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 Can’t believe the way we flow (Jo)

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Message(#)Can’t believe the way we flow (Jo) EmptyMar 13 Oct - 9:23

Le Bpm est faible, lance dans ses oreilles une cadence lente et profonde, et Roman se laisse ingurgiter par les coulisses de la nuit. Il avait régulièrement besoin de cette énergie pour écrire. Dans son casque se joue une production sans voix, un mood electro qui côtoyait avec justesse la quasi absence de lumière. L’obscurité n’est jamais parfaite ici. Le concept lui plaisait d’ailleurs, pouvoir assister de sa fenêtre aux collisions nocturnes : le fluo des enseignes qui dégouline sur le trottoir, des conversations étouffées par la hauteur mais qu’il prenait un malin plaisir à capter, les sirènes qui retentissent du grand nulle part pour une injection rapide d’adrénaline, le spleen des gens seuls qui rentrent chez eux. Du haut de son septième étage il contemplait le spectacle dans l’anonymat le plus total. Personne n’était en mesure de pouvoir le voir, et enfin il se sentait incroyablement seul. Il se revoyait gamin, projeter des années et des années en arrière dans son bled, allongé dans l’herbe à fouiller les traces célestes, riant du temps qui coule inexorablement et se moquant bien du présent. Dans cette autre dimension il n’était qu’un péquenaud inconnu, gosse sans ambition bien conscient qu’aucune sorte de miracle ne pouvait le faire sortir de son ranch. Et puis il a découvert la musique. Il a découvert qu’il n’était pas comme son père, ses frères, qu’il préférait finalement crever plutôt que finir ses jours sous les constellations de Conclurry. Réaction mal perçue par la tribu, faisant de lui un paria aux chevilles monstrueusement gonflées. Rien à foutre, pourtant, il ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la nostalgie quand il repensait à cette partie de l’histoire. Se sentant dès lors comme un électron libre, un astéroïde gravillonnant dans l’univers susceptible de tout faire exploser d’une simple modification de trajectoire. La rançon de la gloire l’étouffait, et sa solitude d’antan lui manquait. Jamais satisfait, il ne sentait que libre que lorsqu’il couchait sur papier ses interrogations constantes.

Dans sa chambre s’éparpillait des tas de feuilles, des vinyles qu’il n’écoutait pas mais qu’il aimait savoir près de lui -les pochettes l’inspiraient, pour certaines-, et des livres qu’il avait jugé bon d’emmener pour tuer le temps au cas où. Il ne les lisait pas. Lorsqu’il s’enfermait dans ses nouveaux quartiers il passait son temps entre son clavier et sa guitare, parcourait les mètres carrées crayon à la bouche et casque sur les oreilles, à la recherche d’images et de mots. Voyage intérieur duquel il tirait de la matière pour composer, une nécessité pour faire du texte qu’il voulait sincère et originale. Dans sa matrice il se sentait réconforté, l’introversion qui autrefois pouvait le lui être reproché par ses professeurs lorsqu’il était élève -parce que ne pas s’exprimer dans un monde où l’oral prime, c’était un signe de bizarrerie et presque de lâcheté-, était aujourd’hui une caractéristique de lui qu’il ne cherchait plus à refouler. En dépit de son jeune âge, l’usure du temps lui avait appris qu’il était impossible de se travestir toute une vie, sans exploser en plein vol. Roman aimait l’introspection et le silence, se retrouver seul pendant des heures ne l’effrayaient pas un seul instant, pire, il chérissait ses moments de solitude, là où d’autres craignaient de s’égarer dans l’inconnu. Espace de création infini, qui vagabonde, de train en train, de souvenir en souvenir. Tantôt réjouissant, tantôt lancinant. Et puis lorsqu’il se sentait tari, il prenait la décision de faire une pause. Reconnecter avec le monde extérieur, se prendre en pleine figure le vacarme d’un saturday night, capter la fièvre des petits groupes qui s’apprêtent à oublier l’éreintante semaine le temps d’une nuit, alors que lui, lui marche seul.

Pas d’effort vestimentaire. Tenu de camouflage, pas une seule trace de couleur, son grand corps dissimulé dans un accoutrement sombre. Chaussures, pantalon, sweat, capuche, casque, le tout en noir. Sa crinière foncée rajoutait une couche supplémentaire à sa panoplie ; l’homme qui frôle les murs. L’anonyme, une silhouette parmi tant d’autre. Qui traverse le hall de réception, s’apprête à sortir dans l’air fais d’une nuit qui s’amorce, avant que sa tentative d’évasion ne prenne court, arrêté dans sa course de façon nette, naturelle, sans prêter attention au reste, aux gens, aux regards. Une voix l’interpelle, elle fait écho jusqu’à lui, alors il cherche du regard l’endroit, l’origine du son, de ce timbre qui lui évoquait bien trop de choses pour n’être qu’une simple et pâle copie. Le chant des sirènes, il met de côté son plan initial, se laisse attraper par la musique, alors que l’évidence lui paru de plus en plus limpide dès lors qu’il délaissa la grande réception pour l’annexe, salle à la décoration chic et pleine de charme, rendue partiellement tamisée pour l’occasion : un concert privé pour la clientèle socialement privilégié de l’endroit. Des comme lui. La scène était drapée d’une lumière vive, qui dénotait parfaitement avec l’atmosphère plus sombre du reste de la vaste pièce. C’était harmonieusement travaillé. Parfait, même. Rien ne dépasse, les tables sont jolies, la bouffe probablement raffinée à souhait, les convives impeccables, le service élégant, et lui debout, mal fringué, pas préoccupé une seule micro-seconde par l’incohérence de sa posture en ces lieux. L’entendre chanter lui faisait autant de bien, que de mal. Ca lui avait manqué, mais l’inattendu du contexte le foutait au pied du mur. Incapable d’écrire la minute d’après, il reste figé, profitant du spectacle qui lui crevait le cœur, littéralement. Et puis. Et puis, alors qu’il se croyait idiotement à l’abri derrière l’écran, comme si il existait une frontière réelle entre la scène et les spectateurs, il accroche son regard. Secondes, minutes, incapable de quantifier le temps alors qu’il la regarde, et qu’elle aussi, semble le regarder. Lui et elle, sans personne d’autre. Quatre ans plus tard, c’était toujours aussi spéciale, cette façon de se sentir seul lorsqu’il croisait ses yeux.

@Jo carter Can’t believe the way we flow (Jo) 873483867
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Jo Carter
Jo Carter
la folie des grandeurs
la folie des grandeurs
Can’t believe the way we flow (Jo) MTtf4TM Présent
ÂGE : âge fixé à 27 ans (03.11) et c'est pas la peine de chercher sur internet pour connaître son année de naissance. trouve-toi une vie
STATUT : plus de où, quoi, comment, depuis quand au sujet de sa relation avec midas : c’est officiel, assumé, le peuple peut respirer
MÉTIER : chanteuse à suivre, grande gagnante (plus ou moins légitime) de la version all star de l’émission qui l’a fait connaître il y a huit ans : the x-factor australia (25 mars 2023). son contrat avec sony music australia vaut $1000000, autant dire qu’elle a plutôt intérêt à se donner — et c’est le cas, son premier album est sorti le 15 mars 2024, presque un an après son pseudo-sacre, suite du succès mondiale de son duo avec midas, lui récompensé par un grammy award
LOGEMENT : son adresse fixe est toujours au #421 carmody road, toowong, là où se situe la petite maison cosy de sa grand-mère, ava. elle n’y est quasiment plus, victime de son succès et de ses voyages incessants, bringuebalée d’un fuseau horaire à l’autre, d’une chambre d’hôtel grand luxe à une autre
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POSTS : 10025 POINTS : 4270

TW IN RP : langage cru et grossier, humour de beauf t’as peur, mention de violence paternelle, mention de maladie d’alzheimer, (très) mauvaise gestion de la colère (impulsivité, violence, débordement de paroles), décès d’un proche, mention d’overdose, deuil, dépression, mention de traitement médicamenteux (somnifère) et suivi thérapeutique, célébrité (surexposition médiatique, slutshaming, bashing) sassiness high level, judgmental asf (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4ever
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #A4508B
RPs EN COURS :
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MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want
Can’t believe the way we flow (Jo) E57cb698023adbe437469fd4b2ea21ceb402aaba
CARSON ◦ we're all here the lights and noise are blinding we hang back it's all in the timing it's poker he can't see it in my face but i'm about to play my ace we need love but all we want is danger we team up then switch sides like a record changer the rumors are terrible and cruel but honey most of them are true
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JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so

midas#34 ◦ megan#14 ◦ pennyolive#9rubenninamabel#7micah#10harleenkendall

RPs EN ATTENTE :
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LEROY ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
Can’t believe the way we flow (Jo) 5kwj
DAFNE ◦ when i grow up i wanna be famous i wanna be a star i wanna be in movies i wanna see the world drive nice cars i wanna have groupies be on tv people know me be on magazines fresh and clean number one chick when i step out on the scene (scénario libre)
Can’t believe the way we flow (Jo) 3b2ae8580c66cd938666a10764be7e9f5141e4cd
JERRY ◦ my boy only breaks his favorite toys i'm queen of sand castles he destroys 'cause it fit too right puzzle pieces in the dead of night i should've known it was a matter of time oh oh my boy only breaks his favorite toys (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : alexa demie
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, joseegan, dafne) ◦ ©rampld (gif mine), ©xcertifiedgifsx (gif carson), ©corneliagifs (gif leroy), ©lomapacks (gif jerry) ◦ ©astra (code)
DC : mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 08/02/2020
https://www.30yearsstillyoung.com/t28932-jo-it-s-a-me-myself-kinda-attitude
https://www.30yearsstillyoung.com/t29075-jo-you-know-i-m-no-good
https://www.30yearsstillyoung.com/t42752-jo-carter

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Message(#)Can’t believe the way we flow (Jo) EmptyJeu 15 Oct - 1:00


≈ ≈ ≈
{can’t believe the way we flow}
crédits gif et code fiche/ (stefansalvatored & malibu) ✰ w/ @Roman Sterling

Elle commençait à croire que Mac l’appréciait pour autre chose que pour son talent notoire à faire tenir son 95C dans une robe bustier. Ce n’était pas pour lui déplaire à Jo, même si elle s’obstinait à prétendre le contraire, parce qu’admettre qu’elle avait un tant soi peu de sympathie pour un type qui s’était fait tatouer un verset de la Bible sur le bas du ventre, ça rentrait dans le genre de choses dont elle était certaine qu’il fallait avoir atrocement honte. Mais voilà, son patron, el boss de l’Electric Playground, lui permettait de faire des extras parfois, lui parlant des soirées un peu chic, entre deux reluques de son boule moulé dans un carré de tissu, qui nécessitaient une musique d’ambiance envoûtante qu’elle était la plus à même à proposer. Sa voix était faite pour ensorceler, c’était sa grand-mère qui le lui disait quand, dans toute son éphémère lucidité, elle lui demandait d’entonner ses airs préférés. Quelque part, dans les tréfonds de sa bonne foi qui n’était connue que d’elle seule fort heureusement, Josephine s’en voulait de céder aussi facilement à l’appât d’un gain plus précieux que le chèque généreux qu’elle recevait à la fin de ses prestations. Seulement, il y avait des moments où le spectacle lui manquait tellement qu’elle se sentait pousser l’obligation de se soulager du poids pesant constamment sur son coeur depuis tellement longtemps qu’elle ne saurait être précise quant à sa durée ; tout ce qu’elle savait, c’était que ça se caractérisait par une nostalgie soudaine qui la menait à ressasser des faits, des rêves et des espoirs qu’elle savait perdus loin dans un monde dans lequel elle avait vainement tenté de se faire une place, charmée par le champ des possibilités que lui offrait son ambition.
Alors ça l’ennuyait profondément d’être uniquement là pour faire tapisserie. Mais était-ce vraiment le cas au fond ? Jo n’était pas modeste, elle ne le serait probablement jamais malgré les douilles qu’elle s’était prise en pleine figure ces quatre dernières années, aussi avait-elle vraiment besoin de l’être quand elle les voyait, ces gens qui s’arrêtaient en pleine conversation, se laissant hypnotiser par les graves de son timbre si reconnaissable ? La réponse était non, et si elle croisait le regard d’un invité, médusé par l’aura qu’elle dégageait, elle le soutenait sans se sentir coupable de lui faire ressentir que ce qu’il pensait d’elle à cet instant-là trouvait un assentiment en contrepartie, un assentiment soufflé par l’ego que ceux qui l’avait côtoyé de près connaissaient plutôt bien. Ainsi, quand dans l’intimité de ses pensées, il se disait qu’elle méritait mieux que de jouer les musiques de fond pour une réception donnée dans le bar d’un hôtel qu’elle ne pouvait même pas se payer, Josephine était d’accord, et ça la faisait chanter plus fort encore.
Elle aurait pu le soutenir aussi, ce regard-là, celui qui soudainement se posa sur elle ; un pressentiment lui donna un frisson dans tout le corps, pas assez fort pour lui faire lâcher la note qu’elle avait entamée en parcourant la salle des yeux. Pourtant, l’espace d’un instant, elle crut simplement à un mirage apportée par la situation dans laquelle elle se retrouvait et qui regorgeait tellement de souvenirs qu’elle n’aurait pas été à l’abri de penser à lui juste à ce moment précis. Jo, elle avait appris à laisser s’échapper le souvenir de Roman puisqu’à elle aussi, ça lui faisait plus de mal que de bien de revenir sur des détails distincts d’une époque révolue tandis qu’elle se demandait, seulement lorsqu’elle s’y autorisait, ce que tout ça aurait donné si le monde avait tourné autrement.
Pensant échapper à cette vision, ou cherchant à y faire le point pour terminer en beauté, là encore elle seule était maîtresse de la bonne description à donner à son attitude, elle ferma les yeux,  apposant le dernier point de You Sent Me Flying grâce à une note plus aiguë. Persuadée que quand elle aurait terminé, que quelques applaudissements retentiraient pour la forme, il serait allé rejoindre cet espace dans sa tête qu’elle lui réservait, elle s’aperçut au contraire que le léger  frisson qu’elle avait ressenti jusqu’alors s’intensifia pour lui faire entendre que, bien avant de rouvrir les yeux, son imagination n’avait pas autant de pouvoir qu’elle le pensait.
Il était là, dans toute sa hauteur, à crocheter la lueur de surprise que ses yeux ambrés laissèrent apparaître quand elle se demanda, dans une urgence qui ne lui ressemblait pas, ce qu’il fichait là. Mais est-ce que ça l’intéressait vraiment de le savoir ? Bien vite, Josephine décida que non. Pendant qu’un sourire rapide lui servit à remercier les convives de leurs applaudissements qu’elle jugeait amplement mérités de toute façon, elle balaya sa rangée de dents du haut avec le bout de sa langue, sentant quelque chose se former en elle, et la reconnaissant comme une boule de tension qui puisa toute son électricité dans les lignes droites, d’une symétrie à jalouser, tellement acérées, du visage de son ancien partenaire. Faisant le pied de grue sur scène encore quelques secondes, elle saisit la base de sa queue de cheval haute pour la faire glisser entre ses doigts de pianiste. En l’espace d’une poignée de secondes, elle était passée de l’étonnement à une forme de colère que là encore, elle lui réservait exclusivement… et injustement. Mais le débat n’avait pas lieu d’être à ce sujet, puisqu’elle était persuadée qu’elle avait toutes les raisons du monde de ne plus vouloir lui parler.
Elle remercia le pianiste engagé pour ce soir par un clin d’oeil parfait par le poids de ses faux-cils, pour enfin quitter l’arrière du micro et descendre de la scène, le bas de sa robe longue - d’un rouge vif, contrasté avec sa peau dorée - tenu entre ses doigts comme la princesse qu’elle n’était pas. L’entracte, elle choisissait de l’imposer quand elle le souhaitait et maintenant, ça lui semblait être le bon moment. En vérité, elle refusait de laisser le loisir à l’autre d’assister à un autre de ses tours de chant. Ça aussi, ce n’était rien d’autre qu’injuste, de le considérer indigne de son talent quand elle savait pertinemment qu’il avait toujours été le contraire, lui apportant ce qui lui manquait pour atteindre une perfection telle qu’elle y avait cru pendant des mois, à l’alchimie incompréhensible qui était née à la seconde où ils s’étaient rencontrés - il y avait un milliard d’années au moins. Où alors elle se fourvoyait sur le temps qui était passé. Même si elle s’empêcha de poser à nouveau son regard sur lui en s’approchant dangereusement de l’endroit où il était terré, elle trouva qu’il n’avait pas beaucoup changé, et c’est ce qui fit accélérer le rythme de son coeur tandis qu’elle comprenait qu’elle aurait préféré que ce soit le cas ; ç’aurait été moins douloureux de le revoir ici s’il avait été différent de ces moments-là… et elle lui en voulut encore un peu plus, si bien qu’en passant à ses côtés pour rejoindre le hall de l’hôtel, le claquement de ses talons résonnant sur le sol luxueux de l’hôtel, sa queue de cheval fendant l’air au rythme de ses pas et le regard fixé droit devant pourtant, elle le bouscula si fort qu’elle le fit vaciller contre le mur qu’elle dépassa sans regarder en arrière.


