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 there is a swelling storm and i'm caught up in the middle of it all (amos)

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Message(#)there is a swelling storm and i'm caught up in the middle of it all (amos) EmptySam 12 Sep 2020 - 0:09



@AMOS TAYLOR & ALEC STRANGE
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Alec vide le verre de whisky d’une traite laissant l’alcool lui brûler la gorge. Il est assis au bar du Club, son service terminé, incapable de rentrer chez lui. Un des dealers vient le voir,  Alec sait déjà ce qu’il va lui demander. « Tu saurais pas où est Raelyn Alec ? » L’air s’assombrie, le visage se ferme, le nom ravive immédiatement sa culpabilité. « Dégage Brady. » crache-t-il sans ménagement. Il n’a pas envie de parler à qui que ce soit. Le whisky ce soir est son seul ami.  Il a réussi à éviter Mitchell depuis sa discussion avec Raelyn. Alec a tout fait pour l’éviter, refusant de le voir, persuadé que s’il se retrouve face à lui, sa colère va exploser, qu’il ne contrôlera plus rien, alors il ronge son frein, se contentant de garder ses distances avec son ainé pour qui il trouve de moins en moins d’excuses et envers qui la rancune s’accumule.

Où est -elle Raelyn ? Il ne le sait pas. Il tente une énième fois de l’appeler, sans succès. Il ne laisse plus de messages, en a déjà laissé bien trop sur son répondeur. Peut-être qu’Amos lui sait où elle se trouve. Après tout cela fait des mois qu’elle s’éloigne, qu’ils se voient de moins en moins, Raelyn préférant passer son temps avec son amant. Car son éloignement finalement a commencé il y a des mois.

Le visage d’Amos reste ancré dans son esprit si bien que lorsqu’il quitte le Club ce soir là, le whisky le porte vers la Marina. Il a un goût amer dans la bouche, celui de la violence et de la colère. Il trouve le bateau de l’homme avec facilité et lorsqu’il arrive devant les lumières sont allumées.

« TAYLOR. » Il gueule. Il n’attend même pas que l’homme soit sorti qu’il est déjà monté sur le pont du bateau sans invitation. Le corps est sous l’emprise de l’alcool et Alec ne réfléchit pas. Il attend que l'homme soit face à lui pour cracher les mots. « Tout est de ta faute. » Parce qu’il est plus facile de trouver un bouc émissaire plutôt que de supporter la culpabilité qui le dévore, ses pensées qui retournent en boucle à la scène d’il y a douze ans quand il a promis de garder un secret, mettant une date de fin à son amitié avec la Blackwell. Cette date était arrivée et pourtant il n’y avait pas été préparé, ayant chassé l’idée de son esprit, refusant de l’envisager. « Elle est partie et tout est de ta putain de faute. » Il a perdu de sa superbe le Strange, le visage est hanté, le regard froid cachant mal sa culpabilité comme sa peine. Il ne sait rien en réalité. Ne sait même pas qu’ils se sont séparés, qu’Amos est bel est bien celui qui a emmené Raelyn vers Lou Aberline et ses révélations. Non il est là parce que la culpabilité le dévore et qu’il a besoin d’un bouc émissaire. Qu’accuser Amos de tous les maux lui permet de se dédouaner juste un peu de sa responsabilité. Peut-être qu’il a l’espoir aussi qu’elle soit sur le bateau, qu’elle aille bien, qu’elle ne soit pas quelque part seule sous l’emprise de la cocaïne.  Car s’il n’est pas là pour la rattraper comme des années auparavant lorsque la poudre blanche prenait le dessus, qui le fera cette fois ? Amos Taylor ? Une part de lui l’espère, une autre ne ressent que de la jalousie. L’idée qu’Amos puisse être là pour elle sans que lui n’ait plus jamais sa place d’ami le ronge et lui donne envie de claquer son poing contre l’ossature du bateau.  


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Message(#)there is a swelling storm and i'm caught up in the middle of it all (amos) EmptySam 26 Sep 2020 - 14:14




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Alec Strange #1

@Alec Strange

J’ai déjà pris la route en étant ivre, mais pas aujourd’hui. Qu’ai-je récolté ? Un accident de voiture et une panoplie d’emmerdes. Dans ma souffrance, je considère aujourd’hui que l’incursion de Sarah dans ma relation avec Raelyn a grillé nos chances de réconciliation. Pourquoi me pardonnerait-elle à nouveau quand j’ai eu l’occasion de laver ma conscience de tous mes secrets ? Pourquoi le ferait-elle quand j’ai, à ses yeux, posé un choix entre nous et ma vengeance et qu’a priori, la première option n’était pas capitale à mes yeux ? Pourquoi m’appelerait-elle pour amorcer une nouvelle discussion susceptible de me désencombrer de ma douleur ? Et, dans ces conditions, pourquoi rester à Brisbane ? Pour mon bateau ? Pour mon projet de destruction ? J’ai déposé les premières pierres la semaine précédente et le constat est déplorable : je ne me sens pas mieux. Et pour cause, j’abandonne derrière moi la plus belle “chose” qui me soit arrivé depuis des années. Autant dire que je n’ai pas envie de danser une gigue en l’honneur de la joie. Je n’ai pas non plus envie de m'encroûter dans mon salon à attendre que l’impossible se produire. Alors, je suis monté dans ma voiture, j’ai pris la route vers Kilcoy et, aujourd’hui, je fais machine arrière. Je me suis enfoui trop vite : j’ai oublié des documents, des vêtements qui me ressemblent bien plus que ceux que j’ai abandonné dans les armoires de la ferme et que mon PC également. Or, sans lui, je suis paralysé. Toutes les informations importantes concernant Sofia et le Club sont centralisés sur son disque dur et c’est par ce biais qu’Olivia et moi avons appris à communiquer récemment (sauf en cas d’urgence, bien entendu.) Suis-je néanmoins pressé d’affronter les souvenirs que j’ai laissé derrière moi sur le catamaran ? Assurément, non ! Plus j’approche, plus j’angoisse. Dès lors, une fois sur place, je me hâte à rassembler mes derniers effets. Je fais l’impasse sur mon envie de boire un verre  -  voire plus - qui m’anesthésierait un peu. Aussi suis-je sobre d’avoir si vaillamment lutté lorsqu’une voix puissante a hurlé mon prénom, une voix que je reconnaîtrais entre mille tant je l'abhorre : Alec Strange.

