| | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
(2001) ichabod (2015) laila #1 › autumn #1 › raphael #2 › owen #2 (2016) archie #1 › autumn #4 (2017) › archie #2 (2019) reese #1 › archie #3 › hannah › keith (2020) sawyer #1 › andrew #1 › dylane #1 › eve #1 › raphael #1 › jessalyn (+ sawyer) › eve #3 › ivy #4 › ivy #5 › lucia #1 › birdie › projet x › elias #6 › eve #4 › ilaria › molly #1 › hannah #2 › anastasia › dylane #2 › ava #2 › halsey #2 › eve #5 › raphael #3 › raphael #4 › clyde #1 › lena › molly #2 › sawyer #2 (2021) ivy #6 › ivy #7 › peter › jordan › raphael #5 › anastasia #2 & raphael #6 › eve #6 › raphael #7 › sawyer #3 › ichabod #2 › ally #1 › eleonor › eliot › autumn #2 › may #1 › › lena #2 › louisa #1 › mickey #1 › ezra › caitriona › autumn #3 › raphael #8 › spencer #1 › otto › autumn #5 › eliot #2 › owen #1 › aleisha #1 (2022) raphael #9 › may #2 › primrose #1 › birdie #2 & jordan #2 › autumn #6 › ivy #8 › autumn #7 › spencer #2 › aleisha #2 › autumn #8 › penelopeia #1 › caitriona #2 › raphael #10 › raphael #11 › autumn #9 › flora #1 › albane #1 › spencer #3 › archie #4 › autumn #10 (2023) halstay #11 + mason › siham #1 › eliot #3 › albane #2 › greta #1 › archie #5 › zoya #1 › zoya #2 › siham #2 › dina › flora #2 › spencer #4 › birdie #3 › mickey #2 › mavis › olive #1 › albane #3 › adèle › birdie #4 › zoya #3 › pénélope
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AVATAR : dan cutie pie smith. CRÉDITS : (ava) @harley ♡ (dessin) mapartche ♡ (sign) astra (gifs) @raquelsgifs, @harley, @hiddlestonss, @womenrph, @aboutstark, @marril96 (ub) @loonywaltz. DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & maisie moriarty (daisy edgar-jones). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 01/03/2020 | (#)Lun 24 Aoû - 23:38 | |
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@"LUCIA WHITEMORE" & KIERAN ⊹⊹⊹ the innocence in your face bled out without a trace, you've won without an enemy, you're ill without a remedy. as night bleeds into night, and i know I came off better than you, it doesn't mean that i feel better. (TOOWONG, DOVERCOURT CENTER). Vingt-cinq minutes, ce n’est pas grand-chose à l’échelle d’une vie. Cela équivaut à un épisode sur une plateforme de streaming, à un cours de sport pour débutant, à une pause de midi accélérée au travail, au temps de préparation d’un plat de pâtes. Vingt-cinq minutes, c’est le temps qu’il lui avait fallu avant d’être à peu près à l’aise et en mesure de formuler une phrase face à Autumn lorsqu’Isla lui l’avait présentée ; une complète, sans bégaiement et qui voulait même dire quelque chose, signe qu’il accordait sa confiance à cette inconnue. Elle avait pointé du doigt le temps qu’il lui avait fallu pour parvenir à cette victoire et loin de se moquer, elle l’avait encouragé, supposant que la prochaine fois il ne lui faudrait que vingt minutes, initiant un second rendez-vous auquel il n’avait pas osé rêver. Un troisième avait suivi, un quatrième et des centaines d’autres durant les cinq années qu’avait duré leur relation, déterminée par ces vingt-cinq petites minutes. Vingt-cinq minutes, c’est le temps qu’il avait fallu ce soir-là, dans un bar de Bédourie, pour que les choses dégénèrent, d’une soirée de détente initiée par leur hôte à l’intervention de justesse de la production pour les sortir du piège qui s’était resserré autour d’eux. La production et Elias n’avaient mentionné que la bagarre générale qui avait risqué de les blesser, mais Kieran, lui, avait été marqué par autre chose qu’un coup sur le nez ou quelques insultes ; mais il ne l’avait mentionné ni à son binôme, ni à la production, l’un ni l’autre ne lui faisant comprendre que ce qu’il s’était passé n'était pas un problème allant au-delà de l’échange de coups. Alors il s’était muré dans le silence, conscient qu’un homme ne devait pas être chamboulé par les mains baladeuses de jeunes femmes qui ne lui auraient jamais été accessibles en temps normal. Vingt-cinq minutes, c’est le minimum qu’il doit accorder chaque semaine à sa psychothérapie, même lorsqu’il est particulièrement réfractaire à converser et qu’il préfère raconter les péripéties du bus qui n’est jamais arrivé ou de l’élève qui a confondu le vert et le rouge sans pour autant être daltonien, parce que cela lui semble évidemment plus important que de mentionner tous les démons qui se battent à l’intérieur de lui pour remporter la victoire et se vanter d’être l’heureux gagnant ; celui qui sera parvenu à abattre un Kieran (presque) debout malgré les attaques. Vingt-cinq minutes, c’est le temps qui s’est écoulé depuis que le bus l’a déposé sur le bord de la route et depuis lequel il fixe le bâtiment face à lui, incapable de s’éloigner de cet abri qui, au lieu de le préserver de la pluie, semble surtout l’aider à se préserver de lui-même en refusant d’entreprendre les quelques pas qui le séparent de l’entrée et de ce qu’il craint de trouver derrière ces murs. Vingt-cinq minutes d’attente interminable, alors que cela ne représente que des miettes sur l’ensemble d’une vie, de sa vie. Celle qu’il met à l’épreuve en venant ici aujourd’hui, qu’il est supposé conter à d’illustres inconnus, révélant des détails sur lesquels lui-même refuse d’ouvrir les yeux. Et il ne s’agit pas seulement de déni, mais d’un mécanisme tellement plus fort que cela ; même moi, supposé avoir accès à tout ce que Kieran cache à l’intérieur de son subconscient, je n’ai pas de vue sur ces événements qu’il prétend avoir oublié. Son enfance, ses parents, la dégringolade de son bonheur conjugal. Tant de choses que je sais avoir été malmenées et ayant laissé des traces tellement profondes que jamais elles ne pourront cicatriser, mais qui ne pourront pas même prétendre à être désinfectées puisqu’elles sont complètement inaccessibles. Vingt-cinq minutes, c’est le temps qu’il a enduré, assis sur sa chaise, à écouter les récits des autres ; à prétendre ne pas sentir les regards sur lui, seul homme présent parmi une dizaine de femmes. Les murmures sur son passage se sont voulus accusateurs, les coups d’œil sur sa personne interrogateurs et les soupirs à ses salutations se montrent désapprobateurs, il en est persuadé. C’est normal, Kieran. Tu es un homme, tu ne peux pas être une victime. Et je sais que tu refuses de te poser de telles questions, que tu refuses une telle introspection ; mais pourquoi les gens, tout autour de toi, ont régulièrement insisté au cours de ton existence pour te surnommer ainsi alors qu’aujourd’hui on t’enlève ce statut plus vrai que jamais ?
La femme à côté de lui quémande la parole ; sa tête s’enfonce dans ses épaules alors qu’il sent que certains regards quittent le visage meurtri de l’oratrice pour se poser encore une fois sur lui. Il ancre son regard dans le sol, tête baissée, coudes sur ses genoux, à moitié vouté sur sa chaise dans l’espoir de s’effacer, tandis que ses oreilles, elles, sont réceptives et s’imprègnent de chaque mot. Et à mesure qu’elle libère son cœur, c’est celui de Kieran qui se sert. Il n’a rien à faire ici. Les souvenirs de sa relation avec Autumn ne seront jamais aussi négatifs (ils ne pourront jamais l’être, qu’il croit encore) ; les événements de cette soirée de juin ne seront jamais assez graves pour être comparés à ce que ces femmes autour de lui ont vécu. Il n’a aucune légitimité à être ici et peut-être que certaines avaient raison de douter de sa présence ; c’est un imposteur qui ne vient qu’enfoncer le couteau dans leurs plaies par amusement, incapable de comprendre que ce qu’il a vécu n’est en rien comparable ni similaire ; comment est-ce possible alors qu’il peut encore en parler avec le sourire, le cœur léger et l’espoir que les choses redeviennent comme avant ? Oh, Kieran. Si tu savais à quel point tu te berces d’illusions. J’aimerais tant parvenir à l’éveiller ; mais ce n’est pas le moment, pas l’endroit et je sens qu’il panique – or, il est doté d’une maladresse déplacée dans ces instants-là. L’oratrice a pleuré l’équivalent de son poids en eau au cours de son récit. C’est terriblement cliché, c’est terriblement gênant, pour autant il la remercie de s’être mise dans un état pareil, imposant une pause de quelques minutes lui permettant d’envisager un départ qui, s’il ne se fera pas dans la discrétion, sera au moins définitif.
J’aimerais qu’il reste, pourtant. J’aimerais qu’il prenne sur lui, qu’il apprenne à se moquer du regard des autres et à enfin prendre conscience de ce qui est bon pour lui ; et c’est bon pour lui. Mais Kieran n’en a pas conscience, trop tétanisé par la situation, sans se douter que ce sont en réalité les événements passés qui le mettent dans cette position et non sa présence ici aujourd’hui. Les souvenirs réactivés de cette rupture douloureuse, de cette soirée d’apparence anodine qui n’a cessé d’avoir des effets chaque jour, à chaque fois que l’on s’approche de lui, qu’on l’effleure, qu’on initie un contact qu'il n’aurait pas approuvé. Deux événements qui semblent si distincts et qui pourtant partagent une même racine. Mais comment est-il possible de la voir quand on est aveugle ?
Un regard, un autre, une curiosité qui s’installe autour de lui, une attention qu’il évite d’ordinaire et dont il est le centre cet après-midi ; c’en est trop et son corps lui le fait comprendre. Mains moites, palpitations, douleurs d’estomac, la crise d’angoisse s’apprête à prendre possession de son être et le jeune homme prend sa veste afin de sortir à la va-vite avant que la réunion ne reprenne. Claquant la porte sans se soucier du reste, trop pressé d’être libéré du fardeau d’être vu, entendu, pris en considération. Prêt à courir dans les couloirs, la tête toujours baissée et le dos vouté, il heurte une silhouette dans la précipitation, ses affaires tombant au sol et sa panique augmentant alors que cet incident repousse toujours plus sa libération. « Désolé, je-je... » Tu ne sais plus parler sous l’effet de l’angoisse, Kieran. Sa respiration s’accélère, se saccade et je sens qu’il perd le contrôle – un sentiment hautement accentué lorsque son regard croise celui de la jeune femme qu’il a heurté, un visage familier pour l’avoir croisé parmi la dizaine de personnes venues à cette réunion. J’ai presque cru qu’il parviendrait à s’en sortir. « Je ne regardais pas où, où j’allais. » Qu’il tente de se justifier en s’abaissant rapidement pour ne plus soutenir son regard, ramassant ses affaires à la va-vite qu’il plaque maladroitement en boule contre son torse, se relevant finalement pour lui faire face.
Il voudrait la mettre dans le même panier que les autres, je l’en empêche. Parce que j’étais là aussi, parce que je sais qu’elle n’a pas eu la même insistance en l’observant, ou du moins, qu’elle a fait preuve de plus retenue. Et peut-être qu’elle peut être son messager, celle qui l’aidera à mener à bien son dessein ; celui qui a toujours dicté sa vie : sa volonté de ne pas être un fardeau pour les autres, de leur plaire et d’être suffisamment malléable pour ne jamais vexer qui que ce soit. « Je suis désolé. » Qu’il répète, mais cette fois-ci, les excuses ne visent pas le même incident. « Dites-leur que je suis désolé, je-je me suis trompé, je... » Il faut que tu partes, Kieran. Le plus vite possible, alors qu’il me glisse entre les doigts et que bientôt, je ne pourrai plus faire mon travail correctement, sans qu’il ne s’effondre et que je ne sois que le spectateur impuissant de sa détresse. « Je ne voulais pas... » Tu ne voulais pas quoi, Kieran ? Te rendre ici, tenter d’aller mieux, te sentir entouré, soutenu ? Et la réponse est non, tout ça, c’est moi qui le voulais et qui t’ai forcé. À tort, je me rends compte, alors que tu n’étais pas prêt. « Ma présence est déplacée, je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise. » Qu’il parvient à formuler, un sourire pincé, à peine perceptible, sur les lèvres en guise d’ultime excuse silencieuse, alors qu’il ose soutenir son regard un instant avant de lui passer à côté pour quitter les lieux.
Fuir les lieux, plus précisément. Mais difficile de courir, désormais, alors que ses jambes tremblent autant que son cœur se déchire dans sa poitrine.
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Dernière édition par Kieran Halstead le Mar 17 Oct - 16:30, édité 1 fois |
| | | ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410 TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
(06) ginny #2 › shiloh #14 › maisie #5 › jo #14 › damon #41 › molly #6
(ua) olive #2 (slasher)
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay. RPs EN ATTENTE : milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break. RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens.
liste des conversations téléphoniques.
AVATAR : Sydney Sweeney CRÉDITS : undercovereiram (avatar), harley (gif profil, gif signature & crackship cosigan), blondewhoregifs (gif joseegan), raquelsgifs (gif shiloh), alicemxkesthings (gif maisie), lomapacks (gif molly) & bossiegifs (gif milo) DC : Raelyn Blackwell (Lady Gaga) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 01/09/2019 | (#)Mer 26 Aoû - 20:25 | |
| If i say Lucia Whitemore & @Kieran Halstead Je vais bien, à partir de là, évidemment que c’est une mauvaise idée d’être là et, à écouter les histoires des uns et des autres, je me demande de plus en plus ce que je fous ici. J’ai un petit ami, un chouette petit ami, alors quoi qu’il ait pu se passer avec Lawrence n’est plus d’actualité, non ? Je devrais être capable tirer un trait dessus, de décréter qu’il s’agit d’une histoire du passé et de moi passer à autre chose avec Swann qui n’a rien, mais alors rien du tout à voir avec mon ex.
Sauf qu’à chaque fois qu’il a ne serait-ce que posé une main sur mon épaule alors que nous étions en train de nous embrasser, à chaque fois que j’ai cru déceler chez lui une volonté de passer au stade supérieur de notre relation, je suis restée pétrifiée et j’ai senti mon coeur s’accélérer. A chaque fois je me suis trouvée des excuses, me persuadant que c’était trop tôt que ce n’était pas le moment puisque Leah pouvait rentrer dans l’appartement ou simplement que j’étais simplement préoccupée par le boulot et que cela expliquait que j’ai la tête ailleurs. Sauf que nous sommes des adultes et que les adultes ne se contentent pas de s’embrasser sur le canapé ou de s’endormir en posant leur tête sur les genoux de l’autre. Les adultes veulent plus et si moi aussi c’est mon cas, je ne suis pas certaine de savoir comment m’y prendre pour lever ce verrou que j’appréhende mal et que je ne comprends pas du tout. Swann est plus âgé que moi et si pour l’instant il a été parfait, prétextant de pas se rendre compte de mes comportements étranges, je sais que cela ne durera pas et qu’à un moment il sera lassé de sortir avec une adultes aux comportement d’une jeune adolescente qui découvre les relations. Et je désespère d’arriver à me décoincer, d’arriver à lui donner ce que j’imagine qu’il veut et ce que j’ai envie de lui donner, puisque moi aussi j’aimerais pouvoir emmener notre relation à un autre niveau.
Et comme si ce n’était pas suffisant, depuis le fameux message que j’ai reçu de la part de Lawrence après des mois de silence, je me sens sale et honteuse, comme si j’avais fait quelque chose de mal quand ce n’est pas le cas. Pourquoi me torture-t-il toujours ? Quel plaisir y trouve-t-il et surtout, pourquoi est-ce que cela fonctionne encore de la sorte ?
Alors je vais bien, mais je suis consciente qu’il reste des choses sur lesquelles je dois travailler ou du moins, je suis consciente de ne pas être tout à fait normale. Sauf que retourner chez la psychiatre ne m’intéresse pas, cela n’a pas fonctionné la première fois et je doute que ce soit la solution que de me médicamenter à nouveau en me pressant pour que je m’ouvre. Je ne suis pas normale, mais peut être trop pour voir une psy ? J’ai peut-être simplement besoin de parler et, en cherchant à qui me confier, j’ai trouvé une oreille attentive en la personne de Gabrielle. C’est elle qui m’a conseillé le groupe de parole dont j’ai poussé la porte pour la première fois la semaine dernière, en émettant la supposition que la formule me conviendrait peut-être mieux que des rendez vous avez une professionnelle, et qu’il me serait peut-être quand même plus aisé de discuter avec des inconnus qu’avec ma propre famille.
