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☆ Caleb & Eve ☆
J’avais reçu le sms. Le fameux sms. Pour aller acheter une bague avec Caleb. J’étais restée un moment devant mon téléphone avant de taper la réponse qui s’imposait. Je n’avais pas eu le temps d’aller voir les filles, marraine en carton que je suis. Mais j’avais été pas mal prise ces derniers temps entre me soigner pour mon anorexie. Suivre la thérapie était plus difficile que prévu. Mais en parler avec Ezechiel avait été comme une bouffée d’air frais puisque désormais, mon compagnon au courant, nous pouvions lutter de front. Et je devais dire que malgré ses soucis, le géant était on ne peut plus présent puisqu’il avait débarqué la veille en sortant de la scierie. J’étais restée assise pendant plus d’une heure devant une banale assiette avant de me forcer à manger. Les médecins étaient catégoriques, mon agueusie s’était créé suite à cette volonté de m’occulter. Donc on pourrait essayer de me faire manger le meilleur risotto de Brisbane que cela aurait un goût de cendres. Mais voir le sourire sur le visage de mes proches m’encourageait dans cette voie. Alors, je tentai de reprendre les kilos perdus. J’avais levé le pied sur le sport pour me concentrer sur mon poids. Ayant pris rendez-vous avec une nutritionniste pour palier à ça. et ainsi devoir tout noter dans un carnet. Et arriver à un certain nombre de calories à la fin de la journée. Il ne s’agissait pas de me gaver mais de me remplumer. Concernant mon sommeil, malheureusement, nous ne pouvions rien y faire et même la présence de Zeke n’apaisait pas mes cauchemars. Je me réveillais trop souvent en hurlant en pleine nuit pour rester debout pendant de longues heures. Donc je m’occupais. Ne voulant pas donner du fric à l’industrie du jouet, j’avais réussi à récupérer deux petits oursons en tout point identiques sauf qu’ils étaient en très mauvais état. A l’aide de Youtube, j’avais entrepris de les remettre en état. Courant après des yeux, du rembourrage, des teintures. Un rose et un autre violet. Les bébés ne voyaient pas les couleurs, disait-on mais je voulais que les filles puissent reconnaître leurs oursons après. Puis, avec de la broderie et un nombre conséquent de piqûres, j’avais brodé leurs prénoms sur le ventre. « C’est joli, m’avait dit Lisa. » Je la savais sincère puisqu’elle ne savait pas mentir, cette gamine. Je lui avais souri avant de la voir retourner jouer avec son petit frère qu’elle couvait trop. Comme moi.
Le samedi matin, j’étais restée devant mon miroir avant de me décider pour une robe. Encore une nouveauté d’être en couple, mettre des robes. Moi qui ne jurai que par ma salopette et par mes bandeaux, je me rendis compte que je devenais féminine. La chose ne me dérangeait pas outre mesure mais je me faisais l’effet d’être une poupée. Avec mes cheveux rose gold et mon visage pâle. Je laissais Zeke et Jacob dormir pour aller préparer Lisa. « Pourquoi on prend pas la crapule ? » Je savais qu’elle ne voulais pas quitter son petit frère des yeux. Non pas qu’elle n’avait pas confiance en Zeke mais après l’incident de l’hôpital, nous ne voulions plus revivre ça. Je me pinçai les lèvres. « Tu ne veux pas être seule avec tonton Caleb ? » La fillette sauta sur place alors que je me contentai de parfaire sa tresse. Sa robe de princesse sur le dos puisqu’elle avait juré de ne plus la quitter. Faire les bijouteries avec une gamine déguisée en Elsa serait sans doute périlleux. Mais Caleb appréciait tellement ma fille que je ne me voyais pas la laisser à la maison. J’enfournai les deux bonnets que nous avions tricoté avec la mère de Zeke par une chaude après-midi, les nounours avant d’aller jusqu’à l’hôpital. Zeke pourrait gérer les chiens et le petit. Il n’était pas bien difficile si ce n’était ses fugues. Une fois devant, je garai Beetle sur le parking prévu à cet effet avant de reconnaître le chemin jusqu’à la maternité. Certes, je n’étais pas venue depuis un long moment mais je n’oublierai sans doute jamais. Je décidai de me stopper à la cafétéria pour prendre deux cafés pour le papa et un pour moi. « T’as pas le droit au café, maman. » Je mis mon index sur ma bouche avant de me diriger vers mon ami tout sourire. « Salut papa, dis-je, enthousiaste. » Lisa se cachait derrière moi. « Tiens, des forces. » Je lui tendis le café ainsi que le sachet de viennoiseries. Puis, je passais une main dans mes cheveux. « SURPRISE, cria la gamine en sautillant près de son parrain, alors ils sont où les bébés ? Je pourrais les toucher ? ça va tonton Caleb ? » Je soupirai avant de prendre une gorgée. Lisa pouvait être fatigante quand elle voulait. Mais on ne la referait pas. Elle me ressemblait trop.
