Elle a l'air de passer une soirée incroyable, Penny, vue d'ici. Entre les verres qu'on lui offre et les photographes qui n'en finissent plus de se réjouir de la voir de sortie, c'est presque comme si elle venait de reprendre le contrôle de sa carrière mise en suspens tant elle possède le tapis rouge déroulé pour l'occasion. Elle est pétillante dans sa robe, elle sourit d'un sourire qui n'a rien de faux, elle détonne des autres et Chloe le remarque, bien sûr qu'elle le voit, que l'étincelle qu'elle semblait avoir perdue aux creux de ses prunelles est de retour ce soir et ce soir enfin. Soit tout ça est passager. Soit tout ça est véridique. Soit elle est une bien meilleure actrice que quiconque dans leur périmètre ne peut se douter, et pour ça, Cohen ne lui en voudra jamais. Surtout pas quand elle-même joue les fausses à foison. Elle n'a pas envie d'être là, d'être ici, ce soir. On l'a ajoutée à la guestlist sans lui en parler, son agente croyant pertinemment que ce genre d'événement lui ferait du bien autant à elle qu'à sa réputation vivotante. On lui a fourni robe et bijoux, on l'a coiffée et maquillée comme une véritable petite poupée de porcelaine, malléable et facile à mouler, ce qu'elle est du moment où on s'attarde à ce à quoi elle doit ressembler. Mais Chloe rêve de glace, de télé-réalité niaise, de plaids et de silence. Elle rêve de se planquer chez elle depuis qu'elle est sortie de la limousine qui l'a conduite jusqu'ici, elle rêve de se tirer depuis son premier sourire et depuis la premier question que lui a posé à la va vite un paparazzi. Le film qu'on célèbre ce soir n'est pas le sien, c'est celui d'un pote qu'elle adore et qui reçoit enfin la réception et la couverture qu'il mérite. Elle est donc là seulement et uniquement comme support. Une coupe de champagne entre les paumes jamais bien loin.

Du champagne, elle passe à un stylo quand on lui demande un autographe, petit luxe qu'elle n'a pas eu depuis un bon moment déjà. C'est difficile sur l'ego et sur la carrière, de prendre une sabbatique aussi longue et aussi injustifiée que la sienne. Autant elle souhaite se remettre à bosser autant elle craint les retombées que Byers pourrait lui renvoyer à la gueule, lui qui semble toujours prêt à sauter sur la moindre occasion pour la piquer. Il n'est pas là ce soir, elle s'en est assurée de parts et d'autres de ses quelques contacts et alliés et ça, c'est une petite victoire de plus. Probablement ce qui l'aide à respirer aussi facilement qu'elle ne le fait en l'instant. Puis, Penny titube à ses côtés et pouffe de rire, Chloe rigolant à son tour elle aussi. Les déclics des appareils photos ambiants se rapprochent, ce n'est rien de bien méchant. Le tapis s'est vengé et le bras de Cohen passe autour de la taille de la plus jeune sans qu'elle n'hésite une seule fois à la retenir d'un geste qui semble totalement naturel, presque prévu. « Cligne des yeux deux fois si comme moi tu rêves qu'on puisse enfin venir à ce genre de trucs en Converse sans être cataloguées comme des filles voulant faire un statement. » un sourire de plus et quelques clichés sont croqués, évidemment. Celles qui devaient être rivales et ennemies, celles qui sont côte à côte à se chuchoter des conneries à l'oreille, celles qu'on immortalise une seconde sans s'attarder au petit accroc de Penny. Sa proximité souffle à Chloe la réponse à savoir si elle est maladroite ou juste embuée par l'alcool. Et évidemment, pour toute réponse l'australienne interpelle un serveur pour qu'il leur apporte deux flûtes de plus, rempli d'eau et non de bulles. Les apparences sont sauvées.

@chloe cohen
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Deux semaines que tu angoisses à l’idée de cette soirée. Deux semaines que tu imagines des scénarios catastrophes, tous pires les uns des autres. Deux semaines au sommeil encore plus agité qu’il ne l’était dans les derniers mois. C’est ton agente qui a décidé que c’était maintenant le moment ou jamais de retourner dans l’oeil du public. Le moment ou jamais de rappeler à population australienne qui tu es vraiment, en dehors des rumeurs qui coulent sans cesse sur tes possibles relations autant avec Byers qu’avec Rory. Le moment de rappeler à tout le monde au fond que tu n’étais pas cette pute briseuse de relations qu’on s’amusait à peindre et dépeindre partout dans les tabloïds. Tu avais rapidement arrêter de lire les articles, ça ne t’aidait pas, et puis ils avaient tous faux, avec leurs théories des plus farfelues. Ils ne veulent qu’un scandale s’entêtait à répéter ton agente, et ils l’avaient trouvé après ton escapade à Torquay avec Rory. Alors ce soir, sur le tapis rouge sur lequel tu avais été convoqué contre ton gré, avant que tu ne t’en sentes complètement prête, tu t’étais surprise toi-même. Surprise de la facilité avec laquelle tu avais laissé toute l’histoire avec Byers et Rory derrière, sachant que le premier n’était pas là et que le deuxième n’était jamais loin, au besoin. Surprise de l’aisance que tu avais de te retrouver devant les appareils, les diverses caméras, devant ces autres du monde du showbiz qui devait probablement se faire une idée ou une autre de ta personne suite à toute l’encre qui avait coulé avec ton nom dans les dernières semaines. Tu souriais, profusément, sincèrement, sans avoir à te forcer pour la première fois depuis des mois. Et ça faisait tellement de bien.

Tu dois l’avouer toutefois, le champagne aide un peu. Tu as déjà enfilé quelques coupes depuis ton arrivée, ne serait-ce que pour te calmer complètement les nerfs et ça fait du bien, ce petit buzz qui te donne l’impression que t’es au dessus de tout. Tu reçois d’ailleurs quelques questions concernant les allégations contre toi, contre Rory, contre celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et tu arrives à esquiver le tout avec cette agilité qui te définit bien. Tu aperçois Chloe à quelques mètres d’ou tu es, style dans les mains à offrir quelques autographes et c’est avec le plus de grâce possible – sachant que tu portes des talons hauts pour la première fois en six mois et que les verres de champagne commencent à drôlement faire leur effet – que tu t’approches de la blonde, lui offrant un sourire alors que les photographes s’en donnent déjà à coeur joie de prendre des clichés, comme s’il s’agissait de la plus grande révélation possible de voir que Chloe Cohen et Penny Stringer ne se détestaient pas, malgré ce qui avait été trop souvent écrit dans les journaux. Tu passes proche de perdre pied, mais elle te rattrape la blonde et tu échappes un rire alors que tu réalises à quel point ça aurait fait jaser si tu t’étais étalée comme une crêpe aux pieds de la jeune femme. « Cligne des yeux deux fois si comme moi tu rêves qu’on puisse enfin venir à ce genre de trucs en Converse sans être cataloguées comme des filles voulant faire un statement. » Tu clignes aussitôt des yeux, une fois et puis une seconde, tes pauvres pieds déjà meurtris de ces talons trop serrés qui donnent une shape toute sauf naturelle à ces derniers. Elle t’offre une coupe, la Cohen, mais tu réalises bien rapidement que le goût du champagne a été échangé pour de l’eau bien plate, ce qui t’arracherait presque une grimace, mais les clics se font encore entendre alors tu ne réagis pas, te contente d’en prendre une longue gorgée alors que ta main libre ramène la jeune femme encore plus près de toi, dans une embrassade qui semble toujours naturelle. « T’es pas drôle Cohen. » que tu lui murmures à l’oreille, avant de venir déposer un baiser sur sa joue, mais à la limite de ses lèvres. Un peu provocatrice, c’est probablement l’alcool qui te fait agir avant de réfléchir. Au moins, ça te fera un retour haut en couleurs qui risque de faire jaser de toute façon. « Autant leur donner un bon show, tu penses pas? » que tu ajoutes, toujours un rire dans la voix, ton front venant se collé contre le visage de la blonde. T’es probablement trop dans sa bulle, mais c’est une actrice, alors elle va bien jouer le jeu, non?

