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 (PELLY #2) I led you in to the garden of my loneliness

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Message(#)(PELLY #2) I led you in to the garden of my loneliness EmptyVen 13 Nov 2020 - 18:40

J’ai bu. Pas beaucoup certes. Mais assez pour tenter de calmer la tension présente dans mes muscles, mes nerfs à vif à l’idée de la voir. Parce que si je ne culpabilise aucunement d’être parti sans un au revoir concernant la plupart de mes proches, avec elle je me doute que j’ai fait une connerie. Parce qu’on s’est quitté un matin alors que j’étais encore en train d’embrasser chaque parcelle de sa peau et que quelques jours plus tard j’ai quitté Brisbane, mes valises avec moi, sans un au revoir et sans aucune information. Si plus tard je lui ai dit que j’avais un tournage, que je la verrais quand je reviendrais, je ne me suis pas embêté à appeler ou à prendre de ses nouvelles, peut-être trop conscient que cette fois ci était peut-être le départ de trop, la fuite à ne pas faire. J’ai ignoré ce problème comme s’il n’était rien, comme si cette relation ne m’importait pas et comme un lâche je ne suis toujours pas allé la voir depuis que je suis revenu.

Je suis devant l’entrée du refuge, à fumer une énième clope avec désespoir et à ce rythme-là je vais finir par terminer le paquet avant même d’entrer. Je suis lâche et je sais d’avance qu’on va se prendre la tête et je n’en ai pas envie. Pas envie d’assumer mes conneries, pas envie de voir son regard déçu. Pas envie de me souvenir des promesses que je lui ai faites.

Pourtant je suis là malgré tout, trop tard certes, mais j’ai bien l’intention d’entrer alors que le bâtiment va probablement fermer mais il y a de la lumière et je sais pertinemment qu’elle est là. Parce que c’est ici qu’elle passe le plus clair de son temps et ici que j’ai le plus de chance de la trouver.

« Putain. » Je marmonne en écrasant mon mégot au sol, clope terminée, signal qu’il est temps d’affronter cette conversation, d’aller la voir. Je touche du doigt la flasque dans la poche de ma veste. Mais si je bois maintenant, je vais puer l’alcool et je n’ai pas envie qu’elle me le reproche tout de suite, en plus de tous les trucs qu’elle a à me reprocher. Alors je serre les dents et je pousse la porte d’entrée.

Mes pas foulent ce lieu que je connais bien et je la trouve facilement. Elle est de dos et je m’adosse au mur. « Coucou Molly. » Pourquoi ma voix prend un ton plein de charme ? Pourquoi mon regard prend un air malicieux ? Pourquoi tout crie que je n’en ai rien à foutre alors que ce n’est pas le cas ? Je ne sais pas. Mais je suis là et c’est déjà bien non ? Ça devrait être suffisant non ? Tout dans son regard va me crier que non et pourtant je m’accroche avec l’énergie du désespoir au sourire que j’ai sur le visage.

@molly ivywreath  (PELLY #2) I led you in to the garden of my loneliness 674657830  (PELLY #2) I led you in to the garden of my loneliness 674657830

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Message(#)(PELLY #2) I led you in to the garden of my loneliness EmptySam 14 Nov 2020 - 4:19

Je reste au refuge ce soir. Léo est je ne sais où et j’ai même fini par arrêter de lui demander avec qui il pouvait bien passer ses soirées. Moi je m’occuper des animaux, et je passe du temps avec les chatons et les chiots qu’on me ramène. Le temps est plus doux ces derniers temps, alors je profite de quelques heures passées dehors pour respirer et courir avec les chiens. C’est à ce moment-là que je me rends compte que je n’ai pas fait de sport depuis trop longtemps. Ma vie est chaotique ces derniers temps, et ça me rend triste. Pete est parti après m’avoir promis monts et merveilles, je me suis rapprochée de Dorian mais je n’ai plus de nouvelles, c’était peut-être trop tôt. Mon coeur est en miette et j’ai l’impression que tout le monde joue avec, et je ne veux plus de ça. J’ai besoin de temps pour moi, pour me remettre et pour me concentrer sur moi et sur mon bonheur. Pour la première fois de ma vie, je vais être un peu égoïste.

Je rentre, les animaux courent toujours autour de moi et je les regarde, attendris. J’aurais presque envie de rester là toute la nuit pour qu’ils puissent se dépenser tant qu’ils en ont besoin. Je pourrais dormir ici après tout, ça ne serait pas la première fois. Je vais déposer ma blouse et attacher mes cheveux n’importe comment avant de retourner dans la salle pour rentrer les animaux dans leurs cages respectives. Ce que je n’avais pas prévu, c’était d’entendre une voix dans mon dos, une voix que je ne connais que trop bien. Je me tourne pour croiser ce regard qui m’aurait fait craquer dans la seconde il y a encore quelques semaines, mais pas cette fois.

« Coucou Molly. »
“J’allais fermer, si tu viens pas ici pour adopter un animal tu peux faire demi tour et retourner chez toi.”

Je suis froide, même moi je ne me reconnais pas dans ces mots mais je ne peux plus le laisser faire. Je lui en ai donné des chances, des centaines. Et il les a toutes gâchées comme si je n’avais aucune importance à ses yeux. C’est peut-être le cas après tout, et cette fois, je suis prête à la laisser partir. “C’est pas la peine de venir vers moi. C’est terminé.” Je ne sais même pas si en réalité, dans sa tête à lui, ça avait commencé un jour.

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Message(#)(PELLY #2) I led you in to the garden of my loneliness EmptyDim 15 Nov 2020 - 15:44

“J’allais fermer, si tu viens pas ici pour adopter un animal tu peux faire demi tour et retourner chez toi.”

