Il a trouvé un moyen d’entrer dans un dojo de Brisbane. Il ne connaissait même pas ce nom il y a encore quelques semaines. Il a vu que l’entrée était libre pour tout le monde, alors il a vu une opportunité de ne pas dormir dans les ruelles de Brisbane. Ce qu’il n’avait pas imaginé, c’est qu’une jeune femme venait elle aussi la nuit pour s’entraîner. Elle l’a réveillé un soir où il était endormi sur un des tapis de combat. Il a râlé parce qu’elle le gênait mais elle n’a pas eu l’air terrifié la brune. Ils ont un peu discuté et elle lui a dit qu’elle ne dirait rien pour lui et qu’il pouvait revenir pour dormir dans cette pièce. Il est au chaud, et c’est le principal. Il continue de faire des tours dans les casinos, autour des tables légales et illégales de la ville pour tenter de se refaire. Des fois ça fonctionne, d’autre il se ruine encore plus que ce qu’il ne l’est déjà. Les mois passent à une vitesse impressionnante depuis qu’il a perdu son travail. Il n’a pas donné les détails à Danika, peut-être qu’un jour il aura confiance et il se confiera. Mais, pour le moment, elle est une inconnue de laquelle il se méfie parce que c’est dans son caractère.
Il ne dort pas ce soir, il sait qu’elle va venir alors il attend un peu. La salle est vide et silencieuse et elle est en retard par rapport à d’habitude. Plus les semaines passent, plus elle vient souvent. Et il ne s’en plaint pas. Ca occupe ses soirées et une partie de ses nuits quand elle s’entraine. Lui aussi il tape dans quelques sacs de temps en temps, mais il n’a jamais été très doué pour frapper avec ses poings Yele. Il préfère frapper avec ses mots, c’est bien plus destructeur.
Il attend et la porte s’ouvre. Il rélève la tête et tombe rapidement sur la brune, “Tu t’es perdue en route ?” Elle arrive une vingtaine de minutes plus tard que d’habitude.
Le temps est long quand on le passe en grande partie seul. Il évite son frère et sa soeur depuis quelques semaines sans que personne ne s’en inquiète. Il ne risque plus de les voir la nuit dans la rue puisqu’il a enfin trouvé un abris. C’est temporaire, mais ça lui sert bien depuis quelques jours. Il ne pensait pas que quelqu’un le laisserait vraiment prendre ses aises dans un tel endroit. Il aurait plutôt imaginé que les gens lui mettraient une raclée pour avoir osé utiliser un tapis pour dormir au lieu de se battre. Il n’a jamais vraiment compris les gens qui s’amusaient dans ce genre de sport. Où est le plaisir à se prendre des coups alors que ce n’est pas absolument nécessaire ? Il ne comprendra pas. Et, ce n’est pas parce qu’il dort dans un dojo qu’il va avoir une révélation et vouloir apprendre à se battre. Il l’a déjà dit, les coups font mal sur le mot, les mots détruisent une personne jusqu’à la fin de sa vie. Il a déjà choisi son arme il y a des années Yelahiah.
La porte s’ouvre, et il sait que c’est elle. La brune qui l’a laissé dormir ici sans trop poser de questions. Si elle avait posé des questions il serait parti sans un mot et il ne serait plus jamais entré ici. Elle a compris qu’il détestait la charité, il n’aime pas qu’on le prenne en pitié et elle ne le fait pas. Donc il est bien là pour le moment, jusqu’à ce qu’il arrive à trouver mieux ailleurs. Il fait une remarque et elle répond, il s’y attendait et il esquisse un sourire. “Peut-être bien.” Lui aussi il s’amuse à la taquiner même s’il n’a jamais été doué à ce jeu là. Il hausse les épaules et ouvre de grands yeux envieux quand il remarque les cartons de pizza qui trônent entre les mains de Danika. Il réprime une légère nausée quand elle parle de pizza à l’ananas. Il fronce les sourcils, qui peut bien manger des trucs pareils ? Là, il aimerait faire partie de ces gens le temps d’une soirée, juste pour voir si la brune est capable de mettre ses menaces à exécution. “Je combat avec personne.” Et certainement pas avec une fille qui pourrait lui mettre une raclée en quelques secondes. “T’as qu’à trouver la secte des gens qui mangent des pizzas à l’ananas et aller leur taper dessus pendant que je mange tes parts.” Il est affamé. Alors il se lève pour la rejoindre, non sans grogner parce qu’elle vient d’allumer la lumière et qu’il était bien mieux quand il faisait plus sombre. “T’es obligé d’allumer TOUTES les lumières à chaque fois ?” Il soupire et vole les pizzas d’entre les mains de la jeune femme.
