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 (Amelyn #31) ► Where angels fear to tread

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Message(#)(Amelyn #31) ► Where angels fear to tread - Page 2 EmptySam 10 Oct - 17:18





WHERE ANGELS FEAR TO TREAD


Qu’ignorait-elle ? Que j’aurais effectivement tout abandonné pour elle si elle en avait manifesté le souhait ? Que je l’aurais encensée de tout mon amour si elle avait formulé autre chose qu’un appel à l’aide, mais l’envie d’une réconciliation ? C’est écrit pourtant. C’est écrit  au bout de mes doigts sur son cuir chevelu. C’est imprimé dans mes pupilles quand je la détaille ou qu’au contraire je n’ose d’être tantôt picoré par la convoitise tantôt obsédé par ses récents amants. Le contexte joue son rôle et s’il était au départ bienveillant, ses cicatrices m’ont entraîné vers une pente glissante, celle de la paranoïa qui détruit. En bas, il n’y a plus de place pour la confiance. L’orgueil la confond avec de la naïveté et, mon coeur, chagriné, opte pour le silence. Je ne pipe plus que quelques mots utiles à ne pas verser dans l’indifférence qui blesserait Raelyn. Il y a moins d’une heure, je la retrouvais dans son lit aussi tendue qu’une corde à linge. Déplier ses bras m’aurait fait craindre de les briser. Elle a besoin d’être ménagée et entourée d’un peu d’ouate. C’est rare, c’est la conséquence de ce qu’elle lutte contre son addiction, contre son besoin de cocaïne et n’est-ce pas plus terrible que se battre contre les fantômes de ses aventures libertines ? Je ne nie pas mon affliction, je choisis de l’isoler du reste de mes émotions, de la confiner dans un coin de mon coeur et de mon cerveau jusqu’à nouvel ordre.

Pour m’y aider, j’achève mon tendre ouvrage et je quitte la salle de bain sans un dernier regard pour elle. Il m’a tenté, mais j’ai perçu ses joues légèrement rosies par la chaleur, la nuisette qui collée à sa peau épouse parfaitement cette silhouette qui ne m’appartient plus, le galbe de ses seins flatté par la soie du tissu. Un coup d’oeil a suffi pour que j’imagine le reste. Je ne me l’inflige donc pas. C’est une autre forme de torture que je nous ai imposés après avoir réglé les derniers détails de l’activité. Regarder les photos, en tête à tête sur le pont du bateau, un café à l’alcool pour nous réchauffer les mains et un plaid sur les épaules, ça n’avait rien de réconfortant. Je suis mal à l’aise d’apercevoir son corps nu en miniature. Je fronce les sourcils à chaque selfie, d’autant que l’évolution est éloquente. J’esquisse à peine une grimace ressemblant à un sourire sur le premier. Au plus nous en découvrons, au plus j’en dévoile un plus élargi. Il s’agrandit de jour en jour, de mois en mois et je suis comme pris de fièvre devant le constat. Elle me monte à la tête, si bien que je me suis figuré enrouler mes bras autour de son épaule, la tirer vers moi et l’embrasser à pleine bouche. L’embrasser jusqu’à la renverser. L’embrasser avec une telle passion que ce baiser ne pourrait s’achever ailleurs qu’au fond des draps. Mon appétit d’elle est aussi vorace qu’il n’est douloureux…Il l’est autant que la détermination avec laquelle elle a interrompu cette vidéo. Aurait-il fermé l’écran qu’elle l’aurait brisé. Et que dois-je comprendre ? Que les clichés l’insupportent parce qu’ils reflètent une réalité à laquelle elle ne croit plus ? Qu’ils l'accablent parce qu’ils sont la preuve que tout n’était que mensonge ? Se pourrait-il que nous n’ayons ni vu ni entendu les mêmes choses ? Moi, j’ai remarqué beaucoup d’amour, du bonheur à revendre, de la connivence dans le regard. J’ai entendu des rires sincères et des soupirs, pour un baiser, authentique. Mais elle ? A-t-elle remis en cause ? Est-ce la seule conclusion à tirer puisque l’idée de cette séquence nostalgie est la sienne ?  Je n’en voulais pas hier, je n’en rêvais pas aujourd’hui. Mon but, c’était de lui faire plaisir. C’était vraisemblablement une erreur et elle s’en excuse à tort.

Elle s’excuse de ne pas être prête quand je ne l’ai jamais été et j’ai refermé l’écran, doucement, sans la perdre du regard. « Je ne le suis pas non plus. Je doute même de l’être un jour...» A condition que l’être signifie que nous ne ressentirons plus l’un pour l’autre que de l’affection, je ne suis pas pressé. Parfois, j’aimerais l’oublier aussi hâtivement que possible. D’autres, l’idée qu’elle disparaisse définitivement de ma vie m’effraie à tel point que l’angoisse me surprend, s’éprend de moi et me prend à la gorge. « Et j’ai pas envie de l’être.» ai-je souligné, intègre, ma main posée sur l’ordinateur et l’autre, libre, effleurant du bout des doigts les siens. Je ne veux pas qu’elle se méprenne. Aussi, en plus de la rassurer, ai-je balayé toute trace de fierté déplacée. Si ne plus souffrir devant nos souvenirs sous-entend que notre rupture est aller sans retour vers l’oublie,  je n’embarque pas. Trop souvent j’ai le sentiment que nous n’oeuvrons pas pour la pérennité de cette séparation. La rupture est plus proche de l’éloignement physique de la cassure émotionnelle. La flamme de notre amour n’est pas encore été soufflée. Sous cloche, elle manque d’air, les braises menaces de s’éteindre, mais je suis dévoré par l’espoir qu’une étincelle bouterait à nouveau le feu dans l’âtre de la passion. Je ne me cache donc pas. Je ne triche pas. Je m’inquiète surtout de comment elle recevra mon manifeste épuré. Je n’admets pas grand chose. Je suggère bien plus que je ne confesse, mais n’a-t-elle pas les codes pour me déchiffre ? Ne les a-t-elle pas recenser tout au long de ces septs mois durant lesquels elle a déjoué les pièges de ma personnalité ? « On est pas obligé de finir.» ai-je décidé en détournant le regard, en cessant de jouer avec ses doigts. J’ai reporté mon attention sur mon café et sur le large, en proie au doute.

Pourquoi me parle-t-elle de son téléphone ? Je ne l’ai pas. Elle l’a récupéré avant que j’opte pour le confinement en mer. Elle peut en conséquence le conserver : qui s’aventurerait à nous retrouver ? Ici, elle est en sécurité. Elle est loin de toute tentation et de son amant-pansement. Ici, je peux me galvaniser de l’illusion qu’elle m’appartient encore un peu. Je n’en suis pas moins perplexe et, si je me tais, si je n’essaie pas de soulever le couvercle de cette boîte de Pandore, c’est d’être certain que nous n’avons pas la force, ce soir, de nous confronter aux démons qu’elle renferme. Nous n’aurons pas, aujourd’hui, le courage de lutter contre leurs malignes conséquences. « Tu devrais aller te coucher.»  lui ai-je dès lors intimé, le regard toujours perdu vers l’horizon et le cerveau encombré de questions : et s’il était toujours dans la poche de ma veste, son téléphone ? Et s’il avait usé sa charge dans le fond de celle que j’ai abandonnée à l’appartement ? Et si je l’avais accusée à tort ? Aurais-je dû l’écouter ? Lui accorder le bénéfice de l'honnêteté ? « Je vais ranger un peu. Tu peux laisser la porte ouverte si tu as pas envie d’être tout à fait seul ? » Et moi ? De quoi ai-je envie exactement ? De quoi ai-je besoin si ce n’est d’être auprès d’elle sans cette maudite distance qui tord mes tripes ? De ses bras, de ses caresses et de ses baisers. C’est aussi peu discutable qu’une vérité générale. Ceci étant, je me suis levé en repoussant mes désirs à des kilomètres. Je les ai abstraitement lancée à l’eau, le plus loin possible vers l’étendue qui nous entoure et elles m’ont laissé en paix. Elle m’ont accordé un peu tranquillité alors que j’ai fait mine de ranger - en réalité, j’ai tourné en rond sur le pont, puis dans la cabine dès lors qu’elle m’a souhaité une bonne nuit - avant de me revenir en plein visage comme un boomerang. Je ne peux pas l’enlacer, lui chuchoter quelques douceurs à l’oreille ou me guérir de ma bouche contre la sienne. Mais, qu’est-ce qui m’empêche d’invoquer l’argument que ma présence lui sera aussi bénéfique qu’elle me sera profitable ? Le bon sens et la logique, sans doute, mais je n’ai pas fouillé tour à tour ses coffres à malice avec énergie. Ils m’auraient interdit de pénétrer dans l’enceinte de notre chambre d’hier, de m’y dévêtir de mon jeans et de mon pull et de me faxer discrètement sous la couette de peur de la réveiller. Sauf qu’elle ne dort pas. Elle s’est tournée vers moi, si bien qu’en plus de cette audace, je lui ai offert un sourire timide, un qui réclame un hochement de tête entendu. « C’est moi qui n’ai pas envie d’être seul.» C’est moi qui ne supporte plus d’être loin de toi… aurais-je pu ajouter, préférant toutefois le geste à la parole : de l’annulaire et du petit doigt, j'agrippe les deux jumeaux de sa main gauche.  

