Who would have thought about the cause and effect? Yesterday's love is not tomorrow's regrets
Depuis l’ouverture officielle au public de la Fondation, Jamie s’était retrouvé une raison de sortir de chez lui et cela n’était pas pour lui déplaire. La rigueur naturelle de son train de vie s’était évaporée depuis quasiment un an au profit de journées sans début, sans fin, sans but ; il n’avait pourtant eu aucun mal à se plonger de nouveau dans le bain des rituels du matin, du réveil de bonne heure à l’arrivée dans son bureau, dans les locaux, à huit heures pétantes. Il avait de quoi faire, s’occuper l’esprit et se sentir utile, tout ce qui lui avait manqué durant des mois et qui avait tant entamé sa confiance en lui. Lui qui avait toujours trouvé du réconfort dans le travail renouait avec cette habitude bien ancrée qui lui permettait de reprendre un peu du poil de la bête. Il avait fait ses adieux au milieu des médias, tiré un trait sur l’idée de reprendre du service comme journaliste un jour, et cela ne lui manquait pas tant ; les enjeux de l’association suffisaient amplement à combler le vide de son ancienne carrière et chaque journée passée à s’occuper de celle-ci se révélait plus satisfaisante et épanouissante que la précédente. Enfin, l’anglais se sentait à nouveau à sa place quelque part. C’était tout ce dont il avait besoin pour garder la tête hors de l’eau, se sentir à nouveau lui-même, rien qu’un peu.
Lorsque June lui avait mentionné sa volonté de faire développer une application pour la fondation, Jamie n’avait rien voulu savoir et l’avait laissé piloter le projet. Adepte du papier-crayon qu’il était, le brun ne voyait là qu’une perte de temps et d’argent. Son amie ne l’avait pas convaincu de l’utilité de la chose mais il se reposait sur son bon jugement. Lui se chargeait de stratégies, de grands axes, d’objectifs et d’être l’idéaliste d’eux deux ; June, elle, était son pendant exécutif, la première ligne, la pragmatique, et en cela il ne pouvait décrédibiliser ses propres ambitions. Elle avait donc eu le feu vert et immédiatement planifié des entrevues dans ce sens. L’anglais se trouvait en chemin pour le bureau de celle-ci, venant de terminer l’une de ces réunions, afin de prendre le pouls du projet, lorsque la silhouette familière de Samuel lui apparut à la machine à café de l’étage. Plus de quinze ans de journalisme lui avaient permis d’exercer sa mémoire des noms et des visages ; il avait appris que c’était un élément primordial du métier et l’avait toujours appliqué. Il était donc rare qu’il ne remette pas un nom sur un faciès. Cela n’était pas le cas du distrait Samuel qui ne parvint à remettre l’ancien amant de sa propre soeur qu’au bout de longs efforts de concentration, avant de se présenter lui-même. "Je sais." se contenta de commenter Jamie avec un rictus amusé. Il avait hésité à prendre le temps de l’aborder en premier lieu ; l’idée de la fuite en catimini s’était avérée particulièrement séduisante afin de ne pas risquer une nouvelle altercation à la manière de celle dont il avait fait la douloureuse expérience avec Keith. Le brun avait bien conscience que l’entourage d’Hayden ne comptait pas parmi son fan club et il n’avait pas d’intérêt à tendre le bâton pour se faire battre. Au final, ce fut au profit de cet argument qu’il s’était approché du frère de celle-ci ; s’il avait été vu en train de l’éviter, la chose aurait aussi vite été rapporté à la comédienne. S’il devait perdre dans un cas comme dans l’autre, autant opter pour la courtoisie.