Il n’est plus seul. Il ne sait pas combien de temps elle va rester ici alors il profite un peu de ne pas être seul. De pouvoir discuter avec quelqu’un qui ne le connait pas vraiment et qui ne pose pas trop de questions personnelles. C’est tout ce qui compte pour le moment. “J’en profite j’utilise les matelas les plus confortables.” Il essaie de dédramatiser le jeune homme, mais au fond, cette situation lui pèse un peu trop. Il aimerait avoir de nouveau son appartement et sa voiture, mais il a encore l’occasion de se refaire avec les jeux d’argents. Ca marchera un jour, il en est certain. Mais c’est peut-être l’addiction qui parle un peu trop. Au moins, ce soir, il n’est pas resté au casino jusqu’à très tard. Il est arrivé des moments où elle arrivait avant lui, mais pas ce soir. Ce soir c’est lui qui l’attendait les lumières éteintes. Il savait qu’elle allait venir, comme elle le fait de plus en plus souvent ces derniers temps.
Elle allume toutes les lumières et Yelahiah plisse les yeux. La lumière est trop forte, l’effet trop violent. Il râle, comme à son habitude, et elle ne lui hurle pas dessus, ça l’étonne toujours autant. Il est toujours étonné quand il croise quelqu’un capable de le supporter vraiment. Elle ne le connait pas encore bien, mais elle n’a pas fuit. Au contraire, c’est comme si elle cherchait à se rapprocher de lui pour en apprendre un peu plus. “C’est peut-être mon rêve d’en devenir un.” Il bouge et pique les pizzas, il risque d’en dévorer une grande partie mais elle le sait sûrement déjà Danika. “Et tu brises mes rêves.” Il est déjà blanc comme un cachet d’aspirine depuis sa naissance. C’est l’anglais par excellence, blanc et qui n’aime pas vraiment le beau temps avec un accent à couper au couteau. Il est parfait non ? Lui il en est persuadé.
La question lui fait froncer les sourcils alors qu’il mange une part de pizza. Il soupire. Il a perdu des centaines de dollars autour d’une table de poker, il a passé des heures dans un casino après s’être saoulé dans un bar. Non, clairement, il ne va pas lui dire ce qu’il a fait aujourd’hui. “Tu te fais bien curieuse.” Il essaie d’éviter. “Je me suis baladé dans la ville et je suis venu ici tôt.” Ce n’est pas un mensonge, il omet seulement de parler d’une grande partie de sa soirée. “Tu vas rester longtemps ce soir ?” Ca l’occupe quand elle reste ici un moment.
Il s’est levé quand elle est arrivée. Il savait qu’elle allait ramener quelque chose à manger et qu’elle allait rester là une partie de la soirée et de la nuit. Ce n’est pas la première fois qu’elle le fait, et certainement pas la dernière. Il compte bien profiter de l’endroit tant qu’il a le droit d’y venir. Et; même si un jour il n’a plus le droit, il entrera par effraction s’il en a besoin. Il connait l’adresse et chacune des portes du dojo. “C’est parce que j’évite le soleil.” Il ne retient pas le sourire en coin, défiant qui naît sur son visage. Elle est honnête et piquante la brune, alors il suit. Lui aussi aime être comme ça, et les gens le suivent rarement. Il veut voir si elle a une limite la jeune femme, ou s’ils peuvent s’adonner à ces joutes verbales jusqu’à ce que mort s’en suive.
