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 such a mess. (alec&naomi)

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Message(#)such a mess. (alec&naomi) EmptyMer 4 Nov 2020 - 18:25

« Mademoiselle Carlson, vous êtes libre. » Un simple coup d’oeil à l’inspecteur de police lui fit comprendre que les mots qu’il venait de prononcer lui coûtaient. Il aurait voulu la garder là, au chaud. Continuer à la cuisiner, pour la faire craquer. Continuer à l’humilier, en lui rappelant que contrairement à son client, qui avait été embarqué au même moment qu’elle, elle n’avait pas les moyens de se payer un ténor du barreau pour être défendue. Qu’elle était faite comme un rat, et que même si elle s’obstinait à ne rien dire, d’autres membres du Club seraient plus bavards. Naomi avait serré les dents, mais elle n’avait jamais cédé : elle savait — ou plutôt, elle espérait — que ce ne soit que des manoeuvres pour la faire flancher. « Vous devez néanmoins rester à la disposition des autorités de police pour les nécessités de l’enquête. » Autrement dit, même si elle ressortait libre, elle n’en avait pas fini. Elle n’était qu’en sursis. Elle devrait être vigilante dans les prochaines semaines, et éviter les rendez-vous avec les hommes qu’elle avait rencontré par le biais du Club. « Je n’y manquerai pas. » Siffla-t-elle, plongeant son regard clair dans les yeux orageux de son interlocuteur. Elle récupéra son sac à main, ses bijoux et ses talons vertigineux, qu’elle enfila comme une seconde peau. Et maintenant ? Qu’était-elle supposée faire ? Elle quitta les lieux, sans jeter un regard en arrière. Une petite voix lui disait que, de toute façon, elle serait bientôt de retour. On ne la laisserait pas tranquille bien longtemps. Et si ce n’était pas en raison du Club, ce serait pour ses activités d’escort-girl.


Lorsqu’elle sentit l’air frais sur son visage, elle inspira puis expira pendant de longs instants. Elle avait besoin de faire le vide dans sa tête, dans son esprit. Besoin de réfléchir, de faire le point sur sa situation, de songer aux prochaines questions que la police ne manquerait pas de lui poser. Elle fouilla dans son sac à main, s’empara de son téléphone portable, et maugréa en constatant qu’il était entièrement vidé de sa batterie. Alors, ou pouvait-elle aller, maintenant qu’elle était libre ? Elle avait erré, longuement. Et ce n’est que lorsque ses pieds commencèrent à la faire souffrir qu’elle releva la tête, et qu’elle constata qu’elle avait naturellement dévié jusqu’au restaurant du Club. Puisqu’elle était là… autant aller jeter un oeil. Elle retira ses chaussures, et fit les quelques mètres qui les séparaient de l’entrée de derrière pieds nus.


« Alec ? » Elle fronça les sourcils, et avança de quelques pas, hésitante. Une fois de plus, elle n’avait pas réfléchi avant d’ouvrir la bouche ; il était désormais trop tard pour faire demi-tour, au cas où cette personne soit un intrus. Et si ce n’était pas Alec ? Et si c’était quelqu’un qui n’avait rien à voir avec le Club ? Et si c’était un putain de flic, qui traînait encore là pour voir ce qu’il allait advenir ? Elle aurait du mal à justifier sa présence ici, seule, sans la compagnie d’un homme. Pourtant, son inquiétude fut de courte durée : elle soupira de soulagement en voyant un faciès familier se relever vers elle. Naomi marqua un temps d’arrêt, comme indécise : cet homme, elle n’en était pas particulièrement proche. Il était le frère cadet de Mitchell, le chef cuisinier du restaurant. S’il n’y avait aucune animosité entre eux, ils ne se connaissaient pas réellement. Et pourtant, l’Australienne se sentait plus proche de lui que jamais. Elle abandonna ses talons hauts sur une table vide du restaurant, et combla la distance qui les séparait encore. Comme à l’accoutumée, il était derrière son bar. C’était son espace, son endroit, et jamais Naomi ne se serait permise d’entrer sans autorisation dans sa bulle. Au Club, chacun restait à sa place — et c’était d’ailleurs pour cela qu’ils en étaient là. « Alec. » Murmura-t-elle, ses mains se superposant aux siennes. Elle referma ses doigts autour des poignets de son interlocuteur, à la fois rassurée et profondément inquiète de la conversation qui allait suivre. Mais avant d’entrer dans détails, elle avait besoin de s’assurer de quelques banalités. « Ça a été ? » Elle se mordit la lèvre, prenant conscience de l’absolu ridicule de sa question. Comment est-ce que ça aurait pu aller ? La police avait débarqué, et ils étaient tous repartis avec les menottes aux poignets. Impossible pour eux d’échanger, d’accorder leurs violons, de se préparer. Ils allaient devoir être malins et astucieux, pour éviter de tomber et de faire tomber les autres. « Quand t’ont-ils laissé sortir ? » Demanda-t-elle à voix basse, comme si leur conversation risquait d’être surprise par une tierce personne. Elle eut un instant d’arrêt, posa son doigt sur ses lèvres pulpeuses, et jeta un coup d’oeil aux alentours. Être vigilante et méfiante, voilà deux choses que Mitchell lui avait inculqué. Le maître, s’il avait été là, aurait probablement été fier de son élève. Elle tapota sur son oreille, puis désigna sa bouche de son index. « Safe ? » Put-il lire sur ses lèvres, alors qu’aucun mot n’était prononcé.

@Alec Strange
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Message(#)such a mess. (alec&naomi) EmptyDim 8 Nov 2020 - 23:24



Si Alec avait été embarqué dans une rage folle, s’étant débattu, ayant eu l’occasion de mettre son poing dans la figure d’un ou deux policiers, il n’avait pas fallu longtemps pour que les policiers le maitrisent, que des coups de matraque s’abattent sur lui et que la vengeance soit immédiate. Il s’était retrouvé au sol, les cris retentissant dans le restaurant. Voir son frère se faire menotter l’avait mis dans une colère qu’il n’avait pas su contrôler et avait donné la parfaite excuse pour les policiers pour l’embarquer. Il l’aurait été dans tous les cas, mais la garde à vue aurait sûrement été moins longue. Parce que le lien qui le liait à Mitchell en faisait le complice parfait.

Il se souvenait des mots de Mitchell des années auparavant lui promettant qu’ils ne finiraient par en prison, qu’il ferait tout pour les protéger de ça. Pourtant aujourd’hui son espoir s’écroulait. Son restaurant avait été retourné, son appartement également,  la plupart de ses amis embarqués et son frère n’allait pas pouvoir s’en sortir cette fois avec des belles paroles. Quelqu’un les avait vendus, Alec en était certain.

Sa garde à vue s’était terminée quelques heures plus tôt. Il était clair que s’il était toujours un suspect, son rôle dans le restaurant, sa réputation locale et le fait qu’on n’ait rien trouvé de concret pour le lier directement aux activités du Club faisait qu’il n’y avait pas assez de preuves pour le garder plus longtemps, du moins pour le moment. Son avocat, un type qui trempait tout autant dans l’illégalité, était tout à fait réputé et avait su jouer de technicalité pour le faire sortir, la garde à vue étant entachée de vices de procédures.

Alec était donc libre. Pour le moment du moins. Il était, cependant, complètement perdu et avait pris la direction de son restaurant comme un vieux réflexe pour voir les dégâts causés.

« Alec ? » C’est le bruit de la porte qui le fait relever la tête, il se relève en la reconnaissant. Naomi. Une des escort du club. Probablement embarquée comme beaucoup d’autres membres pour un entretien avec les flics plus ou moins longs et plus ou moins agréables. S’ils se côtoyaient ils se connaissent peu ou mal,  pourtant il n’avait jamais été aussi heureux de voir un visage familier.  Elle combla la distance entre eux en quelques pas,  talons hauts abandonnés,  ses mains se posant sur les siennes.

