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 I've been broken - Alec

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Message(#)I've been broken - Alec  EmptyMer 19 Aoû 2020, 23:51


I've been broken
Ft. Alec
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Comme une impression d’avoir cette liste qu’ont les Alcooliques Anonymes où se trouvent les noms des personnes à qui ils doivent présenter leurs excuses ou Dieu sait quoi. Pour Andréa, le premier prénom n’a pas daigné lui accorder son pardon et la voilà maintenant en train d’errer dans les rues de Brisbane depuis plusieurs heures. Enfin, errer, pas tout à fait. Marcher ainsi lui donne chaud ; elle a retiré sa veste en cuir, pour se retrouver désormais en débardeur à bretelles sous la douce brise nocturne de l’hiver australien. Elle est à peine consciente d’où son corps la mène mais ses jambes, elles, savent parfaitement où trouver ce dont elle a besoin. Dire que rien en elle n’a remué d’appréhension à la vue du Club au bout de la rue serait mentir. La confrontation tant redoutée avec Mitchell est inévitable, mais pas ce soir, pas après ce qu’elle vient de vivre avec Keith. C’est le benjamin des Strange qu’elle veut voir pour le moment. Elle en a besoin. Ses yeux sont secs depuis longtemps, son cœur se ravive un peu à l’idée de revoir Alec. Elle a tant partagé avec lui, lui qui a été son baume sans vraiment le savoir quand tout allait mal. Un très bon partenaire avec qui partager ses nuits, aussi. Andréa a toujours été consciente de la chance qu’elle avait d’avoir à ses côtés un ami si précieux.

Encore faut-il que l’amitié soit toujours là aujourd’hui.

Bien sûr il faudra qu’elle s’explique aussi pour sa trahison. Après tout, la loyauté, c’est la première des valeurs dans cette famille. Et c’est ainsi que la jeune femme arrive devant le bar-restaurant qui, à première vue, a toujours autant de succès qu’avant son départ. Pendant d’interminables minutes, Andréa reste plantée sur le trottoir d’en face, observant le ballet de clients qui sortent, tantôt riant, tantôt se disputant. Des couples s’embrassent, des jeunes se courent après jusqu’au bout de la rue, le tout perdu dans des éclats de rire et le brouhaha habituel d’un tel lieu de rassemblement. Quand le flot s’amenuise, qu’elle aperçoit des employés quitter eux aussi les lieux, Andréa se décide à traverser. Elle contourne le bâtiment pour se poster près de la porte de service, celle qui mène aux cuisines. Derrière l’épaisse paroi elle peut entre les bruits étouffés de vaisselle qu’on lave et qu’on range, le sol qu’on lave à grandes eaux puis qu’on éponge. La porte finit par s’ouvrir, laissant un jeune homme sortir, un énorme sac poubelle dans chaque main. Sans l’avoir vue, il jette le tout dans l’immense benne à ordures non loin de là et s’en va en s’étirant, après un dur service, certainement. Andréa rattrape la porte avant qu’elle ne se referme et se glisse à l’intérieur.

Il n’y a plus personne dans la cuisine, plus personne à part le chef, bon dernier. A ce stade, elle prie simplement pour que Mitchell ne prévoie pas de passer faire un coucou à son frère là, tout de suite. « Salut. »  murmure-t-elle sans attendre qu’Alec veuille bien se rendre compte de sa présence. Surprise. Elle aurait aimé prendre le temps de l’oberver vraiment pour la première fois depuis deux ans. Détailler son beau visage. Mais le regard qu’il pose sur elle a plutôt pour effet de l’en dissuader. Il y a de quoi glacer le sang dans ces prunelles claires. Elle ne peut s’empêcher de jeter un œil circulaire à la pièce pour évaluer à quelle distance il se trouve de tout objet pointu, tranchant ou potentiellement dangereux de manière générale. « Wouaw. Décidemment vous êtes tous ravis de me revoir. » Bon, adieu les retrouvailles pleines d’amour et de bonnes émotions. Sans plus de considération pour les règles d’hygiène de base habituellement appliquées dans une cuisine professionnelle, Andréa se hisse sur un plan de travail libre pour s’y asseoir en tailleur. Dans le même temps, elle pousse un profond soupir las juste pour sauver les apparences, sachant pertinemment que les larmes risquent encore de couler à flots ce soir. « Très bien. Vas-y, lâche-toi. » Elle glisse une mèche de cheveux bouclés derrière son oreille droite, tic fréquent lorsqu'elle est nerveuse. Prête à affronter la tempête Strange. Un bon avant-goût de ce à quoi ressemblera la prochaine, avec le Patriarche. Ça serait beaucoup plus facile avec un verre de bourbon.

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Dernière édition par Andréa Wheaton le Sam 12 Sep 2020, 19:46, édité 1 fois
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Message(#)I've been broken - Alec  EmptyJeu 20 Aoû 2020, 15:56



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plats s’enchainent. Les mains s’activent. Le service se termine. Alec renvoie tout le monde chez lui.  Il regarde à la fenêtre. Raelyn ne viendra pas il le sait. Elle ne vient presque plus. Les heures de l’après midi étaient réservées à leurs joints fumés dans la petite ruelle où donnait la porte de derrière. Des heures passées à discuter à refaire le monde pendant qu’il finissait par leur préparer un repas. Des heures qu’elle passait maintenant le plus souvent avec Amos. Il se renforgne, soupire. Tant pis. Il nettoie la cuisine et le dernier cuisinier présent lui dit au revoir. « N’oublie pas de sortir les poubelles. » Alec lui dit avec un sourire et un signe de main. Lui compte encore rester, s’assurer que tout est parfaitement rangé, que tout est en ordre. La porte met du temps à se refermer et au lieu de claquer se réouvre. « Qu’est ce que t’as oublié ? » Il ne regarde pas le cuisinier entrer, est concentré sur le nettoyage du plan de travail devant lui.  Pourtant il y a un parfum dans l’air qu’il reconnait.  Il redresse la tête, les sourcils froncés.

« Salut. » Il reconnait la voix avant de la voir. Le corps se tend, la respiration se coupe et lentement il se tourne vers elle, pour être sûr que ce soit bien elle. Parce que ça ne peut pas être elle. Parce que cette femme il aurait aimé qu’elle ne réapparaisse jamais. Andréa. Il la regarde comme on regarde un fantôme. Mais il n’y a qu’un instant de surprise, qu’un moment où il ne sait pas quoi dire, avant que le visage se ferme, le regard devient glacial loin de celui qui était la plupart du temps chaleureux et sincère.  « Dégage. »  Il articule les syllabes lentement, le corps figé. Qu’elle parte il n’est pas prêt. Il ne veut pas la voir, elle et ses boucles brunes, elle et son sourire mutin. Qu’elle parte elle n’a plus sa place ici.

« Wouaw. Décidemment vous êtes tous ravis de me revoir. » Comment aurait-il pu être ravi quand elle l’avait trahie ? Comment aurait-il pu être ravi quand le simple fait de la regarder lui donner envie de fracasser les murs. Quand il se sent son cœur se serrer face aux souvenirs de sa peau sous ses doigts, de ses confidences dans la nuit, de sentiments qu’il n’avait pas su combattre quand elle y avait résisté avec facilité. Le vous l’intrigue. Qui était-elle allée voir avant lui ? Mitchell ? Cela lui semblait peu probable.

« Très bien. Vas-y lâche toi. » Elle s’est assise sur son plan de travail et il retient son corps entier de la faire descendre, de la traîner dehors et de lui claquer la porte au nez. Elle glisse une mèche derrière ses oreilles. Elle est nerveuse. Il connait les tics, se souvient encore de chacun des gestes. Il ne sait pas quoi dire. La colère monte et il ne sait pas comment la contrôler. « T’as pas ta place ici Wheaton. » Le nom est utilisé pour créer une distance de plus quand il y a déjà un fossé qui les sépare. Sa place dans le club, sa place dans la cuisine, sa place face à lui, avec lui.  Un jour il l’a aimé cette femme et ça le dévore. Aujourd’hui son parfum ne lui rappelle que sa trahison. « J’ai rien à te dire. T’es rien. T’es plus rien. » Il crache les mots avec violence, comme nier l’amitié, les corps liés, comme pour nier tout ce qu’ils avaient été. Il se détourne d’elle, recule, s’éloigne, pour contrôler la colère qui menace d’exploser. Alec était colérique, violent, sanguin. Il avait passé des années à apprendre à se contrôler, à faire le vide dans son esprit à oublier le reste. Car s’il lâchait prise, Alec ne contrôlait plus rien.  Il appuie ses deux mains sur le plan de travail qu’il vient de nettoyer, il refuse de la regarder quand il articule, la mâchoire serrée, la voix pourtant plus douce. « Pourquoi t’es revenue ? » Pourquoi maintenant. Pourquoi quand il l’avait oubliée, qu’il avait mis dans le passé tous les souvenirs qu’il avait d’elle.  Ce n’était pas la bonne question il le savait. Parce qu’il avait en réalité envie de crier : Pourquoi t’es partie ?




