| (Amelyn #23) ► ALL GOES WRONG |
| | (#)Mer 2 Sep - 15:27 | |
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ALL GOES WRONG Après avoir quitté le loft, je suis resté de longues minutes - une heure ? - assis dans ma voiture stationneé au pied de l’immeuble, le front appuyé sur le volant, le coeur battant et la respiration haletante. Que faire ? Rebrousser chemin ? Pour ce faire, je serai forcé de lever les yeux vers le rétroviseur et je n’ai aucune envie de tomber nez à nez avec les preuves de cette rupture, celles entreposée sur la banquette arrière de ma voiture. Je sais que c’est terminé. En me lançant mes affaires au visage et en me jetant sans ambages, elle a acté le terme de notre relation pourtant si parfaite. Ai-je bien fait de la prendre au pied de la lettre en rassemblant mes effets ? L’a-t-elle pensé lorsqu’elle m’a réclamé une paix royale ? J’ignore si les faits relevaient de la peine et de la colère. En revanche, je suis convaincu qu’ils ne témoignent pas du désamour. Sans doute surviendra-t-il avec le temps, alors que sa rancoeur nourrira son orgueil. Toutefois, sur l’heure, je suis lucide sur le message que m’a adressé ses larmes. Elle s’est effondrée et, moi, dès lors que ma mécanique se fatigue, que je ne suis plus en mesure de me draper dans l’étole du détachement - le terme est plus correct que l’indifférence - je m’en veux de n’avoir pu trouver les mots justes et j’ai mal pour elle, pour moi, pour nous surtout. J’ai mal au point de confondre peur et douleur. J’ai mal jusqu’à ressentir le besoin de hurler à défaut d’être capable de pleurer moi aussi. J’ai mal de lui concéder qu’elle m’aime, mais pas assez. Pas assez pour me suivre et m’allouer une confiance pleine et entière. Pas assez pour cracher sur le Club alors qu’il n’a plus rien à lui apporter. Pas assez pour renoncer aux frères Strange. Pas assez pour bousculer plus allant ses habitudes. Bien sûr, elle l’a déjà fait, mais était-ce réellement pour moi ? A bien y réfléchir, je crois qu’elle a chassé ses amants de son quotidien de noceuse de peur que le contraire ne me fasse fuir et, cette déduction, quoiqu’elle soit évidente à présent, m’a tissé un manteau de peine, un veston trop ample dans lequel je me suis engoncé, dans lequel j’ai tout bonnement disparu des yeux du monde durant deux semaines.
La première soirée, j’ai cru qu’elle m'appellerait afin que nous réglions le problème en adulte raisonnable pour elle et de bonne foi pour moi. Elle n’avait pas tout à fait tort lorsqu’elle m’a accusé d’être injuste et je m’étais promis que j’entamerais les négociations par d’humbles et sincères excuses, par un repentir plus éloquent que celui trop laconique au sujet de ma fille. Je m’étais juré que je lui donnerais les détails et, soucieux d’être efficace, je me suis contenté d’affronter du regard le bar qui a soutenu le mien des heures durant. Sauf que la mélodie de mon téléphone n’a jamais résonné dans la cabine ni même vibré dans ma main et j’ai succombé à l’appel de la boisson. Assommé par le manque et l’absence décuplée par ce qu’elle est partout sur le bateau, le whisky s’est élevé au rang de pis-aller thérapeutique. J’ai bu jusqu’à perdre le compte des jours en me lamentant sur les photos de la galerie de mon Samsung. Lassé, j’ai fini par stocker les vestiges de ce bonheur éphémère - quel idiot d’y avoir cru - sur un disque dur et un drive. Là, ils sont en sécurité. Là, je ne serai pas soumis à la tentation d’alimenter mes maux en la contemplant dans tous ses états. Mais ça n’a pas aidé. Alors, titubant, j’ai entrepris de récurer le bateau dans son entièreté, de laver tous les draps et de vider ses tiroirs et ma penderie de ses frusques et ma maladie a empiré. Je ne suis pas prêt pour le sevrage de sa peau, de ses caresses ou de ses murmures. Je n’étais pas préparé à vivre sans elle et, à court d’idées pour me défaire de la sensation d’avoir tout gâché, j’ai transvidé le contenu de mon bar dans la chambre, je m’y suis enfermé et, à défaut de prier pour qu’un miracle survienne, je me suis enivré pour dormir, aussi souvent et le plus longtemps possible. Si le temps guérit la majorité des blessures, le sommeil est son roi, il règne sur ce sujet parce qu’il l’écourte. Ivre et assoupi, on en perd toute notion. On oublie la gravité de chaque chose également. Les cartes des priorités sont redistribuées et, malgré mes efforts pour déserter ma propre vie, ces longues semaines d’errance n’ont pas suffi à désinfecter mes plaies. A l’inverse, elles sont purulentes si bien que le jour du rendez-vous avec Lou Aberline - dernière chance à mes yeux de réparer les torts causés par ma vengeance sur ma relation et sur Raelyn - je n’ai pas pris la peine de me raser puisque me laver aura épuisé les trois quarts de mon stock d’énergie. Le restant, il est alloti pour autant d’inquiétudes et d’angoisses qui gonflent dans mon estomac brûlé par la boisson : une parcelle pour la crainte de me retrouver face elle, une autre pour aider à clore le débat entre mon coeur qui émet le souhait que la vérité sur Mitchell et Alec la pousse dans mes bras et le discernement qui le détrompe sans ménagement en prétendant que c’est mort, aussi mort que Sofia et que, finalement, le Club m’aura tout volé, tout ce qui aura comblé mon existence en délices : mon mariage, Raelyn, ma fille.
J’ai pénétré l’organisation avec panache, sans craindre d’être cueilli par une balle dans le buffet, pour deux raisons. La première, c’est que je n’ai plus grand chose à perdre finalement. La seconde, elle tient de la certitude que Rae ne m’a pas balancé. Quand bien même se serait-elle engagée par vanité à me détester, je soupçonne qu’elle n’aurait pas pris le risque que je meure. Elle connaît l’apôtre. Je n’ai que faire de ses interdictions si j’estime ma cause louable. Je serais à peine surpris si, dans un moment de faiblesse, elle admettait avoir toujours su que je la retrouverais dans son semblant de bureau. J’ai donc serré quelques pinces, ignorer les questions des curieux à propos de mon absence et le plus naturellement du monde, mes pieds m’ont conduit vers elle et mes doigts ont enfoncé la poignée et mon corps s’est adossé contre la porte. A quoi bon m’annoncer ? Elle l’aurait claquée en découvrant mes traits fatigués et, à ce stade, je laisse la dentelle aux aguerris du métier, la politesse aux bienséants et les belles paroles aux bégueules. « Tu ne leur as rien dit. » ai-je jeté, la voix éraillée d’avoir vécu en ermite durant ses quinze jours. Je n’avais personne à qui parler : Lola est partie, Olivia n’est pas objective, Greg et ma famille vivent dans le déni sur mes activités. « Pourquoi ? » La question lui semblera sans doute superflue, mais à mes yeux, la réponse vaut de l’or vingt-quatre carats. « Tes affaires sont dans mon coffre. Je te les donnerai si tu les veux toujours. » Je sous-entends l’espoir d’un revirement de situation parce que c’est plus fort que moi. Il est des combats sur le cœur que la tête ne peut remporter haut-la main. « Mais, je ne suis pas venu pour ça. Je suis là parce que vu la place que tu accordes à la vérité, je pense qu’il y en a d’autres que tu devrais entendre. » ai-je conclu, usant de mon corps comme d’un rempart. Elle ne peut s’enfuir : il barre la porte.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 2 Sep - 17:13 | |
| All goes wrong Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Lorsqu’il a quitté l’appartement il y a dix jours, deux semaines, je perds la notion du temps je suis restée un temps infini assise contre la chambranle de ma porte, ma tête dans mes genoux, malheureuse, meurtrie, salie, en colère, honteuse et hébétée. J’ai d’abord pensé que je réussirais à me remettre sur mes jambes une fois mes larmes taries, avant de réaliser que je risquais l’enlisement, et lorsque je me suis finalement relevée, vacillante, ma vaisselle, celle qui avait survécu à la révélation du statut marital, à servi de réceptacle à ma rage, l’un des oreillers de mon lit de récipient à mes cris et mes pleurs, plus proches de gémissements de pudiques sanglots, et j’ai vécu l’après midi et la journée suivante dans une torpeur inédite, une torpeur qui ne me ressemble pas. Je me souviens à peine de comment j’ai réussi à me traîner sous la douche le second soir, je me souviens simplement être restée une éternité sous l’eau brûlante, incapable d’esquisser le moindre geste, je me souviens également qu’au sortir et en ouvrant un tiroir pour un dénicher un pyjama propre, plus propre que le t-shirt d’Amos dont je n’avais pas réussi à sortir jusqu’ici, j’ai vacillé à nouveau en tombant sur un cliché nous représentant. Il était pris à bout de bras par mon amant, mon visage rieur niché dans son cou et, sous le poids du bonheur et de la complicité émanant du cliché, je n’ai réussi qu’à refermer le tiroir comme si la poignée m’avait brûlé la main. Il adore ça Amos, ou il adorait, je ne sais quel temps utiliser, imprimer certains de nos clichés les plus éloquents pour en remplir mes tiroirs et pour surprendre ce sourire attendri et amusé qui se dessinait systématiquement sur mes lèvres lorsque je tombait sur l’un d’eux.
Là, j’ai refermé le tiroir et, puisqu’il est le seul où je range mes tenues pour dormir, je me suis contentée d’attraper une petite culotte propre et je me suis glissée dans mes draps sans demander mon reste. Le sommeil m’a pourtant ignorée cette nuit là, et ce n’est qu’au terme de quatre heures à vivre et revivre notre histoire, de nos plus beaux moment à cet ultime échange, horrible, douloureux, ingérable, que j’ai répondu à l’appel de la facilité : un verre de whisky accompagné d’un somnifère. Je n’avais plus eu besoin d’user de médicamentation pour trouver le sommeil depuis Amos, mais le petit tube en plastique a retrouvé sa place sur ma table de nuit sans l’ombre d’une hésitation, dans l’attente d’une solution plus efficace, plus destructrice aussi mais quelle importance ?
Je n’ai daigné pointer le bout de mon nez au Club qu’au terme du jour quatre, le Club, grand responsable du débâcle de notre histoire pourtant si belle, et je crois avoir été si froide et insupportable que personne n’a osé m’approcher trois soirs durant. Même Alec, pourtant d’ordinaire épargné par mes sautes d’humeur et mes états d’âme, a été congédié sans un mot, d’un simple geste de la main indiquant que j’étais occupée - je ne l’étais pas - et lui demandant de me laisser en paix. J’ai géré les sujet ayant trait au professionnel comme un automate, une bouteille de whisky comme unique compagne. J’ai tenté de trouver une quelconque sorte de distraction, à défaut de réconfort je n’en demande pas tant, en renouant avec mes habitudes de noceuse. Je suis sortie, je me suis saoulée jusqu’à l’ivresse dans sa forme la plus pathétique, je suis rentrée seule, incapable de ne serait-ce qu’engager la discussion avec un représentant du sexe opposé, souvent après avoir fumé plus que de raison, tentant de me laisser gagner par cette sensation de flotter sur un nuage à des kilomètre du seul.
C’est peine perdue pourtant. C’est peine perdue puisque nuits et jours, mes pensées sont toutes tournées vers un seul être. Il est l’unique moteur de mes tribulations, et je vis depuis ce matin où il m’a abordée avec la vérité avec l’impression que personne n’a daigné sortir le couteau qu’il m’a enfoncé jusqu’au manche dans l’abdomen. Je suffoque dès qu’une odeur me rappelle celle du parfum de sa peau, dès qu’une voix me rappelle la sienne et que je me retourne, le coeur qui trébuche, dès que je crois l’apercevoir au détour d’une rue ou même sur la banquette d’une boîte de nuit, endroit par excellence où je ne risque pas de le trouver. Il me manque, il me manque à en crever pourtant, je sens quelque chose s’est brisé. En abusant de ma confiance il a donné raison à mes craintes, ces démons que j’avais réussi à faire taire ou en tout cas réussi à réduire à l’état de chuchotement, ceux qui hurlent à présent que m’attacher à quelqu’un c’est lui offrir mon coeur sur un plateau et lui donner l’autorisation de le poignarder. Et Amos je ne m’y suis pas simplement attachée, j’en suis tombée profondément amoureuse, sans l’anticiper, sans le comprendre, mais sans pouvoir ou avoir envie d’y remédier.
« Tu ne leur as rien dit. » Cette fois ci n’est pas le fruit de mon imagination et je sursaute presque en entendant sa voix dans mon dos, alors qu’une fois n’est pas coutume je me suis réfugiée dans la pièce ou personne au Club n’ose me dérange. Mais il l’a dit lui même, il n’a jamais fait partie du Club. Me retourner pour affronter son regard est un supplice, une torture tant je m’attends à ce que croiser son regard bleuté me fasse à nouveau vaciller alors que je n’ai pas encore retrouvé l’équilibre. Je me trompe. C’est bien pire et alors que mes yeux s’accrochent au sien je sens mes genoux faiblir et mes jambes me font l’effet de n’être plus constituée que de coton. La mine défaite, la barbe longue, son état physique est le parfait miroir de la façon dont je me sens moi à l’intérieur. « Pourquoi ? » Alors que j’ai la sensation d’avoir été privée de mon oxygène, que ma respiration s’accélère et s’alourdit, je déglutis difficilement. « J’en sais rien. » Bien sûr que je sais pourquoi. L’idée qu’il lui arrive quelque chose m’est intolérable, malgré sa traîtrise. « J’ai pas réussi. J’espérais que... » J’espérais qu’il ne me mette pas dans la situation insoutenable d’avoir à choisir entre l’observer impuissante continuer à mettre son plan en marche ou le dénoncer. « Je pensais qu’on méritait mieux. » Mieux que moi qui signe son arrêt de mort. Mieux que lui qui revient en me projetant dans cette situation insoluble. « Tes affaires sont dans mon coffre. Je te les donnerai si tu les veux toujours. » J’ai l’impression de recevoir un coup de poing, un de plus, mais je le regarde sans ciller. Ma lèvre qui tremble est le seul témoin de mes blessures, de mon trouble, et c’est déjà trop. C’est trop parce qu’il me connait Amos, qu’il m’a vue détachée, qu’il m’a vue passionnée, qu’il m’a vue pleurer et qu’il saura lire en moi et à travers ma fragile façade. « T’avais pas besoin. » Il n’y a rien là bas qui ait de la valeur, pas à côté de la perte de notre histoire, pas à côté du manque qu’il a créé lui. Et comme ces tiroirs qui me terrifient parce que j’ai peur de tomber sur une photo en les ouvrant, je nierais l’existence de ces affaires s’il me les restitue. J’en achèterai d’autre, dès que je pourrais regarder et porter sans fondre en larme. « Mais, je ne suis pas venu pour ça. Je suis là parce que vu la place que tu accordes à la vérité, je pense qu’il y en a d’autres que tu devrais entendre. » Je fronce les sourcils et je et en déglutissant je secoue la tête, dans un soupir. « Parce qu’il en reste ? » Combien d’autres mensonges ? Combien d’autres coups avant que l’un d’entre eux ne me soit fatal, enfin. « Quitte à m’achever, tu aurais pu avoir la décence de le faire en une fois. » Le cynisme dans mes paroles, s’il est mon mécanisme de défense favori, cette fois ci sonne terriblement faux.
