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Message(#)(ichabod) breaking me EmptyMer 19 Aoû 2020 - 1:52


The rhythm that you play when you're breaking my heart
→ ft. @Ichabod Bates  :shocked:  

Tu ne te rappelles plus à quand remontent tes derniers jours de congé tellement que c'est bien loin maintenant. Nériah t'a presque suppliée pour que tu en prennes et qu'ils tombent les même jours que les siens pour que vous puissiez en profiter et souffler un peu tout en passant du temps avec les enfants. C'est vrai que Brianna ne se fait pas prier pour te le dire, également, tu travailles énormément et tu comptes rarement tes heures mais c'est vrai qu'il faut savoir lâcher prise, de temps en temps. C'est donc tout naturellement qu'ils ont été acceptés et qu'ils tombent pile poil en même temps que la période de Nériah. Mais qui dit premier jour, dit aussi ménage time. Tu n'y échapperas pas cette fois alors tu avais demandé à ton mari d'emmener les enfants au zoo histoire qu'ils ne soient pas dans tes pattes, tous les trois et puis ça te permettra aussi de prendre un peu de temps pour toi.

Mais quelle idée tu as a eu de vouloir acheter une villa avec autant d'espace, sérieusement. Voilà que tu finis seulement alors qu'il est déjà deux heures de l'après-midi et... tu avais commencé à neuf heures du matin quand tes monstres ont démarrés pour le zoo. En même temps tu ne fais jamais le ménage qu'à moitié alors toutes les poussières y sont passées sans parler de l'aspirateur avant le coup de serpillère. Et tu profites pour changer les draps de tout le monde également. Et puis ces animaux qui laissent leurs poils partout, non mais allez, qu'est-ce qu'il t'a pris ? Évidemment, tu rigoles toute seule avec ces idées qui te passent par la tête parce que tu ne changerais ta vie, ta famille, ta villa et tes animaux pour rien au monde, Rhea. Tu en as vécu des drames, enfin un qui en a engendré plusieurs à la suite, en fait, mais maintenant, c'est du passé, t'es passée au dessus Rhea. Tu souffles en y repensant quand tu entends tes chiens aboyer dans le jardin, enfin à la grille pour être précise. Mais qu'est-ce qu'ils ont encore ?! Tu ne peux qu'en vouloir qu'à toi-même, c'est toi qui a voulu des chiens de garde alors bouges ton joli petit cul pour aller voir ce qu'il se passe étant donné, qu'au dressage, tu leur as appris à ne pas aboyer pour rien. Tu re-souffles mais plus longuement, cette fois-ci, et tu profites pour te prendre un verre d'eau en passant par la cuisine pour rejoindre le hall d'entrée et te rendre à la grille. « Hypsos, Laïko ! » Les interpelles-tu de ta porte d'entrée mais rien n'y fait, ils continuent sur leur lancée. Raaah. Mais dites-donc, tu es d'humeur râleuse aujourd'hui. Tu passes par le jardin pour arriver à hauteur de la grille, oui il fallait bien regarder s'il fallait faire la piscine ou non mais apparemment, Nériah est passé avant toi. Bien, chéri. Dans tes pensées, tu ne fais pas attention à la silhouette qui se tenait debout devant tes chiens. « Mais ça suffit, oui ? » Leur demandes-tu en les rappelant à tes pieds. « Je suis désolée, je sais pas ce qu'il leur prend. Ils n'aboient pas pour rien habituellement. » T'excuses-tu avant de lever les yeux pour faire face à cet homme... que tu reconnaitrais entre mille. Ton cœur manque un battement ou deux au passage et ton verre s'écrase sur le sol. « Ichabod... » Affirmes-tu la voix fébrile. Bon sang, que fait-il ici ? Devant chez toi ? Et puis comment il a su que tu vis ici ? Après dix ans, il ose revenir comme ça, sans prévenir. Dix ans sans nouvelles, dix longues années de silence. Tu ne sais pas trop si tu as envie de fuir ou de lui mettre la main au visage ou même encore lâcher tes chiens, tiens. Cela pourrait être une bonne idée, ça mais pour ramasser les reste après, bonjour et tu as plus de pelle. Tu secoues la tête pour être sûre que tu ne rêves pas mais non, il a bien l'audace de venir, enfin de revenir. « Qu'est-ce que tu fous ici, Icha ? » Lui demandes-tu sèchement après avoir repris tes esprits.



Dernière édition par Rhea Jenkins le Mer 26 Aoû 2020 - 22:56, édité 1 fois
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Message(#)(ichabod) breaking me EmptyVen 21 Aoû 2020 - 9:56

C’est empli de tous les doutes et appréhensions du monde que je m’aventure jusqu’à chez Rhea. Chez eux. J’ai su qu’elle s’était mariée parce que ce ne sont pas les informations qui peuvent venir à manquer dans mon réseau et ce n’est pas comme si elle se cachait non plus. Elle n’a jamais été du genre à afficher sa vie entière sur les réseaux sociaux mais les informations les plus capitales me sont bien suffisantes : Rhea a refait sa vie, Rhea a changé de nom, Rhea a donné naissance au plus beau garçon qui soit. Dans la mesure où je suis celui qui a tout fait pour qu’elle ne puisse jamais reprendre contact avec moi, je n’ai pas le droit de me plaindre de quoi que ce soit à l’heure d’aujourd’hui.

Sa maison est grande, bien placée et bien entretenue. J’y reconnais ses touches personnelles, j’y reconnais les secrets d’un futur rêvé qu’elle me partageait entre deux enseignements à l’armée, entre deux confessions de jeune couple aussi. Elle a finalement eu la vie qu’elle voulait et j’imagine que le ratio d’un sur deux n’est pas mauvais. Je ne lui en veux pas d’être heureuse, bien loin de là, ça m’a toujours poussé à tenter de l’être à mon tour sans jamais réellement y parvenir. Mon coeur bat un peu plus fort à chaque pas que je fais en direction de la villa, j’ai l’impression d’être de nouveau un adolescent stupide paniqué à l’idée d’avoir son premier rendez vous avec la plus belle fille de l’académie.

