| (Amelyn #35) ► TRIP THROUGH YOUR WIRES |
| | (#)Sam 7 Nov - 14:36 | |
| TRIP THROUGH YOUR WIRES
Ma fièvre est définitivement tombée le matin du troisième jour, mais j’ai bu la coupe de ses attentions particulières sans en gaspiller une goutte, utilisant ma toux persistante comme un prétexte pour tirer sur la corde. Raelyn, elle a redéfini mon rapport à la maladie. Le matin d’une journée chargée en balade et en activités découvertes, alors que je nous prépare un petit-déjeuner gargantuesque, j’ai regretté m’être retapé trop vite. Je n’ai pas eu l’occasion de mener à bien mon étude. Je ne saurai jamais quelles étaient les limites du tolérables, mais qu’à cela ne tienne… d’autres occasions se présenteront et, quoique je ne sois pas pressé d’être à nouveau diminué, je chasse cette idée au profit d’une autre : dresser l’inventaire des activités programmées pour rattraper le temps perdu. Nous en avons perdu tant : me méritons-nous pas de lui courir après ? De rentrer les yeux pétillants de joie et d’émotions ? D’être sainement fatigué d’en avoir pris plein les mirettes ? De nous accorder une pause tendresse dans le canapé durant laquelle nous jouons, plaisantons ou nous endormons sans dîner ? Fraser Island est pour moi comparable à une pochette-surprise de luxe : lorsque j’y plonge la main, j’y ressors un joyau que Raelyn sublime. Sauf que toutes les bonnes choses ont une fin. D’ici quelques heures, nous serons de retour sur Brisbane, là où nous attendent nos responsabilités et c’est avec une pointe de déception au fond du coeur que j’ai observé le large en fumant une cigarette, soumis à l’introspection. Je me promets que nous la foulerons encore, cette île. Nous reviendrons pour l’apprendre par coeur jusqu’à ce qu’elle nous révèle tous ses secrets, jusqu’à ce qu’elle ne nous ébahisse plus. Je jure qu’à chaque fois que mon couple sera soumis à la pression, nous prendrons la mer pour rouvrir cette parenthèse que je peine à refermer. Je ne suis pas convaincu que ce séjour m’ait complètement débarrassé des conséquences de notre rupture, de son overdose et de mes choix par rapport au Club. Je ne suis pas non plus persuadé qu’elle n’en souffre plus. Notre dernière conversation sérieuse a mis en lumière ses faiblesses et, si je lui ai rappelé en douceur que je serai là pour la soutenir quoiqu’il advienne, qu’elle n’a à craindre mon jugement puisque c’est notre rôle de porter ensemble nos angoisses mutuelles, il nous reste bien du chemin à parcourir pour ne plus redouter le regard de l’autre lorsque nous perdons pied. C’est le tribut des gens fiers que de polir leur image en tout temps malgré l’amour et la confiance. Toutefois, optimiste, jetant une oeillade fictive par-dessus mon épaule pour contempler notre passé, je suis serein pour l’avenir. Nous nous ajusterons. Nous apprendrons ensemble à accepter que nous ne sommes plus seuls, qu’il n’y pas de honte à ressentir ou à partager une émotion ou un doute, que la communication n’est pas seulement utile au mise au point, mais qu’elle peut aider à ouvrir son coeur à l’autre pour l’alléger et s’offrir en conséquence un second souffle.
Prêt à rentrer en cabine pour me servir un verre et faire une halte par la salle de bain où j’ai abandonné Raelyn près de dix minutes plus tôt, je n’ai pas ouvert un nouveau-sachet surprise avec curiosité afin d’y dénicher une pépite de souvenir. Or, il est là, juste sous mes yeux. Il prend la forme d’une masse sombre à moins de quelques mètres qui se dirigent vers nous nonchalamment et sans méfiance aucune. Moi, j’ai de suite mis des mots sur l’animal qui déplace son poids en eau à mesure qu’elle progresse et, subjugué par le spectacle, il m’a paralysé. Je n’ai pu prononcer le moindre. Je n’ai pas songé à tirer mon téléphone de ma poche pour photographie cet instant rare. Je suis demeuré debout sur le pont, la bouche ouverte, n’y croyant ni mes yeux ni mes oreilles alors que cette baleine - ç’en est une - est si proche de la coque que j’ai l’impression que tendre le bras suffirait à la toucher et je crois que, machinalement, je l’ai fait. J’ai levé la main et, bien qu’il est rapporté par les touristes et les experts qu’elles sont joueuses et curieuses, dès lors qu’elle interagit, qu’elle sort entièrement sa tête de l’eau, je deviens la proie d’une vague d’émotions renversantes, une qui engage de l’hésitation : si je vais chercher Rae, sera-t-elle toujours là mon retour notre invitée ? Si je crie après ma complice, prendra-t-elle peur et s’enfuira-t-elle ? J’ai opté pour un texto rédigé à la hâte et un appel en absence pour signaler l’urgence. Elle est tel qu’elle ne vient pas assez vite, Rae. En toute franchise, j’aurais aimé pourvoir la téléporter en un claquement de doigt. Je n’oserais décrire l’impatience qui a débouché sur du soulagement qu’elle est apparue sur le pont. Elle m’y a trouvé le corps penché vers le mammifère et enchanté par ses facéties. Elle roule sur le dos, saute, s’applique à faire de cette représentation improvisée une véritable réussite. J’en ai pleins les yeux et, tandis que Raelyn me hèle, je lui tends la main sans la regarder. Je suis incapable de détourner les yeux de cette amie éphémère. « Faut que tu vois ça. C’est… c’est incroyable. » ai-je commenté, le timbre chargé d’un émoi rare et le coeur battant la chamade. Il s’ébaudit de cette chance auquelle je prête les traits d’un bon présage. « J’ose pas parler trop fort de peur de lui faire peur, mais elle est pas farouche. Vas-y, lève la main. Fais un truc pour attirer son attention.» lui ai-je conseillé sur le ton de la confidence, ma main armée de mon portable pour immortaliser l’instant et tirer le portrait de la baleine sous tous les angles possibles. J’en veux de ses évents, de ses yeux également. Je veux également emprisonné les expressions de Raelyn alors que nous vivons une expérience réservée à quelques élus seulement. Elle justifie à elle-seule que je sois à l’aise avec ce frisson qui me traverse de la tête au pied et qui me collent la chair de poule. Pour peu, j’appréhenderais déjà cette minute où elle se lassera de nous faire la démonstration de ses talents. En attendant, je ne sais où donner du regard. Il est partagé entre Rae, si belle dans son effarement, et l’objet de notre contemplation, si majestueux.
Plus tard, je m’en voudrais certainement du caractère alarmiste de mon message. J’ai écrit quelque chose du genre : “Lâche ton sèche-cheveux. J’ai besoin de toi. Urgent.” suivit d’un “Urgentissime, même” ponctué de deux ou trois appels consécutifs. Je soupçonne mon insistance de l’avoir effrayé : je crois avoir perçu de l’inquiétude au fond de sa voix, mais Dieu que ça en valait le coup. Je me serais désolé si elle avait raté cette rencontre privilégiée avec ce géant marin.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 7 Nov - 16:49 | |
| Trip through your wires Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Evidemment, il a profité de la situation sans vergogne et j’ai rapidement compris ce qui m’attendait : je l’ai compris après le premier réveil, lorsqu’il a admis être malade avant de formuler une liste de requête farfelues plus longue que le bras. A ce moment là il l’a fait surtout pour me faire rire mais j’ai compris durant les heures et les jours suivants qu’il semblait déterminé à me prouver que les clichés autour de l’homme malade sont vrai, puisqu’il n’a craché sur aucune occasion de me voir s’occuper de lui. Moi, loin de trainer des pieds et de me plaindre d’être ainsi sollicitée, je l’ai fait avec, au coeur, l’envie de rapporter un peu d’équité dans notre relation. Qu’il ait eu à s’occuper de moi pendant des semaines et alors que les sautes d’humeurs causées par le manque me rendaient particulièrement difficile à vivre, je l’ai encore en travers de la gorge et surtout, cela nourrit encore l’angoisse qu’il me voit différemment. Différemment d’avant tout ça, avant notre naufrage, avant l’overdose et avant mon sevrage, mon difficile sevrage. Alors si je peux inverser les rôles en jouant ceux de l’infirmière, de la cuisinière (toutes proportions gardées puisque je ne suis capable que de réchauffer des plats tout faits), la nourrice et la compagne à la fois, je remercie presque le sort de lui avoir envoyé cette petite grippe.
Il en profite et, dans son excessivité, j’en tombe à nouveau amoureuse et je me surprends : je me surprends de fondre devant ses moues boudeuses surjouées parce que le café n’est pas à la bonne température ou parce que ”ce n’est pas ce pull là qu’il avait demandé. Si la fièvre l’a tenu éloigné de nos jeu les plus licencieux, la tendresse n’a pas mis les voile et après des semaines passés à souffrir du manque je me dis que c’est presque mieux finalement : nous avons passés trois soirées à nous repaître des bras de l’autre, de baisers dans le cou et de sages caresses dans le dos et je sais que nous en avions besoin. Comme prévu, Fraser Island nous a attendu et dès qu’il s’est senti d’attaque nous avons profité de quelques jours sur place pendant lesquels il a eu à coeur de faire à nouveau pencher la balance dans l’autre sens en dispersant de délicates attentions dans notre quotidien si bien qu'en fin de matiné et lorsqu’il nous a fallu mettre les voiles, j’ai dis au revoir à l’île de toutes nos retrouvailles le coeur gros. Bien sûr, elle n’est jamais loin de la ville et nous pourrons à nouveau naviguer en sa direction dès que le coeur nous en dit. Sauf qu’à trop y passer de temps je suis persuadée qu’elle perdra le statut un peu particulier qu’elle a acquis pour nous, et que ses couleurs nous sembleront plus ternes. Alors lorsque nous avons mis les voiles, j’ai observé le port s’éloigner avant de disparaître à l’intérieur pour prendre une douche et m’accorder un peu de temps pour moi.
Lorsque je me glisse sous la douche je laisse le téléphone dans la chambre et je l’y oublie pendant presque une demie heure, le temps de laisser poser un masque sur mon visage, de gommer la peau de mes jambes et de mes bras avant de me glisser sous la douche et de me laver les cheveux. Aujourd’hui, mon iphone dernier cri me sert à peine puisqu’il concentrait en grande partie mes activités professionnelle et mes échanges avec Amos : les premières ne sont pas d’actualité et, quant à Amos, nous ne nous sommes pas quittés depuis des semaines. Au sortir de la salle de bain, enveloppée dans une serviette, je passe quelques minutes à choisir dans la penderie une petite robe légère bleu clair, avant d’attraper le téléphone entre mes doigts, curieuse de voir où nous nous situons sur une carte. Sauf que je ne vais pas jusque là puisque les messages alarmistes d’Amos me sautent aux yeux et, rapidement et sans prendre le temps de me sécher les cheveux, je le rejoins sur le pont en me demandant de quoi il en retourner. Je ne sais que penser : il me semble inconcevable qu’il lui soit arrivé quelque chose et qu’il ait trouvé plus simple de m’envoyer un message plutôt que de descendre me trouver et il a un penchant pour les fausses alerte mon complice, surtout lorsqu’elles l’aident à prendre un raccourci. Je le trouve au bout du bateau, penché par dessus la rambarde et en train de contempler quelque chose que je n’aperçois enfin qu’en m’approchant un peu plus. Je formule le début d’une question mais il me coupe d’un doigt posé sur ses lèvres et en attrapant ma main, avant de m’attirer à ses côtés. « Faut que tu vois ça. C’est… c’est incroyable. » L’animal qu’il observe et qui semble si proche que nous pourrions le toucher en tendant la main capte mon attention et, à mon tour, je suis figée devant le spectacle qu’offre cette rencontre particulière. Bien sûr, je sais que nous sommes en période de migration et que cela n’a rien d’exceptionnel d’apercevoir des cétacés. Sauf qu’avant Amos je n’avais jamais mis les pieds sur un bateau et qu’aujourd’hui est un grande première pour moi. En posant les yeux sur mon amant je me demande si c’est également son cas et, dès lors que je capte l’émotion dans son regard, j’ai du mal à le quitter lui des yeux pour à nouveau observer la baleine qui ne tardera pas à nous offrir un dernier ballet d’adieux. « J’ose pas parler trop fort de peur de lui faire peur, mais elle est pas farouche. Vas-y, lève la main. Fais un truc pour attirer son attention. » Je m’exécute pour voir s’étendre son sourire et si, moi aussi je reste muette face à l’imposante créature, c’est lui qui m’émeut tout particulièrement. Il ressemble à un enfant, muet face à ce spectacle et le sourire qui étire ses lèvres et si immense que je regrette qu’il soit le seul à prendre des photos. Il en prend de moi d’ailleurs, certainement autant que de l’animal et si à la fois je prétends rouspéter, ce n’est que pour le plaisir de nos fausses chamailleries. Les minutes s’étirent, l’instant ne semble jamais se terminer et, une fois qu’il se lasse finalement de prendre des clichés, je l’attire à moi pour qu’il passe ses bras autour de ma taille et ne me prenne dans ses bras. « C’est encore supposé être la saison ? » Je chuchote, je me calque sur son attitude et oubliant que nos rires ne l’ont pourtant pas fait partir, le curieux animal. « T’en avais jamais vu ? » Ou bien fait-il partie de ces hommes capable de s’émerveiller perpétuellement face aux merveilles de la nature ? Je m’en moque à vrai dire, je suis renversée par cet homme qui sourit comme un enfant ému. Je pose doucement ma tête sur son épaule, avant de parler un peu plus fort puisque, déjà, l’animal s’éloigne. « Elle part déjà. » Je n’ai aucun sens de l’orientation en mer si bien que je serais incapable de dire quelle direction elle emprunte. Lorsqu’elle disparaît finalement, je me retourne dans les bras de mon amant pour enlacer sa nuque. « Je suis sûre que tu as tout arrangé. C’est plus original et convaincant qu’un coup de la panne, je dois l’admettre. » Mutine, je ne me tais que pour réaliser combien son coeur bat fort et pour l’attirer à moi et déposer un baiser sur ses lèvres.