Je ne pense pas que sa voix ait déjà été aussi froide. Ou bien c’est que je l’ai oublié, j’ai oublié toutes ces fois où je revenais après une énième engueulade, un énième mensonge, une énième tromperie. Je me souviens seulement de toutes les fois où son sourire est revenu, où elle m’a pardonnée, ou elle a su effacer tout ce que j’avais fait.  « Je suis pas là pour adopter un animal, je suis là pour toi. »  Je suis peut-être là pour elle ce soir mais je n’ai jamais été là. Pas vraiment. Toujours un pied dans la relation et un pied dehors, comme si au fond je savais que je ne méritais pas cette relation et que j’avais tout fait pour m’en rendre encore moins digne plus les années étaient passées.

Je fais un pas vers elle, avant quand j’avançais, quand je la prenais dans mes bras, quand je murmurais à quel point j’étais désolé dans le creux de son cou cela marchait, est ce que ça ne pourrait pas marcher aujourd’hui ?  “C’est pas la peine de venir vers moi. C’est terminé.” Je grimace, le mot terminé sonne comme une sentence, une guillotine abattue sur notre relation toujours bancale qui m’arrête avant que je ne sois trop proche d’elle. Il y a un mois j’étais là à lui parler de nos futurs enfants, à lui promettre de belles illusions, à embrasser sa peau comme s’il n’y avait qu’elle dans mon esprit. Je plaide. « Allez Molly, c’était qu’un mois… » Je m’y prends mal, je devrais commencer par des excuses, au lieu de ça je préfère tenter de me justifier. « Je pars tout le temps en tournage tu le sais non ? »

Ou plutôt elle devrait savoir que j’aurais tout gâché, parce qu’elle me connait Molly et pourtant elle est encore surprise à chaque fois que je me barre comme un lâche, à chaque fois que je bois un verre de trop, à chaque fois que je lui mens, à chaque fois que je suis finalement tout à fait moi-même. Et plus elle me pardonne pire je deviens, gagnant du terrain, rendant notre relation un peu plus toxique à chaque fois.  Pourtant je finis toujours par revenir. Aimant incapable de rester éloigné, de l’oublier complètement. Je pourrais prétendre qu’elle n’a aucune importance. Mais je me lasse si facilement que je ne serais jamais revenu si ce n’était pas ce que j‘avais voulu. Je m’avance un peu plus près d’elle, plantant mes prunelles dans ses yeux. « Je suis revenu non ? » Je ne sais pas pourquoi je crois encore que je pourrais me tirer de cette situation cette fois. Peut-être parce que je pense qu’elle ne résistera pas une fois encore, qu’elle est en colère mais qu’elle craquera comme toujours et que je ne serais plus seul.

@Molly Ivywreath  (PELLY #2) I led you in to the garden of my loneliness 4014933344

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Message(#)(PELLY #2) I led you in to the garden of my loneliness EmptyDim 15 Nov 2020 - 16:17

Je n’avais pas prévu de le voir ce soir, en réalité, je ne savais même pas qu’il était de retour par ici. Je n’ai pas eu de messages, aucunes nouvelles. Et pourtant, il est là, juste derrière moi. J’ai envie de hurler, mais j’ai surtout envie de pleurer. Parce que j’ai pris ma décision cette fois, je ne mérite pas de souffrir de cette manière. C’était la trahison de trop, le mensonge de trop. Et j’ai enfin compris, que malgré tous les efforts et les pardons, il ne changerait jamais avec moi. Je ne suis pas celle qui lui faut, et, même si ça me brise le cœur encore une fois, je dois me rendre à l’évidence et le laisser partir avec une autre personne. Quelqu’un qui le rendra vraiment heureux. « Je suis pas là pour adopter un animal, je suis là pour toi. » Il est froid, nerveux le rire qui passe à travers la barrière de mes lèvres et je me tourne vraiment vers lui cette fois. « C’est pas la peine Pete, perds pas ton temps. J’y crois plus, c’est fini. » Je le répète une deuxième fois. Il faut qu’il comprenne, il n’a pas d’autre choix que d’accepter cette décision.

« Allez Molly, c’était qu’un mois… » C’était qu’un mois. Un nouveau mois sans nouvelles, sans excuses, sans au revoir. Un nouveau mois où il a dû profiter de sa vie à l’autre bout du monde quand moi je tentais une nouvelle fois de me reconstruire sans lui dans les parages. « Et j’espère que c’était bien. » Parce qu’au fond de moi je lui souhaite le meilleur. Je lui souhaite d’avoir la vie qu’il rêve d’avoir parce que je sais que quelque part dans le monde il y une personne pour qui il deviendra meilleure. J’ai essayé d’être cette personne, de toutes mes forces, mais je n’ai pas réussi. « Je pars tout le temps en tournage tu le sais non ? » Bien sûr que je le sais qu’il finit toujours par partir, d’une manière ou d’une autre. « Je le sais. » Et ça ne m’aurait pas dérangé si les conditions avaient été différentes. Je ne veux plus de ça. Je grandis et il devrait faire de même. « Je suis désolée Pete mais je peux plus… je peux plus être constamment brisée de cette manière quand tu t’en vas. Tu sais que cette fois c’était différent, tu m’avais fait des promesses et que j’ai voulu croire. Tu m’as parlé d’enfants, de famille. Tu m’as dit que tu voulais plus partir et tu l’as fait encore une fois sans même me prévenir. Je t’aime Pete, et je pense qu’au fond de moi je t’aimerais toujours un peu parce que tu es mon premier amour. Mais c’est terminé. » Ma décision est prise, et je veux qu’il le comprenne.