Il pose des questions sans donner de réponse à celles de Danika. Il penche la tête quand elle reprend ses mots, croisant les bras sur sa poitrine. Il attend qu’elle réponde, il sent qu’elle aime parler et qu’elle n’a pas besoin de cacher ce détail de sa vie. “Tu devrais rester t’as encore pas mal de progrès à faire.” Il hoche la tête, un air sérieux sur le visage, comme s’il s’y connaissait vraiment dans le domaine alors qu’il ne s’est que rarement battu dans sa vie. “Madame est trop populaire ?” Son sourcil se hausse et il rit en prenant une nouvelle part de pizza. “C’est pas bon pour la ligne la pizza !” Il la regarde marcher à travers le dojo en s’enfilant un maximum de parts avant qu’elle ne revienne vers lui.
Elle s’amuse avec un de ses appareil et il observe, apprenant rien qu’en regardant comment fonctionne l’objet. Il penche la tête, soudainement très concentré avant que la jeune femme ne capte à nouveau son attention. “Les mêmes rues que d’habitude. C’est pas si grand que ça Brisbane.” Et il a fait le tour de cette ville un bon nombre de fois depuis qu’il n’a plus d’appartement.
Il hausse un sourcil, est ce qu’elle pense qu’il ne sait pas ce que ça signifie ? C’est simple, avec Yele, il faut partir du principe qu’il connait toujours tout sur tout. Et, même s’il ne sait pas se battre, théoriquement il est imbattable sur les techniques de combat ou les mots utiliser, les termes employés. Il baisse la tête en reproduisant les mouvements de la jeune femme. Puis il se concentre de nouveau sur une chose importante, la pizza. Il la mange à une vitesse incroyable et elle n’a que quelques parts. Mais c’est pour son bien, elle doit s’entrainer, et elle n’arrive pas à faire ce qu’elle veut si elle mange trop. “Pourquoi tu le reprends pas ? T’es là toutes les nuits tu pourrais y passer quelques journées et donner des conseils.” Il n’a pas de filtre, ne pense pas à sa peine face au décès de son père. Le jeune homme a du mal avec ce genre de situation, soit on l’accepte comme ça soit on ne le fait pas, alors il attend la réaction de Danika.
Elle s’éloigne et attrape son appareil photo. C’est un bon modèle, il le sait, Ginny l’a déjà pris quelques fois en photo. “Préviens moi que je prenne une pose au moins.” Il grogne, ne regardant même pas sa tête sur la photo. Elle la gardera si elle le veut, lui il s’en fiche. Il aime être au centre de l’attention alors elle pourrait même poster la photo ça ne le dérangerait pas. Il regarde les miettes tomber en riant un peu plus fort. “Oups ?” Et bien évidemment il continue de manger pour faire tomber encore plus de miettes attendant de voir si elle râlait pour de vrai ou non. “Même si je te le disais tu m’écouterais pas.” Il ne la fréquente pas depuis longtemps et pourtant il commence à la connaître et il sait que si elle a envie de manger une part de pizza elle le fera. “Qui voudrait être aimable.” C’est ennuyeux ce genre de choses, l’amabilité, la gentillesse, quelle horreur. “Et puis c’est drôle de te voir galérer.” Pendant que lui est toujours confortablement installé sur le tatamis.
Elle n’a pas envie de prendre la tête de ce minuscule dojo. C’est bête, elle pourrait avoir un semblant de pouvoir sur quelque chose. Une équipe à diriger, et ça c’est tout ce qu’il aimerait pouvoir faire Yelahiah. Bien évidemment il vise plus haut qu’un dojo. Bien plus. Le jeune brun se voit un jour à la tête d’une entreprise qui dirigera le monde entier. Il veut que son influence s’étende à l’internationale et un jour il y arrivera. Il est fait pour ça le Parker. Il hausse les épaules et regarde la jeune femme qui semble se braquer. Ce n’était pas l’intention de Yele, il pose juste des questions, et il n’a pas vraiment envie de se faire virer de cet endroit qui est quand même un peu plus confortable que ce qu’il peut trouver dehors. Il ne répond pas, il n’est pas là pour discuter de ses projets d’avenir.