« Ca a été ? » L’américain planta son regard bleu dans le sien, hochant la tête d’un air un peu vide, comme si la journée l’avait vidé de toute son énergie.  Le restaurant avait été renversé, tables et chaises retournées. Il s’était réfugié derrière son bar, à la recherche d’un bon whisky pour apaiser son inquiétude. Son visage était tuméfié. « Plus ou moins. » Un léger rire s’écorche dans sa gorge, il serre ses mains dans les siennes. Ils n’ont jamais eu de contact physique par le passé pourtant aujourd’hui cela lui semble nécessaire pour s’ancrer ici dans ce restaurant. « J’ai peut-être un peu mal réagi quand ils ont arrêté Mitch. » dit-il pour expliquer les raisons de son visage abimé.  Ce n’était même pas tant pour sa propre personne qu’il était devenu violent, l’idée qu’il soit arrêté lui-même lui importait peu, il s’était avant tout inquiété pour son frère, ayant immédiatement réagi au quart de tour.

« Quand t’ont-ils laissé sortir ? » Il allait répondre mais il l’observa poser un doigt sur ses lèvres, regarder autour d’elle d’un air méfiant puis par une question silencieuse lui demander s’ils pouvaient parler sans être écoutés.  L’américain eut un demi sourire sans aucune joie cependant, hochant lentement la tête. Il attrapa derrière lui les mouchards qu’il avait écrasé de son pied les déposant sur le comptoir qui les séparait. « Ca fait deux heures que je suis sorti, j’ai tout fouillé.  Un gars est passé, il n’y a plus rien. » C’était la première chose qu’il avait fait, envoyer un des gars du Club qui s’occupait de leurs technologies et du recueil d’informations, vérifier le lieu principal comme son appartement à vrai dire.  Ils étaient donc hors d’écoute, il ne restait plus rien.  Alec repose ses mains sur les siennes, cherchant de nouveau son contact. « Et toi ça a été ? » Par-là l’autre question, celle que son regard plus dur ne cachait pas : Tu n’as rien balancé ?  Alec était sur le qui-vive. Tout le monde lui semblait un ennemi. « Je te sers un verre ? » la phrase avait été prononcée comme si c’était un jour normal, comme si le restaurant n’avait pas été retourné, comme si leur monde ne venait pas de s’écrouler comme un château de carte.


@Naomi Carlson  such a mess. (alec&naomi) 2523491165
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Message(#)such a mess. (alec&naomi) EmptyVen 20 Nov 2020 - 12:10

Son coeur manqua un battement lorsque les doigts d’Alec emprisonnèrent les siens. Le soulagement qu’elle ressentit, à cet instant précis, était indescriptible. Ils ne se connaissaient pas réellement, et pourtant, ils étaient unis. Ils faisaient front, ensemble. Égoïstement, elle espéra que cette surprenante et improbable union tacite durerait, au moins le temps que chacun puisse repartir du bon pied. Les activités de chacun allaient être fortement chamboulées après les derniers événements, et avec l’arrestation de Mitchell, l’avenir du Club était peut-être en péril.  « Je sais. » Admit-elle à voix basse, avant de relever les yeux vers Alec. Son air interrogateur semblait lui demander de s’expliquer sur le sujet, ce qu’elle fit après un soupir. « J’étais là. » Assise sur les genoux de son client, un bras passé autour de sa nuque. Ses lèvres posées sur sa joue, sa mâchoire, son cou. Sa main, téméraire et baladeuse, qui avait déjà retiré les premiers boutons de la chemise de son client de la soirée. Mitchell lui avait dit de ne pas hésiter, de sortir le grand jeu pour l’impressionner. Alors, elle s’était exécutée. Pour elle, ce n’était qu’une formalité. La soirée aurait dû se dérouler comme toutes les précédentes : sans accroc. Mais une descente avait créé la panique, et la police avait embarqué tout le monde, sans exception.


Elle frissonna en songeant aux autorités, et aux méthodes douteuses qu’elles avaient pu employer pour les faire tomber. Les enquêteurs n’avaient pas dû lésiner sur les moyens — ce qu’Alec lui confirma en lui présentant sa paume. « Bien vu. » Déclara-t-elle en contemplant le résultat de l’agacement d’Alec, alors qu’un petit sourire narquois venait illuminer ses traits. Des gadgets techniques des enquêteurs, en mille morceaux. Des centaines de dollars, réduits en poussière par le talon rageur du frère du patron. « Tu crois que ton gars pourrait passer chez moi, un de ces jours ? » Demanda-t-elle, alors qu’elle prenait soudainement conscience que son appartement risquait d’être truffé de ces petits mouchards. Même si elle ne risquait pas grand-chose là-bas, elle préférait se montrer prévoyante et vigilante : on n’était jamais trop prudent. Mitchell aurait été fier de son élève, s’il l’avait vue aussi appliquée et disciplinée. Par contre, il n’aurait sans doute pas approuvé le rapprochement physique qui s’était naturellement initié entre Alec et elle. Ce n’était pas malin, et surtout pas en ce moment, alors que la police cherchait à faire des liens entre les éventuels membres du Club. Mais quelle importance, après tout ? Il n’était pas là pour constater les faits. Ils étaient seuls, perdus, sans leader. Elle haussa les épaules, et inclina légèrement la tête. « Ça a été. » Concéda-t-elle, alors qu’elle voyait encore le visage rougeâtre de l’enquêteur se poster à quelques millimètres du sien pour répéter, telle une litanie sans fin, les mêmes questions. Puis les mêmes menaces. Et les mêmes insultes. « Pour le moment, en tout cas. » Ajouta-t-elle en secouant la tête. Apparemment, personne n’avait parlé — sinon, Alec et Naomi ne se seraient probablement pas là. À moins que tout ceci ne soit qu’une diversion… Elle n’en savait plus rien, Naomi. « Si personne ne dit rien, je devrais passer entre les mailles du filet. » En tant que prostituée, elle ne risquait pas grand-chose. « Et toi ? » Si Mitchell était le seul patron reconnu par le Club, personne n’ignorait son affiliation avec Alec. Le chef cuisinier était au courant de bien plus de choses qu’il ne voulait bien l’admettre, Naomi en était convaincue. Et s’il ne prenait pas officiellement part aux activités du Club, il en connaissait cependant tous les membres. Une coïncidence ? Les enquêteurs n’y croiraient pas. « D’accord. » Accepta-t-elle, sans réelle hésitation. Boire n’était probablement pas la meilleure idée qu’ils puissent avoir à ce moment précis… Mais c’était peut-être une de leurs dernière soirées de liberté, alors autant en profiter. « Double dose, s’il te plait. » Réclama-t-elle en appuyant son index sur le goulot de la bouteille. Elle observa le liquide s’écouler dans son verre, et redressa la bouteille lorsqu’elle estima avoir la dose qu’elle méritait. « J’ai besoin d’oublier tout ce merdier. » Admit-elle, alors qu’un pauvre sourire glissait sur ses lèvres pulpeuses. L’avenir était, plus que jamais, incertain.

@Alec Strange
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Message(#)such a mess. (alec&naomi) EmptyLun 30 Nov 2020 - 21:42

Elle était là quand leur monde s’était écroulé. Elle avait vécu comme Alec cette sensation d’être déjà derrière les barreaux avant même d’y être. Les flics avaient débarqué et il avait suffi d’un instant pour que le monde du Club bascule, pour que tout le monde soit embarqué, pour que ce restaurant soit retourné. Et si lui était sorti, son frère était toujours en garde à vue et cela le bouffait.

« Bien vu. Tu crois que ton gars pourrait passer chez moi, un de ces jours ? » Il hoche la tête avec un faible sourire qui ne reflète aucune joie. « Je lui dirais de passer. T’inquiètes pas. Il n’y a pas de raisons qu’ils en aient planqué chez toi. » Parce qu’elle ne serait pas considérée comme importante ils le savaient tous les deux. Parce que les policiers ne verraient sûrement que le corps à vendre et pas la personne derrière, ils sous estimeraient sûrement l’important qu’elle aurait pu avoir pour Mitchell. Il cherchait à la rassurer mais elle avait raison, on n’était jamais trop prudents. Peut-être qu’ils ne sous estimeraient pas son importance, comme ils ne sous estimeraient pas l’importance du lien entre Alec et Mitchell. Mais s’ils étaient libres ce soir, c’était bien grâce à ça il le savait. On les avait sous-estimés tous les deux. Pour une fois, Alec ne pouvait en être qu’heureux.

