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 (norammy) what's lost can be found

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Message(#)(norammy) what's lost can be found EmptySam 24 Oct 2020 - 23:39


norah & tommy
what's lost can be found

She never slows down, she doesn't know why but she knows that when she's all alone, feels like its all coming down. She won't make a sound alone in this fight with herself and the fears, whispering if she stands she'll fall down. She wants to be found, the only way out is through everything she's running from, wants to give up and lie down. ☆☆☆



La pluie s’écrasait contre les vitres de la cuisine et du salon depuis le réveil de Tommy ce matin-là, bien avant l’aube, et n’avait pas cessé jusqu’au soir. Rien d’extraordinaire à cette époque de l’année, un printemps humide comme Brisbane en avait déjà connu des tas, et il avait bien fallu que Moïra et lui soient à table depuis un bon quart d’heure pour qu’il réalise enfin pourquoi le bruit de la pluie le frappait, aujourd’hui plus qu’un autre jour. D’ordinaire si bavarde et prompte à narrer sa journée, compensant ainsi presque sans en avoir conscience le peu de conversation dont était pourvu son père, Moïra n’avait pratiquement pas décroché un mot depuis le début du repas et se contentait de réponses peu inspirées lorsque Tommy la questionnait. Pire encore, ce dernier avait accompli l’exploit de terminer ses petits pois avant elle, lui qui avait les légumes verts en horreur mais se faisait violence pour offrir à sa progéniture une nourriture à peu près équilibrée. « Tout va bien ? T’as pas l’air dans ton assiette … Il s’est passé quelque chose en cours aujourd’hui ? » S’interrompant dans les tas de petits pois qu’elle faisait avec s fourchette sans visible intention de les avaler, la pré-adolescente avait secoué la tête et répondu d’un « Non, ça va. » si peu inspiré que même elle n’avait pas semblé y croire une seconde. « C’est juste que … » Marquant une pause, elle avait repris « La maman de Julie est à l’hôpital, du coup Julie est triste, et je sais pas trop comment l’aider. » Les yeux de Tommy s’arrondissant avec surprise, il avait répété « À l’hôpital ? Comment ça ? » d’un ton d’autant plus concerné, et baissant le nez vers son assiette la collégienne vit répondu « Elle a eu un accident, de voiture. Je crois. Julie est pas venue en cours pendant trois jours, elle est revenue après, mais je crois pas que ça va mieux. » Que ça aille mieux, auraient corrigé les parents Warren s’ils avaient été là, mais Tommy lui n’avait rien relevé, rien remarqué. Et bien qu’il ait tenté de le cacher, la mention d’un accident de voiture l’avait fait pâlir légèrement. « C’était il y a longtemps, tout ça ? » avait-il finalement questionné, à la fois soucieux qu’elle ait gardé ce tracas pour elle plusieurs jours, et inquiet de savoir si c’était elle qui cachait bien son jeu ou lui qui n’avait pas été suffisamment attentif. « La semaine dernière. » lui avait alors confié Moïra d’une petite voix. « Et aujourd’hui j’ai dit à Julie qu’elle devait pas s’inquiéter parce qu’à l’hôpital ils soignent bien les gens et que sa maman elle connait plein de monde là-bas en plus, mais elle s’est fâchée et elle m’a dit que je peux pas comprendre, et-et maintenant je sais pas si elle veut toujours être ma copine … » À mesure qu’elle vidait son sac la collégienne s’était mise à parler de plus en plus vite, son menton avait commencé à trembler et ses yeux s’étaient remplis de larmes à l’idée d’avoir perdu sa « meilleure copine » … Les petits pois qui courraient au fond de leurs assiettes n’étaient définitivement plus la priorité.

***

À peine quelques jours plus tard, la fillette était rentrée du collège plus guillerette et débordait d’enthousiasme en annonçant à son père à la fois qu’elle s’était définitivement rabibochée avec Julie, mais surtout que la mère de cette dernière semblait tirée d’affaires – du moins c’est ce qu’il en avait compris. Si le sort de Norah était resté une question en suspens dans un coin de son crâne depuis que Moïra lui avait parlé de son accident, il avait été lui-même surpris du poids que la savoir hors de danger avait retiré de ses épaules, et dès lors il n’avait su s’empêcher de quémander à quelques reprises des nouvelles de l’infirmière auprès de sa fille … assez pour qu’elle ne finisse par lui faire remarquer un soir « Tu sais, Julie m’a dit qu’on pouvait lui rendre visite maintenant qu’elle va un peu mieux … » d’un ton lourd de sous-entendus. « Elle a surtout besoin qu’on la laisse se reposer je pense, mon chat. Et puis les hôpitaux ce n’est pas un endroit très drôle pour les enfants. » À la manière dont elle avait penché la tête en le regardant, sa petite tête blonde le soupçonnait presque de faire exprès de ne pas comprendre. « Pas moi. Toi. » Lui ? Il n’oserait jamais, tout comme il n’avait même pas osé lui envoyer ne serait-ce qu’un message, craignant de déranger, persuadé qu’elle avait d’autres chats à fouetter, et pas certain de vouloir s’exposer à une absence de réponse. Bien que s’étant sorti de cette discussion entre deux marmonnements inaudibles, il n’était malgré tout pas parvenu à chasser l’idée de son esprit, et décidément plus maligne qu’un singe Moïra avait un soir déposé un post-it sur le guéridon du salon, sans rien dire, mais suffisamment en évidence pour qu’une fois seul son père n’ait pas d’autres choix que de tomber dessus. Le numéro de la chambre d’hôpital de Norah y était inscrit, accompagné de quelques mots tracés avec l’application de l’élève studieuse, bien loin de l’écriture de cochon que possédait Tommy.

Et le numéro de cette chambre voilà plus de dix minutes que le brun le fixait avec hésitation, tandis que dans ce couloir du Saint-Vincent une aide-soignante et un infirmier lui avaient déjà demandé s’il était perdu ou s’il cherchait quelque chose. Il n’avait rien perdu, et en réalité la seule chose qu’il recherchait à l’heure actuelle c’était son courage tandis que dans ses mains les deux gobelets de café qu’il tenait menaçaient de refroidir. Il n’avait pas voulu arriver les mains vides, mais ne savait pas non plus quoi ramener … Des fleurs ? Trop formel – et trop chargé en messages subliminaux, quand bien même Love se serait probablement fait un plaisir de le renseigner sur le langage des fleurs pour lui éviter une bourde. Un livre ? Mais il n’avait aucune idée de ce qui plaisait à Norah, et son propre désintérêt pour la lecture l’empêchait de faire un choix éclairé. Finalement son choix s’était arrêté sur un album illustré des « meilleurs clichés photographiques de 2019-2020 » qu’il avait trouvé joli en passant devant, mais alors même qu’il était en route pour l’hôpital il s’était mis à douter de nouveau et avait décidé de garder cela bien au fond de son sac à dos et s’était rabattu sur le coffee shop du coin de la rue. Le café des distributeurs de l’hôpital était mauvais, il le savait, tout comme il savait comment Norah buvait le sien pour en avoir déjà partagé un avec elle l’été précédent. Une certitude qui ne l’avait rassuré que quelques instants, et s’était de nouveau évaporée maintenant qu’il était planté devant la porte de la chambre de l’infirmière et se demandait ce qu’il faisait là et à quel moment cela lui avait semblé être une bonne idée. Qui sait, Norah n’était peut-être même pas seule, et quand bien même elle le serait ce n’était pas pour autant le gage qu’elle serait contente de sa visite. Mais déjà l’infirmier qui avait questionné sa présence quelques minutes plus tôt revenait dans sa direction, et ravalant sa salive autant que ses incertitudes Tommy avait frappé deux coups à la porte et appuyé sur la poignée, s’engouffrant dans la chambre avant que l’homme n’arrive à sa hauteur.

La chambre ressemblait presque trait pour trait à celle qu’il avait occupé quatre ans plus tôt, après avoir fait les frais de la tempête et du blackout s’étant abattu sur la ville le soir d’Halloween. Qui sait, peut-être était-ce la même, au fond Tommy ne gardait que des souvenirs flous de son séjour ici. Très rapidement son attention avait de toute façon dévié du décor pour se concentrer entièrement sur l’occupante du lit qui y trônait. Malgré sa petite mine, Norah était en – un peu – moins mauvaise posture qu’il ne se l’était imaginé, et s’il se doutait sans mal qu’il n’avait pas dû en être ainsi dès le départ, il était néanmoins soulagé que son imagination l’ait préparé à plutôt que l’inverse. « Hey … » Bien qu’un peu maladroit le sourire qui s’était étiré sur ses lèvres était on ne peut plus sincère, et décidé à ne pas se laisser diminuer par ses hésitations Tommy avait directement enchaîné en ajoutant « Je me suis dit que tu ne serais peut-être pas contre un peu de visite. Enfin je me doute bien que tu en as d’autres, mais je … » D’accord, peut-être pas toutes ses hésitations. « J’ai apporté du café. » Probablement plus aussi chaud qu’à son arrivée, cela dit. Mais peut-être ne pouvait-elle pas en boire ? Il n’y avait pas songé, idiot qu’il était … Il aurait mieux fait d’en rester à l’album de photographies, la première idée était toujours la bonne après tout. Trop de questions, trop d’incertitudes, et le voilà qui attendait de savoir si son idée était aussi mauvaise qu’il le craignait ou s’il allait pouvoir garder intacte le peu de dignité dont il était pourvu.
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Message(#)(norammy) what's lost can be found EmptyMer 28 Oct 2020 - 16:56