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Message(#)I've been broken - Alec  EmptyJeu 20 Aoû 2020, 19:44


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Il pourrait l’arracher de ce plan de travail fissa, elle voit bien qu’il en a envie. Il pourrait la soulever d’un seul bras. Il a déjà à maintes reprises prouvé qu’il le pouvait, dans le passé. Mais l’heure n’est pas aux souvenirs des nuits passées ensemble. Pour l’instant elle scrute chacun de ses muscles se tendant sous le coup de la colère qui l’envahit. Elle sait qu’il ne vaut mieux pas être dans les parages quand il cède à ces émotions. Mais elle n’en a pas peur, même si elle l’appréhende. Elle sait se défendre, et si elle doit subir ses coups, qu’à cela ne tienne. A cet instant précis si elle peut lui permettre de se soulager en se laissant tabasser, elle se laissera faire avec plaisir. Elle n’a pas sa place ici. Le fait qu’il l’appelle par son nom de famille. Tout dans ses mots est fait pour la dissuader de parler, de rester. A-t-il peur qu’elle l’atteigne ? Le moins qu’on puisse dire en tous cas, c’est qu’il a raison sur ce point. Elle acquiesce avant de baisser la tête, se pinçant les lèvres, encaissant le premier coup. Mais le second est plus douloureux et la prend de court. Tu n’es plus rien. La lèvre n’est plus pincée, mais mordue, si fort que le goût métallique du sang ne tarde pas à envahir sa bouche. Aïe. Venant de lui c’est presque plus douloureux que si ça venait de Keith, parce qu’elle n’a que rarement eu besoin d’être dans la retenue avec lui, tout a toujours été plus… Naturel. Andréa n’aurait pas cru que son cœur déjà en miette pourrait se briser un peu plus, et pourtant la douleur lancinante qui monte de sa poitrine jusqu’à enserrer sa gorge lui prouve le contraire. Elle souffle doucement comme si l’air expulsé pouvait emmener avec lui un peu de souffrance. Il se retourne pour ne plus avoir à la regarder, et elle en profite pour rectifier son premier geste insolent, descendant en silence du plan de travail pour simplement s’y appuyer. Elle remarque immédiatement le changement de ton, léger mais perceptible pour elle qui connait trop bien Alec ; un changement de ton qui l’encourage à ne pas fuir alors qu’il lui demande pourquoi elle est revenue. Elle se redresse légèrement, presque intimidée alors qu’il ne la regarde toujours pas. Elle se met alors à murmurer, incroyablement calme. « Je voulais présenter des excuses. M’expliquer. T’es le deuxième sur la liste. Devant ton frère, pour ce que ça vaut. Parce que toi t’es pas plus rien. » Elle aimerait tant voir son visage là, tout de suite. Voir si ses mots ont un impact ou si elle l’a perdu pour de bon. Elle continue, sans rien perdre de sa tendresse. « Et moi non plus. Si j’étais plus rien tu ne serais pas dans un état pareil. » Pas une provocation, mais un simple constat, murmuré avec douceur comme pour rappeler qui ils étaient avant. Andréa s’écarte du plan de travail et esquisse un pas vers lui, un pas minuscule. « Je suis désolée, Alec. Tellement, tellement désolée. J’ai eu peur de Mitchell, des représailles, de toi. Et bordel, j’ai tiré sur l’homme que j’aimais, un flic ! Qu’aurais-tu fait à ma place ? Si j’étais restée ils m’auraient interrogée, se seraient posé des questions, ou pire encore, ils auraient pu faire le lien entre moi et vous. » Sa voix est presque inaudible dans la cuisine alors qu’elle balance ce qui ne devrait pas être un scoop, quand bien même elle n’a jamais publiquement mis de mots sur ce qu’elle ressentait pour son coéquipier. « Tu as raison. Je n’ai plus ma place ici. C’est précisément ce que j’aimerais dire à ton frère aussi, s’il ne m’égorge pas avant. Et si je viens te voir toi ce soir, c’est parce que de toutes les personnes que j’ai trahies j’ai naïvement pensé que tu serais la plus apte à au moins essayer de comprendre. » Elle sait qu’il sait ce qu’elle sous-entend par là. Ces nuits de confidences où il lui a fait part de ses doutes quant à sa propre place au Club. Son aspiration à se concentrer sur autre chose, un autre projet de vie. Jamais, jamais elle ne s’en servira contre lui, mais elle ne peut s’empêcher de le lui rappeler, comme un appel à ne pas la juger aussi durement que les autres ; il est le seul à avoir une idée de ce que c’est que de remettre en question son rôle, sa place.  

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Message(#)I've been broken - Alec  EmptySam 22 Aoû 2020, 18:28



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Il ne la regarde pas, les mains ancrées sur le plan de travail, dans l’espoir que la colère va se calmer, qu’il n’aura pu envie de détruire la pièce en posant son regard sur elle.  Il était peut-être encore quelque chose à ses yeux, mais il n’avait jamais été beaucoup plus que rien. Ils avaient partagé combien de temps de même lit, combien de conversations y avait-il eu en pleine nuit à se raconter leurs vies. Il s’était ouvert, à elle plus qu’à d’autres. Il s’était attaché bien qu’il n’ait jamais voulu l’admettre, bien qu’il n’ait jamais voulu mettre un mot sur ce qu’ils étaient. Pour elle cela n’avait pas assez compté.  Des aventures passagères, rien d’important. Pas assez pour qu’elle reste. Pas assez pour qu’elle ne tombe pas amoureuse de son coéquipier. Le pire c’est qu’il l’avait vu se dérouler sous ses yeux, la connaissant trop bien.  Il avait compris dans la manière dont elle s’était mise à parler de lui, dans la manière dont elle avait commencé à aimer ce boulot qui n’aurait dû être qu’une couverture. Il l’avait vu lui filer entre ses doigts et n’avait rien fait, continuant à prétendre qu’il était aveugle, tout pour maintenir cette relation, pour la retrouver parfois dans son lit, pour leurs conversations au beau milieu de la nuit. Il avait été jaloux bien sûr, n’avait pas su le cacher, cela faisait longtemps qu’il lui avait fait comprendre qu’il n’aimait pas l’attachement qu’elle avait pour ce job.  Andréa avait raison, elle était toujours quelque chose à ses yeux, mais quand il voyait son visage il ne pensait qu’à sa trahison encore et encore, incapable de retrouver ce qu’il avait un jour aimé chez elle.

Il la laisse parler, écoutant ses excuses, ses justifications. Elle a eu peur, de son frère, de lui. Il a envie de rire. C’était normal. Il ne savait pas ce que Mitchell ferait quand il la verrait. Lui-même n’était pas sûr qu’il ferait quoique ce soit pour la protéger de son ainé. « J’ai tiré sur l’homme que j’aimais. » Les mots raisonnent dans son esprit, les poings se serrent, il a envie d’hurler. Il le savait, ce n’était pas une surprise, pourtant entendre les mots prononcés, les sentiments envoyés à la figure, cela faisait presque aussi mal que son départ. Il ne dit rien, incapable de la regarder. Peut être qu’il aurait pu la comprendre. Peut être qu’un jour il aurait pu comprendre son désir de quitter le Club, d’une autre vie. Mais elle ne lui en avait jamais parlé, quand lui naïvement avait parfois laissé entendre qu’il rêvait de plus, d’autre chose, d’une vie à lui. Il s’était confié à elle, lui avait dévoilé une partie de lui qu’il ne montrait finalement à peu de gens et voilà qu’elle l’utilisait aujourd’hui pour justifier sa trahison.  Lorsque les mots enfin se tarissent, il se tourne vers elle, son visage déformé par la colère. Il crache : « Va te faire foutre Andréa. » Il n’en a rien à faire de ses excuses, rien à faire de ses raisons. Tout ce qui importe c’est le choix qu’elle a fait. « Oh t’inquiètes pas je comprends très bien ta situation. J’comprends que t’es tombée amoureuse de ton crétin de flic et qu’à cause de toi Mitch a fait un an de prison. J’comprends que tu t’es barrée sans un mot sans un au revoir. J’comprends que tu l’as choisi lui et pas nous, ta famille. » Le ton est cynique, glacial, les mots sont du poison, il cherche à la blesser.  Mais par le nous, au fond, il veut dire lui. Elle l’a quittée lui. Elle ne l’a jamais aimé. Elle est partie. Pour Alec la loyauté était une qualité primordiale, cela représentait tout ce qu’il était. Sa vie entière avait été basé sur cette loyauté. Et Andréa Wheaton, il comprenait, n’en avait aucune.  « C’est qui la première personne que t’es allée voir Andréa. Keith non ? » Il a baissé d’un ton, mais chaque mot est articulé avec lenteur, comme s’ils étaient difficiles. Il s’approche lentement d’elle, rapprochant leurs corps, menaçant. «  Tu vois la différence entre toi et moi Wheaton, c’est que peu importe mes envies, je trahirais JAMAIS ma famille tu vois. » Alec aurait pu partir il y a bien longtemps. Il aurait pu dire non, refuser de suivre son frère. Il aurait pu choisir une autre vie. Mais le choix avait été fait à son départ de Las Vegas et plus jamais il n’avait été possible de le changer. Car Alec était défini par sa loyauté pour Mitchell, pour le Club, pour les gens qu’il aimait.  Et elle, en retour, avait brisé cette loyauté.




