| | | (#)Dim 16 Aoû 2020 - 15:55 | |
| Dix jours sont passés depuis que j'ai eu le message de Jill disant qu'elle partait à l'aéroport. Dix jours depuis que je l'ai rejoins et que nous avons décidé ensemble de partir en Nouvelle Zélande. Une semaine sur les routes, de nombreuses activités faite ensemble, des activités qui demandent force et adresse, des activités qui de la force d'esprit et de corps et d'autre qui ne demandent que de la réflexion. J'ai tout choisi pour que Jill doive se concentrer sur autre chose que la vie qu'elle a prit la décision d'abandonné et ça fonctionnait plutôt bien jusqu'à ce que l'esprit de Jill ne lui rejoue des tours et qu'elle décide de rentrer à nouveau. Moi je l'ai suivi, j'ai tout accepté et pourtant je me retrouve là, allongé sur mon lit, mes pensées portés vers mon ex amante et l'envie et le besoin irrépressible de l'aider à surmonter tout ce qu'elle endure. J'ai envie de parler à quelqu'un.
Et qui d'autre que Ginny, sa petite sœur, peut bien me comprendre ? Sans doute que la mini Mcgrath peut facilement m'écouter. Peut-être partageons nous la même pensée et le même avis ? Je soupire doucement et, attrapant la laisse de Byron ainsi que deux cachets de lexomil que j'avale promptement, je décide de me mettre en route vers Bayside et la villa dans laquelle habitent Ginny et le propriétaire de l'appartement dans lequel j'ai élu domicile. N'ayant pas le numéro de téléphone de la plus jeune, ce sera donc aux petits bonheurs la chance si j'arrive à me retrouver face à elle.
Il me faut bien deux heures de marche pendant lesquelles je met un peu d'ordre dans mes pensées, avant d'atteindre la villa devant laquelle je suis passé a mainte reprise sans savoir qui vivait dedans. Soupirant doucement, je traverse le portail ouvert et me dirige vers la porte d'entrée, intimant à mon chien d'être gentil et obéissant avant d'enfoncer mon doigt sur la sonnette, priant que ce soit Ginny qui vienne m'ouvrir. @Ginny Mcgrath-Williams |
| | | | (#)Dim 23 Aoû 2020 - 22:55 | |
| C'est surprise mais pas tant que ça que je trouve Louisa devant ma porte à la seconde où j'allais promener Pizza. Elle n'est pas aussi souriante qu'à l'habitude. Ce serait mentir de dire que je ne sais pas à cause de quoi elle peut bien froncer doucement des sourcils quand je me doute qu'elle doit être au courant des nouvelles concernant ma soeur, surtout depuis la naissance des bébés. Elles ont toujours été relativement proches, certaines années plus que d'autres, et si je me fie à l'impression que de voir Lou chez moi me laisse, je serais même portée à dire qu'elle doit en savoir plus que moi sur l'endroit où Jill s'est envolée pendant plus d'une semaine.
Pourtant, on m'a appris depuis le berceau à ne jamais rien dévoiler trop tôt ou trop vite, ce qui explique le masque que je me déteste d'enfiler à la seconde où un sourire lui répond, des étincelles dans les yeux aussi. « Byron s'ennuyait de Pizzasagne? » que je la dédouane, la laisse de mon chien entre les mains et son museau qui s'amuse à jouer avec celui du chien de Lou. « J'allais à la plage si t'as envie de suivre. » la plage presque privatisée où personne ne vient sauf nous j'ai l'impression, elle est à quelques mètres à peine de la maison, là où on pourra laisser nos chiens courir l'un après l'autre sans avoir besoin de les retenir de quelque façon que ce soit.
