| | | (#)Mar 18 Aoû - 23:38 | |
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This is a war Ana n’a pas chaumé depuis trois jours qu’elle est en possession du smartphone d’Elizabeth Warren, directrice des programmes de la chaîne ABC. Il n’a pas été difficile d’en apprendre plus sur elle dès lors qu’elle avait son téléphone en main. Elle a commencé par changer tous ses mots de passe : réseaux sociaux, e-mails, etc. Elle a choisi un mot de passe unique pour tous : 0wnedABCQu33n. Et une fois qu’elle a eu la main sur tous les réseaux sociaux de la Reine Elizabeth qui n’avait pas menti en disant qu’elle était haut placé, elle s’est mis à tweeter, faire des posts instagrams avec délectation en se faisant passer pour elle. Elle a posté plusieurs messages de haine envers les SDF, histoire que l’origine de ce piratage soit bien clair aux yeux d’Elizabeth. Elle lui avait promis qu’elle lui pourrirait la vie et aux vues des retweets et des montagnes de messages en colère que récoltaient les réseaux de la Miss Warren, c’était mission accomplie. Elle a créé le buzz, elle a mis Elizabeth dans une position délicate et peu importe qu’elle dise qu’elle a été piratée car les publications vont continuer à pleuvoir tant qu’Ana n’aura pas obtenu ce qu’elle voulait.
Ana lui a donné rendez-vous dans un lieu public, elle lui a dit d’amener son chéquier et de s’entraîner à la révérence. Référence à la promesse qu’elle lui avait faite de lui faire signer un énorme chèque et de lui faire faire la révérence. Elle comptait bien tenir promesse Ana. Grey Street est le lieu de rendez-vous, c’est bondé par ce samedi soir. Les gens entrent et sortent des salles de spectacle, d’autres déambulent admirant les affiches de ce broadway Brisbanien. Ana quant à elle est simplement assise sur un banc, elle attend l’arrivée d’Elizabeth. Elle n’a pas le téléphone sur elle, il n’est pas loin mais en lieu sûr et il ne sera pas découvert à moins qu’Ana l’ait décidé. Elle ne le décidera que si elle a un chèque entre les mains tellement gros qu’il faudrait lui conseiller de voir un diététicien. Elle scrute les environs, elle a bien précisé que si elle prévient la police, des centaines de mails et sms insultants étaient programmés pour être envoyés de son téléphone à minuit. Sa seule alternative est de payer. Pour le moment, il est 22h, tic tac, le compte à rebours a commencé. Ana s’apprête à offrir son meilleur sourire triomphant à la reine Elizabeth quand elle débarquera devant elle.
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| | | | (#)Mer 19 Aoû - 13:36 | |
| Depuis quelques jours, Elizabeth ne retrouvait plus son portable. Loin de penser qu’elle se l’était fait subtiliser par Ana, elle continuait le cours de ses journées. Ce n’est que lorsque son assistante attira son attention sur un post instagram qu’Elizabeth commença à comprendre qu’elle ne l’avait peut-être pas perdu…Elle n’eut pas tout de suite le déclic de penser à Ana, cette histoire appartenant au passé. Elle avait d’abord pensé à quelqu’un de l’entreprise. Elizabeth n’avait pas que des fans…Elle renvoyait beaucoup de personnel au quotidien et elle était très exigeante au travail. Elle voulait du haut standing pour la ABC Queensland. Elizabeth en était donc restée à l’hypothèse d’un employé qu’elle avait renvoyé et qui avait décidé de la pourrir. Ce qui était très clairement problématique car les publications d’Elizabeth étaient vues par des centaines de personnes. Elle avait une notoriété et l’image de l’entreprise à protéger. Cet imprévu était embêtant car véhiculer des messages de haines envers les SDF n’allait certainement augmenter sa popularité. Et ça serait pire si le prochain post concernait des propos antisémites ou racistes. Puis, le second post arriva et Elizabeth ne mit pas longtemps à voir le point commun : le thème des SDF. Et il n’y avait qu’une seule SDF qu’elle avait rencontrée…Ana. Et en regardant sa boîte mail, son hypothèse