WHAT's LOST CAN BE FOUND
she never slows down, she doesn't know why but she knows that when she's all alone, feels like its all coming down - ft. @tommy warren
Avec un alitement prolongé, la fonte musculaire se faisait à une vitesse effroyable. Et il fallait malheureusement énormément de temps par la suite pour récupérer la forme que Norah avait initialement. Mais pour elle, c'était déjà une première victoire que de pouvoir ne serait-ce que s'asseoir au bord du lit ou essayer de se tenir debout. Chaque mouvement était douloureux et la faisait grimacer. Elle avait bien sûr besoin de ses collègues sur qui elle pouvait s'appuyer lorsqu'elle voulait se mobiliser. Les infirmières l'aidaient aussi à tenir tous les dispositifs médicaux qui étaient encore raccordés à elle. Norah n'avait qu'à faire quelques pas pour se sentir déjà bien essoufflée et de se sentir ses jambes faiblir et trembler. Le progrès était lent, mais bien présent. "Allez, encore un peu et tu pourras te réentraîner pour un marathon, ou je ne sais quoi." dit Andy, alors qu'il venait à peine de rentrer dans la chambre. Il avait le regard ému, et soulagé, de la voir à nouveau debout sur ses jambes. "Ce serait déjà bien si je vise le semi." répondit-elle en souriant au même moment où on l'aidait à s'asseoir à nouveau sur le bord de son lit. Voilà qu'elle se réjouissait de pouvoir se ré-allonger. Norah se surprenait elle-même. "Ca devrait rassurer tes frères, s'ils te voyaient marcher un peu." fit-il remarquer. Les mains dans les poches de sa blouse, le médecin vérifiait calmement les perfusions qui coulaient, si les drains recueillaient encore beaucoup de liquide biologique ou pas. "Si ça peut les soulager un petit peu." Le progrès n'était pas toujours visible pour ceux qui n'étaient pas du métier. Ils ne remarquaient pas forcément qu'il y avait moins de perfusions, moins de passages réguliers des soignants, que son bilan sanguin se normalisait enfin. Norah, elle, le voyait, elle savait que ça allait mieux, un peu, de jour en jour. "Pour les enfants aussi. Marcus m'a dit qu'il les ramènerait ici demain, après l'école." La visite des enfants était rare, mais elle chérissait chacun de ces instants. Norah ne voulait pas trop que leur quotidien ne soit pas perturbé, bien qu'il l'était déjà avec l'absence de leur mère. "Je compte sur eux pour te bichonner quand tu feras ta convalescence à la maison." Norah riait doucement à cette remarque. Après encore quelques mots échangés, le médecin finit par quitter la chambre pour aller reprendre son travail. Une bonne partie du reste de la journée était calme. La jeune femme avait somnolé une partie du temps avec pour bruit de fond une série télévisée qu'elle avait déjà vu. Elle fut extirpée de sa somnolence par une personne qui toquait timidement à la porte. Elle n'avait pas souvenir qu'une visite était prévue. Anwar travaillait, ses frères aussi, et personne ne l'avait prévenu de quoi que ce soit. C'était Tommy. Il observait d'abord la chambre dans son ensemble avant de centrer son regard sur la patiente. "Ca, pour une surprise." dit-elle alors, d'un sourire amusé. Sa maladresse et son hésitation n'avaient définitivement pas changé; et c'était ce qui faisait sourire Norah sur le moment. "C'est vrai que j'ai la chance d'avoir pas mal de compagnie." En témoignaient les livres qu'on lui ramenaient, les bouquets de fleurs, les biscuits... "En général, l'abus de visites a tendance à un peu exaspérer les soignants, moi je crois que je suis l'exception qui confirme la règle parce qu'elles ne disent absolument rien." Parce que c'était une collègue, on se montrait étrangement bien indulgent. Attentionné, le brun était venu avec un café venant de l'extérieur, qu'il voulait lui offrir. "C'est vraiment gentil, tu n'aurais pas du." lui dit-elle en se redressant un peu dans son lit. "Viens t'asseoir un peu." Le pauvre avait l'air nerveux comme tout, Norah ne savait pas vraiment pourquoi. Ni ce qui l'avait motivé à venir lui rendre visite. Ils avaient beaucoup sympathisé, certes, mais il serait surprenant qu'il soit venu de lui-même. Il était beaucoup trop timide pour ça. "C'est laquelle des deux qui t'a suggéré de venir me voir ?" demanda-t-elle finalement. Ca ne pouvait qu'être une des filles. "Quoi que Julie n'est pas vraiment dans son assiette donc je miserai plutôt sur Moïra." dit-elle après quelques secondes de réflexion. Julie vivait mal l'accident de voiture de sa mère, et à défaut d'avoir un coupable, elle visait sa colère et son chagrin envers sa mère. Marcus lui avait fait un rapport de son état d'esprit. La petite cachait bien ses sentiments et ne les partageait qu'en dernier recours. Pour anticiper cela, il fallait la connaître, la sonder, cerner ses expressions pour savoir ce qui se tramait dans sa petite tête brune. "Comment ça va ? Et Moïra ?"  Norah n'avait en soi pas grand chose à raconter. Les jours se suivaient et se ressemblaient et ne se réjouissaient que d'une seule chose : de pouvoir à nouveau bouger comme elle le voulait. Mais il fallait des mois pour que ce soit le cas. Mais chaque petite progression était pour elle une victoire. "Ca me fait penser que tu caches bien ton jeu." dit-elle finalement, en saisissant la télécommande pour éteindre la télévision. "Je suis quelques peu lassée des téléfilms à l'eau de rose de l'après-midi et des documentaires sur les fonds marins. Et par le plus grand des hasards, je suis tombée sur la rediffusion de Race of Australia..." Norah ne regardait jamais ce genre de choses à la télévision. Si ce n'est parfois des émissions de cuisine et de pâtisseries pour y piocher quelques conseils et quelques idées. Cela lui faisait penser qu'elle devait demander à un de ses frères de ramener un ordinateur ou une tablette, qu'elle puisse faire le tour du répertoire de Netflix et d'Amazon. "Rien que ça, hein." dit-elle avec un sourire. "Si j'avais su que je côtoyais une célébrité..." dit-elle d'un air plaisantin, après avoir laissé échapper un rire.
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Message(#)(norammy) what's lost can be found EmptyMer 18 Nov 2020 - 17:54

Quelque part entre ses hésitations et ce manque flagrant de confiance en lui qui semblait n’avoir de cesse d’empirer au fur et à mesure des années, là où le commun des mortels tendait normalement plutôt à s’améliorer en vieillissant, Tommy était parvenu à se persuader que rendre visite à Norah à l’hôpital n’était pas une si mauvaise idée. Plus que ses incertitudes, le souvenir de son dernier séjour au Saint Vincent et l’impression de journées qui n’en finissaient plus avait réussi à faire pencher la balance du côté de sa décision, jusqu’à ce qu’il atteigne la porte de la chambre il était parvenu à se cacher derrière cela pour s’empêcher de changer d’avis. Il aurait pu, pourtant, il n’avait prévenu personne de sa visite, pas même Moïra à qui il s’était contenté de dire qu’il y réfléchirait mais sans rien promettre … Il aurait pu et il avait probablement été à deux doigts de le faire, avant que le retour de l’infirmier l’ayant déjà toisé quelques minutes auparavant ne lui donne l’impulsion nécessaire pour frapper à cette porte et s’engouffrer dans la pièce, sans possibilité de tergiverser plus longuement. Chance ou non, Norah ne dormait pas et ses yeux bleus s’étaient aussitôt posés sur lui. « Ça, pour une surprise. » Cette dernière se lisant en effet un peu sur son visage, elle ne semblait néanmoins pas fâchée – un premier soulagement pour Tommy, qui avait alors timidement justifié sa visite. « C'est vrai que j'ai la chance d'avoir pas mal de compagnie. » avait-elle aussitôt admis, avant d’ajouter « En général, l'abus de visites a tendance à un peu exaspérer les soignants, moi je crois que je suis l'exception qui confirme la règle parce qu'elles ne disent absolument rien. » et d’arracher au brun son premier vrai sourire. « Une chance pour moi, dans ce cas. » Lui n’avait pas reçu autant de visites, ou certainement pas au point d’exaspérer l’équipe médicale en tout cas. Ses deux sœurs étaient venues régulièrement, ses parents de temps à autre … et c’était à peu près tout en réalité, Tommy ayant à l’époque pris conscience un peu douloureusement de sa solitude. Désignant finalement le café avec lequel il était venu, il avait secoué la tête l’air de dire que ce n’était pas grand-chose lorsqu’elle avait argué « C'est vraiment gentil, tu n'aurais pas dû. » puis s’était installé sur la chaise abandonnée à proximité du lit lorsqu’elle avait ajouté « Viens t'asseoir un peu. » Déposant le second gobelet de café sur la table de chevet près de Norah, il s’était excusé « J’espère qu’il n’est pas trop froid. » et avait enroulé ses doigts autour de son propre gobelet comme pour vérifier – il était encore tiède, l’honneur était sauf.