Loin d’être naïf, je sais pourquoi il est là. Je devine aisément ce que cache cette intrusion et l’agressivité avec laquelle il me cueillie quand j’ai montré le bout de mon nez. Je n’ai pas à me cacher de lui : je ne suis ni lâche ni honteux d’avoir fait éclater la vérité. Les seuls remords que je nourris, c’est vis-à-vis de celle que nous pleurons tous les deux pour, j’en suis certain, les même raisons. Il est amoureux d’elle. J’en suis convaincu et cette démonstration me confirme qu’il est bien plus pleutre que je ne le serai jamais, que je ne l’avais envisagé : plutôt que d’être honnête, d’avouer ses sentiments et les manigances de Mitch, il a regardé sa dulciné se vautrer dans la luxure, puis dans l’amour passion, sans broncher, sans lever le petit doigt, sans se battre. Qu’ai-je donc à craindre de lui ? Ai-je même du temps à lui consacrer pour d’autres raisons que la jubilation ? Je ressemble à Lou Aberline avec mon sourire en coin. Il est narquois et défiant. « Ma faute ? » lui ai-je lancé sans plus de cérémonie, la porte de la cabine refermée derrière moi. Jambes et bras croisés, je m’y adosse et je le détaille avec une satisfaction insolente. Nul doute que je remercie ma volonté d’avoir bataillé contre l’appel de la boisson. Ce soir, je suis le plus digne de nous deux. Ce soir, je ne suis pas pitoyable malgré ma douleur. Ce soir, c’est lui qui est écrasé par la culpabilité et non plus moi, faute à tout ce qu’il a indirectement fait enduré à Sofia. « Tu me reproches quoi exactement ? De lui avoir ouvert les yeux sur celui que tu étais ? » ai-je sifflé tel un oiseau moqueur. « Le responsable, c’est toi. Tu as fait des choix, j’ai fait les miens. C’est à toi d’assumer d’être un tricheur.» Moi, j’ai ma part ! Elle est grande déjà. Je n’ai pas d’énergie à gaspiller pour ces états d’âme.
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Message(#)there is a swelling storm and i'm caught up in the middle of it all (amos) EmptyLun 28 Sep 2020 - 23:15



@AMOS TAYLOR & ALEC STRANGE
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Son sourire lui donne envie de sortir son briquet et de s’arranger pour que le bateau soit consumé par les flammes. Comme si ça aurait été facile. L’alcool pourtant lui donne l’illusion que tout pourrait être simple, que sa haine aiderait sûrement la propagation du feu. Car en cet instant c’est bien de la haine qui brille dans ses yeux. L’américain prétendrait sûrement que cette haine est entièrement dirigée vers l’homme qui se tient droit, qui le défi du regard.  Mais cela ne serait qu’un mensonge de plus, la haine c’est contre lui-même qu’il la ressent, depuis des jours, depuis qu’elle est partie et qu’il lui a dit qu’il n’arrêterait pas de l’appeler. Qu’il chercherait à la voir. Et ce qu’il n’a pas dit aussi…qu’il ferait tout pour se faire pardonner, peu importe le temps que ça prendrait. Non pour l’instant il a vu ses tentatives d’appel se solder en échec, espoir naïf qu’une trahison puisse être réglée en un claquement de doigt. Bien sûr qu’elle n’allait pas lui pardonner. Il alternait entre la certitude que tout avait été brisé et la volonté naïve que sa loyauté sauverait sa relation avec la jeune femme. Alors que c’était sa loyauté qui finalement était la cause de cette destruction.

« Ma faute ? » Amos s’adosse à la porte de la cabine, il a l’air bien trop détendu et son air insolent ne fait qu’attiser la colère d’Alec. « Tu me reproches quoi exactement ? De lui avoir ouvert les yeux sur celui que tu étais ? Le responsable, c’est toi. Tu as fait des choix, j’ai fait les miens. C’est à toi d’assumer d’être un tricheur.»

La réaction est immédiate, il se précipite sur lui pour l’attraper par le col. Les gestes sont embrumés par l’alcool, mais la poigne reste bien présente, le whisky n’a fait qu’attiser la violence toujours présente dans les veines du cadet des Strange. « Ta gueule. » Il crache. Il a envie de le faire taire, de lui faire ravaler ses mots et son sourire. Peut-être qu’il a qu’une envie au fond c’est qu’Amos réplique, que le poing de l’australien vienne fracasser son visage. Peut-être que la douleur physique ferait moins mal que la culpabilité qui le ronge. « Tu te prends pour qui Amos ? Putain j’aurais mieux fait d’écouter les doutes de Mitch sur toi… » Il avait toujours été moins méfiant que son ainé. Et même là en réalité il ne savait rien. Ses paroles n’étaient que des mots lancés dans le vent, alors qu’il n’avait aucune idée qu’Amos était en réalité bien celui qui avait amené la révélation de cette trahison. Mais les paroles de l’australien venaient de lui mettre la puce à l’oreille, assez pour que dans son esprit embrouillé par le whisky il commence à se demander enfin comment elle avait appris son secret.

En cet instant Alec cherche la confrontation sans réelle logique ou explications, les doigts accrochés au col d’Amos, le regard furieux mais qui semble crier : Frappe moi. Frappe moi. Va s’y. Je le mérite. Il ose mentionner Mitch quand même lui ne ressent qu’une colère renouvelée contre son frère. Son esprit est embrumé, les mots se bousculent sur sa langue sans qu’il ne le contrôle vraiment. Il a le sentiment de déraper et de se noyer. « Tout ça c’est à cause de toi…. A cause de toi… Elle a commencé à s’éloigner à cause de toi. » Il est ridicule, les paroles n’ont pas vraiment de sens. Même lui n’y croit pas vraiment.  Il utilise sa jalousie comme justification,  utilise tous les moments qu’Amos lui a volé, les moments où Raelyn aurait dû être dans son restaurant à refaire le monde avec lui et pas dans ses draps à lui. Il se persuade que c’est ça qui a de l’importance, quand pourtant il n’a jamais vu Amos comme un abruti, ne ressent aucune jalousie pour la relation qui unissait les amants, seule l’amitié oubliée lui manquait. Elle lui manquait d’autant plus aujourd’hui qu’elle n’existait plus. Il ne voyait aucune possibilité de rédemption. Il se force à oublier qu’il est le seul responsable de cette situation, si elle lui a craché à la gueule, il ne le doit qu’à ses propres mensonges. Un autre voile commence à se lever pourtant et plus il pense aux paroles d’Amos plus il se dit que finalement c’est peut être bien lui qui est responsable de ce cauchemar qu’est devenu l’amitié entre les Strange et la Blackwell.

