| we never meant to get so lost (rowann #1) |
| ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200 TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020. CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05) jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
(ua) willton #25
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
RPs EN ATTENTE : micah #3 › clarence
wendy (scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free. RPs TERMINÉS : (2024) eddie #1 › nina #2 › swann #57 › meet & greet (shining stars agency) › scarlett #1 › swann #59 › micah #2 (2023) › swann #38 › swann #39 › swann #40 › swann #41 › garrett #1 › swann #42 › mariage rowann › swann #44 › swann #45 (event pride) › rosalie #8 › zoya #3 › wyatt #2 › swann #46 (survival academy) › swann #47 (survival academy) › swann #48 (survival academy) › swann #49 › swann #50 › ruben #3 › penny #11 › swann #55 › nina #1 › zoya #4 › luz #1 (2022) swann #21 › maisie › swann #22 › swann #24 › swann #25 › swann #26 › rosalie #6 › swann #27 › ruben #1 › murphy #2 › swann #29 › wendy › family chaos & swann #30 › arthur › swann #31 › grace #1 › shining stars agency › swann #32 › swann #33 › swann #34 › penny #10 › rosalie #7 › swann #35 › swann #36 › las posadas › halston #1 (secret santa) › ruben #2 (2021) penny #4 › penny #5 › swann #5, lucia #1 & matt #1 (léolie's wedding) › penny #6 (blind test) › clyde #1 › raphael #1 › rosalie #1 › rosalie #2 & wyatt #1 › swann #6 › sohan #2 › penny #7 › wendy & micah › chez miles › chez eddie › chez thomas › chez les craine › chez charlie & léo › craines #1 › chloe #2 › matt #2 › swann #7 › wendy #1 › swann #8 › ivy #1 › garrett #1 › jean #1 › swann #9 › micah #1 › swann #12 › michaela #1 › mariage calex (swann #17) › penny #8 › stella › swann #16 & alex › swann #18 › rosalie #4 › murphy #1 & swann #20 › swann #19 › swann #23 & zoya #2 › penny #9 (2020) jessian #1 › swann #1 › penny #1 › lily #1 › penny #2 › swann #2 › heather #1 › may #1 › penny #3 › erin #1 › sohan #1 › ava #2 › charlie #1 › le noël du royaume enchanté
(flashbacks) chloe #1 (2012) › clément #1 (2016) › swann #3 (2018) › freddy #1 (2019) › swann #4 (2018) › swann #10 (2016) › swann #11 & maddy #1 (2018) › zoya (2020) › zoya #2 (2021) › swann #56 (2017)
(ua) swann #28 (slasher) rowann #13 › rowann #14 › rowann #15 (zombie) swann #51 › swann #53 › swann #58 (gothique) swann #52 › swann #54
AVATAR : david corenswet. CRÉDITS : avatar @selfmade, gifs profil & sign @gifpacklove, bann profil @zaja, gif rowann & wendy @harley, gif willton @conjuringgifs, awards & bann sign @loonywaltz. DC : / PSEUDO : nairobi, charlotte. INSCRIT LE : 24/11/2019 | (#)Sam 19 Sep 2020 - 19:40 | |
| We never meant to get so lost. Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis son retour à Brisbane, ou plus exactement depuis que Rory était rentré de Sydney avec son lot de problèmes. Plusieurs jours qu'il avait passé à tourner comme un lion en cage et faire profil bas sur les conseils de son agente, à ressasser les événements sans parfois même sortir de son lit parce que certains matins, ça lui aurait simplement demandé trop d'efforts. Il ne saurait pas dire combien d'heures il avait pu passer à fixer l'écran de sa télé d'un air éteint, ou à filtrer ses appels à défaut de se sentir capable d'offrir les mêmes explications encore et encore comme s'il récitait un foutu script. Son portable n'était pour ainsi dire resté allumé que pour permettre à Donna de le joindre, pour le reste il n'avait la plupart du temps même pas trouvé la force de maintenir un lien quelconque entre l'extérieur et lui. Ni avec sa famille. Ni avec ses amis. Ni même avec Swann. Parce que c'était probablement plus facile sur le coup de disparaître et de prétendre que personne là dehors ne pouvait se faire le moindre souci pour lui. C'était bien mal connaître son frère et ses sœurs que de croire que son silence aurait pu les empêcher de prendre de ses nouvelles d'une manière ou d'une autre, mais c'avait été plus fort que lui, sur le coup Rory avait voulu retarder le moment où il verrait cette désolation infinie briller dans le regard de son aîné. Parce qu'il l'avait déjà vue, un paquet d'années plus tôt, quand tout son monde avait vacillé une première fois et que Garrett avait été là pour le relever et le convaincre que ça n'était pas la fin pour autant. Revivre ça était comme une double peine aujourd'hui. Et pourtant celle qui remuait ses entrailles depuis plusieurs secondes n'avait rien à voir avec son impressionnante capacité à gâcher ses rêves de façon délibérée ou non quand tout ne pourrait pourtant pas aller mieux pour lui – en apparences, du moins.
On avait frappé à la porte. Une fois, puis deux. Et à cette heure-ci et de cette manière, Rory savait bien que ça ne pouvait être que lui. Que même Donna entretenait probablement un semblant de vie familiale sur le temps qu'elle ne passait pas à veiller sur ses intérêts et n'irait pas se poster devant sa porte un jeudi soir après l'avoir déjà eu au bout du fil une partie de la journée. Non, Rory le savait, cette fois ça ne pouvait être que Swann. Il l'avait senti dans sa chair dès que le premier coup avait retenti et s'était subitement figé, pris d'une émotion implacable. En temps normal, il aurait sûrement accouru jusqu'à la porte, aurait plaisanté avec lui du fait qu'il ait le double des clés et n'ait plus besoin de frapper pour se sentir le bienvenu dans ce loft qui avec le temps était devenu un peu comme chez lui. Puis il aurait refermé la porte, l'aurait attiré contre lui et étreint avec la douceur qu'il lui destinait toujours plus qu'à n'importe qui d'autre, et aurait fait en sorte de profiter des prochaines heures et de ces rares moments où tout se passait pour le mieux. Parce qu'en temps normal, il n'aurait pas passé des jours à ignorer ses appels, ne l'aurait pas laissé sans nouvelles depuis son retour ni n'aurait mis cette invraisemblable distance entre Swann et lui pendant plusieurs mois, trop pris par un tournage qu'il pensait crucial mais pour lequel il avait sacrifié bien plus qu'il ne l'aurait voulu. Aujourd'hui, il culpabilisait atrocement. Pour ce silence, pour s'être inconsciemment éloigné de lui. Mais aussi d'avoir autant besoin de sa présence à ses cotés que peur de se confronter à son regard, dans un moment où Swann aurait toutes les raisons de lui en vouloir. Il aimerait tant pouvoir revenir en arrière, comprendre plus tôt que s'il éprouvait cette peur viscérale de le perdre aujourd'hui, c'est parce que rien ne comptait plus pour lui que ce qu'ils avaient. Comment faire alors pour trouver les mots, une fois face à lui, et alors que la communication n'avait pas toujours été leur spécialité ? Comment rattraper les derniers mois, les derniers jours, alors qu'il ignorait s'il saurait garder la face une fois de nouveau physiquement face à lui ? Face à la porte, sa main se saisit de la poignée et bientôt ils se retrouvèrent là, de chaque coté de l'encadrement de la porte, figés et silencieux. « Hey. » Son regard se déposa dans le sien avec appréhension, une partie de lui s'efforçant de refréner son envie de réduire cette distance entre eux qu'il supportait d'autant plus mal, tandis qu'une autre préférait jauger sa réaction. « T'aurais pu utiliser ton double des clés... » Aujourd'hui, point de plaisanterie, la remarque peinait à retrouver sa légèreté habituelle car Rory sentait bien que la situation était moins confortable et eux plus tendus. Il tenta un sourire, pourtant, mais ne crut pas vraiment en ses chances d'en recevoir un en retour. Alors, s'écartant de la porte pour laisser Swann entrer là où il l'avait si souvent rejoint à défaut qu'ils aient un jour réellement habité tous les deux, il lui fit de nouveau face après une seconde. « Je suis désolé. Je comptais te rappeler, ça a juste été un peu... compliqué ces derniers jours. » Mais ça n'excusait pas son silence. Quand bien même il se sentait pris comme dans un étau, terrifié depuis qu'il avait remis un pied à Brisbane et incapable de réclamer un peu de réconfort auprès de la seule personne capable de lui en offrir, ça n'excusait rien.
Dernière édition par Rory Craine le Mar 25 Mai 2021 - 18:20, édité 1 fois |
| | | ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52458 POINTS : 580 TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglais CODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
rowann #60 › when i was a ghost inside, you were there for me. legend never lies, we were meant to be. i'm blessed to be alive when i'm in your company. memories we've made could fill a whole book. if we were a movie, we'd be in Hollywood. on my lowest days, you were all it took. you make my demons go away, bleach the sky on rainy days.
arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
bride #5 › uc.
swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
RPs EN ATTENTE : ginny #7 › min-kyung #6 › lucas #3 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
cf. fiche de liens
AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019 | (#)Dim 20 Sep 2020 - 1:56 | |
| (logements, spring hill) Il n’a sûrement jamais été proposé autant de rôles à Rory que tous ceux qu’a bien pu inventer Swann dans son petit esprit étroit et inquiet. Il était tantôt le héros imprévu d’une histoire rocambolesque faisant de lui la nouvelle étoile montante d’Hollywood n’ayant pas le temps de rien, tantôt la victime d’un accident incapable de prévenir ses proches de la chose. Dans un premier temps, l’anglais s’en est voulu de n’avoir rien fait de plus ni parlé à personne de sa famille ou même son agent. Dans un second temps, cette inquiétude risible - selon ses mots - a fait place à de la culpabilité. Pas la culpabilité de n’avoir rien fait, non, ce sentiment avait déjà été balayé avec bien des difficultés. C’était au contraire la culpabilité de lui avoir tant donner pendant tous ces mois et ces années et d’enfin se rendre compte que la chose n’était qu’à sens unique. Les journaux titraient : Crane de retour au pays, l’enfant prodige adulé par ses fans, le tournage de son dernier film terminé. D’autres contaient un peu plus la vérité : Crane accusé, Crane violent, Crane viré, le tournage en pause à cause de Crane ; Crane incontrôlable.
Il s’en moque, lui, de Crane. Ce n’est pas de lui dont il veut des nouvelles, ce n’est pas la voix de Clyde Barrow qu’il veut entendre ou ses aventures écouter. Il ne désirait que Rory, simplement Rory. Celui qu’il est quand il n’incarne aucun rôle et qu’ils se retrouvent enfin seuls dans cet appartement dans lequel l’anglais ne cessera de se perdre, au milieu des pièces trop grandes et de tout le reste, qui l’est tout autant. C’est lui qui a eu des problèmes sur le tournage - encore - mais qui n’a pas jugé utile d’en faire part à Swann. C’est lui qui a pris un avion pour revenir dans sa ville, selon les paparazzis, mais qui encore une fois n’a pas jugé nécessaire d’en faire part au blond. Il se dit que s’ils avaient délimité les frontières de leur relation et posé de véritables mots dessus alors cela aurait été différent, sans doute. Il n’aurait pas été ‘Swann sans nouvelles’, il aurait été ‘Swann, le petit ami qui n’a pas de nouvelles’. A force de lire les tabloïds - par dépit - il se dit quand même que le second titre sonne bien plus accrocheur. Ils avaient de toute façon tout d’un couple, n’en manquait que le nom. Ils étaient au plus proche de tout avoir à ce moment là, juste avant de tout perdre. Le paradoxe brûle sa cage thoracique et rend son souffle difficile, tant de mécanismes de défense qui ne font que s’accentuer lorsqu’il fait face aux yeux bleus de l’australien. Le troisième temps aurait dû être la rage mais il a bien du mal à matérialiser un tel sentiment face à une personne qui compte encore bien trop pour lui et ce peu importe à quel point il n’aurait justement jamais dû s’attacher.
Rory est froid et distant depuis bien trop de mois, désormais. Il n’est plus que l’ombre de lui même et la patience de l’anglais ne semble pas pouvoir y remédier ; ses étreintes non plus. Le blond s’est mis en retrait comme lui seul sait le faire et ce sans même y penser, quand il lui semblait logique de vivre aux heures de son ami, qu’il soit à Brisbane ou en train de tourner n’importe où dans le monde. Il ne rentrait parfois pas pendant plusieurs jours, semaines, et ça n’a jamais été un problème. Il était proche de qui il voulait et encore aujourd’hui, ça n’a pas à être un problème. Rien ne semble avoir changé et pourtant tout est différent. Aujourd’hui, tout est pire. Rory ne parle plus, il fait les gros titres pour ses excès bien plus que pour son talent, il a les yeux voilés et ses baisers sont amers. Et ça, justement, c’est quand il daigne laisser Swann revenir dans sa vie, le temps d’un soir, le temps d’un après midi. Entre deux interviews, parfois, parce qu’il faut croire que s’aimer d’un côté et de l’autre de la caméra alors qu’il est en train de faire la promotion d’un film ou d’un autre, c’est une chose à laquelle ils se sont habitués. Swann le croyait en tout cas, tout comme il continue de croire que pour chaque chose qu’il reproche à son ami il existe en parallèle une cause à cela et pour beaucoup d’elles, il se désigne d’office comme coupable. « Hey. » Son souffle se calque sur le propriétaire des lieux alors qu’il l’observe sans ne plus savoir quoi dire. Il a l’air d’un étranger, désormais. Il ressemble à toutes ces stars inaccessibles dont tout le monde connaît le nom mais dont seul un cercle restreint de personne partage la vie. Swann, lui, a été coupé au montage. Pourtant, une énorme part de lui voudrait ranger ses reproches dans un tiroir pour simplement recommencer là où ils s’étaient arrêtés. Il voudrait avoir le droit de rejouer la scène, parce qu’il n’aime vraiment pas la façon dont il rend à la caméra. Il a beau déglutir bien plus que de raisons, ses traits restent fermés et ses muscles contractés sans que cela ne lui ressemble nullement. Le script veut qu’il provoque un face à face mais il ne rêve que d’improviser et l’enlacer, lui dire qu’il lui a manqué, lui dire qu’il est un imbécile et qu’il est désolé, que ce n’est qu’aujourd’hui qu’il comprend qu’il en avait finalement toujours voulu plus. “Salut." Salut, ça ne ressemble en rien à ce qu’il voudrait improviser. Le regard du producteur brûle sa nuque.
« T'aurais pu utiliser ton double des clés... » Fais pas ça, s’il te plaît supplient ses yeux ambrés. Il a le double des clés qui teinte dans la poche de son pantalon, comme à chaque fois qu’il se rend dans le loft sans pour autant ne jamais les utiliser. Beaucoup diraient qu’il est bien trop à cheval sur ses principes et ils auraient raison. Il pense leur donner raison en rétorquant qu’il utilise le tiroir dans le dressing de Rory, le sien rien qu’à lui, mais cela reste sans doute anecdotique. S’il a ce tiroir, c’est sans doute pour des raisons bien plus pratiques que sentimentales, de toute façon. Pourtant, son sourire triste répond à celui de l’australien qui a déjà deviné que cette visite n’a rien de courtoise - ou que, justement, cela n’est que courtoisie et rien d’autre. « Je suis désolé. Je comptais te rappeler, ça a juste été un peu... compliqué ces derniers jours. » La main de l’anglais se pose dans l’embrasure de la porte, elle glisse contre le bois avant de former un poing douloureux contre lequel il vient y poser son front quelques instants, en profitant pour y ajouter une expiration sonore. Lui aussi est désolé, tellement désolé. “C’est pas ces derniers jours le problème Rory.” Il débute difficilement, avance ses mots lentement, dans un souffle qui n’en finit plus. Swann n’aime pas les conflits et les fuit comme la peste mais il peut encore moins continuer à vivre inlassablement sur le même rythme désordonné. “Ça fait un an.” Ce ne se plus des jours, des semaines ou même des mois et il a besoin de le dire, enfin. Son attachant au brun est important et il le restera, mais pas comme ça. Plus de la même manière. “Qu’est ce qu’il s’est passé sur ton tournage ?” Rory avant tout, eux ensuite. Ses yeux l’interrogent muettement pour savoir s’il peut au moins entrer et ainsi ne pas être confondu avec le facteur un peu trop curieux de la résidence, chose qu’il fait finalement. Son air reste impassible mais Rory bien mieux que quiconque saura qu’il n’a justement rien d’impassible et surtout pas ce soir alors qu’il est en train de lui même délimiter un périmètre de sécurité à ne pas franchir autour de la personne de l’acteur. C’est mieux comme ça.
Dernière édition par Swann Craine le Dim 26 Nov 2023 - 19:24, édité 1 fois |
| | | ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200 TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020. CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05) jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
(ua) willton #25
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
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wendy (scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free. RPs TERMINÉS : (2024) eddie #1 › nina #2 › swann #57 › meet & greet (shining stars agency) › scarlett #1 › swann #59 › micah #2 (2023) › swann #38 › swann #39 › swann #40 › swann #41 › garrett #1 › swann #42 › mariage rowann › swann #44 › swann #45 (event pride) › rosalie #8 › zoya #3 › wyatt #2 › swann #46 (survival academy) › swann #47 (survival academy) › swann #48 (survival academy) › swann #49 › swann #50 › ruben #3 › penny #11 › swann #55 › nina #1 › zoya #4 › luz #1 (2022) swann #21 › maisie › swann #22 › swann #24 › swann #25 › swann #26 › rosalie #6 › swann #27 › ruben #1 › murphy #2 › swann #29 › wendy › family chaos & swann #30 › arthur › swann #31 › grace #1 › shining stars agency › swann #32 › swann #33 › swann #34 › penny #10 › rosalie #7 › swann #35 › swann #36 › las posadas › halston #1 (secret santa) › ruben #2 (2021) penny #4 › penny #5 › swann #5, lucia #1 & matt #1 (léolie's wedding) › penny #6 (blind test) › clyde #1 › raphael #1 › rosalie #1 › rosalie #2 & wyatt #1 › swann #6 › sohan #2 › penny #7 › wendy & micah › chez miles › chez eddie › chez thomas › chez les craine › chez charlie & léo › craines #1 › chloe #2 › matt #2 › swann #7 › wendy #1 › swann #8 › ivy #1 › garrett #1 › jean #1 › swann #9 › micah #1 › swann #12 › michaela #1 › mariage calex (swann #17) › penny #8 › stella › swann #16 & alex › swann #18 › rosalie #4 › murphy #1 & swann #20 › swann #19 › swann #23 & zoya #2 › penny #9 (2020) jessian #1 › swann #1 › penny #1 › lily #1 › penny #2 › swann #2 › heather #1 › may #1 › penny #3 › erin #1 › sohan #1 › ava #2 › charlie #1 › le noël du royaume enchanté
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(ua) swann #28 (slasher) rowann #13 › rowann #14 › rowann #15 (zombie) swann #51 › swann #53 › swann #58 (gothique) swann #52 › swann #54
AVATAR : david corenswet. CRÉDITS : avatar @selfmade, gifs profil & sign @gifpacklove, bann profil @zaja, gif rowann & wendy @harley, gif willton @conjuringgifs, awards & bann sign @loonywaltz. DC : / PSEUDO : nairobi, charlotte. INSCRIT LE : 24/11/2019 | (#)Mar 29 Sep 2020 - 1:20 | |
| We never meant to get so lost. L'atmosphère lui parut subitement glaciale, là où même des regards qui si souvent avaient exprimé les choses mieux qu'ils n'auraient été capables de les dire étaient ce soir incapables de la réchauffer. Le poids de la pression accumulée, le manque de sommeil et l'impression que son monde ne tenait plus debout que grâce aux litres de café qu'il ingurgitait pour s'éviter de sombrer, tout ça aurait normalement été gommé par la seule présence de Swann. Par sa chaleur, ses bras rassurants, ses baisers qui si souvent avaient redonné un sens à ce qui n'en avait plus. Tant de choses qu'une partie de lui avait probablement espéré retrouver lorsque la porte s'était ouverte sur la silhouette du blond et que son cœur s'était tordu à l'intérieur de sa poitrine de le voir là, si proche et pourtant si loin. Probablement en colère, si ce n'est déçu et incapable de soutenir pleinement son regard. Rory le sentait, ce qui aurait pu être de belles retrouvailles dans d'autres circonstances aurait ce soir le goût de gâchis, et cette fébrilité dans l'air était la dernière chose qu'il espérait un jour voir planer au-dessus d'un de leurs échanges. Son cœur était comme pris entre deux paradoxes, habité par deux certitudes qui n'auraient jamais du pouvoir y cohabiter, quand d'un coté rien de ce qu'ils vivaient ce soir ne devrait sans doute le surprendre après ce que leur relation avait souvent eu de douloureuse, mais de belle aussi. De belle, à un moment de sa vie où il n'espérait probablement plus être remarqué pour autre chose que ses bouts d'essai, par quelqu'un qui se ficherait bien de savoir s'il était le prochain Keanu Reeves ou juste un type en qui ses propres parents avaient cessé de croire. Par quelqu'un qui se fichait de savoir ce qu'il aurait pu être, sans ce foutu accident, pour voir surtout ce qu'il pourrait devenir. Rory était ressorti blessé de sa dernière histoire – avortée – avec Max, sur fond de sentiments non partagés et d'une pudeur insupportable pour lui qui n'avait toujours voulu qu'aimer comme il aimait devant la caméra : au grand jour, sans avoir peur de rien ni honte de qui pouvait faire battre son coeur. Alors oui, Swann était sans doute entré dans sa vie lorsqu'il ne l'attendait plus, amenant avec lui cette douceur dont il avait si longtemps manqué et qui chez lui semblait si naturelle. Dieu sait qu'il s'était accroché à tout ce qui rendait ça beau et précieux, qu'il avait pris sur lui lorsque les choses avaient emprunté ce même chemin qu'il connaissait déjà, et que du rêve d'une relation épanouissante ils en étaient arrivés à une histoire secrète de plus, vécue derrière la porte close de son appartement. Parce que rien n'avait à ce moment-là tellement d'importance tant qu'ils vivaient tout ça ensemble. Ni les mots qu'ils posaient sur leur relation, ni le nombre de personnes qu'ils avaient mis au courant, ni le temps qu'il pouvait consacrer à ses tournages plutôt que de le leur offrir, à tous les deux. Ce n'était souvent pas parfait, c'était même parfois très loin de l'être, mais tout s'oubliait généralement au cœur d'une étreinte qui balayait le reste, parce qu'ils n'auraient pas traversé tout ça si ça ne comptait pas vraiment.