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Message(#)I've been broken - Alec  EmptyMer 02 Sep 2020, 15:31


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Andréa tente de résister tant bien que mal au venin qui suinte des paroles d’Alec, mais elle est consciente que la limite de ce qu’elle peut supporter venant de lui n’est plus très loin. Et lui, il semble infatiguable, retraçant point par point toutes ses erreurs. « C’est pas moi qui ai fait rentrer un putain de flic dans les rangs ! » Elle a adopté le même ton que lui, mais ses mots se mélangent à ceux d’Alec, qui ne s’arrête pas. Elle a sa part de responsabilités dans l’histoire, mais elle n’est pas la seule. Elle refuse de prendre le blâme pour l’entièreté de cette histoire. « Arrête tes conneries, j’ai choisi personne. » rétorque-t-elle brusquement d’une voix dure une fois qu’il a terminé. Elle aurait aimé choisir, et elle a essayé ; la seule chose qu’elle a choisie a été de ne plus être une criminelle. En rien elle n’a voulu laisser tomber les membres du gang qu’elle estimait. En réalité, elle a plutôt voulu choisir tout le monde. Mais à force de vouloir garder les deux mondes pour elle, elle a perdu toutes les personnes qui lui sont chères.

Puis vient la question fatidique. Andréa plisse les yeux, mais ne répond pas, il sait très bien qu’il a visé juste. Alec a toujours eu tendance à se renfermer dès que la conversation se mettait à tourner de près ou de loin autour de Keith. Elle l'a vu, et elle a toujours essayé de comprendre qu’il pouvait le voir comme une menace pour leurs activités, leur anonymat. Mais aujourd’hui son agacement à ce sujet ne passe pas. Parce que ce n’est pas juste d’exiger qu’elle vienne voir les Strange en premier au lieu d’une personne qu’elle aurait pu tuer. Surtout quand la réaction d’un des Strange en question est si violente. Elle serre les dents pour ne pas exploser tout de suite ; toute trace de calme s’est envolée. A présent les prunelles claires d’Alec, emplies de haine, rencontrent le même sentiment dans les yeux sombres d’Andréa.

Il s’approche, à tel point qu’elle peut sentir la chaleur qui émane de son corps pour s’écraser sur le sien. Elle ne baisse pas les yeux, profitant de la proximité pour au contraire assurer davantage son applomb, quitte à se dévisser le cou pour pouvoir le fixer. Un rire bref, sans joie, franchit ses lèvres à l’accusation suivante. C’en est trop. « Wow. Et bien je suis vraiment désolée de ne pas avoir répondu à tes attentes en terme de cœur de pierre et de loyauté envers ma famille, Alec. Une famille qui se base plus sur les rapports d’activité que sur les sentiments. Une famille qui évince ses membres au moindre faux pas. Une famille prête à jeter à la poubelle des années de confiance, d’amitié, d’amour, de nuits parfaites pour les plus chanceux d’entre nous – elle lève la main dans un geste désordonné et pose son poing fermé sur le torse du chef ; l’amertume pique sa langue lorsqu’elle réalise qu’elle n’aura probablement plus droit à aucun aspect du lien qui les unissait – quand un de ses membres fait une erreur. Enfin, sauf quand on est dans les bonnes grâces du patron. » Sa voix se transforme en un sifflement amer, le sous-entendu est criant. Combien de fois a-t-elle entendu les soupçons de Mitchell envers Amos. Sans la relation de celui-ci avec Raelyn, serait-il encore dans les rangs du Club aujourd’hui ? La jeune femme en doute. Et pourtant. A côté de ça, le sort de la jeune Aberline a de quoi marquer les esprits, et ça leur a semblé si naturel. Andréa ferme les yeux une seconde, sa langue claque sèchement contre son palais. Elle ne veut pas amener ce sujet sur le tapis, pas avec lui. Quand ses paupières se soulèvent, son expression s’est légèrement adoucie, bien que toujours empreinte de colère. « C’est le genre de famille qui m’a précipitée dans ce milieu quand j’avais quatorze ans, Alec. » Et il le sait. Il fait partie des rares personnes à avoir eu vent de son enfance, de comment son père l’a poussée à se plonger dans la pègre. « J’ai fait comme j’ai pu avec mes propres sentiments, et j’ai cru bon de disparaître sans reprendre contact pour que personne ne puisse faire le lien avec vous. J’ai voulu vous protéger et voilà où on en est aujourd’hui. Je vous aime, toi et ton frère, mais je ne veux pas de ce genre de famille. Pas comme ça. » Les larmes de colère et de tristesse ont empli ses yeux et elle détourne la tête au moment où l’une d’elles s’en échappe. Rien de tout ça n’est juste, pour personne. C’est comme s’il n’y avait aucune issue heureuse à cette situation. Et ça fait trop mal. Andréa ne peut pas en supporter davantage ce soir. Elle se dirige vers la porte qu’elle ouvre plus violemment que nécessaire, avant de se retourner, comme si elle hésitait, comme s’il était possible que tout s’arrange ce soir, comme elle l’a imaginé en arrivant. « Je reviendrai. Parce que si toi t’as décidé de nous laisser tomber, moi pas. » Elle a levé un doigt accusateur dans sa direction avant de laisser sa main retomber. Puis elle force ses jambes à la porter à l’extérieur. La poubelle dans laquelle le jeune employé a jeté ses sacs accuse le coup de pied qu’elle lui assène sans bouger d’un pouce.

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Message(#)I've been broken - Alec  EmptyLun 07 Sep 2020, 22:40



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Elle n'a choisi personne et pourtant c’est un mensonge.  Mais elle ne comprend pas au fond ce qu’il veut dire, ce qu’il a sous-entendu sans véritablement s’en rendre compte. Qu’elle ne l’a pas choisi lui. Qu’elle a préféré un autre. Andréa a peut-être fait un non-choix, a peut être simplement décidé de partir, de ne pas choisir entre ses deux vies, mais pour lui cela revenait au même.  Son absence de réponse quand il lui demande qui elle est allée voir en premier confirme sa crainte. C’est bien Keith qu’elle est allée voir en premier. Alec déverse sa haine et progressivement voit le même sentiment se répandre dans les pupilles de la femme en face de lui.  Elle le regarde avec aplomb et son rire le ferait grincer des dents, il serre les points un peu plus.  Andréa avait raison bien sûr. Si pour Alec le club était une famille, ce n’était pas vraiment une famille basée sur les sentiments. Il tressaillit quand elle mentionne les années d’amitié, d’amour et de nuits parfaites, comme un affront aux choix qu’elle avait finalement fait. Andréa n’avait pas le droit de dire ça, plus maintenant et il avait envie de lui faire ravaler chacune de ses paroles. Le poing fermé sur son torse le brûle et il recule, refusant le moindre contact avec elle, prisonnier de ses émotions. « Arrête ta comédie, ce n’est pas nous qui t’avons rejeté, c’est toi. »

Elle parle de sa famille, mais Alec n’entend pas, n’arrive pas à écouter ses excuses, à les accepter, il n’arrive pas à essayer de comprendre. Car tout sonne faux, même ses larmes qui emplissent ses yeux, celle qui coule sur sa joue et qu’une part de lui voudrait pourtant allait cueillir. Il se bat contre lui-même, contre la partie de lui qui veut lui pardonner, qui veut comprendre. Il choisit la colère et sa main vient s’écraser avec violence sur le plan de travail. « Putain mais arrête ! Arrête avec tes excuses ! T’es partie parce que t’avais envie de partir.  T’as pas donné de nouvelles parce que t’avais pas envie d’en donner putain. Arrête avec tes excuses à la con Andréa. » Il crache avec haine, quand elle connait tout de sa vie de misère,  Elle part déjà pourtant,  ouvrant la porte de la ruelle avec violence, disparaissant de sa vue et son cœur se serre. Pas déjà. Pas maintenant. Pas tout de suite. Il lutte un instant avec lui-même, il devrait la laisser partir,  la laisser disparaître mais il en est incapable.

