| (Amelyn #30) ► Behind closed doors |
| ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 10 Sep - 10:24 | |
| Behind closed doors Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Bien sûr, il ne m’a pas prise dans ses bras pour me chuchoter à l’oreille que je lui manquais. Il n’a pas collé son torse dans mon dos pour enlacer ma taille et trouver le sommeil, sa tête enfouie dans ma nuque. Il ne m’a pas non plus attirée contre lui pour que je me réchauffe à la chaleur de son torse. Mais il est venu. Je me suis couchée seule, la gorge nouée à l’idée de lutter pour trouver le sommeil et la tête pleine des souvenirs de la journée que nous venions de passer hors du temps et hors de l’immeuble, et il est apparu dans l’encadrement de ma porte. J’ai cru qu’il venait voir comment j’allais, qu’il venait vérifier que je n’étais pas en proie à mes démons, ceux qui m’empêchent parfois de dormir la nuit, ceux qui me tiennent éveillée, les yeux grands ouverts et fixé au plafond, en proie aux affres de la paranoïa. Nous avons échangé un regard et il est entré. Il s’est glissé sous mes draps, a retrouvé sa place sur le matelas à mes côtés et sans un mot, a fermé les yeux. Mon coeur a raté un battement, je l’ai observé pendant quelques minutes et finalement, le sommeil m’a rattrapée. Morphée m’a rattrapée et m’a enlacée après des jours et des semaines d’une relation conflictuelle entre nous et, si j’ai tremblé, si j’ai bougé dans mon sommeil et si j’ai parfois gémi, en proie à mes mauvais rêves, j’ai dormi d’une traite et je me suis sentie bien plus ressourcée au réveil que ces derniers jours. Il n’était plus là. Il s’est faufilé hors du lit avant que je n’ouvre les yeux et j’entends l’eau de la douche, distante, signe qu’il a réinvesti la petite salle de bain attenante à la salle de sport.
J’ai étiré mon corps ankylosé - la nervosité de le savoir à côté de moi sans pouvoir tendre le bras pour le toucher a contracté mes muscles, et je me suis dirigée vers le dressing pour enfiler un pull en cachemire par dessus ma chemise de nuit. La sonnette d’alarme de la porte, elle m’a surprise. Je n’attends personne, je n’attends plus personne depuis longtemps et je n’ai pas l’habitude de recevoir des visites impromptues. La personne connaît le code de l’immeuble pour être arrivée jusqu’en haut sans sonner à l’interphone, et je m’interroge sur son identité. Alec ? Je doute qu’il trouve en lui le courage de venir m’affronter à nouveau : nous nous sommes tout dit et je me souviens avoir pointé sa lâcheté du doigt. Mitchell ? C’est impossible ? Je pense à Halsey, qui après des semaines à jouer à la soeur semie parfaite ou en tout cas sociable et avide de la connaître doit se demander pourquoi j’ai disparu des radars. Oui, je me persuade qu’il s’agit d’elle, et puisque j’entends encore le son de la douche, Amos ne doit pas avoir entendu. Mon café du matin à la main, je me dirige prudemment vers la porte d’entrée. Le brun a laissé les clés dessus, pour la première fois depuis qu’il a investi les lieu en tant que geôlier et je suis prise d’un frisson. Ou irais-je de toute façon ? Chez qui pourrais-je me réfugier si j’avais l’envie de m’enfuir et de fuir son emprise ? Je n’ai envie d’être nul part, tant pis si cela fait de moi une idiote, mais pas après cette nuit. Pas après que je me sois surprise à espérer ne pas le dégouter tant que ça, pas après qu’il ait rallumé l’espoir, de quoi je ne sais pas, mais que quelque chose soit possible, que nous soyons réparables.
Prudemment, je me dirige vers la porte d’entrée alors que le visiteur tape à présent. Je l’observe, interdite, et je me demande ce qu’il convient de faire. Puisque je n’entends toujours pas le son de la voix d’Amos qui viendrait ouvrir, puisque si c’est Halsey qui vient prendre des nouvelles, je ne veux pas l’alarmer au risque qu’elle fouille à nouveau et plus encore dans ma vie et mes travers. Et je suis une adulte. Je suis chez moi et, je me berce de l’illusion que je suis assez forte pour ne pas flancher à nouveau si l’occasion se présente. Alors je fais tourner les clés dans la poignée, et j’ouvre la porte. Lorsque mes yeux se posent sur mon interlocuteur surprise, je fronce les sourcils. Ce n’est pas ma demie soeur qui se trouve derrière la porte, il s’agit de Noah, le jeune dealer qui travaille - travaillait - sous mes ordres et que j’ai appelé il y a dix jours pour qu’il me délivre une dose de mon poison. « Noah ? Qu’est ce que tu fous là ? » Je n’ai rien fait de mal mais, instantanément, je suis prise de la peur qu’Amos apparaisse à l’angle de la salle de sport. Penserait-il que je l’ai appelé de nouveau pour qu’il m’amène ce dont j’ai besoin ? Est-ce qu’il fait là ? En a-t-il de la drogue sur lui ? Je ne sais pas quelle réponse je veux entendre à cette question là. « Alec m’a demandé de passer, il se fait du souci pour toi apparement. » Agacée, je recule de quelques pas. Je ne retourne plus les appels du brun depuis ma visite à son appartement et je n’ai de toute façon plus mon téléphone en ma possession. Qu’espère-t-il ? Que quelques excuses qui arrivent trop tard et uniquement parce qu’il est au pied du mur et que quelqu’un d’autre m’a raconté les faits suffiront à atténuer ma rage ? Effaceront douze ans de mensonges ? « Tu peux lui dire que je vais très bien. » C’est faux, j’ai touché le fond et je peine à remonter, mais il n’a pas à le savoir. Mon ton est sec, froid, et je m'apprête à renvoyer le jeune homme d’où il vient.
Je m’apprête à le faire mais, alors que je sens une présence derrière moi, alors que je tourne la tête, j’angoisse puisque je sais ce que je vais y voir. Mon regard croise celui d’Amos, bleu glacial, rempli de colère et ses traits décomposés. Le dealer n’existe plus, je respire avec difficulté et, d’un regard aussi surpris qu’accablé, je le supplie de ne pas me juger et rendre son verdict trop vite.
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| | | | (#)Sam 12 Sep - 15:15 | |
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BEHIND CLOSED DOORS
L’enlacer sagement, lui chuchoter d’une voix velours un bonne nuit, me réchauffer le coeur à la chaleur de son dos, j’en ai crevé d’envie à l’instant même où j’ai appuyé mon épaule contre le chambranle de sa porte. Ne m'étais-je pas interdit d'y penser pourtant ? Assis sur le sofa, victime d’introspection, ne me suis-je pas promis qu’apparaître sur le seuil de sa porte n’impliquerait ni tendresse et, par conséquent, ni frustration ? Ne me suis-je pas convaincu que dormir à ses côtés n’était que le prolongement de cette journée somme toute réussie ? Si j’avais à exprimer quelques regrets, ce serait son allure de marche blanche commémorative d’un drame. A remonter le cours de la rivière aux souvenirs, je suis fragile et fébrile dès lors qu’elle me détaille avec intérêt et, je le crois, de la douceur dans le regard. Sans quoi, je me serais contenté de lui demander si tout allait bien, si elle se sentait mieux ou si, au contraire, elle avait besoin de puiser dans une anodine et brève discussion de quoi recouvrir assez de force pour lutter contre la vague de son addiction. Auquel cas, je n’aurais pas prête à la couleur de ses yeux la lueur du consentement, de l’envie, de l’invitation. Je n’aurais pas non plus changer la fréquence de ma radio interne pour que se taise la raison au profit du spontané et de l’irréfléchi. Elle diffuse en moi tout ce qu’elle me manque, si bien qu’en me glissant sous la couette, tandis que nous nous sommes dévisagés en chien de faïence de longues minutes, j’ai fermé les paupières pour mieux résister à cette pulsion qu’est de l’entourer de mes bras ou nouer nos jambes. Inconsciemment, je pense avoir esquissé l’ombre d’un geste non abouti en ce sens. C’était plus un sursaut issu du coeur que ma tête a désamorcé. Elle est pleine de ses images de nos ébats à la différence que mes traits sont gommés par ceux d’autres types. Je les vois grands, forts, jeunes et vaillants. Je l’entends les appeler par leur prénom, gémir et grimper dans le train du plaisir. Je croque grossièrement traits et positions au marqueur indélébile et, grimaçant, je me suis assoupi, crispé, parce que c’est douloureux de tourner soi-même le couteau dans nos plaies. J’ai succombé du reste de la nuit à un sommeil trop léger. Je n’ai rien perdu de l’agitation de Raelyn. Chaque plainte m’a fait ouvrir un oeil dans sa direction et, avec le recul, maintenant que je me suis traîné jusqu’à la douche de la salle de bain rarement utilisée, à présent que je tente de décontracter mes muscles courbaturés, je réalise que je l’ai surtout veillée depuis son lit et non plus son chevet.
Est-ce la raison pour laquelle j’ai pris soin de ne pas la réveiller en quittant son antre ? Est-ce que j’ai tout simplement pris peur à cause de mes actes ? J’ai remonté son téléphone - il est dans ma poche - et j’ai sciemment hésité à ce que sa clé lui tienne compagnie lorsque nous sommes rentrés : elle est restée dans la serrure. Ai-je craint qu’elle ne fugue durant la nuit pour se déhancher en discothèque ? Ai-je redouté qu’elle ne rentre accompagnée ? Ai-je envisagé de l’hypothèse qu’elle trahirait à nouveau de ce filon de confiance que je lui alloue sous les bons conseils de mon coeur ? Si c’est entrer en ligne de compte, ce n’est pas un essentiel. J’ai surtout assouvi le besoin vital de nourrir mes aspirations qui tendent vers la réconciliation. Je les alimente pour avoir de quoi les réfuter et ainsi demeurer en vie. Celle-ci, elle n’existe pas sans l’espoir et Dieu seul sait ô combien j’en ai, aujourd’hui. J’en suis gorgé. Il irradiait de tout mon être quand, vêtu d’un survêt et d’un t-shirt, je suis tombé nez à nez avec une Raelyn sur le pas de son entrée, la porte béante sur un homme si j’en crois le timbre, un homme dont j’ignore tout, un gars susceptible de me la voler un peu plus encore. Et ma gorge s’est serrée. J’ai froncé les sourcils et je l’ai fusillée du regard, comme un traître, car elle fait dos à l’ennemi. Je l’ai secouée cent fois en songe de supposer qu’il sera ou aura été le témoin de sa descente aux enfers. Je l’ai maudite d’apprivoiser qu’elle m’a encore menti la veille, qu’elle a surjoué son envie de s’en tirer, qu’elle a façonné tous ses sourires pour endormir ma vigilance, qu’elle m’a gavé comme une oie de bons sentiments malhonnête, qu’elle me déteste bel et bien, mais qu’elle a compris que c’était à taire. J’ai alourdi ses épaules du fardeau de ma propre bêtise d’avoir cru à ses boniments. Je l’ai insultée en silence d’avoir été le chat et moi, le bâton duquel est suspendu une souris en plastique.