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Message(#)there is a swelling storm and i'm caught up in the middle of it all (amos) EmptyJeu 1 Oct 2020 - 3:21




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Alec Strange #1

@Alec Strange

Je le dévisage avec une défiance insultante, mais je n’en mène pas large. ô, pas à cause de lui. Alec ne me fait pas peur. Qu’il me prenne au collet ne m’agite pas outre mesure. Je ne cherche même pas à évaluer mes chances de le mettre KO s’il perdait son calme et que nous nous bagarrions ici-même, sur le pont, avec pour témoin la mer agitée et les quelques badauds alertés par l’échaffaurée. Aurait-il le dessus sur moi grâce à sa masse musculaire et malgré mes années d’entraînement militaire ou ma ruse que je m’en moquerais éperdument : j’ai déjà gagné. En se pointant jusqu’ici, il m’a hissé sur la plus haute marche du podium. Son ivresse, c’est la médaille de bronze parce qu’il a mal lui aussi. Il souffre et il en témoigne sans pudeur. Or, je suis victorieux et je me sens perdant. Ma joie sera éphémère : je le sais. J’ai perdu plus de plumes que lui au grand concours des faux-semblants et des secrets. Raelyn ne se pendra plus à mon cou. Elle ne m’enjôlera plus non plus de ses moues badines ou boudeuses. Elle ne galvanisera plus de sa créativité et ne ravira plus mes tympans de ses éclats de rires qui ensoleillait mon quotidien. Elle est partie et les chances pour qu’elle me revienne sont aussi rare que de l’or ou du diamant brut. Elle m’a chassé et ma culpabilité à l’égard du mal que je lui ai causé est seul en cause si ma suffisance n’est qu’une façade. Heureusement, elle est fort belle. Rien ne laisserait présumer qu’elle est fissurée de toute part puisque je joue ma partition sans fausse note. « Cest pour ça que tu es là ? Pour discuter avec tes poings ? Où commence-t-elle ta lâcheté ? Et ou finit-elle, Alec ? » ai-je persiflé de ce timbre naturellement bas, de cette voix au débit lent, quoique bien plus qu’à l’accoutumée. Il est saoul et je ménage son cerveau. J’articule chaque mot parce que je veux qu’il les intègre, qu’il s’en souvienne, qu’il le hante à chaque fois que la lune se réveillera, qu’il s’en rappelle et qu’il me maudisse chaque jour que Dieu fait. « Où tu es venu parlé de ton frère et de sa méfiance peut-être. Qu’a-t-il fait pour me dégager ? Qu’est-ce qu’il a fait pour vous débarrasser de moi lui qui me déteste tant ?» Rien parce qu’il n’est qu’un pleutre, un imbécile, un homme sans couilles, un roquet qui aboie beaucoup mais qui ne mord jamais. Comprend-il son erreur de lui avoir été aussi loyal ? « Vous n’êtes que deux lâche, Alec. Et toi, tu es ridicule. Tu veux faire de moi ton coupable ? Mais depuis quand tu la connais la vérité ? Tu étais déjà au courant quand tu l’as relevée alors qu’elle pleurait VOTRE ami ?» J’ai insisté sur le déterminant avec une sadisme éloquent. Si j’ai trahi la femme que j’aime au profit de l’honneur de ma fille, j’estime que mon geste sera toujours plus noble que le leur. Comment a-t-il fait pour la regarder dans les yeux ? Comment s’y est-il pris pour se contempler ensuite dans un miroir ? Soudain, pour une phrase, pour un verbe, toutes mes hypothèses se sont matérialisées sous mon nez. Elles sont juste là, à mes pieds. Il me souffle les raisons qui les mue en certitude de son haleine chargée d’alcool et, bien que ma jalousie s’éveille, quoiqu’elle menace de rompre mes propres serments - frapper le premier - j’opte sans scrupule pour ce nouvel angle d’attaque. « Je ne l’ai pas éloignée de toi. Mais, dis-moi, depuis quand tu es amoureux d’elle ? Depuis quand tu as compris que tu étais trop fade pour elle au point de le cacher ? Et depuis quand tu as envie de me casser la gueule parce c’est avec moi qu’elle couche quand tu en rêves toutes les nuits ? » Un sourire mauvais s’est étiré sur mes lèvres. Il a un air carnassier parce qu’une part de moi est heureux de ne pas m’être fié aux postulats que Rae a jugé évidents pendant que l’autre crève qu’elle soit l’objet de ses fantasmes. La voit-il nue dans ses chimères ? J’en crève rien que d’y penser. J’en crève et, cependant, je fais fi de la menaces d’une rouste pour ajouter : « Tu devrais baisser les armes et accepter que si tu veux qu’elle te revienne… en tout amitié… tu devrais me traiter avec le respect que tu me dois parce que je suis le seul à pouvoir t’aider. » A contre coeur néanmoins. Mais, je pourrais l’envisager pour ce qu’il pourrait lui être utile à défaut d’être à nouveau nécessaire amicalement parlant.
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Message(#)there is a swelling storm and i'm caught up in the middle of it all (amos) EmptySam 3 Oct 2020 - 0:28



@AMOS TAYLOR & ALEC STRANGE
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Son ton est lent, sa suffisance sans limite. Pourtant il ne réagit pas. Aucun poing ne s’abat en retour sur son visage, aucun coup qui pourrait effacer sa culpabilité. Il n’y a rien pour appaiser sa lâcheté et les mots d’Amos ne font qu’approndir la plaie béante qui parcoure son coeur. Il ne sait pas pourquoi il est là, peut être pour avoir des nouvelles de Rae, peut être pour trouver un bouc émissaire, peut être tout simplement pour se détruire un peu plus. Il ne sait pas, il ne sait plus, l’alcool ne lui donne pas la sensation d’appaisement qu’il cherchait ce soir.

