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 Cars' cursed - Elizabeth

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Message(#)Cars' cursed - Elizabeth EmptySam 15 Aoû 2020 - 22:32




Cars' cursed


Ana est endormie dans sa vieille voiture à moitié en ruine. Elle s’est garée la veille dans Spring Hill parce qu’elle en a marre d’être dérangée toutes les nuits par des gens qui frappent à sa fenêtre ou essayent simplement de s’infiltrer dans son tacot. Elle réussit toujours à les faire fuir à grand renfort de cris et de spray au poivre mais ça dérange son sommeil déjà pas bien paisible à cause de cette banquette inconfortable. Elle dort dans sa voiture la plupart des nuits depuis quelques semaines, parce qu’elle ne veut pas revoir la tronche de son frère chez qui elle créchait et aussi parce qu’elle a apparemment abusé de la patience des potes chez qui elle squattait également. Au moins dans ce quartier de riches, personne ne vient l’emmerder dans sa voiture, ils la contournent même de peur d’être contaminés par son contact probablement.

Pourtant ce matin, Ana est réveillée en fanfare par une secousse violente et un bruit de ferraille froissée. Elle se redresse en un éclair, les yeux collés et la bouche pâteuse. Elle plisse les paupières pour essayer de comprendre ce qu’il se passe dehors et constate qu’une voiture vient tout simplement de lui reculer dessus. Sa bagnole est une merde mais elle n’a pas l’argent d’en acheter une autre et surtout, c’est son toit actuellement alors il tient un minimum. La colère finit de la réveiller en une demi-seconde et elle descend par la portière arrière qui n’est pas emboutie et se dirige d’un pas décidé vers la portière conducteur de l’autre voiture. Elle se met à gueuler : « MAIS PUTAIN ! Espèce de dégénérée, tu sais pas mater dans un rétroviseur, bordel ! Un peu plus fort et tu m’décapitais, tarée ! ». Elle regarde sa voiture et la déformation de la carrosserie sur tout le flan, cette fois-ci c’était une authentique poubelle cette caisse. Et il ne manquerait plus que la portière  n’ouvre ou ne ferme plus et son seul investissement financier à Brisbane serait bon pour la casse. Elle est hors d’elle Ana et désigne sa voiture pour continuer toujours en criant : « Je vis là-dedans putain ! Vas-y t’as intérêt à payer les réparations, sinon ça va chier !! »

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Message(#)Cars' cursed - Elizabeth EmptyDim 16 Aoû 2020 - 1:48

La journée avait très mal commencé. Elizabeth s’était levée en retard, ce qui ne lui arrivait jamais. Mais en ce moment, les journées étaient éprouvantes…Depuis le départ de Connor, elle n’arrivait pas à reprendre le dessus. Hier encore, elle avait bu un coup de trop. Pas étonnant que d’ouvrir les yeux soit difficile le lendemain. Elle était sortie de son lit en furie, enchaînant les déséquilibres et dérapages pour se préparer le plus rapidement possible. Son genou avait pris cher avec les meubles dans le passage…Puis elle s’était fait couler un café, car impossible de commencer la journée sinon, mais elle avait renversé ce dernier sur la robe qu’elle venait de mettre. Aujourd’hui allait être très long.

Une fois changée, pour la seconde fois bon sang, elle prit la direction de sa voiture. Elle n’avait pas eu le temps d’aller la garer dans le garage privé qu’elle louait tout simplement car elle était fatiguée et elle avait eu la flemme car l’emplacement pour sa voiture se trouvait à quelques minutes à pieds. Elle déposa brusquement son sac sur le siège passager et il tomba au sol, vomissant tout ce qui s’y trouvait à l’intérieur. Elizabeth dut ramasser à l’arrache puis revenir à la place du conducteur. Elle démarra en trombe et la cerise sur le gâteau se déposa gentiment sur le tas de désagréments qu’elle gérait depuis son réveil: elle emboutit une voiture. Elizabeth maudissait cette journée. Elle sortit de sa voiture et vit une jeune femme apparaître.

« MAIS PUTAIN ! Espèce de dégénérée, tu sais pas mater dans un rétroviseur, bordel ! Un peu plus fort et tu m’décapitais, tarée ! »

Elle était très en colère, ce qu’on pouvait tout à faire comprendre, mais ce n’était pas une raison pour parler ainsi. Et puis, qu'était-il arrivé au bon vieux "on respecte les aînés" ? Elizabeth était à l'évidence plus âgée que cette jeune femme, qui pourrait sans doute être sa fille.

« Hey, vous ne croyez pas que ça arrive à tout le monde de faire des erreurs ? »

Bon, en vrai, ça arrivait très rarement à Elizabeth, qui était toujours dans une rigueur et un contrôle constant, mais ça la jeune femme revendicatrice n’était pas obligée de le savoir...

« Je vis là-dedans putain ! Vas-y t’as intérêt à payer les réparations, sinon ça va chier !! »

Ah, effectivement, ça compliquait la situation. Que faisait-elle dans ce quartier si elle n’avait pas les moyens d’y vivre ?

« Vous ne savez pas à qui vous parlez jeune femme. Je vous prie de baisser d’un ton et de vous calmer. Je vais vous les payer vos réparations. De toute façon c’est de ma faute et je suis assez grande pour assumer moi »

Il est clair que cette jeune femme n'avait pas l'air très responsable. Elizabeth fut curieuse d’en découvrir davantage. Etait-elle seule ? Etait-ce encore une droguée qui avait rejeté l'aide de sa famille ?

« Et que faites-vous ici d’abord puisque vous ne vivez pas dans le coin ? Je devrais peut-être le signaler… »

En réalité, Elizabeth n’était pas le genre à faire des crasses pareilles mais la jeune femme l’avait passablement agacée à l’agresser ainsi alors qu’elle vivait déjà une descente aux Enfers depuis la sortie de son lit.


@Anastasia Williams
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Message(#)Cars' cursed - Elizabeth EmptyDim 16 Aoû 2020 - 3:52




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Une femme qui devait avoir à peu près l’âge de Saül, autant dire qu’elle était croulante, sort de la luxueuse voiture qui vient d’emboutir le tacot d’Ana. Elle regarde tout de suite Ana de haut en bas et demande un peu d’indulgence. « Hey, vous ne croyez pas que ça arrive à tout le monde de faire des erreurs ? » « Je m’en contrefous que ça arrive à Pierre, Paul, Jacques. C’est ma caisse et elle est pas putain de transparente, comment t’as pu pas la voir, PUTAIN ! » Ana ajoute qu’elle vit dans sa voiture et qu’elle a intérêt à lui payer les réparations. La femme face à elle ne semble pas s’émouvoir à l’idée de devoir payer les réparations, il faut dire qu’elle a l’air de bien s’en sortir dans la vie. Sa voiture, ses fringues, tout ça pue le fric. En même temps, elle s’attendait à quoi Ana en venant se garer dans le quartier de bourges de Saül ?