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| | | | (#)Mer 2 Sep - 19:35 | |
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ALL GOES WRONG Que fait-elle ? Où est-elle ? Avec qui ? A-t-elle repris le cours tranquille de sa vie, celle qu’elle abandonné pour elle ou pour moi, je ne sais plus dire ? S’est-elle coupé les cheveux comme le font certaines femmes en signe de rébellion contre la peine ? En a-t-elle plutôt changé la couleur pour entériner ses jugements ? Pense-t-elle à moi ? De quel bois se chauffe son amour pour moi ? Brûle-t-il plus vite que du pin ou résiste-t-il comme l’albâtre aux flammes qui lèchent la bûche et qui l’entament fatalement ? Toutes ces questions m’ont torturé durant des jours et je ne dénombre plus les fois où approchant de la sobriété, je me suis imaginé grimper dans ma voiture en direction du loft. Je ne compte plus les arguments avancés, non par orgueil, mais bien par la panique, pour que j’abolisse cette folie. Je ne peux pas la filer et empiéter sur le terrain de son intimité. Je n’y suis plus le bienvenu et, quand bien même, j’appréhende de découvrir des comportements qui conforteraient mes craintes. Je ne survivrais pas si je la dénichais dans les bras d’un autre.Je tomberais aussitôt dans la violence gratuite et illégitime puisque son amant succomberait à coups de poings et de pieds. Quant à mon coeur, il se briserait définitivement et, quoique je le préférais mort - il beuglait moins fort - je n’ai pas envie d’être hypocrite en dépréciant nos moments qualitatifs, nos gestes tendres et nos attentions puritaines. Que me restera-t-il de nous si je verse dans le mépris ? Si je me surprends à détester ce pour quoi j’ai tant insisté le matin du désastre ? Conscient que nous sauver s’apparentait à l’impossible, je me suis battu pour qu’elle ne nous délave pas à cause de ce qu’elle considère comme une trahison. J’ai juré en justifications sincères de mon authenticité et, dussé-je apprendre à composer sans elle, j’aspire à ce qu’elle se souvienne la larme à l’oeil, fruit de la nostalgie, et les lèvres fendues d’une grimace éclatante et affectée sous le joug de l’émotion. Je rêve également que par le fait du hasard, nous serons connectés, en toute ignorance, par un sourire. Je l’ambitionne parce que je reconnais les symptômes du désespoir pour l’avoir déjà traversé. Je vis en autarcie avec pour concubine mon chagrin d’amour, je dors beaucoup, je ne mange pas, je bois énormément, le monde me paraît hostile, trop grand pour nos deux coeurs en double deuil. J’ai aussi coupé mon téléphone, me suis isolé de mes proches et je prends à peine soin de moi. Je m’enlise jour après jour dans la boue glabre de mes maux, dans la fange de ma culpabilité et me mentir n’y change rien. Dans le fond, je suis lucide sur le crime commis à l’égard de notre couple. Si ce n’était pour Sofia, j’aurais biffé de ma do-to-list la chute du Club. J’aurais ensuite rampé aux pieds de Raelyn pour implorer son pardon. Sauf que j’ai beau l’aimer intensément, je m’enfoncerais dans la certitude de mon échec en tant que père. Je me haïrai de toute mon âme d’abandonner mon bébé jusque dans sa mort. Et, pour quel résultat, si ce n’est un identique ou un plus pénible encore pour le coeur amoureux - mais pas en suffisance - de ma dulcinée. Je disparaîtrais sans doute en mer. J’achèterais un billet aller sans prévoir de retour vers l’oubli, vers le déni, vers l’infini et pour cause…
Plus je compare ses motivations aux miennes, plus Raelyn me semble égoïste, à tort cependant. J’exagère et j’en suis convaincu, mais pourquoi me blâmerais-je de me protéger alors que, propre comme un sou neuf, mais aussi frais qu’un gardon fané, je m’apprête à me confronter à celle que j’ai perdue ? Qui pour me juger, si ce n’est moi, d’être effrayé de la trouver, au milieu de son refuge, soulagée par la rupture ou en phase de guérison ? Non ! Ressentirait-elle un indéfectible dédain qu’elle n’aurait pas pleuré tout son saoul tandis que je collectais mes affaires sous son ordre. Je n’en aurais pas gardé de profondes meurtrissures d’ailleurs. Je ne supporte pas qu’elle soit blessée, par autrui ou par moi, moi qui ai consacré tant d’énergie à son bien-être, à la valoriser tant je l’ai idéalisée. Qui ? Qui pour épiloguer autour de mon soupir avant d’ouvrir la porte et de la barricader de mon corps défendant afin de déterminer si j’ai honte ou si je suis épouvanté d’être si près d’elle et pourtant si loin ? Qui oserait quand je suis renversé par sa beauté malgré son minois pâli par la fatigue. Elle est si ravissante, Rae. Tellement trop pour moi. Sa peine irradie de tout son être lorsque je me risque à déduire un évidence son silence, sa volonté de me protéger de la colère de Mitchell. Son menton tremble, sa bouche tressaille et moi, d’instinct, en plus d’être subjugué par sa grâce et sa dignité, je me consume d’amour. Je suis brisé qu’il soit désormais prohibé de l’embrasser ou de l'enlacer. “Quel gâchis” ai-je renchéri intérieurement de ne saisir qu’à moitié son allusion. Qu’essaie-t-elle de dire ? Que nous étions en droit d’exiger mieux que cette fin brutale ? Que ses sanglots ? Que mon détachement apparent trahi par mon allure de repris de justice ? Que méritons-nous exactement ? De ne pas sombrer dans la bassesse d’une vengeance qui m’aurait coûté mon dernier souffle ? « Je le pense encore, personnellement, mais je présume que ça n’a plus d’importance.» ai-je rétorqué, fataliste, sans causticité. Je suis en gueule de bois alcoolique et amoureuse : le réveil est difficile, d’autant plus que mon coffre est plein d’une valise emplie de ses affaires. J l’invite à les récupérer et sa réaction m’effare, me perd, m’égare entre susceptibilité et sensibilité. « Pas besoin...» Qu’avoue-t-elle ? Que j’ai raison ? Que plus rien n’a de valeur ? L’ambiance est si froide que tout est sujet à l’interprétation fallacieuse. Je suis incapable de réfléchir avec cohérence et mes pupilles s’écarquillent d’effroi, s’arrondissent à nouveau. « Parce que tu n’as rien déposé chez moi auquel tu tiens vraiment ? » ai-je partagé comme si c’était inévitable alors qu’au fond, ça ne modifiera en rien son arrêt. Peut-être que Lou remâchera le jeu, mais je suis sceptique. « Bref, si tu les veux, elles sont là…» me suis-je toutefois repris. Au contraire, elles prendront la poussière et l’humidité dans ma voiture. Jamais je ne me résignerai à les balancer dans un conteneur ou à les restituer dans leur tiroir. Nerveux, je me sens à l’étroit dans mon propre corps. Je m’agite, je me redresse, croise les bras, hausse les épaules et, si je hoche la tête, c’est en réponse à sa question. J’ai tranché dans le vif du sujet, enfin, et comment être à l’aise avec ma décision ? Au-delà de mon accord avec Magenta, j’estime que je ne suis pas la plus ignoble des ordures de son entourage. Mitchell me bat à plates coutures et je n’ai malheureusement aucune bonne raison de l’épargner lui. Raelyn a le droit d’apprendre qu’il a brisé son passé. Pourtant, une fois de plus, mon coeur cognant tambour dégringole jusqu’au sol.« C’est toi qui nous as achevés.» ai-je lancé en secouant la tête, consterné par ce qui ressemble à un reproche. « Je t’ai proposé une solution.» Une qui nécessite de la confiance, une prétendument existante et qui ne s’est pas déployée entre nous. «Tu as fait un choix…» Et moi, je m’y plie par obligation et non par envie.« Mais ce n’est pas mon mensonge. Pas cette fois. En ce qui me concerne, tu sais tout ce qu’il y a à savoir maintenant..» ai-je ponctué en dépit de cause, espérant qu’avoir piqué sa curiosité la décidera à me suivre sans rechigner. Je ne veux pas lui forcer la main. Je ne veux pas être tenu par mon entreprise de la tirer par le bras jusqu’à la voiture. « Ce n’est pas moi qui te mens depuis quinze ans en tout cas, ça, je te le garantis. Du reste, on peut décoller quand tu veux.» J’ai conclu en piochant une cigarette dans le paquet coincé dans la poche intérieure de ma veste et, par réflexe, dès qu’elle fut allumée, j’ai failli la lui tendre. J’ai esquissé un geste spontané que j’ai réprimé, certes, mais un rien trop tard.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 2 Sep - 20:57 | |
| All goes wrong Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Sans trop comprendre comment ou pourquoi, ou plutôt grâce à quoi je parviens à fonctionner à nouveau, mais ne suis capable d’utiliser que des fonctions de base. Je me lève, difficilement souvent à cause de ma consommation d’alcool de la veille, je me traîne jusque sous la douche dans un état second, je ne mange que lorsque mon corps me supplie de lui apporter un peu d’énergie et j’évolue au Club en me contentant du strict minimum en terme d'interactions humaines. J’ai perdu l’envie de passer du temps avec mes congénères, je n’ai pas encore retrouvé ce besoin de pallier à ma solitude et, au contraire, en ce moment même lorsque je sors en boîte de nuit et y passe toute la nuit, je ne me suis jamais sentie aussi seule.
Ce que je sais me torture. Je ne peux me résoudre à livrer Amos en pâture aux têtes pensantes du Club, je ne peux me résoudre à le condamner au sort que l’on réserve aux traitres. Depuis qu’il m’a tout avoué mes nuits sont peuplées de cauchemars nouveaux, des où j’assiste à sa mise à mort ou son passage à tabac par des hommes du Club lambdas ou bien par Mitchell, et je me réveille toujours avec cet horrible sentiment que c’est ma faute, avant de réaliser que ce n’est pas réel et que j’étais coincée dans un mauvais rêve. Ma peine me tourmente, mais ma culpabilité aussi. Je ne peux poser les yeux sur l’un des miens sans imaginer que, si je ne dis rien et si je ne fais rien, il terminera derrière les barreaux à cause de mon amant et, j’en suis persuadée, à cause de moi. Je ne suis pas naïve et je ne suis pas idiote non plus : certains d’entre eux le mérite. Au regard de ce qu’a vécu Amos, il a des crapules dont je ne pourrais pas prendre la défense, mais combien seront simplement des dommages collatéraux s’il met son plan en oeuvre ? Est-ce que moi j’en ferai partie ?
Est-ce que l’opinion publique considérera que je l’ai mérité ?
Je ne me voile pas la face et je ne me fais pas d’illusion sur celle que je suis. Au contraire, je n’aurais pas tenu le discours que j’ai tenu à Amos. Je ne suis pas une victime du Club, je ne suis pas de ceux qui subissent, je suis de ceux à qui le système profite, je suis de ceux qui se fichent bien de qui ils écrasent pour prospérer. Le Club m’a sauvée, certes, mais je n’ai pas contribué à remplir les poches de l’organisation parce que je me sens redevable ou par sens du devoir : je l’ai fait parce que j’avais à y gagner, je l’ai fait parce que je suis opportuniste, et je l’ai fait et continue à le faire parce que je me fiche bien de ce qu’il peut arriver à ceux qui sont des dommages collatéraux. A partir de là, comment croire en la sincérité d’Amos ? Comment comprendre qu’il ait pu voir autre chose, me trouver à part ou me mettre dans la peau d’une victime ? Et à partir de là, comment croire qu’il ait été sincère dès le début de notre histoire ? Comment croire qu’il ne m’a pas approchée en étant révulsé par tout mon être autant que par mes actes ?
A présent qu’il est là, que je l’observe et que je réalise que j’ai eu beau fonctionner ces derniers jours, la plaie est toujours aussi béante que lors de la première heure, je suis à nouveau projetée face à la certitude que je ne pourrais me résoudre à lui faire du mal. Et je m’en veux d’être si faible et, par mon silence, de devenir un instrument de plus à la chute de l’organisation. Je lui ai ordonné de s’en tenir éloigné mais le fait qu’il soit là signifie qu’il sait pertinemment que je bluffe, à partir de là, comment suis-je censée concilier les deux parties de mon être, celle pour qui l’idée qu’il arrive quelque chose au brun est intolérable et celle qui me maudit de ne pas agir ? Comment tenir debout alors qu’il m’observe avec ces yeux et alors qu’en une phrase, il continue de me culpabiliser pour la débâcle de notre histoire ? Je ne suis pas parfaite et j’ai beaucoup de choses sur la conscience, pourtant, cette dernière, je n’estime pas avoir à en porter le poid. « Je le pense encore, personnellement, mais je présume que ça n’a plus d’importance. » Je reste droite, sans ciller, pourtant intérieurement je m’effondre. Bien sûr qu’on ne mérite pas ça. On ne mérite pas non plus qu’il me traite comme si tout était ma faute alors que de mémoire d’homme je n’ai jamais été aussi blessée, alors que je suis en droit d’espérer qu’il se confonde en excuses et en regrets. « Pas besoin... Parce que tu n’as rien déposé chez moi auquel tu tiens vraiment ? » Parce qu’il n’y a rien à quoi je tiens plus qu’à nous. Parce que les quelques affaires auxquelles je tiens sur le bateau n’ont pas une valeur matérielle mais une valeur sentimentale, à l’instar des maillots de bain dont il m’a fait cadeau, et que je ne peux plus affronter de les trouver dans mes tiroirs. « Parce que c’est du matériel. » Parce que ce que je me damnerais pour récupérer c’est nous et toutes les certitudes dont j’entourais notre couple, et parce que ça, ça n’existe plus et n’a, je le pense à tort, jamais existé. « Bref, si tu les veux, elles sont là… » Je hausse les épaules, pourtant plus torturée que détachée, mais luttant pour donner le change sans succès.
« C’est toi qui nous as achevés. » J’encaisse le coup comme ce qu’il est : une profonde injustice, mon coeur se serre et la douleur remonte jusque dans ma gorge pour se diffuser dans mes bras, dans mes doigts que j’étire et que je replie nerveusement. Comment peut-il dire ça ? « Je t’ai proposé une solution. » Un rire bref et nerveux s’échappe de ma gorge. Je n’arrive même pas à esquisser un sourire triste tandis que je le dévisage. « Tu as fait un choix… » « Tu m’as pas proposé de solution. » Je ne peux le laisser prétendre le contraire. « Tu m’as mise au pied du mur et t’as attendu de moi que je fasse un choix impossible. » Je soutiens son regard malgré tout ce qui m’en coûte. « Mais je présume que ça n’a pas d’importance. » Ses mots, pas les miens. Moi, je ne peux croire que notre histoire s’achève de la sorte. Mais, persuadée de porter le deuil d’une chimère, je ne peux qu’avoir mal, puisqu’on ne récupère pas quelque chose qui n’a jamais existé. « Mais ce n’est pas mon mensonge. Pas cette fois. En ce qui me concerne, tu sais tout ce qu’il y a à savoir maintenant... » Interloquée je croise mes bras sous ma poitrine et j’attends, puisqu’il semble avoir quelque chose à me dire. « Ce n’est pas moi qui te mens depuis quinze ans en tout cas, ça, je te le garantis. Du reste, on peut décoller quand tu veux. » Je ne saisis pas tout de suite la portée de ses mots. Je ne réagis pas parce qu’il les accompagne d’une cigarette qu’il allume, d’un geste qu’il arrête mais que je perçois, et mon coeur se serre à nouveau. Si je n’avais pas la sensation d’avoir épuisé mon quota de larmes, j’aurais certainement du mal à ne pas m’abaisser à en laisser m’échapper. Je ferme les yeux brièvement, avant de les rouvrir et de froncer les sourcils en dardant mes pupilles dans les siennes. « Qu’est ce que tu racontes ? » Qui te mens depuis quinze ans. Il ne peut être question que de l’un des frères Strange pour qu’il fasse ce genre d’allusion. « On peut décoller ? Pour aller où ? Tu débarques et je suis supposée te suivre sans poser de questions ? » Il me connaît Amos pourtant...