Alors la première fois, j’ai écouté. J’ai écouté les horribles expériences de ces femmes parfois battue, souvent abusée, et je me suis demandée de quoi je me moquais exactement. J’ai accepté le fait que ma relation avec Lawrence ait été dysfonctionnelle, mais il n’a jamais levé la main sur moi et surtout, ne suis-je pas censée être passée à autre chose après la psy, après les médicament, avec Swann et après tout ce temps ? Alors je suis restée en retrait, et le soir en rentrant chez moi je me suis donnée une séance de plus, une seule avant de décider si les groupes de paroles étaient fait pour moi où si je devais me rendre à l’évidence que jamais je n’arriverais à trouver quelqu’un à qui parler de tout ça en dehors de Leah à laquelle j’arrive parfois à me confier, mais toutefois timidement.
Et aujourd’hui, au milieu de toute ces femme il y a un homme. J’ignore pourquoi il semble avoir remué les demoiselles du groupe puisque moi, quand je pose les yeux sur lui, je ne vois pas de grandes différences. Je vois quelqu’un de malheureux, au delà de son genre, et je me dis qu’il a certainement une histoire à raconter lui aussi, une histoire bien plus légitime que la mienne. Elles le dévisagent quand ils s’installe et moi, pour ne pas l’accabler, je préfère me concentrer sur la pointe de mes chaussures qui me paraît d’un coup drôlement fascinante. A la pause, je ressens le besoin impérieux de m’éclipser et je sors prendre l’air le plus vite possible, sans profiter des donuts, sans profiter du café gratuit mais qui est loin de valoir celui que je prépare, simplement pour respirer une bouffée d’air frais. Dehors, j'hésite à prendre mes jambes à mon cou.
Mais j’ai promis de me laisser une séance de plus. Une entière, pas une demie séance.
Alors, le coeur qui bat la chamade, je me dirige vers l’intérieur à l’instant où lui sort, et nous nous rentrons l’un dans l’autre sans qu’aucun d’entre nous ne sois réellement coupable.
« Désolé, je-je... » « Désolée... »
Nos voix se croisent, nos excuses se bousculent, et je me tais pour le laisser parler, par politesse, parce que j’ai l’impression aussi qu’il en a plus besoin que moi. « Je ne regardais pas où, où j’allais. » Je secoue la tête, horrifiée qu’il s’excuse quand moi aussi j’étais dans la lune, mais je n’ai rien le temps de dire que déjà il se baisse pour ramasser son sac - dans mon plan parfait de fuite j’ai laissé le mien à l’intérieur - et qu’il se referme dans une posture que je ne connais que trop bien. « Je suis désolé. » « Arrête de t’excuser… C’est pas grave et si je dois te faire une confession, j’étais pas non plus très attentive. » J’étais trop troublée pour vraiment l’être, et je suis de toute façon trop maladroite pour ne pas accepter que ce soit en partie ma faute. J’ai passé un mois le bras dans le plâtre parce que je n’avais pas vu la voiture, après tout. « Dites-leur que je suis désolé, je-je me suis trompé, je... » Je l’observe rougir, je l’observe avoir du mal à respirer et je m’interroge sur ce qui pousse ce garçon qui semble si malheureux à s’excuser autant. « Je ne voulais pas... » Je fronce les sourcils, trop crédule et premier degré pour envisager que, comme moi pourtant, il remette en question sa légitimité à cette réunion. « Oh si tu venais pour les cours de théâtre c’est l’heure d’après. On les a croisé la dernière fois, ils sont arrivés quand on rangeait le café. » Sauf qu’il n’a pas l’air d’être désolé parce qu’il s’est trompé d’heure et d’audience. Parce que je n’ai pas pu m’empêcher de jeter des coups d’oeil dans sa direction quand les autres parlaient, et que les histoires semblaient résonner pour lui comme elles résonnent pour moi. « Ma présence est déplacée, je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise. » « Tu mets mal à l’aise personne... » J’ai du mal à comprendre pourquoi les autres filles l’ont observé bizarrement. « Et si tu veux mon avis tu rates rien, le café du cours de théâtre a l’air plus mauvais encore que le nôtre. » Cette fois ci je joue l’idiote, puisque j’ai compris qu’il n’était pas là pour s’entraîner à devenir le prochain acteur vedette de notre génération. « Tu t’en allais ? Tu veux pas rester jusqu’à la fin ? » A mon tour, je cale mes bras sous ma poitrine. « C’est dommage, c’est là qu’ils sortent les meilleurs donuts. » Et les donuts, ça guérit presque tout.
Dernière édition par Lucia Whitemore le Jeu 1 Oct - 10:08, édité 1 fois |
| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
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(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
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| Kieran n’a jamais aimé la nouveauté et lorsqu’il y est confronté, il lui est nécessaire d’avoir un temps de préparation afin de réduire le niveau de son anxiété. Aujourd’hui ne fait pas exception à la règle, nervosité d’autant plus accentuée par le fait qu’il ne s’y est pas vraiment préparé, justement. Je lui ai implanté l’idée dans son esprit à un moment où il a baissé sa garde. Dans un sens, je ne suis pas beaucoup mieux que Méduse, je m’en rends compte, ayant profité de sa faiblesse pour le commander. Néanmoins, je me vois dans l’obligation de nier cette comparaison. Par fierté, il est vrai, mais également parce qu’elle n’a aucun sens : croyez-le ou non, mais c’est le bien de Kieran qui m’importe. Méduse, elle, ne visait que sa satisfaction personnelle ; la différence est donc conséquente. Et pourtant, je doute de mon impulsion, je doute de ce que je considérais comme étant une bonne idée ; le coup d’état pour prendre le contrôle de ses choix ne me parait plus aussi pertinent maintenant que je suis confronté au résultat. J’ai l’impression d’être revenu un an en arrière et d’avoir effacé tous les efforts menés par notre protagoniste pour se sortir de cette situation délicate - ou, à défaut, nier qu’elle existe. La tête enfoncée dans les épaules, prostré, presque tétanisé, bégayant et ne verbalisant que des excuses, je pourrais même dire qu’il a régressé de plusieurs dizaines d’années en réalité. Et c’est la vérité, car le fond de ses excuses mettent toujours en évidence cette nécessité de s’excuser d’exister. Une habitude que je voudrais qu’il perde, qui avait diminué au cours des derniers mois ; et qui revient à la charge par ma faute.
Je suis désolé, Kieran. Je t’assure que je ne voulais que ton bien.
On peut en douter, mais je l’assure. Sur le papier, l’idée était pertinente ; j’espérais compenser son anxiété par des faits susceptibles de diminuer celle-ci. Le plus important étant que personne n’est au courant de sa présence ici. Kieran n’y a pas été poussé par qui que ce soit, lui permettant d’avoir l’assurance de ne rendre de compte à personne. On ne lui aurait pas reproché d’avoir manqué cette séance, on n’aurait pas râlé sur son manque d’engagement au moment de prendre la parole, on ne se serait pas permis de lui demander un suivi régulier. Au-delà de ça, il ne connait personne à cette réunion. Son entourage étant limité (la faute à qui; mais je ne me permettrais pas de le souligner, le moment n’étant pas opportun), il avait la certitude qu’aucun visage familier ne se dessinerait dans la salle - ce qui s’est avéré. En d’autres termes, ces deux éléments font qu’il aurait pu accueillir cet espace de paroles comme un lieu lui procurant une certaine liberté et, surtout, je l’ai espéré, une sérénité ô combien bienvenue.
Mais j’ai sous-estimé un aspect important, fondamental je dirais même. Le regard des autres, reflet de leur éducation.
Il n’a jamais supporté le regard des autres, Kieran, il n’est même pas en mesure d’assumer le sien dans une glace. D’aussi loin qu’il me rend ses souvenirs accessibles, j’ai compris qu’il avait toujours eu cette tendance à se rendre invisible, à se complaire dans son inexistence. Ce n’est pas juste de la discrétion, c’est une volonté pure et simple de disparaître. Et à cet instant plus que jamais, notre protagoniste voudrait être réduit en poussières et disparaître de la surface de la terre. Ce ne sont que des regards pourtant ; il devrait les voir comme anodins, inoffensifs, parce qu’ils ne s’accompagnent (pas encore) de paroles qui, elles, pourraient être confrontantes. Mais pour Kieran, ce n’est pas parce qu’il y a du silence qu’il y a du mutisme, et probablement que les quelques femmes qui ont osé lui offrir des œillades appuyées ont déjà déterminé de sa sentence avant qu’il ne puisse plaidoyer. Dans sa tête, cette évidence est telle qu’il ne lui viendrait pas à l’esprit de la remettre en question.
Principalement parce qu’il s’est lui-même infligé cette sanction et que si le regard des autres est le reflet de leur éducation, la perception qu’il a de ceux-ci est le reflet de la sienne.
Et il l’entend, la voix d’Ichabod qui se mêle à celle du patriarche Bates, mais aussi à celle du sien ; évoquant encore et toujours son incapacité à être un mot. « Tu te bats comme une fillette », « sois un mec », « qu’est ce que tu marmonnes, gamine ? », « ravale ces larmes, un homme ne pleure pas ». Tant de clichés qui ont pourtant dicté son enfance, puis son adolescence sans qu’il ne parvienne totalement à y adhérer et à en satisfaire les critères - au détriment des hommes qui se sont positionnés comme ses gardiens - et qui influencent toujours sa conduite actuelle.
C’est vrai, après tout. Lui-aussi à élever la voix sur Méduse pour couvrir la sienne. Lui-aussi l’a malmenée, alors qu’il n’aurait pas dû réagir quand bien même elle accentuait toujours plus les bleus sur son corps.
Et puis, après tout, c’est un homme. Son esprit est conditionné pour penser au sexe toutes les 7 minutes, son corps pour réagir aux tentatives de rapprochement. Et justement, c’est un homme. La liste des interdits le concernant est si longue et, en tête de liste, le simple fait de s’être rendu ici aujourd’hui.
Vraiment, Kieran ? C’est ainsi que tu envisages de la jouer ?
Si vous saviez comme je souhaiterais m’y opposer. Comme j’aimerais qu’il y voit une opportunité d’amorcer une prise de conscience. Je ne lui demande même pas d’évoquer Méduse, je sais à quel point le sujet est tabou, mais à défaut j’aimerais qu’il verbalise le fait que cette soirée de juin n’était pas anodine et, mieux, que ce qu’il s’est passé n’est pas normal. Que ce soit un homme ou une femme qui soit concerné, les actes qui se sont produits ce soir-là n’auraient jamais dû se produire. Et que ce n’est pas à lui de s’excuser en les minimisant, alors qu’ils n’ont fait que renforcer les barrières qu’il s’était construites après sa rupture.
Allez-y, vous, après, à essayer de les détruire quand elles sont désormais bétonnées.
« Hm, hm. » Il marmonne d’inattention alors qu’elle prend la faute et qu’il prend la fuite en s’abaissant. Ce n’est pas une question d’assumer les torts quoi qu’il advienne, à vrai dire c’est désormais le cadet de ses soucis. Sa priorité, hormis de quitter les lieux, consiste à essayer de me faire taire.
À essayer de croire qu’il peut me faire taire, devrais-je dire.
Mais pour cela, il a besoin d’être seul ; il sait que prendre conscience de mon influence, même une seule minute, équivaut à montrer une faiblesse et, surtout, à perdre le contrôle.
À vrai dire, Kieran, je crois que tu n’as jamais été aussi fort que depuis que tu me laisses m’exprimer.
Tu n’es pas très doué de ton côté ; en démontre ta capacité à bégayer et à perdre tes mots dès que tu te sens pris au piège. Difficile d’exprimer sa volonté, dans de tels cas, pas vrai ? Tu en avais l’opportunité, mais tu as décidé d’y renoncer.
« Non, je... » Tu quoi, Kieran ? Tu venais pour la réunion de conjoints abusés, alors que tu n’as aucune légitimité à être présent ? Ce ne sont pas mes propos, mais bien les siens. Néanmoins, il demeure muet, ne voulant pas verbaliser qu’effectivement, il est venu pour une telle réunion. Ce serait la porte ouverte vers la concrétisation de certains faits qui demeurent inacceptables, mais surtout déniés.
« Si. » Il corrige la jeune femme dans un premier temps. Il ne rit pas, n’esquisse pas même un sourire aux tentatives de cette dernière de rendre la conversation supportable - rien ne pourrait le faire. « Je n’ai rien à faire ici. » Qu’il poursuit avec plus de volonté, le ton qui s’essaie à être ferme. « Je n’aime pas les donuts. » Bien sûr que si, tu pourrais te nourrir que de ça, Kieran. Mais mentir est une façon de se protéger, au-delà d’être une façon de vivre, pas vrai ? « Quel intérêt ? » Qu’il finit par demander, tentant de reprendre contenance alors qu’il évite le regard de la jeune femme. « De rester jusqu’à la fin. » Il précise, conscient que ses propos demeurent vagues. « Enfin... désolé, je... je parle juste pour moi. Ça n’a pas d’intérêt, parce que ma place n’est pas ici. » Ni ici, ni ailleurs ; la seule certitude est qu’elle ne semble exister nulle part. « Je-je ne remets pas en cause votre présence à vous. » Qu’il se justifie, qu’il essaie du moins. « Je vous l’ai dit, c’était déplacé. Je serai plus attentif au programme la prochaine fois. » Il poursuit, en haussant les épaules et en souhaitant esquisser un pas en avant ; mais ses pieds sont ancrés dans le sol. « Alors hm... bon café dégueulasse, bonne dégustation de donuts et bon courage. » Il conclut, tentant d’esquisser un sourire pour mettre un terme à cette conversation ; mais rien n’y fait. Ni ses lèvres, ni son corps, n’acceptent de se mouvoir et Kieran reste figé. « Vous savez de quel côté est la sortie ? » Qu’il questionne, dans une volonté de gagner une minute ou deux, le temps qu’il comprenne qu’il peut partir, qu’il s’en donne l’autorisation, que je lui en donne l’autorisation. Mais il ne comprend pas, Kieran, cette incapacité de bouger qui s’oppose à sa volonté de fuir, son corps empêché de tout mouvement alors qu’il y a cette question sur les lèvres, brûlante, douloureuse, essentielle.
« Ça vous aide ? »
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| | | ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410 TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
(06) ginny #2 › shiloh #14 › maisie #5 › jo #14 › damon #41 › molly #6
(ua) olive #2 (slasher)
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay. RPs EN ATTENTE : milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break. RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens.
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| If i say Lucia Whitemore & @Kieran Halstead Fuir me semblait être une excellente idée. J’avais négocié avec moi même le droit de partir après une séance de plus, mais une moitié, c’est du pareil au même non ? Que vais-je faire pendant la deuxième partie de l’atelier, si ce n’est continuer à baisser les yeux quand on tourne la tête vers moi en espérant passer inaperçue, mordre l’intérieur de ma joue lorsqu’on récit me glace le sang ou manque de m’émouvoir jusqu’aux larmes et refuser de prendre la parole quand vient mon tour sous prétexte que ”je ne suis pas prête” ou que ”je ne suis là que pour écouter” ? Je ne sais pas où j’ai trouvé l’idée de venir ici ou plutôt, je ne me souviens plus pourquoi elle m’a paru pertinente. Ce n’est pas de parler avec des inconnus qui m’aidera à oublier, ce n’est pas de parler avec des inconnus qui m’aidera à parler à Swann et à ne pas me tétaniser la prochaine fois que je me retrouverai en sous vêtements face à lui, incapable d’aller plus loin et ce n’est pas non plus ça qui m’aidera à chasser mes cauchemars, à arrêter de sursauter dès qu’une voix dans mon dos me rappelle celle de Lawrence ou à avoir envie de fondre en larme quand cette foutue chanson passe à la radio. Elle est sortie en 2018, n’est-il pas tant de passer à autre chose ? Il n’ont rien sorti de bon depuis de toute façon, c’était son obsession à mon ex, sortir quelque chose qui marche, à tel point qu’il en a oublié que c’est l’authenticité et la simplicité qui avaient fonctionné la première fois, qui avait fait de leur album un disque au succès correct et de cette chanson là un single qu’on entend encore aujourd’hui à la radio, deux ans plus tard et à mon plus grand désarroi.
