« Et mon dos de vieil homme alors ! » « Il faut bien que je te donne des raisons de râler, la soirée est trop parfaite sinon. »
Elle a des répliques pour tout, Chloe la gamine. Chloe l’enfant qui joue son rôle à la perfection. C’est le rôle d’une vie on s’entend, sachant depuis combien de temps elle nourrit bien plus qu’un simple crush sur son voisin, sur son ami, sur le type à qui elle donne un millier de places dans sa vie quand la seule qu’elle voudrait vraiment lui céder ne l’a jamais intéressée lui qui l’a rendu si clair ce soir et pendant toutes ces années. Elle prend son mal en patience et constate que le rejet n’est pas si pire que ça, quand hissée sur son dos les bras de parts et d’autres de la nuque du Beauregard, elle a vue imprenable sur le couloir. Qu’il se transforme en cheval de course maintenant, elle n’a pas du tout envie de perdre le pari, pas en si bonne posture. « Oui chef, bien chef. » dans un rire, elle n’en a que faire de ses tympans maintenant que son sourire a repris possession de son visage de poupée de porcelaine. Elle a la vie devant elle Chloe, des dizaines de choix à faire et tout autant à assumer, mais ce soir encore, elle n’est qu’une fillette qui dit adieu à la vie d’adolescente pour toucher du bout des doigts ce que l’avenir lui réserve. Demain, elle sera une adulte. Demain, elle pensera à la suite, mais ce soir, elle ne pense qu’à l’instant présent. Comme toujours, finalement.
« Oh attends, arrête, j’ai faim. » elle ralentit la course devant une machine distributrice, entre chocolat et chips son cœur balance. « T’as de la monnaie? » en bon cavalier de soirée c’est à lui d’assurer ses arrières de ce côté et si elle semble être patiente et posée, une Chloe affamée est particulièrement chiante si Ezra se souvient de ce trait de caractère comme un autre chez la blonde. Fût un temps il la connaissait par cœur, la voilà qui doute l’espace d’une fraction de seconde que ce soit le cas -
- doute qui s’annihile lorsqu’ils finissent par s’échouer sur l’herbe fraîche d’un début de nuit. Le terrain de foot est à eux, ils sont là les premiers, et ils sont là pour rester. D’ici, on entend résonner au loin la playlist de l’année, celle sur laquelle Cohen imagine Claudia taper du pied dans l’attente qu’Ezra réapparaisse comme un charme à l’entrée du gymnase. Elle attendra longtemps. « Dans mes souvenirs, te porter sur une si longue distance n’était pas autant un challenge. » « C’est parce que le temps fait des ravages sur ta mémoire, vieil homme. » elle chante et elle tourne sur elle-même, elle est belle Chloe, quand elle rigole et quand son visage n’est que guidé par ses ricanements. C’est là qu’elle est elle-même, avec les cheveux en bataille par la faute du Beauregard, et les joues rouges rougies d’avoir trop ri. « Ca fait un bail que j’ai pas remis les pieds sur un terrain. » « Tu t’en ennuies? » la question sort facilement, simplement. Elle sait à quel point le foot avait pris une place importante dans la vie du jeune homme, dans la sienne à elle aussi tant elle avait été assidue à assister au plus de matchs possible avec lui sur le terrain.
Lorsqu’elle s’allonge au sol pour reposer son dos en parfait état tant elle est jeune (cadeau de la rédaction ahahah), Chloe s’assure de repérer au-dessus de sa tête la lune, et le plus d’étoiles scintillantes possible. « Tu t’ennuies de quoi d'ici, quand t'es là-bas? » elle, elle s’ennuie de lui, ici. Jamais elle ne le lui dira par contre, bien trop au courant qu’il s’en moquera au possible, de la confidence avouée à demi-mot. « Y’a toujours moyen de revenir après si vraiment Sydney te manque tant que ça tu sais. » qu’elle insiste, qu’elle raille et se moque, la vanne qu’elle anticipe alors qu’une grande, qu’une immense partie d’elle sait qu’Ezra ne reviendra jamais à Sydney. Il avance toujours, et c’est probablement sa plus belle qualité, ce qu’elle admire le plus chez lui. Ça aussi, elle ne le lui dira pas.