Les bonnes intentions du brun ayant cependant leurs limites, il avait passé tellement de temps à rassembler le courage suffisant pour rendre visite à l’infirmière qu’il n’en avait tout bonnement pas pensé à ce qu’il lui dirait une fois qu’il l’aurait face à elle … à croire que même son inconscient s’était laissé persuader qu’il n’aurait jamais le cran de mener à bien sa décision. Lorsque Norah avait demandé « C'est laquelle des deux qui t'a suggéré de venir me voir ? Quoi que Julie n'est pas vraiment dans son assiette donc je miserai plutôt sur Moïra. » il n’avait même pas eu la présence d’esprit de tenter de nier et donc pris le parti de s’en amuser, dodelinant la tête avant de supposer « Disons que c’était probablement un travail d’équipe. Comme beaucoup de choses les concernant, tu me diras. » Dieu merci, elles n’étaient pas turbulentes. « J’y pensais déjà depuis que je sais que tu es là, cela dit. » L’aveu lui était venu étonnamment facilement, et comme pour se donner tout de même une contenance Tommy avait trempé ses lèvres dans son café durant quelques instants. Il y pensait, certes, mais sans l’impulsion de MoÏra il n’aurait probablement pas sauté le pas ; Et s’il connaissait le numéro de la chambre c’était assurément parce que sa fille l’avait obtenu auprès de celle de Norah. « J’imagine que ça n’a pas été facile pour Julie non plus, oui. » avait-il alors repris d’un ton compatissant après sa gorgée de café. Mais il ne doutait pas que les tracas de la pré-adolescente se dissiperaient dès lors que sa mère serait rentrée à la maison. « Comment ça va ? Et Moïra ? » S’installant un peu mieux contre le dossier de la chaise, il avait laissé échapper un léger rire et secoué la tête « C’est toi qui est dans un lit d’hôpital et c’est à moi que tu poses la question ? Tu admettras que c’est l’hôpital qui se fout de la charité … ok cette expression n’a jamais été aussi adaptée. » Quant à lui, s’il parvenait à la faire rire au moins une fois avant de repartir, il estimerait n’être pas venu pour rien. « Moïra va bien, je vais bien … et toi, alors ? » avait-il tout de même repris avec un brin de sérieux, et l’air malgré tout de se détendre peu à peu.

« Ça me fait penser que tu caches bien ton jeu. » Alors qu’elle reprenait, il avait arqué un sourcil et l’avait interrogée du regard, sans aucune idée de ce à quoi elle faisait référence. « Je suis quelques peu lassée des téléfilms à l'eau de rose de l'après-midi et des documentaires sur les fonds marins. Et par le plus grand des hasards, je suis tombée sur la rediffusion de Race of Australia ... » Oh. Oh. Bien que les messages qu’ils avaient échangé à ce sujet peu après le retour de Tommy à Brisbane empêchaient le brun d’être totalement pris au dépourvu, une partie de lui espérait toujours que son passage dans cette émission avait été bien trop bref pour que l’on s’en souvienne réellement, et il ne demandait plus qu’à ce que cette épopée tombe suffisamment dans l’oubli pour lui permettre de prétendre que tout cela n’était pas arrivé … à ceci près qu’il n’avait pas cessé de fréquenter Love depuis, et qu’il devait toujours une revanche au paintball à Colleen – voilà qui devrait ravir Marius. « Rien que ça, hein. Si j'avais su que je côtoyais une célébrité ... » Ricanant un peu nerveusement en reprenant une gorgée de café, parce que vraiment vous parlez d’une célébrité, il avait répondu « Pour le peu d’épisodes où j’apparais, t’as une sacré chance d’être tombée sur le plus intéressant. » sur le ton de la plaisanterie pour tenter de dédramatiser sa propre défaite. « Maintenant on m’appelle Tommy l’auto-stoppeur qui n’a pas réussi à sortir du Queensland, c’est un concept. » Certes, Bédourie était située sur la frontière avec les territoires du Nord et théoriquement sa balade du samedi soir lui avait permis de mettre un orteil en dehors de l’état – durant dix minutes … Mais tout de même, Love et lui n’étaient pas allés bien loin. « Par contre on est passés par Laidley. Love vient de là-bas elle aussi. Ça m’a fait penser à toi. » Et regrettant presque aussitôt cette dernière précision, peut-être de trop, il avait à nouveau enfoncé le nez dans son gobelet de café comme pour s’y cacher.
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Message(#)(norammy) what's lost can be found EmptySam 21 Nov 2020 - 18:30

WHAT's LOST CAN BE FOUND
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La visite de Tommy était surprenante pour deux points. Déjà, Norah ne pensait pas qu'ils étaient suffisamment proches pour qu'il estime qu'une visite était nécessaire, mais c'était très attentionné et elle appréciait beaucoup le geste. D'autre part, elle savait Tommy particulièrement timide; il lui aurait fallu beaucoup de courage et d'audace pour franchir le pas et se décider à la voir. Ce pourquoi elle songeait très rapidement à ce qu'il ait eu un petit coup de pouce de sa fille. Il lui avait même emmené un café, qu'il espérait être toujours chaud. "Pourquoi serait-il froid, tu es allé le chercher si loin que ça ?" lui demandait-elle, avec un sourire mutin. Elle n'y voyait pas de raisons valables, ne se doutant pas que son café avait largement eu le temps de refroidir durant tout le laps où il se demandait s'il était vraiment convenable de toquer à la porte de sa chambre ou non. Il semblait être terriblement nerveux à la simple idée que de se trouver avec elle. Norah avait déjà supposé qu'il ne trouverait pas grand chose à lui raconter. Tommy n'avait que peu d'estime sur sa propre personne et il devait donc penser que sa vie était assez insignifiante, peu digne d'intérêt. Ce pourquoi la belle brune prit les choses en main en lançant leur sujet de conversation principal : leur fille respective. Elle rit légèrement et acquiesça d'un signe de tête à ce qu'il disait. "Ah bon ?" s'étonna-t-elle alors qu'il confessa vouloir venir avant que Moïra n'y ajoute son grain de sel. "C'est gentil." lui assura-t-elle d'une voix posée. Et surprenant de sa part. "Qu'est-ce qui t'a empêché de venir plus tôt ? C'est pas un reproche, hein, ni même un jugement." lui assurait-elle calmement. "Qu'est-ce qui t'a décidé à venir aujourd'hui ?" Plutôt que le lendemain ou la veille. Norah se redressait non sans une certaine difficulté dans son lit afin d'avoir une position un peu plus adaptée pour siroter tranquillement son café. C'était avec délice qu'elle en savourait la première gorgée. Ca n'avait rien à voir avec ce qu'on lui servait quotidiennement au service, mais elle s'y habituation étrangement. "De ce que mon frère m'a racontée, Julie peine un peu à gérer ses émotions. Elle a eu très peur, de là est née une sorte de colère et la seule personne vers qui elle peut la tourner, c'est vers moi." expliquait-elle d'un air désolé. "Je peux pas lui en vouloir pour ça." La petite ne voulait pas devenir orpheline. "Et le fait de limiter au maximum les visites n'aide pas vraiment non plus, mais je n'ai aucune envie qu'ils me voient comme ça. Je veux pas qu'ils gardent cette image là de leur enfance. Cette famille a suffisamment perdu pour que ce soit encore marqué de mauvaises choses." C'était tout aussi difficile pour eux que pour elle, mais Norah était convaincue que leurs retrouvailles n'en seraient que plus belles. "Et la colère de Julie, ça lui passera. On contrôle pas ses émotions et ses pensées quand on est colère." Norah le savait. Suite à quoi elle désirait prendre des nouvelles de Tommy et de sa fille, savoir ce qu'il s'était passé ces dernières semaines. Rapidement, le brun estimait que ce n'était certainement pas à lui de parler de son quotidien, ni de comment elle allait. Elle souriait avec amusement. "Cette question là, on me la pose une dizaine de fois par jour, tu sais." Chacune de ses collègues à chaque fois qu'elle devait passer en chambre, à la visite et contre-visite quotidiennes du médecin, à la venue de chaque membre de sa famille. "On fait aller." [/color]Norah mentirait si elle disait que tout allait bien. "J'espère pouvoir bientôt pouvoir me débarrasser de tous ces tuyaux pour être un peu plus libre de mes mouvements, la douleur reste relativement supportable tant que je ne tousse pas." Elle haussait les épaules. Elle s'en était accoutumée, mais avait hâte de voir véritablement les progrès et l'avancée dans sa guérison. Ayant eu une soudaine illumination, Norah tint à soulever un point que Tommy n'avait jamais songé à lui partager. Gêné comme tout, il traitait le sujet avec humour. "C'est pas moi qui choisis la programmation à la télé." répliqua-t-elle avec un léger rire. "Oh tu sais, je suis sûre que c'est un concept qui plaît beaucoup aux filles." Elle le taquinait, bien sûr, mais c'était beaucoup trop tentant. Elle arquait un sourcil surpris lorsqu'il admit avoir pensé à elle durant ses péripéties. "Jamais je n'aurai pensé que tu te souviendrais de ça." admit-elle. Elle le voyait, le rouge sur ses joues, le fait qu'il cherchait à se planquer derrière sa gorgée de café qu'il buvait avec une certaine détermination. "Encore un peu et je finirai par croire que tu me fais du rentre-dedans." dit-elle en souriant, toujours sur la plaisanterie.  "Alors tu as du voir que Laidley n'a rien de très extraordinaire. Mais j'ai beaucoup aimé y grandir, c'est une ville paisible." Les terrains étaient immenses et le paysage très plat. Ca avait fait tout drôle à Norah quand elle était arrivée  à Brisbane ou quand elle allait voir son frère quand il vivait encore à Gold Coast. Elle adorait cette ville également. Si elle pouvait se le permettrait, elle s'y achèterait probablement une résidence secondaire.  Une petite maison au bord de l'eau, avec un ponton. Le rêve. "Mais au moins l'émission t'a permis de voir un peu du pays, ça a du être chouette." Norah n'était pas vraiment dans ces émissions là, alors que certaines de ses collègues s'avéraient être de véritables passionnés, prêts à quitter le boulot plus tôt si l'état du service le permettait afin de ne pas en rater le début. De base, elle ne regardait pas trop les différentes chaînes télévisées mais elle se devait de reconnaître qu'elle aimait beaucoup les émissions de pâtisserie suggérées par Netflix. Une belle source d'inspiration. "Comment t'as vécu tout ça ? Ca t'a plu ?" lui demanda-t-elle, bien curieuse de voir comme cette expérience était véritablement vécue.  
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Message(#)(norammy) what's lost can be found EmptyMar 22 Déc 2020 - 20:10

