| the wolf in a cage › rudy |
| ÂGE : vingt six ans (18/02/1998) et pas encore peur de vieillir. SURNOM : certains de ses plus vieux amis l'appellent mat, comme quand ils étaient plus jeunes. "ce con d'alvarez" ça marche aussi. STATUT : sa priorité n'est clairement pas de trouver l'amour mais s'il pouvait comprendre ce qui est en train de se passer avec diego, ça l'arrangerait pas mal. MÉTIER : assistant conservateur à la qagoma (queensland art gallery and gallery of modern art) depuis la fin de ses études il y a presque deux ans, dans le bâtiment dédié à l'art moderne. LOGEMENT : il vit depuis septembre 2022 dans un appartement au n°29 hardgrave road, west end, dans une colocation dont il est le seul représentant de la gent masculine. POSTS : 2887 POINTS : 680 TW IN RP : consommation d'alcool, mort d'un proche, deuil, état dépressif. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : ne trouve aucun intérêt aux réseaux sociaux › joueur, il ne refuse jamais un défi surtout s'il croit pouvoir le gagner › n'a presque aucune nouvelle de sa mère depuis qu'il est parti pour faire ses études › son amie d'enfance, lucia, s'est suicidée suite à du harcèlement vécu après son coming-out. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
maego › to tell the truth, i'm the fraud in the room and i know that, but you never will. i will be your shoulder to cry on, i will make you laugh if you need, i will play the part if you say so, but you'll never know what's broken inside of me.
AVATAR : aron piper. CRÉDITS : monoclegraphic (avatar) ellieluncgifs (gif) loonywaltz (ub) DC : lena edwards & romeo stanford. PSEUDO : symphonie. INSCRIT LE : 16/09/2020 | (#)Dim 27 Sep 2020, 16:00 | |
| the wolf in a cage @Rudy Gutiérrez & Alma GutiérrezVide. C'est la sensation qu'elle avait eu, Alma, en voyant les larmes couler sur les joues de sa mère, la peur dans ses yeux. Elle l'avait déjà vu triste ou inquiète, mais jamais comme ça. Pas dans ses souvenirs, du moins. Mais ces larmes là, elles étaient particulièrement douloureuses, et la brune le voyait bien. Elles étaient pour Rudy, son cher fils adoré malgré toutes ses bavures, malgré son côté sombre, malgré ses erreurs. Elles étaient pour le fils qu'elle a toujours privilégié à ses autres enfants, son premier né, sa fierté. Lui, qui venait d'être incarcéré pour coups et blessures. La déception était telle que Maritza était tout bonnement détruite, incapable de comprendre pourquoi c'est à elle que l'on infligeait ça ; pourquoi son bourreau était celui qu'elle chérissait depuis vingt six longues années. Cela faisait déjà deux semaines qu'on avait prévenu les Gutiérrez que leur aîné était en garde à vue pour avoir envoyé un pauvre homme à l'hôpital, en sang. Et cela faisait maintenant quelques jours qu'on l'avait envoyé officiellement derrière les barreaux. Quelques jours que plus rien ne semblait fonctionner normalement. Quelques jours que la vie semblait s'être éteinte dans les yeux de leur mère. Quelques jours que la détresse avait prit possession d'Alma qui n'avait aucune idée de comment bien agir. Pourtant, c'était son crédo. Faire de son mieux pour tout le monde ; faire de son mieux pour les autres. Depuis qu'ils avaient eu la nouvelle, Alma n'était pas retournée en cours. Elle passait son temps à la maison pour prendre soin des siens, là où était sa place, là où lui n'était plus. Mais elle savait, Alma, qu'elle devait aller le voir en prison. Elle savait qu'elle aurait besoin de cette confrontation pour réaliser, qu'elle aurait besoin de cet instant pour décider qu'il ne valait plus la peine de s'inquiéter pour lui - car dans son esprit, la jeune femme avait déjà bien trop de choses à penser, de peines à gérer. C'est donc un beau matin qu'elle prit la décision, sans le dire à personne, d'aller voir son cher frère. Rien n'était préparé, la mexicaine ne savait même pas réellement pourquoi elle s'y rendait - elle avait, à vrai dire, songé à ne jamais aller au parloir. Mais elle su immédiatement quoi lui dire lorsque leurs regards se croisaient, lorsqu'il fut installé en face d'elle. Ça y est, t'es enfin à ta place. Elle le savait, Alma, qu'un jour elle viendrait voir son frère derrière une vitre. Qu'un jour elle le verrait dans cette tenue qu'on ne voit que dans les films, qu'un jour Rudy serait hors de portée, enfermé dans un monde parallèle. Elle le savait et pourtant elle le détestait d'être là, de l'autre côté de la vite, de derrière les barreaux. Elle aurait pu se sentir compatissante et inquiète pour lui, son grand frère qu'elle a tant adulé, qu'elle suivait partout, qu'elle aimait plus que tout. Mais la seule chose qu'elle réussissait à ressentir envers lui à cet instant précis se résumait au mépris, au dégoût. T'as détruit maman. T'es fier ? La cruauté qui ressortait de sa voix était amplifiée par son regard qui le fusillait. Elle voulait lui faire du mal, le faire culpabiliser de ses actes irréfléchis, de l'abandon qu'il venait de faire subir à la famille. Elle qui était si douce d'habitude, si aimante avec ses proches, était méconnaissable tant ses craintes la rendaient amer. Alma savait bien à quel point le regard de sa mère comptait pour Rudy et malgré ça il n'avait fait que la décevoir encore et toujours pour arriver au point culminant de cette nuit où il avait totalement craqué. Cette nuit où ses nerfs avaient lâché, où il s'était défoulé sur un inconnu innocent pour les beaux yeux d'une fille qui ne lui avait jamais rien apporté de bon. | | when the goin' is getting tough, were all about giving up. things that we never thought we'd say gunna say em. games that we never thought we'd play gunna play em. it ain't perfect but its worth it. |
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| | | | (#)Mer 30 Sep 2020, 21:50 | |
| Quand le policier lui a passé les menottes et lui a dit qu’il avait le droit de garder le silence, il a fermé les yeux. Il a pensé que c’était la seule chose à faire, que rien d’autre ne le délivrerait de son sort : que s’il ne regardait pas la scène, que s’il s’aveuglait lui-même, il finirait par l’oublier. Ses mains étaient liées dans son dos mais si ça n’avait pas été le cas, il se serait également bouché les oreilles. Pour ne rien entendre, pour ne pas savoir, pour ne pas comprendre. Une petite voix lui disait qu’il l’avait cherché, qu’il le méritait, qu’il allait enfin être là où il devait être depuis de longues années. Une autre lui murmurait que tout allait bien se passer, qu’il s’en sortirait, qu’il y grandirait. C’était un diable et un ange, restait à savoir lequel portait les cornes, lequel arborait des ailes blanches et une auréole au-dessus de la tête, restait à savoir lequel il voulait écouter et croire. La première nuit, il a fermé les yeux sans réussir à trouver le sommeil. C’était la première fois qu’il découchait pour être ailleurs qu’à l’une de ses soirées, ailleurs qu’auprès de Lena, ailleurs que là où il voulait réellement être. Il avait déjà passé une nuit en cellule, auparavant, mais il l’avait désiré : c’était un défi et il avait réussi à suffisamment agacer le policier pour être emmené au poste. Le soir d’après, ses amis de l’époque lui avaient payé une tournée, chacun leur tour. Il savait qu’il n’aurait pas droit à cette récompense, le lendemain, qu’il allait revivre cette soirée, encore et encore, pendant des semaines, des mois entiers. Il savait que sa mère était seule, entourée mais seule, qu’elle était très certainement en train de le pleurer comme s’il avait perdu la vie. S’il devait avoir un sens à sa vie, il venait effectivement de le bafouer : tout pour la famille, c’était ce qu’il s’était juré il y a des années, déjà, ce qu’il essayait de constamment appliquer. Il avait échoué, et rien ne pourrait jamais rattraper ses erreurs. Il s’en voulait, énormément, mais ce n’était que le premier soir.
