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Message(#)home, sweet home ♦️ charlie & matt EmptyLun 26 Oct - 21:16

L’un des gros désavantages à courir le monde pendant trop longtemps, c’est que ça rend la reprise des bonnes habitudes un peu difficile. Loin du décalage horaire auquel on ne se fait jamais vraiment mais qui se surmonte de plus en plus facilement, c’est cette envie incessante de ce qu’on ne peut pas avoir qui tape sur les nerfs. À commencer par un bon café. Ou même juste un café un peu différent. Chaque lieu a son propre café, comme une marque de fabrique. On pourrait faire une carte du monde de café, chaque endroit est unique. Pas forcément pour les bonnes raisons, mais c’est ça le goût de l’aventure dont tout le monde aime tant parler. Mais ce que personne ne dit, c’est qu’une fois rentrée à la maison, le café a tous les jours le même goût, celui de l’immobilité.
Solveig claque la porte derrière elle et, en donnant un coup de clé, sent le soleil matinal réchauffer la peau de ses bras alors que le vent frais glisse le long de ses jambes nues. Il y a dans le fond de l’air quelque chose de familier, comme si l’oxygène australien n’était pas le même que celui de l’autre côté du globe. Question de pollution peut-être, ou alors des embruns marins que le vent rebalance incessamment sur la côte. La mer s’étend à perte de vue alors que la jeune femme longe le littoral vers le sud. Lunettes de soleil à cheval sur le nez, elle se permet quelques petits regards vers l’étendue scintillante. C’est si apaisant.
C’est étrange pourtant, parce que tout le reste semble différent. Une poignée de visages inconnus dans des lieux familiers, on croirait à un complot, une histoire de remplacement alors que ce n’est qu’une preuve un peu trop évidente du temps qui passe. Brisbane, qui l’a vue grandir mais pas mûrir. Solveig n’a pas pu voir la ville changer, aujourd’hui elle la voit changée. La blonde gare son coupé sur la première place qu’elle trouve. Elle a toujours besoin d’un café. Avec deux millions et demi d’habitants, soit environ deux millions d’accros au café, il est mathématiquement prouvé qu’il y a au moins un café tous les cent mètres dans un quartier aussi fréquenté que Logan City.
Encore une fois, les changements frappent Solveig dans ses souvenirs un peu flous. Même les enseignes qui survivent ont ravalé leur façade, on dirait un remake d’un vieux film, au moment dans les cinq premières minutes où on a pas encore réussi à décider si on préfère l’original ou si la nouveauté fait du bien. Les prunelles bleues tombent sur une enseigne. Death Before Decaf. Ça étire un sourire sur les lèvres, ce genre de coïncidence, comme lorsqu’on pense à un mot et qu’on l’entend dans une conversation dans le métro ou qu’il nous tombe sous les yeux dans un livre. C’est un nom qui sonne bien, qui résonne bien dans l’esprit en quête de caféine.
La porte pivote pour laisser entrer Solveig, dans une envolée de son manteau gris-bleu. Ses talons claquent sur le sol. Il est encore tôt, l’heure où ceux qui viennent attraper un café ne sont pas encore en mesure de vraiment parler. Le mélange d’odeur de café et de chocolat chaud qui flotte dans l’air mets l’eau à la bouche. Dans la vitrine, les pâtisseries encore chaudes n’en sont que plus alléchantes encore. Ses pas l’ont menée au comptoir, où elle demande “un Americano et un muffin citron s’il vous plaît” d’une voix claire en ôtant ses lunettes. Le café a une ambiance cosy assez banale, quelque chose sans prétention. Il n’y a pas grand monde encore, mais un visage suffit à envoyer une décharge dans le dos de la blonde. Une tête familière, la première depuis le début de la journée. Familière parce que checkée trop régulièrement sur les réseaux, familière parce que l’air de famille est flagrant chez les filles Villanelle. Ce café n’arrivera jamais assez vite.


Dernière édition par Solveig Volk le Jeu 29 Oct - 6:17, édité 1 fois
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Message(#)home, sweet home ♦️ charlie & matt EmptyMar 27 Oct - 16:33

Ils avaient entamé un concours du meilleur chocolat chaud. L’un ajoutait des chamallows, l’autre renchérissait avec de la cannelle alors qu’il y avait contre-attaque de vermicelles de la part du premier. Le concours était sans fin, Matt comme Charlie s’auto proclamant reine ou roi incontesté du challenge sans ne jamais accepter la moindre concession pour l’autre. Finalement, le concours du meilleur cuisinier du dimanche est devenu celui du pire, quand aux chamallows ont fait place le piment et tout ce qu’ils ont pu trouver d’un côté ou de l’autre du DBD. Ils ont râlé, ils ont boudé, ils se sont fait goûter chacun leur horrible mixture après un concours de beer pong avorté par manque de place (quelle idée aussi, qu’il y ait tant de clients dans le café).