    - it's not that complicated, you should stay in my good graces, or i'll switch it up like that, so fast, cause no one's more amazing at turning loving into hatred -












    :sing::
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Message(#)Can’t believe the way we flow (Jo) EmptyDim 18 Oct - 0:14

L’onirisme des retrouvailles le laissait circonspect, pris au dépourvu par la tournure que son monde prenait d’un coup d’un seul, d’une note à l’autre, d’un changement de pièce, il bascule, décroche de sa zone de confort, de ses projets de nuit en solitaire enfermé avec ses turpitudes et ses nouvelles ambitions. Il ne saurait dire si son cœur bat trop vite, ou pas assez. La sensation de vivre quelque chose d’irréel se conjugue avec tout, l’environnement extérieur donne l’impression d’avoir été monté de toute pièce, par un cerveau fertile et abreuvé par trop d’introspection, trop de mémoire morte. Son imagination en était capable, et certainement qu’il n’aurait pas fait mieux que ce qu’il vivait actuellement. Jo sur scène déployée dans un halo de lumière un peu âcre, éclatante de couleur dans sa robe d’un rouge carmin. Impossible de voir autre chose, qu’elle. Sa voix est reconnaissable parmi mille, et sa faculté à interpréter le texte reste inchangée, pareille à ses vieux souvenirs. Un long couloir fictif s’était dressé entre eux, au chemin tortueux et éclaté par la présence de quelques tables, où les clients restaient pantois devant la prestation scénique de l’artiste. Dieu qu’elle était belle, et Roman d’une fugace pensée se sentait presque jaloux de ne pas pouvoir être le seul à se délecter du spectacle. De sa hauteur il surplombait l’assemblée enivrée de musique, des serveurs à l’arrêt semblaient dévisager sa présence, grand type sombre qui ne bougeait plus depuis qu’il était arrivé à la frontière du rêve et de la réalité. Une pièce en trop dans l’échiquier. Incapable de déterminer la durée de l’ellipse, mais à l’horizon toujours cette même lueur. Lorsque bientôt il accroche son regard pour définitivement mettre un terme à ses doutes sur la véracité, ou non, du moment. Son cœur s’emballe et le ramène à sa condition de mortelle. Evidemment, il n’était pas préparé à ça. Aucunement, et pourtant il avait envisagé ces retrouvailles sous tout les angles, persuadé d’avoir les armes nécessaires pour s’ouvrir à elle, cru à une version où il renouerait avec une Jo troublée mais ravie de le revoir, où en une fraction de seconde la complicité d’hier redeviendrai l’évidence d’aujourd’hui. S’entendre dire que ce qu’ils avaient vécu quatre ans plus tôt, n’avait rien de la superficielle rencontre, formatée par l’ambiance euphorisante et clinquante d’un programme télé. Qu’ils étaient à part, loin de tout ça. En un claquement de doigt s’évaporent les quatre années, le rideau s’ouvre, Roman en parfait inconnu assiste aux applaudissements, à la grâce d’une artiste qu’il avant tant aimé écouter autrefois, et qui connaissait la gloire d’un samedi soir devant une foule mondaine, qui ne connaissait sans doute rien à la musique, mais qui avait su se taire parce que capturé par quelque chose d’universel. Les rôles s’inversent, projection de ce qui aurait pu et dû se passer dans une autre dimension. La plaie saigne encore.

Puis vient la lumière vive, les remerciements, l’atmosphère cotonneuse s’effondre une bonne fois pour toute et reprend progressivement une face beaucoup plus froide et réelle. Les gens parlent à l’unisson, le bruit des couverts et des assiettes, le personnel s’agite, un brouhaha collectif qui le sort brutalement de sa courte léthargie. Cependant, il ne la quitte pas des yeux. Dessine sa trajectoire, anticipe sa volonté de fuir la scène pour une entracte, ou carrément une fin de prestation. Roman n’avait pas la moindre idée de ce qu’il pouvait lui dire pour pouvoir amorcer quelque chose, se triture les méninges, dans un joyeux bordel d’idées et de phrases d’accroches bateaux qui lui pourrissaient la vue. Si seulement il avait pu être assez lâche pour faire demi-tour, mais c’était bien ça son problème. L’ancien fermier était bien trop bête et honnête pour envisager de prendre la tangente, et même si le contexte était inapproprié, que lui était plus fébrile encore qu’un avant concert, il ne concevait pas d’autre alternative que celle de se jeter dans la gueule du loup. Il pouvait bien balbutier, dégainer des mots inadéquats, avoir l’air d’un joggeur à côté d’elle et sa robe de diva, il devait le faire.

La collision est violente. La candeur de Sterling est d’un pathétisme sans égal, lui qui paré d’une énergie chatoyante et bien décidé à engager la conversation avec son ancienne partenaire, se heurte à un mur. L’indifférence est telle qu’il s’interroge une seconde, se demande si elle le reconnaissait après tant d’années, ou pire encore, si elle se souvenait bien de lui. Il ne préférait pas penser à la deuxième option, sa fragile confiance en lui ne se relèverait pas. Il aurait pu se sentir légitimement humilié d’avoir été aussi peu considéré, mais ça n’était pas du tout ce qui prédominait dans le chaos. Jo était la même que celle qu’il avait connu à l’époque de X factor, juste quelques secondes et un coup d’épaule auront suffit pour le comprendre. De la frustration, des regrets, de la peur. Peut-être que les sensations étaient communes, peut-être que Roman n’avait plus envie de se terrer, de la laisser passer. Peut-être que ça ne suffira pas à tout effacer. Mais encore une fois, il n’avait plus envie de reculer, quitte à récolter mépris, haine, dégoût, il était prêt à agir en adulte, cette fois. "Quelle immonde performance." Ok, il tente l’humour. Ca n’était pas toujours son point fort, ou tout du moins, il était conscient de parfois l’utiliser à mauvais escient. Exemple parfait, non ? Bombe à retardement, approche peu subtile, volonté aussi de ne pas venir simplement évoquer les louanges de sa prestation, se mettre à l’abri et ne pas trop s’ouvrir. "C'est une blague" Entre l'ironie et la gêne. Il était venu la rattraper au bar, après quelques pas hésitants, quelques minutes à essayer de se fondre dans le décor : risible tentative. Son approche était probablement naze, mais il n’avait plus accès à son sens logique. Son cœur tremble, il reste calme en surface, mais à l’intérieur la panique est absolue. "Je peux te payer un verre ?" Qu'il tente, pas par politesse, mais bel et bien pour essayer de capturer un peu de son temps, de son attention. Qu'elle le regarde. Retrouver désespérément celle qu'il lui avait tellement manqué. Le barman frotte ses verres, se moque de la situation, rictus qui pince ses lèvres, navré pour ce pauvre type.

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Dernière édition par Roman Sterling le Dim 25 Oct - 9:23, édité 1 fois
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GENRE : Je suis une femme
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CARSON ◦ we're all here the lights and noise are blinding we hang back it's all in the timing it's poker he can't see it in my face but i'm about to play my ace we need love but all we want is danger we team up then switch sides like a record changer the rumors are terrible and cruel but honey most of them are true
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JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so

midas#34 ◦ megan#14 ◦ pennyolive#9rubenninamabel#7micah#10harleenkendall

RPs EN ATTENTE :
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LEROY ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
Can’t believe the way we flow (Jo) 5kwj
DAFNE ◦ when i grow up i wanna be famous i wanna be a star i wanna be in movies i wanna see the world drive nice cars i wanna have groupies be on tv people know me be on magazines fresh and clean number one chick when i step out on the scene (scénario libre)
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JERRY ◦ my boy only breaks his favorite toys i'm queen of sand castles he destroys 'cause it fit too right puzzle pieces in the dead of night i should've known it was a matter of time oh oh my boy only breaks his favorite toys (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : alexa demie
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, joseegan, dafne) ◦ ©rampld (gif mine), ©xcertifiedgifsx (gif carson), ©corneliagifs (gif leroy), ©lomapacks (gif jerry) ◦ ©astra (code)
DC : mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 08/02/2020
https://www.30yearsstillyoung.com/t28932-jo-it-s-a-me-myself-kinda-attitude
https://www.30yearsstillyoung.com/t29075-jo-you-know-i-m-no-good
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Message(#)Can’t believe the way we flow (Jo) EmptySam 24 Oct - 20:23


≈ ≈ ≈
{can’t believe the way we flow}
crédits gif et code fiche/ (stefansalvatored & malibu) ✰ w/ @Roman Sterling

Peu de choses, peu d’individus, réussissaient à troubler Josephine Ophelia. Elle ne faisait définitivement pas partie de la catégorie impressionnable de la population mondiale, celle qui s’émerveillait face à tout et n’importe quoi qui sortait du chapeau à double-fond d’un magicien. C’était tout le contraire d’ailleurs, elle préférait jouer sur les impressions en donnant celle qu’elle avait tout vu, tout vécu, contrant les récits des autres pour mettre les siens en avant et monopoliser toute l’attention - une discipline qu’elle maîtrisait à la perfection, précieux joyaux d’un père qui avait exploité à outrance son propre besoin de reconnaissance en le léguant à son unique fille chez qui le charisme était si marqué qu’il avait évincé pas moins de cinq grands gaillards constituant sa fratrie. Elle était jeune pour avoir tout vu, tout vécu pourtant, beaucoup trop au fond pour ne pas passer l’éponge sur les règles puériles d’un jeu qu’elle connaissait et qu’elle avait prétendu accepter pour avoir le droit de concourir et remporter la chance de sa vie. Mais la vérité, c’était qu’elle s’était soumise à ces conditions en sachant pertinemment qu’elle décrocherait sa place au panthéon des vainqueurs de télé-crochets ; avant de le rencontrer et de passer de celle dont l’impassibilité faisait partie de la panoplie de la parfaite candidate, énigmatique, bien que volontairement stéréotypée par la production sur certains points, à celle qui à de maintes reprises, se tenant debout à ses côtés, l’ombre de sa grande taille grignotant les propositions dérisoires de la sienne, s’était sentie atrocement intimidée. Lui, Roman, il représentait à peu près tout ce qui l’avait fait vaciller à l’époque et visiblement aujourd’hui encore, poser ses yeux sur lui avait le don de remuer quelque chose en elle qu’à nouveau, dans toute sa puérilité de très jeune femme, elle voulait qu’il ressente, lui aussi - parce que ça lui faisait peut-être du bien quelque part, sauf que l’émotion primaire de la palette de toutes celles qu’elle tachait tant de faire s’estomper n’avait rien de rutilant. Non, ça lui faisait du mal de croiser ses yeux. Et plus que toute autre chose, plus que de chercher à y échapper à ces deux billes d’une tristesse et d’une douceur qu’en son for intérieur, quelque part où sa mauvaise foi n’avait pas encore pris ses quartiers, elle savait sincères, elle ne voulait pas qu’il devine grâce au lien qui les avait unis autrefois que que le voir ici, maintenant, ça l’atteignait à un point impossible à définir oralement.
Le coup d’épaule était de trop, les noms d’oiseaux qui lui traversèrent la tête à l’instant où l’échange d’énergie fit son effet quand leurs membres se percutèrent violemment aussi, l’électricité lui provoquant un nouveau frisson qu’elle mit sur le compte de la colère. Il avait été important pour elle, assez pour sentir un picotement dans le fond de ses prunelles qu’elle concentra sur le chemin qu’elle emprunta jusqu’au bar, se sommant de ne pas considérer cette apparition comme un signe du Destin. Jo avait eu beau croire à l’alignement des planètes à l’époque de leur rencontre, quand elle s’était aperçue que de tous les hommes avec qui elle avait chanté, il était celui qui s’accordait parfaitement au rythme saccadé de cette voix d’un autre temps qu’elle n’avait jamais eu trop besoin de travailler, reflétant les reliefs de vies antérieures dont elle n’avait pas idée, mais qui avaient dû être marquées par tant d’épreuves, heureuses ou pas, qu’elle s’était accrochée à toutes ses réincarnations. Ce soir, elle peinait à se dire que sa présence dans cet hôtel était dû au fruit du hasard… et ça titilla davantage sa rancoeur, de comprendre que peut-être, il avait cherché à la retrouver.
Et pour quoi au juste ? Elle n’avait pas suivi sa carrière depuis quatre ans, elle ne s’y était pas résout, trouvant difficile de se réjouir pour lui et pour tout ce qui lui arrivait et qu’elle aurait été en droit de vivre, elle aussi. Ils en avaient tellement discuté, de la manière la plus propice de poursuivre leur carrière après la finale et des promesses de perpétuer l’alchimie dont ils avaient vite pris conscience. Mais aussi bien elle, meurtrie par sa défaite et par sa chute qui avait suivie, que lui, suivant le rythme d’un succès qu’il n’avait clairement pas démérité, ils avaient omis des données qui étaient devenues obsolètes avec les années ; ils s’étaient promis des choses sur le moment, c’était un fait… mais maintenant il était trop tard. Jusqu’à maintenant, Josephine n’avait pas pris toute la mesure de cette terrible conclusion. Mais pour elle les choses étaient claires finalement : ils n’avaient plus rien à se dire.