Mais tout ça je ne peux pas le dire. Comme je ne peux pas dire que je tremble à chaque fois qu’un des rares fan du groupe m’arrête pour me demander si je suis la fille dans le clip ce qui, heureusement, arrive de moins en moins à présent qu’ils tombent dans l’oubli, mon ex et ses compagnons d’infortune. Comme je ne peux pas avouer que je n’ai pas grand chose à faire ici puisque j’ai une famille aimante qui me soutient, des amies et une colocataire douces et à l’écoute et un nouveau petit ami génial quand la plupart des gens ici ont encore des marques de coups de leur conjoint. Les miennes sont psychologiques et surtout, elles sont supposées avoir disparue depuis le temps. Elles ne devraient plus m’empêcher de dormir ou de fonctionner. Et je suis si focalisée sur mon propre syndrôme de l’imposteur qu’à aucun instant je n’ai envisagé que le jeune homme présent aujourd’hui n’ait pas sa place parmi les autres. Pourquoi fuit-il alors ? Il n’a pas raconté son histoire, il n’a même pas terminé sa première séance et il n’a pas goûté le café - ça à la rigueur, j’aurais pu comprendre. Il a l’air troublé, si ce n’est bouleversé et naturellement mon tempérament doux et protecteur reprend le dessus. « Non, je... » Naïve, je prends sa phrase au pied de la lettre : il n’a rien à faire ici parce qu’il s’est trompé de salle ou de “cours”, il n’a rien à faire ici parce que ce n’est pas ici qu’il voulait venir, tout simplement. Mais alors qu’il bégaie, alors qu’il répète et qu’il ne semble plus savoir où se mettre, je comprends qu’il y a quelque chose d’autre que ça. Je suis naïve peut-être, mais pas insensible à la souffrance chez autrui. « Si. Je n’ai rien à faire ici. » Mes sourcils froncés s’étirent, mon visage se détend et je décroise mes bras : je n’ai pas envie de lui faire peur, pas envie non plus de lui sembler fermée et sur la défensive tant il me fait de la peine à se justifier ainsi. Il a forcément quelque chose à faire ici : qui serait assez cruel pour venir pour faire une blague ou voir à quoi ça ressemble ? Certainement pas le brun qui respire plus le mal être que la méchanceté. « Je n’aime pas les donuts. » « Oh bein c’est pas grave. Y’a des bonbons aussi, et de gâteau au chocolat. » En tout cas c’est ce qu’il y avait la dernière fois. Suis-je assez naïve pour croire que c’est ça le souci, les donut’s ? Non, ma candeur a des limites, mais ma douceur n’en connaît pas et je n’ai pas envie de le brusquer le jeune homme.
« Quel intérêt ? » Ne fronce pas les sourcils Lucia, ne fronce pas les sourcils. « Les sucreries ? Je crois que c’est pour remonter le moral. » « De rester jusqu’à la fin. » « Il me semble que c’est parce que ça libère de la dopamine et que ça active les système de récompense du cerveau. Tu sais, comme quand on donne une friandise à un chien parce qu’il a réussi un tour. Du coup, c’est le cerveau qui nous faire croire qu’on a besoin de manger du sucre encore et encore. »
Je l’ai entendu. Bien sûr que j’ai entendu qu’il ne parlait pas de sucre. Seulement je n’ai pas la réponse pour lui : j’allais partir avant de me rappeler que je m’étais fais une promesse à moi même et qu’il fallait que j’ai un peu plus de courage que ça. Alors je relativise et je continue sur ma lancée : l’intérêt de rester jusqu’à la fin, ce sont les sucreries, donut’s et autres gâteaux. C’est une sorte de système de récompense ça aussi si on y pense : un petit quelque chose pour nous féliciter d’être revenu et d’avoir tenu, pour nous encourager à continuer à venir sauf que, de mon côté, j’ai déjà trouvé la solution : au lieu de ce groupe de parole, je ferai un atelier pâtisserie chez moi le mardi soir et le tour est joué. Plus besoin de m’asseoir dans une pièce avec des inconnus. Plus besoin de parler. « Enfin... désolé, je... je parle juste pour moi. Ça n’a pas d’intérêt, parce que ma place n’est pas ici. Je-je ne remets pas en cause votre présence à vous. » « Je sais que non, pourquoi tu ferais ça ? » On ne se connaît pas lui et moi, d’ailleurs, pourquoi est-ce que j’adopte le tutoiement quand il s’en tient au “vous” ? Je rougis en le réalisant, je me dis que j’ai manqué de politesse. « Je vous l’ai dit, c’était déplacé. Je serai plus attentif au programme la prochaine fois. » Je ne le connais pas cet homme au prénom qui m’est inconnu, alors je me demande pourquoi il est persuadé dur comme fer que sa présence est déplacée. Je ne vois pas ce que les autres voient, ce qui leur semble évident : le fait qu’il soit un homme, parce que, pour moi, cela ne change rien.
Sauf qu’il a l’air d’y croire dur comme fer alors, si je l’observe avec des grands yeux ronds, je n’ose pas le contredire. « Alors hm... bon café dégueulasse, bonne dégustation de donuts et bon courage. » « Heu.. Bon... » Je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il va faire alors je me tais : il n’aime même pas les donut’s en plus. « Vous savez de quel côté est la sortie ? » Je la lui montre du bout du menton sans oser bouger, sans oser croiser mes bras non plus puisque j’ai statué que cela ne donnait pas la bonne impression, et sans oser faire entendre à nouveau le son de ma voix. Il faut que je fasse demie tour, il faut que je rejoigne la salle sinon je ne trouverais plus le courage de le faire. Sauf qu’il ne bouge pas, et j’en déduis que même s’il sait la sortie et même s’il n’aime pas les sucreries, il hésite et je ne me donne pas l’autorisation de le laisser tant qu’il hésite. « Ça vous aide ? » Les sucreries ? Non Lucia, arrête de jouer l’enfant, il a posé une vraie question. Il s’est ouvert et je me vois pas répondre en prenant des détours parce que je n’ai pas envie de parler. « Je sais pas, c’est la deuxième fois que je viens et j’ai pas encore ouvert la bouche une seule fois. » Pas parce qu’on ne m’y a pas autorisé, mais bien parce que je me tétanise à l’idée de dire une bêtise. « Moi aussi j’ai l’impression de pas avoir grand chose à faire ici. » Peut-être est-ce une étape normale, si c’est notre cas à tous les deux ? « Je crois qu’aux autres ça leur fait du bien. Ils pleurent beaucoup parfois, mais je les ai observés à la fin et ils ont l’air plus légers. » Et légère, c’est exactement ce que j’ai envie de devenir. « Si ça peut te rassurer, je crois que tout le monde s’en fiche de ce que font les autres ici. C’est juste un moyen de pas être seul et de se confier à des inconnus. » Chacun écoute les histoire des autres, s’en émeut, mais ne repart qu’avec la sienne en étendard.
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
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| Je ne le côtoie pas depuis longtemps, néanmoins je ne suis pas sans ignorer que son sentiment de n’avoir sa place nulle part est étroitement lié à la manière dont il s’est toujours perçu comme un imposteur ; pire, comme manquant de légitimité à exister. Je sais qu’il n’y peut pas grand-chose, que s’il y a une faute à rejeter, elle n’est probablement pas sur lui, mais sur toutes les personnes adultes et responsables qui étaient supposées l’accompagner durant sa quête d’identité et qui n’ont finalement su que rivaliser pour mieux perturber la construction de celle-ci. Celle qu’il revêt aujourd’hui est tellement fragile, tellement bancale, qu’il est incapable de poser des mots sur sa situation, parce qu’il ne peut et ne veut prendre le risque de s’associer une étiquette qu’il a mis tant d’années à rejeter. Celle d’une victime, celle d’un faible, celle d’un morveux, les synonymes sont nombreux, mais le mal est toujours le même. Ce sont des étiquettes dont on l’a souvent affublé et aujourd’hui, alors qu’elles pourraient presque être légitimes, c’est bien lui qui s’éveille pour les refuser, pour les contredire, alors que je ne cesse de lui répéter qu’il n’y a pas de mal à être considéré comme une victime lorsque la situation le prétend et qu’avouer ses faiblesses n’est finalement qu’un signe de force. Mais il ne me croit pas, Kieran, parce que le poids de mes mots ne peuvent rivaliser avec ceux qu’il a entendu durant de nombreuses années, qu’il entendait il y a encore quelques mois de la part de son beau-père et que je suis arrivé bien trop récemment dans sa vie pour que mes tentatives de contrebalancer les choses soient effectivement efficaces. Elles ne le sont pas, malgré tous mes efforts et loin de m’en frustrer en baissant les bras, je persiste, encore et toujours. Que ma voix résonne plus que celles des autres est le but de mon existence et je n’abandonnerai pas, quand bien même Kieran ne cesse de me compliquer les choses. Il ne les complique pas uniquement pour moi, mais surtout pour lui, par conséquent. Parce que c’est bien lui qu’il décrédibilise à chaque fois qu’il accorde du crédit à d’autres, c’est bien lui qui est péjoré dans toute cette histoire. Et chaque fois qu’il a le malheur de douter, de croire à sa légitimité, il y a toutes ces pensées que je ne parviens pas à chasser de son esprit, toutes celles qu’il est le premier à appeler dans l’espoir de me faire abandonner la tour de contrôle, sans jamais qu’il ne parvienne à ses fins. Je reste au poste, même si je ne peux pas lui enlever que je ne peux lutter lorsque je suis assailli de pareille manière. Et j’aimerais tant y parvenir. J’aimerais, parce que si je suis moi bousculé par toutes ces images, toutes ces paroles, tous ces souvenirs qu’il est incapable d’oublier, je n’ose imaginer son ressenti alors qu’il les a vécus. Je ne peux que le percevoir à travers les émotions qui traversent autant son corps que son esprit, sans jamais réussir à les arrêter, sans jamais parvenir à les réduire au silence pour lui offrir ce répit qu’il cherche depuis tant d’années.
Alors je demeure un spectateur impuissant face à son combat interne, tandis qu’il est dans l’incapacité de le verbaliser pour offrir des réponses satisfaisantes à cette jeune femme – comment pourrait-il le faire, alors qu’il est incapable de s’en offrir à lui-même ? Elle insiste et d’un rejet, la conversation dérive sur les sucreries, l’obligeant à modifier son attitude. C’est un regard plus dur, plus froid qu’il lui offre, alors qu’il affirme quelque peu sa posture, conscient qu’il est en position de faiblesse dans cet échange et qu’il doit reprendre confiance. Il ne sait pas vraiment pourquoi, à vrai dire, quand je fouille je ne trouve pas d’explications suffisamment crédibles ou cohérentes qui justifieraient ce changement, si ce n’est cette pensée automatique qui s’active, celle qui lui affirme que « c’est ainsi » et qu’il est essentiel de « prendre le dessus », même s’il n’a jamais su le faire, même s’il ne sait pas comment le faire. Il n’en serait probablement pas là s’il l’avait su, à vrai dire, et les voix de tous ceux qui ont joué un rôle dans sa construction en témoignent dans sa boîte crânienne, les uns après les autres, dans une cacophonie insupportable. Il perçoit de la moquerie, Kieran et même mes propos qui essaient de lui faire comprendre que c’en est pas se heurtent à l’apprentissage qu’il a reçu durant tant d’années. Il analyse la jeune femme, j’en fais de même, mais nos conclusions ne sont pas les mêmes. Là où il est persuadé qu’elle se joue de lui comme c’est trop souvent le cas, j’essaie de le raisonner en lui faisant comprendre qu’elle essaie surtout de ne pas le brusquer, consciente qu’il l’est déjà suffisamment. Et tu vois, Kieran, c’est l’exemple même de ce pourquoi je t’accompagne quotidiennement depuis des mois. Cette fille que tu ne connais pas, que tu côtoies depuis 5 minutes, parvient mieux à te saisir que tu n’y arrives toi-même. Mais difficile de parvenir à le raisonner lorsque les explications de la jeune femme ne font que glisser sur ce terrain dangereux, face à un jeune homme qui ne perçoit pas l’ironie, pas le second degré et qui prend trop souvent les choses au pied de la lettre. En ce sens, tout ce qu’il voit, c’est la manière dont la jeune femme semble se moquer de lui, à lui parler de friandises, de dopamine et se permettre une comparaison avec un canidé qui lui paraît plus que moyenne. Il ne comprend pas vraiment où elle veut en venir et si moi-même je peine à donner une réponse convaincante, je peux au moins l’obliger à faire face à la blonde. « C’est une... » Blague, mais il s’abstient de terminer sa phrase alors que je sens que son agacement s’accentue. Un instant, il est tenté de lui demander si elle le compare vraiment à un chien, mais je le fais réfléchir plus loin que le bout de son nez pour qu’il comprenne que la comparaison n’est pas le but de son discours. Ça ne l’aide pas à être plus à l’aise, mais ça lui permet de l’écouter et de poursuivre ses justifications. Sa place n’est d’autant pas ici qu’il n’a pas toujours été des plus neutres face à Méduse (n’insistes pas, Kieran, je ne compte plus jamais prononcer son prénom tant que je serai ton compagnon d’infortune). Sa mauvaise attitude a souvent été soulignée et il ne peut prétendre être la victime de l’histoire – ce n’est pas le cas. Il faut être deux pour en arriver là, les torts sont partagés et le simple fait d’avoir pensé qu’il puisse les rejeter sur son ex ne fait qu’accentuer sa culpabilité. Il n’a pas toujours été raisonnable, Kieran et si je peux témoigner d’une certaine impulsivité qu’on ne lui associerait pas, toujours est-il qu’il peut se montrer instable lorsqu’il est dépassé, ce qui accentue ses fautes. Elle lui pose une question à laquelle il ne répond pas, son regard qui passe de cette salle au bout du couloir à elle, puis sur cette porte qui sonnerait sa libération ; sans qu’il ne réussisse à se diriger vers celle-ci, alors même que c’est la direction qu’il devrait emprunter. La place des fautifs est à l’extérieur, non pas qu’ils méritent d’être libérés, mais il n’a pas à se prétendre bourreau parmi les victimes, il n’a pas à jouer au imposteur parce que, durant un instant, il a remis en question la place qui lui avait été attribuée. Il n’y aura pas de prochaine fois contrairement à ce qu’il prétend, j’aimerais y croire, mais il réduit mes espoirs à néant alors que son malaise s’accentue toujours plus, faisant de ce premier pas, de ce courage qu’il a trouvé pour venir jusqu’ici un événement isolé qui ne pourra jamais plus se reproduire compte tenu des conditions dans lesquelles il a vécu cet effort.
Peut-être est-ce parce que cela lui a coûté trop d’énergie de se rendre jusqu’ici qu’il est finalement incapable d’avancer jusqu’à la sortie, même lorsqu’elle lui l’indique, même lorsqu’elle lui donne le feu vert pour disparaître. Il reste tétanisé, les pieds collés au sol, incapable de bouger, incapable de soutenir son regard, incapable de faire le tri dans toutes ces pensées qui se multiplient comme des bactéries quant à quel est réellement son rôle. Il l’ignore, Kieran et tant qu’il sera dans le flou, il n’arrivera pas à avancer, que ce soit vers cette porte ou tout simplement dans un quotidien qui lui devient de plus en plus lourd à supporter. Mais peut-être que les choses peuvent devenir un peu plus légères, juste un tout petit peu, s’il aura la confirmation qu’ils ne font pas tout ceci en vain. Que malgré la difficulté de se rendre jusqu’ici, malgré tout ce que cela réactive même en restant silencieux, malgré toute la douleur qu’il faut endurer dans l’espoir d’aller mieux, il y a une finalité, une finalité qui justifierait autant de sacrifices. Mais elle ne sait pas et je sens le cœur de Kieran qui s’alourdit ; ce n’est pas la réponse qu’il espérait. « Oh. » Qu’il laisse échapper, les lèvres qui se pincent en une moue hésitante. Il voulait y croire, autant que ces femmes à l’intérieur, celles qui ont pu ouvrir leur cœur, celles qui arrivent à parler. Parce qu’elles, même si elles ne le réalisent pas, elles sont déjà sur le chemin de la guérison par le simple fait de pouvoir exprimer les choses. Mais eux ? Le chemin semble encore sans fin et semé d’embûches. Son sourire pincé se mue en quelque chose de plus sincère lorsqu’elle partage son impression de ne pas être à sa place. Il l’écoute, toujours penaud face à elle, peu convaincu par ses paroles, même s’il respecte sa vision des choses. « Ça me parait impossible. » Qu’il commente à voix haute, alors que ses muscles apprennent à se détendre et qu’il se veut moins sur la défensive. « De se sentir plus légers. » Il ponctue en haussant les épaules, peu convaincu par cette perspective. Ça lui paraît tellement improbable, tellement irréel. Je crois que je les déteste. D’arriver à se confier de cette façon, d’arriver à ne pas accorder autant d’importance à l’avis d’illustres inconnus. Il aimerait mener sa vie, il aimerait tellement, mais il se l’est interdit pendant tant d’années qu’il ne peut plus faire marche arrière. « Je m’en fiche pas. » Qu’il finit par admettre en baissant le regard durant un instant avant de relever la tête. Ce n’est pas qu’il juge les autres, c’est qu’il n’arrive pas à avoir autant de distance. Il aimerait, de tout son cœur, mais il sait qu’il n’arrive pas à outrepasser certaines choses – le jugement des autres en fait partie. « Et j’ai pas l’impression qu’on puisse se sentir moins seul. » Parce que dans le fond, ils peuvent seulement compatir. Comprendre, peut-être, à quelques occasions, mais ils ne seront jamais à la place les uns des autres. Ce n’est pas le but recherché, il est vrai, mais malgré toutes les similitudes que leurs histoires pourraient partager, dans la finalité il n’y a qu’eux et leur ressenti, eux et leur souffrance. Et Kieran n’est pas certain que la partager avec autrui l’aide à mieux l’accepter. À la fin de la journée, c’est lui qui s’endort avec les événements en tête, c’est lui qui doit les supporter dans une solitude terrifiante. « J’ai-j’ai l’impression qu’au contraire, ça nous donne l’impression de ne pas l’être, mais... mais c’est que de la poudre aux yeux et c’est encore pire. » C’est encore pire de ressasser de vieilles histoires, c’est encore pire de se définir comme uniquement l’acteur de celles-ci. Il en prend conscience et ça ne fait que renforcer sa première opinion. « Et c’est malsain, tout ça. D’écouter les autres, de raconter sa propre histoire, parce que... enfin, je crois que c’est ce qui empêche d’avancer. De toujours y penser, de comparer nos histoires, c’est... c’est pas sain, je crois. » Il ajoute, le regard perdu dans le vide alors qu’il finit par le reposer sur la jeune femme. « Désolé. Je voulais pas vous-t’offenser. Mon avis n'a pas vraiment de valeur, de toute façon. » Parce qu’elle l’a dit, elle n’a jamais parlé, mais elle écoute et il ne peut se permettre d’émettre un jugement sur sa façon de faire. De toute évidence, il ne peut se permettre d’avoir la moindre opinion, s’il n’en avait pas eue, il n’en serait pas là.