Ils sont de retour à leurs habitudes d’avant, bien loin d’eux cette nuit partagée il y a quelques semaines à peine. Bien loin d’eux aussi les mots les plus horribles qui ont filés comme s’ils n’étaient rien alors que, justement, ils étaient aussi tranchants que des lames de rasoir. Plus rien ne paraît, plus aucune escapade du lit de l’autre au milieu de la nuit n’a d’importance. Les soirées passées seuls au DBD à ranger après le passage des derniers clients n’existent plus ; il est marié et elle, ce n’est de toute façon pas ce qu’elle cherche. Leur jeu avait une date d’expiration et elle ne cesse de se rapprocher ; sans doute même qu’ils l’ont dépassée sans s’en rendre compte. Désormais Charlie ne travaille même plus au bar et elle ne s’y rend qu’en souvenir du bon vieux temps, tant pour Matt que pour Dek, que pour tous les autres. Il est au même niveau que le reste des employés, elle se le répète assez fort pour s’en convaincre. “Okay attends j’ai un dernier ajout à faire avant de goûter, laisse moi deux minutes.” Le concours n’est pas terminé, les chocolats ont encore un vague goût de chocolat et elle, elle se souvient qu’il a des stocks de fromage cachés et que ce sera parfaitement horrible.

Pourtant lorsqu’elle revient de l’autre côté du bar, le sourire de la jeune femme se meurt rapidement pour très vite cesser d’exister. “Un Americano et un muffin citron s’il vous plaît.” Elle se retient de l’imiter avec une voix niaise mais ce n’est pas l’envie qui lui manque. Sa soeur est reconnaissable entre mille et cela tient beaucoup au fait qu’elle ne sait pas passer inaperçu là où elle passe, du haut de ses deux mètres de haut et de ses bijoux qui tintent toujours entre eux ou contre sa peau. “T’es sûre Solvie ? C’est pas bon pour la ligne, tout ça, tu risques de prendre un pli.” Sa soeur a l’air de toujours paraître parfaite alors bien sûr qu’elle surveille sa ligne, tout comme elle surveille tout et n’importe quoi (surtout n’importe quoi). Charlie n’a pas la moindre envie de se tenir près d’elle alors elle se contente de rester posée de l’autre côté du comptoir, ses coudes sur la table et son corps balancé en direction de son aîné. Elle ne risque pas de s’occuper de sa commande en tout cas, c’est certain, et elle aurait aimé que ce ne soit pas Matt qui assiste à la querelle familiale du jour. Il a déjà bien assez à faire lui même.
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Message(#)home, sweet home ♦️ charlie & matt EmptyMer 28 Oct - 17:54

Matt le con, Matt l'idiot, Matt l'imbécile heureux ; et j'éclate de rire les gencives tartinées de toute la merde que j'ai ingérée fier comme un coq devant Charles depuis qu'elle est arrivée. “Okay attends j’ai un dernier ajout à faire avant de goûter, laisse moi deux minutes.” ce qui semble être un concours qui a duré entre dix secondes et dix heures se poursuit. Tant je tentais y'a peu de garder une mine impassible de victorieux, tant maintenant j'ai décidé d'utiliser les garnitures pas encore utilisées en guise de munitions à lui tirer à la gueule. “Deux minutes t'es lente j't'ai donc jamais rien appris.” elle a les joues trop propres et les lèvres pas assez reluisantes, elle fait presque adulte propre et sûre d'elle, Villanelle qui réussit là où j'ai jamais douté de la voir faire, à l'école de police et partout ailleurs. C'était juste bien plus marrant avant de la faire chier au moindre faux pas. De jouer l'aîné à défaut d'assumer entièrement le rôle trop sérieux comme trop étiqueté d'amant.

“Un Americano et un muffin citron s’il vous plaît.”
T’es sûre Solvie ? C’est pas bon pour la ligne, tout ça, tu risques de prendre un pli.
Je - tu - oui, okay, deux minutes.

