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 if i had the chance i'd never let you go (lilymatt #19)

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Message(#)if i had the chance i'd never let you go (lilymatt #19) EmptySam 12 Sep 2020 - 0:05

Le papier glisse entre les doigts. Il accroche, il coupe, il fait mal. Il brûle sans être chaud et sa peau se gèle sur son passage dans le même élan inconsidéré. Elle prend garde à ne pas le plier à aucun endroit, ce serait une preuve de son manque d’assurance flagrant à ce sujet et elle ne peut pas se le permettre. Lily sait qu’elle s’est déjà faite avoir une fois en l’embrassant aussi amoureusement et aujourd’hui elle ne peut pas se permettre de lui prouver qu’elle l’aime toujours autant, pas alors que tout reste si difficile.

Rien n’était prévu, elle pensait se contenter de continuer à vivre sa vie et aller travailler en espérant un jour recevoir un sms de sa part, un appel, peu importe. Elle ne pensait sérieusement pas être de nouveau celle qui entrerait dans son territoire, la femme désespérée qui ne souhaite pas se montrer sous cet angle-ci. Dans sa main s’effritent entre elles les feuilles annonçant un divorce, lesquelles sont pourtant encore vierges de toute signature. Les demander au notaire alors qu’elle remplissait des papiers pour la vente de la maison familiale a déjà été un crève coeur et elle n’a pas pu se résoudre à aller plus loin. Si elle en vient à divorce, elle souhaite que ce soit lui qui pose la première pierre. Ce sera, à ses yeux, la preuve ultime qu’elle n’a jamais voulu en arriver à ces extrémités là.

Le DBD sent le vin et il sent les petits gâteaux, même si la journée est bien entamée et que c’est le moment de creux entre l’arrivée des clients du café et ceux du bar. Elle connaît les heures d’affluence par coeur, elle les a retenues bien mieux que certain de ses cours. Avant, ça lui servait surtout à descendre un étage et venir tourner autour de Matt, agaçante, pour lui subtiliser un dernier baiser de plus à chaque fois. Aujourd’hui elle a un visage bien plus fermé alors qu’elle passe la porte de l’établissement, les yeux ancrés sur son objectif. Elle fait fi du regard tantôt noir et tantôt étonné de l’équipe pour seulement se concentrer sur Matt. Il est beau et il est occupé, il range des trucs et il en lave d’autres, il s’occupe les mains et l’esprit et il avait l’air d’aller bien mieux que toutes les fois où elle l’a revu. Il avait l’air d’aller mieux jusqu’à ce qu’elle se plante devant lui, en tout cas, stéréotype même de la femme dont il n’arrivera jamais à se débarrasser parce qu’un jour il a eu la bêtise de lui dire i do.

Elle pose la petite liasse sur la table sans un mot de plus alors que sa gorge est déjà nouée. “Je te laisse ça et je m’en vais.” La Keegan lui a sûrement déjà fait perdre bien assez de temps ; six mois de sa vie qui ne pourront jamais être remplacés et un mariage enregistré à la télévision nationale qu’il sera difficile de nier. “Je ne veux pas te forcer à rester avec moi si t’en as plus envie.” Horrible chose que de lui proposer un divorce alors qu’il a lui même dit qu’il l’aimait, une demie seconde avant d’ajouter qu’il n’avait plus confiance en elle. La jeune femme s’appuie malhabilement contre le comptoir du bar, chacun de ses muscles aussi crispés que possible et son regard qui virevolte entre le visage de son mari et les feuilles pouvant stipuler qu’il n’a justement plus rien d’un mari.
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Message(#)if i had the chance i'd never let you go (lilymatt #19) EmptySam 12 Sep 2020 - 0:06

À ses yeux à lui, il lui avait demandé du temps. Il ne l’avait pas dit clairement, mais s’il se fiait à la complicité qu’ils avaient développée tous les deux en vitesse express durant les six derniers mois, c’était du common sense de croire qu’elle l’avait compris ainsi. Il est lâche Matt, parce qu’il ne veut pas aborder le problème directement. Il lui cherche des excuses une journée, s’en cherche à lui le lendemain. La variable Ezra est encore trop nébuleuse dans sa tête pour qu’il y accorde la moindre importance, ça viendra en temps et lieu il imagine, lâche là aussi.

Quand elle pose les papiers sous ses yeux sans même qu’il n’y accorde un regard, il sait de quoi il s’agit. Il sait que c’est le pire des ultimatums à lui foutre entre les dents, il sait que rien de bon ne sortira de cette conversation-là s’il n’agit pas vite et bien. Petit kamikaze de merde, totalement terrifié de la suite parce qu’encore une fois, comme un con, il ne sait pas. Il ne sait pas s’il lui fait confiance à nouveau et s’il lui fera même confiance de nouveau, un jour. Il ne sait pas s’il se transformera en mari jaloux, lui qui n’a jamais été jaloux de quoi que ce soit sauf de l’attention que son père donnait à d’autres qu’à lui. Voilà qui explique ceci et cela, voilà pourquoi il a le coeur autant brisé encore après tout ce temps ; c’est qu’une question de le faire passer au second plan, c’est qu’un autre moyen de lui pointer à la gueule qu’il n’est pas assez bon, qu’il peut bien faire tous les efforts du monde que ce ne sera jamais suffisant. Si ça ne l’a pas été dans leurs meilleurs moments, pourquoi est-ce que ça le serait dans leurs pires?

Elle attend et il est attend aussi, ils ont l’air de deux miroirs et autant l’immobilité de l’une que la sienne à lui lui fait grincer des dents. Alors il troque tout ce qu’il ne sait pas pour faire ce qu’il sait faire de mieux. Grimper sur le comptoir, piquer sur les étagères une bouteille, deux, cinq autres. Il a les bras pleins lorsqu’il revient au sol et qu’il leur improvise des cocktails qu’il tâche de faire particulièrement bons, et particulièrement forts. Plus ils sont sucrés et plus elle aimera, plus il a l’impression de tout oublier à seulement les renifler plus ce sera lui qui va apprécier. La journée est jeune mais d’être le proprio de l’endroit lui donne des cartes joker à foison et il s’en sert, le sourire du conquérant aux lèvres pour masquer les apparences, et les mains qui tremblent. Il a bien vu comme Scarlett et Deklan l’ont dévisagé Lily, il a bien vu comment tout le monde s’attend à ce qu’il lui saute à la gorge, l’insulte, la jette dehors. Il règlera rien ainsi Matt, et certainement pas lorsqu’il pose avec insistance son verre à elle sur des papiers qui devraient être à lui, à eux. Y’a des gouttes qui y tombent et qui tachent au-delà de l’encre qui coule, il le remarque à peine. « Un verre, et après on en parle. » et ça, ça sonne comme “un verre, et ensuite on en prend un autre”.
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Message(#)if i had the chance i'd never let you go (lilymatt #19) EmptySam 12 Sep 2020 - 0:07

Matt n’a pas besoin d’expliquer la suite des choses pour qu’elle devine où il veut en venir alors qu’il grimpe sur le tabouret pour attraper des bouteilles. Elle a toujours dit que c’était dangereux que de faire ça, elle leur a toujours dit qu’ils devraient investir dans quelque chose de plus stable. Quelques dollars à peine, c’est tout ce dont ils devraient se séparer pour prévenir d’une chute de laquelle il pourrait être très difficile de se remettre. Dans une longue expiration, elle tente de se détendre et monte sur la chaise haute de l’autre côté du bar. Lily a l’impression d’être revenue une vie plus tôt, lors de leur première rencontre, et c’est une raison parmi tant d’autres pour laquelle elle pousse les papiers du divorce quelques dizaines de centimètres plus loin sur le comptoir. Si dessous ils s’imbibent de bière, dessus c’est le vin et les autres préparations de Matt qui déforment la typographie formelle.