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| | | ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410 TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
(06) ginny #2 › shiloh #14 › maisie #5 › jo #14 › damon #41 › molly #6
(ua) olive #2 (slasher)
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay. RPs EN ATTENTE : milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break. RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens.
liste des conversations téléphoniques.
AVATAR : Sydney Sweeney CRÉDITS : undercovereiram (avatar), harley (gif profil, gif signature & crackship cosigan), blondewhoregifs (gif joseegan), raquelsgifs (gif shiloh), alicemxkesthings (gif maisie), lomapacks (gif molly) & bossiegifs (gif milo) DC : Raelyn Blackwell (Lady Gaga) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 01/09/2019 | (#)Mer 21 Oct - 16:33 | |
| If i say Lucia Whitemore & @Kieran Halstead Pourquoi est-ce que tu le retiens ? C’est la question que je me pose à plusieurs reprises dans mon cerveau : pourquoi est-ce que je tente de convaincre ce jeune homme qui m’est somme toute inconnu alors qu’il a vraisemblablement envie de partir. Parce qu’alors que j’allais partir il m’a demandé si le groupe m’aidait ? N’importe qui aurait formulé une réponse vague avant d’ajouter un ”mais tu ne dois pas te forcer” avant de faire demi tour pour éviter une incartade, puisque c’est ce que je considère que je fais en s'immisçant ainsi alors que cela ne me concerne pas. Sauf que c’est celle que je suis. Sauf que j’ai toujours été incapable de m’en empêcher et encore plus à présent que je sens une détresse palpable chez le brun qui prétend ne rien avoir à faire ici mais qui a l’air aussi perdu et triste que les autres. Peut-être n’est-il pas victime d’abus de la même façon que les autres, peut-être que la violence de certaines histoire l’a choquée, elle me choque moi aussi et me fais remettre en question ma légitimité, mais je tente de me convaincre que chaque histoire est différente et que personne ne me jugera jamais de ne pas avoir pris de coups. Si il a ressenti le besoin de venir, c’est que sa place est ici, point. Voilà ce que j’aurais dû dire. Je le note dans un coin de mon esprit, persuadée que, trop bavarde, je vais perdre la seule phrase percutante qui me soit venue à l’esprit puisque c’est toujours comme ça de toute façon : je parle trop pour cacher que je suis mal à l’aise et je ne dis rien ou pas ce qui compte. Ce qui compte, c’est que personne n’a à juger qui à sa place et qui ne l’est pas.
Alors oui, je parle. Je parle et j’enchaîne les fun fact qui ne sont “fun” pour personne d’autre que moi puisqu’il fronce les sourcils et ne semble pas comprendre où je veux en venir. « C’est une... » Évidemment qu’il ne comprend pas, puisque cela n’a aucun sens. Cette comparaison qui m’a semblée intéressante il y a quelques secondes à peine, intéressante et assez légère pour dédramatiser et le mettre à l’aise, je la regrette dès que je capte dans son regard qu’il s’interroge et se braque. « Oui, c’est une blague ! Et elle est mauvaise en plus, je suis désolée, je suis un vrai moulin à parole quand je suis mal à l’aise. » Bravo Lucia, tu n’as plus qu’à lui jeter à la gueule qu’il te met mal à l’aise. Je rougis à nouveau, et je me reprend. « C’est pas toi qui me met mal à l’aise. C’est la situation. C’est cet endroit, je me pose un peu les mêmes questions que toi. » Sauf que moi je n’aurais jamais eu le courage de prendre mes cliques et mes clacs au milieu du cours puisque j’ai été élevée en entendant tous les jours ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. « Ça me parait impossible. » Je fronce les sourcils et, devant mon air visiblement interloqué, il précide. « De se sentir plus légers. » « Oh. » Mon regard est plus triste à présent puisque la question résonne en moi d’une façon qui ne me plait pas. Tout ceux qui m’entourent me bercent habituellement d’affirmations du genre ça ira Lucia ou encore il faut que tu laisses le temps au temps mais sa remarque pessimiste me renvoie à mes propres craintes : qu’il soit peut-être impossible de se débarrasser complètement de cette partie de ma vie. Qu’elle me façonne alors que je voudrais simplement l’effacer. Abbatue, j’appuie mon dos contre le mur et je l’observe. « Tu le crois vraiment ? Que c’est impossible ? » J’hésite, et je me demande ce qui me pousse à continuer à torturer ce pauvre inconnu. « Parce que j’ai pas envie que ça fasse partie de moi. » Malgré les paroles de ceux qui prétendent que cela me rend plus forte. « Je m’en fiche pas. » Du regard des autres ? « Moi non plus tu sais. Mais j’apprends. » Et j’essaye de porter la bonne parole sans en être réellement convaincue. Le regard des autres m’écrase, c’est pour ça que je ne me tiens jamais au centre d’une pièce ou que je peine à prendre la parole en public : je préfère passer inaperçue, c’est dans l’ombre et dans le coin que je me sens le plus à l’aise. « Et j’ai pas l’impression qu’on puisse se sentir moins seul. » Là dessus, j’ai un avis plus tranché. Là dessus, j’ai fait un peu plus de chemin que l’inconnu. « Si on peut. C’est compliqué parce qu’il faut faire confiance, mais on peut. » J’hésite à lui demander s’il a de la famille ou des proches puisque, s’il n’en a pas, je mettrais alors les deux pieds dans le plat. Je n’ai pas l’intention non plus de lui raconter que j’ai rencontré quelqu’un, quelqu’un qui me donne enfin et à nouveau envie de m’ouvrir, quelqu’un qui me donne l’impression d’être importante, au moins pour une seule personne, quelqu’un qui me redonne ma place dans ce monde, en quelque sorte, et tant pis si je suis fleur bleue. « Il faut juste du temps. Je sais que c’est ce que tout le monde doit te dire, mais dans ce cas là c’est vrai. Du temps et les bonnes personnes. » Swann, Leah, Evelyn, parfois cela peut même venir de personnes que l’on ne soupçonnerait pas. « J’ai-j’ai l’impression qu’au contraire, ça nous donne l’impression de ne pas l’être, mais... mais c’est que de la poudre aux yeux et c’est encore pire. » Lorsqu’il est question du groupe de parole, je ne sais que répondre : moi aussi j’ai la sensation que cela n’apporte pas grand chose et, ce que je lui ai vendu, c’est la théorie. « Peut-être que ça t’aidera à avoir le déclic ? Et à être capable avec les personnes qui comptent ? » Être capable de s’entourer, être capable d’en parler, être capable de laisser quelqu’un entrer à nouveau, quelle que soit la nature de la relation. « Et c’est malsain, tout ça. D’écouter les autres, de raconter sa propre histoire, parce que... enfin, je crois que c’est ce qui empêche d’avancer. De toujours y penser, de comparer nos histoires, c’est... c’est pas sain, je crois. » Je fronce les sourcils.
Son discours est à l’opposé de tout ce que l’on m’a servi pour que j’aille mieux. La communication, exorciser ce qui nous est arrivé, c’est toujours ça la solution que l’on me propose sans réellement m’aider à avoir le déclic nécessaire pour y parvenir. Je ne sais pas s’il a raison, mais je sais que j’ai besoin de m’accrocher à l’idée que la communication est la clé, parce que, bien souvent, garder ce secret me donne l’impression d’imploser, et me donne aussi l’impression d’être la coupable de l’histoire. « Désolé. Je voulais pas vous-t’offenser. Mon avis n'a pas vraiment de valeur, de toute façon. »
« Je sais pas... » Je croise mes bras sous ma poitrine et je me laisse glisser au sol, le dos toujours collé contre le mur. Tant pis s’il me laisse là, tant pis s’il ne l’interprète pas comme une invitation. Il ne m’a pas offensée, si bien que j’ignore la fin de sa tirade pour me concentrer sur le début. « J’ai essayé, de pas en parler et de l’enterrer. » Au début, quand je me persuadais que le terme d’abus ne s’appliquait pas à mon histoire. « J’ai juste eu honte. C’est comme quelques chose qui pourrit en toi après, tu vois ce que je veux dire ? Je crois que de pas en parler, ça m’a donné l’impression d’être coupable de quelque chose. » Et ce sentiment, je ne m’en suis pas totalement débarrassée. Peut-être est-ce pour ça que j’ai du mal avec l’image qu’en parler peut renvoyer de moi. Peut-être est-ce pour ça que je n’arrive pas à me confier à Swann, parce que je n’ai pas envie qu’il me voit comme quelqu’un de mauvais pas plus que je n’ai envie qu’il ne me voit comme une victime. « Tu m’offenses pas. » Je le précise puisqu’il n’a pas l’air à l’aise avec tout ce qui dépasse le stade du premier degré le brun. « Je m’appelle Lucia. » J’hésite un instant et je rajoute. « Et si t’as ressenti le besoin de venir, c’est qu’elle est ici ta place, d’une façon ou d’une autre. Mais c’est pas pour autant que ça te force à rester. » Mais ça l’autorise à le faire.
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
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| C’est une blague.
Il n’y a pas que l’attitude de la jeune femme qui peut être considérée comme telle, c’est l’ensemble de la situation qui est risible.
Sa présence ici est irrespectueuse à bien des égards ; parce qu’il emmagasine le récit des autres sans donner, parce qu’il les confronte à ce qu’elles redoutent par sa simple présence, parce que sa légitimité fut considérée comme inexistante dès lors qu’il a franchi le seuil de cette salle, parce qu’il accepte cette faiblesse qu’on lui a toujours associée et qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui. Une victime, certains (dont moi) s’oseront à dire, un imposteur selon d’autres aux intentions bien moins nobles. Kieran le premier. Et la question n’est plus de savoir quelle est sa place, mais jusqu’à quand il se voilera la face. Parce qu’il ne les a pas oubliés, les propos de Méduse (non, je n’ai toujours pas l’intention de prononcer son prénom), les fautes qu’elle a sans cesse rejetées sur lui, les accusations qu’elle a portées au cours de leurs derniers entretiens, les promesses verbalisées sur ce dernier message qu’il n’a jamais su effacer. La vérité éclatera et Kieran a bien conscience qu’il ne s’agit pas de la sienne. Alors à quoi bon tenter de s’y accrocher, tenter de défendre celle-ci, ne serait-ce que pour la rendre concrète aux yeux d’une personne, la plus importante : lui-même ? Mais elle n’est pas sans savoir que Kieran n’a jamais cru en lui-même ; qu’il remet en doute ses propres paroles. J’aimerais qu’il ait l’assurance de les affirmer, mais je n’ai pas le souvenir qu’il y ait été capable un jour et je ne me surprends pas que ce ne soit toujours pas le cas, alors que la graine du doute implantée dans son esprit a si bien poussé que la récolte est un succès : il doute de lui-même, comme toujours et elle gagne, comme toujours.
Mais le point de vue de Kieran est terriblement biaisé et ma victoire s’arrêtera probablement au seul fait de l’avoir poussé jusqu’ici – succès au goût amer quant au fait qu’il n’ait même pas réussi à rester jusqu’à la fin de la séance. Pour aujourd’hui, je devrai me satisfaire de ceci, notre protagoniste refusant de donner plus de sa personne. Oh, Kieran. Je m’en vois frustré que tu m’interdises d’en demander plus quand tu donnes toujours tant aux autres ; contrairement à eux, c’est ton bien que je vise et si mes manières seront évidemment douloureuses pour toi, elles n’en seront que plus bénéfiques à termes. Un jour, tu t’en rendras compte, je te le promets. Et ce jour-là, je disparaitrai
Pour l’heure, nous nous concentrons sur le visage de cette jeune femme aux intentions trop indéchiffrables pour que Kieran s’autorise à baisser sa garde. Je suis plus ouvert que lui et je perçois la douceur de la petite blonde – mais Kieran a appris à se méfier des apparences, son enfer personnel partageant des caractéristiques similaires à la jeune femme devant lui. La défensive lui paraît être la meilleure option, bien que la réaction de l’inconnue l’empêche de poursuivre sur cette voie. « C’est pas grave. » Qu’il a le temps de souligner, partageant cette fois-ci lui-même cette caractéristique avec elle, avant qu’elle ne se reprenne bien vite, ce à quoi il pince les lèvres et secoue vaguement la tête en guise de réponses. Là-aussi, ce sont des caractéristiques qu’ils partagent.
Et quand bien même il aurait voulu rester sur la défensive pour conserver un minimum de contenance, c’est peine perdu ; parce qu’elle sait où frapper et elle frappe fort. C’est une métaphore qui s’applique pourtant aux sensations qu’il ressent, que je ressens, dans l’entier de son corps lorsqu’elle le met face à un constat qui lui paraît impossible. Bien sûr, il parle pour lui et son avis n’a guère d‘importance, mais il ne parvient pas à imaginer un futur où il saura se lever le matin sans ressentir ce poids dans sa poitrine.
Peut-être parce que tu vis avec lui depuis trop longtemps, Kieran et que tu ne peux pas envisager ta vie sans lui.
Mon discours est plus modéré, parce que mon optimisme est plus exacerbé, les possibilités plus nombreuses. Pour ma part, j’aime à croire qu’ils peuvent y arriver. Qu’ils pourront se réveiller un matin en se sentant plus légers ; le dos vouté sous le poids d’autrui ne sera plus qu’un lointain souvenir alors qu’ils s’accorderont le droit de respirer à nouveau. Je veux qu’ils y arrivent, je veux que Kieran arrive. S’il ne parvient pas, j’aurai failli à ma mission. Mais il n’est pas seulement question de mon égo dans tout ceci, mais avant tout du bien être de notre protagoniste. Alors oui, j’aimerais qu’il profite à nouveau de ce qui se rapproche du bonheur et de la liberté. Ça n’aura jamais le même goût qu’auparavant, c’est une certitude ; ce sera inévitablement plus amer, ça lui laissera certainement un arrière-goût, mais il pourra le dire à nouveau : j’y ai goûté. Et malgré les hauts et les bas, j’adore ça. Mais ce n’est pas dans cette optique qu’il se situe, Kieran, bien au contraire ; et les regrets autant que la tristesse que portent son cœur ne lui permettent pas de toucher à cet idéal de paix. Ne lui permettent même pas de l’envisager et cette fois-ci, c’est moi qui brise en cœur par son pessimiste qui remet en doute mon existence.
