Je me levais, il était à peine six heures du matin… J’avais la tête dans le postérieur, j’allais tambouriner alors à la porte de Knox. Je n’attendais pas sa réponse, ouvrit la porte et me jeta dans son lit à ses côtés « J’arrive pas à dormir… On va surfer ? ». Knox ne serait pas surpris que je débarque ainsi et que je lui fasse une telle demande. C’était une habitude chez nous. Aujourd’hui c’était moi, demain ce serait lui. Je lui dépose un gros bisou sur le front, lui tire sa couverture pour qu’il se lève. Vingt minutes après, nous étions tous les deux fin prêt, montant à bord de ma voiture, direction Bayside pour prendre quelques vagues, les planches de surf chargées sur le toit. Arrivés sur place, je me changeais alors, enfilant la combinaison sur mon maillot de bain « La mer a l’air agitée aujourd’hui. Je sens qu’on va se régaler ». J’étais tout excitée à l’idée de pouvoir glisser sur les vagues. Fin prêt, Knox et moi nous dirigions vers la plage. Mes pieds s’ancrèrent dans le sable. Je marquais un arrêt à la limite de l’eau, respirant un grand bol d’air frais. Le soleil était déjà levée mais encore suffisamment bas pour nous offrir des couleurs magnifiques dans le ciel. J’aimais sentir l’air marin sur mon visage, cheveux au vent. Un vent qui était particulièrement fort d’ailleurs, expliquant l’agitation de l’océan. La plage était pratiquement déserte à cette heure matinale. Il y avait quelques surfeurs par-ci, par-là… Dont un proche de nous. Je donnais un coup de coude à Knox « C’est pas Coster là bas ? ». Bien que je n’étais pas bien réveillée, je regardais alors plus attentivement et si, il s’agissait bien de Wim Coster, un ami de longue date que nous connaissions bien Knox et moi. Nous le rejoignions alors. Sourire aux lèvres, je m’approchais doucement derrière lui, posant ma main devant ses yeux « Devine qui c’est ? » Je riais doucement avant de lui déposer un bisou sur la joue « Toi aussi tu avais du mal à dormir ? Enfin, peut être que tu t’es même pas couché monsieur le fêtard ? » fis-je en lui faisant un clin d’œil. Je le connaissais bien pour savoir que c’était tout à fait son genre.
« J’arrive pas à dormir… On va surfer ? » C’est la voix de Mia qui me réveille alors que je dormais plutôt bien. J’entrouvre les yeux et la voit déjà habillée et déjà visiblement prête à aller chercher des vagues. Je pousse un léger grognement alors que ses lèvres se déposent sur mon front. Je baille lourdement avant qu’elle ne tire le drap pour que je me lève. Heureusement pour elle, je ne dis jamais non lorsqu’elle me réveille pour aller surfer. Je finis donc par me lever enfile rapidement un maillot de bain, prépare une tasse de café et vais me brosser les dents avant que nous prenions la direction de la plage. Je ne suis pas très réveillé mais j’adore venir surfer le matin, au moment ou le soleil se lève et que personne n’est encore vraiment debout. La plage est calme, et l’océan est à nous. Il ne nous faut pas longtemps pour prendre place sur la plage afin de nous préparer. L’océan a l’air agité, mais cela veut dire que l’on va pouvoir surfer de bonnes vagues. « La mer a l’air agité aujourd’hui. Je sens qu’on va se régaler. » « Oui, va falloir que tu te donnes à fond. » Je lui adresse un sourire.
