| A ghost from a pastlife - Marius |
| | (#)Sam 7 Nov 2020 - 17:19 | |
| a ghost from a pastlife A long time ago - We used to be more than friends - But I haven't thought of you lately at all – what a coincidence ☆☆☆ 2020, Novembre Kaya était sur le campus universitaire depuis une bonne partie de la matinée. Elle avait été invité à parler de son expérience en tant qu’avocate pour la défense environnementale. Elle avait au début refusé, estimant qu’elle n’était pas vraiment la meilleure personne à qui l’on pouvait demander ça. Elle était encore jeune et si elle avait travaillait depuis cinq ans dans le cabinet où elle se trouvait et avait fait un stage chez eux, elle ne se trouvait pas assez qualifiée. Le professeur avait insisté en disant que justement, c’était quelqu’un de son âge qu’il voulait afin de pouvoir faire comprendre à ses étudiants que le travail pouvait être compliqué mais qu’en travaillant bien, ils pouvaient arriver à son niveau. Elle avait hésité encore longuement, en avait parlé à sa mère qui lui avait dit qu’elle pouvait le faire et que c’était au contraire une excellente opportunité. Sa mère était fière d’elle et c’était tout ce qui comptait. Elle avait donc cédé et avait passé deux heures dans une classe de futurs avocats et juges. Elle avait eu le trac bien évidemment mais avait fini par se laisser aller. Et puis, ce n’était pas comme si elle avait passé deux heures entières à parler. Il y avait eu le professeur qui prenait la parole et les étudiants qui posaient des questions. Une chose était sûre, elle s’était sentie plus légère en sortant de la classe. Elle pouvait passer à autre chose, éviter de trop réfléchir aussi. C’était sans compter sur le fait qu’une manifestation pour le climat avait eu lieu au sein de l’université. Elle trouvait ça légèrement bizarre. En général, on protestait plutôt dehors mais peut être que de nombreuses personnes se joignaient à elles petit à petit. Elle préférait ne pas trop y penser et arrive à passer la manifestation sans problème. Quelques personnes l’avaient laissé passer assez facilement il fallait bien l’avouer. Elle était même sur le point de prendre part à la manifestation. Kaya vérifia l’heure, elle avait peur que cela fasse trop juste, ne sachant pas combien de temps était censé durer la manifestation. Elle était donc sur le point de partir lorsqu’elle entendit quelqu’un s’agacer pour ne pas pouvoir traverser cette enfilade. Elle vint au secours de la personne comme à son habitude, grande âme charitable qu’elle était. « Nan mais laissez le passer. On ne vous a jamais appris la politesse ? » A cet instant, elle n’avait toujours pas reconnu la personne qui allait se trouver en face d’elle et tenta de l’orienter. « Par ici. » Lorsqu’elle fini par se retrouver dans le professeur, la jeune femme perdit ses moyens un instant. Elle ne comprenait pas ce qu’il faisait sur le campus. En sept ans, elle ne l’avait jamais vu. « Marius ? Qu’est-ce que tu fais ici ? » Elle le tutoyait, reprenant l’habitude qu’elle avait eu quelques années plus tôt malgré leur courte relation qui avait pris fin sans que l’avocate n’en connaisse la raison. Il n’avait pas vraiment changé, il était toujours aussi séduisant et elle avait l’impression de revenir en arrière lorsqu’elle n’avait que dix-neuf ans et se retrouvait devant lui.
Dernière édition par Kaya Jones le Lun 11 Jan 2021 - 13:48, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 11 Nov 2020 - 23:54 | |
| Le trou au beau milieu de ta journée durant lequel tu comptais corriger les projets de tes élèves ne fut pas libre très longtemps. La disparition soudaine de la doyenne de la faculté d’art qui était en arrêt maladie faisait que votre doyen se retrouvait au milieu d’un marasme sans nom. Une fois qu’il avait fallu remettre le nez dans ses dossiers, il avait été clair que cela allait s’avérer très difficile. Tu avais donc dû écoper de certains dossiers et tu devais te rendre au bâtiment qui hébergeait les enseignements scientifiques pour faire le point sur les projets communs à vos deux départements. Il était important pour vous tous de mettre en place un certain nombre de projets en commun et de faire se rencontrer des élèves qui sinon ne se seraient sans doute jamais croisés. Tu avais donc pris rendez-vous sur ton créneau libre de la journée et après avoir mangé une rapide salade dans ton bureau et avoir envoyé un petit message à Colleen, tu avais pris la direction du bâtiment en question. Comme toujours, le campus était bondé d’élèves qui couraient dans tous les sens, en retard pour leur prochain cours très certainement alors que d’autres marchaient doucement, prenant le temps de discuter et de profiter du beau soleil qui brillait alors que l’été s’approchait à grands pas à Brisbane. Vous viviez les dernières semaines de cours de l’année 2020 car les partiels se passeraient en décembre avant qu’il ne soit l’heure de partir en vacances. Alors que les vacances te rendaient frileux habituellement, cette année tu les accueillais avec joie car cela voulait dire plus de temps avec Colleen et si tu étais chanceux et que tu brossais ton frère dans le sens du poil, tu pourras peut-être passer quelques journées avec Moïra. C’est avec cette belle perspective en tête que tu rentrais dans le bâtiment. A l’intérieur, tout semblait bien plus calme et tu profitais de la fraîcheur intérieure. Tu trouvais rapidement le bureau qui t’intéressait et tu fus accueilli avec un sourire par ta collègue. La réunion se passa merveilleusement bien. Elle était tout aussi motivée que toi à l’idée de mettre ces projets à exécution pour l’année qui arrivait et vous échangiez même de nouvelles idées qui n’avaient pas été discutées auparavant. Tu pris des notes durant la réunion et en sortant, tu lui promis de lui envoyer un compte rendu ce qui sembla la rassurer. Il faudra discuter budget et répartition des heures d’enseignement pour chaque projet mais tu avais un bon pressentiment, cela allait fonctionner. Ta bonne humeur cependant fut rapidement réduite à néant quand tu revins au rez-de-chaussée et que tu tombais sur une manifestation d’étudiants. Enfin, tu en déduisis que c’était une manifestation par les slogans. Apparemment contre le changement climatique. Il semblait que c’était le début du cortège vu qu’ils se dirigeaient vers l’extérieur. Tu n’avais jamais été un grand manifestant, tu n’avais jamais compris l’intérêt de ces rassemblements qui ne changeaient pas grand chose. Mais bon, si les élèves ne faisaient rien de mal et ne faisaient juste que défiler, tu n’allais pas les en empêcher. Toutefois, tu aurais bien aimé pouvoir traverser cette foule à laquelle tu ne voulais pas te mêler. On ne l’entendait pas de cette manière toutefois et tu te retrouvais à jouer des coudes sans succès après avoir demandé plusieurs fois poliment que l’on te laisse passer. « Nan mais laissez le passer. On ne vous a jamais appris la politesse ? » Tu ne compris pas de suite que la voix qui venait de prononcer ces paroles allait te venir en aide. Une tête blonde apparut à tes côtés et bientôt, comme par miracle, tu eux traversé la foule pour te retrouver de l’autre côté, saint et sauf et prêt à utiliser la sortie de secours. Toutefois, alors que tu baissais les yeux pour remercier l’âme charitable qui venait de te venir en aide, tu te figeais. Ce visage, tu le connaissais … Tu ne saurais pas dire d’où mais … « Marius ? Qu’est-ce que tu fais ici ? » Donc ce n’était pas que toi. Cette jeune femme te connaissait aussi. Tu étais un peu gêné de ne pas la reconnaître de suite mais quand ton regard se trouva de nouveau dans le sien, ce fut comme si tout te revenait en même temps. « Kaya … » Te surpris-tu à murmurer. A vrai dire, tu avais encore du mal à croire qu’elle se trouvait devant toi. Cela faisait des années que tu ne l’avais pas vue et à l’époque où tu la voyais, tu n’étais pas au top de ta forme. Pire même, tu étais au plus bas. Te frottant nerveusement la nuque, tu lui dis : « Je … C’est mon lieu de travail. » Tu réalisais soudainement que tu ne lui avais jamais donné ton métier. « Je suis professeur d’histoire de l’art. » Tins-tu à préciser comme si cela allait arranger les choses. Et parce que tu ne savais pas quoi dire d’autre, tu ajoutais : « Comment vas-tu ? » Tu espérais qu’elle allait bien car même si votre courte relation ne s’était pas bien finie, par ta faute, tu ne lui avais jamais souhaité que du bonheur. « Merci pour ce sauvetage. » Trouvas-tu nécessaire d'ajouter.