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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #31) ► Where angels fear to tread - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(Amelyn #31) ► Where angels fear to tread - Page 2 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)(Amelyn #31) ► Where angels fear to tread - Page 2 EmptyLun 12 Oct - 22:00


Where Angels Fear to Tread
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #31) ► Where angels fear to tread - Page 2 873483867

Le naturel avec lequel il prend ma main pour me guider sur le pont, celui avec lequel je le suis sans me demander où tout cela nous mène, il devrait m’effrayer. Il le ferait si j’étais en état d’y réfléchir, comme auraient dû le faire ses doigts qui massaient mon cuir chevelu et caressaient mes cheveux, comme aurait dû le faire cette bulle d’intimité dans laquelle nous nous sommes enfermés à l’intérieur de la salle de bain, comme aurait dû le faire le constat que, malgré mon état du jour, il est parvenu à me ramener à lui avec douceur et prévenance. Seulement, encore hagarde, je ne réfléchis pas, j’enroule mes doigts autour des siens avec automatisme, je les serre certainement un peu trop fort au regard de l’état de nos relations, et je m’installe à ses côtés en regrettant que le temps où je me serais blottie contre lui sous le plaid qu’il a attrapé pour moi soit révolu. Ces clichés qu’il me propose de regarder, pourquoi ne les avons nous jamais visionné lorsque nous étions encore ensemble ? Nous aurions pu nous émerveiller devant notre complicité, je l’aurais certainement taquiné face à son sourire qui s’agrandit au fur et à mesure du temps qui passe, témoin de nos sentiments naissants, il aurait glissé sa main sur ma cuisse devant les clichés les plus osé, moi sous son pull et son t-shirt et si le visionnage aurait également été avorté, cela aurait été parce que je n’aurais pu m’empêcher de l’embrasser, lui de me toucher, moi de le dévêtir et de le désirer, parce que nous n’aurions pas pu nous empêcher de terminer la journée sous la couette, au chaud à l’intérieur de la cabine et au chaud nus l’un contre l’autre l’autre.

A la place, j’avorte ce voyage dans nos plus beaux souvenirs parce qu’il me semble insurmontable de les affronter alors qu’ils ne sont plus que ça, des souvenirs. Je ne veux pas renvoyer le mauvais message et, dès que je réalise que je me suis penchée sur l’ordinateur pour arrêter la vidéo trop vivement, j’ai peur de l’avoir fait : pense-t-il que je les abhorre parce qu’ils me rappellent sa trahison ? Que je n’y vois plus rien de positif ? Il se tromperait puisque c’est tout l’inverse : c’est notre bonheur qui m’écrase, c’est l’impression d’avoir tout perdu qui m’est insoutenable. Comment le lui expliquer sans porter atteinte à ma fierté qui, si elle fut d’antan un frein à notre relation et à notre avancée, n’est plus réduite qu’à peau de chagrin et se bat pour survivre ? J’en ai besoin, sans elle je m’effondrerais une fois de plus et ce n’est pas d’une madeleine émotive qu’il est tombé amoureux, pas plus que de la junkie aux jambes comme des baguettes sur laquelle il a porté un regard si dur au loft. J’en ai besoin pour ne pas me perdre, et j’ai besoin de ne pas me perdre pour m’accrocher à mes derniers espoirs de ne pas nous perdre nous. « Je ne le suis pas non plus. Je doute même de l’être un jour... » Je sonde son regard en m’installant à nouveau au fond du canapé d’extérieur. Est-il déçu ? Blessé ? En colère ? Il n’en a pas l’air, et je me demande s’il n’est compréhensif qu’en façade et s’il n’a pas malgré tout mal interprété mon empressement. « Et j’ai pas envie de l’être. » Si je ne suis plus capable de le lire, je crois le comprendre cette fois ci. Je le crois et j’ambitionne de ne pas me faire de faux espoirs : il n’a pas envie d’être prêt puisque cela signifierait tourner la page. Et en ce qui me concerne « Je veux pas tourner la page. » Je me confesse à voix basse, je le fais en soutenant son regard mais je baisse les yeux dès que la phrase arrive à son terme. Ma fierté me punit pour cette vérité, mais mon coeur jubile d’avoir gagné un peu de terrain sur mon pessimisme, celui que je ne convoque pourtant que pour le protéger. « On est pas obligé de finir. » « Plus tard. » Peut-être. Ai-je espoir qu’un jour nous serons prêts, non pas parce que nous aurons tourné la page mais parce que nous aurons ouvert un nouveau chapitre de notre histoire à deux ? Dieu que j’aimerais m’autoriser à y croire. Mon coeur joue les rebelles lui, il se passe bien de ma permission. Je fixe un instant l’horizon, le soleil qui a entamé sa descente depuis bien longtemps en cette saison, je me perds dans mes pensées gorgées d’espoir pour la suite lorsque sa voix me ramène à lui. « Tu devrais aller te coucher. » Je relève les yeux vers lui et je me demande s’il tente de se débarrasser de moi où si c’est à mon bien être qu’il pense. Il garde le regard résolument fixé sur un point qui m’échappe à l’horizon, et je referme les pans de ma couverture un peu plus fort. Me punit-il pour ma réaction qui lui échappe ou lui semble excessive ? A nouveau, me couve-t-il de son instinct protecteur ? Je porte ma tasse à mes lèvres pour la finir d’un trait avant de la reposer sur la table en verre. « J’ai passé ma journée à dormir, j’arrive pas à croire que je suis encore fatiguée. » J’esquisse un sourire qui appuie ce qui se veut être un trait d’humour avant de me redresser, abandonnant la couverture sur le canapé. « Tu veux que je ramène tout ça en bas ? » Tout ça, le plaid, ma tasse et la sienne, l’ordinateur aussi. « Je vais ranger un peu. Tu peux laisser la porte ouverte si tu as pas envie d’être tout à fait seule ? » Je hoche la tête doucement et, sans me départir de l’envie pressante de me blottir contre lui - je n’y cède pas - je tourne les talons avant de regagner la cabine et d’emprunter le chemin de ma chambre à la fois trop petite pour y contenir mon mal être et trop grande pour y rester seule. Alors la porte, évidemment que je la laisse ouverte. Pas à peine, pas entrouverte, mais en grand. Je ne fais aucun détour par la salle de bain et si je troque mon pantalon en lin pour un bas de pyjama en soie, je n’ai plus la force de retirer mon pull crème et je me couche comme ça. Mes forces je les ai épuisée en me rhabillant, en me séchant les cheveux et surtout, en m’accrochant à ma fierté pour ne pas fondre en larmes tout à l’heure pendant que nous visionnions les clichés et vidéo de notre relation.

Je suis seule à présent, je pourrais m’effondrer. Sauf que je suis vide et que, même si je me l’autorisais à présent je ne trouverais pas la force de le faire. Je me couche dos à la porte et j’attends le sommeil, sauf qu’il tarde à venir : au contraire, je suis attentive au moindre bruit de pas d’Amos au dessus de ma tête, fascinée de l’entendre se mouvoir, espérant au fond qu’il me rejoindre. J’ai laissé la porte ouverte. Et s’il est vrai que je n’ai pas envie d’être seule, j’ai avant tout envie d’être avec lui, ou moins loins que les autres soirs en tout cas. Le savoir dans une autre pièce m’a tordu le ventre les soirs précédant et il n’existe pas une part de moi qui ne rêve pas à de meilleurs lendemains : ni mon coeur, ni ma fierté, ni mon esprit. Je guette ses pas si bien que lorsqu’il s’approche de la porte de ma chambre, je l’entends arriver. Je ne me tourne que lorsque je suis certaine qu’il entre, qu’il s’installe à mes côtés, qu’il ne change pas d’avis et, un bras coincé sous l’oreiller, je l’observe en silence, interdite, comme si j’avais peur de le faire fuir en brisant le silence. Mais il est là, à mes côtés et sous la couverture je sens la chaleur de sa peau. « C’est moi qui n’ai pas envie d’être seul. » Une main que je tends faiblement dans sa direction, deux de nos doigts qui se nouent, nos regards qui restent accrochés sans que nous ne prononcions un mot et, lorsque je m’endors finalement, je ne le lâche pas.

