| oh dear we are in trouble ♠ anastasia |
| | (#)Lun 31 Aoû 2020 - 21:30 | |
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oh dear we are in trouble Les fins de mois difficiles, Geo ne connaissait pas. Il faut dire que son petit business lui en avait rapporté, de l’argent, au fil des années. Qui plus est, il n’a jamais vécu au dessus de ses besoins. Au contraire, même. C’en était assez paradoxal. Ce fan de jolies cylindrées, il n’en possédait aucune de remarquable. Non pas qu’il ne désirait pas acquérir un véhicule d’exception, loin de là. A vrai dire, il se contentait à l’heure actuelle d’une moto d’occasion achetée à son arrivée à Brisbane. Parfaite pour se déplacer et apprécier les virées côtières en fendant la bise, Geo n’avait besoin de rien de plus pour le moment.
Cependant, aujourd’hui, il n’allait pas prendre sa vieille yamaha des années 90. Non, il avait rendez-vous avec un client un peu particulier. Geo devait lui livrer sa dernière acquisition, une Maserati bleue nuit rutilante. Il effectuait ponctuellement ce genre de missions pour lesquelles la totalité des bénéfices allaient directement dans sa poche, avantage non négligeable. Le tout net d’impôts, bien évidemment. Et pour cause, ces livraisons étaient un peu spéciales. Fraîchement réimmatriculées, ces voitures changeaient subitement de propriétaire. Et de papiers d’identification, au passage. Le chanceux du jour habitait Spring Hill, quartier le plus huppé de la ville. C’était un jeu d’enfant pour Geo.
Il avait donc quitté sa chambre d’hôtel en début d’après midi, clope au bec, veste de cuir élimée sur le dos. Il descendit la rue principale sans se retourner, lunettes noires vissées sur le nez. Un parking sous-terrain jouxtant un terrain de construction abritait le fameux véhicule. Il jeta son mégot à la volé, sortit la clé de sa poche, s’installa derrière le volant. Un frisson lui parcouru la nuque lorsqu’il démarra le moteur. Un sourire satisfait au visage, il quitta les lieux et se dirigea vers Spring Hill. Vitesses passées habilement, freinages maîtrisés, la conduite était un régal. Il arriva sans encombre devant l’imposant portail en fer forgé de son client. Il coupa le moteur, descendit du véhicule et sonna. On devinait une immense allée bordée de palmiers à travers les barreaux et bien plus de pièces à cette maison qu’il ne faut pour vivre. En voyant ceci, Geo se disait que sa retraite ne ressemblerait en rien à ça. Et ça le ravissait. Cette nouvelle livraison sans encombres le rapprochait un peu plus de tout cela, et au fond, c’était pas plus mal. En attendant que son client se pointe, il alluma une nouvelle cigarette et reluqua une dernière fois la cylindrée éclatante.
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| | | | (#)Mar 1 Sep 2020 - 21:10 | |
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oh dear we are in trouble
Ana n’a pas dormi, il faut dire qu’elle a eu une nuit de merde. La pire nuit de sa vie sans que le doute soit possible. Pour ne pas entrer dans le détail des péripéties qui les ont menées là, elle s’est retrouvée dans la voiture d’un homme qui la menaçaient elle et son amie Birdie d’un flingue, elle a pris le flingue, tiré dans le bras de Birdie par erreur, tiré dans la tête de l’homme par choix et fini par découvrir un autre gars à moitié mort dans le coffre de leur auto-stoppeur. Puis il y avait eu l’hôpital, la première entrevue avec la police alors qu’elle était encore couverte de sang, les divers prélèvements qui révéleraient qu’elle était totalement défoncée au moment des faits et la visite de la chambre d’hôpital de Birdie. Elle avait fini par rentrer chez elle au petit matin et croiser sa colocataire, la psychopathe, alors qu’elle était en pleine descente de drogue et qu’elle se tapait une crise d’angoisse à l’idée de finir en prison. Autant dire qu’elle avait une tête de zombie et une voix caverneuse quand elle a répondu au téléphone ce matin. C’est la police qui l’appelait pour la convoquer à sa déposition officielle le jour-même en début d’après-midi. Ils ne traînaient pas. Et Ana a donc passé sa matinée à tourner en rond chez elle, à se retenir de fumer joint sur joint pour ne pas arriver défoncée devant les flics qui allaient déjà probablement lui lister toutes les substances qu’ils avaient retrouvées dans son sang.
Plus l’heure approche et moins Ana arrive à garder son sang froid. Elle a tué quelqu’un et elle est de plus en plus persuadée qu’ils trouveront un moyen de lui mettre tout sur le dos et d’écarter la légitime défense. Alors, elle tourne en rond dans le salon et pense à ce que diront ses frères et sœurs si elle finit en prison. Elle pense à Auden qui lui a juré que s’il la voyait défoncée, elle pourrait faire une croix sur lui pour toujours. Techniquement, il va pas m’voir défoncée… Il risque juste d’apprendre qu’j’ai buté quelqu’un sous l’emprise d’un putain de cocktail de drogues… Ça passe dans les petites lignes du contrat, non ? NON. Ca passera jamais. Voilà l’heure de se faire définitivement renier par la fratrie est finalement arrivée... Avec tout ça, Ana se met en retard, elle a envie de juste rester là et de ne pas y aller tout simplement, mais elle a peur qu’ils viennent l’embarquer à domicile. Alors, elle finit par dévaler les escaliers, sortir de l’immeuble cossu où elle habite depuis peu. Sur les places au bord de la route qui sont réservées aux habitants de l’immeuble, les voitures flambant neuves, certaines de luxe, côtoient son vieux tacot tout pourri qui lui a servi de maison pendant des semaines. Elle rentre dans son véhicule et enclenche la marche arrière pour sortir de sa place. Elle accélère trop dans son empressement de rattraper son retard, elle ne braque pas assez vite et au lieu de reculer sur la route, elle recule droit sur le trottoir d’en face, droit sur une voiture qui est engagée dans l’allée de la villa d’en face, face au portail fermé.
Le choc est violent, le bruit de tôles froissées également. Ana regarde dans son rétroviseur intérieur après coup. Trop tard. Elle voit qu’elle vient de défoncer le cul d’une voiture de sport qui a l’air de coûter un bras. « Il manquait plus que ça, bordel de merde de sa mère la… ! » Elle laisse tomber sa tête lourde et fatiguée contre son volant. Elle hésite, est-ce qu’elle se barre et fait un joli délit de fuite pour se rendre chez les flics ? Non, c’est probablement pas le moment d’aggraver son cas. Elle voit un gars qui n’a pas l’air commode qui commence à s’approcher de la voiture. Elle appuie sur l’accélérateur et sans bouger le volant avance tout droit pour se re-garer sur sa place de parking afin de ne pas rester en plein milieu de la route. Elle enclenche le frein à main et sort de sa voiture avec l’air saoulée de celle qui vient de marcher dans une merde de chien. Elle s’avance vers le gars et décide de gueuler avant qu’il ne gueule lui : « C’est un trottoir, pas un parking, putain !! J’ai pas l’temps pour ces conneries, merde ! ». Elle l’ignore et s’avance vers le cul de la bagnole pour voir les dégâts, elle a visiblement défoncé le coffre puisqu’il s’est ouvert tout seul quand elle avancé sa voiture.
