| (ninele) le bonheur est rare, ne t'y habitues pas... |
| | (#)Mar 6 Oct 2020 - 15:41 | |
| « le bonheur est rare, ne t'y habitues pas » nino marchetti & adèle shephard
Adèle était prête à attendre, qu’il parle de lui, qu’il lui confie ce qu’il n’a jamais osé réellement confié à quiconque. Elle n’est pas du genre très patiente habituellement, mais avec le Marchetti, elle a vraiment l’impression qu’elle saurait l’être. Qu’elle parviendrait enfin à être heureuse avec un homme, dans ses bras. Avec cet homme. Elle ignore totalement ce sentiment de sécurité qui lui procure, d’où pourrait-il réellement provenir ? Mais c’est comme quelque chose qui ne peut être différent. Il efface ses doutes et ses peurs, alors qu’elle ne sait même pas pour combien de temps elle en a encore. Elle est fatiguée, de se battre dans le vide. Elle est fatiguée, que les choses ne changent pas. Et seul Levi sait tout, pas même ses frères ni son cousin, encore moins ses colocs le savent. Elle ne veut jamais en parler, elle ne veut pas émettre une seconde ses doutes sur la table, car à ses yeux ce sera sans doute le début de la fin. Ce sera déjà trop tard… Mais elle n’y pense pas, elle préfère chasser tout ça de son cerveau. Vivre au jour le jour et suivre les conseils de Ash et de Will. Se focaliser sur l’Italien, et sur ce sentiment qui lui apporte, elle se sent bien dans ses bras. « Tu m’emmènes où ? » Cette voix qui atteint les oreilles de l’Italien alors qu’ils sortent de l’immeuble de la jeune femme, chantonnant presque. Elle reste toujours la même femme, souriante, qui voudrait respirer toute l’air qu’on lui permet de respirer, avec cette sensation de pouvoir tout perdre du jour au lendemain. Il était son oxygène sans le savoir lui-même, peut-être même ne comprendrait-il pas ce qu’il pourrait lui apporter, mais Adèle ne cessera jamais de lui répéter combien il lui apporte tant. Il finit par lui sourire sans même répondre, alors qu’une moue boudeuse mais habituelle s’installe sur les lèvres de la futur agent immobilière, tandis qu’elle glisse avec légèreté sa main dans la sienne, marchant le long de la rue pour rejoindre le restaurant, où ils passeront toute la soirée. (…) Les heures se passent, se déroulent sous ses pieds alors qu’une énième fatigue retentit dans tout son corps, heureusement Elia est avec elle dans l'appartement. Toute les deux rigolent et discutent bien plus de garçons et d’histoires d’amour qu’autre chose, quand Adèle perd son sourire. « Adèle ?! » L’appelle son amie, en se relevant vers elle, alors que la jeune femme perd connaissance en tombant en arrière. Par réflexe, Elia pose sa main sur le visage fermé et le corps inerte de la Shephard qui est brûlante. Paniquée, Elia appelle à plusieurs reprises pour que Will débarque dans le salon et quand c’est le cas, Elia finit par aller chercher des gants froids pour lui poser sur son corps, alors que les secours sont déjà en route. Trop de semaines voir de mois maintenant qu’elle remet son opération à demain, refusant tout simplement de se faire opérer malgré les malaises à répétition, mais la peur d’Adèle a fini par prendre le dessus et désormais, elle n’aura plus le choix. Si seulement, elle en avait parlé plus tôt, tout cela n’aurait pas été dans cette précipitation, alors que Will jette quelques fringues de sa cousine dans le premier sac à dos de la jeune femme, et est prêt à l’accompagner, lorsque les pompiers débarquent dans l’immeuble à redcliffe. Les secouristes dans le camion sont déjà en train de programmer une heure pour la chirurgie, et ils ne demanderont pas spécialement l’accord à la jeune Shephard, déjà sous oxygène. Son teint est pâle, et sa température corporelle ne baisse pas encore. Plusieurs heures après, la voilà dans une chambre vide, blanche, elle n’a pas encore ouvert les yeux. L’opération s’est plutôt bien passée, mais au vu de la catastrophe et dans la précipitation, ils sont rares à aimer ce genre d’évènements, bien que concernant son cas, ça ne pouvait plus durer, de ne pas vouloir écouter les médecins. Les médecins n’en seront que rassurés lorsqu’elle y parviendra… Lorsqu’elle sera réveillée et donc tirée d’affaire. La chambre est vide, et silencieuse, on l’entend à peine respirer, seule sa poitrine vit au gré de ses respirations.