se confirma lorsqu’elle vu un brouillon enregistré indiquant un lieu et une heure de rdv avec une mention qui ne laissait aucun doute sur le destinataire « Ramène ton chéquier et entraine toi à la révérence ». Sacrée Ana, elle ne manquait pas de ressources celle-là... Samedi soir, 22H, Grey Street. Evidemment, Ana était maligne et avait choisi un lieu avec beaucoup de passages. Ainsi, si Elizabeth avait décidé de prévenir la police, Ana aurait pu tout de même s’échapper dans la foule. Même si de toute façon, ce n’était pas l’intention d’Elizabeth. Elle n’avait certainement pas besoin des forces de l’ordre pour résoudre ses problèmes. Elizabeth avait décidé de ne pas arriver en avance pour pouvoir observer Ana. Elle n’avait pas le portable sur elle mais Elizabeth ne fut pas surprise. S’il y a bien une chose dont elle était sûre, c’est qu’Ana était très loin d’être bête. Elle était assise sur un banc, avec son petit air condescendant. Elizabeth s’avança vers elle et s’assit à côté d’elle. Elle était calme et prête à faire preuve de stratégie. Mais surtout, son objectif principal était d’aider Ana. Pourquoi était-elle aussi déterminée à lui tendre la main ? Cette jeune femme n’avait amené que violence et agressivité. Mais c’était plus fort qu’Elizabeth, cette petite la touchait. Peut-être voyait-elle un peu d’elle-même en Ana, ce côté combattant et en colère. C’est juste qu’avec les années et son éducation, Elizabeth avait rapidement appris à tout coincer à l’intérieur d’elle. « Comme on se retrouve chère Ana. Vous avez quelque chose qui m’appartient il me semble »Elizabeth regardait droit devant elle la foule, elle n’était pas tournée vers Ana. Elle voulait montrer une certaine nonchalance et une attitude posée. De toute façon, peu importait la situation, Elizabeth était toujours du genre à garder son sang-froid. @Anastasia Williams |
| | | | (#)Mer 19 Aoû - 18:23 | |
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This is a war Ana finit par voir Elizabeth s’approcher du banc, elle prend place à ses côtés, regard fixé devant elle comme si elle n’était pas là pour rencontrer Ana. Ça arrache un ricanement ironique à l’italienne, apparemment Elizabeth s’est cru dans un film d’espionnage et elle s’attend à ce qu’elles échangent des malettes en cuir sous le banc. « Comme on se retrouve chère Ana. Vous avez quelque chose qui m’appartient il me semble » Même le phrasé fait très James Bond. Ana se tourne vers elle pour observer son stoïcisme avec une fascination un peu moqueuse. Elle répond : « Bravo Sherlock, t’as mis combien d’temps à réaliser qu’tu m’avais vraiment sous-estimée ? » Elle affiche un grand sourire, elle jubile Ana. Emmerder les gens a toujours été un don chez l’italienne, mais là il faut dire qu’elle s’était surpassée.
Puis Ana ajoute : « Bon déjà, on va discuter du chèque qu’tu vas me signer… Et ensuite tu m’feras la démo d’ta révérence, j’espère que t’as bossé... » Elle profite d’avoir l’ascendant sur elle, car contrairement à la dernière fois où elle n’avait pas de réel levier pour la négociation, cette fois-ci elle a quelque chose qu’Elizabeth veut. Et elle tient une bombe nucléaire entre ses mains : les réseaux sociaux de la jeune femme. Tout ce qu’il faut pour détruire une réputation, une carrière, une vie… Mais Ana n’a pas vraiment envie de détruire la Reine Elizabeth, elle veut simplement lui extorquer assez d’argent pour faire réparer sa voiture et pouvoir se payer quelques extras. Elle s’est renseignée un peu et les réparations sur la carrosserie lui coûteront dans les 1000 dollars. Elle s’est aussi renseignée sur les montants que l’on peut tirer en volant puis restituant l’accès aux réseaux sociaux d’une personne et ça commence à 2000 dollars. Or, elle n’a pas les réseaux sociaux de n’importe qui alors elle considère qu’elle peut demander le double. Ce qui nous amène à un chiffre qu’elle a à nouveau gonflé, pour le bien de la négociation bien sûr.