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En quelques heures, ma vie a changé à tout jamais. Une bonne fois pour toute. Officiellement. Je suis papa de deux merveilleuses petites filles et j’ai déjà hâte de pouvoir présenter Lucy et Lena à tout le monde. Je suis déjà un papa complètement gaga, je le sais, et à vrai dire je le savais déjà à partir du moment où Alex est tombée enceinte. Quand son ventre grossissait de plus en plus, quand je pouvais enfin sentir les filles bouger moi aussi. Pendant ces mois de grossesse je me sentais vraiment inutile. Alex portait les filles, elle avait déjà ce lien si spécial et unique avec elles alors que moi, je devais me contenter d’être spectateur de tout ça. C’était assez frustrant pour moi et je pense que c’est sûrement la raison pour laquelle je tenais tant à ces petits moments où elles me laissaient les sentir bouger. C’était seulement à ce moment-là que je me sentais réellement impliqué dans la grossesse et si l’accouchement a été long et difficile elles sont enfin là et c’est le principal. Je ne quitte jamais la maternité plus de trente minutes le temps de faire un aller-retour rapide pour récupérer des affaires qu’Alex me demande. Parce que je veux profiter de mes filles un maximum, je n’ai plus envie de les lâcher et c’est d’ailleurs ce que je fais. Je passe mes journées avec elles, à les regarder, à les prendre contre moi. Je pense pouvoir dire sans trop d’hésitation que ce samedi trois octobre est, de loin, la plus belle journée de ma vie. En regardant Lucy et Lena je ressens tellement d’amour, que je ne savais même pas qu’il était possible d’en avoir autant pour deux petits êtres. Elles sont parfaites, mes filles. En toute objectivité bien évidemment. Je sais que pour elles je suis prêt à tout, je l’étais déjà avant même leur naissance mais pouvoir les tenir contre moi n’a fait que me le confirmer. Je veux qu’elles soient heureuses, qu’elles puissent avoir tout ce dont elles rêvent, tout ce qu’elles désirent. Je ne veux pas qu’elles puissent manquer de quoique ce soit et surtout, je refuse qu’elles puissent un jour être aussi malheureuses que je ne l’ai été lors d’une certaine période de ma vie. Je me promets de travailler dur, pour pouvoir leur offrir l’enfance la plus heureuse possible. Je me promets aussi de toujours les faire passer en premier peu importe la situation. Elles sont ma priorité maintenant.
