but there were so many people you just had to meet (saülmon #1)
Damon Williams
l'héritier du vide
ÂGE : "i don't know about you, but i'm feeling" + 2 ans (04.07). SURNOM : le petit cappuccino frappé, a.k.a 'pleurnichard' (Saül, 2021). STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme. MÉTIER : avoir un diplôme en poche, ça sert juste à faire joli apparemment - surtout quand vous n'avez pas du tout l'intention de vous en servir. abandonne complètement l'idée de suivre les traces que feu-son-père a tracé un jour pour lui, cherche sa voie pour se retrouver dans ses ambitions. LOGEMENT : #61 st paul's terrace (spring hill), là où la vue devient imprenable sur la ville la nuit tombée. sa chambre est devenu avec les semaines une chambre d'amis dans laquelle il ne met un pied que pour piocher dans son dressing. POSTS : 7554 POINTS : 290
TW IN RP : abus émotionnel, difficultés de procréation/infertilité/procréation médicalement assistée, violences (physiques et verbales). ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien.CODE COULEUR : navy. RPs EN COURS :
sait compter deux par deux et lacer ses chaussures.
what did the buffalo say to his son when he left for college ?:
AVATAR : rudy pankow. CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 01/11/2020
Le diner avait eu le temps de passer du four aux assiettes, de faire le chemin contraire et d’aller refroidir tristement dans la cuisine. Le soleil avait pu terminer doucement sa course du jour vers l’horizon, alors que l’air ambiant réussissait à perdre quelques degrés au fur et à mesure des heures qui s’écoulaient. La circulation s’était intensifiée, pendant un temps, permettant aux milliers de personnes de passer de leur bureau à leur chez-eux, de la foule à la tranquillité, de clôturer une nouvelle journée de travail. Des milliers de personnes, et pourtant la seule que Damon s’attendait à voir passer le pas de la porte de leur maison n’avait pas daigné en faire partie - et encore, s’attendait était un terme bien fort pour la situation actuelle qui régnait au sein de ce qui n’était plus qu’une maison et non plus un foyer depuis bien longtemps.
« Tu montes te coucher ? » Elise avait jeté un regard à son fils depuis le bas des escaliers, alors que ce dernier vint relever les yeux de son livre, secouant quelque peu la tête. « Je vais rester encore un peu. » Elle lui avait adressé un petit sourire, presque triste, avant de déloger son regard de sa progéniture et de monter d’un pas las vers l’étage. Damon avait attendu qu’elle soit rendue en haut des marches et que ses réactions soient hors de portée de sa mère pour venir laisser s’échapper un petit soupire. Il ne savait pas trop les raisons qui le poussaient à rester encore un instant, une poignée de minutes supplémentaires dans le salon. C’était idiot, et pourtant c’était comme si une force extérieure l’empêchait de faire d’une autre manière. Soupirant une nouvelle fois, il vint tourner la page du livre sur lequel il tentait d’avancer depuis le début de la soirée, un mélanger d’histoire, d’art et de politique - des sujets qui d’habitude avaient don de capter son attention, mais pour lesquels cette dernière s’amenuisait au fil des semaines.
Il en était à sa troisième tasse de thé et autant de dizaines de pages avalées lorsqu’un bruit se fit enfin entendre du côté de la porte d’entrée. Déglutissant presque nerveusement, Damon ne vint cependant pas relever le regard de suite sur la personne passant le pas de la porte - ils n’étaient qu’une poignée de personnes à posséder la clef de cet endroit, et que trop peu restantes en dehors des quatre murs pour que le jeu des devinettes vaille vraiment la peine d’être joué. « Le diner t’attend dans le four, mais il doit être froid depuis le temps. » Il n’avait pris peine de relever le regard vers son père, lorsque les pas de ce dernier s’étaient faits entendre à proximité du salon. Comme s’il pourrait se glisser à l’intérieur de la maison sans être vu, comme si Damon ne portait pas une oreille attentive aux moindres allers et venues des personnes résidant dans la même bâtisse que lui. « Et maman est montée se coucher. » Il vint tourner la page de son livre, attrapant d’une main distraite sa tasse de thé refroidi pour venir en boire une gorgée.
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Dernière édition par Damon Williams le Sam 14 Nov - 11:08, édité 1 fois
C'est l'une de ces nuits. Saül est ramené en taxi, bredouille de sa soirée. Il n'ira pas à la Serre, c'est chez Elise qu'il crèche de nouveau. Chez Elise et chez Damon, le petit protégé rentré au nid. L'idée doit combler sa mère de joie. Saül a, au contraire, la terrible impression de faire un pas en arrière. Pourtant, tout devait s'arranger. Le divorce était sur la fin, plus que quelques papiers à signer et c'était fait. Ariane aurait dû le comprendre, mais elle n'en fait qu'à sa tête. Finalement, Saül est là, à traîner dans une maison qui s'apparente plutôt à une galerie des souvenirs qu'à un foyer. L'homme d'affaires n'a pas repris ses petits habitudes d'époux, préférant à la chambre conjugale l'horrible canapé de ce qui fut un jour son bureau. Les affaires sont encore en place, bien que certaines manquent à l'appel, suggérant un début de déménagement inachevé.
Ce soir est comme les autres d'avant. Il est tard lorsque Saül manque de se vautrer dans le jardin, tard encore lorsqu'il met cinq bonnes minutes avant de trouver la clef adéquate pour ouvrir la porte d'entrée. Ce soir, il a joué l'un de ses montres et sa dernière voiture. Les tables de poker qu'il fréquente sont au dessus de ses moyens, gourmandes en argent - qu'il n'a pas. Les consommations qui viennent lorsqu'il perd vident ses poches et pour la première fois, il n'a pas quitté la salle de gré mais de force, gentiment poussé vers la sortie par deux colosses en costard. On ne reverra plus Saül dans cet établissement, assurément. Lui prétendra que c'est parce qu'il est mal fréquenté, mais les comptes de l'italien parlent pour lui. Sauver les cendres de ce mariage, c'est tout ce qu'il lui reste.
