C’est qu’il enchaîne vraiment les merdes Amos. Je sais pas si c’est parce qu’il se fout dans des situations impossibles ou si les merdes viennent à lui sans qu’il n’ait rien demandé, mais le résultat est le même : il est complètement détruit. Je doute pas une seule seconde qu’il ait repris l’alcool, je l’ai senti à plein nez quand j’ai débarqué au ranch pour en savoir plus, mais quoi que je dise, il n’écoutera pas. A quoi bon essayer de le raisonner quand lui-même n’a pas la volonté d’arrêter ? C’est beaucoup plus facile de noyer son mal-être plutôt que de l’affronter, je sais, mais j’ai juste peur qu’il aille trop loin. Je peux pas le laisser seul en ce moment, je peux pas le laisser sombrer davantage sans qu’il ne sache qu’il puisse compter sur moi ; alors quitte à ce qu’il se bourre la gueule, autant que je sois là si jamais ça tourne au vinaigre. Je ne lui ai pas laissé le choix ce soir, je l’ai amené dans cette soirée vintage en souvenir du bon vieux temps, et en voyant les gens déguisés de la tête aux pieds, je me dis que j’ai eu tort de venir habillé aussi normalement. Je vois déjà sa moue boudeuse sur ses traits fatigués, il s’attendait sans doute à ce que je l’amène dans un bar classique, sans trop de monde autour, de façon à ce qu’il puisse se morfondre. Désolé mon vieux, mais je t’ai pas sorti pour ça ce soir. Et pendant qu'il râle déjà, je nous commande deux pintes. « Parce que si je t’avais dit qu’on venait ici et qu’il fallait que tu sortes tes bottes de cow-boy, t’aurais accepté de me suivre ? » On sait tous les deux qu’il aurait jamais voulu bouger le cul de mon canapé, ou qu’il aurait négocié pour une autre soirée. Je règle le barman pour nos boissons et lève mon verre pour trinquer avant d'avaler une grosse gorgée. « Je pensais que tu avais rencontré quelqu’un. C’était quoi le but ? Me caser ? Ou tout simplement me changer les idées... » Il me fait marrer et je me rince le gosier une deuxième fois en secouant la tête de droite à gauche. « Je suis pas venu ici pour moi », même si ça me déplait pas de voir des nanas toutes mignonnes dans des robes des années 50 et des mecs au cul moulé dans leur jean taille haute, « j’ai ce qu’il faut dans ma vie en ce moment. » Je pensais certainement pas dire ce genre de phrases il y a encore six mois, comme quoi, tout est possible. « Mais si toi t’as envie de te baiser ce soir, je pense que y’en a plein qui seraient ravies de partager ton lit », que je gueule tout haut en regardant autour de nous : beaucoup sont là pour danser sur du Elvis, mais beaucoup aussi sont là en recherche de quelques tendresses pour la soirée. Je doute qu’Amos ait réellement besoin de ça, cela dit. On ne fonctionne pas de la même façon lui et moi, mais dans le doute, il saura que je ne m’opposerai pas à ce qu’il m’abandonne pour tomber dans les bras d’une femme qui puisse lui faire oublier Raelyn : si j’ai bien compris, il n’y a plus de retour en arrière possible pour eux. « Prends ta bière, je vais aller me fumer une clope. T’en veux une ? »

