Olivia Marshall & @Raelyn Blackwell ✻✻✻ Mes iris s’égaraient vers l’horizon, longeant l’océan fade avant de venir s’échouer sur la proue du catamaran rasant les vagues créées par son propre fait en se rapprochant des quais. Les mains enfouies au fond de mes poches, je plissai les yeux en m’arrêtant à quelques mètres, retenant un soupir face au spectacle dont je ne devinais encore que les coulisses. Au-dessus de moi, les mouettes comme un appel de la mer luttaient à faire entendre leurs cris sous le fracas du ressac heurtant le ponton. L’océan était cette entité absolue capable de me prouver à quel point le chahut pouvait se montrer synonyme de puissance, malgré mon instinct à ne jurer que du silence. Ça grondait en-dessous, ça clamait au-dessus ; et ça hurlait par-dessus bord également. Je ne percevais ni les mots ni leur sens mais les voix me parvenaient tout de même et avec, les ébauches des explications que je n’avais toujours pas en ma possession et que je doutais désormais d’obtenir de la part d’Amos dont j’imaginais la fureur. Il en serait incapable, n’est-ce pas, de s’attarder pour m’éclaircir, de formuler pour s’apaiser, et qui aurait-il voulu tromper de toute façon ? À bord, les choses semblaient être allées trop loin pour tenter quoique ce soit. Lorsqu’il s’en échapperait, il ne trouverait personne d’assez candide pour lui tendre la main, apaisante, lui promettant l’espoir d’un lendemain meilleur. Ici, il n’y avait que moi et cela devrait suffire pour lui signifier que je comprenais, même ce qu’il n’avait pas dit, et que cela m’arrivait aussi, comme pour briser en quelques mots la carapace de faux-semblants, le tomber de rideau inutile à attendre pour les jeter au sol lorsqu’il ne s’agissait que de nous.
Amos apparut sur le pont et son corps sembla tanguer un instant comme le mât de son bateau secoué par les vagues. Le tumulte ne faiblissant pas, il parut avoir du mal à avancer pour le stabiliser. Je ne bougeais pas néanmoins, demeurant immobile et ne doutant pas qu’il m’eut vue, l’observant se battre contre les maux qui lui dictaient d’ores et déjà sa conduite, combat perdu sans lutte aucune. Je comprenais en un sens ce qu’il s’apprêtait à faire. Ne m’y étais-je pas pliée moi-même plus que de raison, à l’appel de l’ailleurs ? Il y avait de ces choses que l’on ne pouvait ignorer, que l’on ne pouvait oublier. Et mieux valait-il parfois accepter d’entrer dans leur jeu malgré sa complexité, espérant ce dernier demeurer détaché de toute raison, coupé de toute responsabilité. Je savais qu’il avait essayé, qu’il se tuait à la tâche pour s’accrocher à ce qu’il leur restait à présent qu’il avait saccagé le reste. Qu’il luttait pour ne pas laisser celle qu’il m’avait confié aimer dériver au large depuis que l’ancre de leur relation s’était dissoute. Mais mener ce combat de front sans jamais s’accorder de trêve était un jeu taillé pour des êtres surnaturels et il demeurait humain. Je n’avais pu que l’imaginer s’y perdre, se repliant sur les apparences qu’il tentait de maintenir hautes à chacun de nos échanges, mais ces dernières étaient ma bouée de sauvetage, mon essence vitale et n’avaient pas à devenir les siennes. Le bateau enfin amarré, Amos déployait l’échelle pour regagner terre et je le regardais faire, la tête inclinée et luttant contre le vent marin ramenant à mon visage des mèches emmêlées, détaillant sans peine le moindre de ses gestes enfiévrés avant qu’il ne parvienne jusqu’à moi. Et maintenant quoi ? Et maintenant rien d’autre que de me saisir de cette clé qu’il glissa dans la paume de ma main tous comme mes mots à son oreille, ceux qui lui promirent que ça irait. S’il hésita peut-être un instant, il n’en montra rien. S’il retraça, les secondes suivantes, le cours de ces dernières heures, s’imaginant peut-être qu’il pouvait rester finalement, qu’elle ne pleurerait plus, qu’il avait sans doute imaginé bien plus de cris qu’il n’y en avait eu, comme un mirage sur le désert qu’était son visage, il n’en fit mot. Je ne lui en demandais aucun en outre et me contentais de suivre du regard les reproches et les remords qu’il emportait dans son dos en s’éloignant sur le pont, me revoyant à sa place lorsque je m’étais moi-même échappée de ce qui aurait dû me retenir, lui préférant l’inconnu et une destination dont les vestiges ne seraient pas ceux logés chez l’être aimé.
Je franchis le vide me séparant du pont, m’avançai sur le bois de ce dernier, évitant du revers de mon pied quelques tissus froissés au sol, une chaussure égarée, un verre renversé en silence. Les marches craquèrent à peine lorsque je les descendis, pénétrant à l’intérieur avant de m’arrêter, prenant le temps de glisser mon téléphone dans la poche arrière de mon jean, m’assurant de la paume de ma main de pouvoir palper mon paquet de cigarettes dans celle de ma veste. À l’intérieur, rien ne semblait bouger et pour cause, je devinais aux mots d’Amos que la tempête régnait de l’autre côté de la porte au bout du couloir. Y faire face ne m’enchantait pas et si la maintenir à couvert m’effleura l’esprit quelques secondes, je sus que je ne nous y abaisserais pas, moi à cette facilité, elle à cette humiliation. Silencieusement, je tirai la targette avant d’ouvrir le verrou, m’attendant à retrouver l’éclat furibond de prunelles luisant dans la pénombre et vrillé dans ma direction. À leur place, ce fut son dos que je découvris, et ses épaules secouées par ce que je ne parvenais pas à distinguer. Larmes silencieuses ou colère mal contenue, cela ne me concernait pas. Je me contentais de m’avancer d’un pas jusqu’au seuil, mon épaule rencontrant l’encadrement de la porte sur laquelle je m’appuyais un instant en restant silencieuse, le temps d’extirper finalement le paquet de cigarettes de ma poche, mon regard les comptant une à une, soudainement perplexe quant à leur nombre suffisant pour surmonter la nuit. Je soupirai finalement : « Voilà le deal. Pas de cris, pas de crises d’hystérie, pas de rébellion qui ne servirait à rien et surtout, pas de pleurs ou de lamentations. » J’en demandais beaucoup, certainement, dans l’espoir d’en obtenir le tiers puisque c’était ainsi que cela marchait. « Je suis ici pour je ne sais combien de temps et j’aimerais autant ne pas le regretter à chaque seconde. » complétai-je d’une voix calme, sans l’ombre d’un sarcasme malgré ce que la teneur de mes propos laissait à suggérer. Mes prunelles, fines comme une écharde en l’absence de luminosité accrue, vinrent finalement rencontrer le visage qu’elle me présenta mais je délaissai déjà l’appui du châssis, tournant les talons pour revenir sur mes pas ; le verrou ôté et la porte ouverte.
solosands
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
Je hurle, je lui crie de m’ouvrir. Dans ma rage je m’entends lui dire que je ne suis pas Sarah, qu’il n’a pas le droit de me traiter de la sorte. Son ex, ou plutôt sa femme puisque c’est ce qu’elle est, elle aussi il l’avait traitée de la sorte. Je ne pense pas un instant que nos situations soient comparables pourtant je m’égosille. Je le menace de couler le bateau et de sauter à l’eau. Je lui hurle de ne pas s’aviser de partir. Je ne cesse de m'époumoner que bien après qu’il ait disparu.
Lorsqu’il n’y a plus que le silence qui me répond, je me laisse tomber au pied du lit dans lequel nous dormions encore ensemble les nuits dernières, celui dans lequel nous avions pris l’habitude de nous retrouver sagement sans reparler le lendemain de nos mains qui se nouaient, de nos bras audacieux qui s’enroulaient parfois autour de la taille de l’autre, de ces quelques moments hors du temps où il déposait ses lèvres sur mon épaule et où je cachais mon visage dans son cou comme avant en plus chaste mais en renouant avec la douceur. J’ai été idiote de penser qu’il s’agissait d’un pas en avant, j’ai été idiote de penser qu’il signifiait que, comme moi, il souffrait de nous avoir perdu et qu’il rêvait de nous réparer. Dans ma colère et face à la complainte de mon coeur, j’en oublie que la source de notre dispute c’est sa jalousie, qu’il m’a confié crever de m’imaginer avec ces autres qu’il imagine peut-être présent dans mon lit par millier durant le mois d’août, et je ne vois plus que sa menace, bien trop rapide alors que j’ai été maladroite. J’ai oublié tout ça et, j’en suis persuadée, ces derniers jours n’étaient que le résultat de la solitude et du manque d’intimité pour lui. Il avait besoin de compagnie, il devient fou à errer au large en me servant de geôlier, il j’étais là. J’aurais pu être une autre qu’il n’aurait pas fait de différence ou, plutôt, il aurait préféré que j’en sois une autre certainement puisqu’il a saisi au vol la première occasion de déserter le bâteau pour aller se vautrer dans les draps de la première traînée qu’il croisera. Pour que son corps m’oublie et cesse de réagir à ma présence, quand son coeur l’a certainement déjà fait. Je me maudis de l’aimer encore et je me maudis de me sentir si mal : il n’est qu’à moitié fautif, j’ai abandonné toutes mes barrières avec lui rapidement et cela ne me ressemble pas.
Je tente de redonner à ma respiration un rythme stable. Je tente d’inspirer et d’expirer quand, déjà, je suis assaillie d’image de son corps à corps licencieux avec des inconnues, des femmes sans visage mais que je hais de toute mon âme. A quel point me déteste-t-il pour m’avoir infligé ça ? J’oublie qu’il m’a humiliée, jetant mes affaires dans l’océan et m’enfermant dans ma chambre, je ne le revois que s’enfermer dans la salle de bain pour se doucher pour se raser et se parfumer sous mes yeux et sous mon coeur qui s’est brisé à l’instant où j’ai compris. A quel point me déteste-t-il pour me regarder dans les yeux et affirmer que ce soir, il va s’amuser ? Qu’il s’amuse, mais demain je lui rendrai la vie si impossible qu’il n’aura d’autre choix que de me libérer, me ramener chez moi et me surveiller de loin s’il le veut, mais je ne resterai pas ici en sentant le parfum d’une autre sur lui et dans chaque pièce du bateau. Je ne resterais pas s’il m’humilie à ce point. Je ne resterais pas s’il n’a plus le désir de nous donner une seconde chance : je n’ai pas envie de me sevrer pour me retrouver seule et sans rien à nouveau. A quoi bon ? Je préfère la compagnie de mes démons que d’être mise en face de la débâcle de la seule chose de bien que j’ai construite depuis des années, nous. La voix de ma baby sitter, puisqu’il m’infantilise, je n’y prête qu’une oreille distraite. Je ne ressens pour elle que du mépris, mais un mépris teinté d’indifférence. « Voilà le deal. Pas de cris, pas de crises d’hystérie, pas de rébellion qui ne servirait à rien et surtout, pas de pleurs ou de lamentations. » Je ne tourne pas la tête dans sa direction pour lui rétorquer sur un ton plus dur que le sien. « Voilà le deal. Va te faire foutre. » Et tant pis si ça manque de répartie. Je me fiche bien de ce qu’elle peut penser de moi la complice de mon amant, la vraie, puisque moi je ne suis plus rien d’autre que son patin. « Je suis ici pour je ne sais combien de temps et j’aimerais autant ne pas le regretter à chaque seconde. » Je tourne cette fois ci la tête dans sa direction pour l’observer appuyée contre la chambranle de la porte comme si elle était ici chez elle. Combien de fois est-elle venue quand je vivais pratiquement sur ce catamaran. Dès que je le laissais ? Combien d’heures ont-il passé à fomenter un plan pour détruire mon univers ? Combien pour trouver quelque chose qui me mettrait à terre ? Combien à trouver un plan d’approche, un visant à mettre Amos en visibilité de la reine des glaces du Club ?« Tu peux te barrer tout de suite, j’ai pas demandé à ce que tu sois là. On passerait toutes les deux une meilleure soirée. » Et si elle me laissait les clés, la mienne ne serait que meilleure encore. Je n’aurais pas la force de rendre à Amos la monnaie de sa pièce, mais je m’assurerais de faire de mon sevrage un lointain souvenir. Elle referme la porte, sans m’enfermer cependant et se retire au salon.