Vraiment ? "Quelle immonde coupe de cheveux." C’était sorti tout seul quand, arrivée devant le bar de l’hôtel, elle entendit le timbre de la voix du jeune homme qui l’avait suivi sans se démonter malgré l’invective de la bousculade qu’elle lui avait imposée, intransigeante sur l’impression qu’elle voulait lui laisser qu’il n’était pas le bienvenue. Sa voix. Ce nouveau frisson. Et ses bras qui se croisèrent sur sa poitrine pour le contrer. Un nouveau coup quelque part ici, dans la région de son coeur qu’elle sentait s’emballer inutilement sous le tissu épais de la robe rouge dans laquelle elle se sentit soudain saucissonnée, oppressée par la pression des bretelles qui faisaient saillir la ligne de sa clavicule, et se détendre celle qui soutenait son décolleté qu’elle protégea par ses bras, toujours croisées devant elle. Elle connaissait l’importance des variations dans un ton, et celles dans la voix de Roman Sterling, elle les connaissait par coeur.
Il était nerveux, c’était aussi évident pour elle que l’éventualité que son propre coeur ne finisse par s’échapper de son corps soudain tendu de la tête aux pieds quand il reprit la parole, et que de toute sa volonté factice, elle se somma de ne pas lui accorder un regard - jusqu’à ce que ce soit trop difficile pour elle et que relevant le menton d’un coup, elle se retrouva à affronter les marbrures foncées autour des iris de son ancien partenaire.
"Pas pour moi. Ça te réussit pas d’être célèbre." Et elle l’entendit, le rictus du barman qui assistait à la scène. D’ordinaire, elle l’aurait fusillé du regard. Elle aurait tourné la tête et porter une malédiction sur lui et toute sa descendance pour oser faire un spectacle d’un échange aussi intime. Mais elle n’y parvint pas, à rompre le contact visuel qu’elle se détesta d’avoir initié avec le jeune homme qu’elle fixa dans ciller, les bras toujours croisés devant elle, et la brusque sensation d’être tétanisée face à la sérénité qu’il avait gagné alors qu’elle, elle se sentait se recroqueviller à l’intérieur d’elle-même, retenant tout un tas de choses qu’elle aurait regretté de laisser échapper ; une gifle, une insulte, une vraie, ou rien qu’une accolade pour se prouver encore un peu que c’était la réalité.
Bien sûr que ça l’était. Elle prit une profonde inspiration qui se figea dans un léger rire qui lui échappa en même temps qu’elle se somma d’arrêter de sonder ses yeux "Si tu me disais plutôt pourquoi t’es ici, on gagnerait du temps." lui répondit-elle enfin, reprenant peu à peu sur elle, et décroisant les bras pour arranger maladroitement les bretelles de sa robe et se donner bonne contenance par la même occasion. Ses yeux papillonnèrent quand ils quittèrent ceux de Roman, puis se posèrent sur le profil du barman qui se détourna de la scène lorsqu’il s’aperçut qu’elle le fusillait du regard. Se décalant d’un pas, elle posa son talon haut sur la barreau du tabouret qu’elle avait fait glisser pour s’y asseoir, poursuivant sur le même ton à l’adresse du jeune homme qu’elle se jura de ne plus regarder "J’ai entendu dire que les vedettes dans ton genre sont les plus pingres, alors on va éviter de te faire mettre la main au porte-monnaie." Est-ce qu’il pouvait l’entendre, le léger vibrato dans le son de sa voix ? Le claquement induit pas la sécheresse qui avait soudain emplie sa bouche ? Mais qu’elle ne contenterait pas, parce que bien trop fière, elle n’avait qu’une idée en tête : démontrer que ça ne lui faisait rien qu’il soit là.  Menteuse. Pleine de mauvaise foi néanmoins, retenant un mouvement de la tête en se souvenant qu’elle ne devait plus le regarder, elle ajouta "Et puis entre nous, j’ai pas vraiment soif."


    - it's not that complicated, you should stay in my good graces, or i'll switch it up like that, so fast, cause no one's more amazing at turning loving into hatred -












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Message(#)Can’t believe the way we flow (Jo) EmptyDim 25 Oct - 9:24

A maintes reprises durant ses quatre dernières années Roman c’est posé la question. A savoir, est-ce que ce monceau de vie valait la peine d’être trituré, est-ce que l’idylle naissante, ou bien l’osmose, ou bien l’alchimie, ou bien l’indéfinissable, n’avait pas juste été simplement la conséquence d’un moment, fatalité que deux êtres que tout oppose se rassemblent dans le chaos, guidés par le plus primaire des instincts de survie. Un flirt adolescent navigué par la fragilité des cœurs, deux gamins paumés au talent brut, décelant dans les failles adverses un brin de réconfort, une solution toute trouvée pour échapper au reste, au passé, à la vie. Une amourette incandescente sans véritable chance de ne pas plonger avant de voir le large. Rencontre d’un bel été, juste un souvenir qui réveil la nostalgie de l’âme, qu’on oublie une fois la page tournée. Oui, ça ne pouvait être que ça. Une trêve délicate et paisible, mais après quatre ans, quatre longues années, il était impossible que la magie persiste. Ils se seraient revus, auraient tout fait pour. Il ne l’aurait jamais gardé en souvenir aussi longtemps, sans crever d’amour, si ça avait signifié davantage pour lui. Inconcevable. Son semblant d’orgueil n’aurait pas fait long feu, ni sa pudeur et sa rigidité, et son manque de confiance naturel aurait volé en éclat face à l’inextricable puissance que vous procure le sentiment d’appartenir à quelqu’un. Quitter un concert, traverser le pays, aller envoyer se faire foutre sa maison de disque, ne pas craindre son reflet, tout ça, il l’aurait fait si Jo avait vraiment et réellement compté un jour pour lui. Pas vrai ? Sans l’ombre d’un doute, il se serait ouvert à elle, aurait assumé sa part de noirceur en déballant la supercherie qui l’a hissé au sommet. Une montagne de crasse, avec en son point culminant une starlette, cliché ambulant d’un fermier sans le sou qui explose aux yeux du monde, succès mérité qui donne un peu d’espoir à une jeunesse que l’on dompte à travers les ondes. La vérité c’est qu’il se croyait sorti d’affaire, que goûter à la gloire serait l’apogée de sa recherche, que ses maux enfin disparaîtraient, mais il était juste aussi paumé qu’avant, si ce n’était plus. En quatre ans, il n’avait pas fait le moindre effort pour tenter de la revoir, il en avait par conséquent tiré ses propres conclusions, immaculées par le déni et le côté faussement cartésien qu’il tentait de se donner pour se rassurer. Jo et Roman ne signifiait rien. Mais, alors, pourquoi ?

Pourquoi cette sensation de terre qui se dérobe sous ses pieds, dès lors qu’elle le transperce du regard. Plus ébène que dans ses songes. Son cœur s’affole, et lui s’affaire tant bien que mal à ne pas laisser le non verbal prendre le dessus. Mais malgré du minimaliste qu’il tente d’épeler, ses mots sortent fébrilement, et ses cordes vocales n’ont jamais été aussi traitres. Pour faire taire son anxiété croissante, il tente du cool. Ses grandes paluches touchent le zinc pour se donner une allure décontractée. Raté. Il rebrousse chemin et revient fourrer ses mains dans ses poches, alors que ses bras bien trop grands ne lui facilitent pas la tâche. Avant ce soir, il n’avait jamais fait spécialement attention à la température outrageusement élevée des salles. Oui, il fait anormalement chaud, là, n’est-ce pas ? Lui se liquéfie, elle, se renferme encore un peu plus. A l’image de sa robe, écarlate, le pauvre dude fonce sur elle comme une bête folle qui refuse d’être domestiqué. Mais c’est elle qui contrôle la partie. C’est elle, qui ferme la porte. Et lui en spectateur assiste à son empire qui s’effondre. Elle est cinglante, juge ironiquement ses mauvais travers que sa vie d’artiste lui aurait conféré. Point de vue capillaire. De la même manière il répond, las et acerbe à la fois. "Je sais." En parallèle il délivre sa vérité. Quelque chose avait changé en lui, sans qu’il ne parvienne à mettre précisément le doigt sur ce que sa fulgurante ascension avait modifié en lui. Il avait changé, vu tant de saloperies, et de salopards, que sa vision du monde avait altéré grandement sa façon de percevoir l’autre. Il était devenu plus fataliste, de toute évidence. Mais son cœur, lui, même après quatre ans, battait toujours. Mais qu’il était difficile de soutenir son regard, de ne pas fuir, comme à l’accoutumé. Son refuge il le trouve en répondant de manière formelle, et en ayant un regard ultra simpliste sur sa propre situation. "Je fais une pause dans ma carrière. Et je suis dans cet hôtel le temps de trouver un sens à ma vie, rien que ça." Un rictus initie sa mâchoire à davantage de souplesse, mais il évoque aussi plus simplement sa joie de la retrouver, en dépit de toute la vague de rancœur qui déferle sur sa tronche. Et lorsqu’elle décide de rompre l’échange visuel, il prend ça quasiment comme une seconde séparation, une distance qu’elle pose pour mieux se préserver de lui, pour mieux lui faire capter qu’il était devenu plus qu’indésirable à sa soirée, et à tout le reste aussi. Assassine : elle le pique encore, et encore. Sa manière de massacrer l’autre n’avait pas changé, et à l’époque, il s’en amusait, trouvait son combat contre le reste du monde louable, et courageux. Mais ce soir c’était lui, l’ennemi public numéro un. "Tu sais exactement quel genre de type je suis devenu. Un verre d’eau, alors ?" Qu’il assène avec spontanéité, toujours vacillant dans le ton. Comme s’il n’y avait pas eu un fossé d’années entre leurs premiers mots, et ceux-là. Sûrement qu’intimement il espérait que tout était resté intact. Un silence lorsqu’elle emprisonne le temps, éloigne sa vaine tentative de faire comme si tout était parfaitement normal. Roman ne trouve pas les mots, une habitude chez lui. Une violente envie de s’en prendre au barman accapare son subconscient, ses yeux scrutent l’homme rapidement, puis la salle, puis le profil de la jeune femme. Avant de se jeter à l’eau. "Ca m’avait manqué … de t’écouter chanter. Je suis content de voir que tu n’as pas lâché la musique." Sincère. Sa voix reprend de l’aplomb, et sûrement que ne pas la regarder, et fixer le balai du personnel qui s’agitait pour la clientèle le mettait un peu plus en confiance. Il continue. "Même si … Je pense que tu mérites une salle plus grande, et un meilleur public." Cette fois ses yeux cherchent les siens, impossible qu’elle ne le devine pas.