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| | | | (#)Mer 2 Sep - 22:17 | |
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ALL GOES WRONG Je ne l’ai pas anticipée, cette rencontre. Elle était prévue, mais prostré a fond de mes draps, je n’ai pas tiré profit de mes rares heures de sobriété pour me l’imaginer, la préparer, la colorer du vert de l’espoir tant j’ai peur de fabuler une réconciliation utopique. Je n’ai pas non plus ficelé des perles d’arguments en faveur de mon couple afin qu’elle se rallie à ma cause. Au contraire, j’ai remonté la manivelle de mon compteur de mots jusqu’à ce qu’il affiche le score minimum. Qu’aurais-je pu dire de plus de toute façon ? Que je l’aime à en crever ? Que mon cœur souffre d’un mal indolent qui m’assassine à petit feu ? Pourquoi ? Elle a refusé de m’écouter, de m’entendre, de m’enrober de cette empathie qu’elle m’avait dès lors consacrée. Elle s’est obstinée à prétendre qu’en plus d’être un traître pour l’organisation qu’est le Club, je suis menteur, un manipulateur, un marionnettiste qui l’a transformée en pantin, un instrumentiste qui a exigé qu’elle danse quand il grattait les cordes de sa mandoline et lui jouait des sérénades faussement amoureuses. Elle s’est échinée à me tatouer sur le front le signe distinctif des parias. Dès lors, comment déterrer des trésors de détermination enfouis sous la chape de plomb de mon désespoir ? Comment me fier uniquement à ses larmes quand son regard a traduit plus de mépris que d’admiration lorsqu’elle m’a dévisagé tel un intrus, un cambrioleur qui aurait pénétré son jardin secret par effraction ? Sans doute parce qu’il m’est moins pénible d’accepter la fin de notre romance si je saute les chapitres traitant de mes remises en question. Je n’ai pas envie d’assumer mes erreurs vis-à-vis d’elle si Sofia doit en payer le prix. Qu’en penserait-elle si la rumeur des croyants était fondée ? Si elle m’observait ? Que sa mère avait raison ? Que j’ai toujours privilégié mon bien-être au détriment de notre vie de famille ? Que je suis un parent imparfait ? Et moi ? À quelle vérité me soumettra mon miroir ? Qu’elle aura bien fait de taire ses emmerdes puisque je n’ai pas su être à la hauteur ? Qu’aucun gosse ne les aurait partagées conséquences avec son père étant donné qu’il n’est qu’un putain de bon à rien. Aucun. Pas même le mien malgré notre complicité vu que sa confiance en moi n’était qu’un feu de paille ? Les de ses divinations seraient désastreuses. Alors, me préparant brièvement à affronter mon destin, je m’en garde en refoulant toute ébauche d’introspection. Je me préserve de son impact en rejetant la possibilité de lui demander pardon. J’y dépense tant d’énergie qu’appuyé contre la porte de son “bureau“, je n’avance qu’une évidence d’être décontenancé par sa beauté, par sa fragilité, par cette détresse tangible que je saisirais à pleine paume pour l’en délester si elle m’autorisait à approcher. Or, je n’en ai plus le droit : elle m’a renvoyé chez moi avec mes affaires sous le bras.
Bouffi par ce qui ressemblerait à du détachement, je ne tromperais pas un aveugle. Je me décompose dès lors qu’elle exprime ouvertement que ses affaires, celles qui gisent dans ma voiture, celles que j’ai soigneusement rangées dans une valise, ne retrouveront jamais leur propriétaire. Que dois-je comprendre ? Qu’en formulant l’assertion fataliste que plus rien ne compte entre nous je suis trop proche de la vérité ? Bien plus que le témoignage de ses sanglots quand j’ai clos la porte du loft derrière moi ? Pris de panique, mon cœur s’emballe et je cherche une explication : j’en ai besoin. J’ai besoin de lever le doute soulevé par la peur, par la douleur de mes blessures. J’ai besoin de moins interpréter et qu’elle me détrompe, que je ne me braque pas, non à cause de ce qu’elle a dit, mais de ce que ma peur de l’abandon redoute d’entendre. J’en ai besoin et, alors que tombe la réponse, tandis qu’elle me percute de plein fouet, je perds un soupçon de mon calme. «Je pensais que c’était pour lui que tu t’accrochais au Club. » ai-je regimbé en englobant d’un geste la pièce. « Pour ce qu’il t’apporte en confort. » Au moins la raison aurait-elle eu le mérite d’être justifiable à défaut d’être honorable. Ceci étant, je me mentirais à lui prêter les clés d’une femme vénale. Je n’essaie même pas de répéter qu’elle n’est qu’une opportuniste. Je manifeste à l’inverse de ma détresse et de mon incompréhension avec maladresse, celle que j’ai redressé à son contact lorsque, ensemble dans la tourmente, je tenais à la rassurer. J’affiche mon abêtissement pour ce choix qu’elle paraît oublier, négliger, me reprocher, se défaire en me pointant du doigt. « Ce n’est pas pour ça qu’il était impossible ? » N’est-ce pas à cause de la prospérité de son portefeuille qu’elle a mis à mal la pérennité de notre couple ? « Sinon pour quoi ? » l’ai-je suppliée du regard de me livrer une réponse sans équivoque. « Pour qui… ? » ai-je souligné en haussant les épaules, inconscient d’effleurer le désagréable du bout du doigt, meurtri par mon cœur qui puise la rédemption dans des accusations dégradantes. Car le pronom, ils cachent autant d’hommes qui ne sont pas moi et qui visiblement, ont une réelle importance à ses yeux. Il pourrait être Alec, Mitchell ou Aaron, figure de proue du Club. A-t-elle nourri pour les corbeaux et l’apôtre de véritables sentiments ? Dans et de quel ordre ? Le dernier par amour… mais les deux autres ? En est-elle aussi éloignée qu’elle a essayé de m’en convaincre ? À défaut de l’interroger, je balaie sa remarque d’un : « Évidemment que ça en a… » rétorqué en hochant la tête, en allumant une cigarette et en m’éreintant à dompter mon cœur qui s’insurge, qui vocifère, qui s’émiette en petits morceaux que je crains perdus à jamais cette fois. À moins qu’elle se souvienne que je ne suis pas malin et que j’ai plus souvent endossé le costume de l’homme de paroles que du renégat… à moins qu’elle ne m’alloue la dernière part du gâteau de sa foi en me suivant jusque chez Lou.
Quiconque rirait de ma crédulité serait excusé grâce à des circonstances atténuantes tant je me sens con d’avoir estimé l’entreprise facile. Elle aurait pu l’être il y a de cela des semaines, mais cette ère bénéfique étant révolue, la tâche s’est complexifiée. Elle se referme d’un froncement de sourcils, Rae et moi, je dois empoigner le pire des scénarios pour ne pas cracher le morceau moi-même. Elle aurait pu me dénoncer d’avoir désobéi à sa menace. Elle aurait pu me chasser ou alerter ses sbires en hurlant au danger. Elle aurait pu me jeter à la porte sans ambages. Or, je suis là et mon absence de politesse ne l’a pas rebutée. Nous sommes même parvenus à échanger quelques mots. Sauf que c’est tentant d’user du sale petit secret de Mitchell sur-le-champ afin qu’elle me revienne. Ça l’est tant que je piétine à présent. Je bats le sol d’un pied, puis de l’autre, à l’image d’un cheval derrière une barrière à la différence que je n’ai pas la force de me lancer dans la compétition à corps perdu. Il n’y a pas de timbale à la ligne d’arrivée. Aucun tambour ne saluera ma victoire puisqu’elle n’en sera pas une pour mon couple, mais uniquement mon projet. Peu de chance qu’elle me remercie avec gratitude au sens noble. Si elle s’y colle, ce sera pour crime de mesquinerie. « Ce n’est pas la bonne question. » La seule qui vaille, c’est comment je le sais et elle obtiendra réponse bien assez tôt. « Et, c’était l’idée, oui. » ai-je conclu au détriment de son tempérament rebelle. Elle abhorre toute démonstration gratuite d’autorité et pourtant j’avance déjà d’un pas dans sa direction. Peu à peu je comble l’espace qui nous sépare sans la perdre des yeux. « Je ne dois pas être le seul dont tu attends la vérité, si ? » C’est l’impératif des favoris de la Reine et l’ai-je déjà été ? Je vogue entre les eaux du cœur et celles de la frustration et je ne tranche pas ni pour l’un ni pour l’autre. Je ne sais plus que prier qu’elle fasse preuve d’abnégation jusqu’à m’épargner une salve de question. Ces quinze jours ont entamé la bobine de ma patience et le dernier fil, trop ténu, a cédé. « On y va. » ai-je lancé, mes doigts enroulés autour de son bras et mon regard désolé réclamant son pardon pour l’audace. Je ne suis pas excédé, je suis fatigué, épuisé par la situation et, en traversant la Club, je lui suis reconnaissant de ne pas ourdir un esclandre, pour moi, pour me protéger et, quoique le mystère de ses motivations demeure entier, je l’ai poussé à l’intérieur de la voiture avec la conviction qu’elle hait la manière, mais qu’elle ne descendra pas de ce véhicule chargé de sa valise.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 3 Sep - 0:01 | |
| All goes wrong Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Nous aurions été honnêtes l’un avec l’autre ou plutôt, nous aurions su nous ouvrir sur nos sentiment et discuter aussi quand les choses ne vont pas que nous aurions pu nous confier que nous souffrons tous le deux le martyr. Plus lucide que blessée j’aurais réalisé que je fais fausse route, plus lucide que fier et renfermé sur lui même il aurait réalisé que j’ai le droit à des excuses, que j’ai le droit de douter, que j’ai le droit de me sentir trahie. Sauf que nous avons tous les deux activés nos mécanismes de défense, ceux là même qui, lorsqu’ils s’affrontent, nous éloignent l’un de l’autre et nous empêchent surtout de nous comprendre réellement.
Devant son attitude détachée, devant ses phrases laconiques et devant son air renfrogné, comment puis-je ne pas suppose que sa vengeance a toujours été son unique moteur ou, en tout cas, le premier et celui qui supplante les autres ? Comment ne pas supposer que nous ne sommes qu’un détail, qu’un bonus qu’il retire de toute cette histoire et du coup, me refermer pour me protéger ? J’en ai besoin, j’ai besoin de prendre du recul pour ne pas m'effondrer, j’ai la sensation de devoir sortir la main de l’engrenage avec de me faire happer, avant que toute cette histoire me laisse avec, au coeur, des blessures impossible à guérir. Je ne sais ce qui me blesse tant dans l’idée qu’il ait rassemblé mes affaires pour me les rapporter. Je l’imagine en train de le faire, d’attraper chez lui un sac poubelle pour débarrasser le catamaran de toute trace de notre relation, de moi, et mon coeur se brise. Je ne pense pas avoir la force de récupérer mes frusques et de les rangers comme si de rien n’était, de poster à nouveau mes doigts sur le lycra de ce maillot blanc qui l’a par le passé rendu fou, de ceux qu’il m’a offert et de tous ces vêtements que j’avais laissé reposer au fond de ses tiroirs. Des nôtres, puisque je m’y sentais chez moi jusque là et je crois que son geste me fait si mal puisqu’il me fait réaliser que ce n’est plus le cas. Certes, j’en suis l’officielle propriétaire, mais je le lui remettrai sans mesquinerie le moment voulu, que nous existions encore ou pas. « Je pensais que c’était pour lui que tu t’accrochais au Club. Pour ce qu’il t’apporte en confort. » Je plante mon regard dans le sien et je ne le quitte pas des yeux pendant de longues secondes, me demandant ce qu’il entend. S’est-il à nouveau persuadée que je ne suis qu’une égoïste qui prend et qui jette ? Que j’utilise les gens comme s’ils étaient des choses et que je ne sais faire que ça ? « T’as rien compris alors. » Je n’ai pas envie d’en débattre. Je n’ai pas envie de lui hurler que si je ne veux pas de mes affaires c’est que je me fous bien de tout ça, qu’elles ne sont rien en comparaison avec ce que nous sommes en train de perdre à cause de ses mensonges, que la seule chose qu’elle me feraient c’est du mal si je devais les affronter. « Mais si après tout ça c’est toujours ce que tu penses de moi... » Que je ne suis qu’une opportuniste, que je n’accorde de valeur à rien d’autres qu’à mon confort… Je ne parviens pas à terminer ma phrase et, au contraire, elle reste en suspens. Que dire de plus ? Que je suis déçue ? Le mot est bien trop faible pour résumer à lui seul ma détresse et la peine que son comportement, en plus de ses mensonges, me procure. « Ce n’est pas pour ça qu’il était impossible ? » Comment peut-il seulement le penser ? Comment peut-il n’avoir retiré que ça de notre houleux échange ? Comment peut-il porter de telles oeillères, parce qu’il en faut pour comprendre que ce qui m’a meurtrie c’est sa trahison ? Que je n’ai pas fait un choix entre le Club et lui qu’il aurait perdu, mais que je l’ai rejetée parce que je ne peux envisager les choses autrement après ce qu’il m’a révélé ? « Sinon pour quoi ? Pour qui… ? » « Pour moi. » Je réponds sans lui laisser le temps d’émettre des hypothèses qui seraient insultantes, qui seraient indignes de nous.
C’est moi que je choisis, pas parce que je suis égoïste et tant pis s’il décide de s’en convaincre. C’est moi que je choisis parce que j’ai besoin de me protéger, parce que même si j’ai envie de hurler et de pleurer alors que je le sens si distant, je me sens blessée au plus profond de ma chair. « Évidemment que ça en a… » Bien sûr que ça en a. Et ma remarque ne servait qu’à pointer l’injuste de la sienne, celle à laquelle elle faisait écho.
Ma curiosité est piquée dès lors qu’il prétend vouloir m’ouvrir les yeux. Si dans un premier temps je ne veux en venir, parce que piquée par l’aspect brusque et contrôlant de cette requête qui n’en est pas vraiment une, je réalise qu’il fait allusion aux Strange, l’un d’eux au moins en tout cas. Mais s’imagine-t-il que je vais le suivre sans poser de questions ? Qu’il va décider des règles du jeu et que je vais m’y plier ? C’en est trop. Je lui ai demandé de ne pas revenir, il l’a fait devinant certainement que je ne pourrais jamais me résoudre à le mettre en danger d’une façon où d’une autre, au regard de ce que nous avons été et surtout des sentiments que je nourris encore à son égard, il a défié ma requête et pour quoi ? Pour venir me trouver, et m’imposer de le suivre pour apprendre je ne sais quelle vérité ? Non, s’il veut me parler, s’il veut m’ouvrir les yeux il peut le faire ici et maintenant, je n’ai pas l’intention de devenir le pantin d’un homme que j’ai aimé, que j’aime, et que j’ai respecté. « Ce n’est pas la bonne question. Et, c’était l’idée, oui. » Les bras toujours croisés contre ma poitrine, je fronce les sourcils alors qu’il s’approche de moi. Que compte-t-il faire ? M’attraper par la taille et me jeter sur son épaule comme il l’a fait avant que nous n’entamions notre histoire ? A-t-il si peu de considération à mon égard ? « Je ne dois pas être le seul dont tu attends la vérité, si ? » « Je connais la vérité. » J’en suis sure et je l’affirme sans trop savoir de quoi il parle, alors qu’il n’est qu’à quelques centimètres de moi, et en levant la tête pour garder mes yeux dans les siens maintenant qu’il me surplombe. « On y va. » Sa main se referme autour de mon bras, ses doigts autour de mon biceps et je les observe une seconde avant de relever à nouveau mes yeux dans les siens. Je crois y lire de la culpabilité, et les miens lui renvoient ma colère autant que ma détresse. Est-ce ça que nous sommes devenus ?
Je ne dis rien, je ne m’insurge pas pour me protéger du scénario humiliant dans lequel il soulèverait de terre et je me débattais aux yeux de tous et, surtout, pour le protéger des résultats d’une telle scène. Il ne passerait pas la porte en me traînant de la sorte, et je n’ose imaginer ce qui lui arriverait si la vérité éclatait maintenant, au beau milieu de la journée. Je ravale ma fierté, je ravale mes larmes et je me laisse entraîner, la mort dans l’âme. Si c’était encore possible je me sentirais un peu plus mal lorsqu’il me pousse sans ménagement sur le siège passager avant de claquer la portière, de faire le tour et de s’installer derrière le volant pour démarrer. Je reste silencieuse quelques secondes tandis qu’il démarre, le regard dans le vide, avant de tourner la tête pour poser les yeux sur lui. « Je croyais qu’un méritait mieux ? » Je mords l’intérieur de ma joue pour contenir ma colère et mon chagrin. « Je devrais pas être surprise. Puisque c’est presque comme ça que les choses ont commencées. » Lui m’attrapant pour me jeter dans la voiture après l’épisode du bateau le premier. « Qu’est ce que tu pouvais pas me dire là bas ? Ou y’a deux semaines ? » Puisque c’était la matinée des révélations.
