La vie peut parfois réserver des surprises. Un peu trop au goût d'Adam. Il avait eu son lot d'évènements ces dernières semaines. Notamment l'arrivée de Noah dans sa vie. Ça l'avait quelque peu chamboulé. Et pour cause, il découvre l'existence d'un fils dont il ignore tout sauf son visage … La copie conforme d'Aaron. Chloé attendait des jumeaux et il l'ignorait jusqu'au jour où l'hôpital de Sydney l'appelle pour lui signifier un malheureux accident dont son fils serait le victime. Il a cru à une grosse blague l'espace d'un instant. Mais tout était bien réel. Le choc lorsqu'il découvre pour la première fois son deuxième fils. Aujourd'hui il doit jongler entre ses enfants et sa carrière de pompier. Pas toujours simple quand on est papa célibataire. Ne parlons pas de sa vie sentimental qui bat l'aile depuis deux semaines. Avec Dylane c'est définitivement finit. Une amitié brisée pour des sentiments enfouit. La brune n'a pas supporté d'être dans une relation trop... stable. L'envie de vouloir être libre et dépourvu de tout attachement était trop présente pour Adam. Il a préférer lui rendre sa liberté plutôt que de prendre le risque d'être la cinquième roue du carosse. Ce n'est pas faut d'avoir voulu essayer. Peut-être qu'il n'est pas encore prêt pour ça. Aaron lui mène la vie dure. Il boude son père. C'est à peine si il lui adresse la parole. Ou quand il le fait c'est pour pester après lui. Le brun est un peu perdu avec lui. Pauvre Noah … il se retrouve dans une famille désuni. Adam tente tant bien que mal de garder la tête hors de l'eau.
Les gardes s'enchaînent mais ne ce ressemble pas. L'équipe d'Adam vient d'être appelé pour une route encombrée par un arbre. Aujourd'hui le temps est maussade. Une vrai tempête s'abat sur Brisbane. Le vent souffle tellement que les dégâts sont nombreux. Des lignes téléphoniques rompu. Des arbres qui tombent les uns après les autres. Et comme cela ne suffisait pas la pluie vient ce joindre au joyeux ballet. Adam sort du véhicule et donne à son équipe les tâches à effectuer. Josh s'occupe de couper le tronc en plusieurs morceaux tandis que Newman vient baliser la route pour éviter un sur-accident. Un rideau de pluie s'abat sur eux. Adam peste. Encore plus quand les automobiliste se montrent impatient. « Vous vous en sortez avec cet arbre ? ». Josh s'acharne sur la souche avec la tronçonneuse. « Ouais, On aura du bois pour l'hiver ! » Adam s'avance vers eux et les aide à ranger les morceaux de bois sur le côté de la route. Ses cheveux dégoulinent sur son visage détrempé. Il se secoue la tête pour chasser l'eau et remonte dans le camion en tapant sur la portière. « Allez Go on file de là. ». Tout le reste de l'équipe monte à bord. Ils reprennent la route de la caserne. L'heure de fin à sonné pour eux. Adam file au vestiaire ce changer. Veste sur l'épaule, il quitte ses collègues en faisant un geste de la main. Il n'est que quinze heures. Les jumeaux ne sortent pas de l'école avant une bonne heure. Le brun décide donc d'honorer son petit rituel. C'est à dire boire son expresso au café de son quartier. Il grimpe dans son Audi et roule jusqu'à l'établissement. Pour une fois la chance lui sourit. Une place ce libère juste sous ses yeux. Placé juste devant l'entrée. Parfait ! D'autant plus qu'il pleut encore des cordes. Il court entre les gouttes et pénètre à l'intérieur. Adam connait la maison. Il a ses habitudes ici. Sa place c'est prés de la fenêtre à cette petite table isolé. Le serveur vient lui ramener son café. Newman le remercie d'un signe de tête. Il feuillette le journal tout en amenant sa tasse à ses lèvres. Les nouvelles ne sont pas bien probantes mais il s'y intéresse malgré tout. Alors qu'il tient les pages bien droite face à lui, l'une d'elle se plie en deux pour laisser apparaître le visage d'une jeune femme qui ne lui est pas inconnu. Les traits physique de la demoiselle lui disent quelque chose. Il plisse les yeux est réfléchit d'où il pourrait la connaître. Ce n'est pas comme si Newman était le genre a fréquenter beaucoup de femme. Soudain la mémoire lui revient. Adam se rappelle de cette urgentiste qui a accouru jusqu'au brancard de son fils lors de son arrivée à l'hôpital. Elle avait fait un travail formidable. Il n'avait pas eu l'occasion de la remercier. C'est le moment ou jamais. Il se lève et marche jusqu'à elle. Debout face à elle, Adam se penche légèrement pour croiser son regard. Il lui offre un sourire en toute sympathie. « Excusez moi. Je ne sais si vous vous rappeler de moi … Vous vous êtes occupé de mon fils et … je voulais vous remercier. Vous avez fait un travail formidable. ». Le serveur vient prendre la commande de la jeune femme. La brune lui indique son choix. « Remettez moi un expresso s'il vous plait. Mettez ça sur ma note. » Il reporte son intention sur la jeune femme. « Je vous dois bien ça. Adam, enchanté » Il lui tend la main pour la saluer de façon officielle. Toujours planté là , il pose ses deux mains sur le dossier de la chaise qui ce trouve face à lui. « ça vous dérange si je me joint à vous? ». Pour une raison qu'il ignore, Adam avait envie d'en apprendre un peu plus sur ce mystérieux ange gardien.
Je venais de terminer une garde épuisante de 12h. Avec la pluie battante, nous étions habitués à recevoir de nombreux accidents de la route et j'étais véritablement lessivée. Quand je pensais à l'état actuel de la maison, j'avais envie de retourner à l'intérieur. Dès que mon offre d'emploi avait été accepté, j'avais racheté a maison secondaire que mes parents possédaient à Brisbane. Il s'agissait d'une grande maison avec un accès direct sur la plage qui me permettait de surfer à volonté. Malheureusement, à part étant enfant, mes parents n'y allant pas régulièrement, j'avais retrouvé la maison dans un état catastrophique et m'étais lancée dans des travaux. Ne connaissant pas grand monde à Brisbane, cela me permettait au moins de m'occuper l'esprit. Dans les vestiaires, je consultai rapidement mon téléphone portable où je découvrais un message de Mia « Soirée pizza ce soir? » . Quand nous étions enfant, Mia et moi étions sans arrêt fourrer ensembles. Ma mère étant sa marraine, nous avions grandi et traversé les épreuves de la vie ensembles. J'étais tellement heureuse de la retrouver depuis mon emménagement. Fermant mon casier, je tapai ma réponse sur le clavier, un sourire aux lèvres « Carrément »
En sortant, je remarquai que la pluie diluvienne n'avait pas cessée. Prenant mon courage à deux mains, je traversais la grande route pour rejoindre le « Fox Coffee » situé juste en face de l'hôpital. L'établissement était cosy et chaleureux avec ses plantes verdoyantes et ses fauteuils confortables. C'était un vrai bonheur pour les employés de l'hôpital. Il m'arrivait de passer des heures dans ce café entre deux gardes et la nourriture était délicieuse. J'entrais avec rapidité repositionnant mes cheveux mouillés derrière mes oreilles. «Bonjour Maggie, me salua Jude ». Je passais tellement de temps dans cet établissement que j'avais fini par me lier d'amitié avec la propriétaire des lieux. Je cherchais un siège libre et m'installai dans un canapé de velours bleu roi. En m'asseyant, je poussai un profond soupir d'aise, ravie de pouvoir enfin prendre une pause puis fouillai dans mon sac à main à la recherche de mon livre du moment. Alors que je relevai la tête, je croisai le regard d'un homme qui me projeta quelques mois en arrière
« Petit garçon de 5 ans, accident de voiture, plaie ouverte au ventre, et à la tête, diverses contusions, tension artérielle faible » , débita l'ambulancier avec rapidité» « Comment il s'appelle ? » « Noah... » C'était un samedi soir comme les autres, un accident de voiture qui avait ôté la vie de parents et laissait un petit garçon seul. Noah avait eu beaucoup de chance, la plaie ouverte n'avait touché aucun organe vital. Pour son âge, il montrait déjà une force de caractère qu'il garderait certainement toute sa vie. Les enfants me touchaient davantage. Peut-être à cause de mon passé et l'histoire de Noah fit automatiquement écho à la mienne. Ses parents avaient été tués dans l'accident mais son « père », un homme qui ignorait tout de son existence venait de retrouver un fils inconnu. J'étais venue à son encontre pour lui donner le diagnostic et avais découvert un homme accablé par une nouvelle qui allait bouleverser sa vie. J'avais tellement été touchée par cette histoire et ce petit garçon traumatisé que j'avais passé quasiment toutes mes pauses avec lui, lui lisant des histoires, déjeunant, sans pour autant recroiser son père biologique.
Je n'aurais jamais imaginé que ce dernier se présenterait devant moi, dans mon café. « Excusez moi. Je ne sais si vous vous rappeler de moi … Vous vous êtes occupé de mon fils et … je voulais vous remercier. Vous avez fait un travail formidable. ». déclara-t-il pendant que le serveur me fixait avec attention attendant ma commande. Je regardai l'un puis l'autre « Un café et un cookie, dis-je au serveur avant de me concentrer à nouveau sur le grand brun en face de moi qui ne me laissait pas une minute de parole « « Remettez moi un expresso s'il vous plait. Mettez ça sur ma note. » « Je vous dois bien ça. Adam, enchanté » Il me tendit une main que je saisis « Hum, merci beaucoup, vous savez je n'ai fait que mon boulot..Il n'est pas nécessaire de me remercier. Je m'appelle Maggie, enchantée. » « ça vous dérange si je me joint à vous? ». « Non, non, pas du tout...Installez-vous je vous en prie ». Je l'observai du regard alors qu'il prenait la place en face de moi. Il semblait plus en forme que la dernière fois que je l'avais vu mais surtout plus loquace.
Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas pris un café avec quelqu'un que j'étais un peu stressée, jouant avec mes mains mal à l'aise. Un silence s'installa que je rompis rapidement« Alors Comment va Noah ? Demandai-je ». Il me regarda un peu surpris « Hum..Pardon...Je me souviens de vous, en réalité. Enfin, de Noah surtout. Vous savez, je suis assez étonnée que vous vous rappeliez de moi, la plupart des gens oublient le médecin urgentiste». C'était la pure vérité. Le service des urgences étaient un service où nous traitions les patients à l'instant T et effectuions peu de suivi. Le serveur déposa nos commandes « Merci, vous en voulez la moitié ? Questionnai-je en désignant le cookie, légèrement mal à l'aise. Sans attendre sa réponse, je découpai ce dernier en deux et lui tendis sa part, puis saisissais mon café tâchant de dissimuler ma timidité derrière ma tasse...