Matt le con, Matt l'idiot, Matt l'imbécile qui dévisage Charlie à l'instant où le deux minutes franchit mes lèvres, en mode si tu le soulignes, t'es morte. Solvie, Solveig, je l'ai vue juste sur Instragram. Juste à cliquer comme un enfant pour liker n'importe quelle photo sur le fil d'actualités de Charlie à partir de son portable volé entre autant d'insultes que d'éclats de rire, à faire le déchaîné qui envoie de sa part à elle des infinités de notifications sur la toile la gueule éclatée de rire. Jusqu'à ce que je tombe sur une photo d'elle, de sa soeur aka de l'espèce de déesse de mythologie grecque sans un pli sans une imperfection sans rien d'autre qu'une aura de malade qui te fout une claque à l'arrière de la tête tant elle est belle direct devant moi. Bon Dieu qu'elle l'est, belle.

C'était citron.” et ça, c'est moi qui est posté devant l'étalage de muffins. L'americano fait avec le meilleur des cafés et la meilleure des eaux coule derrière. Là, ce sont mes yeux qui cherchent et qui désespèrent, pendant que je sèche même si ses mots sont simples et que c'est n'importe quoi que j'ai quinze ans à nouveau. “Non, cerise?” ça sonne comme une question mais ça a tout d'une interjection quand je file à l'autre tablette, sors tout mon bazar, bardasse l'entièreté des pâtisseries, de la boulangerie et des desserts rien que pour cerise-ah non citron-ah mais oui cerise-c'était pas fraise? Y'en reste plus, de cerise, de toute façon.” qui s'en inquiète, là, hm, mis à part moi?

Et citron est servi. L'americano avec.
Elle vient d'un autre monde en vrai.
Et ça serait bien que j'apprenne à fermer la bouche et à cligner des yeux aussi.
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Message(#)home, sweet home ♦️ charlie & matt EmptyJeu 29 Oct - 21:22

Elle ressemble à un serpent, la Villanelle, le corps cambré et le venin qu’elle crache. Néanmoins,  ce n’est pas la peur qu’elle inspire. Après les frissons qui secouent la colonne, c’est la colère qui enserre les mâchoires. C’est rarement plaisant de se faire insulter, mais là les circonstances aggravantes font entrer la scène dans le top dix des situations dans lesquelles Solveig aurait préféré ne jamais se retrouver. Déjà, c’est en public. Il n’y a rien, ou du moins pas grand chose, de pire que de se faire manquer de respect devant une foule de curieux, surtout que ça bloque dans l’envie de mettre son poing dans le visage de son vis-à-vis. Après tout, il n'y aurait pas tant de témoin que ça, si ? Et ça ne poserait aucun problème à Solveig de mentir sans vergogne, de soutenir que si, si, elle s'est jetée d'elle-même sur ma main je vous le jure. Seulement, ce ne serait pas bon pour l'image, et pour quelqu'un qui n'est que façade, c'est un argument de choc. La blonde se console en se disant que de toute façon, ces gamineries n'en valent pas la peine. Inspire, expire.
Mais en plus, il fallait que l’insolente soit Charlie. Charlie qui, non contente de ne pas savoir s'occuper de sa propre vie correctement, se permet de venir faire des commentaires sur celles des autres. Un comble vraiment, si ce n'était pas si agaçant, c'en serait risible.  Encore un manque évident de savoir-vivre qui n’étonne pas Solveig, quelque chose dans l'éducation sans doute. Ça colle une rage assez particulière de se voir confrontée par l’incarnation de l’échec, surtout quand on partage un bout de code génétique. Ça tire un rictus dégouté. Cependant, il suffit d’être plus intelligente, et ça Solveig est intimement convaincue de l’être.
L’arrivée d’un employé est une aubaine. Le gratifiant d’un sourire mielleux dont elle a appris tous les secrets dans les coulisses des défilés, la jeune femme profite de l’interlude pour reprendre contenance. Arborer de nouveau son air dégagé alors qu’elle suit du regard les déambulations chaotiques de l’homme, occuper ses mains en attrapant quelques billets dans son porte monnaie, qu'elle plie avec soin du bout de ses ongles. Elle a comme une envie de les enfoncer dans les yeux de quelqu'un, mais elle se contente de glisser l'argent le long du comptoir sous les yeux de sa sœur, un sourire suffisant accroché à ses lèvres. "Tu apprendras ma chère, qu'il y a des plis plus facile à perdre que d'autres" accompagné d'un regard rapide de haut en bas, plein de dédain. Qu'est-ce qu'un muffin de 177 calories comparé au poids d'une vie gâchée ?
Finalement le café est là, presque dans les deux minutes promises. L'odeur sucrée de la pâtisserie est masquée par l'amertume du café - ou alors des sentiments qui se croisent au dessus du comptoir. "Merci beaucoup" articule-t-elle dans un sourire faussement reconnaissant. Elle pourrait prendre sa commande et partir, comme elle rêvait de le faire il y a encore deux minutes, quand elle avait vu les traits de Charlie lui sauter au visage comme un vieux souvenir qu'on essaye d'oublier mais qui se rebelle, qui ne cesse de revenir. Pourtant, maintenant qu'elle a le sentiment si doux d'avoir repris le dessus sur cette conversation, elle a comme une envie de s'éterniser à ce comptoir, le regard abaissé sur sa chère demi-soeur.
De ses longs doigts, elle entreprend de décortiquer le muffin, morceaux par morceaux, pour en saisir le cœur, la partie encore tiède, et le déposer dans sa bouche. Des miettes grasses sur les doigts, elle plante son regard dans celui de Charlie. Maintenant qu'elles ont un public, autant qu'il profite du spectacle. "Et tes études, comment ça se passe ?" Mal, c'est une évidence, même avec le peu d'informations que Solveig a réussi à glaner au détour d'un poste Instagram ou d'un très bref et rare coup de fil à son père. Et tout le miel du monde dans la voix "ça fait si longtemps qu'on ne est pas vues" elle déverse son hypocrisie sur le comptoir du café.
“”
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Message(#)home, sweet home ♦️ charlie & matt EmptyDim 1 Nov - 16:08

