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 (AMOS & LOU #2) ► WHERE THE STREETS HAVE NO NAME

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Message(#)(AMOS & LOU #2) ► WHERE THE STREETS HAVE NO NAME EmptyDim 15 Nov 2020 - 17:00




WHERE THE STREETS HAVE NO NAME


“Six pieds sous terre, sur le trottoir…”

Je n’étais pas avec Raelyn lorsque Mitchell a témoigné de son ingratitude - j’aurais toutefois adoré - et, pourtant, mon imagination turbine. Je jurerais avoir assisté à la scène puisque mon esprit a habillé ces injures du timbre de sa voix. Je lui prête un mépris feint et surjoué. Je la teinte surtout de la peur sous-jacente des gosses pris en flagrant délit d’un mensonge. Il a été démasqué, Mitch. Je l’ai amputé de son bras droit et, si ma créativité le devine tremblant sous le joug de la lâcheté, je ne me satisfais plus de cette victoire : elle n’est qu’hypothèse. Au contraire, je suis furieux et, quoique cette colère soit, - je ne suis pas l’insulté - je suis blessé qu’il ait craché sur son associée alors qu’elle lui vouait une indéfectible loyauté. Me serais-je écouté que je me serais jeté dans la gueule du loup sans réfléchir. Néanmoins, je me suis raisonné pour le bien de mon projet, pour l’honneur de Sofia et grâce à Lou. Bien sûr, elle n’en a pas conscience : je ne l’ai pas informé de ces folles motivations difficiles à réprimer. Moi non plus, par ailleurs, je ne l’ai pas réalisé avant que je ne m’apprête à frapper du poing contre la porte de sa loge d’artiste. J’ai aussitôt arrêté mon geste de justesse à la faveur d’un souvenir désagréable. Elle aussi, elle l’a insultée ma complice. Elle l’a menacée, à mon nez à ma barbe, de la saigner comme un goret au milieu de cette ruelle. Moi, j’ai été pris d’une telle rage que, sans ces arguments que sont Sofia et Mitchell, j’aurais fait fi de mes principes et du danger en la présence de ces sbires pour lui faire avaler sa langue. Sauf que mes priorités, bien qu’elles oscillent entre ma gamine et ma partenaire - prétendument “ex” au moment des faits, m’ont disciplinés. Je me suis contenté de couper court à l’altercation pour une raison, une seule : j’ai besoin de Magenta autant que le contraire et n’est-ce pas hypocrite de condamner les bassesses de Mitch quand elles sont en tous points comparables à celles de Lou ? N’est-ce pas dommageable pour mon intégrité ? J’ignore si, un jour venu, j’utiliserai contre Aberline ma rancœur d’avoir été aussi agressive à l’égard de l’animal blessé par sa main et avec mon concours. Dès lors, libre de toute hargne, j’ai pénétré les lieux dès que j’y fus invité.

Evidemment, je ne lui ai pas servi un sourire enjoué et jubilatoire en prévision de cette conversation. Aujourd’hui, nous avancerons. Aujourd’hui, j’appuie sur la touche “play”. Je mets un terme à cette pause utile et nécessaire à mon cœur. Aujourd’hui, je n’ai pas encensé la criminelle de plus de politesse qu’il n’en faut. Je peux la saluer sans simagrées dès lors que je m’adosse au mur par réflexe. « Alors ? » me suis-je aussitôt enquis en tirant une cigarette de mon paquet, paquet j’ai abandonné ouvert sur la table entre nous. « Des nouvelles du front ?» Derrière l’allégorie se dissimule une allusion à la rue. Je n’y pas mes entrées. Je ne suis pas la reine des abeilles qui peut, à sa guise, envoyer un essaim en éclaireuses. Je n’ai personne pour me rapporter les rumeurs ou me rendre compte des périls qui nous attendraient. C’est son job, à l’artiste. Le mien, c’est de guider mes contacts et d'endosser le rôle de fin stratège de guerre. Pour ce faire, je jouis de mon expérience en tant que militaire, mais suffira-t-elle ? Feront-elles la différence ? Nous mènera-t-elle tous vers la victoire ? Me permettra-t-elle de sauvegarder mon couple fraîchement rabiboché ? De garder Raelyn loin de Lou à moins que la première ne manifeste le désir de la rencontrer à nouveau ? « Faut que je me fasse une idée de comment et où frapper…» ai-je renchéri fort d’un sous-entendu. J’ai ourdi un plan qui n’aspire qu’à se nourrir de sa science et, plus largement, de ses ambitions. Je doute que ses objectifs convergent vers le mien. A voir, par conséquent, s’il convient de la convaincre ou de me fier à ma seconde option.  
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Message(#)(AMOS & LOU #2) ► WHERE THE STREETS HAVE NO NAME EmptySam 21 Nov 2020 - 19:27