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| | | | (#)Jeu 3 Sep - 10:05 | |
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ALL GOES WRONG Si je semble détaché, ce n’est pas un phénomène lié à l’orgueil ou à mes instincts de préservation. Je me protège surtout de mes élans de colère tant l’injustice de la situation me pèse sur le coeur et sur l’estomac. C’est eux que je refrène depuis que je suis arrivé parce que j’ai peur d’envenimer ce qu’il reste de notre relation et que Raelyn entame le processus du désamour. Bien sûr, je m’esquinte à noircir ce que nous avons été par souci de facilité. Je préfère l’imaginer plus dévouée au Club que de m’attarder aux similitudes entre les comportements de Sarah, de Raelyn ou plus largement et plus blessant encore, de Sofia. L’accuser d’être une opportuniste, c’est plus confortable que d’accepter que je ne lui ai pas aspiré davantage confiance qu’aux autres femmes de ma fille. Mais, n’est-ce pas idiot, finalement ? N’est-ce pas nous faire du mal à tous les deux que de réagir en tête de mule ? N’est-ce pas lâche que de me retrancher derrière une carapace fissurée de partout ? Qu’est-ce qui demande du courage ? La fuite ou l’aveu de n’être qu’un homme comme les autres ? Un homme avec ses failles et ses faiblesses ? Un homme dont le coeur bat et qui ressent ? À ce stade, je ne sais plus et, tandis que les réponses de Raelyn sont aussi sibyllines que les miennes, je suis soumets à un dilemme de taille : opter pour la rancoeur ou lui ouvrir mon coeur. Que faire ? Quel est le choix qui nous sera le plus profitable ? Désemparé, la tête baissée sur mes bras croisés, je gigote en tout sens. Je balance mon corps d’avant en arrière à quelques reprises et je tape du pied. Je n’aime pas ce qu’elle me réplique et moins encore le ton qu’elle emploie. Il est à mi-chemin entre la frustration et l’affliction et ça ne m’arrange pas. Elle m’empêche malgré elle de poursuivre mon travail de sape sur ma tristesse. Elle, je n’en veux pas. Notre couple la mérite, mais elle me met mal à l’aise vis-à-vis de Sofia. Elle n’est pas le combat de Raelyn. Rien ne l’oblige à prendre les armes contre son univers pour rendre justice à une enfant qu’elle n’aura jamais connue. J’aurais pourtant été flatté et rassuré qu’elle se batte avec moi en première ligne, non pas pour le fruit de mon précédent mariage, mais en mon nom.
Loin de moi l’envie d’être présomptueux cependant. J’aurais simplement apprécié qu’elle le fasse, pour moi, parce qu’elle m’aurait aimé au point de me transformer en priorité, au point d’être l’unique objet de son bonheur, au point d’avoir anémié son affection pour les criminels de cette association de malfaiteurs. Au lieu de ça, elle me prend pour un con - je n’ai rien compris vraisemblablement - et elle me diabolise - je crois le lire dans ses yeux. Aveuglée par ses certitudes montées comme une pyramide de verres à champagne, elle ne réalise pas qu’elle fait fausse route. « Si moi je n’ai rien compris, toi, tu accumules les erreurs.» Et elle s’en mordra les doigts, bientôt, d’avoir voué sa loyauté au mauvais camp. « Croire que je t’ai manipulée et que je n’ai fait que te mentir en est une. » ai-je renchéri, me retenant d’ajouter que celle-ci, comme les suivantes, s’ajusterait aisément au regard de ce que je lui ai légalement cédé mon bateau, que rien ne l’oblige à me le rendre et que je ne le redoute pas, ce coup de pute. « Mais tu portes des oeillères… alors...» Comme elle, je termine ma phrase. Je hausse plutôt les épaules, je soupire mon dépit et, à défaut de me remplir l’estomac avec l’ami whisky, je tire une cigarette de ma poche, geste malheureux qui s’est mué en réflexe et qui a miné ma patience. Je n’en ai que peu. Je dors trop peu que pour ne pas être irascible et, quand bien même, je vis bien trop mal de notre séparation. Je maintiens que, dans la même pièce qu’elle, je brûle de la serrer dans mes bras, de l’embrasser et d’abandonner mon projet en échange de son amour et de notre relation de couple. Et, cette torture, je me l’inflige en puisant dans cette patience dont nous aurons pourtant besoin. « Si tu l’as fait pour toi, je suis donc le mauvais choix… Mais, je ne suis pas ton ennemi. » J’aurais pu l’être, mais contrairement à elle, lorsque j’ai saisi que notre attirance ne relevait pas de la tocade éphémère, j’ai assumé, j’ai agi, je me suis ouvert à ce qu’elle était, j’ai gratté le vernis des apparences et je me suis laissé séduire par une femme merveilleuse, têtue, mais bouffie de qualités dont elle aurait presque honte parfois. « Je n’ai jamais rien fait dans le but de te faire du mal.» Et, par déduction, de m’en faire. Est-ce donc trop demander qu’elle enfile ma paire de lunettes lorsque nous en avons cruellement besoin ? Est-ce que je suis trop gourmand d’espérer qu’elle me suivra jusque chez Lou sans broncher ? Qu’elle comprendra que, dans ma course, j’ai pris des risques en nous acoquinant, que ça équivalait à se jeter tout phare éteint contre le mur d’une impasse ? Aucune marche arrière n’était possible. Je l’ai envisagé et j’ai déchanté.
Je déteste cette sensation de perte de contrôle sur les faits, plus encore lorsque je pensais les avoir planifiées avec cohérence et sans la négliger. Sauf que le cas échéant, je dois improviser et je n’ai jamais été doué pour ça. Aurais-je tenté de la convaincre à l’aide d’arguments que j’aurais balbutiés puisque je ne suis pas en état, psychologiquement parlé, de me confronter à son air revêche en conservant mon calme. Bien entendu, je ne me suis pas leurré pour autant. Je n’ai pas construit une histoire parfaite au cours de laquelle elle nierait maîtriser toutes les facettes de Mitchell. Je ne vis pas non plus sa détermination comme de la provocation. A contrario, j’ai mal au coeur d’anticiper l’impact de la vérité, la seule, sur son moral. J’ai beau la tenir pour responsable de cette débâcle, je ne supporterai pas alourdir cette souffrance déjà palpable, celle qui nous relie, qui nous rend fébriles, qui tronque nos explications, qui nous pousse à ne pas saisir la perche pour une mise au point de crainte qu’elle tourne en règlement de compte. Ma culpabilité sera démultipliée une fois que nous aurons quitté les quartiers de La Ruche et, quoique je soutienne à mon coeur que ça ne nous la ramènera pas, je cultive l’espoir fou qu’elle saisira ma main cette fois, qu’elle ne laissera pas tomber les siennes le long de son corps, qu’elle ne nous abandonnera pas, pas à nouveau. Dès lors, je nous épargne les longs monologues ou les railleries revanchardes ou belliqueuses au profit d’un travers qui lui tape sur les nerfs. Je la prive de son libre arbitre. Je lui demande pardon d’un regard, mais je la tire derrière moi jusqu’à la voiture en me concentrant sur le bien-fondé de la démarche pour ne pas être happé par ma propre honte.
Elle m’a rattrapée quand le moteur de mon véhicule a vrombi et qu’au terme de quelques longues secondes d’un silence dense et désarçonnant, sa bouche délicate et si tentante m’a assommé d’un reproche. « Tu me poses la question ? » lui ai-je rétorqué un rien penaud à cause de sa comparaison. « Parce que tu as l’air d’avoir décidé pour nous deux toi aussi. Je ne pensais pas qu’on en était déjà au stade où je suis une ordure qui n’a jamais rien fait de bien. Ce n’est la même chose en plus. » Ce soir de février - ou janvier ? - nous ne nous connaissions peu et l’urgence dépendait de la gestion de nos pulsions, pas d’éviter de nous blesser ou de faire éclater une quelconque vérité. « Ce n’est pas là-bas le problème… si c’était à moi à te le dire, je l’aurais déjà fait et bien avant ces deux semaines. Peut-être qu’on n’en serait pas là si j’avais commencé par là.» Ai-je entamé la démonstration par la fin ? Ai-je attaqué le problème à l’envers ? Aurais-je pu nous sauver si je n’avais pas été assez droit que pour rendre César ce qui lui revient ? « J'en sais rien ... ce que je sais c’est que ce n’est pas comme ça que ça aurait dû se passer. » ai-je admis, moi-même étonné par l’authenticité de l’aveu. Il témoigne qu’elle est toujours ma faiblesse et, plus triste encore, j’enfonce le clou de ce qui s’apparie à une banalité polie, mais qui va bien au-delà. « Comment tu te sens ? » lui ai-je demandé puisqu’il y a la route entre nous deux à présent. Je ne la quitte pas des yeux : ils ne sont désormais plus obligés de soutenir les siens, éteints. Je peux me contenter d’une oeillade brève comme un éclair annonciateur d’un orage.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 3 Sep - 11:56 | |
| All goes wrong Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Si moi je n’ai rien compris, toi, tu accumules les erreurs. » Les yeux plantés dans le siens, je l’observe sans réussir à masquer mon effarement et je me demande où il l’a trouvée l’audace de m'accuser moi de la débâcle de notre couple, je ne suis pas idiote, c’est ce qu’il sous entend, où il a trouvé le culot de m’accuser moi d’accumuler les erreurs. Sur le coup un vent de colère me frappe et abasourdie, je ne dois qu’à ma maîtrise de moi - elle est mise à mal je ne mentirai pas - de ne pas devenir violente. Ce serait insultant, mais il me faut me retenir pour ne pas céder à l’appel de cette folie furieuse qui s’insinue dans mes veines, celle qui me hurle qu’il mérite que j’abbate ma main sur sa joue, que j’attrape le premier objet qui me tombera sous la main pour le lui jeter au visage. Si je ne réponds pas ce n’est donc pas parce que j’estime que la remarque ne mérite pas réponse, mais parce que je suis sous le choc, et que je lutte contre moi même pour ne pas céder à de trop bas instinct au regard de ce que nous avons été. « Croire que je t’ai manipulée et que je n’ai fait que te mentir en est une. » Comment suis-je censée porter la certitude de l’inverse ? Comment alors que j’apprends que l’homme avec lequel je partage mon lit depuis sept mois joue dans le camp adverse. Comment aurait-il vécu l’inverse ? Se met-il seulement une seconde à ma place, lui qui est habituellement si prompt à douter de mes motivations et de ma sincérité lorsqu’il s’agit des sentiments que je nourris à son égard ? Dans ma position, il nous aurait enterré avant que je ne termine de m’épancher en confessions.
C’est injuste et je suis révoltée. C’est injuste que de me jeter ça au visage, de me dévoiler sa traîtrise et de me reprocher que nous nous déchirions. C’est d’injuste que d’espérer que je décide sans me poser de question de le suivre, et que je ne lui tienne pas rigueur de ses mensonges. C’est injuste de faire de moi la méchante de l’histoire alors que j’ai toujours été droite envers lui. « Mais tu portes des oeillères… alors.. » C’en est trop. Beaucoup trop. « J’oubliais que toi tu n’en as commise aucune d’erreur. » Je suis qui je suis. Mais j’ai toujours évolué en pleine lumière, je n’ai jamais cherché à tricher ni n’ai menti. Je suis peut-être une opportuniste, une égoïste et une vendeuse de mort, mais il l’a toujours su. « Mais t’as raison. Je crois qu’on est d’accord là dessus, je porte des oeillères. » Et celles qui m’ont dissimulées la vérité le concernant, elles sont si volumineuses qu’elles pourraient remplir la pièce dans laquelle nous nous trouvons.
« Si tu l’as fait pour toi, je suis donc le mauvais choix… Mais, je ne suis pas ton ennemi. » Les bras croisé sous ma poitrine, je détourne la tête un instant, la gorge nouée par l’émotion. Les yeux dans le vide, je fixe un point sur le mur pour ne pas avoir à affronter les siens. Je prends quelques grandes inspirations et expirations par la bouche, tant à nouveau j’ai le sentiment de suffoquer, prise en étau par mes émotions, avant de déglutir et de tourner la tête vers lui. « Je n’ai jamais rien fait dans le but de te faire du mal. » Je n’aurais pas dû, puisque la remarque m’atteint comme une flèche en plein coeur. Ma lèvre tremble, la douleur reprend le douleur sur la colère quelques secondes et je l’observe avec des yeux tristes. Je ne me concentre que sur le rythme de ma respiration, pour m’empêcher de fondre en larmes, parce que j’avais tort : il m’en reste et je les sens me menacer. « Et tu pensais que j’allais le prendre comment Amos ? » Avec le sourire ? Que j’allais crier un bon coup et qu’on passerait à autre chose en échafaudant ensemble des plans contre l’organisation qui n’a jamais rien fait d’autre que de m’élever ? Contre des personnes qui n’ont jamais rien fait d’autres que de me faire confiance ? « Tu peux penser ce que tu veux... » Ce qui l’aide à dormir, moi je n’y parviens plus. « Mais si t’as mis autant de temps à réussir à me le dire, c’est que tu savais très bien que j’aurais mal. » Que j’aurais mal. Les mots me semblent trop faible, et sur la fin de ma phrase ma voix se brise et j’étouffe un sanglot.
Je ne pensais pas possible que nous tombions plus bas. Pas avant qu’il saisisse mon bras et me tire sans ménagement derrière lui pour me faire quitter le Club. Je me laisse faire, consciente de ne pas avoir le choix, qu’une révolte signerait son arrêt de mort et le mien par la même occasion, parce que je ne suis pas certaine de pouvoir vivre avec ça, mais je suis autant révoltée que j’ai mal. Mal qu’il nous réduise à ça. Mal qu’il retombe dans des comportements que j’abhorre. Mal qu’il me traite avec si peu de ménagement. Mal qu’il use de sa supériorité physique. Mal qu’il fasse si peu d’état de mes sentiments. Ma fierté m’interdit de protester, au lieu de ça, après qu’il m’ait poussée dans la voiture sans douceur, je me contente d’exprimer ma déception, parce que c’est de ça qu’il est question en plus d’un coeur brisé. « Tu me poses la question ? Parce que tu as l’air d’avoir décidé pour nous deux toi aussi. Je ne pensais pas qu’on en était déjà au stade où je suis une ordure qui n’a jamais rien fait de bien. Ce n’est la même chose en plus. » Ce serait plus facile. Que notre histoire ait été plus douloureuse que belle. Que ce soit un soulagement de la laisser derrière moi. La vérité c’est que j'étouffe et souffre d’un manque si puissant que j’ignore s’il me quittera un jour. « Je suis libre de m’en aller si c’est pas la même chose ? » Je n’affronte pas son regard parce que la question n’est que rhétorique. « C’est la même chose. » Le contexte n’est pas le même, mais l’acte en lui même est aussi dégradant. « Ce n’est pas là-bas le problème… si c’était à moi à te le dire, je l’aurais déjà fait et bien avant ces deux semaines. Peut-être qu’on n’en serait pas là si j’avais commencé par là. » Je suis prise d’un doute, et je n’aime pas l’idée qu’il permette à quelqu’un d'assister à notre chute. Qu’il prenne à témoin une tierce personne de notre débâcle. « J'en sais rien ... ce que je sais c’est que ce n’est pas comme ça que ça aurait dû se passer. » Bras croisé contre ma poitrine, je tente de relever mon menton et mon regard vers le plafond de la voiture, mais pour communiquer mon agacement, mais dans une vaine tentative de retenir la larme qui roule déjà contre ma joue. Je la chasse, et j’ignore la suivante. « Comment tu te sens ? » Mes doigts, enroulés autour des biceps, se resserrent autour de ma peau et j’y enfonce mes ongles. La bouche légèrement entrouverte, la douleur qui me serre le coeur, je tourne la tête dans sa direction. Il ne me regarde pas. « Comment tu crois que je me sens ? » Comme si une part de mon coeur m’avait été arrachée. « Tu crois que ça me fait plaisir ? Tu crois que... » Je peine à trouver mes mots, tant la peine me noue la gorge. Je grince des dents et tente de me reprendre. « Tu crois que c’est ce que je voulais ? » Que les choses se terminent comme ça ? Je sèche les larmes, il n’assistera pas à une autre scène dans laquelle mes sanglots tiennent le rôle principal. « Tu m’emmènes où ? Voir qui ? » Je ne suis pas un jouet, je ne suis pas un objet qu’il peut déplacer à sa guises sans lui donner la moindre explication.