C'est ce qu'ils font, quand j'initie le mouvement en m'installant à même le sable. Mes Converse volent d'un sens, mes lunettes de soleil viennent se poser naturellement sur mon nez. Et lorsque je détourne à nouveau la tête vers Lou, le soleil illumine un peu plus son visage qui me semble particulièrement préoccupé. Mes lèvres que je pince, et l'inspiration que je prends doucement. Si elle veut parler, elle parlera, je la connais assez bien pour le savoir, ça. |
| | | | (#)Jeu 10 Sep 2020 - 19:47 | |
| Je fixe Ginny un long moment alors que celle-ci m'ouvre la porte a peine une seconde après que la sonnette ait retentit. Je tente de lire son visage, essaie de savoir si elle sait quelque chose que je ne sais pas, mais fini par abandonner lorsque c'est un sourire qui étire ses lèvres et qu'elle me parle de Pizzasagne, son chien. Mon regard se baisse presque automatiquement sur les deux canidés qui se reniflent, queues frétillantes «Tout le monde lui manque tout le temps à cette dramaqueen de chien » soufflais-je avec amusement avant d'afficher un doux sourire, hochant la tête pour accepter son invitation d'aller à la plage.
Elle initie le mouvement et je la suis vers cet endroit presque privé où les vagues s'échouent à intervalle régulier et où les chiens tirent tellement sur leur laisse de façon à ce que nous décidions toutes les deux de les lâcher afin qu'ils se dégourdissent les pattes comme bon leur semble. Silencieuses, nous marchons encore quelques mètres avant que Ginny ne s'immobilise, se débarrasse de ses converses et s'installe à même le sable. Je l'observe un instant, puis retire, à mon tour, mes chaussures et prend place à ses côtés. Mon regard se pose encore quelques instants sur mes orteils qui disparaissent dans le sable avant que je soupire en sentant le regard de mini Mcgrath sur moi.
«On est parti en Nouvelle Zélande » et elle sait que dans le 'on' j'inclue Jill « Elle m'a envoyé un sms pendant la nuit, me disant qu'elle était à l'aéroport et qu'elle partait et je l'y ai rejoint. Je n'ai pas posé de questions, j'ai simplement accepté la situation telle quelle. Je n'ai pas essayé de l'en dissuader car je savais dans le fond qu'elle avait besoin de changement» je ramène mes genoux vers moi et soupire doucement «On est partie à Wellington où on a loué un Van et on est parties sur les routes Néo Zélandaise sans savoir quand nous rentrerons. » je pose mon regard sur Ginny et souris tristement «Tu m'en veux ? De ne pas avoir tenter de la retenir ? De ne pas avoir essayer de faire rester ici, à Brisbane ? » ma voix est faiblarde, peu assurée et j'espère sincèrement que toute cette situation ne me retombera pas dessus. @Ginny Mcgrath-williams |
| | | | (#)Mer 16 Sep 2020 - 4:24 | |
| Ce que j'adore de Louisa, c'est sa capacité à être aussi douce que franche. Je n'ai jamais eu l'impression de sa part qu'elle allait alterer les coins, autant que je n'ai jamais cru une seule fois qu'elle aurait été honnête simplement pour blesser ou pour briser quelqu'un. De la voir apparaître sur le pas de la porte augure fort probablement qu'elle abordera le sujet de Jill, soit de près ou de loin. Et s'il y a bien quelqu'un de notre entourage en commun à ma soeur et moi avec qui je sais pertinemment que je serai en mesure d'avoir une vraie belle et saine conversation, c'est bien elle.
«On est parti en Nouvelle Zélande » et la voilà qui aborde le sujet qui fâche avec un naturel déconcertant à la seconde où mon poids se cale dans le sable un peu plus frais digne des journées de printemps australien. « Elle m'a envoyé un sms pendant la nuit, me disant qu'elle était à l'aéroport et qu'elle partait et je l'y ai rejoint. Je n'ai pas posé de questions, j'ai simplement accepté la situation telle quelle. Je n'ai pas essayé de l'en dissuader car je savais dans le fond qu'elle avait besoin de changement» de la voir qui se ferme autant que de l'entendre se justifier me donne seulement envie d'enlacer mes doigts aux siens, un support comme un autre. «On est partie à Wellington où on a loué un Van et on est parties sur les routes Néo Zélandaise sans savoir quand nous rentrerons. Tu m'en veux ? De ne pas avoir tenter de la retenir ? De ne pas avoir essayer de faire rester ici, à Brisbane ? » de l'entendre se questionner à ce point finit par serrer mon coeur, quand d'office et sans le moindre doute je ne fais que secouer la tête de la négative, la dédouanant automatiquement.
