| castles made of sand (jacky) |
| | (#)Ven 23 Oct - 11:15 | |
| Quand ce n'est pas Ivy qui éternue, c'est lui. Quand ce n'est pas elle qui tousse à s'en décrocher un poumon, c'est Jack qui prend le relais avec sa toux caverneuse qui n'est aujourd'hui visiblement pas en cause de toutes les clopes qu'il a bien pu cumuler depuis trop de décennies pour qu'il ait une chance de s'en rescaper.
Ils ont attrapé la crève, les deux idiots qui ont passé la nuit sur la plage à ignorer les coups de vent glacés et les vagues toutes aussi glaciales. Ils ont pas pensé à rentrer le moindrement parce que trop occupés à dresser les plans de la phase deux de leurs attaques. Les médias les connaissaient désormais, les photographes retenait son nom à lui presque aussi bien qu'ils savaient par coeur son nom à elle. Pour l'heure, ce qui était important, c'était de mettre les musiciens de l'avant, de les attacher à Jack. Qu'on voit quel est son genre et quels sont ses influences, qu'on arrive rapidement à faire le lien et qu'ainsi le peu de reconnaissance qu'il avait vue apparaître à son intention soit déclinée vers eux également.
Ivy avait tout un stratagème. Limite elle en avait finit par dresser des graphiques et des chartes de statistiques desquelles il s'était moqués. Pauvre idiot sans cardigan de laine, lui qui brandissait ses gènes canadiens comme preuve absolue qu'il pouvait survivre au froid mieux que quiconque dans ce pays.
Jusqu'à ce que boire du thé bouillant et se brûler la langue avec de la soupe soient les deux seules options qu'il leur reste. On les a foutu en confinement dans le bureau d'Epstein, là où ils tournent en rond comme des lions en cage. Les mouchoirs sont depuis longtemps terminés, elle a juré des dizaines de fois qu'elle était probablement sur son lit de mort et qu'il devrait négocier sa place sur son héritage. C'est la routine aujourd'hui ou alors ça ne l'est pas plus, mais quand il s'allonge au sol dans un soupir rauque qui le fait autant renifler que possible, ce n'est pas dit qu'il ne s'assoupira pas à force de l'entendre gémir. Ou de l'entendre parler de quelque chose que son cerveau enrhumé a déjà sûrement oublié.
@ivy waterhouse |
| | | | (#)Lun 2 Nov - 12:16 | |
| On aurait jamais dû rester sur cette plage aussi longtemps. Je lui avais dit que son pull n’était pas assez chaud, et qu’il allait tomber malade. Ce que je n’avais pas prévu, c’était de tomber malade en même temps que lui. Je ne suis jamais malade, je n’ai pas le temps pour ça. En temps normal, l’alcool désinfecte tout mon corps. A croire que la cocaïne n’est pas un médicament aussi efficace. Il nous en reste peu d’ailleurs, pas assez pour qu’on survive ici sans que je ne finisse par l’étrangler sur son bureau.
Ma tête me brûle, mes yeux pleurent et je ne peux plus respirer correctement. Et, bien évidemment, dans le contexte actuel, on a dû se confiner le plus rapidement possible pour être sûr de ne contaminer personne d’autre. Et où est ce qu’on aurait pu se confiner ailleurs que dans son bureau ? J’ai besoin de pouvoir passer mes nerfs sur quelqu’un quand ma fièvre est trop forte ou quand les livreurs sont trop longs à arriver. C’est un vrai camping, les coussins, les plaids et les matelas s’accumulent. Il y a presque plus de plaids sur mes épaules que de papiers en vrac dans les placards de Jack. Placard que je commence à connaître par coeur après des heures à travailler dans ce même bureau avec lui pour remettre le label sur le droit chemin.
Du thé, des soupes, et on espère que le lendemain on sera sur pied. “Je t’avais dit que ton pull était pas assez épais.” Tout va être de sa faute, c’est comme ça, et il ne luttera même pas Epstein. “Je vais jamais survivre une semaine ici.” Le docteur a dit 7 jours, et ça fait seulement 35 heures qu’on est ici, et j’ai l’impression que tous mes symptômes s’empirent. “J’ai oublié quelle odeur avait le café.” Et ça, c’est terriblement triste. Je m’allonge à côté de lui et m’enroule dans un nouveau plaid. “On aura jamais assez de plaids.”