« Alors, ça ressemble à quoi votre matos? » clap de fin, l’ambiance presque nostalgique s’envole, lorsque les autres apparaissent chacun plus fier de leur butin que l’autre.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 08/04/2015
« Oh attends, arrête, j’ai faim. » Il était lancé dans la course et voilà qu’elle osait venir le stopper en plein élan, alors qu’elle était celle qui, l’instant d’avant, râlait pour ne pas qu’ils soient en retard au lieu de rendez-vous. « T’as de la monnaie? » Un rire à la fois doux et amer s’échappa d’entre les lèvres d’Ezra, alors qu’il venait sortir quelques dollars de sa poche. « Non seulement tu te sers de moi comme d’une monture pour te déplacer, et en plus il faut que je dois le chevalier servant pour te filer de la monnaie. » Il râlait, mais il râlait pour de faux car il savait que venir l’embêter était un des passe-temps favori de la demoiselle - et comme il était souvent dit, qui aime bien châtie bien.
« C’est parce que le temps fait des ravages sur ta mémoire, vieil homme. » « Aoutch. » Ca n’avait tout de suite plus la même saveur lorsqu’il était celui venant se moquer de sa vieillesse et lorsque c’était elle qui s’en chargeait. Cela ne l’empêcha cependant pas d’avoir un petit rire qui vint s’ajouter aux mille autres déjà entendus pendant la soirée. Et là où Chloe préférait venir se dégourdir les jambes encore un instant ou deux, lui ne se fit pas prier pour venir s’allonger à même l’herbe fraiche de la pelouse du stade. « Tu t’en ennuies? » Il releva et tourna son regard vers la demoiselle, alors qu’elle venait prendre place à ses côtés. Apparemment, elle avait décidé de ne pas laisser une plus longue chance à sa robe de bal. « Ca m’arrive, ouais. Je m’ennuie plus de l’ambiance d’équipe et tout ce qui s’y rattache que du sport en lui-même, mais ouais. » Parce-que ses plus beaux souvenirs de lycée devaient surement s’y rattacher tous de près ou de loin, au foot. Il en avait passé du temps à courir sur la pelouse et à jouer de la balle. Il en avait passé tout autant en dehors du terrain à profiter des effets d’être une équipe.
« Tu t’ennuies de quoi d'ici, quand t'es là-bas? » Tournant sa tête vers la demoiselle, un petit sourire s’étira sur les lèvres d’Ezra. « Est-ce que si je réponds que je m’ennuie de toi là-bas, j’aurais la bonne réponse ? » Et bien sur que le rire fut de paire avec le petit sourire moqueur qu’il abordait avant de répondre à la question de la jeune femme. Ca ne retirait pas de légitimité à ses paroles, mais c’était plus simple de venir avouer ce genre de choses avec humour plutôt que sérieux. Chloe manquait à Ezra lorsqu’il était à Brisbane, parce-qu’elle était un de ses piliers de Sydney depuis aussi longtemps qu’il était apte de s’en souvenir. D’autres choses étaient entrées dans sa vie depuis, et le temps commençait à faire ses effets, mais il mentirait en disant qu’il ne regrettait pas la présence de la gamine à ses côtés de temps à autres. « Y’a toujours moyen de revenir après si vraiment Sydney te manque tant que ça tu sais. » Il l’entendait, l’amusement dans sa voix en venant avancer une telle idée. Et s’il y avait songé quelques fois les premières semaines où il était arrivé à Brisbane, désormais ce n’était plus à ses yeux une option envisageable. « Nah. Brisbane est vraiment chouette. Tu devrais venir y faire un tour, un jour. Je suis sûr que ça te plairait. » S’il savait en cet instant, que des années plus tard, ils se retrouveraient tous les deux à vivre là-bas…