« Vous ne savez pas à qui vous parlez jeune femme. Je vous prie de baisser d’un ton et de vous calmer. Je vais vous les payer vos réparations. De toute façon c’est de ma faute et je suis assez grande pour assumer moi » « Mais je m’en branle de qui t’es ! Une connasse d’aveugle habillée en Prada reste une connasse d’aveugle ! » C’est qu’elle la juge à une vitesse phénoménale. Pourtant, elle n’est pas vraiment en position de rendre ce genre de jugements, elle vient tout de même de reculer sans regarder. « C’est ta faute ouais, ma vieille ! Et si ça avait été une putain de bonniche avec une poussette derrière ? Paf, ça faisait un bébé mort... »

Puis, elle voit le regard suspicieux posé sur elle, le genre de regard des fortunés sur les punks à chien : « Et que faites-vous ici d’abord puisque vous ne vivez pas dans le coin ? Je devrais peut-être le signaler… » « Mais j’vais bien où j’veux, ma grosse ! Et tu vas appeler qui ? La SPA ? J’suis pas un putain d’chien errant... » Après tout, elle avait le droit de se garer là, c’était une place de parking comme une autre et il n’y avait marqué nul part que les épaves telles que la sienne étaient interdites du quartier. Ana sent qu’il y a moyen de se faire de l’argent avec cette femme, il suffit juste de trouver les bons arguments : « Si j’comprends bien donc, pour résumer, t’es une personne importante qui pète plus haut qu’son cul, qui sait pas regarder dans un rétro quand elle fait des marche-arrières et qui a masse de tunes. T’aurais pu buter quelqu’un, ce serait con que ça se sache… J’crois qu’tu vas pouvoir me financer une nouvelle bagnole, un peu plus sympa que cette merde la... » Ah ben, la subtilité c’est pas la spécialité d’Ana. Autant aller directement en case extorsion sans passer par la case départ.

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Message(#)Cars' cursed - Elizabeth EmptyDim 16 Aoû 2020 - 13:10

« Mais je m’en branle de qui t’es ! Une connasse d’aveugle habillée en Prada reste une connasse d’aveugle ! »

Elizabeth prit de grandes respirations, il ne fallait pas qu’elle perde son sang froid face à cette junkie qui n’avait aucune éducation. Même sa propre sœur qui avait beaucoup de frustration en elle était moins agressive que cette personne. D’ailleurs, heureusement que ce n’était si sa fille ni sa sœur, comment pouvait-on gérer ça au quotidien ? C’était le genre de femme qui était incontrôlable. Elle avait tellement de rage en elle qu’elle se laissait consumée par elle.

« Je vous signale que c’est du Chanel et pas du Prada. Ce n’est peut-être pas moi la plus aveugle de nous deux… »

Il est clair que cette jeune femme n’avait pas non plus accès à la connaissance pour faire la différence mais Elizabeth était tellement titillée qu’elle ne pouvait s’empêcher d’être condescendante et de souligner la précision.

« C’est ta faute ouais, ma vieille ! Et si ça avait été une putain de bonniche avec une poussette derrière ? Paf, ça faisait un bébé mort... »

Mon Dieu, parler de bébé mort…Mais qui pouvait en venir directement à cette conclusion ? C’était un sujet tabou en société. Sans compter le fait que la jeune femme se positionnait en drama queen et en rajoutait des couches…de grosses couches.

« Je vous signale qu’il faut beaucoup plus qu’une légère secousse pour tuer un enfant ou un bébé. C’est parce que vous dormiez dans votre…voiture usée que la surprise du coup a été exacerbée »

Elizabeth avait questionné d’où provenait la jeune femme. Elle était curieuse d’en savoir plus sur comment elle avait atterri là.

« Mais j’vais bien où j’veux, ma grosse ! Et tu vas appeler qui ? La SPA ? J’suis pas un putain d’chien errant... »

Avait-elle bien observé le corps musclé d’Elizabeth avant de la traiter de grosse ? Il est vrai que cette jeune femme était bien menue, sans doute n’avait-elle pas beaucoup les moyens de se nourrir. Pas un chien errant, non, mais on en était pas loin.

« Si j’comprends bien donc, pour résumer, t’es une personne importante qui pète plus haut qu’son cul, qui sait pas regarder dans un rétro quand elle fait des marche-arrières et qui a masse de tunes. T’aurais pu buter quelqu’un, ce serait con que ça se sache… J’crois qu’tu vas pouvoir me financer une nouvelle bagnole, un peu plus sympa que cette merde la... »

Essayait-elle de faire du chantage à Elizabeth ? Elizabeth ne pouvait que souligner l’originalité de la tentative ainsi que le pragmatisme de caméléon dont elle faisait preuve : elle avait de l’idée la petite ! C’était évidemment mal connaître Elizabeth si elle pensait qu’elle allait céder mais en tous cas Elizabeth sourit intérieurement avec cette belle tentative. Et surtout, cette répartie rendait la jeune femme plus intéressante car Elizabeth aimait les personnes avec de la répartie et on pouvait au moins saluer sa capacité à rebondir au delà de son atroce comportement virulent.

Elizabeth regarda sa montre et se résigna, elle savait qu’elle allait avoir du mal à gérer ce phénomène. Elle prit la peine d’envoyer un sms à son assistante pour lui signifier son retard et qu’elle décale ses rdvs. La jeune femme la regarda, interpellée par son comportement

« Oui, effectivement, je suis une personne importante. Je suis obligée de faire le nécessaire pour pouvoir avoir le temps que nous nous posions et nous arrangions »

Il fallait trouver un moyen de calmer l'hystérie de la jeune femme. Elizabeth était une personne rationnelle et raisonnée, elle réfléchit rapidement et trouva une solution.

« Il y a un diner dans la rue juste à côté, allons nous asseoir là-bas et je vous paye le petit déjeuner ». Elle reprit « Et oui, vous pourrez commander ce que vous voulez »

Elle se doutait bien que cette femme avait probablement le ventre vide et la faim n’était jamais une alliée dans la négociation. C’est pour cela qu’Elizabeth amenait souvent ses clients à déjeuner ou dîner. Et elle gardait en tête qu'elle était tout de même fautive donc il fallait tenter d'apaiser le climat et son petit doigt lui disait que la jeune femme ne l'aiderait pas dans cette tâche...