Passer la porte se fait dans un silence tout relatif. La pénombre n'aide pas Saül qui, tout chancelant qu'il est, peine à trouver le crochet pour suspendre son manteau. Heureusement, Elise est couchée. Heureusement, Damon aussi. « Le diner t’attend dans le four, mais il doit être froid depuis le temps. » Ou pas. « Merci. » qu'il marmonne, la tête passée dans l'embrasure qui mène au salon. D'ici, Saül ne voit qu'Auden. Dans ses traits, dans sa voix, dans sa posture négligée, dans sa tendance à découcher. Auden partout et Saül nul part et il faut à ce dernier une poignée de secondes de plus pour décrocher le regard de ce garçon qu'il a élevé sans jamais apprendre à le connaître vraiment si ce n'est entre deux portes ou entre deux avions. « Et maman est montée se coucher. » « Et tu devrais faire de même. Ton livre attendra. Au lit. » Lui se détourne, le pas incertain mais la tête haute, apparences aux rendez-vous.
Il ne lui faut que deux minutes pour trouver le repas contre trente secondes pour trouver la bouteille de scotch rangée dans un placard. Encore dix secondes pour attraper un verre, moins de trois pour le briser par terre et s'ouvrir les doigts sur les larmes de verre. Ses jurons, chuchotés, ne font qu'accentuer l'énervement qui le rend maladroit. « COSIMO ! Viens ici ! » Il l'a presque appelé par le nom de son père, le vrai, le biologique, l'autre qu'il ne peut plus dissocier de la progéniture qui a grandi sous ses yeux toutes ces années. Il est trop lent le gamin, ou alors Saül n'est tout simplement pas assez alerte pour avoir remarqué qu'il a déjà rejoint le salon au premier appel. « Arrête de lire ton livre. Sois utile à ton père. » Les dégâts sont superficiels mais le tapis est, lui, à jeter. La situation pourrait presque faire rire Saül, s'il ne fallait pas une nouvelle fois lutter contre la petite voix qui, au fond de lui, crie "menteur" depuis vingt ans désormais.
Damon Williams
l'héritier du vide
ÂGE : "i don't know about you, but i'm feeling" + 2 ans (04.07). SURNOM : le petit cappuccino frappé, a.k.a 'pleurnichard' (Saül, 2021). STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme. MÉTIER : avoir un diplôme en poche, ça sert juste à faire joli apparemment - surtout quand vous n'avez pas du tout l'intention de vous en servir. abandonne complètement l'idée de suivre les traces que feu-son-père a tracé un jour pour lui, cherche sa voie pour se retrouver dans ses ambitions. LOGEMENT : #61 st paul's terrace (spring hill), là où la vue devient imprenable sur la ville la nuit tombée. sa chambre est devenu avec les semaines une chambre d'amis dans laquelle il ne met un pied que pour piocher dans son dressing. POSTS : 7554 POINTS : 290
TW IN RP : abus émotionnel, difficultés de procréation/infertilité/procréation médicalement assistée, violences (physiques et verbales). ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien.CODE COULEUR : navy. RPs EN COURS :
sait compter deux par deux et lacer ses chaussures.
what did the buffalo say to his son when he left for college ?:
AVATAR : rudy pankow. CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 01/11/2020
Un « Merci. » murmuré plus par un semblant d’habitude que par réelle envie de la part de Saül, alors qu’il s’aperçut enfin qu’il n’était pas le seul à ne pas avoir rejoint Morphée pour la soirée. Il se retint cependant de venir soupirer, Damon - son père était visiblement saoul, mais il n’était pas sourd ou idiot, il entendrait son fils venir quelque peu grogner à peine un seul mot prononcé de sa part. « Et tu devrais faire de même. Ton livre attendra. Au lit. » Saül se détourna de la scène pour s’en aller vers la cuisine alors que le jeune Williams, lui, s’autorisa à venir serrer un peu plus les mâchoires. Qu’avaient-ils fait, tous autant qu’ils étaient, pour en arriver à une situation de la sorte ? Ses parents avaient beau tout faire pour le préserver de la dure réalité des choses, cela faisait des semaines qu’il avait tout vu et tout compris, Damon. « Je ne suis plus un enfant, je n’ai pas besoin que l’on me dise d’aller au lit. » Qu’il vint murmurer entre ses dents, paroles inaudibles pour son père dont l’attention était déjà portée ailleurs, alors qu’il tournait la prochaine page de son livre et tentait de s’y laisser absorber une fois de plus.
« COSIMO ! Viens ici ! » La tranquillité ne fut, cependant, que de courte durée. Une fois de plus, le jeune homme vint soupirer et marmonner des mots que seul lui pouvait percevoir. « Damon. Viens ici, Damon. » Si son père avait réussi à imposer au reste de la famille un prénom américanisé depuis des années, Damon lui devait encore faire des efforts pour le faire intégrer dans les habitudes de son paternel - surtout lorsque ce dernier était énervé de la sorte. « Arrête de lire ton livre. Sois utile à ton père. » Il vint se lever du canapé non sans avoir pris le temps de marquer la page de son bouquin, et traina des pieds jusqu’à l’endroit où son père semblait avoir commis un crime à en voir le sang sur le tapis. Les yeux du jeune homme se baladèrent un instant - surement de trop aux yeux de Saül - de la main de son père au tapis, avant de venir soupirer et d’aller attraper un torchon humide dans la cuisine.
