Pat était parti en éclaireur, ca faisait cinq jours qu’on avait pas bougé de cette barraque et on commençait à manquer, les placards se vidaient et bientôt, on aurait vraiment plus rien à se mettre dans l’bide. J’sais pas depuis combien de temps il était partie mais j’avais l’impression que les heures passaient bien trop vite… Il revenait toujours avant le coucher du soleil et là, je n’avais plus un rayon qui venait percer les fenêtres de la chambre. Le soleil se levait toujours à l’avant de la maison et venait caresser les vitres à l’arrière en fin de journée, c’était agréable de se poser ici et de sentir la chaleur des rayons se poser sur ma peau. C’était l’un des derniers plaisirs que j’arrivais à m’octroyer, ici.
La nuit était tombée depuis un moment maintenant, Pat n’était toujours pas là. Il le savait, si un jour il disparaissait, je disparaitrai à mon tour. Je n’avais pas la force, pas l’envie de faire face à ce monde seule, je n’avais pas envie de vivre dans ce monde sans personne à mes côtés. Pat était mon partenaire depuis le début, on ne se connaissait pas, on ne s’était jamais vu avant et pourtant, dès lors que tout ce merdier avait commencé, on avait sentie qu’on devait s’aider l’un et l’autre et qu’on donnerait nos derniers souffles ensemble.
Mon cœur s’était arrêté de battre un instant, souffle coupé, palpitations, vertiges et plus rien. J’étais sûre, qu’il s’était éteint. J’étais sûre que j’avais ressentie sa mort à l’instant même où il avait quitté notre monde.
Alors il était temps pour moi de sortir ma bouteille de vieux rhum ambré de notre cachette. Cette bouteille on s’était promis de la boire le jour où l’apocalypse aura eut raison de nous, épuisé de ne sans cesse courir. Un verre… deux… trois… c’était chaud et réconfortant. Petit à petit mes membres étaient capricieux et ne répondaient plus correctement à mes commandes.
Un bruit de porte qui claque. Je ne réagis même pas. Un bruit de verre qui se brise. Je ne réagis toujours pas. Un bruit de pas dans les escaliers. « Pat ? » il serait temps, que je réagisse. Assise par terre, ma bouteille dans une main, le verre dans l’eau. Mes yeux peinaient à rester ouverts. « Pat, je suis désolée, j’ai bu la bouteille, j’pensais que t’étais mort ! » Je me relève enfin, voyant une ombre s’approcher de la chambre, je suis prête à l’accueillir et voilà que lorsque la porte s’ouvre un peu plus, c’est « Auden ! » merde. Qu’est ce qu’il fou là. Je lève ma bouteille en l’air, me fou plein de rhum sur le bras au passage. « merde ! » Je pose mon verre, prend soin de fermer la bouteille, et la brandit à nouveau en l’air. « Qu’est ce que tu fou ici enfoiré ! » J’ignore si j’étais perdu entre joie de voir quelqu’un que je connaissais ou tristesse d’avoir pensé retrouver Pat alors que ce n’était que lui. Ma déception était tout de même grande, mes sentiments partagés. « C’est toi qui l’as tué, hein ! » lui qui pourrais tout faire pour me briser à nouveau, j’en suis sûre ! L’humiliation qu’il m’avait fait subir ne lui suffisait-elle pas ? Je m’approchais alors de lui, voulant frapper fort sur son torse, j’avais pourtant la force d’une mouche, viande soule que j’étais. « Où il est Pat ? » et je me mis à pleurer, face contre son torse dégueulasse. « Auden… j’suis si contente de te voir ! J’suis si heureuse de voir quelqu’un que je connais enfin, même si t’es pas la première personne à laquelle j’aurai pensé. Même si j’t’aime pas du tout… en fait… si j’crois que j’t’aime bien. y a tout chez toi qui m’énerve, mais y a tout chez toi qui m’attire aussi ! J’étais persuadé que c’était Pat qui allait passer cette porte, et c’est toi que j’ai vu. J’suis décue, c’est tout, mais j’ai jamais été aussi heureuse de toi voir pour autant. Qu’est ce que tu fais ici Auden ? T’es là pour moi ? Est-ce que j’ai le droit de rester avec toi ? Est-ce que tu veux boire avec moi ? J’ai besoin de passer du temps avec une personne familière, et de toutes les personnes que j’ai croisé jusqu’à maintenant, c’est toi la plus familière. J’ai besoin de réconfort, j’ai besoin qu’on prenne soin de moi et si j’suis seule, y aura personne pour le faire. Auden, pitié… reste avec moi. J'suis sure que derrière tes grands airs, y a quelqu'un de bien, un petit coeur tout mou qui demande qu'à être comblé, comme le mien...» je m’accrochais à lui alors que mes larmes se mirent aussi à couler sur son t shirt et j’suis sûre qu’il comprenait rien à ce qu’il se passait et franchement, moi non plus.