Le destin. Cette chose incontrôlable qui dirige votre vie sans que ne puissiez rien faire. Combien de chance ils avaient de ce croiser dans ce bar ? Même jour, même heure. Si l'un d'eux avait décidé de changer de programme à la dernière minute. Si cet arbre n'était pas tombé sur cette route … Si son journal ne s'était pas affaissé pour laisser apparaître son visage … Est-ce que leur regard se serait seulement croisé ? Le destin a décidé que leur route devait se recroiser dans des circonstances plus adéquate. Adam saisit cette opportunité pour la rejoindre et enfin avoir une conversation avec la jeune femme qui secouru son fils. Poliment il s'adresse à elle en lui offrant un sourire de sympathie. Sa première impression est plutôt positive. La brune a l'air sympathique au premier regard. Adam se présente brièvement en lui tendant la main. Elle vient y glisser la sienne doucement. Un premier contact qui ce veux cordiale. « Hum, merci beaucoup, vous savez je n'ai fait que mon boulot..Il n'est pas nécessaire de me remercier. Je m'appelle Maggie, enchantée. ». Newman peut enfin mettre un nom sur un visage. Elle se montre modeste. Mais son métier est formidable tout comme celui du brun qui est d'apporter les premiers secours aux personnes en détresse. Sans le vouloir leur métier se croisent tout comme leur regard. « Ne soyez pas modeste Maggie. Vous avez fait un travail formidable. Grâce à vous mon fils se porte bien aujourd'hui et rien que pour ça je ne vous remercierai jamais assez. » Adam lui offre un sourire sincère. Ce jour là il était au plus bas. Il n'oubliera pas ce que cette femme a fait pour lui et Noah. Ne voulant pas se contenter d'un simple échange de politesse, il demande si il peut pendre place à ses côtés. « Non, non, pas du tout...Installez-vous je vous en prie ». Maggie accepte volontiers qu'il s'installe. Adam jette son dévolue sur un fauteuil confortable placé juste enface du canapé ou se trouve son interlocutrice. « Merci c'est gentil » Son corps bascule en arrière, ses jambes se croisent ; Tandis que ses deux bras prennent place de part et d'autre sur les accoudoirs de son fauteuil. Le brun est plutôt à l'aise. Même si de nature c'est quelqu'un qui reste en retrait, il n'est pas pour autant timide. Par contre ça semble différent pour la demoiselle. Il n'y a qu'a voir la façon dont elle joue avec ses mains. Newman l'observe avec un petit sourire au coin des lèvres. Elle n'a pas à craindre de lui. Adam est vraiment quelqu'un en qui on peut avoir confiance. « Alors Comment va Noah ? » Il a la bonne surprise de constater qu'elle a retenue le prénom de son fils. Des patients elle doit en voir des tas. De plus ça fait des semaines qu'il a quitté l'hôpital. « Il va très bien. C'est un petit garçon adorable. Au début il était un peu sur la réserve mais petit à petit il prend ses marques. C'est pas une situation facile pour lui. Sa cicatrice cicatrise bien. » Perdre les personnes qui l'on élevé … se retrouver dans une famille dont il ignorait l'existence … Avoir un frère qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Tout ça c'est beaucoup pour un petit bonhomme âgé de seulement cinq ans. « Hum..Pardon...Je me souviens de vous, en réalité. Enfin, de Noah surtout. Vous savez, je suis assez étonnée que vous vous rappeliez de moi, la plupart des gens oublient le médecin urgentiste» Adam lui offre un sourire en la fixant droit dans les yeux. « Je n'oublie pas le visage d'un ange gardien. » Sa tête vient pencher sur le côté alors qu'un petit rire s'échappe de ses lèvres. « Sérieusement. Je ne sais pas l'expliquer mais j'entend encore votre voix qui résonne dans ma tête comme un écho. C'était tellement la cohue se jour là que la seule chose à laquelle je me suis raccroché s'est vous qui vous occupiez de mon fils. » La voir gérer la situation comme la fait, ça la rassuré. Il était perdu. Maggie c'était cette petite lumière au bout du tunnel qui lui avait donné l'espoir que tout n'était pas totalement perdu. Le serveur revient avec leurs boissons chaude et le cookie qu'elle a commandé. Adam remercie l'employé d'un signe de tête avant de se pencher pour se saisir de sa tasse. « Merci, vous en voulez la moitié ? » Il relève les yeux sur elle et la regarde un peu surpris. Le brun de s'attendait pas à autant de générosité de la demoiselle. Mais avant qu'il ne répond Maggie lui tend la moitié de son gâteau. Adam tend sa main pour attraper sa part. Ses doigts frôlent les siens. Il lui offre un sourire avant de reprendre une position assise. « Merci Maggie fallait pas. J'adore les cookies en plus. Enfaite tout ce qui contient du chocolat c'est mon pêché mignon. Les garçons adorent faire de la mousse chocolat avec moi. Enfin ... ce qu'ils préfèrent c'est la manger. » Il rit avant de croquer dans son gâteau. « Hm j'adore ! En plus y a des grosses pépites ! ». Adam est totalement à l'aise. Le va et vient des autres clients est incessant. Tout comme la pluie qui ne cesse de battre sur les carreaux. Le brun jette un coup d'oeil dehors en poussant un soupir. « Je crois que pour aujourd'hui c'est fichu. Ça ne s'arrêtera pas avant demain. » Il lève son poignet pour regarder le cadran de sa montre. La sortie des garçons est dans moins d'une heure maintenant. Il ne faudrait pas qu'il arrive en retard. « ça fait longtemps que vous travaillez à l'hôpital St Vincent's ? « Il porte sa tasse à sa bouche pour déposer ses lèvres sur le rebord et boire une gorgée tout en observant Maggie. Adam est un peu curieux. Il est souvent venu à St Vincent's pour y déposer des patients en tant que pompier. Mais il n'a jamais remarqué la présence de la jeune femme avant l'admission de Noah dans les locaux. Surement trop absorbé par son travail. Le brun est un passionné. Il se donne à fond dans son métier. Cette vocation il l'a toujours eu. Surement comme Maggie pour sa carrière d'urgentiste.
Le destin est une chose troublante qui met sur votre route des êtres que vous n'auriez jamais soupçonner croiser. Jamais je ne me serais imaginé installer en face d'un grand brun ténébreux dans mon café fétiche. Adam semblait parfaitement à l'aise. Jambes croisées, position détendue alors que j'offrais un contraste saisissant avec ma manie de jouer avec mes mains lorsque j'étais stressée. J'étais heureuse de savoir que Noah allait bien. Dire que la situation n'était pas facile pour lui était un euphémisme. Ayant vécu une situation similaire, je savais exactement ce qui se tramait dans la tête du petit garçon à la différence que j'ignorais si ma propre famille biologique était en vie. Son histoire me bouleversait. La tristesse marqua les traits de mon visage tandis que je poussai un profond soupir « Je me doutes...Un nouvel environnement, une nouvelle famille...C'est un grand changement pour lui et puis... Perdre ses proches c'est perdre une partie de soi. Cela lui prendra du temps avant de se reconstruire mais il a de la chance de vous avoir. » Je le pensais sincèrement. Adam avait l'air d'être le genre de père complètement dévoué à ses enfants. Je me souvenais de lui si dévasté le premier soir de notre rencontre et qui semblait déjà aimer cet enfant qui lui était inconnu...
Son regard, si franc me troubla et j'avalai, le café, que le serveur venait de m'apporter, de travers alors qu'il m'appelait « Ange Gardien ». J'éclatai de rire. « A ce point ? » « Sérieusement. Je ne sais pas l'expliquer mais j'entend encore votre voix qui résonne dans ma tête comme un écho. C'était tellement la cohue se jour là que la seule chose à laquelle je me suis raccroché s'est vous qui vous occupiez de mon fils. » Je sentis mes joues rougirent et détournai le regard, très peu habituée à de telle déclaration. Que répondre à cela ? Pour moi, je n'avais fait que mon boulot. Je sautai sur mon cookie pour détourner la conversation. Nos doigts se frôlèrent. Nos regards se croisèrent et mes joues s'empourprèrent de nouveau. Bon sang Maggie, me maudissais-je. Il était grand temps que j'arrête de jouer les solitaires si un simple café avec un homme me rendait aussi nerveuse. Heureusement, Adam ne dut certainement pas remarquer mon trouble car, doté d'un tempérament jovial, il s'extasia sur son cookie "Merci Maggie fallait pas. J'adore les cookies en plus. Enfaite tout ce qui contient du chocolat c'est mon pêché mignon. Les garçons adorent faire de la mousse chocolat avec moi. Enfin ... ce qu'ils préfèrent c'est la manger." Je l'imaginais parfaitement, vêtu d'un tablier en train de préparer, des plats avec ses enfants. Il était le cliché du père modèle. "Hm j'adore ! En plus y a des grosses pépites ! » Je me mis à éclater de rire face à sa franchise. Il semblait tellement honnête. Bavard également. Je peinais à le suivre alors qu'il passait avec facilité d'un sujet à un autre. Son naturel et sa convivialité me détendirent légèrement. Il dégageait de lui une énergie positive, une force tranquille et j'avais l'impression de pouvoir lui faire confiance... Je trempai mes lèvres dans mon café tout en l'observant alors qu'il commentait la météo avant de consulter sa montre. J'espérais ne pas abuser de son temps et d'un autre côté je n'avais pas envie de mettre un terme à ce moment. Si j'avais été la lumière au bout du tunnel pour Adam au cours de cette soirée terrible, il était la fraîcheur de ma journée qui, sous cette pluie battante, pouvait paraître maussade.
« ça fait longtemps que vous travaillez à l'hôpital St Vincent's ? «Cela va faire environ... sept mois maintenant...* je croquai dans un bout de mon cookie*En réalité, je viens de Melbourne. Mes parents avaient une maison secondaire ici. J'y allais souvent étant petite et j'ai décidé de la rénover. C'est assez compliqué à gérer avec les gardes mais ça m'occupe... Je me suis même découvert des talents d'électricienne...Avant cela, j'étais en Syrie pendant trois ans... » Je n'avais pas vraiment envie de m'étaler sur un sujet qui demeurait sensible . "Et vous ? Vous êtes pompier depuis longtemps ? » J'avais noté l'écusson de pompier cousu sur son tee-chirt et avais surtout entendu jaser, à de nombreuses reprises, les infirmières au sujet du « pompier canon » qui était venu pour son fils.
Lorsqu'Adam prit sa tasse, je remarquai automatiquement son alliance et me sentis bête « Je suis désolée, je ne vous ai même pas posé la question. Comment a régi votre femme face à tout cela ? » Adam n'avait même pas eu besoin de répondre. Toute joie disparut de son visage alors que j'évoquai « sa femme ». Une douleur sans nom marqua ses traits. Je reconnus automatiquement la lueur que je lisais dans les yeux de certains de mes patients. Elle était morte. J'en étais convaincue. « Pardon, je ne me voulais pas me montrer indiscrète...,dis-je d'une voix douce ». J'hésitai à poser une main sur la sienne alors que son aura si lumineuse était devenue tout d'un coup si sombre. Cela devait être tellement difficile pour lui et ses enfants. Je n'osais à peine imaginer combien il devait être épuisé parfois. Etre un père, un homme, un pompier... Délicatement, je posai ma main sur la sienne et pressai mes doigts contre sa paume « Vous n'êtes pas obligé de me répondre, c'était une question idiote et déplacée, je vous demande pardon.».Bravo Maggie. les pieds dans le plat !