@nino marchetti |
| | | | (#)Sam 31 Oct 2020 - 15:38 | |
| L’italien sortait tout juste de chez Katherine, après y avoir déposé Lucia. La blonde avait enfin accepté que l’italien reprenne Lucia chez lui l’histoire de quelques heures. Ils avaient fait plusieurs pas en avances toute cette année et demi écoulée depuis la naissance de leur fille, mais ces derniers mois, Nino ramait bien plus qu’il ne l’aurait imaginé. Katherine avait refusé que l’italien accueille sa fille chez lui après son accident de voiture, elle l’avait aussi surpris après avoir fumé du cannabis et autant dire que ça ne lui avait pas plus. Pour elle, l’italien manquait cruellement du sens des responsabilités et d’autant plus qu’il avait une fille et qu’il devait arrêter de penser à lui et rien qu’à lui. Elle lui avait fait des discours, elle lui avait dit qu’il devait penser à Lucia bien avant de penser à sa petite personne. Qu’absolument tous les choix qu’il faisait finissaient par impacter Lucia et qu’il ne pouvait pas agir comme un homme célibataire qui n’avait personne à charge : il avait sa fille et elle avait besoin de son père. Nino avait bien compris la leçon et il devait à présent de nouveau faire ses preuves. Ces derniers temps, Katherine avait sans doute pu constater qu’il avait un peu changé. Il était plus souriant, moins agressif, moins agacé pour un oui ou pour un non. On dirait qu’il est sur un nuage et c’est sans doute depuis qu’il fréquente sérieusement Adèle. Il sait pas encore dans quoi il s’est engagé, il sait juste qu’il a envie d’être avec elle et de prendre soin d’elle. Il fait en sorte qu’elle aille bien, il la protège peut-être un peu trop, flippant à chaque instant que la maladie finisse par aller plus vite jusqu’à ce qu’elle l’emporte même. Et s’il n’avait pas envie d’y penser, il ne pouvait pas s’en empêcher. Là où l’italien faisait pourtant un blocage, c’est qu’il n’avait encore jamais osé toucher Adèle au-delà des baisers qu’il lui offrait et qu’elle lui donnait en retour. Il n’avait pour le moment jamais vu la jeune femme dénudée, jamais tenté même de caresser sa peau sous ses vêtements. Pas l’envie qui manque, mais y a pourtant quelques choses qui le retient, de la pudeur peut être, la peur de la brusquer qui sait… Peut être qu’elle lui lançait des signaux mais il n’y avait jamais prêté attention. L’italien se demandait s’il était normal, ce qui pouvait lui arriver… il avait du mal à saisir parce que lorsqu’il s’agit pourtant d’Allie, il se fait bien moins prier… Hm, attention, l’italien sait bien qu’il est en couple avec Adèle et même si sa voisine lui procure toujours autant d’effet, jamais jusqu’à présent, il n’avait franchi la limite, il n’avait plus remis le couvert avec Allie depuis qu’il avait officialisé sa relation avec Adèle. Un appel, c’est Adèle, l’italien décroche mais ne s’attendait pas à tomber sur la colocataire de sa brune. C’est donc Elia qu’il a au bout du fil et qui lui explique qu’Adèle a dû être emmenée à l’hôpital. La blonde n’avait malheureusement pas plus d’information à lui apporter sur le moment. Il la remercia tout de même de l’avoir prévenu, et c’est inquiet qu’il s’était rendu à l’hopital. Personne ne voulait lui donner d’information, de quoi le rendre fou, il n’était pas de sa famille, n’était pas sur la liste des personnes de confiance, il n’était pour eux, personne. Il resta dans le hall, à l’attente de n’importe qui qui passerait par là et qu’il reconnaitrait. Peut être Duncan, son vieil ami qui l’avait tant hébergé lorsqu’il venait d’arriver à Brisbane. Peut être ces infirmiers qui venaient en tant que bénévole à l’association Beauregard et qu’il commençait à bien connaitre. N’importe qui, qui lui serait familier et qui pourrait lui donner une information. Et là, Will, le coloc d’Adèle ? Son cousin, non ? Il se leva et lui sauta dessus, l’implorant de lui donner des nouvelles, de l’aider à aller voir Adèle. Il avait fini par aller à l’accueil, expliquant que Nino était le petit ami d’Adèle et qu’ils pouvaient le laisser passer. Après quelques minutes de négociation, ils acceptèrent, l’italien pouvait alors se rendre dans sa chambre, toujours sans savoir ce qu’il s’était passé, il n’avait même pas pensé à demander à son cousin plus d’informations. Il entra dans la chambre et fu frappé de la voir dans son lit, les yeux fermés, le teint pale et les perfusions qui accrochaient son bras et sa main… Il s’approcha timidement, n’osant pas aller voir de trop près, il savait qu’elle n’était pas morte, si non, on lui aurait dit quand même et elle ne serait pas branchée comme ça. L’Italien sentait son cœur battre jusqu’à ses tempes. Il avait aucune idée de quoi faire…