Et de cette déception qui enfle et occupe désormais tout l’espace dans mon coeur a découlé une colère sourde que j’ai contenue au détriment de ma santé mentale. Bien sûr, je me suis avancé vers le couple pour photographier le visage du rival. Mais, quoique le désir de lui arracher les yeux à la petite cuillère m’oppresse, et je les hais ces accès de violence. Ils proviennent autant de mes maux que de ma consommation excessive d’alcool. Je la cache pour ne pas que me reproche d’être un mauvais exemple, mais je ne m’isole jamais par hasard ou pour la fuir. C’est exactement pour ingurgiter sans scrupule ce placebo que j’évalue ma tenue vestimentaire. Je ne suis pas d’une classe folle, mais je peux sortir en l’état. Je peux céder ma place à ce gars qu’elle ambitionnait de retrouver. Avec quelle ferveur a-t-elle prié pour que je commette une erreur ? Que je baisse ma garde ? Que je ne lève plus bien haut les poings pour me protéger ? La scène me dégoûte autant que moi et mes inclinations et, agissant comme si j’étais chez moi, convaincu que je suis un frein à ses désirs et englouti par des émois trop familiers - désillusion, rage et la lassitude - je n’accorde voix au chapitre qu’à l’inédite : la fatigue. Je suis éreinté d’être systématiquement en échec et, si je n’abandonne pas encore, je me dois de m’accorder du temps pour réfléchir. Je dois m’offrir ce cadeau, même si ses bienfaits seront éphémères, même si je rebrousserai chemin quelques dix minutes de solitude plus tard de peur qu’elle jauge mal de ses limites. Je le sais. J’ai honte. Et, malgré tout, j’insiste pour que Noah - si mes souvenirs sont bons - ravissent la manipulatrice qui ne me quitte pas des yeux. Je les évite. Je n’y trouverai que de quoi me dissuader, de quoi m’en vouloir encore d’être aussi bête. Je n’y décèlerai que des faux-semblants puisque je l’ai condamnée sans procès. « Reste poli ! Entre !» l’ai-je pressé en haussant légèrement le ton en ignorant son hôte. « Je t’attendais pour partir.» Sous-entendu, n’aie crainte. Si je serre le poing, il ne s’écrasera pas sur ton nez disgracieux. A choisir, j’aurais préféré qu’elle me nargue d’un jeune premier, mais qu’à cela ne tienne, le résultat n’est pas moins probant. J’ai ramassé ma veste au porte-manteau sans ramasser le double de ses clés - souhaiterait-elle me laisser dehors que je défoncerais la porte à coup de hache de sécurité de toute façon - et j’ai hâté le pas jusqu’à la cage d’escalier. Bien que je doute qu’elle me rattrape, attendre l’ascenseur c’est trop long et, quand bien même, je lui tiendrai des propos en tout points similaires quand j’ai enfilé ma veste : « Je te laisse une heure. J’ai besoin d’une heure. Fais-toi plaisir. Baise, fume, bois, drogue-toi.» Me tuer à petits feux, me blesser, cracher sur ces sentiments que je ne cache pas vraiment. « Je m'en cogne. Mais essaie de pas crever sur ce laps de temps.» Celui qui me sera utile à prendre une décision : partir, rester, chez elle, sur le bateau. Jusqu’où ai-je envie d’aller ? Dans quelle mesure suis-je prêt à endosser le rôle du fou, du kidnappeur, du criminel ?
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 12 Sep - 21:21 | |
| Behind closed doors Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Je ne pense pas tout de suite à la réaction d’Amos. Lorsque j’ouvre la porte, c’est la surprise qui m’anime en première. Je ne reçois pratiquement jamais, je n’invite pas n’importe quel quidam à découvrir mon antre à l’accoutumé et Noah ne fait pas partie de ceux que j’ai déjà autorisé à me rendre visite, si ce n’est la dernière fois lorsque je lui ai demandé, dans un geste désespéré, de me fournir un peu de mon poison. Une visite à l’improviste et pour savoir comment je vais n’est donc pas envisageable et, à la surprise, cède la colère dès lors qu’il prononce le prénom d’Alec. Il m’apprend que le lâche l’envoie pour prendre de mes nouvelles, et ma rage pourtant apaisée par la journée et la nuit d’hier reprend ses droits. Que croit-il mon ancien ami ? Qu’il a le droit de chercher à savoir comment je vais et ce que je fais de mes journées ? Est-ce ça, l’a-t-il envoyé comme émissaire non pas pour soulager sa conscience, mais pour garder un oeil sur moi ? Ses excuses il les a répétées et usées jusqu’à la corde en message. Je n’en veux pas, que faut-il que je fasse de plus que l’ignorer pour qu’il le comprenne ? Sans le souvenir de notre amitié, bien qu’elle ait été basée sur des mensonges, je l’aurais souhaité mort - de ma main - et enterré dans une fosse commune.
Mais la colère se mue bien vite en angoisse quand j’appréhende qu’Amos me trouve face à la porte ouverte. Et puisqu’il suffit de le penser pour que cela se concrétise, je sens sa présence dans mon dos et je me retourne pour le voir apparaître dans l’angle de la salle de sport. Je me décompose d’imaginer toutes les théories qui lui passeront certainement par la tête et surtout de croiser son regard. Il est brûlant, mais de mépris, de dégoût, de déception et si je devrais être habituée à deviner cette trinité dans ses yeux, après hier j’ai plus mal encore de l’y lire. Surtout lorsque je suis innocente mais que je sais déjà qu’il m’a jugée. Surtout lorsque je n’ai rien à me reprocher mais que je doute à peine de tous les vices qu’il me prête déjà. Pense-t-il que je l’ai appelé Noah ? Et pour quoi faire ? Avec quoi, surtout ? Je lui ai remis mon téléphone hier et j’ignore même s’il l’a laissé dans la voiture ou s’il l’a placé ailleurs pour que la part la plus vile de mon addiction ignore où il est dissimulé. Il me fuit du regard, il s’approche et je sens mon coeur s’alourdir alors qu’il toise le visiteur. « Reste poli ! Entre ! » Mes yeux se posent sur le dealer et je secoue la tête pour le lui interdire. Lui, il hésite, il reste sur le pas de la porte et j’ai presque envie d’hurler pour le chasser. « Je t’attendais pour partir. » Pour partir ? Je reste interdite, partagée entre la surprise et l'abattement et alors que le blond n’ose pas passer le pas de ma porte - il fait bien, je ne suis peut-être plus sa supérieure mais il l’ignore certainement - je me retourne pour observer mon amant qui a déjà enfilé ses chaussures et passe à présent sa veste sur ses épaules. Que dire ? Ce n’est pas ce que tu crois ? Elle sonne comme l’excuse d’un coupable cette explication. Je cherche, j’en crève de ne rien trouver de probant et il me réduit de toute façon au silence avant que je n’ai pu balbutier la moindre phrase. « Je te laisse une heure. J’ai besoin d’une heure. Fais-toi plaisir. Baise, fume, bois, drogue-toi. » La vulgarité et la violence de ces mots, elle me choque. Je ne suis pas impressionnable, mais je crois que jamais je ne l’avais décelé autant de mépris à mon égard dans ses mots, pas même lors de l’après Tobias. « Je m'en cogne. Mais essaie de pas crever sur ce laps de temps. » Mes yeux s’écarquillent en une grimace de surprise, mais je m’interdit de me jeter à ses pieds : je sais m’excuser lorsque j’ai fauté ou que je suis allée trop loin, je sais surtout défendre mon cas dans ces moments là, sauf que cette fois ci je n’ai rien à me reprocher et ma fierté se révolte. Elle m’interdit de me défendre et mon amour propre me pousse à poser sur lui un regard désabusé qu’il me traîne dans la boue en guise de châtiment pour un crime que je n’ai pas commis. « Tu fais une connerie. » Parce que je n’ai rien fait. « Parce que c’est pas ce que tu crois. » J’ignore ce qu’il croit et, si la peine m’écrase, mon ton transpire la dignité cette fois ci. Je sais que je m’écroulerais bien vite, mais je ne supporte simplement pas d’être traitée de la sorte. « Je vais essayer. Je te promets rien. » Cette fois ci je suis insolente de sarcasme. Parce qu’il a toujours mon mécanisme de défense lorsque je suis attaquée, surtout sans raison qui me semble valable. Mon amour propre a assez été piétiné pour que je ne me jette pas à ses pieds en lui demandant pardon pour une faute que je n’ai pas commise. Il détourne le regard, il refuse à nouveau d’affronter le mien et, contournant le blond qui semble vouloir disparaître dans un trou de souris, il s’engouffre dans la cage d’escalier. Mes yeux lui lancent des éclairs, mais j’ai mal, dieu que j’ai mal de le voir abandonner, m’abandonner. « Casse-toi. » Je m’adresse à mon visiteur avec un mépris plus destiné à Alec qu’à lui mais tant pis, avant de claquer la porte dans toute mes forces, faisant trembler les murs de l’appartement.
La colère irradie et, sentant le manque se diffuser dans mes veines et dans tous les membres de mon corps, celle qui découle de l’injustice, je choisi de céder à l’idée d’un verre de scotch, pendant l’apaiser, la duper jusqu’à ce qu’elle soit plus gérable. J’en bois un, deux, trois et je perds notion du temps qui s’écoule. Le verre, presque vide, je l’envoie contre le mur sur salon, de rage, et il s’écrase au sol. L’ivresse n’a pas chassé mon ire, au contraire, et je m’allonge sur mon lit en prenant ma tête entre mes doigts pour tenter de la calmer, de la faire fuir. Quand je pense qu’une cigarette pourrait me calmer, j’ouvre le tiroir de ma table basse en espérant y trouver le fond d’un paquet. Sauf que mon mouvement s’arrête lorsque je pose les yeux sur un pochon en plastique, glissé sous un livre, qui a échappé à la purge de mon appartement. Je n’ai pas cherché à le cacher et alors que je l’attrape entre mes doigts je l’observe, médusée, terrorisée et excitée à la fois. L’espoir de résister est vite balayé par mon esprit malade : il est trop tôt, je suis loin d’être assez forte et, surtout, je suis alcoolisée et en colère. J’aligne le rail sur la table de nuit, je ne prends même pas le temps de chercher un autre endroit et je m'enivre d’extase artificielle. Je consomme autant que mon organisme est capable d’encaisser et je m’étends sur mon lit, les yeux éclatés, le regard dans le vide, le coeur en berne.
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| | | | (#)Dim 13 Sep - 17:50 | |
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BEHIND CLOSED DOORS Je n’adopte pas la solution d’un départ comme un anticipé ou une décision sans retour possible en arrière. Je ne dépose pas les armes, je les baisse, simplement. Je suis épuisé de me battre seul. Je suis fatigué de lui prodiguer une attention dont elle ne veut pas et de dérouler ma bobine de ruse pour la guider vers elle-même. J’ai les reins et le coeur brisés. Alors, oui, je fuis. Je prends le parti de m’isoler là où les souvenirs ne m’assailleront pas, là où je serai à l’abri de ses mensonges et des promesses, de ses comportements tantôt lucides tantôt incohérents. Je choisis de me retrancher dans un bar avec quelques verres pour alliés, comme facteur de motivation. Ma déception, elle a atteint des sommets aujourd’hui et pour cause, j’ai sincèrement cru que, la veille, nous avions signé un contrat de renouveau, si pas pour nous - l’idée m’a traversé - au moins pour elle. Sauf qu’elle a profité d’une heure de faiblesse pour se faire livrer, chez elle, par un de ses amants, alors que j’aurais pu la surprendre sur le fait. Où s’arrêtent-elles donc, ses limites ? Où commence-t-elle, sa sincérité ? Que puis-je déduire de son attitude ? Qu'elle n’a plus la moindre considération pour moi ? Qu’elle se moque de mon opinion, de ma détermination, de ma bienveillance et de cette nuit ? Certes, elle n’avait rien de tendre. Ce serait cavalier de l’envisager comme la pierre qui soutiendra nos retrouvailles. Mais, elle a compté pour moi. Aussi courte soit-elle, elle m’a fait du bien. Elle m’a nourri d’un espoir quand je mange peu. Elle a sustenté ma soif de victoire sur son addiction. Naïf, j’ai été jusqu’à me convaincre qu’elle avait outrepassé ma trahison au regard de ce qu’il y a de bon en moi. Quelles foutaises ! Assis sur un vieux tabouret de bar, le coude posé sur le zinc, je me désespère, je commande verre sur verre. Je m’enivre pour ne plus penser à la violence de mes mots, à ma vulgarité, à mes autorisations d’agir comme bon lui semble. Je me saoule pour ne pas les imaginer en train de se réjouir de mon absence, de la fêter par une étreinte passionnelle consommée contre le mur adjacent à sa porte, dans le sofa, au milieu de son dressing ou dans ce lit que j’ai quitté il y a quelques heures à peine. Où le trouve-t-elle ce courage de se déshabiller pour un autre ? De lui permettre de la toucher de ses doigts, la flatter de ses lèvres et la posséder ? Existe-t-il une hypothèse plus viable qu’il ne lui reste plus rien de ses sentiments à mon égard ? Accorder cette déduction au diapason de la certitude m’étrangle. J’avale de travers, je suffoque, j’ai chaud, j’ai mal. J’ai mal autant que le jour où elle m’a chassé de son taxi. J’ai bien plus mal que celui où Sarah m’a balancé dans le premier camion benne venu. J’ai mal et, en conséquence, je ne réfléchis pas mieux.