@Anastasia Williams  Cars' cursed - Elizabeth 3217047551
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Message(#)Cars' cursed - Elizabeth EmptyDim 16 Aoû 2020 - 23:05




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« Je vous signale que c’est du Chanel et pas du Prada. Ce n’est peut-être pas moi la plus aveugle de nous deux… »  Ana la regarde comme si elle était folle à lier. Est-ce qu’elle est vraiment en train de la reprendre sur la marque de fringues hors de prix qu’elle porte sur le dos alors qu’elle vient d’emboutir sa voiture ? Elle l’ignore et opte plutôt pour une tentative de culpabilisation. Après tout, si elle a reculé sans voir la voiture d’Ana, elle aurait autant pu tuer quelqu’un qui passait par là. Bien sûr, Ana ne fait pas les choses à moitié et évoque directement l’hypothèse dans laquelle elle aurait pu tuer un nouveau-né. A vue d’œil, sa petite tirade a eu l’effet escompté, l’inconnue affiche un air choqué. « Je vous signale qu’il faut beaucoup plus qu’une légère secousse pour tuer un enfant ou un bébé. C’est parce que vous dormiez dans votre…voiture usée que la surprise du coup a été exacerbée » Ana la pointe du doigt d’un air menaçant : « Déjà tu vas arrêter de me « signaler » des trucs ma vieille ! Je suis pas ta putain de stagiaire ! ».

Ana n’y croit pas, cette femme est vraiment lunaire avec ses remarques sous forme de leçons. Ana n’est ni sa stagiaire, ni un chien errant que l’on peut signaler aux autorités. Elle ne faisait rien de mal dans sa voiture, pour une fois qu’elle n’est responsable en rien d’une tuile qui lui arrive, elle compte bien en tirer parti. Alors, Ana saute plusieurs étapes et passe directement à la tentative d’extorsion. Elle voit la femme face à elle tripoter son téléphone avant de lui répondre : « Oui, effectivement, je suis une personne importante. Je suis obligée de faire le nécessaire pour pouvoir avoir le temps que nous nous posions et nous arrangions » « On va s’arranger ouais... Déjà tu pourrais virer ta caisse de là qu’on voit les dégâts ! »

Puis la femme face à elle lui propose d’aller prendre un petit-déjeuner. « Il y a un diner dans la rue juste à côté, allons nous asseoir là-bas et je vous paye le petit déjeuner. Et oui, vous pourrez commander ce que vous voulez » Ana la regarde un peu méfiante, si elle croit l’amadouer avec de la nourriture, elle peut se fourrer le doigt dans l’œil. Ana ne compte pas lâcher l’affaire. Mais après tout, elle a faim c’est vrai et elle sait très bien qu’il faudra plus que du bacon et des œufs au plat pour qu’elle passe l’éponge sur cet accrochage. Elle réponds : « Okay, c’est bien parce que j’ai la dalle. Mais j’note ta plaque, essaye pas de m’entuber ! ». Elle fait le tour de la voiture et note la plaque d’immatriculation dans le petit carnet qu’elle a toujours avec elle.

******

Quelques minutes plus tard, les voilà assises face à face au dinner de luxe de Spring Hill. Ana scrute celle qui va payer la note. Elle pose ses coudes sur la table et lui demande : « Alors, on discute de chiffres ? Non parce que si tu veux investir dans une œuvre de charité, c’est l’occasion. ». Puis elle hèle une serveuse et commande ce qu’il y a de plus cher au menu, en double.


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Message(#)Cars' cursed - Elizabeth EmptyLun 17 Aoû 2020 - 0:01

« On va s’arranger ouais... Déjà tu pourrais virer ta caisse de là qu’on voit les dégâts ! »

Elizabeth n’accordait pas d’importance aux dégâts, elle avait largement ce qu’il faut pour couvrir les frais, que ce soit sur son cabriolet à elle ou sur l’épave qu’elle avait percutée. Toute cette affaire n’était qu’un désagrément passager. Mais ce n’était pas forcément le cas pour la jeune femme supposée junkie présente face à elle. Elizabeth lui proposa d’aller se poser au diner de la rue d’à côté.

« Okay, c’est bien parce que j’ai la dalle. Mais j’note ta plaque, essaye pas de m’entuber ! »

Elizabeth sourit, elle n’en manquait pas une cette petite rebelle. Mais elle avait bien raison d’être prudente. C’était probablement le contact avec le monde de la rue qui l’avait rendue aussi vive et réactive.

Quelques minutes plus tard, elles étaient installées à table. Le diner de Spring Hill est plus chic que les autres de la ville.

« Alors, on discute de chiffres ? Non parce que si tu veux investir dans une œuvre de charité, c’est l’occasion. »

Elle était maline, elle essayait d’utiliser les émotions pour adoucir son interlocuteur. Une technique de manipulation habile. Mais Elizabeth était imperméable à tout ceci, elle était habituée à des négociations qui coûtaient beaucoup plus chères que celle-ci…

Une serveuse les interrompit pour prendre leur commande. La jeune femme n’hésita pas à prendre ce qu’il y avait de plus cher et en grande quantité. L’hypothèse d’Elizabeth était bonne sur le fait que son estomac était vide. La serveuse se retourna vers Elizabeth.

 « Je vais vous prendre un grand café, des pancakes et des œufs avec le bacon »

Quitte à être là, à avoir décalé les rendez-vous du matin, autant se poser et se prendre un bon petit-déjeuner. Et de toute façon, son invitée ne s’était pas privée alors autant l’accompagner plutôt que de la regarder manger.

 « Vous ne pensez pas qu’on pourrait d’abord se présenter officiellement avant ? »

Elle attendit de voir une lueur d’acquiescement dans le regard de la jeune femme « Je m’appelle Elizabeth »

La position de la jeune femme et son comportement non verbal laissaient suggérer qu’elle n’avait pas baisser sa garde. Elle restait méfiante. Elizabeth décida de tenter d’adoucir la bête.

« Ne vous inquiétez pas, je vais vous les payer les frais de votre voiture. Je suis quelqu'un qui a des valeurs et je sais reconnaître mes tords. »

Elizabeth avait bien conscience qu'elle était fautive dans l'accident. C'est bien elle qui lui était rentré dedans après tout, qu'elle soit en droit d'être là ou non.

« Mais vous ne pensez tout de même pas que je vais vous payer un véhicule neuf. Je ne suis pas assez bête pour tomber dans le panneau vous savez. »

La jeune femme esquissa un sourire, peut-être avait-elle déjà compris qu’Elizabeth était une femme intelligente mais qu'elle s'était dit "qui ne tente rien n'a rien".