- Résultat du dé:
Win: Le coffre est rempli de plusieurs kilos de cocaïne So close Le coffre est rempli d’armes de guerre Fail : Le coffre est vide. Ah non, y a une bâche pleine de sang séché et une main sectionnée qui a visiblement était découpée
Dernière édition par Anastasia Williams le Mar 1 Sep 2020 - 21:11, édité 1 fois |
| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Mar 1 Sep 2020 - 21:10 | |
| Le membre ' Anastasia Williams' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'dé action' : |
| | | | (#)Mer 2 Sep 2020 - 19:53 | |
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oh dear we are in trouble A force d’imagination, Geo trouvait les moyens de se faire une coquette somme d’argent rapidement et sans trop d’efforts. Il lui suffisait de littéralement joindre l’utile à l’agréable, que demander de plus ? Voler des voitures était aussi simple pour lui que de les conduire. Tant et si bien qu’il voyait déjà sa retraite dorée se rapprocher en regardant cette Maserati. L’interphone de son client se mit à grésiller. Une voix lui annonça qu’il arrivait et serait là dans moins de cinq minutes. Parfait, juste le temps de s’en griller une. Il sortit une cigarette de sa poche et l’alluma. Il baissa ses lunettes de soleil sur son visage et s’adossa au mur. De l’autre côté de la rue, une voiture fatiguée se mouvait péniblement. Geo eut du mal à distinguer le conducteur. Il détourna le regard un instant pour écraser sa cigarette. Lorsque je dis un instant, c’était littéralement deux, trois secondes tout au plus. Alors comment, diable, avait-il pu se produire l’impensable ?
Un bruit de tôle froissée se fit entendre. Geo ne pu que constater l’ampleur des dégâts. L’intégralité du coffre était enfoncé, tant et si bien que celui-ci ne tenait plus fermé que par un fil. Enfin, façon de parler. Comme si cela ne suffisait pas, une furie sortie du pot de yaourt en fin de vie. Voilà qu’elle accusait Geo de s’être mal stationné. Elle est sérieuse la naine, là ? Bon sang, et le client qui allait débarquer d’une minute à l’autre… Comment une si belle journée pouvait-elle se retrouver réduite à néant en si peu de temps ? « Baisse d’un ton, bordel ! » Geo serra les dents. Son impassibilité était à présent mise à rude épreuve. Il passa ses mains dans ses cheveux, comme s’il pouvait démêler ses pensées comme sa tignasse. Voyons-voir, Geo a livré la bagnole comme convenu, non ? C’est cette gosse qui a défoncé l’arrière, pas lui. Il n’a pas pour habitude de mal finir son job, mais pour cette fois, il allait devoir broder. Il s’avance donc vers la jeune furie et pointe un doigt accusateur sur elle « J’espère que tu… » Il se coupe net. Un bruit métallique retentit, dévoilant un coffre plein à craquer. Cela n’aurait nullement été gênant s’il avait été rempli d’autre chose que de kilos de farine. Bon sang. Ce genre de farine, Geo connaît quelques boulangers qui seraient ravis de l’avoir en leur possession. « Fait chier... » soupira-t-il en baissant sa main. Il s’approcha du coffre, décocha un regard au portail de fer noir, toujours fermé pour le moment. Cela n’allait pas durer, d’autant plus qu’avec le baroufle qu’avait fait la jeune chauffarde, il y avait fort à parier que cela fasse presser le pas au client de Geo. Il palpa un sac, dents serrées. Il écorcha l’un deux avec son canif, effleura la substance poudreuse qui s’en échappait. Aucun doute, il était dans la merde jusqu’au cou. Il se retourna vers la jeune femme et lui adressa un « Crois pas t’en tirer comme ça. » d’une froideur extrême. Ses yeux bleus fusillaient cette gamine qui, au fond, n’était pas responsable des kilos de cocaïne dans le coffre du véhicule. Non, cependant, par sa faute, Geo pouvait dire adieu à son paiement.
Quand on parle du loup, voilà que le portail s’ouvre subitement. Un homme d’une trentaine d’années apparut alors, suivi d’un autre qui était clairement un membre de sa garde rapprochée. Le client constata rapidement les dégâts. Pour s’en aller en douce, c’était râpé. « Mais tu te fous de ma gueule ? Ma caisse, bordel ! » le charme du dialecte des plus aisés n’était pas sans rappeler le cri nuptial de la mouette, par moment. Geo tenta de rattraper comme il le pouvait les pots cassés. « Je suis navré, elle n’avait rien il y a cinq minutes encore. Si vous devez vous en prendre à quelqu’un, c’est à votre charmante voisine. » Il désigna d’un geste de la tête la jeune femme non loin de lui. Avec un peu de chance, il la connaissait et cela jouerait en sa faveur. « Mec, tu m’expliques là ? » Ah, non, désolé m’sieur. Geo n’avait aucun lien avec ce qui se trouvait dans le coffre. Il tenta de lui faire comprendre le message. « Cela doit appartenir à la personne à qui vous avez prêté votre voiture, monsieur. » Il ne manquerait plus que la gamine se mette à beugler que cette voiture était, de un, volée, et de deux, remplie à craquer de coke. Non, c’est bon, niveau merde, on est déjà pas mal, là.
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| | | | (#)Mer 16 Sep 2020 - 20:20 | |
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OH dear we are in trouble
Ana en a gros, elle est déjà dans la merde jusqu’au cou et attendue au commissariat, elle risque déjà de finir en prison et voilà que les emmerdes continuent de s’empiler sur son chemin. Elle a toujours attiré le mauvais œil l’italienne, mais là elle a fait très fort ces derniers temps. Le gars lui demande de baisser d’un ton, comme si Ana en était capable. Elle s’avance vers l’arrière de la voiture de luxe dont elle serait incapable de citer ne serait-ce que la marque et le coffre s’ouvre tel un signe du destin. Un signe d’emmerdes apparemment. « J’espère que tu… » Son doigt accusateur qu’elle perçoit dans sa vision périphérique s’abaisse bien rapidement alors qu’il constate en même temps qu’Ana le chargement du coffre. La caisse est littéralement pleine à craquer de sachets de coke. Ana lève les yeux au ciel avec un soupir défaitiste. Si y a un putain de Dieu là haut, t’as vraiment un humour de merde Elle ne croit pas en Dieu malgré son éducation catholique et ses parents qui ont tenté de lui transmettre leur ridicule foi à coup de matraquage et de messes interminables Mais elle commence à se demander s’il n’y a pas un sorte de destin funeste qui s’acharne sur elle. Elle ne peut pas rester là, face à cette cargaison de drogues alors qu’elle vient de buter quelqu’un sous l’emprise de stupéfiants, elle a déjà assez de problèmes comme ça. Elle se retourne vers l’inconnu et c’est elle qui brandit un doigt accusateur maintenant. Finalement, elle a réussi à baisser d’un ton soudainement, probablement que la perspective de passer sa vie en cellule est suffisante pour la motiver : « C’est une putain de blague ? ». Elle jette un œil aux alentours, pour le moment personne dans les parages. « Fait chier... » soupire le gars qui, maintenant qu’elle y prête attention, n’a pas franchement le look à posséder une voiture pareille. Par contre, il a totalement la gueule de l’emploi pour ce qui se trouve dans le coffre, alors pourquoi a-t-il l’air aussi surpris et embêté qu’elle par le contenu du coffre. Mais Ana n’en a plus rien à faire, le gars ne va pas appeler les flics pour l’accrochage vu ce qu’il transportait dans sa voiture, elle se sent libre de s’éclipser, ou plutôt de fuir les emmerdes. « J’ai pas b’soin de ces emmerdes, là. J’me barre... ». Mais il lui répond aussitôt : « Crois pas t’en tirer comme ça. » Ana espère bien s’en tirer comme ça, elle s’agace et le ton remonte peu à peu : « Ecoute mon vieux, c’est ta merde ça. » dit-elle en désignant le coffre du menton. « Si tu veux signer un constat, t’as qu’à appeler les flics hein. Mais moi j’reste pas là ! S’tu veux mon avis, tu f’rais mieux de fermer ce putain de coffre au lieu d’te recoiffer ! »
