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 always there for you (tommy #2)

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Message(#)always there for you (tommy #2) EmptyMar 3 Nov 2020 - 5:40

Je sors du magasin, un sourire collé aux lèvres et la main refermée sur le sachet qui contient le kit de peinture que j’ai acheté pour Moïra. Cela fait un moment que je n’ai pas vu la petite blondinette et son père, un moment aussi que je me dis qu’il serait temps d’y remédier et de passer un peu de temps avec eux. La petite que je gardais il y a quelque temps devait avoir bien grandi depuis le temps, et même si elle doit aujourd’hui s’intéresser à des tonnes de nouvelles choses, j’espère fortement que mon cadeau lui plaira quand même. Il y a quelques jours, je suis tombé sur l’article qui parle du passé de Tommy dans les tabloïds et je dois bien avouer que cela m’a un peu secouée. Je connais Tommy depuis quelque temps maintenant, je sais qu’il ne m’a jamais parlé de son passé, qu’il a vécu des choses pas faciles, mais l’article m’a mis en colère. Le brun est un homme bien qui pourtant est représenter comme un véritable monstre. Cela m’a mis une pointe au cœur de savoir que l’on puisse le salir comme cela. Après tout, tout le monde fait des erreurs dans la vie, tout le monde peut faire des choses dont ils ne sont pas fiers. Je m’en veux seulement un peu d’avoir attendu cela pour trouver un peu de temps pour aller le voir. Mon emploi du temps a été un peu fou ces derniers temps alors que je m’étais promis de toujours trouver du temps pour les amis et la famille. C’est donc les mains pleines, ayant également acheté une boite de chocolats pour Tommy que je m’installe dans ma voiture.

Il y a du monde sur la route et je tente de ne pas m’énerver, prenant mon temps pour faire la route. C’est donc un bon moment plus tard que je finis par me garer devant chez le brun. J’attrape les sachets que j’ai ramenés et me dirige vers cette maison que je connais par cœur tellement j’y ai fait du baby sitting. Une pensée d’ailleurs assez bizarre me traverse l’esprit. J’ai l’impression que l’endroit est si familier, mais en même temps si étranger tellement cela fait longtemps que je ne suis pas venu. Je frappe alors à la porte et c’est la tête de Moïra qui apparaît. « Mon dieu, mais qu’est ce t’as mangé pour pousser autant ? » Je lui dis avant de rire un peu alors qu’elle vient me faire un câlin. Je la serre contre moi et dépose un baiser au-dessus de sa tête. « Tu m’as manqué. » Je lui adresse un sourire. « Tu m’as manqué aussi crapule. Ton père est là ? » Elle hoche la tête et m’entraîne au salon avec elle. Je reconnais alors la silhouette de son père. « Hey, salut. » Je lui adresse un sourire et viens lui faire une accolade.

@Tommy Warren :l:
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Message(#)always there for you (tommy #2) EmptyLun 23 Nov 2020 - 0:17

Chaque jour les rapprochant de l’été la chaleur redevenait un peu plus écrasante, et cette année encore les habitants de l’immeuble situé au numéro quarante-cinq sur Hughton Avenue s’attendaient à se sentir aussi à l’aise dans leurs appartements que des raviolis dans un panier vapeur. Pour une préadolescente de l’âge de Moïra le quartier n’avait rien à offrir de transcendant, et bien que l’idée de la laisser vagabonder dans les transports en commun pour autre chose que le trajet entre le collège et l’appartement tende à lui donner quelques sueurs froides Tommy s’était résolu à tenter de prendre un peu sur lui … Sa fille n’était pas imprudente, une année de ses trajets scolaires venait de s’écouler sans la moindre déconvenue, et si elle sortait ce serait uniquement accompagnée de son amie Julie. Le fait que cette dernière habite Logan City serait d’ailleurs probablement un argument qu’avanceraient les parents de Tommy pour profiter eux aussi de leur petite-fille, et quand bien même l’idée d’après-midis sous le même toit que ses parents n’enchantait pas le brun – particulièrement à la lueur de ses récents déboires avec les tabloïds sur lesquels sa mère ne manquerait pas de se lamenter comme si elle en était elle-même la cible – pour cela aussi il prévoyait de prendre un peu sur lui … Du moins c’était là que se tenaient ses résolutions, pour l’instant. Avec le risque plus que probable qu’elles fondent comme neige au soleil si le repas de Noël auquel aucun Warren n’échapperait se révélait être le carnage que chacun des membres de la fratrie pressentait.

Pour l’heure c’était encore un dimanche après-midi de novembre d’une banalité affligeante, Tommy occupé à trier le linge dans la salle de bain pour descendre à la buanderie commune de l’immeuble, et Moïra installée sur la table de la cuisine pour améliorer ses compétences en aquarelle avec probablement la hâte de les montrer à son oncle Marius. Microbe lézardait sur la flaque de soleil que projetait la vitre sur le dossier du canapé, l’odeur des pancakes du petit déjeuner tardif qu’ils avaient englouti devant un épisode de Sugar Rush flottait encore dans l’appartement … Le calme absolu, en somme. Ou plutôt le calme avant la tempête, car sans crier gare c’était la voix de Moïra qui s’était élevée avec un brin de panique « PAPAAAAA ! » Lâchant ses chaussettes et ses tee-shirts sales, le père avait déboulé dans la pièce de vie en catastrophe avec la crainte que sa fille se soit blessée, mais au lieu de cela sa petite tête blonde s’était contentée de pointer du doigt le geyser d’eau qui jaillissait du robinet de la cuisine. « Mais qu’est-ce que … » Ok, non, d’abord couper l’eau, et poser les questions ensuite. Le temps qu’il sorte sur le palier pour couper l’arrivée d’eau le chat en avait profité pour se faire la malle, et tandis que la fille déboulait pieds nus dans le couloir pour le récupérer le père lui retournait à la cuisiner et contemplait l’eau qui dégoulinait des murs, du plafond, et faisait baver l’aquarelle sur le papier à dessin. « J’en peux plus de cet appartement. » Mal isolé, vétuste, et dont le propriétaire se lavait les mains d’à peu près tous les désagréments que pouvaient rencontrer ses locataires. Mais si le moindre espoir de trouver mieux avait un jour existé, le fait qu’il suffise maintenant de taper le nom de Tommy dans un moteur de recherche pour avoir accès à son casier judiciaire canadien l’avait définitivement englouti.