« Par contre, je vous rassure que votre voiture ressortira nickel du garagiste. J’en connais un très bien dans le coin. Mon assistante l’appellera dans la journée pour connaître ses disponibilités. En attendant que votre voiture soit prête, je vous réglerai une chambre à l’hôtel »

Elizabeth n’était pas du genre à se laisser envahir par les émotions et donc même si la jeune femme était particulièrement agressive, elle savait rester lucide sur la situation. Cette femme n’avait pas de toit sur la tête, elle n’allait certainement pas la laisser dormir dehors le temps que sa voiture soit réparée, même si elle n'avait pas cessé de lui renvoyer de la violence et même si les réparations ne dureraient pas plus d'une semaine. Malgré ce que tout le monde pouvait penser à cause de son apparence froide, Elizabeth avait bel et bien un cœur et elle était généreuse.

« Maintenant que ça c’est réglé, dites moi comment ça se fait que vous dormiez dans votre voiture ? »

Le ton directif et maternel d’Elizabeth n’avait pas changé depuis leur rencontre. Elle voulait en savoir plus.


@Anastasia Williams
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Message(#)Cars' cursed - Elizabeth EmptyLun 17 Aoû 2020 - 1:03




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Une fois qu’elles ont toutes les deux commandé, l’inconnue face à elle décide qu’il est temps qu’elles se présentent. Ana fait une moue d’acquiescement plutôt dubitative mais il paraît que les être civilisés font comme ça. Ana quant à elle n’a jamais besoin de connaître le nom de la personne en face pour se montrer familière ou même grossière. « Je m’appelle Elizabeth » Ana pense aussitôt à la croulante qui sert de reine à l’Angleterre. « Votre majestée... » répond-t-elle ironiquement. Puis elle la fixe en silence pendant quelques secondes, juste pour la faire douter un instant sur le fait qu’elle va se présenter également. Elle finit par lâcher : « Moi c’est Ana tout court, rien de princier... » Elle ne donne jamais son prénom en entier mais elle s’amuse de cette petite référence que la reine Elizabeth ne pourra pas comprendre. Elle déteste son prénom choisi en référence à la princesse disparue de la famille Romanoff.

« Ne vous inquiétez pas, je vais vous les payer les frais de votre voiture. Je suis quelqu'un qui a des valeurs et je sais reconnaître mes tords. »
« Ah mais je m’inquiète pas, j’te laisserai pas t’défiler t’façons... »
« Mais vous ne pensez tout de même pas que je vais vous payer un véhicule neuf. Je ne suis pas assez bête pour tomber dans le panneau vous savez. »
« Pourtant, ça s’rait un bon investissement pour pas m’avoir sur le dos pendant le peu de temps qu’il t’reste à vivre... » Et Ana ajoute avant un ricanement : « Parce que t’es vieille… Tu l’as ? »

Les plats arrivent et Ana est un peu déconcentrée de ce bras de fer aux allures de simple petit déjeuner. Les deux assiettes d’Ana sont énormes : saucisses, bacon, œufs au plat, haricots à la tomate, pancakes et riz. Elle se jette dessus sans se soucier de la bienséance et engloutit un œuf et une saucisse en un temps record. Elle se désaltère avec le grand verre de jus d’orange pressé qui accompagne ce festin et report son attention sur Elizabeth. « Par contre, je vous rassure que votre voiture ressortira nickel du garagiste. J’en connais un très bien dans le coin. Mon assistante l’appellera dans la journée pour connaître ses disponibilités. En attendant que votre voiture soit prête, je vous réglerai une chambre à l’hôtel » L’italienne étudie l’expression faciale de la reine Elizabeth face à elle, elle a l’air d’être sérieuse. Et il faut avouer que dormir dans un vrai lit aux frais de la princesse reine ne serait pas de refus. Bien entendu, Ana ne va pas capituler aussi facilement alors qu’elle comptait se négocier une voiture tout neuve. « Ok, pas d’nouvelle caisse. Mais alors, l’hôtel a intérêt à être dément… Et j’veux un p’tit pécule pour me la fermer… Tu comprends, j’ai des frais et sans ma voiture, j’vais pas pouvoir bosser ! ». Si l’on peut appeler « bosser » son activité de pickpocket/voleuse et revente. Mais effectivement, cela allait être un manque à gagner pour elle et ses frais de stupéfiants principalement ne disparaîtraient pas pour autant.

« Maintenant que ça c’est réglé, dites moi comment ça se fait que vous dormiez dans votre voiture ? » « Eh bien, en fait c’est ma passion. En vrai j’ai une villa de 1000 mètres carrés avec majordome mais, bof, la flemme... » A question idiote, réponse idiote selon Ana. Elle ne compte pas raconter sa vie à cette nana. « Tu crois quoi ? Que parce que tu vas rembourser les frais d’ma caisse et qu’tu me payes le p’tit dej, on est copines ? J’vais pas satisfaire ta curiosité malsaine, la vieille... » Au lieu de cela, elle se replonge dans son assiette et engloutit des quantités phénoménales pour son petit corps maigrelet. Il faut dire qu’elle n’a pas mangé chaud et cuisiné depuis des jours. « Mais toi, vas-y, raconte ta vie. Tu fais quoi qui soit si important ? T’es pas vraiment la reine d’Angleterre, hein ? »


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Message(#)Cars' cursed - Elizabeth EmptyLun 17 Aoû 2020 - 12:55

« Votre majestée... »

Elizabeth sourit. Ma foi, ça lui convenait très bien si on la traitait ainsi. La reine d’Angleterre était l’image même d’une femme forte qui s’est battue pour ses principes, que l’on soit d’accord ou pas avec ceux-ci. Un silence s’installa pendant quelques secondes. Elizabeth ne lâcha pas du regard la jeune femme.

« Moi c’est Ana tout court, rien de princier... »

Elizabeth eut une idée qu’elle savait allait agacer Ana. Mais la tentation était trop forte. Elle avait envie de venir la taquiner cette petite.

« Ah mais vous aussi vous avez du sang royal...Ana, comme la princesse Disney »

L’effet fut instantané sur le visage d’Ana. Elizabeth rit intérieurement, elle était fière de sa trouvaille.

Puis elle tenta de rassurer Ana sur les réparations de sa voiture.

« Ah mais je m’inquiète pas, j’te laisserai pas t’défiler t’façons... »

Franchement, étant donné le phénomène en face d’elle, elle n’en doutait pas une seule seconde. Elle se demanda d’ailleurs si Ana savait se défendre malgré ce corps maigre. Elle avait l’air du genre pitbull enragé : petit mais avec de la hargne. Elizabeth sourit intérieurement en pensant à l’image qui la ramena à la réplique d’Ana avec la SPA. Elle n’était peut-être pas un chien mais elle semblait bel et bien perdue…

« Pourtant, ça s’rait un bon investissement pour pas m’avoir sur le dos pendant le peu de temps qu’il t’reste à vivre... » Et Ana rajouta avec un ricanement : « Parce que t’es vieille… Tu l’as ? »

« Vous savez, ce n’est pas parce que quelqu’un ne rit pas à l’une de vos blagues qu’il n’en comprend pas le sens »

La commande arriva. Ana n’attendit même pas que tout soit servi pour commencer à manger…non, engloutir, la nourriture face à elle.

