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 Head above water ~ Charlie

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Message(#)Head above water ~ Charlie EmptyVen 11 Sep 2020 - 16:55


charlie & sixtine
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I've gotta keep the calm before the storm; I don't want less, I don't want more. Must bar the windows and the doors to keep me safe, to keep me warm. Yeah, my life is what I'm fighting for. Can't part the sea, can't reach the shore. God, keep my head above water. Don't let me drown, it gets harder. I'll meet you there at the altar as I fall down to my knees. Don't let me drown, drown, drown.
☆☆☆



Février 2020.

Charlie ? T'es là ? Son timbre de voix vacillait, bien plus qu'elle n'avait jamais pu laisser entendre à qui que ce soit en dehors de sa propre personne. La blonde qui se trouvait devant la porte, contrairement à son habitude, ne faisait pas la fière, et on pouvait lire à cet instant toute la détresse du monde dans ses yeux bleus. Sixtine venait de frapper quelques coups chez son amie de fac, avec qui elle avait gardé contact malgré la désertion de celle-ci des bancs de l'école. Les secondes passant sans aucune réponse ni aucun bruit en retour, elle s'était permise de toquer un peu plus fort, et d'élever la voix en cette question qui, elle ne pouvait que l'espérait, obtiendrait réponse. Sois là Charlie, sois là. S'il-te-plaît. Trouver l'étudiante en droit aussi stressée et en quête de soutien n'était pas exceptionnel, mais carrément inconcevable. Habillée pourtant d'une tenue qui aurait pu la faire passer pour la plus implacable des wonder-woman, du genre qui faisait mériter son surnom de "bourreau de travail" à la mairie de Brisbane,  elle n'en avait pas la stature ni l'aura ce jour. Son tailleur noir et ses talons hauts faisaient pâle figure face à sa mine défaite et ses yeux rougis de larmes dont les traces sur les joues avaient déjà séché. D'une main elle portait son large sac à main où tout le fatras possible et imaginable se trouvait; sur l'épaule inverse, se trouvait la lanière de sa sacoche PC, bien pleine elle aussi. Finalement, la porte s'ouvrit. C'est pas trop tôt, déserteuse, la morigéna Sixtine d'un air mi-figue mi-raisin, l'engueulant sans la gronder vraiment, plaisantant plus qu'autre chose mais sans vraiment y arriver non plus. Un petit sourire se créa, juste sur le côté droit de ses lèvres, en une grimace qui ne savait plus vraiment comment s'exprimer. Je peux entrer ? J'ai besoin... Besoin de parler à quelqu'un. Une personne qui s'inquiétera, mais pas trop non plus, pas au point de mourir d'angoisse pour elle. Quelqu'un qui comprendra, mais qui ne la prendra pas en pitié non plus. Une fille de son âge, encore mieux. Une amie, la perfection. ... de prendre un café. Pause.  Bien noir et corsé, si tu as.

Quelques minutes plus tard, la blonde prenait place dans l'appartement de celle à qui elle ressemblait beaucoup trop physiquement. Pourtant, entre l'Australienne pure souche et la Texane, il ne devait exister nul lien de parenté. Comme quoi, le hasard faisait drôlement les choses, parfois. Posés dans des balancelles, les jumeaux dormaient paisiblement pour l'instant. Un pincement au cœur se fit dans la poitrine de Sixtine. Ils sont magnifiques, souffla-t-elle. La blonde avait déjà eu l'occasion de les rencontrer depuis l'accouchement de Charlie, mais à chaque fois, elle appréciait de voir cs petites bouilles. Enfin, tant qu'ils ne pleuraient pas. Après, elle ne savait franchement plus comment agir. T'es courageuse de gérer deux petits comme ça. Ça me semble hors de portée. Et ça le restera, pensa-t-elle. Hors de question d'avoir d'enfants au vu de sa santé. Cette résolution, elle y pensait depuis quelques années, et la nouvelle tombée aujourd'hui ne pouvait que la conforter dans cette décision. Incapable de se poser, la blonde resta debout devant le canapé, vivotant d'un pied sur l'autre en attendant que son amie revienne de la cuisine avec l'or noir tant convoité, ses sacs posés contre un mur. Quand la rousse revint, la blonde la remercia d'un regard et porta directement la tasse à ses lèvres. Brûlant, le café. Tant mieux. Au moins, cela la faisait se sentir vivante. Par hasard, ton canapé est libre, cette nuit et demain soir ? demanda la blonde d'un ton se voulant anodin, mais dont l'effet n'était pas des plus réussis.

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Message(#)Head above water ~ Charlie EmptyDim 13 Sep 2020 - 17:31

Vous perdez rapidement la notion du temps lorsque vous vivez avec deux petits monstres qui décident que la nuit ne dure que trois heures mais qu’elle existe sept fois par jour. Charlie vit au rythme des pleurs et des biberons et pour le moment cela lui convient bien assez, ses amis lui rendant régulièrement visite, tant pour l’aider à s’occuper des jumeaux que pour avoir une excuse toute trouvée pour venir observer de plus près leurs joues potelées et leurs quelques mèches blondes. Leurs grands yeux bleus font fondre n’importe quel visiteur, à raison, et même leur propre mère n’y est pas indifférente. Elle se reconnaît en eux autant qu’elle peut y voir leur père, ce qui la rassure à sa manière sur la suite, bien que cela ne signifie absolument rien. La vie de mère célibataire lui convient autant que celle d’étudiante et elle ne voudrait rien y changer, pour tout l’or du monde, pas alors que tout son monde semble doucement reéappendre à se comporter normalement. Les marques de l’accouchement sur son corps s’estompent peu à peu, ses cernes se calment et s’habituent à ce sommeil paradoxal. Même sa vie à l’université reprend doucement, presque comme si de rien n’était.