Aujourd’hui, Eve doit venir pour rencontrer les jumelles mais également pour m’accompagner en ville faire les bijouteries. Parce que j’ai demandé à Alex de m’épouser, sans bague – oui je sais, c’est nul – alors il faut absolument que je puisse me rattraper en lui offrant le bijou qu’elle mérite. Et même si ce n’est pas la première fois que je m’apprête à me lancer dans ce genre de shopping, je sais que je ne suis toujours pas doué pour trouver la bague parfaite. J’ai déjà cherché des modèles sur internet et aucun n’a réussi à me convaincre. Peut-être que je suis un peu trop difficile. Un peu trop exigeant. C’est aussi un peu pour ça que j’ai fait appel à Eve. Descendu à la cafétéria pour me prendre un café, rare sont les fois où je me promène partout avec mon portable mais depuis leur naissance c’est une habitude que j’ai prise. Au cas où il se passe quelque chose et qu’ils ont besoin de m’appeler. Mais là c’est surtout pour envoyer une énième photo des filles à Jules. « Salut papa. » Je n’ai même pas besoin de relever la tête, je sais que c’est Eve qui me parle. C’est en souriant que je range mon portable, et je lève tout de même les yeux vers elle. « Tiens, des forces. » Je souris toujours autant – comme depuis quelques jours d’ailleurs, comme si mes lèvres étaient restées bloqué ainsi – « Café noir ? Sans sucre ? » Je lui demande, m’assurant d’avoir la boisson que j’aime le plus dans le petit gobelet qu’elle me tend. Même si au fond je n’en doute pas, elle connait très bien mes goûts. « Merci. » Déjà un grand consommateur de café, je sais que je risque d’en boire davantage ces prochains mois. Les filles vont nous prendre beaucoup de temps, elles vont pleurer. Beaucoup. Et je m’y prépare déjà. « SURPRISE » Lisa débarque de nulle part. Enfin presque. Elle s’était simplement caché derrière sa mère et en la voyant, une nouvelle fois, je souris. Tout simplement parce que je l’aime énormément et l’idée de pouvoir lui présenter mes filles me plaît beaucoup. « alors ils sont où les bébés ? Je pourrais les toucher ? ça va tonton Caleb ? » Comme à son habitude, elle parle beaucoup, comme Eve. Elle lui ressemble beaucoup de toute façon. Je me baisse à sa taille pour la prendre rapidement dans mes bras. Oui, parce que Lisa a le droit à mes câlins, elle. « Je suis super content que tu sois venue. » J’ébouriffe légèrement ses cheveux, elle risque de râler, je le sais, mais j’aime aussi tellement l’embêter, la voir râler. « T’es encore plus belle que toutes les princesses Disney comme ça ! » Parce qu’elle a décidé de porter une robe de princesse, au moins personne ne peut la louper comme ça. « Ça me fait tellement plaisir que vous soyez là. » Cette fois c’est à Eve que je m’adresse, une fois redressé je les guide vers la nurserie où Lucy et Lena sont en train de se reposer. Je bois mon café assez rapidement, parce que je suis déjà fatigué et également parce que je sens que cette journée ne va pas être de tout repos. « Donc…là c’est Lucy. » Et si certains se demandent comment j’arrive à faire la distinction entre les deux jumelles qui se ressemblent vraiment comme deux gouttes d’eau je suis incapable de leur apporter mon explication. Je crois que c’est surtout instinctif. « Tu veux la porter ? » Même si en soit, je pense déjà connaître la réponse.
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☆ Caleb & Eve ☆
Il fallait vraiment que j’apprenne à ne pas trop m’encombrer quand je sortais de chez moi. certes, ma fidèle besace ne me quittait jamais. Tout le monde s’était évertué à m’acheter des sacs de marques, des besaces en cuir mais rien n’y faisait. Celle de l’armée restait vissée à moi comme si ma vie en dépendait. J’avais déjà ôté les plaques militaires de Jacob par respect pour Ezechiel, je ne délaisserai pas son sac. Et il pouvait contenir plein de choses. Mon carnet de dessin, celui de la nutritionniste, de la peinture, des feutres, mon fusain. Les deux peluches que j’avais bien emballés pour les filles de Caleb. Il fallait que je réfléchisse à un cadeau pour les parents. Caleb, je lui offrirai des montagnes de café puisque je savais qu’il avait une véritable addiction. Et concernant Alex, j’avais trouvé une couverture en pilou, extrêmement douce pour elle faire la sieste entre deux crises de nerfs de ses filles. Car c’était maintenant que tout se jouait. Mais je ne me voyais pas débarquer les mains vides à l’hôpital. Un café dans la main pour mon meilleur ami et un sac énorme sur l’épaule. Suivie par une enfant trop excitée qui piaillait dans tous les sens et qui espérait voir les bébés. Je me rappellerai toujours de son regard posé sur son frère alors qu’il était tout petit. De l’admiration dans son regard alors que ce dernier avait posé son regard sombre sur elle. et du lien qui les unissait même si nous le surnommions affectueusement la crapule à la maison. Parce qu’il passait son temps à se barrer. J’avais encore dû courir après lui alors que nous étions en weekend avec Zeke. Un weekend qui avait mal commencé mais c’était bien achevé puisque nous étions maintenant extrêmement proches tous les deux. Du fait de mes confessions et de nos promesses. Celles de nous parler plus.