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| | | | (#)Sam 7 Nov - 13:07 | |
| “Je t’avais dit que ton pull était pas assez épais.” « Tout va être de ma faute là, maintenant, n'est-ce pas? » il éclate de rire, s'étouffe dans l'élan. C'est pitoyable de le voir si amoché quand il a été le premier à cumuler les nuits d'ivresse, de drogue et de mauvaises décisions y'a une vie de ça. Pourtant il est sage avec l'âge, il devrait avoir eu le temps de laisser son corps reprendre un peu de contenance et de force, de système immunitaire. Il ne fait que s'abonner à la neige ces derniers temps, aux côtés d'une Ivy quand même foutrement belle malgré la morve qui lui pend au nez. Quelle tragédie.
“Je vais jamais survivre une semaine ici.” “J’ai oublié quelle odeur avait le café.” “On aura jamais assez de plaids.”
Et la soupe lui brûle la langue mais ne goûte rien. Elle, elle parle et elle expie les microbes ainsi, lui il grogne et il cherche une posture confortable sur un divan qui semble avoir perdu toute chance de l'être. Les plaids sont en effet en quantité autant infinie que pas suffisante, le dernier frisson qui se casse contre sa colonne vertébrale est rythmé par les dix milliers de reproches à la Terre en entier que la Waterhouse énonce de sa voix temporairement nasillarde.
« Okay on joue à un jeu. » le voilà qui parle à travers sa toux, la gorge qui pique et les yeux qui collent. « Pour chaque truc négatif que tu dis, faut que tu trouves une solution qui va avec. » il sourit, ça il peut le faire sans finir par s'étouffer dans ses microbes. S'ils doivent être ici pour les prochains jours, s'ils doivent cuver leur mal par l'isolation la plus totale, autant lui i'apprendre les bases du positivisme. Ou préparer doucement sa tombe, en sachant qu'elle risque de le tuer d'une extra dose de sirop pour la toux au passage. « C'est fun, avoue. » ça l'est pas du tout pour elle, ça l'est sournoisement pour lui.
Quand il lui sert du café, ses mains qui tremblent de fièvre lui en reversent une gorgée et une autre sur les cuisses. Oups. « Le jeu est déjà commencé, au cas où tu doutes. » autant protéger ses arrières - ou tenter de. |
| | | | (#)Mer 23 Déc - 14:41 | |
| « Tout va être de ma faute là, maintenant, n'est-ce pas? » “Ca va pas être de la mienne.” Parce que, oui, bien évidemment que je suis insupportable et d’une terrible humeur quand je suis malade et aussi fatiguée. Je râle, je n’arrête pas et il m’écoute sans rien dire. Jamais je n’aurais pu me supporter si j’avais été à sa place à lui. Je suis enroulée de plaids et pourtant il fait toujours aussi froid. Je déteste cette sensation, et je déteste que les médecins soient incapables de me soigner en moins d’une journée. Pourquoi Jack ne râle pas ? Pourquoi je suis la plus insupportable des deux ? Il ne me facilite pas la tâche.
« Okay on joue à un jeu. » Je grogne et lève les yeux au ciel. Je regrette immédiatement puisque ma gorge me rappelle que c’est une mauvaise idée de forcer sur mes cordes vocales et ma tête me dit de laisser mes yeux à leur place si je ne veux pas avoir l’impression que quelqu’un est en train de taper dessus avec un marteau. “Je sens la mauvaise idée venir.” Il ne peut pas avoir une bonne idée dans cet état. « Pour chaque truc négatif que tu dis, faut que tu trouves une solution qui va avec. » “Ca c’est pourri.” Mais on s’ennuie dans cette salle, on s’ennuie depuis des jours j’ai l’impression, j’ai déjà perdu la notion du temps. Je ne peux pas trouver de solution ici, pas dans un bureau de quelques mètres carrés. « C'est fun, avoue. » Il cherche seulement à m’énerver et à me rendre encore plus insupportable. “T’en as marre d’être malade donc tu veux que je te tue directement c’est ça ?” Il n’y a pas d’autre explication, en tout cas, je ne la vois pas.
« Le jeu est déjà commencé, au cas où tu doutes. » “Si je dois trouver les solutions toi tu dois faire en sorte de régler le problème.” On s’ennuie, je l’ai déjà dit. Alors si je me mets à jouer, il va devoir le faire aussi.
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| | | | (#)Dim 27 Déc - 22:48 | |
| La voix habituellement douce d’Ivy est aujourd’hui nasillarde, et s’il le lui dit elle lui arrachera les yeux, la langue et chacune des dents qui ornent sa bouche quand bien même il sourit comme un gamin espiègle en parallèle. « Tout va être de ma faute là, maintenant, n'est-ce pas? » il statue l’évidence déjà, tape du pied à défaut d’arriver à retrouver son souffle entre une toux et une autre. “Ca va pas être de la mienne.” évidemment. Le public entier hoche de la tête, consent et constate. Elle, elle se recale dans ses couvertures, soupirant plus que de raison. À un moment, une de ses mèches aussi dorées que rebelles se relève sur son front devant tant d’exaspération. Jack la replace derrière l’oreille d’Ivy au passage.