Son regard se relève pour observer la jeune femme lorsqu’elle l’interroge. Il se mord la lèvre ; il ne voulait pas piétiner ses certitudes, d’autant plus lorsqu’elles sont verbalisées avec autant de convictions. Ce qu’il pense n’a pas beaucoup d’importance de toute évidence et il se surprend qu’elle ait pu lui en donner. « C’est trop tard pour ça. » Qu’il souligne, ravalant sa salive en même temps que ses quelques larmes qui se frayent un chemin, convaincues du bienfait de leur apparition par le contexte d’une discussion à cœur ouvert. Un cœur qu’il a fermé à tous ses proches et qui s’ouvre face à une inconnue, alors même qu’il était persuadé de ne pas pouvoir prononcer aujourd’hui le moindre mot relatif au passé. Mais je sens qu’il craque, Kieran, que la coquille se fragilise et que le discours de la jeune femme résonne bien trop en lui pour qu’il y soit indifférent. Il n’est jamais indifférent, quand bien même il essaie de persuader ceux qui l’entourent du contraire. Il se cache derrière la stupidité parce que cela empêche les autres de vouloir accéder à ses émotions – mais cette fille s’en prend à celles-ci de manière directe, brutale et terriblement douloureuse. Et pourtant, il n’arrive pas à l’empêcher, alors qu’il ne cesse de réfléchir. « C’est déjà ancré en nous. » Qu’il justifie encore une fois ; parce que c’est désormais ce qu’ils sont, parce que c’est désormais inscrit dans leur patrimoine. Cela ne veut pas dire qu'ils seront uniquement défini par les abus qu’ils ont subis ; seulement qu’ils ne pourront plus jamais s’en dissocier. Que peu importe la situation dans laquelle ils se trouvent, peu importe le bonheur qu’ils ressentent à tel moment, peu importe l’amour qu’ils recevront pour contrebalancer la haine et les insécurités des autres qu’ils ont essuyé, il y aura toujours ce nuage noir qui planera au-dessus d’eux. Il sera toujours là, ne les quittera jamais, n’attendra jamais leur autorisation pour frapper. Et oui, il frappera, encore et toujours, comme une piqure de rappel à ce qu’ils ont surmonté, autant qu’à ce qu’ils ont enduré.
« Ça me parait impossible pour moi. » Qu’il finit par admettre, l’envie de ne pas généraliser sa propre situation à celle de la jeune femme, qu’il ignore. Elle a les mêmes yeux tristes, mais un discours (légèrement) plus assuré. Peut-être qu’elle a eu cette chance, elle, de goûter à nouveau au bonheur, même brièvement. Je la déteste. Et Kieran secoue la tête à cette pensée, motivé par mes soins ; tu ne peux pas en vouloir aux autres d’agir comme toi, tu le voudrais. « D’aussi loin que... que je me souvienne, il y a toujours eu ce poids. Et je-j’arrive pas m’en débarrasser. »
Une seconde fois, il ravale sa salive, mais il n’arrive pas à en faire de même avec ses yeux qui s’humidifient. Et il les entend, ces voix dans sa tête. Je les entends aussi. J’essaie de les masquer avec mes pensées plus douces pour couvrir leur agressivité, mais je n’y parviens pas. Il les entend, ces moqueries sur ses faiblesses. Il les revit, ses reproches quant à sa fragilité. Et j’aimerais pouvoir les arrêter, j’aimerais pouvoir l’arrêter, mais je n’y parviens pas. Envahi par des souvenirs douloureux comme une nuée de vautours foncerait sur une carcasse, Kieran ne peut que les écouter. Ne peut que s’en convaincre, une fois encore, qu’il est le fautif tout désigné de sa situation autant qu’un lâche dépossédé de la moindre bribe de courage. Et c’est faux, Kieran. C’est terriblement faux, si tu ne possédais pas de courage, tu n’aurais jamais pu te rendre jusqu’ici aujourd’hui. Tu n’aurais jamais accepté de commencer à envisager cette douloureuse réalité. Et pour ça, je suis fier de toi. Je sais qu’on ne te le dit jamais, alors j’insiste : je suis fier de toi, Kieran.
« Comment ? » Il questionne par la suite lorsqu’elle prétend qu’on peut accorder moins d’importance au regard des autres. Il est véritablement intéressé, Kieran, alors qu’il n’en peut plus de s’emprisonner lui-même de par l’importance qu’il donne aux autres. Je ne cesse de lui répéter que c’est dangereux, mais comment lui fait entendre raison alors qu’il a passé sa vie à se briser en quatre pour leur faire plaisir, s’oubliant au passage ? Comment revenir en arrière quand on le regrette ? Comment changer les choses quand il est déjà trop tard ?
Comment se sentir moins seul ? Elle lui accorde un semblant de réponse et il se contente de hausser les épaules. Faire confiance. Il en revient toujours à la même question, comment ? Et je ne peux l’en blâmer, j’ignore moi-aussi comment il serait capable de faire à nouveau confiance après avoir été utilisé, blâmé, agressé, asservi, exploité et j’en passe, durant tant d’années. « Personne ne me le dit. » Il souligne avec un rire nerveux qui masque son épuisement. Personne ne te le dit, Kieran, parce que tu refuses de leur en parler. Peut-être qu’ils pourraient comprendre, peut-être qu’ils pourraient même te soutenir, mais si la loi du silence régit tes traumatismes, alors jamais ceux-ci ne pourront être soignés. Et mes belles paroles sont vite réduites à néant par cette autre voix, tellement plus puissante, tellement plus manipulatrice, tellement plus réelle. La sienne. Personne ne te le dit, Kieran, parce que personne ne t’aime suffisamment pour le faire. Et je pourrais hurler dans sa boîte crânienne, je pourrais y mettre toute mon énergie pour le persuader du contraire, je pourrais utiliser des exemples par milliers et des images par centaines ; jamais je ne pourrais rivaliser avec lui-même. « Je-je leur en parle pas. » De tout ça. Ni hier, ni maintenant, ni demain ; s’il l’avait fait par le passé, il n’aurait pas l’impression que jamais il ne pourra être crédible. Il a masqué la vérité pendant si longtemps qu’aujourd’hui celle-ci semble relever du mensonge et il devra envisager l’avenir avec les conséquences de son silence. Le déclic est bien présent, pourtant ; seulement il n’arrive pas à l’utiliser à son avantage.
Et je l’aide à ouvrir les yeux quant au pessimisme qui transparaît dans son discours. Il ne voulait pas entendre celui de la jeune femme, elle ne voulait probablement pas entendre le sien. Leurs visions sont à deux extrêmes ; Kieran s’empêtre dans le passé quand la blonde voit vers l’avenir. Alors, se rendant compte que la conversation prend une tournure qui pourrait lui être défavorable, Kieran fait fi de mes conseils et s’excuse, comme il le fait toujours. Tu n’as pas toujours à t’excuser, Kieran. Son regard glisse sur la silhouette de la jeune femme qui s’affaisse au sol, accentuant son sentiment de malaise. Mais tu n’es pas fautif, Kieran, je t’assure.
Et elle te l’assure aussi alors que c’est à elle d’ouvrir son cœur, mettant les compteurs à zéro. Hochant la tête pour confirmer qu’il voit très bien ce qu’elle explique, Kieran reste debout. Pas parce qu’il refuse de prendre le temps de sympathiser avec cette jeune femme, mais parce qu’elle devrait se taire. C’est ce qu’il supplie à l’intérieur, mais j’interviens très rapidement ; non, Kieran, elle n’a pas à se taire. Parce que se taire, c’est se donner l’autorisation de se consumer à petit feu et en te voyant, on ne peut que considérer que c’est une réussite, le silence, pas vrai ? Regarde-la. Regarde-la verbaliser ses difficultés, son ressenti. Son regard est triste, mais une lueur brille dans celui-ci. Une lueur qui tu ne possèdes pas, alors pourquoi tu ne pourrais pas l’imiter ? Juste une fois, juste un jour, seulement une heure s’il le faut, mais fais-le, Kieran. Je l’en conjure et je crois qu’il y réfléchit, alors que le silence dans lequel il s’est prostré depuis quelques minutes est brisé par le bruit de sa silhouette qui s’abat à son tour contre le mur derrière lui pour glisser au sol face à Lucia. « Kieran. » Il fuit son regard, comme souvent, alors qu’il reprend la parole. « Je suis déjà parti. » Il souligne avec un léger rire, toujours nerveux, tandis que son regard glisse sur la porte de cette salle qu’il a fuie avec tant de hâte ; elles ont sûrement repris le cours de leurs discussions depuis et il n’a aucune envie de rejoindre celle-ci. Remontant ses genoux contre sa poitrine, il entoure ceux-ci de ses bras tandis qu’il appuie sa tête contre le mur. « J’ai pas besoin d’en parler, ou non, pour savoir que je suis coupable. » Qu’il admet finalement tandis que son regard se perd sur ses genoux.
Et il peut prétendre le contraire, mais je sais qu’il m’entend. Je sais qu’il m’entend lui hurler dessus ; tu n’es pas coupable, Kieran. Tu as peut-être des fautes, mais ça ne justifie pas que tu sois le seul sur le banc des accusés. Ce n’est pas de ton procès dont il devrait être question. « C’est juste que... je ne sais pas exactement de quoi. » Parce qu’il n’y a aucune raison qui justifie que tu te flagelles de la sorte, Kieran, alors jamais tu ne pourras comprendre les raisons d’un tel acharnement. « Mais je le suis, j’en ai la certitude. » Conscient que son discours porte à confusion, il s’empresse de reprendre la parole : « Je-je suis pas le seul à souffrir de la situation. C’est pour ça que... que ma présence est pas légitime, parce que j’ai pas été correct moi non plus. » Et souvent, a priori. Et malgré les doutes que j’implante dans son esprit, c’est une conviction à laquelle il continue d’y croire ; Méduse a souffert autant que lui. Et l’évocation de la jeune femme fait son effet, et comme trop souvent, c’est un léger soulagement qui l’envahit – même si je sais aussi que cela fera tôt ou tard place à une terrible douleur, qu’il ne veut pas envisager pour l’instant. « Je crois que j’ai surtout besoin de comprendre pour pouvoir me rattraper. » Il avoue, un léger sourire sur les lèvres, alors que l’image de celle qui reste la femme de sa vie se dessine dans son esprit, ébranle toutes ses convictions.
Un pas en avant, dix en arrière. Des centaines, même.
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| | | ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410 TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
(06) ginny #2 › shiloh #14 › maisie #5 › jo #14 › damon #41 › molly #6
(ua) olive #2 (slasher)
cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
melly #5 ☆ are you a stranger ? but you seem so familiar, it's hard to explain. and maybe i'm broken, but my arms are wide open for you. and you'll never know it, but you're just like me. now you can't deny the times you lied and cried, you missed your mother. and I know, the story goes, you say you really tried, you didn't try at all. so now you hate the world, it hates you back is your excuse to fall.
joseegan #14 ☆ sometimes, baby, i'm so carefree, with a joy that's hard to hide. and then, sometimes, again it seems that all i have is worry, and then, you're bound to see my other side. but i'm just a soul whose intentions are good. oh lord, please don't let me be misunderstood.
meloh #14 ☆ you have my heart, and we'll never be worlds apart. when the sun shines, we'll shine together. told you i'll be here forever, said i'll always be your friend, took an oath, i'ma stick it out 'til the end. these fancy things will never come in between, you're part of my entity, here for infinity.
morigan #5 ☆ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay. RPs EN ATTENTE : milo (scénario libre) ☆ there's always a joker in the pack, there's always a lonely clown. the poor laughing fool falls on his back and everyone laughs when he's down. there's always a funny man in the game, but he's only funny by mistake. and everyone laughs at him just the same, they don't see his lonely heart break. RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens.
liste des conversations téléphoniques.
AVATAR : Sydney Sweeney CRÉDITS : undercovereiram (avatar), harley (gif profil, gif signature & crackship cosigan), blondewhoregifs (gif joseegan), raquelsgifs (gif shiloh), alicemxkesthings (gif maisie), lomapacks (gif molly) & bossiegifs (gif milo) DC : Raelyn Blackwell (Lady Gaga) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 01/09/2019 | (#)Jeu 29 Oct - 17:24 | |
| If i say Lucia Whitemore & @Kieran Halstead « C’est pas grave. » Je ne sais pas s’il m’absout pour ma blague de mauvais goût, ou en tout cas si j’en crois sa grimace (moi elle me semblait plutôt anodine), de trop parler quand il n’a surement qu’une seule envie, se sortir de là, ou parce que je mets à nouveau les pieds dans le plat en sous entendant que je suis mal à l’aise, quand il n’y est pourtant pour rien. Evidemment que rien de tout ça n’est grave, cela ne l’est pas à l’échelle des raisons pour lesquelles il est certainement ici, mais j’ai à coeur de ne pas apporter un peu plus au fardeau émotionnel des gens, et de les aider si je le peux. Alors nul doute que, ma maladresse envers ce jeune homme qui ne semble pas savoir comment il convient d’agir (ici ? ou bien est-ce moi, en ma présence ?), je continuerai à la regretter, à m’en vouloir également.
Lui de son côté enfonce mes convictions sans sembler en rougir. Il n’est pas censé le faire de toute façon puisqu’il ne me connaît pas et ne me doit rien, certainement pas de faire attention à ma sensibilité de toute façon trop exacerbée pour que l’on puisse réellement la préserver. Seulement moi, j’ai envie de croire qu’il est possible d’aller mieux. J’ai envie de croire qu’un jour tout ça sera derrière nous, envie de croire que la simple évocation du prénom de mon ex ne me serrera plus les entrailles, et que je n’aurais plus envie de me jeter par la fenêtre lorsque l’un de ses singles passe à la radio. J’ai fait le deuil de notre relation, ce n’est plus de ça qu’il est question mais de combien il m’a fait souffrir, et combien, aujourd’hui encore, il m’handicape pour être heureuse et avancer sereinement. « C’est trop tard pour ça. C’est déjà ancré en nous. » Je déglutis difficilement en l’observant avec des yeux ronds. Qu’il m’a touchée, c’est écrit sur mon visage. Qu’il m’a secouée et chamboulée aussi puisqu’il est la première personne que je recontre à ne pas me dire que tout ira bien mais son contraire, la seule personne à éteindre le brasier de mes espoirs à l’aide de son pessimisme. Je serais de nature plus vindicative que je monterais au créneau, que je sortirais de mes gonds en répondant qu’il peut parler pour lui et que moi, j’irais mieux, mais je ne le suis pas. Je suis une éponge qui absorbe les convictions qui l’entourent et, malheureusement pour moi, j’absorbe le défaitisme du brun plus facilement que j’absorbe les discours voués à me faire me sentir mieux. « Ça me parait impossible pour moi. D’aussi loin que... que je me souvienne, il y a toujours eu ce poids. Et je-j’arrive pas m’en débarrasser. » Le voilà, mon rayon de soleil. Le voilà, l’espoir auquel je m’accroche désespérément. « Je me suis pas toujours sentie comme ça. » Et donc, forcément, je peux retrouver ça. Je peux redevenir normale, insouciante et innocente. Je respire mieux. Je souffle et j'accueille avec soulagement mes illusions retrouvées. « Et toi, peut-être que tu peux apprendre. » J’ai le coeur sur la main et, bien qu’il me soit inconnu, je me retiens à peine de lui proposer de le lui apprendre moi. Je ne le fais que par souci de ne pas lui sembler oppressante, puisque j’ai la sensation qu’un rien l'oppresse. « Et tu peux faire ça à ton rythme. Y’a pas de règle. » Je ne répète que ce que l’on m’a dit. Je n’en suis même pas encore convaincue moi même, que tout n’est question que de rythme, mais en bonne élève consciencieuse je m’applique à dispenser les conseils qu’on m’a prodigués.
« Comment ? » Je fronce les sourcils. Comment quoi ? Comment faire confiance ? Comment se sentir moins seul ? Je viens pourtant de le lui dire non ? Il est question de trouver les bonnes personnes, celles qui nous font nous sentir bien et en confiance. « Personne ne me le dit. » Il me fait beaucoup de peine, d’autant plus parce que, face à ses questions, je suis parfaitement démunie. J’aimerais l’aider mais j’ignore quoi lui dire pour le rassurer, et il me met moi face à des démons que je n’ai pas envie d’affronter. Cette conversation, elle remue beaucoup de choses, la plupart pas agréables. Sauf ça. Parce que je sait que l’on peut se sentir moins seul. Parce que j’ai Leah, parce que j’ai Evelyn, parce que j’ai Swann, surtout parce que j’ai Swann. « Je-je leur en parle pas. » J’esquisse un sourire et je profite qu’il m’offre une porte de sortie facile pour m’y glisser. « Ils peuvent pas t’aider si tu leur en parle pas. » Je penche la tête sur le côté. « Depuis quand ? » Depuis quand tu te sens comme ça ? « J’ai mis du temps à en parler à qui que ce soit. Beaucoup trop de temps. » On ne peut pas faire plus lent que moi, j’en suis persuadée, et à partir de là rien n’est perdu pour lui, rien n’est acté.