Ses amis ne se privent pas pour venir chez elle à l’improviste, habitude qu’elle est heureuse de constater qu’ils n’ont pas perdue. Malgré tous les changements qu’ont connu sa vie, son besoin de contact humain n’a pas changé et elle reste toujours heureuse de voir une nouvelle tête s’afficher de l’autre côté de la porte - tant que personne ne réveille les jumeaux enfin endormis, bien sûr. Cette fois-ci pourtant le sourire de la blonde est aussi contrasté que celui de son homologue qu’elle laisse pourtant entrer dans l’appartement comme la vieille amie qu’elle représente. Ses mots montent chacun à leur tour mais Charlie ne leur donne sans doute pas toute l’importance qu’ils devraient recevoir alors qu’elle est bien plus occupée à s’inquiéter pour elle et déjà s’imaginer mille scénarios. Au moins, et c’est ce à quoi elle se raccroche : elle n’est pas blessée. Avoir Léo comme stupide meilleur ami l’a rapidement habituée à vérifier ce genre de choses avant même de penser à penser. “T'es courageuse de gérer deux petits comme ça. Ça me semble hors de portée.” Dos à une Sixtine désormais posée sur le canapé, la plus âgée esquisse un sourire triste. Elle n’a pas eu le choix, de toute façon, et après avoir finalement décidé de garder les jumeaux il lui semblait tout simplement impossible de les abandonner on ne sait où. Leur père ne l’aurait sans doute pas permis non plus, même si elle n’aurait pas demandé son avis au moment des faits, si jamais une telle chose aurait dû arriver. Elle fait finalement mieux de se concentrer sur le café, l’eau bouillante et la poudre noire qu’elle presse de ses paumes, habituée à la bonne vieille méthode. Un peu de lait et de miel plus tard, elle ramène la tasse brûlante de ses mains à celles de Sixtine. Par hasard, ton canapé est libre, cette nuit et demain soir ? Les yeux bleus de Charlie ne lâchent pas les siens alors qu’elle penche doucement la tête, intriguée par tout ce spectacle qu’elle n’avait aucunement pu anticiper. A son tour, elle vient s’asseoir en tailleur sur le canapé, face à son amie - non sans avoir jeté un coup d’oeil aux jumeaux pour s’assurer qu’ils dorment confortablement. “Le canapé vient avec des explications complètes. Et complètes, ça comprend tous les détails.” Son ton n’a pour ainsi dire rien de doux parce qu’elle est bien trop occupée à s’en faire pour pouvoir prendre le temps d’être à son tour rassurante.
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Message(#)Head above water ~ Charlie EmptyDim 13 Sep 2020 - 18:05


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I've gotta keep the calm before the storm; I don't want less, I don't want more. Must bar the windows and the doors to keep me safe, to keep me warm. Yeah, my life is what I'm fighting for. Can't part the sea, can't reach the shore. God, keep my head above water. Don't let me drown, it gets harder. I'll meet you there at the altar as I fall down to my knees. Don't let me drown, drown, drown.
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Charlie ne réagit pas à ce que la demoiselle pouvait bien lui dire. Ou du moins, c'était ce que le premier péquenot venu aurait cru, alors que la réalité dépeignait un autre panorama de leur salut. Déjà, la blonde ressentait le regard de sa comparse sur sa nuque, ses bras, ses jambes, enfin bref, dans sa globalité. Qu'importait aux yeux de Sixtine ; tant que son amie l'acceptait chez elle jusqu'au lendemain - avec ce que ça comportait de dose de café - tout lui conviendrait. Elle regarda un instant les jumeaux avant de s'asseoir sur le canapé, et prit la tasse avec reconnaissance. Un sourire sarcastique se dessina sur ses lèvres lorsque la jeune maman lui déclara que le canapé n'irait pas sans contrepartie; celle-ci s'établissait en la vérité, pure et simple, sans rien omettre. Le deal me semble correct, répondit la blonde sans avoir de réelle hésitation. Après tout, elle aurait pu demander à être hébergée, et repartir sans donner d'explications. Dans ce cas, seulement, elle n'aurait pas fini chez Charlie. Primo, parce que celle-ci était trop sensible, et ressentait trop bien les choses pour la laisser sur des non-dits. Deuxio, car la blondinette l'appréciait trop pour lui cacher cela alors qu'elle comptait bien l'utiliser comme prétexte vis-à-vis de Camil. Tertio, parce qu'elle avait besoin de parler, pour pouvoir ensuite se taire aussi longtemps qu'il lui sera possible de le faire. Tu as une clope ? La si orthorexique Sixtine venait de demander une cigarette. Le monde pouvait toujours s'écrouler, les cavaliers de l'Apocalypse arriver, que cela restait moins grave que sa question. Jamais, ô grand jamais cela n'aurait pu arriver dans la pensée de quiconque. L'Américaine, c'était le genre de fille à refuser d'aller manger burger parce que les ingrédients n'étaient pas de qualité, ou bien parce qu'elle avait déjà mangé du riz à midi. Dans son quotidien, rares étaient les sucres raffinés, les féculents type pâtes ou pain blanc, la viande rouge et autres nourritures considérées comme une base par bien des personnes. Elle rythmait ses journées à coup de légumes, fruits, poissons blancs, viandes maigres, légumineuses et quelques produits laitiers, plus occasionnels que récurrents. Hyperactive de nature, elle ne savait que bouger dans les sens à partir du moment où elle quittait les bancs de la fac ou le bureau de la mairie. Sa boisson favorite ? Le café, et encore, elle le considérait comme son petit péché personnel, consciente qu'elle en buvait "trop" et qu'elle ferait mieux d'accentuer sa consommation d'eau. Alors, de là à vouloir fumer... !