Et elle sait, de suite et d'office, que Penny ne va pas bien. Elle sait que le sourire qui pétille presque autant que ce qui se trouve dans sa flûte est faux, qu'il fait partie du masque et du personnage. Pourtant elle est lâche Chloe, elle ne tient absolument pas à faire de vague. On mettra la mine forcée de Penny sur la faute de son retour sur les tapis rouges, on justifiera l'inquiétude qu'elle étouffe dans un rire par les entrevues et autres interrogations qu'elle doit avoir entendues de la bouche des journalistes qui semblent adorer la voir de nouveau sous leurs lentilles. Jamais elle ne gratterait plus loin bien trop incapable de tâter un terrain qu'elle connaît par coeur et qu'elle se charge d'oublier depuis des semaines déjà. Elle va bien maintenant Chloe - à peine, pas du tout, elle rage, fulmine et stresse, tout ça à la fois - ou plutôt, elle a appris à faire tout comme. Et dans leur univers, c'est le mieux qu'elle puisse espérer. Alors non, Penny n'aura pas à aborder un champ miné ce soir. Certainement pas lorsque Chloe apparaît à sa hauteur pour lui sauver une chute qu'elle camoufle dans une étreinte on ne peut plus naturelle. Les photographes se réjouissent, et la roue des rumeurs tourne à nouveau.

« T’es pas drôle Cohen. » « C'est que ton humour laisse à désirer alors, Stringer. » un murmure d'une oreille à une autre, elle sent le souffle bouillant de Penny se casser sur sa nuque glacée. La gamine qui cherche le Nord et qui perd pied se rattache à la silhouette de l'actrice en sabbatique de force, celle qu'on ne s'attend jamais à voir mais qui finit toujours par passer, loyale à ses potes et intéressée par les canapés et autres hors-d'oeuvres aux couleurs variées. Ses lèvres dérivent, passent de son oreille à sa joue, se creusent une place contre une commissure sans que Cohen ne bronche une seule fois. Ce ne sont que ses prunelles qui croisent celles de Penny. Un sourcil s'arque une fraction de seconde avant de reprendre sa place de la plus chill des manières. « Autant leur donner un bon show, tu penses pas? » la machine à rumeurs, donc. Que Chloe dénigre et déteste, qui a été cause de bien des maux autant dans sa vie à elle que dans la vie de son homologue à voir comment elle s'en moque. Alors soit, qu'elles se donnent en spectacle. Qu'elles cassent les ragots qui les démonisent, qui les présentent comme étant deux horribles ennemies l'une prête à détruire la carrière de l'autre par tous les moyens. Pour l'heure, la seule chose que Chloe détruit, ce sont les dernières barrières qui restent entre elles en nichant des baisers éparpillés, papillonnants contre la nuque de la plus jeune à qui elle adresse un sourire presque victorieux, tout autant malicieux. « Prends une menthe la prochaine fois. »

Autour d'elles, les déclics se veulent encore plus agressifs, les voix s'élèvent et les photos n'en finissent plus d'être prises. Dans quel bordel est-ce qu'elle s'est encore fourrée, Cohen? Elle adore déjà. « Pas de questions. » la voilà qui prend même un semblant de contrôle, haussant l'index avec amusement aux médias qui s'emportent. Et ça, c'est tout juste avant de dédier sa paume libre à attraper une bouteille de champagne à portée sur le plateau du pauvre serveur attitré à faire le tapis rouge près d'elles. « Shall we? » elles ont les flûtes, et Penny a eu sa dose d'eau. Tout devrait bien aller, maintenant, n'est-ce pas?

@chloe cohen
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Elle te retient, la Cohen. T’empêche de faire une folle de toi pour ta première apparition depuis des mois. She’s got your back. Et qu’est-ce que tu fais toi? Tu te plains qu’elle te donne de l’eau plutôt que des bulles. Tu t’accroches à elle quitte à la faire tomber avec toi dans cette chute qui est tienne depuis trop longtemps déjà. C’est que tu n’as pas encore compris qu’elle a sa propre chute, et ce, depuis bien avant toi, la blonde. T’es trop égoïste pour t’en rendre compte, pour avoir lu les sous-entendus lorsqu’elle te les a offert. Nez concentré sur ton propre nombril. Comme d’habitude, chante une petite voix dans ta tête, toi qui déteste pourtant te prélasser dans le rôle de victime. Mais c’est ce que tu fais, un peu trop, depuis quelques temps. C’est ce que tu fais ce soir, alors que tu bois pour oublier l’anxiété. Alors que tu pousses ta luck un peu trop avec le bras de la blonde autour de ta taille. Alors que tu joues avec le feu, ne serait-ce que pour avoir un peu de contrôle sur la situation, un peu de contrôle sur ta vie. « C’est que ton humour laisse à désirer alors, Stringer. »Tu roules des yeux alors que son souffle dans ton cou te chatouille, t’arrache un léger fou-rire. Ça ne se voit pas sous le maquillage, mais tes joues sont probablement d’une belle teinte de rose, tu le sens qu’elles sont bouillantes. Tu sais qu’elle a raison de te donner de l’eau, mas t’as déjà les yeux qui se promènent aux alentours pour voir si tu ne pourrais pas trouver une autre coupe cette fois pleine des bulles qui te donne le peu de courage que tu possèdes encore. « Prends une menthe la prochaine fois. » Tu roules des yeux et pouffe de rire à nouveau alors qu’elle s’occupe de tenir à l’écart les journalistes qui voudraient bien poser des questions sur ce qui vient de se passer. Elle parle alors que ta tête est encore lovée dans le creux de son cou et c’est elle qui dirige la danse alors que vous quittez le tapis rouge ensemble.