Quelques jours. Ça fait quelques jours qu’il est ici. Plusieurs nuits, trop de matins. Il ne sait pas combien exactement : il a arrêté de compter dès le deuxième soir. Il a plus de deux ans à rester dans cette cellule – ou dans une autre du même bloc – et il sait qu’il finira, un jour ou l’autre, par perdre le compte. Il préfère s’éviter cette déception dès les premiers jours, il n’en tirera dans tous les cas aucune fierté : qu’il dise avoir passé deux ans ou 730 jours derrière les barreaux donnera le même résultat, personne ne l’en félicitera. Pourtant, on pourrait lui dire qu’il a été courageux. Pour l’heure, il se sent l’être. Il avance dans les grands couloirs du pénitencier, peu sûr de l’affrontement vers lequel on le mène. Alma désire le voir. C’est sa première visite, il sait déjà que ce sera sa dernière. Ils n’avaient rien à se dire quand il était libre, ce n’est pas maintenant qu’ils vont se découvrir des points en commun. Il arrive dans la grande pièce où les visiteurs et les prisonniers se retrouvent, protégés physiquement par une vitre, accablés psychologiquement par des paroles. Rudy sait qu’il existe un autre endroit où les rencontres se font et que là-bas, rien ne les sépare. Il n’a pas encore le droit d’y mettre les pieds, son incarcération est trop récente, ils ont dit qu’il est trop dangereux pour les autres, pour lui-même également. Il s’assoit en face d’Alma, aucune émotion ne traverse son visage, il en va de même pour sa sœur. Ça y est, t’es enfin à ta place. Elle n’attend pas avant de l’attaquer. Les visites sont courtes, souvent écourtées, et elle semble avoir le cœur lourd, les lèvres brûlantes de reproches. T’as détruit maman. T’es fier ? Il ferme les yeux. Comme lors de son arrestation. Il ne veut pas faire face à cet aveu-là. Il ne supporte pas l’idée d’avoir blessé sa mère. Elle mérite mieux qu’un fils comme lui, il le sait, il l’a toujours su. Et dès qu’il le pensait trop fort, elle le rassurait et lui disait qu’elle avait le meilleur des garçons. Il refuse que les autres commencent à remarquer qu’il avait raison, finalement. Il refuse qu’elle finisse par l’admettre, elle aussi. Il rouvre les yeux et le cauchemar n’est pas terminé. Elle est toujours là, en face de lui, elle attend qu’il se défende, qu’il réponde. Si elle veut être mauvaise, il le sera aussi. Il aura fallu que j’me retrouve ici pour qu’on te remarque enfin, t’en es heureuse ? Alma vit dans son ombre depuis toujours. Au début, il l’adorait. Ensuite, il voulait s’en débarrasser. Aujourd’hui, il aimerait qu’elle cesse d’exister, qu’elle disparaisse. Profite, c’est ton heure de gloire auprès de maman, après j’reprendrai ma place. Parce que sa place ne se trouve pas ici mais dans la maison familiale. Ces derniers temps, il avait la fâcheuse habitude de l’abandonner au profit de l’appartement de Lena. Mais ce sera terminé à sa sortie, tout comme sa relation avec elle. Tu peux t’permettre de briller que parce que j’dérape, Alma, mais si j’étais resté dehors, on aurait continué d’croire que tu vaux rien. C’est pas très classe d’se vanter de forces qu’on a pas face à la faiblesse d’autres. Il hausse ses épaules et s’enfonce dans son siège. C’est tout c’que tu voulais m’dire ? Il ne se laissera pas marcher dessus. Que ce soit dehors ou dans une cellule, il reste le grand frère, la figure d’autorité qu’elle ne sera jamais.
@Alma Gutiérrez |
| | | ÂGE : vingt six ans (18/02/1998) et pas encore peur de vieillir. SURNOM : certains de ses plus vieux amis l'appellent mat, comme quand ils étaient plus jeunes. "ce con d'alvarez" ça marche aussi. STATUT : sa priorité n'est clairement pas de trouver l'amour mais s'il pouvait comprendre ce qui est en train de se passer avec diego, ça l'arrangerait pas mal. MÉTIER : assistant conservateur à la qagoma (queensland art gallery and gallery of modern art) depuis la fin de ses études il y a presque deux ans, dans le bâtiment dédié à l'art moderne. LOGEMENT : il vit depuis septembre 2022 dans un appartement au n°29 hardgrave road, west end, dans une colocation dont il est le seul représentant de la gent masculine. POSTS : 2887 POINTS : 680 TW IN RP : consommation d'alcool, mort d'un proche, deuil, état dépressif. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : ne trouve aucun intérêt aux réseaux sociaux › joueur, il ne refuse jamais un défi surtout s'il croit pouvoir le gagner › n'a presque aucune nouvelle de sa mère depuis qu'il est parti pour faire ses études › son amie d'enfance, lucia, s'est suicidée suite à du harcèlement vécu après son coming-out. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
maego › to tell the truth, i'm the fraud in the room and i know that, but you never will. i will be your shoulder to cry on, i will make you laugh if you need, i will play the part if you say so, but you'll never know what's broken inside of me.
