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 (danikeith #8) some days it's hard to see if i was a fool or you a thief

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Message(#)(danikeith #8) some days it's hard to see if i was a fool or you a thief  EmptyDim 27 Sep 2020 - 5:02



@KEITH WEDDINGTON & DANIKA RILEY
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Trois mois et demi et les doutes sont là. Ils s’immiscent lentement dans ses pensées. Car si tout allait parfaitement bien entre eux, cela fait un moment qu’elle le sent distant, s’éloignant chaque jour un peu plus d’elle sans qu’elle n’arrive à le faire parler. Il ne dit rien et plus ce flou s’éternise plus elle doute. Elle doute d’elle et elle doute d’eux et elle se demande soudain si c’est assez, si elle est assez, s’il l’aime comme elle l’aime. Danika se force à chasser les doutes, mais ils la prennent même lors de sa journée de travail, devenant le centre de ses pensées plus les jours passent. Elle a tenté de lui en parler. La tentative s’est soldée en échec.

Ces derniers mois lui avaient permis d’aller mieux, ses entraînements avaient repris, parfois avec Keith, parfois sans, mais lentement elle se reconstruisait. Le deuil se faisait moins violent, elle se laissait enfin l’aimer sans se cacher,  acceptant les sentiments qui la taraudaient depuis des années. Il n’était par parti, il ne l’avait pas regretté cette fois et tout semblait aller bien.  Pourtant quelque chose n’allait pas et depuis ces dernières semaines le naturel toujours présent entre eux s’estompait de nouveau pour laisser place à une tension dont elle ne connaissait pas la source. Danika le sentait loin. Trop loin. Aujourd’hui plus particulièrement qu’un autre jour elle y avait pensé. Son visage avait été présent dans chacune de ses pensées alors qu’elle servait des cafés et des thés. L’avantage de travailler au Death Before Decaf était qu’elle pouvait aujourd’hui alterner, travaillant parfois de jour ou parfois le soir. Cela lui convenait mieux et l’atmosphère la rendait bien plus heureuse. Après avoir cassé le troisième verre de la journée, elle qui pourtant avait un équilibre et des réflexes plus élevés que la moyenne,  ne put s’empêcher de se dire qu’il était temps. Il fallait qu’elle lui en parle, qu’elle brise cette tension qui était en train de l’obsédait, ses pensées y retournant inlassablement.  Ils passaient la plupart de leurs soirées ensemble et ce soir ne ferait pas exception.

***


Elle est en train de cuisiner quand il arrive, depuis qu’ils s’étaient retrouvés elle avait commencé à faire des efforts, comme un défi de plu. Elle n’était clairement pas le chef cuisinier du siècle, mais ce qu’elle cuisinait pouvait maintenant obtenir le qualificatif de « bon ». Pepsi est allongé non loin d’elle. Dani regarde l’heure, il ne va pas tarder à arriver. Il devait finir ses cours à l’université. Elle sent la tension dans ses épaules, le regard qui retourne fréquemment à l’horloge dans la cuisine. Danika a fait le choix de lui laisser le temps de venir vers elle, de ne pas le pousser. Mais il n’était jamais venu et à présent elle avait besoin de savoir ce qui se tramait dans la tête de l’ancien lieutenant pour qu’il soit aussi distant.  La porte s’ouvre, il a les clefs, Pepsi se lève pour aller lui faire la fête, elle ne dit rien, elle le laisse arriver. Elle le laisse s’installer. Poser ses affaires, faire comme chez lui. Après tout cela faisait des mois qu’ils passaient le plus clair de leur temps l’un chez l’autre, comme avant.  Elle se force à garder la question en tête, à ne pas se laisser prendre au piège de l’habitude et de la facilité. Il semble enfin remarquer son silence depuis qu’il a passé la porte. « Qu’est ce qui va pas Keith ? » demande-t-elle doucement. « Je suis pas idiote il y a un truc que tu me dis pas. » Le ton est sans appel, il ne pourra pas éviter la question ce soir. Pourtant la voix est pleine de tendresse, car elle souhaite être là. Parce que Danika aime l’homme en face d’elle et qu’elle a envie de l’aider. Parce qu’elle n’a aucune idée de ce qui le taraude et n’imagine aucunement le pire. Elle avait toujours été du genre à aller à la confrontation plutôt que laisser couler et ce soir ne ferait pas exception.