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I wanna tear down the walls that hold me inside I wanna reach out and touch the flame

“J’ai un appart’, tu sais, et un bureau.” déclara Lou en devinant la silhouette d’Amos dans le miroir de sa loge tandis qu’il pénétrait dans la petite pièce débordant de désordre et prenait ses aises. Le visage de la jeune femme était dénué de maquillage, laissant deviner les cernes bleutées qui creusaient un peu plus ses yeux de semaine en semaine. Elle tressait ses cheveux par-dessus son épaule. “Parler là-bas t’épargnerait de me voir me dessaper à chaque fois. A moins que t’aimes ça, au fond.” Accompagnant ses paroles d’un clin d’oeil, Lou se releva et ôta son costume sans gêne. Il le savait, maintenant, qu’elle n’interrompait pas ses habitudes d’après spectacle au nom de sa simple présence masculine et de la sacro-sainte pudeur. Comme à chaque fois, elle enfila changea de sous-vêtements et enfila une robe en un rien de temps. Elle se rassit, une fois présentable de nouveau -bien que pareil qualificatif soit relatif compte tenu de son allure débraillée, son vêtement froissé au décolleté échancré laissant parfaitement deviner qu’elle ne s’encombrait pas de soutien-gorge. « Alors ? Des nouvelles du front ? » Sur le modèle d’Amos, Lou s’alluma une cigarette. “Des nouvelles de ta salope ?” ne peut-elle s’empêcher de rétorquer dans la seconde. Depuis leur scène sur le parking du bowling, la petite brune se maudissait jour après jour d’être passée à côté de l’opportunité de se venger de Raelyn. Peut-être que sa rupture avec Finnley ne ferait pas aussi mal si elle avait au moins le bénéfice de prétendre avoir fait ce qu’il fallait concernant celle qui l’avait envoyée dans un lit d’hôpital durant des semaines. Mais non, Lou ne pouvait même pas se consoler ainsi, et Raelyn courait toujours, impunie, au nom de l’accord passé avec son cher et tendre ici présent. Parfois, elle se demandait si ce partenariat valait vraiment le coup de jeter aux chiottes des principes aussi sacrés que oeil pour oeil, dent pour dent. « Faut que je me fasse une idée de comment et où frapper…» reprenait-il. “Dans la bibliothèque avec le chandelier, Colonel Moutarde.” Sarcasme défensif, cigarette au bec, jambes croisées ; il était clair que l’ingratitude de Amos avait blessé la confiance que Lou lui accordait. Des fleurs auraient été appréciées, des chocolats, une lettre, un texto avec un “merci de ne pas avoir tué ma petite-amie”. Mais rien. Et le voilà, Amos Taylor de Kilcoy, devant elle, comme si de rien n’était. Comme si Lou ne s’était pas assise sur son orgueil si violemment qu’il lui remontait dans la gorge.