Adam avait vu sa vie bouleversée en une fraction de seconde. Alors qu'il passait la journée avec Aaron et Dylane, il y a eu cet appel. Un appel bouleversant. C'est à ce moment que Noah fait irruption dans sa vie. Il n'a pas un mais deux fils. Chloé attendait des jumeaux sans le savoir. Hélas elle ne connaîtra jamais son deuxième enfant à cause de la bêtise humaine. Aujourd'hui il se retrouve élever un fils dont il ignore tout sauf son visage. Bien qu'il ressemble beaucoup à son frère, les deux garçons sont complètement différent niveau tempérament. Noah est beaucoup plus réservé et timide. Maggie semble s'être prise d'affection pour son fils. Adam trouve ça mignon de sa part. Elle aurait très bien pu s'occuper de son jeune patient sans montrer un quelconque intérêt. Mais il semblerait que Noah ai reçu quelques privilèges de la part de la brune. « Je me doutes...Un nouvel environnement, une nouvelle famille...C'est un grand changement pour lui et puis... Perdre ses proches c'est perdre une partie de soi. Cela lui prendra du temps avant de se reconstruire mais il a de la chance de vous avoir. » Si elle savait … Adam le sait que trop bien … Depuis que Chloé est partie il a l'impression qu'il lui manque une moitié de lui même. Ils étaient si complice, si fusionnel. Leur amour était sans pareil. Il relève le visage en se pinçant les lèvres. « En effet … ça prend du temps... en tout cas je ferais tout mon possible pour lui offrir l'amour d'un père. » Mais celui de sa mère restera éternellement absent …
La conversation suit son court. Newman donne le rôle d'ange gardien à son interlocutrice. Maggie remplit cette fonction à merveille. En tout cas elle su avoir les mots et les gestes autant pour le père que pour le fils. Et ça Adam ne l'oubliera jamais. « A ce point ? » Maggie se met à rire. Ce qui fait sourire le brun à son tour. Il hoche la tête enfin d'affirmer ses dires. Puis il rajoute un détail troublant qui le hante depuis ce fameux jour. Parfois il se surprend à rêver de ce fameux jour. Il revoit le brancard, son fils inconscient puis cette voix fait son apparition. Une voix rassurante qui n'est autre que celle de la jeune femme. Cette confidence ne manque pas de la faire sourire timidement. Adam remarque ses joues changer de couleur. Il sourit d'un air amusé. C'est lui qui faisait cet effet là ou bien ce qu'il venait de dire. « Je suis entrain de passer pour un psychopathe … mon dieu … « Il se cache le visage derrière sa main non sans sourire. La situation était plutôt marrante. Surtout après la révélation qu'il venait de lui faire. Dans sa tête sa sonné pas pareil. Mais là il a clairement l'impression de passé pour un fou. Maggie à l'idée ingénieuse de changer de sujet en proposant la moitié de son cookie. Adam accepte volontiers. Quand il s'agit de chocolat il ne dit jamais non. Leurs doigts se frôlent et la brune montre aussitôt des signes de timidité. Newman comprend que c'est lui qui la met dans cet état. Ça le flatte un peu. Il la regarde discrètement avant d'entamer son gâteau. Maggie est charmante. Mais en plus de ça elle dégage quelque chose de particulier … il ne sait pas expliqué quoi. Toujours est-il qu'il apprécie sa sympathie et sa compagnie. Il ne regrette pas de l'avoir rejoins pour partager son deuxième expresso. Adam tente d'en apprendre plus sur elle. Notamment sur son travail. « Cela va faire environ... sept mois maintenant... » Sept mois qu'ils avaient dû se croiser sans même s'apercevoir. Du moins lui de son côté n'avait jamais remarqué sa présence jusqu'à ce fameux jour. « En réalité, je viens de Melbourne. Mes parents avaient une maison secondaire ici. J'y allais souvent étant petite et j'ai décidé de la rénover. C'est assez compliqué à gérer avec les gardes mais ça m'occupe... Je me suis même découvert des talents d'électricienne...Avant cela, j'étais en Syrie pendant trois ans... » Adam l'écoute attentivement. En l'écoutant il a l'impression de vivre la même chose avec les garçons. Entre ses astreintes et ses fils à gérer, il courrait partout le brun. Mais il voit surtout la possibilité de rendre l'appareil à Maggie. « Je pourrais vous aider si besoin. J'aime bien bricoler. C'est l'occasion pour moi de vous rendre service à mon tour. » Il lui sourit et rajoute avant qu'elle ne décline sa proposition. « ça me ferait très plaisir. » . Elle est libre de décliner son invitation. Adam propose ses services en tout bien tout honneur. Il revient sur la fin de sa phare qui le perturbe un peu. « Vous faisiez quoi en Syrie si ce n'est pas indiscret ? » Son regard se plisse un peu tandis qu'il la regarde avec un air interrogateur. Maggie vient de piquer sa curiosité. La Syrie ce n'est pas la porte à côté. Il se demande bien ce qu'elle faisait là bas. A son tour elle s'interroge sur son métier. "Et vous ? Vous êtes pompier depuis longtemps ? » . Dans un premier temps il se demande comment elle a deviné qu'il est un soldat du feu. Avant de percuter qu'un bel écusson de caporal était présent sur son polo. « Depuis j'ai dix neuf ans. J'ai toujours voulu aider les autres. Ce métier s'était une évidence pour moi. Aujourd'hui je gère une équipe de trois personnes en tant que Caporal. » Adam est fière de son métier. C'est une passion avant tout à ses yeux. Quand il part au boulot c'est avec le sourire et surtout le désir de donner de sa personne. Car Newman fait toujours passer les autres avant lui. Un jour ça le perdra ...
Il n'oubliera jamais ce jour où il a dû intervenir sur sur la prise d'otage de sa propre femme … Chloé était là … gisant sur le sol avec Aaron qui pleurait à chaude larmes. Adam a sentit son monde s'écrouler sous ses pieds. Si bien qu'il se laissa tomber à genoux fasse à se corps presque sans vie. Son fils l'avait enlacé avec ses petites mains souillé de sang. Il n'avait trois ans au moment de l'accident. Trois ans et déjà des images traumatisantes plein la tête. Alors quand Maggie pose cette question … « Je suis désolée, je ne vous ai même pas posé la question. Comment a régi votre femme face à tout cela ? » C'est le passé qui vient lui éclater en pleine figure. Sa femme … Toujours présente dans son cœur et sur les cadres accroché aux murs. Mais totalement absente de sa vie à présent. Son alliance n'avait jamais quitté son annulaire. Adam se l'interdit. Chloé restera sa femme et ce jusqu'à sa mort. C'est ce qu'ils s'étaient dit à l'église … à la vie à la morte. Pour le meilleur et surtout le pire. Le brun regarde sa bague avant de reposer ses yeux sur Maggie. « Chloé nous a quitté le six juin deux mille dix huit. Un braquage qui a mal tourné... « Il soupire. « Elle faisait les courses avec mon autre fils, Aaron. Il a prit peur et le coup est parti. Elle est morte peu de temps après. J'ai juste eu le temps de lui dire je t'aime une dernière fois.... » Adam détourne le regard pour regarder dehors. Un prétexte pour éviter de confronter la brune. C'est toujours aussi douloureux de parler sa femme malgré les années qui passent. Il a l'impression que c'était hier. « Pardon, je ne me voulais pas me montrer indiscrète.. » Il ravale puis finit par poser les yeux sur elle quand il sent sa main se joindre la sienne. Tout naturellement il referme ses doigts sur les siens. « Ne vous inquiétez pas. Je sais que le port de mon alliance peut porter à confusion. Mais je me suis jamais résigner à l'enlever. C'est ma manière à moi de lui prouver ma fidélité. » Peu à peu il se fait à l'idée qu'il devra reconstruire sa vie avec une autre femme. Il pensait d'ailleurs l'avoir trouvé. Mais ce n'était qu'une illusion trop parfaite. Dylane restera sa petite protégé quoi qu'il arrive. Mais sa place n'est plus celle qu'il aurait voulu conserver bien des années. Le destin en a décidé autrement. Et pourtant … « Vous n'êtes pas obligé de me répondre, c'était une question idiote et déplacée, je vous demande pardon.» Adam ressere un peu plus ses doigts contre les siens en lui offrant un sourire pour la rassurer. « Ne t'inquiète pas Maggie. Tu ne sera pas la première ni la dernière à me poser cette question délicate. » Il frotte son pouce contre le dos de sa main tout en la fixant. Le tutoiement était venu spontanément au vu de la situation devenu plus confidentielle. « Je m'estime heureux d'avoir connu un amour véritable. Et grâce à toi j'ai un deuxième fils à aimer. » Un petit bout de Chloé qui lui revient. Ses cheveux blond et ses yeux clair. Noah avait les traits de sa maman tout comme son frère. Le serveur passe par là. Adam en profite pour lui faire signe et passer commande. Il revient bien vite avec sur son plateau un superbe cookie. Newman l'attrape puis regarde Maggie avec un large sourire. Il le coupe en deux puis lui tend l'autre moitié. « Le bonheur n'est réel que si il est partagé ». Il croque dans son gâteau. Le partage y a que ça de vrai. L'heure passe sans qu'il ne sent rend compte. Son regard se porte sur la grosse horloge fixé au mur. Moins le quart. Il passe sa main devant sa bouche en prenant un air surprit. « Merde je n'avais pas vu l'heure. Les jumeaux vont sortir de l'école d'une minute à l'autre. Tu veux venir voir Noah ? ». L'école n'était pas si loin que ça du café. Même pas cinq minutes en voiture. « C'est comme tu veux je ne t'oblige pas. » Adam se lève de son fauteuil puis attrape les clés de son Audi sur la table basse. Sa R8 était garé juste devant l'entrée. Avec un peu de chance ils ne se prendront que quelques gouttes. Reste à savoir si elle se laisse tenter ou non de l'accompagner pour revoir son petit patient.
Je pourrais vous aider si besoin. J'aime bien bricoler. C'est l'occasion pour moi de vous rendre service à mon tour. »Toutes les infirmières du service des urgences seraient certainement en train de hurler et de fantasmer sur pareille proposition : Adam en tenue de chantier en train de réparer votre maison. La sueur dégoulinant sur son torse musclé, les biceps se contractant...Mon dieu, toute cette testostérone d'un coup risquait de m'achever. Je levai les yeux sur lui ne souhaitant pas le déranger mais il me stoppa dans mon élan «« ça me ferait très plaisir. » J'étais tellement surprise pas tant de bonté venant d'un homme que je connaissais à peine. J'avais l'habitude de me débrouiller seule. Depuis toute petite, je me forçais à ne pas déranger et à faire le moindre bruit possible. Lorsque mes parents m'avaient adopté, je m'étais conduite en parfaite petite fille modèle, de peur qu'ils changent d'avis. Après tout, j'ignorais si j'avais été abandonné. En grandissant, j'avais maintenu ce trait de caractère de ne pas demander de l'aide et de déranger le moins possible mon entourage. « Cela vous ferait plaisir de vous servir d'un marteau et d' une bâche. Ca y est vous allez recommencer à avoir l'air d'un psychopathe, déclarai-je en le taquinant. A vrai dire, je pense que vous n'imaginez même pas l'étendu des dégats Adam. » La seule pièce habitable de la maison était la cuisine. Pour le reste à cause d'un violent orage, des fuites ruisselaient un peu partout dans le plafond et dans les murs. Des ouvriers étaient passés réparer mais désormais je me retrouvais à devoir retapisser chaque pièce et la maison était grande. N'ayant que très peu de temps avec mon emploi du temps surchargé, je dormais même sur le sol sur un matelas disposé dans un coin de ma cuisine. « De plus, vous devez tellement avoir à faire avec vos enfants, votre boulot, je ne voudrais pas en rajouter »Je terminai mon café, bien décidé à m'investir davantage dans les travaux.
Vous faisiez quoi en Syrie si ce n'est pas indiscret ? » Je me stoppai net et baissai le regard. Des flashs me revenaient. Les cris. Le sang. La misère. Le bruit constant des bombes. L'odeur de la mort. Tout cela était encore parfaitement ancré en moi. La Syrie avait été l'une des expériences les plus difficiles de ma vie. Après cette explosion où je m'étais retrouvée ensevelie pendant des heures sous les décombres de l'hôpital d'Alep, je n'avais plus jamais été la même. Une partie de moi était resté là bas. La peur de la mort m'avait changée et donnée d'autres perspectives pour ma vie future. « J'étais médecin là bas. Ma vie avant c'était ça. J’enchaînais mission après mission d'un coin du monde à l'autre » Peut-être pour fuir ma vie. Pour fuir ce passé que je ne connaissais pas. EN mission, ma vie avait un sens : j'étais médecin. On ne me demandait rien d'autre «J'avais été assigné à l'hôpital d'Alep où je m'occupais des blessés. Vous n'imaginez pas le nombre de gens que j'ai vu mourir là bas. Les journaux nous en parlent rapidement mais le vivre c'est... Différent. On est obligé de faire des choix par manque de matériel ou de moyens. On voit des enfants mourir tous les jours et on ne peut rien faire. Et un jour, il y a eu cette explosion...Je...» J'étais incapable de continuer alors que les images que je gardais enfouies me revenaient en tête. Je balayai le reste de ma phrase d'un revers de la main puis déclarai en relevant la tête« Je ne veux plus faire ça maintenant...J'ai besoin d'un peu de stabilité et de commencer à avoir une vraie vie» Et puis l'explosion avait failli me coûter la mienne. Des amis, des collègues étaient morts là bas. Moi, j'avais la chance d'être toujours vivante. Je ne voulais plus perdre mon temps...