« Shall we? » Tu hoches la tête et la suit finalement alors que les déclics se font entendre jusqu’à ce que vous soyez hors de vue et alors que vous entrez dans une pièce bien remplis de gens de toute sorte, t’as l’impression de descendre un peu de ton nuage. Les pieds qui pèsent lourdement dans la réalité de ce que tu viens de faire.« Je suis désolée, je sais pas ce qui m’a pris.. » que tu lui dis enfin alors que tu finis la coupe pleine d’eau, la déposant sur un des plateaux tenus par un des nombreux serveurs se promenant entre toutes les vedettes présentes. T’es sur le point de te prendre une nouvelle flûte pétillante, décide finalement qu’il vaut peut-être mieux que tu ralentisses. La soirée ne fait que commencer après tout. Tu mets un peu de distance entre la Cohen et toi, arrange quelques plis dans ta robe alors que tu échappes un long soupir, que tu camoufles d’un faux sourire, ne sachant pas qui pourrait te regarder dans la seconde. Tout est une histoire d’apparence. « Je pense que j’voulais avoir le contrôle de ce qui est dit sur moi, pour une fois. » Tu le sais que ce que tu viens de faire risque de créer quelques remous. Dans le moment toutefois, tu voulais simplement que les journalistes arrêtent de parler de Rory et toi, quitte à inventer une quelconque relation entre la Cohen et toi. Mais t’as pas vraiment réfléchi, parce que maintenant que tu prends deux secondes, tu sais qu’ils vont sans doute juste vouloir acheter Chloe au triangle – carré? – amoureux qui n’existe que dans leur univers. « Je suis certaine que t’as lu sur les rumeurs concernant Rory et moi. » Toi qui fuyait normalement les discussions sur ce sujet, c’était bien la première fois que tu prenais les devants. Ce n’était sûrement pas le meilleur endroit pour le faire, mais t’as l’alcool qui diminue ton jugement et puis t’as cette petite voix dans ta tête qui te cri qu’elle va comprendre, la Cohen. Qu’elle sait plus de choses qu’elle ne l’affirme. Qu’elle est bien plus wise aussi que ce qu’elle laisse paraître.

@penny stringer
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Les photographes n'en ont pas fini, apparemment. Entre les baisers de l'une et les rires de l'autre, elles viennent presque à bout des dernières rumeurs datant d'un peu moins d'un an maintenant, suggérant qu'elles se font la vie dure hors des plateaux et à travers les médias. Chloe n'en a rien à faire de ce qu'on pointe sur des semblants d'analyses erronées quand elle sait très bien que Penny autant qu'elle est au courant que tout ça ne fait pas de sens. Elle ne le regrette pas, le rôle de Bonnie. Elle voulait rejouer avec Rory, elle en rêve toujours ; mais Penny était le véritable choix, le bon, celui tout indiqué. Elles sont d'accord là-dessus.

« Je suis désolée, je sais pas ce qui m’a pris.. »
« Personne est mort, chill, tout va bien. »

Penny qui d'ailleurs a la tête un peu embrumée. Chloe joue de la bouteille volée après avoir murmuré à l'oreille de la Stringer, mais surtout renvoyé un sourire et un autre aux journalistes. C'est d'un équilibre qu'elle maîtrise mais que la plus jeune cherche encore qu'elles font quelques pas hors du tapis rouge le temps de s'éloigner des projecteurs ; le temps qu'il faudra. « Je pense que j’voulais avoir le contrôle de ce qui est dit sur moi, pour une fois. » oh, Penny. Elle dit exactement ce qu'il faut, autant que ce qui fait mal. Chloe le cherche le fameux contrôle, depuis tant de temps déjà. Elle a tout bousillé rien que pour se prouver qu'elle contrôlait encore quelque chose, elle s'assure de se tirer dès qu'elle se brûle les doigts rien que pour se prouver qu'elle a encore la main mise sur quoi que ce soit. « C'est pas à moi de t'en vouloir pour ça. » c'est de cette façon-là, aussi, qu'on se sent plus forte. C'est comme ça qu'on s'en donne l'impression tout du moins. Et Penny pourrait en lancer des dizaines d'autres, des rumeurs sur son cas, tant que cela lui donne un peu de pouvoir, un pilier de plus, un meilleur. À pensées noires elle ajoute un trait d'alcool clair, faisant popper le bouchon de champagne d'un coup d'un seul. « Je suis certaine que t’as lu sur les rumeurs concernant Rory et moi. » les bulles coulent contre les doigts de Chloe, ils colleront dans quelques secondes à peine. Les flûtes sont loin, elle considère de boire à même le goulot mais se retient ; un sourire en coin se dessinant sur ses lèvres. « Je jouerai pas les messagers. » un rire de plus, bon enfant. Elle ne demandera pas à Rory ce qu'il pense de Penny et elle n'ira pas à la pêche aux infos pour voir si les rumeurs partent de plus loin - elle leur fait confiance à eux deux, Cohen. Elle sait qu'ils gèreront. « Mais ouais, j'ai lu. » elle a rigolé plutôt. Comme si le simple fait de partager l'écran avec quelqu'un signifiait qu'on allait aussi partager son lit. Les gens vivent dans un monde en nuances de gris.

Ah les voilà, les coupes. Elle finit par allonger le bras, attrapant la première qu'elle remplit pour Stringer, la seconde qu'elle garde pour elle. Attendant d'avoir tinté son verre à celui de Penny - mais surtout que la blonde ait pris une gorgée - elle finit par murmurer moqueuse, mais juste assez. « Il embrasse bien, avoue. » rumeurs ou pas, les faits sont là.

@chloe cohen
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D’une pièce à l’autre, tu passes d’une Penny sans soucis, joyeuse qui se perd dans des fous rires avec ce qui semblerait être une bonne amie, et tu deviens une Penny plus calme, à la limite pensive et emprise d’une culpabilité face à ce que tu viens tout juste de faire. Mais elle ne semble pas s’en faire, la blonde, alors que tes émotions passent d’un extrême à l’autre dans le temps de le dire. Et ça t’agace, de t’éparpiller de la sorte, toi qui était auparavant toujours au dessus de tout. Tu avais l’habitude de ne pas te prendre trop au sérieux, de ne pas laisser les rumeurs et les ouï-dires t’empêcher de vivre ta vie. Tu étais prudente, mais tu savais tout de même profiter. Tu savais, tu ne sais plus. « Personne est mort, chill, tout va bien. » Chill Penny, chill. C’est que t’aurais presque besoin d’un peu plus de bulles, pour redevenir la Penny sans soucis d’il y a quelques minutes seulement. Peut-être que les évènements glamour et les tapis rouges, ce n’étaient plus pour toi. Peut-être que t’aurais dû faire comme tu t’étais promis, après l’incident, et disparaître plus longtemps de l’oeil du public. Tu détestais autant que tu aimais être ici, tu voyais désormais chaque aspect de ton métier sous un œil nouveau, plus amer, plus sombre. Tu prends une grande respiration, continue de jouer avec les coutures de ta robe, tentant de t’occuper les doigts tant bien que mal. « C’est pas à moi de t’en vouloir pour ça. » Tu lui offres un sourire à Chloe alors qu’elle fait exploser le bouchon de la bouteille de champagne, ton regard qui se perd dans les bulles qui coulent entre ses doigts jusqu’au plancher déjà collant sur lequel tes talons glissent. « J’espère ne pas faire trop mal à ta réputation. » que tu dis avec un demi-sourire, désormais incertaine de ton influence dans le monde des médias.