Il a décidé tout seul de la suite des événements et elle n’a ni l’envie et encore moins la force de le contredire. Il est trop tôt pour boire, elle travaille ce soir, elle a mille choses dont elle devrait s’occuper et pourtant : régler ses problèmes avec Matt reste la priorité, même si avant ça ils doivent apparemment d’abord les noyer. « Un verre, et après on en parle. » Elle a un rire nerveux, faible et triste. Ses yeux ne cherchent même plus ceux de son mari alors qu’elle se contente de boire le verre cul sec sans se demander ce qu’il contient. L’inverse n’est plus vrai, mais Lily continue d’avoir une confiance aveugle en lui. Du bout des doigts elle repose le verre au milieu d’eux deux. Vue la dose elle aurait dû en profiter pendant de longues minutes mais tout le sucre qu’il a pensé à ajouter lui aurait presque fait oublier qu’il y a quelques gouttes d’alcool avec. Encore une fois, la dose lui importe peu. Après tout, aussi volé et douloureux soit-il, c’est au moins un moment qu’elle partage avec Matt. La brune préfère être à ses côtés s’il a envie de boire plutôt que de le savoir avec certains de ses amis qu’elle n’arrive toujours pas à apprécier et ce peu importe la dose de bonne volonté qu’elle y met. A défaut d’être aussi douée pour faire les cocktails, elle se contente de la seule bouteille de vin qu’il a descendu des étagères. Ca, elle gère. Le dosage est simple : à ras bord. Son verre rempli, elle interroge Matt pour savoir s’il en veut lui aussi. Ca compte encore comme le premier verre. Tout comptera comme le premier verre, ils le savent déjà tous les deux. De toute façon, ils n’ont jamais bien été doués pour compter quoi que ce soit. “Passe aux shots, Matt.” Rester ainsi assis face à l’autre tout en étant conscient de l’état de délabrement de leur relation est une véritable torture qu’elle ne veut pas endurer plus longtemps. Si elle reste, s’il ne dit rien de plus, alors elle préfère que ce soit en ayant le moins les pieds sur terre possible.
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Message(#)if i had the chance i'd never let you go (lilymatt #19) EmptySam 12 Sep 2020 - 18:42

Une gorgée à la fois, un verre à la fois. Le seul verre en devient deux, et quand elle se charge de remplir les coupes de vin lui, il se fait presque rire à se dire qu'un verre se résume à un verre de chacun des alcools qu'ils ont à leur disposition tout à travers le bar. Y'a des classiques, des alcools forts, des sucrés. Y'a des bouteilles étranges qu'ils ont choisies sur des coups de tête multipliés, s'amusant strictement des formes et des couleurs et des descriptifs, oh les descriptifs. À quelque part doit se cacher le sake qu'ils avaient acheté d'un fournisseur rien que parce que l'étiquette donnait l'impression d'être tout droit sortie d'un hentai nébuleux. Histoire qui les avait autant fait rire que rougir eux qui avaient tenté de reproduire la posture imprimée sur le papier ciré comme des cons, comme des ados, comme des amoureux le soir venu - et la bouteille gobée en quelques gorgées à peine précédemment.

Il l'aime encore plus quand elle propose d'une voix aussi lasse que fatiguée, excédée et épuisée mais férocement décidée un “Passe aux shots, Matt.” qui ne sonne pas comme une supplication de plus. Ça lui brise le coeur mais il ravale, les papiers qu'il l'a vue déplacer de leur champ de vision autant à elle qu'à lui et c'est tant mieux. Il ne veut rien lire de ce qui se trouve sur les formulaires, mais par paradoxales intentions il s'assure tout de même de statuer à tout instant où ils sont sur le bois vernis, marqués des stries de la vie et des clients plus ou moins respectueux de l'endroit.

La tequila sort, le citron avec. Le rhum de Cuba mais pas le même qu'ils y avaient bu, non, un autre le seul qui avait gagné les tests de goût qu'ils avaient faits à l'aveugle sans être concluants mais qui eux seuls avaient su leur laisser un parfum similaire. Les alcools d'adolescentes trop acidulés trop colorés trop sucrés y passent aussi, et Matt essaie même de se la jouer mixologue quand il révise ses enseignements appris sur Youtube au tout début du DBD à tenter de leur monter des shots en étages. Les couleurs se mélangeant toutes ensembles et finissent par donner un ramassis de brun et de gris et de camaïeux dégueulasses qu'il efface d'une gorgée une seule, et elle avec.

« T'es belle. » ça, ça vient naturellement, après une seconde de trop à fixer l'air qu'elle fait tout juste après avoir laissé sa langue et ses papilles gustatives se noyer d'un nouvel alcool auquel ils ont autant perdu le nom que le pourcentage,
« Et tes gencives sont bleues. » la faute au curaçao, la faute à son humour de con qui cherche toujours à dédramatiser la situation.
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Message(#)if i had the chance i'd never let you go (lilymatt #19) EmptySam 12 Sep 2020 - 19:17

Les alcools en tout genre brûlent sur leur sillage mais elle ne s’attarde pas sur cette sensation là ; elle en a bien trop à gérer en même temps. Ses yeux ne quittent pas les mains de Matt et elle s’attend égoïstement à ce qu’il ébrèche un verre et se fasse mal pour qu’elle puisse enfin servir à quelque chose dans cette scène où elle se sent spectatrice inutile, plante verte ajoutée dans un coin simplement pour attirer un public masculin. Un jour elle lui fera comprendre que jamais elle n’a demandé aucun public et qu’il est le seul qui compte mais ce ne sera sûrement pas demain, pas alors qu’elle a déjà tenté à maintes reprises sans ne jamais s’y prendre correctement.

Les verres se remplissent et se vident aussitôt dans une danse qu’ils ont l’air d’avoir répétée toute leur vie durant, quand bien même ils ne se connaissent que depuis quelques mois et ont passé leurs dernières semaines loin de l’autre. Passons. Lily aurait pu repartir avec le sentiment du devoir accompli mais tant qu’il ne la chasse pas manu militari, elle restera accrochée au bar comme s’il était devenu sa seule raison de vivre. Tant qu’ils restent silencieux à enchaîner les verres, logiquement, rien ne peut mal se passer et personne faire de faux pas. Ce n’est qu’un remake raté de leur première rencontre, sans les rires, sans les coups d’oeil, sans les yeux brillants et sans rien du tout, à vrai dire, si ce ne sont des sentiments réprimés au fond de leur coeur.