AVATAR : aron piper. CRÉDITS : monoclegraphic (avatar) ellieluncgifs (gif) loonywaltz (ub) DC : lena edwards & romeo stanford. PSEUDO : symphonie. INSCRIT LE : 16/09/2020 | (#)Sam 17 Oct 2020, 21:46 | |
| the wolf in a cage @Rudy Gutiérrez & Alma GutiérrezLes deux Gutiérrez, désormais en face l'un de l'autre, bataillaient chacun de leur côté pour ne laisser transparaître aucune émotion sur leurs traits. Rudy était sans conteste plus doué à ce jeu là que la jeune femme qui ne pouvait qu'essayer de faire comme son aîné. Malgré tout ses efforts, ses traits étaient clairement tendus par la colère qu'elle pouvait ressentir envers lui ; par l'angoisse de ne pas savoir ce qui allait pouvoir se passer pour ceux qui ne se retrouveraient pas à l'abri du quotidien derrière les barreaux comme lui. A peine arrivée qu'elle l'avait piquée, qu'elle essayait déjà de lui faire du mal au travers de ses mots et il n'attendit pas une seconde avant de répondre d'une manière tout aussi cruelle, tout aussi dure. Il aura fallu que j’me retrouve ici pour qu’on te remarque enfin, t’en es heureuse ? Non, clairement, aucune émotion qui pouvait la traverser à ce moment là ne pouvait s'apparenter à de la joie. Sa bouche se crispait, Alma bataillait pour ne pas hausser le ton, pour ne pas fondre en larmes non plus. Profite, c’est ton heure de gloire auprès de maman, après j’reprendrai ma place. Il continuait sur cette voie, après tout à ce stade l'attaque était la seule défense qu'il restait au brun, aucune excuse ne pourrait plus le sauver à présent. Tu peux t’permettre de briller que parce que j’dérape, Alma, mais si j’étais resté dehors, on aurait continué d’croire que tu vaux rien. C’est pas très classe d’se vanter de forces qu’on a pas face à la faiblesse d’autres. Les yeux de la mexicaine fusillaient toujours plus son frère du regard, plus ses mots étaient durs et plus la haine qui s'était immiscée en elle grandissait à son égard. C’est tout c’que tu voulais m’dire ? Alma déglutit avant de reprendre la parole. Un instant elle cru qu'elle ne réussirait pas à rouvrir la bouche pour en laisser sortir du son, mais elle ne pouvait pas se permettre de montrer ses faiblesses à Rudy, pas après ce qu'il venait de lui dire. Je me suis dit aussi que ça te ferait plaisir de revoir ta sœur préférée une dernière fois avant deux ans de solitude. Parce qu'il valait mieux être claire tout de suite ; elle ne reviendrait pas une deuxième fois. Ce qui ne serait pas dit aujourd'hui ne le serait jamais, ou pas avant la sortie de Rudy en tout cas - plutôt jamais, en réalité, Alma prendrait dans tous les cas le soin d'enfouir tous les non dits bien au fond de son esprit pour ne jamais y repenser, un talent qu'elle développait depuis de nombreuses années désormais. Son ton était plus ironique que jamais, mais bien sûr, il était inutile de le préciser. Tout son regard le criait. Après tout, c'est de Rudy lui même qu'Alma avait appris la définition du mot sarcasme, et en étant à ses côtés elle avait sans doute appris cette discipline auprès du meilleur dans ce domaine. Sérieusement, j'aimerais comprendre ce qui t'es passé par la tête. Tu m'dois au moins ça. Il refuserait sûrement de donner de quelconques explications sur ses actes, lui même sans doute n'avait aucune idée de ce qui lui était passé par la tête au moment où ses poings s'étaient défoulés sur ce pauvre innocent qui passait par là. Pourtant il fallait qu'elle essaie de comprendre, la brune, pour quelle raison il avait agit ainsi ; pour quelle raison elle devrait se retrouver à gérer toute leur famille brisée. Elle méritait de savoir pour quelle idiotie elle risquait de gâcher sa vie, ses études, ses relations, l'avenir qu'elle s'était construit. | | when the goin' is getting tough, were all about giving up. things that we never thought we'd say gunna say em. games that we never thought we'd play gunna play em. it ain't perfect but its worth it. |
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| | | | (#)Dim 13 Déc 2020, 17:26 | |
| Face à ce qu’il ne sait pas maîtriser, il préfère attaquer que d’essayer de comprendre. N’importe qui à sa place comprendrait que les ressentiments d’Alma sont légitimes. N’importe qui comprendrait qu’elle mérite de s’exprimer comme elle s’entend, qu’elle a le droit de dire à son frère tout ce qu’il refuse d’admettre. N’importe qui, sauf lui. Alors il attaque, il pique, il s’élève bien plus haut qu’elle pour la rabaisser toujours plus bas. Il sait que ça la touche, il le voit à la façon dont elle se pince les lèvres, à comment elle inspire doucement, à son regard qui n’a de cesse de le fusiller et à ses yeux qui font de leur mieux pour ne pas se remplir de larmes. À l’heure actuelle, il le sait : elle le déteste, elle le déteste presque autant que Lena, que sa mère, que toutes les personnes qu’il a réussi à décevoir et qu’il continuera à blesser de par son absence. Ses mots presque crachés, il lui demande si elle a terminé, qu’il puisse retourner dans sa cellule et oublier cet événement. Je me suis dit que ça te ferait plaisir de revoir ta sœur préférée une dernière fois avant deux ans de solitude. Sa sœur préférée. Elle l’était, au départ. Avant que son avis sur elle ne change, avant qu’il choisisse entre elle et ses amis de l’époque. Elle devrait le remercier de l’avoir écartée de sa route, de l’avoir mise de côté, hors du danger et des bêtises dans lesquels il se fourrait sans arrêter. S’il avait accepté qu’elle le suive dans sa descente aux enfers, peut-être qu’ils seraient deux Gutiérrez derrière les barreaux, ou peut-être même que l’un deux serait six pieds sous terre. Il souffle et hausse ses épaules. J’sais pas, t’as emmené la p’tite ici ? Parce que sa sœur préférée, s’il doit choisir entre toutes ses frangines, c’est bien la cadette de la fratrie. La plus fragile, celle pour qui il ferait tout et n’importe quoi. Mais non, évidemment, elle n’est pas venue ici avec elle. D’ailleurs, il doute fortement que les plus petits sachent qu’il est