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Jo Carter
Jo Carter
la folie des grandeurs
la folie des grandeurs
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ÂGE : âge fixé à 27 ans (03.11) et c'est pas la peine de chercher sur internet pour connaître son année de naissance. trouve-toi une vie
STATUT : plus de où, quoi, comment, depuis quand au sujet de sa relation avec midas : c’est officiel, assumé, le peuple peut respirer
MÉTIER : chanteuse à suivre, grande gagnante (plus ou moins légitime) de la version all star de l’émission qui l’a fait connaître il y a huit ans : the x-factor australia (25 mars 2023). son contrat avec sony music australia vaut $1000000, autant dire qu’elle a plutôt intérêt à se donner — et c’est le cas, son premier album est sorti le 15 mars 2024, presque un an après son pseudo-sacre, suite du succès mondiale de son duo avec midas, lui récompensé par un grammy award
LOGEMENT : son adresse fixe est toujours au #421 carmody road, toowong, là où se situe la petite maison cosy de sa grand-mère, ava. elle n’y est quasiment plus, victime de son succès et de ses voyages incessants, bringuebalée d’un fuseau horaire à l’autre, d’une chambre d’hôtel grand luxe à une autre
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POSTS : 10025 POINTS : 4270

TW IN RP : langage cru et grossier, humour de beauf t’as peur, mention de violence paternelle, mention de maladie d’alzheimer, (très) mauvaise gestion de la colère (impulsivité, violence, débordement de paroles), décès d’un proche, mention d’overdose, deuil, dépression, mention de traitement médicamenteux (somnifère) et suivi thérapeutique, célébrité (surexposition médiatique, slutshaming, bashing) sassiness high level, judgmental asf (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4ever
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #A4508B
RPs EN COURS :
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MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want
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Message(#)Can’t believe the way we flow (Jo) EmptyMar 27 Oct - 1:00


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crédits gif et code fiche/ (stefansalvatored & malibu) ✰ w/ @Roman Sterling

"On va pas faire ça, Roman." C’était toutefois elle qui le lui avait demandé : d’aller droit au but pour ne pas laisser le temps à son esprit de mettre en route des dizaines de scénarios, tous trop romancés pour une cynique comme elle, à propos de sa présence dans cet endroit au moment exact où elle aussi s’y trouvait. Une boule se forma au fond de sa gorge lorsqu’elle prit conscience qu’elle n’y arriverait pas, à passer au travers de la rancoeur qu’elle avait nourrit à son égard de façon tout à fait injuste, même s’il avait tant compté à ses yeux.
Pendant tout le temps où ils étaient concurrents, elle n’avait vu que lui. Il avait ravi à la victoire le privilège d’être à la première place dans l’ordre des priorités de Josephine, puisqu’au fur et à mesure que les semaines passaient, elle s’était donnée les moyens de quotidiennement alimenter le lien si spécial qu’il y avait entre eux, ayant trop confiance en son talent pour se raisonner et se contraindre à potasser autant que ceux qui en avaient moins. Méprisant leurs autres concurrents en leur accordant à peine le bénéfice de la victoire, très tôt persuadée qu’elle se jouerait entre elle et lui, et personne d’autre, Jo s’était vulgairement laissée influencer par quelque chose. Par quoi ? Elle ne le savait toujours pas aujourd’hui.
Elle n’avait jamais su pourquoi elle l’avait érigé à cette place particulière, alors que dans l’ordre logique des choses, elle aurait dû avoir envie de l’écraser comme tous les autres, ceux qui s’étaient dressés sur son chemin jusqu’alors, jusqu’à longtemps après encore. Ça n’avait jamais été le cas, elle n’avait jamais cherché à l’abattre, ce géant sorti de sa cambrousse ; et ça l’avait dérangée autant que ça l’avait stimulée de se dire que leur alchimie était assez naturelle pour qu’elle cesse de vouloir à tout prix comprendre pourquoi lui, ce cow-boy trop grand pour sa timidité, avait cet effet-là sur elle, cette pelote d’énergie indomptable, et sur la perception d’un monde qu’elle avait toujours considéré comme étant hostile à la proposition artistique, mais pas seulement, qu’elle avait à lui offrir.
Lui ne l’avait pas été, hostile. Au contraire, il l’avait encouragée à ne pas se fier aux conseils d’une production omniprésente dans ses choix immédiats, tout en gérant les siens avec une douce détermination qu’elle lui enviait lorsqu’elle était seulement capable de monter sur ses grands chevaux pour faire-valoir son droit à conserver son identité. En vain, tant d’énergie gâchée, pour ça et pour autre chose encore. Alors elle lui avait offert à lui, sa fameuse proposition artistique, se perdant à la limite du trop fort et du pas assez quand elle avait décelé que ça prenait, qu’il était conquis comme elle, elle l’était. Roman avait été un soutien indéfectible quand sa famille avait refusée de se plier au jeu en ne venant pas l’encourager et d’une certaine façon, sans manquer de modestie toutefois, une grande première, elle avait deviné qu’elle avait peut-être tenu le même rôle à ses yeux.
Mais c’était il y avait tellement longtemps que finalement, elle se demandait si elle n’avait pas fabulé tous ces moments passés à l’espionner sous la barrière de ses longs cils et à s’agripper fermement à la sensation procurée par l’harmonie de leurs voix qu’ils travaillaient ensemble, sans relâche, pleins d’une passion qui s’accordait si bien que parfois, ça en était même devenu impudique - un peu comme des amoureux trop épris l’un de l’autre pour cacher leur besoin primitif de sentir la raison d’un émoi tout contre soi.

Jo, les avant-bras posés sur le bar, parsemés de tout un tas de frissons qu’elle réprima sans se laisser le choix, marqua une pause le temps d’une nanoseconde. Sentant la silhouette de Roman se mouvoir pour prendre place à ses côtés, elle s’intima de ne pas perdre le fil de la conversation ni celle de sa volonté de protéger ses prunelles des lignes acérées du visage qu’elle sentait tourné dans sa direction.
Et comme si elle ne s’était pas interrompue pour réfléchir à tout ça, elle continua "On va pas parler de nos vies respectives comme si on était de vieux amis qui se croisent par hasard et qui se réjouissent d’avoir des nouvelles après… combien de temps exactement ? Quatre ans ? Quelque chose comme ça ?" Faire semblant pour lui insuffler l’idée que peut-être, elle l’avait oublié pendant tout ce temps, et que seule sa présence ici lui avait fait combler l’espace laissé vide dans cette partie de sa mémoire qu’elle ne consultait pas par pur désintérêt.
Tu parles. Elle était capable de faire le décompte des jours qui les avaient séparés depuis la finale qui avait porté le jeune homme à son apogée. Seulement, elle n’avait pas envie qu’il se croit en terrain conquis. Il ne l’était clairement pas, autant le lui faire saisir avec toute la distinction qui s’imposait à ce moment-là, tandis qu’elle se sentait entravée dans sa tenue du soir, mal à l’aise d’être aussi apprêtée pendant que lui, dans sa tenue de jogger dégingandé, il avait tout le loisir de dissimuler les manifestations physiques que, potentiellement, lui procurait cette bride de conversation. Pas elle, elle était à nue ; sa peau réagissait, sa poitrine vibrait sous les pulsations rythmées de son coeur, et ses doigts tressautaient sous la baisse de température soudaine produite par son besoin compulsif de rester froide comme du marbre. Alors qu’à l’intérieur de son propre corps, toujours aussi tendu, bien qu’elle était assise désormais, elle bouillait.
Un léger rire lui échappa, confrontée à la réponse de Roman qu’elle regarda, le fusillant sans le vouloir - ou pas vraiment "J’arrive pas à croire que ce soit une coïncidence." Elle avait failli à sa propre volonté… et fatalement, ses yeux retrouvèrent les siens, et le naturel qui avait toujours conduit leurs échanges à l’époque s’infiltra dans celui qui se jouait à cet instant-là - comme s’ils s’étaient toujours connus, dans cette vie ou dans une autre "Que t’as toujours été." souffla-t-elle alors,  le corrigeant dans la foulée, et prenant la suite de sa rhétorique pour l’allonger avant de poursuivre avec une espièglerie qu’elle se reprocha en son for intérieure "Mon rôle ça a toujours été de te rappeler tes défauts pour que tu prennes pas la grosse tête. J’ai pas beaucoup changé. Toi non plus d’ailleurs." Fuck, Jo persifla-t-elle en elle-même, s’attardant sur les différentes arêtes, les observant une par une, et qui formaient l’harmonie des traits du jeune homme qui revint à la charge. Pour se protéger, elle détourna la tête "Je te l’ai dit, j’ai pas soif." répéta-t-elle sans grande conviction, la sécheresse de sa gorge s’ajoutant à l’amas d’émotions qui s’y était logée dès lors qu’elle l’avait vu en train de l’observer ; davantage quand il reprit la parole, et que la sienne, de conviction à croire qu’elle avait continué dans la musique lui donnait l’envie soudaine de s’enfuir. Et elle qui n’avait pas souvent honte, elle qui assumait tout ce qu’elle faisait, qui assumait tout ce qu’elle disait encore plus, se sentit comme une enfant prise avec les mains dans le pot de confiture. Il semblait si sûr de lui lorsqu’il prétendait qu’elle avait profité du tremplin de The X Factor pour affirmer son statut de chanteuse-née, qu’elle ne se sentit pas le courage de lui dire la vérité, et de lui faire savoir que ce à quoi il avait assisté ce soir, ça restait une exception qu’elle ne s’autorisait que pour rallonger son salaire de serveuse dans un night-club.
Un nouveau blanc s’installa, plus long, celui-là. Et la goguenardise du sourire qu’elle laissa poindre, Jo eut du mal à ne pas la trouver douloureuse dans le fond "Tu m’en diras tant." finit-elle par  lui dire, et par esprit de vengeance, parce que la conviction du jeune homme lui avait asséné un coup supplémentaire, elle eut envie de le lui rendre au centuple.
Jouant avec le bout de ses doigts, lissant le dessus de ses ongles longs avec leur pulpe un peu plus claire, c’est nonchalamment qu’elle prétendit que "J’aimerais pouvoir te dire que je suis aussi contente que t’en as l’air. Mais j’ai arrêté d’écouter la radio il y a longtemps. Trop d’interférences, de mauvaises mélodies, et ce putain d’auto-tune…" Une façon détournée de lui faire savoir que non, elle ne faisait pas partie de sa fan-base. Plus maintenant, et sans doute plus jamais… encore moins quand elle savait que la majorité venait directement du public qu’ils avaient partagé il fût un temps et qu’il mentionna sans crier gare. A peine l’eut-il fait que ça lui vint comme une respiration et qu’elle lui répondit, lâchant un gros soupir qui trouva sa chute dans le regard qu’elle porta droit devant elle pour ne pas avoir à le porter sur lui et sa putain de belle gueule "Du même genre que le tien, tu veux dire ?" L’amertume était assez épaisse pour être notifiée. Mais elle ne lui en laissa pas vraiment le temps à dire vrai.
Au lieu de quoi, elle secoua la tête, apercevant son reflet dans le rectangle d’un miroir posé à bonne distance de là où ils s’étaient posés.Josephine se murmura à elle-même, plus qu’à Roman "J’arrive pas à croire que ce soit une coïncidence." se répéta-t-elle avant de lâcher un léger rire, toujours en secouant la tête puis en la baissant pour faire mine de replacer le bas de sa longue robe sur ses jambes, soutenues par le barreau duquel ses talons n’avaient pas bougé "Je me suis trompée… t’as changé en vrai. T’es devenu le genre de type qui pensent pouvoir me la faire à l’envers en débarquant la bouche en coeur." Et elle rit une autre fois, sans joie, relevant la tête tout à la fois "Dans mes souvenirs, t’étais rien de tout ça." Mais dans ses souvenirs, il était aussi beaucoup moins beau qu’il ne l’était maintenant, quand elle le regarda une nouvelle fois pour affronter, avec une insolence un peu feinte, la lueur qu’elle lisait dans ses yeux. Alors finalement, elle aurait tout à gagner à ne plus se fier à ses foutus souvenirs.


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Dernière édition par Jo Carter le Sam 31 Oct - 22:29, édité 2 fois
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Message(#)Can’t believe the way we flow (Jo) EmptyJeu 29 Oct - 3:02

"Et pourquoi pas ?" Un cri du cœur qui aurait du résonner, seulement. Ne pas s’évincer comme une évidence, une trahison machinale que ses mots dépassaient largement sa rapidité à réfléchir correctement. Alors que d’ordinaire il n’était pas comme ça. Et ca le renvoie à sa condition de fermier, à son Texas à lui, à sa misère sociale et son rôle de good boy qui ne dit jamais un mot de travers, jamais une phrase plus haute que l’autre, fait son job comme un parfait disciple sans oser s’interroger sur l’origine de la terre, sans chercher à comprendre comment tournait le monde un peu plus loin, sous le joug permanent de l’autorité paternelle, écrasé par la fatalité que rien ne l’attend, ailleurs. Vie qui aurait du être la sienne, éternité sous l’infatigable soleil, s’échapper de son trou pour de rares vacances, et crouler sous le poids de la responsabilité érigée par le sens de l’honneur et la certitude ancrée que rien, absolument rien dans ce vaste monde, ne valait la peine d’être vécu. Et puis, il y eu la musique. Il y a eu Joséphine. L’amorce d’une nouvelle vie, comprendre abruptement les choses, retrouver la vue, enfin, croire à quelque chose de grand et saisir l’infinité de son sort. Roman, c’est la révolte silencieuse. Parce que sa guerre à lui est intérieure, un long et pénible conflit qui met en scène plusieurs armées invisibles, qui jamais ne cessera de battre en lui. Voila bien son avantage. Roman ne gueule pas, concentre sa peine, analyse lucidement que le problème surtout, n’est rien de plus qu’une lutte intrinsèque permanente. Qu’il faut apprendre à vivre avec. Que ça ne disparaît jamais. Se comprendre soi, sa quête spirituelle. Alors même que le sentiment d’avoir trouvé sa réponse, dans l’art, dans l’émotion, paraissait ne plus être une illusion, mais bel et bien du concret, une phrase, une situation, des retrouvailles, remettent tout en branle. L’équilibre est fragile, beaucoup trop. Si bien que ce cri du cœur là, devait être entendu. La réaction de Jo déclenche le tumulte, les prémices de la vraie révolte. Il y a quatre ans, n’avait-il pas frôlé du bout des doigts ce qui aurait pu être finalement une réponse, un remède à tous ses maux ?