Docilement et sans même que son père n’ait eu à le lui demander, Moïra était allée récupérer la serpillère et quelques torchons pour éponger les dégâts et Tommy avait ouvert la fenêtre pour que la chaleur fasse le reste. Allongé sur le carrelage usé de la cuisine, les bras occupés à démontrer le siphon de l’évier, Tommy se lamentait intérieurement que son dimanche après-midi se soit transformé en atelier plomberie lorsque l’on avait sonné à la porte. « J’espère que c’est pas un voisin … » Il ne manquerait plus qu’il ait créé un dégât des eaux dans un autre appartement. « Tu peux aller ouvrir ? » avait-il finalement demandé à Moïra pour se laisser le temps de se relever – son dos souffrait définitivement de porter des charges lourdes à longueur de journées – et d’essuyer ses mains au premier torchon qui lui passait sous la main. Dieu merci, la chaleur quasi-estivale avait au moins permis à la pièce de sécher plus vite. « …-si crapule. Ton père est là ? » A sa grande surprise, c’était la voix d’Oakley qu’il avait cru reconnaître depuis l’entrée, et son torchon encore dans les mains il avait juste eu le temps de rejoindre l’entrée de la cuisine pour se retrouver nez-à-nez avec l’ancienne baby-sitter de Moïra. « Hey, salut. » Un peu pris au dépourvu, il avait comme réagi en décalé lorsqu’elle lui avait donné une accolade et la lui avait rendue de manière un peu gauche « Hey, ça pour une surprise. » Pas mauvaise, bien que surprenante. « Qu’est-ce que tu fais dans le coin ? Tu vas bien ? » Surprenante, et empreinte malgré tout d’un brin d’incertitude pour Tommy, qui n’avait pas fait d’effort depuis « l’affaire du tabloïd » pour reprendre contact avec le peu d’amis qu’il possédait … Comme s’il repoussait l’inévitable, ou espérait que par le plus grand des miracles ils ne l’apprennent jamais. Mais Oakley vivait sous le même toit que Love, et à cette dernière le Warren avait déjà fourni des justifications … Alors peu de chances que la blonde ne soit pas au courant. « Ouais on … on a eu un petit souci de plomberie. » avait-il en tout cas repris tandis que le regard de la jeune femme se posait immanquablement sur le capharnaüm derrière lui. « Bref, tu veux boire quelque chose ? J’ai des bières et des sodas au frais. » - « Et du thé glacé ! » Bondissant derrière eux avec enthousiasme, Moïra avait offert son plus beau sourire à la visiteuse. « Et du thé glacé, c’est vrai. Homemade par cette petite personne. » Qui d’ailleurs n’avait plus rien de petite, comme l’avait si justement fait remarquer Oakley à son arrivée.
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Message(#)always there for you (tommy #2) EmptyMar 24 Nov 2020 - 7:55

Elle a grandi Moira, elle a pris quelques centimètres ces derniers moi ou je ne l’ai pas vu, mais elle surtout changé physiquement. Son air de petite fille a un peu disparu et je suis persuadé que quelques mois de plus et elle commencerait doucement à ressembler à un véritable pré adolescent. Du haut de ses onze ans elle me donne l’impression de ne pas l’avoir vu depuis bien trop longtemps et puis surtout elle me fait remarquer qu’elle m’a manqué. À une époque, lorsque j’étais encore sa baby sitter, nous passions du temps ensemble toutes les semaines, et je dois bien avouer que des fois cela me manque un peu. J’ai toujours adoré Moira, son état d’esprit, son côté créatif et passer du temps avec elle avait toujours été quelque chose de j’apprécia particulièrement, et qui, en plus de cela, me permettait de me sortir de mon quotidien. Elle n’est pourtant visiblement pas encore trop âgée pour venir me faire un câlin lorsque j’arrive chez elle, et ca, j’en suis ravie. Je dépose un baiser sur le dessus de sa tête, profitant encore qu’elle ne soit pas encore aussi grande que moi.

C’est à ce moment là que je vois Tommy apparaître dans mon champ de vision, visiblement bien surpris de me voir, et je ne peux pas lui en vouloir. Le temps a filé tellement vite que je crois que nous avions tous les deux laissé filer sans s’en rendre compte. « Hey, ça pour une surprise. Qu’est-ce que tu fais dans le coin ? Tu vas bien ? » Je viens rapidement le serrer dans mes bras à son tour, vraiment contente de le voir. Un sourire collé sur les lèvres. « Eh ben je trouvais que ca faisait un peu trop longtemps que j’avais pas vu de deux mes personnes préférés donc… Surprise ! » Je lui dis avant de passer un bras autour de la gamine qui fait de même. « Et je vais bien, plutôt occupée, mais je vais bien. Et vous deux alors ? » Que je lui demande à mon tour. Je remarque alors que la maison semble un peu dans un chaos et avant même que je puisse dire quoi que ce soit, le brun reprendre la parole. « Ouais on … on a eu un petit souci de plomberie. » J’hoche la tête. « Bref, tu veux boire quelque chose ? J’ai des bières et des sodas au frais. » « Et du thé glacé ! » « Et du thé glacé, c’est vrai. Homemade par cette petite personne. » Je leur adresse un nouveau sourire. Ils m’ont vraiment manqué ces deux là. « hmm, je crois qu’un petit verre de thé glacé serait parfait. » Je réponds en souriant à la blonde qui part tel une fusée alors que j’ai à peine fini de parler. Je ris un peu en la voyant si enthousiaste. « Elle est toujours en pleine forme à ce que je vois. » J’ajoute en me tournant alors pour faire face à mon ami. « Je t’ai ramené un petit quelque chose. » Je lui tends la boite de chocolat.