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| | | | (#)Sam 7 Nov 2020 - 16:19 | |
| « le bonheur est rare, ne t'y habitues pas » nino marchetti & adèle shephard
Elle avait refusé l’inacceptable pour elle, se faire opérer aurait créé une peur soudaine, et tant qu’elle pouvait survivre dans ce monde, rien d’autre ne lui suffirait autant. Elle avait donc refoulé ce sentiment au plus profond d’elle, parce qu’elle n’avait pas envie de souffrir davantage, plus qu’elle n’avait souffert, et parce qu’elle se sentait complètement démunie face à cette opération. Ses derniers jours, elle les avait passé avec l’Italien, voulant profiter des derniers jours comme si elle sentait qu’une chose anormale se passait en elle, lui en voudrait-il si il apprenait qu’elle avait reculé ce moment fatidique à plus tard ? Si il apprenait qu’elle aurait pu se faire opérer bien plus tôt et peut-être profiter des moments avec lui ? Adèle est peureuse, elle a ce besoin d’être rassurée, parce qu’elle est la petite gamine de la famille. Celle qu’on excuse tout le temps, qu’on pardonne de tout. Mais si c’était la fois de trop ? La fois de plus ? Elle ne veut pas y penser dans son profond sommeil, elle ne sait même pas qu’il se tient dans cette immense chambre, que son cœur bat au rythme du sien, et pourtant elle voudrait lui dire. Elle voudrait lui dire que ses derniers jours à ses côtés ont étés les meilleurs depuis bien longtemps, que ses baisers lui ont réchauffés le cœur, et que ses taquineries, lui manquent déjà. Elle voudrait se rattacher à lui, parce qu’il est devenu son essentiel, depuis déjà trop longtemps – et qu’elle refusait de le voir, bêtement. Que peu importe cette différence d’âge, le fait que son frère ne l’acceptera pas aussi facilement qu’elle. Peu importe sa culture, ou ses anciennes paroles parfois blessantes, elle aime tout de lui. Mais il est déjà trop tard, parce que tout ça, il ne le saura plus jamais, alors qu’elle se bat intérieurement pour se réveiller, les docteurs ne sont pourtant pas alarmistes. Elle finira par se réveiller, mais ils ne savent pas quand ni comment. Un truc leur a échappé lors de cette opération, un truc qu’ils ignorent encore, mais connaissent la jeune femme pour se battre jusqu’à son dernier souffle. Le rayon de soleil est vide, éteint mais ne demande qu’à renaître de ses cendres. Le rayon de soleil ne brille plus de mille feux, mais brille par bien d’autres choses. Elle ignore les différents passages dans sa chambre, plus encore quand Levi lui emmène des gâteaux qu’il finit par manger seul en lui implorant de revenir à lui, de revenir pour goûter ses merveilles. Parce que c’était elle, qui lui volé ses gâteaux habituellement, jamais l’inverse. La venue de Will presque tous les jours lui réchauffait son cœur, elle arrivait à entendre parfois sa voix, et ses histoires. Il lui racontait la vie des dinosaures mais aussi tous les nouveaux jeux qu’il achetait, comme si il tentait de combler un vide dans ses achats impulsifs. A la différence c’est qu’elle ne pouvait rien dire, rien protesté, seulement écouté. Elle n’en pensait pas moins, mais ça le faisait sourire Will qu’elle ne dise rien pour la première fois de sa vie, qu’elle ne l’engueule pas quand il avouait avoir acheté cinq jeux d’affilés parce qu’il ne pouvait vraiment pas les départager et choisir l’un d’eux. Et puis il y avait Cody, qui passait toujours entre deux, n’acceptant pas de voir sa sœur comme un légume, restant alors le plus souvent silencieux. Mais elle savait qu’il était là, elle le sentait. Il l’observait de longues minutes, en l’espoir qu’elle bouge, un doigt, le pied ou d’entendre son souffle. Il ne supporterait pas de la perdre, comme il ne supportait pas d’avoir perdu ses parents, et avait réussi à trouver un terrain d’entente avec Ash, qui ne resterait jamais bien longtemps en terrain d’amis si elle partait. Si elle l’abandonnait. Alors il s’approchait toujours, serrant sa main contre la sienne, ne sachant même pas qu’elle avait un petit ami actuel. Ne sachant même pas que son cœur battait la chamade pour un Italien. Et qu’elle serait prête à beaucoup de chose pour lui. |
| | | | (#)Ven 20 Nov 2020 - 19:27 | |