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Message(#)(danikeith #8) some days it's hard to see if i was a fool or you a thief  EmptyDim 27 Sep 2020 - 15:12


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@Danika Riley & Keith Weddington"
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« Professeur Weddington ? Professeur ? Vous allez bien ? » La voix de la jeune étudiante venait me sortir de ma torpeur de réflexion et je l’observais longuement, avant de daigner lui adresser un signe de tête pour lui confirmer que tout allait bien pour moi, signe qu’elle prit pour reprendre son monologue que je n’avais pas suivi. « Donc comme je vous demandais, pour le devoir que vous nous avait demandé de vous rendre, j’avais quelques interrogations pour éclaircir mes dou… » « Tout est clair dans la consigne. Il n’y a aucune question à laquelle je répondrais. Vous allez devoir apprendre à vous débrouillez seule comme le font les enquêteurs face à un meurtre. Vous trouverez la sortie toute seule. » tranchais-je froidement, en reportant mon regard sur mon ordinateur, rédigeant un énième mail concernant un dysfonctionnement que j’avais déjà signalé aux services administratifs et qui n’était pas encore résolu. Ma patience commençait à être usée, et mes mails devenaient un peu plus cinglants. Quoi que je ne réussisse pas à savoir si ce changement de comportement était réellement dû à l’incapacité de l’université pour laquelle je travaillais. Je n’avais pas vu l’étudiante partir, apercevant simplement la porte se fermer comme si un courant d’air venait de traverser la pièce. J’observais par la fenêtre de mon bureau les feuilles des arbres commençant à ressortir et je refermais dans un soupir le clapet de mon ordinateur, regardant l’heure sur ma montre. Danika devait être rentrée chez elle et je lui avais dit que je passerais la soirée chez elle sans réelle grande conviction. Pourtant je rassemblais mes affaires et je comptais bien prendre la route en direction de Redcliffe.

Le trajet aurait pu me paraitre une éternité, et pourtant il fut trop court à mon grand désespoir. Je fis même un détour par chez moi, récupérant Ruby au passage avant de reprendre la route en direction de chez Danika, le berger australien étant habituée de faire des trajets en voiture avait été calme jusqu’à ce que je coupe le moteur devant le loft de Dani. Une fois la porte ouverte, Ruby commença à courir un peu partout, se dirigeant devant la porte où elle devait probablement sentir Pepsi qui se trouvait derrière la porte. Je glissais les clés dans la serrure, tournant la poignée avant d’entrer, légèrement bousculer par ma chienne qui venait de traverser le salon pour retrouver le chien de Dani. « Salut c’est moi. » dis-je comme par pure habitude, sans réel engouement. Cela faisait quelques temps que je commençais à me refermer sur moi-même, sans réelles explications, les cherchant moi-même. Je refermais la porte, retirant ma veste de costume que je venais poser sur la première chaise que je croisais sur mon trajet, faisant comme chez moi. J’observais Dani qui était en train de cuisiner, chose qu’elle faisait régulièrement depuis que nous nous étions mis ensemble et je m’approchais d’elle venant déposer un léger baiser sur sa joue pour la saluer. « Cela m’a l’air bon » Ma voix était totalement détachée, lui offrant un compliment comme par obligation alors que cela ne l’était pas réellement. Là aussi, une habitude que j’avais prise. Je défaisais les premiers boutons de mon col, remontant mes manches tandis que je m’agenouillais vers Pepsi qui était venu me saluer. Comme souvent après une rude journée, j’ouvrais le frigo de Danika et je sortais une bière, ne prenant pas forcément la peine de lui en proposer une. Après tout, elle en aurait voulu une, elle se serait servie bien avant que j’arrive. Je m’apprêtais à refermer la porte du frigo quand mon regard se posa sur elle, observant que quelque chose clochait. Je n’avais même pas senti que l’ambiance était électrique tant j’étais obnubilé par gérer mes propres émotions que je ne comprenais plus depuis la visite à l’improviste d’Elizabeth il y a quelques mois. Pourtant Danika ne manqua pas une seconde pour me mettre devant le fait accompli, ne cachant pas mon exaspération face à cette question. Je refermais enfin la porte, m’éloignant vers le salon pour me poser dans le canapé. « De quoi tu me parles… » soupirais-je presque las. « Un truc que je ne te dis pas ? Eclaire ma lanterne parce que je ne vois pas bien ce que tu me reproches encore. » rajoutais-je en prenant une longue gorgée de bière.

