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 it could have been love (charlatt #8)

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Message(#)it could have been love (charlatt #8) EmptyJeu 24 Sep 2020 - 3:20

Elle parle à j'sais pas qui et honnêtement j'ai pas plus envie que ça de savoir. C'est bien plus fun de presser le pas à travers le bar en entier, de bousculer les foules le sourire immense au point où il marque des fossettes contre mes joues et les excuses de merde au passage qui sont envoyés la bouche en coeur les iris brillants. Deklan est perdu d'un côté de la boîte de nuit, Scarlett est passée derrière le bar pour mettre au défi le barman du club de faire de meilleurs shots que les siens et moi, j'arrive à sa hauteur, ma paume qui se love derrière sa nuque et mes lèvres qui attrapent les siennes vite et fort, sans la moindre équivoque. La musique que crachent les hauts-parleurs résonne jusque dans mes tempes, ou alors c'est mon coeur qui tape bien trop fort pour être tolérable, n'en reste qu'on est perdus à travers la moitié de la ville qui s'est agglomérée sur la piste de danse. Le baiser est aussi éphémère que féroce, aussi vite arrivé qu'oublié.

« T'aurais vraiment besoin d'une menthe. » que je pouffe, contre ses lèvres, râleur et chieur au possible, hilare tout autant.

On a délaissé le DBD ce soir parce qu'on est exténués, tous. Après des semaines à bosser comme des forcenés, à cumuler les nuits où le bar était aussi rempli que l'était de jour le café, on avait besoin de vacances. J'ai fermé l'enseigne pour la soirée, on en a profité pour se préparer nos cocktails préférés sans le moindre client à servir, puis on a partagé un Uber vers la première boîte de nuit sur notre sillage. Là où on sort jamais, là où on a l'air du quatuor qui n'a rien à y faire, mais là où on s'éclate comme des cons depuis des heures à sillonner chaque parcelle de l'endroit comme s'il était le nôtre.

Elle va rager et moi j'éclate de rire, l'ébouriffe au passage. Elle va me frapper et me gifler et me pousser mais moi déjà je me tire, l'air hagard et la connerie bien ancrée au visage. Elle était en train de s'apprêter à conclure, comme Dek qui fait les yeux doux à une rouquine qui arrête pas de lui tâter les biceps, comme Scarlett qui a fini par grimper directement sur le comptoir pour juger sans remord aucun le boulot du mixologue qu'elle s'est autant mis en grippe qu'elle a décidé de draguer. Charles elle, reste dans mon angle quand je lui tire une révérence, envoyant un baiser soufflé à son date du soir qui roule des yeux et se dégage au passage. Oups, désolé, meilleure chance la prochaine fois, blablabla. C'est pas vrai que je serai le seul à partir d'ici pas accompagné ce soir.
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Message(#)it could have been love (charlatt #8) EmptyJeu 24 Sep 2020 - 10:46

Il était beau et il avait son âge (okay, à quelques années près), lui, le gars qu’elle avait dans le viseur depuis au moins une demie heure, celui dont elle s’est rapprochée petit à petit avant de ne plus le lâcher, papillonnant des yeux et lui donnant son numéro de téléphone. Ils allaient conclure et c’était évident pour tout le monde tellement il n’y avait aucune finesse ni dans leurs mots ni dans leurs gestes et tout n’était plus qu’une question de minutes désormais. D’autres ont des gestes tout aussi peu subtils, par contre, quand c’est l’odeur de Matt qu’elle a à peine le temps de sentir arriver que déjà il l’embrasse, l’imbécile. Decklan et Scarlett sont eux aussi dans la salle, c’est un jeu dangereux qu’il vient d’entamer et qu’elle ne saura faire qu’empirer encore, comme toujours. Son agacement est double puisqu’elle se doute qu’il ne fait ça simplement parce qu’elle lui parle à lui, au gars d’en face qui n’a pas même de prénom. Ses dents ont le temps d’essayer de le mordre, vengeance ridicule, mais pas d’y parvenir. « T'aurais vraiment besoin d'une menthe. » Il rigole et il est fier, le McGrath, tout autant que la Villanelle est enragée de son geste et de ses aises qu’il prend comme si elle lui appartenait moindrement et que tout ceci était normal.