Son regard parcoure son visage, ses mains toujours sur les siennes à la recherche de quelque chose à s’accrocher. Il se sent perdu dans ce lieu qui a été son chez lui, ce lieu qui est le résultat de dix ans de travail et d’échelons montés au sein du Club jusqu’à en faire ce qu’il est aujourd’hui. Aujourd’hui il avait l’impression d’être sans repère, comme si la police avait donné un coup de pied dans le château de carte minutieusement construits par Mitchell et lui. « Ca a été. Pour le moment, en tous cas. » Leur liberté à tous les deux dépendaient en effet des bavardages et des aveux, les membres du gang révèleraient-ils les secrets capables de les faire tous tomber ? Ou parviendraient-ils à passer entre les mailles du filet ? C’était ce sentiment que tout pouvait basculer d’un instant à l’autre qui serrait la gorge d’Alec et lui donnait la nausée. « Si personne ne dit rien, je devrais passer entre les mailles du filet. » Alec hoche doucement la tête, conscient qu’ils dépendaient tous les deux de la loyauté d’une bande dont les principes étaient discutables. « Et toi ? » Cette question-là est plus difficile. Il estime que c’est un miracle qu’ils ne l’aient pas gardé plus longtemps en garde à vue, après tout le lien entre les frères étaient connus. Si la personne qui les avait trahis avait voulu faire les choses bien il aurait été facile de les dénoncer tous les deux, après tout cette organisation avait été construite ensemble. Mais Alec était plus chanceux que d’autres. « Ils ont pas assez de preuves concrètes sur moi. Ca se sentait. Et mon rôle dans le restaurant ne les aide pas. » Sa réputation à Brisbane n’était plus à faire et c’était sans doute ça qui allait également permettre à Mitchell de se créer une défense, un business qui tenait la route et qui était réputé, une illusion de normalité dans leur monde. Mais cette illusion ne tenait qu’à un fil Alec le savait. « Si quelqu’un parle, c’est terminé pour tout le monde. » Il soupire, passe une main sur son visage avant d’attraper la bouteille de whisky.

Cette journée lui semblait interminable et il leur servit deux verres. Naomi lui demanda une double dose ce qui le fit sourire et un instant plus tard leurs deux verres étaient bien remplis. « J’ai besoin d’oublier tout ce merdier. » Il se sent proche d’elle, dans ce lieu où il n’a personne à qui se raccrocher. Il tend son verre pour trinquer avant d’en boire une longue gorgée. Son regard est sombre. « Quelqu’un nous a trahi. Je vois pas pourquoi cette perquisition a eu lieu, ils ont eu des informations qu’ils auraient pas dû avoir. » Il sort son paque de cigarette, en proposant une à la jolie brune avant de s’en allumer une. « Je sais pas si Mitch va pouvoir y échapper cette fois. » A la case prison, au danger qui les avait finalement rattrapés malgré ce que son frère lui avait promis en arrivant à Brisbane. Dans sa voix transparaît une angoisse qu’il n’aurait normalement jamais laissée paraître face aux membres du Club. Il s’ouvrait à elle ce soir, comme si elle était une bouée de sauvetage dans cet océan d’emmerdes.

@Naomi Carlson such a mess. (alec&naomi) 674657830
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Message(#)such a mess. (alec&naomi) EmptyVen 4 Déc 2020 - 16:50

Alec n’avait pas tort : il y avait peu de chance pour que les flics aient planqué des mouchards chez Naomi. Pourtant, la simple idée que quelqu’un d’étranger ait pu s’infiltrer dans son appartement sans qu’elle ne le sache, ne serait-ce que pour y jeter un oeil, lui glaçait le sang. Elle n’avait pourtant rien à y cacher : aucun document compromettant, aucune preuve de son appartenance au Club, aucun listing qui aurait pu permettre d’accuser quelqu’un, et aucune trace d’un client qui se serait prélassé entre ses draps. « Merci. » Répondit-elle, sincèrement soulagée. Elle était sincèrement rassurée qu’Alec ait accepté de faire passer son homme à tout faire chez elle. « Je squatterai peut-être à l’hôtel, en attendant d’être sûre. » Toujours être prévoyante, lui avait répété Mitchell des dizaines de fois. Et puis, il fallait bien l’admettre, ça la rassurait d’être dans une chambre aseptisée. Elle pourrait mener sa vie un peu plus librement, sans craindre d’être observée. Finalement, peut-être que cette descente inopinée au Club lui laisserait plus de trace qu’elle voulait bien l’admettre.


« Bien sûr, bien sûr… » Souffla-t-elle, prenant conscience que la posture professionnelle d’Alec l’avait peut-être sauvé du pire. Pour tous, à Brisbane, il était le cuisinier et propriétaire d’un restaurant chic et qui avait bonne réputation. Alors, comment imaginer qu’un homme à la gueule d’ange soit au coeur des affaires du Club ? Cependant, tous deux savaient pertinemment que pour le moment, ils n’étaient qu’en sursis. Ils avaient eu de la chance : personne ne s’était vraisemblablement confié sur leur compte, ou ils auraient dormi derrière les barreaux. « Est-ce que tu sais s’il y a des… Clients dont on doit se méfier ? » Demanda-t-elle, tout en hésitant sur le terme à employer pour désigner les gens qui gravitaient autour de Mitchell. Lesdits clients joueraient probablement profil bas, au cours des prochaines semaines. Aucune personne saine d’esprit ne souhaitait voir son nom être associé à la pègre de Brisbane. « Je pourrais peut-être… Je sais pas, faire quelque chose. » Suggéra Naomi en haussant les épaules. Et par faire quelque chose, il n’était pas difficile de deviner ce à quoi l’Australienne faisait référence. Séduire un ou deux bavards, et faire en sorte qu’il y ait des preuves accablantes de leur rencontre charnelle. Écarter les cuisses pour convaincre une ou deux racailles de la ville de les couvrir, au besoin. Ce ne serait pas glorieux, mais ça aurait au moins le mérite d’être efficace. Et au vu de la situation dans laquelle ils étaient actuellement, ils ne pouvaient clairement pas se permettre de faire les fines bouches, ou d’évoquer leur fierté et leur dignité.


Elle fit tinter son verre avec celui d’Alec, avant de le porter à ses lèvres. « Je partage ton avis. Quelqu’un nous a trahi. » Déclara l’Australienne en hochant légèrement la tête. Cette supposition, qui devenait une hypothèse de plus en plus plausible, lui glaçait le sang. Qui ? Qui avait pu balancer les informations aux flics ? Et surtout, quelles informations ? Pour quelle raison ? Devaient-ils désormais tous se méfier les uns des autres ? Étaient-ils tous suspects ?  Les flics les avaient-ils relâchés en espérant qu’ils commettent une erreur, ou des imprudences ? Tant de questions qui restaient sans réponse. « Alec… » Commença-t-elle, avant qu’un frisson ne la traverse, des pieds à la tête. Elle avait imaginé des dizaines d’hypothèses sur ce qui s’était passé, et pourquoi. Mais une venait de retenir plus particulièrement son attention, et elle ne lui plaisait pas du tout. « Ce n’est pas logique… » Elle secoua la tête pour refuser sa cigarette. « Si on nous a balancé, on devrait tous être au trou. » Au moins pour quelques nuits, le temps de rassembler des preuves ou de les faire avouer. Et ce n’était pas le cas, puisqu’ils étaient tous les deux en train de converser autour d’un verre de whisky. « Pour le moment, seuls Mitchell et Steven semblent être retenus. Ça ne te paraît pas suspect ? » Demanda-t-elle en fronçant les sourcils. Un poids tomba dans le fond de son estomac lorsqu’Alec annonça à voix haute la dure réalité : Mitchell ne s’en sortirait peut-être pas aussi bien qu’eux. Naomi soupira fortement, et plaça ses mains sur ses tempes. Qu’allaient-ils faire ? Qu’allaient-ils devenir ? Qu’étaient-ils supposés faire ? L’Australienne resta immobile et silencieuse pendant quelques secondes, et releva finalement les yeux vers celui qu’elle considérait comme son allié. « Alec… C’est quoi le plan, si Mitchell n’est plus là ? » Demanda-t-elle, avant de poursuivre, à voix basse : « Est-ce que… Est-ce que c’est toi qui va prendre les rênes du Club ? » Quand Mitchell parlait du Club, c’était toujours avec assurance et emphase. Jamais, ô grand jamais, il n’avait parlé de ce qu’il adviendrait de l’organisation si quelque chose venait enrayer la machine. Et pourtant : voilà où ils en étaient, aujourd’hui. Dans l’inconnu, dans l’incertitude. Et Alec était le seul qui était susceptible d'avoir les réponses à ses questions.