en prison, les adultes ont sûrement trouvé une excuse pour justifier son départ précipité. Sérieusement, j’aimerais comprendre ce qui t’es passé par la tête. Tu m’dois au moins ça. Il n’est pas d’accord avec sa dernière phrase. J’te dois rien. Et il ne se gêne pas pour le lui dire. Le brun secoue son visage doucement et ferme les yeux un instant. Il revit la scène, les coups infligés à ce type, la haine qu’il ressentait envers lui, celle qui l’animait vis-à-vis de Lena. Il comprend les meurtres passionnels, il serait capable d’en commettre un, deux, trois, des dizaines s’il le faut. Mais Alma, est-ce qu’elle peut le comprendre, ça ? Sûrement pas. La famille prime chez les Gutiérrez, du plus grand au plus petit, c’est Rudy qui l’a inculqué à chacun d’eux et qui a interdit quiconque de s’enfuir – comme leur paternel. Comment lui faire comprendre que lui, il a décidé de changer de voie et de donner tout son temps, toute son énergie et désormais sa liberté pour une fille, extérieure à leur famille ? J’ai fait c’que j’avais à faire. Il dit, finalement. Pour défendre mon honneur et ce en quoi j’crois. Il croit que personne d’autre n’a pas le droit de poser ses yeux ou ses mains sur Lena, que personne d’autre que lui n’a le droit d’avoir son rire ou son sourire. En gros, qu’elle est à lui et que personne ne peut le contester. Ça t’regarde pas. Maint’nant j’pense que tu peux aller jouer à la fifille parfaite avec maman, t’restes déjà moins de 730 jours pour l’faire. Il a compté combien de jours il y a dans deux années, oui.
@Alma Gutiérrez |
| | | ÂGE : vingt six ans (18/02/1998) et pas encore peur de vieillir. SURNOM : certains de ses plus vieux amis l'appellent mat, comme quand ils étaient plus jeunes. "ce con d'alvarez" ça marche aussi. STATUT : sa priorité n'est clairement pas de trouver l'amour mais s'il pouvait comprendre ce qui est en train de se passer avec diego, ça l'arrangerait pas mal. MÉTIER : assistant conservateur à la qagoma (queensland art gallery and gallery of modern art) depuis la fin de ses études il y a presque deux ans, dans le bâtiment dédié à l'art moderne. LOGEMENT : il vit depuis septembre 2022 dans un appartement au n°29 hardgrave road, west end, dans une colocation dont il est le seul représentant de la gent masculine. POSTS : 2887 POINTS : 680 TW IN RP : consommation d'alcool, mort d'un proche, deuil, état dépressif. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : ne trouve aucun intérêt aux réseaux sociaux › joueur, il ne refuse jamais un défi surtout s'il croit pouvoir le gagner › n'a presque aucune nouvelle de sa mère depuis qu'il est parti pour faire ses études › son amie d'enfance, lucia, s'est suicidée suite à du harcèlement vécu après son coming-out. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
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AVATAR : aron piper. CRÉDITS : monoclegraphic (avatar) ellieluncgifs (gif) loonywaltz (ub) DC : lena edwards & romeo stanford. PSEUDO : symphonie. INSCRIT LE : 16/09/2020 | (#)Sam 19 Déc 2020, 17:41 | |
| the wolf in a cage @Rudy Gutiérrez & Alma GutiérrezAlma regrettait déjà sa venue. Elle aurait aimé pouvoir repartir à l'instant où son frère avait ouvert la bouche pour la première fois, mais elle sentait aussi qu'elle devait lui faire face pour une raison sinistre. Et, comme à son habitude, ce n'était pas lui qui risquait de battre en retraite. J’sais pas, t’as emmené la p’tite ici ? Il y a bien longtemps, Alma et Rudy étaient proches. Elle l'idolâtrait, le suivait partout, et avait la sensation d'être en sécurité et aimée avec lui. Il avait prit la place de l'homme de la famille quand leur père n'y était que de passage, avait prit les choses en mains quand personne d'autre ne voulait le faire. Ce temps était révolu depuis de nombreuses années, et la brune n'était pas surprise de voir qu'à sa réflexion, lui en répondait une plus piquante encore. Elle comptait bien surenchérir encore. Oui bien sûr, elle attend dehors, elle à trop hâte de te voir en orange. Plus les minutes passaient et plus la cruauté se faisait sentir dans la voix d'Alma. Non, les petits n'étaient au courant de rien, et Alma et sa mère ne savaient toujours pas comment gérer le fait de devoir leur annoncer où Rudy allait passer les deux prochaines années, ce qu'il avait fait pour terminer ici. Elles ne savaient pas comment expliquer son absence, comment leur faire comprendre qu'il ne les avait pas abandonnés mais qu'il avait simplement fait des mauvais choix dans sa vie. Non, rien de tout cela n'était simple et ne le serait jamais ; les Gutiérrez garderaient tous une empreinte de cette énième difficulté. J’te dois rien. Ses mâchoires crispées, il semblait vouloir se convaincre lui même tout en essayant de la persuader. J’ai fait c’que j’avais à faire. Sur le moment sans doute que d'écraser ses points lui avait semblé la meilleure chose à faire ; en réalité cela était loin de l'être. Pour défendre mon honneur et ce en quoi j’crois. Ses derniers mots déclenchèrent un sourire excédé, et cette fois ci elle ne s'empêchait plus de répondre quoi que ce soit. Ton honneur ? Et je peux savoir depuis quand t'en as un ? En général, les gens qui en sont dotés finissent pas ici. Mais lui y était, coincé derrière les barreaux pour une blonde qu'il aurait mieux fait de laisser où elle était plutôt que de s'enticher d'elle. Maint’nant j’pense que tu peux aller jouer à la fifille parfaite avec maman, t’restes déjà moins de 730 jours pour l’faire. Là était son seul argument, et il exaspérait profondément la mexicaine. Lui seul ne voyait pas sa valeur, lui seul ne voulait pas admettre à quel point Alma était indispensable dans la vie de leur famille. Elle ne perdrait cependant plus de temps à essayer de le lui faire comprendre. J'espère que tu profiteras de ce temps pour réfléchir un peu à tes conneries. Elle était sincère, croyait réellement que son frère avait une infime chance de rédemption, si tant est qu'il était décidé à se donner du mal pour s'améliorer. Et concernant ses motivations, Alma avait bien plus de doutes. Elle tenta malgré tout de le raisonner une dernière fois, malgré le peu d'espoir que cela ne fonctionne, malgré le peu de poids qu'elle avait sur la balance face à lui. T'es qu'un crétin et on te pardonnera jamais, avait-elle besoin de préciser, mais fais pas le con ou tu détruirais tout le monde un peu plus. Et même si tu me dois rien, on mérite pas ça. S'il y a bien quelque chose qu'elle ne pouvait concevoir, c'était voir sa famille brisée un peu plus encore. | | when the goin' is getting tough, were all about giving up. things that we never thought we'd say gunna say em. games that we never thought we'd play gunna play em. it ain't perfect but its worth it. |