J’étais irrité et irritant, l’ombre de moi-même, et je n’avais qu’une envie, c’était de couper ce flot d’interrogations qui s’immisçaient dans mon esprit. « J’ai passé une longue journée… Vraiment. Et si je viens te voir c’est pour tenter de me détendre, vois-tu… » rajoutais-je sur un ton totalement neutre en tournant enfin le regard vers elle. « Je croyais que c’était terminé ce genre d’interrogatoire... C'est un cercle vicieux... » murmurais-je sans avoir conscience que cette phrase était tout de même audible de Danika. J’avais encore l’espoir de passer une soirée moins pire que la journée traversée. Pourtant, j’avais l’intuition que tout n’était pas gagné d’avance.

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Message(#)(danikeith #8) some days it's hard to see if i was a fool or you a thief  EmptyLun 28 Sep 2020 - 7:33



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«  Salut c’est moi. » Le ton est trop neutre, comme si les paroles sortaient de manière automatique. Elle se contente de le regarder. Il ferme la porte de l’entrée.  Il dépose un baiser sur sa joue.  « Cela m’a l’air bon » Il ne regarde pas le plat. Elle ne dit rien, se contente de l’observer. Elle a le sentiment qu’elle aurait pu être dans un costume de flamant rose qu’il ne l’aurait probablement pas remarqué. Danika le suit du regard, touillant le plat dans la casserole pendant qu’il sort une bière. Pepsi revient vers elle après avoir dit bonjour à l’homme et elle lui gratte les oreilles d’un air distrait comme pour se donner du courage. Keith ne lui en propose pas, ça ne l’étonne pas spécialement, il n’était plus attentif depuis des semaines. Le visage de Danika était neutre, il n’y avait pas de colère, juste de la tension. Il aurait pu répondre, il choisit la fuite vers le salon. « De quoi tu me parles… Un truc que je ne te dis pas ? Eclaire ma lanterne parce que je ne vois pas bien ce que tu me reproches encore. » Le mot encore la fait serrer les dents, quand elle avait été plus que patiente avec lui.  Il est assis dans le fauteuil et elle aurait envie de donner un coup dedans pour le secouer. « J’ai passé une longue journée… Vraiment. Et si je viens te voir c’est pour tenter de me détendre, vois-tu…  Je croyais que c’était terminé ce genre d’interrogatoire... C'est un cercle vicieux... » Les paroles amènent son lot de doutes, son irritation est-elle raisonnable ? L’interrogeait-t-elle trop souvent ? Ramenait-elle les erreurs du passé ? Elle s’accroche au fait qu’elle sait que c’est faux, qu’elle a fait tous les efforts du monde pour que cette relation aille bien, qu’elle allait d’ailleurs parfaitement bien jusqu’à quelques semaines. Elle éteint le feu, remet le couvercle sur la casserole, contourne le plan de travail pour venir se planter devant lui, ses yeux cherchant les siens.

« Ca fait des semaines que t’es pas là pas vraiment. T’es distant, irritable. » Son ton est détaché, elle fait de son mieux pour laisser la colère au loin, veut réellement trouver une solution, essayer de l’aider. Il ne voit pas le problème elle va lui ouvrir les yeux.  « Alors me dit pas que tu viens ici pour te détendre. Parce que je vois pas ce qu’il y a de détendu depuis des semaines. » Le ton cette fois est un peu plus froid, elle croise les bras, campée sur ses positions, à l’affut de la moindre de ses réactions. Cela fait des semaines qu’elle aurait dû pousser pour qu’il lui en parle. Elle n’avait pas insisté toutes les fois précédentes où il avait nié son irritabilité comme sa distance, elle s’était contentée de son silence à ses questions quand elle essayait de comprendre.  Aujourd’hui elle estimait qu’il était temps de pousser, qu’elle méritait au moins une réponse.  « Pourquoi tu ne me parles pas ? Qu’est ce qui se passe ? C’est ton boulot ? Ton épaule ? Hayden ? » Elle lance des possibilités, tente d’essayer de comprendre, de le faire s’ouvrir. Elle a l’impression qui lui manque une partie de l’histoire,  comme l’homme qui se tient devant elle est l’ombre de lui-même.  Elle ne le reconnait pas, est dans un brouillard complet. Parce qu’il lui aurait dit non si quelque chose n’allait pas ? Si c’était quelque chose qui ne la concernait pas elle ? Donc s’il ne dit rien c’est qu’il y a un risque que ce soit à elle qu’il reproche quelque chose ? Les questions ne font que renforcer ses doutes pourtant son visage reste neutre, entièrement dans le contrôle.