@Auden Williams

J’erre dans les rues inhabitée depuis plusieurs jours déjà. Le monde entier est mort, littéralement, et même si j'avoue avoir souhaité ça un millier de fois, j'en viens aujourd'hui à mon vouloir de ce souhait. Tout ceux que j'ai connu ne sont plus et même si je me suis amusé à les détester toute ma vie durant, je dois avouer qu'aujourd'hui je ne suis plus habité que par un ennui mortel. C'est le cas de le dire. J'erre sans but précis à travers les villes et les forêts, les champs et les villages. La solitude est ma seule compagnie, j'imagine que cela m'évite au moins d’en venir à un meurtre ou dix. Pourtant, même moi, aujourd'hui, j'en viens à regretter ce qu'il est advenu du monde.

En entrant dans une maison au hasard, je n'aurais jamais cru tomber sur un visage familier et encore moins un qui me prend dans ses bras et fond en larmes contre mon torse. J'ai d'abord bien du mal à réaliser qui elle est mais peu à peu les souvenirs me reviennent et son nom avec. Pourtant, en temps de fin du monde, il faut sans doute savoir oublier. C'est finalement pour cette raison que je reviens à déposer ma main à l'arrière de son crâne pour la consoler doucement. Je suis simplement désolé de ne pas connaître ce Pat dont elle parle tant. “Okay, okay, Noa … Calme toi, je reste avec toi.” Observant d’un mauvais oeil la bouteille qui tangue au bout de sa main, je viens la prendre pour la poser au sol et l’écarter de tout carnage en devenir. “Pat va revenir, okay ? Il est parti y’a combien de temps ? Il devait faire quelque chose en particulier ?” Bordel, dans quoi est ce que je viens de nouveau de me fourrer ? C’était pas ça le plan de base ; pas du tout même !

Je fonds en larme parce que l’alcool, je fonds parce qu’un visage connu vient de m’apparaitre comme une illumination, comme la providence. Il manquait plus qu’une aura de lumière autour de lui pour que je le prenne pour le Messie. Est-ce que Auden était là en sauveur ? Est-ce qu’il avait avec lui la solution magique pour tout arrêter et revenir comme avant ? Lui qui savait toujours tout, lui qui avait toujours réponse à tout, est ce que pour une fois, il allait mettre à exécution ses savoirs et ses connaissances absolues ? Surement pas. On était loin de pouvoir revenir en arrière mais puisqu’ici il était la seule personne à laquelle je pouvais me rattacher, peu importe le passé, ca me faisait un bien fou. Y a plus rien qui m’arrête de parler, même moi, j’comprends pas c’que j’dis, même moi j’suis fatiguée là. Je pleure et y a plus rien. “Okay, okay, Noa … Calme toi, je reste avec toi.” Le seul contact de sa main chaleureuse sur mon crane me réconforte un peu plus. L’entendre me dire qu’il allait rester là, avec moi, me réconforte un peu plus.
Je sens la bouteille m’échapper des doigts et c’est vrai que maintenant qu’il était là, elle avait plus le sens que je lui avais donné. J’étais prête à me laisser partir ce soir. “Pat va revenir, okay ? Il est parti y’a combien de temps ? Il devait faire quelque chose en particulier ?” je me redresse, décollant mon visage humide de son t shirt et je passe ma main dessus, comme si ça allait faire sécher mes larmes bien imbibé dans le tissu. « Désolée. » ca allait sécher en même temps. « Il est parti ce matin. Il revient toujours avant le coucher du soleil… c’est notre promesse. » et forcée de constaté que le soleil s’était couché il y a bien longtemps. « On voulait partir aujourd’hui, il est parti voir c’qu’il y a dans l’coin… il devait pas aller loin. » Alors que je me décale, je sens mes jambes fléchir et mon corps devenir lourd. Je me rattrape aussi tôt en posant ma main sur l’épaule d’Auden pour y prendre appuis. « J’dois m’assoir. »