Elle soupira. Elle soupira si fort qu’on jura l’entendre au Japon. Ses nerfs profitèrent d’une grande bouffée de tabac tandis que la jeune femme réunissait de nouveau la patience et le professionnalisme qui lui avaient manqué durant les premiers instants de cette conversation. Le passif-agressif ne menait nulle part, mais qu’est-ce qu’il pouvait faire du bien. “J’y travaille, ok ? reprit-elle avec sérieux. Je suis en train de rallier la majorité des fournisseurs, on prépare un gros coup du côté des entrepôts pour bousiller les stocks." Lou avait définitivement besoin de faire brûler quelque chose. Elle n’avait que ce mot à la bouche depuis un certain temps et avait enfin trouvé le contexte parfait où asseoir ce désir de destruction. Ainsi, elle alliait l’utile à l’agréable. “J’ai envoyé un petit cadeau aux dealers du Club histoire de… faire passer le message, tu vois.” Un cadavre. Elle leur avait envoyé un cadavre. Toujours entier, encore frais, un trou du bel effet au niveau du crâne. Le premier macchabée de la Ruche dans cette guerre, pas le premier dont Lou était la cause. “Et nos contacts dans la police vont commencer à faire pression sur eux, tourner autour du resto, et leur faire comprendre qu’au moindre pet de travers ils seront là pour faire du bruit.” En somme, elle en était là. C’était une besogne de longue haleine, préparée sur du papier millimétré. Cela prenait du temps, mais la jeune femme tenait à faire les choses bien, une étape à la fois. S’ils parvenaient à couper les canaux d’importation du Club, la Ruche finirait de les enterrer sur ce marché là. Sans Raelyn pour supplier les fournisseurs en écartant les cuisses à tout va, ils se feraient écraser ce terrain et cela serait un bon début. Cependant, elle devinait que ses réponses n’étaient pas assez satisfaisantes pour Amos. “Quoi ? Tu crois que faire tomber le Club ça prend trois mois et de la poussière de fée ? T’as foutu quoi, toi, tout ce temps ?”

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Message(#)(AMOS & LOU #2) ► WHERE THE STREETS HAVE NO NAME EmptyMar 8 Déc 2020 - 13:34