Nous n’en reparlons pas le lendemain. Pas plus que le suivant, ni celui d’après après mais à présent que le pas est franchi, l’habitude s’installe. Mon addiction me fait plus ou moins souffrir en fonction des jours, nous discutons plus ou moins, cuisinons et nous installons sous le pont mais n’évoquons aucune de ces nuits que nous passons côte à côte sans presque ne nous toucher, à l’exception de nos mains qui s’attachent une fois la nuit tombée. Le quatrième soir, je m’endors dans la même position mais lorsque je me réveille en pleine nuit ou au petit matin, je l’ignore il m’a lâchée et s’est endormi le dos tournée. Hésitante, je m’approche en silence et, dans un souffle, je glisse un bras sous sa taille et je m’enroule mes bras autour de son torse. Je me fiche de le réveiller. J’ai froid et, sur l’instant, je ne réfléchis pas aux conséquences de mon geste sur nos coeurs écorchés vif. Je le sens remuer, j’entends le rythme de sa respiration changer et j’en déduis qu’il est éveillée, alors je murmure, sur un ton presque inaudible. « J’espère que je peux. J’ai pas envie de bouger. » Je n’ai pas envie de te lâcher.







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Message(#)(Amelyn #31) ► Where angels fear to tread - Page 2 EmptyMar 13 Oct - 17:28





WHERE ANGELS FEAR TO TREAD


Je ne suis pas un grand philosophe. Pragmatique et décisionnaire, j’accorde plus d’importance aux actes qu’aux mots et je ne m’attarde que les faits, faute à une intelligence émotionnelle abîmée par les drames de ma vie. Mais, comment ne pas détourner les yeux pour mieux me perdre dans le dédale de mes pensées quand Raelyn, fébrile, après avoir interrompu le flux d’une vidéo retraçant un beau souvenir - le nôtre - soutient la thèse qu’elle ne veut pas tourner la page ? Qu’est-ce que cela signifie d’ailleurs ? Qu’à l’instar des diktats de mon coeur, le sien dit “non” quand sa vanité répète que recoller les morceaux est “impossible” ? Est-ce qu’elle songe à refermer sur nous deux le livre de notre histoire sans être capable ? Rêve-t-elle au contraire que nous écrivons la suite ensemble parce que les circonstances de la rupture lui laissent en bouche l’arrière-goût âpre de l’inachevé ? Qu’avions-nous à vivre de plus de toute faço ? Nous n’avons jamais ambitionné de fonder une famille ou de nous unir par les liens sacrés du mariage. Parfois, lorsque je souffre de dénombrer la liste de ses amants hypothétiques pour certains, quand j’esquisse leur trait d’un coup de fusain imaginaire et que je m’épuise à comprendre pourquoi ses sentiments ne l’ont pas retenue, je me gave de la certitude qu’il n’y a plus rien à sauver dans notre relation. D’autres fois - et elles sont de plus en plus fréquentes - je suis dopé pour l’avenir à cause des arguments éloquents de mon coeur. Il avance qu’il n’a jamais battu si vite et aimé si fort. Il prétend que de telles émotions sont rares et qu’en conséquence, elles méritent d’être respectées, encensées par une nouvelle chance. Il assume qu’elles se doivent d’être consommées jusqu'à la lie, comme un bon vin millésimé que l’on aurait peur de gaspiller. Mon orgueil, faiblard, souffreteux puisque mon inconscient assume sa part de responsabilité dans cette débâcle - son opposé préfère accuser Mitchell - il croule sous le poids de ce plaidoyer bien ficelé. Il courbe l’échine tant son réquisitoire brille de vacuité. Il le déclame, mais il ne tient pas la route, jamais plus de quelques heures. Fixant l’horizon, j’ignore ce qu’il convient de dire ou de faire devant cet aveu. Feindre de ne pas l’avoir entendu ? J’insulterais son effort d’abnégation. me contente d’un “moi non plus” ? Pourquoi pas, mais n’est-ce pas trop révélateur ? n’est-ce pas m’engager dans un virage à 180 degrés avec pour cap la réconciliation et prendre le risque qu’elle ne me suive pas dans cette folie audacieuse ? Qu'elle ne saisisse pas ma main tendue vers elle ? N’est-ce pas ce qu’elle vient de faire de son côté ? S’attend-elle à ce que j’agrippe sa main ou que je pleure avec elle nos désirs chimériques ? Toutes ces tergiversations m’épuisent et, soucieux de ne pas la blesser, de ne pas non plus renvoyer le message que ses ressentis n’ont plus rien de réciproques, j’ai porté sa menotte à mes lèvres pour embrasser sa paume. Pas le dos qui, à mes yeux, exprimerait davantage la compassion que l’espoir. Je choisis l’intérieur parce que c’est là que réside mon coeur, entre ses doigts, si bien qu’une malheureuse pression le ferait exploser. J’opte pour le creux de sa main parce que les mots me manquent pour formuler ô combien je suis effrayé à l’idée de vivre sans elle, qu’elle apprenne à vivre sans moi, ô combien mes doutes me font mal et avec quelle gourmandise je me nourrirai de ce “je ne veux pas tourner la page”.

Peut-être que la première étape vers le renouveau consiste à crever les abcès. Sans doute que la transparence nous sera plus saine si l’on tient compte que mille fois, ce soir, je l’aurais serrée dans mes bras si je n’étais pas hanté par le désagréables souvenir de ces partenaires de débauche que j’ai croisés malgré moi. Plus j’y pense, plus cette conviction devient intime, évidente, inévitable. Pourtant, la peur me retient et je la repousse, cette conversation. Je redoute d’en ressortir déçu. Je crains qu’elle infecte des blessures qui, paradoxalement, ne guériront jamais si je déficelle pas le sachet rempli de mes tourments et qui pèsent lourd sur mes reins. Dès lors, une fois de plus, je ne l’amorce pas, cette discussion. Furieux d’être lâche, j’évoque une raison probante : “Raelyn n’est pas en état de gérer une éventuelle dispute, ce n’est donc pas le moment. La preuve étant, elle est épuisée. Son regard est assombri par des cernes bleuâtres. Elle est moins figée qu’avant son bain chaud, mais elle est toujours crispée. L’inviter à rentrer pour se protéger, c’est une façon de me préserver de ma convoitise et de l’impact de cette nouvelle bulle dans laquelle nous venons de nous enfermer. Ses parois ne sont que silence, mais je jurerais sans gravité qu’elle pense à nous, à ce que nous étions, ce que nous aurions pu être et ce qu’elle aimerait que nous devenions. A partir de là, l’indifférence n’est pas option viable et mon coeur se fend de ne plus échanger avec elle que des banalités du genre : “Ne t’inquiète pas, je m’occupe de tout” ou “c’est normal. Tes nuits ne sont pas reposantes.” Il se déchire en deux alors que je la file d’une oeillade appuyée jusqu’à ce qu’elle referme la porte de la cabine. Il se rassérène néanmoins d’un mug de whisky provenant de la bouteille “cachée” dans le bar sous la table. Je ne l’ai pas dégusté, mais je ne me suis pas hâté à rentrer. L’air frais m’éclaircit les idées. Il chasse la purée de pois qui m’embrume l’esprit. Il renvoie la vanité dans ses buts et, l’alcool aidant, j’en viens à me demander pourquoi je m’inflige cette distance dont je ne veux pas. Certes, je me l’impose par instinct de préservation, mais que vaut-il aujourd’hui quand je lui lave les cheveux, que je la couve, que je m’émeus sous prétexte qu’elle n’est pas prête à passer à autre chose ?