Elle commence avec une aplomb désarmant : « Donc, je me disais que 10 000 dollars c’était pas cher payé vu ce que tu gagnes à l’année… Alors c’est parti, fais chauffer le stylo ma vieille... »
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| | | | (#)Jeu 20 Aoû - 16:22 | |
| « Bravo Sherlock, t’as mis combien d’temps à réaliser qu’tu m’avais vraiment sous-estimée ? »Elizabeth émit un petit sourire. Ana n’avait aucune honte à afficher sa fierté de l’avoir embobiner. Et qui avait parlé de sous-estimer ? Car cela aurait voulu dire être en confrontation et Elizabeth s’était plutôt positionnée du côté d’Ana en voulant l’aider plutôt que de vouloir la dénigrer ou encore la dominer en ne dépensant pas un sou pour les réparations. « Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas compris tout de suite. C’est seulement à partir de la deuxième publication que j’ai fait le lien. Mais en tous cas, bravo, ces publications étaient très inspirées »La colère d’Ana pourrait-elle un jour être apaisée ? Elizabeth lui souhaitait de tout cœur…mais en attendant, elle se retrouvait confronter à cette boule de nerf, de pitbull enragé qui ne souhaitait qu’une chose : montrer sa puissance. Car il ne s’agissait que de ça, si Ana avait besoin d’aide, elle aurait su en trouver mais d’une autre façon. « Bon déjà, on va discuter du chèque qu’tu vas me signer… Et ensuite tu m’feras la démo d’ta révérence, j’espère que t’as bossé... »S’attendait-elle vraiment à avoir une révérence ? Vu ce que laissait apparaître Ana de sa personnalité, il y avait fort à parier que oui, même si c’était complètement farfelue. Qu’est-ce que la drogue peut faire du mal au cerveau…Enfin, cela dit, peut-être était-elle tout aussi extravagante sobre. La drogue ne faisait parfois qu’exacerber des traits de caractère déjà présents. En tous cas, si elle espérait effectivement obtenir une révérence, les négociations allaient être longues… « Donc, je me disais que 10 000 dollars c’était pas cher payé vu ce que tu gagnes à l’année… Alors c’est parti, fais chauffer le stylo ma vieille... »Evidemment qu’Ana était gourmande. Mais Elizabeth s’imaginait qu’Ana avait volé le portable comme passage à l’acte de sa colère interne, à laquelle a priori elle n’arrive pas à échapper. Elle s’est bien amusée en publiant ces posts haineux mais très vite cela l’a lassée. Elle avait probablement prévu de jeter le portable dans une vieille poubelle du coin et tourner la page. Revenir vers Elizabeth c’était mettre de côté sa fierté, c’était admettre qu’elle avait besoin d’argent. Et cette réalité avait du être précipitée par les frais de garagiste qu’elle avait du payer. « J’ai une meilleure idée. Je vous paye les réparations de votre voiture comme prévu. Parce que j’imagine que si vous revenez vers moi c’est que ça a du vous coûter »Puis elle rajouta « Et je vous fais un chèque de 1000 dollars, juste pour saluer la beauté de votre talent de pickpocket, bien que je ne cautionne absolument pas cette activité professionnelle »Et puis pour être honnête, Elizabeth avait de la peine pour cette jeune femme qui galérait à s'en sortir. Ca lui ferait sa BA du mois de lui donner de l'argent, même si il y avait fort à parier que ça parte en achat de drogue. « Vous savez, c'est vraiment dommage de ne pas arriver à canaliser votre colère et de la diriger dans quelque chose de constructif. Quelque chose qui vous plait. N'avez-vous donc aucune ambition ? Vous savez qu'avoir quelqu'un comme moi dans votre répertoire pourrait vous ouvrir des portes... »@Anastasia Williams |
| | | | (#)Jeu 20 Aoû - 19:01 | |
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This is a war Ana est en pleine jubilation face à Elizabeth, elle l’a bien eue et elle en est fière. Elle lui demande combien de temps elle a mis à s’en rendre compte et Elizabeth lui avoue que ce n’est qu’à la deuxième publication qu’elle a fait le rapprochement. Elle la félicite même pour ses publications qui sont selon elle « très inspirées ». Elle essaye de la brosser dans le sens du poil et peut-être que ça fonctionne un peu, mais pas assez pour qu’Ana lui lâche la grappe. Elle répond avec fierté : « Merci. Mais attends-toi à encore plus de créativité si on trouve pas un accord ce soir... »