« Pas du tout, je t'en veux absolument pas. » qu'on soit claires, et qu'on chasse de son regard ce voile de tristesse et de doute qui ne motive qu'un peu plus ma paume à se caler un peu mieux autour de la sienne. « Je savais qu'elle voulait partir. Elle me l'a dit à l'hôpital. J'ignorais juste quand et où. » et avec qui, restant en suspens sur mes lèvres. « Je suis contente qu'elle ait été avec quelqu'un qui l'aime et qui a à coeur qu'elle aille bien, c'est tout ce qui compte vraiment. » ça, et la suite désormais. « Qu'est-ce que toi, tu en penses de tout ça? » la question est formulée avec autant d'honnêteté que possible ; je sais que sa réponse en fera de même. |
| | | | (#)Sam 19 Sep 2020 - 18:40 | |
| Je savais bien que je ne craignais aucun jugement de la part de Ginny. Dans le fond, je savais parfaitement que de toutes les connaissances que nous partageons, Jill et moi, c'est sa sœur qui serait le plus amène à me comprendre, moi et ma décision d'avoir accompagner mon ex amante dans sa fuite. De plus, je ne suis pas connue pour tourner autour du pot pendant 10 000 ans et c'est, donc, très rapidement, que je met le sujet sur le tapis.
Et même si je ne m'attendais à rien d'autre qu'à de la douceur et de la compréhension de la part de mini Mcgrath, c'est quand même un petit soupir de soulagement qui s'échappe de mes lèvres lorsqu'elle m'assure qu'elle ne m'en veut en rien. Elle m'avoue avoir été au courant que de toute manière sa sœur lui avait dit à l'hôpital qu'elle s'en irait, elle ignorait juste quand et où. Là où elle est rassuré c'est que ce soit avec moi, une personne qui aime Jill à sa juste valeur, qu'elle soit partie pendant quelques jours. « Je pouvais pas la laisser toute seule. Pas après ce qu'elle traversé ni avec ...son esprit» sa maladie n'est plus un secret pour moi depuis bien des années. Et même si Jill a été stable pendant longtemps je sais qu'il suffit parfois d'un seul grain de sable pour enrayer la machine.
«Je ne sais pas » haussais-je les épaules avec sincérité lorsque Ginny me demande mon avis sur le sujet, voulant savoir ce que je pense de tout ça « Je veux dire ...je suis contente pour elle et pour Bailey. Surtout Bailey, je sais combien il rêve d'avoir sa propre famille. Pour Jill je ...enfin on en a jamais vraiment parlé mais elle avait l'air contente pendant sa grossesse et tout» je soupire doucement et reporte mon attention au loin sur la mer avant de hausser les épaules «Mais l' accouchement peut être traumatisant, autant physiquement que psychologiquement. Enfin, t'es mieux placé que moi pour comprendre ce que ça implique que de donner naissance à un petit être, avec tous les questionnements qui viennent et tout ça. C'était sans doute trop pour Jill, elle ne se rendait peut-être pas compte avant combien sa vie changerait » je reporte mon attention sur Ginny « pendant notre virée néo zélandaise j'ai essayé de lui faire comprendre quelle chance elle avait et combien elle pouvait s'épanouir dans cette nouvelle vie » je pince les lèvres en un doux sourire «J'espère avoir réussi à lui redonner ne serait-ce qu'un tout petit peu d'espoir »
Mon sourire disparaît doucement pour redonner la place à l'inquiétude « Et bailey ? Il le vit comment ?» demandais-je « parce que je me suis surtout inquiété pour Jill mais je me doute bien que toute cette situation ne doit vraiment pas être facile pour Bailey, non ?» la réponse est évidente, je pense. |
| | | | (#)Mar 22 Sep 2020 - 13:54 | |
| Louisa est probablement l'une des seules qui connaît aussi bien Jill. Elle et Bailey sont tout en haut d'un podium presque jamais atteint par qui que ce soit d'autre, et par moi encore moins. Pourtant lorsque je croise son regard, je sais que malgré les années cumulées à cerner ma soeur ou du moins à tenter de, n'en reste que Jill reste tout de même un mystère qu'on s'explique encore à peine.
