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 pushing daisies (nomatt #12)

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Message(#)pushing daisies (nomatt #12) EmptyJeu 24 Sep 2020 - 3:48

Ce serait mentir de dire que ça ne me fait pas royalement chier de toquer à la porte de Noa ce soir. Ce serait mentir de dire que ça ne me fait pas non plus véritablement rager de revenir sur son pallier, un nombre semaines et encore plus nébuleux de jours après avoir statué clairement et sans la moindre équivoque que tout allait bien, que je l'aimais pour vrai, qu'on était heureux, que c'était comme la télé le montrait. Connerie. C'est pas que je veux pas voir Noa, vraiment pa.s C'est pas que je veux lui cacher que je suis comme une merde, comme une loque humaine depuis un trop long moment non plus. C'est juste que je veux pas lui impose ça ; je veux pas l'imposer à quiconque au final.

Je sais, à la seconde où elle ouvre la porte, qu'elle va pas poser le moindre commentaire déplacé sur la grosseur de mes cernes ou sur l'air de fin de vie que je dois arborer. Avec elle, j'ai pas besoin de porter de masque. On a beau passer notre temps à s'envoyer des vannes et encore plus de piques, Noa sait aussi bien que moi quand quelque chose ne va pas. L'inverse est toute aussi vraie. On est passés maîtres dans l'art de se moquer, mais encore plus dans celui de s'écouter l'un l'autre. C'est fou comment on a évolué comme potes depuis des années, n'en reste que ce soir, j'ai pas envie de boire comme un trou avec Dek. J'ai pas envie de faire la tournée des bars sans y voir la fin avec Pete. J'ai pas envie de rager sur la Terre entière avec Jill à en faire des jeux de fléchettes sur lesquels on passe nos nerfs. Non, ce soir, j'ai besoin de souffler, de m'affaler, de souffrir comme un con et de savoir que Noa sera là pour me claquer l'arrière de la tête si je suis pas foutu d'à un moment me relever.

« J'aurais besoin de quelqu'un pour passer à l'appartement récupérer mes affaires. » aka j'arrive plus à mettre le pied là-dedans. J'arrive pas plus à passer la cage d'escaliers menant au loft qui s'étale sur le deuxième de l'immeuble où est logé le DBD au rez-de-chaussée. Noa pourrait s'orienter les yeux fermés chez-moi, au nombre de fois où elle est montée y cuver ses shots, où elle a dormi dans mon lit pendant que je me pétais le dos sur le canapé. Elle a toute ma confiance pour savoir ce qui m'appartient et ce dont j'ai besoin, à commencer par des fringues propres ça ferait pas de mal.
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Message(#)pushing daisies (nomatt #12) EmptyDim 4 Oct 2020 - 2:00

J’vais ouvrir la porte parce que j’suis juste à côté entrain de faire chauffer de l’eau chaude pour boire ma tisane du soir – la tisane au cumin et citron est trop bonne et depuis que je l’ai découverte y a deux semaines, je bois plus que ça. J’me demande si Jane attend quelqu’un parce que j’avais pas prévu de visite de mon côté. Et quand la porte s’ouvre, c’est Matt qui est juste derrière. Matt qui s’pointe à l’improviste en réalité, ca me perturbe pas, mais ces derniers temps, j’avais pas tant de nouvelles, ou vraiment vite fait et faut dire que j’étais pas passée au DBD depuis plusieurs semaines. La faute à Greg chez qui j’passe le plus clair de mon temps, dès que j’sors du taf, c’est rare, les fois où j’rentre chez moi, ces derniers temps. Et c’est son jour de chance à Matt. Peut être qu’il me guettait, qu’il avait mis une puce dans mon téléphone ou simplement que j’avais toujours pas désactiver cette foutu carte sur snapchat qui permet à tous mes amis de savoir où j’me situe à la minute près et au mètre près. Fallait que je pense à virer cette connerie. J’doute en plus que Matt ait utilisé l’application pour me traquer, non, c’est juste son jour de chance.
Enfin… chance… je sais pas. Il a une sale tête, on dirait qu’il a pas dormi depuis trois semaines. Bref, il est pas en forme. Je fronce les sourcils et je sais qu’il est pas bien et j’me pousse pour le laisser entrer sans rien dire parce que s’il veut me dire un truc, il le fera d’abord. Ca m’fait un pincement au cœur quand même, de le voir là, dans cet état. « J'aurais besoin de quelqu'un pour passer à l'appartement récupérer mes affaires. » il me passe devant, on dirait juste un zombi en fait. Je lui fais signe d’aller s’installer dans le canapé. « J’arrive ! » l’eau vient de finir de chauffer et je prépare ma tasse juste après avoir appuyé sur le bouton de la cafetière pour faire couler un expresso bien serré à Matt. Je sais que n’importe qui aurait pas besoin de café mais plutôt d’un somnifère à sa place, mais lui, ca fait bien longtemps que la caféine a plus aucun effet sur lui. « Tiens. » je lui donne sa tasse, je m’assois à côté de lui et je passe ma main dans son dos pour lui dire que j’étais là. « Tu veux récupérer quoi ? » ma question première, c’est pourquoi est-ce qu’il y va pas lui ? Mais j’ai un pressentiment qui m’fait mal au cœur. Et franchement, si c’est ce dont je pense, j’ai pas envie de lui dire que j’le savais, que je l’avais prévenu. J’ai pas envie de lui dire que c’était sur ce même canapé qu’on en avait parlé et que je m’étais moquée… parce que c’est aussi sur ce même canapé qu’il m’avait avoué qu’il aimait vraiment Lily. « Donne moi tes clés. J’y vais quand on aura fini de boire ça. »
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Message(#)pushing daisies (nomatt #12) EmptySam 17 Oct 2020 - 22:07