« C’est pas Coster là-bas ? » Me dit la blonde en pointant du doigt un endroit un peu plus loin. Effectivement Wim se trouve là, visiblement en train de se préparer pour aller se mettre à l’eau aussi. Wim est un bon pote, quelqu’un que je retrouve souvent en soirée et avec qui je m’entends bien. « Ouais, c’est lui. » Je suis alors ma meilleure amie vers le brun. « Devine qui c’est ? Toi aussi tu avais du mal à dormir ? Enfin, peut être que tu t’es même pas couché monsieur le fêtard ? » Wim se tourne vers nous et je viens lui serrer la main. « Salut mate. Prêt pour de bonnes vagues ? » Je sens que la matinée va être bonne et quand on aura fini de surfer, je crois qu’on ira se trouver un bon restaurant pour se faire une bonne bouffe. Une journée vraiment cool.
Le surf était un moyen pour moi de m’aérer l’esprit. Ce qui était une coutume courante d’ailleurs chez moi. J’en avais besoin. Beaucoup de choses me trottait dans la tête et c’est ce qui m’avait empêché de dormir. Et ainsi qui m’avait amené à réveiller Knox et à lui dire qu’on aille surfer. Le surf était notre bouffée d’oxygène à tous les deux, notre bouée de sauvetage. Nous n’étions pas fort pour parler à cœur ouvert si ça n’allait pas. Alors on trouvait toujours une occupation à la place, mais en faisant en sorte qu’on soit ensemble. C’était une manière rassurante pour nous de se dire que l’autre était quand même à nos côtés, même si nous n’en parlions pas ouvertement. Juste la présence suffisait. L’océan était déchainé en tout cas ce matin et nous allions forcément avoir une session intéressante. Cela me changerait de ma dernière où j’étais venue seule et que l’océan avait été tellement calme que j’avais fait le déplacement pour rien. « Oui, va falloir que tu te donnes à fond ». Uhm, j’arquais un sourcil parce que Baxton semblait dire que je n’étais pas capable d’être à la hauteur. Je lui tapais alors l’épaule « Tu veux vraiment jouer à ça avec moi morveux !? ».
Je me dirigeais alors sur la plage à ses côtés. Et de là, je remarquais la présence d’une tête familière. Wim Coster. Tout une histoire lui et moi. Knox et moi le rejoignirent alors. En arrivant à sa hauteur, je lui mettais ma main libre devant les yeux pour voir s’il me reconnaissait. Et il fit un win (pour une fois :mdr : ) « McKullan je t’ai reconnu. C’est facile ». Trop fort « Tu me connais que trop bien » fis-je en lui lançant un clin d’œil, venant déposer mes lèvres sur sa joue pour le saluer « C’est bien me connaitre effectivement, il y a peut être une heure j’étais encore en soirée ». Je riais doucement, plus rien ne m’étonnait de lui « On se connait que trop bien » fis-je en reprenant ma phrase précédente. En même temps, notre amitié datait du lycée donc forcément, nous nous connaissions bien désormais. Entre autres chose. Knox et Wim se saluèrent à leur tour. « Et vous venez souvent à cette heure-là ? » Je regardais Knox d’un air coupable avant de reposer mon regard sur Wim « Et bien, ça nous arrive souvent. Knox arrive pas à dormir et il vient me réveiller toujours très tôt. Vraiment chiant ce mec. Tu le veux pas en coloc ? » fis-je pour taquiner mon meilleur ami, sourire aux lèvres. Quelques surfeurs se jetaient à l’eau de loin « Bon les gars, vous êtes prêts à prendre de la vague ? Le morveux m’a mis au défi d’envoyer du lourd. A croire qu’il me connait pas depuis tout ce temps ». Je prenais un plaisir d’appeler mon meilleur ami de la sorte, bien qu’il détestait ce surnom « On y va ? ». Impatiente moi ? Jamais.
« Tu veux vraiment jouer à ça avec moi morveux !? » Me dit ma meilleure amie alors que je la taquine, que je la cherche sachant parfaitement qu’elle sait surfer. Je ris légèrement avant que Mia ne m’entraine vers la plage. C’est là que nous tombons sur une silhouette familière, Wim. Je le salue après qu’il ait salué Mia et lui adresse un sourire. C’est toujours fun de venir surfer à plusieurs parce que je prends toujours un grand plaisir à faire rater les vagues autres. « Hey man, ouhais ça va être le feu ! » « C’est clair, espérons que blondie puisses suivre. » Je réponds avec un clin d’œil avant de rire en regardant Mia.