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| | | | (#)Sam 7 Nov - 21:01 | |
| TRIP THROUGH YOUR WIRES
Sa réaction face au cétacé est si semblable à la mienne que je m’en sens moins bête. Habituellement, je contiens mieux toutes émotions qui déborderait du cadre du politiquement avouable. Or, je n’y parviens pas faute à ma passion pour tout ce qui à trait à l’océan et ses merveilles. Pour être franc, je n’ai pas essayé puisque, comme moi, Rae s’étonne. elle se laisse impressionner par ce qui semble inédit, même pour les deux Australien pure souche que nous sommes. A quoi bon me cacher dans ces conditions ? Pourquoi dissimulerais-je mon expression de gosse ébaudi au profit de celle de l’adulte blasé par la vie ? Par vanité ? Que nous vaudrait cet exemple quand je lui chante qu’elle n’est plus nécessaire ? Qu’il n’y a plus chez Raelyn de quoi me dégoûter d’elle pour provoquer entre nous désamour ? Mon coeur fidèle lui appartient. Il l’a embrassé comme noble cause et elle se dispute souvent la première place avec ma vengeance. Aussi, mon téléphone entre mes doigts, j’épingle ce trouble qui contribue à mon humanité et qui m’annoblit de courage. Il en faut pour dévoyer le wagon de mon éducation et des diktats sociétaux. Il en faut pour risquer d’être réputé sentimental et non plus solide comme un roc sous prétexte que, comme tout un chacun, je m’émeus quand un rêve de gamin se réalise. Il en faut bien davantage que lorsque je me plie à l’exercice du détachement. Lui, il m’est difficile parce qu’il contredit ma nature. Il bride mon authenticité quand c’est ma principale qualité. Jamais je n’endors Raelyn de paroles mielleuses avec en tête de la manipuler. Je m’efforce d’être honnête et je ne m’y épuise pas. : c’est spontané. Dès lors, je me fie à ce que la franchise nous aura toujours rendu plus fier service que ma duplicité et je dévoile sans fard cette facette de ma personnalité que Raelyn, jusqu’ici, a à peine effleuré du doigt puisque j’ai reculé de peur qu’elle ne m’écrase. Aujourd’hui, je ne crains plus. Qu’elle la caresse si elle est curieuse : je n’ai plus à prouver que mon enthousiasme n’est observable que pour quelques privilégiés qu’elle coiffe sur le poteau. Aux yeux du monde, je demeure froid, méfiant taiseux, inaccessible, impossible à cerner. Ce sont les matériaux dans lequel mon bouclier a été forgé et, quoiqu’il me soit précieux et indispensable ailleurs qu’après d’elle, je le dépose à ses pieds : je le lui confie. Elle me le rendra lorsqu’une tranche de notre vie l’exigera. En attendant, elle s’amuse à divertir la baleine quand elle ne me couve pas d’un regard aussi ému que le mien.
J’ignore ce qui l’ébranle le plus entre l’animal et moi, mais je m’en moque. Je fige les souvenirs dans mon cellulaire. Je détaille notre invitée sous toutes les coutures. Je taquine de temps à autre ma complice qui s’offusque quand change la cible de mes clichés. Je ris avec elle, mais discrètement, timidement, de peur d'effrayer la beauté qui ravit nos mirettes. Je chuchote quand je m’adresse à Rae et elle, préacutionneuse, n’ose hausser le ton. Nous sommes ces bambins planqués sous la table des adultes pour espionner leur conversation et comme ces derniers, je m’approche et je l’enlace tandis qu’elle nide sa joue sur mon épaule. « Oui, mais c’est la fin. Je présume qu’on a eu de la chance. » Une bien insolente, ai-je songeé, ajoutant au passage qu’en effet, c’est la première fois. « Et toi ? » Je m’en inquiète parce que j’adorerais que nous soyons sur un même pied d’égalité. Ce serait pour nous un nouveau souvenir qui n’appartient qu’à nous. « Pourtant, j’ai passé un sacré bout de temps sur et sous l’eau.» C’était l’essentiel de mes journées quand j’ai quitté l’armée de terre pour prendre mes quartiers à RAN. Aujourd’hui, ça ne me manque plus ou de moins en moins souvent. « J’ai vu des choses fascinantes, mais pas ça non, même si je t’avoue que j’aurais adoré qu’elle soit de mèche avec moi pour t’impressionner. Je me demande ce qui j’y aurais gagné.» ai-je conclu les traits rehaussés d’un sourire différents, plus coquin, voire goguenard. Je sais que ces images me poursuivront une bonne partie de la journée. J’en parlais encore une fois le soleil couché quand nous avons finalement accosté sur Brisbane. En jetant l’encre, j’ai eu un pincement au coeur qui m’est devenu désagréable à chaque fois que j’ai enroulé la corde autour du plot sur le quai. J’ai pas envie d’être là. J’ai beau adoré cette métropole pour ce qu’elle m’a apporté en rencontres intéressantes et décisives, elle est aussi le terrain de bien des frustrations. Si Raelyn n’y vivait pas, je l’aurais quittée après la chute de Mitchell. Aujourd’hui, je me demande comment je rebondirais une fois que je cesserai de remuer la merde. Car, c’est bien ce que j’ai fait en retrouvant Raelyn dans le sofa, son portable entre les mains.
Dans un premier temps, adossé à l’accoudoir, mes pieds nus ramenés sur le coussin et mes genoux ramenés vers moi, je l’ai interrogée sur ce qui l’occupait. Dans un second, je lui ai posé cette question qui me brûle les lèvres depuis des mois à présent : « Comment ça s’est passé avec lui ? » C’est vain de préciser l’identité de celui qui me hante maintenant que s’étendent les terres où il a construit son empire : elle comprendra. Quant à moi, j’ose de nourrir le sentiment que notre aventure de l’après-midi nous aura détendu et, d’une certaine manière, rapproché. Je n’ai pas eu peur de m’ouvrir à elle autrement que par les mots. Quelle entrave le Strange pourrait-il bien représenter ? « Est-ce qu’il a avoué ou...» me suis-je avancé, désireux d’apprendre jusqu’où s’étire sa lâcheté. « Oh et, ça n’a rien à voir, mais tant que j’y pense, je me dis qu’on pourrait aller chercher ton tapis de course et lui trouver une petit place sur le bateau.» Cette fois, je chemine sur ce sentier à pas de velours bien qu’elle ait admis qu’elle ne se rêvait nulle part ailleurs qu’avec moi. Je tâtonne parce que la vérité, c’est que j’aimerais m’éviter de distribuer notre temps entre le loft et la Marina. A choisir, je nous préfère sur le catamaran. Il est un sanctuaire à peine maculé de mauvais souvenirs. Le loft n’est plus qu’un champ de bataille, la sienne, la mienne, la nôtre. Je redoute Spring Hill comme certaines femmes les araignées. « Il te sera plus utile qu’à Spring Hill.» ai-je ponctué en haussant les épaules pour finalement me pencher vers elle et lui dérober un baiser, léger, comme un encouragement à s’ouvrir à moi, comme un appel à l’aide puisque je regrettais qu’elle me voit comme l’ennemi lorsqu’il s’agit du Club.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 8 Nov - 15:42 | |
| Trip through your wires Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Cet instant hors du temps ne nous ressemble pas mais ce n’est pas pour autant qu’il m’émeut moins. Moi, si je suis impressionnée par l’imposant cétacé, c’est bien la réaction et l’émoi d’Amos qui me touchent en plein coeur. En l’observant sans vergogne et sans m’en cacher, je me fais la réflexion qu’il n’a plus grand chose du type renfrogné, en colère et fermé que j’ai rencontré. Certes, c’est celui ci qui m’a attirée, parce qu’il me résistait, parce sa part d’ombre parlait aux miennes autant que parce que je sentais l’odeur du mystère, mais c’est de celui qui s’est ouvert petit à petit à mon contact donc je suis tombée amoureuse. De celui qui a recommencé doucement à sourire, de celui qui s’est remis à la plongé et qui m’y a initiée, de celui qui m’a parfois offert des cadeau mais toujours en agissant comme si ce n’était rien, par pudeur certainement. Alors comment ne pas m’attendrir aujourd’hui lorsque ses yeux brillent comme ceux d’un enfant à noël, lorsqu’il sourit jusqu’à s’en faire des crampes et qu’il s’extasient et pour preuve, il prend des dizaines de photo ? La pudeur, je la laisse au placard lorsque je l’observe d’un regard qui déborde d’amour, et je ne la récupère que plus tard, lorsque je l’attire à moi pour qu’il me serre dans ses bras et que je ferme les yeux un instant. « Oui, mais c’est la fin. Je présume qu’on a eu de la chance. » Une fin qui clôture à merveille notre séjour sur Fraser Island. Il secoue la tête, et je suis surprise d’apprendre que malgré ses séjours en mer il n’a jamais assisté à ce type de spectacle. « Et toi ? » « Non, jamais. J’avais jamais mis un pied sur un bateau avant toi. » Et au jour d’aujourd’hui je n’ai toujours navigué que sur le catamaran et qu’avec lui. « Pourtant, j’ai passé un sacré bout de temps sur et sous l’eau. J’ai vu des choses fascinantes, mais pas ça non, même si je t’avoue que j’aurais adoré qu’elle soit de mèche avec moi pour t’impressionner. Je me demande ce qui j’y aurais gagné. » Je lui adresse un sourire et, me retournant entre ses bras, je scelle ses lèvres aux miennes en guise de réponse, puisqu’il aurait certainement récolté un baiser à l’image de celui que nous partageons à présent. Je crois que, comme moi, il n’était pas tout à fait prêt à dire au revoir à cette réalité parallèle dans laquelle nous nous étions enfermés pour ne plus avoir à gérer tout ce qui nous attends une fois à Brisbane. Peut-être le sort sera-t-il clément et nous accordera un peu de sursis, un répit supplémentaire avant de nous jeter au visage tout ce que nous avons laissé derrière nous avant de mettre les voiles vers Fraser Island : son divorce, le Club, sa vengeance, nos blessures que se referment à peine. Cependant, je doute que nous puissions les tenir à l’écart éternellement.
Pour preuve, lorsque, après avoir amarré le bateau une heure plus tard il me rejoint dans sur le sofa, il rompt la glace d’une question à laquelle je ne m’attends pas. Bien sûr, je me suis toujours doutée qu’il se la posait, mais je ne pensais pas avoir à y répondre aujourd’hui, alors que nous descendons à peine de notre nuage. « Comment ça s’est passé avec lui ? » Je n’ai pas besoin qu’il mette un nom sur ce lui. Son ton, il est chargé de mépris à l’usage du pronom et s’il rêve de voir pourrir en enfer les deux frères Strange, je sais qu’il parle du boss du Club. « Est-ce qu’il a avoué ou... » Sans le quitter des yeux, je pousse un soupir avant de ramener mes pieds sous mes fesses pour m’installer en tailleur sur le canapé et je pivote mon corps dans sa direction. Par où commencer ? Par l’irrespect de Mitchell à l’égard de mon ancien compagnon ou par celui dont il a fait preuve envers moi ? Par ses insultes, ou par sa mauvaise foi ? Amos enchaîne, sur une pente différente, et je me demande s’il pense avoir dépassé les limites quand je ne fais que réfléchir à une réponse éloquente. « Oh et, ça n’a rien à voir, mais tant que j’y pense, je me dis qu’on pourrait aller chercher ton tapis de course et lui trouver une petit place sur le bateau. Il te sera plus utile qu’à Spring Hill. » Il se penche, me dérobe un baiser qui laisse un sourire sur mes lèvres lorsqu’il s’adosse à nouveau contre l’accoudoir en m’observant religieusement. « Si c’est une façon détournée de me dire que je dois me remettre au sport... » Mes lèvres s’étirent un peu plus, elles dévoilent mes dents et finalement je poursuis, avec reconnaissance. « J’adorerais. » Je n’ai pas l’intention de remettre un pied au loft. Pas tout de suite. Pas quand je me demande ce qui m’y attendra le jour ou Mitchell retrouvera sa paire de bijoux de famille. « Ça m’occupera quand tu… Vaqueras à tes occupations. » En quoi consistent-elle à présent ? Je ne suis pas assez idiote pour penser qu’il a tout laissé tomber : je l’ai surpris sur son ordinateur à plusieurs reprises avant Fraser, quand nous n’étions que de colocataires forcés avec le coeur en miette. « Je sais même pas par où commencer le concernant. » Moi non plus, je n’ai pas envie de l’inviter sur le catamaran et entre nous en prononçant son prénom. « Il n’a pas nié. » Il a fait pire, à mon sens. Sa mauvaise foi m’a été plus douloureuse qu’un énième mensonge qui n’aurait été qu’une preuve de plus de sa lâcheté. « Il s’est trouvé des excuses. Il a invoqué sa paranoïa pour mettre ce qu’il s’est passé sur le dos d’Aaron. » Aux yeux du boss tout était de la faute de mon ancien compagnon. Sa mise en scène : parce qu’il l’a fait douter de sa loyauté. Sa mort ? Parce qu’il a fait le malin. « Il a essayé de m’expliquer comment se sont passées les choses alors que j’étais là ce jour là, dans l’appartement. » Je m’accroche à son regard et je me demande s’il le savait, si pendant ses recherches il a mis la main sur le compte rendu de la perquisition et les différents interrogatoires qui ont été menés après pour démêler ce sac de noeud. Cela n’a pas la moindre importance : qu’il le sache déjà ou pas je veux qu’il nourisse la certitude que j’ai assez confiance en lui pour me livrer et que, si je suis assez forte pour en parler, c’est en partie grâce à lui et parce qu’il est à mes côtés. Je passe une mais sur mon front, puis dans mes cheveux pour les ramener en arrière en soupirant avant de laisser échapper un rire bref et sarcastique. « Il ne comprend pas pourquoi je m’offusque qu’il ai menti puisque sans lui je serais certainement en train de faire le trottoir ou six pieds sous terre. » Ses mots, pas les miens. « J’ai perdu mon temps. Il ne s’estime coupable de rien et, de toute façon, ce n’est qu’un pauvre type. Je suppose que tu avais raison depuis le début, qu’il ne m’a jamais respectée ou estimée. » Je hausse les épaules, fataliste et dans une semblant de détachement alors que je ne le suis pas totalement, détachée. J’aimerais l’être, mais comment serait-ce possible alors que Mitchell ne m’a donné l’impression de ne devoir mon avancée professionnelle qu’à sa pitié et sa mansuétude ? Quand il a l’air de penser que, si j’en suis là aujourd’hui, ce n’est uniquement que grâce à son immense bontée alors que j’ai porté l’organisation à sa place pendant des mois ?