Il en met du temps à baisser sa garde. Il en met, mais il finit par le faire ou en tout cas un petit peu puisqu’il se laisser à son tour glisser en face de moi, il enserre ses genoux de ses bras et je me demande ce que j’ai dit qui l’a poussé à rester. Je ne me sens pas éloquente, et je n’aime pas attirer la pitié. « Kieran. Je suis déjà parti. » Je penche la tête sur le côté. Il est parti, mais il s’attarde, je souris mais ne fais pas la remarque à voix haute. « J’ai pas besoin d’en parler, ou non, pour savoir que je suis coupable. » Je l’écoute et je me tais : je ne suis pas douée dans beaucoup de domaine, mais j’aime croire que je suis une oreille attentive et que je suis de bon conseil pour peu que j’arrive à comprendre ce qui se trame dans la tête de mon interlocuteur. « C’est juste que... je ne sais pas exactement de quoi. Mais je le suis, j’en ai la certitude. » Est-ce possible après tout ? Qu’il ne soit pas l’abusé, mais le bourreau ? Qu’il soit là simplement pour comprendre ce qu’il s’est passé et pourquoi il en est venu là ? Est-ce que je me trompe depuis le début, Kieran est-il Lawrence dans mon histoire, quand j’ai cru que c’est mon rôle qu’il jouait ? Je plonge mon regard dans le sien et je tente de décrypter les émotions qui passent sur son visage. Je n’arrive pas à croire à cette version des faits. Peut-être que je me trompe, peut-être suis-je trop candide et peut-être que ma tendance à faire confiance trop vite me perdra, mais tant pis, je ne suis pas prête à m’en débarrasser. « Tu ne ressemble pas au coupable que je connais. » Ni à ceux que j’imagine quand ces filles racontent leurs histoires. « Je-je suis pas le seul à souffrir de la situation. C’est pour ça que... que ma présence est pas légitime, parce que j’ai pas été correct moi non plus. Je crois que j’ai surtout besoin de comprendre pour pouvoir me rattraper. » Le sujet est délicat, et j’ai du mal à savoir jusqu’à quel point il est légitime de le questionner. Sauf qu’il effleure des sujets qui résonnent en moi d’une douloureuse façon, et je ne serais pas moi si je n’étais pas incapable de tenter de lui tendre la main de la seule façon que je connais et qui est peut-être un peu intrusive, mais pas malintentionnée. « Elle te l’a dit, qu’elle souffrait ? Elle t’a dit que quoi t’étais coupable ? Elle ou il, d’ailleurs. » Loin de moi l’idée de lui donner l’impression que je juge. « C’est pas parce qu’elle a eu mal que t’as pas le droit d’être blessé aussi. » J’avance à tâton et dans le vide puisque nos situations ne semblent pas similaires : Lawrence m’a jetée comme on jette un vieux mouchoir, sans être semblé peiné par la situation. « Moi aussi je me suis souvent dit que c’était ma faute ou que, en tout cas, j’aurais pu dire non, j’aurais pu empêcher ça et dire stop. » Sauf que ce n’est pas facile. Pas quand on aime sincèrement. « Je crois que si on le fait pas, c’est parce que ça rend tout beaucoup plus réel. Et vous avez le droit d’avoir eu mal tous les deux. C’est pas un concours. Et ça veut pas dire que c’est ta faute ou que t’es pas quelqu’un de bien. » J’hésite, et je demande à voix basse, presque inaudible. « Elle, elle a fait exprès de t’en faire ? Elle regrette ? »
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
(2001) ichabod (2015) laila #1 › autumn #1 › raphael #2 › owen #2 (2016) archie #1 › autumn #4 (2017) › archie #2 (2019) reese #1 › archie #3 › hannah › keith (2020) sawyer #1 › andrew #1 › dylane #1 › eve #1 › raphael #1 › jessalyn (+ sawyer) › eve #3 › ivy #4 › ivy #5 › lucia #1 › birdie › projet x › elias #6 › eve #4 › ilaria › molly #1 › hannah #2 › anastasia › dylane #2 › ava #2 › halsey #2 › eve #5 › raphael #3 › raphael #4 › clyde #1 › lena › molly #2 › sawyer #2 (2021) ivy #6 › ivy #7 › peter › jordan › raphael #5 › anastasia #2 & raphael #6 › eve #6 › raphael #7 › sawyer #3 › ichabod #2 › ally #1 › eleonor › eliot › autumn #2 › may #1 › › lena #2 › louisa #1 › mickey #1 › ezra › caitriona › autumn #3 › raphael #8 › spencer #1 › otto › autumn #5 › eliot #2 › owen #1 › aleisha #1 (2022) raphael #9 › may #2 › primrose #1 › birdie #2 & jordan #2 › autumn #6 › ivy #8 › autumn #7 › spencer #2 › aleisha #2 › autumn #8 › penelopeia #1 › caitriona #2 › raphael #10 › raphael #11 › autumn #9 › flora #1 › albane #1 › spencer #3 › archie #4 › autumn #10 (2023) halstay #11 + mason › siham #1 › eliot #3 › albane #2 › greta #1 › archie #5 › zoya #1 › zoya #2 › siham #2 › dina › flora #2 › spencer #4 › birdie #3 › mickey #2 › mavis › olive #1 › albane #3 › adèle › birdie #4 › zoya #3 › pénélope
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abandonnés
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AVATAR : dan cutie pie smith. CRÉDITS : (ava) @harley ♡ (dessin) mapartche ♡ (sign) astra (gifs) @raquelsgifs, @harley, @hiddlestonss, @womenrph, @aboutstark, @marril96 (ub) @loonywaltz. DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & maisie moriarty (daisy edgar-jones). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 01/03/2020 | (#)Ven 6 Nov - 21:18 | |
| Ça ne devait pas se passer ainsi.
Kieran vit littéralement pour les scénarios qu’il imagine continuellement dans sa caboche ; dans tous ceux envisagés au préalable concernant sa venue ici, aucun ne lui était défavorable à ce point. Car oui, pour lui, improbable que cette rencontre avec cette jeune femme et la discussion à cœur ouvert qui en résulte puisse être bénéfique ; sans le vouloir, elle rouvre des plaies encore bien trop douloureuses pour qu’il puisse y voir la moindre aide dans le fait d’enfin verbaliser certaines des difficultés qui l’envahissent depuis des mois.
Bien sûr, je ne vous apprends rien si je souligne que son discours est bien éloigné de celui que j’essaie d’intégrer dans sa tête. J’ai pris l’habitude qu’il ne m’écoute pas ; pourtant il n’y a encore pas si longtemps il s’énervait à voix haute dans la rue de mon existence, à force d’envahir ses pensées jusqu’à ce qu’il n’entende plus que ma voix à défaut de la sienne. Ce n’est pas que je veux t’enlever ta raison, Kieran, crois-moi que là n’est pas ma finalité, mais, parlant de raison, d’entre nous deux celui qui en possède n’est pas celui qui fait face physiquement à cette jeune femme. Et je sais que cela est désagréable pour toi que j’impose la mienne, mais tu en as besoin. Tu en as besoin, car lorsque tu prends la parole sans m’écouter au préalable, ton discours est tragique ; pire encore, il blesse, alors que la jeune femme t’offre un regard qui nous fait froid dans le dos.
Non, Kieran, ce n’est pas trop tard pour ça. Tout ce qu’il s’est passé au cours des derniers mois n’est pas ancré en toi, de la même manière qu’il ne te définit pas. Je sais aussi qu’il est plus facile pour moi de le penser que lui de vivre les choses de cette façon ; mon apparition sur le tard fait que je n’ai accès qu’à certains éléments des dernières années, que je n’ai pas été l’acteur principal de la tragédie qui s’est jouée avec son ex-fiancée. Je ne suis pas sans ignorer que mon avis est si optimiste de par le fait qu’il est terriblement biaisé ; et peut-être que si j’avais vécu les choses avec la même intensité que lui, moi aussi j’aurais baissé les bras. Mais ce n’est pas le cas, ce qui me donne inévitablement un avantage pour tenter de modérer son discours et j’espère qu’à défaut de m’écouter, la réaction de la jeune femme face à lui saura lui faire réaliser qu’il ne peut pas se condamner, qu’il ne peut pas les condamner, de cette manière.
Mais je ne flagelle pas Kieran plus que de raison, je peux comprendre le cheminement qui amène un tel défaitisme. De sa propre expérience, comme il le souligne, il lui est encore difficile d’avoir un discours qui ne soit pas empreint d’autant chose que de pessimisme. Je ne le flagelle pas non plus car, pour la première fois, il verbalise ce poids dans sa poitrine qui n’a cessé de l’accompagner. Ce n’est même pas qu’il est né du temps de sa relation avec Méduse, de ce que je comprends, de ce qu’il veut bien confesser, il a toujours vécu avec ça. Le problème réside qu’il ne sait pas exactement en quoi consiste ce « ça », autrement qu’un sentiment sur lequel il n’est jamais vraiment parvenu à mettre des mots – et il n’arrive pas plus aujourd’hui. Il sait seulement qu’il existe, qu’il l’a toujours accompagné et que les rares moments où il ne l’a pas senti étaient les plus beaux de sa vie, mais appartiennent surtout à une époque révolue, ne lui laissant plus qu’un goût de mélancolie alors qu’il persiste à vouloir courir après cette légèreté que la vie autant que lui-même refusent de lui accorder. Pourtant, je peux témoigner d’à quel point il en a besoin. Juste un peu, juste pour goûter à nouveau à cette imitation du bonheur qui lui semble bien trop improbable pour être réelle. Elle l’est, Kieran. C’est réel, je te l’assure et peut-être n’en fais-tu pas l’expérience à cet instant, mais tu le feras à nouveau, un jour. Je te le promets.
Elle, de son côté, elle ne s’est pas toujours sentie comme ça, confirmant toujours un peu plus que leurs parcours sont finalement bien éloignés ; et que, peut-être, ses confessions ne sont pas adressées à la bonne personne. Mais je balaie bien vite cette idée, alors que j’insiste sur le soulagement qu’il perçoit à s’ouvrir comme jamais auparavant. Bien sûr, le poids mentionné plus tôt est toujours présent, ne le quittera probablement pas avant longtemps, mais il s’efface quelques secondes de temps à autre, m’aidant à attester de l’espoir de le voir définitivement le quitter le jour où cela sera possible. « Et combien de temps ça t’a pris ? » Il interroge, avant de reprendre face à son manque de clarté. « Pour... pour voir, sentir ou... espérer, une évolution ? » Sa question n’est peut-être pas des plus claires, mais il ne la reformule pas pour autant, n’assumant déjà guère cette curiosité qu’il juge déplacée, aux réponses qui pourraient le heurter plus qu’il ne le désire. Mais elle l’a dit, elle ne s’est pas toujours sentie ainsi, elle apprend, ce qui confirme de plus en plus qu’elle, elle a passé le stade dans lequel il se retrouve coincé. « Peut-être. » Qu’il confirme, le conditionnel lui permettant de ne pas accentuer son pessimisme. « C’était quoi, ton déclic ? » Il poursuit ses questionnements, toujours hésitant, ayant peur d’être trop intrusif. Mais pour une fois il ne s’excuse pas au préalable et je me dois de le féliciter ; parce qu’il est bien décidé à servir ses propres intérêts, peu importe si les réponses ne lui conviennent pas et je perçois ses efforts malgré le déni constant de mes encouragements. Tu vois, Kieran. Tu peux me juger, tu peux me détester, en fin de compte nous arrivons à la même finalité, tous les deux, et toi-aussi tu désires aller mieux en te berçant des illusions créées par la situation de la jeune femme qui, finalement, n’a rien à voir avec la tienne. Mais au moins, ça t’aide à réaliser qu’un jour, cette situation pourra peut-être t’être accessible. Que ce semblant de légèreté dont elle semble bénéficier pourra être tien.
Pourtant, des semblants de réponses, il en obtient – seulement, elles ne lui conviennent pas, évidemment et ne font que l’aider à réaliser à quel point tout ce qu’elle pourra dire ne s’adaptera jamais à lui, finalement. Parce qu’il n’en parle pas de son côté, parce que personne ne tient de discours digne des plus grands gourous du développement personnel, oh combien faux, mais néanmoins rassurants. Et j’essaie de l’aider en déroulant les visages qui accompagnent son quotidien, de toutes ces personnes dont il est proche et qui implique ainsi de ne pas être seul, mais il ne me croit pas, Kieran. Et je sais pourquoi. Parce que ce sont ces mêmes personnes qu’il a abandonnées lorsqu’il a quitté la ville il y a trois ans, ce sont ces mêmes personnes qui le lui reprochent encore, ces mêmes personnes dont il a trahi la confiance sans pouvoir espérer de retour en arrière. Il fallait y penser plus tôt, Kieran. Je pourrais le dire, mais je ne le fais pas, parce que je sais qu’il n’a pas besoin de ça, parce que je sais que ça ne l’aiderait pas et que cela ne ferait que renforcer la solitude qu’il retrouve dès lors qu’il revient dans son appartement. Il est peut-être en colocation, il est peut-être entouré, mais le soir, c’est seul qu’il se retrouve et qu’il se déteste. « J’en sais rien. Trop longtemps. » Il hausse les épaules, avant d’hésiter un instant : « Je... je sais pas ce qui a déclenché tout ça. Alors... peut-être que ça se compte en années, peut-être en mois, ou en semaine. » Tout dépend de s’il se base sur les premières fissures qui ont fracturé sa relation avec son ex, sa fuite précipitée en début d’années ou l’enchaînement des événements concernant Eve. « Je leur ai fait tellement de mal que... » Et j’essaie de minimiser les faits, non pas pour dédouaner notre protagoniste, mais parce que le mal qu’il a pu leur faire n’invalide pas celui qu’on lui a fait, même s’il n’y croit pas. « C’est justifié. » De vivre avec ce secret, avec ce fardeau qui pèse de plus en plus lourd à mesure que les jours défilent et que sa langue reste scellée. « J’ai menti, j’ai trahi, la liste des torts et des accusations est si longue que... si j’étais eux, je refuserais de me croire. Ou juste de m’écouter. » Il achève en haussant les épaules alors qu’il laisse échapper un lourd soupir qui traduit de ce poids qui ne le quitte plus, de cette sensation de légèreté à se dévoiler ainsi qui n’est plus qu’un lointain souvenir. Tout est à nouveau douloureux, lourd, insupportable. Sans issue, surtout.