Un constat qui rendait la situation plus douloureuse, quand il n'y avait jusqu'ici jamais rien eu qu'un contact, un regard ou un sourire n'avait pas su apaiser. Seulement, ce soir, les maigres sourires qu'ils parvenaient à esquisser respiraient la tristesse et la tension, tout comme les regards qu'ils échangeaient étaient plus fuyants que tentés de se perdre l'un dans l'autre. Mais c'est l'absence de contact physique qui pesait le plus lourd, quand pourtant sa main n'avait jamais autant rêvé de serrer la sienne. Ses doigts de s'entremêler aux siens, sans plus s'en séparer. Quand jamais il n'avait autant espéré lui faire sentir à quel point il regrettait, à quel point il voudrait pouvoir tout réécrire et réaliser plus tôt que ce qu'ils partageaient était la seule chose capable de combler ce vide au creux de son cœur, et que pour ça il aurait du être prêt à se battre pour que cette histoire-là ne devienne pas une source de regrets de plus. A quel point il tenait à lui, réellement, plus qu'il n'avait jamais tenu à personne. A l'arrivée, il semblerait pourtant qu'ils n'aient pas su éviter de se prendre le mur qu'ils avaient pendant un temps tenté d'éviter mais qui ces derniers mois s'était dangereusement rapproché d'eux. Swann pesait ses mots, semblait tâtonner là où Rory voudrait lui aussi tant dire et tant faire rien que pour apaiser la situation et mettre ça derrière eux, sans savoir comment s'y prendre. La culpabilité lui serrait la gorge tandis que ses yeux tristes et désolés trouvaient ceux de Swann, dont les reproches étaient aussi légitimes qu'ils étaient douloureux. Bien sûr que ça n'était pas qu'une question de jours, que l'éloignement ne datait pas d'hier et que des problèmes, ils en avaient depuis longtemps. Ils avaient toujours été pleins de bonne volonté, pourtant, et d'une tendresse infinie l'un pour l'autre. Capables de se faire du mal puis de se retrouver comme s'ils ne voulaient toujours en garder que le meilleur. Mais au fil des mois, des années, tout ça avait fini par les rattraper et les plus petits échappatoires avaient fini par creuser le gouffre qui se dressait entre eux ce soir. Et ça faisait si mal de s'en rendre compte. « C'est ce tournage, je... » Il articula péniblement, maladroitement, cherchant ses mots comme il cherchait sans doute le regard du jeune homme sans totalement oser s'y raccrocher de peur de le trouver fuyant. « Je voulais tellement que ça marche, qu'on me prenne au sérieux. J'ai jamais voulu que ça prenne autant de place dans ma vie ni m'éloigner de toi, mais quand j'étais ici, quand on était ici... » Il soupira, comme si subitement les mots demeuraient coincés en travers de sa gorge. Il ne voulait pas faire ça, il n'avait pas envie de leur causer du tort à tous les deux en jouant à ce petit jeu de reproches comme si ça n'était pas déjà suffisant de lire dans les yeux de Swann combien il semblait hésiter à disposer de cet appartement qui l'avait si souvent accueilli. « J'étais jamais vraiment heureux, Swann. Ni ici, ni là-bas. » Et si ça lui serrait autant le cœur de le dire tout haut malgré le fait que tous les deux en aient probablement pris conscience au fil des mois sans pour autant totalement se l'avouer, c'est parce qu'il savait tout au fond de lui que c'aurait pu être différent. Avec Swann, et s'ils s'étaient donnés une vraie chance de vivre quelque chose d'entier, sans rechigner à poser une étiquette sur ce qu'ils étaient l'un pour l'autre ni se faire passer après le reste simplement parce que c'était parfois plus commode que de regarder les choses en face. La question qu'il redoutait d'entendre flotta un instant autour d'eux, et Rory aligna quelques pas jusqu'au canapé, sur lequel il se laissa silencieux tomber. « T'as pas lu les journaux ? » Il souffla avec difficulté, tandis que ses yeux remontèrent jusqu'aux siens. Bien sûr qu'il avait du les lire, en l'absence de nouvelles de sa part et ça le faisait se sentir un peu plus coupable encore. « J'ai pété un câble à ce qu'il paraît. Et ce type là, Byers, lui n'a été que la malheureuse victime de mon coup de sang. » Foutu acteur trop ambitieux qui supportait mal la pression. N'était-ce pas ce que racontaient ces torchons qui s'amusaient depuis quelques jours à faire un peu d'argent sur cette histoire ? N'était-ce pas la raison de l'inquiétude qu'il percevait dans le regard de celui qui pourtant savait mieux que quiconque qu'il n'était pas quelqu'un qui décidait facilement de frapper un homme, même quand il le méritait ? « Dis-moi, toi, ce qui s'est passé là-bas. A ton avis, ils ont raison ces types ? » Il le fixa silencieusement, le cœur au bord des lèvres, dans un questionnement insoutenable. Parce qu'il pourrait lui raconter toute l'histoire, le rassurer sur la personne qui partageait sa vie depuis de nombreux mois pour que lui au moins n'aille jamais douter, mais que ça lui était difficile tant que Swann lui donnait l'impression de le regarder comme s'il ne le reconnaissait pas. Comme si tout ce qu'il savait et connaissait de lui jusqu'à maintenant était subitement remis en question pour quelques lignes diffamatoires écrites par des vautours. Comme si ça n'importait déjà plus.
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| | | ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52458 POINTS : 580 TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglais CODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
rowann #60 › when i was a ghost inside, you were there for me. legend never lies, we were meant to be. i'm blessed to be alive when i'm in your company. memories we've made could fill a whole book. if we were a movie, we'd be in Hollywood. on my lowest days, you were all it took. you make my demons go away, bleach the sky on rainy days.
arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
bride #5 › uc.
swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
RPs EN ATTENTE : ginny #7 › min-kyung #6 › lucas #3 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
cf. fiche de liens
AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019 | (#)Jeu 15 Oct 2020 - 0:51 | |
| S’il le pouvait, il se serait téléporté n’importe où ailleurs. Quitte à perdre une fois de plus Rory du regard et ne plus sentir son parfum, tant pis. Il pourrait abandonner ces derniers souvenirs de lui si ça permettait de préserver leur relation, aussi imparfaite et vouée à l’échec soit-elle. Il s’est rendu chez lui parce qu’il n’en pouvait plus de cette (absence de) relation et maintenant il regrette chacune des actions l’ayant mené jusque là, préférant vivre quelque chose de malsain plutôt que rien du tout. « C'est ce tournage, je... » Swann a fait un pas en avant pour rentrer dans l’appartement et maintenant il ne sait plus que longer les murs, éternel incertain. La sensation de ne pas être à sa place est trop forte, ici, quand bien même il sait sans doute mieux que Rory où sont rangées chaque épice, chaque couverts, chaque produits ménagers. Il pourrait jouer à cache cache les yeux fermés, il pourrait lister de mémoire toutes les paires de draps dans lesquels ils ont dormis, ont passé du temps. Aujourd’hui, ce sont les sorties de secours qu’il se remémore, prêt à fuir à tout moment toute cette situation qu’il abhorre déjà quand bien même ils n’ont toujours pas commencé à discuter sérieusement. « Je voulais tellement que ça marche, qu'on me prenne au sérieux. J'ai jamais voulu que ça prenne autant de place dans ma vie ni m'éloigner de toi, mais quand j'étais ici, quand on était ici... » Les rêves de Rory étaient aussi les siens, fût un temps. Il a toujours fait passer les envies et aspirations de l’australien avant les siens et selon lui il n’y avait rien de plus normal à cela. Il n’y avait rien de mal à toujours reporter leurs entrevues et à les espacer, il n’y avait rien de mal à ne parler que de ses films et projets, il n’y avait rien de mal à se tenir éloigné de plusieurs mètres une fois dans la rue pour ne pas laisser planer aucune rumeur. A l’époque, vraiment, il n’a jamais vu le problème dans tout cela. Après tout, Rory n’était qu’un ami, ils n’avaient pas à passer toute la sainte journée l’un à côté de l’autre. Et pourtant, si la vie qu’ils menaient était normale, elle n’était en rien celle dont Swann rêvait secrètement. « J'étais jamais vraiment heureux, Swann. Ni ici, ni là-bas. » Quand bien même, cela n’adoucit en rien la révélation de Rory qui a l’effet d’un coup de massue. L’anglais n’avait déjà rien de stable et encore moins de fringant mais quelques mots suffisent à lui faire bien plus de mal que tous les reproches qu’on aurait pu lui faire. Rory dit qu’il n’était pas heureux ; lui entend qu’il ne le rendait pas heureux. Il entend une fois de plus qu’il n’était pas la bonne personne et qu’il n’était pas assez. Ses yeux remontent dans ceux de l’acteur simplement parce que lui, justement, il n’a jamais rien su lui cacher et ce soir ne fait pas exception à la règle. Il y lira la peine, il y lira la tristesse. Il y verra le voile qui s'immisce sur ses yeux, celui que jamais il ne laissera pourtant se traduire en larmes qui n’ont pas lieu d’être. Il y comprendra le souffle qu’il a bloqué il y a de longues secondes de ça sans même s’en rendre compte, aussi. Comme si Rory allait être heureux s’il s’arrêtait de respirer.
Le blond l’observe avancer jusqu’au canapé, là où lui reste incapable de faire le moindre geste et se mue en une statue de marbre. Il a même perdu le don de parole, pendant un instant, hésitant entre le besoin d’arranger la situation et l’envie égoïste de la faire voler en éclats une bonne fois pour toutes. S’ils se disent d’horribles choses et s’ils se haïssent, alors tout serait sans doute plus simple, non ? « T'as pas lu les journaux ? » La réponse l’agace assez pour qu’il ne prenne pas même le temps de peser le pour et le contre de ses mots, cette fois-ci. “C’est pas dans les journaux que je veux avoir de tes nouvelles, Rory.” Ça semblait tellement normal que jamais il n’aurait cru avoir besoin de le préciser. Pourtant il n’a aucun autre choix aujourd’hui, ce qui le rend un peu plus malheureux encore. Rien dans cette situation n’est fait parce qu’il en a envie. Rory n’était pas heureux ici mais pour Swann, justement, c’était le plus bel endroit sur Terre. L’entendre dire le contraire l’a terrassé en plein vol, il se protège à son niveau en croisant les bras sur son torse. C’est là tout le recul qu’il est capable de prendre avec le brun. « J'ai pété un câble à ce qu'il paraît. Et ce type là, Byers, lui n'a été que la malheureuse victime de mon coup de sang. » Le à ce qu’il paraît n’a pas lieu d’être, le ton condescendant non plus, la reformulation de tous les articles people du pays encore moins. Ce n’est pas ce que Swann a envie d’entendre, c’est encore moins ce qu’il lui a demandé. Il n’a pas envie d’entendre ce que le reste du monde peut savoir parce que, justement, il pensait ne pas être comme tous ceux là, ceux qui n’ont aucune idée de la personne qui se cache derrière tous les rôles qu’il a pu jouer dans sa vie. « Dis-moi, toi, ce qui s'est passé là-bas. A ton avis, ils ont raison ces types ? » Finalement les sourcils du blond se froncent non pas d’incompréhension mais bien de rage grandissante qu’il peine à dissimuler. “Pourquoi tu fais ça ? C’est pas moi l’ennemi, bon sang.” Il s’en moque de ce que pensent ces types ou tous les tabloïds du pays, il ne répond même pas à tous ceux qui l’interrogent à coup de “Et ton ami là … Rory Craine, c’est ça ? Tu sais si … ?” parce que non, justement, il ne sait rien, il ne sait jamais rien. Il continue de le défendre même s’il n’a aucune arme en main, pourtant. Il avorte les débats animés au DBD, il change de sujet dès qu’on lui parle de Rory, il fait taire les rumeurs supplémentaires qui s’ajoutent à celles du tournage dès qu’il le peut. Il ressemble à un fan un peu trop proche de la star en question, ce genre de personne qui pense tout connaître de l’autre parce qu’ils ont lu leur page Wikipedia. L’anglais n’a jamais fait une telle chose et pourtant cela ne l’empêche pas de connaître une liste interminables d’anecdotes au sujet de l’acteur, lesquelles ils pourraient revendre à prix d’or à n’importe quel magazine qui titrerait l’article à grands coups de “l’étoile morte d’Hollywood”, sûrement. “Même pour ça t’es pas capable de me répondre.” La question était claire, nette, précise. Elle n’amènait pas à une infinité de réponses possibles, elle amenait encore moins à un quelconque quiproquo. Un simple ‘oui’ aurait suffit et il en aurait de même d’un ‘non’ mais jamais ô grand jamais il n’aurait dû y répondre par une autre question. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. “C'est pas à ce Byers que j'ai envie de poser la question, mais peut être que lui voudrait bien me dire quelque chose.” Peut être qu'il est heureux, lui. Peut être qu'il l'était avant de se faire refaire le visage, en tout cas. Et s'il n'y a que la provocation pour peut être faire bouger Rory de ses positions et lui arracher une réponse, alors Swann n'est plus à ça près et n'a certainement plus rien à perdre non plus. “Je savais pas que t'étais pas heureux. A partir de là, je pense que je savais pas grand chose.” Encore moins sur ce qu'il peut bien se passer sur un plateau de tournage autour d'un homme qu'il pensait connaître par coeur avant de douloureusement apprendre le contraire. Il pensait tout savoir et la chute n'en est que plus douloureuse encore désormais. Ils étaient les rois d'un monde secret qui a brûlé dans l'indifférence la plus totale. |
| | | ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200 TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020. CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05) jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
(ua) willton #25
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
RPs EN ATTENTE : micah #3 › clarence
wendy (scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free. RPs TERMINÉS : (2024) eddie #1 › nina #2 › swann #57 › meet & greet (shining stars agency) › scarlett #1 › swann #59 › micah #2 (2023) › swann #38 › swann #39 › swann #40 › swann #41 › garrett #1 › swann #42 › mariage rowann › swann #44 › swann #45 (event pride) › rosalie #8 › zoya #3 › wyatt #2 › swann #46 (survival academy) › swann #47 (survival academy) › swann #48 (survival academy) › swann #49 › swann #50 › ruben #3 › penny #11 › swann #55 › nina #1 › zoya #4 › luz #1 (2022) swann #21 › maisie › swann #22 › swann #24 › swann #25 › swann #26 › rosalie #6 › swann #27 › ruben #1 › murphy #2 › swann #29 › wendy › family chaos & swann #30 › arthur › swann #31 › grace #1 › shining stars agency › swann #32 › swann #33 › swann #34 › penny #10 › rosalie #7 › swann #35 › swann #36 › las posadas › halston #1 (secret santa) › ruben #2 (2021) penny #4 › penny #5 › swann #5, lucia #1 & matt #1 (léolie's wedding) › penny #6 (blind test) › clyde #1 › raphael #1 › rosalie #1 › rosalie #2 & wyatt #1 › swann #6 › sohan #2 › penny #7 › wendy & micah › chez miles › chez eddie › chez thomas › chez les craine › chez charlie & léo › craines #1 › chloe #2 › matt #2 › swann #7 › wendy #1 › swann #8 › ivy #1 › garrett #1 › jean #1 › swann #9 › micah #1 › swann #12 › michaela #1 › mariage calex (swann #17) › penny #8 › stella › swann #16 & alex › swann #18 › rosalie #4 › murphy #1 & swann #20 › swann #19 › swann #23 & zoya #2 › penny #9 (2020) jessian #1 › swann #1 › penny #1 › lily #1 › penny #2 › swann #2 › heather #1 › may #1 › penny #3 › erin #1 › sohan #1 › ava #2 › charlie #1 › le noël du royaume enchanté
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AVATAR : david corenswet. CRÉDITS : avatar @selfmade, gifs profil & sign @gifpacklove, bann profil @zaja, gif rowann & wendy @harley, gif willton @conjuringgifs, awards & bann sign @loonywaltz. DC : / PSEUDO : nairobi, charlotte. INSCRIT LE : 24/11/2019 | (#)Mer 21 Oct 2020 - 18:21 | |
| We never meant to get so lost. Jusqu'à il y a encore quelques minutes, il était persuadé que ces journées entières passées dans la solitude de son appartement, à ressasser et affronter l'idée que sa vie toute entière ne tenait plus qu'à un fil, étaient ce qu'il avait expérimenté de plus douloureux. Mais à présent il savait : la vraie souffrance, ça n'était pas de rester plusieurs jours loin de Swann, à hésiter des centaines et des centaines de fois à composer son numéro, à se languir de lui sans pour autant se sentir capable d'aller le retrouver. La vraie souffrance, c'était de l'avoir face à lui et de s'en sentir aussi loin que si une porte et un mur tout entier les séparaient toujours. C'était de soutenir son regard sans plus y trouver la moindre étincelle, l'envie de rester, le plaisir de l'avoir rejoint dans ce qui était il n'y a encore pas si longtemps le fief de leurs moments les plus heureux. C'était de chercher ses mots en sa présence et n'articuler que des bouts de phrase dénués d'âme et de sens, quand d'habitude les argumentations même les plus maladroites finissaient par aboutir à un dénouement heureux. La vraie souffrance, c'était ce soir, et Rory donnerait n'importe quoi pour les arracher à ce moment. Pour suspendre le cours du temps et décider que rien de ce qui s'était passé ces derniers jours, semaines et mois n'avait d'importance tant qu'ils étaient tous les deux, qu'ils pouvaient décider de tout réparer. C'est ce qu'une partie de lui voudrait faire, plus désespérément que n'importe quoi d'autre, et pourtant son cœur lui se tordait dans sa poitrine à l'idée que tout ça soit déjà vain. Que ce le soit depuis l'instant où Swann avait passé le pas de la porte, depuis celui où l'atmosphère autrefois si légère s'était changée en quelque chose d'acide et pesant. Et depuis la seconde où ses mots, soufflés le cœur lourd d'une profonde tristesse, avaient résonné autour d'eux comme le plus douloureux des glas. Ses yeux se perdirent une seconde dans les siens et Rory s'en voulut aussitôt, retenant ses jambes qui menaçaient de courir vers lui, sa main qui de là où elle demeurait immobile espérait pourtant trouver le chemin de son visage et y chasser toute la peine qu'il pouvait y lire. Si seulement il avait été capable d'aller au bout de ses confessions, de dissiper tout malentendu sur la place que Swann avait tenu au milieu de tout ça. Et, plus important encore, dans son cœur à lui. Si seulement il se sentait de lutter contre le flot de pensées assiégeant son esprit, alors peut être qu'il aurait su prendre une seconde pour peser la suite et sauver ce qu'il leur restait. Mais Swann voulait des réponses et pour lui, c'était comme s'il l'avait déjà condamné. Il lui réclamait des comptes, lui reprochait de l'avoir tenu à l'écart, comme quelqu'un qui savait pourtant mieux que quiconque qu'il y avait plus qu'une part de mensonge dans ce qu'on lisait ici et là. Pas comme quelqu'un qui connaissait la douceur dont il était capable, qui plus que n'importe qui d'autre avait déjà senti ses caresses, accueilli ses baisers. Swann le fixait et tout ce qu'il pouvait lire dans son regard, c'était combien la douceur d'hier laissait place à l'incompréhension. Rory aurait voulu inverser le phénomène, prêt à arrêter les frais si ça leur permettait de se retrouver et d'oublier tout ça jusqu'à demain. Mais ça n'était pas possible, n'est-ce pas ? Les reproches commençaient à fuser, et le faussé qui les séparait, lui, se creusait un peu plus encore. « Et toi, pourquoi tu fais comme si la vérité avait tant d'importance, tout à coup ? » Il souffla au bout de plusieurs secondes, dans un souffle non pas chargé d'amertume, mais d'une tristesse infinie. Non, Swann n'était pas un ennemi et la seule personne qu'il voudrait confronter depuis plusieurs jours était trop lâche pour l'affronter. Pourtant, à cet instant, Rory peinait à croire que les doigts de l'anglais saisiraient les siens comme ils en avaient l'habitude s'il se risquait à tendre une main vers lui. « Vu que ça fait des mois, des années, qu'entre deux moments qu'on partage rien que tous les deux, y'a cette infinité d'autres instants pendant lesquels on redevient deux amis. Qu'en fait c'est ce qu'on est tout le temps, partout, aux yeux de tout le monde. » Et ce parce qu'à chaque fois, tout ce qui était né entre ces murs et que l'anglais et lui partageaient dans cette intimité si rassurante s'évanouissait pour laisser place à une mascarade. Une parmi tant d'autres, et qui avec le temps composaient tellement de souvenirs qu'il lui était déjà arrivé de se demander si la vérité tenait dans ce que Swann et lui vivaient lorsqu'il n'y avait qu'eux, ou dans ce qu'ils devaient laisser paraître devant les autres pour tant de raisons qui aujourd'hui lui paraissaient si sordides. « Qu'est-ce que ça change que je te dise ce qui s'est passé, si c'est juste pour que tu saches quoi répondre à ceux qui te demanderont si ce que les journaux titrent au sujet de ton pote est vrai ? » Pourquoi subitement la vérité avait acquis tant de valeur, alors qu'ils auraient depuis longtemps assumé tout ce qui se passait entre ces murs si elle comptait tant ? Pourquoi Swann avait autant besoin qu'il vocalise les détails de l'incident à Sydney, alors que lui n'avait jamais ressenti le besoin de détromper ses frères et sœurs, ne serait-ce qu'eux, sur la nature de sa relation avec l'australien ? Pourquoi les à peu près d'hier ne suffisaient plus, quand le blond semblait jusqu'ici trouver une plus grande sérénité dans le fait de ne poser aucune étiquette sur rien, et surtout pas leur relation, condamnée à demeurer secrète ?