Bien sûr que le café n’avait aucune raison valable d’avoir eu le temps de refroidir, si ce n’était celle des tergiversations de Tommy à se décider à frapper à la porte de la chambre. Norah elle-même devait le savoir, car bien trop familière de cet hôpital pour ignorer que l’enseigne dont le nom s’étalait sur le carton des deux gobelets se trouvait juste au coin de la rue … Pour toutes ces raisons, le Warren n’avait répondu que par un marmonnement indicible noyé dans le café dont il avait pris une nouvelle lampée. Il était plus tiède que froid, et c’était encore le principal. Reste que ne souhaitant pas faire reposer toute la responsabilité de sa présence sur les seules épaules de leurs filles respectives, le brun avait admis n’avoir pas attendu après la suggestion de Moïra pour envisager rendre visite à Norah … L’aurait-il réellement fait sans le coup de pouce de sa fille, ça, l’histoire ne le disait pas, mais au moins y avait-il songé. « Ah bon ? C'est gentil. » s’en était aussitôt étonnée la concernée, avant de questionner avec curiosité « Qu'est-ce qui t'a empêché de venir plus tôt ? C'est pas un reproche, hein, ni même un jugement. Qu'est-ce qui t'a décidé à venir aujourd'hui ? » Pinçant ses lèvres avec hésitation, il avait commencé par le plus logique et argué « Plus tôt, parce que je ne savais pas à quel point tu étais en forme, et que je n’avais pas envie de te fatiguer. » Ni de monopoliser le peu d’énergie dont elle disposait au détriment, sans doute, des membres de sa famille dont il ne doutait pas qu’ils devaient régulièrement lui rendre visite. « Maintenant pourquoi aujourd’hui précisément … » À cela il avait haussé les épaules, et joutant « Je ne sais pas. C’est le temps qu’il m’a fallu pour me décider, je suppose. » il avait laissé échapper un bref rire – car mieux valait en rire. À demi-mot l’infirmière avait aussi évoqué les difficultés de son aînée à faire face à la situation : fâcheux, mais pas étonnant compte tenu des circonstances, et du fait que la jeune fille et son petit frère avait déjà perdu leur père de façon brutale. « De ce que mon frère m'a racontée, Julie peine un peu à gérer ses émotions. Elle a eu très peur, de là est née une sorte de colère et la seule personne vers qui elle peut la tourner, c'est vers moi. » expliquait-elle avec un brin de tristesse. « Et le fait de limiter au maximum les visites n'aide pas vraiment non plus, mais je n'ai aucune envie qu'ils me voient comme ça. Je veux pas qu'ils gardent cette image-là de leur enfance. Cette famille a suffisamment perdu pour que ce soit encore marqué de mauvaises choses. » Offrant un air compatissant, il l’avait laissée terminer « Et la colère de Julie, ça lui passera. On contrôle pas ses émotions et ses pensées quand on est colère. » et avait fini par hocher la tête comme pour lui donner raison. « Je suis sûr que ça ira déjà mieux une fois que tu seras rentrée chez vous. Y’a sans doute plus de peur que de colère, au fond. » Si la querelle éphémère de leurs deux filles lui était venue à l’esprit comme l’exemple flagrant que la colère pouvait redescendre aussi vite qu’elle était montée, il s’était cependant bien gardé de le mentionner.

Considérant que c’était bien elle qui venait de réchapper d’un accident, Tommy n’avait en tout cas pas mis longtemps à renvoyer la balle à Norah concernant le fait de lui demander comment elle allait. Mieux que les jours précédents, cela tombait sous le sens, mais ce n’était pas réellement le sens de la question au fond. Non sans faire remarquer « Cette question-là, on me la pose une dizaine de fois par jour, tu sais. » avec un brin d’amusement, la jeune femme avait tout de même consenti à répondre « On fait aller. » du bout des lèvres, ajoutant d’un ton que l’on sentait un peu las « J'espère pouvoir bientôt pouvoir me débarrasser de tous ces tuyaux pour être un peu plus libre de mes mouvements, la douleur reste relativement supportable tant que je ne tousse pas. » – mais qui ne le serait pas, las, d’être enfermé tout la journée dans une chambre d’hôpital, sans pouvoir se mouvoir à sa guise. « Tu as une idée de quand ils envisagent de te laisser sortir ? » Il n’avait pas l’intention de se risquer à d’autres questions concernant son état de santé, ne souhaitant pas paraître indiscret, mais celle-ci lui semblait plutôt raisonnable. « Moïra m’a dit que tes frères avaient pris le relai pour s’occuper de Julie et son frère. C’est chouette que vous soyez si soudés. » avait-il finalement ajouté avec douceur. Et sans trop réfléchir, balayant les tergiversations qui l’animaient encore sur le trajet jusqu’à cette chambre, il s’était exclamé « Oh, au fait. » et s’était penché jusqu’au sac à dos abandonné à ses pieds pour en ressortir le livre de photographies glané la veille. « Je me suis dit que tu n’aurais pas l’énergie pour un livre qui demande trop de concentration … » Et à ses yeux, tous les livres qui n’étaient constitués que de texte et d’aucune illustration en demandait forcément trop.

Sans qu’il ne s’y attende, la conversation avait de nouveau dérivé vers lui, ou plutôt vers l’émission de télévision à laquelle il avait participé quelques mois plus tôt – des mois qui, de plus en plus, lui apparaissaient presque comme une éternité tant ses quinze jours de course lui semblaient de moins en moins réels et tangibles à mesure que le temps passait. « C'est pas moi qui choisis la programmation à la télé. » s’amusa-t-elle aussitôt de sa réaction, avant de rebondir à sa remarque d’un « Oh tu sais, je suis sûre que c'est un concept qui plaît beaucoup aux filles. » qui était sans surprise parvenue à faire à nouveau bafouiller Tommy d’un air gêné. Il en doutait cela dit beaucoup, et avait la sensation de s’être bien plus souvent couvert de ridicule que révélé au cours de cette émission, sa seule consolation étant que les premiers éliminés étaient aussi les premiers que l’on oubliait. Pour faire diversion il avait évoqué Laidley, ne s’enfonçant au final qu’un peu plus encore – c’était du moins son impression. « Jamais je n'aurai pensé que tu te souviendrais de ça. Encore un peu et je finirai par croire que tu me fais du rentre-dedans. » Se cachant derrière un rire nerveux pour tenter de masquer sa gêne, il s’était défendu d’un « Oh, non, non je … c’est juste que je m’en suis rappelé. » qui lui avait donné l’impression de ne rien arranger du tout. Mais les gars comme lui ne faisaient pas de rentre-dedans aux femmes comme elles, ils n’avaient aucune chance, et le moment n’aurait pas pu être plus mal choisi. Fort heureusement Norah ne s’était pas appesantie plus longtemps sur le sujet et avait référé rebondir au sujet de la ville, commentant « Alors tu as du voir que Laidley n'a rien de très extraordinaire. Mais j'ai beaucoup aimé y grandir, c'est une ville paisible. » avec douceur, mais pas vraiment de nostalgie. « Je crois que c’est souvent l’impression qu’on a quand on a passé toute son enfance au même endroit. » Pour preuve, lui avait le même ressenti à propos de Logan City … Parce que ses parents y vivaient encore, parce qu’il en avait arpenté les rues des années durant, qu’il en connaissait les moindres recoins, Logan City lui faisait désormais l’effet d’une vieille photo jaunie par les années. « Mais au moins l'émission t'a permis de voir un peu du pays, ça a dû être chouette. » avait ensuite repris Norah, pour revenir à l’émission. « Comment t'as vécu tout ça ? Ça t'a plu ? » - Oui et non. » Ayant parfaitement conscience que cette réponse voulait tout et rien dire à la fois, il avait poursuivi aussitôt « Je crois que faut que je me rende à l’évidence quant au fait que je n’ai aucun instinct de compétition. Les magouilles et les stratégies pour essayer de ralentir les autres c’est vraiment pas mon truc … » Mais pouvait-on vraiment s’étonner de quelqu’un qui avait répondu « gentil » à la question « quel serait votre binôme idéal ? » … Non. « Mais Love est vraiment quelqu’un de chouette, et puis j’ai bien aimé ça … tu sais, marcher droit devant, avec juste une destination d’arrivée mais aucune idée de ce sur quoi tu vas tomber entre les deux. » C’était même la seule chose qu’il regrettait, avec le recul. La seule raison pour laquelle il aurait bien aimé faire encore un bout de chemin. « Si y’avait pas le boulot, c’est vraiment un truc que j’aurais aimé pouvoir refaire … Mais sans la pression de la course. Juste pour le plaisir. » Que d’ironie, venant de quelqu’un qui bien qu’étant né dans ce pays n’avait jamais mis un orteil en dehors du Queensland.
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Message(#)(norammy) what's lost can be found EmptyDim 27 Déc 2020 - 21:55