Il ouvre grand la porte. La rattrape avant qu’elle ne parte, sa main venant agripper son bras fermement dans l’allée. «   Donc quoi tu fuis encore ? Tu me fuis encore ? Dès que ça devient difficile, tu te barres ? » Il est toujours en colère mais il est incapable de la laisser partir. Parce qu’elle lui a manqué, parce que tout lui a manqué. Le son de sa voix, la douceur de sa peau, le goût de ses lèvres, parce que ça le tue, parce qu’il lui en veut terriblement d’être partie. Parce qu’il ne peut pas expliquer pourquoi, n’a jamais voulu lui dire, préférant nier les sentiments qu’il avait ressenti pour elle, l’attachement créé au fil de nuits passées ensemble au fil des années, de discussions jusqu’au petit matin. Mais aujourd’hui elle a brisé tout ce qu’il y avait. Non il n’y a plus rien. Plus rien, plus rien. Et pourtant son autre main vient attraper sa nuque et il l’embrasse avec force, les lèvres se posant sur les siennes avec passion et rage. Il n’y a pas de tendresse dans ce baiser, il n’y a que de la traitrise, la relation brisée, le souvenir pourtant de leurs nuits partagées est là.  Il se détache d’elle aussi brusquement qu’il s’en ait rapproché. Une connerie c’était une connerie. Il recule, le visage fermé, toujours aussi froid, la respiration plus courte, le regard qui trahit le désir toujours présent mais qui est effacé par le reste, par le colère et l’envie qu’elle dégage de sa vie. « Ca n’arrivera plus. » Il essaye de la convaincre, il essaye surtout de se convaincre, de marteler les mots dans son esprit.  Une respiration. Deux respirations. Qu’elle reste ou qu’elle parte. Il ne sait pas ce qu’il veut.  Il ferme les yeux un instant, tente de reprendre le contrôle de ce trop plein d’émotions qui le bouffe. Son regard bleu glaçant se pose de nouveau sur elle, il ne dit rien mais retourne vers la cuisine,  ouvrant la porte pour la laisse passer, la mâchoire serrée, il attend.  Attend qu’elle entre à l’intérieur. Qu’elle ne parte plus en courant. Qu’elle l’affronte. Il referme la porte derrière eux, va directement vers le placard où se trouve les alcools. Il n’en a rien à foutre de l’heure, il sait juste qu’il a besoin de faire passer la pilule,  de supporter sa présence dans sa cuisine sans avoir envie de claquer son poing contre les murs. Il sort le whisky, puis deux verres, les serre avant d’envoyer glisser le long du comptoir vers elle le verre. Il ne la regarde pas. Boit une gorgée, laisse l’alcool lui brûler la gorge. « Pourquoi maintenant ? » Il se tourne de nouveau vers elle : « Tu vas faire quoi maintenant ? »



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Message(#)I've been broken - Alec  EmptyMar 08 Sep 2020, 10:08


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« Arrête ta comédie, ce n’est pas nous qui t’avons rejeté, c’est toi. » Pour toute réponse, elle hausse un sourcil et croise les bras. A croire qu’ils l’auraient accueillie à bras ouverts après cette nuit-là. Mais elle ne rebondit pas là-dessus, appuyant sur autre chose ; il y a tant de non-dits, de reproches à se cracher à la figure. Le ton monte, jusqu’à ce qu’elle craque, abandonne pour aujourd’hui. C’est sous les cris d’Alec qu’elle pousse la porte, marchant à vive allure pour s’éloigner de ce foutu restaurant, et pourtant une seconde plus tard une main se referme douloureusement sur son bras. Elle se retourne immédiatement pour le toiser d’un regard glacial pendant qu’il l’accable encore d’accusations. Elle a envie de répondre qu’il est inutile de poursuivre cette conversation ce soir, qu’ils sont trop en colère tous les deux pour ça. Et trop blessés. Brutalement, la deuxième main d’Alec capture sa nuque et il rapproche leurs visages pour l’embrasser. Ça ne ressemble en rien à ce qu’ils ont déjà partagé. Mais Andréa laisse faire, se détend presque entièrement, suit le mouvement sans chercher à approfondir le baiser, attendant qu’il recule. La colère s’envole au moment où il annonce que ça n'arrivera plus. Elle ne cherche même pas à réprimer le sourire carnassier qui étire ses lèvres. « J'en doute. » C'est peut-être son ego qui parle, mais elle n'y croit pas une seconde. Oh, elle a bien senti que ce baiser n'avait rien de plaisant, elle ne se méprend pas là dessus. Mais il prouve qu'il reste bien plus à sauver qu'Alec ne veut bien lui laisser croire. Elle connaît cet éclat dans ses yeux par coeur. Et ça suffit amplement à Andréa pour suivre le chef cuisinier lorsqu'il ouvre la porte et la lui tient pour l'inviter – l’obliger – à entrer. Forte de sa toute nouvelle assurance, la jeune femme franchit pour la troisième fois le seuil de la cuisine le menton relevé, effleurant de plus près que nécessaire son ami. La partie est loin d'être gagnée mais Andrea est persuadée qu'elle parviendra à ses fins. Ou du moins elle veut s'en persuader.

En silence, elle l’observe sortir une bouteille et deux verres. Voilà qui est mieux. Elle se tient à bonne distance, attrapant le verre qui termine sa course vers elle. Puis elle le vide d’une traite. L'alcool lui brûle la bouche, la lèvre qu'elle s'est mordue quelques minutes plus tôt, puis la gorge lorsqu'elle déglutit en fermant les yeux juste pour une seconde. Elle hausse les épaules, pas sûre que les différentes réponses qu'elle pourrait lui apporter le convainquent. « Deux ans à se planquer c'est bien assez long. J'avais plein de raisons de revenir. Mais elles paraissent si absurdes maintenant que j'ai commencé à prendre la température auprès de ceux que je voulais revoir en priorité. » Elle a imaginé que ça serait difficile mais pas comme ça. Le décalage avec ce à quoi elle s'est préparée est tellement immense que c’en est ridicule.

Il lui demande ce qu’elle va faire. Elle prend une longue inspiration, suivie d’un profond soupir, plus tellement préparée à cette question. « Trois solutions. Une : je te lâche pas la grappe, on continue à se prendre le chou ad vitam eternam jusqu'à ce que tu te lasses et que tu te décides à me croire. On fête nos retrouvailles comme il se doit. Deux : tu me crois ce soir et on fête nos retrouvailles comme il se doit. Même issue, chemin plus facile. » Elle retient un rire mais son air insolent ne disparaît pas de son visage. Elle avance de quelques pas vers Alec, comme un félin vers sa proie, tout en faisant glisser son verre sur le plan de travail. Elle le pose à côté de la bouteille pour en redemander un. « Trois... Tu me butes. Ou tu laisses ton frangin le faire. Mais je crois pas trop à celle-ci. »

Évidemment elle laisse l'idée de batifolages au stade de plaisanterie délicieuse à imaginer seulement, pour le moment du moins. Elle reprend un air un peu plus sérieux. La troisième option, remise au stade de plaisanterie elle aussi, à tout de même de quoi alimenter une minuscule pointe d'appréhension en elle. Mais bon. Si toutes ses retrouvailles se passent comme aujourd'hui, il n'y aura plus grand chose d'autre à faire que de se jeter d'un pont, de toute manière. Alors mourir ainsi ou de la main des Strange, peu importe au fond. « Alec, regarde-moi. » Ordonne-t-elle doucement, soudain beaucoup plus sérieuse. « Je te dis la vérité, je te jure. Je n’ai ni l’envie, ni aucune raison de te mentir. Il faut que tu me croies. Je passerai le restant de mes jours à te réexpliquer encore et toujours la même histoire, s’il le faut. » Elle baisse les yeux un instant pour dissimuler la tristesse que cette perspective ancre dans son regard. « Mais puisqu'on en est à être honnête l'un envers l'autre, tu pourrais peut être m'expliquer cette haine envers Keith depuis toujours. Au début tu savais que vous pouviez me faire confiance. Je faisais mon taf. Tu avais des dons de clairvoyance pour deviner que tout allait se terminer comme ça ? Parce que si c'est le cas quelque chose me dit que tu m'aurais empêché de merder. » La question lui brûle les lèvres depuis tout à l'heure et elle attend, près de lui, le visage relevé vers le sien pour planter son regard inquisiteur dans les prunelles d'Alec. Elle pose un poing sur sa hanche, déterminée elle aussi à obtenir la vérité.