@Alec Strange
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Message(#)such a mess. (alec&naomi) EmptyDim 13 Déc 2020 - 14:54


« Merci. Je squatterai peut être à l’hôtel, en attendant d’être sûre. » Elle a eu l’air rassurée à l’idée que quelqu’un vienne vérifier qu’il n’y ait  pas de mouchards dans son appartement. Il la regarde sans rien dire comprenant tout à fait qu’elle ne sente pas à l’aise. Après tout, lui tout on a retourné le restaurant aujourd’hui a l’impression qu’on a un peu trop pris de lui. Ils ne se connaissaient pas si bien que cela tous les deux. Alec ne sait pas si c’est parce qu’il n’y a plus qu’eux dans ce restaurant, qu’en une journée leur monde a été renversé, sévèrement impacté et qu’ils n’ont plus que l’un et l’autre pour se raccrocher. Mais soudain il propose « Tu pourrais venir chez moi…si tu le souhaites. J’ai la place. » Il regrette immédiatement ses paroles. Pourquoi viendrait-elle chez lui quand elle aurait pu aller à l’hôtel ? Pourquoi irait-elle chez lui quand il était clair que sa proximité avec Mitchell allait lui causer des ennuis. « Enfin quoique, je suis pas sûr d’être l’endroit idéal. » Il grimace, légèrement mal à l’aise. « Mais si jamais tu en as besoin…ma porte est ouverte. »

« Est-ce que tu sais s’il y a des…Clients dont on doit se méfier ? » Il réfléchit, fait la liste de leurs plus gros clients, mais il ne voit pas qui aurait eu l’envie que Mitchell aille en prison, après tout ils ont tous bien trop à perdre.  Mitchell aurait pu après tout décider d’enterrer tout le monde avec lui. « Je pourrais peut-être…Je sais pas, faire quelque chose. » Il comprend immédiatement ce qu’elle entend par là. Écarter les jambes, se glisser dans les draps de ceux qui ne sont pas dignes de confiance. « Non. » Il répond trop vite.  C’est sûrement pour ça qu’il n’est pas fait pour gérer le club. Trop sentimental son frère dirait. Trop respectueux des femmes, lui préciserait. Mais il se force à se rappeler que c’est son métier, son rôle, que la place de Naomi est dans les draps de ceux qui fréquentent le Club. « Je veux dire…il n’y aura pas besoin.  Je pense qu’il faut qu’on fasse profil bas. » Il assure. Parce qu’ils ont besoin de disparaître, de sortir des radars de la police avant de réellement reprendre leur activité.

Il attrape son paquet de cigarette comme pour calmer ses nerfs, son esprit ressassant les évènements, essayant d’en trouver la raison, la cause de cette perquisition et le coupable bien sûr. Naomi semble d’accord avec « Je partage ton avis. Quelqu’un nous a trahi.  Alec…  Ce n’est pas logique… Si on nous a balancé, on devrait tous être au trou.  Pour le moment, seuls Mitchell et Steven semblent être retenus. Ça ne te paraît pas suspect ? »  Elle a raison bien sûr, mais pourtant il ne voit pas d’autres explications possibles. Il tire sur sa cigarette soupirant. « Je sais pas Naomi, toute cette situation me semble…sortie de nulle part. » Pas qu’ils avaient été intouchables. Mais ils avaient été prudents. Du moins c’était ce qu’il pensait.

Le silence s’installe et Alec leur resserre un verre. « Alec… C’est quoi le plan, si Mitchell n’est plus là ?  Est-ce que… Est-ce que c’est toi qui va prendre les rênes du Club ? » C’est quoi le plan ? Il la regarde sans vraiment comprendre. Parce qu’il n’a jamais imaginé se retrouver dans cette situation. Ou plutôt s’il l’a imaginé, c’est toujours resté à ses yeux une possibilité loin de son esprit. Parce qu’à vrai dire s’il a imaginé la possibilité d’une chute il a toujours pensé que ça serait lui et Mitchell, ensemble. Il n’a jamais envisagé la possibilité que Mitchell puisse aller en prison sans qu’il ne tombe avec lui. Et pour la première fois il l’envisage et il réalise qu’elle a raison.  Qu’il n’y a plus que lui, que c’est la suite logique, le second doit prendre les rênes pour sauvegarder l’entreprise criminelle et empêcher que des vautours ne viennent s’approprier leur territoire.  « S’il le faut oui. » Il lui assure alors son regard se plantant dans le sien, parce que c’est important qu’ils gardent une image forte. Il boit son verre d’une traite.  « Le Club tiendra. » Il assure pour lui-même et pour elle. Peut-être plus pour lui. Parce qu’il n’est pas sûr d’être prêt à assumer ce rôle, bien plus à l’aise en second, bien plus à l’aise à conseiller qu’à diriger. Il imagine déjà ce que cela va impliquer. S’éloigner du restaurant, pendant un temps, le temps que les affaires reprennent. « Mais on n’en est pas là. On a toujours été prudents, il n’y a pas de raison, on devrait réussir à faire sortir Mitch rapidement. Il faut juste que le navire tienne en son absence. »  Il soupire. C’est plus facile à dire qu’à faire. Il a surtout peur que les rats quittent le navire à vrai dire.


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Message(#)such a mess. (alec&naomi) EmptyMer 16 Déc 2020 - 0:30

« C’est gentil. » Murmura-t-elle en inclinant légèrement la tête. Et elle le pensait sincèrement : après tout, rien n’obligeait Alec à faire preuve d’une telle générosité. Leurs relations étaient cordiales et polies, mais ils ne se connaissaient pas vraiment. Naomi traitait avec Steven, ou directement avec Mitchell. Pas avec les autres. Elle ne fréquentait ni les dealers, ni les braqueurs, ni même les emplois plus ou moins fictifs du restaurant que tenait Alec. Mais il avait fallu une soirée cauchemardesque pour que les cartes soient rebattues. Une garde à vue, trop longue et trop poussée à son goût, pour que ses certitudes volent en éclats. « Je ne veux pas te déranger. » Ajouta-t-elle précipitamment, laissant une opportunité au frère de Mitchell de revenir sur son offre. Si elle devait être tout à fait honnête, elle espérait qu’il ne le fasse pas. Les heures qu’elle avait passé au poste, à être interrogée sans discontinuer, avaient laissé plus de traces qu’elle ne l’avait cru ; la simple idée de ne pas dormir seule dans un appartement la réconfortait déjà un peu. « Attendons déjà quelques heures. D’ici là, je suis sûre que Mitchell nous indiquera la marche à suivre. » Affirma-t-elle, relativement confiante quant à la suite des événements. Puisqu’Alec ne s’était pas montré alarmiste, alors Naomi se rangeait de son côté. Elle restait optimiste. Optimiste, et déterminée comme elle le prouva en proposant au cuisinier de s’occuper de certains clients du Club. Des privilégiés, notamment. Ou de ceux dont les frères Strange se méfiaient. Si elle n’avait jamais eu l’occasion de parler de son rôle au sein du Club avec Alec, ce dernier n’était pas idiot ; ainsi, il avait vite compris où elle souhaitait en venir, lorsqu’elle évoquait l’éventualité de « faire quelque chose ». Il lui avait d’ailleurs répondu avec tellement de rapidité et d’assurance que Naomi en resta perplexe et stupéfaite pendant quelques secondes. Si elle avait eu plus de courage, elle lui aurait posé quelques questions plus personnelles. Elle lui aurait demandé ce qu’il pensait réellement des escorts, des activités qu’elles pratiquaient, de leurs rôles au sein de l’organisation. Elle lui aurait demandé s’il comprenait ce qui pouvait pousser une femme à s’allonger avec tant de facilité, et si lui-même s’était déjà accordé un petit extra avec l’une des filles du Club. « Tu as raison. » Acquiesça-t-elle, alors que ses lèvres trempaient dans le liquide ambré qu’Alec lui avait généreusement servi. Rester dans les parages, faire profil bas, continuer à vivre comme si de rien était ; comme Alec l’avait fait remarquer, l’important était d’éviter de se faire remarquer. Pour le moment, en tout cas. Mitchell était dans une situation trop délicate pour qu’ils puissent se permettre de prendre des risques.