Ça sent le thé pour elle, le café pour moi. Quand je m'affale sur son canapé sans le moindre trait de douceur, c'est que sur ça que je garde le focus, et sur rien d'autre. Pas sur les questions qu'elle va poser, détournant du sujet principal rien que pour gratter quelques détails qu'elle a bien le droit de connaître. J'ai pas envie d'en parler mais je le lui dois, et s'il y a bien quelqu'un avec qui je peux en parler, ça reste Noa.

« Tu veux récupérer quoi ? » ça va, comme début d'interrogatoire. C'est smooth et c'est pas illogique, de savoir si elle doit y aller en voiture ou si elle peut même se pointer à pieds si ça lui chante et que la météo est de son côté. « Des fringues, ma machine à café - mon sourcil se hausse alors que mes lèvres frôlent l'espresso qu'elle a préparé. Elle a des dizaines de milliers de qualités Noa, mais elle déteste le café comme personne. Normal qu'elle sache donc pas doser les grains pour ce genre d'infusions à la façon McGrath - c'est-à-dire un sac par tasse, quasi.  - j'ai déjà été chercher mon surf. J't'ai fait une liste attends. » Matt le petit gars préparé, qui a écrit ce qui se trouve sur la papier plié et taché des bières de la veille les premiers trucs qui me passaient à l'esprit. Pete et Deklan étaient dans l'angle à me gueuler dessus que j'avais qu'à le dire et qu'ils iraient brûler l'appart sans laisser la moindre preuve menant vers moi, faisant tout pour qu'on l'associe à eux. « Donne moi tes clés. J’y vais quand on aura fini de boire ça. » boire, ouais.

Boire ça auquel j'acquiesce, me levant du canapé lorsqu'elle vient tout juste de s'y installer. C'est vers ses placards à alcool que je me dirige sans que personne ne s'étonne que j'y aille mais surtout que je sache où ils se trouvent. « Tu devrais pas croiser personne, du coup même pas besoin de faire un effort de style. » d'hab, je me serais moqué de son look post-boulot et de ses cheveux qu'elle a décoiffés à la ramasse dès qu'elle a mis le pied chez elle en rentrant ce soir. Là par contre, c'est un language codé qu'elle décryptera parfaitement. Lily n'est plus là. Si je suis parti, elle aussi.
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Message(#)pushing daisies (nomatt #12) EmptySam 21 Nov 2020 - 1:26