Moi, je m’allonge sur le dos pour tenter de me calmer. En temps normal, sa provocation doublée de mon instinct de contradiction auraient accru mon envie de lui rendre la vie impossible. Ce soir, je suis juste indifférente à tout ce qui la concerne, puisque je ne sens que rage et détresse. Je laisse les minutes s’étirer, les heures peut être et dans une recrudescence de colère, alors que je me redresse enfin pour attraper un pull avec la ferme intention de monter sur le pont, je tombe sur une de ses veste et je l’arrache de son cintre. Je fais la même chose avec la quasi entièreté de son dressing et, loin de me faire du bien la chose me sert au moins d’exutoire temporaire. Le souci avec les émotions négatives c’est qu’elle ravivent le manque qui n’est jamais loin et, aujourd’hui plus que jamais, il pulse contre mes temps. Elle est encore là lorsque je rejoins la pièce principale de la cabine. « T’es encore là ? » Superbe. Elle est aussi agaçante qu’insipide. « Ça te plait gardien de prison comme boulot ? Je peux monter sur le pont ou bien j’ai écoulé mon quota d’heures en extérieur pour la journée ? » En parlant, je me dirige vers le bar. Agitée, je tente de l’ouvrir pour constater que, dans une dernière volonté de m’humilier, Amos l’a verrouillé. En colère, je frappe le meuble du plat de ma main. « C’est lui ou c’est ton oeuvre ça ? C’est pas avec l’alcool que j’ai un problème. » Lui peut boire jusqu’à l’ivresse toute la nuit avant de s’adonner aux plaisirs de la chair, mais moi je n’ai même pas droit à ça ?
Olivia Marshall & @Raelyn Blackwell ✻✻✻ Au rythme de sa respiration, j’observais ses épaules esquisser cette infime remontée, cette infime redescente, semblables à celles du bateau déserté et bercé par les douces vagues du demi-jour sur lequel nous nous trouvions désormais toutes deux. Rien d’autre ne paraissait bouger dans le désordre de la chambre et je me contentais de toiser le dos qu’elle me présentait, non pas indifférente mais en suspens car je devinais les larmes silencieuses tracer les lignes invisibles sur lesquelles elle ne devrait pas tarder à écrire ses répliques. Je n’étais pas dupe et n’avais nul besoin de me forcer pour imaginer que l’acerbité prendrait bien vite le pas sur sa détresse dès l’instant où ma voix lui serait reconnaissable. L’était-elle encore d’ailleurs lorsque les inflexions de la sienne échappaient encore à ma mémoire suite à ce seul et unique face à face remontant déjà à plusieurs mois ? Peut-être pas, non, mais il ne s’agirait pas de celle d’Amos et cela devrait sans doute lui suffire pour l’accabler davantage. « Voilà le deal. Va te faire foutre. » Ah voilà, ça me revient. J’en retrouvais le grain et la profondeur. Sa couleur demeurait la même mais c’était les modulations aujourd’hui qui, sans qu'elle ne cherche à le dissimuler, différaient dans sa gorge vibrante. Ses expressions froidement caustiques et détachées d’hier manquaient à l’appel. Aujourd’hui, la note d’humour semblait éteinte et sa manière de prononcer durement ces quelques mots de bienvenue m’évoquait étrangement la friction d’une pierre contre un rocher trop lourd et trop volumineux pour qu’elle ne parvienne, seule, à l’ôter de sa poitrine. « Elle parle. » ironisais-je simplement, mes prunelles mordant tout l’espace au sein duquel elle ne tarderait pas à me montrer ce nouveau visage qui était le sien. En manque, selon les termes d’Amos, lorsque je m’étais contentée de traduire en moi-même par désespéré et navrant.
Comme pour me confirmer la justesse de mes pensées, elle se retourna enfin, plantant son regard dédaigneux sur ma silhouette et faisant face au fin sarcasme mêlé à la lumière blafarde de l’extérieur peignant mon visage. « Tu peux te barrer tout de suite, j’ai pas demandé à ce que tu sois là. On passerait toutes les deux une meilleure soirée. » Mon regard soutint le sien une seconde avant de poursuivre son chemin jusqu’aux draps froissés du lit, ses quelques vêtements disséminés aux quatre coins de la pièce, ces derniers ayant l’air d’avoir échappé à un carnage que je ne pouvais qu’imaginer, et mes paupières hésitèrent à se fermer, se contentant de papillonner, flegmatiques et lassées. Remarquait-elle la distance avec laquelle j’observais son environnement ? Sans doute pas si elle pensait que le fait qu’elle n’ait pas demandé ma présence suffirait à me voir partir. « J'en doute pas. J'ai hâte de lui raconter la mienne demain, quand il reviendra. Tu seras là, toi, pour lui parler de la tienne ? » Ou serait-elle étendue au fond d'une miteuse chambre d'hôtel ? Défoncée à ne plus pouvoir en prononcer un mot ? N’était-ce pas ce qu’elle sous-entendait ainsi, en s’abaissant à de telles facilités ? Cela ne me surprenait pas à vrai dire, le déjà-vu tristement présent dans une société où le suicide et l’autodestruction étaient devenus routine, publicité et moyen de pression, comme une sombre monnaie avec laquelle l’on hésitait à payer car l’on n’avait pas pleinement conscience de sa valeur. Raelyn le savait mieux que personne, avait transformé cette réalité en gagne-pain lucratif. Mais où résidait l’intérêt lorsqu’elle ne semblait pas avoir été capable de mettre à profit son expérience pour s’élever au-dessus du milieu dans lequel elle régnait ? Nulle part puisqu’elle s’y était vautrée de nouveau, à la première déconvenue, et qu’elle semblait blâmer le reste du monde pour celle-ci plutôt que de s’interroger sur son rôle au sein de cette dernière. Je n’attendais pas davantage avant de rebrousser chemin, regagnant la cabine et la banquette longeant la table sur laquelle je vins prendre place, pour cette heure et celles à venir. Parce que je n’allais nulle part, nulle part ailleurs que là où Amos, ayant fini par céder, m’avait demandé d’être. Je lui avais soufflé pourtant qu’ils ne tiendraient pas longtemps ainsi, ni lui ni elle. Que cela n’était donné à personne de supporter cette pression qu’ils avaient imposée sur leurs épaules dès l’instant où il avait décidé qu’il serait en charge de sa désintoxication, l’unique responsable de son salut ou de sa chute. Et ce n’était pas pour elle que je m’étais inquiétée mais pour lui et de ce que cela signifierait si elle venait à choisir la seconde. Alors je restais, les cigarettes roulant sous la paume de ma main, le regard jamais bien loin de mon téléphone, l’oreille à peine attentive à la colère se réveillant dans la pièce adjacente quelques longues minutes plus tard.
Elle était en colère, à raison, et l’odeur furieuse de son courroux embaumait l’air et recouvrait toutes les autres avant même qu’elle ne finisse par ouvrir la porte, déterminée. Pour aller où ? Je ne levais pas mon regard sur elle à l’instant où elle passa devant moi, n’en ayant pas besoin pour prêter attention aux signes d’un départ décidé sur un coup de sang, me désintéressant de tout si elle se montrait assez intelligente, finalement, pour décider que cela ne valait pas le coup. Qu’espérait-elle remporter après tout, en agissant ainsi ? La satisfaction de sentir que, pour la dernière fois, elle faisait le mauvais choix ? Ou une victoire amèrement obtenue sur l’homme qu’elle disait aimer ? À quoi servaient-elles ces dernières, lorsqu’elle n’aurait plus rien à gagner ? « T’es encore là ? » À qui le dis-tu. Ces quelques instants de silence avant qu’elle ne réapparaisse m'avaient au moins permis de réaliser à quel point je ne voulais pas entendre cette voix qui était la sienne et qui semblait résonner difficilement dans une tonalité morne et morose. À quel point, je me devais de l’admettre, je lui préférais sans doute celle cinglante, pertinente et assurée de la dernière fois, celle qui avait au moins eu le mérite de me maintenir en éveil. « Ça te plait gardien de prison comme boulot ? Je peux monter sur le pont ou bien j’ai écoulé mon quota d’heures en extérieur pour la journée ? » J’haussai les épaules, faisant mine de m’interroger réellement sur la question avant de finalement lever la main d’un mouvement évasif, ne prenant pas la peine de désigner un endroit particulier mais persuadée que, le geste accompagnant la parole, elle comprendrait sans peine. « Fais un tour, il a bien laissé un cahier des charges quelque part, j’ai pas eu le temps de m’y intéresser. » J’étais débordée, comme elle pouvait s’en apercevoir. Beaucoup trop pour avoir pris le temps de me pencher sur d’éventuelles consignes laissées par Amos, comme l’heure de ses petits pots, ses allergies à signaler, le temps d’écran prescrit ou ses rituels de coucher. « C’est lui ou c’est ton œuvre ça ? C’est pas avec l’alcool que j’ai un problème. » Mon index cessant finalement ses vas-et-viens sur le bois de la table, j’arrêtais le roulement de la cigarette sous la pulpe de mon doigt et relevais mon regard vers le bar en question. « M’en parle pas. Je suis à ça de le faire sauter. » raillai-je d’une voix fléchissant étrangement entre le sarcasme et le premier degré, comble de mon amertume. « Et si tu m’assures que ça ne te fera aucun mal … » continuais-je sur le même ton, délaissant ma place pour me lever à mon tour, un haussement d’épaules accompagnant mon avancée dans la pièce. Qui étais-je pour douter de sa parole, n’est-ce pas ? Je me dirigeais vers les rangements en sous-bassement de la banquette, ouvrant une première porte par habitude. « Il les range où déjà, ses outils ? » Elle n’avait pas de problème avec l’alcool, je voulais bien la croire où Amos m’en aurait touché mot, mais peut-être que ce n’était pas mon cas. Et peut-être également que ce soir n’était pas le bon soir pour décider de s’y pencher.
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Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
Je ne fais pas semblant. Contrairement à notre première et unique rencontre dans la ruelle, celle qui ne m’a pas laissé un souvenir impérissable puisqu’elle n’était rien qu’une flic, une ordure de la pire espèce de plus à mes yeux, je ne suis dans la peau de personne d’autre que moi et c’est à peine si je note sa présence. En temps normal, j’aurais redressé le menton, je me serais drapée dans ma fierté et cachée derrière l’image de la femme froide et au coeur de pierre que je suis pour le reste du monde, celui qui ne me connait pas dans l’intimité que je partage ou partageais autrefois avec Amos. J’aurais prétendu. J’aurais prétendu ne rien ressentir, j’aurais prétendu ne pas avoir mal et j’aurais prétendu être capable de prendre la situation avec sarcasme, sauf qu’à présent je suis lasse, fatiguée et en manque et qu’elle n’est rien pour moi : je n’ai que faire de son jugement. Alors je lui tourne le dos. Alors je ne m’empresse pas de recomposer mon masque d’indifférence pour la toiser et, lorsque je m’adresse à elle, je me fous bien que ma peine et ma colère transpirent de tous mes pores.
« Elle parle. » « Elle t’emmerde. »
Ma réponse fuse, claire et précise. Que fait-elle encore là ? Elle me détestait il y a des mois et je ne doute pas qu’elle le fasse encore plus aujourd’hui. Je ne sais ce qui la lie à Amos, mais je devine chez elle assez de caractère pour ne pas être du genre à se laisser sa conduite ou à s’effacer pour faire plaisir à quelqu’un. Elle n’a pas envie d’être là, j’en ai la certitude sans quoi elle ne m’aborderait pas déjà avec cynisme et j’en viens à me poser de questions sur la nature de sa relation avec mon ex. Pour être prête à une telle abnégation, ne nourrit-elle pas plus que de l’amitié pour lui ? « J'en doute pas. J'ai hâte de lui raconter la mienne demain, quand il reviendra. Tu seras là, toi, pour lui parler de la tienne ? » Sa phrase, je l’interprète comme une confirmation de ce que je suis déjà en train de me mettre en tête : il transpire la jalousie son “moi je serais toujours là quand tu n’es que de passage”. Tient-elle le rôle de l’ex amante jalouse dans sa vie ? Celle vers laquelle il revient dès qu’il se sent seul ? Me déteste-t-il au point de me faire surveiller par une femme qui a partagé ou partage encore à l’occasion son lit ? « T’attends que ça non de toute façon ? Que je sois plus là. » Que je ne sois plus en travers de son chemin. Que je sorte de la vie d’Amos puisque, quelle que soit la nature de leur relation, elle me considère certainement comme l’ennemie, comme celle qui lui a fait du mal quand elle ne peut comprendre notre relation et nos tempêtes. Quand elle ne sait certainement rien de l’ampleur de mes sentiments, de combien j’ai mal en ce moment.