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| | | | (#)Dim 8 Nov - 20:17 | |
| TRIP THROUGH YOUR WIRES
J’ai été fasciné par la visite de cette baleine et, pour clore ce spectacle magnifique, je me suis galvanisé d’entendre que c’était une première pour nous deux. J’aurais également bombé le torse d’apprendre qu’avant de me rencontrer, elle n’avait jamais joui de la chance de naviguer en pleine mer, d’observer le monde différemment, de prendre conscience de la petitesse de l’Homme face à ses étendues gorgées de secrets inestimables et bien cachés. A défaut, je dépose un baiser dans son cou, je plaisante autour de cette surprise du destin et, tandis qu’elle pivote entre mes bras, je me délecte du goût mentholé de ses lèvres. D’après moi, il clôt à merveille cette parenthèse enchantée qui ont allumé mon regard de fascination et grâce auquel j’ai soulevé un peu plus haut un pan du voile de ma personnalité. Elle est pleine de contradictions finalement. Je suis tantôt doux comme un agneau, rusé comme un renard, vicieux comme un serpent et affectueux comme un chat domestique. Raelyn, elle pourrait aujourd’hui se vanter d’avoir apprivoisé et contemplé tous les prismes de mon tempérament et, étonnamment, je trouve ça rassurant. Elle n’a pas fuit à toutes jambes. Elle a essayé, elle a échoué. Elle est là et ne rêve pas d’un ailleurs auprès d’un homme plus facile à cerner, moins têtu et qui se braque moins vite qu’une arme vers un ennemi. Elle n’ambitionne qu’à nous reconstruire et, ragaillardi, mon coeur s’allège malgré que nous approchons de Brisbane. Il est moins triste dès lors que j’amarre le catamaran sur son emplacement dans cette métropole que j’aime autant que le contraire. En revanche, il bat un rien plus vite dès lors que le croquis de la ville qui se dessine sous mes yeux convoque Mitchell dans mes pensées. Ce bougre s’invite alors que je ne lui ai adressé aucun faire-part et je réalise que c’est ma curiosité qui, ce soir, l’a convié. C’est ce besoin d’entendre que si Raelyn l’a préféré à moi, il aura finalement été à la hauteur de mon jugement. Par quel courage m’aurait-il détrompé ? Il en est dénué. Je me souviens que durant cette première entrevue avec Lou, j’ai comparé ses attributs à un colifichet que Rae portait autour du cou. Aujourd’hui encore, j’en suis persuadé et, quoique je déplore déjà cette conversation, je me lance. Je la dépose entre nous, au milieu du sofa où nous assis sagement, à une distance respectable puisque cette discussion ne permet ni badinage ni tendres jeux de main. Bien sûr, je ne résiste pas à l’envie de lui voler un baiser auquel je concède quelques pouvoirs magiques. Il m'insufflera de la patience quand ces explications m’irriteront, lorsque je me sentirai insulter à sa place, dès lors que mon aversion, métamorphosée en colère, fera de moi une marionnette, un pantin à l’effigie d’un diable à ressorts que l’on trouve dans les cirques, un aspirant à ce que son ennemi enclenche le mécanisme qui le sortira de sa boîte.
Je puise également dans sa plaisanterie une envie de sourire qui a la bienséance de décharger l’ambiance de mes appréhensions. « C’est pas ce qu’elles me disent... »ai-je d’ailleurs déclaré en secouant mes mains. Son tapis de course, nous irons le chercher afin qu’elle retrouve sur le bateau un peu de ses habitudes du loft. « Et, dans ce cas, c’est entendu.» ai-je ponctué, me demandant tout de même si elle est anxieuse par rapport à mes activités. Est-ce un sous-entendu qui exige réponse ? Dois-je la laisser venir à moi ou l’anticiper ? Qu’à cela ne tienne : on s’accorde sur un projet à court terme et j’espère. Peut-être que ça suffira à faire illusion sur mon désamour pour les lieux et qu’elle ne le remarque pas. Peut-être aussi qu’elle ne le regrettera pas, son chez elle qui appartient à Mitchell et qui, un jour, deviendra une cible qu’elle se serait collée dans le dos si elle ne déménage. Peut-être que le catamaran lui fera un pis-aller plus qu’acceptable quand elle sera décidée à accepter et à se débarrasser d’une source de danger. Peut-être, oui, mais à la seule condition qu’elle nourrisse pour Mitchel du dédain. Evidemment, j’en serai heureux. Je serai comblé par un sentiment de victoire égoïste puisque je sais que cet enfoiré lui a fait du mal à travers ces mensonges. Je sais qu’il a contribué à ce qu’elle se remette en question et qu’il n’est pas étranger à sa rechute. Si j’ai une part de responsabilité, je la lui offre d’ailleurs. Il peut l’assumer à ma place : ce que j’ai caché n’avait pas trait à l’authenticité de mes sentiments. Mes secrets ne concernaient que lui, Alec, Steven et le Club. Je n’ai jamais cessé de l’aimer, Raelyn, si bien qu’il m’arrive encore de souffrir qu’elle ait préféré ces félon et cette organisation qui ne la mérite pas à notre couple. Je comprends. Je m’y efforce. Toutefois, ça ne me fait pas moins mal pour autant. Dès lors, je prie pour que ses révélations traduisent tout ce qu’elle le déteste, désormais. Je supplie le ciel - si tant est qu’il soit habité - qu’elle me rejoigne sur mes intentions qui, si je les remets en question, converge toujours dans la même direction : il doit disparaître du décor, Mitch. Il doit être puni pour ses crimes autrement que par la justice des Hommes. Il doit crever comme un chien qui n’aurait plus à ronger que les os de sa rancoeur, de son échec et des regrets.
Si c’est tout le mal que je lui souhaite et quoique je sois convaincu que ma rage a atteint des sommets, je tombe des nues tandis que Rae, en tailleur - position favorite pour converser gravement - étend sous mon nez l’étole de lâcheté dans lequel Mitch s’est drapé. « Il n’a pas nié, mais il n’a pas assumé non plus.» ai-je commenté, soucieux de ne rien garder pour moi en émoi de peur que le non-dit mûrisse, pourrisse et me rende à terme incontrôlable. Ce serait si facile de verser dans la violence afin qu’il périsse en apprenant ce que signifie la détresse et la solitude. Ça le serait d’autant plus que le récit de ma complice ne me plaît pas. Il n’était pas dans l’appartement où Aaron a succombé à cause de l’inexpérience et de l’incompétence d’un flic. Je l’imagine retrancher dans son bureau à compter ses billets et se laver les mains d’avoir organisé un tel pied de cochon qui, à l’instar de ce qu’il a toujours été, n’a rien de courageux. D’instinct, je me présume qu’il lui en faut du toupet pour cracher sur la peine de celle qu’il a décrit comme son amie. Or, ce n’est pas ce qui contractent ma mâchoire et mes poings. Mes sourcils se froncent et mon menton est agité de tic nerveux qu’il l’ait humiliée en la comparant à une prostituée, à une pauvre fille, à tout ce qu’elle n’est pas et n’a jamais été. « Sur le trottoir.» ai-jes seulement répété, abasourdi, les yeux baissés sur mes genoux. Il point en moins l’envie irrépressible d’en finir en vidant mon chargeur dans son coeur en ligne de mire. Qui est-il pour l’assimiler à une prostituée ? De quel droit se permet-il, alors qu’il est pris en défaut, de sous-estimer la force dont est capable Raelyn ? Elle en a plus que lui et s’il est vrai qu’elle a trempé le nez dans la drogue, je peine à concéder à son tempérament la faiblesse de tomber dans la prostitution. Elle n’a pas l’âme sensible, elle n’est pas Sofia. Elle ne se ressemble pas et, dès lors que je me souviens de la fragilité de ma fille, je me décrispe un peu, faute à ma culpabilité. Je ne me détends pas, je retrouve figure assez humaine pour parler sans grincer des dents, sans aboyer, sans m’exprimer les dents serrées. « Tu sais, j’aurais préféré avoir tort. » ai-je ajouté, effaré de ne ressentir aucune joie à l’idée d’avoir raison. « J’aurais préféré me remettre moi en question pour pas que tu aies à le faire..» S’il ne l’a pas cassée, Raelyn, nul doute qu’il l’a meurtrie. Il a bousculé sa foi en ses compétences. Il a réduit à pas grand-chose son champ des possibles en déniant que seules ses qualités l’ont aidées à gravir les échelons. « J’aurais aussi voulu que....» De peur de la blesser, j’ai hésité et, machinalement, j’ai allumé une première cigarette que je lui ai tendue, par réflexe, et une seconde, pour moi. J’ai profité d’une bouffée de nicotine pour m’éclaircir les idées et, finalement, poursuivre d’un : « Est-ce que tu l’as idéalisé dans le rôle du chef ou est-ce que c’est le Club que tu vois comme une fin en soi ?» La question vaut son pesant d’or puisqu’il dépend d’elle de la suite, non pas sur la survie de l’institution, mais sur ce que sa chute soufflera sur la maison de paille de notre couple en révélation un nouveau vent de tempête. « Parce que j’ai beau cherché, mais je n’ai pas de solutions pour lui. » Alors que, pour l’avenir de ma dulcinée, je foisonne.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 9 Nov - 12:55 | |
| Trip through your wires Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Je n’ai rien à cacher à mon amant concernant la façon dont les choses se sont déroulées avec le boss du Club. Si je cherche mes mots, si j’hésite c’est d’arriver à renflouer la colère qui monte systématiquement lorsque mes pensées dérivent vers Mitchell. Elle est bien différente de celle que j’ai ressentie lorsque Amos et moi étions séparés et qu’une silhouette ou un parfum me le rappelait : cette dernière était teinté du noir du deuil et toujours mélangée à une détresse sans nom. Cette dernière relevait d’un sentiment de trahison autant que d’un sentiment d’impuissance : celui de souffrir du manque sans pouvoir y pallier. Non, si mon ire gronde lorsque l’on invoque Mitch ou les frère Strange, c’est avant tout un besoin de voir leurs tête en haut d’une pique qui me dévore. C’est l’envie que l'aîné paye pour sa trahison et que le cadet se retrouve seul pour la première fois de sa vie. Je ne souffre pas de leur absence : je ne souffre que de les savoir impunis. « Il n’a pas nié, mais il n’a pas assumé non plus. » Je secoue la tête. « Il n’a pas nié, mais il n’a pas assumé, non. » Je pousse un soupir et je hausse les épaules. « Ça aurait demandé du courage et des tripes, et il en a encore moins que ce que je soupçonnais. » J’ai commencé à douter avant ça. J’ai commencé à douter il y a plusieurs années après sa sortie de prison, mais je ne l’ai réalisé que l’an dernier lors de la petite visite de Lou qui à mis en lumière sa lâcheté, la preuve : elle respirait encore.
Si je ne revis mon altercation avec Mitchell sans grand enthousiasme, ce n’est pas par honte, ce n’est pas parce que je me sens diminuée par ses mots et ses insultes injustes et infondées : je n’ai pas honte non plus de les répéter mot pour mot à mon compagnon. Je n’ai pas à coeur qu’il se transforme en chevalier vengeur : je n’ai pas besoin de ça pour défendre mon honneur. Je ne cherche qu’à lui prouver que je suis sincère lorsque j’affirme penser qu’il a toujours eu raison. Je veux qu’il sache combien j’ai les yeux ouverts en ce qui concerne mon ancien associé. « Sur le trottoir. » « C’est ce qu’il a dit, oui. » Quand l’ironie veut pourtant qu’il n’ait eu aucun rôle à jour dans mon sauvetage à l’époque, pas plus qu’aujourd’hui. « Je t’accorde qu’il aurait pu faire preuve d’un peu plus d’originalité. » Je préfère le sarcasme à l’aveu de combien je suis blessée au fond, pas que Mitch me voit comme ça, mais parce que cela révèle sur mon ascension au sein du Club. Etait-ce de la pitié ? De la culpabilité ? Une vieille promesse faite à mon ancien compagnon qu’il n’a osé rompre ? Il n’en aurait pas été à son coup d’essai pourtant. « Tu sais, j’aurais préféré avoir tort. » Je plonge mes yeux dans les siens pour me nourrir de sa sincérité et de sa peine. J’ai envie de lui dire de ne pas être triste : que je suis contente d’avoir les yeux ouverts. « J’aurais préféré me remettre moi en question pour pas que tu aies à le faire... » Je déglutis puisque je dois me rendre à l’évidence : il lit en moi comme dans un livre ouvert mon amant. Il sait que Mitch n’a blessé ni mon coeur ni mon ego. Que je ne souffre que de repenser à ma réussite et de me demander à quoi je la dois réellement. Lorsqu’il est question de nous, de nos sentiments je m’autorise sans mal à présent à montrer ma fébrilité mais, dans le cas présent, je m’enveloppe de pudeur pour conserver une illusion de force et d’indifférence. « J’aurais aussi voulu que... » Je l’écoute suspendue à ses lèvre et, finalement, je l’arrête d’un signe de la main. « Moi pas. Je suis contente que tu m’aies ouvert les yeux. Je préfère la vérité, toujours, même quand elle est dure à encaisser. » Même quand elle me donne l’impression que l’on m’a arraché un pansement sur une chair à vif. Même quand elle a les apparats d’un coup de couteau dans le ventre et le goût du sang dans la bouche. « Tu n’as pas à te sentir coupable, pour rien du tout. » Rien de ce qui concerne Mitch et ses mensonges. Il n’en est pas ma cause et si je lui en ai voulu de faire exploser mon monde ce n’était que passager, ce n’était là que les effets secondaires de ma détresse. Ma seule déception, celle qui a mis du temps à partir, celle nécessitera peut-être qu’il demande pardon, elle réside dans le fait qu’il ait chargé Lou, Lou qui me déteste et à qui je le rends bien, de jouer le rôle de Pandore. Je ne lui en veut plus, je ne m’accroche plus à ma rancune comme s’il ne me restait qu’elle puisque ce n’est plus le cas : je l’ai lui, j’ai nos sentiments, nos attentions et nos moments retrouvés. Un jour, j’arriverais à tirer un trait sur tout ça. Un jour j’arriverais à y repenser sans amertume, sans me dire que s’il m’a aimée pendant tout ce temps, je n’étais pas sa priorité. Le suis-je à présent ? Je suis dans le flou. J’ignore ce qui de son deuil et sa colère concernant la mort de sa fille ou de son amour est le plus puissant. Je ne sais pas non plus où en sont ses projets. « Est-ce que tu l’as idéalisé dans le rôle du chef ou est-ce que c’est le Club que tu vois comme une fin en soi ? » Je peine à comprendre où il veut en venir. Mitchell, je ne l’ai pas idéalisé : il n’est plus le leader parfait à mes yeux depuis longtemps. J’ai supporté son fardeau pour le Club et pour me protéger moi. Bien sûr, je ne le pensais pas coupable d’une telle trahison, mais est-ce un crime que d’avoir été aveugle quand j’avais à peine vingt ans à l’époque ? « Parce que j’ai beau cherché, mais je n’ai pas de solutions pour lui. » « Pour Mitchell ? » Je fronce les sourcils et je me demande si Amos pense encore une seule seconde que je voudrais l’épargner. « Je ne l’ai pas idéalisé. Il fut un temps où il gérait le Club correctement, il fut un temps où il l’a réellement fait prospérer. » A nos débuts, avant que la paranoïa ne le ronge et qu’il ne devienne définitivement cet être pétri de mauvaise foi et dénué de grandeur. « Mais ce n’est plus le cas depuis longtemps. Je suis restée loyale au Club. » Quant aux solutions. « Je serai la première à me réjouir de le voir tomber. » Lui, Mitchell. « Je serai la première à me réjouir qu’il ait ce qu’il mérite. » Le pardon n’est pas à l’ordre du jour et il ne le sera jamais. « Il ne possède plus une once de grandeur, pas plus qu’il n’a l’étoffe d’un chef. Les gens s’en rendent compte, ils parlent, il doutent aussi. Et j’ai hâte que tout ça lui explose à la gueule. » Suis-je assez convaincante ? Assez pour que mon amant n’ait plus le moindre doute sur le fait que c’est lui que je choisis ? Et que même s’il n’était pas une option, le leader du gang n’aurait plus jamais rien d’autre que mon mépris ?