La langue de la plus jeune claque sous son palais. Elle a mille et une raisons d’être exaspérée, mais celle qui l’emporte par dessus tout ce sont les yeux de chien battu qu’il tend à Solveig parce qu’il la trouve belle, le con. Bien sûr qu’elle est belle, bien sûr qu’elle ressemble à Charlie et qu’au final elle ne fait que se rapprocher de son âge à lui : c’est son aînée. Et lui, le stupide marié, il craque et il bave, il bafouille et il est lent dans le moindre de ses gestes. Le regard de la blonde est haineux, elle ne tente même pas de cacher tout le mépris qu’elle a pour lui en cet instant, à travers le bleu de ses yeux qui dénote avec le rouge qui lui monte à la tête.

C'était citron.” Villanelle gronde alors qu’elle n’entend plus que Matt mais que ses yeux restent rivés sur son aîné, au cas où elle s’apprêterait à sortir une âme de sa tenue impeccable qui ne présente pourtant aucun pli. “Non, cerise?” Il perd ses moyens quand il a l’esprit ailleurs ; Charlie pensait le savoir mieux que personne (même sa femme) mais force est de constater qu’il laisse désormais Solveig entrevoir un bel exemple de son caractère d’éternel adolescent. “Citron.” Elle tranche sans délicatesse, sans un regard non plus. En face, son aînée est de toute façon bien trop occupée à préparer sa parade nuptiale. “Y'en reste plus, de cerise, de toute façon.Essaye encore Matt, essaye encore. L’étudiante fait de son mieux pour ne pas (trop) laisser ses yeux rouler en direction du ciel mais même tous ses efforts ne suffisent pas. Ses chaussures tapent en rythme contre le bois de l’ilôt central. "Tu apprendras ma chère, qu'il y a des plis plus facile à perdre que d'autres" Le ma chère lui donne envie de vomir et le reste de la phrase n’a finalement aucune sorte d’intérêt. Elle relance le sujet comme si c’était réellement quelque chose qui l’intéressait, ce qui n’est absolument pas le cas puisque Charlie cherche seulement à contredire sa soeur autant qu’elle le peut et ce peu importe le sujet - qu’elle le maître ou non n’est pas une condition.