Dernière édition par Marius Warren le Sam 14 Nov 2020 - 21:44, édité 1 fois |
| | | | (#)Jeu 12 Nov 2020 - 17:24 | |
| Marius&Kaya a ghost from a pastlife A long time ago - We used to be more than friends - But I haven't thought of you lately at all – what a coincidence ☆☆☆ 2020, Novembre Kaya s’était rendue sur le campus parce qu’elle n’avait pas le choix. Tout du moins, elle avait prit le choix il y avait un moment et elle devait l’honorer. Rester chez elle ou aller au bureau n’avait pas été envisageable. Par chance, elle n’avait pas parlé tout le temps qui lui était consacré. Il y avait eu des questions, le professeur aussi avait parlé et elle s’était sentie soulagée et ce, encore plus depuis qu’elle avait quitté la salle. Tout allait bien, tout était parfait ou presque. L’instant en tout cas la fait sourire. C’était sans compter sur un incident. Marius ne pouvait pas travers la foule d’étudiants qui commençait à s’agglutiner. Elle bloquait le chemin de sortie. Kaya s’imposa pour qu’on puisse le laisser franchir les quelques pas qu’il avait besoin. Kaya trouvait cela vraiment énervant et impoli que les gens ne s’écartent pas. Cela ne leur changeait pas grand-chose, ils reprendraient bien assez vite la distance manquante. Kaya ne s’attendait pas à reconnaître la personne qu’elle venait de « secourir. » C’était comme un visage venu du passé, ce qui n’était pas entièrement faux. Elle demande alors à son ancien amant ce qu’il faisait là, trop étonnée à le voir, ne sachant d’ailleurs pas quoi dire de plus. « Je … C’est mon lieu de travail. » Elle ne pût cacher sa surprise. « L’université ? Depuis quand ? » Kaya ne se souvenait certes pas d’avoir parlé avec Marius de ce qu’ils faisaient à l’époque mais quand même. Elle l’aurait sût s’il avait été travaillé à l’université. A moins qu’il n’y travaillait pas à l’époque. Intérieurement, elle en doutait. Elle était persuadée qu’il était déjà présent sur le campus universitaire, ce qui laissait une seule question, comment avaient-ils put s’éviter ? Certes le campus était grand mais à ce point là ? Elle avait été étudiante pendant encore six ans après qu’ils aient terminé leur histoire. Enfin histoire est un bien grand mot mais quand même. Il avait à l’époque compté pour elle-même si lui avait eu du mal à la resituer. Elle ne comprenait pas comment c’était possible même si au fond, elle se sentait soulagée de ne pas avoir eu à l’éviter. Enfin avant de l’éviter, elle serait surement allée chercher des explications mais là, ce n’était plus la peine. Onze années étaient passées. Kaya avait rencontré celui qui allait être son mari un an plus tard et elle n’avait alors plus repensé à cette histoire, exceptée lorsqu’elle s’amusait avec ses amis à savoir qui était le plus « déluré » de tous. Enfin elle n’avait pas non plus raconté à tout le monde leur histoire, ça restait entre les amis et sa sœur qui la connait plus que tout au monde. Elle n’était de toute manière pas très expansive sur ses relations passées. Pas qu’elle en ait honte mais plus parce qu’elle estimait que c’était personnel et intime. Il lui annonçait qu’il travaillait à l’université mais dans quel domaine? Il n’avait pas vraiment l’air d’être un agent d’entretien, encore moins avec ce qu’il tenait dans les mains. Il lui annonça de lui-même, évitant qu’elle tergiverse un peu trop. Cela aurait pût prendre du temps. « Je suis professeur d’histoire de l’art. » Cela expliquait pourquoi elle ne l’avait pas vu durant ces six années passées à parcourir le campus. Elle n’allait jamais du coup des arts. Enfin parfois pour voir un ami mais il était rare qu’elle s’y arrête car c’était plus loin que ses classes de droit qu’elle suivait. Elle trouvait ca quand même bizarre que pas une seule fois ils se soient revus et qu’il fallait que ce soit maintenant. Il lui demanda alors « Comment vas-tu ? » Elle sourit. Elle ne pouvait pas dire qu’elle allait mal même si c’était le cas Au fond d’elle, elle souffrait toujours de la mort de son mari mais elle tentait de ne pas y penser à cet instant. A cet instant, il y avait pire qu’elle et elle allait assez bien. Et puis, ce n’était pas vraiment comme si après onze ans, elle allait s’épancher sur ce désastre qu’elle était en train de vivre. « Je vais bien et toi ? Ca fait longtemps dis donc. » Longtemps oui, et pourtant, elle était capable de se rappeler la dernière fois qu’elle l’avait vu. Elle ne pensait pas s’en souvenir après tout ce temps mais il fallait croire que la mémoire nous joue parfois des tours aussi bien positivement que négativement. Elle ne savait pas quoi penser de ce souvenir et préféra se reconcentrer sur Marius, persuadée que ce soir, elle repenserait à tout ça. Il revient sur le moment où elle l’avait sauvé. « Merci pour ce sauvetage. » Elle sourit de plus belle. C’était naturel pour elle. « Oh, si je peux aider, je suis toujours présente. Spécialement quand on ne veut pas laisser passer les gens.» Kaya aimait aider alors si elle pouvait le faire, c’était encore mieux et ce, même si c’était quelqu’un qui l’avait laissé tombé du jour au lendemain sans rien lui dire. De l’eau avait coulé sous les ponts depuis le temps, heureusement. Kaya n’aurait de toute manière pas été du genre à faire une scène ou quoique ce soit. Juste été peut être plus sèche qu’elle ne l’ait aujourd’hui.
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| | | | (#)Lun 16 Nov 2020 - 9:33 | |
| Reconnaître ses tords, ce n’était jamais facile ou agréable. Pourtant, il fallait bien que tu l’avoues, tu n’avais pas toujours très bien gérer ta vie amoureuse ou du moins ce qui s’en rapprochait. Quand Alice s’était enfuie avec ton frère en te laissant comme un idiot à Brisbane, tu t’étais effondré. Tu l’avais perdue elle mais tu avais surtout perdu toute confiance en toi et toute foi en l’avenir. Les femmes qui s’étaient intéressées à toi par la suite s’étaient pris un mur plus ou moins rapidement. Revoir Kaya c’était … Un peu un choc il fallait l’avouer. Tu n’avais jamais cherché à savoir ce qu’elle était devenue, tu n’avais jamais cherché à la retrouver alors que tu aurais pu le faire plus tard. Mais non, il était plus facile pour toi d’essayer d’oublier cette époque, d’essayer de la mettre derrière toi et de ne pas y penser. Kaya faisait partie de ces choix que tu avais fait quand tu étais au bout du rouleau, peu avant que Beth ne vienne te secouer. Tu étais à peu près certain qu’elle ne s’était jamais rendue compte que tu avais toujours une dose plus ou moins élevée d’alcool dans le sang quand vous vous voyiez et que tu survivais plus que tu t’étais heureux. Ce n’était pas de sa faute si elle t’avait rencontré durant la période la plus sombre de ta vie. Tu te souviens très bien de ce que tu ressentais à ce moment-là, comme si tu n’avais plus rien à perdre, comme si ce n’était pas grave que ton comportement finisse par te tuer. Cela aurait pu arriver … Toutefois, quelques jours avant que Beth n’intervienne, tu étais tombé par hasard sur la carte étudiante de Kaya. Vous n’aviez pas vraiment parlé de ce que vous faisiez dans la vie. Vous parliez de sujets plutôt superficiels en vérité ou du moins de sujets qui n’étaient pas sérieux comme votre boulot que tu cherchais à oublier. Que Kaya puisse être étudiante, cela ne t’avait jamais traversé l’esprit. Et c’était ridicule, elle était jeune, bien plus jeune que toi tu le savais pourtant. Tu t’étais promis de ne jamais entamer quoi que ce soit avec une étudiante, qu’elle soit étudiante en art ou non. Cette décision-là, tu l’avais prise sur un coup de tête mais tu savais que c’était la bonne. Kaya méritait de trouver quelqu’un qui puisse lui offrir un avenir radieux et vous vous connaissez depuis assez peu de temps pour qu’elle ne se soit pas trop attachée. Cela n’avait pas rendu la nouvelle que tu lui avais annoncée plus facile à entendre à l’époque et tu avais accepté d’être le méchant dans l’histoire sans trop te poser de questions. Mais cela avait été une raison de plus de te sortir de ce trou, tu n’avais pas le droit à ce genre de faux pas. « L’université ? Depuis quand ? » La surprise était totale sur le visage de Kaya et tu comprenais bien la question qui se cachait derrière ces paroles. Ce qui te surprit à ton tour fut qu’elle ne sache pas que tu étais professeur. Tu avais pensé qu’après votre rupture elle l’aurait appris d’une manière ou d’une autre mais apparemment non. Presque dix ans plus tard et elle apprenait enfin que ton métier était d’enseigner. Tu savais déjà qu’elle allait mal prendre tes prochaines paroles mais tu n’allais pas lui mentir non plus. « Depuis près de quinze ans. J’ai tout de suite décroché un poste de professeur après la fin de ma thèse. » Une thèse qui te paraissait bien loin aujourd’hui mais dont tu gardais d’excellents souvenirs. « Je pensais que tu le saurais. » Ne pus-tu t’empêcher d’ajouter parce que cela te semblait complètement fou que Kaya n’ait pas fini par apprendre que tu faisais parti du corps enseignant. Tu avais vérifié de ton côté, elle était étudiante en droit ce qui expliquait assez facilement que tu ne l’avais jamais croisée ou du moins que tu n’avais jamais fait attention car tu croisais des centaines d’élèves tous les jours dans les allées et les couloirs de l’université. Sentant la question venir, tu lui précisais de suite ta spécialité et elle se contenta d’hocher la tête. Tout comme toi, elle semblait réaliser que vos spécialités aux antipodes l’une de l’autre étaient la raison pour laquelle lorsque tu avais mis un terme à votre relation, vous ne vous étiez plus recroisés. Décidant de ne pas t’attarder sur le sujet de ta profession, tu pris des nouvelles de la jeune femme qui au premier coup d’oeil semblait aller bien. « Je vais bien et toi ? Ca fait longtemps dis donc. » De toute manière, même si elle n’allait pas bien, elle ne te l’aurait certainement pas confié donc tu hochais la tête d’un air entendu. Et puis elle avait raison, cela faisait longtemps que tu ne l’avais pas vue, bien trop longtemps. Mais c’était pour le mieux, elle avait pu faire sa vie loin de toi et de la toxicité que tu aurais apporté à votre relation. Ta remontée à la surface, elle devait venir de toi. « Très longtemps en effet … Je suppose que tu bosses maintenant ? Qu’est-ce qui t’amène à l’université ? Une nouvelle opportunité professionnelle ? » Tu ignorais ce que Kaya pouvait exercer comme métier. Certes, tu savais qu’elle avait fait des études de droit mais les débouchés étaient nombreux dans cette filière alors elle pouvait être devenue des dizaines de choses en vérité. « Et je vais bien aussi, très bien même. » Tu étais dans une période de ta vie où les choses allaient bien pour toi où tu sentais ta dépression perdre du terrain. Oh elle n’était jamais loin mais pour l’instant, tu arrivais presque à l’oublier. Et puis parce que tu étais un homme civilisé, tu remerciais Kaya de t’avoir fait traverser cette foule pour pouvoir sortir du bâtiment. « Oh, si je peux aider, je suis toujours présente. Spécialement quand on ne veut pas laisser passer les gens.» Un sourire amusé se dessina sur ton visage à ces paroles. C’était gentil de sa part de t’avoir aidée, tout le monde n’en aurait pas fait autant. Prenant la direction de la sortie, tu fis signe à Kaya de te suivre pour que vous vous éloigniez de cette agitation qui régnait dans les couloirs. Une fois dehors, c’était de suite beaucoup plus agréable. « J’ai de la chance d’être tombée sur toi alors. Je t’offre un café pour te remercier ? » Lui proposas-tu parce que tu ne te voyais pas la remercier et tourner les talons, tu lui devais bien ça.