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| | | | (#)Jeu 3 Sep - 15:37 | |
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ALL GOES WRONG Je pourrais alléguer que mes mots dépassent ma pensée par fierté. Sauf qu’elle n’a plus court. Je ne peux pas cacher l’évidence. Cette séparation est plus violente que le supplice de la goutte d’eau ou de l’écartèlement. Ecroué à une table, les pieds et les poings liés, elle rend fou à cause du bruit qui résonne dans la boîte crânienne et elle fait mal d’affaiblir un point unique, juste là, au milieu du crâne. Quant à mon coeur, il est morcelé entre Sofia et Raelyn. Chaque moitié crie au scandale et hésite. A qui devrais-je demander pardon ? A mon passé ? A mon avenir ? Raisonnable, j’aurais acté pour le second. Or, l’émotionnel prend le dessus sur cette conversation en tension. Elle est comme une mer prétendûment calme que le vent agite. La vague devient une houle et, sans surprise, elle la happe, Raelyn. Elle la manifeste par de la colère et des méchancetés à peine sous-entendues. J’aimerais les qualifier de bassesses, mais je n’ai pas envie de me mentir, de me convaincre plus allant que je suis meurtri. Jusqu’ici, c’était commode. Maintenant qu’elle s’ébroue et qu’elle se défend, j’entrevois la possibilité que c’est moi qui ai fait erreur. Elle n’est pas coupable de l’échec de notre couple. Le seul, l’unique, celui qui aura pourri l’équilibre de mon quotidien, c’est Mitchell. C’est à lui que je devrais servir ma mauvaise foi et, comme à l’habitude, je regrette de ne pas l’avoir occis par un acte concret. Je regrette de m’être laissé influencé par les scrupules d’Olivia. Je regrette d’avoir surestimé la force de nos sentiments. Il ne suffit pas d’aimer pour que fonctionne une association. Il convient de communiquer bien mieux que je n’en suis capable et, si j’apprenais au jour le jour, pour elle, je tire le constat désolant que j’ai manqué de finesse il y a de cela quinze jours et que je brille en lourdeur aujourd’hui. Alors, dans un premier temps, je me contente de lui répondre par le silence. Je me consterne d’une moue éloquente à mi-chemin entre le “tu as raison” et le “tu es dur”. Dans un second, heurté par son émotion, j’enchéris tout de même d’un : « J’aurais voulu que tu me crois, au moins sur ça.» Sur l’étendue de cet amour qui bride ma respiration, qui accélère les battements de mon coeur qui menace de s’arrêter d’avoir trop pompé. Sur ma sincérité et ma délicatesse, somme toute peu efficace, à ne pas la mettre en porte à faux vis-à-vis de l’organisation. Je ne compte plus mes tentatives pour la mettre en garde. J’ai sacralisé ses qualités d’encens avec une honnêteté débordante. Je l’ai choyée et remerciée d’être avoir tantôt sans mots dire tantôt en caresses et d’autres fois en aveu de faiblesse pudique ou presque butor, la politesse en plus. Ceci étant, elle a raison : j’ai toujours su que la vérité nous blesserait. J’ai présagé de ce qu’elle l’accablerait de chagrin. « C’est vrai. » Mon tort, c’est d’avoir négligé mon pressentiment. « Mais ça ne veut pas dire que c’est ce que je voulais. J’ai cru que...» Que nous étions plus fort que le Club ? Je l’ai déjà dit et ça aussi, ça la déchire. Elle aimerait le dissimuler. Elle essaie. Or, tout ce qu’elle parvient à faire, c’est de cacher la poussière sous le tapis. Je ne blâme pas. Je ne juge pas. Mon état est similaire au sien. Au moins nous reste-t-il ça : on ne s’encombre pas de vanité face à l’autre : c’est déjà ça. « Que j’aurais l’occasion de t’expliquer.» ai-je finalement lancé après un long silence. J’ai réfléchi avant de parler cette fois. J’ai veillé à ne pas lui renvoyer ma culpabilité au visage parce qu’elle m’étouffe et que je la gère de plus en plus mal. D’antan, elle m’aidait à la porte. Ce n’est plus son rôle désormais. Je la ravale donc et, agacé de ne pas être entendu, irrité par cette accumulation de fiasco, je ploie sous le lest de mes réflexes machistes : je la destitue de son autonomie.
J’ai rapidement été conquis par sa soif d’indépendance et, dans la voiture, je suis abattu par la honte liée à mon comportement. Sa comparaison, je la comprends. Bien sûr, j’essaie de la minimiser parce qu’une fois encore, elle me rappelle Sarah. Comme elle, bien que ses raisons soient plus légitimes, elle crache sur l’élément déclencheur de notre histoire et mon coeur remonte jusque dans ma gorge. Elle se noue. Tout l’espace est comblé. Ma respiration se saccade et, si la route ne méritait pas toute mon attention, j’aurais clos les paupières pour mieux repousser le flot d’émotions qui m’a attrapé au collet. C’est un mélange de souvenirs d’hier particulièrement douloureux et à propos de ma confiance en moi et d’autres qui aurait mérité plus de respect. Ne suis-je donc plus rien à ces yeux si ce n’est une ordure ? A nouveau, je remets en question l’homme que je suis et, comme à l’habitude, je trime à dénicher en moi quoi que ce soit d’aimable. Je n’en pipe mot évidemment. Je ne tomberai pas dans la bassesse du misérabilisme. Je ne m’évertuerai pas à organiser un concours sur lequel de nous deux est le plus désobligeant. J’exauce simplement un voeu d’une voix faiblarde. Il dit : « Tout ce qui s’est passé durant ces sept mois m’appartient aussi. Alors, tu peux me détester si tu veux, tu peux même les détester, mais garde-le pour toi s’il te plait. » Cette simple supposition a fait sauté l’effet de l’anesthésiant qui s’est répandu en moi sous prétexte qu’elle n’a pas quitté la voiture lorsqu’elle en a eu l’occasion. Toutefois, je verse l’eau de la bienveillance sur le foyer de la frustration. Je m’enquiers de son moral et les conséquences de sa réaction, de sa voix qui se brise, de sa tristesse m’a bouleversé. Sur l’heure, je me serais volontiers arraché le coeur à mains nues qu’il cesse de couiner, de grincer. Au lieu de ça, je consacre mon énergie à chasser l’idée de me stationner sur le bord de la route pour la serrer dans mes bras, que je pourrais tout aussi bien nous réconforter en entrelaçant nos doigts, que sa main accompagne la mienne à chaque fois que je suis tenu de changer de vitesse. Je pourrais, mais je le répète, je ne suis plus le bienvenu. « C’est pas ce que je voulais non plus.» Et, si nous sommes d’accord, pourquoi nous crucifier en haut du mont Golgotha ? Ma cerveau est une marmite : il bouillonne de questions et j’en pose quelques-unes, bêtement sans doute, parce qu’elles sont dangereuses. Mais, qu’à cela ne tienne, comme elle nourrit certainement le besoin de comprendre quelle est la puissance de mon moteur, j’ai besoin qu’elle me conforte que je n’ai pas tiré sur l’ambulance en manquant d’adresse. « Est-ce que je m’y suis mal pris ? C’est la façon dont j’ai annoncé les choses qui nous a condamné ? » Quelle est ma part de responsabilité ? Est-elle pleine et entière ? Au contraire, avions-nous une date de péremption tatouée sur le front ? « Ecoute, je peux comprendre que tu vois ça comme une trahison et que c’est une de trop.» D’autant que c’est la première fois que je l’amorce de cette manière. « Je peux te présenter des excuses sincères avec ça. Sauf que ça ne servirait à rien, tu doutes de tout ce qui émane de moi.» Et, durant mon errance de ces dernières semaines, j’ai présumé de incompréhension, celle que je m’apprête à lever. Tous mes tourments sont là, glissées dans un dossier rangé dans la boîte à gants que j’ouvre d’un geste leste pour l’en tirer et le lui tendre, qu’elle compulse les photos du drame de ma vie. Je les ai choisies avec soin afin que le visage encore poupon de mon bébé n’apparaissent pas. « Elles viennent du dossier d’enquête.» Elles sont estampillées de l’identité de la victime. Ces clichés, à eux-seuls, lèvent toute hypothèse sur l’ampleur de mon honnêteté : je ne bluffe pas. « Je veux juste que tu les regardes et que tu te mettes à ma place, trente secondes. Je veux juste que tu comprennes que je n’ai pas triché avec toi, que je n’ai tout simplement pas le choix parce que je ne peux pas vivre avec ça. Je ne pourrai jamais faire mon deuil.» Alors que les images brossent les dernières heures de mon unique enfant et que le tableau est digne d’une croûte moyenâgeux : c’est laid, avilissant, prohibé, à censurer aux yeux d’un père normalement. « Je pose un choix en allant jusqu’au bout. Tu dois avoir l’impression que je nous sacrifie. Mais si je l’avais pas fait, pour nous, et j’y ai pensé… ça nous aurait rattrapé. Je fais le choix de me venger de ça pour moi et, indirectement, pour nous. Je me détesterais si je n’allais pas jusqu’au bout et je l’aurais fait s’ils ne se foutaient pas de ta gueule depuis quinze ans, voire un peu plus.» ai-je ponctué pour apaiser sa curiosité, enfin. « Je le sais de Lou Aberline. C’est elle qu’on va voir. » Et que ça ne plaise pas à la première concernée et que ça réjouisse la seconde de mettre sa rivale à terre. Si je déplore la forme, le fond est, pour ma part, bienveillant. Il est temps de tirer du placard les cadavres de Mitchell : ça empeste.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 3 Sep - 16:24 | |
| All goes wrong Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« J’aurais voulu que tu me crois, au moins sur ça. » Je fuis son regard puisque le soutenir m’est intolérable, puisque ses yeux qui cherchent les miens me donnent l’impression de tenter de sonder mon âme quand je n’aspire qu’à me protéger. Je crois que c’est ce qui fait le plus mal au fond. La part de moi qui est folle de lui prend toute la place, mais c’est celle la même qui est blessée, qui est meurtrie. La plus réfléchie et moins passionnée elle est lucide, elle sait qu’il est impossible de jouer et de mentir à ce point là, elle sait que nous vivions quelques chose de vrai, mais elle se tait, elle se tait par égard pour ma peine. Parce qu’elle sait que cela ne rend pas les choses plus supportables. Elle sait que cela ne change rien, qu’il s’agit malgré tout d’une nouvelle trahison, une qui me déchirera, mais une que je ne suis pas capable de mettre derrière moi si facilement. Une qui nous a mis à terre, alors que nous avions vacillé mais résisté à l’ouragan Sarah. Que ses sentiments soient aussi purs que les miens l’ont été ne change rien, cela ne rend notre séparation plus difficile encore mais cela n’efface pas le fait qu’il s’est couché à mes côté tous les soirs en me mentant, en nourrissant un mensonge qui finirait par nous détruire, il ne pouvait pas l’ignorer. « C’est vrai. Mais ça ne veut pas dire que c’est ce que je voulais. J’ai cru que... » Je tourne à nouveau mon visage en direction du sien, et je plante mes yeux dans les siens. Que quoi ? Que va-t-il encore me reprocher ? Est-ce plus simple pour lui d’être injuste ? De se dire que tout ça c’est ma faute, parce que je ne suis pas capable de tout encaisser sans ciller ? J’espère et je prie qu’à nouveau il ne m’insulte pas d’un ”que tu m’aimerais assez” ou d’un ”que nous serions plus importants que tout ça.” Je ne suis pas celle qui ait besoin de se justifier ou de prouver la puissance de ses sentiments, mais même eux ne peuvent pas m’aider à tout encaisser, ils n’ont pas à souffrir de cette accusation que je trouve mesquine. « Que j’aurais l’occasion de t’expliquer. » Que reste-t-il à dire de plus ? J’ai le sentiment qu’au contraire il m’a dit tout ce qu’il avait à me dire la dernière fois. Cela concerne Sofia, il n’y avait pas d’autres solution, il n’a fait qu’espérer que je l’accepte. Sauf que je n’en suis pas capable. « Tu m’as expliqué. » Sinon, pourquoi aurais-je l’impression que je ne suis plus capable de supporter une autre version de cette réalité que je voudrais pouvoir rejeter et oublier ? Sauf que revenir en arrière ne changerait rien. Revenir avant cette matinée n’effacerait rien, puisque cela ne règlerait pas le problème, celui ci remonte à la genèse de notre couple, bâti sur des mensonges et tromperies, il remonte à notre rencontre puisqu’il m’a approchée moi dans le but que j’use de mon influence sur Mitchell en me portant garante pour lui.