Bien plus que les aboiements canins, ce sont ses cris à elle qui me tirent de mes pensées et de tous les discours que j’essaye, aussi maladroitement que vainement, de formuler. « Hypsos, Laïko ! » Ce n’est qu’ensuite que mon regard se pose sur les deux animaux énervés. On dit souvent qu’ils savent reconnaître les bons des mauvais humains et à en juger par la manière dont ils ne cessent de me grogner dessus, je ne peux que corroborer cette théorie. Mon attention ne reste pas sur eux bien longtemps, pourtant. Bien loin de craindre leurs possibles morsures, j’ai continué à m’avancer dans la propriété jusqu’à en arriver sur le perron. « Mais ça suffit, oui ? » Rhea continue de les gronder et tout ce que je vois désormais est cette adolescente devenue femme que j’ai un jour aimé. Entre temps, j’ai certainement dû oublier d’arrêter. Les années se sont immiscées entre nous mais au fond de moi je n’ai jamais changé d’avis à son égard. Ses cheveux blonds font toujours ressortir ses yeux verts et ses pommettes restent toujours visibles sur son visage qui n’a jamais cessé d’être osseux et méticuleusement dessiné. Elle n’a pas changé et moi j’ai perdu des cheveux et un avant bras avec. Le Destin m’a sûrement fait payer ce qu’il me devait, après tout. « Je suis désolée, je sais pas ce qu'il leur prend. Ils n'aboient pas pour rien habituellement. » J’aurais voulu tenter de modeler un sourire pendant qu’elle était occupé à s’excuser mais je n’en ai eu ni la force ni le temps. Avoir de ses nouvelles par des intermédiaires n’est rien comparé au fait que je peux enfin la revoir en chair et en os pour la première fois depuis dix ans. On s’est connu presque autant d’années qu’on s’est échappés et ce sont autant de jours et de mois qui ont été perdus sans que cela n’en vaille nullement la peine.

Si je voulais faire de l’humour, je pourrais au moins dire qu’elle n’a pas oublié mon prénom et qu’on part donc sur de bonnes bases. « Ichabod... » Si j’étais fidèle à moi même et bien plus terre à terre, j’en viendrais simplement à la conclusion qu’il serait pour elle bien compliqué d’oublier un prénom si atypique qui est aussi celui du père de son enfant. Je suis loin d’avoir oublié Brianna aussi ; elle que je vois grandir de loin depuis tout ce temps. Le ton de la voix de Rhea m’a quelque peu ébranlé. J’ai fait face à des chefs de gangs, des assassins et des meurtriers, des dealers en tout genre, des hommes sans foi ni loi qui n’avaient plus rien à perdre et c’est une simple voix tremblante qui me fait défaillir. J’en viens rapidement à me demander pourquoi je suis venu, je me demande pourquoi j’ai à un moment cru que cette stupide idée pouvait être la bonne

Si elle reprend bien vite contenance et force, j’en fais de même en parallèle. « Qu'est-ce que tu fous ici, Icha ? » Je ne jouerai pas à une bataille d’ego pour savoir lequel de nous deux a le moins été blessé par cette histoire mais je ne peux pas (plus) me permettre de montrer la moindre faille face à elle. Ma présence ici en est déjà une bien assez immense. “Je peux entrer ?” Si les Manthas ne sont plus, je ne peux pas non plus prendre le risque d’être vue en sa compagnie. Surtout pas à son propre domicile, surtout pas alors que sa famille n’est pas loin non plus et que tout pourrait tourner très mal en une seule fraction de seconde. J’ai appris à anticiper le pire là où il ne pourrait sûrement jamais arriver. “On a beaucoup à rattraper, Rhea, on devrait pas le faire ici.” On a beaucoup à rattraper simplement par ma faute, je ne suis que trop bien au courant et anticipe déjà qu’elle risque de me le faire payer pour le restant de mes jours - si jamais elle ne décide pas de me tuer avant. “T’es toujours aussi belle.” Ça, je l’articule à peine, je le chuchote. Je voudrais lui dire que je suis désolé et qu’elle m’a manqué mais mon esprit a transformé les mots. Ceci dit, je pense aussi le fait qu’elle soit toujours aussi magnifique.
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Message(#)(ichabod) breaking me EmptySam 22 Aoû 2020 - 1:11


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→ ft. @Ichabod Bates  :shocked:  

Il est là devant toi, aussi beau qu'avant. Enfin avec quelque rides en plus mais ça lui fait tout son charme. Ce pendant, tu ne peux pas t'empêcher de penser qu'il a eu l'audace de venir te voir après toutes ces années où tu as essayé de l'oublier sans y parvenir. Ichabod est ton premier amour, ta première fois, et tu n'as jamais su tirer un trait sur lui, sur ce que tu as pu ressentir quand tu étais à ses côtés pendant quinze ans. Tu ramasses les bouts de ton verre éclaté au sol quelque instant avant, quand tu as compris qu'il était là. Que c'est réellement lui. Tu ordonnes à tes chiens de rentrer dans la maison histoire qu'ils cessent ce vacarme. Les morceaux de verre dans tes mains, tu lèves les yeux vers lui et tu ne peux pas faire autrement que de remarquer que la vie n'a pas était tendre avec lui, notamment en réalisant que son avant bras avait disparu. Sur le moment tu es peinée pour lui mais cette sensation a vite disparu quand il te demande d'entrer. Pardon? Il blague là, au moins ? Tu émets un léger rire nerveux. « Tu rigoles, j'espère ? » Non mais il se prend pour qui ? Toujours avec sa crainte d'être vu par tu ne sais pas qui, apparemment. Effectivement, vous avez beaucoup à rattraper mais tu veux surtout avoir des réponses à tes questions même si tu ne te fais pas trop d'illusions. Tu as appris à vivre dans le silence et le mystère avec lui. « Je ne vais pas te faire entrer chez nous, Icha. » Lui réponds-tu en insistant sur le mot "nous". Tu te doutes qu'il a appris pour ta vie de famille et quand bien même, ça ne le regarde plus depuis dix ans, par respect pour Nériah tu vas pas le faire entrer dans votre maison. Ce pendant, tu es tiraillée entre le prendre dans tes bras ou lui foutre une gifle mais tu ne peux pas te résoudre à le laisser planter là comme un moins que rien, bien que tu aurais raison de le considérer comme tel. Le voir te fait mal mais tu peux pas nier le fait que le voir en vie te soulage. Tu décides enfin à lui proposer une alternative. « Suis-moi, nous allons dans le jardin. » L'invites-tu en ouvrant la grille tout en poussant un léger soupire saccadé par ton manque de souffle lié à cette situation. Il chuchote quelque chose que tu as très bien compris mais tu daignes pas le lui faire remarquer. Après toutes ces années marquées sur ta peau, il te trouve toujours aussi belle. Si tu n'avais pas envie de le tuer, tu l'aurais embrassé. Vous arrivez dans le jardin où s'y trouve une belle table de jardin en bois, un parasol et un bar au bord de la piscine. Tu l'invites à s'installer, tu sais que Nériah et les enfants ne seront pas de retour avant ce soir. D'ailleurs, tu ne sais même pas comment va réagir Brianna en sachant son père de retour. Tu sais même pas si tu vas lui dire, à vrai dire. C'est une mauvaise idée ce que tu fais là, ça ne fait que remonter des souvenirs douloureux, Rhea mais c'est plus fort que toi, tu as toujours été faible face à lui et ça t'agace en t’apercevant que c'est toujours le cas. « Tu veux boire quelque chose ? » Lui demandes-tu en passant derrière le bar. En attendant sa réponse, tu te prépares un verre de rhum au jus de pommes bien frais, tu en as bien besoin en ce moment même. Tu l'observes dans les moindres détails, si il savait à quel point il t'a brisée et tu comptes le lui faire payer car c'est pas en débarquant à l'imprévu chez toi dix ans plus tard que cela va adoucir les mœurs. Il veut jouer, on va jouer. Simplement, ça te fait du bien de le revoir, il t'a terriblement manqué malgré que tu aimes Nériah. « Alors... » Dis-tu en hésitant une seconde. Vas-tu réellement lui poser cette question, Rhea ? Et bien oui, visiblement. « Qu'est-ce que tu deviens depuis tout ce temps ? » En tout cas, tu remarques qu'il ne s'est pas marié puisque tu ne vois aucune trace d’alliance à son doigt. Qu'est-ce qu'il a bien pu foutre tout ce temps ? Par quoi est-il passé ? Pourquoi il t'a abandonnée du jour au lendemain avec votre fille sous les bras. Toutes ces questions, tu espères qu'elles viendront sur la table mais surtout, qu'il y répondra sincèrement. « En tout cas, j'espère que tu ne t'attendais pas à me trouver seule. » Lui dis-tu sèchement. « Je suis morte en t'attendant, Ichabod. Je suis morte en espérant un signe de ta part mais je pouvais pas le faire éternellement, il fallait que je me relève où on allait me retrouver en cet instant avec trente chats. » Une pointe d'humour pour détendre l'atmosphère, c'est bien toi ça, Rhea. Tu ne pouvais pas l'attendre éternellement, certes, mais l'aimer éternellement, ça oui.