Je parvins jusqu’à Caleb pour le saluer avec le gobelet. Je savais le café de l’hosto immonde. Pour y passer de longues heures avec ma crapule. Il avait besoin du meilleur du meilleur. Je comptais bien sur cette journée à deux pour lui acheter une machine digne de ce nom. Après tout, nous n’offrions pas des cadeaux qu’aux enfants. C’étaient les parents qui faisaient tout le boulot, pas les enfants. Ils se contentaient juste de venir au monde. « Café noir ? Sans sucre ? » Je me vexai portant ma main à ma poitrine. « Mais tu me prends pour qui ? » Nous avions passé assez de temps ensembles en France aux terrasses des cafés pour que je retienne ce qu’il aimait. Même si à l’époque, j’étais enceinte jusqu’aux yeux. mais c’était dans ces moments où nous nous retrouvions tous les deux que j’ai compris que notre amitié ne serait jamais inégalé. Lorsque j’ai posé ma tête sur son épaule en pleurant à cause du géniteur de ma fille, le ventre bien rond, le bébé donnant des coups. Ce même bébé qui sept ans plus tard se trouvait devant son parrain en sautillant comme si elle avait pris de la drogue. Je ne donnais pourtant rien à ma fille. Elle devait sans doute trop tenir de moi pour être incapable de se tempérer plus de deux minutes. « Je suis super content que tu sois venue. » Ma fille éclata d’un rire sonore avant de tourner dans tous les sens pour venir à râler alors qu’il passait sa main dans ses cheveux. « Ma coiffuuuuure de princesse. Maman a mis du temps à la faire. Pas touche, tonton. » Elle lui rendit son étreinte alors que je pris une gorgée de café. Sucré pour ma part puisque c’était le seul goût que je sentais. « T’es encore plus belle que toutes les princesses Disney comme ça ! » Elle lui fit son plus beau sourire. En la regardant ainsi, Lisa avait presque l’air d’un ange. Un ange avec des cornes et une fourche. « Je suis une reine, pas une princesse d’abord. » La reine des neiges. Je regardai Caleb mimant un pistolet pointé sur ma tempe. J’en avais assez d’entendre Elsa s’époumoner tous les jours. Entre elle qui voulait regarder Frozen sans arrêt et mon fils qui était obsédé par Nemo. J’étais bien servie. « Ça me fait tellement plaisir que vous soyez là. » Ce fut à mon tour de lui sourire. Je ne répondis rien me contentant de le suivre jusqu’à la nurserie. Tout ceci ma ramenait presque trois ans en arrière où c’était Jacob qui y avait sa place. Mon regard couva le bébé qu’il sortit pour venir nous le présenter. J’opinai alors qu’il me demandait de la prendre. Je fis attention, me rappelant tout un tas de souvenirs. « Salut Lucy. Je suis ta tata Eve. » Je parlais au bébé qui me regardait de ses grands yeux. Puis, je me baissais à hauteur de Lisa. « Tu veux lui prendre la main ? » Elle ne devait pas se souvenir de sa rencontre avec son petit frère, elle était si jeune. « Elle est toute petite. J’étais comme ça à la naissance ? » Je fis un petit rire discret. « Toi, t’avais plein de cheveux blonds. Tu veux bien donner les cadeaux à tonton ? » Elle fouilla dans mon sac pour en sortir les oursons brodés aux noms des jumelles alors que je berçai doucement l’enfant. « J’en ai un pour Alex aussi. Je sais pas si ça lui fera plaisir ou non. mais faut féliciter la maman, elles sont superbes. » Je m’approchai de lui, timidement. « Et félicitations à toi. Bienvenue dans le club des damnés pendant les vingt prochaines années, mon chat. » J’eus un petit rire, ne désirant pas lâcher le bébé qui restait tranquille dans mes bras. « Donc c’est elle ma filleule ou c’est Lena ? » Histoire que je ne me trompe pas. Même si elles se ressemblaient. Il y avait une légère différence cependant. que seuls des parents pourraient déceler ou une restauratrice en arts, habituée aux jeux des sept différences.