« Alors, ça ressemble à quoi votre matos? » Les copains de Chloe venaient à leur tour de rejoindre le stade et les deux jeunes gens allongés sur la pelouse au milieu de ce dernier. Ezra vint étirer un petit sourire en direction de la demoiselle avant de venir se rasseoir pour accueillir les nouveaux arrivants. « Je suis sûr d’avance qu’on a gagné. » Il n’avait pas attendu que Chloe prenne la parole pour venir vanter leur trouvaille, et s’en suivit alors une discussion houleuse pour trouver les gagnants de la soirée. Mais, entre le chapeau de paille du professeur de musique et la corde à sauter du professeur de sport, bien-sûr que Chloe et Ezra avaient gagné haut la main avec leur photo dédicacée - elle avait le plus de valeur sentimentale et le plus de valeur tout court, en réalité. Ce fut à ce moment là que du bruit plus important se fit entendre à l’intérieur du gymnase où continuait de se dérouler la soirée de bal. Le regard du Beauregard vint se tourner vers celui de Chloe, alors qu’un sourcil vint se hausser sur son visage. « C’est à ce moment là que t’es couronnée en tant que prom-queen, non ? »
« Ca m’arrive, ouais. Je m’ennuie plus de l’ambiance d’équipe et tout ce qui s’y rattache que du sport en lui-même, mais ouais. » « Je t’imaginais pas autant nostalgique. »
Elle peut bien se moquer en long et en large Chloe, n’empêche qu’elle est attendrie. De voir le grand et le fort Ezra Beauregard, celui qui avait pris l’école d’assaut et qui semblait sans peur ni reproche, se la jouer sentimental allongé au beau milieu du terrain de foot qui l’avait vu être couronné plus d’une fois. Il était suffisamment incroyable la balle en main pour avoir eu une bourse le propulsant hors de la ville, et autant elle le détestait d’être parti et de l’avoir laissée elle en arrière, autant elle était fière de lui. « Est-ce que si je réponds que je m’ennuie de toi là-bas, j’aurais la bonne réponse ? » oui, tellement, assez pour qu’elle laisse sa carapace et ses craintes de côté et qu’elle lui réponde la pareille. Quand sa tête se décale et que ses yeux quittent le ciel pour attraper les prunelles du blond au vol pourtant, elle ne laisse qu'un fin sourire espiègle sertir ses lèvres. « Ça dépend à qui tu le dis. » vaut mieux, bien mieux l’avoir comme ami que comme un coup de vent qui se tire si elle gâche tout en lui disant qu’elle a envie de l’embrasser, là juste là. Qu’elle a envie de lui dire de rester, qu’elle a autant envie qu’il l’invite à le suivre. « Claudia : pas du tout, mauvaise réponse, t’es recalé. » l’an prochain, elle est en sabbatique, en total hiatus. Aucune université ne lui plaît, elle se laisse le temps d’y penser en sachant très bien que si elle s’écoutait, ce serait à Brisbane qu’elle appliquerait. C’est bien ce qu’à fait Claudia, d’ailleurs. « Pour moi par contre, c’est en plein dans le mile, 10/10 A+ mention d’honneur. » à la révélation de l’un s’ajoute celle de l’autre. Chloe casse pourtant le moment en taquinant les mollets d’Ezra de coups de ses talons à elle, enfantine au possible. « Nah. Brisbane est vraiment chouette. Tu devrais venir y faire un tour, un jour. Je suis sûr que ça te plairait. » et non il ne reviendra pas. Elle aurait pu parier. « Nah. Je préfère qu’on se trouve un terrain neutre pour nos retrouvailles. Ni ici, ni là-bas. Un truc hors du pays. Le Portugal? » et donc ses mots s’en amusent, ses paroles dansent et ses doigts arrachent des brins d’herbe pour les lui lancer au visage. Peut-être qu’au Portugal, elle lui dirait tout ce qu’elle garde pour elle depuis toutes ces années. Ou peut-être pas. On ne le saura jamais.
« Je suis sûr d’avance qu’on a gagné. » et elle se relève d’office, victorieuse. Leur butin la rend confiante, qu’Ezra ait pris part active dans le vol tout autant. D’un côté on leur demande comment ils ont fait, de l’autre on s’extasie de la flasque qu’elle a volée avec, les déclarants grands gagnants sans plus de cérémonie. C’est qu’il y en a une d’ailleurs qui se joue, une cérémonie, à l’intérieur du gymase qu’ils ont snobbé depuis. « C’est à ce moment là que t’es couronnée en tant que prom-queen, non ? » « Ouais, exactement. Mais on a un petit détour, un dernier, à faire avant. » Cohen précise, redressant le menton avec l’air de défi de celle qui ne lui demandera pas de la traîner comme un fidèle destrier cette fois-ci. Non, plutôt, elle laisse ses escarpins – les oublie serait plus juste – derrière eux sur la pelouse, initiant une course poursuite jusqu’à l’école, jusqu’aux couloirs et plus précisément, jusqu’au gymnase.