Moira fini par revenir, les verres poser sur un plateau qu’elle dépose sur la table basse du salon. « Merci ma belle. Tiens d’ailleurs, j’ai quelque chose pour toi. » Je lui tends le sac qui contient les peintures que je lui ai achetées. « Trop coooooool ! Merci Oak. » Et j’ai le droit à un câlin expresse avant qu’elle ne s’échappe vers la table sûrement pour tester la nouveauté. Moira étant occupé, je me tourne à nouveau vers Tommy. « Comment tu vas ? Vraiment je veux dire… Je… Je suis tombé sur l’article. » Je lui avoue alors, laissant paraître mon inquiétude pour ce qu’il peut ressentir.
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Message(#)always there for you (tommy #2) EmptyJeu 7 Jan 2021 - 0:43

Tommy recevait rarement de la visite chez lui. L’appartement n’était ni très grand, ni très joli, et le peu d’amis que possédait le brun il n’osait pas vraiment leur offrir l’hospitalité dans cet endroit que lui-même n’appréciait que moyennement. Ses parents n’y avaient jamais mis les pieds, hormis son père une fois lorsqu’il les avait raccompagnés Moïra et lui après quelques jours de convalescence que Tommy avait été forcé de passer chez eux à la suite d’une hospitalisation quatre ans plus tôt. De ses frères et sœurs seule Scarlett avait ses habitudes ici, et au bout du compte parce qu’elle avait été la baby-sitter de Moïra pendant presque quatre ans Oakley était sans doute celle de ses connaissances qui avait passé le plus de temps ici. Alors peut-être était-ce la raison pour laquelle malgré sa tendance à se terrer chez lui depuis la parution de son petit secret dans les tabloïds, la venue impromptue de la jeune femme en ce dimanche après-midi ne provoquait pas le même niveau d’inconfort que ne l’aurait fait n’importe quelle autre visite. Et peut-être, aussi, que sa cuisine momentanément transformée en piscine municipale était parvenue à tourner ses préoccupations vers autre choses que ses propres misères l’espace d’un instant – un mal pour un bien, en somme, car personne n’était encore venu lui donner le coup de pied aux fesses qui le persuaderait de cesser de se lamenter. « Eh ben je trouvais que ça faisait un peu trop longtemps que j’avais pas vu de deux mes personnes préférées donc … Surprise ! » s’était en tout cas enthousiasmée la jeune femme pour expliquer sa visite, avant de répondre à la question que lui avait posé Tommy. « Et je vais bien, plutôt occupée, mais je vais bien. Et vous deux alors ? » Le fait que Moïra aille se lover contre la blonde avec affection lui avait arraché un sourire, et l’air un peu distrait il avait jeté un nouveau coup d’œil circulaire à la cuisine en répondant « Ça va, ça va … J’avais pas vraiment prévu de perdre une bataille contre la plomberie de ma cuisine pour agrémenter mon dimanche, mais bon. » Haussant finalement les épaules, il avait fait mine de chasser cela de la discussion et embrayé aussitôt « J’ai cru comprendre que tu étais occupée, oui. Love m’a dit que tu avais déménagé ? » Le besoin de reprendre un peu d’indépendance, sans doute. Et l’envie de ne plus tenir la chandelle entre les deux autres occupants de la maison, peut-être.

Décidant de reporter à plus tard ses problèmes de plomberie, Tommy avait ouvert la marche pour regagner le salon, juste le temps de désigner le canapé et de laisser Oakley s’y asseoir avant de lui proposer quelque chose à boire. De toutes ses propositions la blonde avait opté pour le thé glacé, et trop heureuse de jouer à la maitresse de maison Moïra avait détalé la première jusqu’à la cuisine. « Elle est toujours en pleine forme à ce que je vois. » s’en était aussitôt amusée la visiteuse avant d’ajouter « Je t’ai ramené un petit quelque chose. » et de lui tendre la boîte de chocolats laissée jusque-là sur le guéridon de l’entrée. « Merci, c’est adorable. » Examinant la boîte quelques secondes, il l’avait posée sur la table basse puis avait reporté son attention sur Oakley « Et toujours en pleine forme, oui … J’avoue que je ne sais pas comment je vais réussir à la faire tenir en place tout l’été. » Marius se dévouerait bien un peu pour l’emmener surfer un peu et sans doute retrouverait-elle sa copine Julie certains jours, mais la mère de cette dernière sortant à peine de plus d’un mois d’hospitalisation Tommy n’entendait pas rajouter à Norah une tête blonde de plus à surveiller. « Il n’y a vraiment pas grand-chose à faire dans ce quartier pour les gamins de son âge. » avait-il finalement conclu d’un ton un peu las. Mais il fallait bien que les loyers moins élevés que dans le reste de la ville se justifient quelque part. De retour avec un plateau et trois verres de thé, Moïra avait attrapé le sien en souriant et s’était fait une place sur l’un des accoudoirs du canapé, l’attention rapidement captée par Oakley et le paquet qu’elle lui avait tendu la seconde suivante « Merci ma belle. Tiens d’ailleurs, j’ai quelque chose pour toi. » Le regard illuminé à la vue de nouvelles peintures à étrenner, la fillette s’était fendue d’un « Trop coooooool ! Merci Oak. » enthousiaste et s’était pendue au cou de son ancienne baby-sitter pour la remercier, embarquant aussi sec son nouveau trésor jusqu’à sa chambre et oubliant probablement aussi vite la contrariété de son aquarelle ruinée par l’inondation de la cuisine. « C’est vraiment gentil. Mais tu n’étais pas obligée tu sais … » Sans surprise, Tommy gérait presque aussi mal les cadeaux que les compliments, toujours gauche dans sa manière de remercier sans savoir où se mettre.