WHAT's LOST CAN BE FOUND
she never slows down, she doesn't know why but she knows that when she's all alone, feels like its all coming down - ft. @tommy warren
Le décalage qu'il pouvait y avoir entre le physique de Tommy et son tempérament faisait toujours sourire Norah. Comme quoi, l'habit ne faisait pas le moine et il en était un exemple très concret. Il était si réservé, si timide alors qu'il en imposait de par sa carrure. "Si je n'avais pas de visite, je passerai probablement mes journées à somnoler." lui répondit-elle avec un sourire. "Je ne suis globalement pas trop en forme, mais de voir d'autres visages, avoir d'autres personnes avec qui interagir – autre que mes collègues, je veux dire –. A chaque jour sa peine, mais ça finira par aller mieux." relativisait-elle, équipée d'un sourire rassurant. "Ca fait toujours plaisir, un peu de compagnie." Même la plus inattendue. Et Tommy faisait clairement partie des personnes qu'elle n'aurait jamais pensé voir franchir cette porte un jour. Elle s'était doutée qu'il ne se le serait pas permis ou qu'il se serait senti trop intrusif pour se permettre de voir le parent de la meilleure amie de sa fille. Norah avait la chance d'être très bien entourée. Et dans ces cas là, il était aussi facile de faire le tri de ceux qui s'inquiétaient véritablement d'elles et ceux qui ne la côtoyaient que par intérêt. Les personnes qu'elle rêverait de voir, elle s'en privait pour leur épargner une vision qu'ils n'oublieront jamais. Elle n'était donc pas en mesure de rassurer Julie et Aidan, ni de calmer une colère qu'ils ne savaient pas contre qui tourner. Ils n'attendaient que ça, au final, de voir leur mère rentrer à la maison, pouvoir la prendre dans ses bras. "Il me tarde d'être ce jour là." dit-elle avec envie. Mais ce n'était pas pour le lendemain, ni le surlendemain. En attendant, elle avait droit à une multitude de dessins, de bricolages et de petits mots que ses frères lui rapportaient. Elle avait de quoi en faire un livre tant il y en avait. "Je pense que c'est justement la peur qui a généré la colère." Dans ce cas, ces deux émotions négatives lui semblaient indissociables. Norah était habituée à répondre aux questions tournées vers elle, quand on s'inquiétait de son état. Ils étaient bien gentils, de tous le lui demander, mais les réponses étaient toujours les mêmes. C'était ce qu'elle expliquait à Tommy lorsqu'il cherchait à prendre de ses nouvelles. "C'est difficile à dire pour le moment." dit-elle avec un sourire. "J'aimerais viser large en disant que j'aimerais être rentrée avant les fêtes mais si je suis encore là en décembre, c'est que ma bonne étoile m'a clairement laissée tomber." dit-elle avec un rire. "Quand j'aurai quelques tuyaux en moins qui sortiront de mon corps, je pense qu'on commencera à y voir plus clair. Mais je connais bien le médecin du service et il n'est vraiment pas du genre à faire des retours à domicile précipités." Surtout pas pour Norah, ou une patiente ayant fait deux hémorragies massives en l'espace d'une semaine. Autant jouer la carte de la prudence. "C'est vrai qu'ils sont aux petits soins, tous." acquiesça-t-elle avec un sourire. "Je suis la seule fille de la fratrie, alors tu comprends, on touche à un de mes cheveux, ça en devient vite une affaire personnelle." Et ils accouraient aussitôt. Elle les aimait tous les trois énormément. Chacun avait un temparément foncièrement différent, elle entretenait avec chacun une relation fraternelle toute singulière. Et tout ceci lui était très précieux. "Et en tant que veuve d'un inspecteur, je sais qu'il y en a quelques aux potes de police qui vont aussi en faire une affaire personnellement, mais à une autre échelle. Surtout son ancien co-équipier." Anwar n'avait même pas essayé de nier, sachant que Norah n'aurait été de toute façon pas dupe. Pris d'une illumination soudaine, Tommy lui tendit rapidement un livre de photographies qu'il lui offrait également. Elle laissait échapper un rire à ses explications. "Merci beaucoup, encore une fois. Ca me touche." Elle feuilleta quelques pages avant de recentrer son attention sur le brun, après avoir abordé la conversation qui tournait autour de Race of Australia. Il se souvenait d'être passé à Laidley, la ville qui avait vu naître les jumeaux Leckie. Tommy fut assez gêné quand la jeune femme plaisantait lorsqu'elle insinuait qu'il devrait peut-être la draguer. Ca n'avait pas trop l'air d'être dans ses cordes, de charmer une donzelle. "J'avoue largement préféré Brisbane, je m'y suis sentie chez moi dès que j'y suis arrivée. Gold Coast est magnifique, aussi." Si Norah avait les moyens, elle s'achètera probablement une résidence secondaire là-bas. Son expérience dans l'émission était en demi-teinte, Tommy ressortant aisément les avantages et les inconvénients. "Donc quand même plus de positif que de négatif." conclut-elle après l'avoir écouté avec attention. "Et si jamais tu te décides de te lancer dans une aventure où ils reprennent d'anciens candidats, je te garderai la petite. Je pense pas que ça la rendrait malheureuse d'être H24 avec sa meilleure amie pendant quelques temps." dit-elle en lui faisant un clin d'oeil amical. "Mais en tout cas, ça devait être chouette, de voir du pays, comme ça. Mais si tu aimes marcher, un jour, quand je serai un peu plus en forme, on pourrait se faire une randonnée, avec les enfants. Je sais pas pour Moïra, mais Julie est quand même assez sportive et Aidan, même pas la peine d'en parler." proposait-elle alors, tout naturellement. Il était déjà assez frustrant pour elle de regarder l'émission alors qu'elle était clouée au fond d'un lit d'hôpital. Alors, des petits projets comme celui-ci, elle s'en planifiait bien. Et c'était plutôt bon signe, que Norah parvienne à nouveau à se projeter. Le plus drôle était qu'elle ne se rendait même pas compte de ses progrès psychiques depuis son réveil. Ils étaient discrets, mais ils revenaient de plus belle, un peu plus chaque jour. "Ca me manque, de voyager." dit-elle dans un soupir. "Je devrais faire organiser ça, pendant les vacances scolaires des enfants, l'année prochaine." Aidan avait grandi, Julie était autonome. La petite famille méritait une ou deux semaines en dehors du pays, à savourer des plats exotiques pour leurs papilles, à découvrir de nouveaux paysages et de se forger de nouveaux souvenirs. "Et le retour à la maison, ensuite, ça a été ?" lui demanda-t-elle une fois qu'elle était sortie de ses pensées. "Ca doit faire bizarre, je suppose, le retour à la normale, après de telles expériences." Reprendre le boulot, réenfiler la tenue de parent, ce genre de choses.
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Message(#)(norammy) what's lost can be found EmptySam 6 Fév 2021 - 22:37

Pour une raison qu’il ne s’expliquait pas totalement – car il connaissait malgré tout très peu Norah – Tommy n’était pas entièrement surpris de la façon somme toute philosophe dont elle prenait la situation. Et par situation, il voulait dire le fait d’être coincée dans une chambre d’hôpital qui, même pour quelqu’un qui y travaillait d’ordinaire, devait sembler toute aussi morose que pour le commun des mortels des autres patients maintenant qu’il s’agissait de la seule chose qu’elle voyait de la journée. Et bien qu’il ne doutait aucunement du fait qu’elle devait avoir son lot de visites quotidiennes pour l’aider à trouver le temps moins long, le fait qu’elle termine en concluant d’un « Ça fait toujours plaisir, un peu de compagnie. » avait suffi à persuader le brun qu’il avait malgré tout bien fait de venir … Ou plutôt de se laisser persuader par Moïra de venir, certes. Au fond peu importe la personne, un peu de compagnie faisait passer plus vite jusqu’au jour où elle pourrait enfin quitter ces murs. « Il me tarde d'être ce jour-là. » avait-elle finalement confessé. Et il y en avait probablement deux autres à qui ce jour tardait tout autant, peu importe que l’ainée de ses deux enfants ait pour le moment un peu de mal à se faire à la situation. « Je pense que c'est justement la peur qui a généré la colère. » Sans trop rentrer dans les détails, elle avait tenté de mettre un peu de clair dans sa propre situation et dans ce qui l’attendait dans les jours et les semaines à venir. Elle espérait être rentrée chez elle avant les fêtes de fin d’année et Tommy le lui souhaitait sincèrement, tant parce que les dites fêtes étaient encore loin que parce qu’une chambre d’hôpital était l’un des derniers endroits où l’on devait vouloir les passer. Et contrairement au brun elle semblait en suffisamment bons termes avec sa famille, et plus particulièrement avec ses frères, pour que le repas de Noël ne soit pas un terrain glissant duquel il convenait de s’inquiéter des jours à l’avance. « C'est vrai qu'ils sont aux petits soins, tous. Je suis la seule fille de la fratrie, alors tu comprends, on touche à un de mes cheveux, ça en devient vite une affaire personnelle. » s’en était aussitôt amusé la jeune femme en affichant un sourire tranquille. « Et en tant que veuve d'un inspecteur, je sais qu'il y en a quelques aux potes de police qui vont aussi en faire une affaire personnelle, mais à une autre échelle. Surtout son ancien co-équipier. » Le voilà qui l’imaginait maintenant entourée de gros bras tous prêts à défendre sa sécurité et son intégrité … de quoi se sentir à nouveau un peu intimidé. Ce qui ne l’avait cependant pas empêché de commenter « Tu es plus que bien entourée si je comprends bien. » en esquissant à son tour un sourire timide.