« Parle pas de ça. » Il resserre son emprise sur le col, le visage fermé. « Parle pas de lui. » Il se laisse contrôler. Parce qu’il est lâche Alec, l’homme en face de lui a touché juste. Cette certitude est présente dans chaque parcelle de son cœur et ça le dévore, ça lui donne envie de vomir. Il lâche le col pour venir asséner un poing contre la porte derrière lui. Comme quoi c’est la preuve qu’il se contrôle encore un peu, qu’il n’a pas laissé l’alcool comme la colère ravager tout ce qui reste de sa lucidité. Il a préféré évacuer la colère contre la porte plutôt que contre le visage de l’homme dont le sourire presque sadique lui donne des envies de meurtre. « C’est moi qui suis allé la chercher dans cet appartement. Moi qui ait attendu une semaine pour qu’elle prononce un mot Amos. UN PUTAIN DE MOT. » Il se souvient parfaitement du sang sur le parquet, de Raelyn dans ses bras, et des premiers mots une semaine plus tard. Mais Raelyn avait eu raison, il y avait eu une part de culpabilité dans son comportement, en plus de l’amitié, de la loyauté comme de l’empathie, une part de lui s’était senti coupable, responsable. Et ses doutes avaient été confirmés bien plus tard quand son frère lui avait avoué qu’il était bien le responsable de cette perquisition.

Lorsque Amos reprend la parole et que l’angle d’attaque change cette fois, Alec ne peut s’empêcher de le regarder surpris, reculant. Les mots mettent du temps à être compris et lorsqu’enfin ils traversent le brouillard de l’alcool, le cadet des Strange ne peut s’empêcher de rire alors. Il rit d’un rire si triste que ça lui crève le coeur, il rit en reculant, d’un rire grave. Alec regarde son sourire mauvais avec un peu plus de lucidité et comprend un peu mieux son comportement des derniers mois. Il peut le comprendre, il fait partie de ceux qui sont rongés par la jalousie. Celle-ci vient avec facilité dans qu’il ne la contrôle. Comme quoi les deux hommes avaient finalement des points communs.  Mais pourtant cette fois l’attaque lui parait être une bonne blague tant elle est loin de la réalité.  « Depuis quand je suis amoureux d’elle ? C’est ça qui te ronge Amos ? Que je sois amoureux d’elle ? »

Il rit un peu plus, manquant de perdre l’équilibre. La raison est loin. Il laisse le flot de paroles couler, qu’importe s’il doit se dévoiler au passage. « Si j’avais été amoureux d’elle j’aurais sûrement tenté quelque chose bien avant que t’arrives. Ca fait quinze ans que je la connais Amos. Mais c’est pas nous. Et  ca sera jamais nous. » Non Raelyn était bien une des seules femmes de sa vie avec qui ça n’avait jamais été ambigu. Il n’y avait jamais eu de doutes et c’était sans doute pour cela qu’il s’était ouvert à elle plus qu’à d’autre. Le nous sonne faux dans son esprit parce le nous n’existe plus aujourd’hui ça c’est une certitude.

« Je l’aime oui. » Il dit ça avec un ton de défi, comme pour enfoncer le clou maintenant qu’il sait que cela avait été une des faiblesses de l’homme. Alec provoque, mais l’envie de jouer n’est pas là, il n’y a que la culpabilité, il n’a pas le coeur. Alors il perd un peu de son sourire et laisse les mots lentement franchir la barrière de ses lèvres.  « Mais pas comme ça. Et si j’ai envie de te casser la gueule c’est peut être bien par jalousie ouais. Mais par parce qu’elle était dans ton lit. Peut être parce que j’ai peur qu’elle ait simplement plus besoin de moi. »

Il hausse les épaules dans ce moment où il se dévoile sans filtre ou sans masque. Qu’importe, l’alcool enlève la pudeur. Il s’appuie sur la rambarde, le souffle court comme si ce disoucrs l’avait déjà épuisé. Ou c’est peut être la culpabilité qui le dévore. Il rit de nouveau, comme s’il avait atteint le fond, qu’il avait le sentiment de ne plus pouvoir aller plus bas. « T’as raison Amos. Je suis aussi lâche que lui. »  Aussi lâche que son frère à qui il a de plus ne plus de mal à trouver des excuses. « Je l’ai su bien plus tard pour Aaron. Et dans tous les cas ça n’excuse pas les années de mensonge qui ont suivi. J’aurais dû lui dire. Et maintenant c’est trop tard. »


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Message(#)there is a swelling storm and i'm caught up in the middle of it all (amos) EmptyDim 4 Oct 2020 - 14:53