La brune dans mes bras, je fais du mieux que je peux pour la calmer et faire cesser ses larmes qui n’ont absolument pas lieu d’être. Ma main tente de l’apaiser et mes mots avec, même si je suis loin d’être réellement doué dans le domaine j’ai pourtant l’impression que c’est en train de fonctionner sur elle. Tant mieux. Elle ne mérite pas d’un triste pour un homme ni pour qui que ce soit : elle n’a absolument pas besoin de quelqu’un d’autre qu’elle même, surtout pas quand cette personne en question se prénomme Pat. Elle aurait dû s’en douter dès le départ, que y’avait baleine sous gravillons, avec un prénom pareil.

« Désolée. » Sûrement pas autant que moi, mais bon. J’essaye d’éviter de regarder la tache mouillée qu’ont fait ses larmes sur mon tee-shirt et tente de me concentrer sur son regard au lieu de ça - bien que, bizarrement, le tee-shirt colle bien mieux à ma peau désormais. « Il est parti ce matin. Il revient toujours avant le coucher du soleil… c’est notre promesse. » Je me retiens de faire une grimace. Avec ce genre de nouvelles, je ne donne désormais pas cher de sa peau et pourtant je sais que ce n’est pas ce que Noa a besoin d’entendre, alors je me contente de la fermer et d’attendre. « On voulait partir aujourd’hui, il est parti voir c’qu’il y a dans l’coin… il devait pas aller loin. » Soit il est mort, soit il a oublié de partir avec elle. Oublié, vous voyez le genre. “Il a pris quelques chose quand il est parti ? T’es sûre qu’il n’a pas pu se faire surprendre par la nuit et trouver un abris ?” Je fais la liste de toutes les raisons de merde qui auraient pu le garder de rentrer chez eux et pourtant, même au fond de moi, je doute qu’aucune ne puisse se vérifier. « J’dois m’assoir. » Je l’accompagne jusqu’à une chaise, bienveillant. “Tu as de l’eau quelque part ? Tu sais, je pense que tu devrais laisser passer la nuit Noa. Il y a plein de raisons qui feraient qu’il n’a pas pu rentrer, tu n’as pas de quoi t’inquiéter.” Faux, faux, archi faux. Il est sûrement déjà mort à l'heure qu'il est.

Cela faisait plusieurs jours qu’il avait réussi à pénétrer dans cette maison, Ezra. Si au début il l’avait cru complètement abandonnée - comme presque toutes les bâtisses qu’il pouvait croiser ces derniers temps, apocalypse oblige - il s’étire vite rendu compte que finalement, un couple avait élu domicile ici avant lui. Alors, aussi discret que possible, il s’était réfugié dans le grenier où il avait fait son petit nid douillet. Ou, au moins, à l’abri des intempéries et des zombies assoiffés de sang. Il avait même pu se servir dans les provisions du couple pendant tout le temps passé caché de l’autre côté du plafond - mais, avec la discussion qu’il entendait en contre bas depuis une petite poignée de minutes, il se demandait désormais s’il n’était pas responsable de la disparition d’un certain Pat, apparemment parti faire le plein de provisions. Ah.