Fort de cette dangereuse résolution, je me suis finalement allongé près d’elle ce soir-là. J’ai recommencé la nuit suivante et le jour d’après. Jamais je n’ose garder sa main entièrement dans la mienne, mais je favorise un contact qui, sans surprise, réduit la fréquence de mes cauchemars. Il me réchauffe l’être et l’âme et, peu à peu, le besoin de fomenter une révolution devient oppressant. Pas une nuit je n’envisage pas de ce que je pourrait ceindre sa taille et la tirer vers moi. Pas une nuit je ne réprime pas cette nécessité - c’est plus qu’un caprice - de peur de la froisser. Aussi, quoique j’en sois étonné, ne puis-je décemment m’offusquer de son audace : elle dénie mes appréhensions. Pour être honnête, je suis ravi, ravi qu’elle fasse un tel pas dans ma direction. « Bouge pas dans ce cas. » ai-je donc affirmé d’une voix ensommeillée. Ses mains auraient-elles été plus chaudes qu’elle n’aurait pas perturbé mon sommeil d’une si douce façon. Je ne tarderai pas à m’assoupir à nouveau cependant et si je manque d’énergie pour déplacer ma masse et lui faire face, j’entremêle mes doigts aux siennes pour poser sa main plus haut sur mon torse exactement là où mon coeur bat la mesure du chant de l'apaisement. De ma jambe, je suis allé chercher la sienne pour les nouer et, avant de sombrer, j’ai chuchoté un « Moi non plus je n’ai pas envie de tourner la page.» Comme la majorité de mes confessions, celle-ci n’avait rien de prémédité. La quiétude me l’a inspirée et je me suis dès lors fié à la spontanéité.

La spontanéité ! Elle aura été maître-mot des trois journées qui ont suivi. Quant à nos nuits, elles ne furent pas davantage soumise à la pudeur qu’exige la bienséance ou la retenue dictée par la peur de commettre une erreur. Le lendemain, c’est moi qui l’ai tirée vers moi. J’ai pressé mon torse contre son dos fermement, comme si elle menaçait de s’envoler et d’emporter vers les nues ces heures auxquelles j’aspire quand le soleil de cette fin d’hiver illumine le pont du bateau. Je ne vis plus que pour cet instant béni où nous ressemblons à un couple et plus le temps passe, moins je me préserve d’un retour de manivelle. J’ai déjà embrassé son épaule pour lui souhaiter une bonne nuit. un matin, elle a caché son visage des rayons du soleil - nous avons oublié de fermer le hublot - dans mon cou. Un autre, on a retenu la nuit jusqu’à la fin de la matinée dans un silence qui n’avait rien d’embarrassant. Ce qui aurait pu l’être, ce sont ces caresses le long de ses flancs quand, somnolant, je ne réfléchis plus à ce qui est interdit ou non. Et puis, j’ai paniqué et je ne l’ai pas rejoint dans sa chambre. J’ai fui sans l’avertir de m’interroger sur le bien fondé de notre comportement. Où nous mènera-t-il ? Vers quel retranchement nous poussera-t-il si je conserve des non-dits, si je n’ai plus de bonnes raisons d’être auprès d’elle ? Elle va mieux. Ma présence ne lui est plus utile. Je ne veux pas m’illusionner à prêter à cette intimité plus d’importance que ce qu’elle suggère. Je suis son soutien, son phare dans la nuit, pas sa fatalité. J’ai mal pourtant. Dans ces draps froids, je respire lourdement et je suis angoissé. Elle me manque, terriblement, et malgré cela, j’interdis à mon coeur de céder à l’appel de son corps dans la pièce à côté. Je me convaincs que, si je suis trop faible, je nous ferai bien plus de mal que de bien.

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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #31) ► Where angels fear to tread - Page 2 EmptyMer 14 Oct - 9:33


Where Angels Fear to Tread
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #31) ► Where angels fear to tread - Page 2 873483867

A quoi je m’attends exactement lorsque, comme si elle me brûlait les lèvres, je laisse échapper une confession qui n’a rien d’anodine ? Je n’ai pas envie de tourner la page, c’est lourd de sens. C’est difficilement interprétable d’une autre façon que celle dont je l’entends et, surtout, je n’ai pas réfléchi aux conséquences. Se tait-il parce qu’il est mal à l’aise, que j’ai mal compris, que mon sentiment n’est pas partagé, et qu’il ne sait quoi me dire sans me blesser ? Parce qu’il est touché mais qu’il ne sait pas ce qu’il veut ? Parce que ses désirs font écho aux miens mais qu’il ne sait pas s’il est prêt à l’affirmer comme je le fais ?

La vérité c’est que je n’ai rien prémédité. Je ne pensais pas que cette journée se terminerait par ce genre d’aveu sans quoi, je me serais préparée à encaisser un potentiel silence en retour. J’en tremble de ne pouvoir lire dans ses pensées et je réalise une fois de plus qu’il a sur moi une emprise que personne n’a jamais eue. Au delà du fait que je n’aurais jamais confessé ce genre de chose à quelqu’un d’autre, je n’ai jamais été à ce point suspendue aux lèvres d’autrui. Je ne peux me voiler la face : sa réponse a le pouvoir de faire exploser mon coeur comme de commencer à le réparer et je ne suis que spectatrice, impuissante face à ce constat. Je n’ai pas le pouvoir de faire pencher la balance dans un sens ou dans l’autre. Je ne suis pas le genre de femme qui, armée d’abnégation, tomperait à genoux à ses pieds en lui suppliant d’envisager la réciproque. Moi, j’ai confié que je n’étais pas prête à tourner la page dans un souffle, et je suis fébrile à l’idée même qu’il puisse dire que de son côté c’est déjà fait, fébrile à l’idée d’ouvrir ne serait-ce qu’un peu mon coeur alors que pour certaines, ma confidence ne représenterait même pas un début d’effort. Au terme de quelques secondes qui me semblent durer des yeux il attrape doucement ma main entre les siennes et dépose un baiser sur ma paume et contre mes doigts. Il la garde un instant dans la sienne, son regard accroché au mien, avant de la relâcher. Il me conseille de retourner me coucher, certainement s'effraie-t-il de mes traits tirés ou remarque-t-il que, déjà, je lutte pour garder un semblant d’énergie, battant des paupières plus souvent qu’à l'accoutumée. Je brise le silence avec des banalités auxquelles il répond de la même façon et s’il pense quelque chose de ma confession, il ne l’exprime autrement qu’avec des gestes et des regards. Il me dévore des yeux quand je disparais et, si je sens son regard sur moi lorsque je traverse le pont, je ne l’accroche que lorsque j’atteins la porte de la cabine. Est-ce une invitation ? Je n’en ai pas besoin, il m’a déjà dit qu’il interpréterait comme tel que je laisse la porte de ma chambre - notre chambre - ouverte.

Je n’hésite pas ce soir là, et je n’hésite aucun des suivants non plus. Je n’envisage simplement plus de la fermer tant m’allonger sagement à ses côtés devient une habitude. Ce sont toujours nos doigts qui se frôlent et qui s’enlacent timidement, pourtant ce sont nos coeurs qui battent à l’unisson et c’est surement ce qui me pousse à me lover dans son dos le quatrième soir. Je le fais sans me soucier des conséquences, armée de la force de l’habitude, mais lorsqu’il remue et que je réalise que je l’ai réveillé, je retiens ma respiration un instant. Mon coeur ne se remettrait pas d’un rejet. Qu’il attrape mes doigts pour les dénouer et repousser mon bras avec doucement me serrerait la gorge et je n’oserais plus lui adresser un mot pendant des jours, pas par honte mais par instinct de préservation. « Bouge pas dans ce cas. » Il n’en fait rien et je respire à nouveau. Il attrape ma main pour la garde un l’intérieur de la sienne, contre son coeur et, apaisée, je referme les yeux et pose mon front contre sa peau. Ses jambes attrapents la mienne et, loin de me sentir mal à l’aise, j’ai la sensation de renouer avec des gestes qui ne m’ont jamais paru si familiers. Le toucher, comme ça en tout cas, ça m’est interdit depuis des semaines, depuis plus de deux mois mais j’ai la sensation de retrouver la place qui est la mienne et cela m'effraie autant que cela me grise. Cette place, y-a-t’il acceuilli une autre femme que moi pendant le mois d’août ? Ai--je le droit de me poser la question et de maudir toute éventuellement amante, qui n’aura su le combler de la même façon que moi mais qui m’aura dérobé ce qui me revient ? Ce n’était pas le cas à l’époque, j’étais persuadée que tout était fini et que nous avions atteint une impasse, sauf qu’aujourd’hui je n’envisage pas de le laisser à une autre. Si une femme l’attendait à quai, ne s’interdirait-il pas ce genre de rapprochement avec moi ? « Moi non plus je n’ai pas envie de tourner la page. » Je me contente de ça, un sourire étire mes lèvre et, resserrant mes bras, j’appuie un peu plus ma peau contre la sienne.