Matt revient tel le prince charmant qu’il n’est pas. C’est parce que justement elle l’a cotoyé dans des contextes bien différents qu’elle connait tout de lui. "Merci beaucoup." Ses yeux doux sont une raison de plus pour elle de se faire détester par sa cadette et alors qu’un coup de coude se perd dans les côtes du brun, c’est une remarque hautaine et acerbe qu’elle adresse à Volk. “Il est marié, ne perds pas ton temps.” L’ironie est douce quand on sait que, justement, c’est bien parce qu’il est marié qu’elle a insisté pour qu’il passe la nuit chez elle, il y a de ça quelques semaines à peine. Ce sont ces mêmes mots qu’elle lui a rabâché les yeux dans les yeux, avant de l’embrasser. Avec Solveig pourtant, elle reste persuadée que la situation sera bien différentes et qu’il ne jouera pas à un tel jeu avec une autre personne - quand bien même, elle, n’en a rien à faire de l’anneau qui trône sur son annulaire. "Et tes études, comment ça se passe ? Ca fait si longtemps qu'on ne est pas vues" Personne n’est étonné qu’elle mange son muffin telle une princesse, sauf peut être Matt dont elle se voit obligée de refermer la mâchoire elle même, en passant son index sous son menton. Pour peu, il baverait littéralement sur la table. “J’ai terminé mes études il y a un an, Solveig. Ceci dit c’est presque ça, tu t’améliores.” Elle force chacune des syllabes et toutes les intonations allant avec puisque non, bien sûr que non, rien ne s’améliore dans leur relation ni même la vision qu’elles ont l’une de l’autre. "Tu préfères que je te pose des questions sur ton boulot pour ne pas avoir à parler de désert de ta vie perso ?" Aucune des fille n'est réellement bien placée à ce niveau là, certes, mais Charlie pense s'en sortir un peu mieux. Par défaut. "Alors, donc, comment se porte ta vie personnelle inexistante ? T'as pas adopté un chien au moins, quelque chose du genre ?
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Message(#)home, sweet home ♦️ charlie & matt EmptyVen 6 Nov - 20:10

Citron.
"Tu apprendras ma chère, qu'il y a des plis plus facile à perdre que d'autres"
Du lait, avec l'americano?

Si vous cherchez celui qui n'a absolument rien à foutre ici mais qui reste coûte que coûte au point où planter mes pieds dans le sol serait une option viable, c'est moi. Quand Charlie rage je rigole, quand sa soeur hausse du sourcil j'ai un frisson qui prend vie le long de ma colonne vertébrale, entre la terreur qu'elle me dispute et l'anticipation de gamin qu'elle me regarde. Le pire, c'est qu'elle ne sait probablement pas qui je suis, mis à part le type un peu louche qui fini après moults péripéties par lui servir ce qu'elle a demandé. "Merci beaucoup." je doute de sa commande quarante fois et quarante autres, comme si j'étais pas le proprio du café, comme si j'en servais pas des dizaines de centaines de clients chaque semaine, comme si je savais pas différencier un muffin d'un croissant, un café d'une claque derrière la tête. “Il est marié, ne perds pas ton temps.” “Pas de lait non, c'est con, ça gâche tout tu mérites mieux. Vous.” Charles va s'en donner à coeur joie sur les claques d'ailleurs, si je la ferme pas bientôt avec mes formules de politesse d'usage usées.

"Et tes études, comment ça se passe ? Ca fait si longtemps qu'on ne est pas vues" okay Matt, maintenant, c'est le moment parfait pour aller trouver des tasses à laver. Pour aller chercher les verres sales aussi, pour faire du small talk avec l'entièreté des gens présents dans la pièce et dehors sur la terrasse. Même ceux sur le trottoir sont valables. “J’ai terminé mes études il y a un an, Solveig. Ceci dit c’est presque ça, tu t’améliores.” mais non, à la place je reste là, la tête et les yeux qui font du ping pong, qui suivent leur combat d'Amazones en me demandant combien de temps j'arriverai à jongler de la nuque ainsi avant d'attraper un torticolis. “Elle fait un boulot impeccable au poste de po-” non Matt, pas ton sujet, pas tes affaires, pas ta place. “- au rien. Elle est douée. Une pro. Citron, Charles?” autant lui donner un muffin à elle aussi, qu'elle me le cale au fond de la gorge tiens.

"Tu préfères que je te pose des questions sur ton boulot pour ne pas avoir à parler de désert de ta vie perso ?" ça pique, ça pique, et finalement, mon attention dérive vers l'un des chocolats chauds qui restaient intouchés. Il pue mais c'est la concoction de Charlie c'est normal. "Alors, donc, comment se porte ta vie personnelle inexistante ? T'as pas adopté un chien au moins, quelque chose du genre ?" “Ou un chat. Ils sont vraiment plus cool qu'on croit.” Matt le sauveur, Matt le chevalier blanc qui arrive et qui défend mers et marrés, le portable au creux de ma paume et des shootings photos par dizaine de Neige et de Flocon pour appuyer mon point. “J'ai des photos, des miens, attends.” les images défilent à l'écran, c'est d'une lourdeur étonnante mais au moins personne n'a envie de se tuer, jusqu'à ce que - “Ah non, pas dans ce dossier-là.ce dossier-là, aka le dossier où sont répertoriés tous les selfies de grimaces dégoûtantes que Villanelle m'a envoyés à tous les stades de notre relations. Ouais, tous.
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Message(#)home, sweet home ♦️ charlie & matt EmptyLun 16 Nov - 18:46