Dernière édition par Rhea Jenkins le Mer 26 Aoû 2020 - 22:56, édité 1 fois
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Message(#)(ichabod) breaking me EmptyMer 26 Aoû 2020 - 5:09

Rhea n’a rien perdu de sa superbe ni même de son franc parler et ça a finalement quelque chose de rassurant, même si le tout est utilisé contre ma personne. Je préfère que tout se passe ainsi plutôt que d’apprendre qu’elle ait changé au point de se laisser marcher sur les pieds : ce n’est pas le genre de chose que j’aurais pu savoir avec mes informations glanées partout et nulle part. « Tu rigoles, j'espère ? » Elle fulmine et j’esquisse un sourire aventureux. « Je ne vais pas te faire entrer chez nous, Icha. » Et l’instant d’après, je n’ai plus de raison de sourire. Si j’arrive à être heureux pour elle, je ne peux pas l’être pour eux deux, pas en tant qu’unité. Je peux faire preuve d’abnégation mais j’ai mes limites dans ce domaine et elle a toujours eu le don de flirter avec, quel que soit le sujet. Dix ans n’ont pas été suffisants pour me faire à l’idée qu’un autre vit la vie dont j’ai toujours rêvé. Il a la femme de mes rêves et un autre enfant avec, ils ont même adopté des chiens dans leur immense maison sur la plage. Que demander de plus ? Il doit être parfait pour ce genre de journées à l’école où les parents viennent parler de leur métier et pour cause, il est médecin, le genre même de profession qui aurait pu sauver mon bras.

Mes pensées divaguent partout et nulle part alors que Rhea décide de trancher le tout et nous mène dans son jardin. Intérieurement, je voudrais sourire à l’idée qu’elle soit la seule capable de pleinement me tenir tête alors que bien d’autres s’y sont risqués et ont perdu soit leur honneur, soit la vie. « Suis-moi, nous allons dans le jardin. » Mes yeux bleus dérivent tant sur l’herbe parfaitement entretenue que les jouets du petit dernier qui trônent au milieu de la pelouse. Autour de la table, des chaises de tout horizon ont été ajoutées, preuve que la maison vit même en dehors des quatre membres de la famille. Je voudrais sourire à cette idée mais n’arrive qu’à rester stoïque. « Tu veux boire quelque chose ? » L’odeur de l’alcool arrive déjà à mes narines mais je ne jouerai pas au même jeu qu’elle. Je n’en ai jamais été friand, de toute façon. “De l’eau. Merci.” Voilà qui semble bien plus raisonnable et surtout dénué de toutes fioritures, à mon image. Je n’ai plus qu’à surveiller qu’elle n’enchaîne pas trop ses verres ou qu’elle n’échange pas le dosage alcool / jus au fur et à mesure de notre discussion et je pense que ce sera déjà un bon début. Je prends place sur une chaise en attendant qu’elle finisse de se servir. Après tout, nous avons bien des choses à se dire et des années à rattraper, cela risque donc d’être assez long.

« Alors... Qu'est-ce que tu deviens depuis tout ce temps ? » J’esquisse un rire tout aussi faux que nerveux. Les choses qui m’ont séparées d’elle il y a de ça dix ans n’ont pas simplement cessées d’exister aujourd’hui et je me vois contraint à garder le secret sur une grande partie de ma vie. Elle n’a le droit de savoir que la version officielle des choses, comme le reste du monde. Cela ne résulte pas d’un besoin pathologique de lui mentir mais bien de la protéger. Savoir, c’est s’exposer. Elle l’est déjà bien assez naturellement pour que je ne veuille en rajouter une couche. “Je travaille dans un garage, maintenant. C’est ce que j’avais envie de faire et au moins le boulot est stable.” La stabilité étant tout ce à quoi j’aspirais avant sans jamais pouvoir ne serait-ce la toucher du bout des doigts. Je sais pourtant que ce n’est que la partie immergée de l’iceberg et que c’est loin d’être ce qui intéresse le plus Rhea, à juste titre. « En tout cas, j'espère que tu ne t'attendais pas à me trouver seule. » Elle est une lionne et je suis tout sauf un agneau. La discussion promet d’être houleuse puisqu’aucun de nous deux ne voudra lâcher l’affaire en premier, chacun pour des raisons qui lui sont propres. “Non, en effet.” Je réponds donc du tac au tac, soutenant son regard du mien, le visage fermé. Elle est une adulte qui déteste être prise avec des pincettes, je le sais sans doute mieux que personne - même son mari. « Je suis morte en t'attendant, Ichabod. Je suis morte en espérant un signe de ta part mais je pouvais pas le faire éternellement, il fallait que je me relève où on allait me retrouver en cet instant avec trente chats. » C’est là que je me souviens à quel point j’ai insisté pendant des années pour qu’elle prenne des cours de théâtre en bonne actrice dramatique qu’elle est. “Je sais. Tu as l’air heureuse avec Nériah. Ta bague est belle et Luka te ressemble.” J’aligne les informations sans sourciller comme s’il n’y avait rien de plus normal que d’être au courant de chaque instant de sa vie quand bien même je n’en fais justement plus partie depuis des années déjà. “Je t’aurais imaginé avec quelqu’un de moins lisse que lui mais il faut dire que vétérinaire, ça a quand même un certain charme. Les chiens viennent d’un refuge ?” J’ai la réponse mais si je ne joue pas un minimum le jeu alors il n’y a plus rien d’amusant. Déjà que de base, ce n’est pas forcément le meilleur moment de ma vie, j’essaye au moins de lui donner un peu de substance à ma manière. “Pour une morte, je te jure que tu te portes bien Rhea. J’ai appris que tu avais de nouvelles ambitions au travail, c’est bien.” Il y a un je suis fier de toi que je refrène, mauvaises habitudes qui semblent revenir au galop. “Je ne te reproche pas d’avoir continué ta vie tu sais. Au contraire.
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Message(#)(ichabod) breaking me EmptyMer 26 Aoû 2020 - 23:42