Nous n’en parlons pas plus le lendemain pourtant chaque soir nous retrouvons notre chemin l’un vers l’autre. Il n’ose pas frôler ma main lorsque nous cuisinons, mais il m’enserre de ses bras une fois la nuit tombée et je ne suis pas en reste. C’est lui qui caresse mon flanc un matin, mais c’est moi qui niche mon visage dans son cou, bien trop près de ses lèvres. C’est lui le premier qui embrasse mon épaule un soir où il me tient dans ses bras, mais c’est moi qui chatouille ses côtes le lendemain.

C’est lui qui ne me rejoint pas, aux alentours du dixième soir après mon réveil compliqué.

Lorsque je sors de la douche, j’enfile mon pyjama en soie - le temps où je dormais nue contre lui est révolu, si toutes nos journées sont déroutantes puisque nous n’échangeons que des banalités, rien dans celle ci n’a capté mon attention ou poussée à douter qu’il dorme avec moi ce soir. Je me couche et je l’attends, mais au terme d’une heure je réalise qu’il ne viendra pas : il n’y a plus un bruit à l’intérieur de la cabine, il doit être couché dans l’autre chambre. Je me repasse le film de ces derniers jours en tentant d’y trouver un indice, un quelque chose que j’aurais mal fait pour que, ce soir, il décide de me fuir. Vers minuit je n’y tiens plus, je me redresse doucement sur mon jambes - elles retrouvent peu à peu leur solidité et leur galbe naturel - et sans un bruit je me glisse jusqu’à la porte de sa chambre. Il l’a fermée et si j’hésite ce n’est qu’à peine : je n’arrive pas à dormir sans lui. J’ai essayé en comprenant qu’il ne me rejoindrait pas, mais à peine ai-je réussi à somnoler que mes cauchemars sont revenus. J’appuie sur la poignée en tentant de faire le moins de bruit possible et je pousse doucement la porte. Elle grince à peine et le mince filet de lumière qui s’insinue dans la pièce éclaire le lit, me révélant qu’il tourne le dos à l’embrasure de la porte, qu’il me tourne le dos. Je reste interdite, les mains appuyée contre la chambranle, sans oser mettre un pied à l’intérieur de la tête mais le regard rivé sur lui. « Tu ne viens pas ? » Mon coeur bat faiblement et ma gorge se serre. « Pourquoi ? » Qu’ai-je fait ?








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Message(#)(Amelyn #31) ► Where angels fear to tread - Page 2 EmptyMer 14 Oct - 12:20





WHERE ANGELS FEAR TO TREAD

Toutes nos journées se ressemblent. Elles sont rythmées par des tâches quotidiennes qui n’ont de palpitant que la promesse de nos nuits tendres. C’est à cause d’elle que je ne saisis pas l'occasion de laver notre linge sale. Je suis bien trop effrayée à l’idée d’être blessé par un règlement de compte et d’en conclure que dormir auprès d’elle, renouer avec nos habitudes et panser mes plaies au creux de se bras n’est pas seulement un suicide sentimentale, mais une erreur puisque c’est vain. Or, quelles sont les chances pour que nous nous entendions sur la question de ses amants, de ses choix, de ce que je présume comme un deuil inachevé ? Comment ne pas les juger infimes et dangereuses pour l’espoir ? J’ai besoin d’y croire. Au contraire, je plonge tête la première dans les eaux profondes et croupies de ma propre addiction, celle que je veille à maintenir sous contrôle parce que l’état de Raelyn réclame un pilier aux fondations solides, pas un qui s’écroule aux premiers coups durs. La dépense d’énergie est en conséquence considérable et, quelque fois, je perds pied. Guidé par la peur, je suis rattrapé par toutes sortes de souvenirs tantôt assez heureux pour que je me blottisse tout contre son corps tantôt frustrants, affligeants, bien trop pour qu’il ne trouble pas mon sommeil. Ces jours-là, il n’est plus qu’angoisse et elle, fourbe à souhait, elle se matérialise par des cauchemars dans lesquelles mes ennemis d’hier, ceux d’une époque aujourd’hui révolue, portent sous leur casque les traits d’un Noah ou d’un Tobias. Ils n’ont jamais de nom, mais qu’est-ce que ça change ? Je m’éveille crispé, abattu et la proximité avec Raelyn ne m’est pas d’un grand réconfort. Je m’en veux d’avoir envie d’elle. Je me déteste d’être incapable de régler nos problèmes. Je me hais d’être aussi faible face à sa silhouette de femme. Elle se remplume, ma complice de jadis. Ses joues se remplissent et la fatigue n’est plus un état permanent. Elle oscille entre des périodes fastes en énergie et d’autres où elle est plus fragile. Quant à moi, au milieu de ce marasme d’émotions, je penche lourdement vers elle. L’envie de l’embrasser et, la nuit durant, de la réveiller pour reconquérir ce territoire qui d’antan m’appartenait, est de plus en plus oppressant.

Au terme d’une dizaine de jour à lutter pour maintenir mes émotions en équilibre, je me suis fait violence pour ne pas la rejoindre. Je l’ai décidé par instinct de survie : mon choix n’a pas vocation à la blesser ou à souffler le chaud, le froid, au gré de mes humeurs. J’ai opté pour l’égoïsme faute de justifications viables en faveur de nos comportements que nous alimentons presque par caprices finalement. Notre seule certitude, c’est que nous pleurons notre statut d’hier et que tourner la page nous semble insurmontable, mais n’est-elle pas aussi instable qu’un château de carte ? Un coup de vent suffirait à le balayer. Dès lors, c’est dans cette chambre où je subis les affres de la solitude que je me retranche, porte fermée, incapable de me frayer un chemin vers morphée. Je suis boudé par le marchand de sable alors que je l’attends, pourtant. Les yeux rivés sur le cadran de l’horloge digitale posée sur la table de nuit, je le supplie d’intervenir avant que je ne m’assomme de longues rasades de whisky ou que je cède à l’appel de la sirène reposant dans la pièce adjacente. Je prie, mais nul ne m’entend. J’ai les yeux grand ouverts lorsque je reconnais le pas de ma dulcinée dans le couloir. Elle ne se dirige pas vers la cuisine. C’est moi qu’elle vient voir. J’en ai l’intime conviction dès lors qu’elle ouvre la porte mollement, une porte qui grince à peine, une porte qui se bée sur l’étendue de mon indéfinissable mal être. Je suis incapable de le nommer, de trier la salve d’émois qui m’envahir de la deviner si proche, de les classer par ordre d’intensité. Ce que je sais, c’est que je vivote entre la joie de lui être aussi indispensable que l’inverse et la crainte d’avoir à expliquer mes motivations. Je doute de posséder dans mon paquetage assez de vocabulaire pour expliquer mes appréhensions. Aussi, le son de sa voix m’a-t-il fait frémir au point que j’hésite à me tourner vers elle. Que puis-je lui répondre ? Que j’essaie de me protéger ? Que je tente d’apprivoiser le postulat que notre attitude l’un envers l’autre est le fruit de la nostalgie ? Que c’est à cause d’elle qu’elle oublie que Noah est transi d’inquiétude et surtout d’impatience de la retrouver sous peu ? Que nous ne nous rapprochons pas parce que nous rêvons d’un futur à écrire à deux mais parce que je suis finalement son pis-aller ? Son sparadrap ? Le seul être humain à la ronde en mesure de la rassurer quand elle est assaillie par les attaques répétées de la cocaïne ? Que ce n’est pas sain puisqu’elle représente bien plus à mes yeux ? Que ça ne peut l’être vu que, si près d’elle à la nuit tombée, je souffre de l’envie désarmante de la dévêtir pour que nous ne fassions plus qu’un ? Que je m’accroche au peu de bon sens qu’il me reste et qui me serine que ce n’est pas la solution ? Que ça ne m’ôtera de toute façon pas de l’esprit qu’elle a été satisfaite par d’autres, plus jeunes, plus fringant, sous l’emprise d’un produit qui biaise toutes les sensations ? Qui désinhibe ? Qui transforme un coît banal en explosif ? Que je suis convaincu que face à de telles conjectures je présage ne plus jamais faire le poids ?