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Je suis homme fait d’habitudes. Notre premier échange s’est déroulé ici, dans ce théâtre, dans cette loge où, peu vêtue, elle s’est démaquillée pour me dévoiler son visage angélique, celui dont on se méfie d’emblée. Elle est trop versatile, Lou Aberline. Tantôt elle se présente en chérubin sans défense tantôt elle crache son fiel sans viser. Les seuls dans le collimateur de sa véhémence sont Mitchell et Raelyn et le bât blesse évidemment. Je déteste le boss de l’organisation qui, bientôt, sera réduite en cendres. En revanche, son associée a bousculé mon coeur et je suis trop intègre pour que l’insulte ne résonne pas en écho dans mon esprit. Malgré mon tempérament soupe au lait, elle me dérange davantage que les insinuations à propos de cette femme qui se dévêtirait sous mes yeux ébahis par le spectacle. Celles-là, elle est presque amusante. Je ne mange pas à tous les râteliers et je n’ai que faire de ce qu’elle pense de moi. C’était important hier de lui faire bonne impression, sans quoi elle aurait conservé jalousement les secrets de son ancien allié, si tant est qu’il l’ait été. Aujourd’hui, n’étant pas né de la dernière pluie, je suis conscient que la facilité avec laquelle sa langue a bavé l’info dépendait surtout de sa joie de répandre en cercle autour de Raelyn l’essence de l’outrage. Elle a craqué une allumette pour bouter un feu et l’y piéger. Quant à moi, mu par cette droiture qui induit l’axiome suivant : “Mêle-toi de ce qui te regarde”, j’ai observé la scène avec, collé à la peau, l’espoir de rabibocher mon couple et le désarroi d’être désoeuvré face aux maux de ma dulcinée. Mais, sur l’instant, suis-je obligé de supporter les injures qui font écho à celles de mon ennemi juré ? L’envie de réagir est cuisante, mais je me raisonne : je ne suis pas concerné. Bien mal appris celui qui prend fait et cause pour autrui au détriment de ses intérêts. Je contente donc d’un haussement d’épaules, quoique ça soit compliqué, quoiqu’il me démange le désir cuisant de l’étrangler de mes mains. C’est d’autant plus oppressant que, malgré ma bonne composition, Magenta m’enveloppe d’une condescendance outrageante. Pour qui se prend-elle exactement ? Croit-elle qu’elle a été enfantée dans la cuisse de Jupiter ou n’est-ce qu’une carapace ? Intrigué, je la détaille en silence. Qu’ajouter ? Que faire si ce n’est l’écouter sagement et analyser, jauger de sa bonne foi et pondérer, si possible, ma susceptibilité ? En suis-je capable ? Est-ce par ego que la raison me chuchote à l’oreille qu’elle me prend pour un con ? Qu’elle mésestime mes talents et mes compétences ? Que je ne suis qu’un pion ? Peut-être aurais-je pu l’envisager si elle n’était pas sur la défensive. En toute franchise, pourquoi me fier à cette femme s’il est évident que mes acoquinements lui déplaisent et la gênent ? Sa défiance, elle est notable et entendable. Toutefois, elle ne justifie pas le ton employé. Au contraire, il est vexant, piquant et je me fiche à présent qui, de l’orgueil ou du discernement, me souffle de fuir avant de sortir de mes gonds. Je n’aime pas les démonstrations de colère. Elle ne me ressemble pas. Sur l’heure, je suis échauffé parce que mon interlocutrice me témoigne peu de respect, si bien que le vase déborde. Ma coupe est pleine. Ma bobine de patience est vide : je vais m’en aller. « Non ! Je crois par contre que nous n’avons plus grand chose à nous dire. » ai-je lancé de mon débit lent, parfois irritant. « Faire tomber le Club prend du temps, j’en suis conscient. Nous aurions sans doute été plus performants à deux, mais pas dans ces conditions. » Lesquelles ? Je ne les précise pas. Je suis convaincu que ce serait une perte de temps : elle est intelligente, Lou. Son comportement de ce jour a été mûrement réfléchi : je m’en mettrais ma main à couper. Mes sentiments pour Rae sont l’épine dans son pied et c’est de bonne guerre. Peut-être même louable. Ceci étant, ça n’en reste pas moins réducteur : je peux cloisonner. La preuve est sous ses yeux : je m’ébats avec une trafiquante de drogue et, pourtant, je n’abandonne pas ma cause. Je ne dépose pas les armes d’être trop sentimental. « Je te souhaite beaucoup de succès, Lou Aberline, dites Magenta, l’ancienne prostituée. Je crois que tu le mérites.» ai-je donc conclu, écrasant mon mégot dans le cendrier. Je l’ai saluée avec égard, bien plus qu’elle ne le mérite et j’ai tourné les talons.  

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Message(#)(AMOS & LOU #2) ► WHERE THE STREETS HAVE NO NAME EmptyMar 8 Déc 2020 - 17:36