« Ok, pas d’nouvelle caisse. Mais alors, l’hôtel a intérêt à être dément… Et j’veux un p’tit pécule pour me la fermer… Tu comprends, j’ai des frais et sans ma voiture, j’vais pas pouvoir bosser ! »

Ainsi elle avait donc un travail. Elizabeth avait besoin d’en savoir plus. Il était hors de question de lui faire un chèque et de la laisser partir. Non seulement parce qu'elle n’était pas assez bête pour ça mais en plus parce qu'elle avait assez de considération et de respect pour son prochain pour ne pas laisser galérer la victime qui avait subi son manque d’attention au volant.

« Je vous propose donc de m’en dire plus sur votre activité et nous verrons comment faire pour nous arranger. »

Elizabeth cherchait à en découvrir plus sur Ana. Elle était curieuse de savoir comment une jeune femme s’était retrouvée dans cette position.

« Eh bien, en fait c’est ma passion. En vrai j’ai une villa de 1000 mètres carrés avec majordome mais, bof, la flemme... » « Tu crois quoi ? Que parce que tu vas rembourser les frais d’ma caisse et qu’tu me payes le p’tit dej, on est copines ? J’vais pas satisfaire ta curiosité malsaine, la vieille... »

Ana utilisa son mécanisme de défense préféré, le détournement par l’humour et l’agressivité. Mais Elizabeth ne se laissa toujours pas perturbée.

« Bien, c’est votre choix, mais dans ce cas-là vous vous arrangerez avec votre travail sans mon aide »

Ana continua de dévorer les plats et fit accessoirement un effort de bienséance.

 « Mais toi, vas-y, raconte ta vie. Tu fais quoi qui soit si important ? T’es pas vraiment la reine d’Angleterre, hein ? »

Elizabeth était tout de même méfiante sur les informations qu’elle allait lui laisser. Elle ne voulait pas voir débarquer Ana à son travail en furie. Son image au travail était extrêmement importante et le moindre écart pouvait venir perturber son influence sur ses subalternes.

« Pas vraiment la reine d’Angleterre mais j’ai un job haut placé quand même. Je travaille à la direction d’une chaîne de télé »


@Anastasia Williams
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Message(#)Cars' cursed - Elizabeth EmptyLun 17 Aoû 2020 - 20:25




Cars’ cursed
La reine Elizabeth n’a aucune idée de ce qui peut arriver quand quelqu’un se permet d’appeler Ana par son prénom complet ou de la comparer à une princesse. Elle a broyé les testicules d’un de ses sex friends pour ça et lui, elle l’aimait bien, contrairement à la pimbêche face à elle qui a embouti sa voiture. « Ah mais vous aussi vous avez du sang royal...Ana, comme la princesse Disney » L’expression d’Ana change instantanément, elle ne rigole pas avec ça. Ce surnom de princesse que lui donnaient ses parents est devenu une véritable insulte pour elle. Elle lance un regard assassin à Elizabeth et met un grand coup de poing sur la table. Le bruit sourd résonne dans toute la pièce et les regards se tournent vers eux mais Ana n’en a rien à foutre qu’on les regarde, elle tend à nouveau un doigt menaçant vers Elizabeth : « Ecoute-moi bien parce que j’vais pas l’répéter deux fois. J’ai pété les dents de gens qu’j’aimais bien plus que toi pour moins qu’ça, alors fais pas la maline et me traite plus jamais de putain d’princesse... » Même prononcer ce mot elle-même l’énerve. Elle vérifie qu’Elizabeth a bien compris la menace en maintenant son regard incisif pendant de longues secondes. Puis elle retourne à la conversation comme si de rien n’était, lunatique vous avez dit ?

Ana continue les négociations non sans insérer un tacle sur l’âge de son interlocutrice en s’assurant que ce soit assez explicite. « Vous savez, ce n’est pas parce que quelqu’un ne rit pas à l’une de vos blagues qu’il n’en comprend pas le sens » « C’est vrai, la plupart du temps c’est qu’ce quelqu’un a une malformation congénitale qui l’empêche physiquement d’rire... » Plutôt ça que l’option plus logique que ses blagues ne soient pas toujours drôle. D’ailleurs, en voilà une autre plaisanterie très drôle, elle est persuadée d’être hilarante Ana et c’est pas totalement faux pour qui sait apprécier son humour. Mais toutes ces petites notes divertissantes ne lui font pas perdre de vue son objectif : tirer le meilleur parti possible de ce carambolage. Elle négocie carrément un chèque. « Je vous propose donc de m’en dire plus sur votre activité et nous verrons comment faire pour nous arranger. » C’est qu’elle ne va pas lui lâcher des tunes aussi facilement la reine Elizabeth ! Ana soupire et répond : « J’suis dans le commerce ambulant, j’ai besoin de ma voiture. » C’est pas totalement faux, elle sillonne Brisbane et sa région pour ne pas se faire repérer en volant toujours dans les mêmes endroits.

Puis, elle lui demande ce qu’elle fait à vivre dans sa voiture. Mais c’est qu’elle veut en savoir des choses celle-là, Ana a l’impression d’avoir rendez-vous avec une assistante sociale. Elle la renvoie d’ailleurs d’abord sur les roses en lui signifiant qu’elle n’allait pas lui raconter sa vie non plus. « Bien, c’est votre choix, mais dans ce cas-là vous vous arrangerez avec votre travail sans mon aide » Elle est dure en affaire la Elizabeth. « T’es une putain d’acharnée toi ! Ok, ok… T’veux connaître l’histoire larmoyante d’la SDF qu’tu vas parrainer… Ca va venir... ». Mais d’abord elle demande à en savoir plus sur la « personne importante » qu’elle a face à elle. « Pas vraiment la reine d’Angleterre mais j’ai un job haut placé quand même. Je travaille à la direction d’une chaîne de télé » « Ouh, tu vas finir à la rue toi aussi… Plus personne regarde la télé, c’est dépassé ça… T’as entendu parler d’internet ? » qu’elle lui balance avec un sourire provocateur.