Orgueil et pudeur m’interdisent de telles confessions et, quoique je roule sur mon autre flanc, bien que je spécule sur nos besoins respectifs, ma fierté sanglote sur ma défaite : je lui tends déjà la main. J’abdique et dénie la logique :  je suis le faible sur lequel elle jouit d’un pouvoir vérifié et vérifiable : elle me contrôle. Elle me ferait prendre des vessies pour des lanternes. Elle me persuaderait sans effort de lui décrocher la lune et autant, aimer de la sorte, peut être beau en certaines circonstances, autant aujourd’hui j’ai honte. J’ai honte parce qu’elle a à peine répondu à mon invitation tacite que je me redresse pour qu’elle accélère. Je me redresse pour la tirer vers moi, pour la serrer contre moi, pour embrasser son cou en déployant une énergie folle pour maîtriser toute ardeur. J’ai honte parce que je nous cache sous la couverture et que mes audaces prennent désormais une toute autre dimension : je soulève sa blouse de pyjama. Je ne l’enlève pas. Je n’exagère pas non plus, je m’assure que la soie dissimule toujours ses charmes de femme. Mais, je presse ma peau nue contre la sienne ainsi révélée. Les paupières closes, mes lèvres courent de son menton à son cou. Je respire amplement son parfum. Je le hume avec l’appétit d’un condamné à mort devant son repas préféré, le dernier de son existence. Mon coeur bat à tout rompre dans ma poitrine et il m’assourdit. Il me prive de discernement si bien que mon murmure prend une couleur détestable au sens de ma vanité. « Parce que je suis fatigué.» avoue-t-il avant que je ne réalise que c’est interprétable. Ce n’est pas elle qui m’épuise, mais bien mon combat, celui qui consiste à ne surtout pas faire les choses à l’envers, juste une fois, une fois seulement. « Je suis fatigué de faire semblant que je crève pas d’envie de t’embrasser, de te retrouver... » Te faire l’amour comme au premier jour, me sentir à nouveau entier, aurais-je pu enchérir si ma respiration n’avait pas haché par saccades cette courte phrase ou si mes mains, malapprises, ne cherchait pas désespérément le grain de sa peau partout - ou presque - sur son corps.

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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Femme (elle)
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Where Angels Fear to Tread
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #31) ► Where angels fear to tread - Page 2 873483867

Lorsque je me couche seule, je me dis qu’il va me rejoindre. Qu’il range le pont ou la cabine - il le fait souvent lorsqu’il a besoin de s’isoler et de réfléchir, je l’avais déjà remarqué mais la tendance n’a jamais été si marquée - mais rarement le soir et lorsqu’il le fait, il ne tarde jamais à me rejoindre plus de quelques minutes. Alors forcément, bien que déçue de ne pas le trouver allongé sous les draps quand je sors de la douche - les nôtres, il le sont de nouveaux j’en suis persuadée même s’il le sont d’une façon étrange - je me dis que ce n’est l’affaire que d’un bref instant. Je m’y glisse persuadée qu’il me rejoindre et que, en fonction de son humeur et de sa pudeur du soir, il m’enlacera ou posera au moins une main sur mon flanc. Sauf qu’il ne vient pas et que, si je cherche à combattre ma frustration, je n’arrive pas à renouer avec morphée. Je ne parviens qu’à somnoler, à peine, mais juste assez pour me sentir attirée et enveloppée par les démons de mes cauchemars. Juste assez pour que, en ouvrant les yeux, le lit me paraisse bien trop immense pour y dormir seule, que la chambre me paraisse vide et angoissante et qu’elle réveille mes démons. Le manque, j’y suis plus exposée encore lorsque toutes les lumières sont éteintes et que, souffrant des affres de la paranoïa, les ombres me semblent parfois être des silhouettes.

J’angoisse, mais ce n’est pas ce vent là qui souffle dans mon dos et me pousse jusqu’à sa chambre. Si je me redresse, si j’en prends le chemin et que j’ouvre presque timidement sa porte, c’est à cause du manque, mais du manque de lui, pas de mon poison. C’est sa peau contre la mienne qui m’est déjà redevenue nécessaire au point que je ne sache plus m’en passer. Seulement il n’a pas oublié. Il n’a pas fait exprès de ne pas venir se coucher à mes côtés si bien que je n’ose m’avancer dans la pièce d’un pas décidé. Pourquoi me fuit-il ? Parce que c’est ce qu’il fait, c’est la seule solution et si cette journée a été étrange, elle ne l’a pas été plus que les autres. Nous nous abandonnons à notre affection l’un pour l’autre le soir mais ne savons comment réagir la journée. Est-ce qu’il regrette ? Souhaite-t-il faire marche arrière avant que nous n’ayons franchi le point de non retour, celui où nos lèvres se chercheront et où nos corps se noueront en quête d’une étreinte moins sage, plus à notre image ? N’est-il encore attiré que vers moi à cause de la force de l’habitude, mais voudrait-il être n’importe où mais pas ici, peut-être dans les bras d’une autre à laquelle il a promis de ne pas flancher ? Je n’ose troubler le silence mais il ne bouge pas alors que je me contente d’un question simple : ”pourquoi tu ne viens pas ?” Pourquoi tu me laisse ? Il se tourne enfin dans ma direction et, lorsque je capte son regard, j’y discerne sa lutte intérieure, même si je n’en connais pas les rouages. Il me dévore des yeux mais il semble en parallèle avoir mal, et si je déteste être la cause de ce que je devine, je ne suis pas capable de faire demi tour, pas capable de retourner me glisser seule sous les draps de la chambre voisine maintenant qu’il est là sous mes yeux, et qu’il tend une main dans ma direction. A partir de là je n’hésite pas : pieds nus, je foule le parquet rapidement, et je glisse mes doigts dans les siens dès que je suis à niveau de les attraper. Il me tire à lui pour me faire parcourir les derniers centimètre plus rapidement et, sa main au creu de mes reins, il me renverse sur le matelas sans que je n’ai envie de protester.

Bien sûr que j’y ai pensé ces derniers jours à sa peau contre la mienne. Bien sûr que je meurs d’envie de de l’embrasser, d’être à lui et qu’il soit à moi comme autrefois. Bien sûr que parfois, notre proximité m’a fait du mal, que j’ai ressenti un mal être physique à l’idée d’être si proches mais incapables de franchir le pas supplémentaire. Si j’avais ressenti le sentiment d’en avoir le droit, s’il m’avait envoyé un quelconque signal j’aurais fondu sur ses lèvres tant de fois ces dernières nuits. Mais n’est-ce pas une autorisation, qu’il bascule pour écraser mon corps sous le sens après avoir relevé mon débardeur pour découvrir la peau de mon abdomen ? Qu’il glisse ses lèvres dans mon cou, sur ma mâchoire, et que ses doigts se baladent et caressent ? « Parce que je suis fatigué. » Exaltée, rendue fébrile par les baisers qu’il dépose ici et là, je ne sais comment interpréter cette déclaration. Est-ce de ma présence qu’il est fatigué ? Est-ce éreintant parce qu’il souhaiterait passer à autre chose mais qu’à me balader sous ses yeux, parfois simplement couverte d’un maillot de bain et d’une tunique légère puisque le printemps ramène peu à peu avec lui des températures plus clémentes ? « Je suis fatigué de faire semblant que je crève pas d’envie de t’embrasser, de te retrouver... » Je plonge mes yeux dans les siens et, tandis qu’il caresse, qu’il découvre à nouveau, que ses lèvres retrouvent ma nuque, je n’y tiens plus. Mon coeur est au bord de l’implosion et il n’est pas le seul : mon désir pour lui n’a que rarement été aussi vif et douloureux. Je cède lorsque ses doigts effleurent ma cuisse, je cède lorsqu’il remonte le long de mon flanc : j’en ai la chair de poule. L’une de mes mains glisse sur sa joue, caressant du pouce sa barbe qui mériterait d’être taillée, tandis que l’autre remonte dans sa nuque et se perd dans ses cheveux trop longs. Je scelle nos lèvres sans douceur, sans y aller petit à petit comme une entre dans une piscine en trempant l’orteil, je l’attire à moi et je l’embrasse avec passion. Dieu que c’est bon de le retrouver. Si proche de lui je sens l’odeur de sa peau et je réalise que, comme tout le reste, elle m’avait manquée sur la mienne. Le baiser me semble durer des heures, je l’approfondis et, sans lâcher ses lèvres, mes mains glissent, abandonnent sa joue et sa nuque pour glisser sous son t-shirt et remonter le long de ses flancs. Elles l’attirent à moi, elles pressent son corps contre le mien et avides, elles se réapproprient chaque centimètre carré de sa peau. Je ne sépare nos lèvres qu’une seconde pour murmurer contre les siennes qu’il me manque, sans réaliser la portée de mon aveu. Je m’en empare à nouveau, son corps contre le mien, ses mains qui me caressent, je me sens le droit de faire preuve de plus d’audace et je le prends. Je glisse mes mains jusqu’à l’élastique de son caleçon, elles tremblent d’anticipation et, à nouveau, je réalise à quel point j’en crève d’envie, à quel point je crève de désir pour cet homme auquel mon coeur appartient.