«Je ne sais pas » la voix de la brunette se perd, à travers les vagues qui viennent se chasser sur la côte où on a décidé de s'établir pendant que nos chiens vivent leur meilleure vie. « Je veux dire ...je suis contente pour elle et pour Bailey. Surtout Bailey, je sais combien il rêve d'avoir sa propre famille. Pour Jill je ...enfin on en a jamais vraiment parlé mais elle avait l'air contente pendant sa grossesse et tout» elle avait l'air de gérer, comme on a toujours tous l'air de gérer, entre McGrath. On fait croire au monde entier qu'on est solide, que notre carapace immuable est la véritable façon d'être, mais au final, on est terrifiés tous autant qu'on est. On gère rien, jamais. «Mais l'accouchement peut être traumatisant, autant physiquement que psychologiquement. Enfin, t'es mieux placé que moi pour comprendre ce que ça implique que de donner naissance à un petit être, avec tous les questionnements qui viennent et tout ça. C'était sans doute trop pour Jill, elle ne se rendait peut-être pas compte avant combien sa vie changerait » elle ignore la dépression que j'ai pu faire après Noah, elle ignore la tentative qui est venue ensuite. Elle ignore tout et aujourd'hui ne sera pas la journée où je le lui confierai, quand bien même elle a toute ma confiance. On parle de Jill là, c'est elle la priorité. Elle et Bailey. « pendant notre virée néo zélandaise j'ai essayé de lui faire comprendre quelle chance elle avait et combien elle pouvait s'épanouir dans cette nouvelle vie. J'espère avoir réussi à lui redonner ne serait-ce qu'un tout petit peu d'espoir »
Elle est douce Louisa, elle fait de son mieux. « Et bailey ? Il le vit comment ? parce que je me suis surtout inquiété pour Jill mais je me doute bien que toute cette situation ne doit vraiment pas être facile pour Bailey, non ?» j'inspire doucement, laissant mes pieds nus jouer avec le sable le temps de me gratter quelques secondes au passage. « Il fait autant qu'il peut. » que je commence, en douceur, incapable d'en dévoiler trop sur lui strictement parce que je ne sais pas où est ma place dans toute cette histoire. J'essaie de jouer tous les rôles en attendant que les personnages principaux les reprennent, j'essaie d'être partout en tentant d'aider au mieux, mais la vérité reste que je ne suis là qu'en attendant. « Vous êtes revenues quand? » personne ne s'étonnera que je ne le sache pas, tout le monde par contre s'inquiétera si Bailey l'ignore, s'ils ne se sont pas revus depuis que Jill a remis le pied en Australie. « Je me dis que même si elle est ici, elle a peut-être encore besoin de temps pour elle. » que je réfléchis à voix haute, les prunelles perdues vers l'océan. « Quand j'étais à sa place, j'aurais tout donné pour au moins pouvoir avoir la liberté de partir si j'en avais besoin. » à qui je mens : à l'époque, partir aurait été vital. |
| | | | (#)Lun 5 Oct 2020 - 11:32 | |
| Je sais bien qu'il y a, pendant des années, eu de sacrés différents entre les sœurs Mcgrath, sans doute de part leur trop grande différence de caractère. Là où Jill est spontanée, Ginny est réfléchie. Là où Jill est explosive, Ginny est plus réservée. Ce serait mentir de dire que je connaisse bien la Mini Mcgrath, mais j'ai rapidement compris leur différents traits de caractère. Et même si je suis plus proche de Jill -pour des raisons plus que logiques- je dois avouer que j'ai toujours apprécié la présence de Ginny et qu'un de mes plus grands regrets c'est de ne pas avoir apprit à la connaître d'avantage. Mais il n'est jamais trop tard pour changer cela, non ? Alors je lui parle de ce que je ressens, moi, concernant toute cette histoire, et même si Ginny ne réagit pas, je sais qu'elle m'écoute. Et je pense que c'est ce dont j'avais besoin, de quelqu'un à qui parler de tout ce que j'ai sur le cœur.