Il se rapproche de moi et je reste complètement stoïque. Je ne le déteste pas même si je devrais. Il reste une personne importante dans ma vie et je serai toujours là pour lui, en amie. Mais j’ai besoin de temps et d’espace pour l’oublier, et pour me retrouver. J’ai besoin d’être un peu seule pour aller mieux. J’ai besoin, pour la première fois dans ma vie, de ne penser qu’à moi et à comment je veux évoluer. « Je suis revenu non ? » Je hoche la tête en souriant. Il retrouvera Matt, Jill, et toutes les personnes qu’il aime. Il n’a pas besoin de moi dans sa vie, j’en suis persuadée désormais. « Tu reviens toujours dans cette ville. » Même après des années. « Mais pas pour moi. » Et en parler à voix haute me brise le cœur encore plus. Les larmes roulent sur mes joues sans que je ne puisse les contrôler et je fais un pas en arrière à chaque fois qu’il fait un pas en avant. « Tu trouveras quelqu’un Pete. Quelqu’un pour qui tu reviendras ici. Quelqu’un pour qui t’auras même pas envie de quitter la ville pour tes tournages. Même pendant juste un mois. » Je reprends ses mots pour qu’il réalise ce que moi j’ai réalisé pendant ce mois où il n’était pas là. Je ne suis pas faite pour lui, et il n’est pas fait pour moi. Dans mon cœur, c’est encore une tragédie. Et comme toute tragédie, la fin de cette histoire est inévitable.


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Message(#)(PELLY #2) I led you in to the garden of my loneliness EmptyDim 15 Nov 2020 - 18:08

« C’est pas la peine Pete, perds pas ton temps. J’y crois plus, c’est fini. »

C’est fini. C’est fini. C’est fini. Ce sont des mots qu’elle a déjà prononcés alors pourquoi cette fois son ton est trop calme, trop déterminé, trop résolu. Son rire est froid et elle me semble loin. Comme si un fossé nous sépare, fossé que j’essaye en vain de traverser en faisant un pas vers elle.  Ce n’était qu’un mois, j’ai déjà fait pire. J’étais déjà été détestable, je l’ai déjà trompée, je lui ai menti tout comme j’ai prononcé les paroles les plus odieuses sous le coup de l’alcool. Alors pourquoi cette fois alors que je suis simplement parti, alors que je n’ai simplement pas donné de nouvelles, pourquoi cette fois elle ne me pardonnerait pas ?

« Et j’espère que c’était bien. »

Je ne comprends pas. Je la regarde un peu perdu, comme si son comportement n’était pas normal. Elle est trop calme. Je m’attendais à ce qu’elle soit en colère, qu’elle crie, je m’attendais à tout sauf à ce calme triste. J’ai envie de crier que ce n’était pas bien, pas vraiment, que je suis revenu malgré tout, parce que je suis peut-être plus heureux ici qu’ailleurs, à vrai dire je n’en sais trop rien, je ne sais pas si j’ai vraiment su être heureux quelque part. « Je le sais. » Lorsqu’elle parle ensuite, je la regarde comme un gamin perdu dans sa propre connerie. « Je suis désolée Pete mais je peux plus… je peux plus être constamment brisée de cette manière quand tu t’en vas. Tu sais que cette fois c’était différent, tu m’avais fait des promesses et que j’ai voulu croire. Tu m’as parlé d’enfants, de famille. Tu m’as dit que tu voulais plus partir et tu l’as fait encore une fois sans même me prévenir. Je t’aime Pete, et je pense qu’au fond de moi je t’aimerais toujours un peu parce que tu es mon premier amour. Mais c’est terminé. »


Je ne comprends pas pourquoi elle est celle qui s’excuse. Elle m’aime non ? Elle le dit elle-même, alors pourquoi ce n’est pas assez ?  J’ai envie de lui dire que je le pensais, quand je parlais d’enfants, quand je disais vouloir rester. Mais comment expliquer que c’était plus un espoir, plus un vœux que ce que je voulais réellement ? Car au fond j’aimerais vouloir l’aimer comme elle m’aime, j’aimerais pouvoir vouloir toutes les promesses que je lui ai faites, mais pourtant tout me semble vide et tout me semble loin. Je n’ai pas envie de la briser et pourtant c’est ce que je fais à chaque fois.  Je balbutie. « Moi aussi je t’aime Molly. Ca peut pas être terminé. » Mais est ce que je l’aime réellement ? Ou est-ce un mensonge de plus ? Est-ce simplement ma peur de la solitude ou un véritable amour ? Je ne sais pas et mon je t’aime sonne comme un mensonge de plus, il sonne creux car si je l’aimais je ne l’aurais pas blessée autant de fois.  J’essaye de me justifier alors, de lui dire que je suis revenu, insinuant que cela devrait être suffisant pour qu’elle me pardonne une fois encore non ?