J’ai mal au cœur de voir Matt comme ça, j’ai mal aux trippes de voir l’étincelle dans ses yeux qui s’est éteinte. J’ai jamais vu Matt dans cet état-là, parce que c’est toujours lui qui sourit sans arrêt, tellement qu’à chaque fois, j’ai l’temps de compter qu’il a toujours ses trente-deux dents ! C’est toujours lui qui m’fou sa tape dans l’dos comme si j’étais son pote de toujours avec qui il peut pas s’empêcher d’être tactile pour montrer son attachement. Une tape = toi, tu sais que j’t’aime ?! Mon épaule aussi ! C’est toujours lui qui m’sort ses grands refrains pour dire que la vie est belle, qu’on a pas l’temps d’se plaindre, qu’on peut pas regarder derrière et que l’avenir est plein d’espoir. Alors j’me demande où il est l’espoir quand il est chez moi avec son air triste. Cette fois, j’crois que les rôles sont inversés et que c’est à moi d’lui faire revoir ses maths et j’lui montrer que non, j’ai pas de carries même s’il dit tout l’temps l’contraire !
Il est si mal qu’il veut même pas retourner chez lui. Il est vraiment imprégné mais j’aurai du m’en douter. J’aurai du me douter quand il dit qu’il aime, c’est qu’il aime vraiment et qu’il prévoit pas une chute possible. Qui prévoit, de toutes façons ? « Des fringues, ma machine à café » par contre, j’vois bien là, dans ses yeux que le café que j’ai préparé lui conviens pas, j’crois que tout est pas tout à fait perdu, ca m’fait un peu sourire. « j'ai déjà été chercher mon surf. J't'ai fait une liste attends. »  la liste ,carrément. J’attends qu’il me sorte son bout d’papier plié en dix de sa poche. J’met du temps à déplier sa liste avant d’pouvoir y jeter un œil.
« Tu devrais pas croiser personne, du coup même pas besoin de faire un effort de style. » J’prends ca directement pour le sweat super confortable que j’ai mis sur le dos mais qui m’convient très bien comme ça. « Là ! » j’lui montre le placard à ouvrir pour trouver qu’il veut. Le rhum, il est à droite, le whisky à gauche et au milieu y a un peu de tout. Faut fouiller. J’regarde sa liste en attendant. « t’as vraiment besoin de tout ça ? » j’ai l’impression que j’vais faire un déménagement. « Album collector de Ray Charles. » pourquoi pas… mais franchement, il a pas spotify ? Oreiller bleu du canapé… ok, celui sur lequel il aime baver quand il s’endort devant sa télé, j’comprends… « Ton slip porte bonheur ? » j’suis censée savoir de quoi il s’agit ? « rose à canard jaune… ok, j’viens de voir les parenthèses en dessous. Il a quoi de porte bonheur ? » Ca m’étonnerait pas que ce soit pas de sa main, cette dernière ligne.
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Message(#)pushing daisies (nomatt #12) EmptySam 5 Déc 2020 - 17:58

« Là ! » rhum, whisky, vodka, la totale, c'est un peu le chaos là-dedans mais ça sent Noa et y'a des verres avec dessus des effigies de cartoons de notre jeunesse et juste là, c'est maigre mais c'est le genre de réconfort dont j'avais besoin. Quelle connerie de tomber amoureux aussi. « t’as vraiment besoin de tout ça ? » « Ouaip. » elle a l'air étonnée, comme si c'était pas clair qu'il s'agit là de la liste qui confirme la fin de quelque chose et accessoirement mon envie criante de rien préciser. « Album collector de Ray Charles. » pour les longues nuits à regarder tomber la pluie en me demandant à quel moment j'ai suffisamment fait chier mon mariage au point où elle ait envie d'aller voir ailleurs. Ouais non, j'avais dit que je voulais pas préciser.

Sa voix résonne presque autant que le fait l'alcool dans les verres que je nous remplis à tous les deux de scotch-ka - ça dit ce que c'est, une mauvaise idée. « Ton slip porte bonheur ? » les blagues qui se promènent sur le papier qu'elle tient entre ses mains auront jamais le loisir de me faire rire. Ils ont essayé au moins, Dek et Pete. Faut leur donner. « rose à canard jaune… ok, j’viens de voir les parenthèses en dessous. Il a quoi de porte bonheur ? » « C'est à Pete, celui-là. » que je statue comme l'évidence, me posant à côté d'elle sur le canapé, la voix neutre le sourire absent. Une gorgée devrait aider à faire passer le tout. Non? Okay, une autre. « Il s'est trompé le con, le rose c'est à lui et le léopard c'est à moi. » j'extrapole et m'accroche aux détails, apparemment y'a que ça en ce moment qui tient la route sans décevoir personne moi le premier. « J't'en avais acheté un en plus pour qu'on matche, tu peux l'ajouter à la liste si tu veux. » il trône fièrement avec l'étiquette encore en place, sur le meuble dans la chambre. La chambre, fuck.