La discussion devenait de plus en plus animée et, pour ne pas en perdre une miette, Ezra s’était décalé de son couchage, avait rampé avec toute la discrétion dont il était capable, jusqu’à venir se trouver juste au dessus de la pièce et dès deux personnes discutant - de chaudes larmes étaient versées, apparement. Tellement accaparé désormais par la discussion de l’étage d’en dessous, le Beauregard ne s’était pas aperçu que les lattes du plancher sur lesquelles il se trouvait n’étaient pas aussi solides que toutes les autres et, au moment où il voulut se replacer parce-que ses bras commençaient à être remplis de fourmis, ce dernier vint céder sous son poids. Un instant, il se trouvait dans le grenier et celui d’après, à peine un souffle expire plus tard, il se trouvait sur le sol de la chambre à coucher.

Un fracas et un vacarme sans fin - voila ce qu’il vint également provoquer. Restant quelques secondes complètement sonné des suites de sa chute, Ezra finit par se relever et par tousser toute la poussière qu’il avait avalé. « Merde. » Il vint tourner son regard vers les deux jeunes gens se trouvant derrière lui, le visage recouvert de poussière, les cheveux longs comme Robinson, il était méconnaissable - et c’était plutôt à son avantage présentement. Repérant également la bouteille de rhum posée aux côtés du couple, avec un sourire niais, il fit quelques pas pour s’en emparer. « Yo ho, a pirate’s life for me ! » Sans attendre son dû par la suite - il risquait gros présentement, entre l’intrusion dans le plafond et la bouteille de rhum à la main et dérobée -, il vint taper son meilleur sprint pour descendre les escaliers et sortir de la baraque. Et, cela tombait sous le sens, il ne vint même pas claquer la porte en partant.

Auden se veut être rassurant, il tente de relativiser mais si j’ai bien appris une chose depuis le début de tout ce merdier, c’est que relativiser, franchement ça sert à rien. Qu’il y a plus rien de rassurant ici et que quand quelqu’un disparait, c’est fini. Mais il arrive à me faire douter quand même, il arrive à me faire raccrocher à un tout petit espoir en me disant que ouais, peut être que Pat était dans un abris pour la nuit, peut être qu’il reviendra demain. J’en sais rien du tout. Mais j’y crois quand même pas. Mon dieu, mon cœur et mon esprit changent d’avis comme de chemise, un coup blanc, un coup noir.
“Tu as de l’eau quelque part ? Tu sais, je pense que tu devrais laisser passer la nuit Noa. Il y a plein de raisons qui feraient qu’il n’a pas pu rentrer, tu n’as pas de quoi t’inquiéter.” « La raison principale, elle s’appelle la mort. » que je lâche avec fatalité, comme si finalement, le tout noir l’avait emporté. Il y avait définitivement plus de place à l’espoir et ca m’faisait mal au cœur et en même temps, la présence d’Auden me réconfortait aussi. Je crois que j’me souviendrai toujours de la dernière phrase qu’il m’avait dit avant que tout ça n’arrive : « Je suis pas si horrible que tu le penses. » et j’en avais jamais vraiment douté et aujourd’hui j’allais me raccrocher qu’à ça. Est-ce qu’il allait accepter de me trainer en boulet avec lui ? Est-ce qu’il était seul lui aussi ? Est-ce qu’il all… « AAAAAAAAAAAH ! » Bordel ! Je fais un bon quand je vois ce mec qui sort de nulle part nous tomber dessus -enfin, tomber à deux mètres de nous. « Mais Bordel ! » Pas bien sure que ce soit pas un de ces cadavres puant qui avait fini par faire pourrir le plafond. Je me redresse, retrouvant toute mon énergie, comme si cette dose de flippe avait fait dissiper toute trace d’alcool dans mon sang. J’ai pas mon arme sous la main, j’ai rien pour lui tirer une balle dans l’crâne ou pour lui défoncer ce qu’il reste de son cerveaux. Quand il se relève, il a l’air assez vif bien que mal en point. Recouvert de poussière mais depuis combien de temps il était là celui là ? Je m’agrippe à Auden, prête à le jeter en pâture s’il le fallait, pas bien courageuse pour le coup. « Merde. » Merde quoi ? Oui merde ! « Dégage de la ! » je choppe l’oreiller sur le lit derrière moi, comme si ca allait suffire à lui faire peur, à le faire fuir. Et le voilà qu’il me prend ma bouteille de rhum et qu’il sort de la pièce en courant ! « Ma bouteille ! » que je hurle en me dirigeant vers la porte de la chambre alors qu’il est déjà presque sortie de la maison. « C’était ma bouteille… » j’suis en colère, j’ai l’cœur qui palpite tellement il m’a fait flipper ce con et surtout, il m’a volé mon rhum ! J’ai l’oreiller contre la poitrine et me retourne vers Auden qui est toujours là, à m’regarder comme si j’étais folle. « Mais bordel, il sort d’où lui ! » que je m’agace en m’avançant à nouveau vers lui, levant le nez vers le trou dans l’plafond. « Vous êtes combien là-haut hein ? » je tape presque du pied, oubliant la discrétion dans laquelle j’étais censée agir. « Pirate’s life… » franchement j’t’en foutrait une vie de pirate moi ! « J’reste pas ici ! » j’allais prendre mes affaires, partir, déguerpir, déterminée mais il fait nuit, c’est trop dangereux dehors. « On dort ici et on bouge demain ! » que j’dis, comme si je lui laissais pas l’choix que de dormir avec moi ce soir, que de venir avec moi demain.