Lorsqu’elle hoche la tête et qu’elle me sourit, une partie de mon cœur se brise.  Car pour la première fois je me dis que je l’ai perdue. Et ce n’est pas de la perdre qui fait le plus mal c’est de voir le vide qui s’étend devant moi, le précipice qui prend sa place, car si même elle abandonne il n’y a plus rien et il n’y a plus personne pour m’aimer. Parce qu’il n’y a qu’elle qui n’a pas abandonné qui me pardonne malgré toutes mes conneries. « Tu reviens toujours dans cette ville. Mais pas pour moi. » Ma gorge se serre, j’attrape ses mains cette fois mais ses larmes coulent sur ses joues et déjà elle recule hors de ma portée, inatteignable, ses mains quittant les miennes. « Tu peux pas dire ça Molly.  Allez Molly.  C’est toi et moi. Ca a toujours été toi et moi. »

« Tu trouveras quelqu’un Pete. Quelqu’un pour qui tu reviendras ici. Quelqu’un pour qui t’auras même pas envie de quitter la ville pour tes tournages. Même pendant juste un mois. » Les mots me font plus de mal que ce je voudrais, mes yeux deviennent humides et j’ai l’impression d’étouffer.  « Je suis désolé Molly. Pardonne moi. » Je supplie parce qu’il faut que cette relation soit réparée. Ca ne peut pas se terminer comme ça.  Je m’approche cette fois attrapant de nouveau ses mains, l’empêchant de reculer, je plante mon regard dans le sien à la recherche de quelque chose, d’une fissure dans cette résolution, d’une faille qui me permettrait de la faire craquer une fois de plus, de la récupérer.  Il n’y a que le précipice. « Je voulais pas te faire du mal quand je suis parti Molly. Je veux pas te faire du mal. Il faut que tu me pardonnes Molly. Tu peux pas ne pas me pardonner. Ca peut pas être terminé. »Parce qu’elle a tort Molly. Je ne trouverais pas quelqu’un qui me donnera envie de rester. Je suis pas sûr de savoir vraiment aimer, ou être aimé.  Seule Jill m’avait donné envie de rester. Et Jill ne m’aimait pas, pas comme je l’avais aimée.  Et même si elle l'aimait, j'aurais sans doute tout fait foirer il y a longtemps.



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Message(#)(PELLY #2) I led you in to the garden of my loneliness EmptyDim 15 Nov 2020 - 18:58

Je ne sais pas quoi faire d’autre que m’éloigner de lui. Je ne peux plus lui laisser de chances sans me perdre au passage. Et cette fois, c’était tout ce que je pouvais supporter. Je lui aurais tout donné, c’est déjà ce que j’ai fait pendant des années. J’aurais fait tout et n’importe quoi pour qu’on reste ensemble et qu’il soit l’homme le plus heureux du monde. Mais ça n’a pas suffit. Je n’étais pas suffisante et je viens seulement de me rendre compte que je ne le serai plus jamais. Je suis brisée, encore plus que toutes les fois précédentes. Parce que je sais que cette fois c’est la dernière, mais lui non. Je vois l’espoir dans son regard, son sourire séducteur qui commence à s’évanouir petit à petit. J’ai l’impression de lui faire du mal et je déteste ça plus que tout. J’aimerais le prendre dans mes bras, lui dire que je lui pardonne encore une fois et qu’on peut rester ici tous les deux pour le reste de la nuit. Mais je ne peux plus me faire ça, je ne peux plus nous faire ça. Je suis sûrement fautive dans toute cette histoire et toutes ces blessures. On se casse mutuellement, et il n’y a rien de bon à tirer de tout ça. Il fallait que quelqu’un prenne la décision, il fallait que je grandisse un peu pour me rendre compte de tout ça. Il comprendra un jour, et il me dira que j’ai eu raison de tout arrêter tant qu’il était encore temps. Tant qu’on avait encore l’occasion tous les deux d’avancer et de nous reconstruire avec d’autres personnes. Il va me détester, je le sens. Mais je tiens bon, même face à ces yeux qui m’ont déjà fait craquer tant de fois.

« Moi aussi je t’aime Molly. Ca peut pas être terminé. » Il ne dit pas je t’aime de la même manière que moi. Il n’aurait jamais sacrifié son métier, sa famille ou ses amis pour une histoire avec moi alors que moi, à une époque, j’en aurais été capable. Je l’aime du plus profond de mon cœur, du plus profond de mon âme et je ne sais pas si je serai encore capable d’aimer de cette manière un jour. Ca me fait peur, je suis terrifiée à l’idée de ne pas réussir à donner autant à quelqu’un d’autre que lui. Et pourtant, j’essaierai. J’essaierai de trouver cette personne qui fera tourbillonner mon cœur et ma tête à chaque fois que je le verrai ou que j’entendrai sa voix. Je rêve d’une belle histoire. D’une famille et de tout ce qui va avec, le bon comme le mauvais. Et c’est seulement depuis quelques semaines que je n’imagine plus Pete père de mes enfants. Parce qu’il ne veut pas vraiment de tout ça, et, encore pire, il ne le veut pas vraiment avec moi. Je me suis accrochée à lui pendant des années, mais c’est terminé. C’est à ce moment-là que je lâche enfin prise pour ne plus couler avec lui. J’ai besoin d’air, j’ai besoin de respirer et de me retrouver seule avec moi-même pendant quelques temps.

Je parle, peut-être trop, mais j’en ai besoin. J’en ai besoin autant que lui. Il commence seulement à comprendre quand je retire mes mains des siennes et que je recule encore. Je n’avais jamais fait ça auparavant, je ne m’étais jamais éloignée de cette manière. « Il y aura eu de beaux moments dans notre histoire » Parce que personne ne changera jamais le fait que je suis une éternelle positive et que je préfère voir le bon côté des choses. Je n’ai pas envie qu’on se quitte en mauvais terme, je n’ai pas envie de le faire sortir définitivement de ma vie. Je veux qu’il relativise avec moi, qu’il accepte cette décision qui est aussi bénéfique pour lui que pour moi. « Tu peux pas dire ça Molly. Allez Molly. C’est toi et moi. Ca a toujours été toi et moi. » Mon soupir est sonore et je ferme les yeux. « C’est mieux pour nous deux que ça s’arrête là. On se fait trop de mal Pete, c’est mauvais. » C’est moi qui voit qu’il n’y a justement pas que du beau dans tous ces moments qu’on a partagé tous les deux. Je ne garderai que le positif, parce que je n’ai pas envie de lui en vouloir, mais c’est terminé dans mon esprit même si mon cœur me crie de le laisser revenir une dernière fois. C’est trop tard, mais je ne regrette rien de ce nous qui a existé un jour et qui existera toujours dans un coin de ma tête parce qu’il est mon premier amour.