Et Ana lance les vraies négociations. Elle parle du chèque et bien sûr de la révérence. Elle y tient à la révérence, c’est une sorte de moyen d’humilier sa victime en plus de la déplumer. Un moyen de se sentir puissante aussi. Elle place la barre très haute à 10 000 dollars pour avoir la marge de négociation nécessaire. « J’ai une meilleure idée. Je vous paye les réparations de votre voiture comme prévu. Parce que j’imagine que si vous revenez vers moi c’est que ça a du vous coûter » Ana n’a pas encore amené sa voiture au garage, mais la portière arrière ne ferme plus alors elle ne peut plus laisser d’affaires à l’intérieur, elle ne peut plus dormir dedans. Il faut avouer que les trois derniers jours avaient été compliqués. Elle avait dormi chez des connaissances, mais trois soirs à dormir chez la même personne d’affilée, ça ne pourrait durer éternellement. Elle s’était fait mettre dehors, il faut dire qu’elle est difficile à supporter Ana. « Et je vous fais un chèque de 1000 dollars, juste pour saluer la beauté de votre talent de pickpocket, bien que je ne cautionne absolument pas cette activité professionnelle » Ana explose de rire pour bien montrer à quel point cette proposition lui paraît risible. Elle fait non de la tête et enchaîne : « Bien sûr, j’vais pas me contenter de cacahuètes ! J’te rappelle que j’ai une chaîne de mails programmée qui fera l’effet d’une bombe dans ta vie ma vieille ! 9 000 dollars et ça inclut les réparations. »
Le bras de fer est lancé, Ana connaît la limite en dessous de la laquelle elle ne descendra pas, est-ce que Elizabeth s’est fixé aussi un plafond ? Comment finira cette chorégraphie ? En tous cas la jeune femme essaye toujours de percer la carapace d’Ana, comme si elle ressentait une certaine tendresse envers elle : « Vous savez, c'est vraiment dommage de ne pas arriver à canaliser votre colère et de la diriger dans quelque chose de constructif. Quelque chose qui vous plait. N'avez-vous donc aucune ambition ? Vous savez qu'avoir quelqu'un comme moi dans votre répertoire pourrait vous ouvrir des portes... » « Déjà, j’pense qu’tu peux m’tutoyer ma vieille. J’suis en train de t’extorquer alors t’peux lâcher la bienséance, j’pense… » Puis elle ajoute : « J’ai aucune ambition dans la vie, si ce n’est d’en profiter. J’profite super bien là ! J’profiterai encore mieux après ton chèque... » Même sa famille ne sait pas que son rêve est de percer dans la musique et elle ne va certainement pas parler de ça à la reine Elizabeth. Elle ne croit pas du tout à sa volonté de l’aider, surtout maintenant qu’elle s’est attaquée à elle si frontalement, si elle lui fournit ce genre d’information, Ana pense que ce serait comme donner des munitions pour qu’elle se venge plus tard. Pourtant, il y a des indices dans la dégaine générale d’Ana qui indiquent sa passion pour la musique : les différents patchs de groupes de rock sur la sa veste en jean et surtout la paire de baguettes de batterie qu’elle trimballe toujours avec elle et qui dépassent de la poche de son pantalon. « En plus s’tu crois qu’j’vais m’faire avoir par tes promesses de bonne samaritaine, tu t’mets le doigt dans l’oeil… Le chèque donc, je disais… L’heure tourne... »
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| | | | (#)Jeu 20 Aoû - 23:06 | |
| Ana explosa de rire à la proposition d’Elizabeth, qui était très sérieuse elle. « Bien sûr, j’vais pas me contenter de cacahuètes ! J’te rappelle que j’ai une chaîne de mails programmée qui fera l’effet d’une bombe dans ta vie ma vieille ! 9 000 dollars et ça inclut les réparations. »Elle avait prévu son coup. Ana avait décidément vraiment envie de faire la misère à Elizabeth. Mais elle avait aussi désespérément besoin d’argent car elle commençait déjà à diminuer sa somme. Elizabeth espérait bien réussir à atteindre le cœur de la rebelle avant la fin des négociations. Ce qui était marrant dans cette situation, c'est qu'il était impossible de savoir comment elle allait terminer. « Déjà, j’pense qu’tu peux m’tutoyer ma vieille. J’suis en train de t’extorquer alors t’peux lâcher la bienséance, j’pense… » Puis elle ajouta : « J’ai aucune ambition dans la vie, si ce n’est d’en profiter. J’profite super bien là ! J’profiterai encore mieux après ton chèque... »Elizabeth essaya de réfléchir à ce qu’elle pouvait amener dans la conversation pour essayer d’en savoir plus sur Ana. Elle décida dans un premier temps de lâcher un peu la bienséance. Cela rendrait probablement Ana plus à l'aise. Et cela permettait de créer une certaine proximité. « Si ça te rend plus à l’aise, faisons donc ainsi. Aucune envie tu dis ? Même pas disons…dans le domaine de la musique ? »Elle avait remarqué les baguettes de batterie qui dépassaient de la poche de son pantalon. Elle espérait réussir à connecter avec elle. Arriver à toucher un sujet qui lui plaisait semblait être un bon départ. « Allez, tu peux bien me le dire si tu as envie de percer dans le milieu de la musique. De toute façon tu n’es plus à ça prêt et puis ça permet de me laisser un peu de temps pour réfléchir sur le montant du chèque »Elizabeth essaya d’amener tous les prétextes qu’elle pouvait imaginer. Mais