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Tu ne pensais pas qu'il te manquait autant avant de l'avoir sous les yeux à cet instant. Il a toujours autant de prestance, il a toujours dégagé ce respect qu'on lui doit même si c'était la première fois qu'on le voyait. T'as jamais réellement compris pourquoi il dégage autant de charisme mais c'est l'une des choses pour lesquelles tu avais craquée à l'époque. Car oui, il faut savoir que quand tu es rentrée à la RAN, les garçons c'était pas trop ton sujet de prédilection premier. Non, toi tu voulais faire tes preuves, montrer qui tu étais et tu ne voulais pas d'une amourette au milieu de tout ça et encore moins dans tes pattes. Sauf que l'amour, ça se prend comme un coup de poing dans le coin de la figure et c'est ce qui t'est arrivée avec la rencontre d'Ichabod. Tu t'es rapprochée de lui sans même voir la chose venir et te percuter de plein fouet. Tu poses les deux mains sur le bar, te permettant de te retrouver pile en face de lui et à sa hauteur alors qu'il venait de prendre place sur l'un des tabourets. Tu l'écoutes attentivement sans émettre la moindre émotion, plongeant ton regard dans le sien. Cela l'a toujours déstabilisé un temps soit peu et tu veux le tester à nouveau, le jauger, le défier comme toi seule savait le faire. Tu lui sers son verre d'eau sans pour autant le quitter du regard. Tu joues avec le feu, Rhea, tu devrais savoir depuis le temps qu'il n'est jamais bon de jouer à ça avec lui mais c'est plus fort que toi, comme ci ton instinct t'attirait inévitablement à lui. « Comment connais-tu leur nom ? » Tiques-tu en l'entendant les prononcer. C'est vrai, depuis qu'il est ici, tu ne lui as jamais révélé le nom de ton mari et encore moins de ton enfant et même sur instagram, cela n'y est pas. Encore que les jouets dans le jardin ne trahissent pas la nature physique de Luka mais pas leur nom. De même pour son métier mais tu ne fais semblant de rien, tu l'auras à son propre jeu, tôt ou tard. Inconsciemment, les doigts de la main droite viennent frôler ton alliance. Cela aurait dû être la sienne. Tu hausses d'une épaule. « Hypsos vient d'un élevage tenu par un de ses clients. Quant à Leïko, il avait quelques mois quand on l'a recueilli, il était victime de maltraitance par son ancien maitre. » D'où son caractère un peu plus craintif que son congénère. La preuve c'est que Hypsos vient d'arriver dans le jardin alors que Leïko est encore à la fenêtre. Bien qu'il reste en retrait, nul doute qu'il ne lui faudrait que quelques secondes pour rejoindre Hypsos s'il devait t'arriver quelques chose à toi ou un membre de ta famille. Tu finis par te décontracter quand il t’affirme que pour une morte, tu avais l'air en forme. Il avait ce don de te faire rire pour un rien et visiblement, c'est encore le cas. « Oh tu sais, la nécromancie, ça fonctionne bien, il parait. » Dis-tu en riant. Tu n'a jamais su garder ton sérieux avec lui, même si tu le défies, il finit toujours par avoir un coup d'avance sur toi. Ce qui a le don de t'agacer. Ce pendant, ton rire cesse aussitôt. Tu déglutis. « Tu n'aurais aucun droit de me le reprocher, Ichabod. J'ai jamais demandé à ce que tu partes sans même te retourner. C'est vrai, je me suis relevée mais contrairement à ce que tu m'as lâché ce jour là... cela a été difficile de m'en sortir sans toi... » C'est vrai qu'il t'avait dit que tu t'en sortirais beaucoup mieux sans lui et tu as toujours proclamée intérieurement que cela était des foutaises, de la connerie. Il ne s'est passé un seul instant sans que tu espérais qu'il revienne mais tu as finis par abandonner l'idée de le contacter et l'espoir de le revoir s'en est allé par la même occasion. Enfin jusqu'à aujourd'hui. « J'aime Nériah, bien plus que tu ne le penses. Seulement, dire que j'ai su tirer un trait sur toi, t'oublier... ce serait mentir. » Tu t'arrêtes au bon moment, Rhea. Cela ne sert à rien de lui dire que tu l'aimes toujours, que le fait qu'il se tienne devant toi t’affaiblit. Pourtant, cela te brûle les lèvres. Tu détournes enfin le regard, le posant sur la balançoire de Luka un peu plus loin. Tu te pinces les lèvres et tu soupires tout en baissant les yeux. « Tu as toujours été ma plus grande faiblesse et je ne peux te laisser faire ça. Je peux pas te laisser m'affaiblir et c'est ce que tu fais ici même. Rien que le fait d'avoir eu l'idée de venir me retrouver, tu m'as passé la corde au coup. Tu m'a vu tomber, tu m'as brisée, Ichabod. En as-tu réellement conscience ? Je t'aurais suivi n'importe où, et même jusqu'en enfer si tu me l'avais demandé. Il suffisait de me parler mais tu as préféré te cacher et ne pas affronter ce que tu traversais. J'aurais pris les armes à tes côtés et tu l'as toujours su. Mais à la place, tu es parti sans me donner la moindre explication. » Tu souffles, depuis le temps que tu voulais lui dire ce que tu avais sur le cœur. Des larmes montent mais tu les gères assez bien pour éviter qu'elles ne sortent. Tu savais qu'il avait du traverser quelques chose mais tu ne savais toujours pas de quoi il s'agissait. Joseph ne l'a jamais trahi à ce sujet et précises bien à ce sujet car il l'a fait autrement. Si seulement Ichabod savait que Joseph avait craqué en couchant avec toi, le soir même de son départ. Tu ne donnerais pas cher de la peau de Joseph. Mais tu étais en colère, tu voulais des réponses mais surtout, tu voulais prouver au monde que tu n'avais pas besoin d'Ichabod. Mensonges. Tu ne peux nier le fait que tu auras toujours besoin de lui dans ta vie, pour avancer.
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Message(#)(ichabod) breaking me EmptyJeu 27 Aoû 2020 - 22:00