S’il y a bien une chose que la jeune femme ne va pas faire en cet instant, c’est tenter de réfréner le sourire arrogant qui lui déforme le visage. Oh ce que ça peut faire du bien, de voir Charlie dans cet état, à la merci de sa rage et de sa frustration. C’est vraiment une vision délectable à savourer à travers la fine fumée qui s'échappe du café encore brûlant. “Du lait, avec l'americano?” Pourtant, elle arrive encore à formuler des attaques pathétiques, la petite Villanelle, “Il est marié, ne perds pas ton temps” ou quelque chose dans ce goût là. Solveig ne peut s’empêcher d’accueillir la remarque d’un pouffement, comme si ce genre de chose avait de l’importance, pire encore, de l’intérêt pour elle. “Parle pour toi” est une riposte un peu faible, qui se contente d’être glissée sous le souffle, tout en étant aussi médisante cependant.
Cette pique fait quand même fleurir quelques idées méchamment amusantes dans l'esprit de la blonde. Ils ont l’air proche, les deux de l’autre côté du comptoir, assez proches pour que Charlie s’inquiète, ne serait-ce qu’un tout petit peu, que sa sœur s'approche de trop. Alors quoi ? C’est juste un bon ami ? Ou bien c’est l’épouse de ce dernier qui ne ferait pas le poids ? “Pas de lait non, c'est con, ça gâche tout tu mérites mieux. Vous.” Quoi qu’il en soit, ça pourrait être distrayant de briser un petit cœur de plus, surtout si le dommage collatéral est une blonde insolente. “Oh oui du lait, pourquoi pas, une petite touche de douceur ça fait jamais de mal” presque murmuré, de la voix doucereuse et commerciale maîtrisée à cent pour cent, le tout accompagné d’un clin d’oeil si discret que même Solveig doute de l’avoir fait. Elle tend le café au brun, le petit doigt en l’air. Advienne que pourra de ce petit jeu.
J’ai terminé mes études il y a un an, Solveig. Ceci dit c’est presque ça, tu t’améliores.” Le sourcil blond se lève si haut que Solveig pourrait se faire une crampe au front si elle n’avait pas l’habitude de ce mouvement dédaigneux. Terminé comme diplômé ou abandonné ? Ça fait une grosse différence. “Elle fait un boulot impeccable au poste de po-” Hm ? “- au rien. Elle est douée. Une pro. Citron, Charles?” Oh, le sourire carnassier fait son grand retour sur les lèvres de la jeune femme, voilà qui mériterait d’être approfondi. Mais pas tout de suite, pas quand les détails sont si maigres. Mais ce n’est que partie remise. Une munition pour plus tard.
"Tu préfères que je te pose des questions sur ton boulot pour ne pas avoir à parler du désert de ta vie perso ?" Solveig manque de s'étouffer sur son muffin. Parce que bien évidemment, Charlie fait partie de ces gens qui pensent qu’une vie personnelle épanouie pallie une vie professionnelle médiocre. La blonde ne mange pas de ce pain là. La naïveté de sa sœur la fait sourire. "Alors, donc, comment se porte ta vie personnelle inexistante ? T'as pas adopté un chien au moins, quelque chose du genre ?" “Ou un chat. Ils sont vraiment plus cool qu'on croit.” Le revoilà dans son armure brillante, le chevalier servant. La jeune femme tourne vers lui ses prunelles séduites. “J'ai des photos, des miens, attends.” Solveig penche dans sa direction sa silhouette élancée, comme un roseau au-dessus d’un étang. “Ah non, pas dans ce dossier-là.” Les yeux de la blonde brillent d’avidité. “Fascinant”.
Le tableau de leurs expressions respectives en vaut vraiment la peine, le café n’en est que plus savoureux encore. Comme une prédatrice, Solveig lèche les dernières miettes de citron de ses doigts. “Pour être totalement honnête avec toi ma chère, il est préférable que tu ne poses pas de question sur mon travail, je n’en discute qu’avec des professionnels.” Elle réajuste ses bagues sur sa fine ossature d’un air dégagé. Mais elle prend un air faussement soucieux pour ajouter “mais ne le prends pas mal” et ponctuer le tout d’un petit rire. Et parce qu’elle n’oublie pas le jeune homme, ô combien utile dans cette joute verbale “finalement peut-être que je vais craquer et prendre un chaton, histoire de me sentir moins seule” le ton enjôleur sera sa récompense.