A quel moment et dans quel monde il est normal qu’un inconnu - et un aussi bel inconnu - tombe littéralement du plafond au cours d’une telle discussion ? Il a beau avoir les cheveux en bataille et le teint pâle, n’en reste pas moins que sa beauté reste indéniable, même cachée derrière le relents d’alcool et les rides arrivées précipitamment. Il a l’air d’avoir vécu et c’est sûrement le cas, si bien que mes yeux bruns tentent de capter le bleu des siens pendant un temps alors que je ne me contente d’abandonner l’opération en l’observant s’éloigner au loin en courant, déçu. Noa lui avait de toute façon réservé un accueil assez particulier, me griffant la peau jusqu’au sang et lui envoyant un oreiller au visage l’instant d’après.

« C’était ma bouteille… » Elle ose se plaindre de la perte de sa bouteille alors que de mon côté c’est l’amour de ma vie que je viens de voir arriver sous mes yeux, tout ça pour qu’il ne reparte que plus vite encore. Chacun a ses priorités, j’imagine, et c’est maintenant qu’on peut enfin voir qui de nous deux a un coeur de pierre au final. « Mais bordel, il sort d’où lui ! » Je hausse les épaules, dos à elle, l’esprit ailleurs et mes yeux encore vissés sur la porte d’entrée de laquelle il vient de s’échapper. Mon palpitant s’est agité, mes paupière n’ont plus clignées depuis qu’elles l’ont vu. “’Sais pas.” Je voudrais savoir, je le voudrais vraiment. Si seulement. « On dort ici et on bouge demain ! » Mes lèvres murmurent des “hm hm” approbateurs mais tout aussi distraits. Elle a beau taper au plafond et crier autant qu’elle le veut, ça m’importe finalement bien peu. C’est la fin du monde, bordel, je ne peux pas laisser un homme tel que lui s’envoler tout en sachant pertinemment que je ne le reverrai donc plus jamais de ma vie. “Tu sais quoi ? Tu restes ici, je vais voir s’il est vraiment parti ou s’il risque de nous cause des problèmes encore.” Autrement dit, je vais faire une Pat. Je vais m’enfuir et ne jamais revenir, pour un but tout autre que celui de me laisser mourir contre un arbre. Après tout, je ne dois absolument rien à Noa et de mon côté je n’ai rien à perdre et tout à y gagner : lui.