J’en écris des scenarii et de chacun d’entre eux émergent des questions de cohérence que je balaie à l’aide de réponses faciles. Comment a-t-il pu arriver en moins d’une demi-heure, ce pauvre type ? Il a campé devant son immeuble, des jours durant, avec pour seule activité : ronger son frein. Comment a-t-elle su que j’avais remonté son téléphone ? Elle s’est levée pendant la nuit alors que je dormais profondément. Elle a fouillé mes poches en quête de liquide et elle l’a trouvé. La clé sur la porte ? Même histoire : elle a quitté le confort de ses draps pour se servir un verre d’eau. Comment a-t-elle pu agir aussi vite ? Elle l’a prémédité. Elle était déjà réveillée lorsque j’ai troqué ma place auprès d’elle pour une douche salvatrice. Pour bien me connaître, elle a deviné que j’éviterais comme la peste sa salle de bain au profit de celle que je me suis attribuée pour ce séjour. A aucun moment je ne songe à glisser ma main dans la poche de ma veste pour étayer mes théories. Non. Je me noie dans mes remises en questions. Je m’égare à ourdir des plans d’action, à me demander comment il convient d’agir à présent. Dois-je nous isoler en pleine mer et la priver d’air ? L’obliger à étudier par coeur la définition de “prisonnière” quand elle l’a jusqu’ici effleurée et qu’elle s’en plaignait déjà ? Est-ce judicieux de la priver de ses points de repère ? Et si elle subissait une crise de manque ou d’angoisse ? Et si elle était mal à l’aise sur le bateau au point d’être ingérable ? Allons-nous nous déchirer ? Et, à qui dois-je penser ? A moi ? A elle ? Puis-je substituer mes besoin aux siens ? Moi, j’aimerais pouvoir descendre les poings, vivre à ses côtés sans être perpétuellement sur le qui-vive. Sauf que c’est impossible si elle s’amuse à diviser de moitié ma confiance en elle. Ça l’est d’autant plus qu’elle alimente ma rancoeur d’avoir été témoin de la lâcheté de son amant, d’avoir ouvert les portes de ma créativité maintenant que j’en dénombre au minimum un par jour de solitude. Combien, en somme ? Quinze différents ? Vingt corps-à-corps qu’elle a distribués à deux hommes seulement ? Trois ? Quatre ? Connaissait-elle leur prénom ? Ces points d’interrogation au-dessus de ma tête sont une épée de Damoclès. Ils menacent de me rendre fou ou de me trancher la tête et je hèle le serveur qui, trop précautionneux, me renvoie dans mes buts. Je me défends, je jure que je tiens debout : je me lève, je titube, je n’en ai même pas conscience. Je l’informe que je ne conduis pas, parce que parfois, ça fait la différence. Il est buté, mais moi, je ne veux pas rentrer, pas maintenant. Je suis épouvanté à l’idée qu’elle ne m’ouvre pas, qu’elle use comme d'un bouclier son nouveau jouet. Pire encore, je redoute qu’il n’en ait pas terminé puisque le délai n’est pas échu. Je suis terrifié, mais j’abdique. Je le redis : je suis épuisé.
Au pied de son immeuble, j’ai aperçu un homme, bien bâti et blond comme les blés remonter ses jeans sans finesse et je me flagelle de certitude. Pour moi, c’était Noah. Inutile de distinguer nettement ses traits, ceux que l’alcool a rendu flou. Mon jugement est coulé de force de chose jugée et j’en tremble. Aura-t-elle eu la décence de se rhabiller ou sera-t-elle trop défoncée pour me couvrir de cette délicatesse ? A-t-elle eu conscience qu’il n’était pas moi, son partenaire de crime ? En a-t-elle souffert ? Est-ce moi qu’elle aura embrassé en songe ? Ces fadaises dont je me berce depuis des jours , elles ne sont bonnes qu’à adoucir ma peine. Elle me dévore tout entier et, dans l’ascenseur, j’ai posé mon front sur le miroir. Je ne veux pas affronter mon reflet et ma tête est lourde, si lourde que mon corps penche en avant. Je suis fourbu par mon fardeau, gourd de whisky, mais pas assez. Je la sens la douleur alors que je me cogne à la carcasse de l’élévateur d’avoir mal négocié ma sortie. Je perçois entre mes doigts le froid de la poignée métallique de porte qui s’ouvre sans effort. Johnnie Walker a failli à sa tâche. Il me prive de fluidité, mais il n’a rien ankylosé si ce n’est ma voix. J’ouvre la bouche, mais les mots demeurent coincés dans ma gorge. Alors, je cherche après Raelyn, dans sa chambre, par instinct, parce que j’ai peur aussi de l’overdose. Elle n’est pas à terre au pied de son lit. Elle ne convulse pas. Elle est allongée sur son matelas, respire bruyamment et divague. Ses mains dessinent dans le vide des arabesques dont elle s’émerveille. Roi parmi les cons, je me dis qu’elle est vachement belle, que je la désire encore, tellement, à chaque minute, à chaque seconde. Je la désire, mais je n’oserais plus la toucher le temps d’une sage caresse sur son front, pas plus si elle était sobre. Et ça m’afflige parce que je réalise que c’est terminé, cette fois. Que la journée de la veille n’avait de valeur que pour moi et je ne remarque rien de ce que les draps ne sont pas défaits, de ce qu’elle est vêtue et presque décente. Je n’ouïs que ma culpabilité d’avoir formulé une autorisation et que ma colère de l’aimer autant quand un autre lui convient tout aussi bien.
Je l’ai laissée à son délire et j’ai vidé ses tiroirs à sous-vêtements dans une valise. J’en ai transvasé d’autres au hasard jusqu’à ce qu’elle soit pleine. Mes gestes sont lents et pesants évidemment. Ceci étant, sans cela, je ne l’aurais jamais fermé ce coffre-fort. Sans cela, je ne l’aurais pas traîné vers son hall avec autant de difficulté. Sans cela, je ne commanderais pas un taxi d’une voix pâteuse et faiblarde. Au comble de l’hypocrisie, j’ai estimé que les opérations suivantes exigeaient un remontant. Dès lors, j’ai ramassé de l’index, sur la table de chevet, un reste de poudre que j’ai fait glissé sur mes dents. Le goût est âpre normalement : je ne le sens pas. C’est aussi insipide que de la farine, mais l’effet presque immédiat. Je prends un coup de fouet et je m’attarde enfin sur la cause de tous mes tourments. « Allez, viens.» Mon bras s’est infiltré dans son dos, à hauteur de ses reins. Tout ivre que je sois, je m’effare encore de sa légèreté et j’ai un pincement au coeur, un de plus. Un jour, il cessera de battre, pour le moment, il ment quand elle l’interroge : « on part en voyage. On sera de retour dans deux jours.» Je suis bouffé par la honte de mentir et la rage d'être encore là, d'insister, mais je ne me démonte pas. Plus tard, sur le bateau, quand elle sera redescendue, lorsqu’elle comprendra que je l’ai prise au piège, je lâcherai prise. Sur l’heure, je tiens bon : je surfe sur la vague du dégrisement. « Puis, je rentrerai vivre chez moi, mais on se verra si tu as besoin. On se verra si tu as envie. » ai-je répété pour m’en persuader quand j’ai pourtant statué : quarante-huit heures ne suffiront pas. Qu’importe le temps que ça prendra, je serai là. A terme, je sortirai de sa vie, pour mon bien, le sien, pour nous deux. Je la répare et puis je me casse, dans tous les sens du terme. « Deux jours et on fera ce que tu voudras.» Exercice long et pénible que de tous nous traîner - ses effets, elle, moi - jusqu’au taxi. Je l’ai béni le chauffeur d’avoir transporté la valise jusqu’à la cabine, là où les autres ont pris la poussière.
Dernière édition par Amos Taylor le Jeu 14 Jan - 0:42, édité 1 fois |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 14 Sep - 10:54 | |
| Behind closed doors Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Après le stress, après l’angoisse à l’idée que mon geôlier se fasse des idées sur les motivations du blond pour frapper à ma porte, je suis en colère. Je suis en colère qu’il ne me laisse pas le bénéfice du doute, je suis en colère qu’il m’ait jugée sans entendre mon plaidoyer, et me fierté s’insurge. Mon coeur voudrait tomber en morceau mais elle le prend par la main, le juge sévèrement et le lui interdit : elle a assez souffert par sa faute. C’est elle qui m’aide à garder un visage neutre, elle qui m’aide à ne pas hurler. Je l’ai trop fait, nous nous sommes déchirés et force est de constater que cela ne nous a mené nul part. Alors je ne lui adresse que quelques phrases acerbes, et je le regarde partir, la mort dans l’âme mais digne malgré tout. Je le regarde s’enfoncer et disparaître dans la cage d’escalier sans l’interpeller, sans me jeter à ses pieds pour le retenir et tenter de lui expliquer que je n’y suis pour rien. Que pourrais-je dire qui le convaincrait ? Si cet épisode me prouve une chose, c’est qu’il n’a plus la moindre foi en moi et mes motivations. Ai-je le droit de lui en vouloir puisque je lui ai donné raison le premier soir de ma captivité ? Peut-être pas, mais d’une façon irrationnelle je le fais. Je le fais puisque, cette nuit, j’ai espéré qu’elle veuille dire quelque chose, sans trop savoir ce que j’avais le droit d’espérer. Mais je l’ai fait, et alors que je referme la porte sur le dealeur du Club sans la moindre déférence, ils s’écrasent à mes pieds mes espoirs.
Si je bois, c’est de faire taire cette voix dans ma tête qui me dit que tout est fini, qu’aujourd’hui en est la preuve puisque Amos s’est tiré, déçu certes, mais il a déposé les armes à mes pieds et il s’est tiré. Un homme encore amoureux se serait battu, il aurait attrapé son soit disant concurrent par le col de sa veste et l’aurait plaqué contre le mur pour lui faire passer l’envie de me courtiser. Mon ancien compagnon est las, il est fatigué, et notre histoire n’a pas survécu à sa trahison et à mes frasques. Je n’ai pas envie de l’affronter, je n’ai pas envie de m’autoriser à la pleurer cette perte, alors je bois. Je bois et lorsque je me dis que ce n’est pas assez, le ciel m’envoie un signe sous la forme d’un sachet de poudre qui a échappé à la fouille du brun. La force nécessaire pour résister je ne l’ai plus : je suis ivre et j’ai le coeur en berne. Alors je ne tente même pas, je rappelle au contraire à quel point cela fait du bien, je me rappelle à quel point elle est euphorisante cette sensation que tous nos soucis disparaissent.
Allongée sur mon lit, j’abandonne la lutte, je laisse les différentes sensation m’envahir et, au terme de la montée, je me sens bien, enfin. J’abandonne mes questions au profit de arabesques scintillantes que je vois se dessiner sur mon plafond et glisser le long des murs. Je les caresse du bout des doigts en souriant un peu bêtement, elles me rassurent, me réconforte, me tiennent compagnie pendant que je me retrouve seule pour la première fois depuis des heures. Amos, je ne l’entends même pas rentrer, puisque je suis en grandes discussions avec elles. Oh bien sûr, ce que nous nous disons, les arabesques et moi, n’a plus grand sens ou plutôt, nous parlons un langage qui n’est connu que de nous. Les mots sont les mêmes que ceux de la langue anglaise, mais je me libère de toute considération grammaticale pour leur souffler mes secrets, mes déceptions, et mon quotidien. Lorsque le bras du brun passe dans mon dos et qu’il m’attire à lui pour me redresser et me mettre sur mes pieds, j’écarquille les yeux, étonnée de le voir là dans un premier temps - j’avais souvenir qu’il était parti - avant d’esquisser un immense sourire. « Allez, viens. » Viens ? Pourquoi viens ? Je suis bien ici, sur mon lit, j’ai l’impression de pouvoir être ce que j’ai envie d’être. Je ne me souviens même plus pourquoi j’étais contrariée, pourquoi j’étais triste. « On part en voyage. On sera de retour dans deux jours. » Mon sourire s’agrandit un peu plus et, si je tiens sur mes jambes, je reste accrochée au cuir de sa veste. « En voyage ? On va où ? Loin ? » Je n’ose pas le lâcher, sans trop comprendre pourquoi. « Il faut que je fasse mon sac. » Mais sa main, toujours passée dans mon dos, me guide vers la sortie. Il l’a fait mon sac, et je me contente de cette explication. « Puis, je rentrerai vivre chez moi, mais on se verra si tu as besoin. On se verra si tu as envie. » Il va partir ? Il va rentrer vivre chez lui ? « C’est vrai ? » Mon coeur, soulagée d’apprendre que nous nous verrons si je le veux, pousse un soupir de soulagement, il ronronne si fort que je ne m’entends même plus penser. Mon sourire s’étire encore, dévoilant mes dents blanche. « Si j’en ai envie ? » Dans ma transe extatique, je m’accroche à cette information. Il n’a pas envie de me laisser tomber, même si je suis contrariée qu’il envisage déjà de partir. « C’est où chez toi ? » Mon sourire ne quitte pas mes lèvres et mes doigts fin s’accrochent et s’enroulent toujours au tissu, autour de son épaule. Nous quittons l’appartement, et je m’en rends à peine compte. Je porte tout de même ma main à mon cou, pour vérifier que le bijou acheté hier sur la foire y trône encore, je ne veux pas qu’il ait oublié de le mettre dans mes valises. Il est là et, soulagée, je me raccroche à Amos. « Deux jours et on fera ce que tu voudras. » Silencieuse et grave, je réfléchis. Je réfléchis à ce que j’ai à faire en continuant de dessiner mes arabesques du bout du doigt : elles m’ont suivies, elle s’étirent sur l’épaule d’Amos à présent et elles me fascinent. Elle mes fascinent et elle me soufflent ce que j’ai envie de faire, ce que je dois répondre. J’attends que nous ayons pris place à l’intérieur du taxi, dévisageant d’un air étrange le conducteur avant de me pencher vers mon amant, pour lui murmurer à l’oreille une confession, entre deux éclats de rire coupables. « Ne lui dit pas que je suis pas dans mon état normal. » Je croise son regard, convaincue que je peux donner le change. Je place un doigt devant mes lèvres, avant de glisser mes mains autour de son visage pour l’attraper entre mes doigts, avide de contact physique. Je le rassure, j’entoure ses joue et je plonge mon regard dans le sien. « Chut. C’est pas grave. » Finalement, je m’approche, comme pour lui confier un secret, et je murmure contre son oreille. « J’ai envie d’aller à Fraser Island. » Bien sûr que c’est là que je veux être, je ne comprends même pas pourquoi les arabesques ont eu besoin de me le souffler. Et lorsque la voiture se gare et que je reconnais le catamaran Amos n’a même pas besoin de me guider à l’intérieur. Je suis survoltée, excitée comme une puce et sûre d’une chose : je ne me suis pas trompée, c’est forcément là bas que nous allons.