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« Je crois par contre que nous n’avons plus grand chose à nous dire. »
Les mots tombent comme des rocs dans la mare, agitant la surface d’une multitude de vaguelettes interférant les unes avec les autres ; les pensées de Lou deviennent bruyantes alors que la traîtrise s’ajoute délicatement à la senteur des cigarettes. “Qu’est-ce que tu racontes ?” fit-elle sans trop savoir pourquoi elle prenait et air de ne pas comprendre alors qu’elle avait parfaitement saisi les paroles d’Amos. On pouvait difficilement faire plus clair. Et puis, Aberline était tout particulièrement habituée à entendre ce genre de phrase sous toutes ses variantes depuis des années, voir des gens retourner leur veste et s’éloigner d’elle. Non, ce qu’elle ne saisissait pas, c’était ce qui motivait le brun à s’ajouter à cette longue liste de tire-au-flanc. « Faire tomber le Club prend du temps, j’en suis conscient. Nous aurions sans doute été plus performants à deux, mais pas dans ces conditions. » Regard sombre, visage fermé, Lou croisa les bras, la clope au bec. Les conditions qu’il mentionnait avaient sûrement un nom : Raelyn. Monsieur avait compris que travailler avec elle impliquait de savoir jouer sur deux tableaux, et sa loyauté était toute acquise à celle qui réchauffait ses draps. D’avoir mis ses principes de côté pour Amos lui retourna l’estomac face à ce volte-face. Elle aurait dû tuer Raelyn lorsqu’elle en avait l’occasion, au nom de Finn. Elle aurait dû se venger et tant pis si Amos ne savait pas choisir son sac à foutre. Il lui avait fait perdre son temps, mais surtout, une occasion de se venger. C’était ça, les conditions. « Je te souhaite beaucoup de succès, Lou Aberline, dite Magenta, l’ancienne prostituée. Je crois que tu le mérites. » Et il la salua, l’air de rien. Et il tourna les talons et quitta la loge. Et sa disparition soudaine de son champ de vision fit à Lou l’effet d’un coup de couteau. “Quoi ?!” Immédiatement, elle sauta de sa chaise et se précipita dans le couloir. Le pas de l’homme était lent vers la sortie, comme s’il n’avait rien à craindre, pas de raisons de prendre ses jambes à son cou. Inconscient. “Amos ! Tu crois que tu vas où comme ça ?!” Il brisait leur alliance comme si cela n’avait pas d’importance. Elle avait eu de la sympathie pour lui, elle avait cru en sa conviction, en sa croisade, sa quête de vengeance. Elle pensait qu’ils avaient ce moteur en commun. Elle avait naïvement cru qu’il avait confiance en elle, aussi. Amos emportait avec lui les secrets qu’elle lui avait livrés, et surtout, toute la stratégie que Lou mettait en place depuis des semaines dans le but de faire tomber l’organisation dont sa chère et tendre avait fait partie durant une dizaine d’années. Pour tout lui dire ? Pour qu’elle aille le répéter à Mitchell ? Pour lui voler ses idées et les faire siennes ? Le chien. “Je te balance le plan et après tu te casses ? Ça va pas se passer comme ça, Amos !” Il ne se retourne même pas, ne lui adresse pas un regard. Il avance vers une suite dans laquelle Lou n’a pas sa place. Parce qu’elle avait insulté sa douce ? Raelyn s’était définitivement trouvé le parfait accessoire en ce cas. L’orgueil de la jeune femme l’empêchait de courir après Amos. Elle ne chercherait pas à le changer d’avis, non, hors de question qu’elle supplie. Elle demeurait là, dans le cadre de la porte de sa loge, et hurlait un peu plus à mesure qu’il s’éloignait sans réagir. “REGARDE-MOI.” qu’elle s'époumonait comme une enfant dans une allée de supermarché en frappant la cloison de son poing pas plus gros qu’une balle de tennis, les joues chauffées par une fureur qui n’avait nulle part où aller. L’inconscient. Le chien. Le traître. “Si j’apprends que t’as tout raconté à ta pute, t’es un putain d‘homme mort, Amos ! Je le jure sur la putain de tête de ta putain de gosse que tu vas la retrouver direct au caveau si tu fais tout foirer !” Elle devrait le tuer. Elle devrait le tuer là, tout de suite, et l’empêcher de passer cette porte avec le moindre savoir dans le crâne. Elle devrait, mais elle ne bougeait pas. Et Amos était parti, l’isolant un peu plus, elle et ses desseins, elle et sa vengeance, elle et sa folie.

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