Engoncé dans un accoutrement qui dénote avec l’ambiance feutré, il vit un univers parallèle. Mais qu’il rejette foncièrement. Il ne convoite pas que son propre bonheur, mais une trajectoire commune. Il est utopiste, il l’a toujours été. L’aversion de son ancienne partenaire est une nouvelle gifle, préméditée, qui fait écho au passé, à toutes ces nombreuses fois ou tous les autres ont cru bon de lui imposer des choix qui n’étaient pas les siens. Impossible de se résoudre à l’inévitable, pourtant, tandis que ses yeux toujours lacèrent son cœur beaucoup trop à l’étroit, là-dessous. "Et pourquoi pas." Il s’acharne, le dernier souffle d’un repenti. Pas de démonstration, pas d’éloquence, il en est incapable ; il ne cherche pas à convaincre, mais juste à lui parler, avec toute la sincérité, et la candeur presque, qui le caractérisait depuis toujours. Un talent pour l’oral lui aurait probablement servi à étayer toute sa palette d’émotion, cracher de ses entrailles tout ce qu’il avait sur le cœur, tout ce qui le faisait souffrir. Mais là encore, il était totalement impossible pour lui de s’exprimer avec aisance. La prédominance que ce moment n’était pas juste lui éclate à la tronche, alors qu’en réalité, il méritait amplement tout ce qui lui arrivait. Il lui avait menti, volé sa victoire, le débat s’arrête là. Et le fait qu’elle n’en sache rien ne faisait qu’empirer cette incisive douleur, qui lui faisait mal à un point inadmettable. L’arnaque se prolonge lorsqu’elle évoque l’alignement des planètes, et l’impossibilité qu’elle et lui se retrouvent sous ce ciel d’artifices, par le plus grand des hasards. A ça il n’impose qu’un silence criant de vérité. A la dérive, pourtant, il ne fuit pas. Parce qu’à ce sujet, Jo se trompait. Roman avait décidé d’assumer la suite, ne pas se cacher, ne pas lui donner l’impression d’être prêt à toutes les fourberies pour reconquérir son attention. Sur la défensive elle continue ce que lui perçoit comme une logorrhée maniée pour exterminer. Pour l’exterminer lui. A ses mots il réplique là encore, donnant donnant, réminiscence de cette époque où leurs échanges étaient d’une authenticité sans pareil. "Et moi de te rappeler qu’il existe aussi du bon chez l’autre." Uniquement pour jouer sur le même terrain qu’elle, la titiller, elle et sa propension à se replier sur elle-même et à voir le mal partout, chez tous ceux qui croisaient sa route. Il ne pensait pas ce qu’il disait, devinant chez elle davantage un automatisme de défense qu’une tendance à considérer l’être humain comme tout à fait abject, constamment. Une maladresse supplémentaire qui en disait long sur ses compétences d’orateur. Il aurait fait un piètre politicard. Roman avait tant à exprimer, cependant. Physiquement la barrière entre eux est quasiment insoutenable, tant il aurait voulu au moins la frôler. Littéralement ils sont si proches. Lorsqu’il pose lui aussi ses coudes sur le comptoir, il fait attention à pas mêler les points de contact. Pas dépourvu d’envie, mais à tel point justement, que ça en devenait une source de conflit intérieur, là-haut. Son regard s’échoue sur la ligne de bouteilles aléatoirement exposées, pour prendre du temps. Déjà il craignait de la perdre, de ne pas être à la hauteur, même dans le pire. La joute continue, et lui, moins acerbe et juste … lui, il tente bien vainement de lui faire comprendre qu’il était pleinement sincère dans sa démarche. Quelle démarche, d'ailleurs ? "Du genre de celui que tu pourrais avoir, juste ça." Parce que Roman avait toujours cru en elle, en son talent. Si lui avait réussi, il ne pouvait pas concevoir qu’elle aussi ne touche pas au but dans son domaine de prédilection. A ce sujet il débordait d’enthousiasme, et de frustration, presque, comme si ca devenait inconcevable que son art ne soit pas reconnu à sa juste valeur. Une empathie exacerbée, comme tout ce qui concernait le sujet Joséphine Carter. Croire en elle, plus qu’il ne croyait en sa propre personne. Croire en eux, également, jusqu’à la démesure.

Anxiogène. Il veut à tout prix profiter de ce moment, longtemps dessiné à travers ces quatre dernières années, paradoxalement vides de sens, alors que sa vie d’artiste avait pris un tournant qu’il n’aurait jamais envisagé auparavant. "C’est une coïncidence, ce soir. Je n’étais pas au courant que tu te produisais ici." Simplement, et frappant de logique. Pour ne pas se dissimuler davantage, il décide finalement d’en fournir plus. Quitte à se brûler les ailes. "Mais … je savais que tu habitais ici, et oui. Si tu veux m’entendre de te le dire, je n’ai pas choisi de venir à Brisbane par hasard." Assez parlant pour lui, à demi-mot il confie qu’aucun mouvement, aucune action, que rien n’avait été fort dans sa vie pour la faire disparaître de son quotidien, que chaque foutue seconde il n’avait pas cessé de penser à elle, à son visage, à ce baiser. Son regard ne s’évadait plus. Juste la regarder à ce moment-là, le touchait irraisonnablement. "Jo, ce qu’il c'est passé à l’époque, ça n’était pas rien." Affirmation, qu’il remodèle en interrogation. Pour se rassurer. Pour ne pas totalement disparaître. "Ca n’était pas rien ?"

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la folie des grandeurs
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ÂGE : âge fixé à 27 ans (03.11) et c'est pas la peine de chercher sur internet pour connaître son année de naissance. trouve-toi une vie
STATUT : plus de où, quoi, comment, depuis quand au sujet de sa relation avec midas : c’est officiel, assumé, le peuple peut respirer
MÉTIER : chanteuse à suivre, grande gagnante (plus ou moins légitime) de la version all star de l’émission qui l’a fait connaître il y a huit ans : the x-factor australia (25 mars 2023). son contrat avec sony music australia vaut $1000000, autant dire qu’elle a plutôt intérêt à se donner — et c’est le cas, son premier album est sorti le 15 mars 2024, presque un an après son pseudo-sacre, suite du succès mondiale de son duo avec midas, lui récompensé par un grammy award
LOGEMENT : son adresse fixe est toujours au #421 carmody road, toowong, là où se situe la petite maison cosy de sa grand-mère, ava. elle n’y est quasiment plus, victime de son succès et de ses voyages incessants, bringuebalée d’un fuseau horaire à l’autre, d’une chambre d’hôtel grand luxe à une autre
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TW IN RP : langage cru et grossier, humour de beauf t’as peur, mention de violence paternelle, mention de maladie d’alzheimer, (très) mauvaise gestion de la colère (impulsivité, violence, débordement de paroles), décès d’un proche, mention d’overdose, deuil, dépression, mention de traitement médicamenteux (somnifère) et suivi thérapeutique, célébrité (surexposition médiatique, slutshaming, bashing) sassiness high level, judgmental asf (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4ever
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS :
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MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want
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CARSON ◦ we're all here the lights and noise are blinding we hang back it's all in the timing it's poker he can't see it in my face but i'm about to play my ace we need love but all we want is danger we team up then switch sides like a record changer the rumors are terrible and cruel but honey most of them are true
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JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so

midas#34 ◦ megan#14 ◦ pennyolive#9rubenninamabel#7micah#10harleenkendall

RPs EN ATTENTE :
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LEROY ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
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DAFNE ◦ when i grow up i wanna be famous i wanna be a star i wanna be in movies i wanna see the world drive nice cars i wanna have groupies be on tv people know me be on magazines fresh and clean number one chick when i step out on the scene (scénario libre)
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JERRY ◦ my boy only breaks his favorite toys i'm queen of sand castles he destroys 'cause it fit too right puzzle pieces in the dead of night i should've known it was a matter of time oh oh my boy only breaks his favorite toys (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : alexa demie
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, joseegan, dafne) ◦ ©rampld (gif mine), ©xcertifiedgifsx (gif carson), ©corneliagifs (gif leroy), ©lomapacks (gif jerry) ◦ ©astra (code)
DC : mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 08/02/2020
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Message(#)Can’t believe the way we flow (Jo) EmptySam 31 Oct - 23:59


≈ ≈ ≈
{can’t believe the way we flow}
crédits gif et code fiche/ (stefansalvatored & malibu) ✰ w/ @Roman Sterling

Elle ne répondit pas à son et pourquoi pas, se sentant acculée par la probabilité qu’elle n’en savait rien, putain. Ses raisons de ne pas vouloir qu’il l’approche, de ne pas vouloir qu’il lacère à grands coups de bons sentiments la cuirasse qu’elle s’était efforcée de forger après lui, elles étaient aussi nébuleuses que celles qu’il lui avait fourni pour expliquer sa présence ici. D’un coté, elle n’avait foncièrement aucune raison de ne pas vouloir d’échange avec le jeune homme, leur passé commun ayant été jalonné de tellement de bonnes choses que prétendre le contraire n’aurait pas été digne de la sincérité brute de miss Carter. Elle aurait pu accepter de le voir comme un vieil ami, uniquement comme ça, omettant des pans de leur histoire pour ne pas pencher vers d’autres dénominations là encore trop hasardeuses, et trouver du réconfort dans la lueur de ses yeux brillants de tous ces souvenirs qu’elle, elle s’était échinée d’occulter, parce que ça lui faisait autant de mal que de bien d’y revenir, de se dire qu’elle ne retrouverait jamais cette alchimie avec quelqu’un d’autre que Roman Sterling.
Ils auraient pu se prendre dans les bras, prendre un verre, ou deux, ou trois, et se retirer dans cette bulle qui avait été la leur durant tellement de mois à l’époque, inaccessible à tout ceux qui s’y était risqués, protégés par l’aura de l’autre et pas l’éventualité qu’ils ne se quitteraient plus jamais. Et la soirée se serait éternisée de cette façon-là, l’alchimie renaissant de ses cendres et puis se laissant le temps de comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un songe, ils se laisseraient partir sur la promesse inviolable de se revoir bientôt, esquissant une toute nouvelle partition à celles qu’ils avaient laissés de côté un temps pour évoluer séparément ; pour mieux se retrouver, et se compléter à nouveau.
Tout aurait été bien, tout aurait été si simple ; s’il n’y avait pas eu l’autre versant, l’autre côté, plus sombre forcément, qui prédominait sur Jo et sa façon d’envisager ce qui était en train de se passer tandis qu’elle fixait un point sur le miroir qui lui faisait face.
Elle le haïssait. Sincèrement. D’être là à ses côtés. De suinter de sincérité. De puer la délicatesse au point de l’étourdir pour de bon. Quand elle, elle n’avait envie que d’une seule chose : lui cracher à la gueule tout ce qu’elle pensait de la victoire qu’il lui avait arrachée sans vergogne simplement à cause de… de son talent, Josephine. Il était là le dilemme de la jeune chanteuse, elle était là la fausse note dans toutes celles qu’elle était capable de parcourir sans donner l’impression de faire autre chose que de remplir ses poumons d’air ; il n’avait pas démérité sa victoire, Roman. Il s’était battu avec la poigne délicate d’un homme de son rang, se reposant sur la valeur de l’honneur qu’on lui avait inculqué toute sa vie, et faisant de sa naïveté une force qui lui avait permis d’avancer sans se dire qu’il avait besoin de casser des trognes pour s’élever jusqu’au sommet. Il avait été loyal avec elle, il avait été constant dans le soutien indéfectible qu’il lui avait accordé durant toute la durée de leur concurrence, tellement qu’elle s’était plusieurs fois surprise à l’encourager à vouloir plus. Et c’était peut-être pour ça qu’elle lui en voulait dans le fond, d’avoir eu assez d’influence sur elle pour la détourner de son propre objectif et de lui avoir donné les clefs d’une victoire qu’il avait finalement remporté haut-la-main.

Elle replia ses doigts, sentant la matière de ses bagues lui triturer la peau, ses jointures blanchissant sous la volonté qu’elle mettait à canaliser le trop plein d’émotions qu’elle ressentait à cet instant-là alors que lui, dans toute sa stature imposante recroquevillée sur le siège qu’il rejoignit après un temps, il restait serein, mais vocal, répondant à ses joutes avec le calme olympien qu’on accordait qu’au divin. Elle n’avait jamais réussi à le déstabiliser avec son talent pour la rhétorique, mais lui n’en avait jamais fini de la désarmer chaque fois qu’il présentait l’assurance timide que rien ne pouvait le perturber, pas même la rancoeur injustifiée d’une ancienne… amie.
"T’as toujours été tellement naïf. J’ai jamais eu droit à ce luxe. On vient pas du même monde, Roman." fit-elle en contrepartie, le ton de sa voix perdant en intensité quand elle se sentit blessée par ce qu’il lui avait rétorqué en retour. Oui, elle voyait le mal partout. Oui, ça la desservait à tant de niveau qu’elle aurait aimé être capable de se défaire de cette mauvaise habitude pour avancer dans la bonne direction. Oui, elle souffrait de sa propension à ne pas gérer la méfiance qu’elle accordait à tous, fatiguée d’être constamment sur ses gardes et de plus en plus consciente de l’inutilité de la rebuffade incessante. Oui, il la connaissait assez pour savoir qu’il l’atteindrait avec un discours pareil, même s’il était concis. Et encore oui, elle tacha de garder bonne contenance en comprenant qu’il venait de lui porter un nouveau coup sans qu’elle ne s’y soit attendu. Il n’ y avait bien qu’avec lui qu’elle parvenait à baisser sa garde sans s’en rendre compte, et elle voyait le résultat.
Alors encore une fois, elle ne rebondit pas sur ce qui ajouta par la suite, sur la vérité absolue qu’elle aussi aurait eu droit à son propre public. Pour une fois, elle voulait se contraindre à être magnanime parce qu’elle ne voulait pas lui avouer qu’elle avait tout arrêté. Jo ne voulait pas qu’il s’attribue ce fait, et encore moins qu’il s’attribue le droit de l’encourager à remonter sur une scène plus prestigieuse que celle qu’elle avait quittée il y avait plusieurs minutes désormais.
Elle prit une légère bouffée d’air qu’elle bloqua dans le creux de sa poitrine quand leurs yeux se rencontrèrent et qu’elle perdit le fil de sa propre colère. Sa propre colère qui en fait se rappela vite à elle quand il rouvrit la bouche, celle sur laquelle elle jeta un regard furtif avant d’étirer la sienne d’un sourire sans joie. Il n’était pas à Brisbane par hasard "Ça aussi, c’est nouveau chez toi." lança-t-elle dans un chuchotement dans lequel elle espérait qu’il ne décernerait pas l’embardée soudaine que venait de prendre son propre coeur en estimant qu’elle était sans doute la raison du choix de sa destination. C’était irrationnel. C’était dangereux. Surtout pour elle. De saisir la subtilité de ce choix sans chercher à savoir comment il avait su, et pourquoi il avait cherché à savoir.
Quatre ans. C’était le temps qu’il lui avait fallu dans tous les cas. C’est comme ça qu’elle se remit les pieds sur terre, et ce pour lui dire enfin "Le culot avec lequel tu te pavanes devant moi." Elle commença à se lever, la queue de cheval haute fixée sur son crâne ondulant sous sa manoeuvre pendant qu’elle quittait son tabouret et qu’elle le frôla sans le vouloir. Son poignet nu contre sa manche duveteuse. Un contact indirect. Trop rapide.
Elle ne s’y arrêta pas. Josephine préféra se concentrer sur ce que provoquait en elle les paroles qu’il déploya comme le tapis rouge qu’ils avaient foulé ensemble à de maintes reprises dans le passé. Il était révolu, il fallait qu’il s’y fasse. Comme elle s’y était faite sans en avoir eu le choix "Comme si t’avais pas eu le temps de me retrouver avant ce soir." compléta-t-elle, se positionnant derrière son tabouret, prête à prendre la poudre d’escampette. Mais pas avant d’avoir apposé sa conclusion à cet échange. Un léger rire remonta de sa gorge découverte, celle qui recelait de tant de merveilles que le son qui en sorti à cet instant-là paraissait trop trivial pour l’orchestre qu’elle avait dans la voix "Non, t’as attendu quatre ans. T’as attendu que je sois suffisamment amère pour t’envoyer te faire foutre sans le regretter le lendemain matin." Alors pourquoi elle le regrettait déjà ? Parce qu’il revenait à la charge et qu’elle sut pourquoi tout à coup, ce qu’elle lisait dans son regard, et qu’elle prit de plein fouet, lui paraissait insupportable.
Il se souvenait de tout, comme elle se souvenait de lui, de son visage, de ce baiser… désarçonnée, elle cligna des yeux "De quoi tu parles ?" lui demanda-t-elle sans préméditation, gardant ses prunelles dans les siennes, y décelant davantage de bribe de flashs de cet instant dont personne n’avait connaissance, si ce n’était eux et leur conscience. En repositionnant sa langue dans sa bouche, elle parvenait presque à sentir se développer une saveur qu’elle reconnaissait comme celle qu’elle avait découverte en posant la bouche sur la sienne. Stop. Tout de suite, Jo "C’était qu’un jeu. T’as gagné, j’ai perdu. C’était le deal." C’était comme ça qu’elle le blesserait vraiment, elle pouvait le voir dans ses yeux qu’elle ne lâcha pas, pas même pour ciller à nouveau alors qu’elle aurait aimé être capable de ne pas précipiter la tristesse qu’elle déclencherait en lançant sa dernière offensive ; celle qu’il méritait, elle en était persuadée "Tu connaissais les règles, tout comme moi…" Ses narines frémirent comme un réflexe tandis qu’elle sentait son propre mensonge émaner de chaque cellule de sa peau parsemée de frissons, et qu’elle frictionna avant se croiser les bras sur sa poitrine, se protégeant de quoi ? Elle l’ignorait "Ça a compté pour toi parce que t’as tout raflé sur ton passage, mais pour moi ?" Elle aurait aimé sourire à nouveau pour donner du corps à la suite de ses parole. Mais elle ne parvint qu’à conclure avec une conviction fébrile qu’elle alla puiser dans toute sa malhonnêteté, sentant son coeur se serrer sous le tissu léger de sa robe "Je te le répète, ça n’a été rien de plus qu’un jeu."