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| | | | (#)Ven 18 Sep - 15:26 | |
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BEHIND CLOSED DOORS Dans ce bar, je m’étais figuré que je la retrouverais survoltée d’avoir retrouvé son amant et sa maîtresse et, ensuite, en colère que je l’en prive à l’avenir en nous isolant sur le bateau, là où elle ne risque pas de tomber sur un sachet qui aurait échappé à ma vigilance, là où je pourrai m’endormir sans avoir peur qu’elle fouille mes poches ou qu’elle fugue son loft au profit d’un squat, de l’appartement de ce Noah ou de n’importe quel autre homme qui aura retenu son attention. Or, rien, absolument rien ne se déroule comme pressenti et je ne rêve pas de m’être enivré. Tandis que ma main glisse dans la cambrure de ses reins, alors que je lui chuchote à l’oreille que nous partons en voyage - il n’en est rien - elle me sourit. Elle sort de son délire pour exprimer son engouement à l’idée de s’évader loin de Brisbane et je m’y perds. Pourquoi a-t-elle l’air si heureuse, Raelyn ? Est-ce du fait de la cocaïne ? Est-ce parce que c’est moi qui l’emmène loin de cette merde que j’ai provoquée ? Est-ce pour cette raison qu’elle s’agrippe au cuir de ma veste comme si elle craignait de s’envoler ? Toutes ces incohérences me pèsent : tantôt ses comportements attestent qu’elle me déteste, tantôt ils sous-entendent que ses sentiments ont la dent plus dure que sa rancoeur. Où suis-je supposé me situer dans tout ce fatras ? Ai-je quelque chose à espérer pour nous au vu de cette nuit ? Je suis las de me noyer dans ce torrent de questions dont elle détient seule les réponses. Je suis déçu que l’alcool ne suffise plus à éteindre mon cerveau. Je suis claqué de me justifier sous prétexte que je me sens coupable et je suis éreinté d’avoir mal de passer à côté de ce que je suis, de ne plus me reconnaître et de la tromper encore. Honnêteté serait de lui prendre la main, de verrouiller mon regard au sien et de la pousser de son nuage à l’aide de la vérité. Sauf que je n’y arrive pas. Je n’ai pas la force d’entamer une bataille contre son indépendance quand sa docilité m’arrange. Ainsi, je mens. J’exagère une grimace crispée qui, sobre, aurait ressemblé à un sourire sans éclat, un qui ne porte que le nom. « En voyage, oui. J’ai fait ton sac.» lui ai-je répliqué puisqu’elle s’en inquiète. Moi, ce qui me tracasse, ce sont les uppercuts que mes fadaises porteront à notre semblant de relation. C’est la crise d’angoisse ou de nerfs qui la frappera et que j’aurais à gérer alors que je suis ivre, que je souffre malgré mon calmant habituel, que j’ai mal d’être entêté par le parfum d’un autre sur sa peau, un qui n’existe que dans mon imagination, mais qui me colle tout de même la nausée.
A partir de là, je doute d’être capable de l’accompagner durant sa descente. J’aurai la mienne à maîtriser. Alors, je l’entends : j’annonce un départ, je promets surtout que nous nous verrons encore si le désir lui prend et elle s’illumine, Raelyn. L’idée lui plaît autant que celle de voyager et le mien, de coeur, il se déchire. Je confirme d’un « Bien sûr.» qui manque d’authenticité. Bientôt, je partirai. Je m’éloignerai de sa vie à pas de loup pour notre bien à tous les deux. J’y pense : ça me blesse. Je la détaille et sa joie me tue. Je ramasse son sac au milieu du salon et mon coeur se fend devant son enthousiasme. Il se fend, je soupire sur notre passé, je prie pour notre avenir. « Tu en aurais envie ? » Qu’en sait-elle ? Elle n’est plus lucide. Je ne le suis pas davantage. Je ne combats même plus. J’ai besoin d’être rassuré et, en contrepartie, je lui accorde ces ultimes instants d’euphorie. J’y participe malgré mes maux. Je ne réfléchis même plus à l’ampleur de ces nouveaux aveux : « Chez moi, c’est ici et là. » lui ai-je murmuré à mi-chemin entre sa porte et l’ascenseur. « Mais, ça aurait dû être près de toi.» ai-je commenté, soulagé de déposer au sol la valise qui pend à mon bras et de me libérer d’une émotion oppressante parce que mon chagrin s’intensifie de minute en minute. Il enfle à cause de mes échecs, de ses frasques sexuelles, de celle du jour avec Noah, de ses prises moins régulières que j’évalue toutefois comme dévastatrices et de son sevrage qui, de jour en jour, se complexifie. La preuve étant, elle a craqué, par ma faute. Je ne l’avais pas vue, cette drogue dans sa table de chevet. J’ai failli à ma parole en prenant la porte. Je l’ai précipitée dans son lit avec le jeune premier fringué à la James Dean, mais en moins beau et moins distingué.
En aurais-je néanmoins trop dit ? S’en souviendrait-elle, comment je le vivrais cet aveu de faiblesse ? Mon orgueil ? Mal, probablement. Mon coeur, lui, il me remercie de l’avoir acquitté de ce secret de polichinelle avant de s’insurger parce que je rempile. « Promis. Tu ne lui diras pas que moi non plus ? » ai-je lancé, en souffrance, heurté par ses murmures au creux de mon oreille. Je prête serment d’être ébranlé par ses mains qui caressent mes joues et qui entourent mon visage. Ces gestes, ils m’étranglent. Ils me font l’effet d’un coup de pied dans l’estomac. Qui voit-elle ? Avec qui est-elle ? Est-ce moi par défaut ? Pour se rassurer ? N’importe quel bras ferait l’affaire et, à nouveau, ce sont d’inconnus qui se susbtituent aux miens dans mes figurations d’hier. Alors, je ceins ses poignets de mes doigts dans l’espoir de la repousser, mais sans y parvenir. Je secoue la tête, signe qu’en effet, je demeurerai discret, mais que je suis meurtri par ces manifestations d’affection intraduisibles. Si elles dissimulaient un message, j’ai peur de le comprendre. J’entre donc en pilote automatique : je me mets sur off. Tout est vrai dans les propos que j’éparpille sous l’oeil hagard et pétillant de Raelyn. Absolument tout. D’aucuns n’étaient recensables. Mais, comment les réprimer ? Comment quand elle me souffle à l’oreille que c’est Fraser Island qui la tente ? Comment, quand je serais moi aussi séduit par l’éventualité qu’elle en rêve à la faveur de nos souvenirs ? « Non ! Ce n’est pas grave. » ai-je ponctué en luttant contre ce désir torpide de cacher mon visage dans son cou, d’en embrasser la peau fine, de la serrer contre moi, de profiter de ce contact et de la promiscuité de l’habitacle. Je le réprime, ce besoin d’elle et ça me demande trop d’efforts, beaucoup trop, tellement que je lâche prise. «On ira...» Un jour, peut-être. Un jour prochain si elle me pardonne, mais pas demain. Pas aujourd’hui. «On ira et on louera un 4 x 4. On tombera en panne au milieu de nulle part. On appellera une dépanneuse, on maudira le loueur et, en attendant, qu’on nous sorte de là, on fera l’amour dans la voiture ou à même le sol en pleine fôret. » Sur un tapis de feuillages morts et de terre humide. «Ou on se trouvera une plage déserte si tu préfères le sable.» Habituellement, je le déteste, mais je m’en fous. Il n’y a pas d’interdits lorsque l’on rêve éveillé. Il n’y a pas de limites puisque, demain, elle aura tout oublié. Pas moi ! Et je répète : « On ira.» Un jour, peut-être. Un jour durant lequel on se réinventera, même si c’est éphémère. Je réitère une troisième fois, un rien trop proche cependant.
Mon front a retrouvé le sien et, je les libère, ses poignets. Qu’elle m’enlace si le coeur le lui chante parce que je la dupe, parce que j’ai besoin de ses bras pour adoucir ma honte de recommencer. J’en ai besoin parce que l’adore et que je sais pertinemment que ce sera la dernière fois. Ce soir, je me protégerai d’elle. Demain, nous ne nous retrouverons pas : nous apprendrons lentement, mais ensemble, à nous dire adieu à cause de Strange, d’Aaron, de Noah, de la drogue, d’elle, de moi. Ce soir, tout changera… et le travail de sape, il a opéré dès que nous avons foulé le parquet de la cabine. «On démarre. Fais comme chez toi.» Elle l’est. Elle l’a toujours été à mon niveau et je crève de me conditionner à ne plus l’aimer. J’en crève de ne pas lui proposer de m’accompagner jusqu’au poste de commande. Pour quel bienfait puisque la raison scande à juste titre que les souvenirs sont du poison ? Je m’arme plutôt d’une bouteille en quittant ces pièces qui furent jadis notre sanctuaire et, la mort dans l’âme, j’ai pris soin de fermer à clé derrière moi. Pourquoi ? Je n’arrive pas à me le justifier. Alors, je m’appuie contre la porte de chêne en proie, malheureux, convaincue d’être responsable de sa fragilité. J’ignore où j’ai trouvé la force de rejoindre la salle de commande et d’encoder les coordonnées géographiques vers nulle part. En revanche, je sais que j’ai arrosé de whisky ma culpabilité et que j’ai exprimé mon chagrin par de plaintifs gémissement qui m’ont rappelé que, plus tôt, les siens étaient voué au plaisir qu’un autre a distillé dans son coeur et dans son corps, un autre qui s’y sera consacré sans l’aimer, un autre que moi....
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 18 Sep - 17:38 | |
| Behind closed doors Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Le bras d’Amos qui m’enlace, sa main qui se pose au creu de mes reins, elle me surprend, mais ne me tire qu’à moitié de ma douce léthargie. Je suis à peine consciente de la scène qui se joue autour de moi, j’en suis l’actrice principale pourtant, à peine consciente que le brun me soulève de mon lit et, lorsqu’il me dépose sur mes pieds, je m’attrape à son épaule comme si j’avais peur de m’envoler comme un ballon rempli à l’hélium ou de m’effondrer comme un corps désarticulé. Entre nous, je vacillerais probablement mais je m’en fiche, parce qu’il est là, il me tiens, et je m’accroche à sa veste en cuir puisque les arabesques semblent décidée à partir en vacances avec nous. Elles s’étendent, elles grimpent dans son cou et descendent sa son dos et je les observe, les yeux écarquillés. Je n’ai pas souvenir que nous ayons prévu de partir en voyage Amos et moi, je n’ai même pas souvenir ou plutôt conscience que je n’ai plus le droit de m’accrocher à lui et si je tente de me rappeler de ma matiné je n’y parviens pas. Toutes mes préoccupations sont entourés d’une fumée blanche, d’un voile en tissu qui les enferme et me garde en sécurité. « En voyage, oui. J’ai fait ton sac. » Il a fait mon sac et je me contente de cette réponse. Je ne lui demande pas ce qu’il a mis de dedans, je ne demande pas s’il a empaqueté mes maillots de bain ou à l’inverse des pulls chauds pour tenter de deviner notre destination, non, je me contente de vérifier la présence du pendentif autour de mon cou. Il est là et je respire mieux. Amos dit que nous nous verrons dès que j’en ressentirai l’envie et je respire mieux. J'irradie de bonheur, mon sourire dévoile pratiquement toutes mes dents et je m’accroche un peu plus. « Bien sûr. Tu en aurais envie ? » Les bras accrochés à son épaules, mes yeux plantés dans les siens, je le dévisage d'un air ravi, innocent et mutin sur le visage. Je me contente de hocher la tête religieusement, comme une enfant attentive. Bien sûr que j’en aurai envie. Je ne veux pas qu’il nous lâche, les arabesques et moi. « Chez moi, c’est ici et là. Mais, ça aurait dû être près de toi. » Je penche la tête sur le côté et, si je bois ses mots, je ne les comprends pas. Le son de sa voix me chante une douce mélodie mais le sens de sa phrase m’échappe. Alors je me contente de garder mon regard dans le sien, de tenter de ne pas me laisser glisser doucement entre ses bras, mais je sens qu’il doit raffermir sa prise et me remonter à plusieurs reprises pour que je me m’effondre pas.