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Message(#)(danikeith #8) some days it's hard to see if i was a fool or you a thief  EmptyJeu 1 Oct 2020 - 13:40


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Le regard était fuyant face au sien qui était insistant. J’avais l’impression d’être dans un film muet où je n’avais que l’image sans avoir aucun son. Sorte de réprobation. Pourtant je reste fidèle à moi-même. Je savais bien que tôt ou tard, elle finirait par mettre de l’eau dans son vin. Je ne voulais pas aller à la confrontation étant déjà en pourparlers avec moi-même sur tant de sujet que j’espérais simplement un peu de légèreté. Une fin de journée normale en quelque sorte. Une bière, un canapé, un film et Dani à mes côtés. La routine de ces derniers mois. Du moins c’est ce que je pensais, me retrouvant bien rapidement Danika figée face au fauteuil où je m’étais installé. J’avais l’impression de devoir rendre des comptes sur chacun de mes faits et gestes, qu’ils soient effectifs ou non… C’était toujours agréable de se faire reprocher ce que l’on faisait quand cela était le cas ou que l’on aurait dû faire quand nous avions pris en compte la remarque initiale. En quelques sortes, de ne jamais rien faire de bien quoi qu’il advienne. Je me trouvais infantilisé et s’en était un peu irritant. Je portais la bouteille à mes lèvres, mon regard ne la lâchant pas tandis que je buvais une longue gorgée. « Tu es sérieuse ? Si tu veux, je peux te prendre au pied de la lettre et vraiment ne pas être là si je t’irrite » dis-je en appuyant sur le dernier mot, reposant la bouteille sur la table basse avant de trop la serrer ou de la jeter. Il fallait que j’évite de monter dans les tours et je préférais croiser les bras contre mon torse, attendant patiemment la suite de ce qu’elle avait à me dire.

« C’est toi qui te tends pour des détails… » ripostais-je un index pointé dans sa direction. Voilà, je n’avais tenu que quelques secondes calme. J’étais sur la défensive tant j’avais l’impression que nos conversations tournaient comme un disque rayé. Je n’étais pas quelqu’un qui s’excuse aisément, et je n’avais probablement fait qu’une fois l’exercice : il y a quelques semaines face à Hayden car je me devais de tout faire pour sauver notre amitié que j'avais mis moi-même en péril. Et je pensais que notre conversation aurait apaisé mes doutes, mes craintes et arrangé mon comportement. Bien au contraire. Et rien que de voir Danika debout prête à en découdre et à obtenir ce qu’elle estimait me poussait un peu plus dans mes retranchements. D’ailleurs, entendre le nom de la comédienne me fit me lever d’un bond, exaspéré. « Tu veux que ce soit la factrice aussi qui jette le journal dans la pelouse au lieu de le mettre dans ma boîte aux lettres, mon collègue qui prend ma place de parking tous les matins à l’université ou alors peut-être même la caissière du supermarché qui m’a regardé de travers ? » demandais-je en restant froid, le ton tranchant. Je ne voulais pas hausser la voix mais je ne pouvais cacher la colère naissante. « J’en ai marre de devoir me justifier à chaque fois. Tu ne t’es pas demandé si ce n’était pas lié à toi ? » demandais-je alors que je savais pertinemment qu’elle n’y pouvait rien. J’étais cruel et je ne mâchais plus mes mots. « Je te parle Danika. Je te parle de mes journées mais peux-tu comprendre que je suis parfois fatigué et que je voudrais simplement qu’on arrête de me poser dix milles questions dans la journée et que l’on me laisse respirer ! » conclus-je avant de me réinstaller dans le fauteuil, reprenant ma bière que je venais descendre d’une traite tout en posant mon regard sur la télévision qui était éteinte. « Mon épaule va bien, je te remercie de t’en inquiéter. Pour le boulot, tu sais pertinemment que les mois à venir vont être compliqués avec les examens de fin de semestre. Quant à Hayden, elle va bien, ne t’en fait pas. Si tu lui écrivais, tu le saurais non ? Je tiens à signaler que c’est ton amie également. » rajoutais-je, las. « Qu’est ce que tu veux que je te dise de plus… Ce n’est pas la première fois que tu m’en parles, ce n’est pas la première fois que je t’apporte les même réponse Dani… Je suis fatigué de croire qu’en réalité les seuls moments où nous ne nous engueulons pas, sont ceux passés à faire l’amour. » dis-je en écartant les bras. Et dieu sait à quel point ces moments s’étaient faits de plus en plus rares. « Alors comment veux-tu que je ne sois pas tendu si quand je viens ici, je me récupère ce genre de questions… » lui demandais-je en posant finalement mon regard dans le sien. « Tu ne me fais pas confiance Danika. » conclus-je froidement. Car si je n’avais pas l’explication sur mes propres sentiments, je savais pertinemment quels étaient ceux qui conduisaient son comportement.