Sa coiffure est défaite et de la fumée ne sort toujours pas de ses oreilles, même si sa colère est bien suffisante pour que cela arrive. Matt joue encore ce rôle qu’elle déteste plus que tout mais dont elle n’arrive pas pour autant à s’éloigner, lui qui d’ailleurs prend la fuite en même temps que sa possible conquête, la laissant seule. Ses yeux bleus lançaient des éclairs contre les siens assombris par le manque d’éclairage mais sur le coup elle n’a pensé à rien, n’a rien su faire non plus si ce n’est l’embrasser en retour pour avoir un semblant de dernier mot - mais non, non, ça l’aurait rendu bien trop heureux, le stupide garçon. Il ressemble à un sauveteur sur les plages, à rester dans son coin, toujours alerte, à déjà se croire roi du monde. Il devrait pourtant se douter que Charlie ne peut (sait) pas laisser de telles actions impunies, surtout pas alors qu’il semble si fier de son coup et de son idée.

Sur son chemin vers lui c’est Decklan qu’elle croise et puisque le thème de la soirée c’est de gâcher celle des autres, c’est ses fesses qu’elle attrape du bout des doigts et sans s’en cacher, déposant ensuite un baiser à la commissure de ses lèvres et laissant son index glisser dans son cou. Son sourire, lui, va à la bimbo qu’il pensait peut être ramasser à son tour. Dommage pour lui ; dommage pour Matt aussi, qui aura vu ou non, cela n’importe absolument pas. Envers le second brun ses gestes seront bien moins doux et bien moins affectueux, elle qui déjà ne sait que le pousser de sa paume contre son plexus pour le forcer à reculer et leur offrir une intimité paradoxale. Il pourrait résister, s’il le voulait, mais au fond il ne cherche qu’à avoir l’attention pour lui seul, peu importe sa forme. “Tu te prends pour qui Matt ?” L’excuse du grand frère ne fonctionne que pour le reste du monde, c’est celle qui garde les apparences intactes, c’est celle qui fait bon genre pour dire qu’on est comme une famille, tous. “Je rentre pas avec toi ce soir.” Ce n’avait pas été dit oralement mais c’était le plan, bien sûr. Y’avait eu des regards, l’accord était tacite, sous entendu, évident. Bien sûr qu’elle allait rentrer avec lui, chez lui, et repartir telle une voleuse dès le matin. Sa main s’est transformée en un poing accusateur qu’elle garde appuyé contre son torse, ses jointures s’enfonçant à peine un peu plus dans sa peau, sans doute au point de le chatouiller.

Je voulais continuer de base mais là y'a 666 mots et je suis ce genre de personne, oui. sisi
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Message(#)it could have been love (charlatt #8) EmptyVen 25 Sep 2020 - 0:19

Okay donc le plan c'est de me rendre jaloux en prenant comme personnage principal le pauvre Dek utilisé comme un pantin de service. Le gars qui n'en a rien à faire sauf d'afficher l'air le plus étonné qu'il a en banque avant d'éclater de rire comme l'idiot niais, comme l'imbécile heureux qu'il personnifie en permanence. Son futur date mais pas vraiment se tire dès la seconde où Charlie fait pareil, c'est un chaos sans nom quand je pense à aller embrasser Scarlett rien que pour prouver mon point. Pourtant, le dit point ne fait aucun sens autant que je suis persuadé devoir dire adieu à une potentielle progéniture si j'ose faire ça à la Warren et lui imposer mes lèvres bien baveuses rien que pour le jeu. Ouais ouais Matt, le jeu. Bref, on a l'air d'un véritable trio de cons à se tenir bien droit et bien immobiles à attendre la suite. Suite qui vient quand Deklan joue les adultes encore en training et commande une tournée de shots. Il reste même pas pour les boire avec nous lui qui sent que sa place est n'importe où sauf ici au centre du cyclone. Dès lors qu'il fait juste poser sur la table entre Charles et moi le plateau comportant une dizaine de verres bien plein. Le voilà qui retourne déjà vaquer à ses occupations toutes moins rassurantes les unes les autres non sans ajouter un jeu de sourcils en direction de la blonde qui est bien trop dédiée à vouloir me tuer des yeux qu'elle n'en verra sûrement rien. J'pense.