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Message(#)Can’t believe the way we flow (Jo) EmptyLun 2 Nov - 5:58

Une parenthèse s’ouvre inexplicablement. La mécanique cérébrale n’avait rien à envier à la complexité de celle du cœur. Preuve de l’irrationalité du moment, ses sens reprennent une activité normale lorsqu’il émerge quelques secondes de leur cocon, d’un comptoir lustré, d’une série de bouteilles, d’une robe flamboyante sur une peau ébène, pour comprendre que la brutalité extérieure vibrait toujours, tout autour d’eux. Une mise en scène presque onirique, un rêve où seulement les détails demeurent, et s’imprègnent en image les minutes qui suivent le réveil. Cette fois, incapable de déterminer laquelle de son envie est la plus forte : s’ancrer au réel, où se laisser happer dans les limbes du peut-être. Installés autour d’une table, des badauds les guettent, il s’en aperçoit d’un bref coup d’œil en diagonale. C’est un détail, mais il voit aussi un groupe de serveurs au loin, jouer au même petit jeu. D’un transfert violent, les quelques regards deviennent légion, et c’est bientôt l’intégralité de la salle qui s’arrête de respirer, sur eux sont braqués des centaines de paires d’yeux, des orifices sans fond d’un noir pénétrant. Sa volonté la plus folle, l’emmener loin d’ici, loin d’eux, loin de tout ça, loin des dangereux. Comme lors de cette bonne vieille époque, eux deux contre le reste du monde, s’amusant avec un appétit féroce pour la vie nouvelle qui paraissait possible, dès lors qu’ils étaient ensemble. Plus que leur représentation musicale commune, Roman se remémore avec engouement des moments passés en coulisses, à répéter, à s’harmoniser, à rire, à vivre le plus naturellement possible au beau milieu d’une masse d’artifice, chanteurs auto-tune, production sans scrupule, spectateurs assoiffés de rivalité. Loin de cet univers-là, Roman, sa candeur, sa gueule rude mais ses traits juvéniles, ses airs de mec qui ne calcul absolument rien, a tout de suite irrémédiablement plu. Erigé en chanteur torturé qui découvre la grande ville, stéréotype de la gloire naissante qui passe du bétail aux paillettes. Quelle belle trajectoire. Et lui se laissant écraser par la toute puissance, parce qu’il n’y connaissait rien, à tout ça. Il était incapable d’identifier la route. D’émission en émission il faisait ce qu’il savait faire de mieux : de la musique sans détour, froide et directe, imprégné d’une émotion qui ne laissait aucun doute sur sa sincérité. Elle aussi était sincère dans sa proposition. Un style radicalement opposé, mais une ligne conductrice identique. Une urgence dans la voix, un besoin irremplaçable de s’exprimer en chanson. La révolte et la pudeur, un duo qui fonctionne, qui plaît au public, et donc aux marionnettistes. Fusion atomique, de la chimie, symbiose évidente qu’il aurait tellement voulu garder précieusement pour lui. Finalement, ne pas goûter à la gloire. Juste à ses instants avec elle. Juste à ses lèvres.  

Passage fictif. Roman n’est pas fou. En lui une naissance, les prémices d’une certitude qui plus jamais ne le quittera. Contre vents et marées il s’exprimera, impensable était l’hypothèse de la laisser les traîner dans la boue impunément. Exercice auquel elle s’adonnait depuis tout l’heure, rage explosée contenue depuis bien trop d’années de frustrations, vraisemblablement. Si son souhait était de tout détruire, cette fois, lui, refusait de se laisser dévorer par les flammes. C’était trop important pour lui, pour qu’il fasse taire son cœur. En désaccord, le tempo devient plus ardent, à l’image du brasier adverse qui lui fait face. "Ca n’a jamais eu d’importance, mon monde, le tien, ça n’a jamais voulu rien dire pour nous. Je suis un pauvre bouseux, toi une fille de la ville. On fait dans ce genre de cliché, alors ?" Se satisfaire d’un silence plutôt qu’un plaidoyer, c’était par habitude sa manière de fonctionner. Parce qu’il estimait qu’il n’était pas de ceux qui exulte dans le combat, dans la joute verbale. En cela, il avait changé, quelque part. En sa présence, surtout, il refusait catégoriquement d’être lâche, de laisser courir les faux-semblants et les non-dits, parce qu’il ne s’agissait que de ça, entre ces deux-là. Si lui rétorquait prestement, pour lui, ça n’était pas du tout une bataille d’égo’, un mec frappé dans sa virilité. Non. Juste le refus de la voir disparaître pour toujours. Alors elle évoque le temps passant, laissant derrière lui poussière d’amertume, du cassé, de l’irréparable. "Est-ce que ça aurait changé quelque chose, si j’étais revenu avant ?" Question qu’il se pose aussi à lui. Plus las dans la forme. Au fond il pense oui, à sa propre interrogation, mais sa colère à elle était-elle vraiment le résultat de son silence durant ces quatre dernières années ? Songeur devant l’hypothétique version d’un monde où Roman n’avait jamais connu la célébrité, ou Joséphine serait sortie gagnante à sa place. La question, alors, serait de savoir ce qu’elle aurait fait, si elle s’était trouvée dans son cas ?

Et puis bientôt, tout indique que son crédit à lui s’épuise. Elle délaisse son assise, son corps s’échappe déjà, ne laissant plus qu’une jeune femme qui manifeste le besoin de partir en beauté, navré par ce pauvre type qui revient la queue entre les jambes après tant d’années à écumer sa célébrité, pauvre enfant gâté. Ce qu’il ressent lui fait l’effet d’une bombe. Dans ses yeux, il y a. De l’indescriptible, de l’insondable, du désarroi, de la colère. Alors tous ces regards qu’il pensait dirigés vers eux quelques instants plus tôt, n’existaient plus. Lui aussi se lève, la différence de taille frappe toujours, malgré l’effort des talons. Mais son charisme à elle brillait bien plus haut que le sien, si bien qu’il avait toujours su occulter naturellement ce delta génétique. "Je ne te crois pas." Qu’il interpose, incapable de digérer sa conviction à elle, sa certitude qu’il n’y avait jamais eu rien de plus que la complicité éphémère imposée par un stupide jeu télé. "Ce truc, quand on chantait ensemble. Et tout le reste. Je peux pas croire que ça n’était que ça, juste un jeu." Sa fragilité est palpable, à deux doigts de ressortir de façon ingérable. A présent il se moquait bien d’être ridicule, d’être différent de la masse, d’attirer l’attention sur lui, sur eux. "Et tu te trompes. Je n’ai pas changé. J’ai toujours l’impression d’être ce gosse, dans sa ferme, qui voit sa vie lui filer entre les doigts, et qui comprend pas bien comment tourne le monde. Je n’aime plus ma musique, et je ne sais pas où je vais. En fait j’ai une seule certitude, et toute ta rancœur ne suffira pas à me l’enlever du crâne. Alors oui, t’as raison sur un point, j’aurai jamais du attendre aussi longtemps. Mais, surprise, je ne suis pas parfait, tu n’es pas parfaite. Ce monde est totalement imparfait …."
L’ancien du Queensland profond ne parlait pas beaucoup. L’écouter ainsi déverser autant, prouvait juste le degré d’urgence dans lequel il stagnait. Figé devant elle, il peine à déglutir. Peine à respirer normalement. "Ou alors, j’ai tout inventé ?" Sa voix redescend dans les graves, dans les profondeurs. Dernière suggestion qu'il s'inflige, comme une sentence. Son corps immobile est beaucoup trop imposant, largement trop voyant. Laissant filer un silence, il ne sait pas vraiment quelle est cette attraction qui le guide à agir : la peur d'être oublié, la peur qu'elle, l'oublie. Inconscient et probablement un peu fou, il s'approche un peu d'elle, l'intouchable. Et puis un geste sûrement inapproprié, mais instinctif. Vital. La toucher l'électrise pour de bon, et le pari est plus qu'osé. En lui attrapant la main il signe son arrêt de mort. Mais il n'a plus peur de grand chose, ces temps-ci. Si ce n'est de la voir s'envoler pour de bon.  

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Jo Carter
Jo Carter
la folie des grandeurs
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ÂGE : âge fixé à 27 ans (03.11) et c'est pas la peine de chercher sur internet pour connaître son année de naissance. trouve-toi une vie
STATUT : plus de où, quoi, comment, depuis quand au sujet de sa relation avec midas : c’est officiel, assumé, le peuple peut respirer
MÉTIER : chanteuse à suivre, grande gagnante (plus ou moins légitime) de la version all star de l’émission qui l’a fait connaître il y a huit ans : the x-factor australia (25 mars 2023). son contrat avec sony music australia vaut $1000000, autant dire qu’elle a plutôt intérêt à se donner — et c’est le cas, son premier album est sorti le 15 mars 2024, presque un an après son pseudo-sacre, suite du succès mondiale de son duo avec midas, lui récompensé par un grammy award
LOGEMENT : son adresse fixe est toujours au #421 carmody road, toowong, là où se situe la petite maison cosy de sa grand-mère, ava. elle n’y est quasiment plus, victime de son succès et de ses voyages incessants, bringuebalée d’un fuseau horaire à l’autre, d’une chambre d’hôtel grand luxe à une autre
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TW IN RP : langage cru et grossier, humour de beauf t’as peur, mention de violence paternelle, mention de maladie d’alzheimer, (très) mauvaise gestion de la colère (impulsivité, violence, débordement de paroles), décès d’un proche, mention d’overdose, deuil, dépression, mention de traitement médicamenteux (somnifère) et suivi thérapeutique, célébrité (surexposition médiatique, slutshaming, bashing) sassiness high level, judgmental asf (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4ever
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #A4508B
RPs EN COURS :
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MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want
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CARSON ◦ we're all here the lights and noise are blinding we hang back it's all in the timing it's poker he can't see it in my face but i'm about to play my ace we need love but all we want is danger we team up then switch sides like a record changer the rumors are terrible and cruel but honey most of them are true
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JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so

midas#34 ◦ megan#14 ◦ pennyolive#9rubenninamabel#7micah#10harleenkendall

RPs EN ATTENTE :
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LEROY ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
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DAFNE ◦ when i grow up i wanna be famous i wanna be a star i wanna be in movies i wanna see the world drive nice cars i wanna have groupies be on tv people know me be on magazines fresh and clean number one chick when i step out on the scene (scénario libre)
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JERRY ◦ my boy only breaks his favorite toys i'm queen of sand castles he destroys 'cause it fit too right puzzle pieces in the dead of night i should've known it was a matter of time oh oh my boy only breaks his favorite toys (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : alexa demie
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, joseegan, dafne) ◦ ©rampld (gif mine), ©xcertifiedgifsx (gif carson), ©corneliagifs (gif leroy), ©lomapacks (gif jerry) ◦ ©astra (code)
DC : mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 08/02/2020
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Message(#)Can’t believe the way we flow (Jo) EmptyMer 4 Nov - 2:23


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{can’t believe the way we flow}
crédits gif et code fiche/ (stefansalvatored & malibu) ✰ w/ @Roman Sterling