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Message(#)(danikeith #8) some days it's hard to see if i was a fool or you a thief  EmptyJeu 1 Oct 2020 - 14:37



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Poings fermés, la colère contenue. Elle fait du mieux qu’elle peut pour ne pas laisser ses émotions pour déborder, pour essayer de le comprendre, pour essayer de l’aider. Comme toujours face à lui elle a l’impression d’être au bord d’un précipice, à la différence que cette fois elle refuse de sauter, marchant prudemment sur le bord, tentant de l’inciter un construire le pont pour la rejoindre.  Mais ça ne prend pas, il boit sa bière, menace déjà de partir et elle ne dit rien, quand elle aurait dû déjà exploser.  Il est en colère, s’énerve bien trop vite, lui sort un discours qui n’a pas de sens, le regard froid, le ton tranchant. Elle se contente de lever les yeux au ciel, jusqu’à ce qu’il sous entende que peut-être la raison de son mal-être évident est lié à elle.   Le visage laisse apercevoir un court instant la douleur que les mots ont causée, les doutes qui reviennent. Parce que oui peut être que c’est elle le problème. Mais elle a cru naïvement que cette fois où il aurait assez de respect pour lui dire les choses en face. Alors elle serre les dents, montrant un contrôle d’elle qu’elle a rarement eu, tout ça pour lui. Encore pour lui. A accepter cette façon dont il lui parle, cette distance comme ce qu’elle estime être un manque de respect.  Danika le laisse finir, prenant sur elle encore une fois, comme elle l’a fait ces dernières semaines, passant toujours à autre chose, jusqu’à ce que cette fois il dépasse les bornes.

« Tu te fous de moi ? » Elle demande froidement. « JE ne te fais pas confiance ? » C’était une insulte à tous les démons qu’elle essayait d’oublier depuis trois mois. Une insulte aux efforts qu’elle avait fait depuis qu’ils s’étaient retrouvés, pour que ça fonctionne, pour que tout aille bien, pour qu’elle aille bien. Elle lui faisait confiance c’était bien ça le problème. Malgré les doutes, malgré le premier abandon, elle avait accepté de sauter à nouveau à pieds joints dans cette relation parce que justement elle lui faisait bien trop confiance, quitte à se détruire une nouvelle fois. Ses ongles s’ancrent dans sa peau, elle tente de contrôler sa respiration. Elle ne veut pas s’énerver, ne veut pas lui donner raison. Parce qu’elle mérite mieux que ça. Elle mérite mieux que d’être traitée de cette façon.

« Tout allait parfaitement bien Keith. » Danika était heureuse. Elle retrouvait son sourire, ses entraînements. Elle se reconstruisait, doucement mais sûrement. La Danika de ses trois derniers mois était pétillante et tendre, pleine d’affection, pleine d’amour, prête enfin à donner, parce qu’elle l’avait retrouvé. Il avait semblé heureux ces deux premiers mois, il avait eu l’air d’aller mieux aussi. Jusqu’au mois d’août où tout avait commencé à s’écrouler. Elle ne savait pas pourquoi, elle ne comprenait pas ce qui était arrivé et cela la bouffait.  