Il fait son show, finalement. Il ajoute des trucs et d’autres, il ne s’est jamais contenté du côté pratique de Lily qui consiste à boire un verre après l’autre, un alcool après l’autre. Il y ajoute de la magie et il y ajoute sa touche personnelle, il est casse-cou même dans ses cocktails et dans les gestes qu’il improvise. Gestes qui arrachent un sourire à sa femme pendant une seconde, une seule, quand elle pense que tout risque de tomber mais qu’il gère la balance comme personne. La brune garde la bouteille de Cuba entre ses doigts, comme si en touchant un tel objet elle allait pouvoir être propulsée six mois plus tôt à l’autre bout du monde quand elle osait encore à peine l’embrasser.

« T'es belle. » Elle a la langue pendue et brûlante, la bouteille en verre et en forme de tête de mort de Cuba toujours entre ses mains. Ses yeux remontent instinctivement dans ceux de Matt et elle n’a même pas besoin d’observer ses pupilles pour savoir s’il ment ou pas. Il n’a jamais menti. Lui. « Et tes gencives sont bleues. » Il n’a jamais menti et il réussit toujours à la faire sourire même quand elle ne le voudrait pas, ses lèvres restant cette fois-ci collées pour minimiser le spectacle du massacre. “Passe moi de l’eau.” Elle enchaîne sans transition et ne portera jamais le verre à ses lèvres, bien trop occupée à le faire tomber sur le bar à peine Matt l’a-t-il posé dessus. Le bois traité permet que l’eau ne s'immisce pas dans les striures mais il déforme et gondole les papiers du divorce, il fait baver l’écriture et il rend le tout illisible. Telle une enfant devant un spectacle, Lily a posé ses coudes sur le bar trempé, ses cheveux s’alliant au mélange. Ils vont être bleu, trempés, et parfumés d’alcool. Pour celle qui n’a de cesse de se soucier de son apparence, c’est aujourd’hui le cadet de ses soucis. “Je veux pas divorcer. Je veux une famille.” Elle n’a pas encore assez bu pour l’embrasser sans être certaine qu’il relancera son baiser tout comme elle n’a pas encore assez bu pour annihiler la moindre de ses barrières mais ça, justement, ce n’en est pas une. Elle n’a pas besoin d’alcool pour lui dire qu’il est beau aussi, même s’il ne devrait pas faire le malin parce qu’il a une feuille de menthe coincée au fond de ses molaires. Elle n’a pas besoin d’alcool pour lui dire qu’elle aime aussi, qu’il est beau - mais qu’il le sait, de toute façon - et que jamais elle ne voudrait divorcer de cet homme qu’elle rêve plutôt de voir devenir père de ses enfants ; les leurs. “Avec toi.” Et ça n’a jamais été remis en question. Ses grands yeux bleus restent posés sur son visage qu’elle ne décole plus de ses avant bras croisés et eux de la table, mais même à s’en arracher les globes oculaires elle ne le lâchera plus un seul instant.
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Message(#)if i had the chance i'd never let you go (lilymatt #19) EmptySam 12 Sep 2020 - 22:18

Elle a parlé de shots alors il en a servis, des shots, se chargeant de remplir chacun des verres au même titre que la mission de boire jusqu'à ce que le premier verre soit longtemps et ironiquement oublié. C'est qu'il reste un éternel gamin Matt, qu'il sera toujours celui qui tentera d'alléger chaque scène et chaque conversation, celui qui sait bien que pour le moment le décompte avant qu'il n'ait l'obligation de remettre son attirail d'adulte ne fait qu'une pause et pas un arrêt. Vaut mieux qu'ils parlent pour de vrai, vaut mieux aussi qu'il toque son verre sur le comptoir dès qu'il l'a fini, que l'écho de celui de Lily soit le signal pour les garnir de nouveau.

Passe moi de l’eau.
« Lâcheuse. »

Il a pas conscience du double-sens de ses mots auquel il ne croirait pas une seule seconde quand il essaie tant bien que mal d'attraper un pichet d'eau mais qu'elle est apparemment plus rapide que lui. La chorégraphie si facilement acquise lorsqu'il s'agissait de s'occuper du contenu de leurs verres s'en voit vite bafouillée et finalement les vider autant de leurs lèvres que sur le comptoir est bien plus à même d'exposer leur réalité. Ils sont un mess et les papiers le sont tout autant, leur couple vivote et il ne lâche pas ses yeux à elle des siens à lui. Elle va parler, elle a cette expression qu'il connaît par coeur, il connaît tout d'elle par coeur. Il passerait un examen demain matin et se ferait mal de réciter chacune des réponses sans jamais une seule fois douter de leur véracité. Il l'a aimée et il l'aime encore, il l'aimera demain comme il l'aimait hier. C'est elle qui n'a plus voulu de lui et c'est elle à qui il n'a pas suffit. Faudra qu'un jour il l'accepte, faudra qu'un jour il la laisse véritablement voler de ses propres ailes, égoïste petit McGrath qui gratte encore un peu de parcelles d'un bonheur qui n'a finalement duré que quelques mois. Au moins il a eu droit à ça.

Je veux pas divorcer. Je veux une famille.
Avec toi.

Le son arrête, les images avec. Il est con Matt, sombre imbécile qui ne fait que se demander s'il a bien entendu ou si c'est Deklan qui s'occupait de lui souffler à l'oreille. Jamais l'anglais ne lui demandera de répéter, jamais il oserait faire comme s'il avait pu manquer la moindre syllabe dans son discours pourtant si simple, si concis. Avec lui.

Il devrait poser des tas de questions mais il les met en berne un temps. Ses joues bouillent de l'alcool ingéré, ses lèvres brûlent des shots accumulés et elle attend et il attend en retour. Puis, il attend plus. « Dehors. » ses mots volent à Dek qui erre autour d'eux, ses prunelles ont pas quitté le bleu de celles de Lily. Les quelques clients qui sont là suivent docilement les encouragements camouflés sous un grand sourire du blond vers la terrasse, là où il improvise au bar tiki un concours de cocktails à l'ananas qui devraient donner le temps au patron de clarifier ce qui prendrait des jours à faire, ce qu'il consacrera tout son temps et toute son énergie si vraiment c'est ce qu'elle veut, Lily.