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Message(#)(Amelyn #31) ► Where angels fear to tread - Page 2 EmptyMer 14 Oct - 22:45





WHERE ANGELS FEAR TO TREAD

Nos mains se sont scellées et un courant électrique s’est insinué dans tout mon être. Il m’a grisé et a accéléré les battements de mon coeur. Mon bon sens a pris un coup de jus. Ma méfiance, elle a succombé de suites d’un court-circuite. Tous les plombs de ma raison ont sauté, boutant dans mes tripes un véritable incendie. Il me consume alors que je la renverse sur le matelas, que mes doigts osés hasardent sur le galbe de ses seins pour soulever son vêtement de soie. J’ignore où je puise la force pour ne pas l’embrasser, l'effeuille sans sommation, la posséder sans préavis. Je ne sais combien de temps je tiendrai d’ailleurs. Elle est trop réceptive pour que j’invoque la raison. Elle réagit bien trop aux caresses de mes lèvres dans son cou, sur son visage, à celles de mes paumes sur sa peau nue. Ma respiration en devient erratique sous le joug de cette afflux d’émotions difficiles à canaliser. Elles me prennent à la gorge, si bien qu’elle voile mon regard et ma voix. Ce qu’elle ne cache pas, c’est l’aveu que je souffre d’une faim d’elle insatiable, une que nos nuits précédentes n’auront pas suffi à sustenter. Que du contraire, elles ont creusé en moi un fossé qu’elle a remploi de désir. J’en suis trahi par mon corps tout entier puisque, comme elle, j’ai la chair de poule dès qu’elle me touche. Ses doigts fouillent ma barbe indisciplinée, ils glissent jusqu’à ma nuque et d’une pression contre laquelle je ne résiste pas, elle ne dérobe ni ne ravit un baiser. Elle offre et je réponds présent. Je m’y abandonne même s’il fait mal. Je dépose les armes malgré les avertissements de ma tête, bien plus craintive que mon coeur. Lui, il a simplement peur que nous commettions une erreur monumentale qui nous achèverait puisque je n’ai aucune envie d’être sage. J’ai besoin d’elle pour avancer sereinement, pour respirer librement. J’ai besoin qu’elle m’aime autant que l’inverse n’est étouffant parfois. J’ai besoin de sa présence à mes côtés au quotidien, sur le long terme, pas uniquement le temps d’une étreinte qui promet déjà déjà d’être passionnée. Pourtant, je ne capitule pas ou pas tout de suite. Je n’ai pas reculé lorsqu’elle a joué avec l’élastique de mon boxer. Je n’ai pas non plus paniqué lorsque que je l’ai débarrassée de son débardeur et que ma bouche, avide et gourmande, a dégusté les fruits sucrés que la convoitise a semé ça et là sur son buste nu. Ne se serait-elle pas cambrée que nous aurions plié l’acte sans songer qu’il mériterait d’être appelé réconciliation. Or, elle l’a fait. Elle a poussé un long soupir d’anticipation. J’ai distinctement vu ses mains trembler et son corps frémir lorsque j’ai flatté sa poitrine d’une attention particulière et mille images m’ont aussitôt secoué.

Mille portraits peints durant mes cauchemars ou mes longues introspections… mille horreurs qui s’accompagnent d’autant de questions. A-t-elle tressailli lorsque Noah a courtisé son corps ? Lorsque le mec du couloir s’est appliqué à la combler de plaisir ? Jusqu’où sont-ils allés ? Que lui ont-ils fait ? A quel point a-t-elle apprécié ? Qu’ont-il récolté en faveur ou en compliments ? S’est-elle hâtée à leur ôter leur sous-vêtement ? A-t-elle pris les choses en main pour les remercier de leur dévotion envers son plaisir ? Se sont-ils perdus entre ses cuisses pour lui rendre la pareille ? Tous ces doutes me sonnent et n’était-ce pas écrit que ça se terminerait de la sorte ? A force de nier cette évidence - cet abcès aurait dû être traité - je suis retombé comme un soufflé, dégonflé comme une baudruche et je cède devant cette impression de déjà vu. La scène ressemble à s’y méprendre à une autre où j’ai écopé d’une gifle sifflante et si je ne la crains pas, je me déteste tout de même : je vais la blesser. J’aurai beau enrober de miel mon renoncement, Raelyn va se briser la colonne tant la chute sera vertigineuse. Sauf que je n’ai pas d’autres options, si ce n’est celle qui consiste à tricher, à profiter au risque de la perdre définitivement puisque ses frasques sont un frein à de vraies retrouvailles, un frein à la possibilité de combler, à l’avenir, le vide entre nous. La perdre. Définitivement. N’est-ce pas déjà le cas à présent ? Abattu par ces interrogations, par cette possessivité que mon manque d’assurance exacerbe, je grimace alors qu’elle confesse ô combien je lui manque. Elle le chuchote entre deux baisers et Dieu que ça fait mal. C’est de loin la plus difficile à assumer de toutes nos récentes révélations, parce que je survis, sans elle. C’est douloureux à entendre parce que c’est réciproque. « Tu me manques aussi.» ai-je rétorqué sur le même ton, la mort dans l’âme d’interrompre la course de mes mains pour retenir les siennes, pour les garder contre la peau de mon torse, malheureux de rompre ce baiser en un sens aussi apaisant qu’éprouvant. « Mais, on ne peut pas faire ça. J’en crève d’envie, mais… on ne peut pas. Tu le sais, pas vrai ? » Tu sais qu’on vaut mieux qu’un consommé à la hâte sur un lit de malentendu ? Tu es consciente que je ne te rejette pas ? Que je souffre d’être responsable de ce lâcher prise que je supporte mal finalement ? Que je sens mon coeur se fissurer alors que je peine à écarter mes lèvres des siennes ? Une simple oeillade pour mes sourcils froncés et la bouche tordue d’affliction lui témoignerait que je ne me moque pas d’elle, que je ne joue pas non plus. J’ai essayé, en me retranchant dans cette chambre, de nous éviter cet égarement. Je l’avais pressenti : il m’obsédait de nuit comme de jour.