Elle commence à s’éloigner du chargement incriminant et à retourner à sa voiture quand le bruit métallique d’un portail qui s’ouvre retentit. « Mais tu te fous de ma gueule ? Ma caisse, bordel ! » Super, le mafieux d’en face qui vient s’inviter à la fête. Mais bien sûr que c’est sa caisse. Ça promet de belles relations de voisinage à l’avenir. Elle ne le connaît pas, mais elle l’a vu sortir avec ses gorilles et ses trouze mille voitures de sport, c’était écrit sur son front qu’il trempait dans des affaires louches. Ana se retourne un instant pour constater qu’il est accompagné d’un de ses gardes du corps / hommes de main / mercenaires/ assassins (rayez les mentions inutiles). Elle aperçoit même l’arme rangée dans son holster. Merde, merde, faut que je me barre maintenant bordel, ça va tourner mal cette connerie « Je suis navré, elle n’avait rien il y a cinq minutes encore. Si vous devez vous en prendre à quelqu’un, c’est à votre charmante voisine. » Ana le fusille du regard, elle n’aurait pas aimé l’avoir comme voisin en 40 celui-là. Elle leur tourne le dos et repars en direction de sa voiture emboutie : « M’faîtes pas chier pour d’la putain de tôle froissée et j’ferme ma gueule sur le contenu du coffre. » Une menace ou un compromis ? Peu importe, Ana veut juste une chose, s’éloigner de cette tonne de cocaïne et elle n’a rien trouvé de mieux pour cela que de leur rappeler qu’elle a vu la drogue et qu’elle pourrait aisément leur attirer des ennuis. Peut-être pas le meilleur calcul maintenant qu’elle y pense. Mais c’est fait et c’est son seul levier, même si elle n’ira jamais les dénoncer au commissariat, cela la lierait à une autre affaire de drogue et ne ferait qu’empirer son cas. « Mec, tu m’expliques là ? » Elle profite que l’inconnu à la veste en cuir doive se justifier auprès du Crésus d’en face et atteint la portière de sa voiture. Elle tire dessus frénétiquement, la porte ne s’ouvre pas. Elle jette des regards un peu nerveux envers le gorille qui commence doucement à s’avancer vers elle avec un regard interrogatif envers son patron. « Cela doit appartenir à la personne à qui vous avez prêté votre voiture, monsieur. » Ana écoute à peine leur conversation mais il semblerait que personne ne veuille de cette farine qui vaut pourtant son pesant d’or. Ana s’imagine pendant une seconde à tout l’argent qu’elle pourrait se faire en la revendant. NON putain ! On a dit on arrête de faire de la merde, bordel !. S’acharnant sur sa portière, elle réalise soudain que sa voiture est fermée et que dans la précipitation, elle n’a pas sorti sa clé pour la rouvrir. Elle l’attrape avec empressement de ses mains tremblantes et elle sent sa présence avant de le voir. Le gorille est là et il lui fait signe de revenir se joindre à la conversation. Elle jette un œil aux alentours pour voir s’il y a un moyen d’échapper à cela mais il la saisit sans ménagement par le bras et la ramène à côté de la voiture qu’elle a embouti. Elle se débat et il doit la traîner sur les quelques mètres qui les séparent. Elle se retrouve face au charmant voisin et lui balance alors que le gorille la tient encore par le bras : « Écoute voisin, j’ai pas les tunes de réparer ta putain d’Porsche. J’ai rien à voir avec la coke et j’ai rendez-vous là. Alors s’tu pouvais ordonner à ton chien-chien de m’lâcher sinon j’vais être en retard. ». En réalité, elle ne fait pas la fière, elle n’a pas envie de se retrouver avec une arme braquée sur elle à nouveau, mais Ana ne peut pas s’empêcher de se montrer impertinente. Le voisin la regarde de haut en bas avec un air pensif puis finit par répondre : « Lâche-là, mais tu bouges pas ma mignonne, ton rencard attendra. ». Elle ne risque pas leur dire qu’elle est convoquée chez les flics pour faire sa déposition concernant le meurtre en légitime défense qu’elle a commis cette nuit-même. Elle se dégage de l’emprise du gorille et dit à son attention : « Coucouche panier, médor ! ». Elle ajoute à l’attention du voisin mafieux : « Ecoute, tout ce que j’ai à offrir c’est ça. » Elle désigne son corps de haut en bas. Ana a peu de scrupules à utiliser son corps pour se sortir de situations compliquées, il est plutôt pas dégueu le voisin en plus, elle veut bien se sacrifier pour effacer sa dette. « Alors, une petite pipe et on parle plus ? » propose-t-elle avec un sourire enjôleur, peut-être que ça va passer, qui sait... Son but est de se barrer d’ici au plus vite, elle n’arrive pas à croire que le coffre est toujours grand ouvert et à la vue de tous.
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| | | | (#)Ven 25 Sep 2020 - 23:41 | |
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oh dear we are in trouble On ne va pas se mentir, lorsque l’on pratique couramment le vol de véhicule au point que cela devient votre seconde langue maternelle, il n’est pas rare de trébucher sur quelques embrouilles. Au fond, ce n’était pas cela, le plus problématique. Non, il s’agissait plutôt des interférences tout autour. Aujourd’hui, Geo Caulfield avait un spécimen plutôt représentatif sous la main. Enfin, façon de parler, elle était à deux pas de lui, plantée sur le trottoir, à vociférer à qui voulait bien l’entendre. Qu’elle continue ainsi, et tout Brisbane serait bientôt au courant que dans le coffre de la Maserati bleue se trouvait des kilos et des kilos de cocaïne. « Ma merde ? MA merde ? » insista-t-il. « Mais tu sors d’où, toi ?! » persiffla-t-il lorsqu’elle évoqua la possibilité d’appeler les flics pour faire un constat. Mais bien sûr, voulait-elle que Geo lui décrive la charmante scène qui allait se dérouler ? Est-ce qu’ils allaient passer l’éponge sur la saisie du mois et la coquette rallonge de salaire qui va avec ? Evidemment, cela va de soi. Ils allaient venir et repartir bouche en coeur avec un constat rempli au stylo plume. Bon sang, Geo était dans une sacré merde. « Toi, tu restes là. » Lui intima-t-il, dents serrées. La petite semblait être un sacré cas d’électron libre, mais cela n’était en aucun cas un prétexte pour prendre la poudre d’escampette. Il tenta vainement de refermer le coffre, mais l’arrière du véhicule était tellement esquinté que le mécanisme agonisant était à deux doigts de se décrocher.