Moins de cinq minutes plus tard, les deux jeunes femmes se retrouvèrent sur le balcon rattaché au salon, mais dont celui-ci était bien isolé par des ouvertures en double vitrage. Là, Sixtine put prendre une cigarette du paquet de son amie, et après avoir galéré à l'allumer, elle la regarda une seconde. Je tire et j'inspire avant de recracher la fumée, c'est ça ? demanda-t-elle avec un intérêt quasi-scientifique et une curiosité incertaine. Elle fit donc ce qu'elle venait d'énoncer... avant d'exploser en une toux typique des non-initiés au processus. L'étudiante en alternance en rit, bien que l'on puisse percevoir une certaine nervosité dans son hilarité. Elle la reporta à sa bouche, jusqu'à ce qu'enfin, elle s'en sorte. Le calme plana dans l'air, pendant quelques secondes. Elle préparait son speech. Au final, le plus simple fut de tout lâcher, en quelques mots. J'ai une tumeur maligne dans le dos. Elle laissa l'information parcourir son chemin jusqu'aux oreilles de Villanelle, avant de reprendre : Inopérable pour l'instant, mais les toubibs sont sûrs qu'elle va grossir. Je dois retourner à l'hôpital demain et après-demain pour checker le reste du corps. Sixtine tira une nouvelle taff, s'y faisant bien plus vite qu'elle ne l'aurait jamais imaginé. Heureusement, ce serait la première et la dernière. L'urgence de son désespoir avait dicté de manière impérieuse ce besoin, mais son côté maniaque du contrôle reprendrait vite le dessus. La main qui ne tenait pas la cigarette était serré en un poing. Aucune larme ne venait aux yeux de la benjamine des Smith; son stress ne s'exprimerait pas ainsi, ce soir. Peut-être était-elle encore trop sous le choc pour cela. Et du coup, ton canapé me servira d'alibi auprès de Camil. En réalité, je ne viendrai pas demain soir; ils veulent me garder en observation pour la nuit. Ou comment "Avouer que l'on va cacher son état à son frère pour les Nuls", en le mentionnant seulement dans le sens pratico-pratique des jours à venir.

@Charlie Villanelle Head above water ~ Charlie 674657830

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Message(#)Head above water ~ Charlie EmptyMar 15 Sep 2020 - 13:54

Heureusement que le deal semble correct pour Sixtine puisque de toute façon elle n’en aura pas d’autres, la blonde se montrant inflexible à ce sujet. Elle a besoin de savoir tant pour elle que pour ses enfants la raison qui amènerait la si parfaite Smith à venir quémander un bout de son canapé. Il est sûrement bien moins empli de sable que celui qu’elle avait à Bayside et bien plus confortable que celui de chez Léo mais n’en reste pas moins qu’il reste un immobilier du bas peuple, caste à laquelle elle n’appartient bien sûr pas. Charlie a besoin de savoir ce qui peut bien l’emmener à se rabaisser à un tel niveau, elle qui n’a pourtant toujours brillé que d’excellence. Ses paroles sont prises dans un tourbillon que la nouvelle question de Sixtine ne fait qu’empirer encore un peu. Tu as une clope ? Il ne fait pas bon à être pris dans l’oeil du cyclone en ce moment et la blonde hésite, fronçant les sourcils alors que la seule et unique réponse qu’elle aurait aimé rétorquer se résume en “non”. Non elle a arrêté de fumer il y a bien longtemps ; non elle n’a pas de cigarette et encore moins pour elle, parce qu’elle a déjà assez donné dans toutes ces gamines qui se pensent grandes et veulent jouer ce rôle alors qu’en parallèle elles s’étouffent avec un brin de fumée. Elle y consent pourtant sans rien dire, si ce n’est la longue expiration qui vide ses poumons et enfume la pièce. Ses yeux se posent un instant sur ses enfants en même temps qu’elle se relève pour aller chercher dans les tiroirs de la cuisine le dernier cadavre d’un paquet auquel elle n’a pas touché depuis une éternité.