Tu te prends pour qui Matt ?” qu'elle rage, comme prévu, me repoussant aussi fort qu'elle arrive à le faire. J'ai renversé sur mes mains une gorgée de tequila, je me reprends en léchant mes doigts les uns après les autres sans la lâcher des yeux. “Je rentre pas avec toi ce soir.” c'était fun jusqu'à ce que ça le soit plus. Elle sort des menaces et des avertissements, elle est la première à sauter aux conclusions bien trop vite et bien trop fort du moment où on entend un craquement dans la cage d'escaliers menant à mon appartement et ça y est Matt, tout le monde sait, t'as vraiment été con et on avait dit que fallait que personne soit au courant lâche moi j'me tire. Oh, le bordel. Donc elle rentre pas avec moi ce soir? Pauvre elle, elle va trouver le quart de travail du matin encore plus difficile à avaler si elle doit parcourir la ville en entier pour le faire. « Chuuuut, ils pourraient t'entendre. » moi, je nargue, usant de son ton offusqué à elle un shot de whisky plus tard - Deklan a vraiment fait de la merde dans sa commande à nous mélanger les alcools comme ça. La musique cache tout et si personne a vu le baiser sur la piste de danse personne se fera chier à nous entendre non plus. C'est pas comme si ils avaient pas de jurisprudence, tant on passe nos journées en entier à jouer les parfait chien chat sans que jamais on ne recueille autre chose que des roulements d'yeux exagérés et des haussements d'épaules exaspérés en mode on sait, ils sont énervants, mais que voulez-vous ce sont des enfants. S'ils savaient.

« Pour ton taxi. » tiens, voilà qui est parfaitement dans la couverture. Quand ma paume quitte le troisième shot de tequila de nouveau, on revient aux classiques. Elle se faufile dans la poche arrière de mon jeans, mon portefeuille que j'ouvre vers elle pour lui lancer des billets qui devraient payer la course. Oh Matt, le grand frère avenant. Oh Matt, qui bat des paupières en l'instant, la laissant derrière en riant parce que c'est pas dit que je vais rester là à endurer de la voir vouloir m'effacer de sa vue et de son quotidien un battement de paupières à la fois. Me demandez pas comment je fais pour passer si près d'elle sans l'embrasser à nouveau ; je sais pas moi-même.
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Message(#)it could have been love (charlatt #8) EmptyVen 25 Sep 2020 - 12:05

C’est comme s’il avait eu accès au livre “comment énerver Charlie de mille et une façon” sans qu’elle ne le lui donne jamais. Il est bon à ce jeu, il est vraiment bon et elle, elle ne cesse de s’énerver, petit poupée qui voit le mal partout sauf là où elle le devrait réellement. Elle a débuté un jeu sans en connaître les règles, sans encore moins savoir quand est ce que la partie prendrait fin. Pour le moment alors elle joue, elle s’égosille dans un murmure paradoxal, plus fort que les autres voix mais plus bas que la musique. Sa main trouve refuge contre son plexus bouillant, parce qu’il ne cesse de jouer à l’imbécile. Ses yeux envoient des éclairs qu’il interprétera comme il le veut bien, mais surtout pas comme tel. « Chuuuut, ils pourraient t'entendre. » Les yeux bleus de la rousse roulent au point où ils lui font mal. Ce qu’il faut savoir sur Charlie c’est que son esprit de contradiction est sans égal et que même ses principes ne font pas le poids face à ce dernier, même celui qui stipule que leur horrible petit jeu qu’ils aiment tant doit rester secret. Jusque là personne ne sait, normalement. Personne ne les a vus, en tout cas. Ils ont tous eu droit à des bribes et à des miettes mais elles sont à des années lumière de se rapprocher moindrement de la vérité de la chose, une fois les portes du DBD closes et celle de son appartement aussi. Ils pourraient l’entendre, donc ?

Ses paroles criées ne sont finalement que coupées par la voix de son aîné, horriblement calme. Horrible, tout court. « Pour ton taxi. » Il la narguait avec son cocktail renversé et son jeu de mannequin de pacotille, il l’a nargué avec sa fausse imitation de merde et le voilà qui continue avec ses billets dont elle ne veut pas, avec l’argument qu’elle veut continuer et conclure quand bien même il s’en va déjà. Son esprit tourne plus vite que jamais, une mauvaise idée après une autre, une pire encore au milieu du reste. Ils pourraient m’entendre, donc ? Il part et il n’aurait pas dû, elle n’avait pas anticipé une telle suite. Il part et il n’aurait pas dû, parce que même si elle a tout à perdre dans cette histoire, elle n’a absolument pas peur de se brûler les ailes. Les billets sont dans une main, froissés et délaissés, alors que la seconde attendre déjà l’avant bras de Matt pour le retenir dans sa course. La scène est cliché à tel point qu’elle pourrait provenir tout droit d’une comédie romantique … S’ils savaient. Oh, s’ils savaient.