Il aurait eu une infinité de possibilités d’envoyer son père paitre en cet instant, Damon. Pour mille et une raison. Il aurait pu lui dire d’aller voir s’il se trouvait ailleurs pour l’avoir appelé Cosimo. Pour être rentré si tard et dans un état, qu’il avait déjà deviné à travers ses mots, pitoyable. Pour ne pas prendre en considération les efforts que faisait sa mère lorsque lui semblait juste prendre les bons partis de chaque situation. Pour le traiter encore comme un enfant là où il était, au fil du temps et loin de ses yeux à lui, devenu un adulte par lui-même. Il y avait encore une liste longue comme le bras de choses pour lesquelles Damon pourrait se contenter de venir jeter le chiffon au visage de son père en lui disant de se débrouiller comme le grand garçon qu’il prétendait être. Mais s’il y avait bien quelque-chose dont le jeune italien n’avait jamais été capable, malgré tout et bien que les années eussent défilé, c’était ça - tenir tête à son père. Alors, après un énième soupire que Saül pouvait clairement entendre désormais, il vint s’abaisser pour venir passer le torchon autour de la main de son père. « Je suis pas sûr que ce verre de scotch soit nécessaire. » Il tentait de ne pas faire de reproche, vraiment il tentait fort - et le ton presque suppliant qu’il employait venait corréler avec ces faits. Il espérait juste que son père pouvait encore voir, qu’à travers le regard de son fils, il y avait encore de l’espoir qui trainait.
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Dernière édition par Damon Williams le Dim 13 Déc - 19:54, édité 1 fois
Saül n'est pas assez ivre, malgré tout, pour ne pas sentir le picotement grouiller sous la peau de ses doigts. C'est à la serre qu'il aurait dû aller. Là-bas, au moins il n'y a personne. Elle est partie, l'occupante. Elle est partie et elle ne laisse plus rien, sinon quelques messages piquants, tard dans la nuit. C'est mieux pour eux, c'est mieux pour tout le monde même si ça n'est juste, au final, pour personne. Damon devrait presque y retrouver son compte, au final. Voilà que le foyer qu'il a toujours connu est à nouveau reconstitué, entre un père qui ne rentre plus qu'au petit jour et une mère qui essaie de prétendre que tout ne peut que bien aller. Tout devrait rentrer dans l'ordre, alors. Comme à son habitude, Saül ne peut que seriner que tout est sous contrôle quand toute sa vie fout le camps. Les fondations, résistantes en apparences, sont depuis longtemps poreuses.
Cosimo - Damon - est un bon garçon. Damon n'a pas de jugement dans le regard, ou du moins Saül s'interdit de l'imaginer. Il est de toute façon trop ivre pour cela, en témoigne le regard hagard qu'il lance au jeune homme lorsque ce dernier s'approche. Saül le perçoit, ce soupir qui parle de lui-même. Le léger froncement de sourcil qui apparaît sur le visage du quarantenaire marque toute la désapprobation qu'il ressent, face aux airs rebelles de Damon. « Ne prends pas cette habitude, mon garçon. » qu'il avertit, sur le ton de la menace. Lui, le roi des mauvaises habitudes prises en un temps si restreint, qui a de la chance d'avoir pensé à essuyer son nez encore blanc il y a quelques heures de cela. Il n'y a que les cigarettes que Saül ne touchera probablement pas.
Aussi proche du jeune homme, Saül ne peut pas s'empêcher de relever - et d'imaginer, l'esprit embrumé - les traits qu'il tient de Auden. Il le lui dirait presque, juste là. Ce ne sont que quelques petits mots, allez. Un "tu ressembles à ton père" qu'il ne comprendra pas vraiment, qu'il questionnera peut-être. Quelques petits mots comme un aveu, libérateur et égoïste, pour retirer un peu du poids qui pèse sur ses épaules depuis deux décennies. Il n'a jamais pesé plus lourd qu'aujourd'hui, maintenant que tout s'écroule et que Saül en viendrait presque à détester l'idée de manquer cette occasion en or. Quelques petits mots. Trois, deux... « Je suis pas sûr que ce verre de scotch soit nécessaire. » Les doigts de Saül prennent le relais sur le torchon, avec lequel il éponge son sang sans trop forcer. « J'entendrais presque ta mère me faire la même remarque. » Elise et ses sourcils froncés, Elise et son regard dépité, Elise et sa moue aussi déçue qu'à peine surprise. Elise auprès de qui il n'ira pas dormir, pas dans cet état. Le bureau n'est pas encore vidé, bien que les affaires de Saül soient plus ou moins à la Serre, désormais. Il faudra bien aller les chercher un jour ou l'autre. C'est, en attendant et pour cette nuit, là qu'il ira dormir.
Alors, d'accord. Saül ne la touchera que des yeux, la bouteille de scotch. Quand Damon sera monté se coucher, l'italien s'en servira un nouveau verre - en essayant de ne pas le briser, cette fois-ci. Ni le ton employé ni les propos de Damon n'attisent, pour une fois, la colère de son père. « Je me demande ce que tu fais encore à habiter ici. » Il devrait se tirer, le gamin. Prendre un appartement en ville. Ce ne sont pas les finances qui manquent - pas encore - et même si Elise n'y verra que des inconvénients, c'est probablement mieux pour sa santé mentale. Il vaut mieux que Damon soit loin, lorsque les disputes reprendront, plus denses et plus fortes qu'avant. Plus destructrices, aussi. « Tu n'as pas une petite amie ? Tu as mieux à faire que d'écouter maman se plaindre. » Et que de voir papa annihiler les derniers vestiges de sa dignité.
Damon Williams
l'héritier du vide
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TW IN RP : abus émotionnel, difficultés de procréation/infertilité/procréation médicalement assistée, violences (physiques et verbales). ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien.CODE COULEUR : navy. RPs EN COURS :
sait compter deux par deux et lacer ses chaussures.
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AVATAR : rudy pankow. CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 01/11/2020
« Ne prends pas cette habitude, mon garçon. » Il eut un instant d’hésitation à la suite de ces quelques mots, Damon. Il eut un instant d’arrêt dans son geste de venir passer le torchon autour de la main de son père pour tenter de calmer le saignement de ses doigts. Ces quelques secondes de délais pourraient être interprétées, malheureusement, de bien des façons - et surtout des mauvaises. Il n’hésitait pas à venir aider Saül présentement, le garçon, mais simplement il ne s’attendait pas à ce qu’il en vienne à formuler de telles paroles. Les mots de son père contenaient clairement une menace non dissimulée, et plus d’une question vint à cette suite s’imposer à l’esprit du jeune homme. Pourquoi le Williams avait-il besoin de venir menacer sa progéniture, là où ce dernier ne savait faire autrement que de se plier aux désirs de son paternel ? Pourquoi avait-il besoin d’exercer cette autorité sur lui, là où elle n’avait jamais été nécessaire et que seule l’admiration de Saül était attendue de la part du jeune homme ? Et puis, de quelle habitude pouvait-il bien parler ? De celle de venir soupirer lorsqu’il voyait son père dans cet état, là où ce dernier était autant nécessaire que les menaces allant de paire avec ? Si Saül faisait mention de cette habitude là, il allait rapidement être déçu car Damon ne comptait pas s’en débarrasser de ce pas. Il allait en avoir besoin, de cette barrière de protection qu’il s’édifiait avec le temps, face à son père - alors autant s’habituer à la mettre en avant dès maintenant.