Je savais qu'Adam pouvait comprendre. Aider les autres était une véritable vocation mais cela entraînait bon nombre de sacrifice. « Wahou, est-ce que je dois vous appeler Monsieur le Caporal ? Demandai-je un sourire au coin dessiné sur mes lèvres ». Et puis, j'avais posé LA question idiote au sujet de son épouse et l’atmosphère changea. Chloé nous a quitté le six juin deux mille dix huit. Un braquage qui a mal tourné... « Il soupire. « Elle faisait les courses avec mon autre fils, Aaron. Il a prit peur et le coup est parti. Elle est morte peu de temps après. J'ai juste eu le temps de lui dire je t'aime une dernière fois... Je me sentais tellement bête parfois. Ne sachant pas trouver les mots dans ce genre de situation, je m'étais contentée de poser ma main sur la sienne et de presser mes doigts sur sa paume pour lui montrer mon soutien « Je suis vraiment désolée, Adam. Pour vous et votre fils. Vos fils. » Ne vous inquiétez pas. Je sais que le port de mon alliance peut porter à confusion. Mais je me suis jamais résigner à l'enlever. C'est ma manière à moi de lui prouver ma fidélité. » Je lui caressai avec douceur le dos de sa main. « Et d'une certaine manière, elle reste avec toi... Je suis désolée de t'avoir replongé dans tout cela avec ma question indiscréte» Je lui souris d'un sourire à la fois compatissant et gêné alors que le tutoiement m'était venu spontanément Ne t'inquiète pas Maggie. Tu ne sera pas la première ni la dernière à me poser cette question délicate. » « Je m'estime heureux d'avoir connu un amour véritable. Et grâce à toi j'ai un deuxième fils à aimer. « Ecoutes je ne pourrai jamais te dire que je comprends ce que tu as vécu. Cela sonnerait complètement faux. Je n'ai jamais aimé quelqu'un à ce point mais je suis vraiment navrée que tu ais dû traverser ce genre d'épreuves et que ton fils ait dû vivre un pareil calvaire »
L'ambiance était devenue intime alors que nous échangions des confidences sur nos vies respectives. Les inconnus que nous étions à l'entrée de ce café étaient désormais plus proches sans se connaître réellement. La main d'Adam caressait la mienne avec douceur tandis que je mélangeai mes doigts aux siens dans un geste de réconfort. Le serveur arrivant avec un deuxième cookie, je retirai ma main et souris timidement à la réflexion d'Adam. « Le bonheur n'est réel que si il est partagé » Je m'apprêtai à entamer mon biscuit quand le beau brun se mit à s'affoler « Merde je n'avais pas vu l'heure. Les jumeaux vont sortir de l'école d'une minute à l'autre. Tu veux venir voir Noah ? « C'est comme tu veux je ne t'oblige pas. ». Je me levai également « Hum...Oui, oui enfin si cela ne te dérange pas, cela me ferait très plaisir de revoir Noah et de rencontrer Aaron » En me levant, je remarquai qu'Adam me dépassait de toute sa hauteur et me sentis ridiculement petite à ses côtés. Sentant l'agitation du beau brun, je déposai rapidement un billet sur la table pour nos consommations et me dirigeai avec lui vers la sortie lorsque je fus frappée par une idée « Oh attends... ». Je retournais rapidement au comptoir et commandais deux autres cookies à emporter puis revenais vers Adam d'un pas rapide « Je suppose que tes fils aiment les cookies pour le goûter ? Après tout, le bonheur peut aussi se résumer à des grosses pépites de chocolat après l'école ». Je souris franchement et le laissai me guider vers une nouvelle aventure. .
Adam voit l'opportunité de rendre la pareille en lui proposant son aide. Il imagine Maggie en galère dans la rénovation de sa maison. C'est donc en toute logique qu'il lui propose son aide. D'autant plus qu'il l'imagine quelque peu maladroite... « Cela vous ferait plaisir de vous servir d'un marteau et d' une bâche. Ca y est vous allez recommencer à avoir l'air d'un psychopathe. A vrai dire, je pense que vous n'imaginez même pas l'étendu des dégâts Adam. » Un large sourire se dessine sur ses lèvres quand elle le traite de psychopathe. « Quitte a être prit pour un fou autant aller jusqu'au bout des choses ! On tous besoin d'un psychopathe dans sa vie pour pimenter son quotidien! » Un rire s'échappe de ses lèvres. Il ne pensait pas si bien dire. Mais sa proposition était sincère. Adam a toujours eu le cœur sur la main. Aider les autres s'est dans sa nature. Il le fait naturellement sans forcément attendre un retour. Il se sentait redevable vis à vis de l'urgentiste. Elle avait fait un travail formidable. Ce n'est pas quelques heures de travaux qui allait l'embarrasser. « De plus, vous devez tellement avoir à faire avec vos enfants, votre boulot, je ne voudrais pas en rajouter » Mais Maggie décline gentiment sa proposition. Adam la regarde en souriant tout en tenant sa tasse de café entre ses mains. « J'ai bien compris que vous ne vouliez pas de mon aide... Vous m'envoyez navré. Je suis déçue ... » Il fait mine d'être vraiment déçu en perdant son sourire. Marchera ? Marchera pas ? … Newman était assez fort pour se genre d'entourloupe.
La conversion dérive sur un sujet plus sensible. Sans le vouloir Adam remue un passé douloureux. Il lui demande un peu plus de précisions sur sa présence en Syrie. « J'étais médecin là bas. Ma vie avant c'était ça. J’enchaînais mission après mission d'un coin du monde à l'autre » Le brun l'écoute attentivement. Tout lui semble si risqué. Il n'aurait pas supporté que Chloé exerce ce métier. «J'avais été assigné à l'hôpital d'Alep où je m'occupais des blessés. Vous n'imaginez pas le nombre de gens que j'ai vu mourir là bas. Les journaux nous en parlent rapidement mais le vivre c'est... Différent. On est obligé de faire des choix par manque de matériel ou de moyens. On voit des enfants mourir tous les jours et on ne peut rien faire. Et un jour, il y a eu cette explosion...Je...» Cette situation a du être traumatisante pour Maggie. Quand elle lui parle d'explosion son regard s'attriste. Il comprend que sa vie ne s'est joué à pas grand chose … « Vous aviez votre bonne étoile … » Le destin avait décidé que ce n'était pas son tour. Sans le savoir Maggie avait elle aussi un ange gardien qui veillé sur elle. « Je ne veux plus faire ça maintenant...J'ai besoin d'un peu de stabilité et de commencer à avoir une vraie vie» Et il ne peut qu'approuver cette idée. « Je suis sûr que vous y parviendrais. Y a pas de raison. Ce séjour en Syrie vous en rendu encore plus forte. » . Le brun vient lui offrir un sourire réconfortant. Maggie peut être fière de se qu'elle a accomplit là bas. Peu de gens en serait capable.
A son tour il parle de son métier. Sans le savoir ils étaient un peu du même milieu. Leur vocation était similaire quoi qu'ils en disent. « Wahou, est-ce que je dois vous appeler Monsieur le Caporal » Adam ne peut s'empêcher de rire. La brune avait le don de l'amuser. « Non non ! Adam m'ira très bien. » Ce n'était pas le genre à se pavaner sur son statut de caporal. Se pavaner tout cours. Si il le faisait c'était sous le ton de l'humour, et encore. Newman est quelqu'un de simple sans aucun superflux. Si vous cherchiez un brun ténébreux dragueur à souhait fallait passer son chemin. Adam flirt avec le romantisme. Tellement romantique qu'il en a gardé son alliance. Maggie tombe dans le panneau. Ce n'est pas la première et ça ne sera pas la dernière non plus. Il est conscient que ce genre de situation se reproduira tant qu'il n'aura pas retirer sa bague. Mais c'est un choix qu'il assume. Et il en assume les conséquences malgré lui. Adam lui explique les grandes lignes de la perte de sa femme. Elle s'est confié à lui quelques minutes plus tôt. A son tour d'entrer dans les confidences. « Je suis vraiment désolée, Adam. Pour vous et votre fils. Vos fils. » Il acquiesce. Il sait qu'elle est sincère. Son regard vient se poser sur son bijou qu'il s'amuse à caresser avec son pouce tout en continuant de lui expliquer son choix de conserver cette bague. « Et d'une certaine manière, elle reste avec toi... Je suis désolée de t'avoir replongé dans tout cela avec ma question indiscrète» Maggie avait très bien cerné le personnage. Il relève les yeux sur elle. Il sent bien sa gêne et compte bien l'estomper. « Ne t'en fais pas. Je ne t'en veux pas. C'est rien » Il continue en lui expliquant qu'elle n'est pas la première à faire la bourde. Comment aurait-elle pu le deviner. Tout comme lui ne s'était pas imaginé la mettre mal à l'aise en lui parlant de la Syrie. « Ecoutes je ne pourrai jamais te dire que je comprends ce que tu as vécu. Cela sonnerait complètement faux. Je n'ai jamais aimé quelqu'un à ce point mais je suis vraiment navrée que tu ais dû traverser ce genre d'épreuves et que ton fils ait dû vivre un pareil calvaire » Peu de gens on la chance de vivre ce qu'il a vécu avec Chloé. Il en est bien conscient. Et c'est qui lui fait le plus mal. Il a peur de jamais revivre cette passion avec une autre femme. Il a eu un semblant de renouveau avec Dylane. Mais il s'est vite brûler les ailes. Adam ne dira pas qu'il s'est fait une raison. Mais il a fait le choix de vivre au jour le jour et de laisser le vent l'emporter ou bon lui semblera bon d'aller. « Je te souhaite de connaître un jour cette passion. »
Sans s'en rendre compte il était entrain de caresser la main de cette femme dont il ignorait encore le nom il y a moins d'une heure. Le serveur vient rompre ce petit moment d'intimité en apportant le cookie. A son tour il coupe le gâteau en deux pour le partager avec elle. Ils s'échangent un sourire timide avant que Newman s'affole de voir l'heure si avancé. Dans la précipitation il lui propose de l'accompagné en lui offrant la possibilité de revoir Noah. « Hum...Oui, oui enfin si cela ne te dérange pas, cela me ferait très plaisir de revoir Noah et de rencontrer Aaron » Il serait presque heureux de savoir qu'elle accepte sa proposition. Faut avouer que sa compagnie n'était pas désagréable. Il enfile sa veste et récupère ses clés sur la table. Maggie dépose un billet pour le serveur, se qui n'échappe pas au brun. « La prochaine fois s'est moi qui t'invite » Est-ce qu'il était entrain de sous entendre qu'il y aurait une prochaine fois ? « Oh attends... » Elle rebrousse chemin pour se diriger vers le bar. Adam la voit revenir avec deux cookies soigneusement emballé dans un sachet. Il sourit. « Je suppose que tes fils aiment les cookies pour le goûter ? Après tout, le bonheur peut aussi se résumer à des grosses pépites de chocolat après l'école » Si elle savait ! Newman hoche la tête tout en lui ouvrant la porte. « Toi tu va te faire des copains si tu commence à les gâter comme ça. ». Ils sortent et se retrouvent devant son bolide. Une superbe Audi R8 noir comme l'ébène. On pourrait presque le prendre pour Christian Grey sauf que sa richesse est loin d'être aussi extravagante. Et il ne considère pas les femmes comme des soumises. Le respect qui leur porte et bien trop important. En vrai gentleman il lui ouvre la portière. « Mademoiselle, je vous en prie. » Il referme la porte derrière elle et prend place à son tour derrière le volant. Cette voiture c'était le seul luxe que Adam s'autorisait. Il roule tranquillement jusqu'à l'école des garçons. Par chance il trouve une place de parking sans trop difficulté. Ils s'avancent tout deux vers le portail de l'école. De suite on les toisent du regard. Enfin surtout Maggie. Les autres femmes avaient toujours