@Amos Taylor

Il est pas vraiment satisfait du lieu où on se trouve et il me le fait bien comprendre, mais j’en ai rien à foutre. Je sais qu’il va sans doute continuer à râler pendant un moment, mais je sais aussi qu’il va finir par se laisser aller et qu’on va réussir à penser à autre chose pendant au moins quelques minutes – voire quelques heures – ce soir. Je ne réagis pas à sa rétorque, nous commande deux bières alors que je sais qu’il aurait largement préféré un double whisky, mais tant pis, ce soir, c’est moi qui décide. Je crois comprendre (je m’en doutais déjà, mais il confirme mes suppositions) qu’il ne cherche pas à avoir des regards tournés vers lui, peu importe si ce sont des jolies femmes qui pourraient le combler sexuellement parlant, et je lui propose alors de sortir fumer dehors pour me faire pardonner. Il a le regard triste ce soir, Amos, mais je vois bien qu’il cherche à oublier ses malheurs en me demandant davantage d’explications sur ma relation avec Noa. « Ca t’étonne, hein, que je sois certain de ne pas rentrer accompagné ce soir ? » Ca étonnerait tout ceux qui m'ont côtoyé ces dernières années : j’avais montré plus d’une fois à mon entourage que je ne cherchais aucunement à me caser. J’ai essayé pourtant, de trouver une femme qui veuille bien porter mon enfant, mais je n’ai jamais réussi à m’impliquer au point de vouloir fonder une famille. En deux semaines, la relation se terminait aussi vite qu’elle avait commencé, et le même schéma ne cessait de se répéter.

«Si tu n’es pas avare, je te les donnerai, les réponses à mes questions.»

Je rigole entre deux bouffées de cigarette : il croit sincèrement qu’il pourra m’avoir de la sorte ? Si je suis connu pour le fait d’avoir du mal à parler de mes émotions, je pense qu’Amos me surpasse largement dans ce domaine. « Ouais, on y croit ouais. » Je suis évidemment curieux de savoir ce qui les a mené à leur perte, Raelyn et lui, mais je n’insisterais pas davantage pour obtenir les informations : ça ne marche pas avec lui. Non, avec Amos, mieux vaut se montrer patient. Je tire une longue taffe sur ma clope avant de me lancer dans mes explications, au fond, j’ai vraiment envie de lui parler de Noa. « Y’a pas grand-chose à dire au fond. Elle sait comment me gérer, elle sait comment me garder, alors je reste. » C’est pas entièrement vrai, j’avais dû lui courir après moi aussi à un moment donné, j’avais dû la supplier de bien vouloir me reprendre parce que j’étais aller baiser avec Sienna. Mais avouer ça, ce serait avouer que j’étais attaché à Noa bien avant que tout ça ne soit officiel. « Elle a les clés de chez moi », que je dis finalement en haussant les épaules pour paraître aussi apathique que possible, alors que lui comme moi savions que j’avais déjà franchi un cap avec la Jacobs pour lui proposer le double de mon loft.