Il aurait venir répondre mille et une réplique à l’homme à ses côtés, Cosimo, cependant il ne réussit à exprimer aucune des pensées qui occupaient son esprit. Des habitudes, des deux, Saül était celui qui en prenant le plus dernièrement. Celles du jeune homme étaient là bien avant qu’il n’arrive en Australie - le paternel était simplement trop occupé à parcourir le monde entier et surtout à se tenir loin de son fils pour s’en apercevoir. Damon préféra se contenter de venir pointer des paroles ce qui se trouvait être nécessaire, à savoir le verre de scotch qui n’était lui en rien nécessaire. Il n’avait clairement pas besoin d’une goutte supplémentaire pour remplir sa coupe, là où ses gestes témoignaient de la quantité d’alcool qui devait le composer depuis plusieurs heures déjà. « J'entendrais presque ta mère me faire la même remarque. » « Elle a de bons conseils. » Parce-qu’au moins, elle se soucie des autres, elle - des paroles qui ne passeraient jamais la barrière de ses lèvres mais qui tambourinaient sans gêne aucune l’intérieur de son crâne. Des paroles qu’il n’oserait jamais avoir en présence de son paternel, qu’importe la vérité qu’elles comportaient. Il préférait venir serrer les dents, lâcher le torchon que Saül n’avait su venir prendre plutôt que de laisser son fils s’occuper de lui comme il lui avait pourtant demandé. Damon vint en profiter alors pour faire un pas, et un deuxième également, en arrière; le regard qui venait éviter celui du Williams sénior d’une façon qui trahissait l’habitude - peut-être était-ce de cette habitude là qu’il mentionnait, plus tôt ? - qu’il avait acquise au fil des années de ne pas croiser de façon trop intentionnelle le chemin du monument aux fondations branlantes qui se tenait à ses côtés.
« Je me demande ce que tu fais encore à habiter ici. » Il aurait menti s’il était venu avouer, à ce moment là, que cette remarque venait l’étonner, Damon. Pas une ombre de la moindre surprise sur ses traits, alors qu’il se contentait de venir s’appuyer contre la table située derrière lui. Les gouttes de sang parsemaient parfaitement le tapis mais avaient cessé de se multiplier et de s’étendre, au moins. Le verre se faisait cependant entendre sous les pas des deux hommes, malgré le tapis qui étouffait n’importe quelle crise s’étant déjà produite dans cette pièce. « C’est chez moi. » La palme du meilleur menteur ne lui reviendrait pas ce soir, alors que sa voix était à peine assurée en prononçant ces mots. Damon était partout sauf ici chez lui, et c’était surement ça le problème le plus important dans cette histoire. Il ne s’était pas senti chez lui un seul instant depuis qu’il avait mis les pieds en Australie, mais la conviction que ce ressenti pouvait arriver d’un jour ou l’autre le persuadait de rester et d’essayer plus fort. Et puis, si Saül décidait de revenir pour de bon sous le même toit que sa mère et lui, cela pouvait accélérer les chances de former de nouveau une famille - ou qu’importe le tableau qu’ils avaient établi ensemble jusqu’alors. « Tu n'as pas une petite amie ? Tu as mieux à faire que d'écouter maman se plaindre. » L’enfant bien élevé qu’il était du venir se mordre l’intérieur des joues pour ne pas venir, une fois n’était pas coutume, rectifier les paroles de son père. Tu n’as pas quelqu’un dans ta vie aurait été plus adapté que toute forme qu’il s’appliquait à formuler malgré l’alcool parcourant ses veines. L’instant était cependant des plus mal choisi pour venir rectifier son père sur ses formulations et toutes ses façons d’imaginer l’amour dans le monde moderne - ou alors, le meilleur moyen pour ne pas avoir à supporter l’image de ce dernier un instant de plus, étant donné que Damon savait pertinemment que son père préférait le voir disparaitre que d’admettre les penchants déviants de son fils; le moins il en savait, le mieux il se porterait.
« J’ai pas autre endroit où aller, non. » Il venait autant répondre à la question de son paternel que l’éviter, avec une subtilité qu’il s’était forgée au fil des années. Il était fort, au jeu des prétentions, Damon. Il avait appris du meilleur - il se tenait présentement encore presque droit devant lui; pour combien de temps encore, il ne saurait dire, mais Saül faisait bonne figure jusque maintenant dans cette réalité qui n’avait rien à envier. « Et de vous deux, ce n’est pas celle qui se plaint. » Le jeune italien vint cependant pincer ses lèvres à peine le dernier mot fut sorti de sa bouche. Ce n’était pas le meilleur moment pour tenter de jouer au rebelle face à son père, et pourtant tout dernièrement lui indiquait dans sa vie quel était peut-être temps d’adopter ce type de comportement. Il avait même songé, un soir alors qu’il entendait ses parents discuter à voix à peine dissimulées depuis l’autre bout du couloir, à demander à Auden la meilleure façon pour résister au regard noir de l’aîné des enfants Williams - lui mieux que personne d’autre savait comment défier Saül tout en ressortant vivant d’un tel affront.