Il me prive de liberté ou plutôt de mon libre arbitre, et si je n’oppose pas de résistance, elle serait inutile et dangereuse, le regard désolé qu’il pose sur moi ne suffit pas. Intérieurement, mon amour propre se révole d’être réduite à une poupée de chiffon. Et puisque je ne peux passer outre, je lui adresse quelques remarques acides, blessantes, mais soufflées par ma colère est ma fierté. « Tout ce qui s’est passé durant ces sept mois m’appartient aussi. Alors, tu peux me détester si tu veux, tu peux même les détester, mais garde-le pour toi s’il te plait. » C’est ce qu’il croit ? Le détester serait bien plus facile, puisque je ne serais pas déchirée comme je le suis à l’heure actuel. Le détester m’aiderait à trouver un réponse à cet impossible choix que j’ai à faire - le protéger lui ou ceux du Club et l’institution en elle même - le détester m’aiderait à dormir la nuit. Sauf que j’ai essayé, mais que mon coeur s’est révolté. « C’est ce que tu penses ? Que je déteste ces sept mois ? » A-t-il oublié la puissance de notre attachement ? A-t-il oublié mes sourires, mes baisers, mes rires et mes étreintes ? Pense-t-il que je sois capable d’un tel détachement et d’une telle froideur, puisque c’est ce qu’il faudrait que je sois, froide et incapable d’éprouver le moindre sentiment, pour cracher sur ces instants de bonheur ? Non, ce que je déteste, c’est d’être incapable de les oublier. Je tourne la tête le temps de lutter en vain contre les larmes, elles aussi je les déteste. « C’est pas ce que je voulais non plus. » Face à sa détresse, comment ne pas penser plus à nos instants d’intimité plus qu’à ses révélations de l’autre jour ? Je m’y emploie pourtant, je m’y emploie pour ne pas sombrer mais la lutte ne se fait pas sans d'irrépressibles vagues de tristesses qui m’arrachent quelques larmes supplémentaire auxquelles j’interdis de se muer en sanglots. « Est-ce que je m’y suis mal pris ? C’est la façon dont j’ai annoncé les choses qui nous a condamné ? » Sa peine est palpable, son mal être l’est aussi et je souffre de notre proximité autant que de ne pas pouvoir le prendre dans mes bras. Que lui dire ? Que je lui en veux de nous avoir condamnés dès le premier jour ? Il n’y avait pas de solution à son dilemme et quand j’aurais réussi à prendre assez de recul sur la situation je le réaliserai aussi : il ne pouvait rien me dire au début, sans quoi je me serai contentée de le livrer, et il était sûr de me blesser en le faisant plus tard. A partir de là que souhaiter ? Que ce ne soit jamais arrivé ? Que nous n’ayons jamais existé ? Peut-être, mais j’en suis incapable, puisque rien que de penser que tout est fini m’arrache le coeur. « Je crois que... » Je crois qu’on l’a toujours été. Pourquoi suis-je incapable de le dire. « J’en sais rien. » Je méprise ma faiblesse, je méprise que ce soit lui, mon point faible après des années à refuser aux hommes ce statut. « Ecoute, je peux comprendre que tu vois ça comme une trahison et que c’est une de trop. Je peux te présenter des excuses sincères avec ça. Sauf que ça ne servirait à rien, tu doutes de tout ce qui émane de moi. » A nouveau, mes propres sentiments m'étouffent et me sont insupportables, si bien que je détourne le regard. Ces excuses j’y ai le droit pourtant, quelle qu’ait été ma réaction face à la vérité. Je frissonne lorsque son bras passe à quelques centimètre de moi puisqu’il le tend pour ouvrir la boîte à gant et déposer un dossier cartonné entre mes mains. Je plante mon regard triste dans le sien, à la recherche d’une réponse. « Elles viennent du dossier d’enquête. » J’observe le dossier ne prenant la mesure de ses mots, sans oser l’ouvrir pour l’instant. « Je veux juste que tu les regardes et que tu te mettes à ma place, trente secondes. Je veux juste que tu comprennes que je n’ai pas triché avec toi, que je n’ai tout simplement pas le choix parce que je ne peux pas vivre avec ça. Je ne pourrai jamais faire mon deuil. » Doucement j’ouvre le dossier et j’attrape les photos entre mes doigts. Bien sûr qu’elles sont horribles, bien sûr qu’elle doivent être insoutenables et donner un haut le coeur au père de la gamine sur la photo. Je les détaille, je les vois les marques de piqûres qui indique que Sofia se droguait depuis longtemps certainement si j’en crois l’état de la pliure de son coude et de l’intérieur de son avant bras. Et j’ai mal, je ne connaissais pas cette gamine et je ne peux souffrir pour elle, mais j’ai mal pour lui. Une junkie. Elle le sont toutes de toute façon, les gamines de Steven, ces jeunes adultes sur lesquelles je pose à peine les yeux tant j’ai été façonnée sans la moindre compassion pour mes semblables. « Je pose un choix en allant jusqu’au bout. Tu dois avoir l’impression que je nous sacrifie. Mais si je l’avais pas fait, pour nous, et j’y ai pensé… ça nous aurait rattrapé. Je fais le choix de me venger de ça pour moi et, indirectement, pour nous. Je me détesterais si je n’allais pas jusqu’au bout et je l’aurais fait s’ils ne se foutaient pas de ta gueule depuis quinze ans, voire un peu plus. » Encore cette affirmation, et cette fois ci il désigne les deux frères, cela ne fait plus le moindre doute. Je ne m’insurgerais pas, je ne rétorquerais rien tant je suis écrasée par l’émotion, la sienne qui naît de la vision des photos, et la mienne. Ces horribles clichés il confirment tout : c’est pour elle, ça a toujours été pour elle. Après l’avoir perdue dans ces circonstances là, comment ne pourrait-il pas être prêt à tout ? Alors que j’approvisionne la drogue qu’elle se foutait dans les veines sa gamine ? Alors que je ne me suis pas arrêtée pour lui tendre la main, à elle et à toutes les autres ? Comment son deuil ne pourrait-il pas écraser nos plus nobles sentiments.
Je ne me serais pas insurgée s’il n’avait pas répondu à ma question. S’il ne m’avait pas donné l’identité de notre interlocutrice. « Je le sais de Lou Aberline. C’est elle qu’on va voir. » Mes doigts lâchent les photos, et je referme doucement la couverture du dossier. Je l’observe, sous le choc, avant de répondre. « Lou Aberline vendrait père et mère pour un peu d’attention, pour celle du Club, pour celle de Mitchell. » Il s’est acoquiné d’Aberline ? Que vais-je découvrir après. Je secoue la tête en soupirant. « Tu t’es associé à Lou Aberline... » Je déglutis difficilement avant de tapoter doucement la couverture en carton du dossier. « Ça. Ça, c’est la raison pour laquelle je peux pas te croire. » Parce qu’il s’agit de sa fille. Parce que c’est personnel et douloureux. Parce que dans mon esprit, cela écrase tout le reste. Nous, nos sentiments, notre relation. « Parce que c’est elle. » Et que contrairement à Sarah, elle importera toujours plus que moi. « Et je suis désolée pour toi. » Et j’insuffle assez de coeur dans ma phrase pour qu’il ne puisse douter de ma sincérité. « C’est quoi le plan. Tu continues, tu nous livre tous ? » Et moi, je deviens quoi ? Suis-je moi aussi condamnée aussi ? Va-t-il me garder captive pour ce que je sais et ce que je risque de dire ? Me transformera-t-il contre mon gré en traître envers les miens ? Nous enterrera-t-il en m’enterrant moi ?
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| | | | (#)Jeu 3 Sep - 18:15 | |
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ALL GOES WRONG Les informations livrées au terme de mon aveu lui suffisent peut-être, mais pas à moi. Elles n’ont été qu’une entame, un premier jet acceptable qui nécessite tout de même d’être parfait. Comment pourrait-elle statuer sur la nature de mes motivations et sur l’authenticité de mes sentiments s’il lui manque les détails de mon histoire ? Comment pourrait-elle réviser en partie sa sentence si les circonstances lui sont floues ? Durant ces quinze jours, je me suis longuement demandé si elle était irrévocable et, quoique j’ai statué sur l’affirmative, j’étouffe qu’elle récuse mes sentiments. Elle remanie la genèse de notre relation, elle tire d’une commode de sa mémoire un dossier conflictuel, elle l’obscurcit au mépris du résultat et moi, j’en crève. J’en crève au point de lui réclamer une once de déférence envers mes propres émotions. J’entends qu’elle puisse regretter d’avoir croisé ma route et d’être ainsi partagée entre le Club et moi. Je lui concède également qu’elle se sente trahie une fois de plus, une fois de trop. En revanche, je ne supporte pas qu’elle use de cynisme pour parler de nous. « Quand tu parles comme ça : oui. » ai-je avoué en haussant les épaules, l’air tourmenté. Je n’ai pas toujours été un dictateur, je n’ai rien d’un menteur patenté et, si délits doivent m’être imputés, je peine à définir les chefs d’accusation. Est-ce d’avoir ourdi une machination pour renverser le Club ? D’être tombé amoureux de cette femme au bord des larmes ? D’avoir aspiré à ce que la réciprocité existe ? Etait-ce un acte égoïste que de ne pas avoir stoppé la machine à chaque fois que ça m’a traversé l’esprit ? Etait-ce une folie que de nous imaginer plus fort que mes stratagèmes ? Sans doute pense-t-elle qu’elle n’a été qu’un pion sur le grand échiquier qu’est mon projet. Or, je refuse que sa tête orgueilleuse empoisonne son cœur d’une telle hérésie. Qu’importe que les perles à ses paupières éveillent en moi des scrupules plus douloureux qu’autant de coups de poing dans l’estomac, je m’emploie à rétablir la vérité. J’essaie de comprendre quel aura été mon omission. Est-ce dans l’art ou dans la manière que j’ai failli ? A-t-elle seulement la réponse ? En a-t-elle une autre que l’évidence qui m’a frappé : “Au diable nos sentiments, notre couple mourra en martyr.“ ? Vraisemblablement, elle nage à mon image dans la mare de l’incompréhension. Je soupçonne qu’elle a retourné le problème dans tous les sens, qu’elle l’a étudié au microscope pour dénicher une faille exploitable en faveur de la réconciliation avant d’abandonner, lassée d’essuyer les échecs. Il n’y a pas de solutions, car c’est trop tard désormais. Trop tard pour lui présenter des excuses. Trop tard pour lever le voile sur la fin tragique de Sofia. Une fois encore, j’ai spolié le film de sa fin. J’ai conté a rebours le drame de mon existence et c’est d’autant plus évident, aujourd’hui, que si Mitchell est la cause de mon malheur, c’est moi qui nous ai gâchés, Rae et moi.
J’en ai déboursé des diamants de mauvaise foi pour déjouer les pièges tendus par ma culpabilité. Sauf que je fais banque route à présent. Je perçois la chaleur de son corps depuis sa cuisse à quelques centimètres de ma main tendue dans la boîte à gants et des images de nous tapissent aussitôt les parois de mon cerveau malade de tergiversation. Je me revois la caresser, souffler sur sa peau délicate avant de l’embrasser et j’en suis étranglé. Un instant durant, j’ai grimacé et fermé les yeux pour les expulser avant que je ne perde le contrôle. Je me suis promis que je ne rouvrirais plus la blessure d’abandon qui saigne abondamment dès qu’elle m’éconduit. Je me suis également juré que je ne me risquerais plus à brider son consentement. Elle ne veut plus de moi et, la respecter, c’est accepter que mes bras ne lui sont plus d’aucun réconfort, accepter que la chute était inévitable, que nous l’avons amorcées au moment même où l’attraction s’est transfigurée en addiction. A partir de là, aucun cliché de ma gosse n’arrangera rien. ils ne m’achèteront pas son pardon. Elle l’a affirmé tout de go : ce n’est pas son combat. Elle n’était qu’une étrangère, Sofia, et, quoique je distingue dans son regard qu’elle est ébranlée par les photographies, celles qui ont figé le corps émacié de mon bébé, celles qui exposent clairement les stigmates de l’héroïne ou d’une strangulation, je m’interroge. Ai-je bien fait ? Qu’ai-je à gagner alors que j’ai éludé sa question précédente ? Ne suis-je pas en train de tendre le bâton pour me faire battre ? Ne vais-je pas obtenir l’inverse du résultat escompté ? Va-t-elle considérer qu’au regard de ma gamine, elle a été mon pantin ? S’imagine-t-elle que, sous prétexte qu’elle gère la branche des stupéfiants, je l’ai détestée plus que tout autre membre de l’organisation ? Qu’elle a été la première sur la liste de mes ennemis et qu’en définitive, j’ai vendu sans honte mon âme au Malin en la séduisant ? Que son cœur aura été ma cible de l’avoir envisagée semblable à toutes les autres femmes : sujette à la sensiblerie et abattable par chagrin d’amour ? Le cas échéant, elle ferait erreur et, inconsciemment, elle se doit de le savoir. J’ai jonché la route de notre liaison de preuves irréfutables. Pourquoi ne s’y accroche-t-elle pas ? Pourquoi s’obstine-t-elle à les ignorer ? A les maculer de la boue de la malhonnêteté ? Pourquoi ne s’applique-t-elle pas à les ramasser, à les rassembler et à les analyser avec objectivité ? Peut-être est-ce encore trop tôt. Peut-être que nous vivotons l’un l’autre dans l’émotionnel et que nous en omettons l’essentiel : parfois, le temps répare les maux, il colmate les plaies et, s’il est peu de chance qu’il les suture au point de nous pousser l’un vers l’autre, sans doute arrivera-t-elle à songer à nous sans verser dans la conviction qu’elle a été la victime d’un calculateur.
Evidemment, je ne m’endors pas avec le fantasme que nous signerons un jour des retrouvailles dignes de notre passion au vu de l’identité de notre future interlocutrice. Lou et Raelyn se détestent. Je l’ai entendu de la bouche de la seconde et je l’ai déduit de celle de la première. Inutile donc de jouer la carte de l’innocence. Tandis que s’arrondissent les lèvres de ma passagère, je ne l’insulte pas en niant que sa Némésis porte à merveille le costume de la complice. « Lou Aberline a obtenu de Mitch de quoi le mettre à terre. A ton avis, entre les deux, qui aurait intérêt à gagner l’attention de qui ? » Elle qui semble le haïr avec autant de vigueur que moi ou lui qui tremble d’être cloué au pilori par cette femme qu’il a chéri ? J’ignore de quelle manière et, dans l’absolu, ça ne m’intéresse pas. « Tu ne t’es jamais demandé pourquoi elle est toujours en vie ? » ai-je rétorqué, tristement grave et sérieusement consterné par son ton accusatif et assommé par la surprise dans son regard. Que cachent-t-ils, le timbre et l’iris ? Que tout, dans mes comportements vis-à vis d’elle et depuis ce matin funeste, qu’ils soient bienveillants ou antagoniques, l’éloigne de moi ? Ça y ressemble à s’y méprendre et je m’en désole autant que de la bousculer dans ses certitudes ou de l’être moi-même par ses arguments, infondés, mais valables. « Ça, c’est juste la raison qui explique que je ne recule pas malgré toi. Ça ne veut pas dire que j’ai fait semblant avec toi. Pourquoi tu mélanges tout ? » Quand elle est douée pour compartimenter normalement. Elle cloisonne sa vie privée et sa vie professionnelle à merveilles. Que je participe à la vie du Club ne l’a pas empêchée de segmenter les différents aspects de sa vie. « Tu ne peux pas comparer ce que je ressens pour elle et ce que je ressens pour toi. Et puis, merde… » me suis-je exclamé avec impatience. « Je suis pas un sale type… je suis pas capable de tricher sur tout. » Ma capacité à me fondre dans le moule de l’organisation m’a effaré d’ailleurs. Je m’ignorais pétri du don de la duplicité. « Pourquoi tu me laisses pas au moins ça ? » J’ai tourné la tête dans sa direction et j’ai lutté pour ne pas attraper sa main pour capter son attention. « Parce que j’ai pas besoin que tu sois désolée pour moi, tu sais. J’ai besoin que… tu me détestes pas. » Au contraire, je crains que ma victoire aigre-douce n’achève jamais mon deuil. J’en aurais un autre à mener qui, tout différent soit-il, exigera un capital force que j’ai épuisé. « Et, je ne peux plus arrêter. Pas maintenant. » J’ai engagé trop de gens autour de ce projet. J’y ai sacrifié tout ce qu’il me restait, elle en particulier, Raelyn, qui s’inquiète à juste de titre de son avenir. « Au moins toutes les têtes pensantes, sauf toi. Toi, tu es à l’abri…proprement cela dit… de manière à ce que tu puisses tout reconstruire si tu en as envie. » C’était une partie de l’enjeu de ma proposition lorsque je lui ai demandé de le faire avec moi. « Je n’ai rien récolté à ton sujet. Ce n’était pas l’objet. Tu peux dormir tranquille… d’autant que bientôt, tu n’aura plus à te demander si tu dois prévenir les Strange ou pas. Ils ont choisi pour toi il y a longtemps. » Et, par la suite, dans l’unique but de laver leur conscience, ils ont pris soin d’elle. Mais, quelle est la part de sincérité et de culpabilité dans leur abnégation ? Lorsqu’Alec a séché ses larmes, qui a-t-il consolé ? « Tu ne vas pas aimer ce que tu vas entendre. » Et l’heure approche, nous sommes bientôt arrivés. « Mais souviens-toi que je suis là. Que tu le veuilles ou non, que tu en aies besoin ou pas, je serai jamais loin. D’accord ? » me suis-je enquis à mi-chemin entre l’avertissement par rapport à ce qui l’attend et une preuve supplémentaire de mon amour pour elle. Je ne la filerai pas à la trace. Je ne la harcèlerai pas d’appel ou de messages. Je brillera pas ma discrétion. Je serai tout simplement disponible pour l’aider à affronter le moindre souci puisque, sous peu, son entourage va s’effriter tel un livre ancien mangé le temps et la poussière. Il lui suffira de me biper pour que j’accoure et, dans le fond, ne le sait-elle pas déjà ?