Si lourd qu’il finit par s’asseoir en face de la dénommée Lucia, se recroquevillant sur lui-même par habitude, alors que le poids de ses fautes finit par être dévoilé. Bien sûr qu’il se considère comme coupable, parce qu’on lui l’a dit et qu’il n’a jamais cessé de valider les paroles d’autrui à défaut de s’écouter lui-même. Cette manière de faire a dicté sa vie, a eu tout autant de conséquences, pourtant il ne les a jamais considérées ; ce n’est pas faute d’avoir essayé de lui ouvrir les yeux, ce n’est pas faute d’y mettre toute mon énergie au quotidien. D’autres auraient probablement perdu espoir face à une tête de mule pareille, mais je sais qu’un jour, il m’écoutera et que lorsque ce jour viendra, il me remerciera. Il peut lutter contre ma présence, il peut s’en plaindre, je ne me laisse pas abattre et je sais que s’il m’a fait émerger, c’est qu’il en a besoin. Il a juste besoin de le réaliser et je ne peux guère lui demander autant d’efforts d’un seul coup, Kieran prend son temps et a besoin d’avancer par paliers. Reconnaître ses torts lui semble être le premier, bien que je ne partage pas son avis. Mais pour lui, c’est une certitude, il a le rôle de coupable dans toute cette escalade destructrice qui a mené à sa rupture – ce n’est pas seulement l’avis d’Autumn, mais aussi de sa famille. Et quand bien même il pourrait réaliser qu’une famille soutient toujours les siens, leurs amis communs, eux, n’avaient pas d’intérêt à la préserver elle plutôt que lui – pourtant, ils l’ont fait. Cela veut tout dire sur l’aveuglement dont il a fait preuve concernant ses propres comportements, de mon côté j’insiste sur le fait que les arguments étaient seulement mieux formulés dans l’autre camp, plus convaincants et surtout dévoilés alors que de son côté il n’a jamais essayé de se défendre, trop obnubilé par l’envie de disparaître. « Je sais. » Il admet, baissant le regard pour fuir le sien, avant d’ajouter, dépité : « c’est ce qui a facilité les choses. » Car personne ne s’en serait douté, parce qu’il se cachait derrière cet air angélique ; et ce qui fait qu’il a agi aussi longtemps de manière impunie : parce qu’il n’avait pas forcément la gueule de l’emploi, comme on dit et qu’il a fallu du temps à admettre qu’il pouvait être le bourreau de toute cette histoire. « Elle. » Il précise tandis que ses interrogations résonnent plus qu’il ne le voudrait, ébranlant ses certitudes. Je félicite cette Lucia et croyez-moi, je vais m’assurer qu’elle ait droit aux remerciements qu’elle mérite même si Kieran est heurté par ses propos. Mais il en est heurté dans le bon sens et à défaut de m’écouter, le fait que cela vienne d’autrui, qu’il n’ait de moyen de fuir, l’obliger à songer à toutes les interrogations qu’elle pose à sa place. « Oui. » Oui, elle n’a cessé de lui dire à quel point elle souffrait, à quel point il était coupable ; le problème étant qu’elle n’est pas la seule. « Elle n’est pas la seule. » Elle n’est pas la seule à l’avoir dit. Il y a son entourage, il y a les professionnels, les amis. Trop de monde pour qu’il ne puisse croire à ma version, autant qu’à celle de la jeune femme. Pire encore ; à la version la plus importante, la seule qu’il devrait pourtant s’autoriser à écouter : la sienne. « C’est exactement parce qu’elle a eu mal que j’ai pas le droit d’être blessé. » Il reprend, sans provocation aucune, seulement avec sincérité, qui se traduit par le sourire timide qu’il lui adresse. Et ses mots font bien trop écho en lui pour être supportables, alors qu’il ravale sa salive et s’interroge sur l’histoire de la jeune femme. À quel point a-t-elle souffert ? À quel point doit-elle prendre sur elle alors qu’il rouvre les blessures du passé, alors qu’il prend le rôle de celui qu’elle a probablement cherché à fuir comme toutes ses femmes dans cette salle ? Et plus que jamais, il s’en veut d’être venu, de s’afficher de la sorte alors qu’il devrait simplement disparaître. Pourtant, il reste prostré contre ce mur, à l’écouter, sans oser l’interrompre, dévorant autant qu’il ressasse chacun de ses mots. « Il a eu mal, lui ? Ou elle. » Il reprend avec un léger sourire, mais l’interrogation est sérieuse et sa propre réponse dépendra de celle de la jeune femme. S’il n’a pas eu mal, il s’arrêtera ici sur son mal-être, plutôt que de l’imposer alors qu’il lui renvoie très exactement ce qu’elle désire éviter. « Je ne voulais pas que ce soit réel. » Il admet, écho à ses propos, le regard qui se perd sur ses genoux. « Je ne veux pas que ce soit réel. » Il se reprend. Il ne le veut toujours pas, je le sais et le fait qu’il le sache aussi me donne la douce impression que nous avançons enfin, tous les deux. « Je ne sais pas. » Il admet par la suite, bien que la réponse que je lui donne cogne si fort dans sa tête qu’il est bien obligé de la donner pour me calmer. « Je crois. » Non, Kieran. C’est une certitude. Tu ne vois pas les faits avec la même objectivité que moi, mais elle se nourrissait de ta détresse et tu te nourrissais de sa maltraitance. Alors comment veux-tu que tout ceci demeure vrai ? Je ne le comprends pas, je ne comprends pas ton désir de continuer à rêver qu’elle revienne dans ta vie. « J’en sais rien. On ne s’est pas reparlé depuis que je suis parti. » Hormis ses messages sur son répondeur, qu’il conserve précieusement contre ma volonté. Ce n’est même pas qu’ils relèvent d’une certaine nostalgie, il s’agit encore une fois d’une souffrance qu’il s’inflige, car sa voix ne résonne pas pour pleurer leur passé, seulement pour annoncer l’assombrissement de son avenir à lui. « Elle a été internée. » Il finit par admettre à voix haute, se murant dans le silence quelques instants pour accepter l’importance de cette révélation. Il voudrait s’arrêter-là, ravaler ses mots, mais il n’y arrive pas – je l’en empêche, car je perçois à quel point il en a besoin. « Elle l’est peut-être encore. » Il n’en sait rien, comme il l’a dit, leurs contacts sont inexistants depuis sa fuite précipitée. « Par ma faute. Même sa psychiatre l’a dit. » Il n’oublie ni le visage, ni le nom, ni l’exactitude des propos tenus par cette Hannah Whitemore, ce jour-là. La dernière lame de culpabilité enfoncée dans sa chair, dont il a toujours refusé de soigner la blessure pour se flageller comme il le mérite. « Alors je crois que... peu importe ce qu’elle a pu faire, ça ne pourra jamais effacer tout ce que moi, j’ai fait. » Il en a la certitude, ce qui lui permet de continuer à se considérer comme le coupable idéal – à mon plus grand désespoir. « Est-ce qu’il te donnait l’impression de n’écouter que ce qu’il voulait ? » Il s’ose à questionner et je sais où il veut en venir. « Est-ce qu’il s’excusait ? » Kieran, vos situations ne sont pas comparables. « Est-ce qu’il te promettait de changer ? » Kieran, cesse, là n’est pas le sujet. « Est-ce qu’il t’assurait que tout irait bien après sa... crise ? » Ça n’a rien à voir, arrête-toi, je t’en prie. « Est-ce qu’il mettait la faute à vos problèmes sur toi ? » Et il cesse ; enfin. Mais pas pour moi, pas pour lui, seulement pour la jeune femme dont il ne veut pas éveiller plus de souvenirs. Et je la perçois, cette vérité biaisée du bout des lèvres, que j’aimerais tant contenir, mais ses certitudes sont bien plus importantes que les miennes et, à nouveau, je n’ai pas suffisamment de poids pour lutter, mettant à mal la raison de mon existence, autant que me rendant tout aussi coupable qu’elle de faire autant de mal à Kieran.
« Je te l’ai dit. Coupable. »
Mais ce qu’il ne comprend pas Kieran, c’est que ses comportements n’ont pas été propres à lui. Parce qu’il n’écoutait que ce qu’elle voulait lui dire, parce qu’il s’excusait autant qu’elle le voulait, parce qu’il lui promettait de changer comme elle le souhaitait, parce qu’il lui assurait que tout irait bien après ses crises, parce qu’il rejetait la faute sur elle pour mieux qu’elle la retourne contre lui et qu'elle se sente mieux. Parce qu’il a appris à se plier à ses désirs, à ses ordres, à ses envies.
Parce qu’il se pliait à la douleur qu’elle aimait lui infliger, justement parce que, quelque part, si elle lui était dirigée, c’est parce qu’elle l’aimait lui-aussi. Et ce simple constat a toujours pu tout effacer. Et le peut encore.
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| | | ÂGE : 25 ans (28.03.99) - bélier ascendant taureau SURNOM : Meg généralement, "Barbie les emmerdes" pour Joséphine. STATUT : Elle a dit oui à Damon une première fois en novembre 2021, et à nouveau en novembre 2022. La seconde fois, plus personne n'avait de doigts croisés dans le dos. MÉTIER : Modèle photo, wannabe influenceuse et rôle principal du film "Nine" - adapté de la biographie à succès du même nom - sorti en salles en février 2024. En parallèle, en janvier 2024, elle a repris ses études après six ans d'interruption : cette fois, elle se dirige vers un bachelor en "Social Work" avec l’espoir d’un jour aider des gamins qui traversent les épreuves qu’elle a traversées enfant et adolescente. LOGEMENT : Megan, Damon et Bowie, le chien qui ne garde pas grand chose, ont d'emménagé en janvier au #283 Dornoch Terrace, à West End, dans une petite maison à la façade typiquement australienne. POSTS : 5711 POINTS : 410 TW IN RP : Négligence et retrait de l'enfant par les services sociaux / enfance dans le système, objectification de la femme, dépendance affective, fausse couche, infertilité et procréation médicalement assistée. ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : véritablement obsédée par l'idée de s'élever dans l'échelle sociale, elle s'y emploie sans penser aux dommages collatéraux › forte, passionnée, impatiente et déterminée, Megan est courageuse et têtue jusqu'à l'épuisement › balottée entre une mère toxicomane et alcoolique et plus de familles d'accueil qu'elle ne veut les compter, elle ne parle de son enfance à personne › spécialiste des fausses bonnes idées, Megan agit avant et réfléchit après › elle a un grand coeur, pourtant elle n'hésite pas à laisser derrière elle ceux qui deviennent pour elle des "poids morts" DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkgoldenrod. RPs EN COURS :
(06) ginny #2 › shiloh #14 › maisie #5 › jo #14 › damon #41 › molly #6
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cosigan #41 ☆ you made me cry, i won't deny that. yes, we lied and told our friends that we were fine and played pretend but i'm so scared of being alone and you're the only one that feels like home. i'm just a mess, now I'm just a mess, and you're just the person that changed my life. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41
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| If i say Lucia Whitemore & @Kieran Halstead « Et combien de temps ça t’a pris ? Pour... pour voir, sentir ou... espérer, une évolution ? » Je me pose la question pour lui, pour répondre à la sienne puisqu’avant ça je n’avais pas réalisé le chemin que j’ai parcouru depuis plus d’un an à présent. Quand ? Quand ai-je recommencé à ne plus seulement faire semblant d’être optimiste, quand le suis-je redevenue ? « Quand je me suis mise à en avoir envie, pour de vrai. » C’est la réponse la plus honnête que je puisse lui apporter. J’ai recommencé à m’épanouir pour diverses raisons, Evelyn, la seconde famille que je me suis faite au DBD, le dégel des relations avec ma soeur et la naissance de celle que j’entretiens avec Swann, timidement au début, mais tout cela ne le regarde pas puisque c’est la finalité. Je me suis autorisée tout ça parce que, pour la première fois depuis ma séparation, je me suis autorisé à laisser derrière moi Lawrence, je me suis autorisée à sourire et ne plus pleurer une chimère. « Peut-être. C’était quoi, ton déclic ? » « Pour en avoir envie ? Un peu tout à la fois. Des inconnus qui m’ont tendu la main. » Matt. Evelyn. « Des vieux amis qui m’ont aidée. » Charlie qui, quand je ne m’y attendais pas, m’a aidé à trouver du travail pour me donner l’impression d’avancer. « Ma famille qui m’a acceptée de nouveau. » Même si pour ça, la route a été un peu plus compliquée et semée d’embuche. « ...Et j’ai rencontré quelqu’un. » Je chuchote, pudique et réservée.
J’ai honte, j’ai le sentiment de parader avec mon bonheur retrouvé accroché sur le front - alors que mes tourments sont pourtant loin d’être derrière moi - mais je n’ai pas envie de mentir à ce sujet : Swann a beaucoup à voir dans ma guérison. Plus que certains de mes proches puisque je n’ai pas confié ce qui m’est arrivée à ma famille et pourtant, me voilà à lui conseiller de s’ouvrir à ses proches. « J’en sais rien. Trop longtemps. Je... je sais pas ce qui a déclenché tout ça. Alors... peut-être que ça se compte en années, peut-être en mois, ou en semaine. » Il a l’air seul et peu entouré et je me demande si c’est réellement le cas ou s’il a juste l’impression que personne ne peut l’aider ou le comprendre. Je l’ai beaucoup eue cette impression. « Je leur ai fait tellement de mal que… C’est justifié. » Je fronce les sourcils en simplement réaction tant cela me semble aberrant. Je suis le genre de personne qui ne conçois pas de ne pas tendre la main à un proche dans le besoin, quoi qu’il ait fait. « J’ai menti, j’ai trahi, la liste des torts et des accusations est si longue que... si j’étais eux, je refuserais de me croire. Ou juste de m’écouter. » Je crois comprendre qu’il n’a pas essayé d’expliquer quoi que ce soit, à personne. Je comprends aussi qu’il est paralysé par la peur et si je comprends ce sentiment mieux que quiconque, je ne peux m’empêcher d’y aller d’un nouveau conseil. « Pourquoi tu leur en laisse pas la chance ? Peut-être que certains te surprendraient... » Et encore une fois je me sens comme une hypocrite puisqu’il m’a fallu des mois à m’ouvrir à quiconque et que je suis toujours paralysée à l’idée de parler plus en détail de ma relation avec ma soeur, celle qui est censée être la personne de laquelle je sois la plus proche sur terre.
Il a l’air gentil Kieran. En posant les yeux sur lui il ne me semble pas lui trouver le moindre point commun avec Lawrence et je suis naïve : je n’ai pas encore compris que lorsqu’il est question de relations humaines on ne peut pas toujours se fier à son intuition, surtout la mienne. « Je sais. C’est ce qui a facilité les choses. » Et forcément, il rebondit pour s’accabler un peu plus. Qui est elle cette mystérieuse personne qui lui a fait tant de mal pour qu’il soit à présent persuadé d’être le seul fautif ? Étais-je comme lui à l’époque ? Je m’en souviens mal et je n’ai pas envie d’emprunter ce chemin là. Une femme, c’est une femme la source de ses tourments et d’instinct je tente de peindre ses traits dans mon esprit. Ils sont sévères, austères puisqu’à mes yeux, Elle est la coupable de Kieran. « C’est exactement parce qu’elle a eu mal que j’ai pas le droit d’être blessé. » Je secoue la tête, lasse mais peu vindicative : je ne veux pas le brusquer. Je ne veux pas prendre le risque de l’agacer avec mes certitudes quand je n’ai pas plus d’expérience de vie que lui et que nos situations sont certainement différentes. Je n’ai de toute façon pas le temps de réfléchir à quelque chose de pertinent qu’il me pose une question qui me coupe le souffle. « Il a eu mal, lui ? Ou elle. » La gorge serrée, je me rends compte que la première réponse qui me vient en tête en dit long sur le degré de mon traumatisme. Sauf qu’en observant la situation avec un peu plus de recul et d’objectivité, je suis obligée d’admettre que « Non. Je pense pas qu’il ait eu mal. » Et c’est horrible de l’admettre. Mais j’ai été droite et il est temps que je m’en persuade à mon tour, que je n’ai rien à me reprocher.
« Je ne sais pas. Je crois. J’en sais rien. On ne s’est pas reparlé depuis que je suis parti. » Bien sûr qu’il sait. Et je pense que ses tripes lui hurlent que lui et qu’il n’arrive pas à l’admettre puisqu’il prend toute la culpabilité dans l’histoire. Je n’envisage pas de faire fausse route, comme toujours je fonce droit dans le mur de mes certitudes, armée de ma foi en l’humanité bien trop grande : je ne sais pas me protéger des collisions. « Tu crois qu’elle a fait exprès de te faire du mal ou tu crois qu’elle regrette ? » Je plisse les lèvres et, avant de me rendre compte de ce que je fais, je m’aventure sur un terrain bien trop glissant pour moi. « Et toi, t’as fais exprès de lui faire du mal ? » Et Lawrence, l’a-t-il fait exprès ? Dans ma tête se mélangent des questions que je n’ai pas envie de me poser, des situations dans lesquelles je n’ai pas envie d’être replongée, pas maintenant que j’avance enfin, ou en tout cas que j’en suis persuadée. « Elle a été internée. Elle l’est peut-être encore. Par ma faute. Même sa psychiatre l’a dit. Alors je crois que... peu importe ce qu’elle a pu faire, ça ne pourra jamais effacer tout ce que moi, j’ai fait. » « Personne te parle d’effacer. » Mais la réciproque n’est-elle pas vrai ? « Peut importe ce que t’as pu faire, pourquoi ça effacerait ce qu’elle a fait ? » Pourquoi n’aurait-il pas le droit de souffrir ? Pourquoi n’aurait-il pas le droit par conséquent d’être ici ?
« Est-ce qu’il te donnait l’impression de n’écouter que ce qu’il voulait ? Est-ce qu’il s’excusait ? » A nouveau ce il qui cache le prénom de mon ex. A nouveau, mal à l’aise, je me gratte le bras en hochant la tête de haut en bas. Je m’imagine qu’il dépeint sa propre situation, que c’est elle qui n’écoutait que ce qu’elle voulait, que c’est elle qui s’excusait après. « Est-ce qu’il te promettait de changer ? » Encore un souvenir douloureux. Encore un hochement de tête et ma gorge se noue un peu plus. « Est-ce qu’il t’assurait que tout irait bien après sa... crise ? Est-ce qu’il mettait la faute à vos problèmes sur toi ? » Je me mords l’intérieur de la lèvre, presque jusqu’au sang, presque comme des mois en arrière pour de pas m’effondrer face à ce jeune homme que je ne connais pas. Et là, je suis prise d’un doute.
Je relève mon visage vers le sien et je l’observe. C’est de lui qu’il parle. C’est lui qui a fait tout ça et le doute, horrible et cruel, me tord le ventre. Kieran, lui qui a pourtant un visage si doux, se transforme en Lawrence sous mes yeux et mon rythme cardiaque s’accélère.
Et si j’avais tort ?