Damon ne vint cependant pas laisser une seconde de plus s’écouler avant de venir se déloger de la place qu’il empruntait jusqu’alors, tournant rapidement les talons. Il était peut-être temps qu’il rejoigne Morphée, comme son père l’avait suggéré une poignée de minutes plus tôt - avant qu’il ne fasse une scène en suggérant avoir besoin plus que jamais de son fils à ses côtés. Comme quoi, qu’importe la réputation qui pouvait vous précéder et l’empire que vous pouviez avoir à vos pieds, parfois de simples moments de vie vous rappelaient que vos proches pouvaient vous être nécessaires. Il ne désirait en rien entrer dans cette case là, Damon, mais c’était toujours mieux que de n’être qu’un simple trophée dans une collection qui semblait ne faire aucun sens autre qu’aux yeux de Saül Williams.
Bien sûr qu'elle est la référence, Elise. Elle l'a toujours été, malgré les tentatives de Saül pour s'imposer comme une vraie figure paternelle. « Elle a de bons conseils. » Il est à la limite du raisonnable, Damon, mais Saül lui passera cette remarque de plus. Tout ivre qu'il est, l'italien garde pourtant le compte des piques envoyées par son fils. Saül ne se souvient pas avoir éduqué un enfant rebelle, mais en même temps, il ne se souvient pas l'avoir éduqué tout court. Probablement que si on le lui demandait, il soutiendrait mordicus avoir fait de ce gamin ce qu'il est aujourd'hui. Elise aura tenue une place dorée, bien évidemment. Elle était la réceptrice des messages de Saül, ceux qui annulaient sa venue à tous les voyages de la petite famille. Il fut un papa absent, Saül. Et aujourd'hui, il s'en mord - un peu seulement - les doigts.
Ses propres doigts serrent maintenant le torchon gorgé de sang. Elise prendra peur, c'est sûr, avant de constater que c'est son ivrogne de mari qui s'est infligé la blessure tout seul. Elle est de bon conseil, surtout lorsqu'il s'agit de se mêler de ce qui ne la regarde pas. Saül ne corrigera pas la phrase du jeune homme. Son attention prend déjà la fuite, alors que Damon s'éloigne dans le clair-obscur de la pièce. Quand a-t-il tant grandi ? On dit souvent que les parents ne voient pas leurs enfants grandir, mais c'est surtout parce qu'ils passent le plus clair de leur temps aux côtés de ces derniers. C'est l'effet inverse qui se produit chez l'homme d'affaires qui saisit soudain, malgré son esprit embrumé, que son petit garçon est aujourd'hui un homme. Un homme qui lui tient tête, qui prend la décision de répondre à son père et de tester les limites que ce dernier peut tolérer sans sourciller. « C’est chez moi. » « C'est chez toi. » que Saül acquiesce à demi-mot. C'est chez lui plus que ça ne l'est pour Saül, force est de constater que Damon a passé plus de temps sous ce toit en quelques semaines que Saül en plus d'un an. Il n'y a rien sous ce toit qui lui rappelle son foyer, sinon les quelques papiers qui traînent encore dans le grand bureau de la maison. Son foyer est ailleurs - mais son foyer s'est envolé pour l'autre bout du monde. Et pour ça, le monde doit payer.
« J’ai pas autre endroit où aller, non. » « Tu dis ça comme si on pouvait te laisser sans toit au dessus de la tête. » Elle a tout l'argent du monde, Elise. Elle sera en capacité de payer à son fils un appartement digne de ce nom - encore faut-il qu'elle veuille se séparer de son tout petit bébé. C'est plutôt ce point là qui posera problème, d'ailleurs et Saül ne comprend pas bien ce qui pousse Damon à rester sous ce maudit toit qui a vu naître tant de disputes. Trouver une petite amie ferait vraiment du bien à ce garçon, voilà ce qu'en pense son père. Sous le torchon, le sang a probablement arrêté de couler. La douleur aura au moins eu le mérite de vivifier les sens de Saül, qui est parfaitement capable de comprendre les mots qui sortent ensuite de la bouche de son fils. « Et de vous deux, ce n’est pas celle qui se plaint. » Oh, Damon.
Le sang du quarantenaire ne fait qu'un tour, alors que le jeune homme prend déjà la fuite. Le torchon est bien vite délaissé alors que de sa main maintenant libre, Saül attrape fermement le bras de Damon. Ce n'est pas tout l'alcool qu'il s'est enfilé juste ce soir-là qui diminuera toute la force qu'il convoque dans cette poigne, ni même celle qui, du plat de l'autre main, colle sur la joue de Damon la gifle de son existence. Elle fait un bruit qui se répercute dans tous les couloirs, qui alertera peut-être une Elise à l'affût. Lorsque les yeux du père retrouvent ceux du fils, force est de constater que rien ne calmera le premier. « Vingt ans que tu grandis choyé comme un petit ingrat, et tu oses me faire des reproches ? A moi ? » Si le ton de sa voix ne dépasse pas le chuchotement à peine forcé, la poigne qu'il applique encore sur le bras de Damon ne diminue pas d'un iota. Le sang de Saül colore à nouveau le tapis d'un épais rouge carmin. « Vingt ans qu'elle se plaint, ta mère, pour t'avoir auprès d'elle. Vingt ans qu'elle te gâte et qu'elle fait de toi une chiffe molle. » Saül le secoue presque, des mouvements bourrus qui rendent floue sa vision enivrée. « J'aurais dû te trouver une autre école à l'autre bout du monde, là-bas on apprend aux garçons à être reconnaissants envers leur père. » Les deux derniers mots sont balancés en même temps que Saül lâche, maladroitement, le bras de ce gamin qu'il malmène autant dans ses mots que dans ses gestes.
italique dans les dialogues = italien.