Sa main le retient près d’elle, exige son attention, exige qu’il se retourne pour qu’elle puisse l’embrasser sans équivoque ni même avoir cherché à vérifier où se trouvent les deux autres employés. Quand elle attrape ses lèvres, ils sont à mille lieues du baiser enfantin qu’elle a pu déposer sur la joue de Decklan. Ils sont à mille lieues aussi de tout ce qui est normalement autorisé en public, de la manière dont elle aurait agit s’il ne l’avait pas prise pour une minette dont il peut jouer à sa guise, utilisant le rôle du grand frère comme un bouclier universel. Tu parles. Son sourire ne présage rien de bon et même si elle est heureuse de son idée, sans doute le sera-t-il beaucoup moins alors que ses mots s’élèvent, plus hauts que la voix des autres, presque au même niveau que la musique aussi. “Je t’aime.” Le jeu se dispute à bien des niveaux désormais, son bras placé autour des épaules du brun, son sourire guerrier en place, son regard passant d’une de ses prunelles à une autre pour ne rien manquer de sa réaction. Garder le secret, donc ? Jouer un jeu, donc ? Mensonge ou vérité ? En guise de réponse à cela, elle utilise sa main libre pour revenir poser les billets gorgés d’alcool dans la poche arrière de Matt, tapotant cette dernière simplement pour marquer son point. Elle se rapproche de son oreille pour lui murmurer des mots qui ne regardant cette fois-ci qu’eux, leur corps pourtant toujours collés l’un à l’autre. “Ne recommence plus jamais ça.
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Message(#)it could have been love (charlatt #8) EmptyVen 25 Sep 2020 - 19:06

Et je pars parce qu'apparemment c'est ça que les gens qui sont cons font pour mettre un terme à une conversation qu'ils n'aiment pas. Je pars mais elle fait ce que j'aurais fait si elle m'avait imposé le même coup, si elle avait été aussi lâche que moi à se tirer quand le dernier mot ne lui revenait pas. C'est sans ménagement que sa main s'enroule autour de mon poignet, la remarque reste mentale mais elle viendra bien vite au sujet de ses ongles qu'elle devrait peut-être tailler si elle ne veut pas que je finisse avec des cicatrices partout sur les avant-bras à cause de ses serres acérées. Je pouffe, m'attends à une baffe, à une guerre de regards, à des grimaces ou à une flopée d'insultes. Déjà prêt à jouer les gamins en bonne et due forme à lui pincer les joues, à défaire à nouveau sa coiffure qu'elle a tenté de remettre en place de parts et d'autres. J'ai tout un plan qui n'a rien de planifié et des tas de blagues vaseuses à lui renvoyer quand elle me coupe Charlie, quand elle fait ce qu'elle sait si bien faire, à savoir attirer l'attention totale et complète sur elle en un claquement de doigt. “Je t’aime.wait what. Ses prunelles, elles qui naviguent dans chacune des miennes, elle qui jauge mes réactions en jubilant probablement d'avance de m'avoir fermé la gueule aussi fourbement. Elle est une enfant dans un jeu d'adultes et je suis pas mieux à éviter ces paroles-là comme la peste, à éviter toute mention de près ou de loin reliée à ces trois petits mots là qui veulent tellement dire gros que j'ai jamais été capable de les dire à qui que ce soit, surtout pas dans ce sens-là. Ses doigts me brûlent et mon bras se dégage d'office, reculant d'un pas alors que le fantôme de son baiser renvoyé au coureur reste statique, piquant sur mes lèvres. Phobique qui se ressaisit, lorsque ses mains se faufilent dans la poche arrière de mon jeans et que la musique reprend en rythme entre mes deux oreilles.

Ne recommence plus jamais ça.
« Ne dis plus jamais ça. »

Catégorique, ma voix reste vindicative une seconde et une seule, comme si j'avais le moindre soupçon d'autorité à insuffler à la conversation. Puis, il change du tout au tout mon visage, perd ses airs bien trop graves pour que je sois capable de les tenir plus d'une poignée de secondes et encore. Ma main trouve la sienne qui allait filer maintenant que les billets sont en lieu sûr, la garde aussi ancrée entre mes doigts qu'elle pouvait bien tenir mon poignet en joue y'a pas si longtemps que ça. Et le reste, c'est juste du jeu, c'est encore seulement et strictement ça, quand je la tire vers moi pour l'embrasser à nouveau, yeux braqués par-dessus son épaule pour voir si on nous voit, justement. Mais la foule se resserre et la piste de danse nous englobe, autant lorsqu'on se pousse vers la gauche et que je relance le baiser que lorsqu'il je la tire vers la droite et qu'à ce moment-là, faut que je me détache de ses lèvres rien que pour prendre une bouffée d'air avant d'y revenir.