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| | | | (#)Dim 10 Jan 2021, 15:39 | |
| Oui bien sûr, elle attend dehors, elle a trop hâte de te voir en orange. Il inspire longuement, prêt à rebondir sur cette pique. Comme sur toutes les autres, parce que Rudy n’agit que comme ça : il mord avant de se faire mordre, inlassablement, continuellement. Il court tout droit à sa perte et n’arrive pas à s’en rendre compte. J’suis sûr qu’elle sait à quel point le orange m’va bien au teint, c’pour ça. Tu lui passeras le bonjour, j’pense pas qu’ils laissent rentrer les gosses ici. D’ailleurs, ça m’étonne que tu ais réussi à passer les portes. Parce qu’il la voit comme ça, Rudy. Comme une enfant, comme la gamine qu’il chérissait il y a quelques années. Il a renié l’adolescente, n’a pas su voir l’adulte. Ce n’est qu’une gamine, à qui il a déjà tout donné, à qui il ne doit plus rien désormais. Elle lui demande de se justifier, d’expliquer ses actes. Le pourquoi qu’il ne se pose jamais, qu’il ne veut pas confronter, qu’il hait au plus haut point. Ton honneur ? Et je peux savoir depuis quand t’en as un ? En général, les gens qui en sont dotés ne finissent pas ici. Il lève les yeux au ciel, agacé par ses propos. T’sais rien à la vie Alma, arrête d’faire comme si tu possédais toutes les réponses alors qu’c’est pas l’cas. Il tapote ses doigts sur la table en face de lui, il commence petit à petit à perdre patience, ça se traduit en ce geste. J’dis pas qu’c’est mon cas car j’suis quand même conscient de l’abruti qu’j’sais être, mais des types biens finissent ici, qu’tu le veuilles ou non. Il n’en a pas terminé. Elle veut jouer à celle qui le critique, il peut être celui qui lui enseigne. Arrête de croire que le système judiciaire est infaillible, on est mexicains, on a pas notre place ici. Fais un léger écart et tu m’rejoindras plus vite qu’tu le crois. Car les remarques sur sa nationalité, il en a reçu des centaines. On lui disait de rentrer chez lui, qu’on ne voulait pas d’un type comme lui dans les parages. Malheur pour les Australiens, c’est eux qui vont financer son séjour derrière les barreaux. J’espère que tu profiteras de ce temps pour réfléchir un peu à tes conneries. Il secoue son visage. Il n’a pas besoin de réfléchir, il sait que si c’était à refaire, il le referait. Parce qu’il est comme ça, Rudy. Que pour lui, attaquer cet homme était la chose à faire à ce moment-là. Et que si le prix à payer pour cet acte est deux ans de sa liberté, ainsi soit-il. Il le referait quand même. T’es qu’un crétin et on te pardonnera jamais, mais fais pas le con ou tu détruirais tout le monde un peu plus. Et même si tu me dois rien, on mérite pas ça. Il fronce ses sourcils, à la fois énervé par ses propos et, en même temps, il n’arrive pas vraiment à la comprendre. Si t’veux pas me pardonner, l’fais pas, mais ne met pas tout l’monde dans le même panier. Il serre les dents. Maman m’pardonnera, que tu le veuilles ou non. Parce qu’il est son fils, son grand garçon, celui qui a toujours été là pour elle – celui qui lui a toujours mené la vie dure, au fond. Et puis ouais j’te dois rien, va pas m’dire que ça t’détruira si j’reste plus d’deux ans ici. Il n’arrive pas à comprendre pourquoi elle se met dans le lot. J’suis même sûr que ça t’fait plaisir que j’sois là. Il en revient au fait qu’elle a toute la lumière, que pour elle. Si ça t’faisait quelque chose, tu serais pas là à m’faire un milliard de reproches. Alors arrête. Il insiste, continue de persévérer sur l’idée qu’elle ne ressent rien face à son enfermement : uniquement pour qu’elle le contredise et qu’elle admette enfin, et encore, qu’elle l’aime toujours malgré tout. Pour voir à quel point elle est faible, uniquement – ou peut-être pas, mais lui, il ne l’admettra jamais.
@Alma Gutiérrez |
| | | ÂGE : vingt six ans (18/02/1998) et pas encore peur de vieillir. SURNOM : certains de ses plus vieux amis l'appellent mat, comme quand ils étaient plus jeunes. "ce con d'alvarez" ça marche aussi. STATUT : sa priorité n'est clairement pas de trouver l'amour mais s'il pouvait comprendre ce qui est en train de se passer avec diego, ça l'arrangerait pas mal. MÉTIER : assistant conservateur à la qagoma (queensland art gallery and gallery of modern art) depuis la fin de ses études il y a presque deux ans, dans le bâtiment dédié à l'art moderne. LOGEMENT : il vit depuis septembre 2022 dans un appartement au n°29 hardgrave road, west end, dans une colocation dont il est le seul représentant de la gent masculine. POSTS : 2887 POINTS : 680 TW IN RP : consommation d'alcool, mort d'un proche, deuil, état dépressif. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : ne trouve aucun intérêt aux réseaux sociaux › joueur, il ne refuse jamais un défi surtout s'il croit pouvoir le gagner › n'a presque aucune nouvelle de sa mère depuis qu'il est parti pour faire ses études › son amie d'enfance, lucia, s'est suicidée suite à du harcèlement vécu après son coming-out. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
maego › to tell the truth, i'm the fraud in the room and i know that, but you never will. i will be your shoulder to cry on, i will make you laugh if you need, i will play the part if you say so, but you'll never know what's broken inside of me.