Damon Williams
l'héritier du vide
ÂGE : "i don't know about you, but i'm feeling" + 2 ans (04.07). SURNOM : le petit cappuccino frappé, a.k.a 'pleurnichard' (Saül, 2021). STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme. MÉTIER : avoir un diplôme en poche, ça sert juste à faire joli apparemment - surtout quand vous n'avez pas du tout l'intention de vous en servir. abandonne complètement l'idée de suivre les traces que feu-son-père a tracé un jour pour lui, cherche sa voie pour se retrouver dans ses ambitions. LOGEMENT : #61 st paul's terrace (spring hill), là où la vue devient imprenable sur la ville la nuit tombée. sa chambre est devenu avec les semaines une chambre d'amis dans laquelle il ne met un pied que pour piocher dans son dressing. POSTS : 7554 POINTS : 290
TW IN RP : abus émotionnel, difficultés de procréation/infertilité/procréation médicalement assistée, violences (physiques et verbales). ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien.CODE COULEUR : navy. RPs EN COURS :
sait compter deux par deux et lacer ses chaussures.
what did the buffalo say to his son when he left for college ?:
AVATAR : rudy pankow. CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 01/11/2020
« C'est chez toi. » Il n’y avait donc aucun différent à venir explorer sur c point là. La maison qu’ils avaient été davantage à Damon qu’elle ne l’était à Saül, ce dernier passant plus de temps à l’éviter qu’à venir fouler le sol de la demeure. Et pourtant, l’enfant continuait de vouloir penser que cela était possible - qu’un jour un foyer, un vrai, verrait le jour entre ces quatre murs. Il se savait naïf sur ce point, mais quel enfant ne pouvait pas espérer voir ses parents unis et heureux ?
Les autres enfants avaient la chance de ne pas être Cosimo Williams présentement. Et encore, il n’avait sous les yeux que l’amuse-bouche d’un diner qui s’apprêtait sans fin et sans faim.
« Tu dis ça comme si on pouvait te laisser sans toit au dessus de la tête. » Quand devait-il arrêter de se prétendre surpris de voir que son père venait, forcément à un moment donné, ramener la discussion l’argent ? C’était le nerf de la guerre, mais c’était surtout celui de la bataille du Williams sénior. Le seul nerf qui se devait de lui rester alors qu’il préférait rester loin de tout le reste, prétendant qu’il n’avait aucune espèce de part à prendre dans ce combat. « Je dis ça parce-que j’ai pas envie d’un autre toit sur ma tête. » La rectification lui semblait nécessaire, la justification n’était plus à la portée de la compréhension de son père. Il n'avait jamais compris de toutes façons, pourquoi son enfant avait préféré revenir au bercail plutôt que de s’en éloigner en courant. Damon lui-même ne comprenait pas toutes les spécificités de son choix, mais il savait juste que c’était ce à quoi il était destiné. La preuve en était, il n’aurait jamais été au courant surement de ce qu’il se passait entre ses parents s’il n’avait pas été présent en Australie pour le voir de ses propres yeux. Damon n’était que l’enfant dans cette histoire, qu’un dommage qu’on pouvait laisser collatéral parce-que ce qui se passait loin de ses yeux ne pouvait pas toucher son coeur. L’erreur avait été implantée dans cette idée dès le début de l’histoire de cette famille.
Et c’était peut-être ce trop plein de fausses joies et de surprises allant de mal en pis qui motiva le jeune Cosimo à venir dire le mot de trop. Celui qui allait changer la phase des choses, celui qui allait modifier encore davantage l’image qu’il se faisait de son père - cette dernière s’émiettant au fil des journées s’écoulant. Il avait à peine eu le temps de venir tourner le dos à la scène pitoyable que son père lui offrait que ce dernier, lui, ne perdit pas de temps pour venir attraper fermement le bras de son gamin. La violence et la précipitation du geste vinrent arracher un sursautent de peur de la part de Damon, dont le regard se tourna d’une vitesse bien trop élevée pour être normale vers la main de son père. « Vingt ans que tu grandis choyé comme un petit ingrat, et tu oses me faire des reproches ? A moi ? » Il lui faisait mal, Saül. Cosimo ne savait pas encore s’il avait davantage mal au bras ou au coeur, mais la douleur était bien présente. Son père était passé à l’italien, comme un retour à une source qu’ils ne partageaient pourtant plus depuis trop de temps désormais. Mais c’était par ce biais qu’ils communiquaient toujours le mieux, comme si l’anglais emprunté à une coutume qui n’était jamais réellement la leur ne leur permettait pas d’être eux-mêmes l’un en face de l’autre.
« Papa… » « Vingt ans qu'elle se plaint, ta mère, pour t'avoir auprès d'elle. Vingt ans qu'elle te gâte et qu'elle fait de toi une chiffe molle. » Les larmes n’avaient pas attendu de signal flagrant pour venir se déverser sur les joues de l’enfant brisé qu’il se trouvait être désormais. La chiffe-molle, comme venait de le décrire son père, n’était pas aussi solide qu’il pouvait le prétendre à qui voulait l’entendre. Face à cette figure qui restait paternelle quoi qu’il pouvait en dire, il ne savait faire le fier bien longtemps. « Pa… » La main de Saül qui ne savait faire autre chose que de venir serrer le membre de son gamin, ce dernier sentant ses émotions venir à l’encontre d’un mal qui était ancré bien au delà de ongles dans la peau de son bras.
« J'aurais dû te trouver une autre école à l'autre bout du monde, là-bas on apprend aux garçons à être reconnaissants envers leur père. » Parce-que bien sur, Saül avait encore quelque-chose à ajouter, une autre chose pour venir démontrer sa supériorité. Là où son enfant était en larmes littéralement entre ses mains, il préférait mettre en avant le fait qu’il avait toujours tout mis en place pour s’occuper de lui dans les meilleures conditions - selon ses dires et ses idéaux. Alors qu’en face de lui, il avait un jeune homme qui n’en avait rien à faire d’être allé dans les écoles les plus prestigieuses du monde entier - car, dans ces dernières, son père ne s’y trouvait pas. « Tu me fais mal, papa… » Il avait de nouveau cinq ans, Cosimo, alors que son père le ramassait par le bras après qu’il soit tombé de son vélo. Il avait de nouveau l’âge d’un enfant en proie au fait d’être terrifié par son propre père, ses yeux étant autant baignés de larmes qu’ils en étaient venus à être écarquillés. « Lâche moi s’il te plait… » Ses mots comme des murmures, ses paroles comme des soupires. Des supplications, tout au plus. Il n’avait plus envie de jouer à l’enfant rebelle présentement, Damon. Il voulait juste redevenir un enfant - et rester encore dans l’ignorance d’un père ivrogne ne sachant plus contrôler aucune de ses émotions.