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Message(#)I've been broken - Alec  EmptyVen 11 Sep 2020, 23:25



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« J’en doute. »  Il a envie de lui faire ravaler son sourire carnassier. Elle avait raison bien sûr. Il n’avait jamais su lui résister. Elle était un aimant qui continuait de l’attirer irrésistiblement. Peu importe les femmes avec qui il était.  Leur relation avait toujours été non définie, ils n’en parlaient finalement jamais. Après tout ils n’avaient jamais été ensemble, avaient continué à voir d’autres gens à côté, pourtant ils avaient continué au fil des années à se glisser dans les draps l’un de l’autre. Il avait encore le goût de ses lèvres sur les siennes et sa colère n’en était que plus grande. Parce qu’il la détestait presque d’être aussi désirable, de le faire vouloir retrouver la texture de sa peau. Elle s’est entièrement détendue dans ce baiser plein de rage et il regrette déjà son geste. Elle et lui c’était terminé. Il se l’était promis en ayant plus de nouvelles,  il se l’était promis quand elle avait disparu de sa vie deux ans auparavant trahissant sa confiance, détruisant toute loyauté qu’il avait pour elle. Il ne recommencerait pas, ce baiser était le dernier. Du moins c’était ce qu’il se répétait en boucle en entrant de nouveau dans son restaurant

Alec ne la regarde pas quand elle attrape son verre, se contente de boire le sien, laissant le whisky effacer le goût de ce baiser. Il serre son verre trop fort quand elle rappelle qu’il aura fallu deux ans pour que les raisons soient suffisantes pour la faire revenir.  Son regard se fixe vers elle en la sentant approcher. Andréa est insolente, prédatrice et lui d’habitude chasseur se retrouve bien vite proie face à elle. Le plus ironique est sans doute qu’elle ne s’en rend même pas compte. Qu’il était faible face à elle,  qu’il aurait très bien pu la prendre aux mots et fêter ces retrouvailles. Après tout cette cuisine avait déjà vécu leurs ébats et cela le ramène à des souvenirs qu’il préfèrerait oublier. Il serre les dents. C’est terminé, Terminé.
« Tu me prends pour qui. » demande-t-il glacial en la regardant. Un moyen comme une autre de remettre une distance, de lui faire comprendre que le eux d’il y a deux ans n’était plus le eux d’aujourd’hui.  « Fêter nos retrouvailles. Il y a rien à fêter. Tu t’es barrée,  tu reviens, qu’est ce qui me dit que demain tu vas pas te rebarrrer ? » lui qui plaçait la loyauté au sommet de ces principes avait du mal à accepter la fuite de la brune. Quant à sa dernière option, cela avait le don de l’énerver encore plus. « L’option 3 tu verras ça avec Mitchell. » Il détourne de nouveau le regard alors que les mots ont été prononcé avec cynisme. Mais jamais il n’aurait envisagé de lui faire mal et elle devait bien savoir que malgré toutes ces belles menaces et son ton glacial, il n’aurait jamais laissé Mitchell la blesser.

Sa voix ordonne et il se force cette fois à se tourner vers elle. Elle prétendait dire la vérité et une part de lui la croyait. Mais cela n’enlevait rien au fait qu’elle était partie, au fait qu’elle avait fui, qu’elle n’avait pas daigné s’expliquer avant. Elle aurait pu le contacter d’une manière ou d’une autre, un simple message, un appel, n’importe quoi. Elle ne l’avait pas fait. « C’est pas que je te crois pas Andréa. C’est juste que ça justifie pas ton absence, ça justifie pas ton absence de nouvelles, non ça justifie rien du tout. » Il articule chaque comme s’ils étaient tous difficiles. Et lorsqu’elle pose enfin la question fatidique concernant Keith Weddington, il aurait presque envie de rire. Qu’elle n’ait toujours pas compris n’était pas surprenant, il avait tout fait pour le cacher comme pour le nier, autant au reste du monde qu’à lui-même. Pourtant une part de lui s’étonnait encore.  Il n’allait pas être honnête, ce n’était pas une option, après tout les sentiments n’existaient plus, du moins c’était ce qu’il aimait se répéter à présent que son regard parcourait son visage.  « Faut pas être devin à ce que je sache. Jte connais, tu t’en rapprochais, tu croyais que ça allait finir comment ? Pourquoi tu crois que crois que j’ai jamais eu de relations stables ou longues en dehors du Club ?  Tu croyais que ça allait finir comment avec Keith ? Qu’un jour t’allais lui balancer ton passé, ta vie ici et qu’il allait l’accepter sans rien dire et que vous alliez vivre heureux jusqu’à la fin des temps? Il y a un moment tu savais que t’aurais un choix à faire.  T’es pas stupide à ce que je sache. » Il est méprisant. Il provoque, il cherche en réalité à la mettre en colère, pour avoir une raison de plus de la haïr, une raison de plus pour laisser les mots blessants s’échapper.  Elle n’obtiendra aucune vérité de lui. Il a resservi leurs verres, bois cul sec le deuxième puis se décide à sortir son paquet de clope de sa poche à s’en allumer une pour tenter de calmer les nerfs à vifs. « Si tu voulais te barrer Andréa pourquoi t’es pas restée loin ? Là c’est quoi ton plan ? Revenir dans le Club ? Disparaître  de nouveau ? Qu’est ce que tu veux ? » Il la met au pied du mur, cherchant à comprendre pourquoi elle était revenue et s’il pouvait de nouveau lui faire confiance.

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Message(#)I've been broken - Alec  EmptySam 12 Sep 2020, 21:04


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La petite plaisanterie n’amuse pas du tout Alec, ce qui a le don d’agrandir le sourire d’Andréa. La pointe de sa langue vient effleurer sa lèvre supérieure dans une grimace malicieuse, s’empêchant sans trop y mettre du sien de sourire. Il essaye de la rejeter, ça ne fonctionne plus. Il la questionne, qu’est-ce qui lui dit qu’elle ne disparaîtra pas à nouveau ? « Moi. » martèle-t-elle, la détermination transperçant l’insolence. Ce n’est peut-être pas suffisant pour lui, mais c’est tout ce qu’elle a à offrir. La position qu’il adopte au sujet de la troisième option lui confirme ce qu’elle sait déjà : il ne laissera pas son frère lui faire du mal. C’est le cas maintenant, mais quand elle est partie, est-ce qu’il pensait la même chose ?

Elle laisse tomber la provocation à la faveur d’une discussion qu’elle veut plus sérieuse. Il faut qu’il reprenne confiance, ou au moins qu’il se rende compte que ce qu’elle raconte est vrai. Alors elle lui demande de le regarder, et commence à vider son sac, pour de vrai. Et ce qu’il répond la bouleverse tellement qu’elle en reste interdite un instant. Il est là, le cœur du problème, la douleur qu’il dissimule derrière sa colère. Il n’est pas seulement en colère parce qu’elle a trahi le Club, il est en colère parce qu’elle l’a fait souffrir, parce qu’elle est partie sans rien lui laisser. Cette révélation lui fait autant de mal que de bien. Elle déglutit, et préfère embrayer sur Keith, le temps de digérer tout ça.

T’es pas stupide à ce que je sache. Le problème qui joue en la défaveur d’Alec, c’est qu’elle le connaît très bien, trop bien et elle voit parfaitement qu’il ne fait qu’essayer de la mettre en colère.  Espère-t-il qu’elle lâche l’affaire si vite ? Il se fourre le doigt dans l’œil. Elle soupire, laissant ses yeux divaguer dans le vide pour faire mine de réfléchir. « Faut croire que si. Tu crois que j’aurais dû quitter le Club plus tôt, puis lui déclarer ma flamme ? » demande-t-elle comme si un éclair de génie venait de la frapper. Pas peu fière de son petit manège pour lui rendre la monnaie de sa pièce, elle relève les yeux vers lui en penche la tête sur le côté, demande silencieuse pour qu’il cesse de la provoquer. « Et t’as pas pensé à m’en parler. Me dire que je me plantais. Les amis c’est fait pour ça, non ? » Elle s’assied de nouveau sur le plan de travail, en prenant soin de ne pas y poser ses pieds. Il faudra l’en arracher pour qu’elle en descende cette fois. Désormais face à lui, elle montre par la même occasion qu’elle n’est pas près de partir. Elle attrape son verre, prend une grande gorgée de liquide ambré. Encore un ou deux comme ça et elle sentira les doux effets de l’alcool s’emparer d’elle. Peut-être qu’elle sera encore plus insolente. Ou bien elle fondra en larmes. « Enfin si ça peut te faire plaisir, l’option vivre heureux jusqu’à la fin des temps n’est plus envisageable. » La tristesse et la frustration voilent son regard et elle ne cherche même pas à le cacher. Le verre est bien vite terminé, tandis qu’elle l’observe recracher la fumée de sa cigarette qui s’élève dans les airs en volutes disparaissant dans la lumière diffusée par les plafonniers de la cuisine. Les questions qui fâchent, enfin. Crever l’abcès une bonne fois pour toutes. Elle secoue la tête. « Je ne travaillerai plus pour le Club. » Elle s’expose à une nouvelle déception chez son ancien amant, mais elle se veut transparente. « Je ne repartirai pas non plus. Je n’ai nulle part où aller. Et si personne ne veut de moi ici, j’aurai plus grand-chose d’autre à faire que d’me jeter sous un camion, ou un truc comme ça. » Elle ne plaisante même pas. Pas de raison de rester, pas de raison de partir. Faire de nouvelles rencontres ? Elle n’a pas le cœur à mentir ; elle ne peut pas fonder de relation sincère si elle omet de raconter toute une partie de sa vie. Et quel citoyen qui se respecte acceptera cette part d’elle ? « Je sais pas quel est le plan. Je sais pas ce que je dois faire, Alec. » admet-elle dans un soupir, ses prunelles trahissent combien elle est perdue soudain, ses sourcils se froncent sous le doute qui l’habite. « Je sais simplement que je suis désolée. Tu as sans doute raison. J’aurais dû trouver un moyen de te contacter sans te mettre en danger – et non, ce n’est pas des conneries. » précise-t-elle avant que l’envie ne lui prenne de remettre en doute les raisons de son silence radio.  « Tu méritais pas que je te laisse sans rien, que je te laisse tout court. Tu m’as beaucoup manqué. Ça tu sais que c’est vrai. » Il peut ne pas la croire sur beaucoup de choses, mais pas sur ça. Elle ne sait pas lui mentir sur ses sentiments, il peut lire ça en elle. Elle baisse le yeux alors que sa gorge se serre de nouveau. Le mélange des émotions, le passage des unes aux autres l’épuisent. « J’espère que tu me pardonneras un jour. » Elle ne balance pas tout ça pour le faire craquer, ni pour l’amadouer. Il veut de la vérité, le voilà servi. Mais elle ne parvient pas à rester sur cette note. « En attendant si tu veux te défouler on peut aller se taper dessus. J’ai les clés d’une salle de sport. » C’est un peu pour rire, mais pas trop non plus. Elle laisse son esprit divaguer en direction de cette éventualité. Ils ont déjà fait su sport ensemble, mais jamais ils ne se sont battus l'un contre l'autre. Elle sait qu’il a besoin de se défouler pour canaliser sa colère. Elle sait aussi que la différence entre leurs silhouettes lui donne l’avantage d’esquiver ses coups avec aisance, tout comme elle peut les encaisser et les lui rendre. Ça serait joli à voir.  