Le cœur lourd, Rory se demandait pourquoi il ne s'était pas battu de la même manière pour eux, quand il avait eu si souvent l'occasion de restaurer la seule vérité qui aurait jamais du importer. Pourquoi ils avaient tous les deux si souvent manqué de volonté pour défendre leur histoire face au reste du monde et livraient ce soir un combat qui n'avait pourtant rien d'aussi vital, à ses yeux. Swann rebondit sur Byers, et entendre son nom dans sa bouche à lui était une double peine à cet instant où l'anglais savait probablement que la dernière chose dont Rory avait envie, c'était que cette ordure leur serve en plus à se faire plus de mal. Son regard remonta jusqu'au sien et de nouveau silencieux, il sentit son dos glisser contre le dossier du canapé comme si une partie de ses forces le quittait. D'un geste qui n'avait rien d'assuré, il ramena ses mains à son visage et se frotta les yeux. De fatigue, ou sous le coup d'une tristesse qui résonnait jusqu'au creux de son cœur, alors que Swann restait immobile et que cette distance rendait l'air plus froid dans l'appartement. « J'ai voulu te le dire des dizaines de fois, Swann, mais tout ce qui sortait c'était... » Je t'aime, ou quelle que soit la façon dont il ait pu verbaliser ce qu'il éprouvait dès qu'ils étaient de nouveau seuls tous les deux – seuls moments où il pouvait ouvrir son cœur, y compris quand les sentiments se mêlaient comme plus souvent qu'il ne l'avait admis à la détresse et la frustration. « Quand j'étais là-bas, c'est auprès de toi que je voulais être. Mais quand j'étais ici... j'arrêtais pas de me dire que ce qu'on vivait sortirait jamais de ces murs et que peu importe à quel point on pouvait y croire, tout ça n'aurait jamais d'avenir. » Il parlait, parlait, parlait sans même que ça fasse probablement le moindre sens alors que tout ce que Swann avait fait, c'était lui demander ce qu'il s'était exactement passé à Sydney. Pas ouvrir grand la porte aux milliers d'états d'âme qui depuis des mois demeuraient piégés en lui et auxquels il n'avait peut être aucune envie de se confronter ce soir, après tout. « Je m'étais convaincu que c'était rien, que si on prenait le temps de se retrouver alors je pourrai de nouveau me concentrer sur ce qu'on a plutôt que sur ce qu'on aurait pu avoir. J'avais même... pensé te proposer de partir loin de tout ça quelques jours, après le tournage. » Et ce soir, particulièrement, cette perspective-là lui brisait le cœur tant il paraissait évident que si l'anglais ne s'était pas assis à ses cotés sur le canapé, il ne le suivrait probablement pas en Europe, au Maghreb, en Amérique Latine ou n'importe où où l’australien avait toujours secrètement rêvé de voyager. « Swann, je suis désolé... » Il expulsa douloureusement, mais sincèrement, comme si ces mots-là son cœur lui-même les lui avait soufflé. Ses yeux ne quittaient plus les siens, pourtant confronter son regard n'avait jamais été aussi difficile. « J'ai voulu t'appeler. J'ai vraiment voulu le faire... » Sans y parvenir, parce que ce déni dans lequel il s'était réfugié avait pendant un temps, même court, été réconfortant. « J'avais honte. » Honte, d'avoir mis des années d'efforts en péril pour un geste qu'on pourrait choisir de comprendre ou bien de trouver impulsif, peu importe tant que les histoires relayées par la presse lui donnaient le mauvais rôle, celui qui dans les yeux de Swann semblait à cet instant lui seoir parfaitement. Honte, surtout, de ne pas l'avoir appelé sitôt arrivé à l'aéroport, ou lorsqu'à peine refermée la porte de son appartement l'avait isolé du monde extérieur. Comme si tout ce qu'il pourrait chercher à dire et expliquer n'aurait pas moins déçu ceux qu'il aimait. Comme si lui inspirer cette déception-là, à lui, aurait été comme ce soir le plus insupportable des crève-cœurs.
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| | | ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52458 POINTS : 580 TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglais CODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
rowann #60 › when i was a ghost inside, you were there for me. legend never lies, we were meant to be. i'm blessed to be alive when i'm in your company. memories we've made could fill a whole book. if we were a movie, we'd be in Hollywood. on my lowest days, you were all it took. you make my demons go away, bleach the sky on rainy days.
arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
bride #5 › uc.
swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
RPs EN ATTENTE : ginny #7 › min-kyung #6 › lucas #3 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
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AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019 | (#)Jeu 22 Oct 2020 - 18:36 | |
| A l’amour ambiant a fait place le malaise, la rancœur et la boule au creux du ventre de l’anglais qui ne fait que le serrer un peu plus à chaque seconde. « Et toi, pourquoi tu fais comme si la vérité avait tant d'importance, tout à coup ? » C’est un chemin que Swann ne veut pas emprunter mais il ne peut pas s’empêcher de juger la bassesse de la réaction de Rory, cette dernière étant seulement vouée à lui faire du mal. Il vrille à peine la tête, par défi autant que par surprise. La surprise d’une telle remarque, le défi pour Rory, pour voir s’il ose continuer plus loin dans cette même lancée et profiter une bonne fois pour toutes de l’instant pour lui reprocher tout ce qu’il a à lui reprocher. Plus les secondes s’étalent et plus le regard amoureux qu’il avait pu avoir sur lui pendant tant de mois et d’années semble s’éloigner et disparaître. Il n’a jamais caché leur relation par envie ou désir, pour lui ça a toujours été la conséquence incompréhensible d’une accumulation de sentiments variés qui l’étaient tout autant. Au syndrome de l’imposteur se mêlait la peur de sembler opportuniste, celle qu’un jour un journal titre leur relation et que ce ne soit plus que pour ça qu’il soit connu, malgré ses trente années passées à tenter d’être le plus admirable des fils qui n’a finalement jamais été. Il ne pouvait pas risquer de voir une vie d’efforts remise en cause à cause d’une relation de la sorte et ce peu importe à quel point il pouvait apprécier retrouver Rory une fois les portes de son appartement fermées et le reste du monde tenu à l’écart de leur vie privée. Leur vie privée, c’est tout ce dont il s’agissait à ses yeux. Cela ne regardait personne d’autre. L’australien était son Saint Graal qu’il savait ne pas mériter, celui là même qui aurait eu toutes les raisons du monde de trouver quelqu’un de meilleur, quelqu’un qui le présente véritablement comme son petit-ami. Jamais il n’a tenu ce secret parce qu’il en avait envie ; jamais il n’aurait cru non plus qu’un jour tout se retournerait contre lui, pour la simple et bonne raison qu’il n’a jamais imaginé que leur relation pourrait prendre fin. Il est un enfant piégé dans un corps d’adulte, le genre qui croit encore au Père Noël. Aujourd’hui en tout cas, il semble avoir foutu le camp et tous les rêves de Swann avec. Il ne sait pas d’abord même quoi répondre à cette attaque, pris de court. Ses bras ne savent que se serrer un peu plus et ses doigts s’enfoncer dans sa chair. La douleur physique est le dernier de ses soucis alors qu’il trouve le temps de dire quelques mots, entre deux longues secondes de respiration coupée. “Parce que si je t’avais présenté autrement on en serait pas au même point aujourd’hui tu crois ?” Il est venu en inquisiteur, en bourreau, en avocat du diable. Il a prévu tout le réquisitoire mais certainement pas le plaidoyer, parce qu’il ne pensait naïvement pas avoir quoi que ce soit à se faire pardonner ou bien à justifier. C’est Rory qui n’est jamais là, c’est Rory qui vit une vie à cent à l’heure, c’est Rory dont le monde entier parle, c’est Rory qui connaît chacun de ses amis et à qui il va dorénavant devoir trouver des justifications stupides pour expliquer qu’il ne soit plus présent, du jour au lendemain. Il n’a pas le droit d’en vouloir à Swann, que se dit ce dernier. Il n’a pas le droit de lui en vouloir parce qu’il n’a toujours voulu que son bien et que cela ne peut pas s’ajouter à l’interminable liste de tout ce qu’il a fait foirer dans sa vie. Il n’avait pas le droit de foirer sa relation avec Rory. Il se l’était promis, pourtant.
Son but n’avait jamais été que le ton monte entre eux mais une fois le mécanisme enclenché, il ne sait plus comment l’enrayer. « Vu que ça fait des mois, des années, qu'entre deux moments qu'on partage rien que tous les deux, y'a cette infinité d'autres instants pendant lesquels on redevient deux amis. Qu'en fait c'est ce qu'on est tout le temps, partout, aux yeux de tout le monde. » Des mois, des années qu’il était heureux. Voilà tout ce qu’il voyait, le naïf petit anglais. S’il était heureux alors Rory devait certainement l’être aussi ; voilà ce qu’il se disait. Cela semblait couler de source, à tel point qu’il n’aurait jamais osé remettre tout cela en cause un seul instant. Il lui a dit lui même, pourtant : j’étais jamais vraiment heureux, Swann. Ni pendant les moments partagés rien que tous les deux, ni pendant qu’ils redevenaient des amis. L’un dans l’autre, rien n’était suffisant pour simplement le rendre heureux et de ce fait il ne devrait pas lui en vouloir pour quelque chose qu’il ne peut finalement pas contrôler. Il aurait aimé que les choses soient différentes et il aurait aimé rendre Rory aussi heureux qu’il le rendait lui même. “C’est trop facile de tout me reprocher maintenant. Si c’était pas suffisant t’aurais dû m’en parler avant, t’avais pas à endurer tout ça si vraiment c’était trop difficile pour toi.” L’emphase est posée sur des mots qu’il sait (espère) faux alors que son regard s’est désormais assombri, maintenant qu’il semble incapable de simplement lui dire qu’il tenait bien trop à lui pour laisser qui que ce soit juger de la légitimité de leur relation. Ce qu’il aurait pu lui dire hier encore est impossible aujourd’hui puisqu’il craint que le moindre de ses arguments ne puisse désormais être utilisé contre lui. Peut être finalement que tout n’était qu’à sens unique, ce qui expliquerait finalement bien des choses dans son esprit torturé qui ne voit plus la réalité que par le biais d’un prisme déformant.
Le sujet de son tournage revient sur le tapis alors que ça aurait dû être la seule chose dont ils parlaient. L’anglais n’était venu que pour ça - ou presque - et jamais ils n’étaient supposés parler de tant d’autres choses et encore moins se faire aussi mal. « Qu'est-ce que ça change que je te dise ce qui s'est passé, si c'est juste pour que tu saches quoi répondre à ceux qui te demanderont si ce que les journaux titrent au sujet de ton pote est vrai ? » Les sourcils se froncent une fois de plus, lui qui a perdu le compte il y a bien longtemps. Il souffle, lève les mains au ciel, les fait retomber avec bruit contre ses cuisses. La scène est typique et prouve son exaspération face à l’attitude de Rory qui se referme telle une huître et ne sait plus que mordre. Ce n’était pas supposé être une embûche, ce n’était pas supposé être un piège. Jamais il n’aurait dû avoir à se battre pour obtenir une simple réponse, qui plus est alors qu’il n’y a qu’eux d’eux. L’incompréhension se lit tant sur le visage de Swann qu’elle se déduit du moindre de ses gestes, lui qui refuse catégoriquement de se rapprocher de l’australien. Ce n’est qu’une barrière de plus entre eux parmi toutes celles qu’ils sont en train d’ériger et consolider au fil de cette seule discussion. “Pourquoi t’évites autant le sujet ? Je te posais une seule question, t’aurais pu y répondre et rien de tout ça ne serait arrivé. Si t’avais rien à te reprocher, t’aurais pas réagi comme ça.” Il n’est plus même question de savoir qui pouvait aimer qui à quel moment. Ils sont deux adultes qui demandent la vérité mais ce n’est pas la même, ce n’est pas au même moment non plus. Swann cherche à savoir ce qu’il s’est passé une fois, un jour, à des milliers de kilomètres d’ici. Rory cherche à savoir ce qu’il s’est passé pendant des années, quotidiennement, entre l’appartement de Spring Hill et tous les autres quartiers de la ville où ils ont pu passer quelques instants. “Mes amis s’en moquent de savoir comment va mon pote parce que tu sors pas du lot, Rory. Je suis le seul à te poser la question.” Parce qu’il est le seul à savoir à quel point justement l’acteur sort du lot et à quel point il importe ; à quel point le voir ainsi traité dans les journaux a fait du mal à l’anglais, presque comme s’il était question de lui même. Encore une fois pourtant, son ego l’empêche d’expliquer pleinement la raison de l’existence de cette question autant que le besoin d’en avoir la réponse. Ils ne devraient pas avoir à défaillir autour d’un sujet qui semble si commun.
Le ton de son interlocuteur change et pourtant la rancœur de Swann n’arrive pas à disparaître. Il voudrait passer l’éponge sur leurs dernières minutes de vie et recommencer la scène à son début. Il voudrait voir la porte s’ouvrir sur un Rory avec un sourire en coin, il voudrait ne pas avoir à l’observer bien longtemps pour la simple raison que ce dernier aurait disparu derrière le baiser qu’il lui aurait volé. Il serait rentré dans la maison, et, cette fois-ci, il se serait réellement assis sur le canapé à ses côtés. Dans cette version des choses, tout est bien plus simple et bien moins crève-coeur. Il aurait pu vivre un jour de plus avec l’épée de Damoclès au dessus de la tête, finalement. Il aurait dû. « J'ai voulu te le dire des dizaines de fois, Swann, mais tout ce qui sortait c'était... » Les forces manquent à l’anglais et il n’arrive plus à tenir sa posture debout. Il fait donc quelques pas mal assurés en direction de l’anglais, seul endroit où il peut trouver un fauteuil dans lequel se laisser reposer - si ce n’est dire s’échouer. “Dis-le.” Il est déjà brisé, de toute façon. La situation a bien trop dérapé pour qu’il ne puisse rien contrôler d’autre, alors autant crever les abcès restants. Qu’il lui dise tous les subterfuges qui lui ont servi à cacher la vérité pendant tout ce temps, cette poudre au visage qui n’a été qu’une raison de plus parmi tant d’autres pour eux d’en venir à une telle extrémité. Jugeant ses dernières paroles sans doute trop dures, il se reprend quelques secondes, le temps d’un souffle douloureux. “C’est pas de savoir ce qu’il s’est passé entre toi et ce mec qui m’intéresse. J’en ai rien à faire de lui, je voulais simplement de tes nouvelles.” Qu’il lui ait cassé la gueule ou non aurait été le cadet des soucis de Swann. Il l’aurait défendu dans un cas comme dans l’autre, parce qu’il sait à quel point Rory est quelqu’un de bien qui aurait toujours eu des raisons pour agir. Si jamais il avait été moindrement au courant de ses actions, il aurait tout fait pour lui. Absolument tout. Il aurait simplement aimé qu’il le sache de lui même et qu’il ne trouve pas le besoin de répondre sur la défensive.
La discussion dérive et prend mille et une formes que jamais Swann n’aurait pu anticiper et encore moins croire possibles. « Quand j'étais là-bas, c'est auprès de toi que je voulais être. Mais quand j'étais ici... j'arrêtais pas de me dire que ce qu'on vivait sortirait jamais de ces murs et que peu importe à quel point on pouvait y croire, tout ça n'aurait jamais d'avenir. » La seule conclusion erronée à laquelle l’anglais sait en venir c’est que son petit-ami ne voulait être avec lui que lorsque ce n’était justement pas le cas. Il est bien plus aisé de désirer quelque chose qu’on a pas plutôt que de profiter de ce qui se tient sous nos yeux ou, pour cet exemple-ci, entre ses bras. Ses mains le démangent de retrouver les habitudes d’un passé désormais révolu alors que toute sa rancœur fout déjà le camp. Le simple changement d’attitude de Rory suffit à remettre en question ses propres sentiments et son attitude en général. Il voudrait avoir le droit de demander une pause parce que le jeu ne lui plaît plus et qu’ils se sont assez envoyé d’horreurs au visage pour une soirée ; et une vie entière. Vie qu’ils ne risquent plus de passer l’un auprès de l’autre, c’est désormais certain. « Je m'étais convaincu que c'était rien, que si on prenait le temps de se retrouver alors je pourrai de nouveau me concentrer sur ce qu'on a plutôt que sur ce qu'on aurait pu avoir. J'avais même... pensé te proposer de partir loin de tout ça quelques jours, après le tournage. » Ses mains ont remonté le long de son visage pour mieux trouver refuge dans ses cheveux pendant un temps. La tête penchée en avant et les yeux fermés, il esquisse un rire qui n’a rien de joyeux, se disant que la vie serait parfaite à base de ‘j’avais pensé’. Lui, il avait pensé que tout allait bien, c’est pour dire à quel point la vision des choses peut parfois être erronée.
Leur discussion semble être interminable et toutes les phases par lesquels ils passent le sont tout autant. Le blond pourrait dire qu’il préfère cet instant un peu plus calme et un peu plus posé à la férocité du début de leur échange mais ce serait un mensonge de plus. Ce n’est pas parce que leurs voix sont calmées qu’il en est de même pour leur coeur et que la douleur s’est évanouie, bien loin de là. Des milliers d’aiguilles ne cessent d’assaillir son organe vital et tout le reste de son corps avec. « Swann, je suis désolé... J'ai voulu t'appeler. J'ai vraiment voulu le faire... » Soutenir son regard est bien plus douloureux maintenant que ça n’avait pu l’être auparavant. Jamais il n’aurait pu penser un jour être la cause d’un tel voile de tristesse au fond de ses prunelles, lui qui a toujours donné de lui même pour justement en chasser la moindre once. “J’aurais aimé que tu le fasses.” Tout aurait pu être si simple si tel avait été le cas. Un simple coup de téléphone aurait pu leur éviter tout ce déferlement de sentiments en tout genre. Il aurait pu exister d’un côté comme de l’autre mais ça, Swann se garde bien de le préciser. Il est plus facile de laisser la faute de leur échec commun reposer sur les seules épaules de Rory.