Qu'il la pense confortable, Saül, cette situation. Après tout, Damon est chez lui. Il n'a que les pieds à mettre sous la table, Elise se charge toujours du reste. « Je dis ça parce-que j’ai pas envie d’un autre toit sur ma tête. » Il s'est tiré jeune, l'homme d'affaires, poussé par ses ambitions. Il garde encore le souvenirs de ses retours à la maison l'été, alors que Auden n'était encore qu'un garnement prêt à tout pour mettre la planète à feu et à sang. Les pensées de Saül sont trop embrumées pour qu'il ne soit en mesure de prononcer ce qu'il souhaite au grand gamin qui se tient devant lui, mais pour sûr qu'il ne lui souhaite que de trouver une foyer hors d'ici. Ce toit là n'apporte rien à personne, n'a jamais rien apporté de bien à personne par ailleurs.
Il aura suffit d'un commentaire pour mettre le feu aux poudres. Saül a toujours montré beaucoup de patience - ndlr: on repassera peut-être pour la vraie définition du mot "patience" - avec cet enfant qu'il aime, tout au fond de lui, comme s'il était vraiment son fils. Malgré toutes les apparences, malgré toutes les tentatives, Damon n'a pourtant jamais été rien de plus qu'une tentative de se sauver la mise. Il est persuadé, Saül, que le prendre à son père était pourtant la meilleure des décisions. Il faudra encore un peu de temps pour que sa vision des choses ne change. C'est en même temps que le père prononce de bien durs mots qu'il se souvient, soudain, des premiers pleurs de ce tout petit bébé que rien ne calmait la nuit. Il se souvient encore de la précaution dont il faisait preuve, lorsque, dans les premières années de l'existence de ce gamin, Elise avait l'air de penser que Cosimo était fait de verre. « Papa… » Papa a abandonné le navire. Papa n'est plus le maître de ses mains depuis bien longtemps, fourbu par la vie qu'il a inventé pour son monde autant que pour lui-même. Papa va annihiler tout ce qui tentera de sortir du système bien huilé qu'il se tue à mettre en place depuis maintenant vingt ans, au détriment du bonheur de tout son écosystème.
« Pa… » Et il pleure, Damon, quand son père le secoue comme un prunier, désireux d'exhumer du corps de ce fils la colère qu'il a en lui-même. Rien n'y fait, pourtant. Rien du tout. Son cerveau ivre se souvient pourtant de la voix de son propre père, qui faisait alors échos à ses propres pensées de gamin. "Ne pas devenir pareil", Saül se l'était pourtant juré. « Tu me fais mal, papa… » « Je te fais mal ? Secoue toi, Cosimo, bon sang. » Sa main ensanglantée a attrapé le coude du gamin dont les yeux ruissèlent. Saül s'arrête, fort heureusement, de malmener son fils, qu'il revoit soudain tout petit. Jamais il n'avait levé la main sur lui de cette manière. Des mots, oui. Tous plus hauts les uns que les autres, souvent sans élever la voix. Il n'en a jamais eu besoin. Employer l'italien a toujours suffit à faire deviner la menace en approche. « Lâche moi s’il te plait… »
C'est brusquement qu'il le relâche, laissant tomber son dos contre le mur derrière lui. Ses yeux ne quittent pas Damon, pas plus que sa respiration ne reprend tout de suite son calme habituel. S'il s'en souvient au matin, Saül regrettera tous les gestes posés ce soir là. Il regrettera d'autant plus les mots, lui qui sait habituellement garder discrète la colère qu'il éprouve envers Elise pour avoir fait de ce garçon un cœur tendre, trop sensible pour le monde extérieur. Saül ne dit rien mais il n'en pense pas moins en détaillant, les yeux hagard, le visage effrayé de cet enfant qui pleure. Un cerveau sobre se serait probablement souvenu de toutes ces promenades faites en poussette ou sur les épaules de son papa, de toutes les aventures vécues avant que tout ne se transforme en un éloignement permanent, à un sevrage forcé et bien trop précoce que Saül tient de ses parents et de leurs parents avant eux. Les chiens ne font pas des chats - Saül, en l'occurrence, ne fait rien du tout. Il n'est bon qu'à gâcher, à faire plier dans son sens et à hurler tout bas des mots durs que l'on ne dit pas à un enfant qu'on appelle "mon fils". « Monte te coucher. » "Et pas un mot à ta mère", qu'il ajouterait presque avant de se détourner pour se servir un autre verre. Sa nuit à lui ira jusqu'à l'épuisement, jusqu'au noir qui succède à la fin du spectacle. Plutôt que de présenter ses excuses, Saül préfère oublier ses fautes.
Version alternative de la fin, mon kokoro est briseyy:
Il ne le lâche pas, planté devant ce gamin presque aussi haut que lui. Le visage de Damon est mangé par ses grands yeux, dans lesquels Saül plante les siens. Il ne le lâche pas et bien au contraire, c'est d'un mouvement désordonné que le père attire son garçon entre ses bras, geste silencieux mais qui a le mérite de signer la fin des violences. Le père et son fils restent comme ça un moment, n'en déplaise à Damon qui voit encore une fois sa volonté annihilée par celle de son père, toujours plus forte. Lorsque les bras de Saül se desserrent du dos du jeune homme, ce n'est que pour poser sa main libre, celle qui n'est pas ensanglantée, sur la joue de Damon. « Je suis désolé, mon garçon. » Quelques mots qui lui arrachent la langue, alors que sa voix pâteuse trahit tout la fatigue accumulée par la discussion brève, mais houleuse qu'il vient d'avoir avec son fils. « Je t'aime. » Comme un égoïste. C'est comme un égoïste aussi, qu'il laisse à Damon le loisir de quitter la pièce, décidé à oublier les derniers instants passés en compagnie de son fils. Peut-être écoutera-t-il son conseil, ce soir. Il ne reprendra pas un verre.