Ezra est sur ses traces comme espéré, elle ouvre grand la porte des vestiaires pour hommes quand elle l’entend s’approcher. La pièce est vide bien évidemment, les casiers sont verrouillés. Elle détache une des seules pinces à cheveux qui a survécu à ses folies de la soirée pour crocheter le cadenas du placard qui appartient à Derrick, le type qu’elle a embrassé sous les estrades un jour de mauvaises décisions. À l'intérieur se trouve son jersey d’équipe, comme son crayon noir typique, son casque avec. Des paumes, elle installe Ezra sur le long banc de bois en angle, jouant du nerf nostalgique à foison. « J’ai acheté mon billet. Un aller. » il a dit qu’il s’ennuyait de l’esprit d’équipe, il a dit que de faire partie d’un team lui manquait. Elle lui improvise donc un nouveau rôle ce soir, lui enfilant par-dessus son costume cravate le maillot et les restes d’uniforme d’équipe volé. « Je te demanderai pas de venir, même si tu t’ennuies atrocement de moi et blablabla. Calme ton angoisse de l’avion. » la conversation coule et sa sabbatique qu’elle utilise comme alibi, elle qui a prévu faire le tour de l’Europe – et pourquoi pas du monde – durant les douze prochains mois. En espérant se convaincre de la suite qu’elle voudrait avoir, en somme. Du bout de l’index, elle maquille maintenant ses joues de deux lignes horizontales bien noires bien foncées, typiques aux matchs à jouer. « Mais je vais avoir besoin de ton adresse. Pour les cartes postales. » et peut-être aussi pour débarquer devant sa porte le jour de son retour. Qui sait.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
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EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
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RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 08/04/2015
« Ça dépend à qui tu le dis. Claudia : pas du tout, mauvaise réponse, t’es recalé. » Il vint tourner son visage vers la jeune femme, pouffant de rire au passage. « Pour moi par contre, c’est en plein dans le mile, 10/10 A+ mention d’honneur. » Et le sourire amusé qui allait de paire avec le rire. « J’en étais sûr que j’aurais la bonne réponse à te le disant à toi alors. » Il ne s’imaginait juste pas encore à quel point il avait raison, en cet instant. Il était loin de voir les signes qui ne trompaient pas, l’enfant devenu adulte récemment. « Nah. Je préfère qu’on se trouve un terrain neutre pour nos retrouvailles. Ni ici, ni là-bas. Un truc hors du pays. Le Portugal? » Elle déclinait Brisbane et il ne pouvait pas lui en vouloir, parce-qu’il n’avait littéralement aucune raison. Mais pour l’effet dramatique, il vint faire semblant de bouder pendant un instant mais rien qu’un seul. « Même pas t’y viendrais me voir. Je retiens, je retiens. » Alors que clairement, son plan de partir loin d’ici et surtout en Europe semblait bien plus alléchant que de venir le voir lui à Brisbane.
Derrière eux, la soirée battait son plein et arrivait même à son apogée en préparant la foule à bientôt accueillir les élus roi et reine de l’année sur la scène où le groupe de musique continuait toujours de jouer. « Ouais, exactement. Mais on a un petit détour, un dernier, à faire avant. » Les amis de la jeune femme s’en allèrent vers la salle de la soirée, alors que Chloe vint attraper le regard d’Ezra un instant pour lui indiquer qu’elle parlait d’un détour pour eux deux, avant qu’ils ne se mettent à courir à travers l’herbe fraiche du stade jusqu’au vestiaires des équipes de foot. Là, elle vint crocheter le casier d’un des joueurs de l’équipe, comme si c’était la chose la plus normale à faire en cet instant - ils n’étaient plus à une idée de canaille pour cette soirée. « Tu fais qu… » Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase que de ses paumes, la jeune femme vint le forcer à aller s’asseoir sur le banc juste derrière lui. Il obtempéra, plutôt curieux de voir ce qui se tramait dans sa tête.