« J'avais honte. » Est ce qu’on peut réellement parler de coup de massue lorsqu’ils ne font que s’enchaîner, tous plus douloureux encore que le précédent ? Le monde du blond s’effondre en même temps que sa relation avec l’acteur ou, en tout cas, ce qu’il en restait. “Je t’aimais.” Cela ne pourra racheter sa honte - cela ne l’a même jamais fait, mais c’est là tout ce qu’il a à lui répondre. A une vérité qui dérange fait place une seconde qui n’a jamais été suffisante. “Je serais venu, si tu m’avais proposé de partir.” La destination n’importe finalement peu si ce n’est dire pas du tout, tant qu’il aurait pu se retrouver avec Rory alors c’est tout ce qui aurait importé. L’emploi du passé fait tout aussi mal que le conditionnel puisqu’il sait désormais qu’il ne parle que de choses qui n’arriveront plus jamais. Il ne l’aime plus tout comme Rory ne lui proposera plus de partir où que ce soit pour réparer une relation qui n’existe plus. A ce propos, d’ailleurs. “Mais maintenant je pense qu’on devrait arrêter là.” Il n’arrive même plus à préciser le fond de sa pensée et se contente lâchement de croire que l’australien comprendra tout de lui même. Swann est le premier à lui reprocher ses non-dits et il ne sait en ce moment que perpétuer leur lignée déjà bien (trop) longue. Il a essayé, il s’est battu, il l’a aimé pour deux et pour dix mais ce n’était pas suffisant. Il se battait contre des moulins, il mettait tous ses efforts là où la bataille était de toute façon perdue d’avance et au contraire, il ne voyait pas le doute s'immiscer en Rory là où finalement tout était évident. “Je suis pas gay, tu sais.” Et enfin vient le sentiment de justification qui anime encore et toujours Swann, peu importe la situation. Il n’aurait jamais dû être celui qui se justifiait de quoi que ce soit et c’est ce qu’il finit toujours par faire, quel que soit le cas de figure. “Je voulais pas en parler parce que je voulais pas que les gens en viennent à cette conclusion.” Même ses amis les plus proches, même sa famille. Peu importe. Il ne voulait pas que personne soit au courant parce qu’il ne voulait pas être une fois de plus jugé pour quelque chose qu’il n’est pas, tout comme il ne voulait pas exposer son bonheur avec Rory de peur qu’on le lui dérobe. Finalement il n’aura eu besoin de l’intervention de personne pour que son parfait petit château de sable et de mensonges ne s’écroule sur lui même. “T’étais le seul qui comptait.” Il n’est pas gay parce qu’il n’a jamais regardé aucun autre homme de la façon dont il a tant de fois regardé Rory, un sourire au coin des lèvres et ses yeux perdus dans le bleu des siens. C’est une chose qu’il ne lui a jamais dite de peur que s’il lui avouait alors cela allait rompre toute la magie. Maintenant qu’il n’y a plus de magie, il sait ne plus rien avoir à perdre. Il était le seul qui comptait parce qu’il l’aimait. |
| | | ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200 TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020. CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05) jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
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willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
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AVATAR : david corenswet. CRÉDITS : avatar @selfmade, gifs profil & sign @gifpacklove, bann profil @zaja, gif rowann & wendy @harley, gif willton @conjuringgifs, awards & bann sign @loonywaltz. DC : / PSEUDO : nairobi, charlotte. INSCRIT LE : 24/11/2019 | (#)Mer 28 Oct 2020 - 21:44 | |
| We never meant to get so lost. Il n'avait jamais voulu tout ça. Ni la façon dont les reproches fusaient à travers la pièce, ni cette tension palpable qui rendait chaque seconde plus pesante et douloureuse que la précédente. Il n'avait jamais voulu que cet appartement qui si souvent les avait vu s'aimer devienne le théâtre de ces explications qui causaient un plus de peine à chaque instant. Aucun de ses mots n'avait jamais eu vocation à le blesser quand bien même tout avait déjà changé, mais il était maintenant illusoire de croire que le moindre son qui sortirait de leur bouche ne serait pas un crève-cœur de plus. Rory le lisait dans le regard de Swann et à cette seconde n'importe quelle échappatoire aurait été préférable à leur faire endurer cette peine plus longtemps. Parce que repenser à toutes les fois où l'amour qu'ils s'étaient portés n'avait été cantonné qu'aux quatre murs de cet appartement, c'était aussi repenser à tout ce qu'il y avait eu de merveilleux, à tout ce à qui avait de si nombreuses fois donné un sens aux efforts déployés pour que le reste du monde reste ignorant de ce qui les animait dès qu'ils se retrouvaient tous les deux. A cet instant, les souvenirs s'entremêlaient et divisaient son cœur entre des sentiments contradictoires qu'il ne savait plus ni taire ni réellement exprimer. Tout ce qu'il avait toujours voulu, c'était que Swann et lui vivent heureux ensemble et pendant longtemps l'idée que ce bonheur leur appartienne exclusivement n'avait rien d'insupportable : si ça lui permettait d'être avec lui, comment aurait-ce pu être un problème ? Rory aurait fait n'importe quel sacrifice pour que ce qu'ils partageaient entre ces murs survive à tous les contre-temps et toutes les épreuves qui auraient pu se dresser sur leur toute, peu importe que cette route s'étende dans un coin du paysage vers lequel personne ne pouvait poser les yeux. Il aurait été prêt à tout et avait essayé, du mieux qu'il avait pu, de mettre le meilleur de lui-même dans cette relation avec l'espoir que ça suffise. Mais personne n'était infaillible et même un rêveur aussi inconditionnel que lui s'y était trompé : Swann représentait tout pour lui, mais devoir continuellement réprimer tout ce qu'il rêvait de crier à la face du monde à commencer par la façon dont il tenait à lui, c'était plus pesant que ce qu'il avait d'abord pensé. Ne rien pouvoir montrer, ne pas pouvoir s'aimer ni rêver ensemble en dehors d'ici, tout ça était devenu une souffrance qu'il avait longtemps étouffée, pourtant, refusant de laisser ses états d'âmes gâcher ce qu'ils vivaient. Et pour quel résultat ? Aujourd'hui les non-dits pesaient plus lourd que tout le reste, et Swann le vivait comme une trahison que lui supportait moins encore que le reste de lui inspirer. Il aurait du s'ouvrir à lui plus tôt et pas seulement pour lui souffler ses mots doux habituels, mais est-ce qu'alors là non plus, tout n'aurait pas pour autant suivi le même chemin que ce soir ? « J'en sais rien, Swann. » Il expulsa dans un souffle douloureux, tiraillant nerveusement les manches de sa chemise comme si ses doigts, à défaut de pouvoir entrelacer ceux de l'anglais, cherchaient à en compenser l'absence. Il ne savait plus où regarder, quoi faire ou dire pour empêcher à cet échange de s'envenimer davantage. « Mais j'aime penser que tout ça... que ce moment, que nous, c'était pas une fatalité. » Sinon à quoi bon garder foi en quoi que ce soit, ça n'aurait plus le moindre sens si ceux qui comptaient le plus pour lui étaient voués à lui être arrachés quoi qu'il fasse. Il y avait déjà eu tant d'éloignements qu'il n'avait jamais voulu, tant de fuites qu'il n'avait pas pu prévenir, et malgré tout il aimait encore penser que si Swann et lui en étaient là ce soir, ça n'était pas parce qu'ils étaient voués à se faire du mal. Ce pouvait être la faute d'un millier de choses, mais pas d'un destin injuste. Il voulait penser, il avait besoin de penser que tout aurait pu être différent, que lui aurait pu mieux faire les choses. Qu'il n'était pas voué à le perdre depuis le départ. « Pas toi ? » Il demanda, dans un regard racontant sa détresse.
Son cœur se serra comme pour contester les mots finalement soufflés par l'anglais. Rory secoua la tête, se passa nerveusement une main dans les cheveux et finit par soupirer. Comme si son corps tout entier voulait réagir à ce qu'il entendait, s'assurer de faire comprendre à Swann à quel point il se trompait en se persuadant qu'une seule partie de lui ait pu un jour s’infliger de rester auprès de lui s'il ne l'avait pas voulu. En temps normal, il se serait levé, l'aurait serré contre lui et ne l'aurait lâché qu'une fois ses doutes entièrement dissipés. C'est ce qu'il aurait fait, hier encore, pour le rassurer sur ce qu'il avait toujours représenté pour lui. Mais ce soir, il n'avait que ses mots pour l'en convaincre. « Dis pas ça. » Il intima, presque comme une supplique, avec une douceur qui contrastait avec la tension de l'échange. « J'ai jamais rien enduré, je me suis jamais forcé à rester sans en avoir envie. J'ai toujours pensé chaque mot de ce que je t'ai dit et si à certains moments ce qu'on avait tous les deux me suffisait plus, toi tu me suffisais toujours. » C'était tout ce dont il avait toujours eu besoin, et ça compensait à chaque fois la désolation naissante de devoir le vivre dans le plus grand secret. Swann le connaissait, il savait qu'il n'était pas le genre à s'enfermer dans une situation qui le rendait malheureux, qu'il était trop passionné, trop désireux de vivre pleinement. Si pendant des mois, des années il était resté près de lui, c'est parce que chaque pan de son être le voulait. « Si je t'ai rien dit c'est parce que j'avais aucune idée de ce que ça pourrait changer, et que si je devais choisir entre nourrir certains regrets pendant un temps et risquer de te perdre pour toujours... c'est toi que j'aurais choisi dans tous les cas. » Un aveu qui, à la lumière de ce qu'ils vivaient ce soir, était plus douloureux encore à formuler. L'ironie de la situation, c'était ce qui lui faisait le plus de mal et Rory ressentit le besoin de détourner le regard, assailli par une peine qu'il n'aurait jamais pensé éprouver avec lui, quand l'un avait toujours été là pour chasser les nuages s’immisçant dans le cœur de l'autre.
Parler du tournage était finalement la dernière chose dont il avait envie, pas tant pour honorer la promesse implicite qu'il avait faite à Penny à son départ de Sydney qu'aussi parce que cet échange tout entier leur causait déjà une peine infinie. Les mots de Swann étaient cette fois particulièrement durs à encaisser, parce que Rory savait qu'il avait toutes les raisons de penser qu'il lui cachait délibérément la vérité mais que c'était loin, tellement loin de refléter son souhait le plus profond lorsqu'il posait les yeux sur lui et était animé par l'envie de tout lui dire, de ne plus gagner ni des secondes ni des minutes et de s'ouvrir à lui comme il l'aurait fait d'habitude, sans craindre que son regard ne change. Il savait que si quelqu'un était capable de comprendre qu'il n'ait pas eu d'autre choix que d'agir, c'était lui, et au-delà de la honte éprouvée depuis son retour cette pensée-là ne l'avait jamais quittée. Ce n'était pas l'incompréhension qu'il craignait, son silence l'avait faite naître là où la vérité aurait sûrement changé la tournure de cet échange. Et si rares étaient les personnes à qui il savait pouvoir se confier en toute quiétude, Swann en faisait partie depuis le premier instant. Simplement, il n'était pas question que de lui et son cœur était tiraillé entre la vérité qu'il lui devait et sa loyauté. « Swann, si j'évite le sujet c'est pas parce que je veux rien te dire. C'est parce que j'ai fait une promesse. » Et ça pouvait peut être sembler anecdotique à cet instant où le peu de choses qui lui semblaient encore tenir debout dans sa vie s'écroulaient à leur tour, mais ça n'avait rien d'un petit détail pour lui. Et la seule pensée qui sache le réconforter un minimum, c'était de savoir que ce ne serait pas un petit détail pour Swann non plus s'il savait pourquoi il ne pouvait pas si librement s'exprimer. Pourquoi il ne se sentait pas forcément en droit de le faire. « J'ai envie de t'en parler, mais je voudrais pas... que tu penses que si je me décide à le faire maintenant, c'est parce que j'espère que ça rachètera toute cette situation à tes yeux. » Si tant est qu'ils ne se soient pas déjà fait suffisamment de mal pour ne même plus espérer réparer quoi que ce soit. Si tant est qu'il y ait encore une once d'espoir d'arranger les choses, quand toute une partie de son être en était remplie mais qu'une autre, qu'il aimerait faire taire, était comme résignée. S'il le lui disait, ce ne serait pas parce qu'il se sentirait acculé, ou parce qu'il tenterait désespérément d'atténuer le ressentiment qu'il voyait transpercer le regard de l'anglais. Mais parce qu'à cet instant où leur monde s'écroulait et eux avec, la dernière chose dont il avait envie c'était de faire de cette histoire un non-dit de plus.
Pourtant ce ne serait pas la première fois que les mots resteraient coincés, quelque part entre des sentiments qu'il avait toujours eu plus de facilité à exprimer que les doutes qui l'avaient assailli au fil des mois, quand tout ce qui comptait lorsqu'il revenait de tournage était de le retrouver, lui. De retrouver leur quotidien, leurs habitudes, de ces étreintes qui pouvaient s'éterniser jusqu'au petit jour à ces soirées blottis l'un contre l'autre devant un film. Cette soirée n'aurait pas du être différente, et s'il avait encore la naïveté de penser qu'un geste à l'attention de l'anglais pourrait sauver tout ce qu'ils avaient toujours été, alors il n'aurait pas attendu une seconde pour effacer cette soirée et les mots échangés. « J'avais aucune envie de risquer une dispute quand je rentrais et qu'on pouvait être ensemble, alors plutôt que de prendre le risque que ce qui sortirait de ma bouche nous éloigne... je me suis concentré sur ce qui nous rapprocherait. Parce que c'est ce que j'ai toujours voulu. » Être proche de lui. Dès leur rencontre, aussi fou que ce puisse être quand on savait que son assurance pouvait lui faire défaut dès qu'il se sentait attiré par quelqu'un, quand d'habitude il savait parfaitement donner le change pendant un casting. Face à Swann, il s'était senti complètement désarçonné et avait cherché ses mots un long moment avant de réussir à lui souffler des bouts de phrases dotées d'un semblant de sens, et c'est à ce moment-là qu'il s'était rendu compte de l'effet qu'il avait sur lui. Il se souvenait avoir espéré très fort que ce qu'il éprouvait lorsque leurs deux mains se frôlaient, lorsque leurs regards s'échouaient l'un dans l'autre, Swann le ressentait même que dans une moindre mesure. Et tout ce qu'il lui avait dit ces dernières années, chaque mot qui avait franchi ses lèvres, tout était sincère. Il ne lui avait jamais rien dit pour meubler un silence, mais parce que c'était ce qu'il ressentait au plus profond de lui. Et si aujourd'hui il lui apparaissait évident que garder certaines choses pour lui n'était pas la solution, sur le moment c'était à ses yeux le seul moyen de protéger ce qu'ils avaient. Il se serait tût pendant encore des mois, des années, si ça avait pu leur éviter d'en arriver à cette soirée. A ces regards fuyants, teintés de désarroi et de tristesse, comme celui qu'il reposa sur l'anglais sans plus parvenir à ralentir le flot de pensées qui prenait son esprit en otage tandis qu'à chaque seconde son corps se raidissait un peu plus sur le canapé qui le soutenait tant bien que mal. La raideur, c'était peut être bien la seule chose qu'il sentait encore, en dehors d'un corps meurtri affamé d'une tendresse qui ce soir ne semblait plus avoir la moindre chance de renaître des cendres de leur relation... Rory baissa la tête en silence, assailli par cette même culpabilité avec laquelle il vivait déjà depuis plusieurs jours. Il aurait du l'appeler, peu importe à quel point c'aurait été difficile d'entendre sa voix chargée de questions, de lui donner des explications qu'il n'était pas encore prêt à apporter. Le déni, il s'y était enfermé parce que c'était moins douloureux sur l'instant que d'affronter une réalité qu'il ne pensait qu'à fuir. Si seulement il avait su lui dire les choses, ou simplement s'échouer entre ses bras à défaut de pouvoir faire beaucoup mieux, alors ils n'en seraient sûrement pas là aujourd'hui. Cette pensée à elle seule acheva de lui briser le cœur, en même temps que les prochaines paroles de l'anglais.
Il l'aimait.
L'emploi du passé l'aurait anéanti quels que soient ses mots, mais cette vérité-là lui causa une peine si viscérale que Rory sentit ses yeux se recouvrir d'un voile humide, là où il était jusqu'ici plus ou moins parvenu à contenir ses émotions de façon à ce que celles-ci noient son cœur et rien d'autre. Comme si ça pouvait encore faire la moindre différence. Comme s'ils étaient encore supposés s'épargner quoi que ce soit quand les silences devenaient aussi douloureux que les mots. Swann disait l'avoir aimé, il disait qu'il serait parti avec lui, et Rory comprit qu'il l'avait bel et bien perdu. Que cette fois le bonheur dans lequel ils avaient si longtemps nagé s'en était allé pour de bon, ne laissant plus que douleur et regrets. « Depuis quand tu en es sûr ? » Il formula, la voix harassée de chagrin, sans même avoir la moindre idée de s'il faisait bien d'aller au bout de cette interrogation qui secouait son cœur. « De ne plus m'aimer. » Depuis une seconde, une minute, des jours, peut être des semaines ? Depuis ce soir, ou bien avant ? Depuis que leur monde s'était écroulé sous le poids des reproches, ou sa dernière absence ? L'avait-il perdu avant même d'ouvrir la porte tout à l'heure ? L'avait-il perdu avant même de reprendre l'avion l'autre jour ? Rory ne savait même plus s'il avait désespérément besoin de savoir, ou si la réponse risquait de lui faire plus de mal encore. Ses yeux émus interrogeaient les siens et ses doigts se raccrochaient à l'accoudoir comme à un socle fragile, risquant à tout moment de céder. Ainsi lorsque la suite arriva et qu'il se sentit avalé tout entier par le canapé, il put au moins se rattraper à quelque chose. « Tu veux qu'on se sépare ? » C'est ce qu'il comprenait et si cette idée était la plus douloureuse de celles qu'il avait pu nourrir, son cœur baignait pour autant dans une sorte de résignation. Parce qu'il n'était pas surpris, pas après tout ce qu'ils s'étaient dit ce soir. Effondré, anéanti, mais pas surpris. Et peut être que ça lui apparaissait aussi être la seule chose à faire, à défaut d'être la meilleure à cet instant où l'imaginer franchir cette porte pour ne plus jamais revenir l'accablait de tristesse. Qu'adviendrait-il d'eux, si tout s'arrêtait maintenant ? Qu'adviendrait-il de lui, si Swann parvenait déjà à en parler au passé quand lui se surprenait à lancer des regards désespérés en direction de la cuisine, de la chambre, de tous ces endroits qu'ils avaient si souvent partagés ? Swann reprit la parole et ses lèvres s'entrouvrirent sous le coup de la surprise, pour se refermer après une seconde. Il était surpris, mais pas par son aveu. « Je sais. » Il souffla doucement, son regard cherchant le sien. Une part de lui l'avait sentie dès le premier instant, qu'avec lui c'était différent, et peut être même que ça avait contribué à rendre tout ça aussi précieux. Il s'était posé des questions, bien sûr, mais jamais elles ne lui avaient semblé importer plus que ce qu'ils avaient. Alors il n'avait jamais rien demandé, aussi parce que c'était ce que Swann avait de plus intime. Le droit d'aimer qui il voulait aimer sans se voir enfermé dans une case qu'il ne désirait pas. « Les mots, les étiquettes, ça a jamais eu aucune importance à mes yeux. » Il aimait les hommes, il aimait les femmes, mais il croyait aussi fermement en l'idée que parfois, l'amour ne répondait à aucune règle. « J'aurais juste aimé que tu vives heureux, avec moi, plutôt que dans la peur que quelqu'un apprenne un jour pour nous. » Il aurait voulu suffire à ce qu'il n'ait plus peur que cette vérité-là éclate au visage de ceux qui lui étaient proches et dont il était convaincu, au plus profond de lui, qu'ils l'auraient aimé de la même manière. Mais ça, il ne lui dirait pas à moins de sentir que Swann avait besoin de l'entendre. Parce qu'il s'était toujours interdit de lui donner l'impression de vouloir le pousser dans une direction dont il ne voulait pas. Parce qu'il l'aimait, il avait toujours tout fait pour le soutenir et c'est aussi pour ça qu'il ne se serait jamais permis de forcer les choses et de parler d'eux sans son accord. Son cœur se serra aussitôt qu'il reprit la parole, un sourire profondément triste trouvant le chemin de ses lèvres tandis qu'il songea à combien il aurait voulu continuer à compter de cette façon pour lui. A quel point il oublierait tout de cette discussion si Swann plongeait son regard dans le sien pour le lui demander. Mais il ne le ferait pas. « Aujourd'hui, à tes yeux, qu'est-ce que ça fait de moi Swann ? Une exception ou une erreur de parcours ? » Ses mots s'échappèrent de ses lèvres dans un souffle hésitant, sa gorge se serrant. « Comment tu te souviendras de nous ? Est-ce que tu voudras seulement t'en souvenir ? » Est-ce qu'ils étaient entrain de se dire adieu, de tourner définitivement une page sur laquelle Swann ne voudrait plus jamais reposer les yeux parce que ce qu'ils étaient resterait trop difficile à assumer, plus encore maintenant que l'amour se conjuguait à l'imparfait ? « Je veux pas devenir ce poids du passé que tu rangeras dans un coin de ta mémoire et auquel tu t'autoriseras jamais à repenser... » Parce que son cœur se briserait à nouveau à l'idée que ces années dont lui se rappellerait toujours comme d'une histoire incroyablement belle, Swann laisserait le temps les balayer comme le vent balayait le sable. « Je veux pas que tu m'oublies, Swann. Parce que moi j'en serai incapable. » Et il n'en avait aucune envie, surtout, parce qu'aussi douloureux soit cet échange ce ne serait jamais eux, pas tel qu'il voudrait s'en souvenir. Une demi-heure de reproches entremêlés de vérités douloureuses n'altérerait jamais leurs plus beaux moments car le souvenir de ces années auprès de lui, c'était tout ce qui le faisait tenir ce soir. Le voile de tristesse dans son regard laissait transparaître l'état de son cœur, qui ne battait plus qu'avec l'espoir qu'à défaut d'avoir su sauver ce qu'ils avaient, ils pourraient sauver ce qu'ils avaient eu.