« Je veux pas divorcer non plus. J'ai jamais voulu. » au silence du bar désormais vide sauf d'eux deux s'ajoute sa voix embrumée d'alcool mais ses idées plus claires que l'eau qu'elle a réclamée sans jamais la boire finalement. Il lui sert un verre d'ailleurs, le pose avec patience devant elle. « Pourquoi avec moi? » il est incertain mais l'interrogation gratte ses lèvres, à peine il l'affirme lui qui d'ordinaire parle haut et fort, lui qui aujourd'hui manque de toute la confiance du monde qu'il s'est habitué à arborer le plus souvent de force. Sa voix qui porte se veut murmure quand il dégage quelques unes de ses mèches de sous ses coudes glacés pour les glisser derrière ses oreilles. Elle est belle, elle est trempée, elle est bleue et il finit enfin par l'embrasser.
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Message(#)if i had the chance i'd never let you go (lilymatt #19) EmptySam 12 Sep 2020 - 23:18

Elle prend le contrôle de son rythme cardiaque, a activé le mode manuel pour qu’il soit le plus lent et le plus calme possible. Elle ne veut pas s’entendre respirer parce qu’elle veut que l’eau reste lisse, elle ne veut pas s’entendre respirer parce qu’elle veut entendre le moindre son provenant de lui alors qu’elle arrive sans mal à annihiler la musique qui pulse derrière eux. « Dehors. » Si cela n’avait pas été lui et qu’elle n’avait pas cette confiance aveugle en le brun, l’injonction sortie de nulle part l’aurait faite sursauter. Ses paupières se ferment un court instant, rassurées. Lily sait bien mieux que quiconque pourquoi ils ne monteront pas à l’étage alors elle est simplement rassurée qu’il lui donne au moins la chance de s’expliquer dans un calme relatif sans mille oreilles aussi indiscrètes que curieuses autour d’eux. Decklan s’occupe de faire sortir tout le monde et elle l’aime sûrement autant qu’il la déteste, désormais.

« Je veux pas divorcer non plus. J'ai jamais voulu. » Elle respire un peu mieux maintenant et se rend enfin compte que ses mèches sont gelées et que ses bras le sont tout autant, elle qui est bien plus habituée au soleil qui tape et au sable qui brûle. Ses yeux se posent finalement sur le verre comme s’il était la nouvelle merveille du monde, il n’a rien de particulier et pourtant il symbolique un drapeau blanc dont elle avait infiniment besoin. Elle non plus, elle n’a jamais voulu divorcer. Elle s’en est donnée les airs, elle a tout fait pour paraître assurée mais jamais elle n’aurait voulu signer et, sûrement, têtue comme elle est, jamais elle n’aurait signé. « Pourquoi avec moi? » Parce qu’elle n’a jamais aimé personne d’autre. Parce qu’il est le seul en qui elle a confiance. Parce qu’avec lui seulement elle ose s’imaginer un futur commun. Les réponses sont nombreuses et sincères, elles viennent du coeur mais y restent, stoppées dans leur élan par la main de Matt qui s’aventure plus loin que le comptoir du bar et qui réchauffe sa joue alors qu’il ne fait que l’effleurer, finalement. Ses yeux se ferment de nouveau, enfant rassurée simplement tirée de son songe par la faible pression des lèvres du brun sur les siennes. La brune expire à peine avant de reprendre et se redresser, lui rendant ce baiser comme s’il était celui d’un enfant, son tout premier, celui échangé avec son amoureux à l’école.

Elle est le pantin de ses désirs et autant de fois il voudra l’embrasser, autant de fois elle continuera à répondre présente, quitte à ce que cela ne fasse que continuer de lui briser le coeur. Ses mains sont pleines d’eau, elles collent à cause des quelques gouttes d’alcool et c’est contre ses joues qu’elles trouvent refuge le temps d’un instant ; assez pour qu’elle se souvienne de la question. “Parce que j’ai rentré Matt + Lily dans le simulateur de couple et ils nous ont matché à 97%.” Elle voudrait rigoler pleinement mais sa voix est encore faible et mal assurée. Elle a l’impression de devoir tout recommencer à zéro parce que ses erreurs ont fait s’effondrer leur édifice qu’ils avaient pourtant construit avec tant de patience et de soin. “Et parce que j’ai choisi la mauvaise personne, une fois.” La confession plus secrète et tout sauf amusante glisse contre son oreille, elle a passé un bras autour de son cou pour avoir le droit à garder sa chaleur quelques secondes de plus encore. “Et lui il sentait pas le curaçao comme toi.” Lui il n’avait rien de Matt, absolument rien, et c’est parce qu’elle a connu le pire qu’elle sait reconnaître le meilleur, enfin. Il y a beaucoup de choses qu’elle voudrait lui dire mais sa tête vient se reposer plus longtemps contre son épaule, ses lèvres posées amoureusement sur sa clavicule et ses yeux fermés, en sécurité.
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Message(#)if i had the chance i'd never let you go (lilymatt #19) EmptySam 12 Sep 2020 - 23:42

Qu'il retarde d'un baiser et de dix autres sa réponse est totalement logique, lui qui ne trouve rien qui pourrait justifier le pourquoi du comment elle est là, avec lui, quand à son meilleur il ne lui a pas suffit. C'était de la nostalgie, ces autres fois où elle lui disait qu'elle l'aimait. C'était juste des souvenirs qui avaient la peau dure et l'endurance avec, c'était juste parce qu'elle n'avait pas trouvé mieux à défaut qu'il n'ait pu lui rendre peu. C'était de la pitié, c'était du désolement, il était un prix de consolation et il se l'est répété bien trop souvent.

Parce que j’ai rentré Matt + Lily dans le simulateur de couple et ils nous ont matché à 97%.” il avait même pas remarqué que ses lèvres à elle s'étaient détachées des siennes à lui, quand son rire finit par faire écho à celui de Lily. Un rire jaune, qui laisse lâchement reposer sur Doctor Love les probabilités qu'ils s'éclatent pas le nez à nouveau à la prochaine insécurité de l'une ou de l'autre dans leur couple. Si elle avait flanché dans les bras d'un gars dont il ne prononcera même pas le nom, encore moins en pensée, Matt lui savait très bien qu'il aurait fini par douter d'être assez bien pour elle. Douter de mériter une fille comme la Keegan devenue McGrath passée entre les limbes le temps de ce qui semble être des miettes de minutes comme des dizaines d'années répertoriées comme autant de baisers volés. “Et parce que j’ai choisi la mauvaise personne, une fois.” il voulait juste qu'elle parle de lui, égoïstement. Il voulait juste qu'elle parle d'eux, il voulait juste se plaire à rêver qu'il y en avait encore un, eux, à l'abri des autres et à l'abri de l'autre. “Et lui il sentait pas le curaçao comme toi.lui qui ne sentait pas le curaçao et lui qu'elle a choisi une fois parce qu'ils matchaient peut-être à 98%, à 100% ce soir-là.

Il réalise que le chemin sera ardu mais qu'il veut s'y mettre, il réalise que des commentaires comme ça continueront à le tuer à petit feu mais que s'ils viennent avec les yeux qu'elle lui dédie et avec les baisers qu'elle lui ajoute, y'a peut-être moyen qu'un jour il ne se réveille plus en panique à la moindre parole bafouillée dans le sommeil de la brune comme si elle en appelait un autre et que même dans ses rêves elle savait que Matt servait à rien. Un mot à la fois, un baiser avec, il soupire contre sa joue glacée et ferme ses yeux, s'en veut de quitter les prunelles bleutées d'une Lily bien plus fragile encore. Il ne l'a jamais vue, ne l'a jamais connue ainsi.