Elle s’éloigne et grand bien lui fasse. Elle s’éloigne et je ne sors qu’au terme de plusieurs minutes, plusieurs heures peut être pour constater que ma geôlière est toujours là. Je voudrais l’ignorer mais à présent que la graine de l’idée d’une relation entre elle et mon amant s’est plantée dans ma tête, elle m’est intolérable sa présence. « Fais un tour, il a bien laissé un cahier des charges quelque part, j’ai pas eu le temps de m’y intéresser. » Comme réponse, elle ne reçoit que mon silence et un regard dur. Elle s’y prend mal. Elle m’attaque alors que, de nous deux, je suis celle qui est déjà blessée et la plus susceptible de mordre. Elle m’attaque alors que j’ai à peine retroussé les babines pour montrer les dents. « M’en parle pas. Je suis à ça de le faire sauter. » Que cherche-t-elle à faire ? A m’adoucir en créant du lien ? A me passer la pommade en prétendant que nous sommes dans la même situation. Elle ne parvient qu’à me mettre sur la défensive puisque, je l’ai décidé, je ne veux rien avoir à faire avec elle. « Et si tu m’assures que ça ne te fera aucun mal … » Je l’observe se relever, hausser les épaules dans un geste parfaitement maîtrisé et théâtral et dès lors j’achève de me faire une impression : je déteste ce qui émane d’elle. Je déteste ce faux détachement et je déteste cette impression qu’elle a certainement de m’être supérieure. Elle l’a dit : elle sera là demain pour raconter sa soirée à Amos et j’ai du mal à y voir autre chose qu’une provocation. « Il les range où déjà, ses outils ? » A mon tour de hausser les épaules. Elle fait un pas dans ma direction et me tends une perche, mais je refuse de la saisir et je recule de trois, au sens figuré comme au propre. J’ouvre le frigo et j’y attrape la bouteille de vin aux trois quart pleine que nous avons ouverte avant tout ça sans lui adresse un seul regard. « J’en sais rien, démerde toi. » Je tourne les talons et, puisque sa majesté m’en a donné l’autorisation, je me dirige vers les escaliers qui mènent au pont pour aller m’installer au bout du bâteau. Je ne tente pas de rejoindre le quai : je sais qu’elle m’en empêcherait, qu’elle est certainement armée et qu’elle aurait physiquement le dessus sur moi en tout cas : je n’ai pas l’intention de m’imposer ce genre d’humiliation. Au contraire, je m’installe les pieds dans le vide et je débouchonne la bouteille récupérée pour boire quelques gorgées au goulot.
Olivia Marshall & @Raelyn Blackwell ✻✻✻ « Elle t’emmerde. » Elle cligna finalement des paupières dans ma direction et son regard sombre m’observa une seconde à peine avant de s’abaisser sans lutter, armé d’un dédain nouveau, d’un déni exécrable, celui faisant de moi l’être le plus abject qu’il lui aurait été donné de rencontrer à cet instant précis. Je faisais des efforts, pourtant, simplement en acceptant d’être là. Mais sans doute n’était-elle pas capable de s’en rendre compte. Sans doute encore n’était-ce pas à elle de faire preuve de clairvoyance. La fois dernière, nous nous étions fait face, toutes deux, debout l’une en face de l’autre, plus fortes, plus lucides, plus aptes à gérer les conséquences de nos mots et de nos actes. Mais elle ne semblait plus être toutes ces choses, pas aujourd’hui puisqu’elle était tombée, peut-être uniquement dans une métaphore, mais que celle-ci était celle d’une réalité lui ayant écorché les genoux lorsqu'elle s'était effondrée au sol de cette chambre. Une réalité sur laquelle elle n’avait fait que fermer les yeux lorsque cela ne la concernait pas, elle, mais ses clients. Ces victimes qu’elle avait toisées d’un air que je ne pouvais qu’imaginer condescendant car cela ne la regardait pas, elle, s’ils se montraient trop faibles pour résister aux promesses vendues par ses soins. Je ne pouvais deviner ce qui lui traversait l’esprit à présent, se rendant compte à nouveau que nul n’avait le privilège de fermer les yeux, finalement, lorsque nous tombions à notre tour : nous les ouvrions en grand, permettant ainsi aux larmes de mieux couler, ces dernières réelles ou ravalées, de tristesse ou de douleur, de rage la plupart du temps, limpides ou opaques, noircies par des peurs nouvelles surgissant au travers de l’obscurité. Et si la vulgarité était son échappatoire, si sa répartie se limitait à cela car son esprit demeurait ailleurs, luttant contre ce qui continuait de l’assiéger, je m’arrêterai là à mon tour, avant même d’avoir eu à initier quoique ce soit. « T’attends que ça non de toute façon ? Que je sois plus là. » Tu demandes réellement, Raelyn ? Elle en avait l’air, pour une fois, le sarcasme disparu au profit d’une interrogation qui semblait la heurter pour la première fois. Tu ne sais pas ce dont tu parles. « Ça faciliterait bien des choses. » Elle ignorait tout de ce que j’attendais, de ce que j’espérais, et je la laissais à sa solitude qui n’en était pas une, encerclée de forces noires obstruant son jugement et révélant des peurs n’ayant pas le moindre fondement. S’en rendait-elle compte, de la sournoiserie de ces dernières ? Sans doute pas, non, en vue de l'expression ayant traversé son regard lorsqu'elle les avait formulées. Elles n'en restaient pour autant pas moins illégitimes à mes yeux, affranchies de toute convenance ou de discernement.
Je soupirais en prenant place à la table, surveillant sans y penser les bruits pouvant s’échapper de la pièce au sein de laquelle restait-elle recluse, les bruits susceptibles d’indiquer une quelconque tentative de sa part de s’enfuir. Ce terme me paraissait un bien grand mot, par ailleurs, tant elle semblait prisonnière d’elle-même avant toute chose, otage de ses propres afflictions. Torturée certainement, à travers la mascarade qu’Amos lui avait présentée comme vérité, aberration à mes yeux tant sa réalisation me semblait improbable mais qui, je voulais bien le croire, s’employait à broyer les entrailles de Raelyn plus sûrement que s’il avait directement fait preuve de cruauté revancharde. Les bruits diffus d’une télévision sans doute allumée quelques navires plus loin me parvenaient de l’extérieur, accomplissant leur morne besogne d’occuper l’espace, un train de publicités déchirant l’air et le silence sur lequel je me concentrais pourtant, celui-ci soudainement rompu par une porte, plus proche, s’ouvrant sans délicatesse aucune. Les pas qui s’en suivirent ne le furent pas non plus et leur cause ne tarda pas à faire son apparition, à son tour, dans la cabine exigüe. La colère engrangée, l’estime malmenée, et la défiance enracinée à mon égard, saillante quoique fébrile. « J’en sais rien, démerde toi. » Il ne fallait pas me lancer ce genre de défis, je me montrais bien trop capable de les relever, prêtant à peine attention à sa silhouette chétive, s’évanouissant dans l’obscurité de l’extérieur. Le mécanisme de la porte émettait déjà son cliquetis familier alors qu’elle n’avait pas encore regagné le pont, le verrou démonté lorsque je l’imaginais seulement prendre place dans une position tout aussi asservie et résignée que celle dans laquelle je l’avais surprise, à mon arrivée. Le whisky ferait l’affaire lorsqu’elle n’avait fait que jeter son dévolu sur le vin, et les minutes s’enchaînèrent de nouveau, chacune d’entre elles passées l’une loin de l’autre reçues comme une offrande, un moment de répit avant ce qui ne tarderait pas à se profiler.
Il est quelle heure, déjà ? Cela n’avait pas grande importance pour elle, je pouvais l’imaginer. Pour moi non plus, si l’honnêteté m’était demandée. Les journées et les nuits s’étiraient pour ne devenir qu’une seule et même frise, tantôt sombre, tantôt claire. Jamais noire ou blanche, juste grise. Grise. L’heure était grise et les tracés sur le cadran des horloges avaient été effacées par le temps, un temps qui se manifestait à présent sous le plus routinier de ses visages : l’appel de la nicotine, plus pressant encore que celui de la faim que je m'apprêtais à combler, plus par ennui que par réelle envie. Je m’avançais dans la pièce, laissant mon cou retrouver sa souplesse au travers de lents mouvements circulaires et glissai mes doigts brûlants dans les accroches de ma veste gisant sur le canapé avant de retrouver l’air libre. Au dehors, l’air frais de la nuit non entamée provoqua déjà, pourtant, une buée presque invisible s’échappant de ma bouche et je restai là, une seconde, à la regarder disparaître complètement, laissant la légère ombre qu’elle forma sur le chemin se dissiper dans la brise. Je plongeai deux doigts dans mon paquet de cigarettes afin d’en cueillir une et vins la glisser entre mes lèvres sans en enflammer le bourgeon de nicotine, la récupérant finalement pour m’avancer jusqu’à l’ombre silencieuse, postée à plusieurs mètres de là. « T’as rien contre la dinde, j’imagine. » Je brisais le silence environnant d’une voix calme, la laissant relever son regard pour apprécier l’assiette que je lui tendis à peine, consciente avant même qu’elle n’exprime son refus qu’elle ne s’en saisirait pas. J’imaginais bien pourtant, en effet, qu’elle n’avait rien contre, que ce qui se trouvait sur ce bateau demeurait le symbole de ses habitudes avec celui qui l’avait déserté, pour ce soir. Je plissai les yeux un instant avant de poser l’assiette à ses côtés, me redressant celui d’après pour la surplomber, ce qui n’était pourtant pas mon intention, avant de reprendre : « Ce serait plus simple. » Je l’avais à peine regardée plus tôt, lorsque ces mêmes mots, à peu de choses près, avaient franchi la barrière de mes lèvres, me désintéressant des émotions contradictoires ayant sûrement du traverser son visage en entendant la facilité de leur bassesse. « Que tu ne sois plus là. Mais détrompe-toi, c’est sans aucun doute la dernière chose que je souhaite. » Je nuançais désormais, atténuais ce qui ne devait pas demeurer mesquin, violent peut-être, très certainement faux. À quoi bon lui mentir, dans la situation qui était la leur désormais ? Les illusions susceptibles de l’accabler avaient déjà été révélées, exposées à ses yeux qu’elle peinait à garder alertes depuis. « Pour lui. » Pour lui puisqu’il ne s’agissait que d’Amos, à mes yeux. Que le mal qui la rongeait m’importait puisque le tourmentait, lui. Se rendait-elle compte à quel point ? Sur le reste, je ne prétendrais pas, en étais incapable lorsqu’elle ne restait à mes yeux que cette femme dont j’avais étudié les moindres méfaits aux côtés d’Amos, des mois auparavant. « Alors ce numéro doit prendre fin. Ou ça … » Cet espace que nous étions contraintes de partager, cette situation dans laquelle nous nous trouvions toutes deux sans l’avoir demandée. « On risque de le revivre à nouveau. » Et je peinais à croire qu’elle ne désirait pas, elle aussi, au plus profond d’elle-même me voir déguerpir et ne plus jamais revenir. Qu’elle s’en moquait à ce point, ne méprisait pas le fait d’en être arrivée là.
solosands
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
« Ça faciliterait bien des choses. » Bien sûr que ça faciliterait les choses si, comme je le devine et m’en convaincs, elle n’attends que ma chute et ma disparition définitive pour le récupérer. J’en suis persuadée à présent : ils se passe ou s’est déjà passé quelque chose entre eux. Sont-ils amants à l’occasion, lorsqu’ils se sentent seuls ? A-t-elle développé pour lui des sentiments qui vont au delà de ça et qui la pousse à me vouloir hors du paysage ? Enrage-t-elle de me savoir à nouveau dans sa vie et si dépendante, puisqu’il s’impose de me surveiller nuits et jours ? Qu’elle me laisse partir alors si c’est ça, qu’elle me laisse disparaître en croisant les doigts pour que je ne revienne plus jamais dans la vie d’Amos. En serais-je capable ? Le passé a prouvé que non, je l’ai appelé au bord du précipice parce qu’il me manquait terriblement et parce que mon subconscient a su que j’avais besoin de lui pour sortir la tête de l’eau. Mais à présent qu’il m’a fait l’affront de partir profiter des bras d’une autre en m’enfermant dans ma chambre, ne serait-je pas ridicule, ne serait-ce pas cracher sur ma fierté que de lui courir encore après ou de nourrir l’espoir que nous puissions encore nous retrouver ? Secouée par un rire jaune, un rire sarcastique, je ne réponds rien. Elle a le mérite d’être honnête la brune et je ne trouve rien à redire à ça. Au delà de ça, je me persuadé que le brun partage cette conviction, que ça faciliterait les choses que je disparaisse. Dans mon esprit rendu malade d’amour, malade de jalousie et de peine, il n’ose le souhaiter mais en serait profondément soulagé.