| Il s’approcha doucement, pudique même, il effleura sa main du bout de ses doigts. Il n’avait pas la peau douce l’italien et elle lui répétait tout le temps de mettre de la crème sur ses mains, il ne le faisait jamais, il s’en moquait, c’était son dernier souci. Il manipulait chaque jour des produits sans se protéger, il lui arrivait de s’écraser quelques doigts sous un marteau, de se couper, de s’érafler, il laissait faire, laisser ses blessures aller et venir et il lui était impossible de se souvenir d’où venaient toutes ses cicatrices. Là, il regrettait presque de ne pas avoir les mains douces pour pouvoir glisser ses doigts contre les siens, qu’elle puisse avoir une douce sensation à son touché et non avoir l’impression qu’on lui écorche la peau. Il s’était fait la remarque, qu’il serait peut être temps d’enfin l’écouter, de prendre soin de ça. Une crème pour les mains, rien de bien difficile. Il restait debout, la regardant en se demandant ce qu’il pouvait bien se passer. Il se demandait si elle allait ouvrir les yeux à nouveau, si elle était bien, si elle avait mal, si elle entendait quelques chose ou si elle était totalement inconsciente. Il se doutait que si son état était vraiment grave, sans doute qu’on l’aurait prévenu… il osait espérer être suffisamment reconnu des proches d’Adèle pour avoir cette dignité. Le considérait-on assez pour être prévenu en cas d’urgence ? Apparemment, pour l’amie d’Adèle, Elia, c’était le cas, pour les autres, ses frères, aucune idée. Nino l’observait, il restait silencieux, écoutait les bruits de pas à l’extérieur, ceux qui ricanent sans doute pour décompresser, ceux qui pleurent pour évacuer. Lui ne pleurait pas, ne rigolait pas, il ne réagissait pas. Les yeux un peu perdus dans le vide, il ne savait pas s’il devait rester, s’il devait partir, s’il supportait de la voir ainsi. Il ne savait pas quoi faire, s’il fallait juste rester là, à côté d’elle, juste lui prendre la main et attendre ou s’il devait lui parler en pensant qu’elle l’entendait, qu’elle comprendrait ce qu’il disait, qu’elle réagirait peut-être. Il reste un long moment sans rien dire, à éviter de penser à tout et n’importe quoi, à éviter de penser au pire, préférant se dire que finalement, c’était comme si elle dormait. « J’sais pas pourquoi j’ai rien vu venir. » c’est vrai, ces derniers jours avaient été intenses, ils s’étaient beaucoup vu et pourtant, Adèle avait été une vraie boule d’énergie, elle avait repris du poil de la bête, elle semblait aller mieux, bien moins fatiguée et voilà qu’une crise était survenue. Il ne comprenait plus rien, l’italien. « Tu caches bien ton jeu. » une vraie battante. Il s’arrêtait là, se trouvant ridicule de lui parler parce qu’au finale, elle n’entendait surement pas. Il détacha ses doigts de sa main, et les glissa dans les poches de son jean. « T’as pas intérêt à m’lacher Adèle… » parce qu’elle faisait partie de son quotidien et qu’à présent, il avait du mal à se savoir loin d’elle, sans elle. Impossible pour lui de l’envisager… |
| | | | (#)Lun 23 Nov 2020 - 15:58 | |
| « le bonheur est rare, ne t'y habitues pas » nino marchetti & adèle shephard
Adèle ne ressentait rien. Son corps inerte, immobile, dans l’inconscience la plus totale, et probablement qu’elle ne parvient même pas à ressentir cette chaleur soudaine. Celle de l’Italien qui a laissé la porte claqué derrière lui, Adèle ne ressent ni inquiétude, ni tranquillité. Elle n’est plus qu’une ombre et se bat pour survivre dans un corps qu’elle ne reconnaît plus, mais ses voix elle les perçoit, du moins elle croit. Ses passages qui viennent, repartent au gré de cette vie qui continue pour eux – s’est arrêté pour elle, l’achève un peu plus à chaque fois. Pourtant tout le monde le sait et les machines l’attestent, elle survivra, elle finira par les rouvrir ses yeux dorés, brillants d’un éclat qu’elle a perdu au fil des mois. Cet enfant naïf, frêle gamine qu’on protège de tout et surtout d’elle-même, elle a pourtant rencontré la personne qui lui a permis d’y croire. D’espérer, dans un monde qui l’a vu grandir, s’épanouir au fil du temps et des années. Cette dernière année a été compliqué pour elle, bien trop compliqué, elle a raté sa dernière année pour devenir agent immobilière, elle devra la repasser. L’un des buts importants de sa vie, la chose qui ne la lâchera pas. « J’sais pas pourquoi j’ai rien vu venir. » Comment aurait-il pu