« Tu salis, tu nettoies ! » “Dans tes rêves.” Il ne nettoiera sûrement pas. Il a bien mieux à faire. Même vivant dans la rue Yele ne s’abaisse pas à ce genre de choses. “Y’a des gens qui peuvent être payé pour ça tu sais ?” Bien sûr qu’elle sait, elle n’est pas idiote la brune. Il a déjà eu l’occasion de voir qu’elle ne l’était pas du tout. Ils s’amusent et il mange en la regardant courir partout et s’échauffer. Il ne fait pas ce genre de choses non plus Yelahiah, il n’est pas sportif.
« Allez Yele. Balance un truc de vrai sur toi, et pas une connerie ! » “Pourquoi je ferais ça ?” Où est l’intérêt de se confier à quelqu’un qu’il connait à peine ? Pourquoi elle veut apprendre à le connaître ? « Sur ta vie j’en sais rien. » “Tu veux accumuler des informations pour les balancer à la presse quand je serai riche et célèbre ?” Il le sera un jour, ce n’est qu’une question de temps avant que son nom et son prénom soient sur toutes les bouches des gens importants. « Sinon si tu veux pas, je peux aussi te faire subir un entraînement que je faisais quand je faisais de la compétition, après la pizza tu vas A-DO-RER. » Il grogne, il ne veut pas mourir de fatigue. Il a bien trop de nourriture dans l’estomac et d’alcool dans le sang pour s’en sortir vivant. “Donc soit je dis quelque chose soit je m’entraîne ? Qu’est ce que tu pourrais bien faire pour m’obliger à faire l’un ou l’autre ?” Il sourit, bien curieux de savoir quelle peut bien être sa réponse.
Elle n’avait plus envie de donner des cours dans ces lieux, de diriger cette école, de prendre la place de son père. Plus après tout ça, trois ans à l’accompagner dans sa maladie, trois ans à prendre sa place dans ce dojo pour que son absence ne soit pas trop flagrante. Déjà y revenir, reprendre l’entraînement avait été difficile. Elle était heureuse que Yele ne cherche pas plus loin, ne questionne pas sa soudaine agressivité. “Dans tes rêves. Y’a des gens qui peuvent être payé pour ça tu sais ?”
Elle roule des yeux, le regardant de haut en bas soudainement. « Toi t’avais un boulot qui payé bien avant non ? » Avant, avant qu’il soit dans la rue cela dit. Parce qu’elle avait le sentiment qu’il ne devait plus faire grand-chose de ses journées. Ce léger dédain dans sa voix lui rappelait les femmes comme les hommes qu’elle avait rencontré dans les soirées mondaines où son père l’avait trainée, le genre de personne qui avait de l’argent et qui ne s’abaissait pas aux petites taches. Le dojo avait encore les moyens de se payer un homme de ménage. Elle ne savait juste pas pour combien de temps. Combien de temps avant qu’elle ne croule sous le poids des dettes qu’elle découvrait de semaines en semaines ? Elle ne savait pas.
L’homme en face d’elle restait secret, ce qui le surprenait pas tant que ça. “Pourquoi je ferais ça ?” « Pour rendre ma soirée un peu plus agréable. » Elle lui balance avec son plus beau sourire, charmeuse jusqu’au bout des ongles. Elle n’aurait sûrement pas dû être là, elle culpabilisait au fond d’avoir laissé son fils, pour une soirée de plus chez son oncle. “Tu veux accumuler des informations pour les balancer à la presse quand je serai riche et célèbre ?” Elle se redresse ayant fini de s’échauffer et de s’étirer. « Exactement. Je me dis que je pourrais me faire une belle petite fortune comme ça. » Elle ricane.