pourquoi donc avait-elle autant envie d’aider cette pickpocket ? C’était comme si aider quelqu’un dans le besoin lui redonnait un sens à sa vie. Depuis le départ de Connor, Elizabeth avait le cœur brisé. Elle avait l’impression de se sentir comme le Titanic : beau dans ses anciens jours mais désormais au fin fond de l’océan avec l'impossibilité de remonter à la surface. Cette anecdote avec Ana avait le mérite de la distraire de son désarroi. Etait-ce pour cette raison qu’elle avait envie de prolonger tous les moments qu’elle vivait avec elle ? « En plus s’tu crois qu’j’vais m’faire avoir par tes promesses de bonne samaritaine, tu t’mets le doigt dans l’oeil… Le chèque donc, je disais… L’heure tourne... »Elizabeth la regarda interloquée. « Parce que tu crois vraiment que j’ai l’air d’être une personne qui ne tient pas parole ? »Ana était assez maligne pour sentir la fiabilité des personnes, non ? Surtout qu’elle avait besoin de cette compétence dans les rues…Savoir à qui se fier était essentiel pour la survie dans de telles conditions. « Toujours aussi pressée ma petite Ana mais est-ce que ça ne fait pas du bien de prendre l’air un peu ? Regarde ces gens passés. Tu ne te demandes pas ce qu’ils sont en train de faire ? A quoi sont-ils en train de penser ? »Elizabeth n’avait jamais le temps de se poser et elle se moquait habituellement de ce que les autres ressentaient s’ils ne faisaient pas partis de son entourage. Mais depuis que son monde interne était devenu un vrai gouffre de tristesse, toute excuse était bonne pour ne pas s’intéresser à ses émotions à elle. Et les autres étaient une alternative parfaite, même ceux qui étaient des parfaits inconnus pour elle. @Anastasia Williams |
| | | | (#)Ven 21 Aoû - 20:56 | |
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This is a war Ana a commencé la valse avec Elizabeth, mais celle-ci ne semble pas prête à entrer dans la danse. Alors qu’Ana passe de 10 à 9 mille dollars pour prouver que l’on peut négocier avec elle, Elizabeth ne répond pas. Normalement, dans cette danse, elle aurait du augmenter un peu sa proposition de départ. Proposer peut-être 3 000 ? Voir même 2 000 dollars, cela doublait déjà sa proposition initiale… Mais non, rien. Au lieu de ça, elle insiste sur d’autres façons dont elle pourrait l’aider, elle met en avant sa position dans la haute société pour lui offrir d’éventuels contacts, pour lui ouvrir des portes. Ana lui affirme qu’elle n’a aucune autre ambition que de toucher son chèque mais Elizabeth est observatrice et elle vise juste : « Aucune envie tu dis ? Même pas disons…dans le domaine de la musique ? » Au moins, elle s’est mise à tutoyer Ana, bizarrement Ana se sent plus respectée à présent, moins regardée de haut. Elles se trouvent davantage sur un pied d’égalité maintenant. Ca n’empêche pas Ana de s’agacer qu’Elizabeth ait lu aussi facilement en elle : « Oh ça ? » Elle désigne les baguettes. « Non, ça c’est pour matraquer les gens qui me font trop chier et qui se mêlent de c’qui n’les regarde pas... ». Elle lui jette un regard froid comme pour appuyer ses paroles.
Mais Elizabeth est tenace, elle insiste. « Allez, tu peux bien me le dire si tu as envie de percer dans le milieu de la musique. De toute façon tu n’es plus à ça prêt et puis ça permet de me laisser un peu de temps pour réfléchir sur le montant du chèque » Au moins, elle remet le sujet du chèque sur le tapis et ça encourage Ana à ne pas l’envoyer totalement chier. Si elle dit qu’elle va réfléchir sur le montant c’est que les négociations ne sont pas totalement oubliées, non ? Ana râle cependant : « T’es une putain d’acharnée, toi… J’aurais dû en trouver une moins relou pour ce p’tit chantage... » Elle soupire, elle ne parle de ses vrais rêves à personne, elle se les avoue à peine à elle-même. De toutes façons, même si on lui a dit qu’elle est une prodige de la batterie, elle sait au fond d’elle qu’elle ne percera jamais. Elle n’y arrivera pas car elle n’est pas assez ceci, qu’elle trop cela… Trop instable, trop imprévisible, pas assez travailleuse, pas assez douée… Elle foire tout dans sa vie depuis le jour de sa naissance, on lui a assez répété qu’elle n’arriverait à rien dans la vie pour qu’elle l’intègre totalement )à sa personnalité, puisque l’échec perpétuel est son destin, pourquoi essayer ? Elle reste un instant silencieuse, puis elle finit par répondre toujours en râlant : « Ouais, voilà. Ce serait pas si mal d’être dans un groupe, d’faire d’la musique, des concerts… Mais ça n’arrivera pas. Alors pas la peine de t’fatiguer, ok ? T’es pas productrice de musique t’façons... » Et j’ai même pas de groupe… Personne qui supporte ma tronche de manière aussi régulière...