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| | | | (#)Mer 25 Nov 2020 - 11:31 | |
| Marius&Kaya a ghost from a pastlife A long time ago - We used to be more than friends - But I haven't thought of you lately at all – what a coincidence ☆☆☆ 2020, Novembre Il y a des personnes que vous ne pensez ne jamais revoir. Elles sont là un jour et le lendemain, elles ne le sont plus. C’est la dure loi de la vie mais il faut l’accepter. On ne garde pas toutes ses connaissances ou amis près de soi toute sa vie. Parfois on aimerait bien que ce soit là cas en regardant sur ces moments passés qui nous laisse un goût de nostalgie et de tristesse. Parfois, on est bien content que cette personne soit sortie de notre vie. De temps en temps, on ne se souvient même pas du prénom de la personne, juste qu’on l’appréciait beaucoup et que c’est dommage de ne pas avoir gardé contact. Il y avait tellement de types différents finalement qu’on ne pourrait pas tous les énumérer maintenant. Kaya aimait en tout cas ce retrouver avec des personnes qu’elle avait connue. Elle en apprendrait sur leur vi, leur évolution après que leur chemin se soit séparé. Des fois, cela la rendait mélancolique, d’autres, elle était contente pour son homologue et c’était bien mieux comme ça. Elle ne doutait pas au fond que ce soit mieux comme ça pour Marius et elle. Ils n’avaient peut-être pas été amants pendant très longtemps mais elle l’avait apprécié. Mettez ça sur le fait qu’elle n’ait pas vu dans quel état il se trouvait à cette époque là et vous aurez la personne la plus perspicace du monde. Toujours est-il qu’à l’époque, elle avait préféré s’amuser que de vraiment faire attention à tout ça. Elle trouvait qu’il avait du charme, qu’il était pas mal du tout et c’était plus ou moins tout ce qu’elle avait regardé. Elle avait apprécié sa compagnie bien sûr mais au fond, tous les deux, ça n’aurait jamais pût durer. Elle le savait maintenant et c’était pour ça que même à l’époque, elle ne lui en avait pas voulu éternellement d’avoir coupés les ponts sans rien lui dire. N’allez pas croire que ça ne lui avait pas fait mal de se retrouver seule, sans aucune explication mais c’était peut-être mieux comme ça. Elle aurait surement tenté de le faire changer d’avis et qui sait ce qui se serait alors passé. Quelques mois plus tard, elle rencontrait son mari et ça avait été aussi bien comme ça. Pendant le temps que Kaya avait passé avec Marius, elle ne s’était pas vraiment intéressé à ce que le professeur faisait, elle aurait pût quand même mais il fallait croire que ce n’était pas ce qui l’intéressait du tout. Alors lorsqu’il lui avoua être professeur à l’université, elle s’en étonna, surtout que ce n’était pas comme si c’était d’hier apparemment. « Vraiment ? » En lui disant qu’il pensait qu’elle serait informée, elle sourit. Elle aurait pût mais il fallait croire que tout avait été fait pour que ce ne soit pas le cas. « Pas du tout en fait. Il faut croire qu’être dans deux matières si différentes ne permet pas de découvrir certaines choses. C’est bien dommage. » Enfin si elle l’avait su, il aurait surement passé un mauvais quart d’heure pour l’avoir abandonné comme ça. En tout cas, si elle avait entendu le prénom de Marius quelque part, elle n’avait pas le moins du monde fait le rapprochement. Pourtant, aux soirées, elle ne rencontrait pas que des gens qui sortaient de droit. Il y avait des personnes de tout horizons. Elle ne s’était peut-être jamais intéressée à chercher à quoi ressemblait les professeurs à l’époque. Sinon, elle aurait rougit, se serait sentie idiote mais aurait peut-être appréciée de se sentir privilégié d’une manière aussi étrange qu’il soit. Alors qu’elle le voyait là devant elle, elle se rendait compte que le temps avait passé. Elle avait terminé ses études, avait commencé son premier travail depuis près de cinq ans, avait trouvé l’homme de sa vie et s’était mariée à lui. Elle avait évolué, grandit malgré les épreuves que la vie lui avait fait subir entre temps. Elle n’avait pas eu le choix. Elle qui continuait malgré la douleur présente des différents instants. Elle sourit de bon cœur lorsqu’il lui dit qu’elle devait travailler maintenant. Elle s’inquiéterait quand même si ce n’était pas le cas depuis le temps où ils ne s’étaient pas vu. « Oui, je suis avocate maintenant. Ca fait cinq ans maintenant. J’avais un rendez-vous avec une classe pour expliquer plus ou moins ce que je fais et répondre aux questions que les élèves avaient. Pas mon meilleur moment mais ça aurait pût être pire. » Travailler à l’université n’était pour le moment pas dans ses projets, surtout en voyant comment elle avait stressé rien qu’en ayant deux heures pour parler devant toute une classe. Certains étaient fait pour ça. Elle, elle était plus à l’aise devant un juge que devant des élèves. Elle préférait se battre et défendre qui et ce qu’elle pouvait plutôt que d’enseigner à des étudiants. Elle était pédagogue mais pas assez pour que cela l’intéresse de ne faire que ça. Elle lui avait demandé à son tour comment il allait. Il lui répondit que lui aussi allait bien. Elle eut un pincement au cœur. Si seulement elle allait bien. Elle sourit cependant, contente que ce soit vrai pour l’un d’entre eux bien que peut-être il lui mente. Après tout, c’était une longue absence dans la vie de l’autre pour avouer ce qu’ils ressentaient vraiment non ? Bien que la jeune femme soit sincèrement intéressée par la question qu’elle posait. « Je suis vraiment contente pour toi que tu ailles bien. » Elle le suivi lorsqu’il l’invita à se dégager de la foule qui commençait à grossir. Elle préférait éviter de s’y retrouver happée. Pas qu’elle déteste la foule, s’y retrouvant régulièrement lors de manifestation mais parce qu’elle préférait aujourd’hui éviter de ne pas savoir où elle se trouvait. Il lui annonça qu’il avait de la chance d’être tombé sur elle après qu’elle lui ait dit qu’elle aimait aider les autres. « Oui, tu aurais pu tomber sur pire. Avec plaisir pour un café. » Elle était sincère, il aurait pût tomber sur quelqu’un qui se fichait de savoir ce qui se passait à côté de lui comme c’était bien souvent le cas d’ailleurs. On évoluait dans une société d’individualisme ce qui peinait la blonde alors qu’en même temps, elle trouvait qu’on trouvait beaucoup de personnes qui s’investissaient dans son environnement. C’était assez étrange comme impression. Elle suivi Marius pour un café. Elle avait encore du temps devant elle et autour du campus, il y en avait nombreux pour attirer les étudiants en manque de caféine. « Je te propose celui avec la devanture verte. Je ne me souviens plus du nom mais je me souviens y avoir passé des heures à travailler ou juste à rire. » Travailler c’était bien mais rire c’était mieux. Surtout que parfois, elle avait eu besoin de se détendre pour éviter de se retrouver avec des cerveaux complètement inutiles. C’était une autre époque, celle où son mari était encore en vie. Elle sourit en repensant au tant qu’ils avaient passé ensemble au 1er étage à juste lire en se blottissant l’un contre l’autre.
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| | | | (#)Lun 7 Déc 2020 - 7:50 | |
| Ce qui était fou pour toi, c’était déréaliser que Brisbane comptait des millions d’habitants alors que tu avais souvent l’impression que tu vivais dans un petit village. Tu exagérais un peu mais pas vraiment en même temps car tu t’étais toujours dit qu’il serait facile d’éviter certaines personnes avec qui tes relations se seraient mal terminées ou seraient compliquées. Toutefois, tu t’étais rendu compte que ce n’était vraiment pas le cas. Peut-être que le destin trouvait cela drôle de s’amuser à te faire rencontrer des personnes de ton passé avec qui tu ne t’étais pas toujours très bien comporté. En tout cas, tu ne te défilais pas. Car tu aurais pu prétexter avoir un cours et être pressé auprès de Kaya pour éviter la discussion gênante et potentiellement difficile pour toi qui pouvait t’attendre. Mais tu avais déjà assez mal agit avec elle pour ne pas aggraver ton cas pour le coup. Tu ne savais pas si elle allait te demander des comptes ou des explications. Elle en aurait le droit, à l’époque tu n’en avais donné aucune lorsque tu avais mis fin à votre relation brutalement. Tu comprenais mieux aujourd’hui pourquoi ta soeur te reprochait d’être égoïste. Tu ne l’étais pas vraiment en temps normal mais quand tu souffrais, cette souffrance prenait le dessus sur tout le reste et il n’y avait plus que toi qui comptais. Tu avais pris un certain nombre de décisions de cette manière, sans prendre en compte les conséquences qu’elles pourraient avoir sur tes proches. Et à l’époque, tu n’étais pas en mesure de les envisager. Oui, l’idée que tu puisses blesser Kaya t’avait traversé l’esprit mais cela te semblait moins bien important que de compromettre ta carrière. Donc Beth avait raison, tu étais égoïste de manière régulière mais encore plus quand tu étais en train de souffrir. Kaya était bien plus jeune que toi, c’était à travers ses yeux innocents que tu avais eu besoin de voir le monde. Elle n’avait rien vu de tes souffrances de l’époque et son optimisme t’avait aidé mais au fond, c’était un travail avec toi-même que tu devais mener. Quand elle te demanda ce que tu faisais à l’université et que tu lui dis que c’était ton lieu de travail, tu ne manquais pas sa surprise. Quand tu n’arrangeais pas ton cas en lui disant que tu enseignais depuis des années, la surprise ne disparut pas de ses traits : « Vraiment ? » Tu te contentes d’hocher la tête en guise de réponse. A l’époque, tu te souviens d’avoir souvent discuté avec Kaya mais de choses peu importantes. De détails de vie, d’anecdotes en tout genre. Ton métier n’avait jamais fait parti de vos échanges, elle pensait peut-être que tu étais sans emploi à l’époque. « Pas du tout en fait. Il faut croire qu’être dans deux matières si différentes ne permet pas de découvrir certaines choses. C’est bien dommage. » Tu ne pensais pas que Kaya ignorait toujours que tu enseignait à l’université. Tu avais pensé qu’elle finirait par l’apprendre et qu’elle comprendrait alors pourquoi il était nécessaire que tu mettes un terme à tout cela. Une raison de plus qui s’ajoutait à la détresse que tu vivais durant cette période et qui n’avait pas à être supportée par la jolie blonde. Tu te surpris à admirer ses traits, prenant le temps d’y retrouver les lignes que tu aimais dessiner sur son visage toujours rieur. Elle n’avait pas beaucoup changé, toujours fidèle à elle-même et toujours très belle. Tu ne doutais pas qu’elle avait dû briser quelques coeurs avec son joli minois mais ce qui t’avait attiré chez elle c’était plus son sourire et sa manière de voir toujours le bon côté des choses quand toi tu n’y voyais que du noir. « C’est dommage en effet. Mais si cela peut te rassurer, nous travaillons de plus en plus sur des projets pédagogiques veillant à allier les compétences de nos élèves pour leur faire découvrir autre chose justement. » C’était la raison pour laquelle tu te trouvais dans ce bâtiment bien loin du tient en vérité. Tu n’osais pas dire à Kaya que cela lui aurait aussi permis de peut-être comprendre pourquoi tu avais tout arrêté avec elle, tu n’avais pas envie d’être celui qui mettait