À tous moments par contre, elle peut bien partir, elle en a l'espace et la latitude. Mes mains sont volages mais restent jamais plus qu'une fraction de miette de seconde à peine au même endroit. Elles vacillent et vivotent, elles sont aussi volatiles que nous dès le moment où les danseurs se tassent de mon champ de vision et qu'ils rendent le tout bien trop facile à repérer autant pour Deklan que pour Scarlett. Charlie est encore là, n'en démordent pas mes dents qui ont pris en grippe sa lèvre inférieure, qui y restent le temps de presser à peine avant que ma langue ne prenne le relais. Tout autour, les hauts-parleurs en sont à un énième remix de la même chanson qui nous casse les oreilles depuis qu'on est arrivés ici et si les corps de dizaines d'inconnus se multiplient en temps réel autour de nous, y'a que elle, juste elle que je vois. Que je veux.

« Ça serait pas aussi fun si y'avait pas un risque, avoue. » qu'ils brûlent à son oreille, mes mots. Ironiquement moins brûlants que les siens, les trois, les maudits autant pour elle que pour moi.
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Message(#)it could have been love (charlatt #8) EmptySam 26 Sep 2020 - 1:39

Le silence la rend fière, si fière. Lui qui a toujours quelque chose à dire, une blague à ajouter, un sermon à faire. Il sait toujours quoi dire même si c’est nul, même si c’est inapproprié. Il trouve toujours un instant pour un mot ou deux, mais pas là. Il panique quelque peu et elle elle jubile, la cadette qui se pense sincèrement en plein contrôle de la situation. Ce sont des mots qu’elle utilise tels des mouchoirs mais jamais à bon escient. Ils sont nombreux, ceux et celles à l’avoir entendue dire je t’aime. Pour aucun d’entre eux cela ne s’est jamais moindrement rapproché de la réalité, pourtant. Il rage, il se dégage et elle, elle pense lui faire une fleur en le laissant faire. La blonde n’aurait pas eu la force du contraire, de toute façon. « Ne dis plus jamais ça. » Charlie aurait dû comprendre qu’elle devait ralentir le rythme mais elle ne fait que laisser naître un sourire sur ses lèvres fines, rosies par la chaleur et par l’alcool, par l’adrénaline et par tout le reste. Il avait l’air grave et il avait l’air sérieux (à tel point qu’elle a pensé à faire machine arrière, l’espace d’une seconde). Avait, parce que les habitudes reviennent très vite et qu’elle le connaît assez pour savoir que la seconde place ne lui suffit pas et qu’il voudra gagner cette manche comme toutes les autres avant, toutes celles qui suivront aussi.

Elle laisse sa main se compresser entre le bon désir de ses doigts, décidant d’être la petite chose fragile qu’il aimerait avoir face à lui si vraiment cela peut le rendre heureux. Elle ne se rattrapera que plus tard, ce n’est pas un problème. Son baiser qu’elle reprend en hâte, ayant laissé bien loin derrière elles toutes considération de savoir s’ils sont observés ou non. Ils diront que Dek a trop bu, ils diront que Scar voyait double. Ils diront que c’est stupide, voyons, parce que cela ne ferait vraiment aucun sens. Ils mentiront aussi bien au reste du monde qu’ils le font entre eux, se persuadant que leur petit jeu mène réellement quelque part ou qu’au moins il sert à quelque chose. Il sert à brûler les lèvres de la blonde, il sert à la presser d’un côté puis de l’autre, il sert à lui faire demander plus et toujours plus sans jamais savoir quand est ce qu’elle ne pourra plus avoir sa dose, demain ou dans dix ans. Pour le moment encore elle lui rend l’aspect pressé et les mains qui se posent partout et nulle part, volatiles, empressées. Il reprend son souffle et, ironiquement, elle expire et susurre près de son oreille, de longues secondes trop tard. “Sinon quoi ?” Il se passe quoi, si elle recommence ? Il se passe quoi, si elle lui répète ces même mots les yeux dans les yeux, ce soir et le jour d’après encore avant de réitérer la chose chaque jour de la semaine telle la parfaite petite amie qu’elle ne sera jamais ? Il ferait quoi, si elle enfonçait à ce point le couteau dans la plaie ?