Il se rapproche de moi et je ne le repousse pas. J’ai besoin de le rassurer, et je n’aime pas le savoir malheureux. Il a les larmes aux yeux et je m’en veux, mais je tiens bon. Je ne lâcherai pas, plus jamais. J’ai besoin de comprendre ce que je veux et surtout ce que je ne veux pas, avec lui ou avec un autre. J’ai besoin de temps et de distance. « Je suis désolé Molly. Pardonne moi. » Ils me brisent le cœur ces mots. Et je serre ses mains dans les miennes, gardant son regard dans le mien aussi. « Tu comprendras un jour que je fais ce qu’il y a de mieux pour nous. » Je pince les lèvres, ne cherche même pas à retenir les larmes qui sont témoins du mal que je me fais en abandonnant cette relation pour laquelle j’ai tant donné. « On s’aime pas correctement. » Je tente de me justifier et d’expliquer cette décision qui a l’air de le briser un peu lui aussi. Pas autant que moi, parce qu’il n’a jamais donné autant que moi. « Je voulais pas te faire du mal quand je suis parti Molly. Je veux pas te faire du mal. Il faut que tu me pardonnes Molly. Tu peux pas ne pas me pardonner. Ca peut pas être terminé. » Je penche légèrement la tête sur le côté et laisse une main glisser sur sa joue pour essuyer une larme solitaire qui s’est frayée un chemin au coin de son œil. « Je suis désolée. » Rien de ce qu’il pourra dire me fera changer d’avis. « Je veux pas que tu sois malheureux. » Mais je ne peux plus le laisser me faire autant de mal à chaque fois qu’il en a l’occasion. Il tient mon cœur entre ses mains depuis trop longtemps et je viens juste de le récupérer pour me le réapproprier de la bonne manière. Je me libère peu à peu de son emprise, mais je sais qu’il me reste encore du chemin à faire pour voler de mes propres ailes, comme j’aurais dû le faire depuis toujours. « Je sais que tu veux pas me faire de mal. Mais je t’aime trop, et c’est pas bon pour moi. Cette fois j’ai besoin de penser à ce qui est bon pour moi. Il faut que tu acceptes cette décision… » Qu’il l’accepte ou non l’issue de cette conversation sera la même. Et je pourrai m’excuser mille fois s’il le faut, parce que, peut-être que cette fois, je vais briser son cœur en même temps que je broie le mien une nouvelle fois.

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Message(#)(PELLY #2) I led you in to the garden of my loneliness EmptyLun 16 Nov 2020 - 15:22

Elle devrait crier. Elle devrait être en colère. Elle devrait être comme d’habitude, comme toutes ces fois où j’ai encore fait foirer cette relation.  Je n’ai jamais pensé qu’il pourrait y avoir une fin. Peut-être parce qu’elle m’a toujours pardonné, qu’après la troisième fois, la quatrième fois je me suis convaincu que Molly serait la seule qui me pardonnerait toujours peu importe la façon dont je la traiterais. Parce qu’elle est trop gentille Molly. Elle ne voit que le bon chez les autres, arrive à passer au-dessus de tous les défauts, ne voit ce que la personne peut devenir.

« Il y aura eu de beaux moments dans notre histoire. » Comment arrive-t-elle à retenir les bons moments quand il y en a eu tant de mauvais ? Encore aujourd’hui sa capacité à pardonner, à voir le verre à moitié plein me surprend.  Mais elle a raison il y aura eu de beaux moments dans notre histoire. Des moments où je ne me suis pas senti seul, où elle m’a fait rire, où elle m’a aimé, des moments où j’aurais été prêt à changer pour elle, pour devenir ce type qui la mériterait. Il n’y a que pour elle que j’ai un jour envisagé de changer. Et si chaque tentative a été un échec de plus, il n’empêche qu’il n’y a que pour ces beaux moments que j’ai pu trouver un peu de courage.  Je tente de lui rappeler que cela a toujours été elle et moi, qu’elle est finalement ma seule relation qui aura duré aussi longtemps. « C’est mieux pour nous deux que ça s’arrête là. On se fait trop de mal Pete, c’est mauvais. »

Elle a raison bien sûr. Je lui fais trop de mal. Je lui fais trop de mal depuis des années. Par égoïsme, par facilité, parce que je préfère ma liberté, mes fêtes alcoolisées, parce que je préfère mon métier et mes voyages, parce que tout est toujours passé avant elle, parce que j’ai toujours refusé de me prendre la tête pour quoique ce soit sauf pour elle, mais que je pars toujours quand ça m’arrange.   « Tu comprendras un jour que je fais ce qu’il y a de mieux pour nous. » Ses larmes roulent sur ses joues. Je déteste ce ton définitif parce qu’elle est persuadée cette fois-ci Molly, je ne sens aucun doute, je ne vois aucune hésitation dans son regard. Son choix a été fait avant que je revienne. Il a été fait quand je suis parti.