Son regard est finalement aussi noir qu’anxieux alors qu’elle le pose sur les maigres épaules de la Smith, elle qui, sur le balcon, pourrait s’envoler par la faute d’un simple coup de vent. La baie vitrée a été refermée de sorte à ce que la fumée ne gêne pas les enfants, mais pas assez pour qu’elle puisse empêcher la jeune mère de les entendre - si jamais ils avaient besoin de quoi que ce soit. Ce sont des habitudes qu’elle n’aurait jamais cru prendre un jour dans sa vie mais sans lesquelles elle ne se voit pas évoluer aujourd’hui. Je tire et j'inspire avant de recracher la fumée, c'est ça ? Ses questions pourraient être amusantes, dans un autre contexte. Les yeux posés à l’intérieur de la pièce, Charlie se contente d’observer son amie dans le reflet qu’elle projette sur les vitres. Elle hoche de la tête, l’air distraite. “Ne recrache pas trop vite sinon tu ne t’empoisonneras pas assez.” La jeune femme ajoute comme si de rien n’était, certaine que Sixtine se trouve à des années lumière de son quotidien et plus encore de sa zone de confort. Sa toux prouve au moins qu’elle a bien assez inspiré la fumée et cette dernière provoque un sourire compatissant de la part de Charlie, passée par là il y a déjà bien des années. Son sourire meurt pourtant dès lors que l’explication de son amie débute. J'ai une tumeur maligne dans le dos. Inopérable pour l'instant, mais les toubibs sont sûrs qu'elle va grossir. Je dois retourner à l'hôpital demain et après-demain pour checker le reste du corps. Ainsi donc sa requête n’avait rien à voir avec une soudaine envie de faire le mur et dès lors Charlie s’en veut d’avoir pu croire une telle chose ; elle s’en veut encore plus d’avoir tort puisque la réalité n’a rien d’alléchante, bien loin de là. “Tu sais depuis quand ?” C’est une question de merde qu’elle a trouvé sur une longue liste de questions de merde pour ne pas qu’elle puisse trop réfléchir seule et avoir le temps d’avoir ce genre de sourire compatissant que Sixtine doit déjà avoir vu un millier de fois. Et du coup, ton canapé me servira d'alibi auprès de Camil. En réalité, je ne viendrai pas demain soir; ils veulent me garder en observation pour la nuit. C’est cette fois-ci pour une raison bien différente que la blonde en vient à froncer les sourcils, emprise d’incompréhension. Elle sait à quel point son frère veille sur elle - à sa manière, certes, mais quand même - et à quel point il serait bien meilleure qu’elle pour gérer ce genre de situation. Ce sont toutes ces raisons pour lesquelles elle ne comprend vraiment pas pourquoi elle aurait le droit d’être dans la confidence avant ce dernier. “Plus tu attends et plus il va s’en vouloir.” Les proches s’en veulent toujours, absolument toujours, même et surtout si quand ils ne peuvent rien changer à la situation. Elle a elle même assez fait souffrir sa famille pour savoir ce qu’ils peuvent ressentir. “Je te poserai pas de questions de merde et si t’as rien contre les nuits de deux heures, mon canapé est à toi. Autant que tu veux.” Ses secrets ne la regardent qu’elle, finalement, et elle se refuse à s’y mêler. Ce n’est pas son combat, elle doit se contenter d’être là pour son amie et ce sera sûrement déjà un bon début. “Ils t’ont donné une date d’expiration ?” Villanelle parle comme si elle était un vulgaire paquet de champignons. Elle demande si son espérance de vie est réduite. Elle demande de combien. Elle demande à se préparer, faible petite chose égarée.
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Message(#)Head above water ~ Charlie EmptyMer 16 Sep 2020 - 15:24


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I've gotta keep the calm before the storm; I don't want less, I don't want more. Must bar the windows and the doors to keep me safe, to keep me warm. Yeah, my life is what I'm fighting for. Can't part the sea, can't reach the shore. God, keep my head above water. Don't let me drown, it gets harder. I'll meet you there at the altar as I fall down to my knees. Don't let me drown, drown, drown.
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T'as raison, quitte à fumer, autant aller au bout des choses, opina la blonde lorsque la jeune maman lui conseilla ironiquement de ne pas recracher trop vite. De toute façon, elle n'en eut pas l'occasion pour la première bouffée, qu'elle toussa plus qu'autre chose. L'étudiante prit quelques instants pour retrouver ses poumons malmenés pour la première fois de leur vie. Le goût était franchement dégueulasse, et pourtant, Sixtine y retourna sans se faire prier. La deuxième inspiration de nicotine mélangée au goudron faite, elle lança l'information, celle attendue depuis son entrée dans l'appartement de Charlie. Aussitôt, le sourire qu'elle avait pu apercevoir sur le visage de son ami disparut. Logique, on ne riait pas de ce genre de nouvelle; ou alors, nerveusement, à la limite. La benjamine des Smith avait eu cette réaction, alors que son oncologue lui annonçait la nouvelle après ses IRM de routine. Il lui aurait dit qu'elle avait une tâche, comme celles qu'elle avait eu derrière les yeux, certes à surveiller mais bénignes, la donne aurait été bien différente. La sentence qui était tombée sur elle telle une épée de Damoclès, tranchante et sans pitié, avait amené un véritable instant de blocage. Sixtine n'avait pas bougé d'un cil pendant quelques secondes, avant de laisser échapper une expression nerveuse, puis un véritable rire, presque fou. Heureusement pour la santé mentale du pauvre médecin en face, cette expression désabusée d'un premier choc n'avait pas duré, et il avait pu reprendre son discours. Je l'ai su hier, déclara la blonde. Il m'a fallu une nuit de recul pour réfléchir à une solution pour les jours à venir. Charlie s'était imposée à son esprit, comme une évidence, et ce malgré sa propre situation qui n'était pas des plus simples. Pourtant, Villanelle ne faisait pas partie du cercle réduit qui connaissait l'état de santé de la demoiselle; ce syndrome qu'elle portait en elle depuis sa naissance, qui était la cause de ces tumeurs poussant aléatoirement, avec un pourcentage de risque beaucoup plus élevé quant à leur fréquence. Dans sa vie, bien peu étaient au courant au final. Ses parents, ses frères évidemment. Grace, qu'elle avait rencontré à l'hôpital. Max, qui autant que son partenaire de danse, était son conseiller financier et auprès duquel elle avait souscrit une assurance vie à tout juste vingt ans; forcément, une telle anticipation avait nécessité explications. Et ce devait être tout, peu ou prou. Ce fait, Sixtine le garderait pour elle aujourd'hui; pas besoin de s'étaler, la nouvelle du jour se suffisait à elle-même.