Docile, je me laisse faire et je ne comprends pas qu’il est en train de me duper. Je ne comprends même même pas réellement ce qu’il se passe, j’oublie que nous partons en vacances et je me laisse guider comme une poupée de chiffon. Dans la voiture je m’anime : paranoïaque, j’ai l’impression que le chauffeur nous observe et me juge. Je crois sentir son regard me transpercer et je le déteste de me juger. Persuadée de pouvoir le duper, je me tourne vers Amos pour qu’il ne trahisse pas mon état : avouer à mon amant que j’ai consommé en revanche me secoue à peine : ce n’est pas grave, je le lui ai déjà dit. « Promis. Tu ne lui diras pas que moi non plus ? » Mes lèvres s’ornent du sourire d’une enfant, d’une adolescente mutine tout au plus. « C’est promis. » Il peut compter sur moi Amos, motus et bouche cousue. Attirée par sa peau, par les traits de son visage que je vois de bien plus près qu’il n’y a des semaines, je ne peux m’empêcher de laisser mes doigts glisser sur ses joues. Il attrape mes poignets et, fascinée et intriguée, je penche la tête pour observer ses doigts posés sur ma peau là où elle porte encore les stigmates de ma première rechute. S’il ne me repousse pas, pas vraiment tout cas je comprends inconsciemment qu’il m’empêche d’aller plus loin et, frustrée, je m'assois sur l’envie d’enlacer sa nuque. A la place, mon pouce carresse distraitement sa joue et je tente de le rassurer. « Non ! Ce n’est pas grave. » Je hoche la tête, satisfaite qu’il voit les choses de la même façon que moi. « On ira… On ira et on louera un 4 x 4. On tombera en panne au milieu de nulle part. On appellera une dépanneuse, on maudira le loueur et, en attendant, qu’on nous sorte de là, on fera l’amour dans la voiture ou à même le sol en pleine fôret. Ou on se trouvera une plage déserte si tu préfères le sable. » Mon coeur rate un battement avant de s’accélérer. J’ai envie d’aller à Fraser Island et, j’en suis persuadée j’ai envie de faire toutes ces choses. J’ai envie qu’il m’embrasse, j’ai envie qu’il me caresse et me touche, et, mutine, je glisse mes lèvres jusqu’à son oreille. « On pourrait même le faire là. » Survoltée par la drogue, survoltée par les promesses qu’il me souffle, je tente à nouveau de forcer la barrière que m’impose ses poignets et il finit par abandonner. Il pose son front contre le mien et moi, je glisse mes mains derrière son cou, je pose mes doigts dans sa nuque, à naissance de son cou, dans ses cheveux, je ne tiens pas en place et je ferme les yeux. « On ira. » « Je suis prête. J’ai fait mon sac. » J’esquisse un sourire. Je garde mon front contre le sien, je le presse un peu plus comme rêvant qu’il nous soit ensuite impossible de nous décoller. « On y va. » Il a employé le futur, je parle au présent et je ne relève même pas la différence. Je suis déjà sur Fraser Island. Je suis déjà dans le 4x4 et ses lèvres se promènent déjà sur mon corps. L’une de mes mains quitte sa nuque pour attraper la sienne, pour entrelacer nos doigts et je rouvre les yeux, je trouve la tête pour les observer. « Près de moi. » Mes mots ne font sens pour personne ou en tout, pas pour moi. Ils ne sont qu’une réminiscence de sa phrase de toute à l’heure : sa place est près de moi d’après lui et moi, je ne trouve rien à redire à ça alors que j’enferme sa main dans la mienne en serrant un peu plus fort.
Lorsque le taxi s’arrête, je m’anime. Je ne prête guère attention au chauffeur qui porte ma valise, je ne fais pas attention à Amos, je me baisse pour récupérer les clés dans leur cachette - elles n’ont pas bougé, et j’ouvre moi même la cabine. Je laisse les clés sur la porte, je la laisse béante et je me précipite à l’intérieur, excitée comme une puce. Je laisse mes doigts glisser sur le plan de travail, j’ouvre tous les placards avec un regard curieux : je ne tiens pas en place et j’éprouve bien du mal à me concentrer. J’ouvre la porte de la chambre et je me sens transportée, je m’étends de tout mon long sur le canapé, je m’étire, et je me sens bien. Fébrile, j’entends à peine Amos. « On démarre. Fais comme chez toi. » Survoltée je m’enivre d’odeurs, je m’enivre de souvenirs, et je mets quelques secondes à comprendre ce qu’il me dit, une poignée de plus à m’animer. Je le suis de loin et, lorsque je tombe sur la porte fermée de la cabine je tente d’actionner la poignée à plus d’une dizaine de reprises avec que mon cerveau de reçoive l’information qu’elle est verrouillée. « Amos ? » A nouveau, je tente d’ouvrir la porte, mais je rate la poignée et mes doigts s’actionnent au dessus du vide. « Amos ? » Je frappe la porte doucement et, conquise par le bruit de mon poing sur le bois, j’y joue une mélodie. Je l’appelle une troisième fois, puis une quatrième, avant que le son de ma voix ne se perde. Tant pis. Le bateau se met en marche, j’entends le ronron du moteur et je me laisse glisser au sol. Je bascule la tête en arrière, je la tape à plusieurs reprises contre le mur de la cabine et de temps en temps, je lève mon bras au dessus de ma tête, comme ça la porte allait s’ouvrir, comme ça ça allait changer quelque chose. Je reste là une demie heure, peut-être une heure, et, lorsque les effets de la drogue finissent par se dissiper, l’extase laisse place à l’angoisse. La porte, je l’agresse plus que je ne la caresse, en cris, en pleurs, en larmes, et, éreintée et au bout de plusieurs heures à hurler, à griffer et à frapper, je me laisse tomber sur le canapé pour noyer mes plaintes et ma crise d’angoisse dans l’un des oreillers.
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| | | | (#)Sam 19 Sep - 2:17 | |
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BEHIND CLOSED DOORS
Dans les premiers moments, j’ai cru que rien ne m’ébranlerait plus que sa joie à l’évocation d’une escapade. Je n’aurais pu avoir plus tort. La scène qui se déroule dans ce taxi, celle durant laquelle ses mains courent le long de ma joue et que nous écrivons sous couvert d’une intimité toute relative, devant ce public fait d’un seul homme, elle me bouscule. Elle me retourne l’estomac, chahute mes tripes et remplit mon coeur d’émotions frondeuses et contradictoires. D’abord, il y a cette haine envers ces amants. Puis vient le soulagement qu’elle appuie plus allant son front contre le mien et le réconfort que ses doigts s’égare dans ma nuque. S’en suit la peur d’être incapable d’effacer les images brossées de ses corps à corps et, dans un même temps, de m’éloigner d’elle pour mon propre bien. Le regret, il s’édifie dès lors que je lui chuchote cet entrelac de souvenirs et de rêves fous. Ils sont pensés, peu réfléchis, mais la nuit, je les peins en couleurs chatoyantes quand mes songes n’abritent pas les réminiscences de son overdose et de ma malheureuse rencontre. C’est tellement vivaces qu’ils résonnent dans l’habitacle comme une promesse et Dieu que j’ai honte. Je ne la tiendrai pas. J’aimerais. Je ne peux pas. Il n’y a plus rien à attendre de nous maintenant qu’elle ne m’appartient plus. Ainsi s’installe dans mon coeur, outre la culpabilité, le doute d’un avenir commun pour nous deux. Je l’ai espéré, auquel cas je ne me serais pas glissé dans ses draps. Je l’ai espéré parce que nous avons porté à un toast en l’honneur de son abstinence. J’ai mis le cap sur la possibilité d’une île en lui allant toute ma confiance. Elle me l’a retournée à mi-mots en affirmant comprendre mes intentions. Elle me l’a démontré en s’émouvant de la noblesse de mon geste. Sauf que tout est parti en fumée ce matin. Ma foi, mes convictions, l’éventuelle résurrection de notre couple, elle les a consommés en inspirant de la neige sur sa table de chevet, elle les a consumés entre les bras d’un petit con dénanti de saveur, je les ai altérés à l’aide de vulgarité, je les ai ternis en psalmodiant les autorisations dictées par ma déception et par mon orgueil. Peu à peu, je me rends à l’évidence que je me suis lancé à corps perdu dans une bataille pour laquelle je ne suis pas armé et je me maudis à présent. Je maudis d’être toujours à ses côtés, de me vautrer dans la douceur de notre échange, d’enfreindre tous mes prescrits sous prétexte que de ses gestes des frissons d’une intensité coutumière me traversent de la tête à pied et que de son allégresse mon coeur me réchauffe. Je me déteste de piper les dés, de profiter de la situation, de lui mentir et, plus pénible encore pour ma quiétude, de me rouler dans la boue de son euphorie, quand je la méprise pourtant.
Cette affection débordante entre nous deux, elle nous enrobe de ses chimères. Sans elle, elle n’aurait pas été aussi docile. Sans elle, elle m’aurait fusillé du regard de l’avoir jugée sans l’écouter. Sans elle, je serais l’ennemi et non ce Prince Charmant qui lui vend un voyage riche et des ébats brûlants. Quant à Raelyn, elle n’aurait rien de cette jeune femme coquine et mutine qui me murmure à l’oreille que Fraser Island pourra nous attendre, que certains plats se dégustent avec passion, et ce qu’importe le décor. Moi, bouche bée, j’ai soupiré pour ralentir les battements de mon coeur. Je lui ai souri, mais je guerroie avec ma boulimie de ses lèvres et de son corps. Ce serait si facile de l’embrasser. Quelques centimètres séparent ma bouche de la sienne. Je me réfrène grâce à un ersatz de raison. implacable, il me siffle que ce serait l’attitude d’un malappris puisque ses propos sont empoisonnés par des stupéfiants. Il est son élixir d’amour et lorsque ses effets se dissiperont, lorsqu’elle constatera mon dol, elle m’en voudra d’avoir abusé des circonstances. Peut-être même qu’elle me réclamera des comptes et je n’aurai rien de bon à lui répondre. M’en préserver, c’est crucifié mon coeur qui ne bat que pour elle. C’est le couvrir de ridicule, car elle rira de moi de concert avec ma vanité. Elle me tabassera d’un “que reste-t-il à aimer en toi, toi mon geôlier…” Ne serais-je pas fou de prendre ce risque ? Que peuvent-ils bien représenter ses doigts qui serrent les miens ? Que me raconte-t-elle cette oeillade tandis qu’elle me répète et que j’imite d’être à court de mots. Je dis : « Près de toi, oui.» et, durant un instant, j’ai fermé les paupières. Je ne veux plus voir le décor qui défile derrière elle. Je refuse de reconnaître des bâtiments qui me sont familiers et que, bientôt, cette parenthèse gangrénée par ma fragilité et par la coke se refermera. « Mais sans me manquer...» ai-je néanmoins insisté en guise de conclusion. Le taxi ralentit, le chauffeur manoeuvre, nous sommes arrivés et mon coeur pousse un hurlement, un appel à l’aide : c’est terminé. Ses regards ne me rassurent plus. Son allégresse est un coup de poignard. Elle se réapproprie les lieux avec une ivresse rare et, si j’en suis touché, elle est trop loin. Bien trop pour que je renonce à mon projet. Et c’est bien comme ça. C’est douloureux, mais c’est préférable. Je ne veux pas qu’elle me suive jusqu’à la salle des commandes. Sa présence me ferait faillir ou défaillir : je n’ai pas statué ; ça n’a pas d’importance. Je dois l’écarter du loft, l’exiler de Brisbane et, par dessus-tout, la bannir de tout mon être. Je me dois de conjurer le sort qu’elle m’a jeté, celui qui lui confère un tel pouvoir sur mon bien-être, sur mon rythme cardiaque, sur mes envies et mon appétit d’elle. Je suis contraint, bien malgré moi, de dresser devant moi un écu forgé dans le détachement et l’indifférence. Or, je ne connais qu’une seule façon : utiliser l’alcool comme engrais pour nourrir la plante de la déception, le transformer en bain profond pour y noyer mon chagrin.