Éviter de penser à la prochaine minute lui allait bien, un temps. Tenter de leur trouver un terrain d'entente loin du reste et loin de ce qui lui fait encore un mal de chien ne lui suffit plus par contre, pour l'instant. Quand sa main vient se lover derrière la nuque de Lily et qu'il y joue de ses doigts doucement occupés à caresser sa peau qui manque dangereusement de soleil, il en vient à se demander ce dont ils auraient besoin, là, de suite. Mis à part l'alcool et mis à part les déclarations, mis à part les comparaisons qui font mal et mis à part leurs quelques mois d'avant qui se sont vu rayés brusquement. « Veux-tu qu'on parte? » d'ici, à tous les sens du terme. « Veux-tu qu'on recommence ailleurs? » ailleurs qui sonne comme le plus loin possible. La fuite qu'il a dans l'ADN, la fuite qu'il voudra entamer avec elle.
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Message(#)if i had the chance i'd never let you go (lilymatt #19) EmptyDim 13 Sep 2020 - 0:11

Tous les éléments sont présents mais ils ne s’accordent pas comme il faut. Il est tendu et elle ne dit pas ce qu’elle a sur le coeur. Ils marchent sur des oeufs, ils se cachent une infinité de choses et elle déteste cette situation. C’était pas supposé se passer comme ça, rien n’était supposé arriver de cette façon. Elle veut une famille mais elle n’est même pas capable de faire comprendre à son mari qu’elle l’aime ; comment est ce qu’ils peuvent oser espérer avancer de cette manière ? Lily n’y a pas pensé, elle se disait simplement qu’elle trouverait le code de triche au moment voulu et qu’à partir de là le reste se dessinerait devant elle tout naturellement.

Son visage retrouve sa place devant celui de Matt, trop près pour être raisonnable, pas assez pour commettre ce qui s’apparenterait à une nouvelle erreur sur la liste déjà longue. Même maintenant, il est occupé à tenter de la rassurer en caressant doucement sa nuque, quand bien même elle est la seule qui ne cesse de créer des insécurités dans leur couple.

« Veux-tu qu'on parte? »
Non.
« Veux-tu qu'on recommence ailleurs? »
Non.

C’est ici que tout a recommencé et c’est ici que tout devrait recommencer, mais à défaut de suivre ses désirs comme elle le fait toujours elle apprend aujourd’hui à accepter ceux, différentes, des autres. “La plage ?” Ça sonne comme un compromis pour le temps d’un soir, d’un seul. Demain sera un autre jour, peut être qu’ils auront pu s’entendre ou peut être qu’il s’activera à sécher les papiers du divorce pour pouvoir les signer à la hâte. Ses pupilles passent d’un à l’autre des yeux de Matt, lui qui a enchaîné les verres bien plus qu’elle n’a pu le faire. Il marchera en tête, pour qu’elle s’assure que tout aille bien et ce n’est qu’une fois sur la plage et leurs chaussures dans les mains qu’elle s’autorisera à relever sa garde, un minimum, à défaut de pouvoir le faire totalement. Lily avait cru lui ouvrir une brèche en parlant de Callum mais rien ne s’est déroulé comme prévu, elle doit donc prendre sur elle plus que jamais pour ne pas se refermer comme une huître. “On recommence à zéro.” Pas de tinder, pas de mariage, pas de sms. Simplement Lily et Matt, deux inconnus sur la plage.

Le bruit de la mer est son monde et ici elle n’en a plus rien à faire des apparences, si bien qu’elle est la première à s’asseoir en jean au milieu des grains de sables qui ne la gênent même pas. L’habitude. Elle attend qu’il en fasse de même pour lui tendre vigoureusement une poignée de main. A zero, elle a dit. De parfaits inconnus. Une base neuve et tout à reconstruire, c’est ce dont ils ont besoin. Cette fois-ci aucun mensonge. “Moi c’est Lily. Lily Keegan. J’ai promis de ne me marier qu’avec le prince charmant quand j’étais petite et je n’ai jamais failli à mes promesses.” C’est lui le prince charmant, aussi gauche et bêta soit-il, cela n’a jamais fait aucun doute dans son esprit. “Et toi ?” Ce qu’il y a de bien quand on ne sait rien de l’autre, c’est qu’il a tout un tas de possibilités qui s’offrent à lui.
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Message(#)if i had the chance i'd never let you go (lilymatt #19) EmptyDim 13 Sep 2020 - 20:36

La plage ?” ils partent, mais pas vraiment. Ce qui au final est probablement le mieux autant pour elle que pour lui. C'est un terrain connu la plage. Ce sont les matins à l'aube à aller profiter des vagues les premiers, ce sont les flots qu'ils n'arrêtaient pas de chercher pour trouver ceux qui étaient les plus hauts, les plus fun à tenter peut-être un jour espérer maîtriser.

Matt la suit sans rien dire, se demandant à plusieurs reprises si le fait d'avoir glissé sa main dans la sienne entre le DBD et l'un des passages piétons qu'ils traversent a du bon ou du mauvais. S'il se fait des idées, le con qui y croit encore, ou s'il a bien entendu les mots qu'elle a avancés. Et ceux qu'elle ajoute, quand il n'y a plus qu'eux, le sable, l'océan et rien d'autre. Personne non plus. “On recommence à zéro.” plus zéro que ça tu meurs alors qu'elle lui tend la main, qu'il arrête de faire des semblants de châteaux de sable plus par habitude que par intention et serre sa paume de la sienne. À zéro ils ont dit. “Moi c’est Lily. Lily Keegan. J’ai promis de ne me marier qu’avec le prince charmant quand j’étais petite et je n’ai jamais failli à mes promesses.” il jurerait qu'il a entendu sa voix monter d'une touche plus aiguë, la gamine aux joues rosies par le soleil ou par la gêne, ou par le fait qu'ils sont peut-être bel et bien en train de trouver un potentiel terrain d'entente loin du chaos de la ville et des souvenirs de merde qui s'y accrochent un peu trop mal. Il a ses propres démons Matt, et il peut pas lui demander de régler les siens à elle si lui-même est pas capable de faire front pour les siens à lui. “Et toi ?