Et parlant de ne pas savoir où se mettre, Oakley avait embrayé sitôt Moïra partie sur l’autre sujet momentanément sorti de l’esprit du brun, celui qui pourtant s’imposait tel l’éléphant dans la pièce chaque fois que Tommy croisait quelqu’un à qui il n’avait pas reparlé depuis l’incursion des tabloïds dans ses petits secrets et qui ignorait jusque-là tout des circonstances de son départ d’un Canada qu’il regrettait pourtant chaque jour. « Comment tu vas ? Vraiment je veux dire … Je … Je suis tombé sur l’article. » Il allait comme quelqu’un que l’on avait pris la main dans le pot de confiture, comme l’élève dont le professeur interceptait le petit mot et décidait de le lire devant toute la classe pour lui donner une leçon. Il se sentait bête, en somme, d’avoir tant repoussé l’occasion d’avouer ses fautes lui-même et de se retrouver ainsi pris au piège de sa propre couardise. « J’ai toujours un boulot et le ciel ne m’est pas encore tombé sur la tête, alors je suppose qu’on peut dire que ça va. » Et surtout il n’y avait rien de son passé judiciaire dont Moïra ne soit pas déjà parfaitement au courant malgré le fait que tout cela remontait à trop loin pour qu’elle s’en souvienne, et de toutes les personnes sur terre sa fille était la seule dont il n’aurait pas supporté qu’elle apprenne les choses autrement que de sa bouche. « J’aurais dû être moins naïf, avec le recul j’aurais dû me douter que c’était ce qui se passerait … » que son secret serait éventé à la faveur de l’indiscrétion que soulèverait l’émission, déjà, et que fidèle à leur réputation de torchon les traits seraient grossis et la vérité distordue. « Y’a pas que du vrai dans tout ce qui est écrit. Ça fait plus vendeur de me faire passer pour un escroc ou un voleur compulsif, mais c’est pas ce qui s’est passé. Et là j’ai l’impression que les cinq années que je viens de perdre à essayer de passer à autre chose n’ont servies à rien. » Elle était de nouveau là, juste sur son front, l’étiquette qu’il avait tellement tenté de faire oublier, au moins certain que de retour à Brisbane personne n’était forcé de savoir que les dernières années de son épopée canadienne, il les avaient passées dans un pénitencier.
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Message(#)always there for you (tommy #2) EmptyVen 8 Jan 2021 - 3:28

De revenir ici, chez Tommy me donne un peu l’impression de revenir quelques années en arrière, lorsque je m’occupais encore de Moira de temps en temps. Je me rappel des heures qu’on a passé à peindre, à dessiner ou alors à jouer à divers jeux. J’ai adoré cette époque à m’occuper de la gamine et de la revoir maintenant, alors qu’elle a grandi, qu’elle semble sur le point de rendre dans l’adolescence du jour au lendemain ca me fait un peu bizarre. Et puis cela fait également bien trop longtemps à mon goût que je n’ai pas vu son père et il me manque un peu. Avec le temps Tommy et moi étions devenus amis, malgré le fait que je n’étais que la baby-sitter de sa fille au départ. Encore une fois, il est l’un de mes amis avec qui la différence d’âge n’a pas d’importance, un peu comme avec Cian. « Ça va, ça va … J’avais pas vraiment prévu de perdre une bataille contre la plomberie de ma cuisine pour agrémenter mon dimanche, mais bon. » J’hoche la tête. Je lui aurais bien proposé mon aider, mais ce genre de chose sont bien loin de mes capacités et je rendrais sûrement la chose pire si j’y touchais. « J’ai cru comprendre que tu étais occupée, oui. Love m’a dit que tu avais déménagé ? » J’hoche une nouvelle fois la tête et lui adresse un sourire. « Oui, j’ai pris un appartement avec mon meilleur ami. On a aménagé à South Bank, je suis vraiment bien installé. Tu devrais venir manger à l’occas. » Je lui réponds avec un sourire. Emménager avec Nick est une décision que je ne regrette absolument pas, et retrouver un appartement à moi me fait du bien. J’aime mon frère, énormément, mais j’ai eu besoin de reprendre mon envol.

J’ai à peine annoncé à Tommy ce que je souhaite boire que sa fille part vers la cuisine. Cela me fait sourire de voir qu’elle n’a pas changé, qu’elle semble toujours être cette gamine que j’adore. J’en fais part au brun avant de lui tendre la boite de chocolat que je lui ai ramené. Je déteste venir chez les gens avec les mains vides. « Merci, c’est adorable. Et toujours en pleine forme, oui … J’avoue que je ne sais pas comment je vais réussir à la faire tenir en place tout l’été. Il n’y a vraiment pas grand-chose à faire dans ce quartier pour les gamins de son âge. » Ca ne doit pas être facile d’avoir une gamine tout le temps avec soi, il faut se montrer créatif, ca je le comprends bien. « Tu sais, je pourrais te la prendre une journée par semaine si tu veux. L’emmener danser avec moi l’après-midi. Ca pourrait peut-être lui plaire non ? » Je serais ravi de passer du temps avec Moira, et encore plus de pouvoir lui apprendre quelques trucs de danse si cela l’intéresse. « Ca me ferait plaisir. Tu sais que je l’adore. » J’ajoute simplement au moment ou la gamine revient avec un plateau dans les mains. Je lui tends à son tour le petit cadeau que je lui ai ramené et elle a à peine poser son regard dessus que cela semble lui plaire. Ses yeux s’illuminent, un immense vient se pendre à ses lèvres et la seconde d’après elle me serre dans ses bras. Je dépose un baiser rapide sur sa joue et elle disparaît dans sa chambre. « C’est vraiment gentil. Mais tu n’étais pas obligée tu sais … » « Je sais, mais ca me fait plaisir. » Parce que j’adore offrir des cadeaux, j’adore voir cette surprise dans le regard des gens qui se transforme ensuite en bonheur.