La réponse n’est pour le moment pas importante puisqu’elle reprend rapidement le cours de ses baisers, elle qui grogne dès qu’il emprisonne sa lèvre, elle qui râle parce que le mur derrière elle est froid et que ses maigres omoplates rappent contre ce dernier. Cela ne l’empêche pas de laisser remonter ses doigts dans la chevelure du brun, brûlante. « Ça serait pas aussi fun si y'avait pas un risque, avoue. » Bien sûr qu’il a raison et il le sait. Si ce n’était pas interdit, ils n’en seraient pas là. S’il avait son âge et s’il était une connaissance de l’université, ils n’en seraient pas là. C’est ça qui est fun, qui la grise et qui lui donne une raison de continuer à jouer. Ses baisers prennent une pause alors qu’elle en profite pour le ramener un peu plus près d’elle encore, ses hanches contre les siennes et son torse tout aussi proche. Elle a un souffle court qu’elle n’essaye pas de cacher tout comme ses yeux ne cherchent pas à vérifier la foule derrière lui, à savoir où se trouvent n°1 et n°2. C’est ça qui est fun, c’est lui même qui l’a dit. “Tu pues la tequila.” Ca c’est ce qui est fun pour elle, de passer de tout à rien, de rigoler d’un fait aussi simple qu’évident.

Une seconde pour reprendre leur souffle et leur esprit, c’est tout ce dont ils avaient besoin et c’est aussi tout ce qu’elle leur accorde, reprenant déjà la salve de ses baisers en les faisant cette fois ci dériver de ses lèvres à leur commissure, de son nez à son front, de sa mâchoire à sa clavicule pour revenir se poser au centre, descendant à peine le long de son torse avant de remonter de l’autre côté. Ses bras ont trouvé refuge autour de ses épaules une fois de plus, ses mains dans le vide se balancent au rythme de la musique qu’elle déteste. “T’es prêt à prendre des risques jusqu’à quel point, le citoyen modèle ?” S’il n’a pas d’idée elle en aura à sa place, laissant déjà une main redescendre et se poser au creux de ses hanches, sous son tee shirt. L’autre est guidée vers la poche arrière de son propre pantalon, cette fois-ci, alors qu’elle garde toujours quelque grammes de poudre en tout genre, pour le fun.
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Message(#)it could have been love (charlatt #8) EmptyJeu 15 Oct 2020 - 18:43

Sinon quoi ?
« Sinon j’fais pire. »

Elle veut pas savoir ce que ce pire-là voudrait dire. Elle veut pas que je teste ses limites autant qu’elle teste les miennes. Charlie est comme moi sur ce coup-là : elle ne joue que si elle sait qu’elle va gagner. Tant que le jeu est en cours, celui ou celle qui en sort vainqueur peut toujours changer. C’est probablement pour ça que plutôt que de me tirer du bar, je l’entraîne d’un côté, cédant quand c’est à son tour à elle de me traîner d’un autre. La danse se perd entre ceux et celles qui dansent vraiment, nous-même bien trop occupés avec nos conneries d’enfants pour voir ce que le monde a de mieux à faire dans les environs. La musique qui crache trop fort ici est le meilleur des prétextes pour que mes lèvres s’arriment de nouveau à sa peau dès lors que mes pas la poussent vers l’une des tables investies par d’autres, table qu’on investit bien mieux nous-même. “Tu pues la tequila.” et il tranche mon rire, avec le rythme casse-tête et casse-pied de la techno de merde qui résonne de partout. Il tranche parce qu’il est vrai, alors que tout ce qu’on fait pour le moment sonne faux. On est juste là pour boire un verre entre collègues, on est là pour faire genre tout va bien, alors qu’on s’est tiré sans la moindre explication. À l’heure qu’il est fort probablement que Deklan et Scarlett ne sont même plus dans les parages. « Et je pue ta salive, là. » un nouveau rire, un qui se glisse à travers les baisers sur ses joues et son front, sur sa nuque et sur ses lèvres que j’essaie de mimer au mieux en prenant pour acquis les siens d’abord, les miens comme un miroir ensuite.