savoir alors qu’elle n’en a jamais rien dit, ses blessures, ses craintes. Elle se confie si peu Adèle sur ce qu’elle ressent au fond, pas même l’Italien n’est réellement parvenu à la faire sortir de ce silence. Autant elle déteste la solitude, le silence. Moulin à parole, elle a toujours besoin de la vie autour d’elle, des rires, de la danse. Qu’on parle des heures pour ne rien dire, tant que ça n’entrave pas trop ses mystères, et ce qui la blesse finalement. La main de l’Italien dans la sienne, ses doigts qui se perdent contre les siens. Très certainement que si elle était en mesure de répondre, de le voir faire, elle aurait se sourire au coin des lèvres, déposant sa tête contre son torse pour y trouver sa chaleur, ce réconfort qui lui a donné par ses jours précédents. « Tu caches bien ton jeu. » Elle n’est même pas en mesure de ressentir sa peine, ses nombreuses questions qu’il se pose, elle serait la première à l’encourager si elle le pouvait. A lui dire de ne jamais perdre espoir, qu’elle finirait par le revoir, par le toucher. Par l’embrasser. Que ça avait été trop peu en sa compagnie et qu’il lui manquait déjà. Si elle le pouvait elle sauterait dans ses bras pour ne plus jamais le lâcher, obstinée, elle n’a jamais abandonné et plus encore depuis qu’il est rentré dans sa vie, qu’il l’a bouleversé. « T’as pas intérêt à m’lacher Adèle… » La porte s’ouvre, une infirmière qui débarque, « oh je suis navrée. » Mais elle voyait bien que l’Italien n’osait pas vraiment, hésitait et regarder la jeune femme avec de grands yeux ronds. Très certainement qu’il était mal à l’aise, à en voir ses mains dans ses poches, l’infirmière se voulait aidante et rassurante, « vous pouvez vous approcher vous savez ? Elle ne vous mangera pas… » Ca la faisait sourire mais il n’était pas vraiment le seul dans cet état-là. « Elle vous entend et vous perçoit, on demande à la famille de ramener des choses qui l’apaise, ou de lui raconter vos meilleurs souvenirs avec elle… » Un peu comme quand il y a une perte de mémoire, faire raviver des sentiments enfouis, permettre ainsi un rebondissement soudaine, un réveil soudain… Elle lui pose sa main sur le haut de l’épaule, rassurante avant de se retirer et de refermer derrière elle la porte, laissant l’Italien seul avec la jeune Shephard, qui ne semble pas être encore en mesure de montrer un signe, d’émettre un son. |
| | | | (#)Dim 29 Nov 2020 - 17:29 | |
| L’italien seul face à sa petite-amie. Il était bien loin de s’imaginer qu’il aurait pu qualifier Adèle comme tel. Il la voyait comme cette gamine qui venait l’embêter alors qu’il travaillait, toujours dans ses pattes et ne jamais vouloir le lâcher. A faire en sorte de lui arracher ne serait-ce qu’un semblant de sourire, des lèvres qui s’étirent, rien que ça. Elle avait tenu bon, elle était tenace et têtue Adèle et c’est ce qui fait qu’aujourd’hui il était là. Ce qui fait qu’il s’était rendu compte qu’elle était bien loin d’être une gamine et bien plus forte que lui d’ailleurs. Qui d’eux deux était le plus sage ? Surement elle. Qui d’eux deux était le plus responsable ? Encore elle… L’italien avait baissé sa garde, pris au piège par les rires charmeurs de la jolie brune, pris au piège par son regard malicieux qui le percute encore à chaque instant. Ce regard qu’il ne peut voir, les paupières fermées, elle n’en restait pas moins si belle… La porte de la chambre s’ouvrit, laissant l’italien dans un sursaut, il retira sa main de celle de la demoiselle et regarda l’infirmière faire son entrée. Il ne voulait pas déranger. « oh je suis navrée. » Il fit un pas en arrière, secouant la tête, elle ne faisait que son travail, lui devait surement être de trop. « vous pouvez vous approcher vous savez ? Elle ne vous mangera pas… » L’italien ne bougea pas d’un centimètre pour autant, comme pris d’une pudeur et d’une timidité. Il ne voulait surtout pas montrer de signe affectif, surtout pas devant une inconnue. « Elle vous entend et vous perçoit, on demande à la famille de ramener des choses qui l’apaise, ou de lui raconter vos meilleurs souvenirs avec elle… » est-ce qu’elle était entrain de lui dire qu’il devait lui parler comme si de rien n’était ? Un souvenir ? Mais quel souvenir ? L’italien ne lui répondit pas et regarda sa main se poser sur son épaule avant qu’elle ne s’éloigne et ne sorte de là. « Tout ça pour ça… » il se demandait pourquoi elle était venue si c’était pour ressortir