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| | | | (#)Lun 9 Nov - 15:37 | |
| TRIP THROUGH YOUR WIRES
Mitchell, Alec, leur mensonge et, par extension à ces derniers le Club, sont bien trop souvent l’objet de mes ruminations. D’après moi, ils restent une zone d’ombre menaçante autour de notre couple fraîchement rabiboché et, si je choisis de l’éclairer d’un rai de lumière, c’est avec l’espoir d’appréhender au mieux l’étendue des périls qu’elle recèle et les anticiper. un coup d’avance, en tout temps, quel que soit mon combat. Concernant ma complice, je cherche à en tenir un supplémentaire sous le coude parce qu’elle m’est précieuse, cette femme formidable : elle m’est aussi indispensable que l’air que je respire. Quelquefois, excessif, je maintiendrais qu’elle tient lieu de véritable addiction. A côté, mon penchant pour l’alcool fait grise mine. Je bois moins en sa compagnie. Lorsque nous naviguons sur les mers calmées, je ne me retourne plus la tête par lâcheté parce que c’est plus facile de feindre l’oubli que d’assumer mes maux. Bien sûr, les avantages que j’en tire sont non-négligeables. Je pense avec plus de cohérence et, si ma lucidité m’effraie, elle me protège de la maladresse de reporter à plus tard des discussions auxquelles je ne pourrai échapper. Le désirer n’est pas suffisant. Faire l’autruche n’a jamais servi mes intérêts non plus. En outre, je déteste me comporter en être timoré, faute à cette comparaison inévitable avec mon ennemi. Nous ne partageons aucun point commun lui et moi. Toutefois, quand je recule devant l’inévitable, je m’inquiète d’être aussi pleutre qu’il ne l’est. Ce n’est pas un jugement de valeur érigé sur fond de subjectivité. C’est un fait avéré, appuyé par le récit de cette dernière conversation entre son associée et lui. Il s’est trouvé des excuses, cet enfoiré. Il a reporté la charge de la faute sur la victime sans jamais reconnaître sa part de responsabilité. Il n’a présenté aucun excuse et, au lieu de briller par la bravoure, il s’est montré insultant, assez pour que j’envisage de commettre l’erreur stupide de me jeter dans la gueule du loup pour le tablasser, vicieusement, au détriment de mes valeurs. Je me figure déjà bafouer sa grotte, une batte de baseball entre les doigt et lui exploser le crâne. Je rêve de lui couper la langue pour lui servir au dîner. Je jubile de ma perfidie quand je l’imagine en train de tapiner dans un déshabillé cousu sur mesure et juché sur des talons-aiguille. Je me satisfais de ma cruauté de mettre sur sa route un gay aux moeurs légères et taillé comme une armoire à glace. Je fabule, en silence et ainsi je tente de calmer la rage qui se diffuse de mes poings à ma mâchoire. Pour ce faire, je n’ai que mes fantasmes pour laver l’affront qu’était de la sous-estimé. Consumer par la haine, je ne saurais plus dire à la faveur duquel de nous trois je réclame vengeance : Raelyn, Sofia ou moi. « Comment a-t-il fait pour survivre jusqu’ici ? » ai-je sifflé entre mes dents, pensif, furieux. Comment s’y est-il pris pour rallier tant de fidèles à sa cause en était si fiable de coeur ? Certes, il est entouré en majeure partie d’imbéciles, mais certains de ses agents sortent du lot. Je le sais, je les côtoyés. Marche-t-il à la reconnaissance ? Quel service leur a-t-il rendu pour qu’il lui dévoue une telle loyauté ?
Toutes ces questions, quoiqu’elles soient importantes, je les range provisoirement dans un tiroir pour ouvrir celui des regrets. J’ai assaillie le monde de Rae et, sans moi, peut-être n’aurait-elle pas chuter de son nuage jusqu’à finir à l’hôpital. Peut-être qu’elle aurait préféré que je ne lui ôte pas ses oeillères. Peut-être qu’elle se moquait de la vérité autant que de mes intentions qui, à son propos, relevait de la bienveillance. Peut-être, oui. Mais, quelles étaient mes autres options ? Aurais-je disposé d’une kyrielle que je n’aurais pas hésité à procéder différemment. Tout plutôt que de la blesser. Tout, y compris cet aveu : je ne voulais pas qu’elle ait à ramasser les pots cassés. « Je sais que la vérité compte pour toi.» me suis-je expliqué, les lèvres tordues tant par l’ire que par la déception. « Mais j’aurais pu t’y préparer un peu mieux.» En insistant sur les faiblesses de Mitchell plutôt que de réfréner mon aversion pour cette ordure de peur que nous nous disputions à son profit… Ce n’est qu’un exemple évidemment et, bien sûr que de cet impair découle de la culpabilité. Elle me colle au corps, mais en ce début de soirée, je la soigne grâce à ces mots. Je tente vaille que vaille de l’ignorer grâce au contact de sa paume dans ma main puisque je la récupère. Je dépose en son coeur un baiser et, si j’ai fermé les yeux, je lui alloue à nouveau une attention pieuse dès lors que je la pose cette question me torture depuis trois mois : pourquoi lui et pas moi ? Pourquoi m’avoir chassé ? Pourquoi ne pas avoir fait marche arrière en m'utilisant comme une bouée puisque, moi, je n’attendais que ça ? Pourquoi ne pas m’avoir fait confiance dans ce taxi qui nous éloignait de Lou ? Est-ce par la faute de la favorite de Strange ? Je suis conscient que les confronter était indélicat de ma par, mais n’y avait-il pas de l’amour entre nous ? Il nous sublime encore… à moins qu’elle ne soit retombée amoureuse de moi durant ce trismestre ? J’avoue, je suis un peu perdu. Sauf que j’aime ce que j’entends aujourd’hui et, n’est-ce pas l’essentiel ? Au diable les blessures d’hier, sauf compte le présent. Hier ne mérite pas que je soupire quand l’objectif de Rae converge enfin avec le mien. Elle le veut à terre, mon ennemi. Elle souhaite que le sort le punisse pour ses crimes et moi, je lui souris, timidement, mais conquis. Je suis à deux de lui proposer d’être la main qui l’achèvera. Je ne peux pas, cependant. Je suis freiné. par l’affection perceptible qu’elle témoigne encore au Club, à certains de ses membres et je m’en désole. La chute de l’un provoquera la mort de l’autre. Sa seule porte de sortie, c’est de se retrousser les manches pour sauver ce qu’il restera, pour récupérer les déchets recyclables que Mitch n’aurait pas trop abîmé par bêtise, par incompétence et par incure. C’est le mieu que j’ai à offrir et je prie désormais.
Alors que je la dévisage en silence, un silence qui s’étire dans le temps, je prie pour ne pas commettre une erreur de timing en lui confiant mes projets et ses impératifs qui lui incomberont tôt ou tard. Je prie et, tandis qeu je suis tout près de me lancer, un coup sec contre la porte du bateau m’interrompt. « Pizza !» ai-jeté à la volée en bondissant du sofa nous sans m’enquérir d’un baiser léger. Je m’accorde sur un “c’est mieux comme ça” pour me construire un sourire et accueillir le serveur avec politesse. Malheureusement, il n’y a pas de gosses coiffé d’une casquette rouge sur le pont. Je tombe nez à nez avec un homme de haute stature vêtu d’un complet, armé d’un pli sous enveloppe et, à ses pied, une serviette en peau. Il est le cliché de l’homme de loi et, si je suis stupéfait, c’est à cause de la perversité du destin. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ce soir ? en suis-je heureux d’avancer vers mon divorce étant donné que c’est ce qu’il se joue ? Le courrier est estampillé du logo de l’avocat de Sarah et mon sourire est à présent doux-amer lorsque je remercie l’intrus. « Je suppose qu’il suffisait qu’on en parle.» ai-je commenté en refermant la porte sur le messager, mitigé entre le contentement et la peur. A quelle sauce va-t-on me manger devant la cour ? « C’est bien ! Plus vite ça commence, plus vite ce sera dernière nous.» Pas moi, mais bien nous. Avant elle, mon état civil aurait pu demeurer inchangé sans que cela ne me gêne. Néanmoins, je suis habité par un mauvais pressentiment qui me pousse à tendre à Raelyn la missive non décachetée à Raelyn, qu’elle l’ouvre : je suis occupé. Je vide le trop-plein de mes émotions du jour - elles sont nombreuses, divers et variées - en servant deux verres : un de scotch et un de whisky. « Alors ? C’est pour quand ?» ai-je demandé en posant les remontants sur la table basse. Jusqu’ici, j’avais fait. Sur l’heure, j’ai faim de naviguer vers Fraser Island. Nous étions bien, là-bas. Nous étions sereins loin des emmerdes de notre quotidien.
Dernière édition par Amos Taylor le Mar 10 Nov - 4:16, édité 1 fois |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 9 Nov - 18:00 | |
| Trip through your wires Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Sa colère, elle est perceptible. Je vois sa mâchoire se contracter et je ne peux ignorer ses doigts qui se referment en un poing pour contrôler sa rage. Ni mon égo ni mon indépendance de s’insurgent qu’il souffre pour moi et que les mots de Mitchell ne réveillent son ire. Au contraire, je suis plus touchée encore que je ne l'aurais pensé de le voir si atteint par ces insultes aussi infondées qu’infantiles - elles ne sont qu’une preuve de plus du manque de répartie et Mitchell ainsi que de sa mauvaise foi. Moi elles ne m’ont pas blessées par leur contenu, parce le fait qu’il ait pu sous entendre que sans lui j’aurais vendu ma vertue depuis longtemps ou tiré ma révérence, mais par l’absence de respect à mon égard dont elles témoignent. Un homme, un vrai, aurait assumé et si son égo l’aurait peut être empêché de me présenter des excuses, il serait digne. Mitch n’a été bon qu’à tenter de m’enfoncer un peu plus la tête sous l’eau mais c’est précisément la raison pour laquelle il n’y est pas parvenu : il n’a pas ce qu’il faut pour être capable de me blesser vraiment et, surtout, son discours est aussi vide que l’air que nous respirons. « Comment a-t-il fait pour survivre jusqu’ici ? » Je hausse les épaules. La chance ? La loyauté de personnes plus faites pour ce monde et ses propres chaussures que lui ? Certainement un peu de deux puisque, s’il n’a pas toujours été si lâche, cela fait des années qu’il s’enfonce dans la médiocrité. A trop craindre que quelqu’un ne tente de prendre sa place, il a fini par ne plus la mériter. « Je sais que la vérité compte pour toi. » Mon amant récupère mes doigts puis ma main dans la sienne, et je le couvre d’un regard tendre. « Mais j’aurais pu t’y préparer un peu mieux. » Là dessus, je ne me sens pas la force de répliquer. Il aurait dû. Il aurait dû me dire la vérité à son sujet avant qu’elle ne puisse réellement me briser le coeur, et je refuse d’ouvrir les yeux sur l’évidence : si je n’en avais pas été profondément amoureuse, elle aurait certes fait moins mal mais aurait peut-être signé notre mort et je ne veux pas penser à ça, je ne veux pas de ça. Une part de moi, la plus égoïste, se dit qu’il aurait pu tout laisser tomber. Bien sûr, je suis encore rongée par l’idée de ne pas être sa priorité si pour l’instant je la fais taire, nul doute qu’elle reviendra s’imposer quand il me délaissera, absorbé pas sa vengeance. Nous construire sur ces fondations est dangereux mais j’ai trop souffert de son absence et du manque pour ne pas faire l’autruche et enfoncer la tête dans la terre de nos problèmes et de nos désaccords. Le seul que je me laisse la chance d’aborder à nouveau c’est Lou : je ne peux envisager que sa loyauté aille à ma Némésis quand il me tient dans ses bras.
Il semble sur le point de dire quelque chose ou, en tout cas, je le devine pensif. Bien sûr, j’ai ouvertement manifesté mon mépris pour Mitchell et je ne suis pas idiote : il viendra le temps où nous reparlerons de ses plan de vengeance. Mais le sort nous interromps en prenant la forme d’un livreur qui frappe à la porte de la cabine et je l’observe se lever en me disant que c’est peut-être pour le mieux, que nous ne sommes peut-être pas prêts. N’est-ce pas égoïste de prôner la transparence quand je la fuis parce que je sais qu’elle me fera mal ? Quand j’ai peur d’entendre qu’il n’a rien abandonné à ses plans et qu’il continue à se dire qu’il lui suffira de les faire coexister avec notre relation ? Quand j’ai la crainte amer dans la gorge que, bientôt, je repasserai au second plan ? « Pizza ! » Il se lève et je chasse ces doutes de ma tête : j’aurais préféré rester à Fraser Island en les laissant sommeiller ici en ville un peu plus longtemps. Je tends l’oreille quand je comprends qu’il ne s’agit pas de notre dîner, commandé un peu en avance puisque le trajet nous a ouvert l’appétit à tous les deux, et je suis mon amant du regard lorsqu’il revient vers moi, une missive cacheté dans la main. « Je suppose qu’il suffisait qu’on en parle. C’est bien ! Plus vite ça commence, plus vite ce sera derrière nous. » Je fronce les sourcils, mais avant que je n’ai le temps de lui poser la question il me tend la lettre et je la récupère d’entre ses doigts. Elle porte le tampon d’une firme d’avocats et je comprends sans mal de quoi il en retourne : c’est de son divorce qu’il s’agit. Sur l’île, il m’a dit qu’il attendait d’être convoqué à une première audience après une tentative de médiation désastreuse, si bien que je me doute qu’il s’agit de ça. « Tu veux que je l’ouvre ? » J’attends sa réponse pour prudemment décacheter l’enveloppe. Du coin de l’oeil, je l’observe sortir deux verres et je me dis que j’en aurais bien besoin, avant de prendre une inspiration et de parcourir la lettre du regard. « Alors ? C’est pour quand ? » Il revient à mon niveau et je lui accorde à nouveau toute mon attention, déposant la convocation sur la table basse avant d’attraper ma main dans la sienne et de la caresser doucement avec mon pouce. « Le sept novembre. Dans quatre semaines donc. » Il a le temps de se préparer et nous, en tant que couple, d’anticiper les potentielles retombées. Je nous sais forts, mais je sais aussi sa future ex femme retorse et je m’interroge sur jusqu’où elle ira. Les sujets qui feraient sortir Amos de ses gonds sont pléthore et je me doute qu’elle s’attaquera à moi : je ne suis pas réellement le meilleur atout pour son image. Gardera-t-il son calme face à une cours ? Osera-t-elle invoquer Sofia ? Qu’en dira-t-elle si c’est le cas ? A tâtons, je m’aventure sur le terrain glissant de ses sentiments. « Comment tu te sens ? » Enclin à boire un verre si j’en crois son premier réflexe. Moi, je veux simplement qu’elle ne gâche pas notre soirée de retour. « Je ne vais pas mentir, j’ai hâte que tu sois officiellement disponible. » Je tente une touche d’humour et un sourire en coin se dépose sur mes lèvres. Je me fiche d’être qualifiée de maîtresse maintenant que sa femme n’est plus un sujet tabou entre nous et que nous avons réglé la querelle la concernant. « Tu l’as énervée à quel point la dernière fois ? » A quel genre de bassesse s’attend-t-il ? Doucement, presque prudemment mais dans un geste félin, je me décale pour m’approcher de lui et j’accroche ma main dans sa nuque. « C’est une bonne chose. » Je répète, je confirme. « T’auras plus à entendre parler d’elle quand tout ça sera fini. » Mon pouce cesse de caresser le dos de sa main et, à la place, j’entrelace nos doigts.