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La naissance de mes filles est, de loin, le plus beau jour de ma vie. Ce que j’ai ressenti en les voyant, en les prenant dans mes bras pour la première fois c’est indescriptible. Je me suis soudainement senti envahi par une tornade d’émotions toutes aussi positives et fortes les unes que les autres. Elles sont si petites et j’ai la responsabilité de les protéger de tout. De toutes les déceptions possibles, des mauvaises personnes, des mauvaises décisions à ne pas prendre, les protéger de ce monde qui peut parfois se montrer bien trop cruel sans aucune raison apparente. Je ne veux pas qu’elles connaissent le malheur, la tristesse ou le manque. Je veux qu’elles puissent avoir tout ce qu’elles veulent, tout ce qui les fait rêver, tout ce qu’elle mérite. Elles doivent être heureuses et j’espère sincèrement qu’elles le seront. Parce que c’est pour elles que je vais travailler tous les jours, pour pouvoir leur acheter tout ce qu’elles voudront et qu’elles ne puissent manquer de rien. J’ai la chance d’avoir les moyens, maintenant que l’Interlude fonctionne plus que bien, l’avenir je n’ai même pas vraiment à en avoir peur. C’est une certaine sécurité de l’emploi qui est plus que primordiale quand on est père de famille. Parce que oui, c’est ce que je suis maintenant un père de famille nageant dans le bonheur. Alors partager ce moment avec Eve c’est important pour moi. Parce qu’elle fait partie de ceux qui m’ont vu au plus bas et c’est sûrement aussi un peu une manière pour moi de lui montrer que je vais mieux, maintenant. Elle est venue avec Lisa, en plus et ça, c’est la meilleure des surprises qu’elle aurait pu me faire. Elle est toujours débordante d’énergie, même sûrement beaucoup trop pour moi qui suis d’une nature beaucoup plus calme et discrète. « Ma coiffuuuuure de princesse. Maman a mis du temps à la faire. Pas touche, tonton. » Elle me fait sourire, comme quand elle rigole ou quand elle tourne plusieurs fois autour d’elle-même pour me montrer un peu plus en détail sa robe. « Je suis une reine, pas une princesse d’abord. » Elle est ambitieuse, ma filleule. Elle refuse le titre de princesse en prétextant que celui de la reine lui convient mieux et en soit, elle a raison. Les reines ont bien plus de droit et sont hiérarchiquement au-dessus des princesses mais à en croire les mimiques d’Eve, j’ai l’impression qu’il y a autre chose derrière tout ça. Je ne réponds rien, me contentant de rire tout en les menant à la nurserie où mes filles sont toutes les deux en train de se reposer. Et comme à chaque fois, j’ai des cœurs dans les yeux quand je les regarde, je suis complètement tombé amoureux de Lucy et Lena à la minute même où elles ont vu le jour. Elles sont belles, elles sont parfaites, ce sont mes filles et je suis fier de pouvoir les présenter à Eve et Lisa. Je lui ai d’ailleurs rapidement confié Lucy, j’ai une confiance aveugle en elle et je sais que je peux lui faire confiance sans aucun