J’ignore combien de temps je suis resté seul, mais ma bouteille vide est un indice probant. L’autre, c’est l’atrophie et l’engourdissement. Je ne ressens plus rien ou pas grand chose, la culpabilité se tait, ma tristesse s’est endormir et je ne marche pas, je titube. En route vers la cabine pour retrouver le lit de la chambre d’amie, je pense me souvenir avoir chuté lourdement par deux fois. Me ramasser a épuisé les derniers deniers de mon capital énergie et les maigres ressources de ma concentration. Essouflé, je m’y suis repris à deux fois - trois ? - pour ouvrir la porte. Rae est en larmes et, je le serais sans doute aussi si la mort de Sofia ne m’avait pas tari. En toute franchise, c’est un handicap. Sur l’heure, ça m’aurait fait du bien et à elle aussi, sans doute. J’aurais repris figure humaine à ses yeux. Au lieu de ça, je suis une épave, un ivrogne saoul d’affliction et d’alcool. Je m’arrête cependant. Mon corps penche à droite quand ma tête bascule vers la gauche, mes paupières à demi-closes sont lourdes et ma tête douloureuse. « Pleure pas.» ai-je balbutié d’une voix morne, monocorde et pâteuse. Le cadavre de verre m’a glissé des doigts, preuve que mes efforts sont vains : je ne suis pas hermétique à ses émotions. J’en déduis que ma sobriété ne sera plus qu’un vague souvenir. L’ivresse me vaudra mieux. Au contraire, j’avancerais vers elle pour la prendre dans mes bras et, à nouveau, la couvrir de baisers, réflexe de mon amour éperdu. A l’inverse, je lui proposerais de dormir avec moi, juste cette nuit, que nous nous rejoignons dans notre malheur à titre exceptionnel. Je tente plutôt de cheminer pour m’écrouler dans mon lit, mais je n’en ai pas trouvé le courage. J’ai accusé l’épuisement, mais c’est une excuse, une de plus pour ne pas regarder la vérité en face. Je suis l’hypocrite qui l’accuse de se droguer quand je n’ai rien de plus glorieux. Dès lors, je me suis traîné de ma démarche scalène jusqu’au sofa et je me suis assis, non pas près d’elle, mais à proximité, qu’elle déverse sur moi ses frustrations et ses angoisses, qu’elle me crache au visage ou qu’elle le gifle avec violence. C’est à dire de dame et, si l’acte n’est pas comparable avec de l’autoflagellation, si c’est davantage un sacrifice que de lui servir de martyr, j’aspire à ce qu’elle devine que je ne le fais pas pour ma conscience, mais pour elle, pour qu’elle se décharge des angoisses liées à sa descente.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 19 Sep - 16:19 | |
| Behind closed doors Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Lorsque mes mains caressent son visage, qu’elles glissent dans sa nuque, dans ses cheveux trop longs et dans son dos, j’oublie nos récents déboire à la faveur de notre complicité. Les drogues mentent à mon esprit embrumé, qui occulte les événements des dernières semaines, qui choisit de souffrir d’amnésie rétrograde l’espace d’un instant, quelques minutes, une heure ou deux tout au plus. Parce qu’elle est vicieuse la cocaïne. Elle remplit d’espoirs, de sensations agréables, de l’impression que rien ne peut nous atteindre, d’être surpuissant, que rien n’est grave, que tout peut s’arranger au contraire d’un claquement de doigts, puis elle reprend. Elle reprend toujours, de plus en plus rapidement pour que l’on ne puisse plus résister à l’envie de lui céder. Pour l’instant, elle choisit de croire Amos, elle choisit de croire que nous partons en vacances, que tout est comme avant, que le brun est là à côté de moi et que j’ai le droit de le toucher, d’exprimer en gestes et en regards tout ce qu’il me manque, que j’ai le droit de le prendre dans mes bras et de lui demander, en faisant écho à son affirmation, de rester près de moi. Lorsque je comprendrai qu’il a menti, que je réaliserai que je deviens vraiment sa captive, que je me rappellerai qu’il me déteste, que je me souviendrai de ses mots, Fais-toi plaisir. Baise, fume, bois, drogue-toi. Je m'en cogne. Mais essaie de pas crever sur ce laps de temps. ma bulle éclatera et le retour à la réalité, l'atterrissage promet d’être d’une douleur infinie et insupportable. « Près de toi, oui. Mais sans me manquer... » Se manquer ? J’entends les mots, je les comprends un par un, détachés les un des autres, mais je ne les saisis pas. Moi aussi tu me manques, la voilà la pensée qui traverse mon esprit alors que je presse mon front un peu plus contre le sien, comme pour que nous ne fassions qu’un, alors que de mes bras enroulés autour de son corps je l’attire un peu plus contre moi. Il me manque et je ne veux pas le lâcher.
Lorsque le quartier de la marina se détache et que je le reconnais, je souris de plus belle. Je ne le lâche que pour coller mon visage contre la fenêtre, une main toujours posée sur son épaule cependant. Je cherche presque son approbation avant de descendre du taxi mais dès que je l’ai, je me précipite sur le pont du bateau. Je jette mes chaussures dans un coin du pont, je fouille avec fébrilité pour trouver la clé, et je renoue avec mes souvenirs du bateau. Eux, il me frappent de bonheur et j’ai la sensation d’atteindre le nirvana. Je ne tiens pas en place et je suis si survoltée que les mots d’Amos dans un premier temps, puis sa disparition, mettent du temps à m’attendre. Lorsque je réalise qu’il n’est pas là, je veux le rejoindre. Je veux monter sur le pont, profiter de l’air iodé, m’appuyer sur la balustrade du catamaran et me vautrer sur les grandes toiles en tissu. Sauf que la porte est fermée à clé et que je ne le comprends pas. Comme un enfant, comme un animal sans faculté d’apprentissage, j’actionne la poignée en espérant un résultat différent chaque fois de la précédente. Je tape sur la porte, émerveillée par les sons que je produis et que j’imagine d’une tonalité différente à chaque fois et, souvent, régulièrement, j’appelle le nom d’Amos. Parfois ce n’est qu’un murmure, d’autre une plainte, de temps en temps j’apparais plus enjouée mais, petit à petit, alors que les effets commencent à s’estomper, alors qu’il est venu le temps où la cocaïne reprend, je me sens perdue. Elle ne fait pas que reprendre la drogue, elle nous laisse à chaque fois pire qu’elle nous a trouvé et elle nous enfonce un peu plus à chaque descente. Moi, si je me suis enfoncée vite et si j’ai connu mon lot de descentes tantôt désagréable parfois atroce, mais celle ci a quelque chose de plus angoissant. Je prends conscience que je suis enfermée, que je n’ai nulle part où aller et je suis persuadée que plus personne ne viendra me chercher. Ma paranoïa me souffle qu’il m’a larguée au large pour que j’y crève, elle me murmure à l’oreille qu’il m’a laissée et qu’il ne reviendra pas. Je m’imagine déjà souffrir de la faim, de la soif et par dessus tout du manque. Je cogne, je griffe la porte que j’imagine à présent comme le couvercle de mon cercueil, je suffoque, je tente de me calmer, je ne me rends même pas compte que je crie et que je pleure. Frénétique, je fouille les placard, j’estime même la quantité de nourriture qu’ils contiennent pour jauger combien de temps il me faudra pour mourir de faim, et je me demander si la panique ne me tuera pas avant. Je suffoque, je porte mes mains à mon cou, à ma poitrine, je tire mon t-shirt, je griffe ma peau et, proche de l’hystérie je ne me ressemble plus.
Je demeure dans cet état une heure, peut-être deux pendant lesquelles j’ai l’impression de me vider de l’intérieur et finalement, la dépression remplace la peur panique. Je m’effondre, littéralement et sur le canapé, et j’enfonce ma tête dans un coussin. Je comprends qu’il a menti, je comprends que nous n’allons pas à Fraser Island, et je me rappelle de ses mots blessants. Il a dit Fais-toi plaisir. Baise, fume, bois, drogue-toi. Je m'en cogne. Mais essaie de pas crever sur ce laps de temps. mais mon esprit remplace la fin par et arrange toi pour crever sur ce laps de temps. Je l’ai blessé mais l’injustice me tord le ventre. Après la journée d’hier, après cette nuit où il s’est couché sagement auprès de moi, sans me toucher mais dans le même lit, ma jauge d’espoir s’est à nouveau remplie à ras bord. Elle débordait et je comprends que je me suis méprise. Il n’a jamais souhaité m’en laisser. Il m’a baladée en ville comme on promène un chien turbulent, il m’a dit ce que je voulais entendre mais il a prémédité la suite depuis le début, j’en suis persuadée. La nuit est tombée depuis un moment lorsqu’il revient mais je ne l’entends pas. J’ai renversé les coussins du canapé, j’ai dérangé les placard, j’ai retourné les draps des lits dans ma transe, mais je repose à présent sur le canapé, hagarde, le regard dans le vide et les yeux rougis. Je suis fatiguée de pleurer, fatiguée de hurler mais je ne me rend même pas compte que, parfois, les sanglots m’agitent encore. « Pleure pas. » Je sursaute lorsqu’il s’adresse à moi et je le cherche des yeux. Je ne distingue que les contours de sa silhouette - ils sont flous - et je reste silencieuse. Je le regarde tituber jusqu’à moi, je le regarde chanceler et s’asseoir à côté de moi. Après la colère, la rage, la tristesse et l'abattement, c’est une nouvelle facette du manque qui prend doucement ses droits, celle que je trouve la plus détestable et de loin : celle qui négocie, celle qui supplie, celle qui tente d’attendrir. Moi, je me tais et je me pousse pour lui faire un peu de place, je lui tends les rênes sans lutter puisque je n’en ai plus la force, puisque je suis fatiguée. « S’il te plait. » Je me redresse doucement sur le canapé et je m’approche de lui. « S’il te plaît donne moi quelque chose. » Un gramme, une pilule, une seringue, je ne me ressemble plus tout à fait, plus du tout, et serait capable d’accepter n’importe quoi. Je m’approche encore, mes mains s’accroche au col de son t-shirt, elles l’attrapent maladroitement et fébrilement. « Je t’en supplie, je sais que t’en as... » Je palpe maladroitement son torse de mes doigts, comme si j’y cherchais une poche, et je baisse la tête. Je respire mal, agitée par les sanglots, je me donne envie de vomir mais je ne suis plus maîtresse de rien du tout. « Tu peux pas me faire ça… S’il te plaît fais pas ça... » Ma voix est plaintive, à peine audible et, toujours accrochée à son t-shirt je me laisse pendre, je pose le sommet de mon crâne contre le tissu de son vêtement et je continue à baragouiner des phrases inintelligibles, à supplier, à lui demander pardon, à dire que je suis désolée, à répéter qu’il ne peux pas me faire ça.
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| | | | (#)Dim 20 Sep - 14:06 | |
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BEHIND CLOSED DOORS
J’ai souvenir de sourires qui m’ont agacé d’être provocateur et d’autres qui m’ont fait fondre comme un marshmallow léché par les flammes d’un feu de camp. Mais, celui-ci, celui qui s’étire à mesure qu’elle parcourt la distance du taxi à la cabine, celui qui dévoile ses dents blanches et parfaitement alignée, celui qui trahit engouement et reconnaissance, il me perfore le coeur. Nous n’allons pas à Fraser island. nous ne ferons pas l’amour avec passion et avec la végétation comme décor et gardien de nos retrouvailles. Nous ne mangerons pas des churros en réglant nos comptes en adulte pour mieux repartir main dans la main et mon coeur menace de s’arrêter dans je me sens immonde. Le but, c’est de nous perdre en mer, loin de ses amants, de ses tentations, de toute civilisation. L’objectif, c’est de forcer un sevrage qui durera plus de sept jours et c’est noble évidemment. C’est bienveillant, mais inconvenant parce que j’impose, parce que je mens. Alors, j’ai peur. Adossé contre la porte du catamaran que j’ai préalablement fermée à clé, je suis effrayé par les menaces d’une crise d’angoisse et de représailles. J’acte qu’il n’est désormais plus de retour en arrière possible pour nous et, ça aussi, ça m’épouvante. Je l’ai endormie hier et je recommence aujourd’hui. Ce sera trop pour elle et n’ai-je pas compris la veille qu’elle n’avait plus confiance en moi ? Ne m’en suis-je pas désolé jusqu’à me promettre que je travaillerais à la reconstituer d’être gorgé d’un espoir fou pour nous et pourtant prohibé ? Nul doute que j’ai posé aujourd’hui une pierre solide pour sa rédemption, mais les sables sont mouvants. Aucun couple ne se construirait sur des fondations aussi instables, à moins bien sûr d’accepter que la gratitude dame le pion de l’amour et je n’en veux pas. Je ne veux pas de cette émotion-là. Ce que j’ai désir, lorsque je me suis allongé près d’elle, c’est renourrir lentement ce que nous étions, ce que nous avons perdu par entêtement, mais qui pourrait encore s’épanouir. C’est soigner ces sentiments amoureux qui nous caractérisaient et qui nous dépassaient bien souvent. J’en crève de tout gâcher. Alors, mon navire manoeuvré hors du chenal, vers le large, j’ai bu.