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| | | ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52458 POINTS : 580 TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglais CODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
rowann #60 › when i was a ghost inside, you were there for me. legend never lies, we were meant to be. i'm blessed to be alive when i'm in your company. memories we've made could fill a whole book. if we were a movie, we'd be in Hollywood. on my lowest days, you were all it took. you make my demons go away, bleach the sky on rainy days.
arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
bride #5 › uc.
swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
RPs EN ATTENTE : ginny #7 › min-kyung #6 › lucas #3 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
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AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019 | (#)Jeu 29 Oct 2020 - 15:21 | |
| Son coeur bat aussi vite qu’après un effort intense, et cela n’a rien d’habituel. Son corps n’a pas réagi ainsi depuis des années et jamais il n’aurait cru ressentir autant d’émotions intenses pendant une simple discussion. Une simple discussion qui n’a rien de simple, justement, parce qu’ils tentent de démêler des non-dits entreposés depuis des mois tout en y ajoutant des touches d’amour parfois courroucées. « J’en sais rien, Swann. Mais j'aime penser que tout ça... que ce moment, que nous, c'était pas une fatalité. » Ce n’est pas tant la situation en elle même qui blesse Swann, finalement, mais bien plus l’éventail de réactions qu’il doit observer chez Rory. Il ne peut pas lui reprocher d’être humain, bien sûr que non. Il ne lui reproche même rien, en réalité. Il agit comme quelqu’un qui l’aime réellement et qui tient à lui, alors comment est ce qu’il pourrait être blâmé d’une telle chose, quand l’amour et l’approbation d’autrui est ce que Swann ne cesse constamment de chercher ? Rory lui a tout donné pendant des années comme jamais personne auparavant et l’anglais lui en a rendu tout autant sans ne jamais avoir à y penser puisque ses sentiments pour lui étaient bien réels, tout autant que son attachement. Ce dernier perdure aujourd’hui encore, rendant un peu plus difficile encore la question de l’acteur qui semble peut-être douter de la véracité de ses sentiments. « Pas toi ? » Ils ont débuté un concours pathétique sans même le vouloir, de celui qui arrivera à montrer à quel point il est blessé et touché d’une telle situation sans pour autant ne pas craquer le premier. A chaque nouveau regard échangé, le coeur de l’anglais se serre et ses lèvres jouent entre elles pour tenter de lui faire penser à autre chose. Ses doigts jouent désormais entre eux, comme le feraient ceux d’un enfant. “Si. Bien sûr que si, Rory.” Ils n’étaient pas une fatalité. Rien de tout ceci n’était écrit dans le marbre, forcé d’arriver un jour ou l’autre. Swann souffle à peine en prononçant ces mots d’un ton infiniment désolé. Si ce n’était pas voué à arriver, alors, quand est ce qu’ils ont commencé à faire des erreurs assez immenses pour dévier le cours de leur relation ?
Swann s’ose à un jeu dangereux en sous entendant que Rory a subi leur relation bien plus qu’il n’en a joui et il s’en veut aussitôt les mots prononcés. Il s’en veut d’autant plus encore face à la réaction de son petit ami nerveux qui joue de ses cheveux et de soupirs. « Dis pas ça. » A son tour, l’anglais dévie son regard. Le sol, le bout du canapé, la table près d’eux. Peu importe où, tant que ce n’est pas dans le bleu des yeux de l’australien. Peu importe où, tant qu’il n’a pas à observer la conséquence de ses mots et de ses actions, tout ce qu’il déteste un peu plus à chaque seconde ce soir. C’est promis, il ne dira plus jamais ça. Il n’a pas aimé le faire la première fois et dorénavant, il souhaite plus que jamais remonter le temps de quelques dizaines de minutes pour l’embrasser dès la porte ouverte. C’est sa peau qu’il aurait aimé sentir sous ses doigts pour être heureux ; pas la sienne propre qui ne sert qu’à le rassurer moindrement. « J'ai jamais rien enduré, je me suis jamais forcé à rester sans en avoir envie. J'ai toujours pensé chaque mot de ce que je t'ai dit et si à certains moments ce qu'on avait tous les deux me suffisait plus, toi tu me suffisais toujours. » Plus la discussion avance et les confessions s’enchaînent, plus l’anglais ne devient que l’ombre de lui même, se faisant toujours un peu plus petit dans ce stupide fauteuil qu’il déteste. Ses coudes s’enfoncent dans sa chair, ses doigts se perdent dans ses cheveux qu’il ne cesse de triturer alors qu’il garde la tête baissée, cachée derrière ses avants bras. Il n’y a rien de nouveau dans ce que dit Rory. Il n’apprend rien. Tout était rapidement devenu limpide entre eux, leur attachement l’un à l’autre en premier lieu. Swann s’était simplement dit que s’il faisait volte face et venait avouer au blond qu’il ne l’avait finalement pas tant aimé que ça, alors la suite serait plus facile à endurer. Il n’en est rien, pourtant. Tout ce que l’anglais confesse ne rend que cette soirée plus difficile. Jamais de tels mots n’auraient dû compliquer la vie de Swann. Jamais leur conséquence aurait dû être autre chose que la satisfaction d’être enfin aimé et apprécié, autant qu’il en rendait à Rory à chaque instant. « Si je t'ai rien dit c'est parce que j'avais aucune idée de ce que ça pourrait changer, et que si je devais choisir entre nourrir certains regrets pendant un temps et risquer de te perdre pour toujours... c'est toi que j'aurais choisi dans tous les cas. » L’inverse est tout aussi vrai, c’est ce qui rend cette soirée plus difficile encore à vivre. L’anglais aussi aurait continué à choisir Rory malgré tout le reste, malgré ses peurs et les difficultés au quotidien. Il l’aurait choisi devant qui que ce soit d’autre et dans n’importe quel contexte. Sauf un. Un seul. Sauf s’il se sentait en danger lui même. L’égoïste petit anglais qui a traversé le monde pour s’imposer dans une famille qui n’est même pas la sienne, pour ensuite s’imposer dans un groupe d’ami qui n’est pas le sien non plus et enfin le coeur d’un homme qui n’aurait jamais dû être sien non plus. Les remords se mêlent à la tristesse et les raisons à cela sont infiniment nombreuses. Il s’en veut d’avoir laissé cette histoire vivre alors qu’il s’est toujours su aussi faible et par dessus tout il s’en veut que ce soit Rory qui en pâtisse le plus, au final, alors qu’il n’a jamais cessé de ne vouloir que son bien.
Le sujet Byers, dernier round. Ce n’était pas tant lui le problème, mais il a mis le feu aux poudres sans même le savoir. Cet homme qui doit avoir repris le cours de sa vie depuis bien longtemps ne se doute même pas qu’il est le centre d’une conversation entre Rory et Swann. « Swann, si j'évite le sujet c'est pas parce que je veux rien te dire. C'est parce que j'ai fait une promesse. » Jamais il ne forcera Rory à parler si ce n’est pas ce qu’il désire et bien qu’il comprenne toute l’importance que peut avoir une promesse, il doit aussi avouer être blessé par une telle annonce. Égoïstement, il aurait préféré être plus important que cette promesse qui les brise. Si Rory lui avait tout dit dès qu’il est entré, sans doute que la suite des événements aurait été différente. Sans doute qu’il serait désormais posté à ses côtés sur le canapé, son corps reposé contre le sien sans qu’il n’apparaisse rien de plus naturel. Sa tête remonte enfin vers l’australien et il hoche doucement de la tête pour signifier qu’il comprend bien la situation, à défaut de l’accepter. « J'ai envie de t'en parler, mais je voudrais pas... que tu penses que si je me décide à le faire maintenant, c'est parce que j'espère que ça rachètera toute cette situation à tes yeux. » Il inspire une dernière fois pour accepter cette nouvelle salve d’excuses. Tout ce à quoi il se retient, c’est la sincérité de son petit ami qu’il sait pleine et entière. S’il y avait autre chose, il le lui aurait dit. Désormais, lui même sait que même la vérité ne peut plus racheter toute cette situation ; et si même ça ne le peut plus, alors rien d’autre ne saurait y parvenir. Leur relation n’était pas une fatalité mais en cet instant ils savent tous les deux qu’elle est perdue. “Ok. C’est pas grave. Après avoir tout fait voler en éclats, aujourd’hui il ne peut que tenter de temporiser. Quand bien même le mal est déjà fait.
Les mots partent avec moins de véhémence désormais mais ce n’est pas pour autant qu’ils blessent moins ; bien au contraire. Dire à Rory qu’il l’aimait, au passé, est sans doute une des choses les plus difficiles que l’anglais ait eu à faire dans sa courte vie. Pour se protéger lui même, son corps calques naturellement son attitude sur celle de Rory, souffrant ainsi tout autant que lui. Ce qui est le plus difficile pour lui à supporter, c’est de savoir qu’il est le seul coupable de toute la peine qu’il voit dans les yeux de son compagnon. Cette fois-ci il ne peut blâmer personne d’une telle chose et il ne peut pas non plus se rapprocher de lui pour tout chasser. « Depuis quand tu en es sûr ? » Il est forcé de passer sa langue sur ses lèvres à de nombreuses reprises tout comme il doit déglutir tout autant. L’autre vérité à cela, c’est qu’il sait encore aimer Rory, peu importe à quel point c’est un sentiment difficile à tenir et accepter désormais. Il avait besoin de dire le contraire pour se persuader lui même, parce qu’ainsi au moins tout aurait été plus simple, peut être. S’il n’aime plus Rory alors il devient naturelle de se séparer de lui et de prendre un chemin différent. S’il n’aime plus Rory, alors ça devient naturel de ne plus vouloir avoir de ses nouvelles constamment et de se soucier de lui tout aussi souvent. « De ne plus m'aimer. » Il précise ce qui n’avait pas à l’être et cela n’est qu’un coup de poignard de plus dans leur coeur à tous les deux. Swann lui a déjà dit à de nombreuses fois pendant toutes ces années à quel point il l’aimait et jamais il n’aurait cru avoir à lui faire part du contraire tellement cela paraissait insensé. Ils étaient ensemble depuis assez longtemps pour rêver d’un futur à deux et c’est ce qu’ils faisaient régulièrement. Durant toutes leurs discussions, il n’avait jamais été question de ralentir le rythme ou de se voir moins régulièrement ; cela paraissait insensé. “Je ne peux pas te répondre. Je suis désolé.” Si Rory garde le secret sur sa promesse, alors Swann cadenasse l’accès à ses sentiments. Il ne le fait pas de gaieté de coeur mais bien parce qu’il n’a pas d’autres choix. Il préfère laisser croire à l’australien que le problème n’est pas récent plutôt que de lui avouer qu’il essaye encore d’étouffer ses sentiments pour lui. Un rien suffirait à lui faire vouloir oublier toute cette soirée et les paroles allant avec pour simplement se perdre entre ses draps, derrière le confort de rideaux tirés et d’une intimité qui n’est que la leur. Ce qui est le plus véridique dans tout ça sont les regrets dont il lui fait part, et il sait que Rory comprendra ça au moins. Il est désolé, sincèrement désolé. « Tu veux qu'on se sépare ? » Il entend les ongles de Rory lacérer l’accoudoir du canapé. Les siens s’en prennent à la paume de sa main, pour plus de discrétion ; pour se faire plus mal aussi. Il pensait avoir été assez clair dans ses propos sans pour autant avoir à dire les mots mais il s’était apparemment fourvoyé une fois de plus. “Je pense que c’est le mieux à faire.” Le mieux pour lui, en tout cas, parce que pour Rory cela n’a rien d’un soulagement et encore moins d’une bonne nouvelle. Tout ce que l’anglais sait faire, c’est faire passer ses propres intérêts avant ceux des autres aux moments les plus critiques de sa vie.
Finalement il essaye d’expliquer ses raisons et de préserver l’âme de son ami en lui assurant qu’il l’a sincèrement aimé, le temps que cela a duré. « Je sais. » L’anglais renifle tel un enfant et relève ses yeux en direction des siens dans un ultime effort qui regroupe toutes ses forces. « Les mots, les étiquettes, ça a jamais eu aucune importance à mes yeux. » Alors il acquiesce et hoche la tête, rassuré de parler d’autre chose que de ses sentiments et tout ce qui s’y rapporte. Lui non plus n’en a jamais rien eu à faire des étiquettes, finalement. Sauf quand il s’agissait d’être le capitaine de son équipe de football, le délégué de sa classe, le meilleur élève, l’ami de tous, celui qui a du succès avec les filles. Il n’en a jamais rien eu à faire des étiquettes, Swann, sauf si on prend en compte le fait qu’elles ont rythmée chaque seconde de sa vie depuis la tendre enfance puisque justement, les étiquettes c’est tout ce qu’il a. Il pense que c’est tout ce qui le caractérise, il pense que c’est tout ce à quoi il peut se raccrocher parce qu’il n’y a que ça de vrai et que c’est tout ce que les autres verront de lui. L’anglais ne pose pas d’étiquettes sur les autres mais il n’est pas aussi délicat avec lui même et bien loin de là. Rory peut bien aimer qui il veut et jamais cela n’aurait posé de problème dans son cercle d’amis, de collègues ou même sa famille. Lui ne savait pas s’il pouvait se vanter de la même chose, quand bien même il était question des mêmes personnes, et jamais il n’a voulu prendre le risque. Même son amour plein et entier pour Rory n’était pas suffisant pour qu’il risque d’être jugé et trahi, meurtri. “Ca en a aux miens.” Il avoue, désolé une fois de plus. Il aurait aimé que ce ne soit pas le cas, sincèrement. Il aurait préféré ne pas être ce genre de personne mais il a bien trop souffert par le passé pour simplement passer l’éponge dessus aujourd’hui. Tout ce que Rory a pu lui apporter pendant toutes ces années et tout ce qu’il a pu aider à réparer pendant ce temps n’a pas été suffisant. « J'aurais juste aimé que tu vives heureux, avec moi, plutôt que dans la peur que quelqu'un apprenne un jour pour nous. » “Rory ...” Il reprend dans la même seconde, incapable de le laisser penser qu’à son tour il n’était pas pleinement heureux dans leur relation. Il lui a imposé un silence que peu auraient pu accepter durant tant d’années et pour cela il lui sera toujours reconnaissant ; tout comme il ne le remerciera jamais assez d’avoir été dans sa vie à un tel niveau et d’avoir croisé son chemin. Il lui a fait bien plus de bien que de mal et même si rien ne se termine de la façon dont ça aurait dû, ils ont au moins su s’aimer parfaitement pendant quelques années. Elles auraient pu se perpétuer longtemps encore, pourtant. “J’étais heureux. Vraiment. Y’avait ça aussi, c’est vrai, mais par rapport à tout le reste .... C’était presque insignifiant. J’avais jamais été aussi heureux dans ma vie que quand j’étais avec toi.” Rien ni personne n’avait su le rendre heureux aussi pleinement, aussi longtemps. Aucune de ses relations tampons n’avait aidé à aucun niveau, aucun de ses accomplissements sportifs ou professionnel non plus. Le niveau de joie procuré par sa relation avec Rory a été mis en concurrence avec ses liens retrouvés avec sa famille, mais encore une fois pourtant l’australien n’a jamais cessé d’être essentiel à la vie du blond. Une seule personne a su le rendre infiniment heureux pendant quatre longues années et pour un être sujet au mal être permanent et excessif, cela signifie beaucoup. Il y a un mais à tout ça, pourtant. Sinon ils n’en seraient pas là ce soir, n’est ce pas ? “Je sais que tu pourrais me promettre qu’à partir de maintenant on se dit tout et je sais aussi que t’en serais capable et que tu le penserais vraiment.” Ironiquement, il préfère parler du peu de choses qu’il pense certaines pour ne pas avoir à tabler sur tout ce qu’il ignore. “Mais je peux pas nous donner une seconde chance.” Il a tenté de lâchement laisser la faute reposer sur les épaules de Rory mais désormais il doit se rendre compte qu’il n’y est pour rien et que ce n’est finalement que son propre passé qui ne cesse de se ramener à lui. “Tu sais comment je réagis quand ça ne va pas et … et si jamais ça se reproduit, entre nous ...” Il bute contre les mots, les cherche sans jamais les trouver. Swann ne sait pas quoi dire et il ne sait même pas où il souhaite aller. Il a l’impression de reprocher à Rory ce qui n’est en rien sa faute, surtout pas ce qu’il s’est passé il y a des années de ça. Il lui a dit pour ses blessures, il lui a dit pour sa famille, il lui a dit pour son enfance difficile et il lui a dit pour ses poignets, pour la tentative de suicide aussi. Ce ne sont pas des confessions qu’il souhaite reprendre, bien au contraire, il les sait en sûreté avec l’acteur et ce peu importe ce qu’il importe désormais d’eux. Pourtant, c’est ce passé qu’il essaye maladroitement d’évoquer pour lui faire comprendre que justement, ce n’est pas voué à rester passé. Il suffirait d’un rien pour ranimer ses vieux démons et Rory compte à tel point qu’il pourrait le détruire sans même le vouloir. Chaque attachement est à double tranchant, Swann le savait déjà, mais Rory ne l’apprend que maintenant. Il l’aime à tel point que cela peut le détruire. “J’ai peur de ce qui pourrait arriver et je ne peux pas prendre ce risque.” Il a peur de ce qu’il se pourrait passer au prochain obstacle, alors même le compétiteur qu’il est décide d’abandonner la course. Il préfère ne plus aimer plutôt que de risquer une coupure douloureuse qui n’est même pas certaine d’arriver. « Aujourd'hui, à tes yeux, qu'est-ce que ça fait de moi Swann ? Une exception ou une erreur de parcours ? » Ses sourcils se froncent, sa tête vrille à peine sous le coup d’une incompréhension des plus totales. Il pensait pourtant que la question n’aurait même pas à se poser et qu’il avait su prouver à Rory à quel point il l’aimait. “Une exception, bien sûr. Je ne te considérerai jamais comme une erreur de parcours.” Cela lui semblait évident, pourtant. Il n’a jamais aimé d’autre homme et une part de lui est certain que cela n’arrivera jamais ; tout comme il est certain aussi que Rory est une des plus belles exceptions de sa vie et qu’il ne regrettera jamais l’avoir connu. Tout n’aura pas été simple mais pendant un temps au moins, ils étaient heureux ensemble. Cachés, mais heureux. « Comment tu te souviendras de nous ? Est-ce que tu voudras seulement t'en souvenir ? Je veux pas devenir ce poids du passé que tu rangeras dans un coin de ta mémoire et auquel tu t'autoriseras jamais à repenser... » Parler d’eux au passé était déjà un véritable crève coeur mais entendre Rory en faire de même est une épreuve de plus dans cette soirée qui ne cesse de les accumuler douloureusement. L’anglais cherche les meilleurs mots pour tenter de minimiser les dégâts cette fois-ci et tenter de ne pas lui faire plus de mal que cela n’a déjà été le cas. Il reste encore intimement convaincu que l’acteur ne mérite pas de souffrir et que cela ne devrait pas arriver par sa faute, pas alors qu’il ne souhaite que son bien. « Je veux pas que tu m'oublies, Swann. Parce que moi j'en serai incapable. » Il mord désormais l’intérieur de ses joues, dernier rempart pour tenter de garder pour lui ses sentiments. La situation est pourtant aussi intenable que l’est sa position sur le fauteuil en face, raison pour laquelle il en vient à se relever. Bien qu’il tente de paraître aussi naturel que possible, ses jambes sont endormies et si tel n’était pas le cas, il pourrait les sentir trembler faiblement. L’anglais se poste finalement face à son homologue et laisse une main se poser contre sa nuque et glisser sur sa mâchoire, ses doigts derrière son oreille. Ses yeux trahissent encore tout l’amour qu’il lui porte et il en est de même pour le baiser qu’il vient partager une ultime fois avec lui, sa tête abaissée pour parvenir au niveau de la sienne alors qu’il est encore assis. Il agit avec la même délicatesse qui lui est propre, qu’ils soient dans l’appartement ou face au regard des autres. Il s’était mentalement promis de ne pas laisser son baiser s’étendre mais force est de constater que ce n’est pas le cas alors qu’il a bien trop besoin de s’octroyer cette intimité partielle une dernière fois. Cette fois-ci, ils savent que c’est la dernière et enfin, Swann peut lui répondre avec toute la sincérité du monde. “Je ne veux pas t’oublier et ça ne sera pas le cas.” Je t’aime. Pas de passé, pas de conditionnel. Il l’aime, et il aurait aimé que rien de cette soirée n’ait jamais existé. Sentir son odeur une dernière fois, le serrer contre lui, et lui promettre de toutes les façons qui soit que jamais il ne l’oubliera : c’est tout ce qu’il désire. Sa main refuse de se déloger de sa peau et son front ne souhaite pas aller plus loin que le sien non plus. “Est ce que je peux rester, ce soir ?” L’idée est aussi mauvaise qu’elle est égoïste, mais il a besoin de profiter des derniers instants qu’il leur reste. |
| | | ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200 TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020. CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05) jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
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| We never meant to get so lost. Ça ne pouvait pas être acté dès le départ. Ni la tournure douloureuse que prenait leur relation, ni cette peine qui résonnait dans leurs deux cœurs comme si souvent l'amour l'avait fait avant elle. Rory manquait d'air, se sentant étouffer sous le poids d'une insupportable culpabilité, comprenant à mesure que les secondes passaient que si rien de tout ça n'était supposé arriver au départ, il y avait pourtant bien un moment où le bonheur qu'ils partageaient avait commencé à se consumer. Où tout ce qui n'avait jusqu'ici aucune chance de les affaiblir ou de remettre en question la force de leurs sentiments s'était subitement rappelé à eux comme la preuve cruelle et terrible que même eux n'étaient pas infaillibles. L'éloignement géographique imposé par son dernier tournage, le secret entourant leur relation aux yeux des autres et le contraste entre la passion qu'ils vivaient derrière cette porte et la distance qu'ils prenaient l'un avec l'autre une fois en public. Ainsi que le poids de ces non-dits trop longtemps ignorés. Tant de choses que ni Swann ni lui n'aurait probablement pensé voir les séparer, parce que tout ça avait toujours été plus fort que le reste, qu'eux n'avaient jamais eu besoin que ce soit parfait pour que ce soit beau, tellement beau. Peu importe les regrets, c'était parfait pendant les seuls moments qui devaient compter et c'était depuis toujours ça l'essentiel, la seule chose qui comptait. Son regard se perdit dans le sien tandis qu'une tristesse infinie floutait maintenant le bleu de ses yeux. Si seulement il pouvait revenir en arrière, lui prouver qu'il était la seule chose qui dans sa vie ait jamais importé à ce point et refaire certaines choses différemment rien que pour que cette soirée ait une toute autre saveur. C'était peut être déjà trop tard, et ça son cœur le lui soufflait dans un insupportable rappel qu'il n'avait peut être déjà plus le plus petit contrôle qui soit, quoi qu'il puisse à présent tenter pour sauver ce qu'ils avaient. Une pensée plus douloureuse encore à cet instant où il voudrait juste le serrer contre lui, enfouir sa tête dans son cou et oublier les dernières minutes. Revenir en arrière, quand tout était si simple.
