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 (louney) take me back to the night we met

Finnley Coverdale
Finnley Coverdale
le roux de secours
le roux de secours
  
(louney) take me back to the night we met V5Pnm5h Présent
ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis deux ans à leslie, suite à une soirée trop alcoolisée. pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
gif @cloudyfacewithjam
POSTS : 10142 POINTS : 180

TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta.
RPs EN COURS : (louney) take me back to the night we met B7043cde6d701029986c26c5515f4cad09463669
coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.

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sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.

(04/06 - whoops, il a VRAIMENT besoin d'amis)cecilia #3ezra #2leslie #1

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RPs EN ATTENTE : samuel ›
RPs TERMINÉS : (2003) evelyn (2005) mattjill #3 (2014) zoya#1 (2015) zoya #3 (2016) cora #1 (2017) lydialoucynthialou #2vittoriocora #2 (2018) bryn #2lou #3bryn #3jackcora #3jamesonjill #1lonnielou #4cora #4kane (2019) charlieromyjill #2cora #5jeremiahdanika (2020) lou #5lou #8jill #4raelynlou #6jill #5lou #7 (2021) mollylara #1scarlett #1caitriona #1 (2022) scarlett #2josephedge #1paradise citylara #2edge #2evelyn #2jenna #1amos #1madison #1lara #3edge #3 (2023) tessa #1raelyn #2jules #1corey #1zoya #2 adèle #1 archie #1cecilia #1madison #2jenna #2ezra #1cecilia #2

RÉALITÉS ALTERNATIVES : event halloweensujet commun (df)clément (df)lucia (ds)

ABANDONNÉS : saulbryn #1jimmyevejill + theomercure (dz)elliejeanbrynrubyfreyaconstanceheïanaaaronbrynarrowsiannatrevorluanasiennasiennalou #9poppy #1hollysiennajules #2 (ua)jules #2cristina #1lara #4madison #3lily #1sienna
AVATAR : domhnall gleeson.
CRÉDITS : (ava) @nairobi ♡ (sign) astra (gifs) @madisonmusing, @gifpacklove, @harley (ub) @loonywaltz.
DC : kieran halstead (dan smith) & maisie moriarty (daisy edgar-jones).
PSEUDO : leave.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/01/2017
https://www.30yearsstillyoung.com/t13131-finn-there-is-no-doubt-even-a-rejection-can-be-the-shadow-of-a-caress
https://www.30yearsstillyoung.com/t13151-finn-lonely-one

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Message(#)(louney) take me back to the night we met EmptyLun 16 Nov - 18:22


@"LOU ABERLINE" & FINNLEY COVERDALE ⊹⊹⊹ i am not the only traveler who has not repaid his debt, i've been searching for a trail to follow again, take me back to the night we met. and then i can tell myself what the hell I'm supposed to do.

(REDCLIFFE, BOWLING & BILLARD 8).  La plupart des soirs, c’est l’incompréhension.

L’incompréhension liée à toute cette situation, à la manière dont Lou s’est jouée de lui sans jamais qu’il ne soit en mesure d’ouvrir les yeux. Plus que des mensonges, c’est véritablement le fait d’avoir été berné de la sorte qui demeure le véritable problème ; et la façon dont, finalement, celle qui illuminait son quotidien n’est pas beaucoup plus différente que les autres. Il a ressassé la discussion avec Raelyn, autant que la confrontation avec Lou, sans jamais trouvé d’éléments concrets qui affirmeraient ou non ce visage que posséderait son ex petite amie. C’est l’un des conflits sous-jacents pour Finnley, incapable de pouvoir se positionner quant à qui était sa petite amie. Est-elle la fille un peu survoltée, attachiante et adorablement immature dont il est tombé amoureux ? Ou cette fille à la tête d’un trafic conséquent de drogues, ne se souciant guère des conséquences de ses actes autant qu’ayant mis ses valeurs et sa morale de côté pour son simple plaisir personnel ? Il oscille entre les deux extrêmes d’un jour à l’autre, d’un verre au suivant, sans jamais être capable d’espérer un semblant de réponses qui permettrait de calmer les tourments de ses pensées. Parce qu’elle ne les quitte pas, Lou, alors même qu’il voudrait l’obliger à sortir de sa tête et de son cœur. Mais elle est toujours présente, elle s’accroche contre son gré – ou peut-être que c’est lui qui s’accroche, en ayant conscience que la manière dont les choses se présentent laisse supposer qu’aucune issue leur sera favorable et que cette perspective est bien trop tranchante pour être acceptée. Dans l’immédiat, son besoin caractéristique d’obtenir des réponses ne lui permet pas de faire le deuil de la jeune femme ; mais difficile d’en espérer alors que tout ceci semble encore bien trop irréel et reste maintenu à distance pour ne pas vivre avec cette intolérable vérité. Il n’y a que dans les films que l’on peut découvre que son partenaire presque parfait est à la tête d’un gang. Et si cela doit exister dans la réalité, le partenaire en question doit cocher certaines cases qu’à l’évidence, la jeune femme ne remplit pas. Elle n’est qu’un poids plume, n’a pas le physique de l'emploi, n’a pas non plus de raisons de l’exercer – aucune contrainte, aucune pression, aucun besoin vital de se faire de l’argent facile ne sauraient justifier cette nouvelle direction prise dans sa vie. Ou plutôt, il ne saurait justifier cette nouvelle direction en vue des éléments en sa possession concernant Lou ; mais comme Raelyn l’a très justement souligné, il y a des chapitres entiers dont il est dans l’ignorance. Ce qui n’était pas un problème en partant du principe qu’elle n’avait aucun compte à lui rendre sur son passé, mais qui en est devenu un majeur en sachant qu’il s’est retrouvé sur ce lit d’hôpital par sa faute et qu’aucune excuse ne fut formulée pour ce dommage collatéral qu’il est devenu.