Les questions arrivent aussitôt, légitimes. Ce n’est pas pour autant que je peux lui répondre pleinement et franchement. « Comment connais-tu leur nom ? » Je connais leur nom parce que je n’ai jamais été bien loin tout ce temps, même si elle ne m’a pourtant jamais vu. Je connais leur nom parce que je ne sais pas faire autre chose que de me soucier des êtres que j’aime ; même si c’est de la mauvaise manière. Mon discours continue sans qu’elle n’obtienne de réponse et c’est bien mieux ainsi. Les gens n’aiment pas savoir qu’on épie leur moindre fait et geste, ils aiment encore moins l’apprendre en contre coup.

Comme si nous n’étions finalement que de vieux amis, elle en vient à me raconter l’histoire de ses chiens avant de s’oser à un rire. C’est comme si rien n’avait changé, comme si nous étions encore tous deux sur les bancs de l’école militaire et que rien ne pouvait venir assombrir nos vies. Elle conte l’histoire d’une vie à laquelle j’aurais voulu participer, celle là même dont je n’ai jamais cessé de rêver même dans mes heures les plus sombres. Derrière l’infinité de barrières et autres remparts qui composent Rhea se cache une femme à fleur de peau qui ne met pas longtemps avant de surgir de nouveau face à moi. Si dans le temps j’étais le plus heureux des hommes rien qu’à l’idée de la connaître parfaitement, aujourd’hui c’est le genre d’attitude qui ne fait que la mettre plus en danger encore et moi dans une situation difficile. Rome ne s’est pas construite en un jour et je ne pensais pas à reprendre notre relation là où elle avait pris fin dix ans plus tôt. Je m’attendais bien plus à des salves interminables de reproches plutôt à ce qui est réellement en train de se passer. « J'aime Nériah, bien plus que tu ne le penses. Seulement, dire que j'ai su tirer un trait sur toi, t'oublier... ce serait mentir. » Je sais la mettre dans une situation incroyablement difficile et au beau milieu d’un dilemme et pourtant, aussi égoïste cela puisse-t-il être, je me devais de le faire. Ma vie est stable depuis cinq longues années aujourd’hui et j’ose espérer qu’elle le restera, cela me permet de pouvoir reprendre contact avec elle sans craindre de répercussions. Il en est de même avec Brianna, la chair de ma chair que je n’ai pas vue depuis tant d’années.

« Tu as toujours été ma plus grande faiblesse et je ne peux te laisser faire ça. Je peux pas te laisser m'affaiblir et c'est ce que tu fais ici même. Rien que le fait d'avoir eu l'idée de venir me retrouver, tu m'as passé la corde au cou. Tu m'a vu tomber, tu m'as brisée, Ichabod. En as-tu réellement conscience ? Je t'aurais suivi n'importe où, et même jusqu'en enfer si tu me l'avais demandé. Il suffisait de me parler mais tu as préféré te cacher et ne pas affronter ce que tu traversais. J'aurais pris les armes à tes côtés et tu l'as toujours su. Mais à la place, tu es parti sans me donner la moindre explication. »

Le sourire qui étire désormais mes lèvres est froid, détaché. Il est le même que celui que mon paternel m’a appris à forger pendant des années, parce que je n’étais pas naturellement doué pour de telles choses. Aujourd’hui, c’est presque comme si je ne me souvenais que de lui et qu’un véritable sourire joyeux soit inconcevable. Elle n’aurait jamais pu me suivre là où j’allais puisque même l’Enfer en comparaison n’était pas grand chose. Charon lui même avait foutu le camp, entrait qui voulait dans ce gang où tout le monde s’aimait autant qu’ils voulaient se détruire pour gravir le moindre échelon. J’ai rayé les conseillers, j’ai supprimé les oreilles contre lesquelles je pouvais murmurer quoi que ce soit. Je me voulais être le seul à endosser le rôle de chef, le seul à me battre contre un membre gangrené avant de le laisser filer. Le seul à, ultimement, ployer le genou face au Club. “Si je t’avais emmené avec moi, ça aurait voulu dire prendre Brianna avec nous. Je ne pouvais pas risquer qu’il vous arrive du mal.” Qu’il arrive du mal à l’une d’elles était déjà trop, mais aux deux … Je ne me le serais jamais pardonné. Le gang a pris mon bras mais il aurait tout aussi bien pu dérober ma vie et ça en aurait été de même pour elles. Je n’ai pas le droit de prendre de tels risques inconsidérés. “Je t’ai toujours dit que ma vie était compliquée Rhea, ce n’était pas pour jouer au bad boy.” Je n’ai jamais eu envie de porter un masque ni même de jouer un rôle. Je n’avais rien de l’étoffe d’un chef et mon père a dû se battre pour que j’arrive à me forger une armure assez épaisse pour lui succéder de la manière dont je l’ai fait. “Il n’a jamais été question de prendre les armes. J’ai seulement suivi les ordres.” Il n’y a pas d’histoire rocambolesque, il n’y a pas de héros non plus. Ce n’est pas le genre de contes qu’on laisse écouter la nuit aux enfants, bien loin de là. “Je ne viens pas changer ta vie. Je voulais simplement savoir comment allait Brianna. Et tu saches que je suis de retour.” Je ne m’y prends sûrement pas de la bonne manière mais jamais mon but n’a été de la mettre dans de tels états, bien loin de là.
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Message(#)(ichabod) breaking me EmptyDim 30 Aoû 2020 - 2:07