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Alec Strange #1

@Alec Strange

Qu’est-ce qui le tend, Alec ? Qu’est-ce qui le pousse à refermer sa prise autour de mon col ? L’insulte qui l’adjuge lâche ou l’évocation à son frère ? Quel honneur défend-il sur l’heure tandis que je le nargue de mon sourire jubilatoire ? Celui de l’âiné, ça me paraît évident. Il ne respire que pour cette ordure qui dispose de lui sans lui. La rumeur raconte qu’Alec se damnerait pour son frangin. Il ne se contenterait pas de lui donner un rein pour sauver sa peau, il lui offrirait son coeur sur un plateau et je ne sais qu’en penser. Serais-je prêt à de tels extrémités pour ma fratrie ? Nul doute que je leur sacrifierais une partie de mon bonheur, mais jusqu’où serais-je prêt à aller ? Ai-je le droit de juger ce type ivre en manquant d’objectivité sous prétexte que je le déteste ? Qu’il a contribué à m’arracher ma fille ? Pour elle, j’aurais gravi le mont Everest sans filet, à mains et pieds nus. J’aurais négocié avec le Diable pour échanger sa vie contre la mienne. Elle était ma raison de vivre, ma fierté, ma seule réussite quand j’ai accumulé les échecs et ils me l’ont prise. Dès lors, je bride toute impartialité. Je musèle mon empathie bienveillante parce qu’il ne la mérite pas, cet enfoiré qui me menace de son poing. Piqué à vif, il l’écrase contre la porte juste derrière moi, à quelques centimètres de mon visage, mais si je bronche, je ne sursaute pas sous le joug de la peur ou de la surprise. Mes yeux ne s’écarquillent pas non plus. Il ne m’intimide pas, le cuisinier. J’ai affronté plus d’horreur que cette masse qui fait mine de m’épargner un uppercut qui m’aurait certainement cassé le nez. Si je tourne la tête, c’est pour vérifier qu’il n’a pas endommagé mon catamaran pour, finalement, ne pas obtenir le résultat escompté. « Un peu de respect, tu veux. Il lui appartient.» l’ai-je affronté en replongeant mon regard satisfait dans le sien, bien plus vide. Sur papier, le bateau est bien la propriété de Raelyn quoique ça soit provisoire, et ce qu’importe l’état de notre relation. Sur ce sujet, je suis serein. En rapport à la relation qu’elle entretien - entretenait ? - avec Strange, je ne l’ai jamais vraiment été. Ce sera certainement mon prochain angle d’attaque. En attendant, je hausse un sourcil, surpris par l’argument de mon assaillant. Qu’est-ce que ça peut me faire qu’il ait été là pour la ramasser après la mort d’Aaron ? En quoi suis-je supposé être intéressé par la confirmation de ce que je devine aisément depuis un moment ? Qu’essaie-t-il de faire ? D’éveiller ma jalousie ? De me rabaisser au rang de pansement ? De sous-entendre que j’ai été l’empêcheur de tourner en rond choisi par Rae lorsque son mode de vie l’a lassé ? « Et ? » ai-je donc lancé, le voile du mépris couvrant la suite. « Par culpabilité ? Pour laver ta conscience vis-à-vis d’Aaron ? Tu l’as fait pour toi, pas pour elle, ça ne mérite pas sa clémence, pas même un merci. » Tout acte égoïste est condamnable et, sur ce point, je l’ai été autant que lui. C’était égoïste de conduire Rae jusqu’à Lou Aberline : je l’ai simplement compris trop tard. Alec, en revanche, il croit saisir mes motivations et il se calme presque instantanément. Que s’imagine-t-il ? Que je suis assez étriqué d’esprit pour détruire une amitié à cause de la jalousie ? Que l’idée qu’il puisse la désirer m’a empêché de dormir ? « Me ronger ?» me suis-je enquis, riant moi aussi, me moquant ouvertement de son analyse, au même titre qu’il pense pouvoir me railler d’être hilare. « Mais j’en suis fier au contraire. Fier que tu puisses la désirer et avoir le coeur qui s’est déchiré à chaque fois que nous aura vu ensemble.»

Une fois encore, je le trouve pathétique et je réalise qu’il lui manque ce soupçon de malice utile à s’élever ou à soulever le moindre intérêt de tout être intelligent. A se demander ce que Raelyn aura pu lui trouver pour qu’il retienne son attention. La force de l’habitude peut-être. Un moyen de duper sa solitude, je le souhaite. Au contraire, je serais déçu, car il est tout ce que je déteste. Il se justifie trop facilement. Il se perd en explication quand je me serais considéré, à sa place, comme étant la dernière personne qui méritait de les entendre. Quant à l’hypothèse où il essaierait de faire vibrer ma corde sensible, il aggrave son cas. « Quinze ans que tu crois la connaître et que tu aggraves ton cas. Elle n’aime que la vérité. C’est moi qui dois te l’apprendre ? » Quand j’en fais moi aussi les frais ? Quand j’ai peut-être trop tardé à lui confier mes projets ? Quand je me suis certainement mal pris pour qu’elle se rallie à ma cause ? Il y avait un espoir. Mon coeur me le chante en me traitant d’idiot chaque jour. « Tu l’aimes, oui. Mais, tu l’aimais mal, comme un lâche.» ai-je aussitôt ponctué, l’oeil aussi défiant que le sien. « Tu gaspilles ton énergie. Tu ne peux pas blesser avec mes propres certitudes. Regarde-toi, Alec.» Regarde-toi tituber et te comporter comme si j’étais le juge et toi le coupable. Regarde le plaisir que j’en tire par ailleurs. Regarde-toi rire comme un diable sortant de sa boîte, rire jaune, rire pour ne pas pleurer. « Tu m’as donné une occasion, je l’ai saisie. Tu as fait une erreur et il faudra l’assumer.» S’imagine-t-il que, finalement, nous sommes dans le même bateau ? « Et plus je t’écoute, plus je me dis que Mitchel ou non, tu l’as commise parce que tu ne la connais pas : elle n’a jamais eu besoin de toi, Alec. Raelyn n’a jamais eu besoin de personne.... Quinze ans, tu dis ? Quinze ans que tu l’insultes… pour ne pas assumer que c’est toi qui as besoin d’elle.» Puisqu’il est en fou, j’en suis convaincu et toujours adossé contre le chambranle de ma porte, bras croisés sur mon torse, je conclus d’un « Qu’est-ce que tu es venu chercher ici, Alec ? » Car je n’ai rien à t’offrir, si ce n’est des vérités qui font mal, qui lui font mal.
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Message(#)there is a swelling storm and i'm caught up in the middle of it all (amos) EmptyJeu 8 Oct 2020 - 21:52



@AMOS TAYLOR & ALEC STRANGE
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Que cherche-t-il ici ? Que cherche-t-il dans les paroles prononcées par Amos, dans son regard, dans cette soirée ? Une violence qui appaiserait sa culpabilité ? Des mots qui le détruiraient un peu plus ? Quelque chose qui le convaincrait définitivement de quitter l’influence de Mitchell ? Des nouvelles de Raelyn, un espoir, l’assurance que malgré tout l’amitié n’est pas enterrée à jamais ?  L’américain ne le sait pas lui même.