montré un intérêt pour le brun. Alors le voir accompagné ne les enchanté par vraiment. Avec le temps Adam ne les remarquait même plus. Aaron arrive tout sourire. «Dydyyy » s'exclame t-il. Mais il se reprend bien vite en s'approchant. Il avait confondu les deux jeunes femmes sans le vouloir. Son père sourit d'un air amusé. « C'est Maggie mon grand. La dame qui a soigné ton frère. ». Aaron regard la brune avec méfiance. Encore une qui voulait chiper son père à tout les coups. Il comptait bien la tester. Le petit blond c'est toujours montré récalcitrant envers les femmes qui rôdaient autour de son papa. Et il s'était fait à l'idée que Dylane c'était la bonne. « Bonjour Maggie... » Qu'il finit par dire sans trop d'enthousiasme. Son frère lui par contre... Il arrive un peu la traîne. La tête dans les nuages il relève la tête et se stoppe en voyant le visage de Maggie. Un large sourire viens illuminer son visage. Il accélère le pas pour arriver à son niveau. La main devant la bouche il la regarde timidement. Puis il craque et enroule ses bras autour de sa taille. « Maggiiiieeee j'suis trop content de te voir ». Adam regarde la scène avec un sourire. D'habitude Noah n'est pas très expressif mais il semblerait qu'avec la brune il est une certaine aisance. La météo semble un peu plus clémente. La pluie à enfin cessé et le vent à prit la poudre d'escampette. « On va marcher un peu dans le parc ? »« Ouais !! Maggie vient avec nous »« Bien évidement qu'elle vient avec nous » Répond son père en regardant la demoiselle pour lui faire un clin d'oeil. Ils vont d'abord à la voiture pour déposer les cartables puis ils s'avancent enfin dans le parc qui se trouvent jusqu'à à côté de l'école des garçons. Noah se rapproche de Maggie pour lui prendre la main et marcher à ses côtés. Il lève la tête pour lui offrir un sourire avant de laisser sa tête reposer sur le bras de la jeune femme. « Tu es une privilégiée. C'est rare de le voir aussi câlin. » Aaron se tient à l'écart. Lui il est pas aussi emballé que ça par la présence de la brune. « T'as un copain? »« Aaron ! C'est quoi cette question ? » Adam remarque très vite le petit manège de son fils. Il voit clair dans son jeu et tente d'y mettre un terme avant que ça commence. « Bah quoi ? Je demande c'est tout. » Il hausse les épaules puis shoote un cailloux tout en continuant de marcher. « Faut l'excuser. Il est maladroit. ». Noah échange un regard pas très sympathique envers son frère. Il n'apprécie pas vraiment son comportement envers Maggie. Une gueguerre entre les deux frères semble s'immiscer. Il lui tire la langue et Aaron fait de même. Ils arrivent jusqu'aux jeux. Les jumeaux partent jouer tout les deux malgré leur rancoeur. Laissant les deux adultes ensemble. Adam retire sa veste et la pose sur un banc pour offrir à Maggie une place au sec. « Assit toi je t'en prie . » . Il lui sourit et prend place à côté. Il aura les fesses un peu humide ce n'est pas bien grave. Son regard se porte sur les jumeaux qui se chamaillent pour savoir qui grimpera le premier en haut de l'araignée. C'était toujours plaisant de les voir jouer ensemble. D'autant plus quand on sait qu'ils ont été séparé cinq ans.
Quitte a être prit pour un fou autant aller jusqu'au bout des choses ! On tous besoin d'un psychopathe dans sa vie pour pimenter son quotidien! » J'éclatai de rire « Je suis persuadée que la police est tout à fait d'accord avec votre raisonnement ». Je vis son sourire disparaître alors que je rejetais sa proposition et je compris que je l'avais peut-être froisé alors que je ne souhaitais simplement pas le déranger avec mes histoires de travaux J'ai bien compris que vous ne vouliez pas de mon aide... Vous m'envoyez navré. Je suis déçue ... » Il fit la moue « Bon, d'accord, d'accord, vous avez gagné Monsieur le bricoleur » dis-je les mains en l'air en signe d'abnégation « J'accepte que vous m'aidiez mais à une seule condition, je vous rémunère. Tout travail mérite salaire et en plus je vous préviens, je suis une véritable tortionnaire. Pas de pause. A peine de quoi manger...Le rêve » Je lui souris et lui tendis une main pour conclure notre « deal ».
Notre conversation dévia sur la Syrie et ma joyeuse humeure en fut quelque peu ébranlée. J'ignorais pourquoi mais avec Adam, je me livrais sans complexe sur des sujets que je peinais généralement à aborder. Une bonne étoile, effectivement, j'en avais une. Mais je culpabilisais assez régulièrement d'être celle qui avait survécue. Cette vie que j'avais entre les mains, je me devais de ne pas en faire n'importe quoi par respect pour les autres qui étaient morts ce jour là. C'était une pression énorme. Je l'écoutais se livrer lui aussi et mesurais à quel point la souffrance était encore présente chez lui. La perte de sa femme l'avait complétement anéantie et je pouvais ressentir tout l'amour qu'il lui portait encore. C'était un amour qui ne s'éteindrait jamais. Après tout, quand quelqu'un meurt, l'amour lui subsite pour toujours. Je te souhaite de connaître un jour cette passion. » Je souris légèrement amusée. « Je l'espère aussi, crois moi ». Jusqu'à présent, je n'avais pas encore rencontré l'homme de ma vie. Un homme qui ferait battre mon cœur. Comme toutes les femmes, il m'arrivait de rêver au grand amour mais j'étais tellement timide et maladroite que je n'étais pas vraiment très douée avec les hommes. De plus, j'ignorais pourquoi mais la gente masculine me faisait peur. J'étais le genre de femmes à les repousser et à me méfier d'eux. Ma dernière relation s'était vouée en un échec cuisant alors que distante, je n'avais pas réussi à m'ouvrir et à me livrer...
La prochaine fois s'est moi qui t'invite »Après avoir acheté des cookies pour les enfants, je suivais Adam vers la sortie. « Toi tu va te faire des copains si tu commence à les gâter comme ça. » « C'est un peu le but, avouai-je ». En réalité, à part en tant que patients, je n'étais pas souvent confrontée aux enfants n'ayant ni frères, ni sœurs et la plupart de mes amis n'avaient pas encore d'enfants. « Et s'ils ont les mêmes goûts que leur papa pour la pâtisserie, je risque de marquer beaucoup de points, le taquinai-je ». Je me mis à rougir, très peu habituée à des gestes de galanterie, alors qu'il ouvrait la porte de sa voiture : une magnifique Audi R8 noir comme l'ébène (si tu me permets de reprendre l'expression). « Mademoiselle, je vous en prie. » Je me glissai à l'intérieur appréciant l'odeur du cuir neuf« C'est marrant, je t'imaginais plutôt avoir un Kangoo qu'une Audi R8. C'est à ce moment là que je devrais vérifier dans la boîte à gant que tu n'as pas une dose de chlorophorme ? Demandai-je tout en attachant ma ceinture » Une fois installée, j'examinai l'abitacle, impressionnée par l'élégance de ce petit bijou et attendais impatiemment qu'il démarre pour apprécier le bruit du moteur « Wahou, une vraie merveille, sifflai-je impressionnée ». Appréciant la vitesse, j'étais toujours très admirative de ce genre de voiture et fus quelques peu décontenancée de la conduite lente de mon acolyte « Adam...Tu ne peux pas te permettre de rouler comme un grand-père avec une voit..." Je ne finissais pas ma phrase alors que ce dernier accélèrait, me projetant en arrière dans un grand éclat de rire.
Nous arrivions rapidement à l'école. Les parents étaient rassemblés autour de la grille, bras croisés, attendant impatiemment de voir les enfants apparaître dans un brouhaha sonore. Lorsque je m'avançai avec Adam pour les rejoindre, je sentis des regards insistants dans ma direction. En particulier, de la part de la gente féminine qui me regardait de bas en haut. D'une nature réservée, je me sentis assez gênée par ces regards inquisiteurs. A croire qu'Adam était particulièrement convoité. En l'observant plus attentivement à la dérobée, je ne pouvais qu'admettre qu'il était beau, d'une beauté à couper le souffle même. C'était le genre d'homme dont vous étiez obligé de vous retourner dans la rue. Pas étonnant que je me mette à balbultier comme une gamine en sa présence.
Les enfants arrivèrent dans notre direction en courant. "Dydy" s'exclama l'un deux à mon intention ce qui me rendit perplexe. Noah ? Aaron ? C'était impressionnant de voir à quel point les deux garçons étaient identiques. Cependant, après observation et avoir passé du temps avec Noah, je savais que le petit bonhomme en face de moi n'était pas ce dernier "Dydy ? Demandai-je à Adam C'est Maggie mon grand. La dame qui a soigné ton frère. ». « Bonjour Maggie... dit le petit garçon avec peu d'entrain. Ses magnifiques yeux verts me jaugèrent avec méfiance "Bonjour Aaron, répondis-je d'une voix douce. Je suis ravie de te rencontrer" A la différence de Aaron, Noah arriva un grand sourire aux lèvres "« Maggiiiieeee j'suis trop content de te voir ». Sa réaction me fit chaud au choeur. J'avais un peu peur qu'il m'ait oublié alors que son visage me revenait assez souvent à l'esprit depuis notre rencontre. "Noah ¨! M'exclamai-je ravie en m'abaissant à sa hauteur. Moi aussi, je suis contente de te revoir. Tu n'aurais pas grandi depuis qu'on s'est vu ?" Il me sourit content . « On va marcher un peu dans le parc ? » « Ouais !! Maggie vient avec nous » « Bien évidement qu'elle vient avec nous. Je captais le clin d'oeil d'Adam et hochai la tête. Après tout, personne ne m'attendait et je n'avais rien de prévu et cela me fit plaisir de passer du temps avec Noah. Après avoir déposé les cartables dans la voiture, je sentis sa petite main se glisser dans la mienne et mon coeur se serra. Je lui adressai un sourire à la fois ravie et surprise. « Tu es une privilégiée. C'est rare de le voir aussi câlin. me dit Adam" "C'est l'odeur des cookies" Noah releva sa tête vers moi avec de grands yeux en entendant le mot "cookies" et je lui murmurai dans son oreille tout en m'abaissant "C'est un secret, votre Papa vous a pris le plus gros cookie du monde pour le goûter". Il rit.
« T'as un copain? » Entendis-je derrière moi. Je me tournai vers Aaron qui avait les sourcils froncés. Je comprenais que le petit garçon était certainement en train de me tester, protecteur envers son papa. Il n'appréciait pas qu'une étrangère vienne s'inscruster dans son quotidien et me voyais peut-être comme une menace . Je n'eus pas le temps de répondre qu'Adam le sermonna .« Aaron ! C'est quoi cette question ? Bah quoi ? Je demande c'est tout« Faut l'excuser. Il est maladroit. » " Ce n'est pas grave, voyons..." J'allais répondre à la question mais les deux garçons s'élancèrent vers les jeux."Ils sont vraiment adorables et bien élevés. Je suis contente que Noah m'ait reconnu. Merci de m'avoir permise de le revoir" Je me tournai vers Adam et fus surprise de le voir retirer sa veste pour la poser sur le banc. "Assis toi je t'en prie", me dit'-il en désignant la place o'u il avait déposé galamment cette dernière. Je le regardais médusée et retirais sa veste pour la déposer sur mes genoux " Merci..dis-je timidement...Tu es tellement attentionné.. Tu sais de l'eau ne va pas me tuer et tu risques d'attraper froid..." Mes joues avaient pris une teinte rouge alors que je passais délicatement ma main sur sa veste pour retirer les quelques gouttes de pluie. J'étais tellement peu habituée à ce qu'on s'occupe de moi. On voyait qu'Adam était père car il pensait véritablement à tout.