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| | | | (#)Mar 10 Nov - 1:19 | |
| TRIP THROUGH YOUR WIRES
Le chapitre “baleine et Fraser Island” se clôture trop brusquement pour mes émotions et ça me chagrine. C’était une mauvaise idée d’évoquer Mitchell, mais n’était-ce pas nécessaire ? J’avais besoin de jauger de l’échelon sur lequel l’estime de Raelyn à l’égard de son ancien boss avait grimpé. Malheureusement, éviter de prononcer son prénom ne me protège pas de subir comme une punition mon mépris pour le personnage, la peine qu’il soulève en moi au souvenir du chamboulement qu’il a provoqué sur mon existence et l’impact qu’ont sur mon calme ses insultes répétées envers Raelyn. Ce n’était pas sa première injure. Tout au long de ces sept mois de relation, j’ai rongé mon frein à chaque fois qu’il a exigé qu’elle le remplace sans jamais la remercier, à chaque fois qu’il a fait preuve d’ingérence nous concernant et, plus tard, pour ce mensonge que j’ai déterré. Ceci étant, il a dépassé les bornes en formulant des hypothèses qui réduit son associée au statut ingrat de femme incapable de sortir du jeu de la cirminalité son épingle sans le soutien d’un homme. J’exprime donc mes remords pour m’apaiser un peu, pour ne pas réagir avec impulsivité et renvoyer à l’ennemi le message injurieux qu’il aurait raison. Elle n’a pas besoin de la démonstration d’un chevalier servant à l’étroit dans son rôle et dans son costume pour défendre son honneur, Rae. Je suis convaincu qu’elle s’en est chargée seule, sur l’instant et avec brio de surcroît. Je parierais qu’elle a utilisé des mots poignants, tranchants pour l’abattre de sa causticité. Mais Dieu que j’enrage. Un baiser dans le creux de sa main me tempère peu. Ma colère est à peine tiédie malgré ses remerciements et ses efforts pour adoucir le goût amer de ma culpabilité. Ma planche de salut, c’est cette vengeance que j’ai mille fois avortée, en songe et en secret, pour elle, pour nous. Mais, comment reculer si cette ordure alimente en grain les moulins de mon ire ? Comment me regarder dans le miroir maintenant que j’ai la certitude qu’il ne voit dans le sexe opposé que des filles de joie potentielle ou en devenir ? A l’impossible nul n’est tenu, si bien que je statue en faveur de mon projet. Ce soir, Strange a rempli le bulletin de vote qui le destituera de ses privilèges. Demain, il ne sera plus un roi borgne au milieu des aveugles, mais un cul-de-jatte au coeur du tumulte des Hommes pressés. Dès lors, pensif, j’ai cherché à formuler ma sentence en termes éloquents. J’ai tressé de fil d’or le récit de ma stratégie et, dès lors que, satisfait, je prends de l’élan pour franchir d’un bond ce précipice qui nous sépare encore, un intrus tire sur un accroc et détruit ma natte. Sarah, par l’intermédiaire d’un huissier, me coupe l’herbe sous le pied et je la maudis… Trouverais-je une si belle occasion que celle-ci dans les jours à venir ?
Au départ, j’ai observé l’enveloppe comme s’il s’agissait d’un pli piégé. Puis, j’ai été piqué par la déception qu’elle n’ait jugé bon, mon ex-femme, de m’avertir qu’elle montait sur le ring. Nous avons partagé ensemble près d’un quart de siècle. Le match de boxe promet d’être sanglant. Est-ce trop demandé que cette délicatesse ? Qu’importe ! Ce désappointement, c’est le soulagement qui le passe de mode. Il devient obsolète dès ma première gorgée de whisky, celle qui m’est utile pour mieux réfléchir à mes priorités. Mitchell et le Club ? Mon divorce, Rae et moi ? J’ai concédé au second le caractère de l’urgence et j’ai acquiescé d’un vigoureux dodelinement du crâne. Il dit : « Ouvre ! Ouvre seulement. Deviens la messagère de cette bonne nouvelle. Apprends-moi qu’elle est pressée et que l’audience se déroulera la semaine prochaine. Annonce-le-moi le sourire aux lèvres. J’y répondrai avec de la joie au coeur. Je te le promets. » Sauf que le couperet tombe et tranche mes espoirs en deux. Quatre semaines. C’est long, un mois. C’est long quand on rêve d’être libre. Ça l’est assez pour que s’étirent mes traits dans le masque de la contrariété et pour que je joue avec mon verre quand de nouveau assis auprès de Raelyn, je m’inquiète surtout de ce qu’elle, elle ressent à l’approche de cette bataille. « Et toi ? » lui ai-je donc rétorqué sans volonté d’éluder. Je ne vais pas “mal”. Si je suis tracassé, c’est de détester cette perspective qu’un juge remuera le purin d’une fosse avec un bâton. Il m’éclaboussera, fatalement. Mais, qu’à cela ne tienne… j’ai hâte, moi aussi. J’ai hâte, non pas d’être disponible - je le suis déjà pour elle - mais de déchirer ce bout de papier qui n’a plus rien de sacré. Raelyn, elle l’est à mes yeux et, sans hésiter, je l’enlace. Je la serre contre moi brièvement. J’embrasse la peau fine de son cou quand sa tête s’incline tout aussi rapidement. « Tu sais que ça ne te dispensera pas de continuer à me faire du charme dans ton maillot blanc tout l’été. » l’ai-je taquinée, une caresse supplementaire de mes lèvres sur sa mâchoire. Je l’ai relâchée à contre coeur, embêté par son soudain sérieux. « Je l’ai énervée au point qu’elle ne me fera pas de cadeaux. Disons que.. j’ai légèrement perdu mon calme. Mais, elle l’a fait exprès, elle savait. Elle sait sur quel bouton appuyé.» ai-je soupiré, dépité d’être aussi con à mes heures quand il s’agit de ma complice, de Sofia, de mon deuil, de mon alcoolisme, de ma dépression… Pris séparément, je peux gérer la majorité de ses arguments déloyaux. Si, en revanche, elle les assemble, j’oublie la définition même du sang-froid. « Je prévois de boucher les oreilles à l’audience. Mais, ce n’est pas ça qui m'inquiète.» Mon minois se couvre de l’expression du gosse malappris. «Ce qui me gonfle, c’est que j’ai pas de costume. J’en porte jamais. Je déteste, c’est inconfortable. Mais, je peux pas aller en jeans. » Je l’avance avec gravité malgré que ce ne soit qu’une demi-vérité. J’ai tout l’attirail du type bien sous tout rapport dans la penderie du loft. Je suis juste attaché à ce moment magique dont il fut le témoin. Le tissu respire encore de l’ambiance du vernissage de Lola et du parfum que portait Raelyn cette nuit où elle a admis que nous formions un tout, deux corps enchaînés à la réalité d’un couple formel, officiel.
∞∞∞∞∞ Je raccrochais d’un entretien téléphonique avec mon avocat lorsque ma partenaire a encerclé ma taille de ses bras minuscules et posé sa tête dans mon dos. Elle vient de se réveiller. Je le jurerais devant tous les dieux que son minois est barré d’une marque d’oreiller, qu’elle est chiffonnée et que ses cheveux sont défaits. Moi, outre l’état qui résulte de notre intimité passionnée, c’est comme ça que je la préfère. J’aime sa beauté naturelle. J’adore également lorsque son inconscient, connecté au mien, la conduit vers moi lorsqu’elle me manque. Elle est mon refuge, mon phare dans la nuit et me priver de sa lumière à l’audience est une épreuve chargée de frustration. J’en suis rembruni. Pour être honnête, je crois que j’ai peur. J’ai peur d’être révolté et, par conséquent, aussi agressif qu’à la médiation si je ne peux croiser son regard et y puiser de la force. J’ai peur, mais discuter est vain. Mon conseil est formel. Sa présence sera synonyme de défaite et, quoiqu’une part de moi se fiche de perdre, une autre - l'orgueil - m’oblige à me battre pour au minimum rétablir les faits qui jouent en ma faveur. J’ai été mis dehors. J’ai été mésestimé. J’ai été catalogué comme étant un père indigne et démissionnaire. J’ai été ajouté à la longue liste des hommes adultères. Hors contexte, ça ne joue pas en ma faveur. La vérité est tout autre cependant. Dès lors, au terme d’un baiser, des politesses d’usage et de multiples flatteries de mes lèvres ou de mes mains sur son nez, son cou, sa clavicule ou sa bouche, je crache le morceau avant qu’il ne m’étouffe. Je l’ai sifflé avec humeur et, sans nul doute, avec une pointe de colère dans la voix. « Tu ne vas pas pouvoir venir avec moi. Je voulais. J’allais te le proposer, mais il paraît que ce n’est pas une bonne idée. C’est comme si je narguais le juge et la partie adverse d’après mon avocat. Et, je ne veux pas qu’on t’appelle à la barre. Je ne veux pas qu’on t’oblige à dire du mal de moi.» me suis-je justifié, penaud, avant d’ajouter, pour noyer le poisson de mon ire dans son bocal : « Je t’ai attendu pour manger. Ici ou à l’intérieur ? » Les températures sont clémentes. Le seul vent qui menace de tourner, il est juste là, dans ma tête : je hais mon avocat de traiter Raelyn en paria à travers moi.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 10 Nov - 16:39 | |
| Trip through your wires Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Il me retourne la question, il me demande comment je me sens face aux démarches administratives et judiciaires qui se dessinent pour son avenir et par conséquent, pour le nôtre, et je hausse les épaules. « Bien si tu te sens bien. » J’appréhende certes, mais pour lui : j’ai peur que son ex épouse ne lui crache des horreurs au visage. Mais si lui décidait de ne pas s’en soucier je ne voudrais perturber ses certitudes. C’est de son divorce qu’il s’agit et ce sont ses cicatrices que le procès risque de rouvrir si Sarah s’aventure sur le le chemin de la mesquinerie. Je serais là pour lui s’il digère mal ses reproches et ses accusations, mais j’ai à coeur de ne pas ajouter à son angoisse. « Tu sais que ça ne te dispensera pas de continuer à me faire du charme dans ton maillot blanc tout l’été. » J’esquisse un sourire et plisse le nez, et réceptionnant un premier baiser sur la peau fine de mon cou je la lui offre en penchant la tête en arrière. De ma main nouée à la sienne je caresse et joue avec ses doigts. « Parce que j’ai encore besoin de te faire du charme ? » Je provoque, quand bien même nous savons tous les deux que nous ne faisons pas partie des couples qui risquent de tomber dans la routine et d’oublier en cours de route qu’avancer ensemble ne signifie pas qu’il devient inutile de continuer à se séduire. « Je l’ai énervée au point qu’elle ne me fera pas de cadeaux. Disons que.. j’ai légèrement perdu mon calme. Mais, elle l’a fait exprès, elle savait. Elle sait sur quel bouton appuyer. » « Toi, perdre ton calme ? » Je l’observe avec un sourire mutin sur les lèvres, avant de lâcher sa main pour mieux caresser sa mâchoire. Il n’est pas des moins excessifs mon amant et je me doute que c’est certainement moi qu’elle a insulté le jour de la médiation. « La laisse pas appuyer sur tes boutons. Elle fait ça parce qu’elle est jalouse et désespérée, souviens t’en quand elle débitera ses conneries. » Ce que je veux éviter c’est qu’il perde ses moyens et qu’elle obtienne d’un juge ce qu’elle veut parce qu’il aura eu à coeur de défendre mon honneur. « Tu vaux mieux qu’elle, je le sais. » Et malgré son manque de confiance en lui, en son amabilité au sens noble du terme, j’espère qu’il le sait aussi. « Je prévois de boucher les oreilles à l’audience. Mais, ce n’est pas ça qui m'inquiète. Ce qui me gonfle, c’est que j’ai pas de costume. J’en porte jamais. Je déteste, c’est inconfortable. Mais, je peux pas aller en jeans. » Je souris devant son insolence et, à mon tour, je rentre dans son jeu en prenant un air accablé. « Oui, ça c’est embêtant. Mais maintenant qu’on est de retour en ville, je peux t’emmener en choisir un. Tu me dois une nuisette de toute façon... » Ou pas, peut-être sommes nous à égalité après que j’ai détruit la quasi entièreté de la vaisselle, mais je doute qu’il ne traine des pieds à l’idée de m’accompagner essayer des tenues légères.