Je profite de l’absence de Moira dans le salon pour me lancer dans un sujet un peu plus compliqué. La situation ne doit pas être facile pour le brun, mais je suis loin d’être quelqu’un qui juge, surtout quand on voit ou son sorti lorsque je lis ce genre de chose dans les journaux. « J’ai toujours un boulot et le ciel ne m’est pas encore tombé sur la tête, alors je suppose qu’on peut dire que ça va. » J’hoche la tête et bois une gorgée de mon thé glacé. « J’aurais dû être moins naïf, avec le recul j’aurais dû me douter que c’était ce qui se passerait … Y’a pas que du vrai dans tout ce qui est écrit. Ça fait plus vendeur de me faire passer pour un escroc ou un voleur compulsif, mais c’est pas ce qui s’est passé. Et là j’ai l’impression que les cinq années que je viens de perdre à essayer de passer à autre chose n’ont servies à rien. » « Je comprends, ca doit pas être facile à gérer. » Après tout, les journalistes sont toujours là pour tourner les choses à leur avantage. « Mais si jamais tu as besoin… Je suis là, il faut pas que hésite. » Même si je ne peux en soi pas faire grand-chose.


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Message(#)always there for you (tommy #2) EmptyMer 17 Fév 2021 - 14:28

Pris dans le tourbillon de ses propres tracas, son visage sur le papier à bas coût d’un torchon à scandale comme cerise sur le gâteau de ses problèmes, Tommy n’avait ni vu le temps filer ni réalisé qu’en dehors de sa bulle les choses avaient continué à tourner, tant et si bien que lorsque Love lui avait indiqué qu'Oakley ne vivait plus chez son frère il lui avait fallu quelques secondes pour se rappeler que tout ce petit monde vivait jusqu’à présent sous le même toit. Une situation qu’il trouvait peu enviable peu importe le point de vue, bien trop attaché à sa tranquillité qu’il était pour apprécier l’idée qu’elle soit troublée par une autre présence que celle de sa fille. « Oui, j’ai pris un appartement avec mon meilleur ami. » avait en tout cas confirmé Oakley aussitôt. « On a aménagé à South Bank, je suis vraiment bien installée. Tu devrais venir manger à l’occas’. » Elle quittait donc une colocation pour une autre … Tommy était un peu surpris, mais en déduisait qu’il s’agissait d’un choix éclairé. « Pourquoi pas oui, si ça n’embête pas ton colocataire. » Toujours cette peur de déranger, toujours cette envie de ne pas s’imposer même lorsque l’invitation ne venait pas de lui. Alors que Moïra s'éclipsait un moment à la cuisine pour aller chercher à boire à tout le monde, le brun en avait profité pour donner de ses nouvelles à celle qui avait longtemps été sa baby-sitter. Aujourd’hui la fillette n’avait plus besoin d’être gardée, néanmoins son père se désolait un peu qu’elle se situe dans cet entre-deux où il n’y avait plus lieu de la surveiller en permanence mais où il ne l’estimait pas encore assez âgée pour déambuler seule en ville. Dans leur quartier les activités manquaient, et peu de ses camarades de classe vivaient à proximité immédiate. « Tu sais, je pourrais te la prendre une journée par semaine si tu veux. L’emmener danser avec moi l’après-midi. Ça pourrait peut-être lui plaire non ? » La proposition était tentante, le brun n’avait pas besoin de réfléchir pour savoir que Moïra serait très certainement emballée par l’idée, malgré tout il s’était entendu demander d’un ton incertain « Tu es sûre ? Tu dois déjà avoir des tas de choses à faire, je ne voudrais pas qu’elle te dérange … » Sans surprise Oakley avait aussitôt assuré « Ça me ferait plaisir. Tu sais que je l’adore. » et prenant le temps de la réflexion Tommy avait semblé se laisser convaincre, dodelinant la tête puis répondant « Bon. Dans ce cas tu n’auras qu’à lui proposer tout à l’heure, je suis sûr qu’elle sera partante. » Pour l’heure la concernée revenait justement avec un plateau presque trop grand pour elle, sur lequel tenaient en équilibre les trois verres de thé glacé qu’elle s’était empressée de servir.

Volontairement ou non, le nécessaire à peinture offert par Oakley à la fillette l’avait à la fois enthousiasmée – elle avait remercié la blonde avec empressement et reconnaissance – et persuadée de disparaitre dans sa chambre pour l’essayer aussitôt, pour un temps échaudée par l’idée de s’installer à la cuisine et de risquer à nouveau que la plomberie ne ruine ses œuvres d’art. Les oreilles de sa fille suffisamment loin pour ne plus prendre part à la conversation, cette dernière avait sans grande surprise dérivée vers l’actuel tracas principal de Tommy, dont il ne pouvait pas nier qu’il lui permettait de faire un tri drastique parmi ses connaissances sans même avoir à lever le petit doigt : il lui suffisait de voir qui demandait de ses nouvelles et qui ne s’en donnait simplement pas la peine. Et pour cette raison également, le fait qu’Oakley ait fait le déplacement pour lui rendre visite le touchait beaucoup. « Je comprends, ça doit pas être facile à gérer. » avait-elle-même semblé compatir. « Mais si jamais tu as besoin … Je suis là, il faut pas que tu hésites. » Bien qu’elle ne puisse en réalité pas y faire grand-chose, le simple fait qu’elle propose avait tout autant de valeur aux yeux de Tommy, qui s’était fendu d’un mince sourire, un peu résigné. « C’est gentil. Même si je pense qu’il n’y a pas grand-chose à faire à part attendre que la tempête passe. » Et elle passerait, au moins pour le plus délicat, Tommy avait beau se morfondre un peu trop au fond de lui il le savait et parvenait à se raisonner à ce sujet. « Par contre j’ai intérêt à garder ce boulot, parce que maintenant qu’il suffit de taper mon nom sur Google pour savoir à quel point j’ai merdé je ne risque pas d’en trouver un autre … Idem pour l’appartement. » Pas qu’il ait eu l’intention de déménager dans un avenir proche de toute façon, ses finances ne le lui permettaient clairement pas, mais enfin. « Mais ça me fait surtout peur pour Moïra … » avait-il finalement confié après quelques secondes de silence et une gorgée machinale de thé. « J’espère que d’ici la rentrée les choses se seront tassées, je n’ai pas envie qu’on vienne l’embêter avec ça au collège. Ce n’est pas à elle de payer les pots cassés. » Et de ce point de vue-là il s’inquiétait tout autant des remarques des élèves que des professeurs … à ce jeu-là les adultes n’étaient pas forcément plus bienveillants. En témoignait leur vieille voisine du bout du palier, qui durant ces cinq dernières années n’avait été que gentillesse envers eux et qui depuis deux ou trois semaines ne leur adressait même plus un bonjour, ni à Tommy ni à sa fille.
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Message(#)always there for you (tommy #2) EmptySam 20 Fév 2021 - 8:35