cela sur le tapis, pas encore en tout cas. Ayant parlé de ton métier, tu t’intéressais à celui de Kaya. Elle voulait être avocate à l’époque, d’où les études de droit comme tu l’avais vu sur sa carte étudiante. « Oui, je suis avocate maintenant. Ca fait cinq ans maintenant. J’avais un rendez-vous avec une classe pour expliquer plus ou moins ce que je fais et répondre aux questions que les élèves avaient. Pas mon meilleur moment mais ça aurait pût être pire. » Tu hoches la tête. Ces moments que l’université pouvait offrir à vos élèves avec des professionnels étaient précieux parce qu’ils permettaient aux élèves de se projeter dans un métier et surtout de découvrir quelle en était sa réalité sur le terrain. Tu essayais de favoriser ces interventions également et tu étais certain que contrairement à ses dires, Kaya s’en était très bien sortie. « Comment ça pas ton meilleur moment ? Je suis certain que tu as été parfaite. » Lui dis-tu car même si ce n’était pas la même chose de s’adresser à un jury et à des jeunes adultes, cela ne devait pas être plus impressionnant non ? « Merci de prendre le temps de venir voir les élèves, c’est important pour qu’ils puissent construire leur projet professionnel. Et félicitations ! Je ne doutais pas que tu réussirais à atteindre ton but. Tu exerces dans quel domaine ? » Tu n’étais pas un professionnel du juridique mais les avocats se spécialisaient dans des domaines de la loi et tu étais curieux de savoir ce que Kaya avait choisi. Vint ensuite la question un peu banale où Kaya te demanda comment tu allais. C’était une question où une fois sur deux, on ne vous donnait pas une véritable réponse. « Je suis vraiment contente pour toi que tu ailles bien. » La manière dont la jeune blonde prononça cette phrase te fit te demander si elle allait si bien que cela. Si elle allait bien également, ne l’aurait-elle pas formulé autrement ? Tu décidais de ne pas poser la question, de toute manière tu n’en avais aucun droit. A la place, tu lui proposais d’aller prendre un café : « Oui, tu aurais pu tomber sur pire. Avec plaisir pour un café. Je te propose celui avec la devanture verte. Je ne me souviens plus du nom mais je me souviens y avoir passé des heures à travailler ou juste à rire. » Vous venez de passer la porte quand elle prononce cette phrase et tu sais exactement de quel café elle veut parler. Il n’est pas bien loin, en plein milieu du campus, tu espérais juste que vous y trouverez une place. « Allons-y ! » Lui dis-tu en lui indiquant le chemin à prendre pour s’y rendre. Ne sachant pas réellement comment relancer la conversation, tu finis par lui demander : « Ton travail te plaît ? Il n’est pas trop prenant ? » C’était souvent de longues heures de travail pour les avocats, pas le métier le plus simple à allier avec une vie de famille si elle en avait une.
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| | | | (#)Dim 13 Déc 2020 - 20:08 | |
| Marius&Kaya a ghost from a pastlife A long time ago - We used to be more than friends - But I haven't thought of you lately at all – what a coincidence ☆☆☆ 2020, NovembreChaque jour Kaya faisait un peu plus son nid. Elle évoluait, tentait d’aller mieux mais une chose était certaine, elle ne stagnait pas. C’était bien une chose qu’elle détestait d’ailleurs, stagner, ne rien faire ou ne pas évoluer. Ce n’était pas son tempérament et ne le serait probablement jamais. Certes, elle aimait se reposer mais c’était tout. Un moment trop longtemps inerte et elle trouvait cela trop bizarre, une perte de temps aussi. Il n’y avait que lorsqu’elle était en compagnie de son mari qu’elle pouvait prendre le temps de laisser les choses se faire car il était plus doué qu’elle pour ça. De toute manière, elle aimait bien trop rester blottie dans ses bras pour ne pas accepter l’inertie. Cela lui avait toujours semblé étrange mais c’était la seule personne qui arrivait à la faire ralentir. Sinon, il s’agissait d’une pile électrique à chaque instant mais heureusement, pas une pile énervante, juste à être occupe sans arrêt. Depuis quelques mois, elle était moins vivace que d’habitude à cause de la mort de Ian dont elle avait du mal à se remettre. Elle se sentait coupable et trop seule pour vraiment vouloir bouger chaque seconde de chaque minute de chaque heure. Elle n’avait jamais cru cela possible et pourtant, rien n’était plus simple que la mort d’un être cher à votre cœur. La mort de votre roc. Pourtant, depuis quelques temps, elle avait décidé de se reprendre en main. Il le fallait. Non seulement Ian aurait voulu la voir heureuse mais rester sans rien faire était en plus bien énervant. C’est pourquoi elle avait aussi décidé de venir aujourd’hui. Pour dire vrai, elle avait eu à moitié le choix mais bon, c’était une autre histoire. En tout cas, elle ne s’était pas imaginée rencontrer quelqu’un qu’elle rencontrait sur la campus. Elle n’était pas spécialement amie avec des personnes qui étaient encore à l’université. C’était donc une grande surprise que de voir Marius devant elle. Marius, qu’elle n’avait pas vu depuis dix ans et à qui elle n’avait pas repensé depuis bien longtemps. Une histoire courte, trop courte à l’époque selon elle mais dont elle avait réussit à faire le deuil. Elle était étonnée de savoir qu’il était professeur ; c’était dire à quel point ils se connaissaient finalement. Pas du tout était bien la réponse. C’était dommage car ils auraient pût peut-être vivre quelque chose de plus fort ou alors, elle aurait au moins pût comprendre pourquoi il était parti sans un mot, sans un indice. Elle en avait été vexée, choquée et même triste. Le temps était désormais passé dessus ; la blessure s’était refermée. Lorsqu’il lui avoua en plus quelle matière il enseignait, elle sourit. C’était quand même étonnant qu’ils ne se soient jamais croisés. Kaya avait quand même fait six ans en plus d’études après leur rupture. C’était quand même long mais il fallait croire que le destin avait eu des plans différents pour eux et c’était bien aussi comme ça. Lui allait mieux, elle, elle s’était mariée et avait été heureuse enfin avec ses hauts et ses bas bien évidemment. « C’est dommage en effet. Mais si cela peut te rassurer, nous travaillons de plus en plus sur des projets pédagogiques veillant à allier les compétences de nos élèves pour leur faire découvrir autre chose justement. » Elle sourit de plus belle. « C’est une très bonne chose. Ca peut aussi permettre à certains élèves de trouver leurs vraies voies. C’est bien que ça se fasse déjà plus. C’est sur le volontariat ? » Parce que même si certains ne devaient pas vraiment se soucier de faire des échanges, c’était quand même important de voir autre chose que son petit monde. Parfois, on ne croirait pas s’intéresser à quelque chose et on fini par en tomber amoureux, ce qui est vraiment bien. Kaya lui avoua avoir parlé de son métier devant des élèves. Ce n’était pas sa tasse de thé. Si elle aimait bien parler devant un juré, c’était autre chose de le faire devant des élèves bien plus exigeants finalement. Ils n’étaient pas là pour juger certes mais elle savait que beaucoup le faisait, qu’importe le domaine choisi. « Comment ça pas ton meilleur moment ? Je suis certain que tu as été parfaite. » Elle sourit sincèrement. Ca lui faisait plaisir d’entendre ça même s’il ne l’avait pas vu faire. Peut-être se basait-il sur des conversations qu’ils avaient eu. En tout cas, elle prit le compliment entièrement. « Disons que j’ai dû mal devant les élèves. Tu sais comment c’est. C’est gentil en tout cas de penser que j’étais parfaite. » Elle avait besoin de compliments ces derniers temps. Sans ceux de son mari, ça lui faisait bizarre. Bien qu’elle tente de ne pas trop s’attacher à ça car au fond, c’était avant tout ce que l’on pense de soi même qui est important non ? Mais bon, ils étaient toujours les bienvenus. « Merci de prendre le temps de venir voir les élèves, c’est important pour qu’ils puissent construire leur projet professionnel. Et félicitations ! Je ne doutais pas que tu réussirais à atteindre ton but. Tu exerces dans quel domaine ? » Elle se souvenait avoir appréciée lorsqu’un juge était venu parler de son travail. C’était intéressant d’écouter le parcours et les différentes tâches qu’il effectuait. Elle trouvait ça au fond normal de donner sa version des faits même si ce n’était pas forcément le domaine ou le métier vers lequel les élèves pensaient s’orienter. « Oh, il n’y a pas de quoi. C’est normal et un honneur quand même que l’on ait pu penser à moi. » Après tout, elle n’aurait jamais pensé que l’on puisse penser à elle pour une telle chose, s’estimant pas assez vieille ou un jour reconnu pour ça bien qu’elle fasse parler d’elle dans la férocité avec laquelle elle défend ses affaires. C’est gentil vraiment. Je me suis spécialisée dans les animaux et la biodiversité menacée. C’est un sujet qui me tient vraiment à cœur mais bon, si tu me lances là-dessus, on en a pour des heures. » Connaitre la spécialité vers laquelle elle allait s’orienter avait été facile. Trouver le métier exacte dans lequel évoluer avait été plus compliqué bien qu’elle l’ai sût avant d’entrer à l’université Elle lui demanda alors comment il allait et il semblait que ce soit bien. A moins qu’il ne lui mente et qu’une fois encore, elle ne sache pas déceler la vérité du mensonge. Après tout, elle ne sondait pas non plus son entourage à chaque seconde pour deviner la vérité. Et puis, il fallait dire qu’avec le temps qui s’était écoulé depuis la dernière fois qu’ils s’étaient rencontrés, ce n’était pas comme s’ils pouvaient « exiger » la vérité bien que Kaya veuille la connaître. Il l’invita à prendre un café et elle accepta avec plaisir. Cela lui ferrait du bien de penser à autre chose et de savoir ce que Marius était devenu depuis tout ce temps. S’il avait des enfants, une femme aussi et pourquoi pas un chien ou un chat. Bah oui, on peut toujours se poser la question. Elle lui proposa donc d’aller dans le café le plus connu des étudiants ou presque. Ce n’était pas terrible pour l’intimité mais elle adorait le café qui était servi. Elle espérait que ça n’allait pas être une semaine d’examens car là, le café serait plein. « Allons-y ! » Elle le suivit, ce n’était pas bien loin alors très facile pour y aller. Elle se demandait quand même ce qu’ils allaient bien pouvoir se dire pendant tout ce temps même si elle voulait en savoir plus sur Marius et sa vie après elle. « Ton travail te plaît ? Il n’est pas trop prenant ? » Elle sourit. « Oh oui, j’adore mon travail. Ma tutrice de stage est devenue mon mentor donc c’est super. J’ai pût entrer directement entrer dans le cabinet après. Et puis, c’est prenant mais j’arrive à gérer ma vie professionnelle et personnelle. Je n’ai jamais voulu que ma vie pro prenne le dessus sur l’autre. Enfin, il y a bien évidemment des moments où ce n’est pas possible lorsque je doit rendre un dossier ou que je dois comparaître devant un juge mais ce n’est pas tout le temps. C’est bien plus de paperasses que l’on croit. Mais j’adore me sentir utile. » Ils étaient arrivés au café. Elle sonda l’intérieur. Il semblait qu’ils pourraient trouver de la place. Elle ouvrit donc la porte pour laisser passer Marius devant elle. Oui, les femmes aussi ouvrent la porte aux hommes.