Pour l'heure, les démons se font la malle par contre. Il jurerait qu'il a vu passer une infime lueur d'espoir dans les yeux de l'australienne - ou alors, c'était celle dans ses prunelles à lui qui s'est reflétée contre celles bien bleues de Lily, Lily Keegan. « Moi c'est Matt, McGrath. Y'a des rumeurs qui disent qu'on m'appelle Matthusan dans mon dos, mais ça le dit ce sont que des rumeurs. » à zéro serait une belle utopie. Matt tente de lui faire savoir par sa logique de gamin et par ses souvenirs aussi enfantins que bourrés de nostalgie qu'il veut quand même garder des parts de leur histoire. Celles du début en font évidemment plus que partie. « J'ai pris des cours d'équitation quand j'étais gamin. Pour le truc du prince charmant, je pense que ça le fait. » et le voilà lancé, l'anglais d'Australie et son accent qui est difficile à maîtriser parce qu'il le laisse sortir et déformer ses mots à la façon Londres parfois, à la façon Brisbane ensuite. On ne sait jamais à quel monde l'associer, lui qui a dérivé entre les deux bien trop souvent pour en choisir un autre que celui qu'on lui a imposé. « Je me suis toujours dit que si je me mariais, ça allait être avec une fille qui pourrait être ma meilleure amie. » et d'ailleurs ça, ça en faisait partie. On lui avait fait miroiter la possibilité d'un mariage arrangé à lui aussi, par chance il s'en est exclu sans trop de heurts. Mais dans ses prières d'adolescent furieux il demandait ça, juste ça. Ça qui fait trop sérieux, et sa main qui a pas lâché celle de Lily depuis non plus. « Du coup, faut faire le test voir à combien de mes blagues de merde tu vas rire. Je peux pas avoir une meilleure amie qui comprend pas les subtilités de mon humour. » du bout de l'index dans le sable, il efface les lignes qu'il traçait distraitement pour en faire un tableau de compte, tableau qui prendra en ampleur selon les éclats de rire qu'il espère lui arracher. Comme avant.

« On commence par un jeu de mots ou par une imitation? »
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Message(#)if i had the chance i'd never let you go (lilymatt #19) EmptyLun 14 Sep 2020 - 14:17

Ce n’est pas une mauvaise chose si elle s’accroche une dernière fois à ses doigts contre les siens sur le chemin allant à la plage. C’est pour ne pas qu’il décide de lancer une course juste avant un passage piéton, c’est pour ne pas qu’il décide de bifurquer à gauche dans une ruelle sombre pour fumer de nouveau (même si, à force, cela ne lui semble plus être une si mauvaise idée que ça) et c’est aussi en souvenir d’un passé aussi proche qu’il semble lointain. Ça ne devrait même pas compter puisque ça intervient avant la mise à jour mêlée à la remise à zéro. A la plage, ils oublieront tout. Mais ils n’y sont pas encore et ses doigts s’emmêlent doucement aux siens.

Une fois la plage sous leurs pieds, leurs mains se délient avant de s’enlacer une nouvelle fois d’une manière bien différente. Le bras de Lily est tendu devant elle, poli et fidèle exécuteur des règles et autres bonnes manières. La brune commence ses explications par le début ou par la fin, en fait, elle ne sait plus. Elle concède à recommencer à zéro parce qu’ils en ont besoin mais ce n’est pas pour autant qu’elle leur laisse prendre le risque de tout perdre. La Keegan gardera le nom de McGrath, parce qu’elle le veut autant que lui a dit ne pas vouloir divorcer. Sur ça au moins, ils sont d’accord. Pour ça au moins, elle ose un demi sourire triste mais empli d’espoir.

« Moi c'est Matt, McGrath. Y'a des rumeurs qui disent qu'on m'appelle Matthusan dans mon dos, mais ça le dit ce sont que des rumeurs. » A zéro, ou presque. Le bleu de ses yeux lâche les siens un instant, le temps d’un rire qui n’a rien de calculé et absolument tout de véridique. Il continue à l’étonner alors même qu’elle ne s’y attend plus, pensant connaître toutes les facettes de sa personnalité. Son histoire avec Matt est aussi belle que compliqué et celle avec Matthusan l’est aussi, à bien moindre échelle, mais ce sont ces deux hommes en un vers lequel elle ne cessera de retourner, enfant qui n’a jamais perdu espoir. « J'ai pris des cours d'équitation quand j'étais gamin. Pour le truc du prince charmant, je pense que ça le fait. » Un deuxième rire vole doucement, cette fois-ci alors qu’elle ne le lâche plus des yeux - et pas de la main non plus. “Niño pense que tes cours remontent à trop longtemps.Niño, c’était son cheval à lui, à Cuba, quand la production avait décidé qu’ils avaient besoin de filmer une scène romantique à base de balade sur la plage mais qu’ils ont terminé dans l’eau et trempés, sans que rien ne se soit passé comme prévu. Niño, ça date d’avant qu’elle se rende compte de ses sentiments, avant qu’elle l’embrasse. Niño, c’est okay d’en parler, parce que c’est à peine tricher, juste un peu, et qu’elle ne peut pas oublier quoi que ce soit d’eux. « Je me suis toujours dit que si je me mariais, ça allait être avec une fille qui pourrait être ma meilleure amie. » Un meilleur ami avant même un mari, c’est ce qu’elle avait demandé à May, certaine que cette dernière allait se moquer d’elle. “Mon frère me disait toujours dit que je pouvais pas tout avoir dans la vie, quand je lui disais la même chose.On parle de Joseph, regarde, c’est le premier jour et on parle de Joseph. Ce qui devrait être normal pour beaucoup semble être le bout du monde pour Lily, d’où la difficulté pour elle de cet exercice qu’elle a pourtant initié de son propre gré. « Du coup, faut faire le test voir à combien de mes blagues de merde tu vas rire. Je peux pas avoir une meilleure amie qui comprend pas les subtilités de mon humour. » Cette fois-ci il n’y a plus de rire mais un grand et immense sourire, heureux d’avoir une seconde chance de pouvoir tout recommencer et, surtout, bien le faire. Rigoler à ses blagues nulles qu’elle trouve drôles, c’est bien quelque chose qu’elle n’a pas peur d’affronter. Elle l’aime, même si ses parents détesteraient son humour : elle n’est pas eux. Ils l’ont formatée toute sa vie, mais elle n’est pas eux.

« On commence par un jeu de mots ou par une imitation? » “Peu importe la réponse, ça manque de fromage et de vin.” Autant le dire : oui, la remise à zéro totale est impossible. Ce n’est pas non plus ce qu’elle veut. Naïvement, ce ne sont que les mauvaises choses qu’elle souhaite effacer de son esprit et, surtout, de celui de Matt. “J’ai jamais eu le droit à ta meilleure blague de tous les temps.” Qu’elle avait à l’époque demandé après avoir dérobé un bout de fromage ; qu’il avait à l’époque refusé de lui donner parce qu’elle lui avait soit disant brisé le coeur. Aujourd’hui le parallèle est plus réaliste que jamais ; il fait infiniment plus mal aussi. Il n’y a plus de soit disant qui tienne quand, par contre, elle refuse toujours de lui rendre sa main de libre, maintenant qu’elle trône mollement entre leurs deux paires de jambes repliées.
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Message(#)if i had the chance i'd never let you go (lilymatt #19) EmptyJeu 17 Sep 2020 - 4:10

Ils veulent un nouveau départ et pourtant ils n'en finissent plus de retourner aux anciens mots et aux anciens souvenirs, ceux d'avant parfois, ou juste ceux suffisamment ancrés pour que Matt réalise que peu importe à quel point il a voulu se donner une chance d'oublier rien n'a jamais réussi à disparaître pour de bon de sa mémoire.
Et c'est tant mieux.