Quand, plus tard et après que j’ai achevé de retourner la chambre, elle tente de se poser en alliée face à l’obstacle qu’est le placard à alcool fort fermé à clé, je refuse la branche d’olivier qu’elle tend. Je n’ai que faire d’enterrer la hache de guerre avec elle, je n’en ai ni le besoin ni l’envie, surtout maintenant que je suis persuadée qu’elle entretient ou a entretenu une liaison avec celui que j’appelais mon compagnon, mon complice, mon amant. Les femmes qu’il s’apprête à embrasse et à toucher ce soir, elles prennent toutes le visage d’Olivia Marshall dans mon esprit et je la déteste un peu plus lorsque je tourne les talons pour aller m’isoler sur le pont. Oh, bien sûr, elle ne tarde pas à venir troubler ma tranquillité qui ne ressemble de toute façon pas à de la quiétude tant mon coeur est assailli par la peine, tant le manque me dévore, profitant de ma faiblesse. « T’as rien contre la dinde, j’imagine. » Je l’ai entendue approcher et pourtant j’ai rêvé qu’elle fasse demi tour. Elle dépose une assiette à côté de moi avant de se redresser et de m’observer. Moi, je lève la tête dans sa direction sans un regard supplémentaire pour le sandwich qu’elle a préparé. « Tu sais que t’es pas vraiment là pour être ma baby sitter rassure moi ? » Sa préparation, je n’y toucherais pas.
Mon attention se détourne même déjà en même temps que mon regard. Elle peut m’imposer sa présence, mais elle ne peut pas me forcer à l’écouter et à lui faire la discussion. « Ce serait plus simple. » Visiblement elle peut puisque, si je garde le regard fixé un peu plus loin sur les lumières de la rive opposée, je tends l’oreille. « Que tu ne sois plus là. Mais détrompe-toi, c’est sans aucun doute la dernière chose que je souhaite. » Je laisse échapper un nouveau rire caustique avant de ramener mes jambes contre moi et de les entourer de mes bras. « Pour lui. » Pour lui ? J’écarquille les yeux et je ne résiste pas à l’idée de tourner la tête dans sa direction pour chercher à comprendre si, oui ou non, elle se moque de moi. Pour lui ? Lui qui est ailleurs en train de s'enivrer dans la compagnie d’une autre ? Lui qui n’attendait que ça et qui, pourtant, n’a pas été capable de se contenter de moi lorsque je lui étais offerte ? « Alors ce numéro doit prendre fin. Ou ça … On risque de le revivre à nouveau. » Je fronce les sourcils, dégoutée par toute sa condescendance pourtant peu surprenante : elle est au moins fidèle à la nature profonde de ceux de son espèce, ceux qui parce qu’ils portent un flingue à la ceinture se sentent supérieurs au reste du monde. « Ce numéro. » Je répète, désabusée, et je secoue la tête en laissant échapper un rire mauvais. « Excuse moi, la prochaine fois j’apprendrai à faire tenir un ballon en équilibre sur mon nez, ou à faire disparaître une pièce dans ma manche si ma colère te lasse. » Est-ce de ça qu’il est question d’ailleurs ? De ma rage ? Ne réalise-t-elle pas qu’elle est justifiée ? Qu’il me brise le coeur Amos en flattant les courbes d’une autre certainement en ce moment même ? De mon addiction ? De quoi ? « T’as pas à t’en faire pour lui. » Puisque c’est pour lui qu’elle veille à mon intégrité en m’empêchant de m’enfuir. « Parce que lui n’en a plus rien à faire. Il a été parfaitement clair à ce sujet. » Ou c’est comme ça que, pourrie par la colère et la jalousie, trop aveuglée par la forme pour comprendre le fond, j’ai interprété ses menaces et sa mise en scène lorsqu’il s’est apprêté avant de quitter le bateau. « Il ose pas, il se sent coupable, mais ça lui rendrait service que tu me laisse partir. » Ce serait un poid en moins, j’en suis persuadée. « Alors viens pas me voir la bouche en coeur pour prétendre le contraire. » Que fait-elle là d’ailleurs, plutôt qu’à ses côtés pour profiter de notre dispute pour tenter de le ramener à elle ?
Olivia Marshall & @Raelyn Blackwell ✻✻✻ Elle me regardait comme cette masse diffuse et opaque par-delà laquelle elle ne parvenait pas à s’échapper, peu importe à quel point elle aurait désiré être capable de m’ignorer, de faire malgré moi, de réécrire sans moi. Car il s’agissait de cela et j’en étais bien consciente, ce n’était pas moi qu’elle détestait, elle en aurait incapable malgré tout ce qu’elle pouvait bien penser, ne connaissant de moi que la bribe que je lui permettais d’apercevoir, la plus détestable sans aucun doute. Elle n’avait pas besoin d’aller plus loin néanmoins lorsque ce qui persistait à nous opposer était ce que nous représentions chacune, nos postures et notre essence première nous situant toutes deux aux deux extrémités de pôles si éloignés qu’ils ne paraissaient plus être du même univers. Mais Amos lui avait menti et l’avait trompée. Il avait pénétré dans le sien et l’avait fait leur, dissimulant avec de moins en moins d’aisance et de convictions qu’il gardait néanmoins un pied en-dehors, toujours. La bulle avait explosé depuis et les mondes se mêlaient désormais, flous et vaporeux. L’expression traversant le visage marqué de Raelyn à chaque fois qu’elle se forçait à me faire face m’indiquait bien que j’en étais sûrement l’emblème tant abhorrée. Le témoin encombrant de cette autre vie qu’il avait mise sous clé, camouflée à sa connaissance. Le rappel cuisant du double jeu qu’il avait mené un temps et devenant d’autant plus ineffaçable qu’à présent que je me tenais là, debout, face à elle, ne cherchant plus à tenir une couverture qui n’avait plus lieu d’être. Je devais l’admettre, je ne m’étais pas attendue à cette réaction-ci de sa part. À cette posture de peine mal cachée, à cette maigreur contractée et recroquevillée sur les planches de bois du ponton, je lui préférais la colère flamboyante que je n’avais fait qu’entendre derrière la porte close de sa chambre quelques instants plus tôt. Blackwell avait été cette image de numéro deux à atteindre pour faire chuter le tout et, en tant que telle, je me l’étais figurée plus solide, plus tenace. Sans doute était-ce pour cela que je refusais d’y croire, encore, la forçant sans en avoir l’air à assumer le poids d’une charge qu’il lui faudrait porter jusqu’au bout à présent qu’elle s’était abattue sur sa nuque. « Tu sais que t’es pas vraiment là pour être ma baby sitter rassure moi ? » Je laissais échapper un rire silencieux, me contentant finalement de glisser mes bras dans les manches de ma veste avant de croiser les bras sous ma poitrine, rehaussant à peine mon regard vers le ciel, préférant sans aucun doute les étoiles venant tomber dans mes yeux que les éclairs faisant briller les siens. « Gardien de prison, baby-sitter … Mon rôle est suffisamment flou pour que je m’y perde, avoue-le. » Dans tous les cas, c’était pour elle que la comparaison restait toujours la moins flatteuse et cela suffisait à maintenir mon ironie vivace.
Derrière, restait tapi néanmoins un semblant de vérité lorsqu’Amos n’avait pas été aussi loquace, lui, en me demandant de prendre le relai. Ce qu’il attendait de moi n’avait pas été formulé et je me contentais de penser qu’il me faisait confiance pour la lui rendre en vie, pour commencer. Je plissais les yeux en les reportant sur elle finalement, sa chevelure autrefois platine et brillante peinant à transcender l’obscurité aujourd’hui. Amos n’était pas dupe et, s’il me connaissait par cœur, j’imaginais sans avoir à me forcer qu’il en était de même avec celle qu’il avait défendue cœur et âme pour me rallier à sa cause. Ses élans de colère, il les aura imaginés avant même qu’ils ne surviennent, ses mouvements d’orgueil à mon encontre et ses accès de violence porté par un désespoir dévastateur également. M’imaginait-il capable de les supporter sans avoir à ciller ? Je m’étais laissé aller pourtant à délaisser le contrôle qui était le mien lors de notre seul et unique face à face mais l’histoire ne se répétait pas lorsqu’elle avait été éclaircie, entre temps. Et si mes épaules se révélaient assez larges pour ne pas avoir à vaciller alors permettait-il ainsi à Raelyn de donner à son courroux et à son amertume l’ampleur que ces derniers méritaient ? « Ce numéro. » Sans doute aurais-je pu comprendre son ennui, dans le fond. Je me serais montrée corrosive également si l’on avait tenté de m’arracher à l’amertume de ma solitude et de mon exil pour me mettre en harmonie avec le grand cœur blessé dont elle souffrait sans qu’elle ne s’en accorde aucune responsabilité. J’aurais sans doute pu, oui, comprendre. Mais je finissais par me dire que cela ne lui servirait pas, pas tant que ça, et je me surprenais à vouloir déceler autre chose, finalement, de ce tête-à-tête non réclamé. « Excuse moi, la prochaine fois j’apprendrai à faire tenir un ballon en équilibre sur mon nez, ou à faire disparaître une pièce dans ma manche si ma colère te lasse. » Ses sarcasmes désabusés ne claquèrent pas, là encore, dans un écho sonore, se contentant de s’évanouir dans l’air iodé et je passai une main distraite dans mes cheveux emmêlés avant de retrouver ma position, la cigarette roulant toujours entre deux de mes doigts sans que je n’y fasse attention. « Elle m’interroge, c’est vrai. » admis-je avec sobriété puisque la perche était tendue et que je me permettrais de saisir chacune d’entre elle sans masquer mes intentions. Elle ne m’aurait pas, par ailleurs, par son aversion pour ce qu’elle estimait être de la condescendance de ma part. Je l’avais vue en faire preuve à un plus haut degré encore au sujet de bien plus grave que le manque dont elle souffrait ou la peine de cœur dont elle s’imaginait ne jamais réussir à se remettre. Qu’est-ce qu’il y a, Blackwell ? Se sentait-elle heurtée lorsque quelqu’un faisait preuve de la même courtoisie à son égard ? Elle ne pouvait compter sur une quelconque culpabilité de ma part de lui faire goûter le même poison qu’elle insufflait partout ailleurs.