« Le mot est faible. » Déclara-t-elle, sa voix trahissant une certaine amertume. Ils s’étaient sentis intouchables, invulnérables. Le Club était une organisation rodée, dirigée d’une main de maître (et de fer) par un homme qui savait tirer les ficelles. Il avait su développer son activité, devenir une figure incontournable de la pègre de Brisbane. Jusqu’à ce soir, en tout cas. Les mains de l’escort-girl se posèrent sur ses tempes, tandis qu’elle réfléchissait à son avenir. Mais quel avenir, au juste ? Tout semblait être remis en question. Elle se redressa légèrement sur son tabouret, posa un coude sur le comptoir, tandis que son autre main s’approchait du visage d’Alec. Son pouce et son index se refermèrent sur la cigarette allumée qu’il retenait prisonnière entre ses lèvres, et elle porta finalement le bâton de nicotine à sa bouche. Elle tira une longue bouffée sur cette clope à moitié fumée, et la replaça entre les lèvres de son propriétaire. « J’ai arrêté il y a quelques temps. » Se justifia-t-elle en haussant les épaules, alors qu’Alec semblait surpris par son petit manège. Elle passa distraitement une main dans ses cheveux, et osa finalement poser les quelques questions qui lui brûlaient les lèvres. Que se passerait-il, si le premier venait à tomber ? Le second prendrait-il la relève ? En avait-il seulement envie ? Le silence s’était momentanément installé, et le cuisinier en avait profité pour remplir leurs deux verres avant de répondre. « J’ai confiance, Alec. » Murmura-t-elle, alors qu’un pauvre sourire qui se voulait réconfortant glissait sur ses lèvres. « Ça vaut ce que ça vaut, mais je parlerai aux filles. » Naomi n’était pas la plus appréciée parmi les escorts (loin de là, d’ailleurs), mais elle avait le mérite d’être là depuis des années. Les autres filles savaient pertinemment que Steven et Mitchell avaient confiance en elle ; sinon, il y a bien longtemps qu’ils lui auraient fait dégager le plancher. Cela lui conférait, d’une certaine manière, une sorte d’aura naturel.


Un bruit s’échappa de son estomac, et elle posa machinalement sa main sur son ventre. « J’ai faim. » Admit-elle avec un léger sourire, amusée par la situation. C’était peut-être le premier sourire sincère qu’elle esquissait depuis de longues heures. « Tu crois que tes commis ont eu le temps de faire le ménage avant de partir ? » Demanda-t-elle, les yeux plein de malice. Puisqu’ils étaient dans un restaurant et que le précédent service avait été brusquement interrompu, peut-être qu’il restait quelques petites choses au fond des marmites, en cuisine. « Tu me laisses aller jeter un coup d’oeil ? » Elle était déjà descendue de son tabouret, et s’apprêtait à remettre ses talons aiguilles pour partir en quête d’un repas.
@Alec Strange
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Message(#)such a mess. (alec&naomi) EmptyMer 23 Déc 2020 - 18:30


« C’est gentil. Je ne veux pas te déranger. » Il ne savait pas pourquoi il lui avait proposé. Après tout ils ne se connaissaient pas tant que ça. Deux connaissances, mieux que des inconnus, mais pas des amis. Ils ne s’étaient jamais parlé plus que ça,  ils se croisaient tout au plus et s’ils faisaient partie de cette même famille qu’était le club, leurs relations jusqu’ici avaient été limitées. Pourtant ce soir, il ne s’était jamais senti aussi proche de quelqu’un. Peut-être parce qu’avec son frère dans une cellule et le Club au bord du gouffre, il avait désespérément besoin de se rattacher à quelque chose. Un point fixe qui n’avait pas bougé et qui ne bougerait pas. Naomi était apparue, ayant vécu cette même journée catastrophe et étant toujours là ce soir avec lui. Cela lui suffisait. C’était assez pour qu’il propose de l’héberger. Assez pour qu’il n’ait pas envie d’être seul dans cet appartement quand son monde était en train de s’écrouler. « Tu ne me déranges pas. » Il lui offre un sourire doux, un peu hésitant mais son ton lui est sûr de lui. Il ne reviendra pas sur sa proposition.

« Attendons déjà quelques heures. D’ici là, je suis sûre que Mitchell nous indiquera la marche à suivre. » Il hoche lentement la tête, l’air sombre. Naomi avait l’air confiante, lui en revanche ne l’était pas. Il ne pensait pas que Mitchell pourrait s’en sortir facilement cette fois. Mais il se forçait à contenir au mieux cette inquiétude. Il ne fallait pas être alarmiste, il était encore tôt, le Club n’était pas tombé, Mitchell pouvait encore s’en sortir.

Alec savait qu’il avait répondu un peu trop rapidement lorsqu’elle avait proposé ses services, ses services qui auraient été de se glisser dans le lit de clients dont les frères Strange se méfiaient pour obtenir des informations. Il n’était même pas sûr de la nécessité, ils n’avaient pas encore assez de recul sur toute cette situation, mais surtout il savait pertinemment qu’il n’était pas à l’aise avec le travail qu’elle faisait. Il avait toujours été protecteur des filles du Club et c’était sans doute l’activité de leur organisation avec laquelle il avait le plus de mal. Il détourne le regard en voyant son regard stupéfait, conscient qu’il venait de se dévoiler un peu sans le vouloir. « Tu as raison. » Ses épaules se détendent imperceptiblement.

Faire profil bas, cela devrait être quelque chose de facile, il fallait juste qu’ils n’attirent pas plus l’attention sur eux, c’était le principal. Il avait du mal à comprendre comment cette situation était arrivée. L’organisation avait toujours été parfaitement rodée, les frères dans un parfait équilibre de pouvoir, les clients nombreux, les fidèles tout autant. Il tire sur sa cigarette d’un air distrait jusqu’à ce que Naomi se redresse et que sa main vienne lui voler la cigarette en question. Son regard s’accroche aux lèvres pulpeuses de cette femme qui avait toujours eu un charme à couper le souffle. Il sourit et se laisse faire alors qu’elle replace la cigarette entre ses lèvres et pendant une demie seconde il s’imagine effleurer ses lèvres des siennes jusqu’à ce que la voix de Naomi le sorte de ses pensées complètement inappropriées au vu de la journée. « J’ai arrêté il y a quelques temps. » Un léger rire secoue ses larges épaules. « Il y a des jours où tout est permis. » Alec resserre leurs verres alors, se forçant à répondre aux questions suivantes sur le futur du Club, sur son rôle à lui si son frère venait à tomber. Il n’a pas envie d’y penser, pas envie de prétendre qu’il a envie de cette couronne donc il ne veut aucunement. C’est le rôle de son frère. Pas le sien. Il n’a jamais été fait pour ça.