Gênée, je regardais devant moi les deux garçons jouaient ensembles. "Ils ont l'air de bien s'entendre, commentais-je. Vous venez souvent ici ?". Je me demandais si moi aussi j'avais eu la chance d'avoir eu un frère ou une soeur étant jeune. Ayant un trou noir de plus de 12 ans, il m'arrivait souvent de rêver à la vie que j'avais eu avant mon amnésie. Attendrie, je les trouvais vraiment mignon ensembles et espérais qu'un jour, j'aurais aussi la chance d'avoir une famille à moi.
L'humour est un bon moyen de mettre les gens à l'aise. Adam la bien comprit avec Maggie. La timidité de la brune s'efface un peu à chaque fois qu'elle rit à ses âneries. Il sous entend qu'il est un psychopathe. C'est quitte ou double. Soit elle prend les jambes à son cou et frôle les murs pour ne plus avoir à faire à lui. Ou...ou elle s'en amuse et joue dans son jeu. La deuxième option semble avoir était validée. « Je suis persuadée que la police est tout à fait d'accord avec votre raisonnement » Adam rit de bon cœur. Maggie a de l'humour. Un point pour elle. Si ils arrivent à se donner le sourire mutuellement c'est déjà bon signe. «Je les aime pas trop. Si on pouvait éviter de les appeler ça m'arrangerai » Qu'il finit par dire en souriant. Newman n'avait pas gardé une bonne image de la police suite au braquage où Chloé à était la victime. Il estime qu'il n'ont pas fait leur boulot. Plutôt que de faire les cowboys dehors, ils auraient mieux fait d'entrer dans l'établissement et arrêter cet homme. La brune décline sa proposition. Adam fait mine d'être déçue. Il l'est peut-être un peu en vrai. Aider les gens c'est dans sa nature. Il ne prend pas ça pour une corvée. Juste le plaisir de venir en aide à son prochain. Les yeux du chat Potté, ça marche à tout les coups. BINGO. « Bon, d'accord, d'accord, vous avez gagné Monsieur le bricoleur » Un sourire triomphant se dessine sur ses lèvres. Il a gagné ! Ouais, il a gagné le droit de galérer dans une maison en ruine. La belle affaire. Mais Adam voit la possibilité de revoir la demoiselle et sympathiser avec. Elle est de bonne compagnie. Ce n'est pas dans sa nature d'aller vers le gens. Mais là le contexte était différent. Peut-être que si Maggie n'avait pas soigné Noah ils n'auraient jamais eu cette conversation. C'est même quasi sur. Newman n'est pas sauvage mais presque. « J'accepte que vous m'aidiez mais à une seule condition, je vous rémunère. Tout travail mérite salaire et en plus je vous préviens, je suis une véritable tortionnaire. Pas de pause. A peine de quoi manger...Le rêve » Son visage se décompose . Adam est entrain de se demander si c'était une bonne idée. La bouche entrouverte il la regarde en prenant une mine surprise. « Non mais j'ai pas besoin de votre argent. » Il est clair qu'il n'acceptera pas un centime de sa part. Ou il rusera pour que cet argent lui revienne. « Une tortionnaire ? Vraiment ? Vous cachez bien votre jeu. » Elle avait un visage d'ange. On lui confierait le bon Dieu. Que nenni. « Vous allez m'enchaîner et me fouetter si je ne travaille pas assez vite à votre goût ? » Adam repense à ce qu'il vient de dire. Il se ravise en imaginant la scène qui pourrait porter à confusion...Le fouet, les menottes. Non vraiment, ce n'est pas ce qu'il voulait dire. « Oubliez ce que je viens de dire. C'est gênant. ». Il se retient de rire de son humour douteux. Maggie vient lui tendre la main pour conclure leur marché. « deal ». Le brun hoche la tête tout en prenant sa main dans la sienne. « deal, mais pas pour les menottes et le fouet » Qu'il finit par dire en souriant.
La parenthèse sur son séjour en Syrie fait redescendre un peu la bonne humeur qui s'était installé. Adam ressent bien que ce sujet et encore douloureux. Il regrette presque d'avoir posé la question. Puis s'est autour de Maggie de faire une bourde en lui parlant de sa femme. Newman se confit à son tour sur le décès de Chloé. Il ne le cache à personne. A quoi bon. Autant l'accepter plutôt que de le nier. Ça ne la ramènera pas quoi qu'il arrive. Ce qu'il a vécu avec elle était tout bonnement unique. Il souhaite à la jeune urgentiste de connaître cette passion avec quelqu'un. « Je l'espère aussi, crois moi » Ils s'échangent un sourire. D'ailleurs il ne lui avait pas posé la question. A savoir si un homme partageait sa vie. Pas d'alliance au doigt mais ça n'empêche pas de vivre en parfaite harmonie avec quelqu'un. Le mariage n'est que l'aboutissement d'une union. Mais en aucun cas il est indispensable. « J'en doute pas. Tu es une belle personne. » Le peu qu'il avait vu d'elle le laissait penser cela. Il se trompe rarement sur ses jugements.
L'heure passe et Newman est prit d'un vent de panique. L'école ! Les garçons !! Il va être en retard si il ne se magne pas un peu. Spontanément il propose à la brune de l'accompagner. Elle pourra revoir son petit patient. Et c'est également l'occasion de continuer cette conversation. Elle accepte. Newman n'en demandait pas plus. Maggie à la délicate intention de prendre des cookies pour les jumeaux. Le jeune papa ne manque pas de lui dire qu'elle allait s'attirer toutes les faveurs des garçons. « C'est un peu le but » Elle savait parler aux enfants apparement. Il sourit tout en s'avançant vers la sortie avec Maggie. « Et s'ils ont les mêmes goûts que leur papa pour la pâtisserie, je risque de marquer beaucoup de points ». Sans le savoir elle en avait déjà marqué pas mal. Mais ça il se gardera bien de lui dire. « Tel père, tel fils. Mais tu te rendra vite compte qu'ils ont leur petit caractère. » On dira que ce côté là ils l'auront hérité de leur maman. Les absents ont toujours tort. Adam vient lui tenir la porte avec galanterie. Elle rougit ! Encore. Il s'en amuse, il trouve ça mignon. Il l'invite à s'approcher de sa voiture en lui ouvrant la portière. « Je te laisse vérifier par toi même » Dit-il en refermant la porte derrière. Si sa passagère se montre curieuse elle y trouvera un paquet de Schoko-Bons. C'était sa cachette secrète. Même les jumeaux ignoraient que le père caché du chocolat ici. Un vrai gourmand. Il pouvait se le permettre. Adam avait la ligne. Faut dire qu'il ne le déméritait pas. Tout les jours il faisait son footing sur la plage. Il ne raterait son rendez-vous avec le couché du soleil pour rien au monde. Newman prend place derrière le volant. Monter dans cette voiture lui procurait toujours autant de plaisir. Faut avouer que c'est un beau modèle. « J'avoue que le kangoo serait plus pratique avec des jumeaux. Mais cette voiture c'est un des rares caprices que je m'autorise. Et les garçons ne seraient pas d'accord que je troc la R8 pour une Renault. » Ils étaient tellement fière de la voiture de leur père. Le brun enclenche la clé dans le neiman pour faire ronronner le V10 qui sommeille encore. Ça bourdonne au premier quart de tour. Les vibrations se font ressentir dans le fond de leur siège. « Wahou, une vraie merveille » Le sifflement de Maggie le fait sourire. Adam s'amuse à donner quelques coups d'accélérateur dans le vide pour lui faire profiter de la mélodie de son moteur. « On est d'accord ». Il quitte la place. L'Audi vient se fondre dans le flot de la circulation. Newman roule tranquille. Ce n'est pas un foufou du volant en temps normal. C'est son côté papa responsable qui prend le dessus la plupart du temps. « Adam...Tu ne peux pas te permettre de rouler comme un grand-père avec une voit..." Aussitôt le brun enfonce sa pédale pour la coller dans le fond de siège. « Tu disais? » Un bref instant il repense à Dylane. C'est elle qui l'appelait comme ça pour le taquiner à cause leur différence d'âge. Son regard se porte sur Maggie. Il la regard du coin de l'oeil en souriant malicieusement. « Accroche toi, papy va te montrer ce qu'il a dans le ventre. » Les jumeaux ne sont pas là et ils arrivent sur une bretelle d'insertion. La tentation est trop grande. Il fait redescendre deux vitesses est accélère un bon coup. La R8 arrache le pavé et dépose toutes les autres voitures sur place. Adam s'amuse à se faufiler dans les files pour finalement se retrouver à un feu rouge. « ça va toujours ? » Un petit rire s'échappe de ses lèvres. Forcément le cliché du gars qui ce met au même niveau pour le défier arrive. Une Camaro loin d'être ridicule. L'autre conducteur commence à le provoquer mais Adam l'ignore. C'est pas le genre du brun de jouer à ce concours de testostérone. (...)
Ils arrivent à l'école des garçons non sans se faire remarquer. Premièrement à cause de la voiture qui n'est pas des plus discrète. Quand elle arrive sur le parking la plupart des mamans s'affolent. Elle ne sont pas sans savoir que le beau brun est célibataire. Un simple regard les émoustille. Newman est un peu blasé. D'ailleurs avec le temps il a apprit à les ignorer. En voyant Maggie l'accompagner c'est la douche froide pour tout le monde. Aaron le premier qui vient de la confondre avec Dylane. La déception se lit sur son visage en voyant son erreur. « Dydy ? » Il se tourne vers elle pour lui répondre. « C'est une amie. Aaron l'apprécie beaucoup. Un peu trop même. » Dit-il en fronçant les sourcils sur son fils. Aaron fronce les sourcils à son tour comme pour mettre en garde son père. "Bonjour Aaron. Je suis ravie de te rencontrer" Le garçon dévie son regard. Il aimerait en dire autant mais là ce n'est clairement pas le cas. Il voit en Maggie comme une éventuelle prétendante et ça ne lui plaît pas. Il a toujours espoir que Dylane revienne un jour. Heureusement Noah arrive pour apaiser les tensions. Son sourire réchauffe les cœurs. Surtout celui de la brune qui lui offre son étreinte. "Noah ¨! Moi aussi, je suis contente de te revoir. Tu n'aurais pas grandi depuis qu'on s'est vu ?" Le petit blond vient lui offrir son plus beau sourire tout en haussant les épaules. « Chéé pas. ». Tout le monde s'avance vers la voiture de papa pour déposer les cartables encombrant. Puis ils se dirigent vers le parc. Adam s'étonne de voir son fils si proche de Maggie. Noah n'a pas pour habitude de se montrer si câlin. "C'est l'odeur des cookies" Un sourire amusé se dessine sur ses lèvres du papa. Il avait oublié se petit détail. Mais pas pour Noah qui relève la tête aussitôt. La brune vient lui chuchoter des messes basses. "C'est un secret, votre Papa vous a pris le plus gros cookie du monde pour le goûter" Ce qui a le don d'agacer encore plus son jumeau qui les regarde du coin de l'oeil avec un regard pas très sympathique. « Ouaisss !!! J'mangerai les grosses pépites » Son rire angélique ferait fondre n'importe quel adulte.