mal. « Toi, t’avais plein de cheveux blonds. Tu veux bien donner les cadeaux à tonton ? » Je souris en entendant les mots de mon amie, je me souviens très bien de Lisa quand elle était bébé, et je lui fais savoir. « Je m’en souviens. T’étais beaucoup trop mignonne. » Et mon sourire s’agrandit d’autant plus quand Lisa sort du sac de sa mère deux oursons brodés à la main par Eve. Est-ce que ça m’étonne venant de sa part que les cadeaux soient si beaux, si mignons et en plus faits maison ? Non pas vraiment. « Merci, ils sont tellement adorables… Les filles vont adorer. » C’est sûr. Comment pourraient-elles ne pas aimer ? Je mets d’ailleurs l’ourson au nom de Lena avec elle dans le berceau, et elle semble être réveillée, alors forcément je la prends dans mes bras. Parce que c’est ce que je fais dès qu’une de mes filles est réveillée, voulant profiter d’elles un maximum. « Hey ma chérie, papa est avec deux personnes très importantes pour lui. Là tu vois il y a Eve, ta super-tata et Lisa qui sera un peu comme…ta cousine ? Même si Eve n’est pas vraiment ma sœur, c’est tout comme. » À chaque fois que je m’adresse à mes filles ma voix devient mielleuse, je fonds et je deviens complètement niais. « J’en ai un pour Alex aussi. Je sais pas si ça lui fera plaisir ou non. mais faut féliciter la maman, elles sont superbes. Et félicitations à toi. Bienvenue dans le club des damnés pendant les vingt prochaines années, mon chat. » La voix d’Eve me fait redescendre sur Terre. Parce que j’étais partie loin, sur une autre planète, coupé du monde et de la réalité ; comme à chaque fois que j’ai Lucy ou Lena dans les bras. Ce qui est certain c’est que mon sourire reste collé à mes lèvres. « J’ai jamais été aussi heureux. » Parce que des enfants, j’en ai toujours voulu. Et maintenant qu’elles sont ici, je suis sur un petit nuage. « Le jour de leur naissance est définitivement devenu la plus belle journée de toute ma vie. » Sans aucun doute possible. « Donc c’est elle ma filleule ou c’est Lena ? » Mon attention se porte à présent sur Lucy qui est dans les bras de sa marraine. « C’est Lucy ta filleule. » Et la marraine de Lena c’est Jules, une autre personne extrêmement importante pour moi. « Tu veux porter Lena, Lisa ? » Elle est toute petite, Lena ? C’est la dernière, née quelques minutes après Lucy mais je fais assez confiance à Lisa pour lui confier ma fille quelques minutes. « Vas-y assieds-toi. » Une nouvelle fois c’est à ma filleule que je m’adresse et une fois installée, je me baisse à sa hauteur pour lui donner les instructions. « Va doucement avec elle, d’accord ? Il faut que tu fasses attention à sa tête, maintiens bien sa nuque. » C’est avec une grande délicatesse et beaucoup de précaution que je transferts Lena à Lisa, je l’aide à bien la tenir au début mais au final, elle se débrouille plutôt bien et cette image me fait sourire – encore – grandement. Je sors même mon portable pour prendre en photo Lisa tenant avec précaution ma fille dans ses bras.