« J’ai confiance, Alec. Ca vaut ce que ça vaut mais je parlerai aux filles. » Son ton est rassurant et un écho de sourire étire le coin de ses lèvres, la remerciant du regard.  Son sourire se fait plus large lorsque le ventre de la jeune femme gargouille et qu’elle annonce qu’elle ait faim. « Tu crois que tes commis ont eu le temps de faire le ménage avant de partir ? » « Je pense pas. » Il fronce les sourcils jetant un regard vers l’arrière, il avait à vrai dire à peine regardé la cuisine. « « Tu me laisses aller jeter un coup d’oeil ? » « Je vais pas te laisser manger un truc froid dans ma cuisine ! On va voir ce qu’il y a je pense pouvoir nous faire quelque chose. » Il lui sourit et la laisse passer devant. La cuisine n’aura pas été autant saccagée que le reste et des casseroles sont toujours sur le feu. «J’ai honte de te faire manger ce qui a trainé dehors toute la journée. Attend on doit avoir encore des ingrédients au frigo. » Il part ouvrir le frigo et lui adresse un regard triomphant. « Ca va il est encore bien plein ! Tu as une préférence ? » Alec lui demande doucement.





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Message(#)such a mess. (alec&naomi) EmptySam 26 Déc 2020 - 23:35

Elle inspira profondément, retenant pendant quelques instants la fumée de la cigarette au fond de sa gorge. Elle la cracha en fermant les yeux, oubliant pendant une fraction de seconde les problèmes auxquels Alec et elle étaient exposés. Elle avait rendu le bâtonnent de nicotine à son propriétaire, et ne sachant pas vraiment ce qui lui avait pris de se montrer aussi familière avec le frère de son patron, alors qu’elle le connaissait à peine. « Et tu crois qu’aujourd’hui est l’une de ces journées ? » Demanda Naomi en arquant un sourcil, surprise par le soudain lâché prise dont Alec faisait preuve. En même temps, peut-être qu’il avait raison ; peut-être qu’il adoptait la bonne attitude. Tous deux avaient vécu une journée compliquée et éprouvante. Les questions se succédaient, mais restaient malheureusement sans réponse. Ils étaient perdus, dans l’incertitude la plus totale quant à leur avenir. Alec les resservit tous les deux, et Naomi s’empressa de récupérer son verre. « Santé. » Murmura-t-elle, avant de faire tinter leurs deux verres. Elle le porta ensuite à ses lèvres, et plongea à nouveau ses lèvres dans le liquide ambré. Essayer d’oublier cette maudite journée semblait être le nouveau crédo de leur soirée.


Elle se redressa, récupéra ses talons vertigineux qu’elle enfila, et esquissa quelques pas en direction de la porte de la cuisine. « Voilà qui devrait arranger mes affaires. » Confia l’Australienne, alors que son ventre continuait de faire des caprices particulièrement sonores. Comme elle avait eu un rendez-vous le soir avec un client, elle n’avait avalé qu’un petit déjeuner léger en fin de matinée. Quelques fruits, un café au lait, et une poignée de fruits secs. « Tu peux juste faire réchauffer, tu sais. » Répondit Naomi en haussant les épaules, alors qu’ils pénétraient dans les cuisines. Il était tard, et elle ne voulait pas embêter Alec pour si peu : elle se contenterait volontiers d’une petite bricole à picorer. « Je t’assure, ce n’est pas… » Nécessaire, allait-elle dire. Mais il avait déjà ouvert le frigo, et s’extasiait déjà devant les victuailles qui étaient encore entreposées dedans. L’escort-girl ne put s’empêcher de sourire en remarquant qu’un franc sourire avait étiré les lèvres de son interlocuteur, alors que ses yeux pétillaient d’excitation. « Je te fais confiance. » Déclara-t-elle, avant de le rassurer sur ses goûts culinaires : « Je ne suis pas difficile. » Elle mangeait de tout, en prenant soin de rester raisonnable dans les quantités— comme elle ne faisait pas de sport, par pure flemme, elle préférait rester vigilante. Elle poursuivit son observation des lieux, fascinée d’avoir eu ce droit — qu’elle savait assez exceptionnel — de découvrir l’envers du décor. « Et j’ai tellement faim que tout me donne envie. » Admit-elle en souriant, se penchant sur une casserole abandonnée sur l’un des fourneaux. Quelques fagots de haricots verts étaient encore soigneusement disposés, prêts à être cuits. « Comment en es-tu venu à la cuisine ? » C’était un choix de carrière assez original, et Naomi se posait beaucoup de questions à ce sujet. Lors de son entrée au Club, Naomi avait d’abord pensé que le restaurant n’était qu’une couverture pour dissimuler les affaires louches des frères Strange. Mais le temps avait passé, et l’escort-girl avait compris que l’intérêt du cadet pour la cuisine était réel. Il n’avait jamais l’air aussi heureux que lorsqu’il était derrière ses fourneaux. « C’est une vocation, une passion ? Tu as fait des études dans ce domaine ? » Les questions se succédaient, et elle était curieuse d’entendre les réponses d’Alec. Naomi n’en revenait pas d’avoir une conversation normale avec le frère de son boss, alors que quelques heures auparavant, ils étaient enfermés dans une salle d’interrogatoire. « Quelle est ta spécialité, d’ailleurs ? » Demanda-t-elle en se retournant vers lui, alors qu’il fouillait dans l’immense frigidaire. Elle sourit en le voyant se donner tant de mal, et s’interrogea sur la vie hypothétique qu’Alec aurait pu avoir, s’il n’avait pas été mêlé aux affaires du Club. Elle poursuivit sa reconnaissances des lieux, et se pencha au-dessus d’une cocotte, qui avait été laissée ouverte. « Qu’est-ce que c’est ? » Demanda-t-elle en pointant du doigt le morceau de viande à peine entamé. Décidément, la descente de police avait mis un brusque coup de frein aux activités des cuisiniers. Ceux-ci avaient vraisemblablement dû débarrasser le plancher assez rapidement.

@Alec Strange
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Message(#)such a mess. (alec&naomi) EmptyLun 11 Jan 2021 - 12:00

Il regarde autour de lui. La pièce n’aura pas été trop retournée, contrairement au reste. Les casseroles et les poêles y ont été abandonnées, oubliées, le service interrompu. C’est comme si en une fraction de secondes tout avait arrêté de tourner dans cette cuisine. Naomi lui laisse entendre qu’il peut simplement faire réchauffer les plats mais il la regarde d’un air qui signifie que c’est hors de question.  Il ne savait pas pourquoi, il avait envie de jeter tous les plats à moitié préparés à la poubelle. Déjà parce qu’ils avaient été dehors un peu trop longtemps. Sans doute aussi parce qu’ils n’étaient que le souvenir désagréable de cette journée. Il ouvre le frigo, heureux de le découvrir encore rempli. Naomi finit d’arrêter d’essayer de la convaincre,  déclarant simplement lui faire confiance avec un sourire, qu’il lui renvoie en sortant des ingrédients.  Tout lui donne envie à la demoiselle et Alec réfléchit à ce qu’il pourrait lui cuisiner. « On va faire simple et rapide, pates all’amatriciana. Ca te dit ? Sinon je pense que ton estomac va me tuer. » Il lui lance avec un petit sourire moqueur pour détendre l’atmosphère. Il fait de la place sur le plan de travail, nettoyant, entreposant dans un coin ce qui doit être lavé.   Elle lui demande comment il en est venu à la cuisine et comme toujours quand il doit parler de lui, son regard fuit, ses épaules se relâchent mais ce n’est pas naturel mais forcé. Cette question cependant est simple et Naomi fait partie du Club, il n’a donc pas les mêmes réserves. « Personne cuisinait chez moi j’en avais marre de manger de la merde. Puis après, j’ai commencé par des petits boulots dans les restaurants et ça m’a plu… » Un sourire étire ses lèvres, véritable. Un léger rire secoue ses épaules quand elle lui demande s’il a fait des études dans le domaine. « Oh non j’ai pas fait d’études, loin de là. C’était pas pour moi. J’ai commencé par des restaurants un peu pourris avec des jobs tous plus ingrats les uns que les autres. Mais à force j’ai commencé à devenir bon, à me faire un peu plus repérer. » Il repense à cette époque, puis à leur départ pour Brisbane.  « Quand on est arrivé à Brisbane c’était un de mes rêves, ouvrir un restau. Avec le Club c’est chose faite. »  Sauf que ce n’était pas tout à fait le rêve qu’il avait en tête, juste une pâle copie. Ce restaurant n’était qu’une couverture, une façade, un moyen aussi de blanchir l’argent sale.   Il retourne vers le frigo pour sortir des oignons et de la pancetta. « Ma spécialité ? » Il réfléchit avec un sourire. Sans s’en rendre compte il a commencé à se détendre, un peu plus dans son élément, toute cette fâcheuse histoire avec la police commençant à être moins le centre de ses pensées, lui permettant de retrouver une respiration plus facile et apaisant son anxiété.  « Des lasagnes je pense ! Je t’en ferais une fois si tu veux ! » Dit-il sans vraiment réfléchir comme s’ils se connaissaient bien, comme s’ils étaient des amis qui se côtoyaient régulièrement alors qu’ils n’étaient au mieux que des connaissances.