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Message(#)I've been broken - Alec  EmptyVen 18 Sep 2020, 21:35



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Elle a l’air sûre d’elle Andréa. Sûre d’elle dans le fait qu’elle ne disparaîtra pas, que sa fuite est terminée. Et il la regarde elle et ses mots plein de détermination et il n’arrive pas à y croire, pas totalement. Peut-être parce qu’une part de lui était heureuse qu’elle soit partie, pour lui permettre enfin de la sortir de sa tête, pour effacer les sentiments qui l’avaient pris malgré tous ses efforts pour se convaincre du contraire. Il y avait trop d’histoire entre eux, trop de nons dits, trop d’aventures d’un soir qui s’étaient parfois transformées en semaines comme en mois sous le couvert de leur amitié, des nuits volées au fil des années qu’ils n’avaient jamais questionnées.
Il pouvait tenter prétendre que sa colère venait uniquement de sa trahison du Club, de cette deuxième famille qu’il avait créée avec son frère. Mais cela n’aurait pas totalement été vrai. Car le départ du club il aurait pu le comprendre, l’accepter. Il n’aurait certes pas bien réagi mais lui qui possédait tellement de doutes en lui concernant son futur dans l’organisation n’aurait pas pu faire autrement que l’écouter et comprendre.
Il serre les dents en la regardant jouer à son petit manège. Elle s’amuse de ses provocations, toujours dans le jeu encore. Il doit reconnaitre que cela le ferait presque rire s’il n’était pas si en colère. Il ne réagit pas se contentant de lui lancer un regard noir, serrant les poings, ignorant ce regard malicieux qui la caractérise si bien. Lorsqu’elle lui annonce que l’option vivre heureux n’est plus envisageable avec Keith son visage ne laisse rien apparaître. Il aimerait lui dire qu’il est désolé, compatir. Mais une part de lui ne peut s’empêcher d’être heureux. La nouvelle lui ferait presque plaisir. Pire que tout il se rend compte qu’il est même prêt à remuer le couteau dans la plaie. « AH bon il a pas apprécié que tu lui tires dessus ? Vraiment je comprends pas. » Le ton est plein de sarcasme, en réponse à ses provocations juste avant. Il la regarde assise sur le plan de travail.

Elle ne travaillera plus pour le Club. La nouvelle ne le surprend pas vraiment en réalité. Il se dit que si elle avait voulu rester elle n’aurait pas disparu pendant deux ans, elle aurait trouvé un moyen d’expliquer sa situation, aurait même cherché à demande la protection du Club. Lui et Mitchell avaient de nombreux moyens à leur disposition et de nombreuses personnes dans leur réseau criminel qui pouvaient les sortir de situations épineuses. C’est peut-être son regard perdu, son soupir, qui font que sa colère s’apaise un peu, assez pour que soudain l’amitié prend le dessus, que son regard se fait plus doux et que peut être, une part de lui finit par la croire. Il prend le verre de whisky la porte à ses lèvres, lui jette un regard avant de fixer de nouveau le mur en face de lui, de dire doucement, sans la regarder. « Moi aussi tu m’as manquée… » Les mots ont du mal à passer la barrière de ses lèvres mais il se force à être honnête malgré tout. Ça lui arracherait presque la langue de l’admettre pourtant. Cela ne veut pas dire qu’il lui pardonne mais c’est aussi une façon de lui dire que peut être pour ce soir, la paix peut être prononcée, peut-être qu’il peut envisager l’apaisement, l’idée d’arrêter les provocations qui ne sont faites que pour blesser. Elle propose une alternative, celle d’une salle de sport dont elle possède les clefs et il la regarde de nouveau, surpris, cette fois. «Tu donnes des cours ? » demande-t-il. « C’est ta tentative d’une vie normale ? » Il est moqueur Alec, moqueur avec toujours cette pointe de cruauté parce qu’elle l’a blessée, parce que la colère est toujours présente. Mais au fond plus que d’autres il comprend. Il hausse les épaules. « Pourquoi pas. Faut que je ferme tout. » Ca lui donne une excuse de plus pour pas la regarder, pour ne pas lui faire face, pour tenter de maîtriser la colère toujours présente, les souvenirs qui reviennent et qu’il aurait préféré oublié. La douceur de sa peau, le goût de ses baisers, son air de défi, leurs discussions sans fin jusqu’au petit matin. Il lui est plus facile de prétendre qu’il a tout oublié. Il passe un dernier coup de chiffon, s’assure que la cuisine est propre, il nettoie leurs deux verres et enfin sort dans la ruelle. Naturellement, il s’allume une nouvelle clope, comme si cela pouvait calmer ses nerfs. Fumeur compulsif, s’il avait résisté à toutes les drogues qui passaient sous son nez, la clope, la marijuana et l’alcool avaient toujours fait partie de ses vices. Mais il n’y avait que son envie de nicotine qui était une véritable addiction. Il la regarde d’un air interrogateur, attend qu’elle le guide. Il a un air un peu renfrogné comme s’il regrettait déjà l’idée de la suivre. Mais peut être que s’éloigner du Club calmerait au moins un peu la rancœur qu’il avait contre elle.


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Message(#)I've been broken - Alec  EmptySam 10 Oct 2020, 03:39


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Il peut lui balancer toutes les saloperies qu’il veut, elles n’ont plus l’effet escompté, maintenant qu’elle est certaine qu’elle ne l’a pas totalement perdu. Pourtant, pour la forme, Andréa abat le dos de sa main sur l’épaule d’Alec, sans grande violence. « La ferme, Strange. » Murmure-t-elle, amère mais sans animosité, dernière menace avant qu’il ne se décide à aller vraiment trop loin. Son envie de le récupérer peut vite se retrouver submergée par la colère, celle qui fait écho au regard trop mauvais qu’il pose sur sa relation avec Keith. Mais elle lutte encore, pour ne pas lui laisser ce plaisir.


Elle ne discerne pas de haine, ni d’étonnement dans l’expression du chef, quand elle lui  annonce qu’elle n’offrira plus ses services au Club. C’est elle qui se retrouve désarçonnée, elle qui s’attendait à une énième salve de reproches. Alors elle poursuit et se livre un peu plus, jusqu’à lui avouer qu’il lui a manqué. Sans doute ce qu’elle tenait le plus à lui dire ce soir. Et quelle n’est pas sa surprise de l’entendre lui dire qu’elle lui a manqué aussi. Andréa a beau voir qu’il a fait un effort pour le dire, elle ferme les yeux une seconde en poussant un léger soupir de soulagement.

Une idée a germé dans l’esprit de la jeune femme. Elle veut sortir d’ici et l’emmener avec elle ; la salle de sport semble un bon endroit pour exprimer ce qu’ils ont sur le cœur d’une toute autre façon. Son sourcil se hausse à la nouvelle moquerie, un peu moins piquante, peut-êre à cause de la surprise qui l’accompagne. Elle n’a pas fini de le surprendre. Elle sourit au moment où il accepte, presque du bout des lèvres. « Parfait. On verra si tu te moques toujours de ma ‘’vie normale‘’ quand tu te retrouveras le cul par terre. » Elle s’est peut-être un poil avancée sur ce point, mais où est le plaisir quand il n’y a pas de risques ? La tête brûlée qu’est Andréa brûle déjà, justement, à l’idée de l’affronter, de régler une partie de leurs problèmes de cette manière. De poser les mains sur lui, encore. Tout est bon à prendre. Et, pourquoi pas, lui clouer le bec au passage. Elle est prête à subir l’ouragan Alec, aussi dangereux puisse-t-il être. Il pourrait la briser en deux et ça ne rend les choses que plus excitantes. Il détourne son regard d’elle et elle descend du plan de travail, attrapant sans lui demander l’autorisation la bouteille avant de se décider enfin à laisser un peu d’air à Alec, sortant pour l’attendre pendant qu’il arrange sa cuisine. Quand il la rejoint, elle l’observe en silence, tout en rangeant la bouteille adroitement à l’intérieur de sa veste. Elle ne cache pas le sourire mesquin qu’il déclenche avec cette tête qu’il lui tire, celle d’un enfant qui fait vaguement semblant de ne pas apprécier là où ses parents le traînent de force. Il est toujours en colère, oui, mais cette moue ne trompe pas Andréa. Elle l’ignore donc, préférant rejoindre le bord de la route pour héler un taxi. A deux dans un espace confiné pendant une quinzaine de minutes ? Du gâteau. Pendant tout le trajet, Andréa s’efforce de garder le silence. Difficile d’imaginer leur conversation se poursuivre devant le chauffeur. De temps en temps, elle s’accorde le plaisir de détailler son visage, taillé dans l’obscurité striée de la lumière des lampadaires qui glisse sur sa peau. Elle ne s’est jamais, jamais lassée du spectacle et soudain, ça la frappe : elle ignore comment elle a pu passer deux années loin de lui. C’était si simple, sur le moment, quand elle pensait le protéger, quand elle craignait de le voir à chaque coin de rue, en quête de vengeance.