C’était oublier que cela ne faisait pas partie des dons naturels de Samuel. Jamie avait déjà eu l’occasion de constater l’absence d’empathie du trentenaire par le passé et cela avait rapidement monté un mur entre eux ; leurs mondes s’opposaient d’une manière, semblait-il, inconciliable. Bizarrement, outre la surprise face au commentaire de l’australien, le Keynes ne se vexa pas. Il lâcha même un rire nerveux en encaissant le coup. "Eh bien, ce n'est pas vraiment une société, c'est une association à but non lucratif. Et c'est la mienne, au passage. Oliver Keynes… Jamie Keynes… Voyez le rapport ?" Visiblement, Samuel avait fait ses devoirs à moitié. Manque de professionnalisme ou simplement d’intérêt, Jamie ne se prononçait pas. Le frère Siede et ses allures d’automate étaient un bien trop grand mystère à ses yeux pour qu’il s’y risque. Bien entendu, le sujet de sa soeur arriva instantanément sur le tapis, et là encore, l’anglais ne s’étonnait qu’à moitié du commentaire auquel il avait droit. Il avait déjà entendu et répondu à tout ceci des dizaines de fois, et si l’exercice l’usait, il ne pouvait perdre son sang froid face à Samuel. "Je n'ai pas convaincu Hayden de quoi que ce soit, répondit-il calmement. D'abord parce que convaincre Hayden de faire quelque chose est, comme vous le savez, vraiment pas aisé." La comédienne savait se montrer inflexible et déterminée. Elle fonçait pour ses propres convictions et ne saurait se laisser influencer par celles des autres. Jamie n’avait rien à apprendre à Samuel à propos de sa propre soeur, mais il ne pouvait s’empêcher de souligner que même lui ne se sentait pas à la hauteur lorsqu’il était question de faire changer d’avis la comédienne sur quoi que ce soit. "Et secondement, je n'étais pas au courant de son retour avant qu'elle apparaisse sur le pas de ma porte." Elle avait eu la politesse de le prévenir par texto avant, ceci-dit, cependant elle se trouvait d’ors et déjà sur le sol australien à ce moment-là. "Mais vous n'êtes pas le premier à vous faire ce genre d'idées." Oh non. Dès que le retour d’Hayden fut remarqué, les rumeurs allèrent bon train au sujet de ce voyage. Le gala du musée n’était pas passé inaperçu. Jamie ne se voilait pas la face. "Qu'est-ce que vous êtes venu faire à la Fondation ?" il demanda à son tour à Samuel, curieux. S’il n’avait pas su faire le parallèle entre celle-ci et Jamie, alors il n’était certainement pas venu pour lui faire la leçon et lui demander de se tenir à l’écart de sa soeur. Le but de sa visite était donc désintéressé de ces événements et laissait le Keynes perplexe.
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Dieu seul savait comment le Siede avait été en mesure de faire la moindre présentation probante sans avoir pris la peine d’approfondir ses connaissances sur la fondation au préalable. C’était un prérequis de n’importe quel entretien avec le dirigeant d’un organisme, pour ne pas dire une pure démonstration de bon sens. Et pourtant l’esprit logique de Samuel n’avait pas pris en compte cette donnée et toute son importance au delà de la simple courtoisie et de la convention sociale ; quel genre d’application avait-il à proposer pour une association dont il n’avait visiblement pas la moindre idée de la genèse, de la philosophie ? Jamie plissa les yeux, les sourcils froncés, en entendant l’ingénieur se livrer à des conclusions purement fantasques à propos de son lien avec le Oliver qui donnait son nom à l’organisation. Il avait toujours vu Samuel comme un ordinateur sur pieds, mais il commençait à croire que celui-ci avait besoin d’un sérieux débug. “Non. Mais s’il était vivant, nul doute que c’est ce qu’il ferait.” répondit l’anglais le plus simplement et détaché du monde. Il ne faisait pas dans la sensiblerie auprès de n’importe qui et se montrait purement factuel dans l’exposé de cette donnée, dans l’espoir que son interlocuteur saisisse non seulement son manque de tact, sa maladresse, mais