« Pourquoi pas oui, si ça n’embête pas ton colocataire. » Je secoue la tête, un sourire callé sur les lèvres. Nick n’est pas chiant pour ca, il suffit que je lui donne la date et il s’organise pour ne pas avoir invité quelqu’un le même jour que moi. Notre colocation fonctionne bien. Le fait que nous soyons meilleurs amis, que l’on se connaisse un peu par cœur doit sûrement aider à rendre les choses plus faciles à gérer. Si j’ai adoré vivre avec Isaac pendant plus d’un an après mon passage à l’hôpital, je dois bien avouer que j’ai toujours eu l’impression d’être chez lui, de squatter alors qu’à présent j’ai mon appartement à moi, même si je le partage avec quelqu’un. « Non, je suis sur que ca le dérangera pas. Il n’est vraiment pas chiante. » Nick a toujours été quelqu’un de facile à vivre, de flexible et c’est l’une des raisons pour laquelle il est devenu si cher à mon cœur d’ailleurs. Je m’installe alors sur le canapé de mon ami et ancien patron alors que Moira ne prend que quelques secondes à réagir pour aller nous chercher un plateau avec les verres et la limonade. Elle a bien grandi la petite blonde et plus je la regarde plus je me dis que je suis certaine qu’elle sera une jeune femme formidable en grandissant encore. Elle ressemble à Tommy dans le fond. Je propose d’ailleurs bien rapidement au brun de prendre Moira avec moi une journée par semaine. Il est vrai que cela me manque un peu de passer du temps avec la gamine. « Tu es sûre ? Tu dois déjà avoir des tas de choses à faire, je ne voudrais pas qu’elle te dérange … » Je le rassure en quelques mots. « Bon. Dans ce cas tu n’auras qu’à lui proposer tout à l’heure, je suis sûr qu’elle sera partante. » Je lui adresse un sourire. « Je lui proposerais. Mais vraiment ca me ferait super plaisir. Ca me manque un peu notre après midi toutes les deux je crois. » Je me suis attachée à la blonde après tout.

Je finis d’ailleurs par lui tendre le cadeau que je lui ai amené ce qui l’a fait disparaître dans sa chambre en un temps record. Je savais que cela lui plairait, elle et son âme d’artiste. Je profite de l’absence de la fille de mon ami pour aborder un sujet un peu plus sensible, son passage par la case prison et le fait que cela a fini dans les journaux. Cela ne doit vraiment pas être facile à gérer, mais je lui fais comprendre que je suis là pour lui si il a besoin de quoi que ce soit. Je n’abandonne pas mes amis, jamais. « C’est gentil. Même si je pense qu’il n’y a pas grand-chose à faire à part attendre que la tempête passe. » J’hoche la tête. « Par contre j’ai intérêt à garder ce boulot, parce que maintenant qu’il suffit de taper mon nom sur Google pour savoir à quel point j’ai merdé je ne risque pas d’en trouver un autre … Idem pour l’appartement. Mais ça me fait surtout peur pour Moïra… J’espère que d’ici la rentrée les choses se seront tassées, je n’ai pas envie qu’on vienne l’embêter avec ça au collège. Ce n’est pas à elle de payer les pots cassés. » Je comprends ca crainte. Même si Moira est au courant de l’histoire, même si elle sait ce que son père a fait, les enfants peuvent être cruel entre eux et elle ne méritait pas de passer une année scolaire difficile à cause de moquerie. « J’espère aussi que ca sera tassé oui. Elle mérite pas que l’on se serve de se genre de chose pour se moquer d’elle. » Moira est une gamine forte, mais malgré cela elle peut se retrouver blesser. « Mais je suis sur que ca ira. C’est une dure à cuire, comme son père. » Je souris un peu. « Et puis sinon j’irais leur casser la gueule aux gosses moi. Ou aux parents plutôt. » Parce que les enfants ne font qu’écouter et répéter ce que disent leurs parents, surtout à cet âge-là.

« Toujours pas de belle femme à tes côtés sinon ? Ou de bel homme d’ailleurs. » Je finis par lui demander pour détendre un peu l’atmosphère et parler de quelque chose d’un peu plus léger. Que je sache, Tommy n’a jamais retrouvé personne depuis la mort de sa femme il y a des années.
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Message(#)always there for you (tommy #2) EmptyDim 7 Mar 2021 - 1:21