Les mots soufflés par l'anglais lui avaient fait l'effet d'une massue venue comprimer son cœur, et aussitôt brilla dans ses yeux le besoin implacable de lui prouver qu'il n'en était rien. Que jamais il n'avait subi cette relation qui l'avait épanoui plus qu'aucune autre n'avait su le faire. Parce qu'il avait trouvé auprès de Swann ce qui lui avait toujours manqué : un havre de paix, une relation faite de grandes joies comme de petits bonheurs, de moments routiniers comme d'une intense passion, où régnait la confiance et l'acceptation de l'autre dans tout ce qu'ils étaient y compris dans leurs défauts, leurs failles, les cicatrices de leur passé. C'était à la fois la relation qu'il avait toujours espéré connaître et celle qu'une partie de lui n'avait jamais pensé mériter, à force d'avoir vu mourir dans l’œuf des histoires qui n'avaient fait que le convaincre qu'il en attendait trop des autres et ne saurait peut être jamais inspirer à quelqu'un cette crainte de le perdre, cette envie de le garder près de lui et de le loger dans son cœur. Jusqu'à Swann. Swann, qui avait bousculé ses certitudes en même temps qu'il avait révolutionné sa vie. Qui sait s'il aurait accompli le quart de son parcours si son soutien ne lui avait pas été si précieux, s'il n'avait pas si souvent lu dans son regard combien il croyait en lui. Rory avait toujours été un battant, mais si sa vie avait connu un tel tournant ces derniers mois, c'est parce que rien n'était plus rassurant pour lui que de rentrer retrouver les bras de l'anglais, au creux desquels tout s’apaisait toujours. Alors il ne pouvait pas le laisser dire qu'il s'était imposé quoi que ce soit, tout comme il ne pouvait pas le laisser penser qu'une seule partie de lui ait un jour pu plonger ses yeux dans les siens et lui mentir sur ce qu'il représentait pour lui. Aujourd'hui, il souffrait de repenser à toutes les fois où il aurait pu lui prouver encore mieux qu'à travers un baiser, un regard ou une étreinte, à quel point il l'aimait. Mais plus que tout, Rory souffrait d'être le témoin impuissant de la peine qu'il voyait noyer le regard de Swann, quand c'avait toujours été la plus insupportable des visions pour lui. Si tout avait été plus simple, il n'aurait pas attendu une seconde pour lui parler de Sydney, lui raconter dans le détail ce qui s'était passé sur le tournage et pourquoi il n'avait pas pu le lui dire avant. Mais une partie de lui continuait de se l'interdire. Il avait fait une promesse, une promesse qui impliquait bien trop de choses pour qu'il se risque à la briser ce soir, pour tenter de sauver ce qui ne pouvait peut être déjà plus l'être. Son cœur lui dictait de tout lui avouer, parce qu'il savait que Swann comprendrait mieux que n'importe qui d'autre. Mais Rory ne se sentait pas prêt et si du temps ils n'en avaient pas suffisamment pour que cet aveu-là attend encore un peu avant de filtrer d'entre ses lèvres, alors peut être qu'il avait déjà tout perdu. Sa pire crainte, à cet instant. Son regard s'échoua sur le sol aux quelques mots soufflés par Swann, dont il pouvait imaginer la déception. Ça lui était insupportable, et il ne s'était jamais senti si proche de perdre pied. Rien ne saurait maintenant plus réparer son cœur, et surtout pas de l'entendre parler de ses sentiments à lui au passé. Cette fois, ce sont des larmes qui bordèrent ses yeux et une peine irrépressible qu'il sentit s'abattre sur lui, sur eux. Comment en étaient-ils arrivés là ? Ses yeux avaient beau tenter d'interroger les siens, ceux de Swann ne renvoyait que cette même tristesse silencieuse. Une tristesse qui se mêlait maintenant à l'envie de savoir autant qu'à la crainte d'entendre ce qui achèverait de lui briser le cœur. Mais l'aveu ne vint pas, l'anglais garda lui aussi le silence sur cette partie du drame qui se jouait ce soir, ou depuis beaucoup plus longtemps peut être. Si longtemps que ça ? songea un Rory bien incapable de dire si c'était préférable ou non de continuer à l'ignorer. Tout ce qu'il voyait c'était combien son monde avait perdu de son sens dès l'instant où du coté de Swann, l'amour s'en était allé. Cet amour que lui sentait résonner si fort dans sa poitrine, cet amour qui le faisait tenir à cet instant où tout s'évanouissait autour de lui. Cet amour qu'une partie de lui pensait encore pouvoir les sauver, mais c'était illusoire n'est-ce pas ? « Je peux aimer pour deux. » Qu'il souffla d'une voix étouffée de chagrin. C'était ridicule, stupide, tellement loin de la manière dont ils s'étaient toujours aimés, justement, que ça en disait peut être plus long sur son désespoir que tout le reste. Est-ce que tout avait besoin d'être parfait pour que ça marche, et que Swann veuille au moins rester quelques jours, quelques heures, juste près de lui ? Est-ce que ça ne pouvait pas être aussi simple que ça, à défaut qu'ils aient ensemble l'avenir radieux qu'il avait si souvent fantasmé pour eux ? Bien sûr que non. Et pourtant, le prochain couperet s'abattit sur eux sans qu'il n'ait même cette fois la force de remonter son regard vers le sien. « Je suis pas capable de voir les choses comme ça, Swann... » Loin de là, même. Il aimerait, parce que ce serait plus simple. Il se convaincrait qu'ils ne savaient plus être heureux ensemble et que le mieux était de poursuivre leur vie séparément. Il se féliciterait d'avoir su éviter de reproduire les erreurs de ses parents en ne persistant pas dans une relation qui n'était plus viable. Mais il en était incapable. Ça faisait trop mal, c'était trop loin de ce qu'il éprouvait et de ce qu'il voulait : retrouver le Swann qui l'enlaçait pendant des heures, qui parsemait sa peau de baisers et admirait la vue de Spring Hill à ses cotés – cette partie de Brisbane qui ne dormait jamais quand eux même restaient bien souvent éveillés au delà du raisonnable, pour profiter un peu plus longtemps de ces moments-là. Il voulait tout sauf le perdre. Tout, sauf le voir partir et le priver de ses sourires, de son odeur, de sa tendresse. Il voulait tout sauf ça, alors ça n'était pas mieux pour lui. « Mais je comprends. » Ou il essayait, de toutes ses forces. Parce que rien n'avait jamais importé plus que de faire le bonheur de Swann, quand bien même une partie de lui espérait qu'il se battrait pour eux, qu'ils méritaient au moins ça. Il comprenait qu'il puisse souhaiter arrêter les frais, se protéger. C'est pour ça qu'il ne le retiendrait pas si c'était ce qu'il voulait, parce que ça ne rendrait personne heureux. Son bonheur à lui étant de toute façon déjà enterré depuis plusieurs minutes.
Parler d'étiquettes, de mots, lui semblait ici presque dérisoire face à l'état d'affliction dans lequel ils pouvaient se trouver, au point que son cœur se serrait un peu plus fort chaque fois que leurs regards retombaient l'un dans l'autre. Parce que Swann n'était pas que ça pour lui. Qu'il ait toujours aimé les hommes ou n'en ait jamais aimé qu'un seul, ça n'avait jamais fait aucune différence à ses yeux et c'est pour ça qu'il n'avait jamais creusé dans ce sens. Il s'en était douté, plusieurs fois, et dès le jour de leur rencontre. Mais c'était acté depuis le départ qu'il respecterait cette part de son intimité, qu'il ne poserait aucune question qui lui donnerait l'impression qu'il cherchait à le ranger dans une case, quand c'était tout sauf ce qu'il avait toujours voulu. La seule chose qui ait toujours compté à ses yeux, c'était ce qu'ils étaient l'un pour l'autre. Que ses sentiments soient partagés, que Swann soit heureux, qu'il se sente bien. Les autres, il s'en était toujours moqué. Et de savoir aujourd'hui que le regard des autres avait pu être une source perpétuelle d'inquiétude aux yeux de l'anglais, bien sûr ça le bouleversait. Il savait qu'il valait mieux qu'il valait mieux qu'ils restent discrets sur leur relation, mais il n'imaginait pas que Swann craignait à cet point ce qu'on penserait de lui. Comme si ses proches l'auraient rejeté, comme si le monde entier n'aurait plus eu qu'une seule idée : le catégoriser, présumer de ce qu'il était ou non. Ça n'aurait jamais du l'inquiéter autant, alors pourquoi ? Pourquoi ce bonheur qu'ils avaient construit ensemble n'avait jamais suffi à apaiser ses craintes ? Les doigts de l'australien jouaient inlassablement les uns avec les autres, son regard brillant se raccrochant au sien. C'était si rassurant et pourtant si dur, de l'entendre lui dire qu'il avait été heureux, cette pensée apaisant son cœur mais rendant aussi le contraste avec cette soirée plus douloureux encore. La douceur n'aurait de toute façon pu être que de courte durée, tant la suite secoua son cœur d'une douleur sourde. Le rappel des confessions de Swann fut presque aussi douloureux que de l'entendre lui dire qu'il avait peur. Peur de ce qui pourrait arriver. Peur que le passé le rattrape et de se faire à nouveau du mal. Rory n'avait rien oublié, ni les cicatrices sur les poignets de l'anglais, ni le bouleversant récit du jour où il avait attenté à sa vie. Et tout remontait, brusquement, submergeant ses yeux de larmes silencieuses. « Le jour où tu t'es confié à moi, je me suis promis... que je laisserai jamais rien t'arriver. Que je ferai toujours de mon mieux pour que tu te sentes bien. » Il s'était l'était promis lorsqu'il l'avait serré contre lui ce jour-là, ressentant le profond besoin de lui prouver qu'il panserait une à une chacune de ses blessures et apaiserait toujours chacune de ses craintes. Toujours. « J'ai échoué. » Et le constat était terrible, ce soir, face à la tristesse émanant du visage de Swann. Il avait failli, n'avait pas su le protéger d'un moment comme celui-ci. Il avait passé tant de temps à veiller à ce qu'il n'ait jamais l'impression ni d'être seul, ni de manquer d'amour, qu'il n'avait pas su éviter le mur qui se dressait devant eux. « Je suis tellement désolé, Swann... » Il souffla, le ton accablé d'une tristesse paralysante. Il l'était à un point où plus rien ne pouvait plus l'empêcher de s'en vouloir. De se détester. L'anglais avait beau lui avoir assuré qu'il n'avait jamais été plus heureux qu'avec lui, c'était bien en partie par sa faute qu'ils en étaient là et que Swann souffrait aujourd'hui. « Tu sais que si je te donnais un jour l'envie de te faire du mal... » Les mots faillirent rester bloqués au fond de sa gorge, tant il lui était difficile de les souffler. « C'est moi qui pourrais pas le supporter. » Et à cet instant, Rory serait probablement tombé à genou si le canapé ne retenant pas le poids de son corps. Baissant la tête, il la pressa contre ses mains et prit de longues inspirations, seul moyen à cet instant de calmer le rythme saccadé de sa respiration.
A ce stade, chaque interrogation qui filtrait d'entre ses lèvres lui laissait craindre une réponse qu'il ne saurait plus supporter, quand pourtant une partie de lui n'avait jamais douté de Swann ni d'à quel point tout ça comptait pour lui. Une autre partie, elle, avait juste besoin de l'entendre de sa bouche à cet instant où il était si facile de voir ses certitudes s'effondrer. Une exception, si c'était ce qu'il était pour lui, c'était au moins une consolation des plus douces et Rory en laissa échapper un sourire, triste mais tendre, comme pour combattre la tristesse de l'instant. « Toi aussi, tu es mon exception. » Il confia tout bas, les yeux clos, le souffle saccadé. « J'ai jamais aimé personne comme je t'aime, toi. » Cette fois, il n'y avait plus de passé, juste un cœur qui battait et avait battu plus fort pour lui que pour n'importe qui d'autre jusqu'à lors. Car c'était tout ce qui comptait. Et peut être comme un cri du cœur au milieu d'une nuit noire, mais une confession qu'il voulait profondément lui faire. Il ne parlait pas seulement des quelques hommes qu'il avait connu, il parlait de ses histoires dans leur globalité – jamais très heureuses. Swann méritait de savoir combien lui aussi, il n'avait jamais aimé de pareille façon avant de le rencontrer. De manière aussi mature, entière, exclusive. Sans concession. L'oublier, oublier ces années de souvenirs avec lui, il en serait incapable. Et s'il fut suspendu aux lèvres de l'anglais dans l'espoir d'entendre quoi que ce soit qui viendrait sauver le peu qu'il leur restait, c'est par des battements accélérés que son cœur réagit en le voyant quitter sa place pour s'approcher, lentement. S'approcher et réduire cette distance physique qui les avait séparé depuis que Swann était entré. Ses yeux se ravivèrent, ses lèvres s’entrouvrirent sans qu'aucun son n'en sorte, et il n'eut ni le temps ni l'envie de réagir qu'il sentit sa main se déposer contre sa mâchoire, ses doigts au contact de sa peau. Rory en frissonna comme après un trop long moment s'en s'être touchés l'un-l'autre, eux qui si souvent avaient été bien incapables de ne pas le faire. Le visage de l'anglais s'approcha du sien et son cœur, cette fois, tressauta dans sa poitrine. Et au contact de ses lèvres contre les siennes, son corps se détendit comme si le plus doux des remèdes soignait le plus douloureux des maux. C'était sans doute la dernière fois, et ça lui brisait le cœur autant que ça rendait ce moment infiniment plus précieux. L'instant se prolongea et lorsqu'il rouvrit les yeux, son visage encore si proche du sien, l'instant fut suspendu dans le temps. Entre les mots soufflés par Swann et qu'une partie de lui avait tant besoin d'entendre, et cette proximité nouvelle, ce besoin qu'il avait de le retrouver pleinement avant de le perdre. Ils se devaient bien ça, ils devaient bien ça à ces années passées l'un près de l'autre. Ils s'aimaient trop pour ne pas s'aimer une dernière fois. « Oui. » Il souffla, son front tout contre le sien, sa main grimpant du bras de l'anglais jusqu'à glisser à son tour dans sa nuque, ses doigts s'emmêlant à la naissance de ses boucles blondes dans de douces caresses. « Oui, reste. » Il n'acceptait plus seulement qu'il reste, il le lui demandait. Il avait besoin de ces moments-là, tout comme de le sentir contre lui une dernière fois. « Je suis pas encore prêt à te dire au revoir. » Il le serait peut être demain, dans quelques heures, mais pas maintenant. Il le serait peut être un jour. Et sur ces mots d'une profonde sincérité, Rory se redressa jusqu'à se retrouver debout, face à lui, et venir cueillir ses lèvres à son tour. Il l'embrassa comme si plus rien d'autre n'avait la moindre importance, comme si son cœur si éprouvé se réchauffait au contact de ses lèvres. Les siennes ne s'en détachant que pour tracer une route imaginaire, lèvres contre peau, depuis sa commissure jusqu'à sa mâchoire, pour glisser lentement dans son cou. Sa main libre se déposa contre son dos pour le garder près de lui. « Tu seras ici chez toi tant que t'en auras envie. » Dans ce salon, dans cette chambre où il rêvait de l'emmener. Tant d'endroits qui restaient le théâtre de bien trop de souvenirs, et il suffisait de faire attention aux détails pour noter que Swann y avait une place à part entière depuis longtemps. C'était lui qui avait choisi la couleur dont il avait repeint le mur, juste là, qu'il songea en l'embrassant à nouveau.
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| | | ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52458 POINTS : 580 TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglais CODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
rowann #60 › when i was a ghost inside, you were there for me. legend never lies, we were meant to be. i'm blessed to be alive when i'm in your company. memories we've made could fill a whole book. if we were a movie, we'd be in Hollywood. on my lowest days, you were all it took. you make my demons go away, bleach the sky on rainy days.
arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
bride #5 › uc.
swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
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AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019 | (#)Sam 7 Nov 2020 - 21:33 | |
| Le plus difficile reste surtout d’observer les conséquences de ses mots attaquer, affaiblir et faire du mal à un homme qu’il aime profondément. Lui qui avait peur d’être blessé, il ne sait que frapper à son tour pour se protéger sans même être assuré de pouvoir y parvenir. « Je peux aimer pour deux. » Observer les yeux de l’australien ne devenir plus éclatants encore qu’à cause des larmes qui menacent de couler à chaque instant n’arrange en rien l’état d’esprit de Swann. Sa proposition, lancée telle une dernière chance, ne sait que briser un peu plus encore son coeur en piteux état. Il hoche la tête de la négative, les yeux baissés, désolé. Cela ne ferait qu’empirer les choses, ce serait un mensonge de plus qu’il n’a pas à s’infliger : il n’aurait pas à aimer pour deux alors que Swann l’aime déjà. Il ne devrait pas croire qu’il doive en venir à une telle extrémité alors que cela n’a rien de vrai et tout de faux mais Swann ne peut pas déjà déconstruire son mensonge, de peur d’être incapable d’aller au bout de son idée ensuite. Il s’est promis de sortir de cet appartement célibataire et bien qu’il ne se soit donné aucune temporalité, il se doute bien que ce n’est pas en avouant à Rory qu’il l’aime justement bien plus que de raison que cela pourra les aider à rompre. Ses propres sentiments ne devraient même pas être le sujet principal, tout comme il ne devrait pas avoir à sous entendre qu’il n’aime plus son petit-ami depuis bien longtemps. Faux, faux, toujours faux. “Je sais que tu peux, Rory.” Mais tu ne le feras pas pour nous. Il aimera une autre personne, plus tard. Il tombera à nouveau pour deux et il sera véritablement heureux, dans l’intimité de son appartement et même en dehors. Il pourra aimer cette personne ci autant qu’il le souhaite ; mais elle ne sera pas Swann. L’anglais ne mérite pas que l’on use de tant d’efforts pour lui alors qu’en retour il ne saura que détruire. Ce n’est pas juste pour Rory.