« Me sors pas qu’on s’engueule. Parce que ça fait un mois que je prends sur moi ! Un mois que j’accepte ton éloignement sans poser de question, un mois que je supporte le peu de mots que tu daignes prononcer, ton agressivité comme ton irritabilité.  Et je le fais parce que justement Keith j’ai confiance en toi. J’ai confiance dans le fait que si tu ne vas pas bien, t’allais finir par m’en parler. J’ai confiance dans le fait que si t’as un problème avec moi, cette fois tu m’en parleras. » Que tu ne te barreras pas. Que tu fuiras pas. Pas cette fois. Elle ne prononce pas ces derniers mots parce qu’au fond la peur lui tord le ventre. Elle a envie de lui dire qu’il a promis, qu’ils ont promis d’être là, de se battre l’un pour l’autre et pas l’un contre l’autre. Danika croise les bras à son tour, le regard un peu plus froid mais qui plaide toujours, qui plaide pour un drapeau blanc, une possibilité de rédemption, des explications.  Elle aimerais simplement qu’il s’explique et pourtant se sent tenue loin de lui et de ses pensées. Comme une indésirable. Elle soupire, le ton plus calme mais tout aussi intransigeant.

« Alors me sors pas qu’il y a rien. Me sors pas ton discours à la con. Je te connais depuis trop longtemps. Je te demande juste qu’on en parle c’est tout, que je me prenne pas ton silence ou tes propos aussi agressifs que irrespectueux.  Je pense qu’on mérite mieux tous les deux. » Parce qu’ils s’étaient retrouvés non ? Malgré toutes les engueulades qui avaient mené à cette matinée au dojo ?  Malgré tous les doutes et toute la peine infligée, ils s’étaient retrouvés et elle n’était pas prête à le perdre de nouveau.  

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Message(#)(danikeith #8) some days it's hard to see if i was a fool or you a thief  EmptyDim 4 Oct 2020 - 16:44


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Tout s’écroulait. Plongé dans ce cercle vicieux duquel je pensais m’être extirpé avec difficultés, marchant sur ces plaques de glace qui fissuraient sous chaque pas. L’équilibre n’était pas fragile non. Il n’était qu’utopie. Ces mois que je pensais être des parenthèses quasi-enchantées n’étaient en réalité un temps de latence qui n’avait fait qu’envenimer les doutes de Danika, réduire ma patience à néant et notre relation semblait si insipide à nous voir comme deux inconnus. Le pire dans tout cela, c’est que je pourrais presque m’y plaire dans cette situation. Si les questions ne m’avaient pas été posées frontalement par la jeune femme, si le silence valait acceptation et si mes moments de réflexion pouvaient être moins fréquents et bien plus clairs. Je ne savais plus, je ne savais pas et je préférais ne rien faire. La politique de l’autruche était celle que je menais depuis des années et je n’étais pas prêt d’en changer. Qu’elle insiste ou non, qu’elle vienne se planter face à moi, qu’elle détourne et reprenne chacune de mes paroles, j’avais décidé de rester de marbre, de détourner chacune de ses questions, de ses suppositions pour revenir au néant initial. Même nos deux chiens s’étaient arrêtés, s’allongeant dans un coin de la pièce, leurs regards fixés sur nous. Ma respiration s’était probablement arrêtée avant qu’elle ne commence à parler. Ou peut-être après. Je ne savais plus la non plus. J’avais tantôt envie d’acquiescer d’un mouvement de tête, tantôt de réfuter d’un signe de main. Pourtant je restais assis, les bras croisés contre le torse et mon regard posé dans le sien, sans le détourner. Je ne faillirais pas. Pas alors qu’elle avait lancé la conversation. Pas quand je n’avais pas besoin d’en ressortir perdant ni même pour le méchant. Pourtant, je me sentais bouillonner de l’intérieur. J’étais prêt à exploser telle une cocotte mise sous pression. Je sentais les parois se fissurer et mes doigts s’incruster un peu plus dans mes avant-bras. Ma mâchoire se serrait et je soupirais pour tenter de laisser s’échapper ce surplus de pression qu’elle entretenait elle-même. Elle venait de finir et me demandait simplement de parler. Pourtant mon cerveau était resté bloqué sur les dernières phrases qu’elle avait prononcé pour exposer sa confiance qui me semblait tout à fait dérisoire.