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| | | | (#)Dim 27 Déc 2020 - 11:10 | |
| Kaya avait bien grandie. Elle n’avait plus rien à voir avec l’étudiante que tu avais connue à l’époque. Tu étais tellement obnubilé par ta peine, par toutes ces émotions négatives que tu n’avais pas remarqué qu’elle n’était guère plus âgée que les étudiantes que tu avais en cours. Tu l’avais rencontrée dans un bar, tu t’en souviens plutôt bien pour le coup. Et contrairement aux autres femmes qui tentaient une approche quand tu passais la soirée dans des bars, Kaya n’avait pas cherché à se faire une place dans ton lit. Du moins pas de suite. Elle était venue te parler et vous aviez discuté toute la soirée. C’est le fait que pendant quelques heures tu n’avais pas eu à penser à Alice et à Tommy et à tout le reste qui avait fait qu’elle avait eu la chance de pénétrer dans ton monde, de passer la première couche de ta carapace. Elle aurait certainement pu aller plus loin si tu n’avais pas trouvé sa carte étudiante dans ses affaires. S’il y avait une chose qui comptait pour toi à l’époque, encore une chose à laquelle tu tenais, c’était ta carrière. Et tu n’étais pas encore assez au fond du trou pour ne pas te rendre compte de ce qu’une relation avec Kaya voulait dire pour cette dernière si un jour quelqu’un l’apprenait. Alors tu l’avais blessée mais c’était pour le meilleur tu en étais persuadé. Kaya était jeune, elle s’en remettrait et trouverait un homme digne de son affection. Aujourd’hui, alors qu’elle se tenait devant toi, tu ne savais pas si c’était le cas mais tu l’espérais fortement. Kaya avait tellement à offrir, tu espérais qu’elle avait été et qu’elle était toujours heureuse aujourd’hui. La discussion t’amena à l’informer que tu étais professeur d’histoire de l’art et ce depuis très longtemps. Elle comprit certainement que tu l’étais déjà pendant votre relation ou du moins tu espérais qu’elle le comprenait. Tu pensais qu’elle avait fini par l’apprendre plus tard, peut-être au détour d’une conversation avec des amis ou par hasard en tombant sur ton nom sur le site de l’université. Mais en même temps, tu aurais peut-être dû te douter qu’elle n’en savait toujours rien, la jolie blonde n’avait aucune raison de s’informer sur les professeurs du département des arts après tout. Alors que Kaya te faisait remarquer que son ignorance était certainement due à l’absence de multidisciplinarité pour les élèves de l’université, tu la rassurais en lui confiant que c’était quelque chose sur quoi vous travailliez. « C’est une très bonne chose. Ca peut aussi permettre à certains élèves de trouver leurs vraies voies. C’est bien que ça se fasse déjà plus. C’est sur le volontariat ? » En vérité, il y avait plusieurs types de modalités pour cette multidisciplinarité. Les projets que tu montais actuellement n’étaient pas du tout sur la base du volontariat. Les classes sur lesquelles il était prévu n’auraient d’autres choix que d’y participer. Toutefois, il y avait bien d’autres possibilités plus à base de volontariat et tu étais le premier à pousser les élèves dans cette direction s’ils te demandaient conseil. « Le projet sur lequel je travaille actuellement n’est pas sur la base du volontariat. Mais nous poussons de plus en plus les élèves à prendre un cours par semestre totalement en dehors de leur discipline majeure pour découvrir autre chose. Là c’est sur la base du volontariat mais les élèves sont plutôt réceptifs à la démarche. » Souvent, ils ne savent pas exactement ce qu’ils veulent faire. Ils font alors un pari sur leur discipline majeure mais apprécient de pouvoir avoir un cours un peu à côté soit pour découvrir autre chose soit pour se persuader qu’ils ont fait le bon choix. Kaya te confia ensuite qu’elle était à l’université pour une intervention auprès des élèves étudiant le droit. Une intervention qu’elle venait de mener et dont elle n’était pas complètement satisfaite. Toi, tu étais persuadé qu’elle s’en était très bien sortie. « Disons que j’ai dû mal devant les élèves. Tu sais comment c’est. C’est gentil en tout cas de penser que j’étais parfaite. » Tu pouvais tout à fait comprendre que cela soit impressionnant de se retrouver devant des élèves. La première fois que tu avais fait cours à une grande assemblée, tu avais toi aussi été impressionné. Mais c’était un coup à prendre. Toutefois, tu avais du mal à croire que c’était plus impressionnant que de plaider devant un tribunal. « Tu trouves ça plus impressionnant que de plaider au tribunal ? Nos élèves font plus peur que des jurés ? » Ne pus-tu t‘empêcher de lui demander pour la taquiner un peu. Les avocats étaient connus pour des prises de parole régulière devant un public alors Kaya devait s’en être très bien sortie de cette intervention. Tu profitais de l’occasion pour remercier la jeune femme d’avoir pris le temps de venir voir les élèves et lui demander dans quel domaine elle exerçait. « Oh, il n’y a pas de quoi. C’est normal et un honneur quand même que l’on ait pu penser à moi. C’est gentil vraiment. Je me suis spécialisée dans les animaux et la biodiversité menacée. C’est un sujet qui me tient vraiment à cœur mais bon, si tu me lances là-dessus, on en a pour des heures. » Un petit sourire se dessina sur tes lèvres. C’était plutôt bon signe car cela voulait dire qu’elle était passionnée. Vu le climat actuel, elle ne devait pas manquer de travail vu son domaine. Tu n’étais pas un spécialiste des animaux et de tout ce qui était biodiversité mais tu comprenais l’importance de la défendre. « Si tu peux en parler pendant des heures cela signifie que tu es passionnée, c’est bon signe. » Un peu comme toi avec l’art et l’histoire de l’art pour le coup. « Tu représentes des entreprises et des ONG du coup ? » Demandas-tu curieux. Tu voyais mal comment elle pouvait représenter des particuliers à part s’il y avait des disputes au sujet des animaux domestiques bien entendu. Tu avais proposé à Kaya d’aller boire un café pour que vous puissiez prendre le temps nécessaire pour vos retrouvailles. Après tout, tu ne savais pas si tu reverrais Kaya après aujourd’hui et tu pouvais bien lui offrir de ton temps, cela ne t’engageait pas à grand chose. Vous vous mettiez donc en route vers le café près du campus et tu lançais la conversation en posant des questions à Kaya sur son travail. « Oh oui, j’adore mon travail. Ma tutrice de stage est devenue mon mentor donc c’est super. J’ai pût entrer directement entrer dans le cabinet après. Et puis, c’est prenant mais j’arrive à gérer ma vie professionnelle et personnelle. Je n’ai jamais voulu que ma vie pro prenne le dessus sur l’autre. Enfin, il y a bien évidemment des moments où ce n’est pas possible lorsque je doit rendre un dossier ou que je dois comparaître devant un juge mais ce n’est pas tout le temps. C’est bien plus de paperasses que l’on croit. Mais j’adore me sentir utile. » C’était bien si elle arrivait à trouver un équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée. Cela n’était pas toujours facile et tu étais la preuve vivante que la vie professionnelle empiétait souvent trop sur la vie privée. Ce n’était pas le cas depuis que Colleen était dans ta vie mais cela avait longtemps été le cas auparavant. Kaya t’ouvrit la porte et tu t’engouffrais dans le café avant de te diriger vers une table libre où vous pourriez vous asseoir. « Tu as eu un beau parcours de ce que je comprends, c’est super ! Et si tu te sens utile dans ton boulot c’est toujours un plus. » Ne pas être aigri de son travail c’était vraiment important, surtout en début de carrière comme Kaya qui était encore toute jeune. Alors que tu regardes rapidement le menu, tu ajoutes : « Et je suis certain que ton conjoint doit apprécier de ne pas avoir à entrer en compétition avec ton travail si tu arrives à jongler entre les deux. » Une manière comme une autre de lancer la conversation sur des sujets plus intimes que vos emplois mais aussi des sujets plus glissants.