«  On s’aime pas correctement. » Non on s’aime pas bien. Elle m’aime bien trop, d’un amour capable d’effacer tous mes défauts, de me pardonner chaque geste de trop, de me laisser bien trop de liberté, me laissant pousser ses limites chaque fois un peu plus. Et moi je l’aime mal, je ne l’aime pas assez. Je ne l’aime pas avec la même intensité qu’elle m’a toujours aimé. Parce que cette relation a commencé par un jeu. Parce que cela a été facile. Parce qu’il y a quelque chose de rassurant à savoir que l’on sera aimé peu importe nos actes. Pourtant je l’aime Molly, peut-être jamais autant que j’ai aimé Jill, peut-être jamais assez mais je l’aime bien même, elle et sa capacité de voir le bien en tout le monde, elle et sa capacité à m’aimer.  Elle doit me pardonner, il n’y a pas d’autre solutions parce que j’ai l’impression d’étouffer et les larmes me montent aux yeux et lorsqu’une s’égare sur ma joue elle l’essuie de ses doigts et mes mains s’accrochent à ses poignets pour la garder près de moi.  

« Je suis désolée. Je veux pas que tu sois malheureux. » Une part de moi a envie d’hurler qu’elle n’a pas à être désolée. L’autre veut clamer que c’est de sa faute si je le suis, malheureux. Qu’elle va nous rendre malheureux tous les deux. « Je sais que tu veux pas me faire de mal. Mais je t’aime trop, et c’est pas bon pour moi. Cette fois j’ai besoin de penser à ce qui est bon pour moi. Il faut que tu acceptes cette décision… »  Elle s’est libérée de mon emprise a fait un nouveau pas en arrière pourtant ma tête continue de lui signifier que je ne suis pas d’accord.  « Je peux pas accepter Molly. » J’ai tenté la supplication, je cède à une colère pleine de regrets. « C’est pas le mieux pour nous, c’est le mieux pour toi. » Je secoue la tête. « Je comprends pas. Je comprends pas. » Mes poings se serrent, je renifle, j’essuie les yeux humides je m’accroche à la colère naissance. « Je suis juste parti pour mon boulot. Je t’ai pas menti, je t’ai pas trompée, je suis juste parti un mois ! Tu m’as pardonné pour tout le reste, pardonne moi Molly. » La colère est suppliante, je m’approche de nouveau, comme si ma proximité comme mon regard pouvait la faire changer d’avis.

« Soit en colère, gueule moi dessus, j’en sais rien, je… Si on s’engueule ça va aller mieux, ça s’arrange toujours. Pourquoi t’es pas en colère Molly ! SOIT EN COLERE. »  J’ai attrapé ses bras pour la secouer,  comme dans l’espoir  que son regard triste disparaisse pour laisser place à de la colère.  Je secoue la tête, me rendant compte de mes gestes avant de lui dire plus doucement, comme un murmure qui se coince dans ma gorge.  « Tu peux pas me laisser seul Molly. Tu peux pas m’abandonner. Pas toi. » Il n’en faut pas plus pour que mes mains attrapent son visage pour que je l’embrasse. Elle doit craquer. Il faut qu’elle craque, il faut qu’elle me pardonne.




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Dernière édition par Peter Mulligan le Lun 16 Nov 2020 - 17:43, édité 2 fois
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Message(#)(PELLY #2) I led you in to the garden of my loneliness EmptyLun 16 Nov 2020 - 17:04

Je ne sens même plus mes larmes rouler sur mes joues tant elles sont humides. Je cherche à m’éloigner de lui autant physiquement que mentalement. J’ai besoin de ne plus avoir cette proximité, même s’il semble en avoir terriblement besoin. Il sait très bien comment s’y prendre avec moi, il l’a toujours su. Mais cette fois ça ne marche pas, parce que ma décision est prise et qu’il ne pourra jamais me faire changer d’avis. Je pince les lèvres, ferme les yeux trop longtemps à de trop nombreuses reprises pour me donner un peu de contenance. J’ai envie de m’excuser, des milliers de fois. Parce qu’il va mal, il est blessé et c’est de ma faute. Je m’en veux, mais je n’ai pas envie de changer d’avis, et je suis moi-même surprise par ma volonté à cet instant. Il y a encore un mois, je serais tombée dans ses bras en moins de quelques minutes. J’aurais essayé de lutter, j’aurais tenté de le repousser jusqu’à ce qu’il me fasse son sourire et que je le prenne dans mes bras de nouveau. Je l’aime trop, trop fort, et certainement pas de la bonne manière. Je m’en rends compte aujourd’hui, mieux vaut tard que jamais non ?

Je sais que c’est bien pour moi, et que c’est bien aussi pour lui. On a besoin de se libérer de ça, de cette relation toxique qui fait partie de nos vies depuis bien trop longtemps. Je déglutis difficilement, je me demande si je vais tenir quand il me regarde de cette manière. Mais je tiens toutes mes bonnes résolutions, et, même si ça fait mal, je tiens le coup. J’ai envie de le prendre dans mes bras, d’essayer de le calmer alors que je vois de la colère dans son regard. Il va me détester, je le sais, et ça me broie de l’intérieur. Je ne veux pas qu’il me déteste, mais je veux qu’on trouve une nouvelle manière de nous aimer. Une différente. On pourrait être amis non ? Je ne veux pas le perdre, je ne veux pas qu’on se quitte définitivement parce que ce serait bien trop difficile à supporter. Il fait partie de ma vie depuis que j’habite dans cette ville, et je ne veux pas que ça se termine aussi brutalement sur une rupture. On ne sera plus amoureux, on ne sera plus un couple, mais on peut trouver autre chose, j’en suis persuadée.