La blonde s'était attendue à la surprise de Charlie quant au fait qu'elle veuille cacher son état de santé à son frère. Après tout, leur relation fusionnelle était bien connue : l'Américaine était venue le rejoindre en Australie alors qu'elle n'était qu'une adolescente de seize ans, et vivait depuis avec lui, sans que ça ne semble poser à l'un ou à l'autre, malgré les années passant et l'âge de chacun avançant. Un sourire laconique s'arracha de ses lèvres, presque avec violence. Il a mieux à faire actuellement que de s'inquiéter pour moi. Il le fait déjà bien assez comme ça. Plus qu'une volonté d'émancipation - si ça n'avait été que ça, l'argument n'aurait pas eu assez de poids pour justifier son mensonge par omission - Sixtine ne voulait surtout pas freiner les ambitions de Camil en lui mettant constamment à l'esprit la pression de la savoir malade. Sans nul doute que cet état de fait parasiterait ses pensées, et ce serait bien trop dommageable. Lui dont les efforts n'étaient plus à reconnaître et qui avait su se faire un nom ne pouvait pas être troublé par de telles préoccupations. Alors, elle garderait ça pour elle. Merci, dit-elle simplement lorsque Charlie lui proposa son canapé Ad Vitam Aeternam. D'un rictus sarcastique, elle ajouta : Je ne m'imposerai pas trop, quand même. Mon dos de princesse ne supportera pas longtemps autre chose que mon lit.

La dernière question de Charlie mit un véritable blanc dans leur conversation. On aurait entendu une mouche voler, ou alors ce fut un ange que l'on vit passer. Puis, un grand éclat de rire. Sixtine manqua de s'étouffer de nouveau avec la clope généreusement offerte par son amie, tant elle l'avait surprise et rendue hilare. Alors ça... Y a que toi pour faire des sorties pareilles ! "Date de péremption"...La blonde eut bien du mal à s'en remettre, et il lui fallut quelques minutes pour reprendre son sérieux. Tant mieux, dans un sens; avec toute la morosité qui la tenait depuis la veille, rire sincèrement ne pouvait que lui faire du bien. Finalement, elle haussa les épaules. Aucune idée. De toute façon, je ne peux être opérée tant que la masse n'est pas plus grosse, car c'est coincé entre les vertèbres, sur le nerf... Elle grimaça. Ça peut prendre quelques mois avant que le chirurgien puisse se permettre d'y toucher. Entre-temps, paraît je vais douiller. Et j'aurais sûrement le droit à une chimio après. La blonde finit par écraser dans un cendrier à proximité le mégot, ayant été au bout de la cigarette. T'inquiètes, tu seras pas débarrassée de moi de si tôt. Elle posa son regard sur Charlie. Et toi, quoi de neuf ? Fais-moi penser à autre chose. Je t'en prie.

@Charlie Villanelle Head above water ~ Charlie 674657830

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Message(#)Head above water ~ Charlie EmptyVen 18 Sep 2020 - 18:48

Une de ses premières question est de savoir ce qu’elle aurait fait, elle, à la place de Sixtine. Comment est ce qu’elle aurait pris le fait de se savoir condamnée, à plus ou moins long terme, alors que la vie ne fait que de commencer ? Comment prendre une telle annonce alors que la vingtaine est à peine passées et qu’elles n’en sont même pas au point de leur vie où elles ont un travail ? Un voile passe sur ses yeux et son sourire s’immobilise, perdu tant dans le vide que dans ses pensées. S’il lui arrivait malheur, qu’adviendrait-il des jumeaux dans ce cas ? Elle a des milliers de questions qui partent dans toutes les directions mais aucune réponse pour ces dernières.

Sur la question de son frère, Sixtine semble avoir réponse à tout et son argument fuse rapidement. Il a mieux à faire actuellement que de s'inquiéter pour moi. Il le fait déjà bien assez comme ça. Argument qui n’en a que le nom selon Charlie puisque ce n’est qu’un moyen pour elle de gagner du temps, temps qu’elle s’en voudra plus tard d’avoir dérobé d’une telle manière. La blonde est une adepte des mauvaises idées et elle voudrait prévenir son amie de ne pas prendre cette voie-ci et pourtant elle n’est personne pour l’en empêcher. Si elle a décidé de cacher son état à son frère alors personne ne pourra lui faire changer d’avis. Bien loin de Charlie l’envie d’annoncer une telle annonce d’elle même à l'aîné Smith.