Oh que j’en ai rien à foutre, du sachet qu’elle sort de sa poche la seconde d’après. “T’es prêt à prendre des risques jusqu’à quel point, le citoyen modèle ?” rectification : oh, que j’en aurais rien eu à faire, s’il n’avait pas été entre les doigts de Charlie. Le reste de la planète en entier peut inspirer les montagnes enneigées de l’Alaska que je ne broncherais même pas. J’ai vu des gens se shooter à l’héroïne comme prendre l’arc-en-ciel en termes de couleurs de cachets sans jamais broncher, sans jamais rien faire d’autre que de surveiller si une potentielle overdose se pointait le bout du nez. Mais elle, maintenant, ça passera pas. « Comment ça va, les premières semaines au poste de police? Tu t’es fait des copains à la machine à café? Le café doit être infect. » de ses lèvres, les miennes dérivent à sa mâchoire, s’amusent jusqu’à remonter à son oreille. Les murmures qui vont la chatouiller et la faire rager, je sais juste jamais dans quel ordre viendront les réactions. Je veux juste pas qu’elle rate sa vie comme moi je suis appliqué à tout faire pour faire imploser comme exploser la mienne, au quotidien.

À ce propos. « J’en fais et tu regardes. » mes doigts quittent à regret ses hanches où ils pressaient suffisamment pour manquer de sa chaleur quand ils s’en dérobent. « Deal? » doigts qui finissent par piquer le sachet qu’elle allait quasiment garder pour elle. L’égoïste ce soir, c’est moi.
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Message(#)it could have been love (charlatt #8) EmptyVen 16 Oct 2020 - 16:14

« Sinon j’fais pire. » Ce n’est pas parce qu’elle ne répond rien qu’elle n’en pense pas moins, le feu ardent au fond de ses iris parlant à sa place. C’est un essaye pour voir qu’elle lui crie, même s’il s’en serait certainement déjà douté. Il sait où appuyer pour la titiller, pour l’énerver ; pour lui faire mal, aussi, même s’il joue infiniment moins qu’elle à ce jeu. Elle grogne contre ses lèvres quand la table claque contre ses cuisses, elle râle quand ses mains glissent sur les restes de verres renversés en tout genre. Il pue la tequila et elle aussi, maintenant, ce qui ne lui donne qu’une raison inutile de plus pour elle de l’embrasser avec fougue. Ils devraient ralentir et se raisonner, à ses yeux c’est ce qu’elle fait lorsqu’à son « Et je pue ta salive, là. » elle répond par un rire véritable qui ne cache absolument rien, pour une fois. Des bribes de leur amitié s’installent, à défaut qu’ils puissent totalement les annihiler - et surtout pas qu’elle ne le désire, pour sa part. “Comme si ça te dérangeait.” C’est sans jamais cacher son sourire qu’elle prend à son tour la directive des baisers, de leur disposition et de leur intensité. Decklan et Scarlett sont bien loin dans ses pensées, désormais. Le reste du monde n’y a même plus sa place alors que ses yeux se perdent dans ceux de l’anglais, noirs.

L’accalmie n’est pourtant que de courte durée et déjà elle ressent le besoin de surenchérir et de se rapprocher un peu plus du soleil encore. « Comment ça va, les premières semaines au poste de police? Tu t’es fait des copains à la machine à café? Le café doit être infect. » Et encore une fois, il se fait le garde fou dont elle a toujours besoin, lui qui la laisse se brûler autant que possible mais qui sera toujours là pour l’aider, malgré tout. Et il en sera de même pour elle, envers lui. C’est malsain et c’est mauvais, bien sûr, mais au fond ils n’agissent que sur fond d’une infinité de bonnes intentions. “Lâche l’affaire, je suis pas tes soeurs.” Et pourtant, elle continuera de détester qu’il lui rappelle sans cesse qu’elle a besoin de lui pour se raisonner quand, tout ce qu’elle désire, c’est sombrer accompagnée. Lui, en face, il veut jouer. Sans elle. Quelle idée. « J’en fais et tu regardes. » Et puis quoi encore. Ses yeux roulent vers le ciel, signe évident de son agacement. Pourtant le McGrath est fier, lui. Il a son sourire de merdeux, il se croit déjà grand gagnant et elle, elle ne peut rien lui refuser, finalement. « Deal? » Le sachet se dérobe de ses doigts en même temps que lui de ses hanches. Charlie le laisse faire, déçue et acerbe, ses yeux toujours un peu plus ancrés dans les siens. “Essaye.” S’il veut l’héroïne elle la lui donne, s’il veut jouer le rabat-joie alors cela ne regarde que lui. S’il souhaite gagner une bataille contre elle, pourtant, elle ne peut pas le laisser faire.