Comme Geo s’en doutait, la jeune femme n’avait aucunement l’intention de rester pour le thé. A l’inverse, son client se pointa au même moment. Il n’était pas jouasse, forcément. A ses premières vociférations, Geo lança un bref regard à la nana aux cheveux roses. Qu’elle ne compte pas filer à l’anglaise, conseil de Caulfield. Etait-ce la crainte de la poudreuse ou celle de leur nouvel interlocuteur qui sembla la déstabiliser ? Il y avait fort à parier que les deux éléments pesaient tout aussi lourd l’un que l’autre dans la balance. D’ailleurs, la gamine eut l’excellente idée de se la jouer maître chanteur auprès du client de Geo. Comment était-ce possible d’agir aussi stupidement ? Sans doute était-ce dû à la subite montée d’adrénaline. Cependant, son calcul était loin d’être le plus juste. Au mieux, on lui riait à la tronche et s’occupait personnellement de lui expliquer le sens de la vie pour son zèle. Au pire, elle finissait au fond de l’océan pour avoir tenté de piéger le maître du jeu. Difficile de déterminer la meilleur alternative dans ces circonstances. Intérieurement, Geo priait pour qu’elle ferme son clapet. Il tentait de tempérer les choses. Il lui suffirait qu’on lui prête un véhicule (ou qu’il s’en dégote un autre) pour faire disparaître tout ça. Tous ses problèmes ne seraient pas réglés, mais au moins, l’affaire « snowy christmas eve » serait cachée sous un autre tapis que le sien. C’était sans compter sur la barbie peroxydée qui avait décidé qu’elle repartirait, là, maintenant. Sans doute attristé que l’un des convives ne quitte la fête alors qu’ils n’en étaient qu’aux amuses-bouche, le client de Geo rappela la demoiselle à eux. Comprenez, il ne lui laissa guère le choix et employa la force. Cela donna à tous l’occasion de voir un rapide spectacle acrobatique. Geo lâcha un petit soupir. Il savait la fermer quand il le fallait. Force est de constater qu’il n’était pas tiré d’affaire pour autant. Il fut toutefois étonné d’entendre que cette gamine était la voisine de son client. A continuer de lui parler de la sorte, elle ne le resterait pas longtemps cependant. Allez savoir pourquoi, ce genre de comportement eut l’air de plaire au type à qui elle s’adressait. Il lui dit de ne pas bouger, elle en profita pour vendre ses charmes, ce qui semblait fonctionner. Ce spectacle blasa Geo au possible. Cela ne semblait pas vraiment être le cas des passants en bas de la rue, ni celui des automobilistes. L’un deux ralenti au niveau de la voiture, sans doute un amateur de ragots qui allait se vanter d’avoir vu une voiture coutant ses dix prochaines années de salaire complètement amochée. Ou peut-être était-ce son contenu qui l’interpella. Quoi qu’il en soit, cette scène allait continuer de se répéter tant que tout ceci serait à la vue de tous, et Geo ne tenait pas à faire partie du décor. « Navré de vous déranger, mais il va falloir prendre une décision, maintenant. » expliqua-t-il à son client. « Démerde-toi pour arranger ça, t’as quarante-huit heures. » répliqua-t-il, ne se donnant même pas la peine de feindre l’amabilité. Bien sûr que tout ceci n’était pas son problème. La grande grille noire s’ouvrit, il souhaitait visiblement rentrer chez lui. Geo comprit bien vite la raison de ces agissements. Entre les beugleries, la tôle froissée et le spectacle offert par cinq pécors, cela avait attisé la curiosité des autorités. Deux officiers remontaient la rue en voiture.
Mais quelle journée de merde. Geo devait se remuer, et vite. Il lança à son client à l’entrée du portail « Je vais avoir besoin d’elle si tu veux revoir ta caisse rapidement. ». Il désigna la gamine d’un geste du menton. Il ne comprit pas. « Qu’est-ce que tu me chantes, là ? » « Je sais qu’elle peut écouler ça rapidement et proprement. Ça couvrira bien plus que les réparations. Prends-ça comme un dédommagement. » expliqua-t-il. Par avarice sans doute, le type semblait préférer la compagnie des biffetons à celle de notre demoiselle. Il lui fit signe de la main de s’éclipser. « Reviens quand t’auras réglé ça. Et t’as plutôt intérêt, je crois qu’on doit parler business, tous les deux. » lui rappela-t-il en accompagnant ses paroles d’une bien aimable tape fessière. « Plus le temps de s’amuser, bougez vos miches » songeait Geo. Il fusillait la gamine du regard. Si elle pensait s’en tirer ainsi, elle se trompait. Lorsque les trois hommes furent rentrés, la voiture de police n’était plus qu’à quelques mètres d’eux. Il attrapa la blondinette par le bras, pointant son index sur le coffre béant. « Tu poses tes miches ici si tu veux pas te retrouver dans une merde qui te dépassera complètement. » lui intima-t-il. Par pitié, faites qu’elle entende raison. En effet, maintenant, les deux policiers avaient garé leur véhicule sur le bas côté et se dirigeaient vers Geo et son acolyte du jour. « Messieurs dames, on nous a signalé pas mal d’agitation par ici. Vous pouvez nous expliquer ? » « Ce n’est rien, vraiment. Un bête carambolage, nous avons rempli le constat et allions en rester là. » débuta Geo, aussi sereinement que possible. Visiblement, il fallait sortir ça à d’autres. « C’est vraiment dommage d’abîmer une aussi jolie voiture… » lança l’un d’eux en regardant le sigle rutilant de la Maserati. Il aperçu ensuite la voiture de la jeune femme. « Vous êtes la conductrice ? » supposa le second officier en regardant la demoiselle. Oh, ça sentait mauvais. Geo préféra anticiper. « La conductrice est partie il y a deux minutes, je crois que tout ça l’a vraiment mise en retard. » expliqua-t-il. Il se tourna vers la blonde, il ne fallait pas qu’elle bouge son postérieur tant que la flicaille n’était pas partie. « C’est ma petite-amie. Tout ça l’a un peu secouée, elle a besoin de respirer avant que l’on ne reparte. » Oh bordel de…
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| | | | (#)Sam 26 Sep 2020 - 22:11 | |
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OH dear we are in trouble
La voiture et sa cargaison de cocaïne, ça n’est pas le problème d’Ana, elle doit se barrer en vitesse de là histoire de ne pas se retrouver davantage mêlée à une histoire bien trop compliquée. Ana est une petite frappe, elle joue la pickpocket, elle consomme diverses drogues de manière récréative, on peut même dire que c’est une fauteuse de trouble, mais là en 24 heures elle est entrée dans une autre dimension. Elle a tué un homme cette nuit et cet après-midi elle se retrouve mêlée à du trafic de drogue. Tout ça c’est trop pour elle, elle doit prendre la poudre d’escampette. Elle se montre très claire envers le gars à la veste en cuir, c’est sa voiture, le contenu du coffre relève donc de sa responsabilité. Il n’a pas l’air d’accord et quand elle lui propose d’appeler la police s’il veut faire un constat, il lui demande d’où elle sort. Ana n’est pas stupide, elle sait très bien qu’il ne va pas appeler les flics et elle essaye juste d’en profiter pour qu’il la laisse se barrer et qu’il ne comprenne pas qu’elle non plus elle n’appellera jamais les flics et qu’il est donc en état d’exiger plein de choses de sa part. « Toi, tu restes là. » qu’il lui ordonne avec le visage crispé. Elle n’a aucun ordre à recevoir d’un gars au cheveux gras et au coffre plein de coke, alors elle s’éloigne déjà vers sa voiture tandis que le voisin sort de chez lui avec l’air furieux.