« Et vous venez souvent à cette heure-là ? » Demande le brun. Il est vrai que Mia et moi aimons beaucoup venir ici le matin, avant que la plage ne soit bondée de monde. Nous aimons venir au moment où on peut être seuls au monde. « Et bien, ça nous arrive souvent. Knox arrive pas à dormir et il vient me réveiller toujours très tôt. Vraiment chiant ce mec. Tu le veux pas en coloc ? » « Tu dis ca mais tu serais beaucoup trop triste si j’étais pas la. » Je lève les yeux au ciel avant de tirer la langue à Mia. Des fois nous sommes de véritables gamins tous les deux. « Bon les gars, vous êtes prêts à prendre de la vague ? Le morveux m’a mis au défi d’envoyer du lourd. A croire qu’il me connait pas depuis tout ce temps. » Je ris à nouveau avant de prendre ma planche et de commencer à m’avancer vers l’océan. « On y va ? » « Voyons vraiment ce que tu sais faire McKullan. » Je lui dis avant de me lancer dans l’eau. Je m’allonge sur ma planche et avance dans l’eau en pagayant avec mes bras. Je m’éloigne un peu de Wim et de Mia pour chercher une bonne vague, et lorsqu’elle s’approcher, je me tourne. J’attends de la sentir venir commencer doucement à se glisser sous ma planche avant de me mettre debout et de la prendre. Surfer c’est la liberté, c’est un moment ou l’on se sent bien, libéré. Une fois que je me rapproche trop de la plage je me laisse tomber en arrière et revient à la surface. « Alors, tu disais quoi blondie ? » Je ris. « Allez à vous ! »
Win : Tout est parfait et il réussit même à faire une figure stylée. So close : Tout est parfait mais il est pas parvenu à faire une figure. Fail : Ça a bien commencé mais il a perdu et l'équilibre et pouf, un Wimou à l'eau.
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
« Il n’y a que toi pour me faire ça alors c’était facile, même trop ». Je grimaçais, il fallait que j’apprenne à innover pour le surprendre davantage la prochaine fois. Mais il est vrai aussi que notre amitié remonte à longtemps, donc on se connaissait presque par cœur. « C’est clair, espérons que blondie puisses suivre » « Blondie t’a intérêt à m’épater ». Ils allaient arrêter de me mettre la pression ces deux-là. Ils disaient juste ça parce qu’ils savaient que j’étais doué pour le surf. J’en pratiquais depuis mon plus jeune âge, l’océan n’avait aucun secret pour moi. Je les regardais alors, prenant un air hautain et chassant leur jalousie d’un revers de main.