Puis Ana met en doute les qualités de bonne samaritaine de son interlocutrice. Ana était une vraie épine dans son pied depuis que de la tôle avait été froissées et que leurs chemins s’étaient croisés. Elle essaye de recentrer le débat sur l’important : le chèque. « Parce que tu crois vraiment que j’ai l’air d’être une personne qui ne tient pas parole ? » C’est vrai qu’elle avait l’air vraiment décidée à l’aider. Pourquoi ? C’est le mystère qui fait douter Ana de la véracité et de la sincérité de la jeune femme. Elle n’a aucune raison de vouloir l’aider, elle devrait plutôt avoir envie de se venger. « On s’connait pas, j’te fais du chantage et tu vas m’faire croire qu’tu veux m’aider à percer dans la musique ? C’est totalement con, pourquoi tu f’rais ça ?! » C’est vrai, Ana ne comprend pas. Elizabeth est bien placée pour savoir qu’Ana est incontrôlable, alors pourquoi irait-elle engager sa crédibilité auprès de personnalités du milieu musical pour la recommander ? Pourquoi se mouillerait-elle ainsi pour une emmerdeuse qui ne lui cause que des problèmes ?
Ana veut son chèque et en finir avec cette discussion. « Toujours aussi pressée ma petite Ana mais est-ce que ça ne fait pas du bien de prendre l’air un peu ? Regarde ces gens passés. Tu ne te demandes pas ce qu’ils sont en train de faire ? A quoi sont-ils en train de penser ? »[/color] Ana s’agace encore de cette tentative de small talk. Dire à une SDF que ça lui fait du bien de prendre l’air, un comble. Elizabeth passe peut-être ses journées enfermées dans un bureau mais Ana arpente les rues chaque heure de la journée. « Mais meuf ! J’suis dehors toute la journée, j’en fais une overdose d’air frais. Et regarder les gens, j’fais que ça, c’est mon taf de pickpocket… J’m’en branle de c’qu’ils font, de c’qu’ils pensent, je soupèse simplement à l’œil le poids de leur porte-feuille ! » Elle commence à perdre patience l’italienne. « Tu sais quoi ? S’tu veux pas signer ce putain d’chèque, j’trouverai quelqu’un d’autre pour acheter ton tel et tes données et j’suis sûre qu’j’peux trouver des acheteurs qui feront bien pire que moi avec ces infos ! ». Elle se lève et se place en face d’Elizabeth : « Neuf mille dollars, on reprend la négociation ou j’te laisse regarder les passants et t’demander ce qu’ils foutent de leur vie de merde ? »
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| | | | (#)Dim 23 Aoû - 0:05 | |
| Alors qu’Ana confirme qu’elle s’intéressait bel et bien au milieu de la musique, Elizabeth retint un sourire. Elle ne voulait pas faire fuir la bête… « T’es une putain d’acharnée, toi… J’aurais dû en trouver une moins relou pour ce p’tit chantage... »Elizabeth prit ceci comme un compliment venant de l’acharnée Ana. C’était certain qu’Elizabeth était une tête brûlée…elle ne lâchait jamais rien quand elle avait une idée en tête. « Ouais, voilà. Ce serait pas si mal d’être dans un groupe, d’faire d’la musique, des concerts… Mais ça n’arrivera pas. Alors pas la peine de t’fatiguer, ok ? T’es pas productrice de musique t’façons... »Et bien voilà, avec de la patience et de la persévérance, on arrivait à faire un peu fondre la barrière de glace de la belle et jeune Ana. Elizabeth ne travaillait pas dans le milieu de la musique en effet mais son répertoire ne manquait certainement pas de contacts et parmi eux, évidemment, des producteurs. Elle pouvait donc tout à fait l'épauler dans cette quête. C'était évidemment en partant du principe qu'Ana est assez douée en maniant les baguettes mais son petit doigt lui disait que c'était le cas. « On s’connait pas, j’te fais du chantage et tu vas m’faire croire qu’tu veux m’aider à percer dans la musique ? C’est totalement con, pourquoi tu f’rais ça ?! »Elizabeth pouvait tout à fait comprendre qu’Ana soit déroutée par son comportement. N’importe qui aurait été dingue contre cette droguée pickpocket. Et elle faisait d’ailleurs en sorte que ça se passe ainsi. Mais Elizabeth s’en moquait qu’on la badigeonne d’agressivité en ce moment car rien n’était plus violent que ce qu’il se passait à l’intérieur d’elle. Peut-être que si elle avait croisé Ana à un autre moment de sa vie, elle ne se serait pas arrêtée sur elle, c’est vrai. Mais elle ne l’avait pas rencontré dans le passé…Le destin les avait probablement mené l’une à l’autre car il y avait fort à parier qu’Ana avait aussi à apporter à Elizabeth, à commencer par l'aider à retrouver un sens à sa vie. Ana réagit sur la réflexion d’Elizabeth concernant les passants. « Mais meuf ! J’suis dehors toute la journée, j’en fais une overdose d’air frais. Et regarder les gens, j’fais que ça, c’est mon taf de pickpocket… J’m’en branle de c’qu’ils font, de c’qu’ils pensent, je soupèse simplement à l’œil le poids de leur porte-feuille ! »Effectivement, ça