J’ai bu jusqu’à plus soif. Je me suis saoulé au point de perdre la faculté de me mouvoir lestement , de marcher sans tomber ou sans tanguer, de parler intelligiblement. Je me suis enivré avec au coeur l’espoir de ne plus souffrir, mais c’est peine perdue. De retour dans la cabine dérangée - sans doute a-t-elle cherché le double des clés - j’ambitionnais de retrouver les draps d’un lit vide de ce que nous étions cependant. Mais, comment pourrais-je ? Comment ignorer ma dulcinée qui, dans le noir, allongée sur le sofa, pleure son chagrin en sanglots intermittents ? Comment y parvenir alors qu’à nouveau je l’ai blessée, meurtrie dans sa chair, affamée de liberté, déshydraté d’indépendance ? Outre l’amour et l’empathie, perclus par la culpabilité, j’ai donc chu dans le canapé, lourdement, sans grâce et sans classe. Je m’y suis avachi en songeant que j’étais pitoyable. Ma tête tient à peine droite. La maintenir en équilibre et garder les yeux ouverts me réclament trop d’énergie. Je ne suis même pas capable de la tourner ou de les poser vers ou sur Raelyn qui recule, qui me fait une place, qui ne me rejette pas. Pourquoi ? Pourquoi ne hurle-t-elle pas ? Le manque de cocaïne a-t-il dans l’idée de me manipuler ? Ce serait si facile. ça pourrait l’être si j’étais en état de comprendre ce qu’elle rabâche. Or, je ne perçois que la chaleur de ses doigts qui palpent ma chemise, qui tâtonnent à hauteur des poches de mon jeans. Je ne parviens qu’à me concentrer sur des gestes normalement utiles à la repousser, à l’empêcher de me toucher comme si je n’avais pas moi-même été dépossédé d’elle en fin de matinée. C’est vain. Je m’agite, je ne l’atteins jamais. Elle est mue par la crainte d’être privée de son poison et je suis lénifié par le mien. Ces plaintes atteignent mon cerveau, mais je n’en saisis pas le sens d’ailleurs. Je n’ai en tête que l’allégorie de cette femme qui ramasse mes privilèges pour les confier à ce Noah. Pire : elle les a distribués à tous ceux qui ont partagé son intimité. Ainsi j’apprends à mes dépens qu’il est une différence notoire entre savoir et deviner. De la première ne découle pas le dégoût d’elle, mais une souffrance décuplée par ma au point d’être dérangé par l’idée qu’elle me touche ou par celle où je la caresserait pour la rassurer quand la seconde me permettait d’alimenter un doute raisonnable. Plus rien ne l’est à présent. Nous ne sommes plus dans ce taxi où j’ai été faible. Nous n’y sommes plus parce que chacune de ses suppliques, de ces plaintes qu’elle psalmodie comme un croyant récite les psaumes à l’Eglise l’air contrit à l’égard de Jésus-Christ me confirme que, dans le taxi, j’ai été victime d’une mascarade moi-aussi. Elle ne m’a pas désiré, elle ne m’a pas aimé à nouveau le temps du trajet. Elle m’a remercié de ne pas être en colère à cause de ses frasques.
La cocaïne a parlé pour elle et moi, je ne suis pas convaincu que le whisky en fasse de même pour moi quand elle ne cache pas l’objet de sa quête. L’ai-je prononcé à voix haute ce « Tu perds ton temps ?» et le « Je ne veux pas. Je ne veux pas que tu me touches » sous prétexte que je suis malade de l’estomac, que mon odorat est démultiplié et que chaque respiration est agressée par le parfum de Noah ? L’ai-je formulé ce « je n’ai rien ! Rien du tout.» ? Ai-je eu le soin de lui faire gagner du temps ? Ai-je eu la délicatesse de me sauver d’elle ? Je n’ai rien emporté, pas même une dose de secours pour pallier la violence d’une crise de manque. Je n’ai rien pris parce que malgré ma rogne et ma déception, j’ai cru que mes bras lui suffirait. Mais, pour ce faire, ne devrais-je pas être capable de les enrouler autour d’elle ? D’en glisser une dans ses cheveux alors que, accrochée au col de mon t-shirt, elle implore, demande pardon - Pour qui ? Pour quoi ? Nul ne sait. Ni elle, ni moi - et pointe du doigt mon attitude ? Ce n’est désormais plus possible et mes mains, qui ont cessé de lutter contre les siennes puisque je n’ai plus la dextérité, elles sont restée là, à plat sur le cuir du divan, de part et d’autres de mes cuisses. « Je vais me coucher.» Ce propos-là, je me rappelle l’avoir tenu. De longues minutes de silence - le mien, elle a prié longtemps - ont relancé mon compteur, ont désengourdi mes membres. Dès lors, je me suis levé, doucement, pour ne pas la brusquer après l’avoir décrochée. Je me suis levé et je me suis réfugié dans la chambre destinée aux amis en vidant le bar d’une autre bouteille au passage.
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Je n’ai pas désaoulé d’un battement de cils. Les aiguilles de l’horloge ont fait bien plus qu’un tour dans leur cadran et, quand j’ai émergé de la salle de bain, j’empeste toujours l’alcool. Je me suis douché pourtant. Mais, je l’arrose, mon mal. Je le noie parce que cette promiscuité m’est intolérable, mes échecs ? Incoercibles. Ma honte ? Elle pèse sur ma nuque : je marche tête basse. Je ne la regarde pas, Raelyn. Je ressens sa présence au salon. Je parierais sur ce qu’elle me détaille dans l’expectative que je jette vers elle une oeillade intéressée. Or, je n’en fais rien. Je lui tourne le dos pour fouiller le frigo. Je coupe des tomates et de la mozzarella et, si je prépare deux assiettes, c’est tout ce dont je suis capable en agréables attentions. Je suis terrifié à l’idée qu’elle m’interroge sur la suite ou qu’elle m’assomme de reproches. J’évite donc et, dès lors qu’elle ouvre la bouche, je fais mine de ne pas l’avoir entendue. Je ne gagne pas du temps : je refuse d’épingler aux valves de son addiction mon désoeuvrement. Sauf qu’elle insiste. Pour peu, elle taperait du poing sur la table. « J’avais entendu la première fois.» ai-je donc admis, signifiant par ma froideur que je ne me justiferais pas. Pas aujourd’hui. Pas demain. Pas ce matin. « S’il s’inquiète, dis-lui que c’est provisoire.» A l’aide du téléphone qu’elle a probablement glissé dans la proche de son jeans après l’avoir récupéré dans la poche de ma veste. « Que ça dépend de toi, pas de moi.» Autrement dit, je n’ai pas dans l’intention d’entraver cette superbe relation de domination entre Noah qui l’encourage dans ses travers et Raelyn qui par conséquent le vénère. Dieu que ça fait mal. Tellement que je lui tends son assiette, mais que je ramasse la mienne, histoire de tourner les talons et de me retrancher dans mes appartements.
Dernière édition par Amos Taylor le Jeu 24 Sep - 14:34, édité 3 fois |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 20 Sep - 18:51 | |
| Behind closed doors Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Lorsqu’il s’approche, lorsqu’il s’adresse à moi, il me surprends mais je me redresse pour lui laisser la place de s’installer. Je me recroqueville sur moi même, je ramène mes talons sous mes cuisses et je me ratatine de mon côté du canapé. Pourquoi s’est-il installé là ? Va-t-il tenté d’initier un échange ? De me parler ? De m’expliquer pourquoi il m’a menti, pourquoi nous ne sommes pas en direction de Fraser Island - j’en suis persuadée - pourquoi il m’a dit le contraire et pourquoi il m’a enfermée ? L’angoisse est redescendue, je ne suis plus persuadée que je vais mourir de faim et de soif dans les prochains jours, mais je suis abattue. Notre confit de ce matin me revient, la façon dont il m’a parlé, le peu de foi qu’il a eu en moi - je le mérite sûrement - et la dureté de ses mots. La souhaite-t-il ma mort, au fond ? Regrette-t-il de m’avoir nettoyée de mon vomi et d’avoir appelé les secours le jour où il m’a trouvée en train de convulser à même le sol ? Sur l’heure, ma paranoïa et la descente m’affirment que oui. Que je ne vaux rien et qu’il n’y a plus grand chose d’aimable en moi - au sens le plus noble du terme. Désespérée, je veux faire taire la douleurs, je veux chasser l’angoisse et la panique, je veux chasser la tristesse et la certitude que je suis horrible, elle est revenue, et la solution m’apparaît comme évidente : je suis descendue trop vite. J’ai besoin d’une nouvelle dose, une, j’en suis persuadée, qui guérira tous mes maux et me permettra à nouveau de renouer avec la sérénité. Qu’importe si ce n’est à nouveau que le temps d’une heure ou deux ? J’en reprendrais alors et, si je continue à le faire, tout se passera toujours bien. Je n’aurais plus peur, je n’aurais plus mal, je n’aurais plus à affronter ma propre médiocrité.
Mais je n’ai rien. Je n’ai rien puisqu’il m’a tout pris et, sur l’heure, j’imagine qu’il peut tout aussi bien tout me rendre. Je me convainc qu’il le fera si je le lui demande, si je marchande, si je supplie et, au mépris de ma fierté et de mon amour propre, je m’accroche à lui, j’enroule mes mains dans son t-shirt et je m’y suspends prends. Je supplie, je tente d’accrocher son regard les yeux pleins de larmes, mais il le fuit. Il est tendu, il tente mollement de me repousser mais je m’accroche. Je m’accroche et, suspendue à ses épaules, je cache mon visage contre son torse. Je griffe, mais s’en m’en rendre compte, je me griffe moi, je le griffe lui mais sans la moindre vigueur, sans la moindre force à l’ouvrage. « Tu perds ton temps. » Je l’entends à peine, je supplie encore. Je lui demande de me donner quelque chose, n’importe quoi. « Je ne veux pas. Je ne veux pas que tu me touches. » Cette phrase là je l’entends et mon coeur se brise. Je ne le lâche pas pour autant mes mes yeux se remplissent de larme et je lui demande pardon. Je lui souffle de me pardonner, je répète que ce n’est pas grave entre deux supplique, je lui dis que je sais qu’il a ce qu’il me faut et, si j’aurais honte demain, je ne suis pas capable de m’en empêcher. « Je n’ai rien ! Rien du tout. Je vais me coucher. » Il attrape mes poignets, je redresse la tête vers lui et je le supplie à nouveau. Je lui demande de rester, je lui demande pardon toujours et encore avec tous les mots du dictionnaire, je souffle que je n’ai rien fait, que je n’y suis pour rien sans trop me souvenir de quoi je me justifie et lorsqu’il se lève, lorsqu’il titube jusqu’à sa chambre je reste paralysée. Je crie encore. « Amos, reste s’il te plait. » Il ne se retourne même pas et je me recroqueville sur le canapé. « Reste, me laisse pas. » Ce me laisse pas je le répète encore et encore, jusqu’à ce qu’il disparaisse derrière la porte de la chambre d’amis et pendant de longues minutes après. Je veux le suivre, mais ma peur de l’abandon, celle qu’il me rejette se matérialise par une peur panique de quitter le canapé, persuadée que poser un pied sur le sol m’entraînera vers les ténèbres. Je les vois les ombres prête à fondre sur moi. Dès que je bouge, je crois même les voir serpenter sur mes avant bras, remonter le long de mes jambes et de mes cuisses, s’enrouler autour de mon cou et le serrer si fort que j’ai l’impression d’étouffer. J’entends leurs murmures, ceux qui me répète encore et toujours que je ne vaux rien. Je me recroqueville sur le canapé et si je ne suis plus consciente de parler, je murmure des phrases sans sens. Je colle des mots les uns à la suite des autres sans les comprendre et, de temps en temps je supplie encore Amos qui ne peut pourtant plus m’entendre. Je ne sais quand je réussis à trouver le sommeil mais, pendant des heures durant la lueur de la lune qui prends les teintes de bleu et de vert de l’océan à travers les hublots m’oppressent. Je me sens à nouveau enterrée vivante, je suis paralysée et incapable de bouger mais, au terme de ce cauchemar, je finis par m’endormir.