aussi l’importance de faire ses devoirs, de se renseigner. Il ne semblait pas plus au courant du motif du retour de sa propre soeur, et Jamie comprit que les liens entre les Siede avaient souffert du départ de celle-ci autant qu’il en avait été lui-même blessé. N’ayant pas de contact avec eux, il devait bien admettre avoir eu l’égoïsme de ne jamais s’être demandé comment le reste de la fratrie vivait cet exil. Hayden n’avait donc toujours pas revu ses parents depuis qu’elle avait déposé ses valises en ville et une partie de l’anglais se blâmait pour cela. Le retour de la comédienne n’avait pas été de tout repos émotionnellement. “Disons… juste une surprise.” corrigea Jamie face à Samuel qui persistait à romancer tout ceci. Il leva sa main baguée et indiqua son alliance à l’ingénieur qui n’avait sûrement pas eu vent de ce changement ces dernières années. “Je suis marié maintenant.” précisa-t-il avant qu’il ne court vers une de ses conclusions fantasques. Il était vrai que leur dernière rencontre remontait probablement à plus de trois ans et que son mariage avec Joanne était une chose récente -et déjà en péril. Samuel fit l’éloge de sa soeur, et Jamie acquiesça. “Vous avez bien raison.” fit-t-il avant de prendre le soufflet de plein fouet d’une nouvelle pique de son interlocuteur. “...et sur ce point aussi.” Les ennuis, le brun y était presque habitué et son entourage en souffrait constamment. Il était évident que Samuel ne souhaitait pas pareil chemin pour Hayden, et Jamie espérait que l’information de son mariage suffirait à l’empêcher de creuser la chose un peu plus. Après tout, il était certainement la dernière personne au monde avec qui il souhaitait partager quoi que ce soit à ce propos -quid de Samuel d’en comprendre les moindres enjeux sentimentaux.
Ils se recentrèrent sur l’objet de la venue du Siede. “L’application, oui.” Jamie était au courant et le soulignait succinctement. Cependant, à sa furtive grimace, il était également clair qu’il n’était pas le fan numéro de ce projet. Samuel venait de rencontrer June, bras exécutif de la direction de la fondation, et s’attendait à une réponse dans la plus littérale des manières de prendre “dans les plus brefs délais”. Nul doute que la jeune femme avait encore d’autres représentants de sociétés à rencontrer avant de se faire un avis, mais l’ingénieur n’avait pas l’air de le réaliser. Sa manière de prendre son amie de haut piqua Jamie qui croisa les bras avec fermeté. “June est largement assez intelligente pour comprendre une application, et si elle n’a pas saisi une partie de votre charabia, alors c’est que vous n’aurez pas bien traduit votre travail.” La plupart des personnes comme Samuel avaient bien du mal avec la notion de vulgarisation, et comme beaucoup de techniciens que Jamie avait pu rencontrer, il estimait que les autres étaient les idiots pour ne pas saisir les spécificités de son travail et non lui d’être incapable de les expliquer. Il y avait fort à parier que Samuel, par exemple, n’y connaissait strictement rien en mécanique automobile, et se vexerait pareillement d’être traité d’ignorant si le mécano lui faisait un bilan incompréhensible de l’engin sous le capot. Si Jamie n’était pas naturellement enclin à forcer le choix d’un prestataire parmi son portefeuille de connaissances, le ton de Samuel l’y encourageait encore moins. “C’est est le projet de June, elle est décisionnaire à ce sujet. Moi, honnêtement, je me fiche de ce genre de gadgets.” De plus, bypasser l’autorité de son amie sur un sujet qu’elle avait engagé de son propre chef serait parfaitement despotique, et quoi qu’on en dise, Jamie n’était pas de ceux-là. “Et puis, vous pistonner serait une piètre manière d’obtenir la reconnaissance de votre travail, non ?” ajouta-t-il. Non sans sarcasme, l’anglais se jouait de l'orgueil de Samuel -et il doutait que celui-ci soit en mesure de saisir le second degré de lecture formant la moquerie de cette question.