n’avait pas été très délicat de parler de ça à une SDF. Elle avait oublié ce détail, se laissant porter par le moment. Elizabeth était toujours tellement en train de tout contrôler dans sa vie…elle était fatiguée et vide désormais. Elle ne voulait plus de prendre la tête. Ana s’agaça. « Tu sais quoi ? S’tu veux pas signer ce putain d’chèque, j’trouverai quelqu’un d’autre pour acheter ton tel et tes données et j’suis sûre qu’j’peux trouver des acheteurs qui feront bien pire que moi avec ces infos ! ».Elizabeth se dit intérieurement que ce n’était pas sûr qu’une autre personne arrive à publier des slogans aussi accrocheurs. Ana avait envoyé du lourd. Mais la petite rebelle était à court d’arguments et elle voulait absolument repartir avec de l’argent, elle avait été très claire sur ce point. « Neuf mille dollars, on reprend la négociation ou j’te laisse regarder les passants et t’demander ce qu’ils foutent de leur vie de merde ? »Elizabeth se tut, un silence s’installa. Ana s’impatientait, elle s’apprêtait à se lever quand soudain Elizabeth se lâcha enfin. Elle n’avait plus envie de se battre, elle n’avait pas cette énergie. Elle avoua tout ce qu’il y avait à révéler. « Tu me demandais tout à l’heure pourquoi est-ce que je t’aiderais ? Je vais te dire pourquoi. Parce que ma vie en ce moment c’est de la merde. Oui, j’ai un bel appartement et un job qui paye bien mais je suis seule. Je suis putain de seule ok ? Mes frères et ma sœur ils font leur vie de leur côté et ils se moquent de ce que je ressens. Et je viens de me faire larguer comme une vieille chaussette avec une putain de lettre. Alors je me dis que si j’arrive à aider quelqu’un et bien au moins j’aurais servi à quelque chose puisqu’en ce moment j’ai plutôt l’impression d’être inutile »Elle reprit son souffle, après avoir déballé toutes ces infos intimes. Elle-même n’en revenait pas de ce qu’elle avait pu confier à Ana. Mais ne dit-on pas que c’est aux inconnus qu’on se confie le plus facilement ? Elle sortit son chéquier, rédigea le montant de 3000 dollars et le tendit à Ana. « Tiens, le voilà ton chèque. Je pense que 3000 dollars c’est déjà largement généreux. Surtout qu’il faut que tu saches une chose avant de prendre cet argent. On a une équipe informatique à la ABC. Je ne l'ai pas encore fait mais il me suffit de les appeler et le problème de piratage sera réglé en même pas une heure. Donc en fait je n’ai même pas besoin de débourser un sou pour résoudre le problème. Ca, c’est une preuve du fait que je suis vraiment prête à t’aider, même si t’es effectivement une petite emmerdeuse qui ne me facilite pas la tâche »Elizabeth regarda Ana dans les yeux. « Maintenant c’est à toi de voir si tu es prête à laisser la bourge du coin t’aider à réaliser ton rêve ou pas. Parce qu’au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, j’ai les moyens de t’aider si tu me laisses »Tout était dit. @Anastasia Williams |
| | | | (#)Dim 23 Aoû - 10:07 | |
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This is a war Ana a posé son ultimatum, le chèque ou elle se barre avec le téléphone et les données qu’elle vendra au plus offrant. Elizabeth reste silencieuse un instant et Ana est prête à partir quand elle finit enfin par ouvrir la bouche pour se lancer dans un long monologue. Ana serait presque fière, étant elle-même un moulin à paroles, mais le contenu ressemble moins à l’italienne. Il s’agit surtout d’étaler sa vie privée pitoyable. C’est donc ça ? Si elle voulait en savoir plus sur Ana c’est parce qu’en fait c’était elle qui avait envie de balancer à une inconnue ce qu’elle avait sur le cœur ? C’est parce que le projet Ana constituait une diversion ? Ana l’écoute avec un air blasé, mais est-ce qu’elle la prend pour une psy ? « ...Alors je me dis que si j’arrive à aider quelqu’un et bien au moins j’aurais servi à quelque chose puisqu’en ce moment j’ai plutôt l’impression d’être inutile ». Ana reste silencieuse à son tour, ce qui est rare et précieux dans son cas. Ça ne dure pas longtemps bien sûr, mais elle a réalisé quelque chose qui la convint de faire davantage confiance à cette femme. « En gros, t’es pas altruiste, t’es une putain d’égoïste. Tu fais ça pour toi, pas pour moi en fait... » Mais elle ne dit pas ça sur le ton du reproche, elle le présente comme une révélation qui change tout son point de vue sur la situation, comme une heureuse illumination. Puis elle rajoute en reprenant un air plus dur : « On a peut-être ce point commun, mais j’vais pas m’transformer en psy… Chacun sa vie d’merde, hein... » Ana revient sur la défensive, elle n’est pas du genre à montrer de la compassion à la première venue, surtout au mieux d’une négociation. Et d’ailleurs, elle voit Elizabeth sortir son chéquier. « Ah ben c’est pas trop tôt ! ».