A défaut de ne pas avoir la possibilité de rétorquer quoi que ce soit, Villanelle se contente d’un sourire quelque peu gêné alors que Sixtine la remercie de lui offrir son canapé. Elle ne le fait pas de gaieté de coeur mais jamais elle ne laisserait son amie de côté, surtout pas suite à un tel cataclysme dans sa vie. Elle aurait sans aucun doute mieux fait de se taire plutôt que de poser une question aussi bancale que sa dernière, mais elle ne serait justement pas Charlie sans ce franc parler et cette maladresse qui la caractérise tant depuis toujours - et dans tous les sujets. Alors ça... Y a que toi pour faire des sorties pareilles ! "Date de péremption"...Ca va. Tu sais bien ce que je voulais dire.” Que la jeune femme tente de se dédouaner dans un rire gêné, sortant les rames pour préserver le peu de prestance qu’il lui reste encore. A défaut de réellement y arriver, cela n’empêche pas Sixtine d’enchaîner d’elle même avec la suite des explications, lesquelles sont bien loin d’être réjouissantes. Elle l’informe que ce n’est pas opérable pour le moment, ajoute que cela peut prendre plusieurs mois et prendre en compte une chimiothérapie. Pour autant, malgré cette liste interminable de mauvaises nouvelles, ils ne lui ont donné aucune date de péremption et au milieu de cette masse d’informations, en voilà au moins une qui n’est pas si pire. Et toi, quoi de neuf ? Reconnaissant bien là une tactique qu’elle a déjà utilisé des milliers de fois, elle ne peut qu’avoir un sourire compatissant avant d’essayer de trouver de quoi occuper son amie. Elle a sûrement bien plus besoin de ça que d’un lit, et seule quelqu’un qui connait ce genre de situation peut réellement la comprendre. “T’es déjà allée au Death before decaf’ ? Je peux trouver quelqu’un pour garder les jumeaux et là bas on aura droit aux cocktails les plus sucrés, caloriques et emplis du gluten de tout l’univers.” Tout ce qui ne ressemble pas à Sixtine et, donc, tout ce qui l’emmènerait à sortir de sa zone de confort. Si ce n’est pas aujourd’hui alors quand ? “J’ai une amie qui est revenue vers moi. Une ex, en fait. Ou je sais pas si on est déjà sorties ensemble, c’est compliqué, mais j’aimerais vraiment savoir où ça nous mène.” L’ironie dans tout ça ? Elle ne sait pas si elle parle d’Ariel ou d’Irina et pour avoir la suite de cette histoire, il faudra sans aucun doute déménager au DBD. Sixtine a bien besoin de ça.
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Message(#)Head above water ~ Charlie EmptyDim 20 Sep 2020 - 14:26


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I've gotta keep the calm before the storm; I don't want less, I don't want more. Must bar the windows and the doors to keep me safe, to keep me warm. Yeah, my life is what I'm fighting for. Can't part the sea, can't reach the shore. God, keep my head above water. Don't let me drown, it gets harder. I'll meet you there at the altar as I fall down to my knees. Don't let me drown, drown, drown.
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Oui, je sais, répliqua la jeune femme avec des yeux on ne pouvait plus sérieux pendant une seconde. Comment pourrait-elle oublier la gravité de sa situation, et ce qu'avait réellement voulu exprimer Villanelle par ces quelques mots maladroits ? Impossible. Mais je préfère que tu l'aies dit comme ça, ajouta-t-elle avec un nouveau sourire s'arrachant à ses lèvres au rappel même de la mention "date de péremption". Au moins, cela sous-entendait qu'elle resterait bonne à déguster, jusqu'à un certain point. La comparaison avec de l'alimentaire pouvait paraître glauque, mais elle se trouvait surtout très réelle et presque amusante lorsque la dure réalité d'une chair s'empoisonnant elle-même s'imposait à soi. Je retiens l'expression. Au moins, à son grand soulagement -enfin, pas tant que ça; elle aurait juste envoyé Charlie valser dans les roses avec toute la délicatesse dont elle pouvait faire preuve - son amie n'avait pas essayé d'insister, en ce qui concernait le mensonge aux petits oignons qu'elle comptait servir à Camil. Tant mieux; elle se prendrait déjà bien assez la tête seule pour ça. Elle se la prenait déjà, en fait.