Mais ses menaces voilées n’ont pas l’effet escompté, elles ont même probablement empiré son cas. Elle se fait ramener de force par le gorille et tente de se sortir de ce guêpier à l’audace. Parfois ça fonctionne. Et là, ça fonctionne presque puisqu’au moins il ordonne à son chien de garde de la lâcher même s’il ne la laisse pas partir pour autant. Il va exiger quelque chose d’elle et elle ne trouve qu’une chose à lui offrir, son corps. C’est probablement stupide, s’il accepte il va vouloir l’embarquer dans son manoir et elle ne pourra pas en sortir facilement, vu la sécurité qu’il y a l’air d’avoir. Mais elle a joué de ses charmes, comme d’habitude elle a agi d’instinct sans vraiment réfléchir et son instinct est loin d’être infaillible. Le regard du voisin se pose sur elle avec une sorte de dédain mais il n’a pas l’air contre l’idée de profiter de la situation. « Navré de vous déranger, mais il va falloir prendre une décision, maintenant. » Ouais et la décision qu’il faudrait prendre ce serait de laisser Ana partir, non ? « Démerde-toi pour arranger ça, t’as quarante-huit heures. » Et le portail s’ouvre, Ana sent la main du gorille se refermer sur son bras et commencer à la tirer à l’intérieur. Est-ce que c’est un talent monnayable de savoir se foutre dans la merde aussi facilement ? Car Ana pourrait en faire une carrière à ce stade. Elle ne résiste pas cependant, s’ils la prennent pour une prostituée peut-être qu’ils la laisseront partir plus facilement, ou peut-être pas… Elle jette un regard au gars près de la voiture au moment où il interrompt leur départ : « Je vais avoir besoin d’elle si tu veux revoir ta caisse rapidement. ». Deux policiers sont en train d’arriver et Ana ne sait pas bien si elle préfère être derrière la grille ou à côté de la voiture quand ils arriveront )à leur hauteur. « Qu’est-ce que tu me chantes, là ? » « Je sais qu’elle peut écouler ça rapidement et proprement. Ça couvrira bien plus que les réparations. Prends-ça comme un dédommagement. » Ana jette un regard confus à cet inconnu qui fait mine de la connaître et de savoir qu’elle peut vendre cette montagne de coke rapidement et proprement ? Mais il est taré ce gars, Ana ne va pas faire ça et elle ne saurait même pas par où commencer. Elle est d’autant moins motivée que le fric ne lui reviendra même pas. Elle est sous le coup d’une enquête et c’est franchement pas le moment de décider de se lancer dans le grand banditisme mais elle se retient de protester car elle sent qu’elle sera probablement plus en sécurité en dehors de la propriété du mafieux qu’à l’intérieur. « Reviens quand t’auras réglé ça. Et t’as plutôt intérêt, je crois qu’on doit parler business, tous les deux. » Il lui met une main aux fesses et elle lui répond par un clin d’œil : « Bien sûr, j’manquerais ça pour rien au monde. ». Elle s’efforce d’avoir l’air convaincante mais elle est sur le point d’exploser. On est d’accord qu’elle se retrouve embarquée dans une mission pour se débarrasser d’une tonne de cocaïne mais qu’en plus ça ne la dispensera pas de se jeter dans la gueule du loup ou sur son entre-jambes ?
Elle est assommée par ce qui est en train de se passer et elle commence à nouveau à paniquer intérieurement. Ils vont la mettre en prison car elle a tué un gars. Et s’ils ne l’y mettent pas pour ça ce sera pour trafic de drogue. Et si elle ne se fait pas choper en vendant de la coke, alors quoi ? Elle va devenir l’objet sexuel du voisin au mieux, finir enterrée dans son jardin de mafieux au pire ? Et les flics qui s’approchent, Ana croise le regard assassin du conducteur de la voiture de luxe. Elle n’a toujours pas bien compris qui est ce gars pour le voisin, mais elle ne parvient même pas à lui rendre la dureté de son regard. Il la saisit par le bras et l’amène au coffre. « Tu poses tes miches ici si tu veux pas te retrouver dans une merde qui te dépassera complètement. » Elle s’assoit sur le coffre le maintenant ainsi fermé, ce plan est tout à fait bancal mais on va dire que c’est mieux que rien. Avant que les policiers arrivent, elle lui dit à voix basse et à moitié paniquée : « J’suis déjà dépassée, bordel ! J’ai aucune putain d’idée de comment écouler cette merde… J’espère qu’tu comptais pas vraiment là d’ssus... ». Puis les deux officiers sortent de leur véhicule et s’approchent d’eux, Ana sent la goutte de sueur froide couler sur son front. « Messieurs dames, on nous a signalé pas mal d’agitation par ici. Vous pouvez nous expliquer ? » Ana tente d’avoir l’air moins en panique qu’elle ne l’est pendant que son nouvel ami répond : « Ce n’est rien, vraiment. Un bête carambolage, nous avons rempli le constat et allions en rester là. » Ana s’efforce de se taire et d’avoir l’air naturelle assise sur le coffre mais les policiers commencent à reluquer la voiture. « C’est vraiment dommage d’abîmer une aussi jolie voiture… » Ana croise leur regard et elle prie intérieurement pour qu’ils se barrent de là tout de suite et qu’ils arrêtent de prendre en pitié une voiture. On croirait voir Saül dans leurs yeux quasiment larmoyants face à la carcasse endommagée. « Vous êtes la conductrice ? » Ana s’apprête à ouvrir la bouche sans savoir ce qu’elle va répondre mais il est plus rapide qu’elle et heureusement, il est pas con le gars. « La conductrice est partie il y a deux minutes, je crois que tout ça l’a vraiment mise en retard. » Si tu savais mon gars à quel point je suis en retard pour aller voir les flics ! Les putains de flics bordel ! Parce que j’ai buté un gars cette nuit! « C’est ma petite-amie. Tout ça l’a un peu secouée, elle a besoin de respirer avant que l’on ne reparte. » Elle a une mini-expression de surprise mais heureusement les policiers ne sont pas en train de la regarder. Il s’emmerde pas lui, il croit quoi ? Que c’est crédible qu’elle soit en couple avec lui ? Il a genre 3 000 ans de plus qu’elle… Mais bon après tout, ce sera pas le premier vieux beau qui se trimballe une nenette de la moitié de son âge grâce à ce genre de voiture. Au moins, son état de panique est désormais justifié par l’accident, elle a effectivement besoin de respirer mais elle aurait préféré respirer loin du stock de coke et de deux flics. Elle a l’impression d’avoir marché sur une mine anti-personnelle et qu’à tout moment on peut la forcer à soulever son pied afin que tout lui explose à la gueule. Les policiers la regardent, ils attendent qu’elle confirme probablement. Elle se racle la gorge et ajoute : « Ouais, j’suis choquée mais heureusement que j’ai mon bichon pour me tranquilliser… Hein, bichon ? » Elle jette le regard le plus niais qu’elle ait en stock au gars dont elle ne connaît même pas le prénom puis elle lui fait signe de la rejoindre : « Viens là, bichon, j’ai besoin d’un câlin. » Il veut jouer au couple le bichon, alors il va devoir assumer et puis peut-être que les flics finiront par être gênés et se barrer si le câlin devenait trop malaisant. Ana tend les bras vers lui, elle n’est pas supposée être en capacité de marcher à cause des jambes flageolantes de la traumatisée qu’elle est sensée être, alors il n’a qu’à venir à elle et l’enlacer.