« T’as pas à t’en faire pour lui. Parce que lui n’en a plus rien à faire. Il a été parfaitement clair à ce sujet. » « Quand ? » l’interrompis-je d’une voix basse, tentative vaine de la ramener à la raison qu'elle ignora sans surprise pour renchérir. « Il ose pas, il se sent coupable, mais ça lui rendrait service que tu me laisse partir. Alors viens pas me voir la bouche en coeur pour prétendre le contraire. » Je fronçais les sourcils, cette fois-ci, reculant finalement d’un pas pour trouver l’appui familier de la coque dans mon dos, mes bras toujours croisés alors que je ne laissais passer qu’une seconde à peine pour réitérer ce qu’elle devait entendre. « Je me répète, à quel moment t’a-t-il paru le plus indifférent ? Le moment où il a balancé tes affaires par-dessus bord ou quand il t’a enfermée à double tour sur son propre bateau ? » Il y avait mieux, à mon sens, pour ne plus avoir à s’en préoccuper que de retenir captif l’objet de son ennui au cœur même de ce qui lui servait de résidence principale. « Parce que j’ai pensé beaucoup de choses à ton sujet au fil des mois mais stupide n’en faisait pas partie. Alors peut-être que c’est ce numéro-là qu’on peut abandonner en premier. » Et si le volume de ma voix demeurait bas et grave de nature, force serait de constater que je n’y insufflais cette fois-ci aucune inimitié. « Celui où tu fais mine de ne pas savoir exactement que ce qu’il a pu te dire avant de partir était uniquement dicté par la colère. Et pas par une quelconque envie de t’éloigner définitivement. » Le contraire et je l’aurais perçu lorsque l’occasion lui avait été donnée, sur ce même bateau et entre nos quatre yeux, de m’avouer sa fatigue et son désir d’en finir. De ce dernier, il avait été question mais jamais en avait-elle été sujet. « Il n’est pas lâche, ce ne serait pas comme ça qu’il s’y prendrait. » soupirais-je presque, consciente plus que je ne pourrais l’admettre de ce tort qui était le mien, jamais celui d’Amos néanmoins lorsqu’il n’avait fait qu’essayer de me ramener à la raison dans mon propre mariage, si tôt encore.
solosands
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
« Gardien de prison, baby-sitter … Mon rôle est suffisamment flou pour que je m’y perde, avoue-le. » La brune révèle mes instincts les plus vulgaires et, comme unique réponse, je lui offre un sourire hypocrite et un majeur tendu bien haut, qu’elle ne le moque pas. J’ignore si elle voit ce sandwich comme une provocation ou bien comme un rameau d’olivier tendu dans ma direction mais cela ne change que peu de chose pour moi : je me fiche bien de ce qu’elle pense, je me fiche bien du rôle dont elle se croit investi puisque la seule chose dont je ne moque pas c’est la nature de sa relation avec Amos et que je les ai déjà condamnés. Quoi qu’elle dise ce soir, quoi qu’elle fasse, ma colère et ma possessivité ont pris place dans mon esprit et elles obscurcissent mon jugement. Olivia, elle prend le rôle de l’ennemie et le visage des liaisons que je lui imagine déjà puisque je suis persuadée qu’il n’attendait que mon autorisation : un mot, une phrase mal interprétée et mal réfléchie de ma part et le voilà décidé à ramener de l’équité entre nous, dans la plus horrible de ses formes. Est-ce malin de chercher à faire du mal à l’autre parce qu’il nous en a fait ? Est-ce sain ? Je n’ai pas la réponse à ces questions mais je sais une chose : il nous enterre ce soir en honorant une autre que moi de sa compagnie, et mon cœur est brisé de réaliser que tout est terminé et certainement depuis longtemps puisqu’il n’attendait que ça.
« Elle m’interroge, c’est vrai. » Olivia je la voudrais à des kilomètres en cet instant. Je n’ai pas envie d’offrir ma détresse en spectacle et même le droit de panser mes plaies à l’abri des regards, elle m’en prive. Je me fous qu’elle se pose des questions à mon sujet. Je n’ai que faire qu’elle s’interroge sur ma colère, qu’elle se demande si c’est ma jalousie qui en est moteur ou si je nourris pour son ami, amant ou je ne sais quoi de plus nobles sentiments. « Quand ? » Là, je tourne la tête dans sa direction et je lève un sourcil. « Je me répète, à quel moment t’a-t-il paru le plus indifférent ? Le moment où il a balancé tes affaires par-dessus bord ou quand il t’a enfermée à double tour sur son propre bateau ? » Ma gorge se noue en constatant que tout ça, elle le sait déjà. Quand s’est-il ouvert à elle ? Avant de quitter le bateau ? A-t-elle reçu des messages de lui pendant la soirée, sait-elle où il est et ce qu’il fait ? « Parce que j’ai pensé beaucoup de choses à ton sujet au fil des mois mais stupide n’en faisait pas partie. Alors peut-être que c’est ce numéro-là qu’on peut abandonner en premier. Celui où tu fais mine de ne pas savoir exactement que ce qu’il a pu te dire avant de partir était uniquement dicté par la colère. Et pas par une quelconque envie de t’éloigner définitivement. » Peut-être pense-t-elle m’atteindre en me prenant pour une idiote, mais je n’ai que faire de l’opinion d’Olivia Marshall à mon sujet. Qu’elle me pense stupide, cruelle, bonne, amoureuse ou indifférente n’a pas d’importance pour moi, je ne lui concède pas ce droit là. Pense-t-elle m’avoir appréhendé à travers ce qu’elle a pu lire sur moi dans ces dossiers ? Si c’est le cas elle fait cruellement fausse route, on ne connaît personne à la lecture de quelques lignes. « Tu penses que tu me connais, que t’as réussi à me cerner grâce à ce que tes dossiers disent sur moi hein ? » Ils puent la suffisance, les représentants des forces de l’ordre armés de certitudes. « Tu crois ce que tu veux à mon sujet Olivia : j’en ai rien à foutre. » Je n’ai pas pour projet de devenir son amie. Je n’ai pas à cœur de gagner ses bonnes grâces pour que nous passions une bonne soirée. Je voudrais qu’elle me laisse quitter le bateau ou, à défaut, qu’elle me laisse seule avec un peu de mon poison puisque le besoin de me retourner la tête m’écrase en cet instant. « Il n’est pas lâche, ce ne serait pas comme ça qu’il s’y prendrait. »« Tu le connais mieux que moi de toute façon. » Je hausse les épaules, feignant l’indifférence quand la seule pensée que ce soit vrai me brise le cœur et me tord le ventre. Ça l'est peut-être. Ça l’est certainement si elle a dans sa vie l’importance que mon esprit malade de jalousie lui prête. « Tu sais pas ce qu’il m’a dit. » Alors pourquoi tente-t-elle de prétendre le contraire ? Pourquoi tente-t-elle de le racheter à mes yeux quand lui n’en a pas manifesté l’envie ? « Et il s’y est pris exactement comme s’il voulait m’éloigner définitivement. » Restait-il quelque chose qu’il ait envie de sauver de toute façon ? « Se préparer méthodiquement, se raser et se parfumer, c’était pas de la colère. Il attendait que ça. »Et moi il est temps que je passe aussi à autre chose. Je réalise que je suis restée là, comme une idiote, à attendre quelque chose qui ne viendrait pas puisque j’étais seule sur le quai de la gare. « Et ce sont pas tes oignons. »Récupère-le, il sera bientôt tout à toi, il l’a décidé.« Alors à moin que t’aies un gramme de coke ou n’importe quoi d’autre dans la poche de ta veste, j’ai pas besoin de toi. Tu peux rentrer à l’intérieur. » Mes ongles qui grattent nerveusement mon avant bras, ils trahissent le manque, il en a toujours été ainsi et que je le veuille ou non, c’est un réflexe que je ne contrôle pas. C’est un besoin impérieux que je croyais engourdi mais qui se réveille face à l’étendue de ma peine et de ma colère, face à tous mes sentiments les plus négatifs.
Olivia Marshall & @Raelyn Blackwell ✻✻✻ Le majeur tendu dans ma direction n’eut certainement pas l’effet escompté, l’impudence flamboyante dont elle aurait pu l’envelopper demeurant absente lorsqu’elle ne parvint qu’à y insuffler une fierté bien terne semblant déjà lui demander toutes ses forces. Il faisait le travail ailleurs, semblant me dire ainsi qu’il n’y avait rien d’autre à espérer de cet échange, rien en marge de ce tête-à-tête insensé. Aucun lieu pour déserter, de son côté. Rien d’autre que le profond ennui que je lui inspirais, les efforts que je lui demandais de fournir alors qu’elle semblait disposée, sur le champ, à s’étendre de nouveau sur le sol de sa chambre, désireuse d'évacuer tout ce qui l’empêchait de réfléchir correctement, de respirer convenablement. Mais ce n’était pas aussi simple à présent que je l’obligeais à l’échange, que je l’empêchais implicitement de se laisser aller aussi facilement, aussi simplement. C’eut été mentir d’affirmer agir ainsi dans l’espoir que ces nouvelles difficultés imposées suffisent à éclaircir sa vision, à la réveiller de cette transe noire et gluante dans laquelle elle paraissait engluée. S’il ne s’agissait que de moi, Blackwell pouvait bien se tarir de toutes les larmes qu’elle semblait posséder et s’endormir en tranquillité, la seringue au bras, sans que l’idée ne me vienne de la déranger dans cette quiétude sinistre. Mais derrière ses yeux rougis et son visage émacié, c’était celui d’Amos qui continuait de me revenir et les manquements ayant été les miens auprès de sa fille ne sauraient se répéter avec celle qu’il désirait sauver aujourd’hui. « Tu penses que tu me connais, que t’as réussi à me cerner grâce à ce que tes dossiers disent sur moi hein ? » Ce n’était pas ce que j’avais dit, pas ce que je désirais contredire non plus alors que les mensonges, encore une fois, ne me paraissaient plus aucunement nécessaires. « Entre autres. » Des dossiers comme les siens, j’en voyais passer toute la journée et mes opinions n’étaient plus aussi tranchées, les années passant. Certains qualifieraient cela de cynique lorsque je n’y voyais plus là que du réalisme ; la conscience que l’innocence la plus totale n’existait pas, n’était pas de ce monde. La certitude que les dossiers ne suffisaient pas, non, à comprendre une personne, à cerner ses motivations, son esprit, sa vérité. Un monde peuplé d’innocents serait infréquentable car désert, légendaire. Je me fichais de son dossier, pas de cette lueur dans son regard qu’il m’avait été donné de voir lors de notre confrontation, aux docks. « Tu crois ce que tu veux à mon sujet Olivia : j’en ai rien à foutre. » Un haussement d’épaules vint sans doute confirmer les paroles qu’elle cracha presque à mon encontre ; elle avait raison. Elle se moquait de ce que je pensais, je me désintéressais de son opinion en retour. Qu’elle le réaffirme autant qu’elle le souhaite alors que nous avions à peine effleuré le sujet n’était pas mon affaire et je renchérissais sur celle qui le demeurait.
« Tu le connais mieux que moi de toute façon. » C’était ainsi qu’elle nous voyait à présent, je le réalisais. Complices, peut-être, certainement partenaires en tout cas d’une histoire sordide que nous avions créée à deux, dans son esprit. Elle se trompait si elle pensait que cette dernière n’existait pas déjà et qu’elle n'y jouait pas l’un des personnages principaux. Amos et moi n’étions arrivés que bien après, la vengeance pour lui comme seule motivation à s’y inclure, la loyauté pour moi de l’accompagner pour ne pas le laisser s’avancer à l’aveugle. « Sur certains points, peut-être. Sur tout autant d’autres, je ne pense pas. » Presque vingt années derrière nous impliquaient la première certitude que je n’avais fait qu’atténuer d’un peut-être car la suite était tout aussi vraie, aujourd’hui. Les confessions d’Amos au sujet du lien les unissant ne permettaient pas de doute à ce sujet. « On peut arrêter la compétition, du coup. » L’ironie toujours aussi douceâtre, glissée juste après qu’un soupir ne se soit échappé d’entre mes lèvres. C’était à cela que ça ressemblait oui, une compétition puérile et dérisoire dans laquelle elle ne faisait que s'enfoncer. « Tu sais pas ce qu’il m’a dit. » « Seulement ce qu’il m’a dit. » Et je ne parlais pas que de ce soir, mon téléphone dans la poche de ma veste que je m’empêchais de consulter sur l’instant, les messages échangés avec Amos après son départ encore dans ma mémoire lorsqu’il avait cessé d’y répondre il y a peu, me laissant dans l’incertitude quant à son état actuel. Avant le silence, il n’y avait eu que la colère, et peut-être un besoin de me rassurer n’ayant pas pris, sans grande surprise. Je n’y prêtais pas garde, à la première comme au second. Ils ne faisaient pas le poids dans la balance de tout ce qu’il avait en effet confessé jusqu’à présent.