Il ne lui faisait pas plaisir, le retour de manivelle, mais outre le fait d’être persuadé de l’avoir un peu mérité – il ne s’était pas retrouvé derrière les barreaux d’une prison sans raison, après tout – Tommy prenait aussi sur lui dans l’espoir que tout ce qu’il emmagasinerait ne retomberait pas sur autrui … Et par autrui, il pensait surtout à sa fille. Contrairement au reste de ses proches Moïra n’était encore qu’une enfant, elle n’avait pas les armes nécessaires pour se distancier des critiques qui pourraient être émises à l’encontre de son père, et ce dernier souhaitait à la fois qu’elle en souffre et qu’elle se sente peu à peu investie d’une colère ou d’un sentiment d’injustice qui n’avaient pas lieu d’être. « J’espère aussi que ça sera tassé oui. Elle mérite pas que l’on se serve de ce genre de chose pour se moquer d’elle. » Pour se moquer ou pour la dénigrer, et là-dessus Tommy pensait avant tout à ses professeurs … Moins il y en aurait au courant, et moins sa fille risquait que l’un d’entre eux décide d’en faire sa tête de turc. Le brun ne faisait pas confiance au système scolaire, trop de professeurs durant son adolescence lui avaient appuyé la tête sous l’eau au lieu de lui tendre une main pour tenter de lui empêcher la noyade, et des décennies plus tard il en gardait encore une rancune tenace. « Mais je suis sûre que ça ira. C’est une dure à cuire, comme son père. » L’air un peu absent, Tommy avait esquissé un sourire néanmoins sans trop y croire – il n’était pas un dur à cuire, ou du moins il n’en avait pas l’impression. « Et puis sinon j’irai leur casser la gueule aux gosses moi. Ou aux parents plutôt. » Cette fois-ci malgré tout Oakley était parvenue à lui arracher un rire franc, et secouant la tête il avait prétendu « J’ai presque envie d’assister à ça, maintenant. » d’un ton amusé, avant tout de même d’ajouter avec un peu plus de sérieux « Même si officiellement, face à Moïra, je ne cautionne pas qu’on règle ses ennuis avec ses poings. » Malgré tout, il n’était pas certain de pouvoir être aussi sévère qu’il le devrait si la situation se présentait et si Moïra répondait à la violence par la violence … Tommy était plutôt partisan du « si on te tire les cheveux tire les cheveux en retour » que du dialogue. Mais Tommy et le dialogue, ce n’était pas l’amour fou, il est vrai.

La boîte de chocolats offerte par la jeune femme lui faisant de l’œil depuis qu’il l’avait posée sur la table, Tommy avait fini par se pencher pour l’attraper et l’avait ouverte, la présentant à Oakley pour qu’elle fasse son choix avant de se servir à son tour. « Toujours pas de belle femme à tes côtés sinon ? » Le changement de sujet était si brutal qu’il en avait presque avalé son chocolat de travers, et tandis que la blonde rectifiait d’un « Ou de bel homme d’ailleurs. » léger le concerné avait vigoureusement secoué la tête avec l’air de celui qui avait quelque chose à se reprocher. Sa vie sentimentale n’aurait pourtant pas pu être plus inexistante qu’elle ne l’était déjà … Et en même temps il ne se donnait pas vraiment les moyens d’y changer quoi que ce soit. « Moi ? Non, pas vraiment non … » Pas vraiment ? « Pas du tout, même. » Voilà. Assez résigné à ce sujet, il avait de toute façon son avis sur la question « Tu sais, le combo veuf père célibataire repris de justice, je doute que ça vende du rêve à qui que ce soit … Même moi, ça ne m’en vendrait pas. » et Tommy ne serait pas vraiment Tommy sans cette immense capacité à se dévaloriser. Marquant une brève pause, il avait semblé hésiter avant d’admettre tout de même à demi-mot « Je suis vaguement allé prendre un verre avec quelqu’un, un peu avant le tournage de ROA, mais … Enfin, je ne suis vraiment plus doué pour ce genre de choses, je n’avais pas vraiment compris que c’était supposé être un rencard avant d’y être. » C’était à ce point, donc. « Et au final ça a été un fiasco. Elle m’a d’entrée de jeu proposé de m’aider à trouver un autre travail, c’était assez humiliant. J’ai pas spécialement envie de m’imposer ça à nouveau. » Il n’en voulait pas vraiment à Helena avec le recul, elle avait fait preuve de maladresse mais lui aussi, et au bout du compte elle ne gardait probablement pas un meilleur souvenir que lui de cette soirée. « Mais et toi, alors ? Si tu mets le sujet sur le tapis ce ne serait pas parce que tu as quelque chose à m’annoncer, par hasard ? » De lui-même il ne se serait jamais permis de mettre le sujet sur le tapis, il savait la question sensible de par la façon dont s’était terminée la dernière relation de la jeune femme, mais qu’elle évoque la chose elle-même le laissait supposer qu’elle avait peut-être fait la paix avec tout cela.
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Message(#)always there for you (tommy #2) EmptyLun 22 Mar 2021 - 5:51

Je me vois mal aller casser la figure à qui que ce soit, moi qui suis plutôt anti violence, mais pourtant c’est ce que je dis à Tommy lorsqu’il me parle de ce que pourrait subir Moira à l’école. L’idée que quelqu’un puisse se moquer d’elle, être méchant ou bien lui mener la vie dure à cause de tout cela me fait mal au cœur. Elle a onze ans, elle n’a rien demandé à personne et j’espère vraiment que tout cela se sera tassé d’ici la rentrée, mais surtout que les parents des autres élèves n’iront pas foutre des idées ridicules dans leurs têtes. Les gamins peuvent être cruels entre eux quand on y pense et subir des moqueries à cet âge-là, à l’approche de l’adolescence ce n’est vraiment pas quelque chose de facile. « J’ai presque envie d’assister à ça, maintenant. » Je ris un peu. « Même si officiellement, face à Moïra, je ne cautionne pas qu’on règle ses ennuis avec ses poings. » Et il a bien raison, inutile de la pousser à la violence, même si je sais que Tommy de son côté et, des fois, un peu impulsif. « Tu as bien raison, les mots sont bien mieux que la violence. » Depuis David, en particulier, je ne suis pas pour la violence, je crois que j’en ai bien trop vu, bien trop vécu et que je préfère discuter pour régler les soucis. « Mais je suis sûr qu’elle s’en sortira comme une cheffe, elle est pas du genre à se laissé faire. » De ce que je me souviens Moira n’a jamais été du genre à se faire marcher sur les pieds ou à se laisser faire, alors je ne me fais pas trop de soucis pour elle.