@Amos Taylor

« Évidemment. Je ne vais même pas essayer de te dire le contraire. Mais, c’est bien. C’est même très bien. » Je vois bien dans son regard qu’il est fier de moi, qu’il est satisfait de voir que je commence à me poser malgré toutes les médisances que j’ai pu faire sur des potentielles relations. J’avais franchement arrêté d’y croire, et je m’étonne encore aujourd’hui de voir que je suis en bonne voie pour aller plus loin avec Noa. Je me marre avant de sortir pour fumer, je préfère ne pas m’étendre sur mon changement de position, j’aime pas perdre de ma crédibilité. Il est curieux Amos, il cherche à comprendre tout de même, et ça me dérange pas de parler de ma relation avec la directrice de l’association Beauregard, tant que j’ai pas à m’expliquer sur les raisons de mon début d’engagement avec elle : moi-même je sais pas vraiment ce qui a changé, et pourquoi j’ai tout à coup décidé de me ranger. Peut-être que c’est le fait que j’ai dû lui courir après malgré toutes ses démonstrations affectives qui me prouvaient qu’elle tenait à moi. Peut-être aussi que c’est parce qu’elle m’a affirmer ne plus vouloir jouer comme des adolescents, qu’elle ne cherchait pas à se faire jeter et reprendre comme bon me semblait. Peut-être bien que c’est parce qu’elle sait ce qu’elle veut, qu’elle ne s’en est jamais caché, et qu’elle m’a affirmé vouloir peut-être des enfants, qui a fait que je suis resté. C’est étrange, j’aurais pu prendre peur, mais ça n’a fait que de m’ancrer un peu plus. Je m’étends pas vraiment, je lui annonce juste que je suis plutôt bien avec elle, au point de lui avoir refilé les clés de chez moi. « C’est tout ? » « Ben quoi ? » Il voulait les détails, hein, le coquinou. « Comment tu es passé de rien à tout comme ça après ton histoire avec Sienna...» Ah. Ca. Mes lèvres esquissent un sourire. Ca a pas été de tout repos mon pote, si seulement tu savais. « Et ça veut dire quoi, elle a les clés de chez toi ? Tu lui as donné en mode cérémonie ? » Le sourire se transforme en rire franchouillard. Je tire une dernière fois sur ma clope avant de l’écraser sur le cendrier au mur. « Une cérémonie ? Tu m’as bien vu ? » J’étais déjà suffisamment gêné de lui offrir le double des mes clés parce que ça voulait dire que ça partait sur quelque chose de plus sérieux que quelques restaurants qui se terminaient au lit. « J’avais des interrogatoires à faire, et personne pour nourrir Doowap. Du coup, je lui ai filé les clés pour ça, au départ, mais je lui ai fait comprendre qu’elle pouvait les garder. Pourquoi, t’es du genre à offrir des roses et à mettre les clés dans une boite de bijoux toi ? » Je le charrie mais j’attends une réelle réponse à ma question. « Et pour Sienna… Disons que…. Noa est apparemment pas vraiment rancunière. » Je me marre en disant ça, mais j’ai franchement pas ri quand elle m’avait envoyé bouler. « J’ai quand même dû aller m’excuser et mettre mon ego de côté pour qu’elle me reprenne, quand même. » Oui, je répète le "quand même" parce que quand même, c'est pas rien. Une vraie grande première. « C’est bon, t’as eu assez de détails pour daigner me raconter ce qu’il se passe dans ta vie, ou c’est pas assez pour monsieur ? »

@Amos Taylor

On est un peu pareil Amos et moi sur nos sentiments et la façon dont on les exprime : on dit pas grand-chose. Et quand il s’agit de passer l’étape suivante avec nos belles, on se rejoint à nouveau. C’est pas notre truc que de faire des trucs romantiques et totalement cérémonieux pour donner les clés de chez nous. Quand ça passe par des gestes simples et efficaces, c’est tout de suite plus facile. Il me fait marrer quand il m’explique comment il a procédé avec Raelyn, mon regard amusé lui fait comprendre que je suis tout à fait sur la même page. Je réponds à ses questions en ce qui concerne ma conquête de ROA (sacré conquête quand j’y repense, j’avais jamais tapé dans cette tranche d’âge-là, je m’étais toujours fixé une limite de dix ans max, comme si j’avais l’impression de baiser des potes de Grace sinon), et lui retourne finalement la question afin qu’il s’étende davantage sur sa situation à lui, assez parlé de moi. D’autant plus que je n’ai aucune envie de lui donner les détails de la façon dont j’ai rampé pour obtenir le pardon de Noa : c’est tout sauf moi ce genre d’attitude avec les femmes.

« … enfin, je pourrais si j’avais pas l’impression que je vais te redire la même chose que la dernière fois. Je lui ai encore caché des trucs.»

Encore ? Quand apprendra-t-il de ses erreurs ? Et qu’est-ce qu’il a encore pu lui cacher ? Il lui avait caché son divorce, c’est déjà énorme. Qu’a-t-il de si important à cacher encore ? L’existence de Sofia ? C’est quand même pas ça qui l’a faite fuir, si ? « Elle est furieuse; on s’est disputés très fort aujourd’hui. J’ai été hyper excessif alors si tu veux m’offrir ton canapé.» Excessif ? Dans quel sens ? J’ai du mal à l’imaginer, lui qui ne parle que peu a sans doute été poussé à bout s’il a fait dans l’excès. « Tu sais très bien que mon canapé t’es réservé pour ce soir mon vieux » que j’affirme en l’observant finir sa pinte d’une traite. «C’est tellement compliqué entre elle et moi parfois. Et, c’est tellement évident en même temps. » Hm, ça change de Sarah. L’évidence, je l’avais pas vraiment vue, mais il avait l’air heureux avec elle, alors pourquoi pas.