Finalement, je tombe sur le sujet de Bailey et, bien que parler de cet homme ne m'enchante pas des masses, je dois avouer qu'une partie de moi ressent un peu de pitié pour lui, pour cet homme qui a réussi à gérer Jill et son esprit affûtée, cette bombe à retardement qu'elle représente et dont on ne connaît pas le temps qui lui reste avant l'explosion. Il n'a pas eu la vie facile ce musicien et pourtant il est celui qui a sut accepter Jill et rien que pour cela je lui en serait, malgré tout, bien reconnaissant. C'est donc un petit sourire compatissant et un peu triste qui s'affiche sur mes lèvres lorsque Ginny me dit qu'il gère comme il peut «je vois » soufflais-je en hochant doucement la tête. C'est tout ce que je dirais, ne pouvant et ne voulant pas m'exprimer d'avantage sur le sujet, étant incapable pour une raison qui m'est inconnue, de pouvoir apporter mon soutient à Bailey. Et pourtant c'est quelque chose que j'aimerais tant faire.
« On est revenues la semaine dernière» répondais-je avec sincérité à la question de la jeune femme «C'est Jill qui voulait rentrer, elle me l'a clairement fait comprendre et je n'ai pas insisté. Après un dernier saut à l'élastique, on a reprit la route vers Wellington et on est revenue à Brisbane » expliquais-je, doux sourire empreint de nostalgie étirant la commissure de mes lèvres. C'était quand même bien cette petite virée, je crois que ça m'a fait autant de bien qu'à Jill.
Et finalement, après quelques instants de silence, Ginny reprend la parole, disant être persuadé que Jill a besoin de temps même en étant de retour- ce à quoi je ne peux que hocher la tête- avant de partir sur un début de confidence qui me font tourner mon visage vers elle : a sa place, à l'époque, elle aurait tout donner pour avoir au moins la liberté de pouvoir partir. Je sens mon cœur se serrer fasse à cet aveux et une certaine rage envers les parents Mcgrath qui reprend place au fond de moi. Je ne les connais pas, je ne les ai jamais vu, mais je sais qu'ils ont brisé Jill et Ginny et rien que pour ça il ne vaudrait mieux pas que je les rencontre. «Vous n'avez pas eu la vie facile, Jill et toi » et ces paroles me semblent être un euphémisme bien trop horrible «Si tu veux en parler un peu... » que je propose, sans réellement savoir si elle acceptera ou pas.
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| | | | (#)Dim 11 Oct 2020 - 4:12 | |
| « On est revenues la semaine dernière » déjà sept jours que ma soeur est dans les parages sans qu'elle ne me l'ait dit - et jamais je ne lui en voudrai. Elle le sait Jill, qu'elle peut prendre tout le temps dont elle a besoin avec moi, pour elle. Qu'il le faut. Ça fait partie du processus qu'on a appris à la dure avec les années. « C'est Jill qui voulait rentrer, elle me l'a clairement fait comprendre et je n'ai pas insisté. Après un dernier saut à l'élastique, on a reprit la route vers Wellington et on est revenue à Brisbane » ce que j'apprécie énormément de Louisa, c'est sa capacité à s'ouvrir sans jamais douter de l'autre. Elle n'a pas une confiance aveugle en beaucoup de gens, mais ceux qui ont réussi à se tailler une place dans son estime reçoivent de sa part une attitude autant forte que vulnérable, authentique. C'est probablement ce qui la rend si précieuse que ça à mes yeux, surtout dans la vie de Jill. « Merci d'avoir été là pour elle. » merci de l'avoir été il y a une semaine, comme merci de l'être tout court.