Je finis cependant par changer drastiquement de sujet, prendre des nouvelles de Tommy et je ne peux m’empêcher de curieusement lui demander si il a quelqu’un dans sa vie. Je sais que depuis qu’il a perdu sa compagne il y a des années il n’a jamais vraiment retrouvé quelqu’un, ou du moins personne qui n’était resté assez longtemps pour qu’il m’en parle. Mais dans le fond, la seule chose qui importe c’est qu’il soit heureux, avec ou sans quelqu’un à ses côtés. Et puis, peut-être qu’il ne cherche pas vraiment, qu’il ne souhaite pas se relancer dans une relation, ce que je peux comprendre et que je respecte. « Moi ? Non, pas vraiment non … Pas du tout, même. Tu sais, le combo veuf père célibataire repris de justice, je doute que ça vende du rêve à qui que ce soit … Même moi, ça ne m’en vendrait pas. » Je fais une petite moue. Il est vrai que cela doit sûrement en repousser plus d’une qui ne voudront jamais passer au-dessus de la première image. « Je suis vaguement allé prendre un verre avec quelqu’un, un peu avant le tournage de ROA, mais … Enfin, je ne suis vraiment plus doué pour ce genre de choses, je n’avais pas vraiment compris que c’était supposé être un rencard avant d’y être. Et au final ça a été un fiasco. Elle m’a d’entrée de jeu proposé de m’aider à trouver un autre travail, c’était assez humiliant. J’ai pas spécialement envie de m’imposer ça à nouveau. » Je grimace à nouveau, elle avait certainement fait mauvaise impression. « Ouais, ca je peux bien le comprendre. Mais du moment que tu es heureux, c’est ce qui compte pas vrai ? » Pas besoin d’être en couple pour ce genre de choses. « Mais et toi, alors ? Si tu mets le sujet sur le tapis ce ne serait pas parce que tu as quelque chose à m’annoncer, par hasard ? » Bien sur qu’à poser ce genre de questions cela allait finir par se retourner un peu contre moi. Je ris un peu et secoue doucement la tête. « Non, rien à annoncer, je faisais juste ma curieuse à vrai dire. » Je lui avouer avec un sourire aux lèvres. Cela a beau commencé à dater, je ne suis pas sur d’être prête à me lancer dans une nouvelle relation. « Mais je n’ai personne. Je ne pense pas encore vouloir me relancer dans ce genre de chose. Je crois que je suis bien toute seule. » Et c’est la pure vérité.
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Message(#)always there for you (tommy #2) EmptyDim 25 Avr 2021 - 14:04

Loin était-il encore, à ce moment-là, de se douter qu’il terminerait quelques mois plus tard dans le bureau de la principale du collège, pour exactement les faits qu’il disait vouloir éviter. Sous ses airs de fillette relativement sage, Moïra n’en était en effet pas du genre à se laisser faire sans broncher, et tenait de sa mère une tendance à montrer les dents si elle se sentait attaquée … Un trait que possédait également Scarlett, la benjamine des Warren, là où Tommy était plutôt du genre à courber l’échine et encaisser les coups sans broncher. Scarlett était redoutable, bien plus que lui … Mais Scarlett s’était également attiré beaucoup plus d’ennuis que lui durant son adolescence, et Tommy n’était pas enchanté à l’idée de devoir potentiellement, en face, jouer au parent sévère. « Tu as bien raison, les mots sont bien mieux que la violence. » lui avait en attendant donné raison Oakley, sans doute muée par des réflexions que Tommy n’avait réalisé qu’un peu trop tard. « Mais je suis sûr qu’elle s’en sortira comme une cheffe, elle est pas du genre à se laisser faire. » C’était bien ce qui lui faisait peur en réalité, mais peut-être par crainte de se porter l’œil le brun avait préféré ne pas faire part de ses doutes à la jeune femme, d’autant plus que Moïra était dans la pièce d’à côté. Peut-être fallait-il qu’il trouve un moment pour avoir une discussion sérieuse avec sa fille à propos de cette histoire d’article … Pendant un instant il se l’était vraiment envisagé, mais sans qu’il ne le sache encore le courage et le moment opportun ne viendraient jamais et le mal serait fait avant qu’il n’ait pu l’empêcher.

Prenant le temps d’une gorgée de thé glacé, Tommy avait pioché un chocolat dans la boîte et l’avait englouti en accueillant avec un peu d’incongruité la question suivante de son invitée. Le temps passant il avait fini par se faire à l’idée que sa vie amoureuse n’était plus qu’un souvenir ; Il ne s’agissait plus uniquement de parvenir à tourner la page sur Alice, mais également de parvenir à s’envisager lui-même comme capable de provoquer chez une autre femme le moindre intérêt du genre. Et ça Tommy en doutait beaucoup, son estime de lui-même déjà en berne enfoncée un peu plus par l’étalement dans un tabloïd et sur internet … Au mieux, il attirerait la pitié comme il l’avait fait avec Helena. « Ouais, ça je peux bien le comprendre. Mais du moment que tu es heureux, c’est ce qui compte pas vrai ? » L’était-il ? Il n’en savait rien, il voguait un peu sans faire de vagues, le bonheur de sa fille comme unique but. Plutôt que de fournir une réponse il s’était donc contenté de retourner la question à son envoyeuse, avec l’intuition, peut-être, que si elle posait la question c’était qu’elle avait elle-même du nouveau à confier. « Non, rien à annoncer, je faisais juste ma curieuse à vrai dire. » avait-elle alors assuré d’un ton léger, un vague sourire s’étirant sur les lèvres. « Mais je n’ai personne. Je ne pense pas encore vouloir me relancer dans ce genre de chose. Je crois que je suis bien toute seule. » Il ne pouvait que lui donner raison, et soupçonnait que dans son cas particulièrement ce soit déjà un pas important ; Réapprendre à être seule après avoir vécu une relation abusive à tous les niveaux, c’était déjà quelque chose. « C’est encore plus important. » lui avait-il alors assuré en souriant à son tour. S’il avait été aussi doué pour prodiguer des conseils que pour les suivre lui-même peut-être n’en serait-il pas là, cela dit. Et comme pour sceller cette manière d’envisager – pour l’heure – les choses les deux amis avaient fait tinter leurs verres l’un contre l’autre.
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