Une fois arrivée devant la salle de sports dans laquelle elle donne des cours, elle bondit presque de la voiture tant la tension qui commençait à s’accumuler l’anime. Puis elle ouvre la porte d’un coup de clé, avant de pianoter sur le petit pavé numérique immédiatement à droite du battant en entrant, désactivant ainsi l’alarme avant qu'elle ne retentisse. Toujours sans un mot, la jeune femme franchit la porte de la grande salle, dont le mur le plus long est un immense miroir. Elle retire ses chaussures puis s'avance, ses pieds légers et silencieux sur les tapis de sol, jusqu'à s’arrêter devant le miroir, son regard accrochant comme un automatisme le reflet de la silhouette d’Alec. Enfin, elle sort la bouteille de whisky de sa veste, quittant le vêtement par la même occasion. « Si tu as peur que tes vêtements vivent mal la suite des évènements… – elle se retourne, détaillant sans gêne aucune le corps de Strange, tentant d’évaluer ses propres doutes – il y en a des propres dans l’armoire, dans les vestiaires. » Pas de soucis à se faire pour elle, le legging qu'elle porte fera l'affaire et des affaires propres l'attendent dans son propre placard. Andréa dévisse le bouchon de la bouteille pour déguster une nouvelle gorgée directement au goulot. Que diraient ses parents, s’ils la voyaient se laisser aller à de pareilles manières… Quoiqu’il en soit, cela n’apaise en rien le feu de l’excitation qui consume son cœur.


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Message(#)I've been broken - Alec  EmptyMer 14 Oct 2020, 22:45



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Elle lui demande de la fermer, sa main s’abattant sur son épaule et il se contente de la regarder avec un sourire mauvais. Parce qu’une part de lui lui en veut tellement qu’il ne cherche qu’à la blesser un peu plus.  Mais l’autre part, qu’il aimerait pouvoir oublier dans un coin de sa tête, a subi son absence dans la douleur et c’est à cette part qu’Andréa a manqué et malgré lui il l’avoue, entre deux valves de colère. Il accepte même de la suivre jusqu’à cette salle de sport où elle a refait sa vie loin du Club. Un demi sourire étire ses lèvres quand elle prend la bouteille avec elle. Ils sortent et il marche presque en traînant les pieds, regrettant malgré tout d’avoir accepté alors qu’ils montent dans un taxi qu’elle a appelé.

Le taxi l’oppresse. Le chauffeur ne parle pas. Et ni Alec ni Andréa ne prononcent un mot. Que pourraient-ils dire dans cette voiture lorsqu’un homme lanbda les conduit, qu’ils ne se sont pas parlés depuis deux ans, qu’ils sont deux inconnus dans ce véhicule, que leur relation n’est plus que les cendres de ce qu’elle était ? Il sent son regard sur lui qui s’attarde, lui se force à ne pas la regarder, le regard résolument fixé sur la route, la mâchoire serrée comme s’il continuait à se battre contre la colère qu’il ressent contre elle et le manque que son absence avait créé, la volonté d’attraper sa main, de la serrer dans la sienne. Mais ce n’était pas eux, eux qui finalement n’avaient fini dans le même lit que dans une recherche d’affection, de nuits moins seules, de compréhension mutuelle. Il avait été idiot de se laisser ressentir des sentiments pour elle.

Enfin le taxi s’arrête et il se retient de pousser un soupir de soulagement, prenant une grande inspiration. Il la regarde ouvrir la porte sans un mot, la suit dans cette salle simple mais bien suffisante qui lui arrache un sifflement. “Sympa.”

Alec réalise à peine arriver qu’il n’est absolument pas habillé pour une quelconque séance de sport avec son jean noir et sa chemise blanche. Il se contente d’hôcher la tête lorsqu’elle répond à ses interrogations en lui indiquant où trouver des affaires, dans les vestiaires. Son regard cherche l’endroit en question. “ Ouais, vaut mieux. Au moins un pantalon. C’est par où ?” Une fois qu’elle lui a indiqué l’endroit il se dirige, troquant ses affaires pour un jogging plus confortable et à peut près à sa taille.  Les t-shirts eux ont tous l’air beaucoup trop petits et il roule des yeux. Tout dans cette journée l’agace. Pourquoi a-t-il décidé de la suivre ? Il se décide finalement à enlever sa chemise et une fois les vêtements pliés retourne dans la salle, posant ses affaires dans un coin. “ Ca fait combien de temps que tu donnes des cours là ?” Il ne peut s’empêcher de se demander si cela fait déjà deux ans, deux ans qu’elle est planquée dans cette ville, deux ans qu’elle est là à vingt minutes de lui et qu’elle n’a rien dit. Ils commencent à s’échauffer courant sur le tapis faisant des tours l’un à côté de l’autre. Cette fois-ci il la regarde de temps en temps, son regard s’attardant sur son corps athlétique, il s’en veut d’être encore attiré par elle, qu’elle ait malgré le temps passé un quelconque pouvoir sur lui. L’échauffement se termine et ils sont de nouveau face à face. Ils ont déjà combattu ensemble. Cela avait fait partie des choses qui l’avaient toujours aidé à se défouler, à contrôler sa colère, ses émotions. Il était loin d’être l’homme qui était arrivé à Brisbane, cet homme là avait été dominé par la violence de ses émotions, aujourd’hui le contrôle venait plus facilment. Les années avaient aidé, le sport aussi. Mais face à elle il avait dû mal à  retrouver ce contrôle. Son poing part, facile, un coup qu’elle pourra facilement parer, plus par provocation, sans réellement avoir prévenu. Parce qu’il a hâte d’en découdre. Son sourire se fait carnassier. Il enchaîne d’abord doucement coups de pieds et coups de poings, puis plus vite, sa respiration s’accélérant, la sueur commençant à perler sur sa peau. Pendant un moment il ne parle pas, se contentant d’enchaîner les coups de répondre aux siens. Soudain le flot de questionnement revient, brutal, réveillé par les coups portés, par son absence gravée sous sa peau. “ Pourquoi tu m’en as jamais parlé ?” Du fait qu’elle se sentait tiraillée entre deux mondes, de ses doutes, de ses hésitations, de ses sentiments. Là où il s’était ouvert, il avait soudain la terrible impression qu’elle lui avait menti, qu’il n’avait pas été dans la confidence, que finalement lui qui pensait la connaître avait en face de lui une inconnue.



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Message(#)I've been broken - Alec  EmptyDim 22 Nov 2020, 03:37


I've been broken
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆


Après avoir indiqué du doigt la direction des vestiaires à Alec, Andréa pousse du bout de son pied nu sa veste de cuir négligemment roulée en boule par terre. Au bout de quelques secondes face à son propre reflet, avec pour seule compagnie le silence et la bouteille d’alcool, la jeune femme ferme les yeux pour laisser les premiers effets de la boisson parcourir vicieusement ses veines, alléger son cœur et son esprit. La douleur, bien installée, ne disparaît pas encore complètement. Mais sa cage thoracique est un peu moins comprimée désormais, et c’est comme si elle pouvait respirer un peu mieux, sans pouvoir totalement remplir ses poumons. Les cernes sous ses yeux transperçent la légère couche de maquillage qu’elle a savamment appliqué le matin-même en pensant pouvoir tromper son petit monde. La jeune femme qui l’observe est épuisée, vide. Pourtant un sourire faiblard, presque niais trône sur ses lèvres pulpeuses. Soudain, elle décide que la conversation avec Alec a finalement pris une autre tournure que celle avec Keith, et que c’est déjà bien pour aujourd’hui. Demain matin, sobre, elle s’en voudra de s’être autorisée à penser de la sorte, mais tant pis. Nouvelle gorgée qui brûle un peu moins que les autres en passant dans sa gorge, puis Alec qui revient. Andréa se retourne, la main suspendue dans son mouvement qui visait à essuyer le coin de sa bouche ; bouche qui s’entrouvre à la vue du torse nu du cadet des Strange. C’est pas fair play, ça. Elle réprime la réflexion qui lui brûle les lèvres, mais son claquement de langue désapprobateur résonne tout de même dans la pièce. « Ca fait combien de temps que tu donnes des cours là ? » Elle secoue la tête en reposant la bouteille, les sourcils froncés, devinant où va cette question. « Un mois. J’ai trouvé ce job avant de me réinstaller. J’ai pris quelques semaines le temps de prendre le pli. Retrouver ma mère. » Avant de retrouver Keith, Alec, Mitchell… Son père. La décision qu’elle a prise ne va pas lui plaire. Mais elle n’a rien à foutre de son avis. Des éventuelles conséquences, un peu moins. Elle sait de quoi il est capable. Tout ce qu’Andréa espère, c’est que sa mère n’en souffrira pas. « Pas le job de rêve, mais bon. Une ancienne flic qui te parle d’autodéfense, tout de suite, ça donne envie. On est toujours complets. Alors ça paye pas mal. » ajoute-t-elle comme si elle ressentait le besoin de faire la conversation. Puis elle relève délicatement ses cheveux pour les attacher en une queue de cheval avec l’élastique qui ceint toujours son poignet.