Le mal est fait désormais et si j’ai l’impression que je vais geler sur place si je m’éloigne, je m’exécute. Bien sûr, j’ai froid quand je me redresse, que je la libère et que je m’assois au bord du lit, mon visage caché dans mes paumes en coupe. Toujours en ébullition, je ne parviens pas à réguler ma respiration. Quant à ma culpabilité, elle pèse si lourd sur mes épaules que je me tasse. « Je suis désolé, Rae. J'aurais dû te dire que j’avais besoin d’être seul, à cause de ça... » De tout ce qui vient de se dérouler dans cette pièce trop étroite pour contenir notre passion. « Pour digérer aussi... » Pour soigner mes aigreurs d’estomac d’être le second quand un petit con l’attend sur Brisbane, au pied de son appartement peut-être, qui sait... « Faut que je prenne l’air. » ai-je jeté à la volée tant je suis dévoré par des émois contradictoires oscillant entre le désappointement, l’abattement et, plus légèrement, la satisfaction de l’avoir respectée. Car c’est bien ce dont il s’agit : je nous préserve de ma rancoeur, mais Dieu que cette bienveillance est cher payée. J’ai conduit nos chances de renouveau jusqu’à la guillotine, j’ai actionné le mécanisme qui les a étêtées et, enfilant mon jeans, juste avant de quitter la chambre, je me suis la réflexion que cette fois, nous y sommes : j’ai tout gaché par faiblesse de caractère. Alors, j’ai hésité avant de refermer derrière moi. Je me souviens lui avoir jeté un regard aux allures d’appel à l’aide sans réussir à soutenir le sien ou à prononcer le moindre mot. Les seuls qui me viennent, je les ai formulés plus tôt et jusqu’à preuve du contraire, ils n’ont jamais colmaté les fissures au coeur. Alors, je m’abstiens de tout commentaire qui serait malvenu ou inconvenant. Je sors, je traverse la cabine non sans m’arrêter devant le bar en quête de compagnie, en quête d’un soutien pour avaler cette pilule tout de go et en faire passer son goût amer. Le vent de cette fin d’hiver soufflant sur le pont ? Je m’en moque. L’alcool m’engourdit et me réchauffe. Je ne souffre que de mes décisions, de mes erreurs, de mon imperfection et de cet égoïsme mitigé dont j’ai fait l’étalage et dont je me suis ravisé maladroitement. Je bois une gorgée pour chaque contraction d’angoisse de mon estomac et je crois avoir terminé près de la moitié de ma bouteille avant de m’assoupir d’un sommeil sans rêve puisqu’il n’a rien de naturel. J’ai frôlé le coma et, au réveil, j’ai une gueule de bois qu’aucune douche n’a atténué, une par dessus lequel je bois encore.

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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34325 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Where Angels Fear to Tread
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #31) ► Where angels fear to tread - Page 2 873483867

Tout se précipite, à l’instant où ses doigts se mêlent aux miens je cesse de réfléchir. Je n’en ai plus besoin : j’abandonne toute tempérance au profit du désir que je ressens pour lui, au profit de ma frustration de ces derniers jours de ne pouvoir l’embrasser et le toucher au delà de quelques sages caresses, je l’abandonne au profit de tout ce qu’il m’a manqué pendant des mois. Même lorsque je me suis laissée aller dans les bras d’autres - ils sont moins nombreux que ce qu’il suppose - ce n’était que par dépit, pour tenter de me le sortir de la tête et de l’oublier, pour oubliait que je crevais de nous avoir perdu par, j’en étais persuadée, sa faute. Les autres, je me souviens à peine leur visage, je me souviens à peine leur prénom et j’ai tout oublié des sensations que j’ai ressenties. Mais lorsqu’il est question de lui, ici et maintenant que nos lèvres et nos mains renouent avec leurs vieilles habitudes, je me souviens de tout. Je me souviens de l’intensité de notre première étreinte comme de toutes celles qui ont suivies, qu’elles soient douces et tendres ou passionnées après une dispute. Je me souviens du goût que ses lèvres avaient lorsqu’il m’embrassait à la dérobé dans les locaux du Club ou sur les plages de Fraser Island. Je me souviens de toutes ces fois où j’ai posé le regard sur lui et où je l’ai désiré ardemment. Je m’en souviens et je le vis à nouveau, tout ça décuplé par le manque de notre proximité et la privation de lui.

Si j’ai tenté autrefois de m’empêcher d’envisager un rapprochement ou une étreinte : je ne m’empêche plus de rien. Je ne refoule pas les images licencieuses qui s’impriment contre ma rétine et je ne me refuse aucune audace : pas plus celle de l’embrasser que celle de suggérer un corps à corps brûlant en descendant mes mains le long de son torse pour jouer avec l'élastique de son seul vêtement. Je me perds dans mon envie de croire en un futur pour nous deux, je me perds dans mon manque de lui et je le lui confesse dans l’espoir que ce soit réciproque. Qu’il me dise que, lui aussi, il a rêvé ce moment pendant des nuits durant et il n’a pensé qu’à moi, à moi et à personne d’autre. Je le lui confesse alors qu’il soulève mon t-shirt pour m’en priver entièrement, alors que ses lèvres redessinent mes côtes et s’égarent sur ma poitrine. « Tu me manques aussi. » Je m’enorgueillis de sa confession, je lui vole un baiser supplémentaire et un autre et mes mains posées sur ses flancs l’attirent contre moi pour l’inviter à se saisir sans ménagement de ce qui lui revient de droit, ce qui n’a au fond toujours été qu’à lui et ce malgré mes vaines tentatives de me le sortir de la tête. Ses mains qui attrapent mes poignets m’alertent trop tard, une fois seulement qu’il rompt le contact entre nos lèvres. Il se recule et moi, haletante, je ne comprends pas. « Mais, on ne peut pas faire ça. J’en crève d’envie, mais… on ne peut pas. Tu le sais, pas vrai ? » On ne peut pas faire ça. Sa phrase me fait l’effet d’une gifle et j’en entends à peine la fin. Je ne l’entends pas en fait, je me contente de froncer les sourcils, de tenter de calmer le rythme de ma respiration et d’essayer de comprendre ce qu’il se passe. Je cherche une réponse dans ses yeux, je vois de la douleur et de la frustration dans ses traits mais, perdue, je ne sais l’interpréter. « Tu… Quoi ? » A moitié nue et offerte, je ne parviens pas à comprendre pourquoi il fait la fine bouche plutôt que de sceller notre réconciliation. Je ne saisis pas qu’il a besoin d’une conversation quant à mes frasques du mois passé avant d’en être capable et, alors qu’il se redresse, s’éloigne et me laisse là, je ne peux me sentir que rejetée.

On ne peut pas. Pourquoi ? Parce qu’une autre l’attend à quai ? Parce qu’il a tenté de me remplacer, qu’il y est parvenu et que, même si je lui manque, tout ça n’était qu’un moment de nostalgie ? Parce que ma peau et mon corps le tentent toujours autant mais qu’il n’a plus envie d’y céder ? Parce que notre séparation l’a aidé à réaliser, lui aussi, que je suis de celles avec lesquelles on couche mais pas avec lesquelles on se projette ? Alors que c’est lui, à mon sens, qui a signé la fin de notre idylle en juillet ? « Je suis désolé, Rae. J'aurais dû te dire que j’avais besoin d’être seul, à cause de ça… Pour digérer aussi... » Pour digérer quoi, ma réaction face à ses révélations ? Pour digérer que je n’ai su accepter la vérité ? Pour digérer mes rechutes, mes mots durs et mes supplications dans mes phases les plus pathétiques ? Pour digérer d’encore me désirer quand il aurait préféré que ce ne sont pas le cas puisque son coeur ne veut plus de moi ? Je lui manque, j’arrive encore à avoir foi en ses paroles, mais qu’est ce que cela implique ou, plutôt, qu’est ce que ça n’implique pas ? Qu’il ait encore envie d’un avenir avec moi ? Qu’il ait envie que nous réussissions à retrouver notre chemin l’un vers l’autre ? « Faut que je prenne l’air. » Il se lève et, arrivé au niveau de la porte, il me jette un dernier regard abattu dont j’ignore quoi faire. Je me redresse légèrement, les lèvres entrouvertes, et lorsqu’il me plonge dans le noir en refermant la porte, je prends de grandes inspirations, réalisant que j’ai retenu ma respiration pendant tout ce temps.

Je suis frustrée, je me sens rejetée et, de ce sentiment, naît un mélange de tristesse et de colère dont je peine à maîtriser les contours. Tremblante, je me redresse à mon tour, j’ouvre la porte sans ménagement et je me dirige vers ma chambre, claquant la porte derrière moi de toutes mes forces lorsque je m’y enferme. Là, je réalise que j’ai oublié mon débardeur dans la sienne mais je n’y retourne pas : j’en attrape un autre dans le dressing que j’enfile avant de me glisser sous les draps, couchée sur mon flancs et un poing serré dans l’autre, je tente de me calmer. Je respire fort, j’affronte des vagues de rage qui, quand elles se retirent, laisse place à un abattement. Des deux, je ne sais quel sentiment et le plus fort ou le plus intolérable. Chacun leur tour ils se battent pour tenter de remporter la course et je ne suis que spectatrice de cette lutte, déchirée par ce combat incessant. Je ne retrouve pas morphée de la nuit, elle m’abandonne définitivement et je ne la cherche même pas. Si je pouvais me concentrer sur mes démons pour oublier Amos et cette soirée je le ferais mais je me rends à l’évidence : le sevrage fait doucement son oeuvre et le manque de poudre blanche n’est plus assez puissant pour m’éloigner de son homologue d’un autre genre.


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