Pris d’un regain de courage qu’il valait mieux ne pas laisser passer, Tommy en avait profité pour offrir à l’infirmière l’album de photographies qu’il avait choisi un peu au hasard, sur seul critère de l’avoir trouvé joli – mais n’était-ce pas une raison suffisante, au fond ? La conversation avait fini par dériver sur Race of Australia, et bien qu’encore un peu déçu de sa piètre performance et honteux de sa naïveté à avoir brièvement cru la victoire à sa portée, il avait accepté de livrer certains de ses souvenirs et de ses impressions à la curiosité de Norah. Le hasard avait voulu que Love et lui fassent un bref passage par la ville natale des deux jeunes femmes, sur laquelle l’infirmière semblait porter un regard lointain et peu nostalgique. « J'avoue largement préférer Brisbane, je m'y suis sentie chez moi dès que j'y suis arrivée. Gold Coast est magnifique, aussi. » Il l’enviait presque. D’être capable de voir en Brisbane ce que lui ne décelait plus depuis son retour. « J’aime bien Gold Coast … ce n’est pas si loin, et pourtant on a l’impression d’être en vacances, là-bas. J’y allais souvent, avant de partir au Canada. » Il y avait souvent emmené Alice, surtout … Ils en avaient passées, des heures entières, à lézarder sur le sable en prétendant que Brisbane n’existait plus. « Moïra y va encore avec son oncle de temps en temps, pour surfer. » Marius avait une voiture contrairement à lui. Norah l’avait ensuite questionné sur le reste de l’émission, sur ses impressions et sur ce qu’il en retenait avec le peu de recul dont il disposait désormais. Tout n’était pas à jeter bien sûr, le brun gardait aussi de bons souvenirs de ces quinze jours de course et avait réellement sympathisé avec Love, qu’il revoyait régulièrement depuis leur retour. « Donc quand même plus de positif que de négatif. » avait alors conclu l’infirmière, ce à quoi Tommy avait acquiescé. « Et si jamais tu te décides de te lancer dans une aventure où ils reprennent d'anciens candidats, je te garderai la petite. Je pense pas que ça la rendrait malheureuse d'être H24 avec sa meilleure amie pendant quelques temps. » La dernière remarque autant que a proposition de départ lui avaient arraché un léger rire. « Oh ça, c’est plus que certain oui. » Il suffisait de voir comme elles semblaient toujours avoir des millions de choses à se dire même en s’étant vues la veille. « Je ne sais pas si mon boulot tolèrera une seconde fois ce genre d’absences inopinées cela dit … ça ne leur a pas trop plu. » Euphémisme. Pourtant il avait haussé les épaules, comme pour nuancer.

« Mais en tout cas, ça devait être chouette, de voir du pays, comme ça. Mais si tu aimes marcher, un jour, quand je serai un peu plus en forme, on pourrait se faire une randonnée, avec les enfants. Je sais pas pour Moïra, mais Julie est quand même assez sportive et Aidan, même pas la peine d'en parler. » Surpris – mais agréablement – par la proposition, le brun avait tenté de conserver un enthousiasme mesuré mais rapidement répondu « Oh tu sais, Moïra dès qu’il s’agit de crapahuter dans la nature elle est partante. » Dire u’elle aurait pu grandir au milieu des forêts canadiennes … Un autre regret, pour Tommy. « Mais ça serait avec plaisir, du coup … compte sur moi pour te le rappeler. » Pour un peu le brun se serait presque risqué à un clin d’œil lui aussi … Il n’en était pas encore à ce niveau d’aise, cela dit, et c‘en était donc tenu à un sourire non moins sincère. « Ça me manque, de voyager. Je devrais faire organiser ça, pendant les vacances scolaires des enfants, l'année prochaine. » Reprenant une gorgée de son café, il avait demandé avec un brin de curiosité « Tu sais déjà où tu aimerais aller ? » Il se demandait quel genre de voyageuse elle était, quels types de paysages avaient sa préférence … Il était de ceux qui pensaient qu’on pouvait en apprendre beaucoup d’une personne de par ce qu’il rêvait de visiter ou de voir de ses propres yeux. Sans grande surprise, Norah avait cependant fini par rediriger la conversation vers lui : « Et le retour à la maison, ensuite, ça a été ? Ça doit faire bizarre, je suppose, le retour à la normale, après de telles expériences. » Une moue dubitative s’étirant sur le visage de Tommy, ce dernier avait joué la carte de la franchise. « Un peu … C’est sûr que mon appartement était beaucoup moins exotique qu’une nuit au milieu du foin d’une grange. » Il s’en amusait maintenant, mais avec le recul le bonhomme qui les avait presque fait dormir à l’étable n’était pas le plus accueillant des hôtes que Love et lui avaient eu. « On sous-estime carrément l’importance d’un vrai matelas cela dit. Ou alors ce n’est plus de mon âge, je ne sais pas … » Et à nouveau il avait laissé échapper un bref rire. « Enfin, au moins je n’aurai pas le regret de ne pas avoir tenté ma chance … C’est bien ce qu’on dit ? Il vaut mieux des remords que des regrets, ou quelque chose comme ça ? » Pas qu’il n’ait vraiment de remords non plus, cela dit. Il en aurait peut-être eu si la lubie lui avait coûté son emploi, mais puisque cela n’avait pas été le cas il n’avait pas tant perdu dans l’entreprise.
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Message(#)(norammy) what's lost can be found EmptyMar 16 Fév 2021 - 19:34

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Plus qu'entourée, c'était un euphémisme. C'était souvent durant des moments pareils, tristement, que l'on arrivait à détacher les véritables amis, les véritables personnes sur qui l'on pouvait compter. Les autres n'étaient là que pour les opportunités. Toutes ces personnes qui venaient à son chevet pour lui tenir compagnie; eux étaient ceux qui se faisaient vraiment du souci pour elle. Et jamais n'aurait-elle pensé un jour que Tommy ferait partie de ces gens-là. Elle ne le cachait pas, sa visite était des plus surprenantes. Surtout qu'il n'était pas venu les mains vides. Cela ne l'empêchait d'être toujours aussi nerveux, c'en était presque adorable. Du moins, ça le rendait assez attendrissant, même pour la belle brune. "Tu n'y vas plus, à Gold Coast ?" l'interrogea-t-elle, perplexe qu'il ait employé le passé dans sa phrase "Je t'y vois bien, là-bas. Le surf sous le bras, paré à dompter les vagues. Il faut dire que niveau plage, Gold Coast bat Brisbane à plate couture." Elle laissait échapper un rire très mesuré; elle ne pouvait guère en faire plus, au risque d'être pliée de douleur pour avoir autant solliciter sa cage thoracique. "C'est vrai que ça fait penser que l'on est dans un monde à part. Je devrais y retourner." songeait-elle, presque rêveuse. A vrai dire, Norah attendait avec impatience le jour où elle pourrait voir autre chose que sa chambre d'hôpital. Ne serait-ce que sa propre maison, son jardin, son chez-elle. Elle ne pouvait qu'être envieuse, à cet instant, des péripéties de Tommy qu'il avait eues grâce à cette émission télévisée. Il lui fit comprendre que son employeur n'avait pas vraiment été enthousiaste de le voir s'absenter aussi longtemps. "Tant que ça t'a plu à toi." rétorquait-elle en haussant à son tour les épaules. "C'est l'expérience d'une vie." souligna-t-elle. "Pas que l'accident m'ait rendue plus philosophe – bon Dieu, non–, mais je me dis que si tu ne l'as pas fait cette fois-ci, tu n'aurais peut-être plus jamais eu une telle opportunité. C'est chouette que tu aies eu l'audace de la saisir." l'encouragea-t-elle. Car le brun, aussi baraqué pouvait-elle, manquait cruellement d'assurance et il avait probablement du prendre beaucoup sur lui pour se lancer dans une telle aventure. D'aventure, Norah en rêvait. De refaire des sorties, de voir du pays. Elle s'était privée de tout ceci des années durant, plus par inquiétude financière qu'autre chose. Elle voulait offrir le meilleure à ses enfants et ce durant toute leur vie. Rester clouer au lit des semaines durant la motivait néanmoins à faire un maximum d'activités une fois qu'elle pourrait à nouveau marcher seule. Envisager une randonnée avec Tommy lui était donc venu tout naturellement et le bel homme fut au moins aussi enthousiaste qu'elle. Un sourire franc marquait le visage encore bien pâle de Norah, contente que l'idée lui convienne autant. "Deal." lui répondit-elle. Suite à la question posée par Tommy, l'infirmière se donnait le temps de réfléchir; aussi avait-elle plus besoin de temps que d'habitude, ses neurones étant parfois encore un peu plus embrouillée par les antalgiques qu'on lui administrait, afin de rendre la douleur supportable. "La liste est extrêmement longue." reconnut-elle. "Mais... Avec Frank on s'était promis d'aller en Nouvelle-Zélande une fois que les enfants seraient en mesure d'avoir des souvenirs qui persisteraient avec le temps. Alors je pense que ce serait ça." Son regard se baissa un instant. Elle avait l'impression qu'elle serait un peu plus en paix, si elle réalisait cette promesse là. "Les paysages là-bas sont à tomber, la nature a fait de cet endroit un paradis que j'adorerais découvrir et je sais que les enfants apprécieront tout autant." soufflait-elle, le sourire timide. Tommy parlait de ses nuits passées dans une grande durant l'émission. "L'air de la campagne, tout ça." s'amusait-elle à lui répondre. Elle l'écoutait avec attention et avec le sourire. Il avait déjà pris beaucoup de recul quant à son aventure, à tenter de n'en garder que le meilleur. "Si tu pouvais avoir ni regrets, ni remords, alors tu auras tout gagné." fit-elle remarquer. "Certains aiment dire que les regrets ne servent à rien, qu'il faut aller de l'avant, ce genre de trucs." Des moralisateurs, en somme. "Ils sont bien mignons de nous faire la leçon, mais ça n'aide en rien à se défaire de ces regrets, ou de ces remords." Ce cheminement là était tout aussi personnel que de traverser les étapes d'un deuil, ou de se résoudre à une réalité difficile à encaisser. "Comment va Moïra ?" demanda-t-elle finalement. "De ce que mes frangins m'ont racontée, Julie et elle se sont réconciliées." Elle sourit, quoi que tristement. Julie et Aidan lui manquaient terriblement mais c'était dans tout leur intérêt qu'elle ne voulait pas qu'ils la voient dans un tel état pour le moment. "Un autre type de drama, à cet âge." Néanmoins, Norah ne pouvait pas en vouloir à Julie de se sentir mal, de s'être isolée ou d'avoir été sèche avec sa meilleure amie. "Mais j'espère que Moïra ne lui en voudra pas trop. Je sais que Julie a de base très mal réagi à l'accident et au fait de ne pas pouvoir venir ici. Elle exprime tout ça comme elle le peut." Et la fillette n'était pas du genre à hurler ou à pleurer devant tout le monde. Elle canalisait, encore et encore, et quand on la titillait un peu trop, elle se défendait avec ses propres armes. "Ca t'a pas trop causé de soucis, à toi ?" Même durant ces moments, être parent n'était pas toujours facile.
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Message(#)(norammy) what's lost can be found EmptyDim 7 Mar 2021 - 7:19