Une fois dans les bras habillés de cuir, elle lui dit assez fort pour que les policiers l’entendent : « J’ai eu si peur, j’ai besoin de te sentir contre moi. » et elle le serre fort contre elle. Ana sait qu’il doit jouer le jeu devant les flics et elle en profite un peu, histoire de lui faire comprendre qu’elle restera un électron libre et qu’il ne pourra pas la contrôler aussi facilement. Même assise sur une mine prête à exploser, même alors qu’elle panique s=pour la suite, elle ne veut pas lui laisser mener la danse tout seul trop longtemps. Elle ignore totalement les policiers comme s’ils n’étaient plus là, elle en fait de même avec les quelques badauds qui observent la scène. Les fesses toujours posées sur le coffre, elle enroule ses jambes autour de la taille de l’homme sensé être son petit-ami. Elle lui murmure à l’oreille dans un souffle quasi inaudible : « Embrasse-moi comme si t’allais me prendre sur la voiture, papi. » et sans attendre de réponse de sa part, elle plonge sa main dans sa crinière et se jette sur ses lèvres. Il est vieux, mais il a un petit côté sauvage et patibulaire qui ne déplaît pas à Ana alors elle le vend bien ce baiser fougueux. Et surtout, elle jubile car c’est elle qui l’a forcé à faire quelque chose qui n’était pas dans ses plans. Quand enfin leurs lèvres se détachent, Ana ne peut nier qu’elle est un peu émoustillée par la situation, qu’elle s’est laissée prendre à son propre jeu, mais elle ne perd pas de vue l’objectif de son petit jeu et se penche pour apercevoir les policiers, toujours accrochée tel un koala à l’homme : « J’vais reprendre mes esprits, bientôt. Merci d’être venus mais tout va bien... » Circulez, y a rien à voir. Elle reste à fixer les policier qui ont l’air gênés, l’un d’eux fini par dire : « Très bien… Bon par contre, il va falloir circuler et peut-être vous trouver un hôtel... » Il rit nerveusement le policier et Ana lui répond en se retenant de l’envoyer bouler, maîtriser son langage pendant plusieurs minutes et face à des poulets en plus, c’est mission impossible. « Bien sûr, on va y aller… Juste deux minutes... » elle continue de les fixer et ils finissent enfin par rebrousser chemin jusqu’à leur voiture en leur conseillant d’aller directement chez le garagiste pour prendre soin de la carrosserie. Ana se blottit à nouveau contre l’homme jusqu’à ce que la voiture s’en aille et que les quelques personnes qui les regardaient s’en aillent vaquer à leurs occupations. Elle relâche son étreinte subitement et lui dit : « Bon c’était fun de jouer la greluche amoureuse et t’embrasse pas trop mal, papi. Mais maintenant, comme j’ai dit, j’ai un rendez-vous et aucunement l’intention de t’aider avec cette merde. Donc laisse-moi descendre de là... » Il lui barre la route bien sûr et elle commence à le pousser pour pouvoir descendre de son perchoir.
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| | | | (#)Dim 27 Sep 2020 - 2:14 | |
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oh dear we are in trouble Geo avait la poisse depuis ce matin et il ne tenait pas à ce que la demoiselle en rajoute une couche. Geo ne saurait dire si cela était dû à un alignement des astres ou à un coup de bol incroyable, quoi qu’il en soit, la demoiselle susdite marcha avec lui. Elle semblait un peu flipper, quoi de plus normal, après tout. Elle lui fait remarquer qu’elle n’a aucune idée de comment écouler toute cette cocaïne. Eh, princesse, occupe-toi de respirer et de la jouer zen et tout ira bien. Geo lui fit signe avec ses mains de se calmer. Son air de musaraigne effrayée allait faire tiquer tout le quartier. Elle finit par s’asseoir sagement sur le coffre, juste avant que la police ne débarque. Geo avait commencé par parler avec les deux agents venus à leur rencontre, jusqu’à ce que l’un deux ne demande si la blondinette était la conductrice du second véhicule. Il n’attendit pas que la jeune femme l’ouvre, bien au contraire. Il s’empressa de prendre les devants avant qu’une nouvelle catastrophe ne lui tombe sur le coin du nez. Par chance, cela sembla fonctionner. Il faut dire que la jeune femme se prit volontiers au jeu pour s’éviter les ennuis. Elle s’y croyait tellement qu’elle affubla Geo d’un sobriquet terriblement ridicule. Bichon ? Sérieusement ? Il tourna instantanément la tête vers elle. Son regard, terriblement minaudant, ne lâchait pas Geo. C’en était flippant. Et puis, encore… Bichon ?! Oh, il n’allait pas la laisser s’en tirer comme ça. Il réfréna un soupir, tentant de se dire que tout ceci n’était fait que pour convaincre nos amis les policiers. Il se retrouva pris au piège lorsqu’elle quémanda un câlin. Bon sang, quelle humiliation. Un type de son acabit qui allait cajoler une gamine maigrelette et peroxydée. Il s’avança vers elle, la prit dans ses bras. Il faisait le minimum pour que cela passe aux yeux des agents de police, mais déjà, il lui semblait que cette étreinte durait depuis trop longtemps. « Ça va aller ma biquette, t’en fais pas. » lança-t-il autant pout la blonde que pour la flicaille. Je t’en ficherai du bichon. Était-ce à cause de cela qu’elle se mit à le serrer si fort ? Geo manqua de grimacer. Au delà de le serrer fort, Geo sentait bien qu’elle voulait mener la danse. Elle pensait sérieusement que c'était un jeu, là ? Il se retrouve entouré d’une paire de guiboles en un instant. Elle lui murmure de l’embrasser et se rue sur ses lèvres, ne laissant même pas le temps à Geo de bouillir en entendant le « papi ». Geo était légèrement déstabilisé. Elle qui était fébrile il y a encore une poignée de minutes était désormais à oscariser. Ce n’était pas dans les habitudes de Caulfield de jouer de la sorte. Du moins, pas en plein jour, devant des flics, avec une inconnue, sur le coffre bousillé d’une voiture de luxe volée pleine de coke. Pardonnez-moi du peu. Il ne se démonta pas pour autant. Il lui rendit son baiser, glissa sa min sous sa veste pour la coller davantage contre son torse. Il aurait menti s’il avait dit qu’il n’avait pas apprécié ce baiser complètement impromptu. Lorsqu’il prit fin, la blonde reprit sa voix légère, assurant qu’elle allait aller mieux d’ici peu. Encore heureux, tiens. Visiblement peu fan du spectacle qui s’offrait à eux, les officiers ne souhaitèrent rester davantage. Tu m’étonnes. Geo adressa un sourire aimable aux agents qui ne demandèrent pas leur reste pour partir. En bonne actrice, la jeune femme ne lâcha pas Geo avant que les flics n’aient disparus. Une fois ces derniers évaporés, la folle furieuse fit surface à nouveau. « Je me disais bien que le rôle de la gamine mielleuse ne t’allait pas vraiment. » persifla-t-il. Ah ça, non, il trouvait cela insupportable. Par contre, si elle comptait prendre la poudre d’escampette, elle se trompait lourdement. Elle n’allait pas s’en aller comme une fleur. Geo fit un pas en arrière. « Mais bien sûr, je t’en prie, casse-toi, va à ton rendez-vous. Je m’en voudrais tellement si tu étais en retard par ma faute. C’est vrai après tout, ce n’est pas comme si tout ceci reposait sur le fait que tu n’es pas foutue de conduire en regardant où tu vas… » Il s’interrompit lui même avant d’ajouter aussitôt « Attends… ah, si, en fait. » siffla-t-il. « Je dois me débarrasser de ça et toi, tu vas m’aider si tu ne veux pas rallonger ta liste d’emmerdes. » Oui, Geo se doutait bien que pour que la blonde se mette à jouer la comédie, c’était pas dans le but de lui faire plaisir, et encore moins par charité. Elle avait quelque chose à y gagner, et hormis éviter une interpellation, Geo ne voyait pas grand chose d’autre. Du moins, ce fut la première idée qui lui vint. « Allez, ma biquette, fais pas ta mauvaise tête, tu vas le retrouver rapidement, ton charmant voisin. » Il se dirige vers la portière conducteur et attend de pied ferme à côté. Lorsqu’il quitterait la rue, la blonde serait à côté de lui, sinon rien.