Cela le fait rire qu’Amos voit en leur relation plus qu’une simple amitié. Cela le fait rire car c’est mal le connaître et Alec avait prouvé à de nombreuses reprises préférer les relations de passage qui ne seraient jamais sérieuses. Raelyn, elle, ne l’avait jamais attiré de cette façon. Elle avait été la copine d’Aaron et après sa mort était devenue une personne dont il chérissait bien trop l’amitié pour ne serait-ce qu’envisager la chose. Cela n’avait jamais effleuré son esprit. Amos est fier à l’idée que cela ait pu le déchirer de voir ensemble, qu’il ait pu la désirer au point d’être détruit à petit feu par la relation qui se déroulait devant ses yeux. Alec se contente de le regarder, avec un sourire presque compatissant sur le visage tant il trouve l’idée ridicule. Il hausse les épaules. “Pense ce que tu veux Amos, si ça te fait plaisir. Mais je peux t’assurer que vous voir ensemble ne m’a jamais empêché de dormir.”  Non la jalousie venait du reste, de l’éloignement que ça avait entraîné, cela était peut être dû aussi au fait qu’il savait pertinement qu’il était lui même en train de s’éloigner depuis un an, remettant ses choix en questions. Parce qu’il avait su que ça il n’aurait sous doute pas pu éviter le sujet bien longtemps, il avait fait le choix de participer à l’éloignement, de continuer à ignorer ses problèmes et le questionnement de sa loyauté pour son ainé.

Que l’australien le croit ou non n’était pas quelque chose de crucial à ses yeux. Après tout c’était son amitié avec la Blackwell qui l’intéressait et celle-ci venait de se briser. Ou plutôt avait été brisée il y a douze ans lorsque Mitchell lui avait fait promettre de ne rien lui dire et qu’il avait accepté. Dès l’instant où la promesse avait été faite il avait su qu’il l’avait perdue parce que Raelyn n’aimait que la vérité, que ce mensonge en particulier n’était pas effacable, ne pouvait être considéré comme une simple erreur.  Il s’était simplement menti à lui même,  prétendant que jamais elle n’apprendrait la vérité ou bien que le jour où elle l’apprendrait elle lui pardonnerait car après tout il avait toujours été là, leur amitié comptait malgré tout. C’était ce qu’il s’était dit et c’était aussi ces mots là qu’il avait osé prononcer devant elle.  Aujourd’hui il s’en mordait les doigts. Evidemment qu’elle ne lui pardonnerait pas. Contrairement à ce qu’Amos sous entendait il la connaissait, c’était peut être pour ça que ça le bouffait autant. Mais il ne pouvait s’empêcher d’être lui même. Sa loyauté n’était pas si facilement effacée et malgré tout il était incapable de la laisser partir aussi simplement. Il avait besoin de se racheter. De se faire pardonner.

Raelyn n’avait besoin de personne. C’était aussi vrai que c’était faux. Il ne se voyait pas comme le chevalier qui l’avait sauvée, il n’était pas stupide. Mais il savait aussi que les semaines comme les mois qui avaient suivi la mort d’Aaron, il avait été là pour l’empêcher d’aller trop loin. Qu’elle ne l’aurait peut être pas avoué mais qu’elle avait eu besoin de lui. Tout comme lui toutes ces années avait eu besoin d’elle, de son amitié, de cette simplicité. Bien sûr qu’il avait eu besoin d’elle, il ne l’avait jamais caché, jamais nié. Elle était un de ses pilliers, l’était depuis longtemps.

“Tu m’attaques avec des évidences Amos. Evidemment que j’ai besoin d’elle. J’ai aucune honte à l’avouer. Pourquoi tu crois que je suis là ? “ L’amertume est palpable. Il dit ça comme une évidence quand même lui ne connait pas vraiment les raisons de sa présence sur ce catamaran. Ses mains agitées trouvent le paquet de clopes tant nécessaire. Il espère que la clope l’aidera à lui fiare retrouver ses esprits, à calmer son agitation, à dissiper le brouillard que l’alcool à créer sans pourtant effacer sa culpabilité. La rage est retombée, il n’y a plus que le vide qu’elle a laissé.

Alec ne reconnaissait qu’en partie Raelyn dans les mots d’Amos. Si elle avait toujours été la femme la plus indépendante et libre qu’il connaissait, tout le monde avait besoin des autres, d’une façon ou ou d’une autre. Car tout comme Amos avait besoin de Raelyn, Raelyn avait besoin d’Amos, ça Alec était assez empathique pour l’avoir apperçu. Tout comme Alec avait besoin de Raelyn.  Mais elle, par contre, n’avait certainement plus besoin de lui ça c’était une certitude. Aujourd’hui il était persuadé que Raelyn était seule. Seule avec sa cocaine et les trahisons vécues. Qu’elle prétendait peut être n’avoir besoin de personne, mais Alec savait pertinement que c’était faux. Parce que selon lui personne n’était mieux seul, c’était bien pour ça qu’il aurait pu se damner pour Mitch comme pour elle. Pour ça qu’il avait toujours considéré le Club comme une deuxième famille. Parce qu’au fond ils avaient tous finalement besoin les uns des autres d’une manière tout à fait intéressée. Il choisit d’ignorer la question, d’en poser d’autres à la place car c’est aussi pour entendre la réponse qu’il est là.