Le Death before decaf ? C'est là où tu bossais, non ?
Se remémora la jeune femme, qui n'avait jamais pris le temps de passer dans ce café en particulier - son or noir, elle le buvait par thermos entiers devant son bureau à la mairie, ou sur les bancs de la fac, principalement -  mais qui n'en avait entendu que du bien. Elle ricana lorsque Charlie lui peignit le portrait de la boisson qu'elle n'aurait jamais, ô grand jamais bu en d'autres circonstances. Ce soir, pourtant, serait l'exception. Il ne s'agissait pas là de punir son corps, qui tombait malade alors qu'elle avait toujours tout fait pour le préserver, non. Cela aurait pu, pourtant, comme réaction. Mais même pas. Sixtine désirait tout simplement lâcher du lest, pour ce soir. Oh, elle aurait sûrement une seconde d'hésitation une fois le cocktail-bombe-calorique sous ses yeux, par réflexe. Cela n'était même pas à mettre en doute. Pourtant, elle ferait en sorte de sortir des sentiers battus. Pour le plus grand bien de son esprit. Ecoute, si tu peux faire garder les petits, ton plan me va très bien. La blonde ne se confondrait pas en excuses pour avoir dérangé son amie, ou en inquiétudes futiles vis-à-vis du mode de garde des enfants. Si Charlie le lui proposait, c'était qu'elle se trouvait en capacité et en volonté de le faire, tout simplement. Sixtine arqua un sourcil intéressé sur la suite des aventures typiquement charliesques. Son interlocutrice avait la réputation d'être une guimauve dont le coeur s'emballait assez facilement, après tout. Effectivement, tout ceci va mériter un verre. Ou deux. Ou trois. Elles verraient bien. Sixtine n'avait pas de préjugé particulier sur les relations homosexuelles, bien qu'elle n'en ait vécu aucune. En même temps, venant du Texas, l'un des endroits les plus conservateurs des Etats-Unis pour ne pas dire le plus extrême... Adieu ce genre de considérations. Son arrivée en Australie, pourtant considéré là aussi comme un Etat assez "vieux jeu" sur bien des points, lui avait permis de découvrir un peu plus de diversité, si l'on veut. Ca change quelque chose, quand tu sors avec une fille ? Demanda la blonde sur le ton d'une simple curiosité, assez intriguée. En plus, cela ferait une bonne introduction au sujet qu'avait commencé à aborder Charlie, et qui serait creusé bien plus en profondeur une fois installées au Death before decaf.

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Message(#)Head above water ~ Charlie EmptyJeu 24 Sep 2020 - 12:48

Charlie est reconnaissante de l’ouverture d’esprit de son amie et surtout de sa patience alors qu’en face elle a des mots malhabiles et une attitude qui l’est sous doute tout autant, quand bien même elle ne rêve que d’apprendre à savoir bien agir et réagir en société. C’est d’un hochement de la tête entrecoupé d’un sourire qu’elle la remercie muettement, heureuse de pouvoir changer de sujet même si, paradoxalement, elles ne pourront jamais le faire. La maladie de Sixtine va désormais diriger sa vie dans tous ses aspects et ce qu’elle le veuille ou non. Elle pourra tenter de prendre autant de recul qu’elle le veut, cela ne sera jamais suffisant. La blonde ne connaît pas ce genre de maux mais elle peut avancer les faits sans prendre peur. Aujourd’hui elle se le jure, elle restera présente pour la Smith autant que cette dernière en aura besoin - qu’elle le veuille ou non.

Chaque opération de secours devrait d’ailleurs commencer par un verre au dbd et voilà la règle que souhaiterait aussitôt instaurer Charlie, certaine qu’en débutant de cette manière ci alors la suite n’en sera que peut être un peu moins douloureuse. Elle l’espère, en tout cas. Chaque excuse sera bonne à prendre pour drainer à Sixtine un peu de chagrin et quelques doutes. Le Death before decaf ? C'est là où tu bossais, non ? La ville et belle et l’air de l’été se veut quand même frais. Malgré tous les problèmes récents arrivés dans sa vie, Charlie ne peut désormais que relativiser face à la situation de son amie. Elle au moins, elle a le pouvoir d’inverser le cours des choses et de faire que tout aille bien, ou, en tout cas, mieux. C’est un luxe que ne peut pas s’offrir Sixtine, malheureusement, alors à défaut de s’appitoyer sur son sort, elle continue de lui répondre comme elle le ferait à n’importe qui d’autre. “Matt a dit qu’il ne voulait pas me voir pendant quelques semaines après l’accouchement mais techniquement, j’y travaille encore.” Il a parlé de mois, en fait, mais elle ne s’est absentée que quelques jours finalement. L’esprit de contradiction aura toujours le dessus sur le reste, surtout quand il s’agit de Matt. Oh, Matt.C’est le patron.” La blonde précise ultimement sans aller dans les détails, lesquels personne n’a de toute façon besoin de connaître. Ecoute, si tu peux faire garder les petits, ton plan me va très bien. Dans un sourire complice, elle lui fait comprendre que ce n’est qu’une question de temps et la voilà qui déjà attrape son téléphone pour envoyer un sms à sa voisine de palier - celle qui aime les jumeaux plus qu’elle même, sans doute. Elle sait qu’elle lui répondra à toute heure du jour ou de la nuit, ce qui est déjà une bonne nouvelle.