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☆ Caleb & Eve ☆
Avec Caleb, notre amitié était unique. Je pouvais tout lui dire et il me disait tout. Il faut dire que notre relation avait pris une toute autre dimension alors que nous venions de perdre Victoria. Je me trouvais à ses côtés, mon ventre commençant à grossir alors que ma main a subtilement trouvé la sienne. Je le savais aux abois, je savais qu’il ne touchait plus terre à ce moment-là. Et je me rappelle encore de ses questions : pourquoi est-ce que je ne lui en voulais pas ? Pourquoi étais-je toujours amie avec lui ? Je pense qu’au début, je l’ai fait par égard pour Victoria. Ma meilleure amie, ma première véritable amie aurait aimé que je veille sur son compagnon. Que je reste auprès de lui après. Tout comme j’aurai aimé qu’elle en fasse autant avec Lisa si je venais à disparaître. Vu le nombre d’accidents que j’avais, je me suis toujours crue partir la première mais elle m’a doublée. Alors au cimetière, je ne parlais plus seulement à Jacob mais aussi à Vicky. Je lui parlais de mon fils qui n’allait pas fort, de mon combat contre l’anorexie qui s’était renforcée malgré moi. De Zeke et de notre amour qui m’a fait peur au début. Et de Caleb. Du fait que je le trouvais enfin heureux. Mon ami m’a raconté en long en large et en travers ses déboires avec Alex mais pourquoi jugerai-je la jeune femme ? Pourquoi me serai-je arrêtée à ce que mon meilleur ami m’a dit sur elle ? Chacun est libre de ses choix et ils semblent tellement heureux à cet instant que j’étais contente d’aller avec lui choisir une bague. Mais il fallait prendre en compte une variable : celle d’une fillette surexcitée qui voulait rendre visite à son parrain. Lisa n’avait pas de marraine, car je l’aurai demandé à Victoria mais nous n’avions pas eu le temps de finaliser le baptême que je quittais la France pour aller retrouver la mère supérieure. Donc par respect pour elle, seul Caleb était le parrain de ma fille. Et il était celui à qui je confierai mes enfants si jamais, il m’arrivait quelque chose. J’ai dû me poser la question après le décès de Jacob, faire un testament, léguer mes affaires, voir chez qui irait mes enfants. Car je n’avais pas de famille. A l’époque, mon mari venait de mourir et je me suis rendue compte que ma famille, c’était Caleb. Pas Ivana, qui faisait office de mère à ce jour, mais Caleb. Il m’a tenu la main quand j’ai mis Lisa au monde, il m’a tenu de nouveau cette main alors que j’avais un accouchement difficile avec mon fils. Et je venais l’étreindre dans son bonheur alors qu’il venait d’entrer dans le club très fermé des parents. Je sors donc mon téléphone comme je le fais toujours pour venir filmer l’instant. Celle de mon meilleur ami, que je connaissais depuis sept longues années -presque huit- penché sur le berceau de ses filles. Je pouvais y lire tout l’amour qu’il portait à ses filles à travers son regard. Et sa joie était contagieuse alors que ma fille les observait quelque peu timide. Car même si avec Zeke, nous la qualifions souvent de tornade, elle n’était qu’une enfant sensible comme tous les autres. « Je m’en souviens. T’étais beaucoup trop mignonne. » Lisa sautille alors, contente qu’on lui fasse un compliment, ses longs cheveux blonds dans son dos. « Je savais pas que t’étais déjà là, demanda-t-elle, donc t’as assisté à toutes les naissances de maman. » J’eus un petit gloussement. Car en effet, il était là pour les deux. « Tu seras là pour le troisième ? » Je la fixai avec les gros yeux car les bébés n’étaient pas à l’ordre du jour pour le moment. Pas alors que Jacob entrerait à l’école en janvier. « Je ne suis pas enceinte, chuchotai-je à Caleb, mais elle est certaine que je finirai par avoir un enfant d’Ezechiel. » Ce qui arriverait sans aucun doute. Parce que nous avions passé un véritable cap avec mon anniversaire et qu’encore aujourd’hui, tout changeait. Je laissais donc Lisa fouiller dans mon cabas pour tendre les deux ours à son oncle. Je détestai acheter des cadeaux, je les