Elle vient de terminer la première assiette et elle s’attaque à la deuxième. En vrai, elle commence déjà à être bien calée, elle n’a plus l’habitude de manger autant d’un coup, mais elle ne laissera rien dans les assiettes. Ça lui fera des réserves pour plus tard. Elle engloutit quelques bouchées de cette deuxième assiette et finit par relever les yeux vers Elizabeth pour dire la bouche pleine : « Ouais, ouais, l’histoire larmoyante. Mais après, tu signes le chèque hein… J’suis pas là pour t’distraire non plus... ». Comme ces romans qui racontent les histoires sordides d’orphelins dans la misère et que les bonnes femmes de la bonne société s’arrachent pour leurs clubs de lecture mondains. Ana avale sa bouchée et offre un résumé plutôt véridique mais sans détails de sa situation actuelle : « J’suis venue d’Italie rejoindre mes frères et sœurs ici... Il s’avère qu’ils auraient préféré que l’avion s’écrase apparemment. C’est une bande de connards bien puants. Du coup, ben voilà, j’avais juste assez de tunes pour acheter cette épave qu’tu viens de détruire encore plus ! Voilà, t’es contente ? » Rajouter une petite pointe de culpabilisation à la fin de l’histoire larmoyante, parfait. Emballé, c’est pesé. Aboule le fric maintenant.


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Message(#)Cars' cursed - Elizabeth EmptyMar 18 Aoû 2020 - 0:47

Ana tapa du poing sur la table, le public présent régalait sa curiosité malsaine. Elizabeth fut surprise de sa réaction. Elle ne s’attendait pas à autant de violence pour le coup. Elle avait du clairement touchée une corde sensible. Mais l'improbable se produit : Ana reprit le cours de la conversation comme si de rien n’était. Elle était décidément très lunatique…

Puis Ana fit une blague qui n’eut pas l’effet escompté et expliqua à Elizabeth en quoi elle pouvait potentiellement être atteinte d’une malformation congénitale. Charmant.

Concernant sa vie professionnelle, elle donna enfin quelques informations. Le commerce ambulant hein…elle devait probablement dealer de la drogue. L’hypothèse d’Elizabeth d’avoir une junkie en face d’elle se précisa.

« Que faîtes-vous exactement dans le commerce ambulant ? Etes-vous salariée ou indépendante ? »

Hors de question de laisser un chèque à une addict pour qu’elle aille se défoncer. Elizabeth paierait les dégâts de la voiture et un toit en attendant et c’était déjà bien suffisant. C’était même plus que la plupart ne l’aurait fait. Mais elle avait quand même envie d’en savoir plus sur son histoire. Mais Ana détourna la conversation avec une n-ième réflexion piquante et elles en vinrent à discuter du travail d’Elizabeth.

 « Ouh, tu vas finir à la rue toi aussi… Plus personne regarde la télé, c’est dépassé ça… T’as entendu parler d’internet ? »

Elle n’avait pas tord pour l’extension d’internet mais la télé était quand même très loin d’avoir dit son dernier mot. Les gens aimaient regarder leur émission du soir, sans compter la place importante des informations.

« Vous savez, il y a aussi ce truc qu’on appelle les informations. Et les gens en raffolent pour se tenir au courant de ce qui se passe dans le monde extérieur. Sans compter le fait qu’on peut lire tout et n’importe quoi sur internet. La télé reste une source plus fiable »

Ana attaquait sa deuxième assiette. Elle semblait ralentir son rythme. Sans doute sentait-elle les parois de son estomac atteindre leurs limites.

« Ouais, ouais, l’histoire larmoyante. Mais après, tu signes le chèque hein… J’suis pas là pour t’distraire non plus... »

Et bien quand on y pense, si, un peu, car Elizabeth n’avait pas invité la jeune femme pour la regarder dans le blanc des yeux. Ca serait d’un ennui mortel. Elle lui avait proposé de se poser pour pouvoir négocier tranquillement et elle l’avait questionnée sur sa situation car généralement cela calmait les gens de parler de leur propre vie. Mais à croire qu’Elizabeth était tombée sur l’exception face à elle. Sans compter le fait que cela aurait été pénible de gérer une discussion houleuse en plein froid. Autant lier l’utile à l’agréable non ?

« J’suis venue d’Italie rejoindre mes frères et sœurs ici... Il s’avère qu’ils auraient préféré que l’avion s’écrase apparemment. C’est une bande de connards bien puants. Du coup, ben voilà, j’avais juste assez de tunes pour acheter cette épave qu’tu viens de détruire encore plus ! Voilà, t’es contente ? »

Quelle histoire horrible…même si Ana semblait très détachée de ce qu’elle racontait. Mais c’était bien normal de devoir se détacher pour survivre psychiquement à cette réalité dérangeante. Ceci dit, rien ne disait à Elizabeth que cette histoire était vraie. Elle aurait pu aussi l’inventer de toute pièce…Mais une petite voix à l’intérieur d’elle lui soufflait que c’était vrai.

« Si vous leur parlez ainsi, on peut comprendre qu’ils ne vous aient pas accueillis à bras ouverts…mais êtes-vous bien sûre que vous ne pouvez pas compter sur eux ? Notamment pour vous héberger. Moi aussi j'ai des frères et une soeur avec lesquels c'est très compliqué mais on peut quand même se reposer les uns sur les autres en cas de coup dur »

Enfin, si on mettait quelques situations de côté...Entre Tommy qui s'était exilé au Canada, ou Marius qui avait privé Moïra de son père le temps de prison de Tommy ou encore Scarlett qui était incapable de donner des nouvelles (c'est limite si Elizabeth se demandait parfois si elle n'était pas morte)...Mais bon, le message d'espoir n'allait pas être le même si Elizabeth précisait que ce n'était pas toujours le cas.

Elizabeth reprit « et votre épave, comme vous l’appelez, n’est pas détruite. Les dégâts ne sont pas si conséquents que ça. Elle ressortira toute propre de chez le garagiste. Je demanderai même à mon assistante d’aller la faire laver avant que vous la retrouviez »

Elizabeth faisait toujours les choses à fond, jamais à moitié. Elle aimait le travail nickel. Et puis vu l’état de propreté à l’intérieur du véhicule qu'elle avait pu apercevoir, elle éviterait sans doute à Ana de choper une maladie…


@Anastasia Williams
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Message(#)Cars' cursed - Elizabeth EmptyMar 18 Aoû 2020 - 1:31




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Ana essayait de l’embrouiller sur sa supposée activité professionnelle. Elle ne comptait pas lui dire qu’elle était pickpocket, sinon elle serait bien capable de finir par appeler la police et la balancer. Après tout, une voleuse dans les quartiers chics, ça c’était une raison de les appeler, même si elle était juste là pour dormir tranquille à la base. « Que faîtes-vous exactement dans le commerce ambulant ? Etes-vous salariée ou indépendante ? » Elle insiste : « J’suis indépendante. J’supporte pas la hiérarchie. » Et le hierarchie ne me supporte pas non plus. « Bon, on va pas parler du taf là, je vends des trucs à des gens, voilà, on va pas en faire toute une histoire... ». Elle ne réalise même pas que ça sonne totalement comme si elle vendait de la drogue.