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Oui, Jamie était loin de se résumer à ce que les journaux pouvaient rapporter et déformer dans de grands titres prémachés dont la masse se régalait, mais l’anglais laissait aux autres le soin de découvrir la part dissimulée par le grand bruit des médias. Depuis son dernier scandale en date, il n’avait pas pris la parole, pas tenté de s’expliquer et encore moins de se justifier. Il n’avait pas même fait part de ses remords textuellement, estimant que sa disparition de la sphère publique suffisait à satisfaire ceux qui exigeaient une punition à son encontre. Si l’avis de Samuel à son sujet de lui faisait ni chaud, ni froid, le brun esquissa malgré tout un sourire lorsqu’il admit la possibilité qu’il y avait plus chez le Keynes que le monstre dépeint par la mise en lumière de ses erreurs. L’on avait jamais compté l’adultère parmi celles-ci, mais il semblait impossible de faire écarter cette conclusion de l’esprit de ceux qui effleuraient seulement la surface de la situation de couple, jadis et actuellement. Jamie avait décidé qu’il ne réagirait plus à ce genre de commentaire, ayant compris que cela n’était qu’une perte d’énergie. Le public était bien trop avare de scandales pour croire à son entière fidélité à Joanne, surtout de sa part. Oui, il attirait les ennuis comme les papillons vers une flamme, et il était probable que l’on se brûlait à l’approcher de trop près. Cela n’avait pas dissuadé Hayden de revenir à Brisbane pour lui, ce que Samuel finit bel et bien par lui reprocher, bien que cela prit infiniment plus de temps que Jamie ne l’aurait prédit au début de cette conversation. “Comme je vous l’ai dit, je n’ai pas la prétention d’être en mesure de l’empêcher de faire quoi que sa tête lui dise de faire.” répondit-il simplement. Dicter à la comédienne ce qu’elle devait faire ou non était un piège dans lequel il ne comptait pas tomber. Cela n’était ni son rôle, ni sa place, et il ne put s’empêcher de noter que son propre frère, bien plus en mesure de la raisonner, était le premier à se défausser de la tâche.
Mais cela ne fut que le début des paradoxes et incohérences du jeune homme, laissant le Keynes de plus en plus pantois face à l’illogisme d’un esprit supposé érudit. Bras croisés, il ne comptait pas laisser Samuel insulter aussi ordinairement l’intelligence de sa meilleure amie, celle en qui il a placé toute sa confiance pour diriger la Fondation. Immédiatement, l'ingénieur fut piqué dans son orgueil et le montra. Contrarié par la remise en question de sa présentation, par l’utilité même de l’application dont il avait fait l’exposé, et par le refus de Jamie de forcer le choix de son entreprise malgré toute la mauvaise impression qu’il venait de donner, Samuel se montrait sous son vrai visage -qu’il ne semblait pas avoir vu dans un miroir depuis longtemps puisque ce fut à l’anglais qu’il envoya le qualificatif lui correspondant bien mieux ; “Arrogant ?” souffla-t-il dans un petit rire. Oh, Jamie se garda bien d’expliciter ses pensées à ce sujet ; il était presque divertissement de voir le Siede de vexer, taper du pied et insulter le monde entier comme un enfant en crise dans un supermarché que de gâcher sa salive à lui expliquer pourquoi son égo mal placé venait de lui coûter le contrat pour lequel il était venu initialement. “J’ai mis sur pieds cet endroit, Samuel.” il répondit avec un soupir amusé teinté de sarcasme. Jamie avait fait sortir cette Fondation de terre à partir de rien, et la seule raison pour laquelle l’ingénieur était actuellement en train de siroter un café à cet endroit précis était parce que celui qu’il accusait d’inutilité avait choisi l’emplacement de la machine. Cependant, il n’était pas question de lui déployer le panorama de ses obligations de président de l’association, car cela nécessitait une volonté d’accorder plus de temps et d’énergie à Samuel qu’il n’en avait réellement envie à cet instant. “Mais j’imagine que ça ne compte pas dans votre liste de bonnes actions, ni dans les tâches valables ?” Ouvrir une association visant à sauver des centaines de jeunes, accompagner autant de familles, proposer un refuge aux cas les plus complexes ; non, vraiment, Jamie n’avait toujours rien fait de bien dans sa vie, du moins pas assez dans l’estime du petit ingénieur devant lui. Il soupira. Il en avait assez entendu et son quota de conversation de courtoisie était épuisé. “Je ne vous retiens pas, Samuel, conclut-il, je suppose qu’un être aussi brillant que vous saura trouver son chemin jusqu’à la sortie. Et comptez sur moi pour glisser un mot à votre sujet à June.” Il n’était pas question de travailler avec le Siede, ni de près, ni de loin, et Jamie allait s’en assurer.