Elle pointe un bout de viande dans le frigo avant qu’il ne le referme. « Du bœuf pour des grillades, c’est la spécialité du moi. » Il ne peut s’empêcher de grimacer. « J’espère qu’on va réussir à écouler tout ça. » Il avait toujours détesté le gâchis. Alec se met à couper les oignons et soudain un peu gêné lui demande. « Et toi ? Comment tu en es venu à …. » Il ne sait pas comment finir sa phrase. « Tu rêves d’autre chose parfois ? » Il lui demande doucement sans la regarder, coupant les ingrédients.


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Message(#)such a mess. (alec&naomi) EmptyMer 20 Jan 2021 - 0:35


« C’est parfait. » Acquiesça-t-elle, alors qu’Alec lui suggérait un plat de pâtes. Rapide, efficace, et réconfortant : une valeur sûre, que Naomi accueillait avec un sourire sincère. Elle posa une main sur son ventre, tapota dessus, et ajouta : « Merci pour lui. » S’il s’était mis en sourdine pour le moment, nul doute que les odeurs qui se dégageraient de ce plat ne tarderait pas à réveiller le monstre « faim » qui sommeillait dans ses entrailles. Elle observa Alec prendre possession des lieux. Il était sûr de lui, en terrain conquis : ses gestes transpiraient l’habitude et la connaissance des lieux, des produits, de la cuisine en elle-même. Elle le trouva plus détendu que d’ordinaire — peut-être plus en confiance, aussi ? — mais se garda bien de lui en parler. « Est-ce que Mitchell t’a parfois servi de cobaye ? » Demanda-t-elle en souriant, amusée par la situation. Elle s’imaginait parfaitement Alec présenter à son aîné un plat ou une recette de sa création. « Au moins, passer par toutes les étapes possibles te permet de bien te rendre compte des choses. Tu sais ce que ton équipe traverse. » Fit-elle remarquer. Ce qui, logiquement, devrait faire de lui un bon manager. Mais en cuisine, les choses n’étaient probablement jamais aussi tranchées, jamais aussi simples : gérer les coups de feu ne devait pas être de tout repos, bien au contraire. « Même sans le Club, c’est chose faite. » Déclara l’Australienne en haussant les épaules. Les propos d’Alec sous-entendaient que l’un n’existerait pas sans l’autre ; pourtant, l’escort-girl n’était pas aussi convaincu que le gérant. « Avec grand plaisir. » Accepta-t-elle en inclinant légèrement la tête, sincèrement ravie qu’il lui propose de cuisiner pour elle à un autre moment — peut-être quand les problèmes se seraient un peu atténués.


« Il n’y a pas de raison. Le Club est une chose, la restauration une autre. » Dit-elle en haussant les épaules, alors qu’il mentionnait les stocks. Même si Alec considérait que ce lieu n’était qu’une façade pour sécuriser les activités illicites du Club, Naomi était convaincue que le restaurant n’était pas fréquenté que par des malfrats. Ils étaient implantés dans une rue passante, et ce depuis un certain temps ; la clientèle devait donc avoir ses habitudes. « Et si c’est toi qui pose problème, je suis sûre que ton second pourrait prendre la main le temps que les choses se tassent. » Enfin, si elles se tassaient réellement un jour. Le Club venait peut-être d’entrer dans une nouvelle ère, et les principaux protagonistes devraient redoubler de vigilance. Pour sa part, elle veillerait à prendre ses distances. Au cours des prochains jours, on ne la verrait pas dans les clubs VIP des boîtes de nuit. On ne la croiserait pas au comptoir d’un bar branché. On ne la croiserait pas dans les hôtels plus ou moins luxueux de Brisbane. Elle se ferait oublier, autant de temps que ses finances le lui permettraient. « La prostitution ? » Finit-elle en haussant les épaules, alors que les mots d’Alec restaient comme suspendus dans l’air. Inutile de tourner autour du pot : il savait pertinemment à quel type d’activités elle s’adonnait, pour les besoins du Club. « Tu peux le dire, tu sais. Ce n’est que la vérité. » Commenta l’escort-girl, en prenant soin d’adopter un ton parfaitement neutre et détaché. D’une certaine façon, c’était comme si elle parlait d’une autre personne, comme si ce n’était pas réellement elle qui était dans cette fonction peu glorieuse. « Je… » Commença-t-elle, avant de s’arrêter dans son élan. Sans pouvoir se l’expliquer, Alec la rendait quelque peu nerveuse : était-ce en raison de sa pudeur vis-à-vis de son travail ? Était-ce parce qu’ils se connaissaient peu, et qu’ils se rapprochaient dans des conditions relativement floues et dramatiques ? Ou était-ce parce que, bien malgré lui, il la faisait se sentir honteuse ? « L’argent. » Admit-elle à voix basse, alors que ses yeux balayaient le sol. Tout, plutôt que de croiser le regard du frère du boss. Elle fit quelques pas dans la cuisine, posa un couvercle sur l’une des marmites, et remercia intérieurement Alec de lui donner une occasion d’évoquer quelque chose d’un peu plus positif. « J’aimerais bien. » Confia-t-elle. Mais elle n’avait pas fait d’étude, elle ne savait rien faire de ses dix doigts, et sa plastique quasiment parfaite était son seul atout. Alors, forcément, elle avait opté pour la facilité. « Je n’ai pas abandonné mes rêves de prince charmant, même s’ils s’éloignent un peu plus chaque jour qui passe. » Admit-elle avec un sourire en demi-teinte. Pretty Woman n’était qu’un film, destiné à faire rêver les plus idiotes et les plus naïves d’entre elles. Naomi ne s’était pas laissée prendre au jeu. « Et je ne te parle même pas d’une vie de famille. » Gloussa-t-elle. « Très peu pour moi. » Menteuse. Mais elle n’était juste pas prête à l’admettre, qui plus est devant un homme qu’elle connaissait si peu. « Et toi ? » Demanda-t-elle en se postant à ses côtés, pour le regarder travailler attentivement, et sans prendre réellement conscience que sa question était très personnelle. Elle était impressionnée ; pour sa part, elle ne cuisinait jamais. Trop peur de foutre le feu à son appartement.
@Alec Strange
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Message(#)such a mess. (alec&naomi) EmptyDim 7 Fév 2021 - 12:59

Il ne peut s’empêcher de rire en imaginant son frère jouant les cobayes pour ses plats. «  Pas volontairement en tous cas. » Bien sûr il avait cuisiné à de nombreuses reprises pour son ainé, pour des repas qu’ils avaient partagé. Mais Mitchell n’avait jamais été particulièrement intéressé par les recettes qu’il créait. Après tout ce restaurant n’était qu’une façade. « Ce restaurant ce n’est pas vraiment ce qui l’intéresse. » Non lui c’était le Club et ses activités, l’argent rapporté par la drogue, les armes, les jeux et les filles. Peu importe la nouvelle recette que son frère avait créé, qui en avait quelque chose à faire de l’épice miracle qui changeait tout un plat à part lui au fond ?