C’est que tu ne sais pas depuis les derniers articles si être associés d’une manière ou d’une autre avec Penny Stringer est une bonne chose ou non. Après tout, les derniers articles à ton sujet laissaient entendre que tu étais une pute, à jouer entre l’attention de ton réalisateur et celle de ta costar. Insatiable et briseuse de ménage, une proximité alarmante avec la Cohen n’allait certainement pas aider ton cas. Too little too late. Tu mentionnes les rumeurs qui courent sur Rory et toi, tu te demandes s’il a éclaircit les choses avec elle, le Craine. « Je jouerai pas les messagers. » qu’elle dit avec un rire, la blonde et tu en déduis qu’elle n’a pas dû en discuter avec lui jusqu’à maintenant. T’es pas vraiment là pour lui faire passer des messages, plutôt pour faire clearer la situation. « Mais ouais, j’ai lu. » Elle rit, mais toi, ça te fait pas vraiment rire. À la limite, les rumeurs sur Rory et toi, c’est une chose. C’est facile d’y croire, vous êtes réellement proches après tout. Mais c’est les mentions répétés de Byers qui te donnent des frissons d’horreur. La vérité si loin de ce qui est sans cesse rapporté. « On s’entend pour dire que c’est pas vrai? Rory qui agresse Byers parce qu’il est jaloux, right? » Entends-tu ce que j’essaye de te dire Chloe? Que Rory, c’est pas l’agresseur dans cette histoire, loin de là. Elle te ressert un verre, Chloe et tu hésites quelques secondes avant d’agripper la coupe avant de la mener à tes lèvres, en prenant une longue gorgée. « Il embrasse bien, avoue. » Tu renifles au même moment que tu avales ta gorgée, les bulles te remontant dans les narines, quelques gouttes coulant de ton verre jusqu’au plancher. Tu tousses légèrement, surprise du commentaire fait par la Cohen, mais aussi amusée. « Chloe, c’est des rumeurs. » que tu lui rappelles, essayant tout de même de te rappeler de comment c’était, quand tu avais embrassé Rory. C’était arrivé plusieurs fois oui, mais chaque fois c’était devant des dizaines de personnes, quand tu étais bien ancrée dans le personnage d’une Bonnie complètement obsédée par son Clyde. Penny n’avait jamais embrassé Rory. Mais tu devais l’avouer, Penny y pensait un peu plus, depuis quelque temps, à comment ce serait, de l’embrasser pour vrai, le Craine. « Tu sais comme moi que des baisers échangés sur un plateau de tournage n’ont rien à voir avec le real deal. » Tu ris, reprenant une autre gorgée, que tu avales correctement cette fois-ci. « Et je te jure que ce sont les seuls que j’ai eu avec Rory. » que tu dis finalement, ne laissant plus de doutes possibles sur la nature de ta relation avec le jeune Craine.  

@penny stringer
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« J’espère ne pas faire trop mal à ta réputation. » elle éclate de rire Chloe, pas inquiète du tout. La soirée est encore jeune et les photographes ont encore prévu rester dans les parages un moment. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’un autre membre de leur si précieux cercle, ce même cercle leur ayant tourné le dos, se complaise dans des frasques à son tour. « On a qu’à provoquer un autre scandale sinon. » ça l’étonnerait énormément, que quelques baisers volés et autres murmures improvisés sur le tapis rouge fassent la une demain. Y’a pire, y’a toujours pire, et Cohen fait confiance à la presse pour faire une histoire de quelqu’un d’autre, de quelqu’un qui en a encore une, une réputation. La sienne s’est envolée en même temps que les contrats. Ne reste dans son sillage que le souvenir des mots dégueulasses de Byers et ses sourires encore plus pires au compteur. Chloe balaie l’image mentale d’une longue rasade de champagne ; c’est elle, bientôt, qui risque de tituber dans les fleurs du tapis si elle continue à ce rythme.

Et les rumeurs, donc. Celles-là même qui l’ont fait changer de page du journal, fermer la télé lorsqu’elles y étaient mentionnées. Elle n’a rien demandé à Rory par lâcheté pure et dure, sachant très bien qu’il n’y a absolument rien de vrai dans ce qu’on lit et tout de faux dans la façon dont les paparazzis s’en donnent à cœur joie. En parlant de réputation gâchée. « On s’entend pour dire que c’est pas vrai? Rory qui agresse Byers parce qu’il est jaloux, right? » « C’est pas quelqu’un de violent, non. » à son tour, des années plus tard, de jouer dans la diplomatie et dans la logique. Elle sait très bien lire entre le lignes et elle sait très bien ce qui a bien pu se passer, elle-même ayant été la première à dire à Rory de faire gaffe au réalisateur qu’elle maudit bien plus que son sourire figé ne le suggère. Changer de sujet ne sert à rien, changer la donne ne fait que gagner du temps et une serviette de papier qu’elle tend à Penny en guise de distraction finale. Ça ne change rien, absolument rien. Elle poursuit la plus jeune, insistante. Elle a un courage que Chloe n’avait pas eu à l’époque, et ça, c’est tout à son honneur.

« Chloe, c’est des rumeurs. » elle sait, elle sait bien plus que n’importe qui dans cette pièce. « Tu sais comme moi que des baisers échangés sur un plateau de tournage n’ont rien à voir avec le real deal. » oh, de retour à Rory donc ? On laisse Byers de côté ? Fine, fine. « Et je te jure que ce sont les seuls que j’ai eu avec Rory. » « On va dehors. » elle prend la décision, pour elles deux. Elle la prend et elle le regrette de suite Chloe, quand l’une de ses paumes enlace le poignet de Stringer et que l’autre garde en main la bouteille de champagne à moitié entamée. Qu’elles fusent les rumeurs, qu’ils rajoutent de nouveaux éléments à leur soirée à deux maintenant qu’elles sortent profiter de l’air frais sur la terrasse, mais surtout qu’elles s’isolent des autres pour n’être qu’en tête à tête. « Qu’est-ce qui s’est passé, ce jour-là? » Cohen n’y va pas avec le dos de la cuillère. Elle ne précise même pas de quel jour elle parle, Penny n’est pas idiote et sait très bien de quel moment elle parle. « Si tu poses des questions du genre et que tu insistes à ce point pour tout démentir, ils vont te le demander, eux aussi. » eux les médias, eux les producteurs, eux les réalisateurs, eux qui décident de leur sort. Eux que Chloe a reniés parce qu’elle n’était pas fichue d’assumer les conséquences si elle parlait. Mais Stringer parle et elle n’arrête pas. Est-ce qu’elle est capable d’assumer ça, elle plus que son homologue montant la bouteille à ses lèvres, gobant une longue gorgée de réconfort de plus. « Si t’es pas capable de me le dire rien qu’à moi, tu seras pas capable de survivre à la moitié de ce qu’ils te feront dire, eux. Penses-y bien. » Chloe elle, ne fait que penser à ça, tout le temps. À son silence, à ce que ça a causé, aux marques que personne ne voit mais qu’elle sent de plus en plus profondes au fil des jours.

(c) ethereal

@chloe cohen
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« On a qu’à provoquer un autre scandale sinon. » Toi qui t’en faisait déjà d’avoir franchi une ligne, culpabilité grimpante, elle éclate de rire la Cohen et toi, t’es plus certaine de savoir où te mettre dans cette situation où tu passes d’un extrême à l’autre sans vraiment savoir où te lancer ensuite. C’est donc un peu maladroitement que tu joins ton rire au sien, parce que qu’est-ce que tu peux faire de plus de toute façon? T’es trop dans ta tête Penny, et ça va finir par te coûter cher. Il y a des vautours qui rôdent tout autour, autant parmi les autres acteurs que parmi les journalistes qui cherchent leur prochain gros titre. Tu le sais que si tu continues d’agir aussi impulsivement, ils vont sentir ta peur et te bouffer toute crue. Mais t’as les bulles qui font leur effet et la paranoïa qui n’est jamais très loin. T’as un besoin viscéral de l’entendre dire qu’elle ne croit pas tout ce qu’on écrit de tort et de travers un peu partout dans les médias. « C’est pas quelqu’un de violent, non. » Tu lâches un soupir. C’est pas grand chose, mais ça te permet de respirer un peu mieux, ne serait-ce que pour quelques secondes. Et la où Chloe essaye toujours d’être drôle, lighthearted, toi tu restes trop sérieuse. Toujours à vouloir expliquer et démêler le vrai du faux. Comme si ça changeait quelque chose dans le moment. Comme si ça allait tout effacer et offrir une clean slate à Rory, et une pour toi aussi.