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 3 Sep - 19:33 | |
| All goes wrong Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Quand tu parles comme ça : oui. » Je l’observe un instant, meurtrie par la façon dont il interprète me paroles sans trop savoir pourquoi : je l’ai voulu qu’il me laisse tranquille, alors qu’il me pense insensible au point de cracher sur ce que nous avons vécu, est-ce réellement un problème ? Il me ficherait alors une paix royale, s’il pensait que j’ai déjà tourné la page et que je suis plus en colère que blessée, mais rien que d’y pense, mon coeur se brise. Ce dernier, il s’accroche encore à l’idée que ces dernières semaines ne soient qu’un rêve, il s’accroche encore à l’idée que s’il reste dans le coin, j’arriverai à revenir à Amos. Durant ces derniers jours, j’ai failli m’effondrer à chaque fois que j’ai arrêté de me voiler la face et accepté que nous n’étions plus, qu’il ne me serrerai jamais plus dans ses bras et que je ne peux plus débarquer sur le bateau quand l’envie me prend en lui sussurant à l’oreille que j’ai envie de lui. Et si je suis celle qui a décidé de cette cassure je n’en suis pas à l’origine, et je n’ai pas réellement l’impression d’avoir jamais eu le moindre choix. « Ce serait plus simple... » Je ferme les yeux un instant et je détourne le regard, pour masquer l’étendue de ma douleur.
Ce serait plus simple si je ne l’aimais pas autant. Ce serait plus simple si je n’avais pas chéri chacun de nos instant ensemble et si, une fois sa trahison révélée, j’avais pu le classer dans la catégorie de distraction et d’erreur. Comment le pourrais-je alors que je n’ai jamais eu l’impression d’être aussi vivante que ces derniers fois ? Le cas contraire, je n’aurais pas l’impression qu’il m’achève en me plantant un couteau dans l’abdomen. Les photos qu’il place entre mes mains sembleraient insoutenable à toute personne normalement composée. Moi, c’est sa peine que j’y vois. C’est son deuil de père. C’est sa douleur que j’imagine, en me mettant à sa place lorsqu’il a découvert ces clichés. Eux, ils ne me révoltent pas en eux même tant ce genre de chose me semble tristement banale, au regard du monde dans lequel j’évolue. Je prête à peine attention aux marques - légères - autour du cou de la jeune femme : au contraire, mes yeux sont attirés par ses bras envahis de marques de piqûres et par cette seringue, celle qui lui a délivré sa dernière dose. Je n’ai jamais enfoncé d’aiguille dans mon bras, pourtant je ne me voile pas la face au point de nier que la jeune fille nue et tuée par son poison sur la photo, cela aurait pu être moi. Je sens le regard du brun sur mois, je devine sa fébrilité aussi, mais que lui dire ? Que je comprends et que cela excuse toute la façon dont il a agit nous concernant ? Ce n’est pas le cas, et si je suis incapable de lui jeter la pierre pour avoir voulu détruire Mitchell et réduire le Club en cendre en voyant ses photos, elles ne font qu’augmenter mon mal être. Pas pour l’horreur dont elles sont chargées, mais parce qu’elles sont si horribles qu’elles confirment cela la douleur et la colère me soufflent : qu’à côté de ça je ne suis rien. Quel homme ne serait pas devenu fou après ça ? Quel homme n’aurait pas été prêt à tout, même à séduire une femme qui représente tout ce qu’il abhorre ? Le temps fera son oeuvre et je réaliserai plus tard que tout nos instants étaient chargés de cette même intensité et surtout, d’une sincérité au dessus de tout soupçon. Pour l’heure, comment ne pas m’abandonner aux sirènes de la paranoïa alors qu’il me confie avoir travaillé avec ma Nemesis ? Depuis combien de temps, des mois ? Sait-il que j’ai juré de lui faire payer mon humiliation de l’an dernier, et sait-il que par ma faute, son petit ami a-elle a passé un mauvais quart d’heure ? Si oui, comment est-il possible qu’il soit capable de compartimenter à ce point et surtout, de ne pas me diaboliser ? « Lou Aberline a obtenu de Mitch de quoi le mettre à terre. A ton avis, entre les deux, qui aurait intérêt à gagner l’attention de qui ? » Pense-t-il que je sois capable de croire un seul mot qui sort de sa bouche à elle ? « Si cette enfant pourrie gâtée avait obtenu ce genre de chose, elle n’aurait pas attendu si longtemps. » Elle l’aurait utilisé pour regagner les faveurs de Mitchell, comme monnaie d’échange pour un retour au Club puisqu’elle l’a si longtemps espéré. « Tu ne t’es jamais demandé pourquoi elle est toujours en vie ? » « Je sais pourquoi elle est toujours en vie. » Et je l’ai compris récemment, après qu’elle ait provoqué un éveil de ma part en venant nous rendre une petite visite au Club. Elle respire parce que Mitchell est lâche et parce qu’il n’a rien appris en 2015. Elle respire parce que manquer de finir ses jours en prison ne lui a pas appris qu’on ne jouait pas avec la nourriture. « Elle respire parce que Mitchell ne réfléchit pas avec sa tête. » Ce point là, je le lui accorde sans mauvaise foi.
« Ça, c’est juste la raison qui explique que je ne recule pas malgré toi. Ça ne veut pas dire que j’ai fait semblant avec toi. Pourquoi tu mélanges tout ? » Je mélange tout ? Et que suis-je censée faire alors que j’ai l’impression que les fondations de notre couple s’effondre et que j’ai l’impression de sentir le sol se dérober sous mes pieds ? « Et qu’est ce que je suis censée faire, alors que j’approvisionne la merde qu’elle se foutait dans le bras ? » Je ne chercher pas à le nier, il le sait puisque moi, il a toujours su qui j’étais. « Tu ne peux pas comparer ce que je ressens pour elle et ce que je ressens pour toi. Et puis, merde… » Le souffle court, j’ai du mal à respirer tant je me sens agressée par mes propres émotions. Si je ne brûlais pas au fond de l’envie de savoir ce qu’Aberline a prétendument à m’avouer, je lui demanderais de me laisser descendre. Je l’en supplierais, puisque je n’ai plus de façade derrière laquelle me cacher maintenant que j’ai versé des larmes à deux reprises devant lui, il y a deux semaines et aujourd’hui encore. « Je suis pas un sale type… je suis pas capable de tricher sur tout. Pourquoi tu me laisses pas au moins ça ? » Parce que si je ne m’en convainc pas, je ne pourrais plus avancer, respirer, ou fonctionner. Parce que je préfère vivre avec l’idée qu’il a gâché quelque chose qui n’était pas vrai que d’affronter la vérité, celle qui s’imposera à moi dans quelques jours avec une violence renversante : que nous étions vrais, que nous étions beaux, que nous étions quelque chose qui valait la peine de s’accrocher que je ne retrouverai jamais plus. « Parce que j’ai pas besoin que tu sois désolée pour moi, tu sais. J’ai besoin que… tu me détestes pas. » Y songe-t-il, à ce dont moi j’ai besoin pour être capable d’à nouveau réussir à mettre un pied devant l’autre ? Y a-t-il pensé pendant toutes ces semaines, tous ces mois durant lesquels nous étions ensemble ? Je ne suis pas capable de lui répondre. Dire que je le hais serait un mensonge, et affirmer le contraire serait affronter la débâcle de notre couple malgré nos sentiments respectifs. Alors je me mure dans un silence qui m'étouffe, je ferme les yeux et je laisse une larme rouler sur ma joue. « Et, je ne peux plus arrêter. Pas maintenant. Au moins toutes les têtes pensantes, sauf toi. Toi, tu es à l’abri…proprement cela dit… de manière à ce que tu puisses tout reconstruire si tu en as envie. » Réalise-t-il que s’il n’épargne personne si ce n’est moi, je ne serais plus qu’une paria aux yeux de tous ? Que je choisisse de le suivre où nous je serais vue comme une traître et au regard du lien qui nous unissait, on ne me laissera aucune chance de m’expliquer ? Que partout il se dira que je l’ai aidé à détruire une institution à laquelle j’avais dédié ma vie ? « Je n’ai rien récolté à ton sujet. Ce n’était pas l’objet. Tu peux dormir tranquille… d’autant que bientôt, tu n’aura plus à te demander si tu dois prévenir les Strange ou pas. Ils ont choisi pour toi il y a longtemps. » Je rouvre les yeux et je les plantes dans les siens. « Tu penses vraiment que je pourrais dormir tranquille, une fois que tu auras tout réduit en cendres ? » Tu penses vraiment que je peux dormir tranquille, alors que je t’ai perdu ? « Et si tu n’avais pas été séduit ? » S’il n’avait pas été charmé, s’il m’avait résisté et si nous n’avions jamais rien échangé de plus que ce baiser volé. « J’aurais fait partie du lot non ? » J’aurais eu mon aller simple pour un procès qui n’aurait laissé que peu de chance à une femme qui accepte que l’on en exploite d’autres. « A quel moment tu as décidé de ne rien récolter à mon sujet ? » Puisque s’il prétend qu’il ne l’a jamais fait, je ne le croirais pas. A cause de mon statut, à cause de la drogue qui circule librement au sein du Club grâce à moi. « Tu ne vas pas aimer ce que tu vas entendre. » Je fronce les sourcils, mais je m’abstiens de lui demander une précision qu’il ne me donnera pas et alors qu’il stationne la voiture dans une rue que je ne connais pas, je ne peux m’empêcher de jeter des coups d’oeils inquiets autour de moi, incapable de m’empêcher de nourrir la crainte qu’il m’ait menée droit dans la gueule du loup, sans le savoir ou en pleine conscience. « Mais souviens-toi que je suis là. Que tu le veuilles ou non, que tu en aies besoin ou pas, je serai jamais loin. D’accord ? » Je déglutis et, par peur de fondre en larmes et d’être incapable de lui prouver que je ne suis qu’une faible femme, j’ouvre ma portière. Je passe ma main sous mes yeux pour en effacer la moindre trace de mes pleurs, je n’ai pas envie que Lou puisse jubiler en posant les yeux sur moi, et je plante mon regard dans le sien. « Alors ? » Alors, où est-elle ? Que l’on en finisse.
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| | | | (#)Jeu 3 Sep - 21:57 | |
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ALL GOES WRONG Plus simple, dit-elle, et elle me laisse songeur. Devrais-je lui souhaiter que ça le soit davantage tant je déteste qu’elle pleure par ma faute ? Est-ce aussi cela, aimer ? Libérer l’être chéri de la charge d’un chagrin d’amour. Et, serait-ce en mon pouvoir, en aurais-je seulement la force ? Je suis vraisemblablement plus égoïste qu’il n’y paraît, car je ne l’espère pas sa guérison. Je ne désire pas qu’elle respire librement ou que sa gorge ne se serre plus à nous revoir, en songe, jouer comme des enfants, au milieu de l’océan indien avec son immensité pour décor et le catamaran pour témoin. Je n’aspire pas plus à ce qu’elle ne souffre plus d’un pincement oppressant au cœur à l’évocation de nos corps réchauffés par les rayons du soleil tandis que nous lézardons sur une plage idyllique, nos mains se cherchant tout de même depuis nos transatlantiques ou à ce qu’elle s’indiffère de nous revoir dans l’eau, collé serré, ses jambes enroulées autour de mon torse, ses bras encerclant ma nuque et ma tête enfouie dans son cou tandis que je récupérais, du bout des lèvres ou de la langue, les perles d’eau salée accrochées à sa peau. Je veux qu’elle ait mal, tout comme moi, au souvenir de ce que nous avons été beaux, plus que la norme, plus que tout autre couple fraîchement amoureux que la passion aurait toutefois oublié. J’ai besoin que nous disposions toujours l’un de l’autre, séparés, certes, mais ensemble dans la souffrance. Au contraire, je ne survivrais pas aux sous-entendus allégués par de l’indifférence alors que je n’aurais de cesse de m’interroger, des nuits entières, sur l’étendue de ses sentiments. Dès lors, je prends mon parti de ses sanglots cette fois plus discrets puisqu’ils sont un onguent pour mes plaies ouvertes et, quoique j’aie honte d’y puiser de l’apaisement, ma satisfaction se noie dans l’opprobre de constater que j’alourdis encore mon cas : les clichés de Sofia ne plaident pas en ma faveur et j’en suis défait.
Ce partage est une étape en soi, la preuve de mon échec en tant que père et sélectionner des photos pour me justifier est évocateur de ma dévotion pour ma chair, mais également de ma foi en ma passagère. Nul n’élève un enfant afin qu’il meurt en junkie. D’aucuns ne se gaussent de la pitié des flics annonçant le drame ou face à la fatalité allumée dans les pupilles des croquants bien-pensants. Les premiers pensent : ce n’est jamais qu’une droguée de plus. Les seconds chargent les parents avec pour argument une éducation défaillante. Quant à Raelyn, à laquelle je prête désormais un manque cruel d’objectivité, je jurerais qu’elle n’est pas loin de tirer les mêmes constats. Est-ce que je lui en veux pour autant ? Pas tout à fait. Elle s’est sortie de ce guêpier, elle. Elle a réussi là où ma gosse à échouer. Néanmoins, sans verser dans la péjoration, je suis déçu qu’elle n’appréhende pas mieux mon but. Je regrette qu’elle ne le commente pas d’un : je comprends, tu sais. Je crois que ça m’aurait fait du bien et certainement à tort. Ce serait périlleux de nourrir l’espoir d’une réconciliation à venir sous prétexte que ces quelques photos biaiseraient son mode de pensée. Et, quand bien même, s'il est pour elle plus facile de dénier mes sentiments, je m’oblige à prétendre qu’elle n’a ni l’empathie ni l’amour qu’il faut pour me soutenir au détriment du Club. Ainsi me suis-je convaincu d'avoir déchiffré dans son regard délavé un “tout ça pour ça“ ou « Un tel gâchis pour une de plus » et ça m’a blessé. Ça m’a déchiré en deux parce que cette “une“, c’était mon bébé. C’était l’enfant que j’ai bercé pour l’endormir, celui que j’ai cajolé les nuits d’orage ou de cauchemars, celui sur lequel j’ai reporté des ambitions qui m’étaient jusqu’alors étrangères, des bien plus grandes que cette vie de débauche qu’un enfoiré lui a imposée. Je ne peux, comme le quidam, envisagé qu’elle l’a choisie de plein gré et peut-être est-ce ma faute finalement. Peut-être est-ce le véritable frein à ma sérénité, à cette rengaine aux allures de requiem qui me talonne perpétuellement, à ce quotidien morose que Raelyn a égayé au cours de ces sept mois. Si seulement elle avait relevé l’exploit de m’en débarrasser pleinement… nous n’en serions pas là. Nous aurions continué à avancer si, il y a de cela trois longues années, j’avais accepté que personne n’aurait pu s’opposer à l’influence du mauvais gars sur Sofia, pas même moi, son vieux con de père. Alors, nous ne barboterions pas dans l’eau croupie du doute, de la rupture et de ces trahisons que j’accumule.
Je suis lucide sur l’impact de mon association avec Lou Aberline. C’est un coup de poignard supplémentaire pour ma passagère et celui-là, je le lui accorde. Je l’assume bien mieux que sa loyauté envers Mitchell et le Club, celle contre laquelle je ne rivalise pas alors qu’elle sait, Rae. Elle n’ignore pas qu’il n’est qu’un faible, son boss. Moi, qui en ai pourtant traversé des montagnes avec dans mes chaussures des cailloux, je suis plus solide qu’il ne le sera jamais et Dieu que c’est douloureux d’être le second, voire le troisième larron – après Alec – dans le cœur de cette femme que j’aime démesurément. Evidemment, elle me l’aura bien rendu, mais pas en suffisance et je le déplore : elle nous a condamné hier et elle entérine sa sentence aujourd’hui même à la faveur des seuls traîtres qui gravitent autour d’elle, elle qui préfère s’obstiner à insulter la détentrice d’un lourd secret. Il l’anéantira, d’autant qu’il sera craché de la mauvaise bouche. Je pressens qu’à l’heure de la révélation, ladite magenta se drapera dans une étole de jubilation, mais qu’à cela ne tienne… si je n’ai plus rien de nous à préserver et quoique je n’aie rien du chevalier qui la sauvera de son entêtement et du Club, je revêts l’armure de l’aventurier pour la tirer de la gueule du Cerbère. Qui sait, à terme, se rendra-t-elle compte que j’eus au moins le mérite d’avoir été sincère sur mes sentiments et intègre à retardements. « Être une enfant gâtée ne l’empêche pas d’être intelligente. » ai-je donc rétorqué, me demandant laquelle, entre ces deux femmes, est l’hôpital se moquant de la charité. Elles ne sont pas bien différentes. En d’autres circonstances, je soupçonne qu’elles auraient fait de grandes amies. Au lieu de ça, je suis contraint de défendre ce que je vais provoquer sous peu en toutes connaissances de causes et dont je ne suis que moyennement fier au regard de ma dulcinée. « Elle frappe maintenant pour s’assurer qu’il restera à terre. Il n’a même pas eu besoin de moi pour se tirer une balle dans le pied en plus. » Mon timbre se teinte aussitôt du mépris. Je prends garde également de ne pas m’englober dans cette décision alors que j’ai participé à cette stratégie. Je nous en épargne, afin de ne pas abattre Raelyn du coup de bâton de trop. Elle est bien trop fébrile pour que j’insiste. Quant à moi, je me débats toujours contre ses accusations. Elles me heurtent, me chahutent dans les tréfonds de mes tripes à cause de leur cohérence.