hrp:
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Message(#)home, sweet home ♦️ charlie & matt EmptySam 21 Nov - 14:15

Ils jouent à un jeu qu’elle déteste. Bien sûr qu’elle déteste ce jeu. Matt qui perd ses moyens comme un adolescent, Solveig qui ne sait qu’en profiter et tenter de prendre l’ascendant sur la moindre bribe de leur conversation. Elle veut du lait là où il n’y en a pas besoin, elle veut des muffin et bientôt elle va vouloir acheter le bar pour le transformer en magasin de luxe - quand bien même le quartier est sûrement de très mauvais goût pour son altesse royale. Elles ne partagent que quelques traces d’ADN et un peu de sang en commun, les deux blondes, et cela n’est que plus évident aujourd’hui alors que leur caractère diffère en tout points et la moindre de leur réaction avec. Solveig sourit, Charlie souffle.

Et Matt gaffe. Oh, ça oui, il le fait très bien et il le fait souvent, aussi. “Elle fait un boulot impeccable au poste de po-” Le bleu de ses yeux le menace de ne pas aller plus loin sinon il est un homme mort. “- au rien. Elle est douée. Une pro. Citron, Charles?Citron, Charles ? Ouais ferme la Matt, juste pour voir ce que ça fait ? Les clients tout au fond du bar, là, ils voudraient certainement ton muffin au citron, tu devrais aller leur demander pour voir, juste au cas où. Il sait quand elle est énervée parce qu’un de ses jeux favoris consiste à la faire sortir de ses gonds mais aujourd’hui que cela n’a rien d’un jeu ni même d’un plan hasardeux, Charlie n’a pas envie de rigoler et encore moins de l’embrasser, surtout pas sous les yeux de son aînée qui ferait dès lors de Matt sa prochaine proie. Elle doute que le brun succombe à son charme mais elle doute encore plus des méthodes que la joaillière pourrait utiliser, pourtant. Dans le doute, elle préfère se mettre éternellement entre les deux et continuer à tenter de faire de l’ombre à sa sœur, ce qui revient à se battre contre des moulins à vent.

A ses côtés pourtant se tient le pire coéquipier de temps de crise que la Terre ait porté. “J'ai des photos, des miens, attends.” - “Ah non, pas dans ce dossier-là.” - “Fascinant” Et encore heureusement qu’ils sont habillés, sur ces photos là. Il ne manquerait plus qu’il ait un dossier pour d’autres photos bien moins tout public et cette fois-ci Charlie aurait réellement eu toutes les raisons du monde de lui faire une crise, à lui comme à elle. Il ne fait qu’enfoncer des portes ouvertes et Solveig se faufile dans sa vie privée sans avoir à faire le moindre effort, ce qui décontenancera toujours sa cadette. Tout paraît toujours si simple pour sa grande soeur alors que de son côté elle lutte pour ne serait-ce avoir une vie stable (et en plus de ça, elle n’y arrive toujours pas et accumule les échecs ; encore un détail de sa vie qu’elle souhaite tenir aussi loin de la connaissance de Solveig que possible). Sa main rageuse vient prend le téléphone et le confisquer aux deux paires d’yeux curieux posés sur les photos. Pour Solveig, cela ne la regarde pas. Pour Matt, cela n’est pas le moment. Pour les deux, elle a envie de les tuer.