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| | | | (#)Lun 11 Jan 2021 - 13:49 | |
| a ghost from a pastlife A long time ago - We used to be more than friends - But I haven't thought of you lately at all – what a coincidence ☆☆☆ 2020, NovembreA l’époque, Kaya avait été attiré par Marius. Parce que le trouvait beau et avait du charme mais aussi parce qu’il lui avait parut perdu, tout seul au coin de ce bar. Elle avait voulu lui donner un peu de réconfort, d’humour et de joie en allant lui parler. Déjà à l’époque, elle croquait la vie à pleines dents, était joyeux et facile d’accès. Elle n’aimait pas voir des gens tristes. Alors elle l’avait accosté car on ne sait jamais quand on peut faire une différence dans la vie de quelqu’un et juste lui redonner de l’espoir. Elle était persuadée que juste une conversation pouvait changer bien des choses. Ce n’est que plusieurs soirs plus tard que les choses évoluèrent dans une direction qui lui plut. Elle n’était pas venue pour ça mais ça avait été comme un pas logique dans cette direction qu’elle avait apprécié. La « rupture » avait été plus dure à avaler surtout qu’elle n’avait jamais sut pourquoi. Elle s’était retrouvée sur un nuage qui s’était envolé la faisant tomber. Heureusement pour elle, leur relation n’avait pas été trop longue et même si elle s’était accrochée, elle avait réussi à passer à autre chose. Kaya n’est le genre de fille romantique qui a besoin d’amour pour vivre alors ça avait été au fond plus qu’une simple amourette pour elle mais elle ne le dira pas parce que c’était du passé maintenant et qu’il lui sembla comprendre pourquoi il avait arrêté de lui adresser la parole. Il lui avoua être professeur ici et après plusieurs minutes, cela lui fit tilte. C’était pour ça qu’il avait tout arrêté. Il aurait pût lui dire, elle l’aurait compris. Bon ok, elle aurait sûrement tenté de le faire changer d’avis mais elle aurait compris. C’était quand même étonnant de ce dire que durant les six années qui avaient suivi leur relation, ils ne s’étaient jamais rencontrés sur le campus. Elle appréciait donc grandement le projet qui était mis en place pour découvrir autre chose que la matière que l’on avait choisi. « Le projet sur lequel je travaille actuellement n’est pas sur la base du volontariat. Mais nous poussons de plus en plus les élèves à prendre un cours par semestre totalement en dehors de leur discipline majeure pour découvrir autre chose. Là c’est sur la base du volontariat mais les élèves sont plutôt réceptifs à la démarche. » Elle sourit, elle trouvait vraiment que c’était une bonne chose. « Ah d’accord, je vois. En tout cas, c’est une bonne chose parce qu’il est vrai que l’on ne sait pas toujours ce que l’on veut réellement faire à cet âge là. » On s’oriente parfois vers une discipline qui nous intéresse tellement peu mais qui ferrait plaisir à nos parents. Elle, elle avait eu la chance de savoir ce qu’elle voulait faire mais qui sait si elle n’aurait pas choisit une autre voie si on lui avait donné l’opportunité de voir autre chose. Elle s’expliqua alors sur le pourquoi d’elle était là. Peu fière de ce qu’elle avait fait car pas mal intimidée. Pourtant, elle n’avait pas spécialement de quoi mais elle savait que les élèves pouvaient être durs alors ce n’était pas spécialement rassurant. « Tu trouves ça plus impressionnant que de plaider au tribunal ? Nos élèves font plus peur que des jurés ? » Elle sourit. C’était peut être idiot mais oui, les jurés lui faisaient moins peur que des élèves. Elle était plus à même de connaître son dossier sur le bout des doigts que de pouvoir répondre à des questions à des élèves. Enfin, elle savait se débrouiller mais c’était plus compliqué pour elle. Peut être se mettait-elle la barre trop haute dans son idée de perfection qu’elle doit émettre. « Disons que les élèves sont plus souvent du genre à te juger. Les jurés, c’est différent, c’est leur travail mais c’est sans méchanceté ce qui n’est pas toujours le cas des étudiants. » Bien évidemment, tous les jurés et juges n’étaient pas facile mais c’était à ses yeux bien différents. Heureusement, ça n’avait pas duré trop longtemps non plus ce qui était une bonne chose pour elle. Plus sereine désormais. Il la remercia alors de l’avoir aidé, ce qui était naturel chez elle. Elle ne se voyait pas laisser quelqu’un dans le besoin qu’importe l’importance se débrouiller tout seul. Si elle savait dans quel état était Marius lorsqu’ils étaient ensemble, elle s’en voudrait de ne pas avoir sût le voir et l’aider par la même occasion. C’était ce genre de personne. Elle lui raconta alors ce qu’elle faisait dans la vie, lui affirmant qu’elle pourrait en parler pendant des heures. Une fois lâchée, c’était un vrai moulin à parole. Elle préféra alors éviter de trop embêter le professeur avec ça. « Si tu peux en parler pendant des heures cela signifie que tu es passionnée, c’est bon signe. » Elle sourit toujours. Il était vrai que c’était un bon signe pour elle. Au moins, elle savait qu’elle ne s’était pas trompée de voie. « C’est bien vrai. Une vraie passion compliquée à arrêter. » Au fond, c’était mieux comme ça car avec la mort de son mari, elle avait eu quelque chose à laquelle se rattacher ce qui était très bien comme ça. « Tu représentes des entreprises et des ONG du coup ? » C’était un peu compliqué, elle aurait aimer aider les particuliers mais ce n’était pas forcément le plus facile à gérer. Plus le dossier était gros, plus c’était facile et pleins de challenges surtout ce qu’elle aimait. C’était intéressant de se retrouver confrontée comme à de gros challenges lorsque la vie personnelle était plus facile à gérer ou presque. « Je représente un peu de tout mais au prix des honoraires, c’est surtout des ONG ou des entreprises. On tente de diversifier au maximum mais c’est toujours moins important pour un particulier. Enfin moins important dans le sens où il y a moins de cas à gérer. » Sur le nombre de dossiers qu’elle avait plaidé, un seul avait été un particulier. Il fallait dire aussi que les honoraires de la firme était quand même bien élevés alors il était difficile de pouvoir se les payer. Kaya n’était pas du genre à être attirée par l’argent mais il fallait dire qu’au moins, elle avait un salaire plutôt confortable qui lui permettait de pouvoir continuer à payer sa maison seule. Ils se dirigèrent alors vers le café le plus en vue des étudiants. Tout du moins à son époque pour prendre un café avec Marius, si gentiment proposé. Elle avait accepté car elle voulait savoir où lui-même en était. Après tout, même si leur relation n’avait pas été très longue, elle s’était attachée à lui et ne lui voulait que du bien. « Tu as eu un beau parcours de ce que je comprends, c’est super ! Et si tu te sens utile dans ton boulot c’est toujours un plus. » Il était certain qu’elle avait eu un parcours plus facile que d’autres sans véritables embuches. Elle était douée pour ce qu’elle faisait et même à l’université, elle comprenait vite et travaillait à fond pour pouvoir décrocher son diplôme. Elle savait que sans son travail acharné, elle n’en serait pas où elle en était aujourd’hui. « Disons que je peux surtout faire ce qui me plait et que par chance, je n’ai pas eu de difficulté à trouver du travail après mes études. » Elle avait été recruté par l’entreprise où elle avait fait son stage. Ca avait donc été une belle aubaine pour elle car elle avait apprécié l’environnement de travail là bas. Elle aurait pût s’épanouir ailleurs mais elle avait apprécié son mentor et désormais, elle formait une bonne équipe. Elle ne le regrettait donc vraiment pas. Ils s’engouffrèrent dans le café. L’ambiance lui sembla être la même que lorsqu’elle était étudiante mais avec quand même moins de personnes ce qui n’était pas mal. Au moins, ils n’auraient pas à crier pour s’entendre. « Et je suis certain que ton conjoint doit apprécier de ne pas avoir à entrer en compétition avec ton travail si tu arrives à jongler entre les deux. » Elle se perdit dans le menu qu’elle venait de prendre. En réalité, elle savait déjà ce qu’elle voulait mais parler de Ian était toujours compliqué pour elle. Elle n’allait cependant pas faire comme s’il n’existait pas ou tout du moins n’avait jamais existé. « Il l’est oui. » Elle se reprend par automatisme. Elle avait toujours l’habitude de parler de Ian au présent même s’il était mort depuis plusieurs mois déjà. Elle n’arrivait pas à changer cette habitude qu’elle avait depuis dix ans. Comment aurait-elle put d’ailleurs ? Il parait qu’avec le temps ça devient plus facile mais cela faisait déjà plusieurs mois et elle n’arrivait toujours pas à s’y faire. Elle avait toujours du mal le soir à ne pas se dire qu’il était en retard ou qu’elle le retrouverait le matin. « Enfin il l’était même si ce n’était pas toujours facile. Il y a bien au des moments au début où j’ai privilégier le travail mais il savait me canaliser.» Elle ne dit pas s’il était mort ou juste si ça ne s’était pas bien terminé. Plus parce qu’elle n’y pensait pas que pour se cacher. Elle ne savait pas trop d’ailleurs pourquoi elle avouait ça à Marius. Ils ne s’étaient pas vus depuis tellement longtemps. Certes, elle n’avait plus de rancœur en elle mais c’était quand même étrange. « Et toi ? Tu as trouvé la perle rare ? » Elle était plus directe que lui c’était certain mais elle avait envie de savoir. Elle espérait pour lui qu’il ait trouvé quelqu’un de bien.