Aaron se montre pas très sympa envers la brune. Direct il met un coup de pied dans la fourmilière en lui demandant de but en blanc si elle a un copain. Son père le reprend aussitôt. Adam connait trop bien son fils. Il sait pertinemment où il veut en venir avec ses sous entendus. Hors là il n'est même pas question de flirter avec cette femme qu'il vient à peine de rencontrer. Il s'excuse auprès de Maggie. " Ce n'est pas grave, voyons..." Finalement les jeux ont raison d'eux. Voilà que les deux frères partent en courant vers les installations. "Ils sont vraiment adorables et bien élevés. Je suis contente que Noah m'ait reconnu. Merci de m'avoir permise de le revoir" Pour lui c'était tout naturel. Maggie ne devait pas avoir souvent la chance de revoir ses patients après les soins. « De rien ça me fait plaisir et à lui aussi. Si tout le monde est content c'est tout ce qui compte. » On évoquera pas l'irritabilité d'Aaron. Adam retire veste pour permettre à Maggie de s'asseoir au sec. Encore une fois c'est sa galanterie qui prime. " Merci...Tu es tellement attentionné.. Tu sais de l'eau ne va pas me tuer et tu risques d'attraper froid..." . Newman n'était pas de nature frileuse. Chloé le surnommé même « sa chaufferette ». Nombre de fois elle venait réchauffé ses pieds gelés entre ses cuisses ou ses mains froides sous son vêtement. « T'inquiète pas pour moi. J'ai rarement froid. Quand c'est le cas c'est que je couve quelque chose. » Et puis ce n'est pas comme si avait encore son pull sur les épaules.
Le regard rivé sur les jumeaux qui s'amusent au loin, les deux adultes observent la scène un moment sans rien dire. Puis Maggie rompe le silence qui s'était installé en posant sa question. "Ils ont l'air de bien s'entendre. Vous venez souvent ici ?" Fallait pas se plaindre. Sachant que Noah les avait rejoint depuis peu. On dit souvent que le lien entre jumeaux est indélébile. A croire que ses cinq ans vécu loin de l'autre n'a pas d'incidence sur leur fraternité. « Au début Noah était un peu distant. Mais petit à petit il se rapproche de son frère. Sa leur arrive de se prendre la tête mais y a rien de surprenant. » Ils encore jeune. Et qui ne s'est jamais disputé avec son frère ou sa sœur ? « Après l'école ils aiment bien décompresser ici. On reste une petite demi heure et après c'est le goûté à la maison. Le bain, la toilette, le souper. Pour finir par une histoire et au lit. La vie de famille quoi. » Adam détache ses yeux de ses fils pour observer Maggie. A son tour il s'intéresse à sa vie. Son quotidien. Il s'imagine qu'elle doit-être tout aussi entraînante avec son boulot d'urgentiste. Mais sa vie en dehors du boulot, quand est-il ? « Et toi ? C'est quoi ton petit quotidien après le boulot? » Adam la regarde tout en attendant sa réponse. Il ignore encore tout de cette femme. Mais la curiosité la piqué depuis que cette conversation c'est engagé au hasard d'un café et d'un cookie
Une tortionnaire ? Vraiment ? Vous cachez bien votre jeu. » Je lui fis un sourire espiègle. Vous allez m'enchaîner et me fouetter si je ne travaille pas assez vite à votre goût ? Je le regardai légèrement surprise et pouffai de rire « Heu...A vrai dire... Je n'avais pas vraiment pensé à ce genre de...Détails. Je pense que vous avez trop regardé 50 nuances de grey... » Mes joues virèrent au rouge pivoine alors que je comprenais que je venais de comparer sa proposition à un film qui mettait en évidence deux protagonistes qui étaient sans arrêt en train de coucher ensembles. Un silence gênant s'installa. Je me sentais stupide « Oubliez ce que je viens de dire. C'est gênant. ». « Non, non, c'est moi pardon. Promis, ni fouet, ni chaînes. Juste vous et moi. Deal ? » Il glissa sa main dans la mienne pour sceller notre accord. deal, mais pas pour les menottes et le fouet »
Ce petit moment d'intimité m'avait permis d'en apprendre davantage sur le beau brun. Il avait vécu des épreuves qui l'avait forgés, comme j'avais vécu les miennes. Il avait eu la chance de connaître le grand amour, contrairement à moi qui n'avais jamais aimé quelqu'un au point d'envisager de faire ma vie avec et encore moins avoir des enfants. « J'en doute pas. Tu es une belle personne. ». Je rougis à nouveau et remis une mèche de mes cheveux derrière mes oreilles « Tu me connais à peine...dis-je en haussant les épaules. Si ça se trouve moi aussi je suis une psychopathe comme toi » Je lui souris essayant de redonner un peu de bonne humeur à notre conversation. Après cette boutade, Adam s'affola se rendant compte que l'heure de la sortie de classe approchait. Nous nous dirigeâmes vers sa voiture et je plaisantais au sujet des possibles instruments de torture que pouvaient dissimuler sa boîte à gant « Je te laisse vérifier par toi même ». Ayant reçu son autorisation, j'ouvris cette dernière et éclatai de rire « Un paquet de ChocoBon ? Wahou ! Ton dentiste doit t'adorer ». J'avais bien compris qu'Adam était plutôt sucré. « Tu me diras, une voiture de luxe, un paquet de ChocoBon, tu peux attirer de nombreuses victimes avec ce genre de choses... ». Je replaçai le paquet à sa place, fermai la boîte à gant puis retournai dans la contemplation de sa voiture. J'avoue que le kangoo serait plus pratique avec des jumeaux. Mais cette voiture c'est un des rares caprices que je m'autorise. Et les garçons ne seraient pas d'accord que je troc la R8 pour une Renault. Je comprenais parfaitement pourquoi « Quand j'étais jeune, mon père avait une California Spider de 1961 et dès qu'il voulait venir me chercher au lycée, je le suppliais de venir avec elle. Il faisait vombrir le moteur et rendait folle de jalousie les Pimbêches de mon lycée » Je souris à ce souvenir. « La plupart du temps, le chauffeur de mes parents étaient en charge de venir me chercher et de me déposer à l'école mais quand je voyais débarquer mon père, j'étais tellement folle de joie, déclarai-je nostalgique. Nous avions ce rituel précieux de prendre un Milshake juste avant de rentrer à la maison et ma mère râlait toujours car nous ne finissions pas nos assiettes au dîner. J'adorerais revenir à cette époque juste un instant... » Tout n'avait pas été simple au début. J'avais pris du temps avant de faire confiance à ma famille adoptive. Aujourd'hui, je reconnaissais avoir eu beaucoup de chance d'être tombée sur eux. J'avais reçu tout le soutien et l'amour dont un enfant aurait pu rêver.
« Accroche toi, papy va te montrer ce qu'il a dans le ventre. » J'éclatai de rire « J'attends que cela depuis tout à l'heure... » Mon cœur s'emballa à la bretelle d'intersection alors qu'Adam accélérait laissant sur le carreau toutes les voitures aux alentours. Mon souffle se coupa. Il se faufilait à travers la circulation dense maîtrisant parfaitement le véhicule. L’adrénaline coulait dans mes veines. alors que je suivais le parcours d'Adam. C'était divin. Je me sentais vivante. Il se stoppa net au feu rouge. Je repris ma respiration « ça va toujours ? «Oui..., oui, j'ai adoré. C'était génial !!! On voit que tu as l'habitude de semer la police ». Je lui souris franchement. J'appréciais qu'Adam ne rentre pas dans le jeu de l'autre imbécile qui avait une Camero. Cela montrait qu'il n'avait pas besoin de prouver quoique ce soit à quiconque et qu'il avait acheté sa voiture par passion et non pour se pavaner avec.
Nous arrivions à l'école et nous rendions rapidement au parc, ma main glissée dans celle de Noah. Nous nous installions sur un banc alors que les enfants partirent jouer gaiement. J'observais la naissante complicité entre les deux frères tandis qu'Adam répondit à ma question « Au début Noah était un peu distant. Mais petit à petit il se rapproche de son frère. Sa leur arrive de se prendre la tête mais y a rien de surprenant. » J'étais heureuse de savoir que Noah commençait à trouver une place dans cette nouvelle famille. Après l'école ils aiment bien décompresser ici. On reste une petite demi heure et après c'est le goûté à la maison. Le bain, la toilette, le souper. Pour finir par une histoire et au lit. La vie de famille quoi. Sans l'avouer, je devais admettre que cela me donnait envie...Quand il rentrait le soir, Adam n'était pas seul et avait une famille à aimer. Et toi ? C'est quoi ton petit quotidien après le boulot? » « Moi ? Rien d'aussi intéressant, tu risques d'être déçu... Je surfe beaucoup. La maison que je rénove est juste en face de la plage. Généralement, la première chose que je fais le matin c'est observer la marée et si je vois que les vagues sont bonnes, j'enfile ma combi et c'est parti, été comme hiver. J'adore l'eau et surfer me donne l'impression d'être vivante. Après ça, dépendant de mes gardes, je bricole dans la maison, je passe beaucoup d'heures au téléphone avec ma mère qui me rend folle (je souris) et j'ai quelques amis ici à Brisbane notamment un filleul, je passe beaucoup de temps avec eux. Les missions m'ont pas mal éloignées de mes proches et j'essaye de rattraper le temps perdu. Ha oui...Et il m'arrive de partir faire de longues promenades en...(j'imitai un roulement de tambour avec mes mains) moto... »...
Je n'eus pas le temps de voir sa réaction que les deux garçons revinrent vers nous. « Adam, est ce que c'est vrai que tu as des cookies ? Demanda Noah à son père ce qui me fit rire ». Il était plus de 16heures passés et les deux bonhommes devaient avoir faim. J'ouvris mon sac à main et sortis le sachet où étaient emballés les pâtisseries pour le tendre à Adam. Après tout, c'était à lui de décider si les garçons pouvaient goûter ou non. Voyant que cela venait de ma part, Aaron croisa les bras et déclara « Moi, je n'en veux pas. » Je lui adressai un sourire timide. Je ne voulais pas le brusquer, ni le mettre mal à l'aise. Or, je sentais que ma présence le dérangeait, surtout lorsqu'il voyait son frère grimpait sur mes genoux le plus naturellement du monde. Je saisis ce dernier contre moi. Lorsque Noah était en convalescence à l'hôpital, je venais souvent passer mes pauses avec ce dernier pour lui lire des histoires, faire des jeux. Je n'avais pas imaginé à quel point le petit garçon s'était attaché aussi rapidement , comme le prouvait ses démonstrations affectives. « Adam, tu sais que Maggie et moi on est pareil, dit Noah de sa voix enfantine». Je vis Adam adressait un sourcil interrogateur à son fils tandis que j'étais curieuse de la suite « Oui, elle a été adopté elle aussi. Pas vrai Maggie ? Elle m'a même dit à l'hôpital que papa et maman veilleraient toujours sur moi mais que toi tu m'aimais très très fort aussi, comme eux » .Cette nuit là, Noah bouillonnait de questions et avait peur quant à son adoption...J'avais simplement répondu par instinct pour le rassurer. J'avais envie de me cacher dans un trou de souris, j'avais oublié à quel point les enfants pouvaient tout répéter et me sentais mal à l'aise vis à vis de Adam. Peut-être qu'il allait me trouver déplacer..