« Elle a couché avec Ezra. À l'appart. » c'est pas parce que j'ai pas envie d'en parler qu'elle mérite de rester dans l'ombre avant sa mission du jour, Noa. Allons droit au but, donc.
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Message(#)pushing daisies (nomatt #12) EmptyLun 28 Déc 2020 - 18:40

J’ai pas l’expertise de Matt pour ranger parfaitement mes bouteilles et puis, j’m’y retrouve bien comme ça, à prendre la première qui vient et puis la suivante et se laisser surprendre par le hasard. C’est comme ça. Matt a besoin de ça, il confirme, ca m’fait pas plaisir mais j’dis rien. Après tout, il a l’droit d’être malheureux et il a l’droit de gérer ça comme il l’entend. J’me contente d’être là, si jamais ça tourne mal. Mais, ca tournera pas mal, hm.
La liste dont il me parle me semble assez étrange, pas forcément indispensable. Ca sent la liste qui a été hackée. « C'est à Pete, celui-là. » j’me disais bien. Et donc, il le veut ou pas ? Dans l’doute, j’le prendrai quand même. Je le suis du regard, le sens se laisser tomber juste à côté de moi avec son verre à la main et les gorgées qui s’enchainent. Matt me fait vraiment mal au cœur là. « Il s'est trompé le con, le rose c'est à lui et le léopard c'est à moi. » il a encore une touche d’humour en lui, tout n’est pas perdu et ça a le mérite de me faire sourire. « J't'en avais acheté un en plus pour qu'on matche, tu peux l'ajouter à la liste si tu veux. » un slip léopard pour être assortie à Matt, je sais pas pourquoi il m’en avait jamais parlé mais j’douterai presque qu’il était en fait destiné à Lily et qu’il voulait juste plus lui donner. Hm, bon, aller j’vais partir du principe que c’était vraiment pour moi et du coup, j’apprécie l’idée. « Manquerait plus que j’appelle Andy pour nous tirer l’portrait avec nos slips alors. » bon, ça, même pas en rêve.
Je repose la liste sur la petite table devant moi, collant mon épaule à la sienne, juste pour dire que j’suis là, j’suis son soutien. La moue sur mon visage témoigne de mon mal être de le voir comme ça. Et j’espère que ce sera juste passager. « Elle a couché avec Ezra. À l'appart. » Ok.
Je reste sans voix. C’est quel niveau de douleur ça ? J’suis bien placée pour le savoir. Bien placée pour dire que ça fait mal, que ca blesse comme jamais, surtout quand on aime. J’ai mal au cœur, parce que je compatis dix milles fois. « Je suis désolée. » j’suis à cours de mots. J’me contente de le prendre dans mes bras, comme si ça pouvait absorber sa peine. « Je sais comme ça fait mal. » mon menton qui s’pose sur le haut d’son crâne tout chevelu. « tu veux rester ici quelques temps ? » quelle idée de faire ça chez lui. Quelle idée de faire ça tout court. Leslie m’avait trompé chez moi, dans la coloc avec Liam, jamais il m’avait été possible d’y remettre les pieds. J’y avais pris mes affaires et basta, bella ciao.
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Message(#)pushing daisies (nomatt #12) EmptyMer 30 Déc 2020 - 3:56

« Manquerait plus que j’appelle Andy pour nous tirer l’portrait avec nos slips alors. » ahahah, elle oserait pas. Parce que je serais probablement du genre à tirer la pire gueule de toute l’histoire de l’humanité sur la pellicule photo, et que personne ni elle ni moi ni le monde entier en général n’a envie de se faire chier à voir ce à quoi je ressemblais le jour où on m’a non seulement éclaté le coeur mais où on s’est aussi assuré de rouler dessus avec le plus de camions de milliers de tonnes possible. Passons.