Niño pense que tes cours remontent à trop longtemps.
« Niño se la pétait bien trop devant la caméra si tu veux mon avis. »

Le pauvre cheval avait pâti de l'esprit de compétition du McGrath, lui qui s'était mis en tête de faire la course avec l'équipe de tournage en entier une fois les enregistrements terminés pour la journée tellement il était resté sur sa faim de voir comment Lily s'en était si mieux sortie que lui. Le fait que l'un parlait l'anglais et que l'autre ne s'exprimait qu'en hennissements espagnols était remonté aussi à quelques reprises comme argument-vedette, avant que la production ne décide de les envoyer en repérage de cours de danse aztèque. Ils avaient évité le pire ce jour-là, mais pourtant Matt persistait à souligner son éducation équestre et les quelques médailles qu'il devait avoir encore de fièrement affichées sur les murs bleu marine de sa chambre au manoir familial, à Londres. L'idée d'y amener Lily un jour pour véritablement recommencer du début pointe dans son esprit, il ravale le commentaire ne sachant même plus ce qu'il peut et doit dire, tout autant que ce qu'il peut ou doit vouloir entendre. Alors il prend la parole pour mieux la lui céder ensuite. “Mon frère me disait toujours dit que je pouvais pas tout avoir dans la vie, quand je lui disais la même chose.” « Faudrait qu'il te fasse une liste pour qu'on voit ce que "tout" signifie pour lui. » et qu'on coche chacun des points un après l'autre. Ça en devient lourd, ça en devient difficile. Quand l'australien à l'accent anglais sent les doigts de Lily se refermer un peu plus contre les siens l'espace d'une seconde, il a autant mal de réaliser que la sensation était nettement enfouie au point où le contact la ravive, qu'il est heureux et même soulagé de capter qu'à sa proximité à elle il reconnaît encore son parfum.

Le tableau des pointages et des blagues se dessine sur le sable, elle a autre chose en tête. “Peu importe la réponse, ça manque de fromage et de vin.” un rire s'échappe des lèvres du brun, le genre d'exclamations qui est véritablement franche, honnête. Ils sont loin les rires jaunes et forcés qu'ils ont beaucoup (trop) cumulés depuis les dernières semaines et leurs rendez-vous aussi éparses qu'éparpillés à travers. Au loin, il entend les conversations en sourdine du reste du monde, lui rappelant une fraction de seconde une seule que justement eux ne le sont pas, seuls. « Ils vendent de la bière et des tacos en face, c'est nouveau. »  c'est nouveau et c'est en face du DBD depuis l'après. Elle ne les connaît sûrement pas elle qui ne vient plus dans le coin depuis.

J’ai jamais eu le droit à ta meilleure blague de tous les temps.” c'est con, mais la pression le prend à la gorge. Parce qu'il se dit que si sa blague si phénoménale que ça fait mouche, ça veut dire qu'eux aussi sont voués à l'échec. Quel gamin, quel imbécile de jouer à ce jeu-là contre lui-même. À la place il redresse son menton de manière à avoir les yeux de Lily en ligne de mire. « Est-ce que je peux t'embrasser ou c'est trop tôt? » qu'il lui demande, d'emblée, avec le même aplomb qu'il avait étrenné ce soir-là. Y'a une vie de ça, comme si tous les baisers venus après et celui dont le fantôme est encore tatoué sur ses lèvres étaient tous perdus dans une espèce de Twilight Zone. « Je veux faire les choses bien. Lentement, mais bien. » et si ça commence par un baiser sur la plage et bien soit, on fera ainsi. Lentement mais bien. Ils avancent, eux deux qui pourtant n'ont à peine bougé de leur nid sablonneux depuis de longues minutes déjà. « Je t'ai jamais parlé de ma théorie des vagues. C'est ça la vraie blague. » dans l'attente d'un oui comme d'un non, il tergiverse, prêt à expliquer le fameux et mystérieux décompte des sept vagues. Les six premières desquelles on se méfie toujours mais qui ne nous feront jamais de mal, et la septième qui détruit toujours tout sur son passage. Les autres d'après ramassent toujours son mess par contre, dédiées, répétitives, innées.
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Message(#)if i had the chance i'd never let you go (lilymatt #19) EmptyVen 18 Sep 2020 - 18:42

Les réponses de Matt sont là pour la rassurer mais elles ne sont finalement que toujours un peu plus assassines. Elles sont le souvenir d’un passé qui ne semble plus exister mais pour lequel elle serait prête à tout abandonner simplement pour pouvoir le revivre une fois de plus ou une seconde. Lily n’avait pas confiance de la chance qu’elle avait, elle était une enfant gâtée qui avait soudainement tout, qui avait oublié toutes ces années à ne rien avoir. L’alliance roule sous les doigts de Matt qu’elle se refuse encore et toujours de lâcher. « Ils vendent de la bière et des tacos en face, c'est nouveau. » Pour ça elle a un sourire franc et net. Beaucoup penseraient que c’est stupide puisqu’il n’est question que de nourriture mais Matt, oh, Matt, il comprendra.

Elle attendait une blague ou une bétises mais au lieu de ça, le contraire se produit. « Est-ce que je peux t'embrasser ou c'est trop tôt? » Son souffle devient court et sonore, la preuve qu’elle a bien entendu sa question. Lily a l’impression de revivre son premier baiser, de ne pas savoir comment s’y prendre, d’avoir peur de donner une réponse ou une autre, de faire un geste ou un autre. Alfie était bien à des centaines de lieues de ressembler à Matt, et pourtant. Si elle dit oui - ce qu’elle veut -, elle va trouver le moyen de tout gâcher pour la troisième fois et elle lui fera mal une fois de plus. Si elle dit non - ce qu’elle ne veut pas - alors elle craint déjà de le perdre de façon définitive. C’était simplement pour continuer le même jeu qu’avant, Lily. C’est tout, il ne veut pas t’embrasser. Y’a ça aussi. Y’a cette voix qui existe et qui fait mal. « Je veux faire les choses bien. Lentement, mais bien. » Pour cela elle ne doute pas un seul instant de la réponse à donner alors elle hoche vivement de la tête comme l’aurait fait un enfant. Bien sûr que c’est ce qu’elle veut à son tour. Ils se sont mariés sans ne rien savoir l’un de l’autre ou presque, ils ont aujourd’hui tout le temps du monde pour se rattraper et recommencer les choses en le faisant bien. « Je t'ai jamais parlé de ma théorie des vagues. C'est ça la vraie blague. » L’infirmière étouffe doucement un rire sincère. “T’en as parlé une fois quand tu dormais. Ou peut être deux ou trois fois, en fait.” Ses yeux à elle aussi sont remontés dans les siens. Le sourire reste maigre mais il est le plus grand progrès qu’elle ait fait depuis des semaines.