“Donc soit je dis quelque chose soit je m’entraîne ? Qu’est ce que tu pourrais bien faire pour m’obliger à faire l’un ou l’autre ?” Elle fixe son regard sur lui, prédatrice, se rapprochant avec un sourire. Il ne devrait pas la tester, elle est à peut près sûre de pouvoir le mettre à terre en quelques secondes. « Tu es sûr de vouloir savoir ? » Elle va chercher un pad pour frapper de dedans, lui tend. « Tient moi ça, vu que t’es là. Il me faut une cible. » Dani ne lui laisse pas le choix.
Il est bien ici, et au chaud. Ca compte pendant ces temps compliqués où il est en train de dormir dans la rue quand Ginny ne lui laisse pas une place dans l’atelier. Il trouve toujours de quoi faire, et, depuis quelques jours, il profite de la gentillesse de Danika pour rester bien trop souvent dans ce dojo. Il ne connaissait même pas le mot de dojo il y a encore quelques semaines. C’est uniquement parce que Danika lui a expliqué en quoi ça consistait qu’il est capable d’en donner une définition complète désormais. « Toi t’avais un boulot qui payé bien avant non ? » “Tu veux jouer à devine qui j’étais y’a quelques années ?” Ce n’était pas il y a si longtemps que ça. Mais c’est vrai qu’il est perdu depuis bien plus longtemps que ce qu’il voudrait l’admettre ces derniers temps. “C’est ça tout ton boulot à toi ?” Il fronce les sourcils, ce n’est pas souvent qu’ils se posent des questions comme celles ci. Alors il en profite pour essayer de la cerner, étonnement ça l’intéresse.
« Pour rendre ma soirée un peu plus agréable. » “Oh et c’est censé m’importait que ta soirée soit agréable ou non ?” Il fronce les sourcils en captant le regard de la jeune femme. Il essaie d’éviter les sujets de conversation qui le concernent trop, elle n’a pas besoin de trop le connaître. « Exactement. Je me dis que je pourrais me faire une belle petite fortune comme ça. » “Tu m’utilises…” Il fait une mine faussement outrée, ses lèvres se pincent et il ne la regarde plus, comme s’il était vraiment attristé par une telle nouvelle. “Tu tiens un carnet avec tout ce que tu peux noter de mes habitudes et de ce que je dis j’espère ?” Un jour il sera vraiment riche, célèbre, il ne le sait pas vraiment, et ça lui importe peu finalement. Tant qu’il est reconnu dans son domaine et qu’il reste le meilleur, il se fiche d’être connu par le monde entier.
« Tu es sûr de vouloir savoir ? » Il fronce les sourcils, elle a l’air défiante et lui, il est pareil. Il ne répond pas, mais garde son regard dans celui de la jeune femme, attendant de voir de quoi il est capable en réalité. « Tient moi ça, vu que t’es là. Il me faut une cible. » “Quoi ?” Il se retrouver avec un objet inconnu entre ses mains et ouvre de grands yeux étonnés. Il soupire, et le maintien devant elle. Il ne sait absolument pas ce qu’il va se passer.
« Tu veux jouer à devine qui j’étais y’a quelques années ? » Son sourire mutin s’élargit. « Ou il y a quelques mois ça marche aussi, je suis pas difficile. » Elle bat des cils Danika, pleine d’une confiance à toute épreuve pour en savoir plus sur cet homme qu’elle laisse traîner dans son dojo la nuit. « C’est ça tout ton boulot à toi ? » Une confiance à toute épreuve mais qui s’effrite à la mention de son boulot à elle qui est plus que compliqué en ce moment. Parce que son vrai métier devrait être les compétitions, son vrai métier est ce dojo et bien sûr que c’est tout son boulot à elle, celui qui l’a fait rêver et celui qui l’a fait se sentir complète. Aujourd’hui elle n’est plus qu’une pale copie. Alors elle hausse les épaules. « Ca l’était. Je faisais pas mal de compétitions internationales. » Les jeux olympiques lui semblent loin à présent, un rêve du passé. « Aujourd’hui je noie le malheur des autres en leur servant des verres. » De nouveau la confiance revient, parce qu’à vrai dire elle accorde peu d’intérêt à l’opinion qu’il aura de ce métier et elle devine qu’il le trouvera bien inférieur à d’autres. Mais qu’importe, il pouvait bien parler lui n’avait pas de métier et vivait à la rue.