Sa proximité me fait du bien, à Noa. Pas dans le genre de proximité kleenex, elle est pas éphémère, elle reste et elle est là et je l’aime comme une meilleure amie, comme une sœur. Comme une partner in crime. « Je suis désolée. » Noa qui n’a pas à l’être, elle a rien fait de mal, encore moins de tenter le réconfort avec un bon vieux câlin qui a le mérite de me permettre de souffler contre sa nuque, de poser mon front trop lourd d’avoir été bombardé de penser le long de sa clavicule. J’ai juste besoin d’expirer, j’ai juste besoin de relaxer. L’alcool à mes lèvres ne pique même pas, faut croire que j’ai fini par avoir tellement mal que j’en suis anesthésié. « Je sais comme ça fait mal. » elle sait? Et là, c’est la panique et c’est le total flippe. Est-ce que son connard de mec musclé l’a déjà trompée et si oui il est mieux d’avoir décidé en parallèle de se tirer à l’autre bout du globe parce que pour l’heure cogner sur quoi que ce soit me paraît être la meilleure des foutues de bonnes idées. Fait chier que j’ai plus aucune force pour faire quoi que ce soit d’autre que de soupirer de plus belle. « tu veux rester ici quelques temps ? » « Juste le temps que j’arrive à ranger tes bouteilles avec un peu de bon sens. » on va y aller avec la tactique de l’esquive, avec celle qui me donne une raison bidon de m’éterniser une nuit ou deux. J’ai pas pensé à ça et j’ai pas pensé à rien. J’ai juste envie pour une fois d’être dans un endroit où jamais on me trahira.

« Ça finit par passer, ou jamais? » elle a dit qu’elle savait ce que je pouvais ressentir. Elle doit le savoir au point où elle se doute bien de là où je m’en vais avec tout ça. « Le sentiment de pas avoir été assez. »
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Message(#)pushing daisies (nomatt #12) EmptyDim 10 Jan 2021 - 0:30

 Matt il dérange pas, personne dérange jamais d’ailleurs. La porte est ouverte à qui voudra bien entrer, à qui voudra bien rester, parce que j’en attends peut être autant des autres, le jour où j’aurai moi aussi besoin de soutien. Le jour où, qui sait, j’aurai besoin de me pointer chez lui et que j’aurai besoin de m’isoler un peu, de retrouver du réconfort en écoutant ses vannes nulles et goutant ses nouveautés culinaires. Il était là quand c’était dur avec Andy et pourtant, Andy c’est aussi son pote, c’était d’abord son pote. Mais il m’a jamais fermé la porte au nez, alors c’est donnant donnant. Il est ici chez lui, et Jane ira pas dire le contraire et puis, elle est pas là, en ce moment. « Juste le temps que j’arrive à ranger tes bouteilles avec un peu de bon sens. » je souris, si ca l’occupe, si ca lui donne du sens, que bon lui fasse. Moi, c’est pas ma priorité, je sais où sont les bouteilles, après en avoir bougé quelques unes, suffit d’un bon coup d’œil.
« Ça finit par passer, ou jamais? » il me prend de cours là, Matt. C’est vrai qu’il sait pas, c’est vrai qu’on a jamais parlé de Leslie, parce que y a pas eu l’occasion et que j’ai pas forcément envie de ça, de me rappeler d’elle. C’était y a longtemps, y a prescription, mais j’ai juste pas envie, c’est tout. Mais puisque j’ai mis le sujet sur la table, j’peux pas revenir en arrière. Je sais pas, si ca fini par passer, en réalité… « Le sentiment de pas avoir été assez. » l’absence de réponse le rend impatient, j’avais compris, je reste silencieuse encore un peu. C’est ça, en fait, le sentiment de pas avoir été assez… assez bien ? Assez présente ? Assez amoureuse ? Assez attentionnée ? Assez quoi ? Assez tout, en fait… « Je crois qu’on oublie jamais. » dans un sens, on est marqué et ça conditionne presque toutes nos relations à venir. Marqué au fer rouge, comme on dit. « Mais, on s’y fait, tu sais. Le temps fait bien les choses. » on oubli petit à petit, puis, ca revient, ca va, ça s’en va. J’sais pas, on fait avec quoi. « J’suis sûre que y a pas un instant où t’as pas été assez… » parce qu’il est entier, qu’il donne toujours tout. « Peut être l’inverse. » y a qu’une fautive dans ce faux pas, de toutes façons.
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Message(#)pushing daisies (nomatt #12) EmptyLun 11 Jan 2021 - 2:10