fabriquai. N’en témoignent les peintures qu’il avait, les petites figurines, les meubles anciens que j’avais rénové. « Merci, ils sont tellement adorables… Les filles vont adorer. » Je lui souris, regardant chacun de ses gestes. Ce qui me rendait nostalgique. Parce que j’avais eu les mêmes gestes sept ans auparvant. Caleb se souviendra toujours du fait que je n’ai pas pu approcher mon fils pendant deux mois car il était en danger de vie et de mort. du fait que je n’avais pas seulement perdu le père mais que je risquai de perdre le fils. Maintenant que tout allait mieux, je ne pus que me pencher sur les filles. Leurs petits doigts tout roses, leurs toutes petites têtes. Lisa était sur la pointe des pieds et je la pris dans mes bras même si elle était presque plus lourde que moi. « Tu voudras que je les peigne ? Je me suis remise à faire des toiles dernièrement donc je peux en faire une des filles. Ou une de vous quatre. » Cela me semblait légitime. Dans la mesure où il m’a connu derrière mes chevalets avec mon énorme ventre et mon coup de pinceau aiguisé. J’avais peint Zeke avec les enfants et maintenant je comptais rattraper le temps perdu. « Hey ma chérie, papa est avec deux personnes très importantes pour lui. Là tu vois il y a Eve, ta super-tata et Lisa qui sera un peu comme…ta cousine ? Même si Eve n’est pas vraiment ma sœur, c’est tout comme. » J’eus un franc éclat de rire, ma fille la tête posée sur mon épaule avant de lui faire regagner la terre ferme. « Ouais des jumeaux à quelques années d’écart. T’es pas comme mon frère, Cal. T’es mon frère. » Je passais ma main dans sa nuque, toujours penchée sur les berceaux alors que d’autres nourrissons gigotaient autour de nous. « J’ai jamais été aussi heureux. » Je constate ça et cela fait plaisir de le voir comme ça. « Tu veux que je te dise ? Moi non plus. » Signe que je lui parlais à demi-mot de mon bonheur actuel. Celle d’être dans une relation stable, avec des amitiés magnifiques, et avec de très beaux enfants. le voir si épanoui gonflait mon cœur de béatitude alors qu’il me parlait du jour de leur naissance. « Le jour de leur naissance est définitivement devenu la plus belle journée de toute ma vie. » Je ne pus qu’acquiescer pour être passée par là. « Et toi maman ? C’est quoi le tien ? » Je n’eus pas trop à réfléchir en somme avant de me tourner vers ma fille qui me fixait de ses grands yeux bleus. « Le jour où j’ai entendu ton cœur battre. » Elle s’agita sur sa chaise. « C’est pas la naissance de J.J ? » Ah non certainement pas, vu le cauchemar que j’ai vécu avec cet accouchement. Ayant failli y passer. Je cajolais le bébé dans mes bras qui attrapa le bout de mon doigt, avec un sourire niais. « ça me rappelle des souvenirs tout ça. Je me rappelle encore ton expression quand t’as porté la princesse derrière pour la première fois. » Nos rôles étaient inversés et j’étais heureuse qu’il ait passé ce cap. Qu’il s’autorise toucher le bonheur du bout des doigts. Je vins m’asseoir sur un siège vacant avant de continuer à cajoler le nourrisson. « Tu veux porter Lena, Lisa ? » La fillette releva la tête vers son parrain pour l’interroger. « Et si je la fais tomber ? Elle est toute petite. » Faut dire que le dernier bébé qu’elle a porté, elle avait quatre ans. Même s’il lui arrivait de ramener Jacob en le portant sur son dos. Caleb lui glisse le bébé entre les bras avec quelques indications et je ne pus m’empêcher de rire. « tu sais tonton Caleb, c’est pas le premier bébé que je porte. » Elle et son franc-parler. je ne pus que secouer la tête. « Excuse-la, elle est dans sa phase franchise. Ah et mademoiselle a failli ne pas venir car elle s’est encore battue à l’école. » Je lui fis les gros yeux tandis que mon enfant fit semblant de ne pas m’entendre. « Donc t’as des idées d’endroits où aller acheter le bijou ? Une idée de la pierre aussi ? » Car c’était le sujet de la journée. Il s’était fiancé. Et je sentis les larmes -de joie- me monter aux yeux. Mon meilleur ami allait se marier. Fichue sensibilité.