Tommy mentirait en prétendant n’avoir jamais eu envie de se joindre à l’expédition lorsque Moïra et son oncle partaient surfer … Pourtant il se l’interdisait formellement. Un mélange de fierté et de vieilles rancœurs qui le poussaient encore à ne pas s’imposer la présence de Marius si elle ne lui était pas foncièrement indispensable, mais également une volonté à laquelle il tentait de se tenir non sans difficultés d’accorder à sa fille et à son frère une activité qu’ils ne partageaient qu’à deux. Un effort dont ne pouvaient prendre la mesure que ceux qui savaient d’où revenaient Marius et Tommy dans la garde de la fillette. Mais Norah était à mille lieux de ces constatations et le brun n’entendait pas s’épancher à ce sujet (surtout pas maintenant) aussi lorsqu’elle avait questionné « Tu n'y vas plus, à Gold Coast ? » et enchaîné aussitôt en ajoutant « Je t'y vois bien, là-bas. Le surf sous le bras, paré à dompter les vagues. Il faut dire que niveau plage, Gold Coast bat Brisbane à plate couture. » il avait laissé échapper un léger rire et secoué la tête « Je ne suis pas ce qu’il y a de plus habile sur une planche de surf, et pourtant ce n’est pas faute que la mère de Moïra ait essayé de m’initier … Je suis plus doué pour sauter dans les vagues comme un môme que pour glisser dessus. » Ils avaient d’ailleurs toujours trouvé cela aussi ironique qu’amusant : la petite française apprenant à surfer à un australien pure souche, c’était un peu le monde à l’envers. Mais Alice était née au Pays Basque et Tommy avait toujours été plus boyscout que surfeur, ceci expliquait donc cela. « Mais c’est juste que je n’ai pas de voiture, alors plus vraiment le temps d’y aller … C’est le prix à payer pour avoir l’impression d’être en vacances quand on y est. » Esquissant un sourire, il avait haussé les épaules. Si Gold Coast était la porte à côté ils n’y trouveraient probablement pas le même charme. « C'est vrai que ça fait penser que l'on est dans un monde à part. Je devrais y retourner. » Le regard de Norah, songeur, s’était perdu un instant on ne savait où et Tommy s’était demandé si le fait d’être enfermée ici – et coincée dans ce lit – jouait beaucoup dans ce besoin d’évasion ou s’il était simplement là d’origine. Coïncidence ou non, la conversation avait dévié sur les péripéties télévisées du brun et sur le l’ambivalence de sentiments qu’il ressentit vis-à-vis de cette expérience avec le recul. Le périple et les rencontres lui avaient plu, l’expérience télévisée et les retombées sur son emploi beaucoup moins, mais chaque médaille avait son revers. « Tant que ça t'a plu à toi. C'est l'expérience d'une vie. » lui avait de son côté assuré Norah. « Pas que l'accident m'ait rendue plus philosophe – bon Dieu, non–, mais je me dis que si tu ne l'as pas fait cette fois-ci, tu n'aurais peut-être plus jamais eu une telle opportunité. C'est chouette que tu aies eu l'audace de la saisir. » Elle y voyait de l’audace, les Warren – exception faite de Scarlett, comme souvent – y voyaient de l’inconscience ou de la bêtise … Tommy préférait de loin une version à une autre. « Je vais t’engager pour répéter ça à mes parents. » avait-il alors plaisanté d’un ton léger. Le temps passait et il devenait plus résigné qu’agacé quant au fait que ses parents et lui ne seraient jamais sur la même longueur d’onde.

Sincèrement emballé par la perspective d’une randonnée collective en compagnie de leurs enfants respectifs, le brun s’était montré enthousiaste mais ne se faisait tout de même pas d’illusions dans l’immédiat : le jour où Norah serait à nouveau suffisamment en forme pour se frotter à l’exercice n’était pas encore arrivé. Pour l’heure il n’y avait que par la pensée qu’elle était en mesure de voyager, et à ce sujet Tommy avait profité qu’elle évoque le sujet pour la questionner. « La liste est extrêmement longue.  Mais ... Avec Frank on s'était promis d'aller en Nouvelle-Zélande une fois que les enfants seraient en mesure d'avoir des souvenirs qui persisteraient avec le temps. Alors je pense que ce serait ça. » Songeuse, elle avait marqué une pause avant d’ajouter « Les paysages là-bas sont à tomber, la nature a fait de cet endroit un paradis que j'adorerais découvrir et je sais que les enfants apprécieront tout autant. » et il lui avait répondu par un sourire tranquille. « Il parait que c’est magnifique, oui. » Et globalement moins aride que dans leur pays à eux, ce qui du point de vue de Tommy était un point positif indéniable. « Et pas trop long à supporter pour des enfants en terme de trajet, pour une première fois. » Pragmatisme, mais il fallait bien avouer que coincés dans leur pays-continent toute tentative de dépaysement se traduisait par des heures et des heures d’avion … Ceux qui ne vivaient pas sur une île ne mesuraient pas la chance qu’ils avaient. Quoi qu’en terme de dépaysement Tommy pourrait au moins se targuer, à défaut d’être reparti s’exiler à l’autre bout du monde, d’avoir dormi dans des endroits suffisamment atypiques pour avoir retrouvé avec plaisir le confort de son lit aussi usé son matelas était-il. « L'air de la campagne, tout ça. » s’en amusa Norah, tandis qu’il s’armait de recul et se distanciait déjà de ce qui n’était maintenant plus que des souvenirs – pas mauvais, bien que forcément teintés d’une pointe de regrets auxquels seuls avaient échappés les deux gagnants de la course. « Si tu pouvais avoir ni regrets, ni remords, alors tu auras tout gagné. Certains aiment dire que les regrets ne servent à rien, qu'il faut aller de l'avant, ce genre de trucs. » Double-sens, dites-vous ? « Ils sont bien mignons de nous faire la leçon, mais ça n'aide en rien à se défaire de ces regrets, ou de ces remords. » Son gobelet désormais vide tournant entre ses doigts, Tommy avait penché la tête sur le côté à la fois songeur et résigné « De toute façon, celui qui termine sa vie en prétendant n’avoir aucun des deux est un menteur. Le principal c’est de ne pas en avoir trop. » Ou était-ce seulement une façon de se rassurer ? Mais il préférait croire que non.