Trop de questions à la fois. Josephine ne savait pas comment aborder ses réponses. Alors lâchement, elle recula. Et inéluctablement, elle s’approcha dangereusement d’un précipice auquel elle avait tenté d’échapper durant ces quatre longues années. En-dessous d’elle, ce n’était pas le vide, c’était la somme de tout ce qu’elle avait préféré oublier le temps de se remettre des coups portés à son égo, recluse à lécher les plaies béantes infligées par sa défaite annoncée. Elle n’était pas bonne pour l’introspection, Jo, c’était en partie pour cette raison qu’elle était si bruyante. Ses propres pensées lui faisaient peur, atrocement, elles étaient comme sa parole qu’elle laissait se déverser sur ceux qui l’approchaient de trop près : glaçantes, assez vives pour tout détruire sur leur passage.
Comme son intime conviction montée de toute pièce, celle qui lui faisait prétendre qu’elle n’accordait aucun crédit à l’histoire écrite à quatre mains avec le jeune homme qui s’adressait à elle, et qu’elle tentait de faire passer pour n’importe qui. Simplement, il ne l’était pas ; elle continuait à le traiter comme un vulgaire inconnu pourtant, disséminant suffisamment de familiarité pour lui faire entendre qu’il ne pouvait pas se jouer d’elle quand c’était ce qu’elle, elle tentait de faire en restant aussi froide que le marbre du hall de l’hôtel qu’ils avaient traversé de concert, dans un rythme égal, l’harmonie dense, palpable qui remplissait l’espace chaque fois qu’ils étaient dans la même pièce, ne les ayant pas quittés. C’était ça le vrai cliché ; de s’être rencontrés et d’avoir tout de suite eu conscience de l’alchimie qui les unissait sans pour autant savoir d’où elle venait ; de s’être laissés consumer par leurs différences, en prenant en même temps sens de leurs similarités, s’en nourrissant comme d’un carburant qui les avait menés ensemble jusqu’aux portes de la gloire que seulement l’un d’eux pourrait défoncer avec son talent inné ; de s’être reposés sur le bien qu’ils se procuraient rien qu’en étant-là, en comprenant ce que ça signifiait vraiment d’être le candidat d’un jeu dans lequel ils avaient sciemment participé, en faisant front face à la difficulté profonde, torture devenue psychologique, d’être uniquement les marionnettes d’un théâtre qu’ils occupaient chacun à leur manière, mais jamais totalement séparément, gardant un bout de l’autre planqués quelque part où ça battait trop fort ; de s’être mutuellement préservés de ce qu’ils ressentaient pour de bon en pensant sans doute que ça gâcherait quelque chose, en ne sachant pas exactement mettre des mots sur ce quelque chose ; qu’elle, elle ne savait toujours pas définir aujourd’hui, mais qu’elle sentait assez fort pour qu’elle s’épuise toute seule à vouloir le repousser le plus loin possible d’elle.

Quel culot il avait, elle n’en démordrait pas. De se pointer, hasardeusement ou pas, et de la soumettre à l’autocritique d’un fait dont il était l’unique responsable. Son absence, son silence, sa toute nouvelle vie de vedette intouchable et adulée. Elle ne voulait pas faire le sale boulot à sa place, elle ne voulait pas le réconforter en lui faisant entendre qu’il avait fait comme il avait pu, soumis à une pression post-victoire qui l’avait rendu omniscient dans les médias, et qu’elle ne lui en tiendrait jamais rigueur de l’avoir contrainte à faire comme si elle ne voyait ce qui se dessinait pour lui : un avenir prospère qu’égoïstement, elle avait imaginé pour elle. La position de Josephine était manifeste, et elle n’en bougerait pas. Ils avaient fait l’un sans l’autre durant tout ce temps, et ils s’en étaient tous les deux portés comme un charme, non ? Pourquoi chercher à disséquer tous leurs et si quand elle pouvait faire preuve d’autant de mauvaise foi ?
"Qu’est-ce que ça peut faire ? C’est pas comme si t’avais le pouvoir de remonter le temps pour te repointer au bon moment." Elle le remit à sa place. Une habitude qu’elle n’avait pas perdue et qui paraissait aussi naturelle que l’équilibre maintenu entre le feu des volcans et la glace de l’océan ; qui était l’un, qui était l’autre, la ligne restait si floue à cet instant-là tant la tension émanait de chacun d’eux si puissamment qu’ils s’attirèrent les regards des curieux. Un détail pour Jo qui était sur le départ, soumise à la contraction effrénée de son coeur qu’elle sentait s’échauffer sous le tissu fin de sa robe écarlate. Elle n’avait pas choisi la tenue la plus discrète pour ce soir, et pourquoi l’aurait-elle fait ? Elle n’était pas venue ici pour passer inaperçue, elle était venue pour attirer les regards, et sentir la convoitise glisser sur elle comme la condensation sur une vitre sur laquelle elle passerait la main pour tout effacer, contentée d’être celle qui soufflait le chaud et le froid grâce au intonations suave de sa voix de crooneuse.
Roman n’avait pas besoin d’attirail pour s’attirer l’attention de ses pairs. Il avait sa taille. Qu'il déploya soudain quand il sentit qu’elle lui échappait à nouveau tandis qu’elle mettait un point d’honneur à lui faire entendre qu’il pouvait bien retourner de là où il venait, ça ne changerait pas grand-chose à l’idée qu’elle s’était faite de leur ancienne collaboration : un jeu, tout ça, et le reste, ça n’avait été qu’un jeu. Et elle voulait y croire, Josephine, à cette évidence plantée férocement dans le sol comme une balise indiquant la main qu’elle avait prise dans ce duel improvisé. Mais ça sonnait trop faux à son oreille de musicienne aguerrie.
En face à face, elle retrouva la même ferveur dans son regard que lorsqu’ils se préparaient à entonner leur duo de la semaine. Il était la force tranquille, et ça le rendait aussi fascinant qu’agaçant, d’être capable de faire passer autant d’émotion en restant mesuré dans sa façon d’envahir l’espace, jouissant du privilège d’être discernable de loin. La simplicité, c’était peut-être ça qui l’avait fait gagner finalement, quand elle n’était qu’une panoplie de sequins qui s’époumonait sans en avoir l’air, yeux mi-clos pour faire croire combien elle y accordait peu d’importance, comblant par son caractère les lacunes imposées par sa petite taille. A ce moment-là, cette caractéristique physique qu’elle devait à sa mère, elle lui donna la sensation désagréable de ne pas compter pour grand-chose. Et davantage quand il remit ses paroles en doute, imposant son propre ressenti à celle qui s’en était prémunie en croisant les bras sur sa poitrine, devenue douloureuse à cause des battements trop violents de son coeur.
Elle ne resta pas longtemps dans cette position, à puiser dans les yeux du jeune homme qui désavouait la façon de penser de son ancienne partenaire avec une hargne contenue, mais réelle qui fit remuer quelque chose au fond d’elle-même. Mais mêlé au reste, elle ne parvint pas à l’extirper pour s’en servir à bon escient, et préféra se reposer sur son propre sarcasme pour lui faire comprendre qu’il n’était pas en position de se plaindre, que là encore, son culot était à vomir.

Elle secoua la tête, passa le bout de sa langue sur sa rangée de dents du haut quand elle détourna les yeux pour cesser de se perdre dans les siens, son rire s’amenuisant tout à la fois "T’es vraiment en train de me faire le couplet du chanteur en panne d’inspiration ?" fit-elle, railleuse, le menton rentré, le haut du nez froncé "Et tu parles de cliché quand je parle des mondes différents desquels on vient ? Tu te fous de ma gueule ?" lui demanda-t-elle sans s’attendre à ce qu’il lui réponde "Roman, écoute-toi parler, ça t’évitera sans doute de passer pour un putain d’ingrat doublé d’un pleurnichard." Et elle retrouva vite le reflet de ses grands yeux posés sur elle, et la lueur de détresse qu’elle y décela avec un temps de retard, et qui l’inquiéta assez pour qu’elle se haïsse à ce sujet, et envisage d’au moins le décharger du poids qu’il semblait peser sur ses épaules à ce moment-là et qui prenait source dans leur histoire "Au moins tu l’admets, que t’as trop traîné. T’as besoin de travailler sur ton timing en plus de travailler sur ton nouvel album." La nonchalance est surjouée, le cou serpentant quand elle raffermit l’étau de ses bras qu’elle croisa à nouveau sur sa poitrine. Mais l’inquiétude perça assez pour qu’elle se somme de fermer sa foutue grande gueule.
Soudain, les graves dans sa voix remplirent l’espace qui les séparait, et c’était ce qu’il l’aurait fait vaciller quelques fois à l’époque. Là, elle lui aurait peut-être donné ce qu’il était venu chercher, l’assurance qu’il n’avait pas fabulé tout ce qui leur était arrivé, tout ce qu’ils avaient vécu en dehors du cirque dans lequel ils s’étaient autopropulsés, qu’il avait bien senti leur souffle se mêler, leurs lèvres se souder… mais quatre ans étaient passés, quatre ans durant lesquels elle avait pu s’offrir la possibilité de refuser de craquer face à l’immensité des choses qu’elle ressentait quand il la fixait de cette manière, et qu’il déversait toute sa chaleur quand il s’approchait d’elle. Wait, what ?
Ce fût automatique, elle décroisa les bras, et dressa une main entre elle et lui, ses ongles longs formant le seul vrai rempart entre leurs corps "Roman, tu." commença-t-elle par dire, sans pouvoir aller plus loin, s’apercevant qu’il ne laissait pas impressionner par ce début de phrase inachevée. Le bout de ses doigts frôla le tissu du sweat qu’il portait sur le dos ; un nouveau frisson. Elle aurait pu reculer, elle aussi… et elle allait le faire. Bientôt. Son talon se suspendant dans l’amorce de ce geste qu’elle ne mena pas jusqu’au bout… et un stop.
Il se risqua à saisir cette main, celle qu’elle avait brandi entre eux. Un nouveau stop. Jo bloqua sa respiration dans sa poitrine. Et là encore, le contraste était saisissant, ne résultant pas uniquement de leur différence de physionomie, mais aussi de teinte qui rendait le tableau plus troublant encore - leur peau respective donnait de l’éclat à l’autre. Et elle savait qu’il la sentait, l’électricité au bout de leurs doigts qui se touchaient, et les questions qui se profilaient quand elle se mit à se demander comment c’était possible de ressentir autant de choses contradictoires seulement en effleurant une paume aussi robuste que celle de Roman.
Et puis un sursaut quand, se laissant avoir par l’influence qu’il exerçait toujours sur elle, elle se surprit à combler l’espace vide de ses doigts avec les siens. L’inspiration soudaine, un mouvement de recule en même temps et qui la fit secouer la tête plus fort, surplombée par cette queue de cheval trop serrée. Faisant claquer sa langue contre son palais, elle encadra son propre visage avec ses mains pour se remettre à penser normalement quand tout autour, elle sentit les regards peser sur elle. Elle n’avait jamais autant ressenti le besoin de se cacher de l’attention des autres, mais elle était si prégnante à cet instant-là qu’elle sentit les larmes lui monter aux yeux, la rendant honteuse de quelque chose qu’elle s’était interdit de ressentir à nouveau ; putain de Roman.
Josephine recula pour de bon, évitant de poser à nouveau ses yeux humides sur le jeune homme qu’elle détestait plus que jamais. Mais qu’elle prévint tout de même, lui tournant le dos après plusieurs pas à reculons, et ce plus par réflexe, que par véritable envie "Je dois… je dois y retourner."


    - it's not that complicated, you should stay in my good graces, or i'll switch it up like that, so fast, cause no one's more amazing at turning loving into hatred -












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Message(#)Can’t believe the way we flow (Jo) EmptyJeu 5 Nov - 9:20


Il n’avait pas les mots nécessaires. Il ne les a jamais eu, jamais, pas foutu d’aligner les bonnes phrases au bon moment. Meurtri par l’incertitude et l’indécision, par une salve d’années sous l’emprise d’un paternel autoritaire qui lui-même subissait la gouvernance stricte d’une patriarchie abusive. On a l’héritage qu’on mérite, auto-flagellation d’un gamin perdu dans le néant. Son réveil n’a pas pris sens du jour au lendemain. En réalité, il a toujours eu ça en lui. Cette consistance, cette impénétrable conviction que la vie n’était pas seulement qu’une irréfutable trajectoire, qu’il était à peu près possible de tout réaliser, pour un peu qu’on accepte le pire et le meilleur de ce qu’elle était en mesure de nous offrir. Lucidité glaçante sur lui et sur le monde, qu’il faut prendre comme une bénédiction, et comme un fardeau. Probablement trop conscient de son sort, Roman pense trop, et ne vit pas assez. Sa musique n’est pas la sienne, alors qu’il a tant à raconter, à délivrer. Ses amitiés sont éphémères, alors qu’il a tant à partager. Et sa romance. Quel grand mot. Il se donne à moitié dans une relation qu’il juge capitale pour sa survie, alors qu’au fond de lui trésaille cette tumeur pernicieuse, cette petite voix machiavélique qui lui susurre telle une complainte l’ampleur de son déni. Sa rencontre avec Jane n’était qu’un élément supplémentaire dans le tableau. La frappante évidence que Roman était un homme libre, certes, mais bien incapable d’utiliser cette liberté à bon escient. Sa remise en question est constante, surgit comme une ritournelle emprunte de sadisme, faisant écho à son incapacité de comprendre comment eux faisaient, tous ces autres jouissant des plaisirs de la vie avec une insouciance décomplexée. Peut-être que ses attentes sont gavées d’illusions, peut-être que sa vision du bonheur est erronée, et que celle de l’amour n’est qu’un sommet inaccessible, déformé par des valeurs sentimentales quasi mielleuses qui décemment n’ont plus de place dans un univers pareil. Sur quelle planète tu vis, Roman. C’était ce qu’il retenait, ce qu’elle semblait vouloir lui dire par l’intermédiaire de ces assauts répétés. Du bon souvenir il n’y a plus rien, pauvre con.

Dans tout cet épais brouillard survolent encore des réminiscences qui ont suffisamment existés, plus que ça. Ca avait été assez fort pour qu’il s’en souvienne encore, et encore, et ce malgré la courte durée de leur collaboration. Longtemps il c’était trouvé tellement pathétique de ressasser un moment comme celui-ci, alors que n’importe quel type normalement composé aurait compris que l’intensité d’une relation était forcément décuplée dans ce genre de cadre, niche d’émotions exacerbées, et qu’il n’y avait résolument pas de place pour un hypothétique futur à deux. La vérité c’est qu’il n’a jamais eu l’occasion d’aborder ce sujet avec quiconque, préférant garder pour lui cette petite tranche d’existence, comme un privilège que personne n’était en droit de venir bafouer. Jane non plus, n’était pas au courant. Bien sûr. Pourquoi le serait-elle ? Quatre ans sans la revoir, sans entendre sa voix, sans un seul mot, sans une seule lettre, sans un seul like, sans un seul tweet, juste les grains de sable dans un sablier qui dégoulinent dans l’inexorable. Quatre années de silence. Le temps efface les regrets, mais ne les élimine jamais totalement.