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Tu ne sais même pas pourquoi tu t'emballes à lui dire tout ça et tu penses qu'il s'en fout royalement puisqu'il reste d'un froid à en faire pâlir un ours polaire. Tu hausses les épaules, faisant semblant que son attitude ne te touche pas. « Soit. » Lui réponds-tu simplement, en prenant bien soin de cacher ta déception. Tu ne t'attendais pas à ce qu'il te prenne dans ses bras, bien loin de là et de toute façon, tu lui aurais mis un gros coup de pelle dans la tronche mais au moins qu'il soit moins distant que ça. C'est toi bon sang, il ne s'agit pas de l'un de ces sbires à qui il se devait de garder une certaine distance. Évidemment qu'il t'a toujours dit que sa vie n'était pas simple mais à ce que tu saches, tu l'as quand même choisi face à Thomas. « Bon sang, Ichabod, sois un peu moins froid polaire et sors de ta caverne ! » C'est vrai quoi, c'est pas toi qui s'est barrée du jour au lendemain. C'est plutôt toi qui devrait ressembler à la Reine des glaces, en ce moment. Mais si tu le voulais, tu n'y arriverais pas. Oui tu lui en veux, ou tu as envie de le tuer pour l'enterrer dans ton jardin après que tes chiens se soient servis dessus mais qu'il ait au moins la décence de ne pas agir de la sorte avec toi. Ce pendant, tu as écoutée attentivement ce qu'il a avoué. peut-être l'a t'il fait exprès, peut-être pas mais il vient de te faire comprendre que son départ était du à des ordres. Venant de qui ou pourquoi, ça tu n'en sais rien encore mais c'est déjà un fameux pas en avant, là. « Ces ordres qui t'ont couté un avant bras. » Affirmes-tu en désignant son bras gauche d'un geste de la tète. Tu fais vite le lien, Rhea. Et il est très rare que tu ne comprennes pas quelque chose assez vite. « Si ton but n'était pas de changer ma vie, alors pourquoi tu reviens me voir après dix ans ? Tu aurais pu trouver mon numéro et m'envoyer un texto. Je t'aurais tout simplement envoyé Ilaria et cela nous aurait évité cette situation. » Ton timbre de voix est revenu d'un neutre le plus total, presque glacial. Comme si il ne savait pas que le fait de le revoir après tant d'années sans nouvelles n'allait pas t'ébranler le moins du monde. C'est un peu se foutre de toi, ça, Rhea. « Ou tu voulais me faire encore plus de mal que tu m'en as déjà fait. » Tu t'arrêtes un instant, quittant ton regard soutenu du sien pour te servir un second verre et le dernier. Tu tiens à avoir les idées claires. Tu fais le tour du bar après t'être resservie et tu viens te positionner en face de lui, à quelques centimètres de son visage. Il est beaucoup plus grand que toi alors même s'il est assis, tu arrives sans problème à sa hauteur. En même temps, avec ton mettre soixante à tout casser, c'est pas compliqué. Tu rapproches ton buste dangereusement, si Nériah voyait ça, il ferait un arrêt cardiaque tellement que tu es beaucoup trop proche mais tu veux le cerner, Ichabod, comme quand tu savais si bien le faire avant tout ça. Tu déposes ta main droite sur le bar et la gauche sur son épaule droite. « Pour que tu suives des ordres au point d'abandonner ta famille, c'est que tu craignais réellement pour nous mais surtout que tu n'avais pas le choix. Quoi qu'on a toujours le choix Ichabod. Comme tu as eu le choix de venir jusqu'ici pour quoi ? Me déstabiliser ? T'es pas du genre à vouloir la pitié des autres alors je ne miserais pas là dessus. Au fond, tu voulais me revoir mais pourquoi ? » Tu serres tes doigts sur son épaule. Tu es tellement proche que tu pourrais presque sentir son souffle sur ton visage. Tu commences à comprendre son passé même si tu ne sais pas encore toute l'histoire. Tu fais des liens. Pour le moment, tu sais juste qu'il a du tout quitté sous des ordres. Mais tu n'es pas dupe, Rhea, il aurait jamais fait ça si ce n'était pas dangereux. Qu'est-ce qui a bien pu lui faire peur au point de vous quitter et d'avoir coupé tout contact pendant ces années. Et pourquoi revenir maintenant ? Ta tête est encore pleine de question mais pour le moment, tu te tais. Il finira bien par tout avouer un jour ou l'autre. Un sourire se déssine sur le coin de tes lèvres. « Ilaria va très bien. Maintenant que je sais que tu es toujours en vie, tu peux t'en aller. » Lui dis-tu en te redressant, lâchant prise sur lui avant de porter ton verre à la bouche et boire une gorgée. Tu ne cesseras jamais de le défier, Rhea, que cela lui plaise ou non.
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Message(#)(ichabod) breaking me EmptyDim 30 Aoû 2020 - 5:51

Le retour de bâton est difficile à entendre de sa part. Je suis habitué aux reproches mais pas ceux de cette sorte. « Bon sang, Ichabod, sois un peu moins froid polaire et sors de ta caverne ! » J’ai été forgé et façonné pour agir ainsi. C’est loin, bien loin d’être mon caractère naturel lequel elle connaît mieux que quiconque et pourtant aujourd’hui j’ai dû mal à le retrouver. Je suis un animal sauvage qui a bien trop été habitué à la présence des hommes, bien trop docilisé et assagi par les années et l’entraînement. J’étais bien trop sage et on m’a appris à mordre et à me battre ; aujourd’hui je ne sais plus faire que ça, même en face d’une des rares personnes à qui je sais que je pourrais tout confier sans jamais pouvoir craindre de jugement de sa part. Elle ne fait que tenter de se défendre elle, notre fille et tout le reste de sa famille. Je ne peux pas lui en vouloir de réussir là où je n’ai cessé d’échouer. “Ne demande pas l’impossible Rhea.” Je réponds, de longues secondes plus tard, l’air tout autant ailleurs comme si rien n’importait. J’aurais préféré qu’elle puisse lire dans mes pensées, ça aurait été bien plus simple pour moi.

« Ces ordres qui t'ont coûté un avant bras. »Non, ça c’est ma faute.” Fils fidèle, je suis incapable de reprocher la perte de mon membre aux ordres de mon père. C’en est une conséquence indirecte seulement, je l’aurais peut être perdu même si j’étais restée un simple membre. J’aurais quand même été là le jour de la fusillade, j’aurais quand même dû faire semblant de garder le cap et de ne pas avoir été blessé par une stupide balle. Tout aurait été pareil et il y a fort à parier que l’amputation aussi aurait été la même. Cela ne sert de toute façon à rien de construire une vie à partir de “et si”. “Je ne veux pas voir Ilaria. Pas pour le moment.” J’occulte une partie de ses questions, je ne réponds qu’à ce qui est le plus urgent. Notre fille n’a pas à être mise au milieu de cette discussion et rien qu’à l’énonciation de son nom je sens mon coeur se serrer. Je voudrais sincèrement la revoir mais ne sais que trop bien à quel point la réaction d’un adolescent est imprévisible et à quel point elle aurait tous les droits de m’en vouloir. Paradoxalement, je connais bien mieux Rhea que mon propre sang que j’ai élevé pendant dix années.