❈❈❈❈
Lorsque, sans prendre la peine d’ouvrir les yeux je tends le bras dans sa direction et que j’y trouve sa moitié de lit vide, je grogne de mécontentement. Le temps d’émerger je remue dans le lit et, finalement, j’ouvre les yeux avant de me redresser. Sa voix au salon m’indique qu’il est toujours là, qu’il n’a pas quitté la cabine et sans prendre garde au ton grave qu’il emploie - signe que la conversation est importante, j’enfile rapidement l’un de ses t-shirt et une culotte en dentelle - je reprends mes bonnes habitudes, piocher dans ses tiroirs avec un plaisir non dissimulé - avant de me diriger doucement vers lui. Il a raccroché quand je l’atteins et je m’approche doucement pour poser ma joue contre son dos et glisser mes bras sous les siens pour nouer mes mains sur son torse. Il se retourne entre mes bras et moi, je lève la tête vers son visage pour y déceler un indice qui me renseignera sur la nature de son échange. Il semble aussi remonté que frustré et, puisque la première audience de son jugement de divorce approche, je suppose sans mal que c’est ce dont il en retourne. « Tu ne vas pas pouvoir venir avec moi. Je voulais. J’allais te le proposer, mais il paraît que ce n’est pas une bonne idée. C’est comme si je narguais le juge et la partie adverse d’après mon avocat. Et, je ne veux pas qu’on t’appelle à la barre. Je ne veux pas qu’on t’oblige à dire du mal de moi. » « Ton avocat ? » J’ai encore le goût de ses lèvres contre les miennes et la sensation de leur toucher sur mon front que, déjà, il invite le contenu de sa conversation dans notre étreinte. C’est donc ça qui le chamboule, l’idée que je ne sois pas présente et si je pressens que moi aussi je serais vexée et que je rongerai mon frein depuis le banc de touche, je dois me rendre à l’évidence et admettre que c’est un bon conseil. « Il a pas tort tu sais… Je suis pas vraiment le meilleur témoin de moralité. » J’ai conscience de l’image que je dégage, que j’attache sagement mes cheveux ou qu’il pende sauvagement dans mon dos. « Mais que je sois là ou pas, personne pourrait m’obliger à dire du mal de toi. » Et si l’on m’interroge sur son excessivité, sur mon overdose et la cause de notre séparation, mentir sous serment ne me pose pas le moindre cas de conscience. Ce serait bien là le plus mineur de mes délits. « Je t’ai attendu pour manger. Ici ou à l’intérieur ? » J’esquisse un sourire et, doucement, je me détache de lui pour reculer de quelques pas. « Sur le pont ? Il fait assez chaud pour que j’enfile un maillot de bain... » Si je déplore souvent de ne rien avoir à faire de mes journée, moi qui ai toujours été dévorée par l’ambition, je ne crache pas sur l’idée d’un bain de soleil, surtout en bonne compagnie. Je fais un rapide saut dans la chambre, vêtue de mon maillot blanc et d’un kimono transparant à fleur, je le rejoins sur le pont où il a déjà installé de quoi petit déjeuner. Je m’installe, je ramène mes jambes sous mes fesses avant d’attraper ma tasse de café et de reposer mon attention sur mon amant. « Tu es prêt ? T’as passé du temps sur l’ordinateur récemment, c’était pour l’audience ? » Ma curiosité n’est pas déplacé : je suis presque sûre de ce que j’avance et ne cherche pas là une excuse pour fouiller dans son intimité. « Il te dit quoi ? Que ça se présente mal ou bien ? » Je ne culpabilise pas souvent, mais j’aurais du mal à digérer la frustration qui naîtrait de la certitude que ma présence à ses côté puisse lui a causé du tort, si cela devait arriver.
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| | | | (#)Mar 10 Nov - 18:58 | |
| TRIP THROUGH YOUR WIRES
Je n’ai pas été ennuyé par l’arrivée du huissier à cause du fond. Comme Rae, je considère que recevoir d’audience est une nouvelle appréciable. Plus vite le train démarre, plus vite il entre en gare. Seule la forme m’a importuné, faute à une erreur de timing. Je suis fatigué de porter sur mes épaules la proposition d’Olivia et j’étais sur le point de la confie. Elle me brûlait les les lèvres. J’avais même préparé un argumentaire destiné à la convaincre que prendre ses activités là où elle les a abandonnées. Ce sera pour plus tard cependant. Bien que je doute qu’une occasion aussi belle, une où je suis passablement diposé à écouter, une où je ne serai pas parasité par ma colère envers mon ex-femme ou accaparer par mon divorce, ne se représentera plus, je me consacre à trier mes émotion et me concentre sur ma complique qui m’apparait soucieuse désormais. Pourquoi ? Craint-elle que j’ai mal ? S’imagine-t-elle que les souvenirs de mon mariage défile sous mes yeux et que j’en tire un échantillon de nostalgie ? Je n’en ressens pas et je l’affirme d’un « Idem.» amusé. Si elle est sereine, moi aussi. C’est d’une simplicité enfantine. Aurait-elle été différente que, peut-être, j’aurais nourri la sensation de chasser la proie pour l’autre. Sur l’heure, si mes certitudes sont maigres, il en est une qui se distingue par son éclat : elle ! Jamais je ne remets en question mes sentiments ou notre complémentarité. Jamais je ne m’effraie de partager avec elle mon quotidien mes forces, mes faiblesses ou mes émotions. Mon coeur tremble simplement à l’idée de la perdre parce que c’est possible. Ça l’est encore et ça le sera toujours tant que le Club et ma vengeance se dressera entre nous. Mon divorce, c’est une formalité et je suis serein tandis que je la houspille sur son désir de plaire, de me plaire, qui fait écho au mien. « Pourquoi je peux arrêter ? » ai-je ponctué, conquis par ses protestations. Elle secoue la tête de gauche à droite, non sans avoir recueilli mon baiser, non sans jouer d’ironie lorsque je me justifie d’une évidence. « Je devrais pas. Je sais. » ai-je capitulé alors que je m’attarde sur ce qui relève du pragmatisme : que porter à l’audience. Comment demeurer modéré si Rae est qualifiée de maîtresse ? L’impact de ces jugements de valeur, de ses accusation profondément injustes auxquelles ma culpabilité s’est ralliée pendant années, je n’y songe pas, pas maintenant, pas alors que le regard de ma complice me couve et me berce de l’illusion que je suis capable de tout endure, pas avant que l’insomnie et mes inquiétudes me gagnent. Je me fiche de perdre les biens matériels pour lesquels j’ai sacrifié ma vie et ma solde. Je n’ai que faire d’une moitié de maison, de parcelles d’un terrain inexploitable ou de meubles qui finiront sur une brocante. Par contre, je tiens à ce bonheur retrouvé dont Raelyn est à l’origine. Je tiens à ce que nous sommes. Dès lors, j’allume les voyants de notre couple. « Et de la vaisselle...» l’ai-je taquinée, jouant avec doigts, caressant son dos, empoignant ses hanches, regrettant que rien ne puisse être initié : si j’ai faim d’elle, la pizza est en chemin.
∞∞∞∞∞ Je n’ai pas lésiné en efforts pour m’éviter cet appel de mon avocat. Toutes ces raisons qui condamnent d’emblée mon couple, je ne désirais pas les entendre, d’autant qu’il me les a écrites, le bougre. Il les a même détaillées dans une dizaine de mail aussi longs que mon bras, dix courriels qui sont resté pour lettre morte dans ma boîte de réception. Je l’aurais donc parié qu’il m'aurait appelé. Aussi, ai-je coupé mon téléphone et préféré le vibreur jusqu’à cette matinée qui annonce la couleur qui teintera le reste de cette journée. Elle sera grise, grise et maussade, comme mon humeur. Évidemment, l’attention de Raelyn l’édulcore un peu : la caresse de sa joue dans mon est un médicament. Ses bras, autour de mon torse, un onguent plus efficace que ceux des rebouteuses. Mais, ce qui fonctionne réellement, c’est le contact de sa peau contre la mienne. elle me réchauffe, Raelyn. Elle réchauffe mon coeur contrarié alors que je lui rends compte de mon appel téléphonique. Sans lui, elle m’aurait trouvé à ses côtés au milieu du lit. Elle n’aurait pas bondi du matelas pour me retrouver. Nous nous serions réveillés mutuellement, en douceur ou non, et nul doute que je nourrirais pas le sentiment qu’aujourd’hui tout ira de travers. A défaut, je me plie à l'exercice du lâcher -prise afin que mon tracas ne gangrène et la prive de tout autres mots que les plus utiles. Mes airs renfrognés, elle les aime quand elle n’a pas à en subir les conséquences. Dès lors, je suis arrangeant : je communique. « Celui-là même qui va finir par me faire prélever un rein s’il continue à me harceler. » ai-je remarqué, excessif à souhait. C’est l’ami d’un frère d'armes. Il n’est pas à l’après de d’oublier de me facturer un timbre. En outre, la rumeur vante ses compétences. C’est une chance de l’avoir à mes côtés. Sauf qu’il n’est pas moins agaçant de condescendance à m’écraser en remontrances lorsqu'il essuie un refus de ma part. il m’irrite au possible et je fronce les sourcils que ma compagne prenne sa défense. « Qu’il ait tort ou non, c’est pas la question… Je suis blasé qu’il fasse comme si ce que je voulais ne comptait pas. Et, tout ça pour quoi ? Pour la satisfaire, elle !» Et n’est-ce pas injuste ? Elle sera certainement accompagnée d’une amie ou l’autre et moi, si je suis entouré, je n’ai pas besoin de quelqu’un qui me tapera sur l’épaule pour me dire : “Tu fais bien d’être une garce.”, mais d’un allié qui, d’une oeillade, me rappellera qu’au sortir du tribunal, je ne serai pas rongé par la jalousie et la frustration. « Et, ça m’agace.» ai-je remarqué bien que ça soit inutile. Mon irritation sue de mon timbre, par tous les pores de ma peau. « Ça me rend dingue parce que c’est comme si je lui disais qu’elle a raison... » Qu’elle est dans le bon en mésestimant celle qui la supplante en noblesse et en dignité. « Que tu es ma maîtresse et qu’elle est ma femme et ça me rend fou qu’elle fasse comme si elle… elle était blanche comme neige.» Ma mâchoire s’est serrée sous le joug de la colère et, d’instinct, tentant de sauver la journée, j’ai glissé mon visage dans son cou.
A terme, j’ai proposé de manger, de prendre un petit-déjeuner qui me lavera de mes bouderies du matin. Aussi, nous sommes-nous installés en extérieur, elle dans son maillot de bain à peine voilé d’un kimono et moi, ruminant et mal dans mes baskets. Je n’ai pas envie de converser autour de mon divorce. Je préfère la dévorer des yeux en silence au détriment de mon repas. J’ai l’appétit coupé de toute façon et je n’ai pas le droit de maintenir Raelyn à l’écart. « Je n’en sais rien. Je suppose que je le serai un peu plus cet aprem quand on aura mon costume. N’avons-nous pas convenu la veille de faire les boutiques pour remplacer les pièces manquantes de sa garde-robe ou de ma cuisine ? « Et il dit que ça se présente mal, mais il dit aussi que c’est de ma faute. Il voudrait que je fasse comme elle, que je remue la merde. » J’ai haussé les épaules, joué avec ma tranche de pain, ai fait semblant de manger avec coeur quand j’ai pourtant la boule au ventre. « Je veux pas faire ça comme ça, gratuitement. Si je dois le faire, je veux pouvoir me regarder dans un miroir derrière. Je veux pas devenir un type mesquin ou donner l’impression que je suis aigri. » me suis-je justifié sans crainte. Je suis plus heureux qu’elle, plus heureux qu’avec elle. Quiconque m’a fréquenté avant Raelyn n’a de cesse de le répéter. Et s’il m’arrive de l’être, petit et bas, ce n’est qu’en lien avec ma fille, pas de Sarah. Elle n’en mérite pas tant. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 11 Nov - 14:52 | |
| Trip through your wires Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Dès lors que je ne le trouve pas à mes côtés, je me doute qu’il s’occupe d’affaires concernant le divorce. Un autre coup de téléphone, même un de ses parents ne l’aurait pas tiré de mes bras : il se contente généralement de raccrocher en affirmant qu’il la rappellera plus tard - c’est toujours sa mère qui l’appelle - avant d’enfouir à nouveau sa tête dans ma nuque et de resserrer sa prise autour de mes taille. Là, il se retourne dans mes bras et m’attire à lui en me confirmant ce que j’ai déjà deviné : c’est son avocat qui a cru bon de le tirer du lit. « Celui-là même qui va finir par me faire prélever un rein s’il continue à me harceler. » « On va avoir un problème lui et moi s’il prend l’habitude de te tirer de mes bras. » Je lève mes yeux vers lui, un sourire amusé au coin des lèvres et il ne s’efface que lorsqu’il me confie la source de son trouble : l’audience, et la question de ma venue. Au fond, je ne suis pas surprise du conseil dispensé par l’homme de loi : il ne m’a jamais rencontrée mais a dû cerner mon personnage, et je doute de faire bonne impression sur une cour de justice aux mœurs étriquées. « Qu’il ait tort ou non, c’est pas la question… Je suis blasé qu’il fasse comme si ce que je voulais ne comptait pas. Et, tout ça pour quoi ? Pour la satisfaire, elle ! » Je passe une main dans ses cheveux avec un mince sourire sur les lèvres. Il est de mauvais poil et je ne le lui reproche pas : au contraire, je suis attendrie que la question de ma présence le frustre tant. Je suis conquise que, pour moi et pour montrer au monde qu’il assume notre couple comme mon image, il soit sur les nerfs contre son avocat, Sarah et contre le monde entier. « Et, ça m’agace. Ça me rend dingue parce que c’est comme si je lui disais qu’elle a raison… Que tu es ma maîtresse et qu’elle est ma femme et ça me rend fou qu’elle fasse comme si elle… Elle était blanche comme neige. » Je me tais, patiente et compréhensive. Je le laisse parler puisque, après deux ou trois cafés, il réalisera peut-être que cela ne compte pas, le regard des autres comme les paroles dégradantes de son ex épouse. Doucement et d’un délicat appui de mes doigts sur sa nuque, je l’attire à moi et je me hisse sur la pointe des pieds pour déposer un sage baiser contre ses lèvres. Ma seconde main rejoint la première contre la peau mince de son cou et mes doigts s’enroulent autour des mèches qui sont à ma portée. « Elle a tort. On le sait tous les deux. Le reste compte pas, le reste on s’en fout, d’accord ? » Je cherche son regard pour y plonger le mien, rassurant et apaisé.
Plus tard, sur le pont, je ne peux m’empêcher de remettre le sujet sur le tapis, pas parce que je déborde d’envie de parler de Sarah mais bien parce que j’ai à cœur de me préparer au mieux aux potentielles conséquences de son divorce. Quelles sont ses chances ? Dans quel état sera-t-il si elle devait avoir gain de cause et tout lui prendre ? « Je n’en sais rien. Je suppose que je le serai un peu plus cet aprem quand on aura mon costume. » J’esquisse un sourire : il n’y a rien de surprenant à ce qu’il soit grognon aujourd’hui finalement, entre le coup de fil de l’avocat et la perspective de devoir être traîné dans des boutiques alors qu’il déteste ça. « Et il dit que ça se présente mal, mais il dit aussi que c’est de ma faute. Il voudrait que je fasse comme elle, que je remue la merde. » Je hoche la tête. S’il y a bien un point sur lequel je ne peux qu’être d’accord avec son avocat, c’est qu’elle mériterait qu’il lui rende la pareille, Sarah. Elle le mérite pour ce qu’elle lui fait subir, elle le mérite parce qu’elle l’est elle, mesquine. Toutefois, si je ne comprends pas la volonté d’Amos de faire les choses proprement - il n’y a là rien de surprenant pour qui me connaît un minimum - cela ne veut pas dire que je ne la respecte pas. « Je veux pas faire ça comme ça, gratuitement. Si je dois le faire, je veux pouvoir me regarder dans un miroir derrière. Je veux pas devenir un type mesquin ou donner l’impression que je suis aigri. » Je penche doucement la tête sur le côté, l’air songeur. « Pourquoi, il y en a de la merde à remuer de son côté à elle ? » Est-elle aussi blanche qu’elle veut le faire croire, la femme de religion ? En temps que femme avec des besoins, j’aurais eu du mal à croire qu’elle soit restée trois ans, bientôt quatre sans céder à son besoin de compagnie masculine. Mais je ne suis pas sans savoir non plus que jusqu’à l’an dernier Amos partageait encore sa couche à l’occasion et, si l’idée me hérisse le poil, elle interfère dans ma théorie. S’est-elle contentée de ça Sarah ? D’un époux qui allait et venait sans plus réellement lui appartenir ? Je ne sais ce qui la rendrait plus pathétique à mes yeux et je n’ose de toute façon pas formuler l’hypothèse, de peur de froisser mon amant. Ma jalousie, je la réfrène puisqu’elle n’a rien de rationnelle : nous n’étions rien à l’époque, rien que âmes qui se cherchaient et s’attiraient. « Tu sais, ça n’aurait rien de gratuit de lui rendre la monnaie de sa pièce... » S’il réitère sa position avec force, je n’ajouterais rien : je n’ai pas à coeur de lui imposer ma façon de voir les choses, pas plus que de le manipuler pour l’y amener simplement parce que j'abhorre la mère de son unique enfant. Mais je ne serais pas moi si je ne l’avais pas relevé, à mes yeux, elle n’a de cesse que de lui faire vivre l’enfer et de nous mettre des bâtons dans les roues : le sort que je lui réserverais si cela ne dépendait que de moi serais bien pire que quelques mesquineries.