Il essaie tout ce qu’il peut le jeune homme. Il attrape mes mains, il me parle gentiment, il est sur le point de pleurer et je n’aime pas le voir dans cet état. Je reste proche de lui quand il attrape mes poignets. J’essuie une larme qui coule sur sa joue et je me rends compte que, quelque part, il tient à moi. Mais que ça ne sera jamais assez pour qu’on vive l’histoire dont j’ai envie, l’histoire que je veux vivre depuis toujours. Il n’est pas prêt pour ça et je ne suis pas sûre qu’il le sera un jour. Alors je préfère vivre et le laisser vivre. Qui sait, peut-être que nos chemins se recroiseront du côté de l’amour un jour. « Je peux pas accepter Molly. » Il doit me libérer, il doit me laisser partir. “Tu dois me laisser partir comme je l’ai fait à chaque fois avec toi.” Parce que cette fois c’est moi qui pars, c’est moi qui le laisse pour quelque temps parce que j’ai besoin de me ressaisir et de me réparer petit à petit.

« C’est pas le mieux pour nous, c’est le mieux pour toi. » On s’éloigne de nouveau et je le regarde faire les cent pas à travers la pièce. Il est triste, il est furieux, et il ne fait que ressentir toutes les émotions que je ressentais quand c’était lui qui décidait que c’était fini, lui qui décidait de partir ou d’en choisir une autre pour la nuit. « Je comprends pas. Je comprends pas. » Il serre ses poings, et j’aimerais le calmer. Mais je ne peux pas faire ce qu’il veut, je ne peux pas accepter une nouvelle fois alors je le laisse s’énerver. Dire ce qu’il a à dire parce qu’il est furieux. « Je suis juste parti pour mon boulot. Je t’ai pas menti, je t’ai pas trompée, je suis juste parti un mois ! Tu m’as pardonné pour tout le reste, pardonne moi Molly. » Il ne comprend pas ce qu’il me prend, il ne comprend pas que c’est une accumulation. “Il faut qu’on grandisse Pete. On est plus ces ados qui se sont rencontrés pendant une fête de fraternité. Je dois faire ma vie et tu dois créer la tienne.” Je me justifie, je veux lui prouver que je prends la bonne décision. Parce que j’y ai réfléchis pendant des jours et des nuits pendant lesquelles il m’était impossible de dormir.

Il se rapproche de moi une nouvelle fois et je ne recule pas. Je le laisse venir, je le laisse voir dans mes yeux que tout est terminé et que je ne serai peut-être jamais prête à ce que ça recommence entre nous. J’ai besoin de respirer. Et, quand je vois que je retrouve un peu plus mon air après tous ces aveux, j’ai l’impression que lui il étouffe. « Soit en colère, gueule moi dessus, j’en sais rien, je… Si on s’engueule ça va aller mieux, ça s’arrange toujours. Pourquoi t’es pas en colère Molly ! SOIT EN COLERE. » Il s’est rapproché de moi pour me secouer légèrement et je fronce les sourcils. Je ne l’ai jamais vu dans cet état de nerf, et pourtant, on en a connu des tas d’engueulades. “J’ai pas envie d’être en colère.” J’ai été furieuse bien trop de fois, et ce n’est pas le moment de lui crier dessus. Pas cette fois que je sais qu’il n’y a pas de retour en arrière possible. “J’ai pas envie qu’on crie, j’ai pas envie qu’on se déchire alors s’il te plaît accepte juste ma décision.” Je sens qu’il ne l’acceptera pas et qu’il cherchera constamment à revenir vers moi. Je vais devoir être forte, mais désormais, je me sens prête à l’affronter.

« Tu peux pas me laisser seul Molly. Tu peux pas m’abandonner. Pas toi. » Mon coeur se brise et mes larmes reprennent de plus belle. Je sais ce qu’il a traversé, il ne sait pas encore ce que moi j’ai vécu parce qu’on a pas pris le temps d’en parler. Je sais ce qu’il ressent, et je pense que je suis la seule personne dans son entourage à être capable de comprendre cette douleur là. Je n’ai pas le temps de répondre que ses lèvres se retrouvent sur les miennes. Son baiser est suppliant, il devrait marquer le début d’une nouvelle fausse promesse, mais moi je n’y vois que la fin de ce nous que j’ai voulu construire seule trop longtemps. Je me détache de ses lèvres et pose mon front sur le sien. Mes yeux sont plongés dans les siens de nouveau. C’était le dernier Pete, la dernière fois qu’il pouvait faire ça sans que je ne m’y oppose. “Je t’abandonne pas… je pourrais jamais faire ça.” Il est trop important, et je ne m’imagine pas vivre sans lui. “Mais j’ai besoin de temps pour qu’on devienne ami.” Juste du temps, c’est tout ce que je demande en posant un baiser sur son front.

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Message(#)(PELLY #2) I led you in to the garden of my loneliness EmptyMer 18 Nov 2020 - 16:43

“Tu dois me laisser partir comme je l’ai fait à chaque fois avec toi.” Je secoue la tête de droite à gauche comme un enfant, refusant de l’accepter. “Il faut qu’on grandisse Pete. On est plus ces ados qui se sont rencontrés pendant une fête de fraternité. Je dois faire ma vie et tu dois créer la tienne.”

Créer ma vie. Comme si je n’en avais pas. J’en ai une bien sûr. J’ai un travail dans lequel j’excelle, j’ai des amis en or, une famille que j’adore. J’ai trente-deux ans et l’envie d’ouvrir mon propre cabinet d’architecture. Pourtant je fuis toute routine, je fuis mes relations, je fuis l’attachement comme la solitude. Je ne sais pas ce que je veux, pas réellement et je sais encore moins ce qui me rend heureux. Tout ce que je sais c’est qu’elle a toujours comblé une partie de ce vide, qu’elle a été une des rares constantes et que son absence me terrifie parce que je ne l’ai jamais imaginé.