Je me réveille en pleine nuit, en nage et toujours en proie à mes angoisses, mais plus lucide. Mon corps tremble mais je me redresse sur mes jambes, je repousse les souvenirs de la veille qui affluent et, comme un robot, je me dirige vers la salle de bain. J’ouvre les robinet d’eau de la baignoire et, lorsqu’elle est pleine, je m’y glisse sans me soucier de la température de l’eau mal réglée. Elle est brûlante et ma peau prendre rapidement une teinte rouge, mais elle me réveille et, hagarde, je me laisse glisser. J’immerge mon visage, je plonge tout monde corps dans l’eau et, une fois sous la surface, je hurle. Je laisse toute ma colère, tout ma peine et tout ma détresse quitter mon corps et je reste sous l’eau jusqu’à ce qu’il me faille à nouveau remplir mes poumons d’air. Je me redresse, je porte mes mains à mes tempes et je rabats mes cheveux trempés en arrière. Assise, je ramène mes genoux à moi et je les enserre. J’attends que ma respiration se calme, que mon rythme cardiaque se ralentisse et, lorsque je quitte la salle de bain, je me laisse tomber sur le lit de la chambre principale : de toute évidence il me l’a laissée.
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Je me lève avant lui. Je dors toujours mal après avoir consommé et les cernes sous mes yeux en attestent. Mes cheveux sont encore humide et si je prends la peine de les brosser pour les lisser avant de me lever c’est bien là la seule preuve de ma coquetterie. Est-ce encore important, à quoi je ressemble ? Mes traits sont bouffés par la fatigue et je n’ai jamais eu l’air si vulnérable. Je me glisse dans un jean et un t-shirt que je trouve dans le sac qu’il m’a fait et lorsque je pénètre dans la pièce principale, elle est dérangée, je sais qu’il s’agit là de mon oeuvre la veille, je suis prise d’un vent de nostalgie. Je nous revois y évoluer des mois durant, et je lui en veut. Je lui en veut de m’avoir jugée la veille sans me laisser la moindre chance. Je lui en veut d’avoir tranché en ma défaveur et d’avoir imaginé le pire. Je lui en veux presque plus que de m’avoir réellement kidnappée, cette fois ci. Lorsqu’il entre dans la pièce j’ai retrouvé ma place sur le canapé et je me suis servie un verre d’eau, je n’ai pas eu la force de faire grand chose de plus. « Et maintenant ? » Résignée, je suis comme une condamnée qui attend sa sentence. Quelles sont les règles ? Combien de temps allons nous rester là ? A-t-il quelque chose à me dire ou allons nous tous les deux enterrer nous souvenir de la veille, quand il m’a menti, que je l’ai pris dans les bras en lui demandant de rester près de moi ? Il ne répond pas, il s’affaire à cuisiner un plat rapide et au terme de quelques minutes, je répète ma question. « J’avais entendu la première fois. » Et bien dans ce cas qu’il réponde. Amère, je ne réagis pas et me contente de le toiser d’un regard froid. « S’il s’inquiète, dis-lui que c’est provisoire. Que ça dépend de toi, pas de moi. » Mais que me chante-t-il ? Qui est ce il auquel il fait référence et comment suis-je censée le contactée puisqu’il est en possession de mon téléphone ? « Mais qu’est ce que tu racontes ? » Je secoue la tête et je l’observe avec mépris. J’ai espéré avant hier. J’ai espéré après cette journée que nous avons passée en ville et j’ai espéré encore lorsqu’il s’est couché à mes côté. J’ai cru qu’il voyait à nouveau en plus plus qu’une junkie et une femme retorse, mais il m’a prouvé l’inverse hier. « J’ai le droit de monter sur le pont où je suis supposée rester dans la cabine ? » Au cas où aurait-il peur que je me jette à l’eau ou tente de prendre le contrôle du bateau.
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| | | | (#)Jeu 24 Sep - 14:35 | |
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BEHIND CLOSED DOORS Assis dans le canapé, les membres comme désarticulés et la tête pantelante, je ne suis plus tout à fait moi-même. Le flux de mes raisonnements est ralenti et, en outre, est fourvoyé par l’ivresse. Mon empathie est engourdie, ma bienveillance habituellement chargée ‘un paquetage de nobles émotions n’est plus que colère et frustration. En me réfugiant derrière la boisson, j’ai espéré qu’elle les atténuerait que je puisse enfin serrer la femme agrippée à mon torse dans mes bras. Je la consolerais alors en mots doux murmurés à l’oreille. J’assumerais que cette escapade à Fraser Island n’était pas une promesse en l’air puisque j’en rêve de ce voyage, de cette balade en voiture ou de cette étreinte brûlante et sensuelle sur le sable, doit-elle être par rancoeur la dernière. J’en rêve et, paradoxalement, j’aimerais tellement me défaire de mon amour à la défaveur de mon coeur en sanglots qui, pourtant, la réclame à cor et à cri. Je l’envisage parce que je souffre de ses mensonges, de sa duplicité quand elle nourrit en moi des espoirs d’avenir tout en désirant à ses côtés un autre homme, d’être impuissant devant son addiction. Je ne lui suffis pas et la consoler, quoique j’en ai envie, me ferait bien trop mal. Je suis rendu inapte de par la profondeur de mes blessures et, si ça va à l’encontre de mes émotions et de mes chimères, je ne me bats plus. Je soupire plutôt sur mon échec. Je me lamente d’être si heurté par ses supplications et ce repentir sans fondement. Elle demande pardon, mais sait-elle seulement pour quoi ? Se rend-elle compte ô combien elle m’a affecté ce matin ? Réalise-t-elle vraiment, malgré la descente, qu’elle a réduit à mes néants toutes traces d’optimisme nous concernant ? Je ne regrette pas de lui avoir confirmé que je serais toujours derrière elle pour assurer sa chute, m'enorgueillir de ses victoires, en être heureux avec elle, à travers elle, pour elle. Au moment même où j’ai formulé le serment, rien n’était plus sincère et authentique. Aujourd’hui, je suis terrifié de ne pas m’en relever si, dans la sobriété, elle me rejetait. Alors, je prends les devants. Je décide pour elle, persuadé que je ne prends pas le moindre risque puisqu’elle n’est plus que déception, puisqu’elle me tolère plus qu’elle ne m’aime, vu qu’en ce début d’après-midi, elle a jeté les lambeaux de mon coeur aux chiens enragés. J’enferme mes doigts autour de ses poignets - sans les rater cette fois - je la détourne de moi, je me lève et j’annonce que je m’en vais, que je n’en peux plus, que j’ai besoin de sommeil et de paix. Je déclare d’une voix faiblarde que j’en ai terminé et je prie pour m’y tenir. Au milieu du salon de la cabine, j’implore mon bon sens de ne pas flancher lorsqu’elle me conjure de ne pas fuir, de ne pas l’abandonner, de respecter mon engagement. Machinalement, mû par mes sentiments, je me suis stoppé net.
Que faire ? Penser à moi ou à elle ? Qui la commande sur l’instant ? La drogue ou son coeur ? Le manque de coke ou les résidus d’affection qu’il lui demeure ? Où commence sa sincérité ? Où s’arrête-t-elle, son hypocrisie ? Dans le doute, bien que mes paupières se ferment, que je grimace, que je porte une main maladroite jusqu’à mon coeur, je décline. Je jette le manche après la cornée : je secoue la tête. « Je ne peux pas.» ai-je babillé, affligé, effondré par ce désaveu. Mon désaveu. Nous méritions tellement mieux que cette débâcle. Je me sens dégueulasse, pétrifié par la honte et, une fois à l’abri derrière les murs de ma chambre, je me suis écroulé sur mon matelas tel un poids mort. Essoufflé par mes efforts - me porter, me déplacer, lutter contre mon chagrin - ma respiration est saccadée. Mon coeur bat mal de tomber en morceaux. Il est irrégulier d’être muselé quand il me chante de faire demi-tour, de la rejoindre, de la porter jusqu’à son lit, de reconnaître avec componction que je suis en partie responsable de son naufrage et de sa rechute. J’ai tout détruit autour de moi et, si j’étais prêt à capituler au détriment de ma quiétude psychologique tant je redoute d’évoluer correctement sans elle, je fais machine-arrière : je suis sa malédiction et son fléau. Je suis son démon d’infortune, son ange de la destruction et, quoique je sois à peine cohérent, je n’ai pas l’impression d’exagérer. Au contraire, je m’en convaincs faute à la vitesse à laquelle elle m’a remplacé. Aurais-je eu quelque chose de bon à lui offrir qu’elle aurait bataillé pour nous sauver. Elle aurait développé un éventail de confiance et de clémence pour me comprendre et apprendre à me pardonner mes fautes. Elle les aurait mesurées pour les juger moins sévèrement, pour accepter que je n’ai pas choisi entre elle et ma fille, mais entre ma rédemption et ma culpabilité. Elle, elle aurait pourri notre avenir, est-ce si difficile à assumer quand on est supposément amoureux ? Est-ce injuste de conclure que ce qui lui est apparu incoercible sous-entends que j’étais celui de nous deux qui aimait le plus ? Avant de m’endormir, j’ai répété à plusieurs reprises un invariable refrain : « Je ne peux pas. » et, le lendemain, aux alentours des six heures, lorsque la gueule de bois m’a assailli, quand j’ai noyé mon chagrin dans une douche brûlante, alors que ma rage, bien plus gérable, m’a entièrement avalé, j’ai déposé la première pierre sur l’édifice du désamour et du détachement : je resterai aujourd’hui dans ma cellule, mes cellules, celles du bateau et celles de ma tête.
Je n’en suis sorti que pour me nourrir et boire un verre d’eau. J’ai volontairement évité de poser les yeux sur elle et, tout aussi sciemment, j’ai refoulé toutes inquiétudes la concernant. Je ne lui ai pas demandé comment elle allait, si elle avait bien dormi, si elle se souvenait de tout ou à quoi elle a occupé sa matinée. Remplir pour elle une assiette de ma frugale préparation était, à mon sens, le minimum acceptable. Plus, ça irait à l’encontre de l’entreprise visant à retrouver ma liberté émotionnelle. Aussi, ai-je ignorer son tracas. Je ne suis pas responsable de cet isolement forcé. Le futur de cette cohabitation en pleine mer ne dépend que d’elle, et j’ai estimé qu’elle était plus à même que moi à sa question. Que lui dire quand je déteste le ton et l’attitude ? Que lui répliquer quand je la trouve culottée après ces récentes frasques sexuelles et de drogués ? Que je suis désolé pour mes excès ? Pour mes fadaises ? Pour ma colère ? Pour ma bêtise de l’avoir imaginée fidèle après mon retour inopiné dans sa vie d’avoir alimenté la conviction qu’elle m’avait appelé à l’aide ? Je préfère crever de ma main de mon ennemi juré que d’avouer cette faiblesse d’âme et de caractère. Ce serait plus tolérable que de la regarder et d’être agressé par l’itinéraire supposé des mains de Noah sur son corps nu. Dans mon esprit, il se matérialise en lignes continues et colorés. Elles sont rouges, rouges comme sa nouvelle passion et l’allusion m’échappe. Je m’étais juré de la taire, mais elle a été plus forte que moi, bien plus que les recommandations de mon coeur qui barbote dans le bain d’acide du doute. Il craignait qu’armée de mauvaise foi elle s’en défende et elle a osé. Ne se laisse-t-elle donc jamais guider par la haine ? amais ? « Tu fais ce que tu veux, je m’en tape, sauf te jeter par dessus bord. » Médusé, je soupire de dépit et je réalise que, sa chance, c’est que je réfute encore l’hypothèse de l’avoir idéalisée au point d’avoir été aveugle à ses défauts. A l’inverse, je l’aurais assaillie de reproches salvateurs. Au lieu de ça, je lui ai montré mes talons et non mes pointes. J’ai cheminé en direction de ma chambre et je me suis prostré dans un silence imperturbable, un que je l’ai invitée à respecter d’un geste de la main, un qui n’est plus que le fruit d’un mépris inédit. Il suggère que je ne l’écoute plus, que c’est terminé, qu’elle en a trop dit et trop fait, que je suis blasé de danser comme elle chante. D’un geste, j’ai balayé toutes promesses d’une mise au point : elle n’est plus nécessaire.
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| | | | | | | | (Amelyn #30) ► Behind closed doors |
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