« On va dehors. »

T’as même pas le temps de lui répondre ou de t’objecter à sa requête que déjà, sa main se place dans la tienne et elle te tire jusqu’à la direction de la terrasse qui est passablement vide. Tu entends quelques clics sur votre passage, des regards qui se tournent, probablement curieux de connaître les raisons de votre petite fuite. Le petit vent frais de cette soirée te fait du bien, mais c’est sans savoir que la prochaine question de la jeune Cohen va te faire l’effet d’une claque en plein visage. « Qu’est-ce qui s’est passé, ce jour-là? » Tu te retournes, surprise par la question. Tu sais trop facilement à quel jour elle fait référence et tu ne peux t’empêcher de te pincer les lèvres alors que les souvenirs ressurgissent, comme une vague qui t’avale sans aucune pitié. « Je sais pas de quoi tu parles. » T’es une terrible menteuse Penny, une actrice de bien piètre niveau dans le moment. Tu sens la tension qui monte en flèche soudainement alors que Chloe te regarde, l’air d’attendre que tu t’expliques finalement, que tu t’ouvres à elle. Mais t’en as pas envie et surtout, tu ne t’en sens pas plus capable aujourd’hui que tu ne l’aurais été il y a quelques jours, quelques semaines, quelques mois. Mais t’es sur le point d’exploser Penny, la pression trop grande, le bouchon sur le point de sauter. C’est dangereux, trop dangereux, et elle continue de te brasser la Cohen, sans même réaliser ce qu’elle est en train de faire. « Si tu poses des questions du genre et que tu insistes à ce point pour tout démentir, ils vont te le demander eux aussi. » Tu serres la mâchoire, prend une grande respiration alors que tu lui voles la bouteille de champagne des mains et décide d’en prendre une longue gorgée à même la bouteille. T’as besoin de courage. T’as besoin de faire quelque chose pour t’occuper l’esprit alors que tes pensées partent dans tous les sens. « Si t’es pas capable de me le dire rien qu’à moi, tu seras pas capable de survivre à la moitié de ce qu’ils te feront dire, eux. Penses-y bien. » Tu ne peux t’empêcher d’éclater de rire, le genre de rire mauvais, sarcastique alors que ton visage se tord en un rictus perplexe. « Bah vas-y Chloe, dis-moi ce qui s’est passé si t’as si bien compris ce qui se passe! » Si une partie de toi sait qu’elle dit tout ça pour bien faire, pour t’aider, tu ne peux pas t’empêcher de te sentir attaquée, incomprise. « Mieux encore, dis-moi ce que t’aurais fait si t’étais à ma place. Comment est-ce que la grande Chloe Cohen aurait réagit si son nom était sans cesse entaché de rumeurs complètement fausses sur sa vie sexuelle?  Vas-y, je t’écoute. » Tu parles fort, trop fort. T’es énervée Penny, enragée. La vérité est sur le bord de tes lèvres et t’es sur le point de lui cracher toutes les horreurs en pleine figure, à la blonde. Et puis tu repenses à cette discussion pleine de non-dits que vous avez eu sur le plateau de tournage, il y a de ça un peu plus d’un an déjà. L’échange entre Byers et Chloe que tu n’avais pas compris à ce moment-là semble faire plus de sens soudainement. Tu ris encore, te tourne légèrement pour ne plus faire face à la jeune femme. Tu prends une autre gorgée à même la bouteille de champagne avant de te tourner vers elle, le regard accusateur. « Tu sais ce qu’il a fait, pas vrai? » Tes lèvres tremblent. Il y a des larmes qui coulent sur tes joues alors que tu hoches doucement la tête, incrédule devant le moment qui se déroule sous tes yeux. 

@penny stringer
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« On va dehors. » qu’elle statuait, Chloe, comme s’il s’agissait de la seule solution possible. Elle prend ses aises dans une situation qu’elle ne maîtrise pas rien qu’à voir comment elle a validé des dizaines de fois et des dizaines d’autres encore que Byers ne serait pas là ce soir. Elle est pathétique Cohen, à agir comme la bonne amie et la bonne oreille, à défiler ses discours et ses mots et ses prises de conscience à une Penny amère, qui ne lâche le champagne à aucun moment sauf peut-être pour fendre le silence d’un rire sec de plus. Chloe la grande sage n’est en fait que Chloe la lâche, la terrifiée, l’inconsciente. Elle est passée maître dans l’art de prendre la fuite, mais personne ne lui a dit que de tout ce qu’elle peut fuir et que de tout ce qu’elle a fui dans la vie, la seule personne qu’elle ne pourra jamais semer, c’est elle-même. Oh, la putain d’ironie.

« Bah vas-y Chloe, dis-moi ce qui s’est passé si t’as si bien compris ce qui se passe! » c’est au tour de Cohen de laisser s’échapper un éclat sec et meurtrier contre ses lèvres. Le jeu est bien moins fun quand les autres connaissent les règles, n’est-ce pas, Chloe? « Mieux encore, dis-moi ce que t’aurais fait si t’étais à ma place. Comment est-ce que la grande Chloe Cohen aurait réagi si son nom était sans cesse entaché de rumeurs complètement fausses sur sa vie sexuelle?  Vas-y, je t’écoute. » Penny insiste et elle en a totalement le droit. Chloe elle, lui pique la bouteille de bulles des mains comme s’il s’agissait là d’une réponse suffisante. L’absence de est traître, bien plus que si elle avait inventé encore un autre énième mensonge blanc, la diversion entre toutes les autres. De serrer les lèvres ne fait que la mettre sur la sellette, de se mordre l’intérieur de la joue ne rend les choses qu’encore pires. Elle a imaginé plusieurs scénarios après toute cette histoire Chloe, elle les a tous passés les uns les autres dans sa tête pour se préparer au pire en différentes versions. À celle où Victor l’apprend d’un autre et la confronte, à celle où elle finit par céder et lui dire. À celle où Rory est au bon moment et au bon endroit pour qu’elle ait enfin confiance au point d’en parler, à celle où les médias finissent par additionner un et un autre et aiguillent le tout entre leurs pages. Elle s’est préparée à tout Chloe, avait un discours honnête et une fuite efficace pour chacune des options se laissant la liberté de faire l’un ou l’autre en temps et en heures. Pourtant là de suite, Penny et ses accusations à elle, jamais elle ne les avait vues venir. On dit qu’en situation de stress, qu’en situation de crise, on retourne à ses instincts les plus naturels. Ceux de Chloe sont d’éviter. Quel carnage elle est à même de lancer.