Parler de nouveau de sa jeunesse et de ses conflits intérieurs qui rythmaient sa vie à ce moment là n’a rien de facile mais lier cet instant de son existence au présent est plus difficile encore. Il s’en veut de comparer sa relation avec Rory avec le rejet de son père tellement les deux sujets n’ont rien à voir et sont diamétralement opposés, mais il n’a guère le choix. Si leur relation venait finalement se solder par une déception, chose qu’il craint à chaque silence un peu plus long chaque jour, alors il sait qu’il réagirait aussi violemment que lorsqu’il a été déraciné. Il aimerait dire qu’il a changé, grandi, évolué. Ce n’est pourtant pas le cas et il reste éternellement en proie à des démons qui ne devraient pas avoir lieu d’être. Finalement, il était trop heureux et c’est ça son problème. L’ironie lui lacère le coeur. « Le jour où tu t'es confié à moi, je me suis promis... que je laisserai jamais rien t'arriver. Que je ferai toujours de mon mieux pour que tu te sentes bien. » Cette fois-ci il hoche de la positive pour lui faire comprendre qu’il écoute et entend ce qu’il dit autant qu’il se souvient de ce moment et de tout ce que l’australien a bien pu lui dire. Dans d’autres circonstances il lui en aurait sûrement voulu de l’infantiliser mais ce soir il comprend bien que ce n’est pas le but et qu’il a toujours tenté d’agir au mieux. « J'ai échoué. » A cette annonce il n’arrive plus à garder le voile d’impartialité posé artificiellement sur son visage, fendant ce dernier en une moue désolée. Une fois de plus, il s’en veut que Rory en vienne à une telle conclusion alors qu’il s’est toujours débrouillé de la plus admirable des façons, égayant chacun de ses jours. “C’est pas vrai. Dis pas ça.” Un je t’en supplie aurait pu ponctuer cette phrase, justement lancée telle une supplication. S’il n’était pas paralysé de désespoir, il aurait passé un bras et un seul autour des épaules de Rory pour venir serrer son torse contre le sien et lui prouver qu’il dit n’importe quoi et qu’il n’a jamais rien raté. Toutes les confessions qu’il ajoute ne font que le mettre un peu plus mal encore. S’il avait réellement mal agi alors jamais leur couple n’aurait perduré aussi longtemps malgré toutes les difficultés qui ont jonché leur parcours. Si vraiment ils ne s’entendaient pas aussi bien et s’ils n’étaient pas autant fait pour être ensemble, alors malheureusement Swann aurait eu envie de se faire du mal il y a longtemps déjà. “Ce n’est pas le cas, je te le jure.” Il n’a pas à se sentir aussi mal alors que le problème n’est jamais venu de lui, et même après avoir passé les dernières minutes à enchaîner d’horribles reproches, il reste toujours aussi incapable de lui en vouloir pour quoi que ce soit. Il est dit que l’amour rend aveugle et le McGrath ne pourrait pas réfuter cette idée. Il n’a jamais pensé à se faire du mal quand il était avec lui, seule la possibilité que tout s’arrête ravive de telles idées. Il préfère alors précipiter le tout et leur faire du mal une fois, une seule, pour que tout soit normalement un peu moins pire et douloureux ensuite. Vous savez, entre la théorie et la pratique, il y a un monde.
Après s’être dit le pire, ils tentent de nettoyer les restes du carnage et de recoller leur coeur abîmé comme ils le peuvent, avec une maladresse infinie mais une sincérité touchante. « Toi aussi, tu es mon exception. » Il ne s’agit pas de la même forme d’exception mais ce n’est pas un problème pour Swann, bien au contraire. Il sait que l’anglais a eu une vie avant de le connaître et qu’il en aura une après, cela ne rend que son aveux un peu plus puissant encore. Il ne fait qu’avouer à son tour à quelle point leur relation était unique, ce qui laisse Swann avec un mince sourire au bout des lèvres. Les plaies ne peuvent pas être pansées aussi vite mais ils y travaillent, ils essayent. « J'ai jamais aimé personne comme je t'aime, toi. » Si l’anglais luttait contre lui même pour ne pas retrouver le chemin le menant jusque dans les bras de Rory, cette fois-ci c’est peine perdue. Il juge lui avoir déjà fait bien assez de mal pour lui asséner un coup de plus en le laissant croire que son amour n’est déjà plus réciproque. Il est aussi réciproque que le fait qu’il n’ait jamais aimé personne aussi intensément que c’est le cas pour lui. Ses lèvres retrouvent rapidement les siennes dans cette même quête de véracité, ses mains simplement posées contre sa peau pour s’assurer un point d’ancrage avec la réalité. C’est contre sa peau qu’il respire paradoxalement bien mieux, le souffle coupé du fait du baiser n’ayant rien à envier à toutes les émotions par lesquelles il vient de passer. Ses doigts jouent avec ses cheveux, glissent sur sa mâchoire, retrouvent leur chemin près de sa joue. Tout a un goût d’adieu mais il préfère ne pas y penser, profitant simplement de pouvoir compter Rory près de lui alors que ce dernier accepte même qu’il passe la nuit dans son appartement. Swann redoutait que ce ne soit pas le cas et se voit donc envahi par une vague de soulagement alors que ses yeux observent désormais bien différent ceux de son petit-ami (il a dit qu’il sera célibataire quand il quittera l’appartement ; pas avant). « Oui, reste. » Les doigts de Rory électrisent son épiderme sur leur chemin, comme s’ils se découvraient pour la première fois. Il souffle à peine d’aise, le blond, mais il souffle quand même. Il n’a pas envie de perdre Rory tout comme il n’a pas envie de perdre ces moments en sa compagnie, aussi brefs avaient-ils pu être depuis toutes ces années. Tout était loin d’être parfait mais ils étaient heureux et aujourd’hui il s’en veut de ne pas avoir su trouver tout cela suffisant. « Je suis pas encore prêt à te dire au revoir. » Sa sincérité le touche et à cela il ne sait d’abord pas quoi répondre si ce ne sont deux yeux énamourés l’observant se relever, le coeur battant. Il aurait pu partir, il aurait pu le repousser, il aurait pu lui dire que ce n’est pas une bonne idée. Il aurait pu lui dire une infinité de choses qui auraient fait reculer l’anglais tout en lui faisant prendre conscience de son geste mais finalement il ne sait que se relever pour s’approcher de lui, et Swann de laisser finalement sa main se resserrer en un poing et glisser jusque dans son dos. Son baiser, il le lui rend dans la même seconde, bien trop soulagé qu’ils s’octroient encore le droit d’être proches pour le leur refuser. Un dernier, un seul. Un ou dix autres, personne n’en saura rien. Personne ne saura qu’il ferme les yeux lorsque les lèvres de Rory devient et dérivent et personne ne saura non plus à quel point il est heureux là, juste là, quand le poids du monde s’est arrêté à la porte. « Tu seras ici chez toi tant que t'en auras envie. » Il reprend à son tour un nouveau chemin pour ses lèvres, les égarant une fois sous son menton et une autre contre son plexus, là où il s’arrête. Son front se loge dans le cou de l’australien, profitant de l’avantage de sa taille. “J’ai pas envie de partir. Pas tout de suite.” Ils ne méritent pas de se quitter aussi brutalement et soudainement. Une transition, c’est tout ce qu’il demande. Du temps, aussi. De son temps. Il restera autant qu’il le peut, sans doute, se portant subitement malade au cabinet. Il sait que s’il y retourne dans ces conditions, il ne sera même pas un bon médecin. Il n’est pas prêt à lui dire au revoir non plus et pour cause : il ne le veut pas. Un je t’aime interdit est susurré entre ses clavicules, dernière pièce qui ne fait que complexifier un puzzle qui l’était sans doute déjà bien assez. Tel un garçon égoïste interprétant les avances de Rory comme bon lui semble, il prend le temps de laisser glisser ses mains jusqu’aux hanches de l’australien pour le rapprocher de lui et s’assurer sa proximité avant de l’embrasser une fois de plus ; une fois de moins. Il n’a pas envie de partir mais il en est surtout incapable alors que tout ce qui occupe son esprit reste seulement de savoir comment rendre cette dernière soirée inoubliable, et non pas à cause de leur conversation à coeur ouvert. Ses pouces dessinent des lignes invisibles sous le tee-shirt de son petit ami alors que chaque nouvelle seconde passée près de lui tente de lui faire oublier ce qu’ils ont pu se dire. “On a pas besoin de se le dire.” Au revoir. Ils n’ont pas besoin de se dire au revoir. Ils savent que cela finira par arriver et entre temps, ils doivent simplement profiter et rester ensemble, non ? Alors ses mains se frayent un chemin un peu plus lointain sous son tee shirt, ses lèvres s’enquièrent un peu plus des siennes encore et ses pas, eux, retrouvent le chemin d’une pièce dans laquelle ils ne se sont jamais déchirés et là où la vue sur Brisbane est plus belle encore. Tout est égoïste mais ô combien vital et nécessaire. Un baiser ou dix, quelle différence. Une simple soirée ou la nuit toute entière, qui leur en tiendra rigueur ? Ce ne sera qu’une preuve de plus que Rory ne lui a jamais fait de mal et bien au contraire. Ses doigts finissent par retrouver le chemin de sa ceinture, laquelle il lui décroche avec lenteur, tenant fermement à ne pas gâcher un peu plus la soirée qu'il ne l'a déjà fait. Il n'a pas envie de partir, de lui dire au revoir, de devoir tourner la page. Il n'a pas envie de lui rendre les doubles de l'appartement et de se contenter de sourire lorsque ses amis parleront d'acteurs connus et que lui n'aura plus le droit de penser que l'un d'eux est son petit ami. Il a simplement envie (besoin) de l'aimer pour un temps de plus, une nuit en sa compagnie, un baiser contre ses lèvres et un énième chemin de tracé le long de son corps, entre des draps qui offrent une vue sur la ville - quand bien même il n'en a plus rien à faire du reste du monde, là. |
| | | ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200 TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020. CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05) jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
(ua) willton #25
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
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wendy (scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free. RPs TERMINÉS : (2024) eddie #1 › nina #2 › swann #57 › meet & greet (shining stars agency) › scarlett #1 › swann #59 › micah #2 (2023) › swann #38 › swann #39 › swann #40 › swann #41 › garrett #1 › swann #42 › mariage rowann › swann #44 › swann #45 (event pride) › rosalie #8 › zoya #3 › wyatt #2 › swann #46 (survival academy) › swann #47 (survival academy) › swann #48 (survival academy) › swann #49 › swann #50 › ruben #3 › penny #11 › swann #55 › nina #1 › zoya #4 › luz #1 (2022) swann #21 › maisie › swann #22 › swann #24 › swann #25 › swann #26 › rosalie #6 › swann #27 › ruben #1 › murphy #2 › swann #29 › wendy › family chaos & swann #30 › arthur › swann #31 › grace #1 › shining stars agency › swann #32 › swann #33 › swann #34 › penny #10 › rosalie #7 › swann #35 › swann #36 › las posadas › halston #1 (secret santa) › ruben #2 (2021) penny #4 › penny #5 › swann #5, lucia #1 & matt #1 (léolie's wedding) › penny #6 (blind test) › clyde #1 › raphael #1 › rosalie #1 › rosalie #2 & wyatt #1 › swann #6 › sohan #2 › penny #7 › wendy & micah › chez miles › chez eddie › chez thomas › chez les craine › chez charlie & léo › craines #1 › chloe #2 › matt #2 › swann #7 › wendy #1 › swann #8 › ivy #1 › garrett #1 › jean #1 › swann #9 › micah #1 › swann #12 › michaela #1 › mariage calex (swann #17) › penny #8 › stella › swann #16 & alex › swann #18 › rosalie #4 › murphy #1 & swann #20 › swann #19 › swann #23 & zoya #2 › penny #9 (2020) jessian #1 › swann #1 › penny #1 › lily #1 › penny #2 › swann #2 › heather #1 › may #1 › penny #3 › erin #1 › sohan #1 › ava #2 › charlie #1 › le noël du royaume enchanté
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| We never meant to get so lost. Aimer pour deux, il en était capable. Et même s'il s'était juré de ne plus jamais se retrouver dans cette situation, de ne plus jamais s'accrocher à quelqu'un qui le laissait se débattre seul avec ce qu'il ressentait, ici et ce soir il était prêt à revenir sur cette promesse rien que pour le garder, lui. Rien que pour leur offrir quelques heures, quelques jours, quelques semaines de plus. Il savait bien, pourtant, que ce serait parfaitement vain et que personne n'en serait plus heureux pour autant. Il le voyait, dans les yeux de Swann, qu'il n'y croyait déjà plus. Et force est de constater que son regard aussi ne brillait plus comme il aurait normalement brillé si la porte s'était ouverte sur la silhouette de l'anglais mais qu'au lieu d'une explication, ils s'étaient simplement retrouvés comme ils le faisaient d'habitude. Sans souffrance, sans distance, sans rien pour les empêcher de fondre dans les bras l'un de l'autre et d'oublier le reste. Son cœur se serra comme si souvent depuis le début de cet échange – il aurait presque aimé qu'il se brise pour de bon, au moins la douleur aurait été vive, brute, mais pas lancinante comme c'était le cas depuis de longues minutes. Il crut pourtant sentir le poids de tout l'appartement s'écrouler sur sa poitrine et le reste de son corps trembler dangereusement lorsqu'ils effleurèrent le sujet qu'il craignait tant d'évoquer ce soir, alors que tout était déjà si douloureux et fragile. L'idée que Swann puisse un jour souffrir à nouveau au point de vouloir se faire du mal lui était si insupportable que Rory ne pouvait s'empêcher de se reprocher toute la situation. Tout ce qui le rendait si malheureux aujourd'hui et qui lui faisait maintenant craindre le pire. Tout ce qu'il avait toujours évité, tout ce pour quoi il s'était promis de ne jamais le faire souffrir et de toujours faire qu'il se sente aimé et désiré. Il avait toujours voulu que Swann trouve dans son regard tout le réconfort du monde. Il avait toujours fait en sorte qu'il se sente ici chez lui et puisse sentir à quel point il voulait que cet endroit devienne à plus long terme leur havre de paix. Alors aujourd'hui, il avait comme un sentiment d'échec et ses pires craintes se voyaient matérialisées en une même seconde. Rory aussi avait peur de ce qui pourrait arriver, et lire cette désolation dans le regard de Swann lorsqu'il reprit la parole le partagea entre une culpabilité plus forte et le soulagement de sentir un poids considérable libérer son cœur. Il le croyait, il savait qu'il ne lui dirait pas ça uniquement pour l'empêcher de s'en vouloir et c'est un sourire, maigre et triste, qui étira la ligne de ses lèvres. « Je veux que tu sois heureux, Swann. » Il souffla comme une supplique, comme si la seule certitude qu'il puisse un jour se sentir mieux qu'à cet instant, mieux que dans son cœur en ce moment même, lui donnerait la force dont il avait besoin pour surmonter sa propre douleur. « Je t'aime et je veux plus que tout que tu sois heureux. » Plus que son propre bonheur, plus que de sauver ce qu'ils avaient si Swann devait être amené à en souffrir un jour ou l'autre. Il s'arracherait le cœur pour préserver le sien et se condamnerait à le perdre même en sachant toute la douleur que ça lui provoquerait s'il pensait vraiment que c'était le mieux pour lui.
Ça lui était insupportable, pourtant, d'imaginer ne plus jamais le serrer dans ses bras, ne plus jamais le voir passer cette porte avec son sourire si doux accroché aux lèvres et ses boucles qui volaient de chaque coté de son visage. Ça lui était insupportable, d'imaginer qu'ils ne pourraient plus faire de projets ensemble quand c'était tout ce qu'il avait toujours voulu. Parce que ce qu'il éprouvait pour Swann, il ne l'avait jamais éprouvé avec une telle force pour quiconque jusqu'ici. Tout entre eux avait toujours été si fort qu'ils le payaient peut être bien aujourd'hui, alors qu'ils mesuraient tout ce qu'ils avaient, tout ce qu'ils auraient pu avoir, tout ce qu'ils n'auraient jamais. La douleur était forcément proportionnelle à l'amour qu'ils s'étaient portés et c'était une douleur supplémentaire, de devoir accepter que la situation avait sûrement depuis longtemps échappé à leur contrôle. Pourtant, l'atmosphère se fit plus douce et réchauffa leurs deux cœurs malmenés tandis que leurs lèvres se retrouvaient, que leurs mains s'égaraient à même leur peau et s'autorisaient des caresses dont cet échange les avait trop longtemps privés. C'était comme s'ils avaient tous les deux bien conscience qu'ils tenaient leur dernière chance de s'aimer comme ils l'avaient toujours fait, entièrement. A cet instant, plus rien ne comptait. Ni le mal qu'ils s'étaient causés quelques instants plus tôt, ni l'imminence de cette fin à laquelle Rory n'avait aucune envie de penser. Tout ce qu'il voulait, c'était faire que chaque baiser, chaque caresse de ses doigts sur le visage de Swann fassent qu'ils se souviennent aussi de cette soirée pour de bonnes raisons. Ils méritaient une fin à la hauteur de leur histoire et en ça Rory était bien décidé à la leur offrir. Alors ses lèvres ne quittaient plus les siennes que pour se perdre sur sa peau et lorsque celles de Swann suivaient le même chemin contre son épiderme, c'est tout son corps qui frissonnait à leur contact. L'anglais n'avait pas envie de partir et lui n'était pas prêt à le perdre maintenant, pas avant de s'être perdu une dernière fois entre ses bras. Ce soir, il n'y aurait pas d'adieux et personne ne souffrirait davantage, il se le promettait tandis qu'il le serra plus fort et que son cœur se remplit d'une joie infiniment douce en l'entendant lui souffler ces mots qui apaisaient tout. C'était ce moment-là dont il se rappellerait toujours, quoi qu'il se passerait lorsque la nuit filerait pour laisser la place aux premiers rayons du soleil. De la façon dont sa peau brûlait à chaque contact de ses doigts et dont ses lèvres, avides, ne résistaient pas plus d'une seconde à l'envie de cueillir à nouveau les siennes. L'étreinte se poursuivit dans la chambre qu'ils avaient si souvent partagé, cet endroit préservé de tout qui ironiquement scellerait la fin de ce qu'ils étaient. Mais Rory n'y pensait toujours pas, profitant que les mains de Swann s’attellent à défaire la boucle de sa ceinture pour retirer son t-shirt puis passer ses mains sous celui de l'anglais et lui faire suivre le même chemin. Puis son pantalon, à son tour, qu'il fit glisser sans attendre. Tout ce qui pourrait faire obstacle à ce moment. Autour d'eux, la chambre baignait dans la douce lumière de la lampe à pied qui projetait des ombres sur le dessus du lit, là où il le fit lentement basculer sans jamais séparer leurs lèvres. Rory prit doucement l'une de ses mains dans la sienne, pressant leurs doigts entremêlés contre le matelas et s'étendant au plus près de lui alors qu'il redéposa une pluie de baisers le long de son cou. L'intensité faiblit un court instant, juste le temps pour lui de retrouver son regard et d'y plonger le sien, comme s'il voulait graver son souvenir dans sa mémoire. Il n'y avait aucun risque qu'il oublie un jour la douceur de son sourire, l'adorable malice dans son regard ou la manière dont ses mèches blondes retombaient sur son front. Ni même à quel point il pouvait ressembler à un ange. Il n'oublierait rien de tout ça, mais Rory savait qu'il ne le verrait plus jamais tel qu'il le voyait maintenant. Ça lui brisait le cœur, mais il se raccrochait à l'idée qu'il n'avait pas le droit d'être triste, pas à cet instant, que les larmes attendraient demain parce que pour l'instant il l'avait encore avec lui. Alors il l'embrassa cette fois plus lentement et laissa sa main déposer de longues caresses sur sa joue, sursautant contre ses lèvres lorsque son téléphone se mit à vibrer sur la table de chevet où il l'avait laissé. Rory tendit un bras hors du lit pour retourner l'appareil, face contre bois, et l'oublier aussitôt. C'était peut être son frère, ou Donna, mais en réalité ça lui importait bien peu. A cet instant, tout ce qui lui importait était ici. Dans chaque baiser, chaque échange qu'il ne sacrifierait pour rien au monde et surtout pas pour retrouver le monde extérieur quand il se complaisait justement trop bien, dans cette bulle avec lui. C'était lui qui importait plus que tout, et pour qu'il ne subsiste aucun doute il retrouva ses lèvres dans un baiser plus brûlant et passionné. Ses lèvres glissèrent un peu partout sur sa peau puis de plus en plus bas, ses boucles brunes s'étalant dans des caresses sur son torse alors que leurs doigts s'entrelaçaient toujours. Bientôt, ils s'aimeraient au creux de ces draps qui pour un temps – trop court, il le savait – renfermeraient leurs deux odeurs comme le plus précieux écrin. Pour une ultime nuit qu'il voulait parfaite à défaut de pouvoir la faire durer toujours.
La chambre baignait cette fois dans une lumière bien différente, les rayons du soleil filtrant à travers les rideaux pour venir se refléter sur le mur. Il était encore tôt, si tôt que le quartier semblait encore partiellement endormi quand à l'intérieur de l'appartement régnait un parfait silence. Encore qu'à peine éveillé, Rory se mouva lentement sous les draps froissés, sous lesquels s'était inlassablement prolongée la soirée d'hier et qui portaient encore la trace de leurs étreintes. Il était allongé tout contre Swann, le souffle de l'anglais lui chatouillant la nuque, et l'espace d'une seconde oublia le reste pour poser sur lui un regard d'une infinie douceur. C'avait toujours été son moment préféré, juste avant que la journée commence, quand leurs corps étaient encore à moitié ensommeillés, qu'ils savaient à peine garder les yeux ouverts mais qu'ils étaient l'un contre l'autre, bercés par une quiétude que ni l'un ni l'autre n'avait jamais envie de briser. Et ce matin plus que n'importe quel autre, Rory aurait aimé rester paisiblement endormi sous les draps, à sentir sa chaleur rassurante et repousser un moment auquel il n'avait toujours (décidément) pas envie de penser. Se rapprochant un peu plus de lui, il déposa ses lèvres contre sa joue, remonta derrière son oreille puis enfouit une seconde son visage dans son cou. Une main caressant son dos, il resta comme ça jusqu'à le sentir s'éveiller à son tour. « Je resterais bien comme ça toute la journée. » Il souffla tout bas, dans un sourire qui le temps d'une seconde n'avait plus rien de triste. Il resterait bien comme ça toute la vie, en réalité, mais c'était moins vraisemblable encore et il préférait sûrement se voiler la face encore quelques minutes, avant de s'avouer qu'il vivait là les derniers instants d'un bonheur qu'il avait passé une partie de sa vie à chercher. Il y avait déjà eu tant de douleur qu'il avait besoin de repousser celle-ci encore un peu. « Je suis attendu nulle part ce matin, si tu veux rester un peu. » Cette fois, il avait envie de croire qu'ils pouvaient encore s'offrir des instants comme ceux-là, à l'abri du reste du monde et de cette fin qui arriverait bien assez vite. Il voulait juste qu'il reste encore un peu plus, pas encore prêt à le laisser partir. Il s'était promis qu'il ne retiendrait pas, mais pas qu'il ne le ferait pas se sentir un peu plus longtemps chez lui dans cette chambre qui avait longtemps été la sienne.