« J’ai acheté mon billet. Un aller. » « Ton billet aller pour ? » Il tentait de suivre à la fois les gestes et les paroles de Chloe, mais ce n’était pas chose aisée de deviner sur deux fronts où elle voulait en venir. Elle allait vite, la gamine, et il fallait savoir suivre derrière. L’instant d’après, sans qu’elle n’ait encore répondu à sa question, elle vint lui enfiler par dessus sa veste de costume le jersey qu’elle avait momentanément désapproprié dans le vestiaire, et un petit rire vint s’échapper des lèvres d’Ezra. « Je te demanderai pas de venir, même si tu t’ennuies atrocement de moi et blablabla. Calme ton angoisse de l’avion. » Son rire doubla en longueur dans le temps et il vint lever les yeux au ciel. « Fallait penser à ça avant de me faire venir ici ce soir, jeune fille. » Parce-que sa peur de l’avion il avait du la maitriser pour venir jusqu’ici ce soir. « Mais je vais avoir besoin de ton adresse. Pour les cartes postales. »
Et là, le sourire amusé d’Ezra vint se transformer en sourire quelque peu attendri. Il se souvenait encore de la gamine haute comme trois pommes qui le suivait plus souvent qu’il ne s’en souvenait probablement dans le jardin pour partir à l’aventure et pour aller conquérir d’autres univers. « Je serais content de recevoir des cartes postales du monde entier de ta part. » S’il devait avouer au moins dans sa tête, il était quelque peu perturbé de la voir imaginer voler de ses propres ailes. Comme il l’avait fait quelques années avant elle, mais là il s’agissait de Chloe et plus de lui prenant son envol. « Même si j’ai du mal à t’imaginer ailleurs qu’ici, à Sydney. » Ce n’était en rien un reproche ou quelque-chose de cette trempe là, simplement qu’il se prenait une claque dans la tronche. Il l’avait toujours considéré comme sa petite soeur, bien qu’il en ait déjà une à gérer, et ça faisait toujours bizarre de les voir grandir de la sorte.
Il se retrouvait désormais avec un jersey sur ses épaules, des traits noirs sur les joues et il n’avait plus rien de quelqu’un s’en allant à un bal des finissants. Roulant des yeux, il vint avoir un petit rire, sourire pincé en coin. « Tu vas vraiment louper ton couronnement, la sale gosse. Faut qu’on y aille. » Et parce-que l’ambiance dans le vestiaire commençait à tourner vers un quelque-chose qu’Ezra ne saurait définir et dont il n’était pas serein en présence.
C'est presque avec une patience qu'elle ne se connaît pas que Chloe s'investit de la mission de décorer les joues d'Ezra du bout des doigts. Il se ressemble presque, à jouer les footballeurs du dimanche, sous le maquillage qu'elle étale entre deux confessions. Ses yeux ne sont étrangement pas plantés dans ceux du blond, elle a laissé son air de défi hors des vestiaires le temps de tâter une énième fois un terrain qu'elle sait complètement improbable autant pour lui que pour elle. Finalement, ça lui convient, qu'il ne l'aime pas comme elle l'aime et qu'il ne la voit que comme une éternelle gamine. On mettra ça sur la faute des habitudes à travers lesquelles elle a fini par être vachement confortable, Cohen.
« Ton billet aller pour ? » « Le Mexique. »
Alors c'est le Mexique qui l'accueillera en premier, elle qui s'y est trouvé un petit boulot de rien et d'avance, à vendre des smoothies aux fruits exotiques sur la promenade en plein centre-ville. Elle a aussi prévu rejoindre une troupe de théâtre nomade qui prend place à Oaxaca. « Fallait penser à ça avant de me faire venir ici ce soir, jeune fille. » la voilà qui maîtrise à la perfection le roulement d'yeux, misant sur l'argument du "tu finiras par t'habituer et avoir moins la trouille à force de prendre l'avion, dude" qu'Ezra doit connaître par coeur maintenant. Elle est du genre à braver ses peurs les unes après les autres Chloe. Sauf celle de perdre Ez dès la seconde où elle jouera franc jeu avec les sentiments qu'elle entretient pour lui. « Oups. » ce n'est rien d'innocent et même un battement de paupières de plus ou un haussement naïf d'épaule ne la dédouanera jamais. « Je serais content de recevoir des cartes postales du monde entier de ta part. » mais? « Même si j’ai du mal à t’imaginer ailleurs qu’ici, à Sydney. » « Faudra que tu fasses un effort alors. Pour m'imaginer ailleurs. » ses efforts à elle se limitent à ne pas lui mettre de maquillage dans les yeux sous une maladresse ou une mauvaise manipulation de plus.