J’attendais une fraction de seconde puis je décidais de me lever, passant devant elle en frôlant son épaule, dans un silence absolument total. Je m’approchais du meuble de l’entrée, sortant les deux laisses. Assez pour que Pepsi et Ruby ne viennent en courant, traverser le salon pour attendre à mes pieds. J’accrochais leurs laisses respectives, remettant mon blouson tandis que ma main se posa sur la poignée. « J’ai besoin d’air. J’étouffe. Tu m’étouffes. » lui dis-je froidement tandis que les chiens commençaient à gratter à la porte. « Je reviens… J’espère que tu te seras calmée et que tu auras compris que si tu avais vraiment confiance en moi, tu ne serais pas en train de poser ces questions… » lançais-je au même moment que je partais, fermant la porte derrière moi tandis que j’inspirais longuement, comme un naufragé qui venait d’échapper à la noyade. La balade me parut trop courtes, une fraction de seconde à peine, mais dix longues minutes sur ma montre en réalité. Comme la première fois, j’ouvrais la porte, laissant les chiens retourner vers Danika, lui sautant dessus par la même occasion. Gestes qui dénotaient avec la tension qui était toujours aussi palpable. Je soupirais, las, ne voulant pas perdre plus de temps avec cette conversation. Je m’approchais d’elle, venant attraper son bras pour la faire pivoter face à moi. Ma poigne était ferme, mon regard tranchant, et le sourire absent.

« Il n’y a rien à dire Danika. C’est de la fatigue, c’est une période qui n’est jamais facile, tu le saurais si tu n’avais pas été absente sept ans… » je m’arrêtais, m’attendant à m’en vouloir d’avoir prononcé cette phrase… Mais je ne m’en voulais pas, et je reprenais la parole, relâchant sa peau. « C’est simple. Soit on continue de cette façon, et tu sais très bien où cela va se terminer… Soit, tu acceptes le fait que je sois parfois silencieux, parfois irritable et que tu ne poses pas dix milles questions… J’ai l’impression d’avoir une gamine capricieuse… Tu voudrais que je te dise quoi ? Que je te trompe ? Que c’est pour cela que je suis distant ? Tu as vraiment pensé à ça ? Regarde où tu as mené la soirée alors qu'on aurait pu manger tranquillement et regarder un film sans soucis... » demandais-je presque en colère que l’idée ait pu lui effleurer l’esprit. « Ce serait mal me connaître… Et pourtant tu prétends me connaître depuis longtemps… Donc dis moi ce que ton cerveau a bien pu te faire croire. » soupirais-je, las, retournant dans le fauteuil, la tête penchée en arrière. Je me sentais de nouveau oppressé, maintenant que je venais de revenir dans cet appartement en compagnie de Danika. Comment avions-nous pu en arriver là ? Une autre question qui restera probablement sans réponse dans mon esprit.


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Message(#)(danikeith #8) some days it's hard to see if i was a fool or you a thief  EmptyDim 4 Oct 2020 - 18:00



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Son discours ne lui vaut pas de réponse. Il n’y a rien, il n’y plus rien.  Elle le regarde passer à côté d’elle en silence, sa mâchoire se serre, son cœur se brise un peu plus, sa patience elle est réduite en poussière. Elle l’étouffe. Il lui dit de se calmer comme si elle était un des chiens qu’il sort à présent. Où le respect ? Où est l’amour ? Elle ne le sait pas. Elle se dit qu’il n’y en a probablement jamais eu. Qu’encore une fois il s’est joué d’elle et qu’il se lasse.  Mais cela n’a pas d’importance, plus les minutes passent, plus elle troque la douleur contre la colère. C’en est assez elle le sait. Lorsqu’il revient elle est en train de ranger des papiers pour s’occuper l’esprit. La poigne sur son bras est ferme, elle se retourne et il n’y a aucun amour dans son regard. Et ça lui donne envie de vomir. Elle se retient de toute ses forces alors de ne pas le mettre à terre, de ne pas enfoncer son poing dans ce visage qu’elle ne reconnait plus.  Elle ne veut pas qu’il la touche. C’est un inconnu. Elle se dit qu’il va finir par arrêter et pourtant non, ses mots blessent un peu plus, rappelle l’absence de sept ans quand il en est tout autant responsable qu’elle.  « Lâche moi. » Les mots sont prononcés d’un ton glacial. Il lâche enfin son bras mais continue, se lançant dans un ultimatum qui cette fois a le don de la mettre en rage. Elle a la terrible impression de ne pas le reconnaître, de ne pas savoir qui est la personne en face d’elle. Et surtout elle a l’impression que Keith ne la connait pas. Qu’il ne la voit pas. Car sinon jamais il ne lui aurait demandé de se taire, d’accepter. C’est mal la connaitre et cela lui prouve que cette relation est une erreur. Son regard n’est plus que colère. Il veut la faire taire, cela a l’effet inverse, il a réveillé la tornade de colère et elle n’aura aucune pitié sur son passage.