Ses mains qui puent la tequila agissent comme un miroir contre les hanches de Matt, se posant là où le fantôme de sa chaleur reste encore sur les siennes. Il l’a dirigée comme un jouet d’un coin à l’autre et c’est à son tour d’en faire de même, se faufilant au milieu de la foule éparse pour rejoindre un coin plus calme, une porte dérobée. La musique est différente, les néons sont bleus pour que personne n’arrive à se piquer correctement les veines. Elle n’a pas regardé si le petit bonhomme était un homme ou une femme tellement elle n’en a rien à faire, tellement cela ne changerait rien non plus. Cela n’empêche pas la porte de se fermer à clé et le sourire de la blonde de s’agrandir. S’il veut se droguer alors qu’il le fasse, oui, mais elle ne l’aidera d’aucune manière, monopolisant ses lèvres et le reste de son corps, son attention avec. Ses mains sont gelées mais cela ne l’empêche pas de glisser sous ses vêtements, comme si finalement elles y avaient toujours eu leur place. “Tu joues pas dans la bonne cour.” Il touche pas aux drogues dures, il couche pas avec ses employées, il tape pas dans la tranche d’âge qui n’est pas la sienne. Il n’est pas dans la bonne cour et il va imploser en vol. Ce n’est pas pour autant qu’elle ralentit le rythme, pourtant, pressant un peu plus son corps contre le mur et ses lèvres contre les siennes, se jouant des lignes de son corps au passage.
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Message(#)it could have been love (charlatt #8) EmptyLun 19 Oct 2020 - 2:31

Le bar est trop petit une minute, trop grand la suivante. Les corps m’emmerdent et ils sont poisseux, le sien est pire. Je ne manque pas la moindre occasion de le lui dire, entre deux baisers perdus, volés, mes dents malemant ses lèvres et les siennes avec. Ça doit bien faire une bonne heure qu’on a l’air de ça, des deux silhouettes incapables de se lâcher pour finir par se repousser dans les tranchées de l’un comme de l’une sans jamais laisser l’occasion à qui que ce soit de renchérir avec l’autre. C’est la guerre du dernier mot sans qu’on ne dise absolument rien, c’est le combat des regards alors que ses paupières sont fermées aussi fort que le sont les miennes.

Essaye.” je la hais, je la déteste, je la maudis et je l’embrasse encore. Sa nuque est bouillante de mes baisers quand elle décide que c’est une excellente idée de se piquer à l’héroïne un soir de semaine et qu’elle bosse demain et le jour d’après au poste de police. Quelle idiote que j’embrasse désormais le long de sa mâchoire, mordillant rien que pour prouver un point que j’ignore moi-même. Je me piquerai pas, elle a complètement manqué le point et elle manquera le coche, si elle croit qu’elle se piquera elle-même. Les cachets j’aurais tenté, la poudre avec. Mais les aiguilles et les veines, c’est pas du tout dans les plans ni ici ni maintenant ni jamais, si elle se le demande. “Tu joues pas dans la bonne cour.” et elle non plus. Elle se croit si forte et si fière, elle n’est qu’une gamine encore qui se brûlera les doigts si vite qu’elle apprendra au passage ce que ça veut dire. J’ai autant envie d’être là pour la protéger quand ça arrivera que pour lui lancer un condescendant mais si bien senti j’te l’avais dit.

Pour l’heure, c’est une conclusion qui goûte sa sueur mélangée à la mienne, les restes de tequila qui ont autant infusé mes fringues qu’elles ont bien pu noyer les siennes. « T’es trop jeune pour avoir le rôle de l’adulte ce soir. » et elle va rager Charlie, elle va hurler et s’opposer et j’en ai rien à foutre, absolument rien. Mes baisers se chargent de lui couper la parole et de lui couper toute chance de renchérir sans que j’en ai honte une seule fois.

Et on sort, dehors et tout. La boîte de nuit est un terrain de jeu vu et déjà testé, il fait froid dehors mais pas assez pour que je m’improvise prince charmant et lui file ma veste. Elle la voudrait pas, femme indépendante et blablabla. Mais quand on déboule dans la ruelle qui longe le bâtiment, quand la musique que crachaient les hauts-parleurs semblent être bien lointaine désormais, c’est moi l’adulte. Ou du moins c’est moi qui tente de l’être. Un peu à peine.  « Des frites et un burger ça te ferait pas perdre ton boulot, ça. » quel connard je peux faire, et quelle horreur ce sourire qui n’en finit plus de grandir contre mes lèvres. Charlie reste pressée sur les briques de l’immeuble par ma faute et surtout par celles de mes paumes inquisitrices. Mes yeux dérivent vers le diner de l’autre côté de la rue une seconde une seule.
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