« Tu sais ce qu’il a fait, pas vrai? » « Bien sûr que je sais. » elle claque, sa langue contre son palais. Elle claque et elle est intransigeante, l’actrice déchue qui s’en veut bien plus à elle-même qu’à Penny. À elle-même d’avoir su justement, et d’avoir été assez sotte pour tomber dans le panneau quand même. « On vient du même milieu Penny, je suis pas conne et tu devrais pas l’être toi aussi. » oh qu’elle se parle à elle-même bien plus qu’à la plus jeune. Oh qu’elle se déteste et oh qu’elle se maudit, oh qu’elle se gronde et se giflerait même, si elle le pouvait. Parlant de scandale, en voilà un bon. « Ils fonctionnent tous comme ça, tu t’attendais à quoi? » et c’est bien ça le pire. Elle est passée de Byers le connard à ils en sont tous, des bâtards. Elle ne fait plus confiance à personne Chloe, elle déteste tous les réalisateurs masculins, les producteurs avec. Ils la répugnent et ils l’horrifient, ils sont tous à ses yeux dans la même catégorie.
(c) ethereal

@chloe cohen
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Ça n’aurait pas dû se passer comme ça. C’était pas le plan, hell, c’était pas l’entente. Cette soirée devait être ton big comeback dans l’oeil médiatique. Ça devait être une belle soirée, une soirée sans problème, sans drame. Et pourtant, ton karma en vouloir autrement alors que tout semble déraper. Les regards sont lourds de sens entre Chloe et toi alors que tes répliques sanglantes restent d’abord sans réponse. Tu voudrais pouvoir la brasser Chloe, la forcer à dire quelque chose, alors ton regard ne dévie pas du sien. Elle t’enlève la bouteille des mains et tu ne peux pas t’empêcher de protester, sans toutefois faire un pas de plus dans sa direction. T’as le palpitant qui menace d’éclater d’une minute à l’autre tellement il bat fort dans ta poitrine, t’as les mains moites et une envie folle de crier, de pleurer aussi. Mais tu restes de marbre quelques secondes de plus alors que le silence entre vous deux devient de plus en plus pesant. Et puis elle la lâche enfin, la bombe. « Bien sûr que je sais. » Elle explose la bombe et elle fait ses ravages au passage, n’épargnant ni Chloe, mais surtout pas toi. T’as le souffle coupé pendant quelques secondes alors que tu cherches dans le fond des yeux de la blonde si elle est sérieuse, elle comprend tout, vraiment tout. Si elle aussi, elle les a senti les mains de Byers sur son corps trop frêle. Si elle a jouer le jeu ou si c’est à cause de ça qu’elle semble être disparu de l’oeil public depuis un bon moment déjà. Si t’as été naïve à ce point-là, de n’avoir rien vu, rien compris avant aujourd’hui. « On vient du même milieu Penny, je suis pas conne et tu devrais pas l’être toi aussi. » Mais ça, ça c’est une attaque que tu n’as pas vu venir. Une claque en plein visage alors que t’es déjà par terre. Ça, tu n’aurais jamais imaginé l’entendre siffler entre les lèvres de la Cohen. « Pardon? » que tu parviens difficilement à dire alors que ça tourne trop vite dans ta tête. Certainement, t’as mal compris. Certainement, ce n’est pas ce qu’elle voulait dire, Chloe. Certainement, c’était un cauchemar tout ça.

« Ils fonctionnent tous comme ça, tu t’attendais à quoi? » « T’es sérieuse là? » Tu hausses le ton et tu te rapproches d’elle finalement, venant voler à nouveau la bouteille des mains. Tu en prends une longue gorgée, t’étouffe presque avec. Tu tousses un peu, désormais incapable de dire si les larmes sur tes joues sont dû à ta suffocation ou par l’émotion trop grand qui t’habite. « Un peu plus pis tu vas me dire que c’est de ma faute? » Tu échappes un autre rire sec, mais les mots sont dit sans grande émotion parce que la dernière chose que tu veux, c’est que les regards se tournent vers vous. Vous êtes loin de tout le monde, à l’autre extrémité de la terrasse, mais vous savez toutes les deux trop bien qu’il ne suffit que d’une paire d’yeux, que d’une paire d’oreilles pour que tout ce qui se dit entre vous soit révélé au grand, étalé dans les magazines. « Tu vas me dire que je l’ai cherché peut-être, que je l’ai provoqué? Que c’est moi qui l’a forcé alors que... » T’es incapable de finir ta phrase alors que les images te reviennent en tête. Tes cris, tes pleurs, tes tentatives multiples bien que complètement inutiles de le repousser. Les larmes elles coulent encore sur tes joues alors que tu peines à la regarder, la Cohen. « Moi qui pensait que tu comprendrais. J’dois être vraiment conne. » que tu dis, ta voix qui porte de plus en plus, reprenant ses mots. Tu voudrais fermer les yeux et être n’importe ou plutôt qu’ici.

(c) ethereal

@penny stringer
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« T’es sérieuse là? » non, pas du tout, elle fait dans l’humour. Elle n'a pas vu l’immense sourire et les fossettes d’amusement qui viennent de se creuser une place sur le visage de Chloe? Bien sûr qu’elle n'a rien vu de tout ça Penny, parce qu’en effet, Chloe est horriblement sérieuse pour l’instant. Elle ment comme elle respire, elle diminue avec, elle fait genre d’être la femme la plus de glace au monde, celle que rien ni personne ne pourra atteindre. Ce n’est qu’un horrible tissu de mensonge et Stringer devrait voir clair dans son jeu même si le jeu, Cohen le connait par cœur à force de brandir le même foutu masque depuis deux ans et des poussières. Rory ne sait rien, Victor non plus. La Terre entière ignore à quel point elle est dégoûtée du milieu bien plus que ses quelques piques acides peuvent suggérer. À quel point les réalisateurs masculins la mettent désormais foutument mal à l’aise. « Un peu plus pis tu vas me dire que c’est de ma faute? »  c’était sa faute à elle, à Chloe, à l’époque. C’était sa faute d’avoir été naïve au point de croire que c’était normal. D’avoir laissé faire un jour puis un autre, une semaine entière et des mois avec. C’était sa faute de ne pas avoir arrêter la gimmick au plus vite et de l’avoir endurée stupidement comme si de rien n’était. Elle s’est enlisée dans sa tolérance de pacotille Chloe, et désormais elle s’en veut bien plus qu’elle en veut à Byers. « Tu vas me dire que je l’ai cherché peut-être, que je l’ai provoqué? Que c’est moi qui l’a forcé alors que... »  et elle en veut à Penny, maintenant. Elle lui en veut de ne pas l’avoir compris, de ne pas l’avoir capté, de ne pas lui avoir demandé directement si elle a vécu la même chose qu'elle. Elle en veut à Victor d’avoir laissé tout couler, de ne jamais avoir posé de questions, d’être parti à l’autre bout du monde vivre sa vie quand sa vie à elle était en lambeaux. Elle en veut à Rory d’avoir été là pour Penny le soir où tout a dégringolé mais de ne pas avoir été là chaque jour avant, pour elle. D'avoir été là le soir où tout a changé même si le fait qu’il ait été là l’aidera à dormir un peu mieux la nuit de savoir qu’elle a été la seule qui a dû se dépêtrer de ça toute seule. Au mois d’elles deux, Penny n’a jamais été laissée à elle-même ses démons à travers.