Et s’il était comme lui ? S’il n’était qu’un bourreau qui se sent coupable et qui ressent le besoin d’expier ses péchés, de se persuadée que ce n’est pas si grave ce qu’il a fait en venant voir si des filles comme nous, comme elle vont bien à présent ? Mon sourire qui s’était déjà évaporé pendant sa tirade ne devient qu’un lointain souvenir et je tremble comme une feuille. « Je te l’ai dit. Coupable. » J’ai envie de prendre mes jambes à mon cou mais je suis tétanisée à la fois. Je l’observe, et je n’arrive à répondre qu’une seule chose à tout ça. « Pourquoi t’es venu ici si t’es coupable ? »
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| | | Kieran Halsteadles cicatrices de la mémoire ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200 TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
(2001) ichabod (2015) laila #1 › autumn #1 › raphael #2 › owen #2 (2016) archie #1 › autumn #4 (2017) › archie #2 (2019) reese #1 › archie #3 › hannah › keith (2020) sawyer #1 › andrew #1 › dylane #1 › eve #1 › raphael #1 › jessalyn (+ sawyer) › eve #3 › ivy #4 › ivy #5 › lucia #1 › birdie › projet x › elias #6 › eve #4 › ilaria › molly #1 › hannah #2 › anastasia › dylane #2 › ava #2 › halsey #2 › eve #5 › raphael #3 › raphael #4 › clyde #1 › lena › molly #2 › sawyer #2 (2021) ivy #6 › ivy #7 › peter › jordan › raphael #5 › anastasia #2 & raphael #6 › eve #6 › raphael #7 › sawyer #3 › ichabod #2 › ally #1 › eleonor › eliot › autumn #2 › may #1 › › lena #2 › louisa #1 › mickey #1 › ezra › caitriona › autumn #3 › raphael #8 › spencer #1 › otto › autumn #5 › eliot #2 › owen #1 › aleisha #1 (2022) raphael #9 › may #2 › primrose #1 › birdie #2 & jordan #2 › autumn #6 › ivy #8 › autumn #7 › spencer #2 › aleisha #2 › autumn #8 › penelopeia #1 › caitriona #2 › raphael #10 › raphael #11 › autumn #9 › flora #1 › albane #1 › spencer #3 › archie #4 › autumn #10 (2023) halstay #11 + mason › siham #1 › eliot #3 › albane #2 › greta #1 › archie #5 › zoya #1 › zoya #2 › siham #2 › dina › flora #2 › spencer #4 › birdie #3 › mickey #2 › mavis › olive #1 › albane #3 › adèle › birdie #4 › zoya #3 › pénélope
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AVATAR : dan cutie pie smith. CRÉDITS : (ava) @harley ♡ (dessin) mapartche ♡ (sign) astra (gifs) @raquelsgifs, @harley, @hiddlestonss, @womenrph, @aboutstark, @marril96 (ub) @loonywaltz. DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & maisie moriarty (daisy edgar-jones). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 01/03/2020 | (#)Jeu 19 Nov - 23:14 | |
| Je n’ai pas le souvenir qu’il se soit ouvert de cette façon à quiconque ; il s’est persuadé tout seul que jamais personne ne pourrait considérer sa situation autant qu’ils n’essayeraient de la comprendre. Après tout, il est celui qui aurait supposément dû être en position de force dans leur couple, physiquement, du moins, s’il s’en était donné les moyens, du haut de ses trente centimètres et vingt kilos de plus que son ex. Elle n’était pas bien menaçante, Méduse, jamais personne ne pourrait la percevoir avec le même regard qu’il pose sur elle. Difficilement, d’ailleurs, puisque je perçois à quel point tout ceci lui semble irréaliste, impossible, comme si les dernières années n’étaient qu’un mauvais cauchemar duquel il s’éveille enfin. Mais c’est la réalité, Kieran et je suis là pour te le faire comprendre, autant que cette jeune femme face à toi qui, sans pourtant te connaître, t’apporte des éléments de réponses auxquels tu t’accroches avec bien trop de facilité. Viendra le jour où tout ce qu’ils impliquent t’explosera à la figure ; mais je ne te laisserai pas seul ce jour-là, je ne te laisserai pas affronter les choses avec la même passivité avec laquelle tu as dû affronter la déchéance de ton couple, par la force des choses, parce que personne ne pouvait porter ce poids avec toi. Je suis là, maintenant et nous le porterons à deux. Et s’il te semble plus léger à cet instant, viendra le jour où il sera écrasant – mais là-aussi, je serai là pour t’encourager, à défaut de le porter pour toi.
Et ses mots continuent de raisonner en lui, je continue de les faire raisonner en lui ; quand est-ce que tu as déjà eu envie, pour de vrai, Kieran ? La réponse est simple et tient en un mot ; jamais, parce qu’il s’est toujours pensé conjointement avec autrui. Il n’a jamais vécu seul autant qu’il n’a jamais pris la moindre décision seul – l’inconnu et l’incertitude lui font trop peur pour se permettre de leur faire confiance. Tout a toujours été décidé par autrui, de son choix au restaurant qui dépend de ce que ses amis prennent, à sa coupe de cheveux qui ne suit que les conseils de Méduse, jusqu’à sa présence ici, visant à faire plaisir son psychothérapeute autant que moi-même. Je suis le premier à lui imposer des décisions, par ailleurs ; et j’ai conscience qu’il pourrait être mal venu de me plaindre de la façon dont il cède à la pression des autres, pour autant tout ceci vise à amorcer sa propre prise de décisions. Mais pour l’heure, il se contente de l’écouter, de détailler les traits du visage de Lucia, d’accueillir ses mots malgré la difficulté qu’ils représentent. Il se surprend à l’apprécier sans la connaître autant qu’il la jalouse sans en connaître beaucoup plus. Je ne me surprends pas qu’il la perçoive comme un modèle, car il en recherche toujours autour de lui et qu’à cet instant, elle lui apparait comme le plus essentiel de tous ceux qui l’entourent : peut-être qu’un jour, lui-aussi pourra parler avec la même sincérité, avec cette fausse légèreté. Peut-être qu’un jour, des inconnus lui tendront la main au lieu d’exiger le bras, peut-être qu’ils ne ressemblent pas tous à Eve. Peut-être que des vieux amis reviendront dans sa vie autrement que pour lui demander un service, peut-être qu’il arrivera à nouveau à considérer qu’il a une famille sur laquelle compter, même s’ils ne sont pas liés par les liens du sang. Peut-être qu’il rencontrera quelqu’un, aussi, un quelqu’un qui, cette fois, partagera ses sentiments. Elle chuchote et il sourit ; « Oh, c’est chouette. » Il souligne, sincère, avant de préciser : « Je-je suis content pour toi, que... enfin, pour tout ça, quoi. » Il précise, maladroitement, ayant peur d’être intrusif. Mais il l’a déjà été, elle s’est confiée, elle s’est ouverte, a dévoilé des éléments qu’elle n’aurait probablement jamais partagé avec le premier inconnu dans d’autres circonstances et pour ça, il l’en remercie autant qu’il s’en réjouit : elle a l’air d’une fille bien, Lucia. Et ses yeux brillent quand elle parle de ces personnes, eux qui étaient éteints lorsqu’elle partageait, à demi-mot, son expérience. Alors il imagine qu’elle est heureuse, qu’elle parvient à reconstruire un équilibre avec toutes ces personnes autour d’elle. Et il ne saurait pourquoi, peut-être est-ce simplement parce qu’à cet instant, elle représente une inconnue qui lui tend la main, mais il est persuadé qu’elle le mérite et il se sent obligé de le souligner : il sait à quel point l’aval des autres est précieux. Peut-être que ce n’est pas le cas pour elle, peut-être qu’elle se fiche, mais il tient à ce qu’elle le sache, comme si ce réjouir de sa nouvelle situation est un remerciement silencieux de l’écouter quant à la sienne.
Elle est entourée et il ne l’est pas ; c’est le constat qu’il fait également, qu’il verbalise maladroitement pour ne pas donner l’impression de balayer chacun de ses conseils. Il ne voudrait pas qu’elle s’imagine que ses mots n’ont pas d’impact ou qu’elle perde son temps, ce n’est pas le cas. Seulement, au-delà d’avoir deux expériences différentes, ils en sont à deux stades opposés. Je peux attester de ce fait ; néanmoins je m’oppose à la solitude qu’il ressent. Oh, je sais qu’elle est réelle, qu’il ne la souligne pas pour pousser la jeune femme à le rassurer – il le ressent ce sentiment, il le frappe et le met à terre chaque soir dès que le silence l’envahit. Mais je sais aussi qu’il n’est pas objectif, que sa façon bien trop biaisée de voir les choses l’empêche d’y voir les lueurs d’espoir autour de lui. Je sais qu’elles sont présentes, elles prennent différentes forme ; comme celle de Lucia, aussi. Elle est une lueur elle-aussi, temporaire peut-être, mais dont la présence, bien que brève, n’en demeure pas moins importante. Peut-être qu’il est plus facile de lui parler à elle parce qu’il n’a pas menti, parce qu’il ne se sent pas redevable ou coupable à son égard ; qu’elle n’a, pour l’instant, aucun élément qui la persuaderait de ne pas l’écouter au-delà de ce qu’il accepte d’évoquer. « Peut-être, oui. » Il se contente de répondre, sans cacher le fait qu’il n’y croit pas. Pourtant, je sais que certains pourraient le surprendre et bien que j’imprègne les visages dans son esprit, il ne me croit pas, Kieran. Alors j’imprègne celui de Lucia, parce qu’elle l’a surpris et qu’il ne peut pas le nier, l’obligeant ainsi à accepter l’évidence avec le plus beau des exemples.
Elle le surprend ; mais il ne veut plus l’écouter alors qu’elle partage la faute qu’il considère comme étant uniquement la sienne. Méduse n’a rien à se reprocher selon lui – et pourtant, la liste de ses méfaits est aussi percutante que ma non-existence. Elle est fautive, Kieran. Et l’admettre ne veut pas dire que ta propre attitude est effacée ; seulement qu’elle n’est pas la seule responsable de votre destruction mutuelle. Ce n’est pas parce qu’elle n’a eu de cesse de parler de son mal à elle que cela implique que tu n’as pas souffert. Tu as souffert, je m’en rends compte tous les jours et encore plus à cet instant précis, pourquoi n’arrives-tu pas à t’en rendre compte, de ton côté ? Alors il s’enferme à nouveau dans ces schémas bien ancrés et préfère retourner la question sur Lucia, est-ce que son bourreau a eu mal ? Et sa réponse lui brise le cœur, brise aussi le mien. Parce que s’il avait eu mal, cela permettrait de comprendre certaines choses, d’avoir un semblant de réponse. Mais le fait qu’il soit aussi détaché n’aide en rien selon lui, selon moi. Le fait que Lucia soit la seule qui ait souffert implique surtout qu’elle est la seule à avoir réellement aimé ; et Kieran est désolé pour elle. Il est désolé qu’elle n’ait pas connu le partage de ce sentiment, peu importe la manière dont il se témoigne. Je ne suis pas désolé, de mon côté. Bien sûr, à la vue de cette jeune femme immédiatement attachante, je regrette évidemment qu’elle ait elle-même vécu une telle situation et, en ce sens, oui, l’on pourrait dire que je suis désolé pour elle. Mais je ne suis pas désolé qu’il n’ait pas souffert, qu’il ne l’ait pas aimé comme elle l’a fait – parce que ce sentiment ne devrait pas se témoigner de cette manière, justement et que s’il y avait eu de l’amour, sincère, des deux partis, elle n’aurait probablement jamais pu reprendre sa liberté comme elle le fait maintenant. Et peut-être que je m’avance un peu trop, peut-être que son bourreau l’a réellement aimé – mais je peine à concevoir que cela puisse vraiment s’appeler de l’amour.
Et il n’en sait rien, Kieran, si elle a agi volontairement, si elle regrette sa manière d’aimer. Il n’en sait rien et je sais tout ; pourtant je ne suis pas dans la tête de Méduse pour savoir ce qu’elle a vécu, ce qu’elle a ressenti, ce qui rend ma version des faits foncièrement biaisée – mais je ne veux pas lui accorder de crédit, je ne veux pas accepter qu’elle aussi ait pu ressentir les choses, alors qu’elle n’a jamais cessé de piétiner ce que Kieran pouvait ressentir. La réponse à la question de Lucia me paraît évidente et je la remercie de poser une question aussi franche et brutale, que Kieran ne se serait jamais posé de lui-même. Allez, Kieran. Si pour une fois dans ta vie tu te dois d’avoir une opinion bien arrêtée, c’est aujourd’hui. C’est à cette question ; tu verras, tu me remercieras et tu remercieras Lucia quand tu réaliseras à quel point cette question est importante pour éveiller ta conscience – ta véritable conscience. « Je crois que... qu’elle a fait exprès. » Tu crois ; j’en suis sûr. Les actes parlent d’eux-mêmes ; on ne piétine pas les sentiments de son compagnon sans faire exprès, on ne le dénigre pas sans le vouloir ; on ne l’attaque pas par un pauvre malentendu. Et elle ne le regrette pas. Je sais que tu veux te persuader du contraire, que tu l’imagines pleurer ton départ chaque jour qui passe, mais jamais son attitude n’a laissé penser qu’elle regrettait ses actes – pourquoi serait-ce le cas lorsque tu n’es plus là pour en témoigner ?
« Parfois, oui. » Et il n’attend pas mon feu vert pour répondre à cette seconde question, tout aussi importante que la première. Il n’attend pas, il ne me laisse pas le temps de la réflexion – ce n’est que la réponse automatique, celle qui lui paraît la plus évidente de par son interprétation des choses. Et pourtant. Je ne peux pas nier qu’il a raison, parce que lui-aussi, il a tenté de lui faire du mal, il a souhaité se venger comme il le pouvait, avec les moyens qu’il possédait. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est déjà trop, qu’il ne cesse de se répéter.
Et elle continue. Elle continue avec ses questions ; et si j’acquiesce à celles-ci, si je les accepte autant que je valorise le rôle de Lucia à cet instant, Kieran n’arrive plus à les accepter. Elles sont trop nombreuses, elles sont trop douloureuses, les réponses ne sont pas celles qu’il voudrait et le constat n’est pas celui dont il s’est bercé. Pourtant, à ses yeux, toutes les réponses sont évidentes. Parce qu’elle est une femme. Parce que je suis un homme. Parce qu’elle a agi comme elle le devait. Parce qu’elle a toujours su mieux que moi ce qui était bon pour nous. Parce qu’elle m’a porté et que je n’avais pas de raison de ne pas lui faire confiance. Parce qu’elle a eu raison sur toute la ligne, parce qu’elle a souffert bien plus que moi, parce qu’elle en parlait constamment tandis que je n’ai jamais cessé de me taire. Parce qu’elle a été la meilleure des petites amies quand j’ai été le plus terrible des conjoints et les faits sont ce qu’ils sont.
Et ils les présentent, les faits, un par un. Et il le voit, le visage de Lucia qui se décompose. Et elle le frappe, cette question qui est la plus concrète de toutes.
« Pour comprendre. » Il l’a dit, il le répète. Son regard n’ose plus soutenir celui de Lucia et je me sens terriblement désolé pour la jeune femme autant qu’il l’est – nous sommes d’accord sur un point. Nous sommes d’accord qu’il n’aurait jamais dû aller aussi loin, qu’il aurait dû cesser d’être lui-aussi l’investigateur de tels raisonnements. Parce qu’ils touchent à plus profond, à plus douloureux et que le regard de la jeune femme qu’il n’a pu tenir qu’une fraction de secondes atteste de cette blessure rouverte. Nous sommes d’accord qu’elle ne mérite pas ça, qu’elle ne devrait pas terminer sa journée de cette façon, avec des blessures qu’il rouvre sans l’aider à les soigner, car déjà il se relève alors que ses yeux brillent et qu’il menace d’exploser encore plus. Mais ce ne serait pas bon pour Lucia, il n’a pas le droit d’agir ainsi avec elle, il n’a pas le droit de le renvoyer volontairement à tous ces souvenirs douloureux. Elle l’a aidé, plus que quiconque auparavant et il la remercie d’une telle façon.
« Je-je suis désolé. » Qu’il balbutie lorsqu’il prend conscience de son acte, lorsqu’il comprend que jamais il ne cessera d’être toxique pour les autres, d’abuser de leur sympathie comme il abuse de celle de Lucia. Il a peur pour elle ; j’ai peur pour lui. Et si d’ordinaire je l’oblige à assumer les conséquences de ses actes, aujourd’hui je valorise la fuite. « Je suis désolé, je- je voulais pas. Je... Désolé. » Qu’il répète, ses yeux qui n’arrivent pas à soutenir son regard, à observer les dégâts qu’il a causés ; il s’empresse de récupérer ses affaires, s’excuse une dernière fois avant de disparaître dans les couloirs ; de disparaître de sa vie, il l’espère aussi. Mais elle, c’est une certitude, ne disparaitra pas de la sienne.
Vingt-cinq minutes, ce n’est pas grand-chose à l’échelle d’une vie. Vingt-cinq minutes, c’est le temps qu’il mettra avant de laisser échapper ces quelques larmes qui ont mis fin à leur rencontre. Vingt-cinq minutes, c’est le temps dont elle a eu besoin pour le marquer de son empreinte bienveillante.
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