Ana se penche pour la voir remplir le chèque. Bon, elle n’écrit pas 9000 mais au moins elle n’écrit pas 1000 non plus. Elle lui tend le chèque de 3000 dollars et lui avoue qu’elle aurait pu faire cesser son petit manège en moins d’une heure par l’équipe informatique d’ABC. Ana avait bien envisagé que ça pouvait arriver mais quand elle avait vu que rien ne se passait, elle s’était dit que finalement, les smartphones étaient vraiment peu sécurisés, même quand l’attaque était menée par une incompétente comme elle. « Ca, c’est une preuve du fait que je suis vraiment prête à t’aider, même si t’es effectivement une petite emmerdeuse qui ne me facilite pas la tâche » Ana prend le chèque, elle l’examine et fait une moue déçue devant le montant. « Merci d’admettre mes talents d’emmerdeuse, mais à ce prix là, s’toi qui paye la note du garage en plus... ». Elle ne lâche rien, pour elle la négociation n’est pas terminée et Elizabeth semble si désespérée... Jusqu’au point de s’enticher d’une fauteuse de trouble comme Ana.
« Maintenant c’est à toi de voir si tu es prête à laisser la bourge du coin t’aider à réaliser ton rêve ou pas. Parce qu’au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, j’ai les moyens de t’aider si tu me laisses » « Alors, la bourge du coin elle va s’calmer. Mon « rêve », tout d’suite les grands mots… S’pas mon rêve, c’est une forte envie disons... » C’est totalement son rêve le plus cher et le plus profond mais l’admettre à elle-même est déjà difficile, alors l’admettre à voix haute devant quelqu’un d’autre c’est mission impossible. Ca n’empêche que maintenant que la Elizabeth lui a prouvé deux choses : 1. Elle aurait pu rendre totalement inefficace l’attaque de l’italienne et elle ne l’a pas fait. 2. Elle fait ça pour elle-même et ça rend le tout beaucoup plus crédible. « Mais ouais, j’veux bien ton aide ma vieille, si ça peut t’aider à mieux dormir... » Maintenant c’est à Ana de faire passer ses propres envies pour des décisions altruistes. « Mais j’ai pas d’groupe, j’suis qu’une batteuse… Une bonne batteuse hein… Mais toute seule, j’risque pas d’aller bien loin… Même avec toi qui m’colle des ailes au cul... » Il est peut-être temps qu’elle se trouve des acolytes pour jouer ensemble. Elle regarde le chèque et elle se dit qu’il serait peut-être temps qu’elle ait enfin une batterie à elle, pour enfin pouvoir pratiquer ailleurs que dans les scènes ouvertes ou en squattant illégalement des salles de musique… Mais pour avoir une batterie il lui faut déjà un toit et ça c’est une autre histoire. Elle pense à toutes les drogues qu’elle pourrait acheter aussi avec ce pécule… Un loyer et une batterie ? Ou de la drogue à foison ? Le choix n’est pas si simple pour Ana qui a l’habitude de tout faire foirer par anticipation pour ne pas prendre le risque d’échouer en essayant vraiment...
Ana se souvient soudain du téléphone. Elle s’éloigne sans un mot, se noie dans la foule et se rend près d’une poubelle publique. Elle a scotché le téléphone sous la poubelle, elle a vu ça dans des films d’espionnage. Elle le récupère et retourne voir Elizabeth qui avait du la perdre de vue. Elle lui rend son téléphone toujours entouré de gros scotch. « File-moi ta carte, j’t’envoie la facture du garage. Et si j’ai un groupe qui tient la route, j’donnerai un sens à ta vie... » Toujours pas un merci, il faudra plus de temps pour qu’Ana puisse exprimer une quelconque gratitude envers Elizabeth.
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