« Moi qui pensait que tu comprendrais. J’dois être vraiment conne. »
« T’es aussi conne que moi, alors. »

Les insultes sont partagées, les silences avec. Entre les rires aussi brefs que secs des deux blondes, quelques photographes ont fini par apparaître sur la terrasse pour venir errer autour d’elles. Chloe avale une longue gorgée de champagne avant d’arborer l’air le plus faux qu’elle a en banque, mais qui est aussi celui qu’elle maîtrise le plus. Son bras passe autour des épaules de Penny, elle l’entraîne à se détourner pour faire face aux caméras et ainsi assumer totalement leur bonheur en carton sous les étoiles du ciel australien plongé dans la pénombre. Dehors, les images qu’ils croquent doivent être parfaites, si belles et si nuancées. « Bien sûr que je comprends. Bien sûr que je comprends tout. » quand elle niche ses lèvres à la hauteur de l’oreille de Penny, Chloe est plus lâche encore qu’elle ne l'a jamais été. De lui avouer le tout entre deux murmures et deux déclics d’appareil-photo, c’est aussi s’assurer que jamais personne ne le saura. Penny ne montrera rien, elle est une actrice parfaite en son genre et extrêmemnt douée pour garder en place son masque elle aussi. Le secret de Cohen est entre bonnes mains, autant liées soient-elles. « C’était en 2018. » avant le scandale de Rory et Penny. Avant ça, et donc une preuve de plus qu’elles ne sont probablement pas seules. Ni maintenant ni à l’époque. « Ressasser change rien, en parler non plus, et faire comme si on avait oublié est impossible. » les photographes sont enfin partis, elles ont fait figure de reines des podiums toutes les deux complices, toutes les deux parfaites à sourire et à battre des cils le temps qu’il a fallu. « Tu vas rester marquée à vie, et lui il s’en souviendra plus d’ici deux minutes tant on va le noyer dans des compliments qui vont éternellement lui faire oublier à quel point il est dégueulasse une fois que les caméras sont braquées ailleurs. » Chloe Cohen s’est transformée en oiseau de malheur entre deux flûtes de champagne dirons-nous.

Deux flûtes qui tintent esemble, alors qu’elle finit de remplir celle de Penny avant de remplir à nouveau la sienne. « Cheers à l’absence d’issues. »


(c) ethereal

@chloe cohen
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Si tu avais pu claquer des doigts et te téléporter n’importe où ailleurs, tu l’aurais fait sans la moindre hésitation. Tu ne sais pas si c’est l’alcool ou si c’est le sujet de conversation qui te rend si agressive, mais t’as peur de perdre le contrôle d’une minute si elle continue de te regarder comme ça, la Cohen. Tu t’es jamais sentie déconnectée d’elle depuis que tu l’as connais. Comme si vous étiez en train d’avoir deux conversations complètement différentes et que t’étais la seule à parler dans les deux cas. Est-ce qu’il faut que tu cries plus fort pour qu’elle te comprenne enfin la blonde? Est-ce qu’il faut que tu fasses une scène, ici et maintenant, au beau milieu d’un tapis rouge pour un film que — soyons honnête — t’as même pas envie de voir? Tu sais même pas sur quoi il porte, le long-métrage et tu ne connais que très vaguement les têtes d’affiches. Alors qu’est-ce que tu fais là? À te faire dévisager comme si t’étais une moins que rien par ceux qui ne jurent que par les torchons écrits dans des magazines qui ne sont même pas dignes d’avoir un nom qui a de l’allure. Qu’est-ce que tu fais là à tout dévoiler à une Chloe qui semble au dessus de cette confession qui t’as pourtant été si difficile à sortir? « T’es aussi conne que moi alors. » T’es sur le point de répliquer et puis bam.

Tu comprends.
Enfin.

T’as la bouche qui se place en forme de ‘O’ mais aucun sort qui ne sort de tes lèvres. Tu fais dos à la foule qui se trouve derrière la porte, tu n’as pas réaliser encore que la terrasse a commencé à se remplir alors que vous étiez là à vous échangez des commentaires acerbes et des vérités qui transpercent le corps. Elle s’approche de toi et t’es tentée de faire un pas de recul, mais elle t’attrape par le bras et te force finalement à être du même côté qu’elle. Là où se trouve une bonne dizaines de photographes et journalistes en tout genre. Tout de suite, tu sors ton plus beau sourire alors que tu sens son visage qui vient se nicher dans le creux de ton épaule. « Bien sûr que je comprends. Bien sûr que je comprends tout. » Tu figes sur place, mais tu ne laisses rien paraître alors que Chloe se relève légèrement la tête pour sourire de nouveau. T’as pas perdu ton précieux sourire, même si à l’intérieur t’es complètement effondrée. Vous changez légèrement de position et ton visage vient se placer devant celui de Chloe alors que ses lèvres se rapprochent à nouveau de ton oreille. « C’était en 2018. » Avant toi, donc. Et soudainement tout s’enchaîne dans ta tête. Ce film dont elle avait perdu la tête d’affiche. Le fait qu’elle semblait avoir disparu de la circulation juste après. La chute de la grande Chloe Cohen, réalisé par Matthew Byers. L’enfant de chienne. « Ressasser change rien, en parler non plus, et faire comme si on avait oublié est impossible. » Alors c’est tout? Ça ne part jamais complètement, cette douleur,  mal-être? Les journalistes finissent par s’éparpiller, et rapidement ce n’est qu’elle et toi à nouveau. Elle et toi et vos démons respectifs. « Alors tu fais quoi Chloe? Pour continuer à vivre? » Tu comprends, tu comprends rien. C’est trop d’un coup. C’est trop et tu ne sais pas comment gérer avec ça. Le masque est toujours en place sur ton visage aussi neutre que possible, mais tes mots créent des fissures et tu le sais que tout est sur le point de tomber.

« Tu vas rester marquée à vie, et lui il s’en souviendra plus d’ici deux minutes tant on va le noyer dans des compliments qui vont éternellement lui faire oublier à quel point il est dégueulasse une fois que les caméras sont braquées ailleurs. » Tu plisses les yeux, ça te dépasse qu’elle puisse sembler autant en contrôle alors que les mots qui sortent de ses lèvres prétendent du contraire. Tu déglutis difficilement, tu peines à garder tes yeux rivés dans les siens. Ça te fait mal. Tu te demandes à quel point elle a eu mal, elle. Mais tu ne demandes pas. « Et on le laisse faire sans rien dire? Tout le monde se met la tête dans le sable et on s’en fout de savoir qu’il va sûrement recommencer? » Tu lui parles à elle, mais tu t’en veux à toi bien plus que tu ne lui en veux à elle de n’avoir rien dit. De le laisser s’en tirer sans séquelle aucune, encore et encore. « Cheers à l’absence d’issues. » Tu hoches la tête, alors qu’elle te tend une coupe que tu ne peux pas boire. T’as le cœur au bord des lèvres. T’es presque certaine que t’es à deux minutes d’être malade. « Cheers à rien du tout. » Tu vides la coupe sur le sol, le champagne éclaboussant légèrement sur tes souliers et sur le bas de ta robe. Tu laisses finalement la coupe tomber et éclatée en mille morceaux. Comme toi. Comme Chloe. « Faut que je sorte d’ici. » que tu murmures finalement, à la recherche de ton téléphone dans ton sac à main et tu composes automatiquement le numéro de Rory. Une sonnerie. Et puis deux. Trois et quatre. Pas de réponse. Tes lèvres tremblent. Tu marches vers la sortie, tu sais que Chloe n’est pas loin, qu’elle te suit. Compose le numéro à nouveau. Même résultat. Panique montante. What the fuck do I do now?