Elle avait raison sur une chose, être passé par tous les échelons lui permettait de mieux connaître son équipe et de mieux la gérer sans aucun doute. A ses yeux le Club était une chose, la restauration une autre et sans doute avait-elle raison. Le restaurant marchait bien, avait sa propre clientèle fidèle depuis des années.  Les familles habituées, les critiques toujours très bonnes.  Il hausse les épaules. « Le restaurant n’est qu’une couverture pour écouler notre fric Naomi. » Ce restaurant n’était qu’un moyen de blanchir l’argent sale, pourtant pour Alec cela avait toujours été bien plus que ça, il ne souhaitait pas l’admettre à voix haute cependant. « Tu as raison, il n’y a pas de raison ça va se tasser. On devrait réussir à rouvrir assez vite. » Il allait falloir maintenir les apparences, prétendre que tout allait bien.  Il finit par lui retourner la question, réalisant soudain qu’il est très peu à l’aise avec le sujet. C’était une chose de parler aux filles du club de tout et de rien, de faire la conversation, de rappeler des ordres, mais jamais il n’avait vraiment posé cette question à aucune d’entre elle. Le pourquoi, le comment, elles en étaient arrivées là. Face à Naomi il ne prononce pas le mot prostitution, soudainement gêné d’avoir posé la question.  Ce n’est que la vérité comme elle le précise d’un ton neutre, comme si elle parlait d’une autre personne qu’elle.  Elle commence une phrase sans la terminer et Alec pose un instant son regard sur elle en coupant les légumes, attendant qu’elle reprenne. C’est pour l’argent qu’elle en est venue là et il se contente d’hausser les épaules alors qu’elle fuit son regard. « On fait tous ça pour l’argent. » Elle, lui, Mitchell, chaque membre du Club. Ils étaient tous là pour cet argent facile qui leur remplissait les poches.  

Il préfère la faire parler de ses rêves, lui demander si elle avait déjà rêvé d’une autre vie. Elle avoue que oui, lui parle d’un prince charmant qu’elle aurait peut-être aimé trouvé, tout en réfutant l’envie d’une famille et ça lui arrache un sourire alors qu’il a commencé à faire cuire les ingrédients. « Je sais pas si ça existe encore les princes charmants. »  Non il avait l’impression que tous les hommes en étaient loin. Elle lui retourne la question et il arrête un peu ses mouvements pour la regarder de nouveau. Il pourrait lui dire mais pour ça il faudrait qu’il accepte ce rêve toujours présent au fond de lui, celui d’une vie plus simple. «  Une autre vie, ça serait trop tard. Impossible avec le Club. » Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas pensé. Cela ne veut pas dire qu’il n’a pas rêvé d’une famille et d’une femme à aimer. Cela ne veut pas dire qu’il ne voudrait pas d’un restaurant qui ne soit pas lié au club. « Mais parfois, oui, je rêve d’une vie plus simple… » avoue-t-il en prenant une nouvelle gorgée de son verre qu’il a posé non loin. Le plat est prêt, il sert les assiettes et ils retournent dans la salle. La salle retournée a peu d’allure et Alec grimace. « J’crois qu’on va manger sur les chaises hautes du bar. »  



@Naomi Carlson (encore désolée du retard such a mess. (alec&naomi) 2523491165 )

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Message(#)such a mess. (alec&naomi) EmptyMer 17 Fév 2021 - 21:45

Elle profita du fait qu’Alec soit concentré sur sa préparation pour l’observer plus longuement, plus attentivement. Le cuisinier discret allait devoir abandonner ses fourneaux, au moins momentanément. L’homme discret allait devoir sortir de l’ombre, pour assurer une continuité dans les affaires familiales. Naomi sentit monter en elle une vague de compassion à l’égard d’Alec Strange, alors qu’elle réalisait petit à petit que la tâche allait s’avérer être plus ardue pour lui qu’elle n’avait pu l’imaginer. Dans un geste qui se voulait réconfortant, elle posa une main délicate sur son épaule. « Moi, c’est précisément ce qui m’intéresse, à cette heure-ci. » Confia-t-elle en souriant, avant de glisser son regard vers les mains d’Alec, qui s’activaient pour leur préparer à manger. Une façon, pour elle, de lui faire comprendre que le restaurant n’était pas qu’un élément parmi tant d’autre.


« Si jamais vous en avez de trop et que vous ne savez plus quoi en faire, sachez que je ne dirai jamais non à des talons vertigineux. » Plaisanta-t-elle en souriant. Après tout, qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ? Néanmoins, elle n’était pas sûre que cette option convienne au patron du Club ; Mitchell était là pour le business, pas pour se faire pomper du fric par une escort — et ce, aussi efficace puisse-t-elle être. Financièrement parlant, Naomi n’était pas à plaindre : elle avait une clientèle de gros porte-feuilles, qui ne regardaient jamais réellement à la dépense. Restaurants gastronomiques, week-ends dans des lieux paradisiaques, nuitées à l’Emporium Hotel, shopping dans des magasins de marques Européennes, pourboires à quatre chiffres… Non, vraiment, elle pouvait se targuer de mener la grande vie. Mais elle n’en avait jamais assez. Le syndrome des nouveaux riches ? Peut-être bien. « J’espère qu’on fait tous ça pour cette raison. » Dit-elle avec conviction. Et elle le pensait sincèrement. Quand on avait un objectif tel que celui-là, au moins, on savait pourquoi on trempait dans des affaires louches. On choisissait de s’impliquer dans des activités illégales, en ayant pleinement conscience des risques que l’on prenait. Et, au moins, on n’y était pas enrôlé de force.


« Pas dans notre milieu, en tout cas. » Confia-t-elle en secouant la tête. Les frères Strange avaient beau être puissants et charismatiques, ça ne faisait pas d’eux des enfants de coeur. Quant à ses clients, elle n’y songea même pas un seul instant : ils étaient l’antithèse même de l’idée qu’elle se faisait du prince charmant. Pendant une fraction de seconde, l’image d’Asher Buckley se matérialisa dans l’esprit de Naomi, avant qu’elle ne chasse cette idée de sa tête. Elle avait de lui une image idéalisée, et donc une image faussée. Il avait peut-être été plus doux, plus gentil et plus aimant que les autres hommes qu’elle avait fréquentés, mais il n’avait pas pour autant été un prince charmant. Tout comme elle n’avait pas été une petite amie parfaite. « Tu pourrais quitter le Club. » Elle ne le suggérait pas, elle l’affirmait : Alec était suffisamment haut placé, et suffisamment bien implanté à Brisbane pour s’échapper de ce milieu, s’il le souhaitait. Bien sûr, ce ne serait probablement pas sans conséquence — à commencer par Mitchell, qui prendrait sûrement le départ de son frère comme une trahison. Mais irait-il jusqu’à se venger, ou le faire payer d’une façon ou d’une autre ? Naomi n’en avait pas la moindre idée. « Tu as du talent dans un domaine bien spécifique. Tu n’es pas aussi dépendant du Club que tu ne sembles le croire. » Elle se tut, consciente qu’elle allait probablement trop loin, et qu’il n’était franchement pas judicieux de prouver par a + b au frère du boss qu’il pouvait s’échapper de ce marasme plus facilement qu’il ne le pensait. Elle lui offrit un pâle sourire, alors qu’il admettait parfois rêver d’une vie plus simple. Malheureusement, elle n’avait aucune solution miracle. « Ça me va. » Déclara-t-elle, emboîtant le pas à Alec. Il déposa les deux assiettes fumantes sur le comptoir du bar, et ils prirent place l’un à côté de l’autre. « Bon appétit. » Naomi, aussi affamée qu’impatiente de goûter au plat d’Alec, ne se fit pas prier pour plonger sa fourchette dans l’assiette de pâtes. Elle ferma les yeux, et soupira de soulagement alors qu’elle savourait sa première bouchée. « Délicieux. » Commenta-t-elle simplement, en constatant qu’Alec le regardait, semblant attendre son verdict. Un sourire sincère vint étirer ses lèvres. Finalement, ce soir, ces deux âmes égarées n’auront pas tout perdu.

@Alec Strange
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