J’expliquais alors à Wim que nous avions pour habitude avec Knox de venir très tôt pour surfer. Que c’était une sorte de routine et j’accusais surtout mon meilleur ami d’en être souvent l’inquisiteur « Génial ». Ce que je ne lui disais pas, c’était qu’aujourd’hui, si nous nous trouvions ici, c’était de mon fait. Je préférais ne pas le montrer. Ne pas montrer qu’au fond de moi, j’étais au bord du gouffre, que d’avoir retrouvé mon père la veille avait fini par m’anéantir totalement. Trop de choses qui s’accumulait, d’un coup, alors que je n’avais rien demandé. « Ah mais je ne dis pas non, mais quand je fais une coloc’ ça finit toujours en gros bordel ». Je souriais alors, cela ne m’étonnait pas de lui. Pas sûre de vouloir ça pour Knox, bien qu’il ne serait sûrement pas contre cette idée. « Tu dis ça mais tu serais beaucoup trop triste si j’étais pas là ». Et là, mon regard se retourna vers lui. Un regard qui en disait long car au fond de moi, j’acquiesçais. Si hier soir il n’avait pas été là pour moi, je ne sais pas ce que j’aurai fait. Seul lui pouvait décrypter ce que je voulais lui faire passer comme message en le regardant de la sorte. Je glissais mon bras sous le sien pour le serrer fortement. J’allais répondre le contraire mais il avait compris que ce n’était pas du tout ce que je pensais « Tu sais, tu peux aller vivre avec Wim si tu veux. N’oublie juste pas mon carton d’invitation quand vous organiserez des soirées de folies ». Je riais doucement avant de leur proposer de lancer les hostilités « Voyons vraiment ce que tu sais faire McKullan ». Mon meilleur ami était déterminé et plongea le premier pour nous montrer de quoi il était capable. Je l’observais alors qu’avec Wim nous rentrions à tour de rôle dans l’eau, juste pour nous poser sur notre planche. Même à travers ma combinaison, je sentais la fraicheur de l’eau mais cela ne me refroidissait pas pour autant. « Alors, tu disais quoi blondie ? ». Je faisais mine de l’applaudir, plutôt impressionnée par ce qu’il venait de faire « Sincèrement ? Congrats love ». « Allez à vous ! ». Wim fut le deuxième à s’élancer dans cette sorte de compétition qui s’était implicitement lancée entre nous « Laissez faire le pro, je vais vous en mettre plein la vue ». J’attendais de voir Wim à l’œuvre. Et comment dire ? Il avait vu juste, la figure stylée qu’il exécuta devant nos yeux nous fit échanger un regard impressionée Knox et moi « Alors là, je te tire mon chapeau Coster. Baxton, tu peux aller te rhabiller, il te bat à plate couture sur ce coup ». Bon, visiblement c’était mon tour. Je m’allongeais à plat ventre sur ma planche et m’avançait progressivement dans l’eau. Les vagues ne se firent pas prier, une assez importante arriva à ma portée. Je me levais alors doucement de ma planche pour être sûre de ne pas tomber. J’étais étonnamment concentrée et surtout déterminée à leur prouver que la Blondie était largement à la hauteur. D’ailleurs, je ne manquais pas de tenir un bon moment, faisant slider ma planche d’un côté à l’autre. Le rouleau était plutôt impressionnant tout comme moi qui parvenait à tenir l’équilibre malgré la ténacité de la vague. Je me laissais ensuite tomber sentant que j’étais arrivé au bout avant de rejoindre mes deux camarades de surf « Mais… ne serait-ce pas ? Oh attendez… » Je faisais mine de sentir quelque chose « Mais oui ! De la jalousie dans l’air ? Blondie par ci, blondie par-là. La blondie vous en bouche un coing n’est-ce pas ? ». Ok je me la racontais légèrement mais j’étais plutôt fière de moi. Puis, cette compétition m’amusait et je savais qu’avec les deux, elle n’était pas prête de s’arrêter.
On se chamaille encore avec Mia, comme à notre habitude bien sûr. On se chamaille comme deux gamins, à se chercher et s’envoyer des petits piques mais sans jamais que cela soit méchant. C’est comme cela qu’on fonctionne tous les deux, à comporter comme si nous avions huit ans alors que nous avons bien vingt de plus. Et en plus de cela, Wim vient s’ajouter à l’addition, ce qui me fait bien rire. « Ah mais je ne dis pas non, mais quand je fais une coloc’ ça finit toujours en gros bordel. » « Ah ca. Les coloc c’est toujours comme ca, mais avec Mia c’est pire. » Je réponds avant de tirer la langue à ma meilleure amie. J’aime tellement l’emmerder Mia, sûrement aussi parce qu’elle ne le prend jamais mal, parce qu’elle entre toujours dans le jeu. « Tu sais, tu peux aller vivre avec Wim si tu veux. N’oublie juste pas mon carton d’invitation quand vous organiserez des soirées de folies. » Je lève les yeux au ciel avant de jeter un coup d’œil au brun. « Je crois pas qu’il arrivait à me supporter, y a que toi qui a ce don. » Je lui dis en lui faisant un clin d’œil. Je crois qu’au quotidien peu de personne arriverait vraiment à me supporter.