sans avoir rien fait. Il se rapprocha de nouveau du lit et en fit le tour pour aller s’assoir sur le fauteuil qui se situait près de la fenêtre. Il se pencha vers la demoiselle en regardant les fils qui lui permettait sans doute de bien respirer. « Tu m’connais mais j’vais pas me mettre à raconter quoi que ce soit… » des souvenirs… comme si c’était l’heure de se rappeler le bon vieux temps, elle n’était pas entrain de mourir quand même. « J’ai du mal à m’dire que tu m’entends… » parce que si c’était le cas, elle pourrait ouvrir les yeux ? Elle pourrait lui sourire non ? « Si c’est l’cas… » il marqua une pause, se trouvant quand même ridicule de lui parler alors qu’en réalité, il était persuadé qu’elle ne l’entendait pas. Mais pris d’un doute… « J’ai hate que tu t’réveilles… » et il avait peut être bien des choses à lui dire encore… mais il n’osait pas. « Parce qu’une chieuse me manque en ce moment. » qu’il lâche quand même avec un petit sourire en coin. Il secoua la tête et posa à nouveau ses yeux sur les siens. « J’crois que c’est la première fois que j’te vois sans rien dire pendant plus de trente secondes… » il passa sa main de nouveau au-dessus de la barrière du lit pour aller retrouve ses doigts froids.
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| | | | (#)Mer 2 Déc 2020 - 2:30 | |
| « le bonheur est rare, ne t'y habitues pas » nino marchetti & adèle shephard
Adèle ignore combien de personne est passé par cette porte depuis qu’elle est là, inerte. De loin, on aurait l’impression qu’elle dort, qu’elle repose alors qu’en réalité, c’est bien plus que ça. Et elle n’a encore donné aucun signe de réveil, mais aucun médecin n’est alarmiste sur son cas. Ils la connaissent pour savoir qu’elle n’abandonnerait pas, jamais. Ils y croient au fait de la revoir gambader dans les couloirs à la recherche d’une âme perdue qu’elle pourrait réconforter, par son sourire, par son regard apaisant. Par ses mots réconfortants. Isaac – son infirmier préféré aussi vient la voir pendant ses pauses, il se permet même de lui toucher la main, de lui parler. Des ragots et des potins de l’hôpital, parce qu’il le sait que ça lui plairait à Adèle de les entendre. Il s’évade parfois, en ricanant, et elle n’est pas là pour le voir. Mais sa présence rôde à chaque instant dans cette pièce et si la Shephard serait réveillée, elle l’accueillerait les bras ouverts. L’infirmière qui vient faire un saut rapide avant de repartir, parce qu’elle voit que tout va bien, mais que surtout il a besoin d’être auprès d’elle. Que ça lui ferait du bien à cet enfant de l’entendre, de le sentir près d’elle. Que ça lui donnerait peut-être une envie supplémentaire de se battre. Nino a toujours été important dans le monde d’Adèle et la jeune femme ignore aujourd’hui, la vie sans lui. Pour autant, ils ont si peu vécus l’un et l’autre, ensembles. Comme si on avait voulu arracher à Nino la jeune Australienne, à peine leur sentiment évoqué. A peine leur baiser échangé, quelques jours de répit avant que tout sombre. « Tu m’connais mais j’vais pas me mettre à raconter quoi que ce soit… J’ai du mal à m’dire que tu m’entends… » Et si elle l’entendait ?! Et si elle avait envie qu’il lui parle quand même ?! « Si c’est l’cas… J’ai hate que tu t’réveilles… Parce qu’une chieuse me manque en ce moment. » Il était assis, sur le fauteuil à côté du lit, sans aucun doute qu’Adèle aurait aimé voir cette scène, sentir qu’elle comptait un minimum dans la vie de l’Italien, elle qui n’a jamais véritablement sombrer pour un homme, elle avait refusé son baiser il y a plusieurs mois. C’était inconcevable qu’un homme comme lui s’intéresse à une gamine comme elle. Et pourtant. Elle avait fini par comprendre, et accepter la sentence. Elle avait fini par lui offrir elle aussi son cœur. « J’crois que c’est la première fois que j’te vois sans rien dire pendant plus de trente secondes… » Le silence est d’or, mais cette voix masculine qui percute le silence du lieu, et qui la ferait sourire à bien des occasions. Elle ne comprend pas vraiment que la main qui la touche à présent, la frôle est celle de l’Italien. Mais ça l’extirpe doucement de son vieux cauchemar qu’elle ne se réveillera jamais, et deux de ses doigts resserre l’étreinte doucement, autour de ceux de Nino, le visage tourné en direction du plafond, les yeux encore bien trop clos, agressée par la lumière du jour. Sa jambe droite qui tressaute à son tour.