Le casque de foot aplatit l'épi qu'il a sur la tête en permanence même quand il fait un effort. Le voilà de retour à ses premiers amours, Ezra et l'équipe retrouvée pour un soir un seul. « Tu vas vraiment louper ton couronnement, la sale gosse. Faut qu’on y aille. » elle pouffe de rire mais entame la marche, docile petite créature qu'elle peut être une fois les astres tous alignés. « Arrête de dire ça, tu vas finir par porter malheur à ma couronne à force. » gnagnagna, fais pas genre Chloe. La vérité, c'est que même si elle arrive en retard monstrueux au bras d'Ezra en plein gymnase bondé, qu'elle porte une robe salie par la terre et l'herbe, que ses chaussures sont désormais de l'histoire ancienne et que ses cheveux partent dans tous les sens, elle est tout de même attentive à l'annonce que la directrice s'apprête à faire, le corps penché vers le micro inondant tous les hauts-parleurs de l'amphithéâtre.
« ... et la reine de la promotion de 2006, est : ___ »
WIN : « ... et la reine de la promotion de 2006 est : Chloe Cohen! » SO CLOSE : « ... et les reines de la promotion de 2006 sont, à égalité : Chloe Cohen et Claudia Shapiro! » FAIL : « ... et la reine de la promotion de 2006 est Claudia Shapiro! »
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31457 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 16/12/2014
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Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
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« Faudra que tu fasses un effort alors. Pour m'imaginer ailleurs. » Son sourire ne lâchait pas ses lèvres. « Bien chef, je ferai un effort alors. » Pour l’imaginer commencer sa nouvelle vie d’adulte au Mexique ou dans n’importe quel autre pays l’aventure l’appellerait - elle serait capable de changer d’idée du tout au tout au dernier moment, Chloe, il connaissait son caractère.
Tout comme elle avait décidé sur un coup de tête de venir maquiller son visage de noir de gauche à droite et même presque dans les yeux. Mais il ne fit aucun commentaire, si c’était de la sorte qu’elle désirait passer sa soirée de bal, il acceptait. Si elle préférait venir le tourner lui en ridicule plutôt que d’affronter l’idée d’en avoir fini avec ses années lycée après cette soirée, ça lui allait tout autant. Mais il savait également qu’elle voulait pour rien au monde louper la remise des titres tant attendus tout au long de l’année, et qu’ils se devaient de se dépêcher d’y retourner pour ne pas louper la remise des prix. « Arrête de dire ça, tu vas finir par porter malheur à ma couronne à force. » Et il vint étirer son rire un instant de plus aux paroles da la jeune femme, secouant quelque peu la tête, tout à fait d’accord avec lui-même pour dire que rien dans ses paroles pourraient ôter l’idée que sa promotion vote pour Chloe en prom-queen.
« ... et la reine de la promotion de 2006 est : Chloe Cohen! » Les applaudissements se mirent à retentir dans tout le gymnase, et les sifflements allant de paire pour venir accueillir la reine de la soirée, la reine de l’année. Ce fut avec un sourire et un regard fier qu’Ezra vint lancer en direction de Chloe, debout sur l’estrade, alors qu’elle recevait son prix. Ses mains à lui devenaient aussi rouges que ses joues à elle à force d’applaudir avec toute la vitalité dont il disposait. « Madame la Reine. » Il vint faire une révérence devant la jeune femme lorsqu’elle revint à ses côtés, une fois la cérémonie complétée. Ezra ne pouvait s’empêcher de rire cependant et cela venait gâcher le potentiel sérieux de la situation. Il finit par laisser tout ça de côté pour venir la serrer dans ses bras, la soulever du sol et venir lui faire faire plusieurs tours sur elle même. « La gosse Cohen prom-queen, j’en connais une qui va être jalouse… » Son regard vint attraper un instant de trop celui de Claudia, au fond du gymnase. « … je parlais de ta soeur, mais apparemment Claudia rejoint cette catégorie là aussi. » Il vint pouffer de rire une fois de plus, avant de glisser sa main dans celle de Chloe. « Viens, ils nous attendent pour se rendre à l’after party. » Le moteur de la limousine tournant déjà à plein régime devant l’entrée du gymnase, et Ezra qui vint soulever Chloe de terre en passant un bras autour de sa taille et l'autre à l’arrière de ses genoux. « Je te crois pas si tu dis que t’as pas fait exprès d’oublier tes chaussures sur le terrain de foot, j'ai tout vu. » Son rire résonnait encore dans le gymnase lorsqu’ils montèrent à bord de la limousine.