(c) ethereal

@penny stringer
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« Alors tu fais quoi Chloe? Pour continuer à vivre? » elle annule ses fiançailles, elle se tire comme une lâche hors de la ville puis loin du pays. Elle quitte les plateaux comme si de rien n’était, elle se mure dans un silence qui fait presque autant mal que les paroles. Elle flirte avec tout le monde et n’importe qui et abandonne le navire dès qu’on s’intéresse à elle. Elle fout sa vie en l’air Chloe, parce que continuer à vivre pour elle signifie de continuer à vivre avec cette pression-là sur les épaules en tout temps.

Les photographes disparaissent et elle est inconfortable, Cohen qui se détache aussi vite. Penny reste bien évidemment sous le choc. Elle ne voulait pas aller là, elle ne voulait pas en parler, elle vivait très bien (mal) avec les mots ravalés et le sourire de poupée en tout temps sur les lèvres. Chloe s’était presque convaincue que ça ne l’avait pas atteint, la blague, quand elle avait mis sa vie en entier tout comme sa carrière en suspens depuis ce jour-là. Elle vivote et elle rate tout maintenant, au point où c’est devenu sa marque de commerce. « Et on le laisse faire sans rien dire? Tout le monde se met la tête dans le sable et on s’en fout de savoir qu’il va sûrement recommencer? » « Qui nous croirait? » à une attaque vient l’autre du revers. Elles jouent dans la même équipe mais donneraient presque l’impression de se battre l’une contre l’autre. « Entre l’actrice qui a fait un caprice en se tirant de son plateau de tournage pour jamais y revenir et l’autre sur qui les rumeurs pointent en disant qu’elle se le choppait en plus de sa co-star? » si seulement toutes les deux réalisaient qu’ici et maintenant c’est d’une alliance dont elles ont foncièrement besoin, tout irait définitivement bien mieux dans le meilleur des mondes. « On a besoin de plus que ça pour qu'ils nous entendent. » qu'il.

Elle fait mal, cette conversation. Tout comme le regard définitivement vide de Penny qui fait écho à celui faussement pétillant de Chloe. Oh qu’elles ont bien choisi leur métier les deux potiches blondes comme les blés, maintenant que jouer la comédie est devenu essentiel pour leur survie à travers les nuées de paparazzis. « Cheers à rien du tout. » la coupe qu'elle vide et qui s’éclate au sol. Chloe qui feint un éclat de rire et qui fait de même pour couvrir toutes les autres traces, les journalistes les trouvant tellement edgy et rebelles, les deux gamines qui dominent la soirée parleurs frasques pleinement calculées. « Faut que je sorte d’ici. » évidemment qu’elle a besoin d’air. Évidemment qu’elle étouffe. Chloe aussi ; elle est seulement bien plus familière avec la sensation. Voir Stringer vivre le même calvaire qu’elle à retardement lui brise le cœur. « Reste pas seule ce soir. » elle la voit qui envoie des messages autant qu’elle sait que jamais elle ne voudra que Chloe la suive. Elle doit mettre de la distance et relativiser, pourtant Cohen conseille et calme, essaie du moins. « Ton seccret est en sécurité avec moi. » et ça, ça sonne comme un parle jamais du mien à personne, toi non plus.

@chloe cohen
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Tu attends qu’elle te donne une réponse à ta question, Chloe, mais aucun mot ne traverse la frontière de ses lèvres. Tu attends qu’elle te donne sa formule magique, la combinaison miracle qui fait qu’elle ne semble pas le moindrement affecté par ce qui lui est arrivé il y a de ça deux ans. T’aurais envie qu’elle te dise que le temps fait bien les choses, mais tu le lis dans ses yeux que ce n’est pas le cas. Qu’elle est juste une putain de bonne comédienne qui a appris à prétendre; même dans son quotidien. Chose que tu peines à faire depuis des mois déjà. Chose qui te ronge de l’intérieur avec chaque jour qui passe, chaque malheur qui s’accumule sur une liste qui te semble pourtant déjà bien trop longue. « Qui nous croirait? » Personne. Tu le sais trop bien. Tu t’es posée cette question des millions de fois déjà et t’arrives toujours à la même putain de conclusion. Fallait agir sur le moment. Maintenant il est trop tard. Si tu dis quoique ce soit, c’est juste pour tenter de réchapper une réputation qui dégringole à une vitesse folle. Une réputation que t’as mis des années à bâtir, pour te faire respecter dans le milieu, à garder ta vie privée hors des journaux et des réseaux sociaux seulement pour tout voir s’effondrer sous tes yeux en quelques mois. Mais t’es incapable de l’admettre à haute voix alors c’est à ton tour de rester silencieuse devant les yeux et les commentaires accusateurs de la blonde. « Entre l’actrice qui a fait un caprice en se tirant de son plateau de tournage pour jamais y revenir et l’autre sur qui les rumeurs pointent en disant qu’elle se le choppait en plus de sa co-star? » Et voilà qui vous étiez désormais dans l’œil public. L’étiquette qui allait vous suivre jusqu’à la fin de vos carrières, aussi courtes et plates qu’elles pouvaient être maintenant. Tu te mords l’intérieur des joues, piètre mécanisme de défense pour t’empêcher de te mettre à hurler, là ici, au milieu d’un événement où prétendre est la loi non-écrite numéro un. « On a besoin de plus que ça pour qu’ils nous entendent. » Vous ne le dites pas, ni une ni l’autre, mais tu comprends qu’elle a pas l’intention de parler, et toi non plus dans le fond. Malgré toutes tes promesses, tous tes beaux mots, tu le sais que t’as pas le courage et la force qu’il faut pour te battre contre Byers et l’opinion publique. T’as a peine la force de te lever chaque matin et de continuer à vivre après tout.

T’es pas capable de prétendre plus longtemps mais elle le fait bien pour vous deux alors qu’elle rit plus fort pour camoufler tes éclats d’humeurs. Tu continues d’essayer d’appeler Rory mais t’as pas insister, tu dois bien te rendre compte qu’il n’a pas son téléphone à porter de main. Tu t’en veux d’être venue ici sans lui. T’aurais du savoir que ce n’était pas une bonne idée. Tu trembles comme une feuille, t’as les yeux qui se remplissent d’eau alors que tu peines à garder ton calme. « Reste pas seule ce soir. » T’as pas envie d’être toute seule, mais tu ne peux pas être avec elle. C’est trop lourd, trop difficile à gérer. T’as besoin d’échapper, de fuir une fois de plus.  T’es en train de composer le numéro de Rory dans une dernière tentative que tu sais en vain lorsque ton regard croise celui d’un autre homme que tu connais bien. Ses yeux trouvent les tiens et t’as l’impression de te retrouver quatre ans en arrière. Et comme si les années n’avaient pas filer, il semble lire la panique sue ton visage. « Penny? Ça va? » Tu hoches négativement de la tête à l’intention de Micah alors que tu oses un dernier regard vers la Cohen. « Ton secret est en sécurité avec moi. » Tu hoches la tête. Le tien aussi Chloe. Tu sais qu’elle peut le lire dans tes yeux. Elle peut te faire confiance. Maintenant plus que jamais. Le bras de Micah vient se placer autour de tes épaules et tu sais qu’il te parle mais tu n’entends pas les mots. Rory n’est pas disponible. Micah est là. Et Chloe la dit : tu ne peux pas être toute seule ce soir.

(c) ethereal