AVATAR : aron piper. CRÉDITS : monoclegraphic (avatar) ellieluncgifs (gif) loonywaltz (ub) DC : lena edwards & romeo stanford. PSEUDO : symphonie. INSCRIT LE : 16/09/2020 | (#)Lun 01 Fév 2021, 20:35 | |
| the wolf in a cage @Rudy Gutiérrez & Alma GutiérrezLes Gutiérrez étaient une famille compliquée, mais unie malgré toutes leurs déchéances, tous leurs désaccords, toutes leurs disputes. S'il y avait bien une personne qui mettait tout le monde d'accord, c'était la petite dernière de la famille, leur précieuse Maria. Et si elle était si aimée par tous, elle l'était encore plus par Rudy. C'était la prunelle de ses yeux, ce n'était un secret pour personne. Alma pensait réussir à la déstabiliser en parlant ainsi d'elle, mais elle échouait, encore. J’suis sûr qu’elle sait à quel point le orange m’va bien au teint, c’pour ça. Tu lui passeras le bonjour, j’pense pas qu’ils laissent rentrer les gosses ici. D’ailleurs, ça m’étonne que tu ais réussi à passer les portes. Rudy était un roc. Sans doute creux vu son idiotie, mais solide en toutes circonstances. Il se défendait avec ferveur, ne laissait rien passer. T'as que ça en stock, me traiter de gamine ? Jusqu'ici j'suis la seule à être venue te voir, que je sache. Tu devrais profiter de cette visite. Il la prenait pour une enfant, pour une fille incapable de quoi que ce soit. Lui qui lui avait pourtant enseigné des tas de choses lorsqu'elle le suivait toute la journée, lui qui lui avait appris à la vie - ou essayé. Elle voulait lui prouver le contraire et prenait le soin de surenchérir à chacune de ses remarques, coûte que coûte, venant même à essayer de le blesser dans son amour propre, critiquant le soi-disant honneur qu'il prétendait avoir. T’sais rien à la vie Alma, arrête d’faire comme si tu possédais toutes les réponses alors qu’c’est pas l’cas. Elle levait les yeux au ciel, agacée qu'il se prenne pour le sage qu'il était loin d'être. J’dis pas qu’c’est mon cas car j’suis quand même conscient de l’abruti qu’j’sais être, mais des types biens finissent ici, qu’tu le veuilles ou non. Un léger sourire mesquin s'affichait sur le visage de la jeune femme, ravie qu'il soit conscient de sa condition - moins ravie d'entendre qu'il essayait de se dédouaner. Arrête de croire que le système judiciaire est infaillible, on est mexicains, on a pas notre place ici. Fais un léger écart et tu m’rejoindras plus vite qu’tu le crois. Cette excuse l'exaspérait au plus haut point. S'il avait suivi le droit chemin, il n'en serait jamais arrivé là. Arrête de croire qu'on t'as mis là à cause de tes origines. Y'a que toi qui t'es foutu dans cette situation. Mexicain ou pas, fracasser un pauvre gars, ça envoie en taule. Elle enchaînait tout un tas de reproches la brune, comprenant enfin que si elle avait voulu venir le voir, c'était uniquement pour vider son sac, pour essayer de lui cracher le plus de venin possible à la figure afin qu'il ait de quoi ressasser pendant son emprisonnement. Voilà tout ce qu'il méritait, après tout. Si t’veux pas me pardonner, l’fais pas, mais ne met pas tout l’monde dans le même panier. Maman m’pardonnera, que tu le veuilles ou non. Elle le savait bien, et c'est ce qui rendait toute cette situation encore plus insupportable. Pourtant elle devrait pas. Surtout que tu continueras à la décevoir, tu sais faire que ça. Toujours plus cruelle, elle voyait les mains de Rudy se mettre à bouger, ses doigts taper machinalement la table. Elle voyait que ses nerfs étaient mis à rude épreuve même s'il ne voulait pas le montrer. Il perdait patience, et rien que ça signait pour Alma une toute petite victoire. Et puis ouais j’te dois rien, va pas m’dire que ça t’détruira si j’reste plus d’deux ans ici. Il avait tort, mais ne le savait sans doute pas encore. J’suis même sûr que ça t’fait plaisir que j’sois là. Loin d'être proches ces dernières années, Alma n'avait néanmoins aucun intérêt à le voir emprisonné. Mais tais toi. Lançait-elle sans réfléchir, ce qui n'eut aucun effet. Si ça t’faisait quelque chose, tu serais pas là à m’faire un milliard de reproches. Alors arrête. Elle secoua doucement la tête. Ils ne se comprenaient pas, parlaient chacun de choses que l'autre ne pouvait concevoir. Toi arrête. Tu croyais que j'allais faire quoi ? Pleurer toutes les larmes de mon corps en attendant que tu reviennes un jour ? C'est bien toi qui m'as appris à pas chialer pour rien. S'il y avait des leçons qu'il lui avait enseigné, celle ci en était une. Et même si ça faisait beaucoup de mal à la mexicaine de l'admettre, elle avait tiré quelques enseignements de son aîné. T'es vraiment trop con pour croire que je suis contente de te voir derrière les barreaux. Tu me mets dans la merde, j'espère que tu le sais. Parce que c'était elle qui allait devoir prendre en charge la famille, aider tout le monde, gérer un maximum de choses. Parce que c'était elle, maintenant, qui allait devoir soutenir leur mère dévastée. Parce qu'elle allait devoir lâcher tout l'avenir qu'elle s'était construit pour quelque chose dont il était responsable. J'vais devoir lâcher les cours, tu sais qu'on y arrivera pas si je travaille pas. Je vais foirer ma vie à cause de toi. Elle marqua une courte pause. Alors oui, bien sûr que ça me fait quelque chose de te voir là. Mais putain Rudy, j'te déteste, t'imagines pas à quel point. | | when the goin' is getting tough, were all about giving up. things that we never thought we'd say gunna say em. games that we never thought we'd play gunna play em. it ain't perfect but its worth it. |
make me feel this way so i can breathe again
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| | | | (#)Mar 16 Fév 2021, 22:24 | |