❈❈❈❈
07 novembre.
Je jette un coup d'œil à mon téléphone lorsque son réveil sonne beaucoup trop tôt dans la matinée. Je n’ai pas besoin de regarder la date pour savoir qu’il doit avoir le ventre noué et, avant qu’il m’échappe définitivement au profit d’une douche suivie d’une matinée que je ne lui envie guère, je me retourne vers lui et pose un baiser sur ses lèvres, puis ma tête sur son torse. Que dire ? Un ”ça va bien se passer” ou ”comment tu te sens” me semblent inutiles : nous ne savons pas quelles armes Sarah sortira mais nous savons tous les deux que l’audience risque d’être désagréable et qu’elle utilisa toutes les armes qu’elle a dans sa manche, son épouse. Elle le mettra lui en joue, et elle nous visera nous également et si j’aurais aimé être là pour le soutenir d’un regard à travers la salle, cela nous a été déconseillé. « Quoi qu’il en soit, ce sera fini avant midi. » Sa première audience bien sûr, je ne suis pas assez optimiste pour penser que le divorce sera réglé en quatre heures. « T'as combien de temps avant de devoir y aller ? » Moi, en calculant déjà combien il lui en faudra pour se doucher, se raser et enfiler son costume, je tente déjà d’estimer combien de temps je peux le garder dans mes bras.
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| | | | (#)Mer 11 Nov - 18:33 | |
| TRIP THROUGH YOUR WIRES
Raelyn et moi alternions entre proie ou chasseur lorsque, intriguée, elle a allumé la lumière sur un trait de personnalité absent à l’adolescence et développé par le deuil : le contrôle. Grâce à lui, j’apprends à écrouer les angoisses liées à mes anciens cauchemars et mes insomnies devenues rares. Il les maintient derrière les barreaux et, ce matin, j’ai la désagréable impression que mon avocat vient de faire sauter les premiers verrous de leur cage. En déniant ma volonté d’être accompagné de Rae à l’audience en soulevant l’argument de la provocation, il m’invite à lui confier les rênes, non pas de mon divorce afin que son issue me soit favorable, mais bien celles de ma vie d’aujourd’hui. Peu m’importe qu’au regard de la loi, ma concubine soit définie par le terme éloquent de maîtresse. A mes yeux, le système juridique se trompe et puisqu’il ne régit mon quotidien qu’en partie - qu'a-t'il fait pour ma fille ? - je bougonne. Au moins n’est-elle pas vexée que je n’enfile pas une arme pour l’imposer, c’est déjà ça de pris, mais je n’en suis pas rassuré pour autant. Quel effet produira-t-elle sur Sarah l’absence de ma complice ? Nous imaginera-t-elle toujours séparés ? Le cas échéant, elle tournera alors avec sadisme la manivelle qui anime ma colère en jubilant. Je la figure se présenter devant moi, fière comme un paon, pour me cracher au visage que je ne suis qu’un aveugle, que c’était couru d’avance, qu’elle m’a proposé une solution de repli, mais que je suis en définitive trop bête et trop têtu pour opérer les bons choix ou me récuser. Elle enchérira d’un “trop tard, maintenant” qui me fera sortir de moi-même et nous nous disputerons, au vu et au su du juge, comme deux galinacées de basse-cour, l’un paraissant plus angélique que l’autre : elle est une femme et une femme de foi de surcroît. Je parierais mon bateau que sa moralité "parfaite" sera le fil conducteur de la défense rédigée au cordeau par son avocat. Elle, j’en suis certain, elle ne se chamaille pas avec le sien : il est aussi véreux qu’elle. Suis-je en effet borné au point que cette fatalité me soit exclusivement destinée ? Peut-être me serais-je montré plus à l’écoute si mon conseil ne m’avait pas arraché des bras de Rae qui l’évoque sans pudeur. Moi, je fais mine de prendre des notes, d’ajouter cette manie à longues listes de ce qui, chez l’homme de loi, m’agace terriblement et j’esquisse un semblant de sourire. « Je crois que j’aurais préféré que tu sois avec moi plutôt que contre moi sur ce coup-là.» ai-je admis en dépit de cause, réconforté par ses caresses et ses baisers. « ça m’aurait donné une bonne raison de faire ce que bon me semble, mais on dirait qu’il a gagné pour cette fois.» ai-je ensuite abdiqué, raisonnable, séduit par la clémence de Raelyn, par son empathie, par cette vérité sous-entendue : nous sommes deux, deux contre mon ex, deux contre le monde entier.
Accroché d’une ferme poignée de main à ce postulat vérifié, je me suis composé un visage plus avenant. A table, j’ai colmaté les fissures du masque au préalable ébréché par ma contrariété et j’ai picoré plus que je n’ai mangé. A une époque, ma mère m’aurait accusé de faire semblant. Elle m’aurait ordonné de cesser de jouer avec le nourriture et, si la nostalgie ne rehausse pas mes lèvres d’un rictus, je me demande si elle aura le toupet d’afficher ses couleurs par sa présence. Je sais qu’elle soutient son ex-belle-fille. Mais, en se pointant à la cour, elle me désavouerait si elle m’écartait de ma roule avec l’espoir de me raisonner. Tandis que je résume à ma partenaire le contenu de mes échanges avec maître “Jean de la Fontaine” - Harman de son véritable patronyme - je me promets d’appeler Kilcoy afin de formuler de graves mises en garde. En attendant, ma complice détourne le train de mes pensées en traçant d’une allusion le sentier de ses doutes. Je sais où elle veut en venir. Elle les a déjà exprimés dans un restaurant de Rainbow Beach et moi, je songe : “Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas me battre avec les armes de mon adverse ?” « C’est gratuit parce que je ne devrais pas à avoir besoin de ça.» Les coups bas, c’est l'apanage des coupables et, étant donné ces quatre années de séparation, je ne le suis pas. Toutefois, je mentirais si je prétendais ne pas être tenté d’assurer mes arrières. Après tout, ça ne mange pas de pain. Apprendre que mon ex-femme aurait entretenu - entretiendrait encore ? - une liaison avec un quidam n’est pas synonyme d’exploitation…. Je suis curieux, à présent. Je le suis autant qu’après notre virée en moto. Dès lors, je me ravise : j’édicte les règles d’un nouveau jeu. « Très bien.» Déjà, je me redresse, mes mains se joignent et mon corps se penche vers le sien sublimé par son maillot de bain. C’est le signe que, sous peu, je vais la défier. « Visiblement, tu as une théorie et je la respecte. Peut-être que je veux bien la croire. Si tu me trouves de quoi la corroborer, je l’utiliserai. Promis, juré.» Et j’ai levé la main droite, altier, parce qu’elle n’y résistera pas. En plus de l’occuper, elle adorera couper la tête et la langue de la vipère. Autant dire que je ne m’encombre pas de cette éventuelle éthique qui, normalement, exigerait que je la garde de déterrer elle-même les cadavres de mon mariage, ceux qui ont été savamment planqués. C'est mon job normalement, pas le sien. «Enfin, si ça t’intéresse autant que moi. Sinon, n’oublie pas : pas d’enjeu, pas de jeu... » Et, n’est-elle pas la clé, cette mise, puisque toute folie lui sera acquise si tant est qu’elle entre dans la partie.
∞∞∞∞∞ J’aurais préféré me prélasser toute la matinée au lit avec ma complice plutôt que de me préparer à quitter les draps et ses bras pour affronter mon passé. Qu’il soit révolu bientôt, que je tire du plaisir dans cette affirmation, que je sois heureux de ne plus avoir à tirer le boulet à ma cheville que représentent Sarah et mon mariage, je redoute l’étape insultante d’être dépeint comme une ordure et que Raelyn soit traduite comme la plus ignoble des femmes. Certes, nous ne sommes pas irréprochables. Je ne lancerai la première pierre sur aucun de mes semblables. Toutefois, j’évolue à des lieues des terres que Sarah décrira et l’appréhension me noue l’estomac. Par habitude ou par plaisir, j’ai confié à Rae la lourde tâche de le démêler. Elle s’y est essayé d’un baiser et je l’ai serrée contre moi, aussi fort que possible sans prendre le risque de lui faire mal et j’ai pris une énorme inspiration dans son cou pour y gagner de la quiétude : je suis trop tendu pour mon propre bien. « Oui. Je propose de passer te chercher après, pour qu’on déjeune en ville. On ira où tu voudras. Et puis, on passera voir la moto, voir si elle te plaît. » ai-je suggéré avec un souhait en tête : ne pas salir notre sanctuaire du compte-rendu des horreurs entendues à l’audience et que je lui répéterai avec amertume pour les décharger, qu’elle ne pourrisse ni ne gangrène dans mon coeur et dans mon esprit. Le voeu de Rae, en revanche, c’est de m’aider à me décontracter, de s’offrir à moi pour que retombe la pression et me rappeler que seul compte notre association. « Considère que j’ai tout le temps qu’il nous faudra...» ai-je donc menti, touché par sa délicatesse, soucieux d’anoblir ce “sacrifice”. J’ai répondu à son désir par une accolade riche en plaisir et en préliminaires alors que je n’ai pas le temps normalement. Je ne me soucie ni de mon avocat, ni de Sarah, ni de l’image que je renverrai au juge. Je me mets en retard et je m’en fous.
Je m’en fous parce qu’elle est ma priorité. Je m’en fous parce que j’ai le droit de faire l’impasse sur l’épisode où je taille ma barbe trop longue après ma douche. Je m’en fous puisque je peux avaler tout de go mon café au lieu de le siroter. Je m’en fous parce que j’avais opté pour une chemise portée sans la cravate. Sans Raelyn, je n’aurais probablement pas changé d’avis d’ailleurs. « Tu gardes ton téléphone près de toi ? » lui ai-je demandé sur le ton de la requête tandis qu’elle réajuste ce maudit artifice qui me privera de respirer librement. « Il y aura bien une pause. Je pourrais t’appeler comme ça. On ne sait jamais.» Je pourrais avoir besoin de fermer les yeux derrière le combiné, soulagé qu’elle caresse mes tympans de sa voix suave et surtout familière… et je l’ai fait. Je l’ai fait parce que c’était prévisible. Je l’ai fait parce que ça m’a fait du bien malgré mon silence qui a témoigné que j’étais en colère et en souffrance. Je l’ai fait dans un seul but : braver les interdits. Alors, j'ai dit : « Viens. On les emmerde. J’ai pas besoin de le gagner ce divorce. Je veux juste divorcer.» Viens, sans crainte : je ne regretterai pas. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34325 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 11 Nov - 20:25 | |
| Trip through your wires Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« C’est gratuit parce que je ne devrais pas à avoir besoin de ça. » Je hausse les épaules, preuve que, si je ne cherche pas à le convaincre, nous ne tomberons toutefois pas d’accord. Nous avons un rapport différent à ce genre de chose et je n’ai pas à coeur de lui “ouvrir les yeux”. Je le respecte assez pour ne pas interférer et pour lui laisser gérer les choses comme il l'entend. « Très bien. » Je m’y employais en tout cas, avant qu’il ne joigne ses mains, un sourire insolent sur le visage et qu’il penche son corps vers le mien. Je n’ai pas volontairement fait un jeu de tout ça pour le pousser à ployer, mais il va de soit que cela aurait été la solution toute trouvée : il n’a pas encore ouvert la bouche que je sais exactement où il va en venir. Un pari, un défi ou que sais-je, quelque chose pour réveiller notre amour mutuel du jeu. « Visiblement, tu as une théorie et je la respecte. Peut-être que je veux bien la croire. Si tu me trouves de quoi la corroborer, je l’utiliserai. Promis, juré. » Je n’ai pas de théorie : pas une à laquelle j’aurais solidement réfléchi et pour laquelle je serais prête à me battre bec et ongles. Je sais simplement que certaines femmes à l’air angélique et parfait ont plus à cacher qu’on ne pourrait le croire au premier abord. Qu’il me propose de fouiller moi même dans le passé et le présent me surprend autant que cela me touche, puisque cela en dit long sur combien il n’est plus accroché à son histoire avec elle. Il la réduit à l’état de simple objet de l’un de nos défi, et mon regard s’allume d’une flamme joueuse. « Enfin, si ça t’intéresse autant que moi. Sinon, n’oublie pas : pas d’enjeu, pas de jeu... » Je croise les jambes et, un sourire amusé sur les lèvres je m’appuie un peu plus contre le dossier du sofa d’extérieur contre lequel je suis installé. « J’ai carte blanche ? Tout ce que je trouverais est avouable ? » Y-a-t-il encore une part de leur histoire qui soit tabou ? Et si jamais je déterrais des choses ne datant pas de leur séparation, mais de leur mariage ? Comment le vivrait-il mon amant ? Et moi, comment vivrais-je sa potentielle fureur à l’idée qu’elle en ait eu un ? « Je t’écoute, qu’est ce que tu veux si je ne trouve rien ? » Personne n’est parfait, je me raccroche à cette idée et ne rougirais pas de jouer avec les mots si d’aventure je ne trouvais sur Sarah qui de plus important qu’une infraction au code de la route. « Pour moi, ce sera une nouvelle valise. » Puisqu’il a jeté l’ancienne à l’eau. « Et son contenu. Tu n’as pas besoin de m’en faire cadeau, je veux simplement pouvoir te traîner dans autant de boutiques qu’il me conviendra. » Du reste, je sais qu’il n’exigera rien en retour que je ne peux accepter et, déjà, je réfléchis à quels leviers actionner pour mener ma mission à bien, avec le peu de contacts qu’il me reste.