“ Pourquoi t’es pas avec elle Amos ? T’es si fier d’avoir dévoilé cette vérité au grand jour, tu ne devrais pas être vu comme le héro ? Elle est où Amos ? C’est comme ça que tu l’aimes toi ? A la laisser crever dans sa coke sous le prétexte qu’elle n’a besoin de personne ? “



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Message(#)there is a swelling storm and i'm caught up in the middle of it all (amos) EmptyJeu 15 Oct 2020 - 15:57




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Alec Strange #1

@Alec Strange

Dieu qu’elle grisante cette sensation que je le tiens par les “couilles” grâce à ma seule répartie. Face à elle, il est aussi désarmé qu’un enfant qui vient de naître. Ses tentatives pour se défendre ou me mettre à terre sont à peine plus agaçantes que le hochet qu’il balance devant lui. Il est pathétique et je le toise. Je ne cherche même plus à savoir si j’ai tort ou raison, s’il est bel et bien amoureux de Raelyn. Ce qui m’importe, c’est qu’à chaque fois que j’y fais allusion et il se justifie, Strange. Il courbe l’échine. Il pose genou à terre, à mes pieds, si bien que je me nourris de la satisfaction jubilatoire qu’il me suffirait d’un coup d’épée pour lui trancher la tête. Mon imaginaire s’éxécute d’ailleurs. Plus concrètement, mon plaisir se manifeste d’un sourire narquois, d’une oeillade contemplative qui respire la condescendance et d’un silence presque solennel. Plus il se débat, plus je suis fier. Je vais même jusqu’à hausser des épaules au lieu de l’agresser d’un “cause toujours” bien plus insultant. « C’est moi qui attaque, Alec ? Tu es sûr de ça ? » Car, de mon point de vue, ce n’est pas moi qui ai traîné ma carcasse jusqu’à chez lui. Ce n’est pas moi non plus qui lui offre le spectacle de mon ivresse. Ce n’est pas moi qui ai empoigné l’autre, menaçant, avant de renoncer puisque je suis tout sauf intimidable. Dès lors, je ris. Je m’esclaffe jusqu’à ce qu’il m’en coupe l’envie. Il vise juste cette fois. Il reprend du poil de la bête et je me souviens m’être fait la réflexion que je le préférais plus saoul et, par conséquent, dépossédé de ses moyens. Là, il me pique au vif. Mes pupilles s’écarquillent. Elles virent au cramoisi et c’est pis encore dès lors que je constate que je ne sais pas comment me défendre de cette réalité sans tomber dans la bassesse. Bien sûr, je pourrais lui dire que je ne suis pas auprès d’elle sous prétexte qu’il n’y a que lorsqu’il était question de lui qu’elle préférait être avec moi. Je pourrais ajouter qu’elle est le seul à avoir éloigné d’elle lorsque nous nous sommes acoquinés. Sauf que ça ne m’apporterait rien. De la colère non plus je ne tirerais rien de bon, pourtant, elle est là. Elle s’infiltre dans mes veines. Elle se propage jusqu’à mon coeur, jusqu’au bout de mes doigts. Je serre le poing d’instinct pour ne pas flancher, pour m’aider à conserver mon sourire sur les lèvres. Au fond de moi, cependant, je brûle du désir de lui décocher un crochet dont il se souviendra longtemps. Au lieu de ça, je m’accroche à la seule chose intéressante dans son discours : la cocaïne. « Je suis fier de vous avoir destitué, Alec. Pas d’être le corbeau qui a répandu vos secrets.» Qui plus est, je n’en suis pas le responsable. Si je tire la couverture vers moi, c’est juste pour le plaisir de me sentir moins con et de paraître moins désappointé - je le dissimule parfaitement d’ailleurs - par cette vérité : moi non plus je n’ai plus le droit d’être à ses côtés et c’est affligeant, plus encore quand il évoque ses vieux travers. « Du reste, elle ne se drogue pas. Tu t’es trompée d’années. » Où peut-être suis-je trop naïf ou trop bien installé dans le pays du déni. « D’époque, et de mec aussi. Je suis toujours autant effaré de la vitesse avec laquelle vous l’avez oublié tous oublié… » Tous à part elle. « Je suppose que tout est dit désormais. Que tu as terminé...» ai-je finalement conclu tout prêt à tourner les talons.
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Message(#)there is a swelling storm and i'm caught up in the middle of it all (amos) EmptyDim 18 Oct 2020 - 22:05



@AMOS TAYLOR & ALEC STRANGE
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Il n’aurait pas dû venir. Cela ne sert à rien. Mais finalement il n’est pas venu ici dans une tentative d’aller mieux mais bel et bien d’aller plus mal, de se vautrer un peu plus dans sa douleur. Il est pathétique et il le sait et au fond il s’en fout. Mais ce regard que lui lance  Amos, cette satisfaction jubilatoire attise autant son amertume que sa colère, il aimerait lui effacer ce sourire narquois de son visage, cette fierté de le voir dans un tel état sur son bateau. Il se contente d’un simple constat, d’une simple supposition sur pourquoi Raelyn n’est pas là avec lui.

Alec touche juste cette fois. Il s’en rend compte porté par le whisky présent dans son sang qui rend chaque émotion plus forte et c’est le sentiment de victoire qui domine, une victoire amère certes, mais une victoire quand même de lui avoir fait fermé son clapet pour une fois.  Car les yeux d’Amos  s’agrandissent et il n’a pas de mots pour se défendre et Alec en déduit qu’il la bien abandonnée. Ou qu’elle a décidé de le laisser derrière lui, comme le Club, comme les frères Strange. Que les vérités qu’il lui a jeté au visage lui sont revenues en pleine gueule. Enfin il voit son sourire suffisant vasciller, la colère s’afficher sur ses traits, ses poings qui se serrent et le sourire reste mais tout son corps est un peu plus tendu et Alec malgré tout n’a pas le coeur de sourire face à cette petite victoire qu’il s’accorde. Il n’y a que l’amertume.  Et s’il reprend bien vite du poil de la bête, s’il est fier de son sourire et de ses actions, Alec y croit un peu moins cette fois à cette attitude pleine de condescendance et de sournoiserie. Parce qu’il a beau avoir gagné, à quel prix cette victoire a-elle eu lieu ? A-t-il tout perdu ? C’est que que l’américain se demande en le regardant d’un air presque dégoûté cette fois.  Parce que les mots prononcés par Amos ne le laisse supposer qu’une chose. Qu’il n’est plus avec elle. Qu’elle n’est plus avec lui. Cela veut dire qu’elle est seule et que personne n’est là pour se mettre entre elle et son aventure avec la poudre blanche blanche. Peronne n’est là pour l’empêcher d’aller trop loin cette fois. Alec sait pertinement qu’il pourrait se mentir à lui même et prétendre que ce n’était qu’un dérapage, qu’elle restera loin de cette drogue sur laquelle elle n’a aucun contrôle. Mais la trahison des personnes qui ont été les plus proches d’elle est une excuse facile pour retrouver ses vieux démons, plus qu’une excuse, cela avait peut être même été une nécessité. Et aujourd’hui il n’était pas là à ses côtés. Amos était seul sur ce foutu bateau. Alors qui était avec elle ?