Samuel était concentré sur son café, sur ce temps qu’il était en train de perdre et surtout, en train de préparer son sermon à l’attention de William qui – il le savait – ne serait jamais dit. Mais il était persuadé que son frère ainé lui, avait fait le rapprochement entre la potentielle implication de Jamie dans cette Fondation et le nom qu’elle portait. Contrairement à l’ingénieur. Alors pourquoi avoir abordé le sujet de sa sœur avec Keynes ? Même Samuel l’ignorait à présent étant donné qu’il n’eut aucune réponse qui lui permettrait aujourd’hui de faire un point réel sur les raisons rationnelles de la venue d’Hayden dans cette ville. Le Siede se contenta d’hocher la tête, de manière condescendante de surcroît sans qu’il ne le veuille réellement. Après tout, il était mélangé entre deux émotions qu’il ne gérait pas : la déception et l’impatience. Déçu de ne pas avoir vu sa sœur alors que cela faisait des mois qu’elle était là, il le savait. Impatient de quitter enfin ces murs où il se sentait oppressé. Il était arrivé au bout de ses capacités et les mots qu’il venait de sortir furent de trop. Il était resté face à Jamie, sans ciller alors que ce dernier lui expliquer qu’il était à l’origine de la création de cet endroit. Cependant, le tout arracha un léger rire à Samuel, qui secouait la tête, une main tendue en direction de Jamie. « Je ne me suis jamais vanté d’avoir monté ma propre société non plus Jamie. Vous voyez où se trouve l’arrogance ? » rajouta-t-il avant de secouer la tête. « Je préfère inventer des applications, de nouvelles technologies. Si un jour votre vie était sauve grâce à l’une de mes inventions, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui je vous l’accorde mais un projet d’avenir, je ne viendrais pas vous rappelez votre liste de bonnes actions pour savoir si j’ai coché certaines cases… Cela voudrait dire vous revoir, et je ne suis pas sûr que l’un de nous deux n’en aient réellement envie» dit simplement Samuel en écartant les bras, se reculant dorénavant. « Je ne reste pas non plus Jamie. » conclut-il dans un soupir. « Je ne doute pas qu’un homme aussi rancunier que vous sur quelques paroles saura dire le reste… Je ne vous dis donc pas à bientôt ? Dire que je commençais à vous apprécier à l’époque où vous étiez avec Hayden… » lâcha subitement Samuel en levant une main au ciel. « L’avantage, c’est que je n’aurais pas besoin de parler de notre collaboration à ma sœur… » riait Siede en quittant la pièce en accordant un dernier regard à Jamie. Car il doutait de la réelle intention de Jamie à soumettre son nom. Bien au contraire. Traversant le couloir, il composa le numéro de William pour lui indiquer qu’il était sur le trajet retour. Et la seule chose qu’il trouva à lui expliquer et à lui raconter, fût son entrevue avec l’ex petit-ami de leur sœur. Car Samuel était resté bloqué sur l’une des informations : si Jamie était marié, avec qui Hayden passait-elle tout son temps pour ne pas venir les voir ?