Changeant totalement de sujet, comme si sa pensée avait silencieusement eu tout un cheminement depuis ses dernières paroles, l’infirmière avait finalement demandé « Comment va Moïra ? De ce que mes frangins m'ont racontée, Julie et elle se sont réconciliées. » N’ayant l’air qu’à demi-surpris, le père en concluait donc que la chamaillerie avait fait des échos d’un côté autant que de l’autre. « Un autre type de drama, à cet âge. » Chassant la chose d’un vague geste de la main il avait répondu « Tu sais ce que c’est, le jour même ça leur semble être le drame de leur vie, et une semaine après c’est comme s’il ne s’était rien passé. » d’un ton tranquille. La tristesse de sa fille lui avait bien évidemment serré le cœur sur le moment, mais il n’avait jamais douté que les choses s’arrangeraient d’elles-mêmes et en quelques jours – et il avait eu raison. « Mais j'espère que Moïra ne lui en voudra pas trop. Je sais que Julie a de base très mal réagi à l'accident et au fait de ne pas pouvoir venir ici. Elle exprime tout ça comme elle le peut. Ça t'a pas trop causé de soucis, à toi ? » À lui ? « Rien qu’un câlin et un peu de diplomatie ne suffisent pas à régler, va. » Et, peut-être, une double-ration de crème glacée pour le dessert – exceptionnellement. « Et du côté de Moïra ça me semble déjà oublié, elle était beaucoup trop enthousiaste à l’idée de me narrer leur réconciliation dans les moindres détails. » au bout du compte, la satisfaction de Tommy venait donc aussi (et surtout) du fait que sa fille – que leurs filles – soit parvenue à régler son problème par elle-même … C’était le genre de leçon qui vous poussaient un peu vers l’adolescence. Il s’apprêtait à reprendre la parole lorsque deux coups frappés à la porte l’en avaient empêchés, le battant s’ouvrant sur un grand blond que la présence d’un inconnu avait fait s’arrêter net. « Hey sis’ … Pardon, je savais pas que tu aurais de la visite. » Un peu décontenancé, le brun s’était pourtant empressé de répondre « Oh, non non je voulais pas … Je n’allais pas tarder, de toute façon. » Le regard glissant à nouveau vers Norah, il s’était remis debout et avait fait quelques pas vers la poubelle pour y jeter son gobelet. « Vraiment ? Je peux repasser plus tard – Percy, le frère de Norah. Enfin, l’un des frères. » Le voyant tendre une main vers lui pour le saluer, Tommy s’en était saisi avec politesse mais malgré tout un brin de malaise, comme s’il ne se sentait subitement pas le droit d’être là, à nouveau. « Vraiment, aucun problème. » Il n’entendait pas accaparer Norah, particulièrement face à l’un de ses frères. « Tommy. Je suis … » Un ami ? Mais c’était peut-être un peu présomptueux de sa part. Le père d’une amie de Julie ? Cela n’en faisait pas une raison suffisante à sa présence ici, et faute de trouver le qualificatif le plus adéquat le brun avait à nouveau tourné les yeux vers Norah dans l’espoir qu’elle complète comme bon lui semblerait.
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Message(#)(norammy) what's lost can be found EmptyDim 14 Mar 2021 - 0:09

WHAT's LOST CAN BE FOUND
she never slows down, she doesn't know why but she knows that when she's all alone, feels like its all coming down - ft. @tommy warren
Derrière les épaules larges et la carrure bien musclée de Tommy se cachait apparemment une âme d'enfant. Du moins c'était ce que la brune constatait lorsqu'elle l'avait écouté raconter qu'il préférait largement crapahuter dans les vagues sans le moindre accessoire pour les dompter. Il semblait garder de nombreux souvenirs de la mère de sa fille. L'on sentait une certaine pudeur dans sa voix quand il abordait le sujet. Il ne devait pas parler d'elle bien souvent. Peut-être qu'il n'avait pas la chance d'avoir un ou une confident(e) pour vider un peu son sac. Norah pouvait compter sur Anwar, sur ses frères. Ils avaient tous connu Frank et l'avaient tous adoré. La jeune femme en savait finalement peu sur son interlocuteur. Elle avait des données, mais elle avait la certitude qu'elle n'en avait pas suffisamment en sa possession pour le connaître véritablement. Elle connaissait sa fille, son boulot, le manque de tolérance de ses parents... Une base sur laquelle elle pouvait aisément se reposer mais qui était clairement insuffisant pour qu'elle puisse se permettre de le connaître. Sur le ton de la plaisanterie, Tommy disait espérer que Norah puisse partager le fond de ses pensées avec les parents Warren, qui avaient apparemment une façon bien différente de penser qu'elle. "Ca ne me poserait même pas problème." fit-elle remarquer avec un rire. "Dans le pire des cas, ils ne m'apprécieront pas, mais ça..." Elle haussait ses épaules. Elle s'en fichait, de pas convenir à tout le monde. On ne pouvait pas être amis avec chaque individu qui peuplait cette Terre. Les tempéraments et les affinités jouaient plus ou moins sur les échanges. "Eux et moi n'avons définitivement pas la même façon de voir les choses pour nos gamins respectifs, mais... je m'en porte pas plus mal." dit-elle d'un air satisfait. Ce sujet clos,  Tommy et Norah discutaient de projets d'escapade, qu'il s'agisse de randonnées ou d'épopées un peu plus lointaines. Cela fait des années qu'elle ne s'était pas permise de partir très loin avec ses enfants. Par peur de ne pas pouvoir en profiter pleinement, à culpabiliser à ne pas utiliser cet argent pour quelque chose d'un peu plus utile. Il aurait fallu qu'elle finisse dans un lit d'hôpital pour qu'elle réalise que partir en voyage était tout aussi utile. Un besoin de décrocher, de privilégier du temps avec sa famille, de se forger des souvenirs à trois. "Surtout que même Aidan devient assez grand pour ce genre de voyage. Il sera surexcité à l'idée de prendre l'avion. Je saurai le faire tenir à carreau durant le trajet." répondit-elle, avec un fin sourire malicieux sur ses lèvres. "Et il tient les longues marches aussi, alors on pourrait se permettre des promenades étalées sur la journée." Avec un petit repas sorti du sac en guise de déjeuner avant de reprendre. Cette idée l'emballait énormément. Elle se promit alors de prévoir des vacances digne de ce nom dès qu'elle serait rentrée chez elle. Ils discutaient ensuite d'un sujet un peu plus philosophique qui portait sur les remords et les regrets. Norah l'écoutait avec attention, mais n'était pas tout à fait d'accord avec les propos de son interlocuteur. "Ceux qui se sentent prêts à partir se sont délaissés de sentiments aussi lourds." lui assura-t-elle, un léger sourire aux lèvres, les yeux rivés sur lui. Ces personnes âgées qui disaient avoir vécu leur vie, qu'ils ne voulaient pas la prolonger dans un lit d'hôpital en n'étant plus que l'ombre d'eux-mêmes, anesthésiés par les différents traitements qu'on leur administrait. "Je pense qu'il y en a qui sont capables d'accepter ce qu'il s'est passé, conscients qu'ils ne peuvent rien en changer. Ils partent ainsi plus sereinement." Elle haussait ses épaules. "C'est pas systématique, mais je l'ai déjà vu." Norah ferait-elle partie de ces personnes-là ? N'y avait-elle pas en elle quelques phrases qui commençaient par des et si, si seulement j'avais pu et j'aurais du ? Il y en avait, oui. Elle ne les verbalisait cependant qu'à une poignée de personnes. Elle préférait sur le moment se concentrer sur sa fille et sa meilleure amie. La réconciliation avait été apparemment rapide. Moïra devait être de celles qui avaient conscience que la première réaction de Julie était sous le coup des émotions. Julie avait été de celles qui avaient rapidement pris conscience que la colère tournée envers Moïra n'était pas justifié. Alors, au fond, il n'y avait rien de surprenant qu'elles se soient si vite réconciliées. L'entendre de la bouche de Tommy la rassurait néanmoins. "Merci." lui dit-elle en toute sincérité. Lui aussi avait à ramasser les pots cassés, à sa façon. Lui aussi a été impacté par son accident au fond. Norah n'y pouvait rien; ce n'était pas elle qui avait grillé un feu rouge. La conversation fut interrompue par l'arrivée de Percy. Le visage de la brune s'illumina instantanément à sa venue. "Hey." Elle l'adorait, Percy. Elle adorait tous ses frères, elle veillait sur chacun d'eux (même si dernièrement la situation était totalement inversée et qu'elle ne pouvait pas être autant là pour lui qu'elle ne le voudrait), mais Percy restait le plus... sensible. Il n'y avait aucun doute que l'accident avait été aussi très violent à vivre pour lui. "Ne t'en fais pas. Viens, entre." Le plus gêné de la chambre devrait probablement être Tommy, qui semblait être particulièrement dérouté d'être en la présence d'un des frères de Norah. Ca ne la surprenait même pas vraiment. Il ne savait même pas comment se présenter au Leckie, attendant qu'elle ne vienne compléter sa phrase afin qu'il n'y ait pas de malaise. "C'est un ami." dit-elle d'un ton assuré. "C'est le père de la meilleure amie de Julie." précisa-t-elle, avant que son frère ne se demande comment ils avaient pu se connaître. "Enchanté." répondit Percy en toute sincérité avant qu'il ne vienne déposer par terre des affaires qu'il avait amené et de se permettre ensuite d'embrasser sa petite soeur sur le front. Tommy estimait qu'il était temps pour lui de partir et de laisser place à la famille. "Merci beaucoup d'être passée Tommy, ça me touche." Norah ne l'oublierait. "Et on se tient au courant pour la journée randonnée." lui assurait-elle, avec enthousiasme.
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