« Heu...A vrai dire... Je n'avais pas vraiment pensé à ce genre de...Détails. Je pense que vous avez trop regardé 50 nuances de grey... » Adam avait vu le film. Qui ne l'avait pas vu ? Il avait fait les box office. Chloé avait voulu le voir absolument. Et comme il ne savait pas lui dire non … Newman c'était retrouvé dans une salle de cinéma remplit de femme. Quand elles ont vu le brun entrer elles ont cru l'espace d'une seconde que leur fantasmes allaient être exaucé. Mais sa femme n'était jamais loin. Elle était fière de son homme. Tout deux formé un très beau couple. La remarque de Maggie le fit rire nerveusement. Adam n'était pas friand du fouet. Mais ce n'est pas pour autant que c'est agneau … Disons qu'il sait donné du plaisir à sa partenaire. Et il n'a pas besoin d'accessoire pour ça. Les cinquante nuances de Newman n'ont rien à envier à monsieur Grey. Mais peu de femmes ont pu le constater. « J'ai du voir le film deux ou trois fois. Ma femme l'adorait. Allez savoir pourquoi ». Son côté coquin peut-être. Ce n'est pas pour autant qu'Adam la traitait comme ça chose. « Non, non, c'est moi pardon. Promis, ni fouet, ni chaînes. Juste vous et moi. Deal ? » Juste elle, et lui. Ça lui convenait parfaitement ! Il hoche la tête et viens serrer sa main nous sans un sourire.
Cela ne faisait que quelques heures qu'ils discutaient tout les deux. Pourtant le brun en avait vu assez pour constater que la demoiselle était une personne dont il appréciait la compagnie. Ce n'est pas le cas de tout le monde. Newman est quelqu'un d'assez réservé. Ce n'est pas le genre à se fondre dans la foule. Sa confiance, sa sympathie, il ne l'offre pas à tout le monde. « Tu me connais à peine ... Si ça se trouve moi aussi je suis une psychopathe comme toi » Un fin sourire se dessine sur ses lèvres. Le regard fixé sur elle, Adam l'observe. Elle est charmante, elle a de l'humour. Non vraiment il est sûr de ce qu'il dit là. « Entre Psychopathe on devrait bien s'entendre. ». C'était devenu leur délire. La fine équipe des psychopathe était née ! L'heure du départ à sonné. Comme un accord ils se dirigent tout deux vers sa voiture. Les sous entendu pleuvent. Le brun entre dans son jeu sans la moindre hésitation. Maggie se montre curieuse et ne résiste pas à regarder qu'est-ce qui ce cache dans sa boite à gant. Adam vient pendre place derrière le volant. Il boucle sa ceinture tout en la regard, sourire en coin, entrain de zieuter ses affaires personnelle. « Un paquet de ChocoBon ? Wahou ! Ton dentiste doit t'adorer ». Elle a le droit un sourire colgate. Forcé de constater que sa dentition est irréprochable. « Oui elle m'adore. Mais je ne pense pas que ce soit mes dents qu'elle admire le plus » Victime de son succès. Encore. Même pour de simple soins dentaire. Sa passagère le taquine sur son choix de voiture. Le brun avait opté pour une voiture quelque peu luxueuse. C'était son petit caprice. Lorsqu'il a vu le fameux film au ciné il n'avait pas caché son admiration pour la R8 de monsieur Grey. Chloé l'avait poussé à acheté ce bolide. Adam avait décliné l'offre en trouvant que c'était un peu trop excessif. Mais la blonde était tenace. Il devait changé de voiture, c'était l'occasion de réaliser un de ses rêves. Le brun c'était toujours montré économe, trop sérieux. Chloé c'était son petit brin de folie qui mettait un peu de piment dans sa vie. Maggie lui rappelait un peu sa femme dans sa façon de se comporter. « Quand j'étais jeune, mon père avait une California Spider de 1961 et dès qu'il voulait venir me chercher au lycée, je le suppliais de venir avec elle. Il faisait vombrir le moteur et rendait folle de jalousie les Pimbêches de mon lycée » Elle se confie à lui tout naturellement. Cette petite anecdote le fait sourire. Sa passagère avait l'air de s'y connaître un peu dans le milieu automobile. Chose plutôt rare chez une femme. Encore un point ! Elle allait finir avec un vingt sur vingt à la fin de journée. « J'aimerai en dire autant. Mais mes parents avaient une vieille guimbarde. Les gens se retournaient mais pas pour la beauté du véhicule... » Non... plutôt pour le bruit qu'elle faisait et son allure déplorable. Les Newman ne roulaient pas sur l'or. Un père alcoolique et violent. Un mère qui bosse pour deux pour joindre les deux bouts. Sa jeunesse n'était pas très trépidante. « La plupart du temps, le chauffeur de mes parents étaient en charge de venir me chercher et de me déposer à l'école mais quand je voyais débarquer mon père, j'étais tellement folle de joie, déclarai-je nostalgique. Nous avions ce rituel précieux de prendre un Milshake juste avant de rentrer à la maison et ma mère râlait toujours car nous ne finissions pas nos assiettes au dîner. J'adorerais revenir à cette époque juste un instant... » Alors quand Maggie raconte avec entrain ses souvenirs d'enfance il se contente de l'écouter. Il aurait aimé avoir un père aimant … un père pour confier ses craintes. Mais sa plus grande crainte c'était qu'il lève la main sur lui ou sur le reste de la famille. Le brun s'interposait à chaque fois pour encaisser les coups à la place de sa mère ou de son frère et de sœur.
Ils roulent en direction de l'école des garçons. Mais son allure est trop lente au goût de la demoiselle. Adam vient satisfaire ses envies en passant la vitesse supérieur. Le V10 se fait entendre. « J'attends que cela depuis tout à l'heure... » Le brun la regarde avec un sourire au coin des lèvres. Le bolide noir profite d'une voie d'insertion pour monter à 6000/tours et frôler la zone rouge. Il se faufile entre les autres véhicules pour les doubler un à un avec finesse. Sa file à un vitesse déconcertante. Adam a un bon coup de volant. La R8 donne l'impression d'être posé sur des rails. Son centre de gravité étant assez bas, chaque virage est enchaîné sans la moindre difficulté. Un coup d'oeil sur sa passagère pour savoir si tout va bien. «Oui..., oui, j'ai adoré. C'était génial !!! On voit que tu as l'habitude de semer la police » Un rire s'échappe de ses lèvres. Il ne l'avait pas vu venir celle là. « Non, j'ai surtout l'habitude d'être en retard pour récupérer les garçons à l'école. » Ca arrivé trop souvent hélas. Mais son boulot n'était pas toujours compatible à la vie de famille. Surtout quand on est papa célibataire.
Leur petite escapade se termine. Ils arrivent à l'école des jumeaux. Après avoir fait les présentations, ils se dirigent tout les quatre au parc juste à côté. Adam parle à un peu de son quotidien. Rien de fou. Sa vie est plutôt rangée. Il aimerait parfois sortir des sentiers battu et s'autoriser quelques folies. Mais avec deux petits bonhommes de cinq ans ce n'est pas toujours simple. Il demande à Maggie de lui raconter un peu ses habitudes après le boulot. « Moi ? Rien d'aussi intéressant, tu risques d'être déçu... Je surfe beaucoup. La maison que je rénove est juste en face de la plage. Généralement, la première chose que je fais le matin c'est observer la marée et si je vois que les vagues sont bonnes, j'enfile ma combi et c'est parti, été comme hiver. J'adore l'eau et surfer me donne l'impression d'être vivante. Après ça, dépendant de mes gardes, je bricole dans la maison, je passe beaucoup d'heures au téléphone avec ma mère qui me rend folle. Et j'ai quelques amis ici à Brisbane notamment un filleul, je passe beaucoup de temps avec eux. Les missions m'ont pas mal éloignées de mes proches et j'essaye de rattraper le temps perdu. Ha oui...Et il m'arrive de partir faire de longues promenades en ... moto... » En effet, sa vie était tout de même plus passionnante que la sienne. En même temps ...^^ « J'ai ma meilleure amie qui dois m'initier au surf. On a pas encore eu l'occasion de s'y mettre. » C'était convenu avec Mia. Reste à voir quand. « J'ai une vieille harley qui prend la poussière. C'est marrant de je t'imaginais pas sur une moto. Tu ne finira jamais de me surprendre. » Il lui fait un petit sourire malicieux. La brune était pleines de surprises.
Les garçons reviennent en courant. Coupant les deux adultes dans leur conversation initiale. « Adam, est ce que c'est vrai que tu as des cookies ? Estomac sur patte qui parle ! Le brun roule des yeux avant de regarder la brune en la pointant avec son menton. « Demande à ton ange gardien » Dit-il en souriant à la jeune femme. Maggie récupère le sachet où ce trouvaient les gâteaux. Pour ensuite le tendre à Adam qui le prend dans sa main pour lles distribuer aux garçons. Noah prend le sien tout sourire. « Merci Magiiieee » Puis vient au tour d'Aaron. « Moi, je n'en veux pas. » Newman soupire. « Arrête de faire ton boudin sinon je t'amène pas faire du cheval samedi » CHANTAGE !! Mais chantage qui fonctionne. Le blond ne raterait pour rien au monde son court d'équitation. Il prend son cookie et va le manger plus loin. Noah qu'en a lui. Il prend place sur les genoux de la demoiselle. « Adam, tu sais que Maggie et moi on est pareil» Le brun arque un sourcil tout en écoutant son fils. « Oui, elle a été adopté elle aussi. Pas vrai Maggie ? Elle m'a même dit à l'hôpital que papa et maman veilleraient toujours sur moi mais que toi tu m'aimais très très fort aussi, comme eux » Adam regarde Noah puis Maggie. Ce qu'il venait de dire là n'était pas anodin. Newman n'est pas le genre à porter des jugements sans fondement. Dans son cas il aurait aimé être adopté. Il n'y a aucune honte à cela. Il vient passer sa main dans les cheveux son fils tout en lui parlant. « Je t'aime très fort mon chéri. » Noah sourit à son père tout en continuant de manger son gâteau en balançant ses pieds dans le vide. « Y a pas de honte à être adopté. L'important s'est d'être aimé. » Il regarde la brune puis se penche pour embrasser son fils sur le front.
L'heure passe. Les journées sont plus courtes en ces temps d'hiver. Le soleil laisse peu à peu sa place à l'obscurité. « Les garçon !! On y a va. » ils arrivent en faisant la course. Aaron est l'heureux gagnant. Il pavane devant son frère. « C'est moi le meilleur! » Sans le vouloir il bouscule Maggie. « Désolé ... » Qu'il lui dit timidement. Il a envie d'être désagréable avec elle. Mais sa ressemblance avec sa mère de cœur le perturbe. Il évite son regard et attrape son frère par la main pour l'amener vers l'avant avec lui. Les deux font des messes basses que les adultes sont incapable d'entendre. Adam marche au côté de la demoiselle. Il regrette presque que la journée se termine si vite. Ils arrivent sur le parking. Newman prend soin de vérifier la fixation des sièges auto des garçons. Sa conduite est plus tranquille qu'a allée. Pour cause ses progénitures sont à l'arrière. Ils revienent devant le café. « Pourquoi tu t'arrête là papa ? » « Faut bien que Maggie rentre chez elle. » Noah soupire aussitôt. « Mais moi je veux qu'elle reste avec nous. » Il boude. Aaron reste neutre. Même si dans le fond ça l'arrange bien. Adam se penche vers la boite à gant non pas pour des Shokobons mais pour prendre un papier et un crayon. Il griffonne son numéro de téléphone mais pas complètement. « 06 30 81 63 6... » Il tend le bout de papier à Maggie en souriant d'un air amusé. « Tiens voici mon numéro de téléphone. Je te laisse trouver le dernier chiffre sinon ça serait trop facile » Il lui fait un clin d'oeil malicieux. « Indice. C'est mon numéro fétiche » Aussitôt Aaron s'exclame« MOI JE SAIS ! » Mais son père se retourne en lui faisant signe de se taire. Newman croyait au destin. Si leur chemins doivent se recroiser ça se fera tout naturellement. « A bientôt. J'espère ... Il lui sourit puis finit par se pencher pour lui faire la bise.