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| | | | (#)Mar 29 Sep 2020 - 0:10 | |
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OH dear we are in trouble
Ana vit le regard que lui lança le brun quand elle l’appela bichon et elle se retint de rire très fort. Avec toutes les emmerdes qu’elle a dans la vie actuellement, pourtant, elle a bien besoin de rire. Mais elle se fera une thérapie par les zygomatiques plus tard, d’abord ils doivent éloigner les policiers avant que tout cela se transforme en véritable catastrophe. Il la rejoint à contre-coeur et l’affuble également d’un surnom ridicule : « Ça va aller ma biquette, t’en fais pas. » On peut dire que c’est de bonne guerre. Le baiser qui s’en suit est étonnamment érotique, l’homme voulant participer au réalisme de la scène la plaque contre son torse d’une main fermement placée dans son dos. Quand leurs lèvres se détachent, Ana se re-concentre sur leur mission qu’elle a failli oublier : faire partir les flics pour sauver leurs culs à tous les deux. Ils finissent par s’éloigner et enfin Ana peut se dégager des bras du conducteur. Elle reprend son ton habituel pour lui demander de libérer le chemin pour qu’elle puisse lui fausser compagnie. « Je me disais bien que le rôle de la gamine mielleuse ne t’allait pas vraiment. » Il a raison, Ana s’est fait grincer les dents avec ce personnage de biquette insupportable, elle est bien contente d’être à nouveau elle-même. Il recule d’un pas, laissant la place à Ana de glisser du coffre et de retrouver le sol. « Mais bien sûr, je t’en prie, casse-toi, va à ton rendez-vous. Je m’en voudrais tellement si tu étais en retard par ma faute. C’est vrai après tout, ce n’est pas comme si tout ceci reposait sur le fait que tu n’es pas foutue de conduire en regardant où tu vas… » Ça commence à l’agacer tout ça, oui elle a embouti la voiture mais non elle n’est pas responsable du putain de contenu du coffre. « C’est pas mon problème. » affirme-t-elle avec aplomb mais il enchaîne : « Attends… ah, si, en fait. Je dois me débarrasser de ça et toi, tu vas m’aider si tu ne veux pas rallonger ta liste d’emmerdes. » Des menaces maintenant, super. Elle courrait bien vers sa voiture pour démarrer en trombe mais elle n’arriverait même pas à ouvrir la portière avant qu’il la rattrape, alors elle reste la, ses deux mains appuyées sur le coffre, le maintenant en place pour l’instant. « Tu me menaces de quoi en fait ? T’es qui d’abord à traiter avec le mafieux du coin, à lui ram’ner une caisse pleine de tu-sais-quoi alors qu’il est même pas au courant ? C’est une putain de caméra cachée ou quoi ? », elle ne comprend rien à la situation et elle ne comptait pas essayer de la comprendre avant qu’il ne promette de lui créer de nouveaux ennuis. Elle est déjà dans la merde jusqu’au cou Ana, elle a passé toute la nuit en crise d’angoisse à l’idée de finir derrière les barreaux et maintenant elle se retrouve à devoir gérer un stock de cocaïne et un voisin qui attend qu’elle vienne lui offrir ses faveurs sexuelles. Toutes les alarmes résonnent dans son crâne, elle est épuisée, elle a envie de retourner chez elle s’enfermer dans sa chambre et ne plus jamais en sortir. Ni pour la police, ni pour la coke, ni pour le voisin, ni pour personne. « Allez, ma biquette, fais pas ta mauvaise tête, tu vas le retrouver rapidement, ton charmant voisin. » Elle le regarde se diriger vers la portière de la voiture rutilante mais carambolée, elle occulte la remarque sur le voisin car elle ne compte pas avouer devant lui qu’elle regrette sa stratégie de tout à l’heure. Par contre, elle le fixe avec un sourire fatigué : « J’veux bien t’suivre, mais j’crois qu’t’as oublié un truc... » Et elle lâche le coffre qui s’ouvre aussitôt laissant son contenu exposé à nouveau aux regards de tous. Elle s’éloigne du véhicule, sans pour autant s’enfuir, signifiant par la présente qu’elle ne compte pas maintenir le coffre fermé, ça n’a qu’à être son tour de servir de contre-poids. Elle en profite pour éclaircir les choses. « Alors écoute mon bichon, cette nuit j’ai été prise en stop par un putain de psychopathe. Alors à moins qu’tu m’expliques ce qu’il se passe, qui t’es et c’est quoi ce bordel, y a pas moyen que je monte volontairement dans ta… ou sa caisse. Et tes menaces dans l’vent, elles valent que dalle tant qu’elles sont aussi floues qu’une dick pic d’mon arrière-grand-père. » Son sentiment d’invincibilité en a pris un sacré coup cette nuit et elle ne va pas se laisser embarquer dans une voiture pleine de drogue sans peser le pour et le contre dans la balance des risques-bénéfices.