Ana préfère emmerder son interlocutrice sur son métier dépassé dans le milieu télévisuel. Ana ne regarde jamais la télé, déjà parce qu’elle n’en a pas, mais surtout parce qu’elle trouve des choses bien plus intéressantes et correspondant à ses envies sur internet. « Vous savez, il y a aussi ce truc qu’on appelle les informations. Et les gens en raffolent pour se tenir au courant de ce qui se passe dans le monde extérieur. Sans compter le fait qu’on peut lire tout et n’importe quoi sur internet. La télé reste une source plus fiable » « Ouais, mais à la télé, on nous cache des trucs ! La Zone 51, ça on en parle pas à la télé hein ! ». Le pire c’est qu’elle a vu une fois une vidéo qui assurait qu’il y avait un complot du gouvernement pour cacher l’existence d’extra-terrestres et qu’ils étaient étudiés dans la Zone 51 et maintenant elle se croyait une experte du sujet. Ana n’est pas bête, elle est juste flemmarde et elle ne va jamais vérifier les sources de ce qu’elle trouve sur internet. Mais elle est aussi trop flemmarde pour rentrer activement dans un groupe de conspirationnistes, elle se contente de se faire avoir par les multiples théories du complot qui peuplent ses fils d’actualité.

Puis, Ana dût raconter la raison pour laquelle elle était sans domicile, afin que la reine Elizabeth daigne mettre la main au porte-feuille. L’histoire larmoyante a l’effet escompté, Ana voit que la femme face à elle est touchée. Elle essaye même d’en savoir plus, de lui trouver des solutions. « Si vous leur parlez ainsi, on peut comprendre qu’ils ne vous aient pas accueillis à bras ouverts…mais êtes-vous bien sûre que vous ne pouvez pas compter sur eux ? Notamment pour vous héberger. Moi aussi j'ai des frères et une soeur avec lesquels c'est très compliqué mais on peut quand même se reposer les uns sur les autres en cas de coup dur ». Mais Ana se renfrogne, cette discussion n’est plus une blague à ce moment-là, cela touche à sa réalité et aux déceptions successives qu’elle a eu avec ses frères et sœurs, surtout ses frères. Elle s’agace et répond avec la mâchoire contractée par la colère : « C’est super si tes frères et sœurs sont là pour ta gueule. Les miens m’ont abandonnée. Et celui que je croyais être le moins con, celui chez qui je créchais d’ailleurs… La dernière fois qu’je l’ai vu, il m’a menacée de me buter, okay ? Alors, non, j’vais pas aller frapper à la putain de porte de sa villa de connard prétentieux de merde ! » Sans s’en rendre compte, elle s’est remise à crier et les gens la regardent encore. Maintenant, ça la gêne, maintenant elle n’a pas envie d’avoir tous ces regards de jugement de petits bourgeois posés sur elle : « Vous regardez quoi, bande de connards ?! »

Elle se reconcentre sur son assiette pour ne pas perdre la face. Elizabeth enchaîne sur sur l’état de sa voiture : « et votre épave, comme vous l’appelez, n’est pas détruite. Les dégâts ne sont pas si conséquents que ça. Elle ressortira toute propre de chez le garagiste. Je demanderai même à mon assistante d’aller la faire laver avant que vous la retrouviez » « Et alors ? Vous voulez une médaille ?... » Ce qui intéressait Ana surtout c’était de savoir de combien allait être le chèque qu’elle allait lui signer. « BON ! Ca va ? Je vous fais assez pitié pour que vous signiez un putain d’chèque ou il faut que je cherche pour quelle chaîne vous bossez et qu’je vienne faire un scandale dans votre bureau ? »



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Message(#)Cars' cursed - Elizabeth EmptyMar 18 Aoû 2020 - 20:14

Ana donna quelques précisions sur son activité. Une indépendante…bon, du coup, pas de boss dealer. C’était déjà plutôt bien parce qu’Elizabeth n’aurait pas su comment réagir si elle découvrait qu’un réseau s’était implanté dans le quartier. De toute façon, étant donné le caractère que laissait apparaître Ana, il était plutôt évident qu’elle avait du mal à se soumettre à quelconque autorité.

« Bon, on va pas parler du taf là, je vends des trucs à des gens, voilà, on va pas en faire toute une histoire... »


Ok, donc elle vendait bel et bien de la drogue. C’est sûr que sans la voiture c’était difficile mais après tout elle pouvait aussi demander aux gens de se déplacer pour acheter leur cam. Elizabeth n’allait certainement pas encourager la vente de drogue dans son quartier. Elle pouvait aller se gratter pour avoir un chèque. Et de toute façon, elle avait clairement manifesté qu’être traitée comme une œuvre de charité la rebutait alors Elizabeth n’allait pas se fatiguer à penser plus loin que ça.

Alors qu’elles parlaient du travail d’Elizabeth, Ana lança une réflexion sur une théorie de conspiration. Mais Elizabeth ne releva pas, trop habituée à entendre ce genre d’inepties non fondées.

Puis elles discutèrent de fratrie. Ana semblait avoir vécu de grosses déceptions dans ce domaine. Mais Eli était bien placée pour savoir ce que ça fait.

« C’est super si tes frères et sœurs sont là pour ta gueule. Les miens m’ont abandonnée. Et celui que je croyais être le moins con, celui chez qui je créchais d’ailleurs… La dernière fois qu’je l’ai vu, il m’a menacée de me buter, okay ? Alors, non, j’vais pas aller frapper à la putain de porte de sa villa de connard prétentieux de merde ! »

Mais là, Ana avait touché un sujet sensible. La famille pour Elizabeth était source de grande joie mais aussi de grand désarroi.

« Hey, j’ai jamais dit que c’était tout beau tout rose entre nous. Moi aussi j’en ai bavé avec mes frères et sœur, ça n’a rien à voir avec le fric que je peux avoir. Et vu votre vocabulaire et votre façon de parler, il y a fort à parier que votre frère ne pensait pas vraiment ce qu’il disait quand il a menacé de vous buter. Surtout que vous m’avez l’air plutôt difficile à stopper quand vous êtes lancée… »

Elizabeth tenta une approche différente avec Ana. Elle essayait d’ajuster son langage à elle et de lui parler de ce qu’elle pouvait gagner à se rapprocher de personnes qui pouvaient l’aider.