Et voilà que je la nargue en parlant de surf et je suis le premier à m’élancer pour prendre une vague. Cela fait tellement longtemps que je fais du surf que je m’en sors plutôt bien et sans de très grosses vague, il arrive rarement que je les loupe, ou alors quand je fais l’idiot, comme la dernière fois avec Itziar. Une fois surfer, je reviens vers ma meilleure amie et mon ami. « Sincèrement ? Congrats love. » Dis la blonde, ce qui me décroche un sourire. « Laissez faire le pro, je vais vous en mettre plein la vue. » « Men power. » Je le regarde faire et il s’en sort bien le brun, il faut bien l’avouer. Je crois qu’à nous deux on pourrait surement faire des trucs sympa. « Alors là, je te tire mon chapeau Coster. Baxton, tu peux aller te rhabiller, il te bat à plate couture sur ce coup. » Je lève les yeux au ciel. « Dans tes rêves blondie. » Je tape cependant dans le main de notre pote et regarde ensuite Mia s’élancer pour attraper une vague. J’en profite pour prendre une photo avec ma gopro. C’est un truc que j’aime bien, capturer des moments. « Mais… ne serait-ce pas ? Oh attendez… Mais oui ! De la jalousie dans l’air ? Blondie par ci, blondie par-là. La blondie vous en bouche un coin n’est-ce pas ? » Je me tourne vers Wim. « Jalousie ? C’est quoi ce truc ? T’es jaloux toi ? Parce que perso je dis : peu mieux faire. » Je ris et éclabousse Mia qui me tire la langue comme je l’ai fait quelques minutes plus tôt. « Je pense qu’il va falloir que tu recommences, qu’on juge si t’es vraiment douée. T’es pas d’accord mec ? » Je demande à Wim en me tournant vers lui.
« Ah ça. Les coloc c’est toujours comme ça mais avec Mia c’est pire ». Je lance un regard noir à mon meilleur ami. « Je ne crois pas qu’il arriverait à me supporter, y a que toi qui a ce don » « Ouais et je le regrette » fais-je en lui tirant la langue. Evidemment, je pensais tout le contraire et pour moi, vivre avec mon meilleur ami était la meilleure chose qu’il soit. Mais ça je me retiens bien sûr de lui dire.
Chacun notre tour nous nous élançons pour surfer. Une certaine compétition s’est lancée entre nous. Et clairement les garçons se sont liés contre moi « Men power ». J’arque un sourcil alors que Wim part à son tour dans l’eau. Il s’en sort bien ce que je ne manque pas de lui faire remarquer. « Merci pour ces chaleureux compliments et applaudissements, je suis touché. Le travail ça paie ». De ce fait, je dis à mon meilleur ami qu’il peut aller se rhabiller car Wim a été meilleur que lui « Dans tes rêves blondie ». Sa réaction me fait rire plus qu’autre chose. Je m’élance à mon tour et je suis plutôt fière de moi « Jalousie ? C’est quoi ce truc ? T’es jaloux toi ? Parce que perso je dis : peut mieux faire » « Jamais je serai jaloux de toi Blondie ». Les deux commencent à m’énerver, Wim me hue et Knox en rajoute en m’éclaboussant. Je bougonne et commence à afficher une mine boudeuse « Je pense qu’il va falloir que tu recommences, qu’on juge si t’es vraiment douée. T’es pas d’accord mec ? » « Je suis d’accord mec, c’était juste de la chance qu’elle a eue Blondie ». Les deux ne me laissent donc d’autres choix que d’y retourner. Sauf qu’ils me connaissent bien tous les deux et savent que je ne me dégonflerais pas « Très bien, vous allez le regretter ». Car oui, je compte bien leur montrer de quoi je suis capable et ainsi leur prouver que je suis la meilleure des trois.