Elle profite de la question de son amie pour changer maladroitement de sujet et enchaîner sur sa vie personnelle, la seule chose dont elle a trouvé à discuter dans  le rush. Effectivement, tout ceci va mériter un verre.Je te le fais pas dire.” Villanelle enchaîne, dramatique à souhait, un sourire au coin des lèvres avant que ce dernier ne devienne un rire franc et sonore. Elle refrene ce dernier rapidement pour ne pas risquer de réveiller les jumeaux, posant alors sa main devant sa bouche. Tout ce qu’elle désire c’est retrouver sa complicité avec son amie sans qu’aucune n’ait à se soucier du reste du monde, pas même quand le reste du monde concerne justement ce qui est en train de se dérouler dans son organisme. La question de Sixtine a pourtant tout de déroutante et bien que Charlie sache déjà qu’elle ne pense pas à mal, elle reste déboussolée quelques courtes secondes. Ca change quelque chose, quand tu sors avec une fille ?Parfois c’est plus simple et parfois c’est plus compliqué.” Les filles se comprennent mieux tout comme les filles restent infiniment plus difficiles à comprendre que les garçons ; c’est différent.. Sans savoir quoi ajouter, elle se contente de hausser les épaules alors que déjà sa voisine la sauveuse l’annonce qu’elle est devant la porte et que, dans un ballet organisé, elle prend les jumeaux sous son aile quand les deux jeunes femmes en profitent pour s’envoler, bras dessus bras dessous. “Pourquoi cette question ? T’as fait une overdose de garçons, ça y est ?” Charlie la taquine, amusée de tant d’innocence dans une seule personne quand bien même elle se garder de préciser qu’elle ne sait pas ce que ça fait que de sortir avec une fille puisque, dans son cas, ça n’est jamais réellement arrivé. “Si c’est ça, j’ai plein de gens que je pourrais te présenter.” Une fois le trajet en taxi de passé, un sourire complice d’échangé avec Matt, Scarlett & Decklan, ce sont deux variantes de Mojito à base de vodka qu’elle commande, supplément bonbons - pour ne pas oublier d’ajouter un peu de sucre à tout ceci.
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Message(#)Head above water ~ Charlie EmptyDim 4 Oct 2020 - 21:30


charlie & sixtine
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I've gotta keep the calm before the storm; I don't want less, I don't want more. Must bar the windows and the doors to keep me safe, to keep me warm. Yeah, my life is what I'm fighting for. Can't part the sea, can't reach the shore. God, keep my head above water. Don't let me drown, it gets harder. I'll meet you there at the altar as I fall down to my knees. Don't let me drown, drown, drown.
☆☆☆



Le sourcil haussé, interrogateur, de la jeune Smith trouva vite réponse. Ainsi, Matt était le patron du Death Before Decaf. Au vu du ton employé par la jeune maman, il ne faisait aucun doute qu'elle avait bravé l'interdiction de son supérieur et qu'il avait fallu bien moins que des mois pour qu'elle franchisse les portes du bar. Rien qui ne fut étonnant venant de sa part, et qui ne manqua pas de tirer un sourire à Sixtine. Ce n'était pas la première fois que son amie lui parlait de cet endroit, mais elle n'avait jamais dû citer le nom de Matt, ou bien trop rapidement pour que le souvenir se soit imprimé. Qu'importait. Ce qui plaisait à l'étudiante, c'était de voir que son amie semblait se sentir plus que bien là-bas. Tu en parles comme si c'était ta deuxième maison, commenta-t-elle avec intérêt. Le lieu devait vraiment être top pour que la volatile Charlie s'y pose si régulièrement. Ni une ni deux, il leur faut moins d'un quart d'heure pour se préparer à partir en soirée. Au final, le plus gros était de faire garder les jumeaux, et apparemment, la complaisance de la voisine n'était pas à remettre en question.

La blonde ne saurait se contenter de la réponse en demi-teinte de Villanelle, quoi qu'elle puisse lui concéder qu'elle ne devait pas être des plus simples à formuler. Elle lâcha un bref éclat de rire alors qu'elles descendaient les escaliers de la résidence, totalement ballottée par les paroles de Charlie. Parfois plus simple et parfois plus compliqué ? Je veux bien croire que ce soit différent, mais là, ta réponse est plus neutre que la Suisse. Sixtine ricana, attendant un retour plus construit, quitte à ce que son amie prenne plus le temps d'y réfléchir et de poser les mots justes. Pour autant, tel l'attrapeur attrapé, ce fut à elle de retenir une certaine gêne lorsque, incisive, sa quasi-jumelle d'apparence lui demanda la raison de sa question. Elle sentit comme une chaleur monter dans ses pommettes, ne pouvant la faire douter sur un rougissement un minimum prononcé. Après tout, là où elle avait grandi, le mariage homosexuel n'avait été légalisé que depuis quelques courtes années. Sans aucune surprise, on pouvait souvent voir défiler des unes de journaux parlant d'un licenciement pour cause d'homophobie. Le Texas n'avait pas la réputation la plus reluisante sur ce genre de causes. Bien que Sixtine ne soit pas conservatrice sur ces problématiques, le modèle social restait ancré dans sa tête et elle ne s'était donc jamais posé la question en ce qui la concernait. Bravache, elle répondit par un regard pétillant : Pas vraiment. Ça m'est juste venu comme ça. Une pensée sournoise vint embêter un instant son esprit, telle une mouche voletant et bourdonnant désagréablement dans une pièce silencieuse. Je ne veux pas mourir bête. Phrase usuelle en société, mais qui résonnait cruellement dans les neurones de baby Smith. Heureusement, Charlie était là pour la distraire de ces déprimantes idées. Elle pouffa de rire lorsque son amie lui proposa de jouer les entremetteuses. Quel enthousiasme. Tu devrais monter une agence matrimoniale ! Les filles débarquèrent finalement au fameux bar vanté par Charlie, qui salua rapidement ses collègues, Sixtine en profitant pour faire de même. Les deux amies s'installèrent, et rapidement servies, purent trinquer. A quoi, au fait ? A notre jeunesse, déclara la plus petite des deux, avant de s'enfiler une longue gorgée. La première d'une série qui mériterait d'entrer dans les annales du Death Before Decaf.

- Fin -
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