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| | | | (#)Lun 5 Oct 2020 - 22:53 | |
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oh dear we are in trouble Après un tel début de journée, Geo n'allait pas passer les prochaines heures à réparer seul ce fiasco. Après tout, la blonde était en partie responsable de tout cela, n'est-ce pas ? Il commençait donc à devenir un peu cinglant, avec elle. Elle souhaitait prendre la poudre d'escampette. Et puis quoi encore ? Si elle ne voulait pas passer sa journée à jouer à cache-cache avec la farine, fallait pas chercher à jouer les pilotes. Le truc, c'est que du haut de son petit mètre soixante-dix et des brouettes, elle se démontait pas. Au contraire, elle en avait, du répondant, la petite. On aurait dit un mécanisme de défense, même. Elle vint lui demander si tout ceci ne serait pas une caméra cachée. Alors bien sûr, Geo se doutait que la demoiselle était sarcastique. Lunatique, aussi, à en juger par ses quelques revirements émotionnels. Qu'importe, il en fait fi. « Qu'est-ce que ça peux te faire, de savoir pourquoi je le connais ? Tu veux que je te dise quoi, que je suis venu lui vendre des putains de cookies ? Tu veux qu'on parle de ce qui t'a amenée à foncer dans sa caisse, aussi ? J'ai autre chose à foutre que de taper la discute sur un putain de trottoir. » persiffla-t-il à l'intention de la demoiselle. Ca commence à le chauffer, cette histoire. Enfin, façon de parler. Fidèle à son habitude, il parle de sa voix monocorde. Au fond, cependant, il se dit qu'elle va finir par le faire vriller, cette gamine. Il fait comprendre à la blonde qu'il ne quittera pas les lieux sans elle. Cependant, il ne s'attendait pas à ce qu'elle réagisse de la sorte. Elle se lève du coffre que son derrière maintenait clos, et voilà qu'il s'ouvre en émettant un grincement strident. S'ensuit une explication, ou plutôt, une intimation. C'est drôle comme son regard assassin contrastait avec sa mine épuisée. Geo se dépêcha de rabaisser le coffre de la voiture. La blonde était à présent à côté de lui. Il lui jeta un regard sombre. Elle s'amusait à jouer avec ses nerfs ? Très bien qu'il en soit ainsi. Geo maintenait le coffre du véhicule fermé. Ils avaient suffisamment attiré l'attention. « T'as tes emmerdes, j'ai les miennes, c'est une chose. Mais là, je pense pas vraiment que ce soit le meilleur moment pour taper la discute, non ? » La gamine semblait bien déterminée à camper ses positions. Qu'importe, c'était le dernier des soucis de Geo. Jusqu'à ce qu'il se souvienne que ce n'était pas sa caisse et qu'il allait en chier pour trouver de quoi maintenir le coffre fermé. Bras tendu, fermement appuyés contre le coffre, il laissa échapper un soupir. Touché. « T'as des tendeurs dans ce qui te sers de caisse ? » lui demanda-t-il. Il lui semblait en apercevoir à l'intérieur de son véhicule, mais rien de sûr. Bien entendu, cette voiture n'était nullement destinée à arriver accidentée. Autant dire que Geo ne se trimballait pas de trousse de secours spéciale bagnole à chacune de ses livraisons. Il sait aussi qu'au rythme où vont les choses, il n'était pas rendu. Pour que la situation se décante, il consent à lui balancer une info. « Cette bagnole, j'étais juste censé la livrer, point barre. » lui lança-t-il en guise d'os à ronger. Bon, elle était censée être vide cette voiture, accessoirement. « Ecoute, maintenant, je serai ravi de discuter mais j'ai pas vraiment envie de revoir les flics débarquer ici. Alors si t'as d'autres questions, tu seras aimable de les garder encore quelques minutes. » Geo n'avait aucune idée d'où sortait cette gamine perdue, mais une chose est sûre, elle avait de la suite dans les idées... et pas sa langue dans sa poche.
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| | | | (#)Mer 7 Oct 2020 - 16:54 | |
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OH dear we are in trouble
Le gros dur à la veste en cuir commence à perdre patience, Ana s’étonne que ça ne soit pas arrivé plus tôt. C’est peut-être un moine shaolin déguisé sous un accoutrement de vieux loubard, vu son self-control. Ana a l’habitude de faire sortir les gens de leurs gonds, parfois elle ne le fait pas exprès, souvent cependant, elle s’amuse à pousser le bouchon jusqu’à l’explosion. Là, elle cherche juste à comprendre cette situation improbable et à savoir qui est ce type et ce qu’il fout avec un chargement pareil dont personne ne semble vouloir. « Qu'est-ce que ça peux te faire, de savoir pourquoi je le connais ? Tu veux que je te dise quoi, que je suis venu lui vendre des putains de cookies ? Tu veux qu'on parle de ce qui t'a amenée à foncer dans sa caisse, aussi ? J'ai autre chose à foutre que de taper la discute sur un putain de trottoir. » Ce qui l’a amenée à foncer dans sa caisse c’est qu’elle a tué un gars cette nuit, qu’elle n’a pas dormi depuis quasiment 40 heures et qu’elle est quelque peu préoccupée par son avenir à court et long terme. Elle vocifère à voix basse en esquivant sa remarque sur leur petit accrochage : « En fait, ce que ça peut m’faire c’est qu’t’es en train de m’embarquer dans ta merde et que cette merde-là, j’me contente d’me la foutre dans l’pif. J’suis pas dealeuse , bordel. ». Mais il se moque de ses protestations, il lui intime de monter dans la voiture et Ana ne peut pas manquer l’occasion de se foutre de sa gueule en laissant le coffre se rouvrir pour lui signifier qu’il va y avoir un problème technique dans son plan parfait. Il s’empresse de contourner le véhicule pour maintenir à son tour le coffre fermé et Ana profite qu’il soit coincé là pour se montrer très claire et jouer franc-jeu : elle n’a aucune confiance en lui, elle ne sait pas qui il est et en plus ses menaces ne seront efficaces que s’il a un moyen de pression sur elle ou quelque chose dont elle a besoin et pour le moment, il semble juste jeter en l’air des menaces vides de sens. Mais il esquive encore : « T'as tes emmerdes, j'ai les miennes, c'est une chose. Mais là, je pense pas vraiment que ce soit le meilleur moment pour taper la discute, non ? » Il a raison, bien sûr, Ana est à deux doigts de se barrer et de le laisser planté là avec sa merde. Après tout, ils sont dans un quartier résidentiel, il ne va pas la kidnapper en plein jour avec un coffre ras-la-gueule de coke. « Me tente pas, si j’me barre et te laisse planté là, c’est avec les flics qu’tu vas taper la discut’… Ils vont sûrement pas tarder à repasser, d’ailleurs… Ils font leur ronde souvent ici... ». Elle lui fait monter la pression Ana, quitte à lui donner une leçon sur la meilleure façon de menacer quelqu’un. Il soupire et se rend compte qu’il est dans la merde. « T'as des tendeurs dans ce qui te sers de caisse ? » Elle le regarde avec satisfaction, il a besoin d’elle et à moins qu’il devienne soudain violent, l’assomme et la balance dans la voiture, il va devoir négocier et vite. Plus ils restent ici, plus les risques se multiplient. Elle insiste : « Qu’est-ce que tu foutais avec cette caisse ? ». Il capitule : « Cette bagnole, j'étais juste censé la livrer, point barre. » Ça veut dire ce que ça veut dire, Ana n’a pas besoin d’un dessin, le bichon n’a pas la gueule de l’emploi pour bosser chez Porsche, la caisse est volée tout simplement. « Eh ben voilà on avance... ». « Ecoute, maintenant, je serai ravi de discuter mais j'ai pas vraiment envie de revoir les flics débarquer ici. Alors si t'as d'autres questions, tu seras aimable de les garder encore quelques minutes. » Elle le regarde avec impertinence. Elle sait déjà qu’elle n’ira pas au commissariat, parce que malgré sa peur panique de finir en taule, elle voit de plus en plus l’occasion incroyable qui se présente devant elle. « Peut-être bien que le temps presse… Mais j’en ai encore quelques unes. Premièrement, j’ai peut-être bien des tendeurs dans ma caisse, mais dis-moi, bichon, je gagne quoi à t’aider au lieu d’me barrer d’ici avec mes hypothétiques tendeurs et de pas me mêler à ton merdier ? » Elle recule de quelques pas vers sa voiture, faisant mine qu’elle va lui fausser compagnie : « Moi j’pense que 50 % des bénéfices de ton merdier, c’est honnête… Fais c’que tu veux avec l’autre moitié, ça s’ra largement suffisant pour réparer le cul de « sa » Porsche... » Ana n’est pas une dealeuse, c’est une toxico c’est tout, mais une toxico qui a besoin d’argent, de l’argent pour un avocat par exemple... Elle ne sait pas comment ils vont s’y prendre, ni si elle n’est pas en train de signer son arrêt de mort en ne se contentant pas de s’en aller, de tourner le dos à cette mine d’or pour se concentrer sur son vrai problème actuel. Mais sa décision est prise, s’il consent à ses exigences, lui qui n’a de toutes façons pas beaucoup le choix avec les flics qui risquent d’apparaître au coin de la rue. Elle lui lance un sourire de défi, la balle est dans son camps.
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| | | | | | | | oh dear we are in trouble ♠ anastasia |
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