J’aurais pu être ignoble au point de la séduire volontairement. J’aurais également eu le droit de semer derrière moi de quoi alimenter son tempérament d’addict en troquant les substances dont elle s’est jadis poudrées le nez par la passion. Or, si c’est arrivé, je n’ai rien de l’arroseur arrosé. Il n’a jamais été question de charmer la douce pour recueillir des informations ou l’écraser tel un nuisible. J’ai sauté à pieds joints dans la flaque avec l’innocence d’un adolescent. J’étais conscient du danger, mais je me suis embourbé inconsciemment et sans regret. Ne me suis-je pas, pour elle, disputé avec ma plus fidèle alliée ? J’ai pris sa défense tandis que Liv l’accablait des mêmes reproches : « Me croire. C’est toi qui lui as préparé la seringue ? Tu lui as mis sous le nez tout ce qu’elle a pu prendre ? » ai-je entamé en jetant quelques œillades frénétiques dans sa direction. « Est-ce que tu lui as forcé la main ? Tu lui as mis un couteau sous la gorge jusqu’à ce qu’elle obtempère ? » Pour toutes ces questions, la réponse est identique : non ! « Avec ou sans toi, il y a quelqu’un qui se serait chargé d’approvisionner ce qui l’a tuée. C’est comme ça et tu le sais aussi bien que moi. Ce contre quoi j’ai décidé de me battre…» Ce qui fit l’objet d’une remise en question des suites de cette révolution que Rae a provoquée en moi. « C’est qu’elle a été exploitée par le Club et je me fous que ça soit la dure loi de ton monde. » Une jungle où le plus fort ne tend pas la main au plus faible : il l’écrase. « Elle était ma fille. La mienne. » J’ai cogné de mon poing ma poitrine à hauteur de mon cœur. Il saigne d’admettre que : « Se droguer, c’est un choix. Priver une gamine de toute fierté, la vendre pour une dose c’est… » Ignoble ? Ordurier ? Je n’ai pas les mots : je m’abstiens. La grimace qui distord mes traits parle pour moi de toute façon. Elle traduit mon dégoût et ma peine. « Tu as choisi d’évoluer dans cet univers. Elle en a été la victime. C’est une vengeance personnelle, pas l’acte d’un super-héros. » C’est plutôt celui d’un désespéré qui supplie à genoux qu’une fois la bataille gagnée, il sera délesté du fardeau qu’il porte en héritage en mémoire de sa défunte gamine. « Alors, je vais pas essayer de te faire croire que tu es toujours sortie du lot. » L’affront d’un nouveau mensonge lui ferait quitter la voiture en marche. « Mais, je ne saurais pas répondre à ta question avec précision. » Que dire ? “Quand j'’ai réalisé que j’étais en train de tomber amoureux de toi ? “ résonnerait à ses tympans comme un guet-apens. Ça n’en a jamais été un et je crains soudainement que ma vitesse de réaction ne m'enfonce. Entre l’heure de l’ultimatum à propos de l’exclusivité et celle où j’ai agi – après l’hôpital – des mois se sont écoulés, de longues semaines pourtant dénuées d’hésitation. J’étais décidé depuis une éternité : j’avais simplement à composer avec ma culpabilité et à demander pardon à Sofia.
Contre toute attente, ce cheminement aura été aussi naturel que la progression de mes sentiments, mais l’entendra-t-elle, Rae ? « Un peu après Tobias, mais quand exactement, c’est difficile à dire. Et puis qu’est-ce que ça change ? Qu’est-ce que tu essaies de me faire dire ?» Cherche-t-elle de quoi apprendre à me détester, que ça soit effectivement plus facile ? Rien ne le sera plus désormais. Le véhicule est stationné. Un coup d’œil à ma montre m’indique que Lou ne tardera plus et la tension monte peu à peu car c’est maintenant que je lui livre de quoi atteindre son but à court terme : me maudire chaque jour que Dieu crée. « Alors… » Je n’ai pas eu le temps de finir ma phrase. Hors du véhicule, c’est la voix de notre rendez-vous qui a ricoché sur les bâtiments qui nous encerclent : j’en eus un frisson d’anticipation à mi-chemin entre l’espoir que peut-être elle me reviendra – et celui-là, je le hais – et la crainte de la perdre définitivement cette fois.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34323 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 3 Sep - 23:28 | |
| All goes wrong Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Assise droite, le dos appuyé contre le dossier du siège, j’ai le sentiment d’étouffer et d’être à l’étroit dans la voiture, à l’étroit sur mon siège, à l’étroit dans mon propre corps. Les raisons pour lesquelles je l’ai suivi me semblent moins évidentes à présent, et j’ai presque envie de lui demander de s’arrêter et de prendre mes jambes à mon cou. Au Club, je ne pouvais me permettre une esclandre, elle aurait signé son arrêt de mort, mais maintenant que nous en sommes loin, je pourrais exiger qu’il me laisse partir. S’exécuterait-il ou bien me prouverait-il que j’ai raison, que je suis sa captive l’espace de quelques heures et que son désir de m’ouvrir les yeux supplantera mon droit au libre arbitre ? Je mord l’intérieur de ma joue, je me maudis de m’effondrer à nouveau sous ses yeux à cause d’un chagrin d’amour, puisque je m’étais toujours gaussée d’y être imperméable, et je chasse aussi les vagues de chagrin qui m’assaillent tandis que je l’imagine lui découvrant ses photos. A moi, elles ne me feraient rien sans mes sentiments à son égard. Je resterais de marbre face à ce corps maigre et dénudé, face aux clichés morbides, si je n’étais pas incapable de me sentir terriblement meurtrie pour l’homme, pour le père qui les a découvert, pour celui à qui on a annoncé le funeste sort de sa jeune fille. Mais elles me remplissent aussi d’une certitude qui me fait mal à moi ces photos : rien de ce que je n’ai pu dire ou faire, ni nos baisers, ni nos sentiments, n’aurait pu être plus fort que ça. Parce que j’ai toujours su que, même trois ans après, il a toujours mal pour Sofia, parce que je découvre aujourd’hui que sa mort aura été horrible et douloureuse, et parce qu’il a choisi le Club pour responsable. L’organisation, je l’incarne au même titre que Mitchell, peut-être même plus ces derniers temps, et je ne m’interroge même plus : je me convainc qu’au regard de l’atrocité de ces photos, il m’a détesté avant de m’aimer, et sans que je ne sache pourquoi la pensée m’est insoutenable. Je l’imagine échafaudant des plans pour me nuire avant de faire marche arrière et je souffre de m’être ridiculisée à tenter d’attirer dans mes filets un homme qui ne nourrissait pour moi que du mépris. Qu’il ait fini par tomber amoureux de moi devrait effacer le reste, mais pour l’instant je n’arrive pas à voir outre les faux semblants et son double jeu lors de nos premières interactions.
« Être une enfant gâtée ne l’empêche pas d’être intelligente. » Il défend Lou et la flatte, et ma colère monte d’un cran, nourrie par la haine viscérale que je ressens pour la jeune femme. Surprise, j’ai envie de rétorquer ”va la voir elle si tu la trouve si intelligente” ou ”j’ignorais que vous étiez de si grands amis” mais je me retiens, par amour propre, pour ne pas m’enfoncer moi même plus bas encore que je ne le fais en lui offrant le spectacle de ma faiblesse. Surprise, j’écarquille les yeux mais je ne dis rien, je l’écoute et je tombe à nouveau de haut, moi qui pensais avoir touché le fond. « Elle frappe maintenant pour s’assurer qu’il restera à terre. Il n’a même pas eu besoin de moi pour se tirer une balle dans le pied en plus. » Bien qu’il se détache des actes de la brune, je les imagine en train d'échafauder des plans ensemble et c’est le coup de grâce pour moi. Ma haine, palpable, déforme mes traits, le rythme de mon coeur s’accélèrent et je ne pousse qu’un soupir désabusé. Pour s’assurer qu’il restera à terre. Il parle de Mitchell mais j’y associe les Club, et à nouveau je réalise que si je ne fais rien pour l’en empêcher, certes il m’épargnera mais il me laissera aussi sans rien. Il ne s’agit pas d’argent, j’ai ce qu’il me faut pour m’en sortir et pour vivre plus que confortablement, mais que deviendrais-je une fois fois privée de la seule chose que j’ai jamais su faire ? Un fois qu’il m’en aura privée ? Sans prendre la mesure de la traitrise qu’il s’apprête à me révéler, je fais fausse route, et je m’obstine à répéter, sans trop y croire que « Je ne peux pas te laisser faire ça... » Je ne me doute pas une seule seconde que les révélations d’Aberline viendront bientôt bouleverser mon monde, une seconde fois.
« Me croire. C’est toi qui lui as préparé la seringue ? Tu lui as mis sous le nez tout ce qu’elle a pu prendre ? Est-ce que tu lui as forcé la main ? Tu lui as mis un couteau sous la gorge jusqu’à ce qu’elle obtempère ? » Je le connais, j’avais l’impression de le connaître, si ce n’est par coeur au moins très bien, pourtant j’ai quelques secondes de doutes pendant lesquelles je ne perçois pas qu’il ne s’agit que de questions rhétoriques. Au contraire, je me demande s’il se pose réellement ses questions et, choquée, je recule la tête pour l’observer tandis qu’il me jette des regards frénétiques. Je me demande s’il me voit réellement comme ça, une sorte de maquerelle qui maintiendrait la tête des filles du Club au dessus d’un rail de coke pour les rendre plus docile, et je me maudis d’être soulagée dès lors que je comprends que je fais fausse route et qu’il ne l’envisage même pas. « Avec ou sans toi, il y a quelqu’un qui se serait chargé d’approvisionner ce qui l’a tuée. C’est comme ça et tu le sais aussi bien que moi. Ce contre quoi j’ai décidé de me battre… C’est qu’elle a été exploitée par le Club et je me fous que ça soit la dure loi de ton monde. Elle était ma fille. La mienne. » Je ne connaissais pas sa fille, je suis incapable de dire quelle a été son histoire et comment elle s’est laissée tenter par les sirène de la drogue et de l’argent facile, alors je ne dis rien. Je respecte son deuil quand lui ne me respecte plus du tout, et je garde pour moi la pensée que personne ne l’a forcée à rien. Je suppose qu’elle n’a rien de différent des autres : elle voulait payer sa came, une dette ou je ne sais quoi encore, et elle a sombré sans s’en rendre compte. Partir et tout arrêter est compliqué : on ne quitte pas le Club en donnant à Mitch une lettre de démission, mais il fait fausse route, les gamines qui vendent leur corps au plus offrant ne sont pas la sous la contrainte. Elles ont choisi, à un moment ou à un autre, de signer un pacte avec le malin. « Se droguer, c’est un choix. Priver une gamine de toute fierté, la vendre pour une dose c’est… » La détresse, la colère, la peine dans ses traits me brise le coeur, et je suis obligée de me rappeler qu’il m’a trahie, je suis obligée de réveiller et faire appel ma propre peine de coeur à moi pour ne pas céder à l’envie de simplement le consoler. Ne pas pouvoir le prendre dans mes bras est une torture, mais ma chair saigne encore et saignera peut-être toujours à cause de la traitrise. Je le regarde et je pense : quel gâchis, avant de me rappeler qu’à cause de ce qu’il est arrivé à Sofia nous avons toujours été condamnés et que, finalement, j’étais la seule à l’ignorer. « Tu as choisi d’évoluer dans cet univers. Elle en a été la victime. C’est une vengeance personnelle, pas l’acte d’un super-héros. » Alors pourquoi ai-je l’impression que son objectif soit de signer notre mort à tous ? Qu’il considère Mitchell ou Steven comme coupables a du sens, je ne peux le nier sans être hypocrite, mais qu’en est-il de ceux qui, comme moi, n’ont rien à voir avec la mort de sa fille ou en tout cas pas directement ? Ceux dont il n’est pas tombé amoureux, et qu’il n’épargnera donc pas ? « Alors, je vais pas essayer de te faire croire que tu es toujours sortie du lot. Mais, je ne saurais pas répondre à ta question avec précision. » Bien sur que je ne suis pas toujours sortie du lot. Mais l’imaginer me haïr me fait mal au plus profond de ma chair. Il m’avait collé l’étiquette de la maîtresse du boss, à partir de là, s’est-il imaginé pouvoir le blesser à travers moi ? Quels châtiments m’avait-il réservé ? Je n’ai pas envie de les imaginer, d’imaginer sa haine et son dégoût parce qu’ils me brisent le coeur, mais je ne suis pas capable de m’en empêcher. « Je te demande pas de date et d’heure. » Je te demande quand. Quand as-tu décidé de ne pas me planter un couteau dans le dos, ou de m’attraper par les cheveux pour me maintenir la tête sous l’eau et me noyer dans l’océan sur la marina ? Quand est-ce que nos visions se sont alignées, quand avons nous commencé à jouer avec les même cartes ?
Je serais meurtrie qu’il m’ait écarté de ses plans de vengeance trop tard, quand je nourrissais déjà pour lui quelque chose d’indéfinissable, mais je le gifflerais s’il osait prétendre qu’il l’a fait dès qu’il a posé les yeux sur moi. Je ne suis pas idiote, et il m’insulterait si d’aventure il osait se foutre de ma gueule de la sorte. « Un peu après Tobias, mais quand exactement, c’est difficile à dire. Et puis qu’est-ce que ça change ? Qu’est-ce que tu essaies de me faire dire ? » Après Tobias. Après qu’il ne m’ait demandé l’exclusivité et que j’ai accepté, sans avoir le sentiment d’abandonner quoi que ce soit ou d’offrir ma liberté en sacrifice, de ne m’offrir qu’à lui. Après m’avoir embrassée, touchée et fait l’amour à de nombreuses reprises. Une question se formule dans mon esprit mais je ne la pose pas, pour la première fois de ma vie je fais preuve de lâcheté parce que la réponse me terrorise. ”Et si j’avais dit non ?” Si j’avais eu trop peur, si ma nervosité et mon indépendances avaient pris le pas sur cette attraction indéfinissable ? Aurait-il pu causer la perte d’une femme qu’il a tenu dans ses bras ? L’émotion me serre la gorge et je peine à me recomposer alors qu’il se gare. Il le faut pourtant : Aberline n’est pas comme lui. Elle ne partage pas l’amour et l’affection qu’il ressent pour moi, et si je lui apparais comme faible et diminuée elle en profitera pour me mettre à terre en s’assurant que je ne me relève plus. « Rien. J’avais besoin de savoir. »
J’ai mal, j’ai mal comme rarement j’ai eu mal, mais je sèche mes joue et je tente d’ignorer la douleur, l’impression qu’une centaine de petites lames s’enfonce dans mon coeur. « Alors… » Il n’a pas le temps de répondre, il n’a pas le temps de finir sa phrase que j’entends la voir de ma némésis au dehors. J’échange un dernier regard avec lui, nos yeux se croisent, les miens communiquent ma peine, ma détresse, ma rancoeur, ma rage et, sans que je ne puisse m’en empêcher, la trace de mon amour, et je détourne la tête. J’ouvre ma portière et je la claque derrière moi, avant d’affronter le regard de cette femme que je hais de toute mon âme.
sujet terminé
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