Désolée pour le retard |
| | | | (#)Sam 30 Jan 2021 - 10:00 | |
| Les blessures qui avaient parsemé le parcours de ton existence étaient nombreuses. Et ces blessures, tu les avais laissées ouvertes, à pourrir pendant des années sans réellement les traiter, sans chercher à les désinfecter et à les refermer pour passer à autre chose. Tu ne t’en étais jamais rendu compte, pas avant de rencontrer Colleen, pas avant de comprendre à quel point une grande partie du bonheur que tu n’avais pas eu ces dernières années était de ta faute. Tu avais passé longtemps, bien trop longtemps à blâmer les autres, à blâmer ton frère surtout alors qu’au final, c’était surtout à toi que tu devais en vouloir. Et sur le chemin, les personnes qui étaient entrées dans ta vie à ce moment-là, quand tes blessures étaient infectées et on ne peut plus douloureuses, tu les avais blessées sans t’en rendre compte. Ton comportement n’était pas toxique uniquement pour toi, il l’était pour les autres également. Kaya était entrée dans ta vie de manière tout à fait inattendue, quand tu t’accrochais à l’alcool pour te réveiller tous les matins. Elle ne s’en était jamais rendue compte, tu l’avais caché de manière efficace, connaissant la limite jusqu’à ce que Beth te remette en place. Quand tu avais mis fin à ta relation avec la jeune femme, si cela pouvait se nommer ainsi, tu l’avais fait en ne pensant qu’à toi une fois de plus. A toi et à ta carrière et tes principes moraux qui étaient revenus te hanter soudainement. Persuadé que Kaya était assez jeune pour se remettre de ce qui ne pouvait être à tes yeux qu’une petite déception passagère, tu n’avais jamais envisagé qu’elle puisse s’attacher à toi plus que cela. Aujourd’hui, tu ne savais pas quoi penser mais peu importe ce qui s’était passé, Kaya se montrait agréable et ne semblait pas t’en vouloir plus que cela finalement. « Ah d’accord, je vois. En tout cas, c’est une bonne chose parce qu’il est vrai que l’on ne sait pas toujours ce que l’on veut réellement faire à cet âge là. » Tu hoches la tête car tu sais qu’elle a raison. Ils sont peu nombreux ceux qui savent ce qu’ils veulent faire. Tu avais fait parti de ceux-là quand tu étais étudiant, l’enseignement à l’université s’était révélé être une vocation et tu n’avais jamais hésité comme tu n’avais jamais pensé à changer de voie ou de métier. Et au fil des années, tu avais gravi les échelons, tu avais vécu de magnifiques expériences qui te permettaient aujourd’hui d’avoir un réseau et une réputation qui t’aurait mis des étoiles dans les yeux quand tu étais encore étudiant. Tu ne pus t’empêcher de taquiner Kaya quand elle te dit qu’elle trouvait cela impressionnant de parler devant des élèves. Cela te paraissait moins impressionnant que de faire des réquisitions dans un tribunal devant une assemblée et des jurés mais chacun ses défis. « Disons que les élèves sont plus souvent du genre à te juger. Les jurés, c’est différent, c’est leur travail mais c’est sans méchanceté ce qui n’est pas toujours le cas des étudiants. » Dans ton métier, il fallait accepter que l’on ne pouvait pas plaire à tout le monde et qu’il y aura toujours quelqu’un qui se plaindra. De ton côté, tu l’avais accepté depuis un moment donc cela ne te dérangeait vraiment plus du tout. Même si les élèves vous notent en fin de semestre, ce ne sont pas eux qui décident de votre maintien à l’université. Il faut juste veiller à en charmer la majorité. « Nos étudiants ne sont pas aussi vicieux que tu le penses. Il faut les convaincre que l’on sait de quoi on parle pour qu’ils te donnent leur confiance. Un peu comme des jurés qu’il faut convaincre de ta vérité. » Oui, sa vérité car dans une cours de justice, il est rare qu’il n’y ait qu’une vérité. Il y a la vérité de l’accusé et celle de la victime. Et peu de cas sont noirs et blancs, il y a toujours des zones grises qui permettent à la vérité d’être étanche. Tu fis remarque à Kaya que c’était plutôt bon signe si elle avait une passion dont elle pouvait parler pendant des heures. « C’est bien vrai. Une vraie passion compliquée à arrêter. » Te montrant curieux sur le type d’entreprises ou de personnes qu’elle défendait dans son domaine, tu lui posais une question pour avoir plus de détails à ce sujet. « Je représente un peu de tout mais au prix des honoraires, c’est surtout des ONG ou des entreprises. On tente de diversifier au maximum mais c’est toujours moins important pour un particulier. Enfin moins important dans le sens où il y a moins de cas à gérer. » Cela ne t’étonnait vraiment pas. Peu de particuliers devaient avoir des dossiers liés aux animaux et à la biodiversité. Enfin, à part si Kaya s’occupait de cas d’animaux domestiques mais vu la manière dont elle présentait les choses, cela ne semblait pas être le cas. « Je compte sur toi pour que ma nièce est une planète sur laquelle il reste encore un peu de biodiversité quand elle aura mon âge. » Dis-tu à Kaya. Tu n’étais pas la personne la plus impliquée dans les causes environnementales mais tu étais touché par le sujet et tu essayais de faire des petits gestes du quotidien pour consommer moins, dans tous les sens du terme. Tu voulais que Moïra ait une vie heureuse et qu’elle puisse profiter de la planète comme vous aviez pu le faire. Vous étiez arrivés dans le café et vous ne tardiez pas à prendre place sur une petite table libre. Il y avait des étudiants de tous les côtés et tu en saluais quelques uns avant de te reconcentrer sur ton interlocutrice. « Disons que je peux surtout faire ce qui me plait et que par chance, je n’ai pas eu de difficulté à trouver du travail après mes études. » Effectivement, c’était une chance qu’elle avait eue, une chance qui n’était pas donnée à tout le monde. Mais Kaya le méritait. Même si tu n’avais jamais parlé avec elle de ses études ou de ses résultats, tu n’arrivais pas à la voir autrement que comme une bonne élève sérieuse et impliquée. Mais son travail devait lui prendre beaucoup de temps et si elle arrivait à jongler entre vie privée et vie professionnelle, son compagnon devait apprécier cela. « Il l’est oui. » Tu vis le regard de Kaya se perdre quelques instants dans le vide alors qu’elle était en train de lire le menu. Tu ne comprends pas ce qu’il se passe et tu vas lui poser la question quand elle ajoute : « Enfin il l’était même si ce n’était pas toujours facile. Il y a bien au des moments au début où j’ai privilégier le travail mais il savait me canaliser.» Tu te figes à ses paroles. L’utilisation de l’imparfait te laissait perplexe. Est-ce que son compagnon était mort ou alors était-il simplement parti avec une autre ? Tu n’en savais rien mais tu te surprends à dire : « Je suis désolée, je ne voulais pas ramener à la surface des souvenirs douloureux. Ce n’est jamais facile de perdre une personne qui nous complète. » Tu savais que tu n’avais aucun moyen de savoir ce qui était arrivé au compagnon de Kaya mais tu n’avais pas voulu la blesser. « Et toi ? Tu as trouvé la perle rare ? » Un petit sourire apparut sur ton visage alors que tu fermais le menu du café. Parler de Colleen n’était jamais un problème pour toi, au contraire. « Il se pourrait que oui. Il est trop tôt pour le dire mais une femme merveilleuse est entrée dans ma vie et j’espère que, pour une fois, je ne gâcherai pas tout. » Dis-tu sincèrement. Aurais-tu pu être heureux avec Kaya ? Peut-être mais tu ne le sauras jamais car tu ne t’étais pas laissé cette chance. Avec Colleen, tu ne voulais pas faire la même erreur. « Tu as quelqu’un de ton côté ? » Lui demandas-tu car si son compagnon avait disparu, cela la laissait donc célibataire à première vue à part si elle avait de nouveau quelqu’un dans sa vie.
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| | | | (#)Dim 28 Fév 2021 - 11:57 | |
| a ghost from a pastlife A long time ago - We used to be more than friends - But I haven't thought of you lately at all – what a coincidence ☆☆☆ 2020, NovembreA l’époque de leur rencontre Kaya était une jeune étudiante. Elle était rentrée à l’université un an plus tôt et avait des rêves pleins la tête, des idées qui parcouraient son cerveau sans la laisser tranquille. Idéaliste au possible malgré les déboires qu’elle avait eu quelques années plus tôt. Elle n’était d’ailleurs toujours pas tirée vraiment d’affaires, chaque jour se dedans si sa sœur allait bien, mieux en tout cas que lorsqu’elle allait fait son overdose. Ca l’avait choqué plus qu’elle aurait bien voulu. Alors elle était allée chez un psy pour parler de tout ça, faire que les choses aillent mieux. Ca s’était un peu arrangé mais pas entièrement. En tout cas, elle aurait dû savoir que quelque chose n’allait pas avec Marius. Elle aurait du le voir, le sentir. Peut être avait elle juste envie de retrouver des moments de simplicité car elle ne vit rien. Rien du tout qui sortait de l’ordinaire ; ne s’était pas non plus doutée qu’il puisse être un professeur. Ils n’avaient surement pas du parler de ce qu’ils faisaient dans la vie sinon les choses se seraient arrêtées plus rapidement encore que ce qui avait été le cas. Pourtant, si elle aurait pu être en colère parce qu’il l’avait laissé sans un mot, elle avait fini par s’en remettre. Elle ne dira pas que ça avait été facile car elle s’était attachée à lui mais le temps avait fait place à de nouvelles aventures. Le retrouver là l’étonnait donc grandement mais elle comprenait mieux pourquoi tout s’était arrêté du jour au lendemain. Enfin elle pensait que c’était à cause de son statut mais ne lui en demanda pas plus pour le moment. Ils discutèrent alors de ce qu’ils faisaient là tout les deux. Elle ne pouvait s’empêcher de sourire. Il était vrai qu’elle était peut être trop dure avec les étudiants. Elle ne savait pas si c’était par rapport à ce qu’elle avait déjà entendu ou plus à des préjugés qu’elle se faisait confondant le lycée et l’université. Elle préférait donc se retrouver devant des juges. Au moins c’était des professionnels et elle n’avait pas à s’inquiéter de savoir s’ils allaient l’aimer ou pas. Ce n’était pas le but. Le but était de convaincre et c’était aussi bien comme ça. Parler avec passion aidait grandement. Il était certains qu’il fallait aussi convaincre ses élèves mais c’était autre chose. Des gens encore plus intransigeant que des juges. Enfin selon elle. « Tu as surement raison mais je préfères te laisser ce plaisir. Les juges m’intimident mois. » Au moins, avec ces juges, il y avait les faits et pas de questions pièges par la