"C’est une putain de réalité, juste ça. T’as raison j’suis un cliché sur pattes, mais toi comme moi on sait que c’est ce qui m’a valu la victoire, à l’époque, pas vrai." L’ironie gronde. Cadence et virulence dans le ton, il en est le premier surpris. La rancœur adverse contamine sa façon de se comporter, parce qu’avec elle il prenait les choses beaucoup trop à cœur. Tout le temps. Et dans sa tête la dissonance de ce propos-là, fait mouche. Evoquer une victoire qui n’était normalement pas la sienne, quel culot. Un point pour Jo, qui finalement, ne prenait pas totalement en considération l’ampleur du scandale qui se tenait sous yeux, sous forme d’un chanteur mièvre et peu scrupuleux. Sa perception à lui, sûrement très proche de la vérité. Cette pensée est rapide et fuyante, mais prend assez d’importance pour mettre un point final à son entêtement, à l’irrépressible tentation de rendre coup pour coup, ne pas être pris dans les spirales de la tornade Joséphine que rien et surtout pas lui n’était en mesure de stopper. Le fait est qu’il se sentait soudainement vidé par tant d’énergie déployé, risible en apparence, mais d’une violence émotionnelle telle que son cerveau était en peine pour lui apporter un raisonnement viable, et des mots justes. Il n’en pouvait plus, de ce paradoxe. D’un côté la culpabilité, de l’autre l’attraction. Le tout s’entremêle dangereusement, alors qu’il ne se sentait pas du tout digne et en droit de franchir cette ligne que son subconscient lui imposait, car finalement il ne méritait rien d’elle. Ni son temps, ni sa colère. Encore moins ses failles. Elle était forte, Jo. En apparence. Elle n’avait besoin de personne pour se construire, se reconstruire. Mais, il était intimement convaincu qu’elle avait besoin de lui, autant que lui avait besoin d’elle. Une croyance sans fondement, juste un ressenti qui l’irradie au point de ne plus avoir envie de partir, au point de franchir la frontière du raisonnable, prêt à en payer le prix. Un dérèglement interne le prive d’oxygène, et il expire une grande rasade d’air, comme après une apnée mal maîtrisée. A préciser qu’il ne regarde plus qu’elle, que le barman est mort dans son imaginaire, tout comme le reste, les clients, leur homard, le personnel, les musiciens en coulisses, l’éclairage, le fond sonore, les bruits de pas, les rires grinçants, la sonnette en cuisine, tout, absolument. Ne reste plus qu’elle, un regard plus mélancolique qui le désarçonne au point de … vouloir s’approcher. Pas de projet, juste de l’impétuosité. Une audace un peu folle et dictée par il ne sait quelle force intrinsèque. La peur de la perdre pour de bon, quelque chose comme ça. Tout s’oppose à une quelconque entreprise de rapprochement, aussi minime soit-elle. Roman ose, quand même. La main qu’elle tend pour faire barrière, il l’attrape, et rompt définitivement la barrière de l’imaginaire. Le geste est anodin pour le commun des mortels. Mais c’était sa main, c’était sa peau. Le contact chaud lui fait perdre pied pour de bon, il n’a plus la force de parler. Pas l’envie non plus. Ivre du moment, qui passe comme une seconde, qui reste comme une éternité. Leur histoire. Fébrilement, il parvient à balbutier "Je suis désolé." Pour tout. Et pour rien. Pour avoir fait comme si leur alchimie n’avait été qu’un leurre, pour avoir accepté un pacte avec le diable, désolé aussi de ne pas être parvenu à l’oublier.
Et puis elle brise tout, consciemment. Elle doit partir. Elle veut partir. Alors aussi abruptement que ce début de chapitre, elle ferme la page sur l’étrange, et sur ce que lui prend comme une monumentale gifle. Alors le bruit de la salle s’élève de nouveau progressivement, tandis qu’il la voit disparaître. Le monde normal se redessine tout autour de lui, et son regard croise celui du barman. Un verre, monsieur ? Il ne répond rien, et disparaît à son tour.

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Jo Carter
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la folie des grandeurs
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ÂGE : âge fixé à 27 ans (03.11) et c'est pas la peine de chercher sur internet pour connaître son année de naissance. trouve-toi une vie
STATUT : plus de où, quoi, comment, depuis quand au sujet de sa relation avec midas : c’est officiel, assumé, le peuple peut respirer
MÉTIER : chanteuse à suivre, grande gagnante (plus ou moins légitime) de la version all star de l’émission qui l’a fait connaître il y a huit ans : the x-factor australia (25 mars 2023). son contrat avec sony music australia vaut $1000000, autant dire qu’elle a plutôt intérêt à se donner — et c’est le cas, son premier album est sorti le 15 mars 2024, presque un an après son pseudo-sacre, suite du succès mondiale de son duo avec midas, lui récompensé par un grammy award
LOGEMENT : son adresse fixe est toujours au #421 carmody road, toowong, là où se situe la petite maison cosy de sa grand-mère, ava. elle n’y est quasiment plus, victime de son succès et de ses voyages incessants, bringuebalée d’un fuseau horaire à l’autre, d’une chambre d’hôtel grand luxe à une autre
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TW IN RP : langage cru et grossier, humour de beauf t’as peur, mention de violence paternelle, mention de maladie d’alzheimer, (très) mauvaise gestion de la colère (impulsivité, violence, débordement de paroles), décès d’un proche, mention d’overdose, deuil, dépression, mention de traitement médicamenteux (somnifère) et suivi thérapeutique, célébrité (surexposition médiatique, slutshaming, bashing) sassiness high level, judgmental asf (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4ever
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RPs EN COURS :
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MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want
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CARSON ◦ we're all here the lights and noise are blinding we hang back it's all in the timing it's poker he can't see it in my face but i'm about to play my ace we need love but all we want is danger we team up then switch sides like a record changer the rumors are terrible and cruel but honey most of them are true
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JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so

midas#34 ◦ megan#14 ◦ pennyolive#9rubenninamabel#7micah#10harleenkendall

RPs EN ATTENTE :
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LEROY ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
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DAFNE ◦ when i grow up i wanna be famous i wanna be a star i wanna be in movies i wanna see the world drive nice cars i wanna have groupies be on tv people know me be on magazines fresh and clean number one chick when i step out on the scene (scénario libre)
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JERRY ◦ my boy only breaks his favorite toys i'm queen of sand castles he destroys 'cause it fit too right puzzle pieces in the dead of night i should've known it was a matter of time oh oh my boy only breaks his favorite toys (scénario libre)

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PSEUDO : ssoveia
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Elle n’aurait même pas été foutue de mettre une vraie durée sur l’interdiction dont elle s’était elle-même sévèrement allouée de ne pas craquer émotionnellement, jamais. Elle n’avait même aucune idée de la dernière fois qu’elle avait pleuré. Vraiment. De tristesse. Pas pour évacuer la frustration qu’elle avait accumulé au cours des dernières années tandis qu’elle se donnait les moyens de rebondir sans jamais laisser à quiconque le droit de douter qu’elle était assez forte pour s’en sortir sans son père, sans ses frères, sans la musique ; qu’elle était de taille à se passer de tout ça et de vivre une vie aussi belle qu’elle l’aurait été si elle avait percée dans le milieu grâce à son talent. Dire qu’elle n’était pas assez armée pour subir les affres de son propre ressenti, cette masse informe de tant de choses qu’elle-même trouvait parfois beaucoup trop grosses pour son petit corps, c’était oublier qu’elle était en revanche de taille à mettre de l’émotion dans chaque chanson qu’elle chantait ; même les moins bonnes, c’était pour dire. Mais peut-être qu’elle jouait finalement, peut-être qu’elle réussissait à émouvoir juste parce qu’elle savait exactement quel bouton pousser pour faire entendre à celui qu’elle avait en face d’elle que c’était elle qui contrôlait le tout, qu’elle était l’ensorceleuse toute puissante, celle avec les bonnes incantations, ayant les astres de son côté pour arriver à ses fins, et ne jamais perdre.
Pas avec Roman. Elle lui avait laissé avoir une vue complète d’un trop gros nombre de choses à son sujet pour être susceptible de gagner qu’importe quelle victoire lorsqu’il était en face d’elle, comme elle avait tant voulu lui laisser croire, l’assaillant avec sa répartie cinglante pour protéger un peu plus le pan d’émotions qu’elle lui réservait entièrement, et qu’il aurait été en droit de consulter, si seulement elle avait été plus docile. Et elle la sentit la tristesse, enfin, se pointer au raz de ses faux-cils alors qu’elle choisissait de fuir pour ne pas lui montrer qu’il avait réussi à la troubler assez pour qu’elle ne soit plus efficace dans le maintien de la politique qu’elle suivait lorsqu'il était impliqué. Tout à coup, sa volonté se craquela comme un vernis mal posé, défaisant l’apparence d’une brillante beauté qui la suivait partout où elle allait.
De la haine pour lui, elle aurait aimé pouvoir en ressentir autant que toutes ces autres choses qu’elle avait du mal à nommer, et ce pas uniquement parce qu’il avait réussi là où elle avait échoué, mais parce qu’il était le seul à l’avoir jamais faite perdre pied comme ça avait été le cas à l’époque, quand elle n’avait plus su exactement ce qu’elle ressentait lorsqu’elle se trouvait avec lui, et comme ce fût le cas à cet instant-là aussi. Josephine avait besoin de s’éloigner de lui, elle avait besoin de s’éloigner de ce qu’il dégageait, du souvenir qu’elle voyait briller dans ses yeux, et de sa putain de voix, chaude, calme mais ferme à la fois, qui lui donnait envie d’arrêter de se battre contre lui pour juste l’écouter, et retrouver la sérénité enclenchée par la pureté de l’or qu’il avait dans la gorge.
Elle se battait toute seule qui plus est. Et elle le savait bien, qu’elle s’épuisait à vouloir le repousser, lui qui la connaissait par coeur, qui savait sans aucun doute possible qu’elle avait menti en prétendant que ce qu’il y avait eu entre eux, les heures de répétitions, la complicité, la symbiose inexplicable, les heures de conversation et ce moment-là, ça n’avait jamais été qu’un jeu orchestré de toute pièce par plus puissant qu’eux. Elle avait été trop zélée, Jo, aveugle par sa pseudo-rancoeur, à vouloir lui laisser l’impression qu’elle changé assez pour qu’il ne soit plus habile au point de la lire comme le livre qu’elle avait toujours été pour lui, et elle se sentait humiliée d’avoir eu besoin d’agir de cette manière contre lui quand tout ce qu’elle aurait voulu lui avouer dans le fond, c’était aussi simple que tout ce qui s’était toujours passé entre eux : juste lui confier qu’elle aurait adoré qu’il ne mette pas autant de temps à revenir vers elle, qu’il ne mette pas autant de temps à prendre de ses nouvelles, qu’il ne mette pas autant de temps à honorer les promesses qu’ils s’étaient faites, qu’il ne mette pas temps de temps à lui proposer de travailler ensemble sur des titres, qu’il ne mette pas autant de temps à vouloir réessayer de trouver le bon qualificatif à cette envie qu’ils avaient de se toucher.
Peut-être que non, ça n’aurait définitivement rien changé en définitive, peut-être qu’elle n’aurait pas su ne pas lui en vouloir de lui avoir ravi ce pourquoi elle avait tant prospecté, sortant de sa zone de confort pour convaincre et conquérir plus que n’importe qui autour d’eux. Mais il y avait une partie d’elle qui aurait tout donné pour en avoir le coeur net. Et elle la sentait se réveiller, cette idiote qu’elle avait interdit de sortie durant quatre ans, se préparer à abandonner sa tanière la bouche en coeur pendant qu’elle accélérait le rythme de ses pas qui cognèrent contre le marbre du hall de l’hôtel dans lequel elle passa comme l’étoile filante qu’elle avait été autrefois. Elle était là, à geindre comme l’hypersensible qu’elle était, et qui lui permettait de se nourrir goulûment du ressenti de son public pour leur parler à chacun, leur murmurant les paroles des chansons qu’elle connaissait sur le bout des doigts et qu’elle ne choisissait jamais par hasard.
Dans sa fuite, s’éloignant de plus en plus du bar de l’hôtel, elle sentit la main que Roman lui avait prise crépiter, tellement qu’elle se mit à trembler légèrement, continuant de réagir à l’électricité qui s’était déclenchée à la seconde où leurs peaux étaient entrées en contact. C’est ce qui la fit craquer pour de bon, malgré sa volonté à contenir l’émotion - les émotions - que lui avait procuré ces retrouvailles inattendues ; elle sentit davantage les regards se poser sur elle quand elle accéléra encore, et elle se sentit plus fragile qu’elle ne l’avait jamais été. La tristesse prit définitivement le pas sur l’idée qu’elle ne voulait pas que ça, ce simulacre de contact devienne la seule image qu’elle garderait de leur relation. Et c’était sa faute, à vouloir se barricader de tout et de tous, elle avait fini par oublier que lui, il était suffisamment grand pour décrocher toutes ces choses qu’elle avait essayé de placer hors de portée. Jo s’entendit lâcher le premier sanglot qui déforma l’harmonie de ses traits magnifié par un maquillage moins outrancier qu’à l’accoutumé alors qu’elle comblait les dernières mètres qui la séparait de l’entrée de l’hôtel ; qu’elle quitta sans s’inquiéter du mécontentement du pianiste qui l’avait accompagné dans son tour du chant du soir, laissant  les excuses de Roman se perdre quelque part entre ses larmes et les battements effrénés de son coeur, laissant tout derrière elle.

rp terminé.


    - it's not that complicated, you should stay in my good graces, or i'll switch it up like that, so fast, cause no one's more amazing at turning loving into hatred -












    :sing::
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