« Oh et c’est censé m’importer que ta soirée soit agréable ou non ? » « Tu veux des pizzas la prochaine fois ? » Elle joue au chantage avec un sourire provocateur mais au fond elle sait que la bataille est perdue d’avance, il ne dira probablement rien. « Tu m’utilises… » Elle rit en voyant son air outré « Tu tiens un carnet avec tout ce que tu peux noter de mes habitudes et de ce que je dis j’espère ? » « Évidemment voyons, je ne suis pas une amatrice » Danika est la plus sérieuse du monde mais ses yeux pétillent de malice.
« Quoi ? » Il ne faut que quelques instants pour qu’elle l’ai fait se lever et tenir la cible entre ses mains. « Tiens le bien sinon il va tomber et ça serait dommage d’abimer ton joli visage. » Elle a un sourire prédateur, très contente de son petit jeu avant de se placer face à lui et d’envoyer son poing dans la cible, une fois, deux fois, trois fois. Et elle fait exprès de ne pas y mettre de force, jusqu’à ce qu’elle le sente se relâcher, puis soudain elle utilise réellement ses capacités et pour une fille de sa taille elle sait que tout personne sera surprise de la force qu’elle a. Mais Danika s’entraîne depuis qu’elle sait marcher, à frapper plus vite et plus fort, à user de sa taille à son avantage. Et elle passe au coup de pied, tournant sur elle-même avec rapidité avant d’envoyer son pied dans la cible et de le faire reculer. Le sourire de la brune s’élargit. « Ca va j’ai pas tout perdu. »
« Ou il y a quelques mois ça marche aussi, je suis pas difficile. »
Il hausse un sourcil, elle a l’air motivée à voir la vérité la demoiselle et il ne sait pas vraiment comment il peut y échapper. « Ca l’était. Je faisais pas mal de compétitions internationales. » “Pourquoi t’as arrêté ?” Il n’a aucun tact, ne fait pas attention à ce qu’il dit ni à ce qu’il fait. Il ne se soucie pas non plus de ce que peut ressentir Danika face à ces questions qu’il pose bien trop rapidement. . « Aujourd’hui je noie le malheur des autres en leur servant des verres. » “C’est bien ça aussi.” Il fait partie des personnes qui aiment aller dans un bar pour noyer son chagrin dans l’alcool. Il faut bien qu’il se réchauffe quand il a encore eu le malheur de passer sa nuit dehors.
« Tu veux des pizzas la prochaine fois ? » Touché, il rit en captant son regard. “Tu pourras toujours opter pour des burgers !” Il la taquine, ils profitent réellement du moment, et c’est rare que Yelahiah soit en capacité de passer des bons moments avec des gens. Il a du mal avec le contact humain, mais Danika a l’air d’être en capacité de le supporter. « Évidemment voyons, je ne suis pas une amatrice » “Ja savais que t’étais une fourbe.” Il fait semblant d’être choqué, et touché par la situation. Mais si quelqu’un tenait ce genre de carnet sur lui il en serait flatté. D’ailleurs, pourquoi personne n’en tient vraiment un ?
Elle luit tend une cible, et il ne sait pas vraiment ce qu’elle compte faire. « Tiens le bien sinon il va tomber et ça serait dommage d’abimer ton joli visage. » “Je sais pas me battre.” Ca, c’est une nouveauté pour personne. Il n’a jamais été celui qui tapait avec les poings. Elle frappe bien trop fort et il essaie de se protéger comme il le peut. « Ca va j’ai pas tout perdu. » “Mais tu veux me tuer ?”