« Et il s’y est pris exactement comme s’il voulait m’éloigner définitivement. Se préparer méthodiquement, se raser et se parfumer, c’était pas de la colère. Il attendait que ça. Et ce sont pas tes oignons. » Ses mots émoussaient, polissaient encore et encore au papier de verre les images qu’elle aurait sans doute voulu oublier. Elles n’importaient pas, selon moi, mais je mourrais avant de devoir lui admettre connaître le sentiment qui la minait sur l’instant, celui de la jalousie racinant dans son ventre et s’écoulant dans ses veines comme un poison n’agissant pas instantanément, pas tant qu’il n’y aurait rien d’autre que des doutes, pas tant que ceux-ci ne seraient pas devenus évidences. « Alors à moins que t’aies un gramme de coke ou n’importe quoi d’autre dans la poche de ta veste, j’ai pas besoin de toi. Tu peux rentrer à l’intérieur. » Mes sourcils auraient pu venir se froncer si mes yeux ne s’étaient pas déjà concentrés ailleurs, sa gestuelle s’exprimant avec plus d’éloquence qu’elle ne parvenait à en mettre dans son discours. « C’est ça dont tu as besoin ? Un gramme de coke et tout irait mieux, pour toi ? » Les preuves du manque prenaient possession de son corps comme l’on colonisait des terres brûlées et stériles mais je cherchais à percevoir si elles suffisaient à l’embrouiller dans ses propres notions. « Peut-être que c’est ça qu’il est parti faire. Voir si les choses pouvaient être aussi simples à oublier pour lui que pour toi. » L’étaient-elles ? Tu y arrives comme ça, Blackwell ? Elle n’avait pas l’air, il n’y parviendrait pas non plus. Mais ce n’était pas ce qui me fit soupirer de nouveau, me redressant pour laisser la coque dans mon dos, laissant passer quelques secondes au terme desquelles j’attrapais son regard. « Ce qui est arrivé à Sofia a bien failli le tuer. » Elle le savait, désormais. Elle l’avait vu dès la première seconde certainement, même lorsqu’elle en ignorait encore la cause. « T’as raison, tout le reste, ça ne me regarde pas. » Pas le moins du monde, à vrai dire. Presqu’autant que je m’en serais désintéressée s’il n’y avait pas eu l’intérieur de son bras, là, crevassé et rougi, qu’elle ravivait de ses doigts fébriles. « Mais ça ne marche pas comme ça. Pas quand je vois l’histoire se répéter. »
solosands
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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Elle répond à peine Marshall mais elle n’en a pas besoin : elle estime me connaître ou, en tout cas, en savoir assez pour ne pas avoir besoin de gratter la surface. J’ai toujours été plutôt douée pour lire les gens et la brune n’est pas assez subtile, ou elle n’essaye pas de l’être, pour que je tombe sur un os la concernant. Elle, elle estime certainement que ce qu’elle a lu sur moi suffit à me juger indigne de son ami - ou amant, à ce stade là je ne suis plus sûre de rien et je penche même plutôt dans ce sens là - et je dois admettre que cela m’est égal. Je n’ai jamais eu besoin de l’assentiment d’autrui, le seul jugement que j’ai autorisé bien malgré moi à m’atteindre est celui du propriétaire du catamaran et aujourd’hui il vaut mieux que j’y reste insensible au risque qu’il ne me brise le coeur. Quel regard pose-t-il sur moi à présent ? Il m’a traitée d’égoïste. D’après ses dires, je me m’aime moi et personne d’autre, je me fous de lui comme je me fous des autres quidams. S’il a raison sur un point : je suis égoïste lorsque cela concerne la majorité des gens, je souffre qu’il se mette dans le même panier. Je souffre qu’il me juge si durement et surtout qu’il revienne à une critique qu’il m’a déjà jetée au visage. Forcément, je me demande s’il ne l’a pas pensé pendant tout ce temps. Du méandre de mes pensées et de mes craintes, je ne partagerai rien avec Marshall. Elle, cela me convient qu’elle me voit comme la coupable idéale, la cause de tous les malheurs du monde ou le diable en personne, je ne pose pas un regard plus reluisant sur elle. Elle est impulsive, elle manque de self control autant que de finesse et je me demande ce qu’il lui trouve mon ex. Je me demande ce qu’il voit en elle quand je confie avec amertume que, de toute façon, elle le connaît certainement mieux que moi. « Sur certains points, peut-être. Sur tout autant d’autres, je ne pense pas. » Je hausse les épaules dans une indifférence parfaitement feinte. Je me convaincs qu’à prétendre n’en avoir que faire, je finirais par y parvenir mais j’ai fait la démonstration tout à l’heure de toute ma colère est ma frustration : elle ne peut être dupe. « On peut arrêter la compétition, du coup. » Un rire mauvais me soulève la poitrine et j’attrape le paquet de cigarette que la brune a laissé là. J’en allume une, prends une première inspiration et tandis que je vide mes poumons de la fumée toxique, je la dévisage de la tête aux pieds en levant un sourcil. Je me contente d’un « Y’a pas de compétition entre nous Marshall. » lâché sur un ton aussi sarcastique que la remarque est mesquine. Ma geôlière, elle n’a pas ma féminité et je jurerais que c’est le genre de chose qui fait fuir Amos.
« Seulement ce qu’il m’a dit. » « T’as de la chance alors si t’as réussi à lui arracher quelques mots. »
Moi, quand il est parti, je n’ai eu le droit qu’à des hurlements et des reproches. Qu’à de la violence non pas à mon encontre, il n’a à ce jour jamais levé la main sur moi et je n’ai jamais eu peur qu’il le fasse, mais envers mes affaires ainsi que le reste du mobilier. Ma rage y a fait écho et j’ai mal de constater que même dans notre ire nous étions parfaitement assortis. J’ai mal au point que d’évoquer la scène qui s’est déroulée il y a quelques heure réveille ma faim, celle d’un autre genre. Ma cigarette coincée entre mes lèvres je gratte mon avant bras et j’y pense à peine tant le geste est devenu routinier, une expression du manque que je ne contrôle pas. « C’est ça dont tu as besoin ? Un gramme de coke et tout irait mieux, pour toi ? »« C’est le plan oui. » Rien n’ira mieux, mais je n’ai pas l’intention de me livrer à la brune comme si elle était ma psychiatre. Rien n’ira mieux puisque mon coeur proteste encore et à chaque fois que je tente d’imaginer ce que fait Amos et avec qui pendant que nous discutons. « Peut-être que c’est ça qu’il est parti faire. Voir si les choses pouvaient être aussi simples à oublier pour lui que pour toi. » Je ferme les yeux un instant, j’encaisse en tentant de ne pas montrer à quel point elle m’ébranle, et je m’insurge. C’est injuste que de me frapper alors que je suis déjà à terre, aussi désagréable et mesquine que je puisse être. C’est injuste que de me rappeler qu’il est certainement dans les bras d’une autre en train de m’oublier à l’instant où nous parlons. « Peut-être. » Ma réaction, elle pue l’amertume et je la déguise mal derrière du sarcasme. « Peut-être que ça te faciliterait les choses ça aussi. » Je suis loin d’être aussi indifférente à cette idée que j’aimerais le faire croire. Mes doigts, ils se referment un peu trop fort sur ma cigarette pour ça et je tire aussi dessus avec un peu trop de vigueur. « Ce qui est arrivé à Sofia a bien failli le tuer. » Je relève les yeux vers elle. Le parallèle entre la fille d’Amos et ce qui m’est arrivé me prouve au moins que mon overdose aussi il l’a partagée avec la brune. « T’as raison, tout le reste, ça ne me regarde pas. Mais ça ne marche pas comme ça. Pas quand je vois l’histoire se répéter. » Je l’observe un instant avant de détacher mon regard d’elle. « C’est pas comme ça que ça marche. » Je récupère la cigarette entre mes doigts avant de fixer les lumières de la rive opposée. « Il peut pas me jeter et vouloir contrôler ce que je fais. Il peut pas décider que c’est fini parce qu’il arrive plus à me regarder et décider de ce qui est bien pour moi ou pas. » Ici, ce n’est que ma peine qui parle. Ma peine et ma frustration, celles qui naissent des plaintes de mon cœur qui s’est à nouveau brisé ce soir. Bien sûr, lucide et moins aveuglée par la colère et le chagrin, j’admettrais que je lui dois certainement la vie. « Je suis juste fatigué de me battre. Contre la drogue, contre lui et même contre toi là maintenant. » Je suis fatiguée de perdre surtout. « Contre la drogue, je peux perdre et j’aurais quand même l’impression de gagner, tant pis si c’est vingt minutes, tant pis si c’est vingt secondes. » Puisqu’en cet instant, j’ai la sensation que tout serait préférable aux images d’Amos dans les bras et les draps d’une autre.
Olivia Marshall & @Raelyn Blackwell ✻✻✻ « Y’a pas de compétition entre nous Marshall. » Je l’observais coincer l’une de mes cigarettes entre ses dents, la peau bleutée des couleurs du ciel assombri et le tison brûlant d’un rouge incandescent. Il s’agissait bien là des seuls éclats qu’elle dégageait encore, Blackwell, lorsque tout ce qui semblait émaner d’elle demeurait désormais terne et blafard. Qu’elle les prenne, mes cigarettes, si cela lui permettait de regagner en couleurs, en audace dans ses répliques. Si elle en avait besoin, pourquoi les lui aurais-je ôtées ? Je n’étais pas la mieux placée pour m’y opposer, après tout. « Tu serais à la traîne dans tous les autres domaines, sinon. » répliquais-je simplement, le sarcasme au bout de mes lèvres toujours aussi solitaires quant à elles. Tous sans aucun doute, affirmais-je d’un orgueil caustique. Mais celui qui semblait la questionner, la tourmenter, je le lui laissais sans même songer à me battre. La place qui était la sienne auprès d’Amos n’avait jamais été la mienne et ne le serait jamais sans que ni lui, ni moi n’ayons jamais songé à la débattre ou la remettre en jeu ; invraisemblable à nos yeux. Raelyn restait ainsi la seule à se battre contre l’ennemie que je n’étais pas et je notais sans en donner l’air qu’elle était donc de ce genre-là. Ce genre à craindre que son statut auprès d’un homme ne soit qu’éphémère, constamment. À jalouser, comparer, jauger les formes s’approchant trop près si ces dernières se révélaient être féminines. Le genre dont je finissais toujours par me désintéresser, lasse de devoir composer avec les insécurités le modelant. Cela m’agaçait, oui, en temps normal. Ici, cela me faisait simplement sourire tant tout cela paraissait si loin de ce qui pouvait me lier à l’homme auquel elle désespérait de ne plus pouvoir se raccrocher. « T’as de la chance alors si t’as réussi à lui arracher quelques mots. » « Tu serais surprise. » De tout ce qui avait pu lui échapper à son sujet, sous-entendais-je ainsi. Presque autant que ce qui avait pu s’échapper de mes propres lèvres le lendemain de notre face-à-face. Nul doute que Blackwell, malgré sa faiblesse ostensible, ferait preuve d’assez de pertinence pour deviner que nous n’avions pourtant pas usé du même champ lexical. L’idée aurait presque pu m’arracher un nouveau sourire amusé, toujours plus de ne pas être partagé, mais derrière les répliques s’enchaînant se cachait une vérité que je décidais simplement de ne pas livrer aussi facilement. Saurait-elle lire entre les lignes ? Je l’ignorais autant que je restais dans le flou concernant ce qu’elle savait ou non des confidences d’Amos à mon oreille. Il ne fallait pas qu’elle s’en fasse, de nouveau. La guerre avait au moins cette vertu de rapprocher terriblement et lui et moi nous étions connus ainsi, lorsque les secrets n’ayant pas vocation à être dévoilés ne pouvaient faire autrement que de s’échapper et que les liens pouvant prendre une éternité à se créer en temps de paix se soudaient à jamais en une brièveté.