«Tu l’as vu ? Tu as discuté avec elle ? Avec Sarah, je veux dire. Tu m’avais dit que tu me raconterais.»

Aie. J’avais pensé passer entre les mailles du filet, mais il n’a visiblement pas oublié notre conversation sur son ex-femme. Je hoche la tête avant de boire une longue gorgée de ma bière.

« Elle n’a toujours pas signé les papiers du divorce ? » Elle m’avait pourtant promis qu’elle l’aurait fait rapidement, et ça fait déjà quelques mois mine de rien. J’avais pris l’angle de l’empathie, j’avais pris son parti et je l’avais gentiment guidée de façon à ce qu’elle conclut qu’elle était allée trop loin dans son comportement et qu’il était trop tard pour son mariage avec Amos. Leur fille décédée était le seul lien qui les unissait encore, et pas le meilleur. Cette relation était devenue toxique, invivable pour eux deux, insupportable pour Amos qui cherchait tant bien que mal à tourner la page et à refaire sa vie et je ne pouvais me résoudre à voir Sarah s’acharner de la sorte. « J’ai simplement essayé de la brosser dans le sens du poil, prenant tantôt son côté tantôt le tien. » Il n’avait aucune angoisse à tirer de la situation, Amos savait pertinemment que je serai toujours de son côté à lui. « Je l’ai écoutée déblatérer et se plaindre et j’ai essayé de lui faire voir la situation objectivement. Je pensais que ça avait fonctionné, mais visiblement pas si les papiers ne sont toujours pas signés… »

J’invite mon ami à rentrer au bar à nouveau pour qu’on se commande deux autres verres, de façon à ce qu’on puisse parler de choses plus fâcheuses encore : « Et juste… Pour en revenir à Raelyn… » parce qu’il ne va pas s’en sortir avec si peu d’explications lui non plus, « Qu’est-ce que tu lui avais caché encore ? »

@Amos Taylor

Il m’avait annoncé avoir été excessif dans leur dispute, à lui et à Raelyn, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il ait agi comme un gosse, à jeter ses fringues à l’eau. Je me marre tout de même quand il me l’avoue, mais mon visage se crispe un peu quand il ramène Sarah dans le sujet. Je n’ai rien à me reprocher, j’ai fait de mon mieux avec son ex-femme, mais s’il m’en parle aussi sérieusement, c’est qu’il n’est pas parvenu à obtenir ce qu’il voulait. Après explications et justifications de ma part, j’apprends qu’elle n’a toujours pas signé les papiers et qu’elle cherche à lui en faire baver davantage. « Dis, t’aimes bien l’excès en ce moment, toi, non ? » me suis-je autorisé à le chambrer, accompagnant ma provocation d’une tape à l’épaule. « Un procès, donc… Si tu crevais là maintenant, je suis sûr qu’elle viendrait te sortir de ta tombe pour t’emmerder encore. » J’ai du mal à saisir comment un mariage, leur mariage, puisse tourner aussi mal. Après ma séparation avec Alexis, nous ne nous sommes reparlés que rarement, mais toujours très cordialement. Personne n’a cherché à blesser l’autre, personne n’a cherché à contrôler l’autre, et pour une fois, j’avais agi en adulte responsable malgré la douleur que j’avais éprouvé suite à notre rupture. Et même si nous avions eu un mariage et des gosses, surtout si nous avions partagé tout ça, je ne peux pas me résoudre à penser que j’aurais pu être aussi nuisant pour elle et sa nouvelle vie.