| T’as que ça en stock, me traiter de gamine ? Jusqu’ici j’suis la seule à être venue te voir, que je sache. Tu devrais profiter de cette visite. Ça le fait rire – intérieurement seulement – de l’entendre dire ces choses-là. Effectivement, elle est la seule à avoir fait le déplacement pour l’instant. Elle a sauté sur l’occasion pour venir le voir dans cette tenue, derrière ces barreaux, pour le prendre de haut et l’humilier autant qu’elle le peut. Le problème c’est que, si un des deux Gutiérrez est touché par cette situation, ce n’est pas lui. C’est elle, qui se fait du mal à elle-même en voulant le blesser, lui. Il est trop renfermé sur lui-même pour ouvrir les yeux, trop sûr de ce qu’il fait et dit pour ne serait-ce qu’imaginer qu’elle ait raison. Ça ne prendra pas avec lui, inutile d’insister. Si tu savais à quel point j’profite. J’prends mon pied, là. Et même si le dit sur un ton blagueur – pour toujours plus l’agacer – il le pense réellement. La situation l’amuse autant qu’elle l’énerve ; il n’a pas le contrôle mais fait de son mieux pour le prendre, pour lui voler le pouvoir. Elle n’aura pas le dessus, ni maintenant, ni jamais. Il a bien envie d’entrer dans sa tête et d’aller lire ce que ça lui fait d’être toujours inférieure à lui, même quand il n’est plus en état de nuire, même quand il a été mis à l’écart. Arrête de croire qu’on t’as mis là à cause de tes origines. Y’a que toi qui t’es foutu dans cette situation. Mexicain ou pas, fracasser un pauvre gars, ça envoie en taule. Il soupire bruyamment fasse à ces mots. Elle ne sait pas ce qu’elle dit et ça l’agace profondément. Parce que tu crois que j’me base que sur ça ? L’origine et l’statut social, on vient pas d’là et on a aucune richesse à leur apporter, tu crois qu’ils en ont quelque chose à foutre ? Il secoue son visage et tente de ne pas parler trop fort, les discours comme celui-ci, les gardiens ont du mal à les accepter – normal, ils sont payés par ceux qu’il critique. Même sans fracasser un gars j’l’ai déjà remarqué. T’es trop naïve Alma. Il se rend compte qu’il ne lui a pas appris suffisamment de choses avant de la relâcher dans la nature. Sa lassitude vis-à-vis d’elle est arrivée trop tôt, son éducation n’était pas terminée. Il lui dit qu’il se moque de son pardon, à elle, qu’il obtiendra celui de leur mère – le seul qui compte réellement, finalement. Pourtant elle devrait pas. Surtout que tu continueras à la décevoir, tu sais faire que ça. Il secoue son visage. J’ai été c’que tu ne seras jamais pour elle. J’sais faire tellement plus, tu soupçonnes pas tout ce dont j’suis capable. Il a été la figure paternelle dont elle avait besoin alors qu’ils n’ont que quatre ans d’écart. Elle allait à l’école et jouait avec ses petits camarades quand il se prenait la tête pour savoir ce qu’ils allaient manger le soir. Oui, il n’est pas parfait mais non, il ne sait pas que la décevoir. Il est doté de tellement plus, la seule problématique là-dedans est qu’il préfère se contenter du minimum et n’être qu’un mauvais gars – ça lui demande tellement moins d’efforts, il a assez donné pour le reste. Il poursuit sur sa lancée, lui dit que si elle ne voulait pas le pardonner, elle, elle ne serait pas là. Qu’elle ferait mieux d’arrêter, maintenant. Toi arrête. Tu croyais que j’allais faire quoi ? Pleurer toutes les larmes de mon corps en attendant que tu reviennes un jour ? C’est bien toi qui m’as appris à pas chialer pour rien. T’es vraiment trop con pour croire que je suis contente de te voir derrière les barreaux. Tu me mets dans la merde, j’espère que tu le sais. Il fronce les sourcils, la dernière phrase l’intrigue. J’vais devoir lâcher les cours, tu sais qu’on y arrivera pas si je travaille pas. Je vais foirer ma vie à cause de toi. Alors oui, bien sûr que ça me fait quelque chose de te voir là. Mais putain Rudy, j’te déteste, t’imagines pas à quel point. Il la fusille du regard. Ses doigts continuent de tapoter la table. Il va craquer, c’est sûr. Il se contient depuis son arrivée, mais là, c’en est trop : il va s’énerver. J’suis désolé… Il dit, avant de se racler la gorge. Désolé d’avoir gâché ta vie de pauvre p’tite princesse, madame ne pourra plus aller à l’école, madame n’a plus aucun sens à sa vie. Il lève les yeux au ciel avant de se pencher en avant pour la regarder encore plus dans le détail, ancrer ses yeux dans les siens. Et moi, j’ai eu l’droit de protester face à notre père ? J’ai eu l’droit d’lui dire qu’il a gâché ma vie ? J’ai eu l’choix de tout lâcher c’qui me plaisait pour m’occuper d’vous ? J’ai pleuré de devoir aller bosser et aider maman ? Nan, j’ai fait tout c’qui fallait. Tu pleures d’me remplacer sans t’rendre compte que si tu abandonnes tout ça, c’est parce qu'avant que t’aies à le faire, j’me cassais le cul pour toi. Il serre les poings. Moi aussi j’te déteste Alma, toi et ton putain d’égoïsme vous comprendrez jamais rien. Et t’sais quoi, j’suis ravi d’avoir gâché ta vie, tu peux bien aller t’faire foutre maintenant. Dégage d’ici. Il ne demande pas à s’en aller au gardien : il veut que ce soit elle qui parte. Il veut la regarder le faire, se lever, lui tourner le dos et s’en aller. Il le désire plus que n’importe quoi d’autre au monde, actuellement.
@Alma Gutiérrez |
| | | ÂGE : vingt six ans (18/02/1998) et pas encore peur de vieillir. SURNOM : certains de ses plus vieux amis l'appellent mat, comme quand ils étaient plus jeunes. "ce con d'alvarez" ça marche aussi. STATUT : sa priorité n'est clairement pas de trouver l'amour mais s'il pouvait comprendre ce qui est en train de se passer avec diego, ça l'arrangerait pas mal. MÉTIER : assistant conservateur à la qagoma (queensland art gallery and gallery of modern art) depuis la fin de ses études il y a presque deux ans, dans le bâtiment dédié à l'art moderne. LOGEMENT : il vit depuis septembre 2022 dans un appartement au n°29 hardgrave road, west end, dans une colocation dont il est le seul représentant de la gent masculine. POSTS : 2887 POINTS : 680 TW IN RP : consommation d'alcool, mort d'un proche, deuil, état dépressif. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : ne trouve aucun intérêt aux réseaux sociaux › joueur, il ne refuse jamais un défi surtout s'il croit pouvoir le gagner › n'a presque aucune nouvelle de sa mère depuis qu'il est parti pour faire ses études › son amie d'enfance, lucia, s'est suicidée suite à du harcèlement vécu après son coming-out. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
maego › to tell the truth, i'm the fraud in the room and i know that, but you never will. i will be your shoulder to cry on, i will make you laugh if you need, i will play the part if you say so, but you'll never know what's broken inside of me.