- Spoiler:
WIN : Adèle fronce légèrement les sourcils à cause de la lumière du jour, elle ne reconnaît pas encore bien la silhouette qui se tient juste devant elle. SO CLOSE : Si ses yeux sont encore bien clos, Nino ne perd pas espoir qu'elle se réveille ses prochaines secondes. FAIL : fausse alerte, Nino a beau l'appeler, elle ne réagit toujours pas.
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| | | ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31460 POINTS : 350 TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris. AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014 | (#)Mer 2 Déc 2020 - 2:30 | |
| Le membre ' Adèle Shephard' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'dé action' : |
| | | | (#)Dim 20 Déc 2020 - 16:32 | |
| Sans doute que l’italien pourrait rester dans ce fauteuil des heures durant, jusqu’à ce qu’elle daigne donner un petit signe de vie. Bien sure qu’elle était en vie, mais dans ce lit, inerte, où les seuls bruits qui comblaient la chambre étaient le bip des machines sur lesquelles elle était branchée. L’italien eu un instant, un sentiment de tristesse. Et si c’était la dernière fois qu’il la voyait ? Pas parce qu’elle allait mourir, mais si il se faisait arrêté et conduit à la frontière, comme il devait être rentré chez lui depuis plusieurs semaines déjà. L’Italien était sur le territoire Australien de manière irrégulière, son VISA avait expiré et il avait ordre de quitter le territoire, pour autant, il ne l’avait pas fait. Hors de question pour lui de repartir en Italie, il ne pouvait pas prendre ce risque sachant qu’il y risquait sa peau. Il ne voulait pas prendre ce risque et n’avait plus aucune envie de repartir dans son pays Natal qui pourtant lui manquait tant. Nino avait Lucia, sa chair, son sang, sa fille aimée et être loin d’elle lui ferait terriblement mal. Même s’il ne vivait pas sous le même toit qu’elle, il savait qu’il pouvait la voir quand il voulait – ou presque – ce qui bien sûr, ne serait plus le cas une fois repartie. Impossible pour lui de laisser sa fille ici. Une autre raison et elle se trouvait juste en face de lui. Nino ne voulait surtout pas quitter Adèle, maintenant qu’il avait réussi à l’approcher, à s’ouvrir à elle, à faire en sorte d’exprimer ses sentiments et surtout, se rendre compte que c’était réciproque, cette attirance qu’il ne contrôlait pas. Cette attirance qui l’avait conduit dans cette chambre l’hôtel. L’italien avait le regard dans le vide, il ne savait plus à quoi penser, il ne voulait plus quitter cette chambre de peur de ne plus la revoir. Est-ce le moment pour avoir ce genre de pensées négatives ? Surement pas… Il se releva, pour aller chercher un café au rez-de chaussée mais quand il passa devant la fenêtre, il vit Adèle bouger légèrement. Son cœur explosa dans sa poitrine tant c’était inespéré. « Adèle ? » qu’il est bête, qui d’autre ? Il s’assoit à nouveau, de manière précipité manquant de tomber par terre. Il ne savait pas quoi faire. Appeler les infirmières pour les prévenir qu’elle était reveillée ? Etait-ce important ? Il se pencha au-dessus de la barrière du lit pour atteindre son front et l’embrasser. « Grazie sei vivo» s’il se mettait à parler italien, c’est que vraiment, il était sous l’choc. |
| | | | (#)Lun 21 Déc 2020 - 15:30 | |
| « le bonheur est rare, ne t'y habitues pas » nino marchetti & adèle shephard