Il s’allume une clope quand je l’interroge à nouveau sur Raelyn, comme s’il cherchait à se calmer avant d’aborder le sujet. Il ne me regarde pas dans les yeux quand il s’exprime, se contente de tirer sur sa cigarette lorsqu’il prend des pauses, sans que je ne trouve quoi dire pendant ces brefs silences. Moi, je l’observe. Il a l’air affecté par toute cette histoire, blessé d’avoir été mis de côté alors qu’il a cherché à faire de son mieux, faisant passer la sécurité sa bien-aimée en première position. « Je comprends pas pourquoi tu as pris la place du méchant ? C’est parce qu’elle aurait voulu que tu lui en parles ? Que la vérité vienne de ta bouche ? Ou parce que c’est quelqu’un qu’elle déteste qui lui a tout balancé à la figure ? » J’aimerais en savoir plus, mais je comprends pourquoi il ne s’étend pas sur le fond du sujet : je ne connais même pas vraiment Raelyn, il n’a pas à justifier quoi que ce soit la concernant. Mais Amos se retrouve impacté par la situation alors qu’il a simplement cherché à la protéger tout en étant présent pour elle. J’ai du mal à saisir.

@amos taylor

« C’est pas que je l’aime, c’est elle qui me pousse à ça. Elle est excessive… tu veux que je réponde comment ? » Mon cul oui. Bien sûr qu’il est fou amoureux d’elle. Rien qu’à voir l’état dans lequel il se trouve à chaque fois qu’elle le repousse devrait lui suffire à s’en rendre compte, non ? Le rire moqueur qui s’échappe de mes lèvres suffit à exprimer mon ressenti face à la situation, mais je n’ajoute rien de plus. A la place, je préfère me focaliser sur Sarah, sur cette sangsue qui ne lâche visiblement rien, elle. « Me sortir de la tombe ? Non ! Elle va me pousser dedans surtout. » « Y’aura toujours quelqu’un pour te déterrer toute façon, » sous-entendu, moi, « t’as pas fini de faire chier les gens pour déjà finir sous terre. » Et tu crois pas si bien dire, t’imagines même pas dans quelle merde il s’est foutu ton pote, Greg.

Elle est quand même sacrément culottée quand j’y pense, Sarah, de lui coller aux basques de la sorte, laisse-lui vivre sa vie bon sang ! Et bien sûr qu’elle le fait passer pour le sale type, bien sûr que c’est plus facile comme ça, mais c’est franchement pas une raison. J’ai essayé de la raisonner, ça marchait bien à l’époque, ça marche plus visiblement. Il a l’air complètement exaspéré par la situation, et me propose alors de rentrer. J’acquiesce d’un hochement de tête et nous entraîne vers le bar pour nous commander à boire. « Tu sais que tu peux demander le divorce pour altération définitive du lien conjugal ? Ca fait bien plus de deux ans que vous êtes séparés, non ? » Je remets ça sur le tapis alors qu’il a pas l’air de vouloir en discuter davantage, mais j’avoue que cette affaire me chiffonne. Je veux juste qu’il puisse profiter de ses quelques années de vieux mec en bonne compagnie, pas avec son parasite d’ex-femme qui s’accroche coûte que coûte. Je glisse cette alternative - qui risque de ne pas être de tout repos - sans forcément attendre de retour de sa part, mais au moins, il aura toujours ça en tête. On ne reparle pas sujet fâcheux de la soirée, la discussion finit par revenir à mon sujet, sur tout ce qui s'est passé en off lors de ROA, jusqu'à ramener ma relation avec Noa sur la table. L'alcool délie les langues, un peu trop même, et j'aurais presque avoué avoir des sentiments pour la brune. Mais après tout, il doit s'en douter. Il me connait mieux que quiconque, ce vieux barbu aux airs d'alcoolo.


@amos taylor