Elle l’accompagne dans l’échauffement. Contrairement à quelques minutes plus tôt dans le taxi, elle fait l’effort de ne pas le regarder. Est-ce cette tenue ou l’effet du whisky qui la pousse à vouloir ignorer tout ce qui pourrait la déconcentrer ? Son honneur et sa dignité sont en jeu, et si elle veut avant tout s’amuser, gagner le défi qu’elle a lancé au chef dans sa cuisine reste sa priorité. Mais il est plus fort et il a moins bu qu’elle. Sa dextérité ne va pas tarder à en prendre un coup. Alors autant profiter tout de suite d’être au maximum de ses capacités.

Elle attend qu’il s’arrête pour suivre le mouvement, se tournant vers lui, attendant qu’il attaque. Effectivement le poing fuse, et Andréa sourit largement en constatant qu’ils sont aussi motivés l’un que l’autre par cette bagarre improvisée. Elle pare et rend la pareille, plus vite, plus fort, pour le titiller. Il répond, plus vite encore. Les souffles accélèrent, la chaleur s’empare du corps de la jeune femme enivrée qui jubile, attrapant un poignet, esquivant un pied. De temps en temps elle distingue leur danse presque hypnotique dans le miroir. Ses réflexes altérés lui font essuyer quelques coups, dont un dans les côtes. Et puis une question franchit les lèvres d’Alec, et pas des moindres. Andréa redirige le poing qui fonce sur elle vers la gauche et esquisse souplement un pas en arrière, désarçonnée, mettant ainsi en pause le combat.

« Je voulais pas que ça t’influence. Je voyais combien la perspective d’une vie normale te tentait. Mais je voyais aussi combien le Club et ton frère étaient importants pour toi. Et je voulais pas risquer de faire pencher la balance en la faveur d’un choix que tu n’étais pas sûr de vouloir faire. Parce que si je t’avais vu douter encore plus de ta place, il m’en aurait pas fallu beaucoup pour que je cherche à te tirer de là. T’imagines pas le nombre de fois où j’ai juste failli te proposer de partir loin. De quitter ce pays et aller s’installer ailleurs, te voir trouver un chouette travail, fonder une famille. » Elle aurait tout quitté pour lui, pour lui offrir la vie dont il rêvait. Même si ça signifiait s’éloigner de Keith aussi. C’était un ami proche, sans compter les sentiments qu’elle a développés pour lui. Mais avec Alec c’était différent, ils partageaient bien plus. Et elle aurait donné corps et âme pour le rendre heureux. Elle hausse les épaules. « Je prétends pas que j’étais ta source d’inspiration principale… C’est juste que… Je voulais que tu sois heureux et rester au Club semblait suffire. Et puis je voulais pas te décevoir aussi. » Ses dents reviennent attaquer sa lèvre inférieure, trahissant son anxiété quant à la réaction que pourrait provoquer sa confession. Bordel, que c’est bon d’être honnête et de vider son sac. Stressant, aussi.

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Message(#)I've been broken - Alec  EmptyVen 04 Déc 2020, 14:27



@ANDRÉA WHEATON & ALEC STRANGE
I'VE BEEN BROKEN
⤜⤐⤞



Il ne savait pas véritablement pourquoi il l’avait suivie.  Parce que prétendre qu’il lui avait pardonné aussi facilement n’était pas possible. Non il était bien trop en colère. Pourtant elle lui manquait, son amie lui manquait et il avait eu beau tenter de l’effacer de son esprit, la voir réapparaître ainsi ravivait des souvenirs qu’il aurait préféré oublier, l’écho de sentiments qu’il avait enterré. Il n’était pas complètement prêt à refermer la porte sur elle. Si bien qu’il avait fait le choix de la suivre jusqu’à la salle de sport. Il l’écoute parler de ce nouveau boulot, apprend qu’elle est au moins sur Brisbane depuis un mois et son regard s’assombrit de nouveau bien qu’il ne dise rien.  Un mois ce n’est pas deux ans et pourtant c’est déjà trop à ses yeux.  

Alec espère que cet entraînement aidera à apaiser sa rancœur.  Il s’accroche à cet espoir alors que les premiers coups sont échangés alors qu’ils se concentrent uniquement sur leurs attaques et leurs défenses , danse bien rodée entre eux qui elle ne peut pas être oubliée.  Pourtant la danse s’arrête vite. Moment figé par une question. Il a besoin de savoir pourquoi elle n’a jamais partagé ses doutes, son envie de quitter le Club, son amour pour Keith. Il a besoin de savoir pourquoi elle ne lui a pas confié ses hésitations quand elle a été une personne à qui il s’est bien trop ouvert. Dans la nuit à regarder le ciel, il l’avait serrée dans ses bras et avait murmuré ce rêve qui le prenait parfois, celui d’une vie plus simple et loin de toute ça. Elle n’avait jamais avoué qu’elle pensait la même chose.  Aujourd’hui le cadet des Strange se sent trahi. Il se sent trahi par ses non-dits et son départ. Il se sent trahi parce qu’elle est une des rares personnes à qui il s’est confié, à qui il a admis les doutes, à qui il a laissé entendre le rêve d’une autre vie. Plus elle parle plus elle devient une inconnue qu’il ne reconnait pas. Les mots fissurent sa peau, viennent tracer des lignes au couteau dans son cœur, dans les sentiments qu’il avait un jour eu pour elle.  « Te voir trouver un chouette travail, fonder une famille. » Il avait l’impression qu’elle se laissait le rôle d’observateur dans une vie qu’il aurait voulu partager avec elle il fut un temps. Il aurait voulu lui dire alors qu’il en avait rêvé d’une famille avec elle, qu’il l’avait aimée pendant des années. Mais il ne dit rien, parce qu’il ne l’a jamais avoué, parce qu’à quoi cela servirait maintenant qu’elle est partie, qu’il a enterré ses sentiments et que la confiance est brisée ?

Se rend-t-elle compte que sa vérité fait bien plus mal que les coups qu’elle a donné dans leur combat ? Sa mâchoire se serre. Car la trahison n’est que plus amère. Parce qu’il aurait voulu qu’elle lui dise. Elle aurait voulu qu’elle le tire de cette situation.  Parce qu’au fond de lui il aurait tout donné pour qu’elle l’influence et qu’elle le pousse vers sa vie qu’il se forçait à garder loin de lui.  Il fut un temps il s’était imaginé cette vie ailleurs, loin de tout, loin du Club et elle avait le visage qu’il avait posé sur la femme l’accompagnant.  « T’as pas le droit de dire ça Dréa. » Il souffle avec une colère renouvelée. Les poings serrés, le corps tendu, le regard de nouveau trop froid, trop fermé.  Il fait un part en arrière comme si elle l’avait giflé. «  T’as plus le droit de dire ça. » Il précise. Parce qu’il aurait pu accepter cette vérité il y a des années, mais pas maintenant qu’elle était partie, pas quand il savait tout l’amour qu’elle avait eu pour Keith.

Il croise les bras, secoue la tête.  «  Arrête de raconter des conneries Andréa.  Tu vas me faire croire que t’aurais été prête à partir loin avec moi. Pas quand ça fait des années que tu vois que Keith. » Alors que lui n’avait regardé qu’elle pendant longtemps.  Bien sûr il ne lui avait jamais dit, avait continué à fréquenter de trop nombreux lits mais ne s’était jamais attaché à qui que ce soit.

«  Je pensais au moins que tu me faisais confiance. Parce que moi je te faisais confiance. »
Il crache les mots. Il secoue la tête. « J’aurais pas dû venir.  T’aurais pas dû venir. » Non il n’aurait jamais dû la suivre ici et elle n’aurait jamais dû venir en premier lieu dans sa cuisine.  Il se détourne, allant remettre son t-shirt, incapable de prétendre que cette conversation peut continuer. Il a besoin de partir.



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