Pizza vit sa meilleure vie dans les vagues, Byron le suit de très, très près. « Vous n'avez pas eu la vie facile, Jill et toi » et moi, je redresse mes jambes vers mon torse presque automatiquement, barrière physique de pacotille qui ne sert à rien. La réalité a terriblement changé depuis que je suis revenue à Brisbane pour de bon. « Si tu veux en parler un peu... » « C'est pas ce qui s'est passé à l'époque qui est un soucis aujourd'hui, je pense. Du moins pas pour elle. » de base, jamais je n'aurais abordé quoi que ce soit ayant fait partie du passé, pour la simple et unique raison que voilà, c'est le passé, c'est terminé, chapitre clos et page tournée. Pourtant je sais où elle souhaite en venir avec sa question et derechef, ce n'est pas du tout en mode défensif que j'y réponds, le plus doucement du monde. « On a appris à avancer. » autant elle que moi, que Swann et que Matt. On n'a pas eu le choix.
« C'est juste qu'on est pas au même rythme que les autres. Parfois ça va trop vite et on ressent trop fort, et faut qu'on s'arrête le temps que tout aille mieux. » Jill a son rythme, j'ai le mien et mes frères avec. C'est un puzzle dont on arrive à peine aujourd'hui à comprendre les pièces et leur ordre. Auden m'aide chaque jour avec mes propres morceaux pêle-mêle, mais j'ai l'impression que le scénario n'est pas le même pour Jill et Bailey actuellement. Un jour, tout rentrera dans l'ordre. Il faut juste donner du temps au temps.
Une seconde passe, une poignée d'autres ensuite. Quand je tourne la tête vers Louisa, le soleil carresse un peu plus chaleureusement sa peau. « Tu lui a reparlé depuis? » ici, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. |
| | | | (#)Lun 14 Déc 2020 - 21:05 | |
| C'est un petit sourire, un peu triste mais pas moins sincère qui s'adresse à Ginny lorsqu'elle me remercie d'avoir été là pour Jill. Je sais qu'elle ne parle pas seulement de la semaine dernière mais qu'elle englobe un tout. Elle me remercie d'avoir été là dans la vie de Jill et de l'avoir accompagné quand elle avait bien comme dans ses moments de faiblesses. «C'est normal » assurais-je, on ne peut plus sincère, avant que mon regard ne se glisse vers l'horizon, se posant sur les chiens qui s'amusent comme jamais.
C'est alors que me viens une pensée cruelle concernant la vie des sœurs Mcgrath qui n'a vraiment pas été facile pour elle. Je ne connais pas les détails, mais je sais que les parents ont été cruels avec leurs enfants, non pas physiquement mais émotionnellement. D'un ton doux et sincère je lui propose d'en parler si elle le souhaite. Ginny reste évasive, comme toujours, disant que ce n'est pas le passé le soucis et qu'elles ont apprit à avancer. J'allais me contenter de cette réponse, mais la jeune femme reprend que les deux sœurs ne vivent pas toujours au même rythme et que parfois elles ont juste besoin de se mettre sur pause le temps de reprendre le contrôle quand leur vie va trop vite. « Ce que Jill a fait en partant» confirmais-je avec douceur en hochant la tête.
C'est alors que Ginny, le regard toujours au loin, souhaite savoir si je lui ai reparler depuis notre retour. « Pas beaucoup» secouais-je la tête «Elle n'a fait que fuir ses problèmes en partant en nouvelle zélande, maintenant elle doit leur faire face et ils lui reviennent dessus avec une certaine violence. Mais je pense que ce break lui a fait assez de bien pour qu'elle puisse retrouver une certaine force et donc leur face plus facilement » assurais-je.
Suite à cela, Ginny et moi embrayons sur d'autre sujets de discussions et nous passons une bonne parti de l'après midi à parler tranquillement, joyeusement, de thèmes aussi divers que varié. Et lorsque nous nous quittons je me sens bien plus soulagé et sur reconnaissante envers Ginny, me promettant intérieurement que nous referons ce genre d'après midi rapidement. @"Ginny Mcgrath" |
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