Avait-elle comme ambition de replonger Amos dans l’une de ces batailles, l’y abandonnant seul lorsqu’elle viendrait à succomber à ce qu’elle s’était elle-même infligée ? Voilà tout ce que je désirais savoir, pour l’instant. « C’est le plan oui. » Je prêtais garde à ce que son corps avouait plutôt qu’à ses mots qu’elle mesurait encore, retenus sous le joug d’un sarcasme dont elle ne se défaisait pas, seul point commun que je nous accordais pour l’instant. Son dos s’était raidi pourtant, la peau aussi blanche que la paraffine, et la cigarette entre ses doigts bleutés avait manqué de se briser sous l’offense de l’image que je venais de lui imposer. « Peut-être. Peut-être que ça te faciliterait les choses ça aussi. » Mon index, coinçant toujours contre mon majeur ma cigarette inanimée, vint masser un instant mes sourcils ne se fronçant pourtant pas. Les manifestations de cette sorte ne trouvaient plus leur place aujourd’hui car les émotions en découlaient et que je ne leur permettais pas fréquemment de le faire. Leur catalyseur était désormais bien loin par ailleurs ; Blackwell à elle toute seule n’en étant pas un suffisamment puissant pour me pousser à renoncer à la mesure qui était la mienne. Elle se trompait, pourtant. Elle se fourvoyait en se dissimulant encore derrière ce que cela pourrait m’apporter de la voir disparaître, l’impression m’étant ainsi donnée qu’elle ne cessait de me solliciter tel un marchand de pitié dont je lui refusais le rôle ; il ne lui seyait pas. « C’est pas comme ça que ça marche. Il peut pas me jeter et vouloir contrôler ce que je fais. Il peut pas décider que c’est fini parce qu’il arrive plus à me regarder et décider de ce qui est bien pour moi ou pas. » Au paquet de cigarettes qu’elle avait fait sien quelques minutes plus tôt, ce fut le goulot de sa bouteille que je vins porter à mes lèvres pour ponctuer mon accord : « Personne ne devrait, non. » Je la rejoignais ici, sans feindre la contradiction de principe. Malgré sa fragilité apparente de l’instant, Blackwell restait une grande fille, une qui ne méritait pas de voir son libre arbitre disparaître au profit de la tranquillité d’esprit d’un autre. Je lui reconnaissais le droit de mener sa vie, ou de la saccager, comme elle l’entendait. Mais encore une fois, étais-je la mieux placée pour avoir mon mot à dire ?
« Je suis juste fatigué de me battre. Contre la drogue, contre lui et même contre toi là maintenant. » J’abaissais la bouteille lentement, reportant mon regard sur son profil éteint sans sourciller, disposée à l’entendre sans l’interrompre, le silence comme seul réceptacle de ce qui paraissait, pour la première fois, brut de sincérité. La fatigue, ça se combat. Méritait-elle de l’entendre, cette phrase cliché ? Peut-être, puisque je demeurais persuadée qu’elle cessait de l’être dès lors qu’elle concernait ce qui comptait. « Contre la drogue, je peux perdre et j’aurais quand même l’impression de gagner, tant pis si c’est vingt minutes, tant pis si c’est vingt secondes. » Tant pis si ces vingt secondes se transformaient en une vingtaine d’éternité. Pour elle, peut-être. Pour elle, ce serait alors fini, cela avait bien failli être le cas, après tout. Mais lui, alors ? J’entrouvris finalement les lèvres, ma voix presque basse pour la reprendre : « Se battre pour, jamais contre. C’est le b.a.-ba, Blackwell. » Pour économiser ses forces, pour faire douter l’adversité, pour remporter la partie peu importe le nombre de plumes égarées en chemin. Je laissais de nouveau passer un instant, mes doigts occupés à retrouver l’allumette venant embraser ma cigarette, enfin. « Amos se bat depuis des mois, pour sa fille. Et j’ai vu ce combat lui prendre toutes ses forces au fil du temps. » La pitié ne m’avait toujours pas prise à la gorge, attentive à ce qui s’imposait seulement, disposée à adapter sur mesure la réplique qui n’avait pas à être incisive sur l’instant, pas lorsque Raelyn admettait son épuisement de plus en plus prégnant. « Il en a trouvé de nouvelles, pourtant, quand il a fallu te prendre en compte également. » De nouvelles, insoupçonnables peut-être aux yeux de ceux qui l’avaient condamné avant l’heure, comme son ex-femme dont elle connaissait l’identité à présent. De nouvelles qui ne m’avait pas surprise, quant à moi, consciente de ce qu’il était, prise de court simplement qu’il les destine à l’une de ceux qu’il avait juré d’abattre. Mais le temps était passé désormais et à cela, je m’y étais faite. « Je l’ai vu hésiter, être prêt à renoncer même, en imaginant le mal que ça te ferait. Je l’ai vu penser à toi à chaque étape ces derniers mois. À toi avant lui et ce que cela signifierait pour lui que d’abandonner. » Je soufflai lentement la fumée de ma cigarette, le regard dédié à la mer avalant l’horizon dans l’obscurité, spectacle au sein duquel j’aurais préféré me perdre sans doute, plutôt que d’être là, à admettre des choses qu’elle n’avait encore rien fait pour mériter. « C’est ton tour maintenant, de te battre aussi pour ce qui compte. C’est comme ça que ça marche. » Je plissais finalement les yeux en les reposant sur elle. « Est-ce qu’il compte assez ? » Pour oublier ce qu’il avait pu faire hier, ce qu’il faisait aujourd’hui ; pour espérer pouvoir sauver le lendemain ?
solosands
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
Sa provocation, je n’y réagis même pas. Elle est de bonne guerre puisque, la première, j’ai sous-entendu qu’elle ne m’arrivait pas à la cheville et qu’une compétition entre nous serait inutile puisque je la gagnerais d’avance. Pourtant, cela ne m’amuse plus à partir de l'instant où elle sous-entend que dans tous les autres domaines que celui auquel je fais allusion elle me battrait à plates coutures et que j’entends sans pouvoir m’en empêcher qu’elle parle du coeur d’Amos et de son affection. Alors je me tais, je ne rebondis pas et, si mon manque de répondant ou plutôt de hargne du soir la déçoit tant pis pour elle : qu’elle se mette un bon film d’action et me laisse ruminer ma colère et ma détresse en paix, seule et à l’abri des regards. « Tu serais surprise. » Je hausse un sourcil. De quoi serais-je surprise, ce tout ce qu’il lui confie qu’il ne me dit pas ? Concernant sa fille, son deuil et son plan pour la venger ? Je n’ai aucun doute à ce sujet puisqu’il m’en a tenue à l’écart pendant des mois quand elle faisait office de fidèle acolyte. Me concernant moi ? Lui a-t-il confié jour après jour les détails de notre association, de notre relation puis de ses sentiments naissants ? Moi, j’ai mal d’imaginer qu’il n’a pas autant vécu dans une bulle que moi et qu’il lui a certainement confié ses doutes aussi. A-t-il tenté à nos débuts de faire marche arrière ? De fuir l’évidence de notre association ? Les a-t-il partagées avec elle ses batailles ?
Je crois qu’en cet instant, alors qu’elle me semble plus proche de notre relation que je ne le pensais, je la déteste de toute mon âme. Je la déteste de l’imaginer l’écouter, le conseiller peut-être en tentant d'œuvrer pour une séparation. Je ne l’envisage pas autrement puisqu’elle me la rend bien ma haine, et sans s’en cacher, je ne l’envisage pas autrement puisque j’en suis convaincue à présent qu’elle le préfèrerait à elle qu’à mes côtés, sien que dans mes bras à moi.
« Personne ne devrait, non. » « Alors le fait pas. Personne et pas toi, certainement pas toi. »
Parce qu’elle ne me connaît pas Marshall, parce qu’elle n’a pas la moindre légitimité pour couper les ailes et que c’est insultant qu’elle s’y essaye, qu’elle s’entête et qu’elle me suive alors que je la rêve enfermée dans la cabine et moi sur le pont ou l’inverse : tout tant qu’elle est loin de moi. « Se battre pour, jamais contre. C’est le b.a.-ba, Blackwell. »« Garde tes leçons de vie Marshall. » Pour elle, pour Amos, pour son époux puisqu’elle porte une alliance ou pour sa fille qu’elle n’a pas su sauver. Pour tout le monde sauf moi puisque je ne le répète : je n’ai pas besoin qu’elle fasse de ma survie sa mission. « J’ai pas l’intention de quitter le bateau. Je l’ai plus. Alors fous moi la paix. » Pour m’enfuir où ? Maintenant que la colère retombe peu à peu je réalise que je n’ai nulle part où aller de toute façon, Amos a les clés du loft et il m’y débusquerait bien facilement de toute façon, mais pas avant de m’avoir humiliée dans les bras d’une autre. « Amos se bat depuis des mois, pour sa fille. Et j’ai vu ce combat lui prendre toutes ses forces au fil du temps. » Pour sa fille, contre moi, je le sais tout ça, elle n’a pas besoin de me le répéter pour que je le réalise. Elle n’a pas besoin de me le répéter pour qu’au fond je l’ai déjà pardonné, de toute façon. Je l’ai pardonné depuis des jours, je l’ai pardonné en le laissant m’enlacer, me toucher, frôler ma main et hier m’embrasser. Ce n’est plus de ça qu’il est question, et ce n’est pas moi qui l’ai repoussé à deux reprises : hier et ce soir. « Il en a trouvé de nouvelles, pourtant, quand il a fallu te prendre en compte également. » Que cherche-t-elle à faire ? Me dépeindre comme l’égoïste de la situation ? J’ai découvert que l’homme que j’aimais me mentait depuis le début, peut-elle réellement me faire porter le chapeau de la coupable de l’histoire ? « Je l’ai vu hésiter, être prêt à renoncer même, en imaginant le mal que ça te ferait. Je l’ai vu penser à toi à chaque étape ces derniers mois. À toi avant lui et ce que cela signifierait pour lui que d’abandonner. » Je ferme les yeux un instant en songeant à ce combat qui a été le sien. Tout ça ne change rien au fait que pendant des mois, j’ai le sentiment qu’elle l’a connu mieux que moi. Il lui a confié ses doutes, ses pensées les plus coupables, il lui a confié ses état d'âme quand tout un pan de son histoire et de sa personnalité m’étaient inaccessibles : et ce constat me fait mal. Il a quelque semaines je lui aurait rétorqué que moi aussi je l’aurais mérité le droit de me battre pour nous, de ne pas être tenue dans l’ombre mais à présent ça n’a plus d’importance : j’ai su passer au-dessus de tout ça, pas lui. Pas quand il n’attendait que de pouvoir me renvoyer l’ascenseur de mes infidélités. Pas quand il me condamne encore en tant d’égoïste, qu’il se persuade que je n’aime que moi et par conséquent, pas lui. « C’est ton tour maintenant, de te battre aussi pour ce qui compte. C’est comme ça que ça marche. » Sauf que je ne me battrais pas contre des moulins à vents. Je ne me battrais pas si son coeur a cessé de battre pour moi et que je ne suis plus que son fardeau, la femme dont il ne s’occupe que faute à sa culpabilité et quelques souvenirs. Je ne me battrais pas si je n’ai pas la moindre chance de l’emporter et, après ce soir et malgré les paroles d’Olivia, j’en suis convaincue. « Est-ce qu’il compte assez ? »
Bien sûr qu’il compte assez.
Mais moi pas.
Moi plus, à ses yeux et, quand j’irai mieux, il se sentira libéré de tout engagement me concernant. Moi, je ne peux m’autoriser à continuer de l’aimer dans ces circonstances, pas quand je serais la grande perdante du dénouement de toute cette histoire. « Heureusement pour toi, c’est pas ça la question. »Heureusement Si elle sait lire entre les lignes, elle comprendra qu’elle est là sa réponse, que oui, il compte bien plus que quiconque n’a jamais compté pour moi sans quoi elle ne pourrait se débarrasser de moi. Heureusement pour elle, « Ça tient plus à moi. » Puisque je suis persuadée que, ce soir, il en aime une autre, une plus facile, moins destructrice et moins égoïste que moi. Le cœur en berne, l’âme en peine et la gorge serrée, je jette ma cigarette à l’eau avant de me relever et de lui adresser un coup d'œil aussi mauvais que triste, profondément triste. « Mon chien de garde permet que j’aille me coucher ? Promis, je me brosserai les dents. » Et je passerai mes nerfs sur la vaisselle puisque je suis plus fébrile encore qu’avant cette conversation.