AVATAR : aron piper. CRÉDITS : monoclegraphic (avatar) ellieluncgifs (gif) loonywaltz (ub) DC : lena edwards & romeo stanford. PSEUDO : symphonie. INSCRIT LE : 16/09/2020 | (#)Lun 22 Mar 2021, 22:01 | |
| the wolf in a cage @Rudy Gutiérrez & Alma GutiérrezElle savait parfaitement, Alma, qu'elle ne réussirait jamais à toucher réellement Rudy. Il était insensible, sans cœur depuis toujours, c'est ce qu'il aimait faire croire au monde entier et il fallait bien qu'elle admette que malgré tout, elle commençait presque à le croire. Elle avait beau savoir qu'elle ne le briserait pas - car après tout, elle avait tout appris de lui - elle ne pouvait s'empêcher d'essayer de lui faire du mal, autant qu'elle avait souffert des derniers évènements. Parce qu'elle aimait sa famille, mais qu'elle les rendait coupable de tous ses maux. Parce qu'elle avait tout appris de Rudy, mais qu'elle le détestait désormais de faire partie de sa vie. Elle n'était qu'un paradoxe Alma, faite d'incompréhensions et de pensées bien trop complexes ; celles qui la détruisaient à petit feu sans même qu'elle ne daigne s'en rendre compte. Alors elle se contentait de faire ce qu'elle semblait être juste pour elle à cet instant, crachant tout le venin possible sur son frère qu'elle voulait rayer de sa vie pour de bon. Si tu savais à quel point j’profite. J’prends mon pied, là. Elle secouait la tête, exaspérée du ton qu'il prenait pour lui répondre, exaspérée de voir qu'il ne prenait rien au sérieux, qu'il ne faisait aucun effort pour essayer de la comprendre. Parce que tu crois que j’me base que sur ça ? L’origine et l’statut social, on vient pas d’là et on a aucune richesse à leur apporter, tu crois qu’ils en ont quelque chose à foutre ? Les yeux levés au ciel, elle soufflait, fatiguée de le voir se plaindre de sa condition qu'il avait, selon elle, créé de toutes pièces. T'as jamais fait d'effort pour apporter quoi que ce soit, non plus. Qu'elle s'obstinait à lui rappeler. Consciente qu'être d'origine étrangère pouvait la freiner sur certains points, elle refusait de croire qu'elle méritait moins sa place que d'autres si elle faisait les efforts nécessaires pour prouver qu'elle méritait d'être là. Son aîné ne voyait bien sûr pas les choses de la même manière. Même sans fracasser un gars j’l’ai déjà remarqué. T’es trop naïve Alma. Naïve n'est pas le mot qu'elle aurait choisi. Elle n'avait juste pas envie de croire que la société était si pourrie que ça, elle n'avait juste pas envie de lui trouver des excuses, à Rudy - contrairement à leur mère qui n'attendait qu'une bonne occasion de comprendre les actes de son précieux fils dont elle ne voyait pas les défauts. J’ai été c’que tu ne seras jamais pour elle. J’sais faire tellement plus, tu soupçonnes pas tout ce dont j’suis capable. Et peut-être qu'elle n'avait même pas envie de tout savoir, ou elle aurait encore plus honte de faire partie de sa famille. Et même si il avait encore bien des secrets pour elle, Alma voulait être franche avec lui l'espace d'un instant, souhaitant lui faire comprendre tout ce qu'il avait gâché dans sa vie. J’suis désolé… Désolé d’avoir gâché ta vie de pauvre p’tite princesse, madame ne pourra plus aller à l’école, madame n’a plus aucun sens à sa vie. Elle restait bouche bée face au brun qui, encore une fois, ne comprenait rien. A croire qu'ils n'avaient définitivement plus rien en commun que le sang qu'ils partageaient. Et moi, j’ai eu l’droit de protester face à notre père ? J’ai eu l’droit d’lui dire qu’il a gâché ma vie ? J’ai eu l’choix de tout lâcher c’qui me plaisait pour m’occuper d’vous ? J’ai pleuré de devoir aller bosser et aider maman ? Nan, j’ai fait tout c’qui fallait. Tu pleures d’me remplacer sans t’rendre compte que si tu abandonnes tout ça, c’est parce qu'avant que t’aies à le faire, j’me cassais le cul pour toi. Rudy était clairement en colère, elle avait donc réussie à le toucher et à réveiller la colère qu'il avait en lui. Elle était fière d'elle de l'avoir fait sortir de ses gongs, mais également gênée. Alma restait muette face à son grand frère, qui venait de la mettre face à une réalité qu'elle ne voulait pas accepter. Moi aussi j’te déteste Alma, toi et ton putain d’égoïsme vous comprendrez jamais rien. Et t’sais quoi, j’suis ravi d’avoir gâché ta vie, tu peux bien aller t’faire foutre maintenant. Dégage d’ici. Elle ne lui offrirait rien de plus que la tête déconfite qu'elle ne pu s'empêcher de faire, lâchant son air fier et dédaigneux d'il y a quelques instants à peine. T'es qu'un putain de connard, j'espère que tu le sais. Qu'elle se contentait de dire, murmurant à moitié. Tu ferais même mieux de jamais sortir, vu comme t'es. Je confirme ce que j'ai dit : t'es bien à ta place ici. Et, alors qu'elle aurait voulu savoir quoi répondre à son frère, elle se contenta de se lever, de tourner le dos et d'indiquer au gardien qu'elle voulait s'en aller. C'était une défaite pour elle, et elle se mordait déjà les lèvres d'avoir craqué aussi vite. Elle ne pouvait qu'être ravie d'avoir deux ans pour s'en remettre. | | when the goin' is getting tough, were all about giving up. things that we never thought we'd say gunna say em. games that we never thought we'd play gunna play em. it ain't perfect but its worth it. |
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