Elle écoute, elle écoute mieux que qui que ce soit. Je savais pas qu’elle s’était retrouvée jadis à la même foutue place que moi, et voilà que la pression qui pèse sur ma cage thoracique s’envole quand elle le confirme sans même s’y éterniser. C’est de la merde à un niveau, cette connerie-là. Tomber amoureux, vouloir me marier, penser que ce serait à vie ; y’a que dans les films où ça se termine véritablement ainsi. Et ce soir n’est que la confirmation de quelque chose, la finalité qui était à attendre. Le compte à rebours avait été enclanché au premier “oui je le veux” et aujourd’hui on en était qu’à la conclusion tant attendue par le public. Next.

« Je crois qu’on oublie jamais. »
« Mais, on s’y fait, tu sais. Le temps fait bien les choses. »
« J’suis sûre que y a pas un instant où t’as pas été assez… »
« Peut être l’inverse. »

Ils rentrent, fort et mal, ses mots. Comme des claques les unes à la suite des autres, je ravale parce que son honnêteté est véritablement ce dont j’ai besoin pour l’heure. Pas de pitié, pas qu’on me flatte les cheveux, pas qu’on me dise que tout ira un jour un peu mieux. Je veux juste savoir à quoi ressemble l’après, m’y faire concrètement. Mais voilà, il est tard. Il est tard et mon verre est vide et je suis épuisé, brûlé, vidé.

« J’peux aller prendre une douche? » si ça sort comme une supplication, mon sourire de merdeux qui essaie vraiment fort de reprendre sa place sur mes lèvres allège le processus. « Avant que tu dises que je pue la mort. » ça aussi, c'est l’excuse facile à sortir, bidon au passage. Je sais où est la salle de bain, autant qu'elle sait que j’ai besoin de souffler, d’être seul un peu. « Tu prends le côté du lit que tu veux, je prendrai l’autre. » que je souffle à son oreille, un baiser perdu sur son crâne plus tard. Je dors ici et avec elle, j’ai juste besoin de m’échouer là où je me sens un peu à la maison quand nulle part ailleurs m’en donne l’impression.
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Message(#)pushing daisies (nomatt #12) EmptyMer 10 Fév 2021 - 22:26

Je la sais solide, notre amitié. Je la sais forte même si elle semble fragile comme ça. Parce qu’elle est toute naissante, parce qu’elle est fraiche et pleine de naïveté sans doute. Parce qu’on la laisse s’installer petit à petit, sans se dicter une ligne de conduite. Si, pardon, la seule ligne de conduite qu’on se dicte c’est d’être simple et sans complexe et c’est respecté. Mais si non, on a pas d’objectif en commun, pas de projet inatteignable qui pourraient nous mettre des bâtons dans les roues. Prendre l’autre comme il est et savoir se moquer de lui quand c’est nécessaire et plus que jamais, savoir écouter quand c’est indispensable. L’indispensable aujourd’hui, être à ses côtés et le soutenir et lui montrer qu’il pouvait coute que coute compter sur moi. Que ça passait aussi par aller chercher un caleçon qu’il avait peut-être porté pendant trois jours de suite – parce qu’il est triste, je lui pardonne.
La sincérité, la transparence. J’vais pas lui promettre que ça ira mieux, qu’il allait s’en remettre et qu’il allait retrouver quelqu’un qui lui conviendrait mieux. C’est pas les mots qu’on est prêt à accepter dans ces situations-là, c’est ce que tout le monde dit, mais on veut rien savoir et puis, de toutes façons, rien n’est jamais plus faux. Y a aucune promesse à faire, parce qu’on sait jamais, en fait.
« J’peux aller prendre une douche? » je me retire, lui redonne sa place et son espace vital. « Avant que tu dises que je pue la mort. » sourire aux lèvres, c’est vrai, que ça commençait à piquer un peu. « Tu prends le côté du lit que tu veux, je prendrai l’autre. » il ne manque pas de m’arracher un rire sincère. « trop généreux. » Je finis par me relever en agrippant sa petite liste de choses à récupérer chez lui. « Je m’occupe de ça en attendant. » il avait le temps de prendre la douche la plus longue si ça lui faisait du bien. « Et je dors toujours à droite. » il est prévenu avant que je ne m’éclipse pour la mission sauvetage.
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