« Et puis la fin justifie les moyens non ? Peut-être qu’aller sonner à sa villa de prétentieux riche vous permettra d’avoir un toit le temps de vous remettre sur pied. Puisqu’il est si con votre frère, autant profiter de lui non ? »

Ana n’apprécia pas du tout la réaction d’Elizabeth et monta à nouveau son ton. Mais cette fois-ci, elle semblait ne plus avoir envie d’avoir les regards sur elle.

« BON ! Ca va ? Je vous fais assez pitié pour que vous signiez un putain d’chèque ou il faut que je cherche pour quelle chaîne vous bossez et qu’je vienne faire un scandale dans votre bureau ? »


Elizabeth resta très calme. Ce n’était certainement pas la junkie en face d’elle qui allait faire sa loi de pseudo justicière.

« Il est hors de question que je vous fasse un chèque pour qu’il soit dépensé dans les premières drogues qui tomberont sous votre main. Et concernant mon travail, il faudrait que vous passiez beaucoup de temps à enquêter pour me trouver et en plus de ça, je vous signale que là où je travaille il y a ce qu’on appelle des agents de sécurité. Alors oui, votre visite serait un désagrément mais qui ne sera de courte durée. Sans compter le fait que si vous tentiez de revenir me voir, vous seriez black-listée »

Elizabeth reprit les choses en main. Elle en avait assez du comportement colérique d’Ana. Elle ressemblait à une petite fille en pleine crise de frustration.

« Ecoutez moi bien jeune fille, oui, je vous trouve sympathique malgré vos diverses insultes parce que j’ai tendance à aimer les personnes avec caractère. Et oui, j’ai bien envie de vous aider à vous en sortir. On pourrait y réfléchir sérieusement ensemble. Mais s’il y a bien quelque chose que j’ai appris durant ma vie c’est qu’on ne peut pas aider quelqu’un qui ne veut pas être aidé. » et elle reprit « Alors maintenant c’est à vous de voir si vous acceptez ou pas ma main tendue, la balle est dans votre camp »


@Anastasia Williams
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Message(#)Cars' cursed - Elizabeth EmptyMar 18 Aoû 2020 - 23:56




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Le sujet de la fratrie Williams, le sujet de la famille tout simplement, c’est un point sensible pour Ana. Elle qui s’est toujours sentie exclue, ostracisée parmi sa famille, elle qui a voulu se rapprocher d’eux en débarquant à Brisbane et qui s’est rendue compte que rien n’avait changé. Elle dérange toujours, elle n’est la bienvenue nul part. Elle a son caractère, elle est probablement difficile à supporter, mais les autres membres de la famille sont aussi de sacrés morceaux. Elle n’est pas la seule qui soit difficile à apprécier dans cette famille et elle considère qu’elle n’est pas la pire. Cette place du podium de la connardise se dispute entre Auden et Saül selon elle. Ana s’énerve contre Saül en ayant presque oublié qu’elle a un public et Elizabeth lui répond :

« Hey, j’ai jamais dit que c’était tout beau tout rose entre nous. Moi aussi j’en ai bavé avec mes frères et sœur, ça n’a rien à voir avec le fric que je peux avoir. Et vu votre vocabulaire et votre façon de parler, il y a fort à parier que votre frère ne pensait pas vraiment ce qu’il disait quand il a menacé de vous buter. Surtout que vous m’avez l’air plutôt difficile à stopper quand vous êtes lancée… »

Ana ignore totalement la remarque de la reine Elizabeth sur ses propres frères et sœurs, après tout elle s’en fout de la vie de cette nana, elle ne lui a pas demandé de la raconter, elle. Elle répond avec amertume : « S’pas la première fois… Mais c’te fois, j’étais putain d’exemplaire, ok ! La sœur parfaite et j’me suis mangé ça en remerciement. Alors si, il le pense, c’est sûr. ». Mais elle insiste : « Et puis la fin justifie les moyens non ? Peut-être qu’aller sonner à sa villa de prétentieux riche vous permettra d’avoir un toit le temps de vous remettre sur pied. Puisqu’il est si con votre frère, autant profiter de lui non ? » « Plutôt crever sous un pont que d’revoir sa tronche. » Avec Ana c’est tout ou rien, elle lui en veut à mort et il va devoir ramer s’il veut retrouver une relation un minimum apaisée avec sa sœur (si l’on peut parler de relation apaisée avec Ana).

L’italienne en a marre de cette entrevue qui ne mène à rien, elle veut finir son assiette quitte à se payer une indigestion et repartir avec un chèque. Elle passe donc directement aux menaces de scandale. Mais la sentence tombe, bien entendu qu’elle la prend pour une junkie, dans ces quartiers on juge son livre uniquement à sa couverture. Puis accessoirement, elle a raison, Ana consomme de nombreuses drogues. Elle essaye aussi de la dissuader de venir faire un scandale, en disant que l’enquête serait longue, qu’il y a des agents de sécurité etc. Mais Ana n’en a rien à faire de tout ça. Elle se lève menaçante, surplombant Elizabeth et lui aboie dessus : « Ne sous-estime pas ma putain de détermination, ni ma débrouillardise. Je vais trouver un moyen de faire de ta vie un putain d’enfer et en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Elizabeth ». »

Mais elle ne se laisse pas impressionner, elle lui dit qu’elle apprécie son caractère mais qu’elle ne va pas l’aider dans ces conditions. « Mais s’il y a bien quelque chose que j’ai appris durant ma vie c’est qu’on ne peut pas aider quelqu’un qui ne veut pas être aidé. Alors maintenant c’est à vous de voir si vous acceptez ou pas ma main tendue, la balle est dans votre camp » Ana ne risque pas de la supplier. Au lieu de ça, elle contourne la table et attrape Elizabeth par le col de sa robe pour rapprocher son visage du sien. Elle darde sur elle un regard emplit de folie et lui murmure d’un ton glacial : « Tu vas regretter de pas avoir signé ce putain de chèque. Garde ton hôtel et tes réparations de merde. La prochaine fois qu’on s’voit c’est un énorme chèque qu’tu vas me signer et avec une révérence en prime. » Elle lâche Elizabeth, tourne les talons et sort du dinner. Elle presse le pas vers sa voiture encore plus cabossée qu’à son habitude et serre entre ses mains son  butin inestimable de la matinée : le smartphone de la reine Elizabeth, elle a même retenu la combinaison pour le débloquer qu’elle l’a vu faire à plusieurs reprises quand elle envoyait des messages,probablement pour prévenir de son retard. Ana le sait, elle a entre les mains une mine d’or, mais elle doit agir vote et commencer par changer tous les mots de passes des réseaux sociaux...



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