Olivia Marshall & @Raelyn Blackwell ✻✻✻ Elle n’avait plus l’air de marbre tout à coup, plus aussi calculatrice non plus ou inébranlable qu’elle ne s’acharnait à le laisser paraître d’ordinaire. Cette image avait été la sienne, sans même que je n’aie eu à la côtoyer, et rien de son parcours professionnel ne m’avait jamais laissé suggérer que la réalité n’ait pu en être autrement. Je ne me faisais aucune illusion néanmoins, sur sa nature profonde et ma méfiance envers cette dernière. Si Blackwell tremblait aujourd’hui, elle le faisait pour elle, pas pour autrui. Sa peine à souffler la fumée de sa cigarette n’était causée par rien d’autre non plus que sa poitrine alourdie par le poids de la rancœur et d’une jalousie qu’elle ne pouvait rien faire d’autre que ruminer. Quant aux brisures de sa voix, toutes portaient en elles la lie de son amour-propre déchu, la disgrâce qu’elle imaginait Amos lui infliger, l’échec de la relation qu’elle avait espérée saine et sincère. C’était sur cela que je me concentrais. C’était ce qui me suffisait sur l’instant. Elle ne mentait pas sur ce fait et les désillusions qui la faisaient souffrir semblaient toutes tournées vers son couple qu’elle n’imaginait plus être, Amos qu’elle pensait perdu et la potentialité même qu’il n’ait jamais pu être à elle en premier lieu. « Alors le fait pas. Personne et pas toi, certainement pas toi. » « Pourtant, tu restes. » C’était cela qui m’interrogeait : sa présence face à moi peut-être, malgré sa colère. Sur ce pont certainement, malgré leur défaite. Je l’avais entendu exprimer son mécontentement, incapable d’énoncer précisément l’entièreté de ce qui la tourmentait, ne cherchant ainsi pas à étouffer sa colère en envoyant valser le décor de ce qui avait été autrefois une chambre et ne ressemblait plus qu’à une scène de guerre aujourd’hui. Ses fureurs, elle ne les avait pas contenues, continuant de les exprimer face à moi, dans la véhémence et sans subtilité. Elle avait quémandé également, la poudre qu’il lui fallait pour aller mieux, l’injection pour la soulager, et avait ainsi fini de rendre plus incompréhensible encore le fait qu’elle n’ait pas d’ores et déjà tenté de partir se les procurer d’elle-même ; ne connaissait-elle pas les meilleurs revendeurs de la ville ? Alors quoi, Blackwell ? Je ne trouvais aucun intérêt à lui signifier pouvoir connaître ce qu’elle traversait aujourd’hui. Moi et tous les autres puisque tout le monde était capable de s’y identifier, contrairement à ce qu’elle clamait. Personne n’avait jamais le monopole ; ni des maux de ce monde, ni de la sensation d’être démuni de toute échappée et condamné à l’impuissance, le reste du monde ne continuant de tourner, lui, que par désir d’exhiber d’autant plus notre inertie à la Terre tout entière. L’on imaginait souvent, la tête embrumée de nos propres tourments, que notre va-et-vient aux abimes était un trajet solitaire que nul autre n’était censé emprunter - et je disais on, mais je pensais je, encore une fois - mais ça n’était pas le cas et je ne comprenais pas son entêtement à demeurer dans l’ombre à présent.
Pourquoi vouloir oublier lorsqu’elle ne faisait qu’appréhender l’entièreté du tableau, pour la première fois depuis leur rencontre ? Elle devrait vouloir tout voir, tout comprendre, tout savoir. Elle n’en faisait rien et mes soupirs retenus commençaient à faire écho aux ressacs des vagues contre le quai. « Garde tes leçons de vie Marshall. » Oh, elle n’avait pas tort ce coup-ci, quoique je me garderais bien de le lui confier. C’était facile à dire, n’est-ce pas ; ne faire usage de ses forces que pour, jamais contre. Ne m’y employais-je pas au quotidien, usant les miennes pour ma fille disparue, plutôt que contre mon mari m’attendant à la maison ? Bien sûr que si. Et pour quels résultats ? « J’ai pas l’intention de quitter le bateau. Je l’ai plus. Alors fous moi la paix. » Je haussais les sourcils à défaut de les froncer, ne prêtant garde à la forme une nouvelle fois pour reprendre ce qui me paraissait d’autant plus improbable, si ce n’était ironique. « T’es en train de me dire de te faire confiance ? » soufflai-je presque doucement comme toute réponse. Je m’en moquais dans le fond et n’avais pas besoin qu’elle soit dans mon champ de vision pour m’assurer qu’elle ne fasse pas preuve d’élans rebelles déplacés. Mais malgré les lignes invisibles qu’elle continuait de tracer, celles qu’il ne fallait pas franchir sous peine de – de quoi au juste ? - l’occasion semblait se présenter à moi en effet, et ne se renouvellerait certainement plus de jauger sa sincérité. Pas envers moi, l’idée ne m’effleurait pas et ne m’intéressait pas davantage. Mais envers Amos. Pour lui, resterait-elle ? Pour lui, que serait-elle prête à faire d’autre ? Le vent venant de la mer emportait mes interrogations avec lui et si je ne doutais pas qu’elle les eut entendues, l’aubaine me parut un instant trop belle pour elle de prétendre le contraire. Elle n’en avait pas besoin à vrai dire pour s’affranchir de toute obligation à répondre ; elle n’en avait aucune. Elle ne l’ignorait pas par ailleurs, tirant une nouvelle fois sur sa cigarette, les pensées agitées par la brise soudainement plus agressive que son corps maigre ne suffisait pas à abriter. Elle n’était pas obligée de répondre, non, mais elle releva tout de même son regard vers moi, l’écho de métal jamais bien loin au fond de sa gorge comprimée alors qu’elle finit par répondre :
« Heureusement pour toi, c’est pas ça la question. » Heureusement pour moi. Je hochai imperceptiblement la tête, ma fumée venant se mêler à la sienne. Si ça n’était pas la question, je percevais pourtant, dans ce silence qui suivit, la réponse qui était la sienne, l’omission comme tentative de sa part d’organiser sa vérité. « Oublie-moi un moment. » L’équation était complexe mais ne me comptait pas en son sein, elle pouvait s’en soulager. Ni intimement, comme elle l’imaginait, ni autrement lorsque je ne faisais plus partie de ceux soufflant à l’oreille d’Amos d’abandonner cette relation depuis qu’il m’avait confié son importance. « Ça tient plus à moi. » À qui d’autre alors ? Amos et Amos seul ? « Oublie les autres aussi, si tant est qu’il y en ait réellement. » Puisque le problème résidait en ce cœur actuellement, celui de sa jalousie à ne pas l’imaginer seul justement. Il l’était selon moi, je le lui laissais entendre, usant de ses armes pour le lui signifier, celles de l’allusif, du demi-mot. Le doute était cruel, le silence une punition. Amos était parti en laissant dans son dos ces derniers quant à la compagnie qu’il prétendait aller chercher. Cela suffisait pour faire souffrir et elle semblait souffrir assez, oui. « Mon chien de garde permet que j’aille me coucher ? Promis, je me brosserai les dents. » Un fin sourire vint s’esquisser sur mes lèvres, ne signifiant rien réellement, rien d’autre que le consentement à sa solitude lorsque sa voix sobre ne suffisait plus, elle, à accompagner l’image affligée au fond de son regard. « Je lui dirai si je le croise. » Je répondis simplement, abandonnant la bouteille de vin à son profit en l’amenant directement contre elle, l’obligeant subtilement à l’attraper qu’elle le veuille ou non, mes doigts s’en déroulant déjà avant que je ne me détourne de moi-même. Quelques secondes à peine me suffirent pour rejoindre l’autre bout du pont, celui accueillant les effluves de ma cigarette - puis celles de deux autres, le temps s’écoulant - ne songeant pas un instant à guetter la soûlerie méticuleuse à laquelle s’adonnait-elle probablement de son côté.
solosands
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130
TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
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RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
« Pourtant, tu restes. » « J’ai essayé de partir. J’ai pas l’impression que ce soit une possibilité à moins d’ambitionner de finir dans le fleuve. »
Rejoindre mes vêtements et nourrir la faune locale ne fait pas partie des projets de vie. Je lui réponds avec une pointe de sarcasme puisque, si je suis blessée, je suis aussi toujours en colère du traitement qui m’a été réservé. Je ne suis pas de celles que l’on contraint, que l’on charge sur son épaule et qui tombe en pâmoison en invoquant le romantisme du geste. Je suis de celles qui se débattent, qui hurlent et qui s’insurgent de se voir ainsi privées de leur indépendance par un homme, qu’il soit leur conjoint ou pas. J’ignore à quelle catégorie appartient Marshall, mais j’ai du mal à la classer dans celles des fleurs bleues. Elle fait à mon sens plutôt partie de ces femmes qui, pour être respectées, se conduisent comme des hommes en oubliant leur féminité. Elle est de celles qui semblent penser qu’elles ont besoin de ça pour être perçues comme une égale et qui perdent ainsi leur statut d’objet de désir et moi, en l’observant, je me demande ce qu’Amos peut lui trouver. Nous n’avons rien à voir elle est moi : ma façon de mettre en valeur mes courbes et un appel au désir et je sais que c’est ce qui le rend fou. Ce qui le rendait fou, correction, puisque visiblement il est passé à autre chose ou est en train de le faire dans les bras d’une autre. Est-elle blonde comme moi ou brune comme sa complice ? Me ressemble-t-elle ? A-t-il choisi une pâle copie pour tenter de m’oublier ou bien a-t-il dépassé ce stade-là depuis des mois sans que je ne le réalise, pendant que moi, comme une idiote, je pensais combattre notre attraction à deux, et pas seule.
« T’es en train de me dire de te faire confiance ? »« Je suis pas en train de te dire de me faire confiance. » Si j’avais un couteau à lui planter dans le dos je n’hésiterai pas une seule seconde. « Ce serait la chose la plus idiote que tu puisses faire. J’attacherai un lest à tes jambes avant de te pousser à l’eau si je pensais que ça pouvait m’aider. » Je hausse les épaules avant de tirer sur ma cigarette une dernière fois, de de l’écraser dans un cendrier et de la jeter par-dessus bord. Imaginer le corps inerte de Marshall à la place du mégot aide un peu à oublier à quelle point elle est irritante. « Je suis en train de te dire que je suis pas idiote. Je sais que y’a aucun scénario ou je tente de m’enfuir qui se termine bien pour moi. » Et en mon intelligence, elle peut avoir confiance. Elle sortirait son arme de service certainement accrochée dans son dos avant de me mettre en joue et ma fierté en souffrirait. Elle en souffrirait plus que ce qu’elle souffre déjà d’être surveillée par la flic, l’amie, la complice ou l’amante de l’homme que j’aime.
« Oublie-moi un moment. Oublie les autres aussi, si tant est qu’il y en ait réellement. » Il y en a. Je l’ai lu dans les yeux d’Amos ou je m’en suis persuadée, je ne sais plus, mais toujours est-il qu’à mes yeux il y en a, maintenant que j’ai donné l’autorisation qu’il attendait comme le saint Graal pour se libérer des chaînes du fantôme de notre relation. « Je parle pas des autres. » Elles sont pas une menace s’il ne décide pas qu’elles en sont. J’ai assez d’amour propre et d’égo pour estimer que sans désamour, aucune femme au yeux de biche ne peut me voler un homme. Mais s’il n’est plus question de vol et qu’il s’offre sur un plateau, je suis malheureusement impuissante, et c’est cette impuissance qui me laisse un goût amer dans la gorge. Je parle pas des autres. Je parle de lui. Mais je n’ai pas l’intention d’offrir plus longtemps à Marshall le spectacle de ma peine de cœur. Je me redresse, prête à prendre congé, avant de m’assurer qu’elle ne me collera pas à la trace comme un chien de garde cette fois ci. J’ai envie d’être seule, j’ai envie de reprendre le saccage de la chambre ou de la cabine et j’ai envie qu’elle comprenne qu’elle est de trop. « Je lui dirai si je le croise. » Je suis déjà loin quand elle répond, je suis déjà loin et je ne prends ni la peine de lui répondre, ni celle de me retourner dans sa direction avant de descendre les marches en direction de la cabine, le coeur rempli d’une rage et d’une détresse que j’ai de plus en plus de mal à contenir.