Mes yeux la suivent elle et chacun de ses gestes, ils s’assurent qu’elle ne boivent pas trop, ils vérifient qu’elle ne flanche pas. Rhea est forte, c’est certain, mais un retour comme celui ci déstabiliserait n’importe quel humain. Elle ne montrera rien alors je me dois d’être à l’affût du moindre indice. Mes yeux s’agrandissent à peine alors qu’elle vient finalement se poser face à moi, sa main sur mon épaule. Une partie de moi voudrait l’en dégager, l’autre voudrait la faire se rapprocher un peu plus encore, comme avant. A défaut de trouver un accord je reste immobile, statue de cire qui attend un miracle qui jamais ne viendra alors que Rhea est occupée à lire en moi comme dans un livre ouvert. Après son discours je ferme les yeux, comme si ce simple geste allait suffire à ce qu’elle cesse à aligner des théories aussi proches de la réalité. Je déglutis lentement tout en tentant de trouver les mots justes sans avoir à y apposer aucune menace. Ce n’est pas un jeu auquel je désire jouer avec elle. Surtout pas elle. La blonde mérite bien mieux que ça. “N’essaye pas de deviner Rhea. Je t’assure que ce n’est pas une bonne idée.” Même si la vérité serait sûrement bien difficile à croire, je ne doute pas qu’elle puisse arriver à la toucher du bout des doigts un jour ou un autre. Cela lui amènerait bien plus de questions que de réponses. “Je reviens parce que ma vie est moins dangereuse aujourd’hui. Je ne veux pas reprendre là où on s’est arrêtés, je sais que ça serait impossible.” Si ma vie s’est arrêtée il y a dix ans, la sienne a continué. Elle est heureuse et c’est tout ce qui m’importe même si aujourd’hui j’ai égoïstement eu le courage de venir me présenter face à elle en croyant naïvement qu’elle m’accepterait de nouveau dans sa vie sans poser de questions. Bien des choses ont changé mais le secret reste intacte, inviolable. Mes yeux restent plantés dans les siens maintenant qu’elle est à ma hauteur, plus proche que jamais. Je devine une effluve différente sur sa peau, elle qui a eu le temps de changer de parfum un millier de fois. Ma peau brûle sur mon épaule, là où sa main s’est posée, accrochée.

Comme j’aurais dû m’en douter, la proximité n’est qu’éphémère. « Ilaria va très bien. Maintenant que je sais que tu es toujours en vie, tu peux t'en aller. » Je souffle avant de tendre mon bras pour la rattraper, enroulant mes doigts autour de son poignet avant de rapidement la lâcher lorsque je me rends compte de mon geste. “Ne lui dis pas que je suis venu. Elle s’est sûrement habituée à vivre sans moi maintenant. Et elle a Nériah. Je ne sais pas si je vais réellement pouvoir revenir dans sa vie alors ne lui donne pas de faux espoirs.” Je sais que Rhea pourrait gérer, je ne sais rien d’Ilaria. Elle est encore jeune et si je reste l’horrible père qui l’a abandonné il y a dix ans, je préfère ça plutôt que d’être celui qui est un jour revenu la bouche en coeur et pleine de promesses avant de devoir disparaître à nouveau. Même après cinq années passées loin des Manthas et du Club, ma vie reste instable. “Dis à ton mari ce que tu veux ou ne lui dis rien du tout. Je ne m’interposerai pas entre vous deux.
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Message(#)(ichabod) breaking me EmptyDim 30 Aoû 2020 - 19:53


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Sa main qui te retient, ses doigts enroulés autour de ton poignet, le contact de sa peau sur la tienne ont l'effet d'un frisson qui te parcours de la pointe de tes cheveux à l'ongle de tes orteils. Rien a changé, son contact te fait toujours le même effet et quand Ichabod retire sa main, conscient de ce qu'il est occupé de faire, de provoquer, tu as le reflexe d'attraper sa main, à ton tour. Tu glisses tes doigts entre les siens pour les entrelasser, savourant chaque seconde de ce contact furtif. Tu inspires longuement avant d'expirer, Ichabod a le don de te calmer avec rien, non vraiment rien a changé. Malgré le fait que tu aspires au plus profond de toi-même le contraire, tu aurais préféré pouvoir l'oublier, tourner la page et passer à autre chose mais rien n'y fait. Il est toujours là, dans un coin de ta tête comme un cri qui coule dans tes veines. Tu repenses à cette phrase “N’essaye pas de deviner Rhea. Je t’assure que ce n’est pas une bonne idée.”. Certes mais c'est plus fort que toi, Rhea. Il sait. Il sait que tu es capable de comprendre bien des choses et il se doute que tu finiras par tout savoir, au moment venu. Il te connait, bien mieux que qui conque et bien mieux que toi-même, cela a souvent eu le don de t'énerver car tu es une femme discrète, tu as besoin de ta bulle, de tes secrets. Tu as du mal à positionner des mots sur tes sentiments, tes ressentis et le fait qu'il sache lire en toi comme dans un livre ouvert t'agace depuis le premier jour où tu l'as autorisé à entrer dans ta bulle. Erreur fatale ? Peut-être bien mais tu ne peux pas vraiment dire que tu le regrettes mis à part son départ. Tu l'as laissé t'atteindre d'assez près pour qu'il ait la possibilité de te faire du mal. Tu caresses le dos de sa main, légèrement, de ton pouce libre. « Je ne dirais rien à Nériah pour le moment mais je ne peux rien te promettre concernant notre fille. » Réponds-tu d'un calme olympique. Rappelez-vous, le contact de sa peau sur la sienne. Tu connais Ilaria et tu sais qu'elle doit le savoir. Pas tout de suite, tu ne comptes pas le lui dire ce soir mais elle est en droit de savoir que son père est de retour. Ce sera à elle de choisir la suite. Tu retires ta main de la sienne, comme ci tu as eu un moment de conscience, toi aussi. Il te manque terriblement, depuis le début et sa présence aujourd'hui te déchire encore plus mais tu ne peux pas trahir Nériah, tu ne peux pas démolir tout ce que tu as construit par simple prétexte qu'Ichabod est revenu. « Je ne veux plus te perdre. » Dis-tu dans un souffle à peine audible. Et pour cela, tu serais prête à tout.
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Message(#)(ichabod) breaking me EmptyJeu 3 Sep 2020 - 7:07