Je m’élance alors me remettant assise sur ma planche. Les vagues sont toujours autant virulentes mais j’attends la bonne pour me mettre en position. Une minute, deux minutes… J’en repère une pas mal mais alors que je veux me mettre allonger, je manque de perdre l’équilibre. Je râle et attends encore quelques instants. La violence des vagues rend la chose de plus en plus compliquée. Je ne lâche pas le morceau pourtant et attends le bon moment… Mais, le souci c’est qu’en attendant, je me perds dans mes pensées. Je repense à ma rencontre avec mon père la veille… Son retour inattendu à Brisbane, sa volonté de vouloir renouer avec moi, l’envie que je lui pardonne, qu’il puisse retrouver sa princesse comme avant… Et surtout l’annonce de l’existence de mon frère… tout cela m’a chamboulé et me chamboule encore. J’ai une haine immense contre lui, ce que je n’ai pas manqué de lui faire comprendre en lui disant que je le détestais et que je ne pourrais jamais lui pardonner. Il m’a brisé à l’âge de seize ans et depuis, c’est comme s’il avait lancé une malédiction sur moi, le schéma se répétant sans cesse… Mon histoire éclair avec Alec en était encore un parfait exemple, lui aussi ayant décidé de me laisser plutôt que de faire des efforts et s’investir plus… Une vague approche, je m’allonge sur ma planche et je parvins cette fois à le faire sans flancher. J’ai l’image de mon père qui me revient… La colère monte en moi alors que je m’élance à la rencontre de cette vague. Elle est aussi déterminée que moi, elle est violente… Et pourtant, je ne baisse pas les bras et décide de me hisser sur ma planche. D’abord accroupi, j’arrive ensuite à me mettre debout…
Une fraction de secondes. C’est le temps qu’il aura fallu pour que tout bascule. Je perds l’équilibre, disparaissant sous la vague. Ma planche, emportée par le courant, vient alors me frapper de plein fouet dans le thorax. Mon souffle se coupe net… Et à partir de cet instant-là, je sombre doucement sous l’eau…
J’ai toujours aimé la compétition, le fait de se donner à fond, de faire du mieux que l’on peut face à quelqu’un qui fait la même chose. Heureusement, malgré mon côté compétiteur, je ne suis pas spécialement quelqu’un qui est un mauvais perdant. Avec Mia, ou certains de mes autres amis, je ferais la tête pendant cinq minutes, juste pour le plaisir, mais ce n’est jamais bien sérieux, jamais rien ne qui durera des jours ou des heures contrairement à d’autres. Alors je les charrie Mia et Wim, je leur lance un petit défi et tour à tour on monte sur nos planches pour tenter de surfer sur les meilleurs vagues. J’adore surfer, j’adore cette sensation que l’on trouve lorsqu’on est debout sur la planche, filant à toute vitesse et que le monde semble nous appartenir. Je suis un vrai gamin de l’océan, et passer des heures et des heures dans l’eau, sur la plage c’est là que je me sens le mieux. C’est aussi là que je me sens proche de mon père, décédé il y a des années maintenant et qui a disparu en mer. C’est là que j’ai l’impression d’être à ma place, que je me sens bien, apaisé. Lorsque j’ai surfé sur ma vague, je rejoins mes amis et je regarde Wim allé prendre la sienne. Il ne se débrouille vraiment pas mal le brun.