Damon Williams
l'héritier du vide
ÂGE : "i don't know about you, but i'm feeling" + 2 ans (04.07). SURNOM : le petit cappuccino frappé, a.k.a 'pleurnichard' (Saül, 2021). STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme. MÉTIER : avoir un diplôme en poche, ça sert juste à faire joli apparemment - surtout quand vous n'avez pas du tout l'intention de vous en servir. abandonne complètement l'idée de suivre les traces que feu-son-père a tracé un jour pour lui, cherche sa voie pour se retrouver dans ses ambitions. LOGEMENT : #61 st paul's terrace (spring hill), là où la vue devient imprenable sur la ville la nuit tombée. sa chambre est devenu avec les semaines une chambre d'amis dans laquelle il ne met un pied que pour piocher dans son dressing. POSTS : 7554 POINTS : 290
TW IN RP : abus émotionnel, difficultés de procréation/infertilité/procréation médicalement assistée, violences (physiques et verbales). ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien.CODE COULEUR : navy. RPs EN COURS :
sait compter deux par deux et lacer ses chaussures.
what did the buffalo say to his son when he left for college ?:
AVATAR : rudy pankow. CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 01/11/2020
Il ne saurait faire autrement que, dans un premier temps, laisser ses larmes venir recouvrir ses joues. Comment était-il supposé réagir autrement alors que la main de son père venait compresser toujours davantage son bras ? Alors que dans le regard de ce dernier se tenait tout le dédain et toute la colère qu’il avait pu accumuler ces dernières semaines ? Une grande partie de ces derniers ressentis n’étaient même pas issus d’un comportement de la part de Damon, ni quoi que ce soit en venant à être relié à lui. Le gamin avait juste eu la chance d’être tombé au mauvais endroit, au mauvais moment. Ou tout du moins, c’était à cette vérité là qu’il venait s’accrocher, comme il s’accrocherait à une bouée jetée en mer agitée, car aucune autre solution ne lui semblait viable et envisageable. Il ne pouvait admettre que son père puisse être réellement en colère contre lui - et de toutes façons, il n’avait pas assez d’informations à sa connaissance présentement pour que ce soit le cas.
« Je te fais mal ? Secoue toi, Cosimo, bon sang. » Apparemment, les mots de Saül ne suffisaient désormais plus, puisqu’il en venait à même y ajouter les gestes. Il secouait son enfant comme on secouerait un arbre dont on désire récolter les fruits, et aucun élément de cette vision ne lui semblait anormal. C’était surement ça, qui venait faire le plus mal au coeur de Damon, c’était la façon dont tout semblait se dérouler selon le plan de son père; c’était cette particularité avec laquelle son regard venait se poser sur lui, comme s’il n’était pas réellement là. Alors, bien sur, il vint implorer. Ce n’était pas la première fois que cela venait arriver, mais jamais il n’était à l’aise lorsque c’était le cas, l’enfant à l’ignorance désabusée. Implorer son père ne devait pas avoir lieu lorsqu’il avait l’impression que son existence pouvait être menacée par ce dernier - car Saül aurait beau dire tous les beaux discours qu’il avait en réservé, Cosimo se sentait menacé par lui présentement. Le coeur en miettes, la confiance aux oubliettes, le souffle court dans un océan composé de ses propres larmes.
Et après ce qui lui sembla être une éternité, toute une autre vie, l’emprise du Williams sénior vint cesser autour du bras du gamin. Le plus vieux en vint même à venir percuter le mur se trouvant derrière lui, là où le plus jeune eut du mal à tenir l’équilibre, faisant quelques pas en arrière. Il pouvait le voir d’autant mieux, dans cette position, son père. La lumière venait projeter un faisceau directement sur le visage hargneux qui osait lui afficher. Ce n’était en rien une image qui venait rassurer Damon, mais au moins il pouvait présentement l’observer d’un peu plus loin. Le chagrin s’emparait petit à petit, davantage, de sa gorge et de sa cage thoracique. Il savait que Saül était en train de le regarder avec tout le dédain dont il était capable. Son fils, son petit, désormais trop faible pour encaisser la moindre remarque de travers de la part de son paternel. Et une partie de Damon lui soufflait qu’il aurait raison de penser comme ça, le pire. Une partie de lui était toujours persuadée qu’il se devait continuer d’agir pour faire plaisir à cet homme lui faisant encore face. Ce n’était pourtant pas la partie qui prenait le dessus sur le reste, ce soir, alors que la douleur lui lançait toujours dans le bras, comme si l’emprise de Saül n’avait jamais cessé - comme si elle avait déjà cessé, un jour, surtout. « Monte te coucher. » Une demi-heure plus tôt, il aurait renié cet ordre lancé, mâché, par son père. Une heure plus tôt, il n’aurait même pas songé à abdiquer devant personne, ce soir, et aurait fait en sorte de continuer sa vie comme si tout autour de lui n’était pas en train de s’effondrer. Dans un temps du passé, tout aurait été différent.
Mais rien ne s’y reportait plus désormais, à ce temps révolu.
Lentement, avec des pas hasardeux et craintifs, il vint marcher à reculons. Il ne désirait plus tourner le dos à son père, de peur que ce dernier en profite pour venir le manager physiquement de nouveau. Les mots, il savait les tenir et les encaisser. L’italien, il savait le maitriser et l’appréhender qu’importe quand il était utilisé. Les gestes, en revanche, il ne possédait pas une seule carapace assez épaisse pour y faire face. Lentement, mais surement, les pas de Damon se mirent à résonner dans l’escalier de la maison. Il ne désobéirait pas à son père, ce soir. Il viendrait assouvir ses directives comme l’enfant craintif qu’il ne savait faire fuir à ses côtés. Un jour, peut-être, il réussirait à assumer le monstre que Saül était devenu. Un jour surement - mais ce n’était pas encore arrivé. Il préférait venir essuyer en silence du revers de sa manche les larmes qui parsemaient son visage alors qu’il passait à petits pas presque silencieux devant la chambre de sa mère plutôt que d’avouer ne pas faire le poids. Il préférait laisser couler plutôt que de se résigner à la réalité.