« ... et la reine de la promotion de 2006 est : Chloe Cohen! » tout dans son attitude donne l'air qu'elle s'en contrefout, Chloe, dans la seconde. Entre ses cheveux défaits et sa robe tachée, entre ses pieds nus qui n'ont pas le choix d'avancer quand la foule autour d'eux mais surtout d'elle se charge de la pousser en avant. La voilà la gamine pas particulièrement étoffée comme une reine mais visiblement aimée de la majorité qu'on hisse sur la scène aménagée pour la soirée. Ils lui mettent une couronne sur la tête et elle jurerait que la directrice tente de lui nettoyer les bras et de lui replacer quelques mèches dans le processus. On lui demande de dire un discours qui se résume à quelques mercis et deux trois blagues nulles qui font apparemment rire plus que ce qu'elle avait pu penser. C'est Aubrey qui gagne le titre de roi, Aubrey et sa grande gueule de président de tous les clubs possibles et inimaginables, laissant du coup à Chloe la place de celle qui sourit pendant qu'il jacasse micro en main pendant ce qui semble être des années mais au final ce qui ne dure que cinq minutes.
Quand elle finit par retourner parmi le peuple de simples mortels diadème de travers, c'est au pas de course qu'elle file vers Ezra, fière comme personne. « Madame la Reine. » et elle tourne sur elle-même et elle pouffe. Le cri qu'elle lâche se transforme en un éclat de rire de plus d'ailleurs, lorsque les bras d'Ezra le footballeur du dimanche l'enserrent pour la faire voler encore plus. C'est qu'il est tactile et qu'elle ne s'en plaindra pas le moins du monde, une fois reposée au sol. Ses prunelles noisettes attrapent celles d'Ezra, sa paume n'a pas lâché son torse, elle allait se hisser sur la pointe des pieds pour compléter le tableau de la plus clichée des façons et enfin imposer ses lèvres sur les siennes qu'il comprenne le message et les quinze milliers d'autres qu'elle lui envoie depuis toujours et - « La gosse Cohen prom-queen, j’en connais une qui va être jalouse… » fuck. La gosse. Elle soupire, fait mine de chercher des yeux de qui il peut bien parler pour justifier ses pieds arqués. « … je parlais de ta soeur, mais apparemment Claudia rejoint cette catégorie là aussi. » et le hait, d'être aussi beau quand il rigole, de glisser si naturellement sa main dans la sienne aussi. « Viens, ils nous attendent pour se rendre à l’after party. » elle le hait mais elle l'aime aussi, et Claudia voit clair dans son jeu. Chloe esquisse une révérence aussi impolie et provocante que possible à l'autre adolescente qui finit enfin par disparaître de son champ de vision.
Quand Ezra la soulève de terre pour la transporter exactement comme la fois où il l'a fait parce qu'elle s'était foulé la cheville avec violence pendant un de leurs hikes à la montagne, ses murmures lui chatouillent le cou. « Je te crois pas si tu dis que t’as pas fait exprès d’oublier tes chaussures sur le terrain de foot, j'ai tout vu. » alors elle se venge, chatouille à son tour, ses lèvres se nichant contre la nuque d'Ezra dans un baiser volé qui papillonne bien trop pour être remarqué. « T'avais de la terre, juste là. » au cas où, elle se dédouane même, l'excuse toute prête et le battement de cils qui va avec. Il est cool l'after-party. Claudia ne sera pas là et ils retourneront à leurs bonnes vielles habitudes de finir par s'endormir l'un contre l'autre sur la plage. Sauf que ce soir, son diadème à elle risque de le faire bien trop râler, lui.