« Une gamine capricieuse. » Elle rit, glaciale, reculant, comme si toute cette scène était une mauvaise blague. Qu’on lui jouait un mauvais tour. Parce que l’homme qu’elle aimait, même l’ami qu’elle avait connu il y a de cela sept ans lui avait toujours montré plus de respect que ça. Même dans leurs pires engueulades à leurs retrouvailles il lui avait mieux parlé que ça. Keith avait changé et elle était restée sur le rivage. Sans s’en rendre compte ils étaient aujourd’hui à deux points opposés et l’homme qu’elle avait en face d’elle n’était pas reconnaissable.  « C’est simple. Ouais c’est simple c’est exactement le mot. » Elle rit de plus belle, avant de laisser le silence reprendre ses droits, la mâchoire serrée. Elle a perdue patience, il peut aller crever.  « Tu te rends compte de comment tu me parles ? Tu crois que j’ai quoi Keith ? Dix ans ? » Danika est digne et son regard n’est plus que colère. Elle n’était pas de ces femmes fragiles qui auraient accepté d’être réduite au silence, elle s’était toujours battue pour se faire entendre et elle s’était battue pour se faire respecter. Ce n’était pas maintenant qu’elle allait arrêter. Elle soupire pourtant, car malgré la colère, il y a de la tristesse. « J’essaye Keith. J’essaye et tu rends ça tellement compliqué que je ne sais même pas quoi faire. »  Elle hausse les épaules, laissant la rage revenir, s’approchant, le regard menaçant avec un sourire à faire froid dans le dos, tout sauf véritable.  « Donc c’est quoi Keith ? Tu veux que je ferme ma gueule c’est ça ? Que j’arrête de t’emmerder ? Que j’arrête de te dire quelque chose alors que tu me traites comme une moins que rien ?  Que je te laisse dans ton coin à être un pauvre type condescendant et enragé contre la vie et incapable de communiquer quoique ce soit ? C’est ça que tu veux ? Que j’en ai rien à foutre que tu fasses la gueule, rien à foutre quand tu me sors des conneries comme ça ?  » Elle est face à lui, relève les yeux vers lui, il n’y a que du mépris dans son regard, elle est dure, qu’importe, il l’a poussée dans ses retranchements et elle n’aura plus aucune pitié.

Danika recule, croise les bras, il n’y a que de l’amertume dans sa voix.  « T’as raison le type en face de moi clairement je le connais pas. Et surtout apparemment il me connait pas. » La douleur comme la déception lui serre le cœur, elle préfère laisser la colère l’emporter pour ne pas céder, ne pas s’aplatir pour lui faire plaisir, retrouver leur soirée, retrouver la tranquillité. Parce qu’elle ne pourra pas l’effacer, parce que ce n’est pas elle, parce qu’elle mérite mieux.

Le ton est résolu. Elle a déjà fait son choix. « Tu me parles sur un autre ton ou tu pars. Pars et reviens quand tu te seras décidé à me respecter et à me parler ça sera un bon début. »


Et lui fait également le sien. Elle n'aura le droit à aucune réponse, à aucune explication, à aucune excuse. Il se contente de claquer la porte et son coeur se brise en même temps qu'il s'en va avec Ruby sans un regard en arrière. La promesse de leur amitié lui semble bien petite soudainement, encore des mots prononcés sans qu'il n'y croit vraiment. Les dents de Dani se serre et elle se contente de jeter le plat qu'elle a commencé à préparer, la rage et la tristesse tendant chacun de ses muscles. Elle s'allume une cigarette et elle ne peut s'empêcher de se dire qu'il va revenir, qu'il doit revenir. Il a promis non ?




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