Sachant pourtant qu’elle doit répondre à sa première question, elle choisit le moment où elle se sent le plus à l’aise pour le faire. Lily a le sourire d’une enfant, ses yeux brillent de la même manière et ici sur la plage, c’est comme son château de princesse au sommet d’un arbre. Elle se sent bien ici et ça a tout à voir avec Matt. “J’embrasse pas les personnes mariées.” Elle dit une chose et en fait une autre, gommant plus lentement que jamais les quelques dizaines de centimètres qui séparaient leurs deux visages. Sa main n’a pas lâché la sienne, la libre se fait désormais une place sur sa mâchoire et sa joue en même temps qu’elle y laisse tomber des grains de sable. Ses lèvres, finalement, rejoignent chastement les siennes dans un baiser qui signifie tout, absolument tout. Elle ne fait que l’effleurer mais à ses yeux cela démontre simplement à quel point elle tient à lui et, au delà de ça, à quel point elle l’aime. “Est ce qu’on peut partir un week end ? A la montagne ou en forêt, peu importe, je sais pas.” Pas à la plage. La plage, c’est autre chose. Ils ont besoin de recommencer à zéro et la plage c’est comme Cuba, c’est tout sauf zéro. “Juste tous les deux.” Elle sait qu’il l’aura déjà compris tout seul mais elle le répète sans doute plus pour soi même, ça. Juste tous les deux. Comme des amis, des amants ou des mariés. Peu importe, les apparences ne sont même plus sa priorité à force.
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Message(#)if i had the chance i'd never let you go (lilymatt #19) EmptyJeu 24 Sep 2020 - 4:14

J’embrasse pas les personnes mariées.” et pourtant ce n'est qu'une brève seconde qu'elle laisse filer, avant d'attraper ses lèvres à lui des siennes à elle. Il prend le temps de poser son front contre celui de Lily, Matt le con, Matt le coeur brisé, Matt l'amoureux qui n'en a jamais assez. Ils veulent aller lentement et ils veulent recommencer du début, pourtant ils ne sont doués qu'à brûler les étapes autant qu'à les répéter encore et encore jusqu'à ce qu'ils trouvent un élan d'aller qui ira autant à l'un qu'à l'autre. L'air de rien, c'est avec elle qu'il a appris à être en couple, c'est avec elle qu'il a appris à être lui-même à deux et égoïstement, il rêve de revenir à cet état où le simple fait d'être aux côtés de la brunette lui suffisait, sans avoir besoin de rien d'autre. On ne se refait pas mais pourtant, quand elle se dégage et qu'il arrive en une seconde volée à accrocher ses prunelles aux siennes, c'est une parcelle de lui et c'est une parcelle d'elle et c'est une parcelle d'eux qu'il retrouve. Vaut mieux.

Il se contente du silence peaufiné par les vagues - on en est à la cinquième au compteur, là - et par leurs souffles qui ont doucement repris une consonance normale. “Est ce qu’on peut partir un week end ? A la montagne ou en forêt, peu importe, je sais pas.” ils en sont au début mais il retrouve ses anciens plis lorsqu'il glisse une mèche volage et volante à cause de la brise derrière l'oreille de Lily. Elle essaie, elle essaie vraiment, et ils sont loin les papiers de divorce noyés et oubliés, ils appartiennent à un autre monde qu'ils n'ont jamais vraiment voulu visiter. “Juste tous les deux.” la précision n'est pas nécessaire mais elle lui fait du bien, pauvre petit gamin effrayé de ne jamais être suffisant. Lui qui parle fort et qui prend de la place, lui qui essaie d'être remarqué dans une pièce quand il se doute que c'est la seule façon qu'on aura de le voir, qu'on acquiesce qu'il existe.

« J'apporterai du vin et des chocolats, des fleurs aussi. Ça sera comme un premier rendez-vous, les moustiques en plus. » la montagne alors. Les randonnées et l'absence de réseau, juste un week-end, rien de bien gros et de trop laborieux, rien où ils risqueront de ressentir de une pression qui n'en a que le nom. Ils se donnent une chance mais le chemin sera encore sinueux, ils veulent et sont prêts à mettre tous les efforts, il le fait paraître autant qu'elle en l'instant. Quand ses lèvres retrouvent avec ingratitude celles de Lily une dernière et ultime fois, c'est là où il se sent être un peu plus lui-même. C'est là où je reviens à moi et c'est là où je reprends le moindrement conscience du reste, de la suite, de son potentiel. Autant effrayant qu'il peut être, à mes yeux, et probablement tout autant aux siens.
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Message(#)if i had the chance i'd never let you go (lilymatt #19) EmptyJeu 24 Sep 2020 - 23:05

Il n’était rien et il est devenu tout. Elle avait promis de ne pas trop se donner dans cette relation et elle a lamentablement échoué, faisant de son monde un navire à la dérive dès lors qu’il n’en faisait plus partie, pour le peu de temps que cela a duré. Aujourd’hui ils recommencent et ils apprennent de leurs erreurs, elle évolue elle aussi. Elle prend sur elle, elle se module non pas pour lui plaire mais simplement pour prouver qu’elle fait des efforts. Ce n’est pas sa nature profonde qu’elle souhaite changer, simplement la liste infinie de tares accumulées au fil des années, celles qui lui ont forgé cette horrible carapace de jugement et de dédain qu’elle montre à quiconque n’est pas Matt. Lui, il a eu le droit à toute la panoplie de mensonges et elle s’est promis de s’arrêter, de ne plus lui en donner aucun et ce peu importe à quel point la vérité sera loin d’être parfaite, loin d’être ce qu’elle voudrait aussi. Ils recommencent, c’est imparfait, ça fait mal et ça brûle, mais au moins c’est eux. Il n’y a plus de caméras, il n’y a plus rien d’autre qu’eux deux, la plage, l’océan et le vent qui malmène sa chevelure rebelle, salée et indisciplinée par l’eau. « J'apporterai du vin et des chocolats, des fleurs aussi. Ça sera comme un premier rendez-vous, les moustiques en plus. » Son sourire est vrai, heureux. Celui de Lily ou celui de Matt, la précision importe peu. “On fera un concours de tueur de moustique.” Personne ne fait ce genre de concours. Sauf eux, maintenant. Ils auront du vin pour se prendre pour des spécialistes, des chocolats pour avoir une bonne raison de ne pas sortir du lit et des fleurs parce que c’est joli et c’est beau ; parce qu’ils commençaient à en avoir quelques unes dans l’appartement mais que maintenant elles sont sûrement toutes mortes. Ils recommencent à zéro, donc.

A la simple exception près qu’elle s’accroche de nouveau à ses lèvres lorsqu’il se rapproche pour un dernier baiser, celui qui sonne tant comme le dernier que le premier. Sa mèche derrière l’oreille, elle vient passer ses bras autour des épaules du brun pour entamer le même ballet qu’il avait chorégraphié, posant ainsi de nouveau son front contre le sien. Elle dégouline d’amour pour lui, c’est indéniable, et c’est une raison parmi bien d’autres qui devrait être suffisante pour qu’ils puissent avoir droit à une seconde chance et, surtout, l’utiliser à bon escient. Ils basculent dans le sable, les grains s'immiscent dans leurs cheveux et dans leurs habits, c’est froid et ça gratte mais jamais ô grand jamais elle ne voudrait pour autant retirer ses bras de ses épaules ou son front du sien. La position est aussi inconfortable qu’elle est nécessaire et puisqu’il y a Matt et l’océan, elle ne demande absolument rien de plus pour être heureuse. Elle garde ses je t’aime pour le moment opportun mais n’en pense pas moins.
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