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Ce réveil, s’il n’a rien de plaisant pour moi, je me doute qu’il est plus que désagréable pour lui. A-t-il réussi à fermer l'œil ? A-t-il au contraire passé la nuit à ressasser les potentielles insultes que Sarah pourrait brandir le concernant lui, son rôle en tant que père ou encore notre couple ? La veille j’ai débouché une bouteille de vin pour calmer ses nerfs, mais fait l’impasse sur du scotch au risque qu’il ne sente l’alcool à plein nez pour une journée de cette importance. Sur le canapé, le temps s’est étiré jusqu’à ce que nous tombions de fatigue, vaine tentative d’échapper à cette mâtinée. Elle est là à présent, et j’ai hâte que nous en soyons débarrassés.
Si j’ai lancé mes contacts sur la piste de Sarah, ou plutôt un en la personne de l’agaçant jouet de ma demie sœur, il est trop tôt pour espérer le moindre résultat et nous faudra faire sans. Amos a la vérité avec lui, mais sa bientôt ex épouse a son image pour elle, et celle de mon complice contre lui. « Oui. Je propose de passer te chercher après, pour qu’on déjeune en ville. On ira où tu voudras. Et puis, on passera voir la moto, voir si elle te plaît. » Doucement, la tête posée contre son torse, je hoche la tête. Après ça je n’aurais pas envie de m’enfermer avec lui sur le catamaran, c’est en terrain neutre que je préfère avoir le compte rendu de l’audience. Balayant ce détail d’un baiser sur ses lèvres, je me voue à tenter de lui changer les idées et le détendre avant l’audience. « Considère que j’ai tout le temps qu’il nous faudra... » Il ne l’a pas, mais il est aussi un grand garçon et quand ses mains entament une balade sur mon corps, quand ses lèvres les suivent à la trace et que nos corps entament une danse sensuelle à deux, j’oublie l’espace d’un instant qu’il est attendu ailleurs.
La réalité nous rattrape bien rapidement, trop rapidement puisque si j’aime traîner au lit entre ses bras et son corps nu contre le mien, il m’échappe à peine notre étreinte terminée, déjà bien trop en retard. Il fait l’impasse sur le rasage - je savais que j’aurais dû lui conseiller de tailler sa barbe hier soir - avant de me rejoindre pour en tenter une autre, mais je me tire des draps pour l’en empêcher. « Non, met la cravate. Elle te va bien en plus. » Et si Sarah aura déjà la sympathie du public pour elle, inutile cependant d’en rajouter une couche en apparaissant débraillé. Je la noue à sa place - je l’ai choisie assortie avec ses yeux - avant de poser mon front contre son torse. « Tu gardes ton téléphone près de toi ? Il y aura bien une pause. Je pourrais t’appeler comme ça. On ne sait jamais. » Doucement je hoche la tête avant de me hisser sur la pointe des pieds pour sceller nos lèvres une dernière fois avant son départ. « Evidemment. Et quand elle te donnera envie d’hurler et de la secouer... » Il n’est pas question de si mais de quand, je le connais lui et ce que je sais d’elle ne me permet pas d’en douter. « Pense à la tête qu’elle a faite quand tu l’as enfermée dans sa chambre et à combien elle était outrée. » A coup sûr, elle lui paraîtra parfaitement ridicule s’il s’arme de ce mécanisme. Je recule dans un sourire avant de m’autoriser une tape sur son fessier tandis qu’il quitte la pièce.
Mon téléphone, il ne me quitte que lorsque je me glisse sous la douche pour me rafraîchir de notre ébat brûlant. Si je me lave et me sèche les cheveux, je suis encore en train de boire un café en sous - vêtements sur le pont - il déteste ça et estime que je m’offre en spectacle à destination des voyeurs de la Marina - lorsque mon téléphone sonne. C’est lui, évidemment que c’est lui mais il est trop tôt pour que l’audience ait commencé.
« Viens. On les emmerde. J’ai pas besoin de le gagner ce divorce. Je veux juste divorcer. » « J’appelle un taxi. »
Encore une fois, mon amant est un grand garçon libre de ses décisions : s’il a besoin de moi je serai là, quoi que je pense des potentiels impacts de ma venue, bien que je sois d’accord avec les conseils de son avocat. J’ai à peine le temps de m’habiller sobrement et tout de noir et de me maquiller avant que mon taxi ne soit là, et je relève mes cheveux en une queue de cheval serrée à l’intérieur du véhicule. Il est là, sur le parvis du tribunal et si son avocat me dévisage d’un regard qui traduit ce qu’il pense de ma venue, je n’en ai cure et me contente de lui adresser un tendre sourire. « T’es en retard à quel point ? » Il m’a attendue. Il a fait attendre pour m’avoir à ses côtés et, si je n’aperçois pas encore Sarah, je me doute qu’elle tremble de colère dans son tailleur démodé.
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| | | | (#)Mer 11 Nov - 23:25 | |
| TRIP THROUGH YOUR WIRES
Je n’aurais pas misé un kopeck sur cette matinée qui avait pourtant mal commencé. Or, un bol de tendresse et une cuillère d’espièglerie plus tard, je suis confiance sur ce qu’elle sera tout aussi différente que semblable à celles qui forgent en métal précieux notre quotidien depuis nos retrouvailles. Et, pour cause, Raelyn me laisse dicter les règles d’un nouveau pari qui, cette fois, ne nous concernent pas directement. Il ne s’agit pas de démontrer lequel de nous deux est le plus coriace, le plus patient ou le meilleur au billard. Le sujet même de ce défi est Sarah et, par la même, j’envoie valser l’ombre d’éventuels scrupules avec ma culpabilité d’antan. Longtemps j’ai cru que j’avais détruit ce mariage en étant moins époux solide que père désespéré. Il y a peu, lorsque j’ai réussi à prendre du recul pour analyser les faits avec détachement, j’ai compris. J’ai saisi que je n'avais pas été soutenu dans ma peine moi non plus. En se consacrant à son métier et en m’accusant de la déchéance de Sofia, sa mère m’enfonce la tête dans l’eau croupie et stagnante de mon désespoir. Dès lors, je n’ai que faire de ce que Rae trouvera ou non en secret. Je me moque qu’elle soit davantage crapaux que cygne, mon ex-femme. Il n’est rien qui puisse m’atteindre au point que mon coeur en pleure. Seule ma complice détient le pouvoir de le briser : je le lui ai confié. « Blanche comme neige.» ai-je donc affirmé en ouvrant les bras. « Pas de sujet délicat. Je peux tout entendre. » J’ai l’esprit tranquille et je le confirme d’un sourire. Celui-là, il est insolent alors que je cherche l’enjeu le plus inutile qui soit. Ce pari, je vais le perdre. Mon instinct me le souffle avec conviction et je m’y fie. « Va pour une nouvelle valise et, si c’est vraiment croustillant, non seulement je ne râlerai pas dans chaque boutique, mais en plus, je paierai moi-même.» Je la lui dois, cette garde-robe de printemps et, mal à l’aise avec l’idée que remplacer s'apparierait aux remords ou à cette envie généreuse de la couvrir de cadeaux, je concède à ce petit jeu qu’il camouflera aisément mon plaisir à exprimer les premiers et à la gâter grâce aux seconds.
∞∞∞∞∞ Elle est habile, cette manœuvre. Aborder la notion du temps résonne comme un mot de passe à mes tympans. Elle teinte à mon oreille comme le gong qui annonce le début d’un round, et quel round ! Je ressors de ce corps-à-corps rasséréné, serein, bien qu’irrité d’avoir dû écourter les instants de douceur que le plaisir précède. Il est tout aussi délectable, mais différemment. Au-delà du romantisme - c’est une langue difficile à apprendre pour nos deux âmes - j’aime me souvenir à son contact que plus rien n’existe, en ce compris mon passé. Sauf qu’il me rappelle à l’ordre quand mon regard fiévreux croise le cadran digital de mon réveil. Je suis en retard et, tel un étudiant mal préparé, je sélectionne. Je ne me rase pas. J’enfile la première paire de chaussettes qui me tombe sous la main. Me doucher était en soi un luxe qui, malgré ma précipitation, m’a considérablement ralenti. Je me suis appliqué à discipliner mes cheveux pour m’épargner le supplice de la cravate, mais la sentinelle veille au grain de mon allure. « Pas besoin. Pas le temps de la nouer en plus. Et, je vais avoir l’impression d’étouffer encore plus. » C’est un divorce, pas la soirée du nouvel an. Que cet apparât de torture me sied au teint, je n’en ai cure. Malheureusement, Raelyn, elle n’en démord pas et moi, ma tasse de café à la main, je soupire. Je souffle aussi bien ma déception d’être privé de mon pilier que mes appréhensions. Dès lors, ignorant la pudeur, j’ai proposé un palliatif : l’appel téléphonique. Je l’ai chuchoté tandis qu’elle a reposé son front contre mon torse, alors que je l’ai enlacée et que je me suis penché sur le haut de son crâne pour y poser mes lèvres. Qu’elle acquiesce m’a rassuré. Qu’elle m’embrasse m’a permis de mieux contenir ma nervosité. Elle est moins palpable et, dès lors qu’elle signe cette promesse d’une louange d’un baiser salvateur, je me suis laissé prendre au piège de son trait d’esprit : j’ai ri de bon coeur. « Excellent conseil : je note. J’essaierai de m’en rappeler et d’oublier que je j’y aurais bien laissée indéfiniment.» Suis-je trop bon ? Trop compatissant ? Trop correct ? Va-t-elle l’utiliser contre moi cet élan de brusquerie ? Qu’à cela ne tienne, je suis armé. Je peux quitter raelyn sans avoir la peur au ventre puisque l'issue de ce procès d’intention nous sera de toute façon favorable. Gagner. Perdre. Ce n’est que conjecture finalement. Je suis fort d’une certitude : quoiqu’il adivenne, cette femme m’aimera encore et n’est pas l’étendue même de mon seul besoin...
∞∞∞∞∞ Le constat qui m’a frappé en foulant les escaliers le pas alerte, ce n’est pas la satisfaction d’être arrivé à la bourre de trois minutes - ce n’est pas grand chose - mais cette bile qui a remonté jusque dans ma gorge devant les regards provocateur de Sarah et affligé de mon avocat. L’un semble me dire : “je vais t’écraser” et l’autre “la ponctualité force le respect.” Le mien, il leur répond que je suis fatigué, épuisé de danser comme ils chantent et j’ai tiré mon téléphone de ma poche pour deux raisons : réserver un taxi pour la marina et avertir Raelyn que j’ai changé d’avis, que sa place est là, avec moi. Au départ, je n’ai pas dit : “Comment tu vas” ou “Je vais entrer dans la salle, souhaite-moi bonne chance.” J’ai taillé ma requête dans le vif et j’ai été soulagé qu’elle accepte sans tergiverser. «Il est déjà en route. Tu peux être prête en cinq minutes et ici dans… moins de 10 ? » me suis-je enquis, réfléchissant déjà à un mensonge à servir aux prédateurs qui m’observent et à mes alliés qui s’indignent. « Faut que je raccroche. A tout à l’heure.» Un merci est resté coincé sur mes lèvres, mais j’y viendrai, plus tard, lorsque j’aurai réussi à faire avaler mes couleuvres à toutes les parties. En toute franchise, d’aucunes ne tiennent la route. J’ai obtenu un report de quinze minutes supplémentaires grâce au talent de mon avocat. Il a juré que l’audience serait rapidement pliée, que j’étais prêt à accepter toutes requêtes raisonnables de Sarah et j’ai joué le jeu en affichant une mine déconfite. Sarah a tenté une approche que son propre conseil a avorté et mon visage jusqu’alors fermé s’est éclairé quand ma complice est descendue de son véhicule. Toute de noire vêtue, une paire de lunettes de couleur identitique sur le nez, elle m’a arraché un sourire conquis et une raillerie quand j’ai saisi sa main au mépris des règles de bienséance. Plus ne serait tolérable. La preuve étant, Harman manifeste déjà sa désapprobation : je l’ai ignoré. «Tu sais que j’ai déjà un avocat ? » Je me suis fait violence pour ne pas flatter son nez de ma bouche. « En retard au point qu’il faut se dépêcher avant que je sois jugé par défaut. » ai-je conclu en lieu et place de cette marque d’affection, au grand soulagement de mon conseil et au mépris des humeurs d’une Sarah outré qui s’adresse à sa meilleure amie à l’aide de grands gestes.
L’audience a répondu à la loi de Murphy. Tout ce qui pouvait aller mal, est allé mal. Pourtant, je me suis surpris à conserver mon calme quand le prénom de ma fille a été déposé sur la table. A chaque fois que j’ai eu envie de cogner du poing sur la table, j’ai tourné ma tête en direction de Rae et je l’ai gratifiée d’un clin d'œil, d’un sourire ou d’une œillade appuyée. A plusieurs reprises, Jean de la Fontaine de son surnom m’a bousculé du coude pour récupérer mon attention et, bon élève, j’ai fait semblant. J’ai tenté vaille que vaille de donner l’impression que j’étais attentif à toutes ces questions de patrimoine, des efforts de chacun pour maintenir à flots cette union. L’épreuve la plus pénible aura été d’ouvrir la bouche pour honorer les questions du juge. J’ai été laconique, comme je peux l’être lorsque je suis dérangé ou quand je nage dans le désintérêt. De cette manière, j’ai tenté de me présenter comme un gars tempéré et non pas dédaigneux. En réalité, je doute du résultat. A mesure que les minutes s’écoulent, je regrette en partie d’avoir invité Raelyn en spectatrice de cette satire au cours de laquelle je suis diabolisé. Les circonstances de mon éviction à l’armée ont été traitées en long et en large. Ils ont même pris la diagonale pour enfoncer le clou. Revivre ces instants m’a plongé dans l’incertitude. Je me suis fait la réflexion qu’une maison n’en vaut pas la peine et que mon honneur n’en souffrirait pas moins si j'indiquais. A les entendre, je suis dénanti de toutes qualités et, à la pause, assis sur le banc avec Raelyn, sa main dans la mienne portée, un café dans l’autre, je me suis excusé avant de lui confier ma lassitude : « Est-ce que...» Sourcils froncés, j’ai hésité. Est-ce bien le moment de lui apparaître plus pathétique encore ? Est-ce bien l’heure où j’attends qu’elle me rassure sur ce que mon image n’est pas altérée ? « Il y a des choses vraies, mais pas tout. C’est pas vrai ce qu’elle dit au sujet de Sofia. C’était juste pas mon tour de parler et… » Qu’ajouter ? Que je déteste Sarah ? Que je suis honteux d’avoir déjà perdu en combativité ? « Si je lui donnais ce qu’elle demande, on serait déjà tranquille.» Autrement dit, tu ne serais pas obligée de participer en spectateur à cette lapidation. « Je suis là parce qu’elle prévoit de faire révoquer la donation du bateau. C’est une fraude, apparemment. J’ai pas fait ça correctement. C’est ce qu’elle vient de me dire en sortant. Elle l’a mauvaise que tu sois là. Si le bateau n’était pas en je crois qu'on se serait déjà barrés… Tant pis si ça aurait fait de moi un lâche.» Tant pis si, à court terme, je n’arrive pas à me convaincre que capituler était peut-être plus noble que cette guerre
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