Elle ignorait sa présence ici, elle n’avait guère bougé depuis plusieurs jours, et même si les médecins n’étaient pas alarmistes sur son état, ses proches l’étaient largement plus. A commencer par Cody, ou Ash qui lui rendaient visite le plus possible, et qui détestaient la voir silencieuse, ça ne lui ressemblait pas… Ou encore Will pour venir lui parler de dinosaure. Pour une fois, il ne la voyait pas lever les yeux au ciel, ou soupirer à chacune de ses affirmations sur ses anciens animaux. Si la curiosité d’Adèle avait prétendu vouloir en savoir davantage au tout début, au fil des années et parce que son cousin radotait, il avait finis par s’habituer à l’entendre pouffer, ou soupirer. Peut-être prétendrait-il désormais qu’elle lui manquait d’une façon comme d’une autre et qu’il était prêt à la retrouver avec cette moue sur son visage ou cet air taquin qu’elle possédait. A bien des égards. Mais la maladie n’avait pas eu raison d’elle, et si bien que parfois, il lui arrivait d’en douter, elle avait toujours rencontré les bonnes personnes dans sa vie pour lui redonner un nouveau souffle, un souffle d’espoir. Sa meilleure amie Elia avait prévenue l’Italien de sa présence à l’hôpital parce que cette dernière savait à peu près tout ce qu’il y avait à savoir sur lui, et qu’Adèle ne savait pas bien longtemps mentir. Elle avait tout de suite vu quelque chose qui changeait chez son amie, comme une attirance, un attrait soudain. Elle qui aimait se débrouiller toujours toute seule, refusant l’aide de quiconque, accepter contre toute attente celle de l’association Beauregard… Rien ne présageait à Elia, que c’était seulement pour cette association : elle connaissait son amie pour savoir qu’elle fonce dans les histoires de cœur sans prendre aucune précaution, et même si sa maladie la retient de cette énorme connerie qu’elle s’apprête à faire, il n’en reste pas moins que loin de l’agent d’entretien, la jeune Shephard semble perdue, désorientée, et complètement pensive à son égard. Elle ne saurait l’expliquer elle-même, mais elle a été attirée par lui sans même se soucier réellement des conséquences, lui offrant la possibilité de percer son cœur, quand bien même elle a tenté de le rejeter en le repoussant lors du bal des pompiers, elle a tout fait, pour le revoir, pour retrouver ce lien avec lui. L’évidence que même Elia, rêveuse, ne pouvait nier bien qu’elle n’est vu Nino qu’à de très peu de reprises. Une main qui attrape la sienne, sans même qu’elle réalise à qui elle appartient, des sons qu’elle entend au loin, et quand elle ouvre légèrement les yeux, c’est la lumière qui l’aveugle avant qu’elle ne fronce les yeux sur cette silhouette qui vient tout juste de se relever de son fauteuil. « Adèle ? » Son cœur qui tambourine dans sa poitrine alors qu’elle cherche à parler, à ouvrir la bouche, mais aucun son ne sort de ses lèvres, ne réalisant même pas ce qui se passe à présent. Depuis combien de temps est-il ici ? Se tient-il à ses côtés ? Est-ce que cela signifie réellement quelque chose pour lui ? Ils n’ont même pas eu le temps de savoir ce qu’il en était, qu’elle a dû partir en catastrophe. « Grazie sei vivo. » Qu’il murmure alors qu’elle ferme les yeux au contact de ses lèvres sur son front quand elle le sent approcher d’elle. « Tu m’attendais mon bel Italien… » Elle avait toujours aimé l’appelé ainsi, et s’y osait depuis qu’ils étaient ensembles. Même si c’est nouveau, soudain, elle l’attire vers elle, un sourire aux lèvres, « tu parles Italien maintenant… » Elle l’embrasse, posant ses lèvres contre les siennes, pour retrouver ce goût qui lui avait tant manqué, il avait sûrement plein de chose à lui raconter mais un peu dans les chaussettes, la jeune femme n’était pas certaine de pouvoir tout suivre, une chose est sûre : tant que l’infirmière ne débarque pas tout de suite, mais leur laisse un peu d’intimité, elle ne s’en portera que mieux. |
| | | | | | | | (ninele) le bonheur est rare, ne t'y habitues pas... |
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