Pour être totalement honnête avec toi ma chère, il est préférable que tu ne poses pas de question sur mon travail, je n’en discute qu’avec des professionnels.” Bien sûr, bien sûr. Elle ne discute pas avec le bas peuple, sa sœur. Elle ne se confond pas avec les gueux et les péons, sa noble sœur. Pourquoi même Charlie a eu une telle idée, hm ? C’est offensant, voyons.  “mais ne le prends pas mal” Pourquoi le prendrait-elle mal ? Ce n’est qu’un coup de couteau de plus et à force, elle a cessé de les compter. Elle au moins, elle ne risque pas que Matt commette d’impair et affiche sa vie privée et professionnelle sans même le vouloir. “finalement peut-être que je vais craquer et prendre un chaton, histoire de me sentir moins seule.” Là, juste là, elle se fait fureur pour ne pas comprendre qu’elle sous entend que Matt est le chaton en question. “T’as pas envie d’aller en adopter un dès maintenant et nous foutre la paix, à tout hasard ?” Loin. Très loin. Loin d’elle, loin de Matt, loin de sa vie privée qu’elle tient à garder aussi loin des griffes acérées de sa sœur que possible. “C’est pas comme si on avait grand chose à se dire de toute façon.” Elles pourraient, si elles le voulaient. Le fait est que c’est justement cette partie-là qui leur fait défaut : elles n’ont pas grandi ensemble et n’ont jamais été proches ; elles ne le seront jamais non plus. Trop différents pour s’entendre, voilà ce que leur père dit d’elles. Il n’a pas tort. “Et Matt à des clients à servir, tu vois, ton jouet s’en va.” Elle esquisse un demi sourire à sa soeur et un autre regard, bien plus sombre, pour son patron. Oui je t’assure Matt, va voir ailleurs si y’a des gens à servir.
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Message(#)home, sweet home ♦️ charlie & matt EmptySam 5 Déc - 13:38

Pour être totalement honnête avec toi ma chère, il est préférable que tu ne poses pas de question sur mon travail, je n’en discute qu’avec des professionnels.” bon, bon, bon, bon. Moi qui pensais que ma famille était la championne pour créer des malaises ambiants en un claquement de doigts, véritables petites bombes à retardement qu'on peut bien personnifier, en voilà deux qui sont en lice pour la première place du podium. Détrompez-vous, je suis pas étonné que Charles se retrouve en plein milieu d'un drama comme n'importe quoi d'autre ; elle les attire les crises de nerfs, quand ce n'est pas elle qui les déclenche. Mais sa soeur par contre, je la vois sous un nouveau jour. Je l'admire, plutôt. Nuance. “mais ne le prends pas mal” ahaha elle peut être sûre que si Charlie ne le prenait pas mal là, maintenant c'est fichu she's dead. “finalement peut-être que je vais craquer et prendre un chaton, histoire de me sentir moins seule.” ouh, okay, okay. Mon regard passant de l'une à l'autre comme si j'assistais le plus stupidement du monde à un match de tennis auquel je comprends rien se plonge désormais dans les prunelles brillantes d'une Solveig aussi froide que la glace. Son visage de porcelaine doublé d'un sourire en coin augurent rien, mais alors rien de bon. Elle doit être en mesure de détruire qui que ce soit d'un claquement de doigt. J'ai chaud.

T’as pas envie d’aller en adopter un dès maintenant et nous foutre la paix, à tout hasard ?oh Charles.
Y'a un refuge vraiment bien juste à côté, je peux te montrer c'est où si tu veux. Je t'ai pas demandé si tu voulais que je te vouvoie d'ailleurs, j'suis con. Vous ou tu? oh, Matt.

Apparemment, le glas a sonné, et il arrive avec la cavalerie en entier quand la voix de la Villanelle claque dans le bar presque aussi fort que sa langue contre son palais. “C’est pas comme si on avait grand chose à se dire de toute façon.” dans un autre monde, elle m'aurait arraché les yeux, la langue, et chaque cheveu de sur le crâne dès qu'on aurait été seuls, en complémentant la scène d'une tirade d'insultes en chinois à mon égard toutes plus variées les unes que les autres. “Et Matt à des clients à servir, tu vois, ton jouet s’en va.” aujourd'hui pourtant, on eSt pLUs dU toUT De cE GenRe-Là. “Je reviens.” parce qu'apparemment je suis le proprio de l'endroit et que je dois faire comme ci aka éviter les obus et énièmes dommages collatéraux de leurs retrouvailles du jour. “Cadeau de la maison en attendant. ” ce serait pas moi de ne pas leur donner de quoi adoucir la scène même si entre nous c'est pas mal mort de chez mort pour elles si on se fie autant aux signes qu'au non-verbal. Et hop, une bouteille des bulles préférées de Lily, celles qu'elle qualifie comme étant capables de transformer n'importe qui en licorne du bonheur à la première gorgée. J'en doute, sans surprise aucune. “Vous me direz si vous remarquez les notes de - yuzu, dans le jus d'orange tropical que je leur mets sous le nez pour qu'elles s'assemblent des mimosas à la clé. La seconde d'après, c'est en digne et noble serveur que je quitte le champ de bataille.
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