suite. Ils s’étalèrent alors un peu plus sur ce qu’elle elle faisait dans la vie ; ou tout du moins ses clients. Elle aurait aimé pouvoir aider encore plus de personnes mais il fallait dire que c’était avant tout des entreprises ou des associations qu’elle défendait. Pour les particuliers, il y avait moins de cas. En tout cas, elle défendait bec et oncles ses clients. Si elle croyait en ce qu’elle faisait, elle ne s’arrêtait pas. Elle était comme ça, militante jusqu’au bout et même dans sa vie personnelle ; capable de manifester excepté si c’était déjà un dossier sur lequel elle travaillait. Elle ne pouvait quand même pas faire ça. Il fallait qu’elle reste professionnelle dessus. « Je compte sur toi pour que ma nièce est une planète sur laquelle il reste encore un peu de biodiversité quand elle aura mon âge. » Elle ne put s’empêcher de sourire. Elle ne pouvait pas faire ça toute seule mais une chose était sûre, elle ferrait de son mieux pour garder la planète la plus propre possible. Si d’ici là Mme Terre n’a pas décidé de tous les éradiquer. Mais il fallait rester positive. Les choses tourneraient pour le mieux. Elle l’espérait en tout cas. « Oh tu as une nièce ? Donc un as un frère ou une sœur ? Comment s’appelle cette petite et quel âge à t elle ? » Oui, elle posait beaucoup de questions mais il fallait dire qu’elle se demandait s’il lui avait seulement dit qu’il avait des frères et sœurs. N’avait-elle juste pas écouté à ce moment là, trop absorbée par elle-même ou juste n’en avait-il pas parlé ? Elle ne le savait pas du tout et elle commençait à se demander de quoi ils avaient bien pu parler pour qu’elle ne sache pas ça. Ils entrèrent alors dans le café. Elle laissa son ancien amant saluer ses élèves tandis qu’elle choisissait leur table. Elle se rappelait de quand c’était plein à craquer et qu’elle avait du mal à trouver une place. C’était le bon temps, lorsqu’Ian était encore en vie et qu’il s’agissait du début de leur relation. Il lui arrivait même souvent de se retrouver sur ses genoux alors qu’ils étaient avec des amis par manque de place. Il lui manquait terriblement. Elle devait s’estimer heureuse d’avoir pu faire un bout de chemin avec lui mais ce n’était pas suffisant. Il lui fallait plus. Elle voulait plus. Elle préférait donc éviter d’y penser mais Marius vint lui demander comment elle gérait sa vie personnelle et professionnelle. Elle ne voulait pas mentir. Au fond, ils avaient beau ne pas s’être vu pendant plus de dix ans, elle ne savait pas pourquoi mais ça ne l’a dérangeait pas de lui dire la vérité. Au premier abords, elle ne le voulait pas mais maintenant, c’était différent. Au fond, ils allaient peut être pas se revoir et ce n’était pas comme si c’était un secret d’état. Son mari était mort en mission et si ce n’était pas facile à vivre, c’était la vie. De mauvaises choses arrivent, des bonnes aussi. Il faut juste arriver à aller de l’avant. Kaya a du mal à ce que ce soit le cas mais petit à petit elle y arrivera plus facilement. Alors qu’il lui dit qu’il est désolé, elle sourit. « Oh ce n’est pas évident mais c’est la vie. » Elle préférait bien évidemment que ce ne soit pas la sienne mais ça l’était. Elle demanda alors au professeur comment ça allait de son côté à lui dans le domaine amoureux. Elle espérait que ce soit mieux que ses récentes épopées. « Oh mais c’est super ça. Je suis vraiment contente pour toi. Elle s’appelle comment ? Tu n’es obligé de me le dire si tu ne veux pas. » Elle ne pu s’empêcher de rajouter. « Si déjà tu ne le veut pas, c’est un bon début. Prends ton temps et tout se passera bien. » Au fond, qui n’avait jamais gâché de relation amoureuse. Ils avaient tous fait des erreurs. En ce qui concernait leur relation, il avait arrêté de la contacter sans un mot mais elle, elle n’avait pas vu dans quel état de détresse il se trouvait. Il y avait donc des tords des deux côtés bien que n’étant toujours pas au courant de ses démons, elle estime que c’était surtout dû à Marius. Cependant, le temps était passé et elle ne s’en formalisait désormais plus. Il semblait heureux. Elle, elle le serait de nouveau un jour, elle l’espère. « J’ai perdu mon mari trop récemment. Je ne suis pas encore prête à avoir de nouveau quelqu’un. » Elle laissa un silence. « Le feu, ça ne pardonne pas même si tu tentes de le combattre par passion. » Par ce que oui, son mari aussi était passionnée. Elle avait eu plusieurs fois peur de le perdre et lui avait même demandé de quitter son travail. Ils s’étaient disputés et elle savait qu’elle n’aurait jamais pu le faire changer d’avis. Tout comme il n’aurait jamais pu la faire changer de métier. C’était leur passion et malheureusement ça leur avait coûté la vie.
Désolée pour le retard |
| | | | (#)Jeu 15 Juil 2021 - 11:37 | |
| Kaya était un visage de ton passé, ce passé que tu n’arrivais pas toujours à regarder en face. Tu revois la scène, aujourd’hui l’extérieur quand tu avais trouvé sa carte étudiante. Il avait été plus simple de la blâmer, plus simple de couper les ponts et de s’énerver plutôt que de rester et de discuter. Ton équilibre si fragile à l’époque n’avait pas supporté l’affront de cette découverte. Et pourtant, Kaya n’avait jamais su que tu étais professeur et n’avait donc pas agis avec l’intention de te nuire. Mais ça, tu le voyais aujourd’hui, tu aurais été incapable de le voir sur le moment, même si les preuves t’avaient été mises sous le nez. C’était un beau hasard que de recroiser la jeune femme dans ces couloirs où tu n’avais cherché qu’une seule chose, c’est à l’éviter. « Tu as surement raison mais je préfères te laisser ce plaisir. Les juges m’intimident mois. » Un sourire amusé se dessina sur tes lèvres. Cela ne faisait que te rappeler que les années passaient et que Kaya était bien plus jeune que toi, bien trop jeune. Cela aurait sans doute dû t’alerter mais elle avait toujours été très mâture pour son âge et tu ne t’étais pas rendu compte de cette différence sur le moment. Aujourd’hui avocate, elle intervenait dans les cours qui étaient donnés à l’université et apparemment elle préférait les salles d’audience aux salles de cours. Elle n’était pas la première et ne sera pas la dernière, toi les salles de cours t’avaient toujours apaisé. C’était le seul endroit où tu avais le sentiment d’être dans ton élément. En apprenant que Kaya travaillait à défendre la planète, tu ne pouvais que l’admirer. Moïra n’avait pas cessé de te parler de sauvegarde de la planète depuis quelques temps et tu savais à quel point cela agaçait ton frère. Mais c’était une très belle cause et si Kaya avait une qualité, c’était bien la persévérance. « Oh tu as une nièce ? Donc un as un frère ou une sœur ? Comment s’appelle cette petite et quel âge à t elle ? » Cette question te rappela à quel point tu n’avais rien partagé avec la jeune femme à l’époque. La plus grande partie de votre relation, tu avais été sous l’emprise de l’alcool et il n’avait jamais été question de trop en dire sur toi. « Ma nièce s’appelle Moïra et elle n’est pas si petite que ça, elle a onze ans. C’est la fille de mon frère cadet, j’ai également deux soeurs. » Tu avais appris à faire la paix avec cette information. il fut un temps où tu aimais faire croire à ton entourage que tu étais fils unique. C’était plus simple comme ça, les gens ne demandaient pas à rencontrer ta famille parce que chez les Warren, étiez-vous réellement une famille ? Beth serait en train de s’étouffer à t’entendre parler ainsi mais la question se posait réellement à tes yeux. Comme tu l’avais proposé, vos pas vous amenèrent dans ce café que tu aimais bien fréquenter aux portes de l’université. Une fois installés, vous commandiez votre boisson et la conversation continua sur des sujets plus personnels. Kaya mentionna son mari qui était décédé une nouvelle qui t’attrista. Tu n’avais pas été l’homme qu’elle méritait à l’époque mais la manière dont elle parlait de son défunt mari te faisait comprendre qu’elle était encore très attachée à lui malgré sa disparition. Dans ces cas là, toutes les paroles possibles et inimaginables sonnaient creux et les tiennes ne firent pas exception. La jolie blonde ne sembla cependant pas t’en tenir rigueur. « Oh ce n’est pas évident mais c’est la vie. » Tu hoches la tête préférant ne rien ajouter. C’est la vie certes mais personne ne mérite de perdre l’être aimé aussi tôt … Vu que Kaya te le demandait, tu lui mentionnas que tu avais de ton côté quelqu’un dans ta vie et pour une fois, tu étais heureux et confiant quant à ton avenir avec elle. « Oh mais c’est super ça. Je suis vraiment contente pour toi. Elle s’appelle comment ? Tu n’es obligé de me le dire si tu ne veux pas. Si déjà tu ne le veut pas, c’est un bon début. Prends ton temps et tout se passera bien. » Tu ne pouvais qu’espérer que tout se passerait bien, il n’y avait aucun moyen de garantir que les choses n’allaient pas se terminer très brutalement. Mais tu avais envie d’y croire et c’était déjà très nouveau pour toi. « Elle s’appelle Colleen. » Dis-tu dans un premier temps avant d’ajouter : « J’espère que tu as raison, seul l’avenir nous le dira. » Tu ne savais pas être trop optimiste, ton pessimisme naturel finissait toujours par revenir au galop de toute façon. A ton tour, tu demandais à Kaya si elle avait quelqu’un dans sa vie. « J’ai perdu mon mari trop récemment. Je ne suis pas encore prête à avoir de nouveau quelqu’un. Le feu, ça ne pardonne pas même si tu tentes de le combattre par passion. » Tu comprenais qu’elle ait besoin de temps, surtout si son mari était décédé récemment. Tu déduisis de ce qu’elle venait de te dire qu’il avait été pompier s’il avait essayé de batailler avec le feu. Posant ta main sur la sienne, tu lui dis : « Prends le temps qu’il te faut, je suis bien placé pour savoir que le temps fait des miracles. » Tout le monde vous dit que le temps peut guérir toutes les blessures. C’est une idiotie, le temps ne guérit rien du tout mais il apaise les blessures, il vous permet de poser un nouveau regard sur ce qui vous entoure et il vous permet de vous pardonner. « A ces nouvelles opportunités ! » Dis-tu en levant ta tasse de café que le serveur avait fini par vous amener. Une chose était certaine, tu ne regrettais pas que ta route ait de nouveau croisé celle de Kaya et tu espérais que vous resteriez désormais en contact.
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| | | | | | | | A ghost from a pastlife - Marius |
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