“Je sens la mauvaise idée venir.” au moins, elle a commencé à bien le connaître. “Ca c’est pourri.” assez pour contrecarrer ses plans. Lui, il grogne, il morve aussi. Charmant personnage qu'il est en nichant son nez dans pléthores de mouchoirs. Jack se retrouve avec le visage rougi et bouffi, les yeux qui roulent tout de même sur leur socle. “T’en as marre d’être malade donc tu veux que je te tue directement c’est ça ?” elle aurait raison, ce serait bien plus rapide. D’enfant roi elle est devenue une véritable bombe à retardement depuis qu’elle traîne son baluchon de microbes. Et lui, il s’amuse jusqu’à ce que l’impression de se recracher un poumon supplante tout le reste. “Si je dois trouver les solutions toi tu dois faire en sorte de régler le problème.” « Tu vas encore me donner des missions impossibles, Ivy. Pas cool. » si elle se transforme en devin il le sera lui aussi, fidèle petit destrier qui attrape son portable d’un geste aussi naturel que docile.
Elle lui a appris quelques rudiments déjà Ivy, le premier étant de valider ce qu’on dit sur lui et sur le label au moins trois fois par jour sur les réseaux sociaux. Depuis qu’ils sont sur leur lit de mort en commun, Jack est devenu un peu plus habile avec le web et ses tentacules. Il n’efface plus les commentaires des autres par mégarde, n’utilise plus les virgules au lieu des points dans ses échanges. On y arrive. « Oh, c’est bon signe ça, non? » et à peine deux secondes après avoir ouvert une des applications qu’elle a mise sur sa page d’accueil, le voilà qui se voit à l’écran - bien plus en forme et bien plus sain que pour l’heure, recroquevillé sur le canapé aussi malade qu'eux dans leur bureau. |
| | | | (#)Mar 19 Jan - 16:22 | |
| Je suis de mauvaise humeur, je déteste être malade. Je ne sais pas vraiment ce qu’on a attrapé, mais je ne veux plus jamais être malade de la sorte. Je grogne, je râle, et, comme à son habitude, Jack accepte sans trop rien dire. Il essaie de faire en sorte que je ne m’énerve pas, mais ça ne fonctionne pas vraiment. A chaque fois qu’il parle j’ai mal à la tête, et mon nez ne cesse de couler. J’ai l’impression d’avoir perdu l’odorat et une partie de mon goût. Je fronce le nez, trouve un nouveau mouchoire. Comme s’il n’y avait pas assez de mouchoire qui jonchent le sol. C’est devenu un nid à microbes dans ce bureau, et j’espère que les femmes de ménage feront correctement leur boulot quand on sera enfin sorti d’affaire. « Tu vas encore me donner des missions impossibles, Ivy. Pas cool. » “C’est toi qui as demandé en premier. Faut bien que je mette aussi mes conditions.” Et je me mets à réfléchir à tout ce qui ne va pas et qu’il est capable d’arranger.
“Y’a pas assez de photos de moi sur ton instagram. Ca c’est facile à gérer pour toi maintenant.” Il est presque devenu un as des réseaux grâce à moi. Il peut très bien se débrouiller tout seul pour afficher ma tête en pleine santé. “On parle plus beaucoup de nous dans les médias et ça fait moins de pub.” Ca, c’est un travail à deux, mais j’ai envie qu’il se creuse la tête pour trouver de vraies solutions. “On a presque plus de mouchoires.” Ca, c’est certainement le problème actuel le plus grave. “Faut qu’on se fasse un coin chill avec des coussins et des plaids là-bas.” Je montre un coin, je sais qu’on va pouvoir faire absolument tout ce qu’on veut et j’ai besoin de ce recoin. On pourra toujours enchaîner les séries netflix en attendant de mourir. “T’as des solutions ?” Je le regarde, tente un sourire avant d’éternuer de la manière la moins glamour possible.
« Oh, c’est bon signe ça, non? » Je regarde et hoche la tête. “Pas mal ! Ca dit quoi ?” Je n’ai pas la force de me lever pour aller voir. “Faudrait qu’on t’organise des shootings.” Je réfléchis pour moi, parce que je sais que c’est à moi d’organiser ce genre d'événement.
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