Cette réalisation ne lui donne aucune envie de rire, la victoire vite remplacée par l’amertume comme la culpabilité. Il tourne les talons et Alec se contente de la vérité, elle fera bien assez mal. “ Elle était sous coke Amos. Quand elle a débarqué chez moi la dernière fois.” Il y repense inévitablement, à son regard glacial, à ses mots crachés à la gueule, à ses mains s’abattant sur son torse, à son rire hystérique. Ca le ronge, et empoisonne chaque souvenir de leur amitié. C’est une douche froide qui éclaircie un peu plus son esprit embrumé, qui le ramène à la réalité à laquelle il ne peut pas échapper. “ Je l’ai vue assez de fois défoncée pour le reconnaître.” Il prononce les mots sèchement. Mais il lui est facile de vouloir enfoncer le clou, facile de chercher une fois de plus à le provoquer à rechercher ce poing en pleine figure pour contrer l’élan de culpabilité, pour se concentrer sur autre chose que sa tritesse et son amertume.  Alors un sourire apparait sur son visage, narquois, condescendant, à l’image de ceux qu’Amos lui a adressé. “Faut croire que je suis pas le seul à mal la connaître.” Un léger rire secoue ses épaules, il se rapproche d’Amos, le pas impacté par l’alcool et son haleine pue le whisky et son regard finalement n’est que tristesse malgré le ton qui ne cherche qu'à blesser en retour. “ Faut croire que t’es aussi lâche que moi finalement.”

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Message(#)there is a swelling storm and i'm caught up in the middle of it all (amos) EmptyMar 20 Oct 2020 - 15:13




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Alec Strange #1

@Alec Strange
Il me nargue, Alec. Il a distingué la faille dans le mur de ma forteresse et il s’y infiltre à l’instar de l’eau profitant de toutes les lézardes pour envahir un espace vide. Or, il en a, de la place le Strange. Il en dispose de bien assez pour me noyer puisque je le suis, vide. Je suis vidé de tout espoir de réconciliation, éreinté d’être en lutte perpétuelle contre mes remords et mes regrets, bridé d’attendre une femme qui ne veut plus de moi, pas plus qu’elle ne veut de lui. N’était-ce pas son rôle que de se substituer à moi puisque je suis à l’origine de cette débâcle ? Sa question, je pourrais la lui retourner encore, lui demander pourquoi lui n’a plus le droit d’être avec elle, asseoir qu’il est l’unique coupable d’être le rejeté. Moi, je suis le dommage collatéral de ses mensonges. Je les ai mis en lumière et j’en paie le prix fort. Les Strange sont coupables de toutes mes peines, de tous mes tourments. Comment, dans ces conditions, ne pas avoir envie de le cogner dès lors qu’il se repaît de ma perplexité, de ma colère, de mes doutes ? Comment ne pas lui décocher un coup de poing afin que nous nous lancions dans un combat de titan dont l’issue tiendrait du hasard ou de la mesquinerie ? Où l’ai-je trouvée la force d’être en partie impavide quand il m’a incommodé de son haleine de whisky, de l’odeur aigre de sa sueur, de tout ce que mes sens exagèrent - il n’empeste pas, Alec - tant je le hais ? Sans doute l’ai-je puisée dans ce qu’il en serait trop heureux et que je ne serai jamais à l’origine de sa joie. Certainement l’ai-je ramassée dans ce que je nourris en pressentiment qu’il a encore un rôle à jouer dans cette histoire de vengeance…. Au contraire, j’aurais bondis sur lui tel un lion défendant son territoire. Sur l’heure, je demeure adossé à ma porte, employé à chasser ma rage et à le dévisager. Dit-il vrai ? S’est-elle pointée à sa porte droguée jusqu’à la moelle ? Etait-elle hystérique ? Transpirait-elle à grosses gouttes ? Avait-elle l’air cohérente ? Le cas échéant, d’où lui vient-il son sourire ? Ne devrait-il pas être inquiet ? N’est-ce pas devant le loft qu’il devrait traîner ses pénates pour la prendre en filature ? La houspiller jusqu’à ce qu’elle ouvre ? Défoncer la porte pour l’empêcher de se foutre en l’air à l’aide de l’arme qu’est la cocaïne ? Alec prétend l’aimer… pourquoi me donne-t-il l’impression de jubiler davantage pour mon comportement que de se tracasser pour cette amie ? Parce qu’il n’a jamais été son pilier et parce qu’il n’est rien d’autre qu’un menteur, le cadet de Mitchell. Il ne vaut pas mieux que ce dernier : des ratés, tous les deux. « J’aurais pu te croire Alec. Si tu ne me donnais pas l’impression de prendre un pied d’enfer, j’aurais même pu te donner ce que tu cherches puisque c’est la bagarre que tu cherches. » ai-je avancé sans baisser les yeux, en le toisant au contraire. « Mais, elle était sevrée quand Aaron te l’a présentée. J’ai bien appris mes leçons, tu sais. Je sais aussi que si tu disais vrai, c’est pas ici que tu serais, mais a genou devant sa porte jusqu’à qu’elle t’ouvre puisque tu aurais pas le cran de la défoncer. » Moi, je n’hésiterais pas. Dussé-je me luxer l’épaule qu’il n’existerait pas de remparts assez solide pour la garder loin de moi. « Si tu es assez con que pour pisser devant ma porte en espérant que je joue le jeu pour savoir lequel de nous deux pisse le plus loin, tu t’es trompé d’endroits. Va proposer la partie à ton frère. Il aime bien les jeux à la con qui lui demande pas de mouiller sa chemise.» ai-je conclu, me jurant que ce serait mes derniers mots maintenant que j’ai renoué avec la grimace de la satisfaction. Qu’il tourne les talons, Alec : je suis pas là pour éduquer les cons. Je n’ai plus rien à lui dire, plus rien à servir hormis du silence à présent.
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