Le contact de nos deux chairs s’éternise sans que cela ne fasse partie du plan initial. Mes yeux restent posés sur nos deux mains comme s’ils étaient doté d’un quelconque pouvoir pouvant nous ramener à la raison. Si une telle chose existait alors je reste persuadé que bien des choses auraient été facilitées dans ma vie. « Je ne dirais rien à Nériah pour le moment mais je ne peux rien te promettre concernant notre fille. » Tel un enfant agacé d’avoir été contredit,je retire ma main et ravale un caprice. Je me moque bien de ce que peu savoir Nériah : il n’est pas celui que j’ai choisi il y a des années de cela et il est encore moins le sang de mon sang. Il n’est qu’un homme dans la foule, il pourrait avoir été un client comme il pourrait avoir été un dommage collatéral. Son sort ne m’aurait pas importé, son nom n’aurait jamais été porté à ma connaissance non plus. Il aurait pu n’être personne et pourtant il est devenu son tout, sans que je ne le vois arriver, sans que je n’ai été capable de l’empêcher. Je pourrais me cacher derrière un masque de faux semblant et dire que j’ai été heureux pour elle de savoir qu’elle s’était mariée et avait fondé une famille mais la seule vérité derrière tout ça, c’est que je jalousais la vie de cet homme sorti de nulle part, lui qui avait réussit toutes les étapes que j’avais finalement trouvé le moyen d’échouer. Même dans l’éducation de ma propre fille, je n’ai pas su être là. Aujourd’hui, je n’ai pas même mon mot à redire là dessus. Encore aujourd’hui je pourrais avoir de l’autorité et de l’influence sur des hommes du milieu de l’illégalité mais sur ma propre famille, cela reste impossible. L’ironie brûle ma peau et fait mal.

« Je ne veux plus te perdre. » Ce sont désormais des ‘non’ qui tapissent mon esprit et refusent qu’elle prenne une telle direction. Je vois où elle veut en venir bien avant qu’elle même ne le sache et la seule réponse possible à cela est un non catégorique. Elle ne peut pas remettre toute sa vie en question après un simple passage de ma part, je ne peux pas accepter une telle chose. “On a rarement ce qu’on désire dans la vie.” J’en suis la preuve vivante, après tout, et c’est une moue désolée que je relève de nouveau vers elle. Mon poing est désormais fermé sur la table, mon dos n’a plus rien de droit, ma prestance s’est envolée parce que chaque atome de mon corps sait que je n’ai pas besoin d’artifices devant elle. C’est Rhea, simplement Rhea. Et justement, c’est bien ça le problème. “Je peux te donner mon numéro déjà.” Je ne peux pas lui promettre de revenir, je peux encore moins lui assurer que j’accepterai de voir notre fille. Lui donner l’adresse du garage est hors de question puisque si j’ai refusé de mêler Ezra aux gangs, ce sont les mêmes raisons qui m’animent et me poussent à le mêler à ma vie personnelle. Je mets un point d’honneur à tout gérer tout seul, mauvaise habitude de celui qui régnait sur un royaume sans s’autoriser à faire confiance à quiconque. Au moins, je m’élève seul et je retombe seul. “Tous mes voeux de bonheur.” Mes pieds retrouvent le sol et mes lèvres sa joue. Le baiser est furtif, il n’y a aucune étreinte mais cela ne m’empêche pas de peser chacun de mes mots et toute la douleur allant avec. Lorsque je fais déjà un pas et un autre en arrière, je ne sais pas quand est ce que j’aurai le droit de la revoir.
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Message(#)(ichabod) breaking me EmptyDim 6 Sep 2020 - 0:06


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Comme tu t'en es doutée, ta main dans la sienne comme avant, ne fut que de très courte durée et Ichabod te ramène à la raison, aussitôt. Les souvenirs du passé sont dans une boite où la clé n'est plus qu'un mirage. Et en cela, tu l'as bien compris. Tu souffles, il n'était pas censé avoir entendu cette remarque, tu as oublié qu'il a l'ouïe aussi fine. Tu relèves les yeux vers lui en entendant sa réponse. « Et tu es bien placé pour le savoir. » Evidemment puisqu'avec cette entrevue inattendue, tu as compris qu'il a dû partir en vous laissant pour des ordres. Tu ne comprends pas trop ces ordres qui sont passés avant votre famille mais les faits sont là. Il a fallu un moment avant que tu ne commences à te détendre. Peut-être parce que tu sens son départ imminant, tu n'en sais trop rien ou alors, tu es juste soulagée d'avoir eu de ses nouvelles, malgré tout. Ou juste parce que tu vois Ichabod se relâcher et ne plus ressembler à un mur de glace avec un balais dans les fesses. Ou tout cela ensemble, tu es le genre de femme à ressentir toute sorte d'émotions en une fraction de secondes et en même temps, sans oublier le degrés plus élevé que la majorité du monde qui t'entoure, Rhea. D'après des psychiatres, cela s'appellerait de l'hypersensibilité. Moui. Quoi qu'il en soit, tu lui donnes ton téléphone pour que ce dernier encode son numéro et une fois cela fait, tu lui fais un appel en absence pour qu'il ait le tien. Au moins, maintenant, tu as de quoi le joindre, tu ne vas pas t'en plaindre. Bien que tu n'es pas le genre de personne à donner de tes nouvelles tous les jours. Non toi tu es plutôt du genre "amie absente": Tu ne donnes plus de signes de vie pendant x temps mais le jour où l'un de tes proches a besoin de toi, tu débraques et tout redevient à la normal comme ci de rien était. Tes proches et tes amis le savent très bien et ils ont appris à vivre avec. D'ailleurs, il y en a pas mal qui passent par Nériah ou par ta fille pour savoir te joindre. C'est assez amusant, dans l'ensemble, pour toi mais très énervant pour les autres. Ses lèvres touchent ta joue droite, tu fermes les yeux à cet autre contact furtif, comme ci tu t'apprêtes à admettre l'idée que tu le verras pas pendant un long moment. Avec Ichabod, on sait pas trop à quoi s'en tenir et avec toi, on ne sait pas à quoi s'attendre. Tu prends une profonde inspiration. « Merci aussi pour l'encouragement de mes ambitions au travail. » Et oui, tu n'avais rien dit sur le moment mais chaque paroles qu'il a prononcées, tu les as bu comme un grand verre d'eau. Tu sais que même s'il ne l'admettra jamais, cette phrase voulait tout dire et qu'il est fier, que malgré tout il est fier que tu te sois relevée même si tu l'as fait sans lui. « Surtout, n'oublies jamais que rien n'est impossible. » Lui dit-tu en le raccompagnant à la grille. Lui qui avait dit qu'il ne voulait pas reprendre là où vous vous étiez arrêtés parce qu'il savait que cela serait impossible. Bon, il se contredit dans cette phrase, ce qui t'a amusée sur le coup mais surtout, qu'il n'oublie jamais ça. On sait pas de quoi sera faite la vie demain, bien que pour que tu lui octroies ton pardon, il va falloir qu'il rame un long moment car malheureusement pour lui, tu es très rancunière et tu n'oublies jamais même si le revoir, cela te fait un bien fou. « Fais attention et prends soin de toi. » Tu insistes sur cette dernière phrase car maintenant, tu sais que sa vie est réellement un vrai champ de batail.
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