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| | | ÂGE : Trente quatre ans. (20/01/1990) STATUT : Il a épousé son amour de sept ans, Rory, le 2 juin 2023 après l’avoir longtemps aimé en secret. Aujourd’hui il ne pourrait être plus fier ni plus heureux de porter son nom. MÉTIER : Kinésithérapeute, il a un cabinet en ville. LOGEMENT : Une villa à Bayside accueille sa famille, loin du tumulte de la ville et de la curiosité des journalistes de bas-étage. POSTS : 52458 POINTS : 580 TW IN RP : adoption (passé: automutilation, pensées suicidaires) ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Père inconnu, mère absente, sujet tabou › Médiateur par excellence › A fui Londres pour Brisbane en 2016 en pensant y trouver son père: c'était un mensonge › Passionné par son métier › A eu besoin de six ans pour accepter sa bisexualité et son couple › Terrorisé à l'idée d'être différent › Deux tentatives de suicide au compteur › Poignets marqués par les cicatrices, aujourd'hui cachées par deux tatouages floraux › Ecoute beaucoup, se confie peu › Prêt à tout pour sa famille et ceux qu'il aime › Ne dites pas du mal de Doctor Who, il risque de froncer les sourcils › Pur produit anglais CODE COULEUR : mediumpurple (plum pour design sombre) RPs EN COURS : (05) › rory #60 › rory #61 › scarlett #6 › greta #12 › arthur #18
rowann #60 › when i was a ghost inside, you were there for me. legend never lies, we were meant to be. i'm blessed to be alive when i'm in your company. memories we've made could fill a whole book. if we were a movie, we'd be in Hollywood. on my lowest days, you were all it took. you make my demons go away, bleach the sky on rainy days.
arwann #17 › why don't you just take what you want from me? i think you should take what you want and leave. you're changing everyday, you played me, you're taking everything. i let you run the game.
mccraine #7 › straighten up, little soldier. stiffen up that upper lip. what you cryin' about? you got me. i can see you're sad, even when you smile, even when you laugh. i can see it in your eyes, deep inside you wanna cry. we gon' pull together through it, we gon' do it.
bride #5 › uc.
swanta #10 › i learned that there's beauty i can't keep, learned that there's demons in stories. whenever she's calling, she'll call me. promise you'll smile off a memory. some summer night, I hope I see you again. you'll find your way.
RPs EN ATTENTE : ginny #7 › min-kyung #6 › lucas #3 RPs TERMINÉS : (beaucoup)
cf. fiche de liens
AVATAR : Evan Peters CRÉDITS : showmeyouricons (avatar) › harley (rowann, arwann) › fuckyou (ginny) › margotrobbie (scarlett) › haydenpanettieres (greta) DC : Auden & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 01/08/2019 | (#)Dim 15 Nov 2020 - 2:52 | |
| Cette scène, il voudrait ne jamais avoir à la rejouer. Pour tout l’or du monde, il ne voudrait pas à revoir une fond de plus ce fond de tristesse dans les yeux de cet homme qu’il estime tellement. « Je t'aime et je veux plus que tout que tu sois heureux. » Swann voudrait répondre qu’il en est de même pour lui mais force est de constater que ce n’est pas vrai. Peu importe à quel point il aime Rory, il ne peut pas se résoudre à faire passer qui que ce soit avant lui même. Il peut sacrifier beaucoup, donner tout autant, mais au final il ne sait faire autre chose que se préserver lui même, quitte à faire du mal à ceux qu’il aime. Et Dieu sait qu’il l’aime, Rory, il l’aime tellement. S’il n’avait pas déjà un historique derrière lui, il n’aurait jamais pris le risque de le quitter sans être certain de foncer dans le mur de son côté. Aujourd’hui pourtant, il se connaît suffisamment pour savoir que c’est le cas et une telle chose le ronge par tous les bouts. Il aurait aimé qu’une vie à ses côtés soit possible et que tous leurs plans prennent vie, mais c’est trop difficile. Trop douloureux. Il ne se fait pas assez confiance pour lui assurer qu’il sera encore à ses côtés dans cinq ans de plus, dix, vingt. Et Rory, il mérite d’avoir une véritable relation, avec quelqu’un de bien, quelqu’un de mieux.
Le premier baiser qu’il échange avec lui a tout de triste mais ce sentiment se dilue peu à peu au fil des secondes qui s’égrainent et des minutes qui s’enchainent. Contre sa peau il n’y a rien à discuter et ils retrouvent tout le naturel qui a toujours guidé leur relation. Depuis le premier jour jusqu’à aujourd’hui, tout s’est toujours passé au bon rythme, suivant la meilleure mélodie qui soit de leur vie à tous les deux. Cela n’a jamais été un fleuve tranquille, ça non, et quand bien même ils se sont battus l’un pour l’autre, ils se sont aimés une fois les portes closes et les paupières fermées, les lumières éteintes et les rideaux tirés. Ils étaient les meilleurs amis qui soient, le reste du temps, et Swann espère aussi sincèrement que naïvement que cet aspect de leur relation saura subsister. Il ne veut pas prendre Rory et ne peut pas l’oublier, alors il espère toujours pouvoir le compter à ses côtés parce que pour sa part, il ne veut jamais avoir à s’éloigner du sien. En attendant de savoir ce que le lendemain leur réserve, l’anglais perd son souffle contre sa peau, son corps à la merci du sien, ses lèvres ne trouvant plus leur chemin que jusqu’à son épiderme. Il n’est plus question d’annoncer aucune nouvelle, désormais, quand tout ce qui importe est finalement de profiter de leur dernière nuit ensemble mais surtout de Rory avant toutes choses. Par ses baisers et ses caresses, il souhaite lui prouver une fois de plus ô combien il lui importe. Par son souffle saccadé et ses mots susurrés, il souhaite lui démontrer que jamais rien de ce qu’ils ont vécu ne pourrait être effacé. Il rigole un temps lorsque le téléphone sonne et embrasse l’australien sur la tempe lorsqu’il retourne le téléphone. La nuit ressemble à beaucoup qu’ils ont déjà vécu, finalement, si ce n’est que cette fois-ci ils savent que chaque geste pourrait bien être le dernier, de leur corps qui se cambre jusqu’aux expirations qui se veulent silencieuses. Ils ne font que passer leur amour par le biais de leurs corps plutôt que des mots, cette fois. Cette dernière fois.
Il niera avoir dormi la moindre seconde, cette nuit. Pourtant il était bel et bien endormi lorsqu’il a senti les baisers de Rory contre sa peau et sa main dans son dos. Il a eu besoin de longue secondes pour reconstituer les événements de la veille et aussi fort a-t-il pu prier pour faire de toutes ses paroles une partie d’un rêve obscur, force est de constater que ce n’est encore et toujours que la vérité douloureuse. Il a réellement rompu avec lui, il lui a réellement reproché toute une infinité de choses pour se trouver une raison suffisante. Et il se déteste déjà, le blond, avant même d’avoir ouvert les yeux et laissé la journée débuter. Pourtant, s’il se souvient désormais que le téléphone de Rory est en face à face avec la table de chevet, il se souvient bien mieux encore que le sien est encore au fond d’une poche de son pantalon, ce dernier perdu entre la chambre et le salon. Tant que le monde extérieur ne le rappelle pas à lui, alors il continuera fermement de nier que c’est pour ce dernier qu’il a fait tout ce qu’il a fait. Tant qu’il n’est question qu’eux deux, il a toutes les raisons du monde pour être heureux et reconnaissant de pouvoir vivre un dernier réveil à ses côtés. Le souffle de Rory, faible mais bien présent, réchauffe son cœur. « Je resterais bien comme ça toute la journée. » Il embrasse son front en guise de réponse, passe ses bras autour de ses épaules et ses côtes pour s’assurer qu’il est bien encore présent, et le ramener un peu plus contre lui. Les yeux encore clos, il peut s’imaginer que ce n’est que le milieu de la nuit encore et qu’ils sont une éternité de secondes et autres minutes devant eux. Swann voudrait ne pas avoir à penser à la fin alors qu’ils sont encore au milieu du récit et pourtant, avec son genre d’esprit, c’est inévitable. « Je suis attendu nulle part ce matin, si tu veux rester un peu. » A son tour il sourit enfin et ouvre ses paupières au moment de relever le visage de l’acteur en direction du sien, l’intimant de son index sous son menton. “Je vote pour rester comme ça toute la journée.” Le monde attendra. Il peut brûler et s’effondrer, cela ne fait aucun sorte d’importance. Au-delà de vouloir leur offrir quelques derniers instants de joie, Swann en a sincèrement besoin et il sait aussi que Rory les mérite bien plus que qui que ce soit d’autre sur cette foutue Terre. Ses pouces caressent ses joues et s’amusent de ses fossettes qui se font le miroir des propres siennes. Il pense aux journaux qui le classent parmi les hommes les plus sexy, il pense à tout ce qui peut être dit à son sujet et au final il sera toujours reconnaissant d’avoir bien plus connu l’homme que l’artiste. C’est de lui dont tout le monde devrait tomber amoureux et non pas ses rôles à l’écran. Ultimement, ses lèvres retrouvent les siennes le temps d’un bref baiser, un parmi tous ceux qui résonnent tel un adieu. “Sauf si t’as faim. Là, ça devient ma priorité numéro une.” Il ne veut pas lui dire qu’il l’aime une fois de plus, il ne veut pas ajouter qu’il aurait voulu que tout se passe autrement. Il espère que Rory sait déjà tout ça et que le seul objectif de la journée c’est d’être heureux dans leur bulle pour une dernière fois, ce qui passe par le sourire immensément fier d’un blond qui ne rigole même pas. Ce n’est que pour de la nourriture qu’il accepterait de les sortir de là et de fouiller dans ses placards à la recherche d’une poignée d’aliments choisis au hasard pour cuisiner tout ce qu’il y a de plus anglais : un méli-melo que lui même ne saurait nommer. En attendant encore, il se complaît très bien en gardant ses bras autour de l’acteur et son visage près du sien. L’avoir à ses côtés, voilà tout ce qu’il désire encore. |
| | | ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200 TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020. CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05) jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
(ua) willton #25
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
RPs EN ATTENTE : micah #3 › clarence
wendy (scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free. RPs TERMINÉS : (2024) eddie #1 › nina #2 › swann #57 › meet & greet (shining stars agency) › scarlett #1 › swann #59 › micah #2 (2023) › swann #38 › swann #39 › swann #40 › swann #41 › garrett #1 › swann #42 › mariage rowann › swann #44 › swann #45 (event pride) › rosalie #8 › zoya #3 › wyatt #2 › swann #46 (survival academy) › swann #47 (survival academy) › swann #48 (survival academy) › swann #49 › swann #50 › ruben #3 › penny #11 › swann #55 › nina #1 › zoya #4 › luz #1 (2022) swann #21 › maisie › swann #22 › swann #24 › swann #25 › swann #26 › rosalie #6 › swann #27 › ruben #1 › murphy #2 › swann #29 › wendy › family chaos & swann #30 › arthur › swann #31 › grace #1 › shining stars agency › swann #32 › swann #33 › swann #34 › penny #10 › rosalie #7 › swann #35 › swann #36 › las posadas › halston #1 (secret santa) › ruben #2 (2021) penny #4 › penny #5 › swann #5, lucia #1 & matt #1 (léolie's wedding) › penny #6 (blind test) › clyde #1 › raphael #1 › rosalie #1 › rosalie #2 & wyatt #1 › swann #6 › sohan #2 › penny #7 › wendy & micah › chez miles › chez eddie › chez thomas › chez les craine › chez charlie & léo › craines #1 › chloe #2 › matt #2 › swann #7 › wendy #1 › swann #8 › ivy #1 › garrett #1 › jean #1 › swann #9 › micah #1 › swann #12 › michaela #1 › mariage calex (swann #17) › penny #8 › stella › swann #16 & alex › swann #18 › rosalie #4 › murphy #1 & swann #20 › swann #19 › swann #23 & zoya #2 › penny #9 (2020) jessian #1 › swann #1 › penny #1 › lily #1 › penny #2 › swann #2 › heather #1 › may #1 › penny #3 › erin #1 › sohan #1 › ava #2 › charlie #1 › le noël du royaume enchanté
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| We never meant to get so lost. Assez d'explications, de reproches et de cœurs brisés. L'heure n'était plus à se faire du mal mais bien à s'aimer, une dernière fois, dans cette chambre qui si souvent avait été le témoin de la profondeur et de la sincérité des sentiments qu'ils se portaient. S'ils n'avaient jamais pu s'afficher comme un couple aux yeux des autres, s'ils n'avaient jamais pu se tenir la main en public ni vivre cet amour-là au grand jour, au moins s'étaient-ils aimés passionnément derrière ces rideaux où filtrerait bientôt la lumière de la lune. Sur le mur en face du lit étaient accrochées plusieurs photos qu'ils avaient prises ensemble et sur lesquelles les sourires, les étreintes, les baisers pour certaines, rendaient enfin parfaitement compte de la réalité de ce qu'ils avaient vécu. Jamais personne ne les verrait, puisque jamais personne en dehors de Swann et d'une partie de sa famille n'avait eu de raison valable d'entrer dans cette chambre ces quatre dernières années. Et en dehors de Wendy, qui savait déjà tout, personne n'y aurait même sûrement fait attention. Jamais ces photos n’apparaîtraient sur les réseaux sociaux, jamais elles n'illustreraient un de ces articles faisant allégrement étalage de sa vie. Parce que Rory le savait, quand bien même l'idée à elle seule lui brisait le cœur, un jour il lui faudrait les décrocher et les ranger là où personne ne risquerait de tomber dessus par hasard. Il n'était pas seulement question de lui, et le fait qu'il tienne Swann entre ses bras pour la dernière fois ne changeait rien à la promesse implicite qu'il lui avait fait la première fois qu'ils s'étaient aimés dans ce lit. Jamais il ne trahirait le secret de leur amour. Dès demain, la peine serait double lorsqu'il devrait le laisser partir et accepter que son chagrin doive rester aussi confidentiel que ses sentiments pour lui, mais Rory n'avait aucune envie d'y penser pour le moment. Ce qu'il voulait, c'était lui montrer à travers chaque caresse et chaque baiser tout ce qu'il représentait à ses yeux et à quel point il chérirait éternellement ces moments avec lui. Il n'oublierait rien, du son de son rire à son odeur, en passant par ces multiples habitudes que Swann avait pris au sein de cet appartement qui avec les années était devenu comme chez lui. Ses mains glissaient le long de sa peau et le gardaient toujours plus proche, tandis qu'au fil de leurs étreintes la chambre se remplissait d'ombres lascives et de soupirs étouffés. L'espace d'un instant, il eut presque l'impression de revivre leurs premiers baisers, la première fois qu'ils s'étaient perdus dans les bras l'un de l'autre et que le jour lui semblait déjà si loin qu'il ne pensait qu'à l'aimer encore, sans penser à demain. Pourtant, ce soir, tout avait un goût d'adieux et aussi douloureux soit ce sentiment, c'était peut être ce qui lui donnait tellement envie de profiter de chaque seconde, de chaque instant où Swann et lui pouvaient repousser un peu plus l’inéluctable. Il pouvait sentir toute l'émotion contenue dans chacun de leur geste, dans le rythme de leurs respirations qui se calquaient l'une sur l'autre pour venir mourir au creux des draps. Tout comme dans la façon dont ils susurraient le nom l'un de l'autre avec le besoin irrépressible de rendre tout ça un peu plus réel. Réel, ça l'était, et s'il luttera sans fin pour ne pas s'endormir, c'est tout contre sa peau qu'il expirera une dernière fois.
Incapable d'estimer combien de temps il avait bien pu rester là, immobile et assoupi à rêver entre ses bras, Rory ne parvint pas davantage à briser cette proximité une fois éveillé. Le temps leur était compté, chaque minute qui s'écoulait maintenant que le jour était levé les rapprochait d'une fin qu'une partie de son cœur refusait toujours de considérer, et lui ne pensait qu'à profiter un peu plus longtemps encore de tout ça. Alors ses doigts reprenaient leur place tout contre sa peau, suivies de ses lèvres, et l'espace d'un instant c'était presque un réveil comme les autres. Son regard tendrement déposé sur lui, il l'observa qui s'éveillait et prenait sûrement à son tour conscience de tout ce que la soirée d'hier avait scellé. D'à quel point les choses avaient pris une tournure définitive, lorsque les mots n'avaient pas encore laissé place aux baisers et que la peine s'était infiltrée partout. Il aimerait tellement convenir que ça n'avait jamais existé, qu'ils s'étaient retrouvés cette nuit comme ils s'étaient toujours aimés et que c'est ça qu'ils devraient pouvoir retenir de cette soirée. Mais ils savaient l'un comme l'autre qu'on ne revenait pas en arrière, même quand on le voudrait profondément, même quand ça semblait encore si facile de nier que le reste du monde avait continué de tourner pendant qu'eux étaient occupés à nier son existence. Il resterait bien là toute la journée, à le serrer contre lui et respirer son odeur. Son téléphone, lui, n'avait pas quitté sa place sur la table de chevet et il était probable qu'on ait de nouveau cherché à le joindre plusieurs fois sans qu'il n'ait même daigné y prêter attention. Donna voudrait probablement discuter de sa carrière, de tout ce qu'il avait compromis en réagissant comme il l'avait fait, ce soir-là à Sydney. Des journalistes le contacteraient sans doute pour lui proposer une interview, lui offrir de raconter sa version tout en ayant déjà consacré plus de doubles pages qu'il n'en aurait fallu aux élucubrations de Byers. On attendrait probablement après lui, et c'est pour toutes ces raisons qu'il repoussait autant que possible le moment où il aurait à se confronter à tout ça. Parce qu'alors la vie reprendrait, Swann ne serait plus là et ce coup-ci il aurait tout perdu. Et ça, il n'était pas encore prêt à l'affronter. Là, son visage doucement relevé vers lui, il ne pensait qu'à lui rendre chacun de ses sourires et l'aimer jusqu'à tant qu'on décide à sa place que ça n'était plus une option. « J'ai aucune idée de l'heure qu'il peut être, mais tant que la nuit sera pas tombée je continuerai de prétendre que c'est le matin. » Quitte à ne pas toucher une seule fois à son téléphone et s'empêcher de regarder l'heure affichée sur le micro-onde de la cuisine, dans l'hypothèse où ils auraient seulement envie de s'y rendre et de quitter cette chambre, où le temps n'était pas forcé de s'écouler comme ailleurs. C'était leur histoire, leurs adieux, et ils avaient encore le droit de décider de les éterniser si ça pouvait rendre les choses un peu moins douloureuses. Son sourire s'étira au contact des doigts de l'anglais sur sa peau, ses lèvres accueillirent les siennes et pendant un bref instant, tout le reste s'était évanoui à nouveau. Rory colla son front au sien, s'étira entre ses bras qui comme toujours composaient le plus précieux des refuges. Il était si bien, là, qu'il pourrait presque se rendormir. « Je dirais pas non à un petit-déjeuner au lit. » Il confia dans un souffle, ses lèvres se retroussant dans un sourire plus tendre. Quoi, ça n'était pas exactement l'objet de sa proposition ? Bien, Swann savait de toute façon qu'il avalerait n'importe quoi à partir du moment où il l'aurait cuisiné, et parce qu'il ne voulait rien d'autre que continuer à le voir aussi heureux qu'à cet instant, à l'abri dans cette bulle. « Mais ça peut être dans une minute comme dans une heure, ça a aucune importance... » Parce qu'à nouveau, le temps n'importerait pas avant qu'ils soient obligés d'y faire face de la plus douloureuse des façons. Rory, en attendant, ne voyait aucune raison pour ne pas se complaire dans ce déni si réconfortant que lui offraient les bras de Swann. Il l'embrassa, une énième fois, lui sourit et enfouit son visage dans son cou pour humer le parfum de ses cheveux. Puis le serra contre lui à nouveau. Il sentait si bon. Et si plus tard tout ferait horriblement mal, pour l'instant rien ne pourrait aller mieux.
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| | | | | | | | we never meant to get so lost (rowann #1) |
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