J’aimerais qu’elle soit en colère, mes mains tentes en vain de secouer son corps comme une poupée de chiffon, l’incompréhension laissant place à une colère sourde à l’envie de provoquer une réaction, à n’importe quelle autre réaction en dehors de ce regard résolu et triste qui ne laisse aucune possibilité de pardon. Je déteste les engueulades, préférant fuir le conflit et pourtant, ce soir je rêve qu’elle se mette à hurler, car si elle crie c’est que ce n’est pas terminé. Du moins j’en suis persuadé.

“J’ai pas envie d’être en colère.” Pourquoi sa voix est-elle si calme ? “J’ai pas envie qu’on crie, j’ai pas envie qu’on se déchire alors s’il te plaît accepte juste ma décision.” Pourquoi sa voix est-t-elle si triste ? Et pourquoi malgré tout ce que je lui ai fait continue-t-elle d’être si douce ? Je tente ma dernière carte, la plus honnête, la plus véritable de toutes celles que j’aurais pu sortir ce soir. Car l’idée qu’elle me laisse seul, qu’elle m’abandonne est ce qui fait le plus mal. Mais plus que tout elle devrait comprendre car comme moi elle a été abandonnée une fois de trop à la naissance. Elle est la seule à pouvoir comprendre exactement le sens de ces mots, le sentiment que son départ implique. Et comme toujours j’appuie sur la corde sensible, mes mots ont beau être honnêtes, je cherche à la faire changer d’avis, à lui faire pitié à entrevoir de l’espoir dans ce regard plein de larmes. Mes lèvres cherchent les siennes dans l’espoir de pouvoir tout effacer. Mes baisers avaient effacé beaucoup de méfaits, mes sourires aussi. Pourtant ce soir cela ne semble pas suffisant. Ce baiser est le dernier, je le sais dès le moment où ses lèvres se séparent des miennes, où son front se colle au mien et où cette fois mes larmes coulent sur mes joues sans que j’essaye de les retenir.

“Je t’abandonne pas… je pourrais jamais faire ça. Mais j’ai besoin de temps pour qu’on devienne ami.”

Je n’ai pas envie d’être son ami. Pas envie de la voir heureuse avec quelqu’un d’autre que moi. Pas envie de la voir blessée par quiconque d’autre que moi. Je m’accroche à la colère plutôt qu’à ma peine, reculant brusquement. J’essuie mes larmes avec rage. « Je veux pas être ton ami ! » Je crache toute supplication oubliée. Rien n’a fonctionné. Elle est décidée Molly, plus décidée que je ne l’ai jamais vue. « On a jamais été amis ! » Et il faut croire que face à une maison en train de s’écrouler, ma seule réaction est de finalement y mettre le feu, comme pour me convaincre que c’est un peu mon choix et pas totalement le sien. Je pourrais hurler que je ne l’ai jamais aimé, mais ça serait un mensonge qui ne viendrait que renforcer sa résolution. « De toute façon j’aurais jamais changé pour toi ! » Je crache, m’accrochant à la peine qui se répand comme un parachute dans ce précipice de solitude. Et c’est faux, faux faux. Et vrai vrai vrai. Parce que j’aurais voulu changer pour elle. Mais j’en étais incapable. Alors je quitte le refuge sans un regard en arrière, claquant violement la porte, laissant les larmes de nouveau rouler sur mes joues lorsque j’arrive à l’extérieur.

Et le premier truc que je fais est de boire la flasque entière qui se trouve dans ma poche et de me dire que j’aurais mieux fait de la boire avant d’aller la voir.




@Molly Ivywreath  (PELLY #2) I led you in to the garden of my loneliness 4014933344

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Message(#)(PELLY #2) I led you in to the garden of my loneliness EmptyMer 25 Nov 2020 - 11:58

Je savais, au fond, que ça se passerait mal ce moment. Je le redoutais depuis que je savais qu’on aurait un jour cette discussion. J’aimerais le détester, et pourtant mon coeur bat encore un peu pour lui, et je pense que ce sera toujours le cas. Même si je trouve quelqu’un d’autre avec qui faire ma vie, il sera toujours dans un coin de ma tête. Il est mon premier amour et pour rien au monde je ne voudrais oublier tout ce que l’on a vécu tous les deux. Lui le veut peut-être, et je ne ferai rien pour le garder à mes côtés. Je ne veux pas l’obliger à m’apprécier après ce que je viens de lui faire. Il prendra lui même sa décision, et je l’accepterai même si ça me brisera le coeur encore un peu plus qu’il ne l’est déjà.

Je lui propose d’être amie avec lui, quand on aura tous les deux pris le temps dont on aura besoin pour passer à autre chose. Je ne sais pas si lui en a besoin, mais moi je dois prendre du temps pour moi. Pour une fois, je dois penser à ce qui est bien pour moi et ce qui me rend heureuse. « Je veux pas être ton ami ! » Et je soupire une nouvelle fois en restant loin de lui. Le plus loin possible. Ce baiser était le dernier, celui pour qu’on se dise adieu parce que je ne veux plus qu’il soit quelqu’un d’autre que lui même même lorsqu’il est à mes côtés. « On a jamais été amis ! » Il a raison sur ce point, et mes larmes n’arrêtent pas de couler en l’écoutant parler. Il cherche à me blesser et il sait exactement comment faire. « De toute façon j’aurais jamais changé pour toi ! » Je ne voulais pas qu’il soit quelqu’un d’autre, parce que je l’ai toujours aimé comme ça, avec tout ce qu’il était capable de me donner au moment où il le voulait. Mais je ne peux plus supporter ça. Et je le regarde s’éloigner, comme si c’était la dernière fois que je lui parlais. Et pourtant je sais très bien que ce n’est pas la dernière conversation que l’on aura tous les deux.

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