Puis c’est au tour de Mia de se lancer. Elle s’avance, pagaie avec ses bras et se tourne avant de se lancer dans la vague. Elle se lève, mais tombe assez rapidement et cela me fait rire. Je ne ris cependant pas bien longtemps parce que je ne vois pas la silhouette de ma meilleure amie remonter à la surface. Je fronce les sourcils et la cherche. Je me mets alors à pagayer vers sa position et plonge pour venir la récupérer. Elle a perdu connaissance visiblement et il ne me faut pas plus longtemps pour réagir. Je la hisse sur ma planche et prends la direction de la plage. Je l’allonge dans le salon et viens tapoter sa joue. « Mia, eh Mia ! » Je me tourne vers Wim. « Appel les secours. » Je lui dis avant de retourner mon attention vers ma meilleure amie. Elle a surement du boire la tasse alors je la redresse un peu.
C'est assise devant la télévision de la salle commune que Dylane passe sa garde car il n'y a pas eu d'appel depuis ce matin et qu'est ce que c'est long. Maintenant, elle est tout de même contente dans le sens où personne n'a sa vie en danger mais rester là toute la journée sans rien faire, c'est fatiguant, même plus que de courir partout. Elle s'étire et se lève pour aller se faire un truc à manger quand d'un coup la sirène retentit. Elle écoute l'appel et c'est pour l'ambulance. De suite, elle pose la tranche de pain qu'elle avait prise et se rend jusqu'au véhicule accompagné de son collègue qui prend le volant. L'appel disait que la personne en danger se trouve à la plage. C'est assez rare qu'ils doivent aller jusque là. En temps normal, ce sont les gardes de côté qui s'en occupe sauf si le cas est trop grave ce qui ne lui dit rien qui vaille. Le trajet est assez rapide. L'ambulance se gare et elle sort de celui-ci pour aller vers la plage. De suite, elle voit Wim et Knox qui n'ont pas l'air bien du tout ce qui lui fait hausser un sourcil. « Qu'est ce que vous avez encore fait vous deux ? » Dit-elle sur le ton de la plaisanterie sans se douter de rien. Dylane avance en secouant la tête et cale d'un coup quand elle voit le corps inanimé de Mia, sa soeur de coeur. Son sourire s'efface de suite et laisse place à la peur. Ses mains tremblent et elle fait non de la tête sans savoir bouger. Son collègue le remarque et se penche de suite vers la blonde pour commencer le massage qui consiste à faire sortir l'eau de ses poumons. « Mais il s'est passé quoi bordel de merde ? » Hurle-t-elle presque aux deux garçons essayant de comprendre avant d'enfin se tourner à nouveau vers Mia. Cette vue est insoutenable pour elle, elle a comme l'impression de faire un retour en arrière, le jour de la mort de son frère. Hors de question qu'elle perde Mia aussi. Elle s'agenouille reprenant ses esprits comme elle le peut et aide celui-ci dans les manoeuvres. Rien à faire, Mia ne réagit pas. Des larmes perlent au coin de ses yeux. » Mia je t'en prie tu peux pas nous faire ça » Elle pousse son collègue et fait elle-même le massage. Elle le fera jusqu'à épuisement mais non, elle ne la laissera pas partir. « Réveille toi bon sang » Enfin, la blonde crache de l'eau mais reste tout de même inconsciente. « On a un poul » Dit-elle soulagée dans un sens mais toujours autant inquiète dans l'autre vu que la blonde ne reprend pas connaissance. De suite, ils la mettent sur le brancard et l'embarque dans l'ambulance. Son regard se tourne vers les garçons. » Grouillez-vous de monter » Dit-elle attendant qu'ils viennent pour enfin fermer la porte et se rendre à l'hôpital le plus vite possible. Trouvant le trajet trop lent, elle frappe sur la vitre. » Mets les gazs bon sang » Le collègue s'exécute voyant bien la détresse de Dylane et ils arrivent à l'hôpital. Là, elle est prise en charge par un médecin urgentiste. Tout le petit monde est consigné dans la salle d'attente. Dylane fait les cents pas serrant les poings ... L'attente va être longue ... Très longue ...