Certains soirs, c’est la rancœur.

Lou ne lui a pas offert plus d’excuses et de réponses que son silence et ses reproches, appuyant là où ça fait mal en mettant en évidence ses propres fautes. Et ce n’est pas tant la manière dont elle l’a fait que le simple fait de ne pas l’avoir considéré suffisamment important pour mériter son honnêteté qui blesse le rouquin. Au-delà des omissions, il a surtout compris qu’il s’était leurré sur un aspect bien plus essentiel pour lui, bien plus douloureux aussi : la nature des sentiments de Lou n’était pas comparable aux siens. Lou est comme tous les autres et c’est le constat le plus édifiant de toute cette histoire. Elle a dégringolé du piédestal sur lequel il l’avait placée et cette chute de statut est aussi difficile qu’incompréhensible pour le rouquin. Elle lui avait assuré que tout ceci, qu’eux, signifiait quelque chose ; mais il a découvert que cette assurance n’était qu’un mensonge de plus. Alors, parfois, il la déteste. Il la déteste pour s’être frayée si facilement un chemin jusqu’à son cœur pour mieux le piétiner aujourd’hui, pour avoir égayé de cette façon son quotidien au cours des dernières années pour mieux être celle qui l’assombrit aujourd’hui.

À de rares exceptions, c’est le manque.

Le manque d’elle dans ce même quotidien, la chaleur de sa présence autant que l’aura qu’elle amène toujours avec elle, qui tendait à le rassurer autant qu’à le faire sourire par sa simple existence. Tout ceci n’appartient plus qu’au passé et voilà des semaines qu’il tente de s’habituer à son absence, cette absence qui lui déplaît autant que lorsqu’elle disparaissait parfois sans donner de nouvelles et qu’il parvenait toujours à l’excuser. Il aimerait l’excuser une fois de plus, mais Finn a conscience que cette fois-ci, il n’y arrivera plus, même si elle lui manque, atrocement. Qu’il soit capable de le verbaliser ou non, Lou a marqué sa vie et la place qu’elle s’est faite, qu’elle a imposé ne saura être comblée avant bien longtemps, à l’exception peut-être de ce liquide qui lui réchauffe la gorge et colmate brièvement son cœur.

Mais finalement, l’excuse est toujours aux bouts des lèvres pour s’autoriser ces verres qui glissent entre ses doigts.

Et il n’y en a jamais qu’un de trop ; mais la veille au soir, il y en avait véritablement un de trop lorsque sa voiture est venue heurter ce mur. Dernière chose dont il se souvient avant le réveil dans cette cellule au petit matin ; l’alcoolémie légèrement redescendue, le permis retiré, la caution fixée et l’appel à un proche suspendu.

Il a pu faire connaissance avec Joe, Tully et Mickey, bien trop bavards autant que bien trop à l’aise en sa présence, encore plus exécrables en prenant en compte sa propre image qu’ils lui renvoient, mais pour rien au monde il n’aurait voulu abandonner cette compagnie s’il avait su celle qui serait la sienne au moment où un officier lui annonce que les trois mille dollars ont été payé et qu’il est tranquille jusqu’à ce que son cas passe en jugement – parce que cette arrestation aussi, a été la fois de trop. Il avait questionné l’identité de son sauveur, n’avait qu’un récolté qu’un vague « une nana, assez petite » suffisamment évasif pour qu’il s’imagine qu’une de ses sœurs ait été avertie, après tout elles devaient être l’une et l’autre sur la liste de ses contacts d’urgence. Sauf qu’il n’aurait jamais fait cet honneur à Cora pour ne pas lui donner l’impression de la considérer plus que ce qu’elle mérite et jamais il n’aurait eu l’égoïsme d’obliger Bryn à accourir à son chevet alors qu’elle a tant d’autres choses à faire. Aucune de ses sœurs n’était en réalité mentionnée sur ces données et ce n’est que bien trop tard qu’il s’en souvient.

Il ne saurait dire si elle a changé ou non, s’il la trouve ravissante ou répugnante, s’il veut réellement décider d’une réponse. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il ne veut pas la voir autant qu’il ne veut pas lui être redevable, ainsi il s’empresse de lui passer à côté pour ne plus avoir à lui faire face autant qu’il lui souligne que « tu me diras combien je te dois, t'as mon numéro » pour s’assurer que les compteurs reviennent à zéro. Ce n’est pas encore le cas de son alcoolémie, tandis qu’il met toute son énergie à ne pas tituber plus que de raison pour ne pas lui donner raison ; à croire que lui-aussi peut se permettre d’omettre certaines vérités.



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Dernière édition par Finnley Coverdale le Mar 1 Aoû - 13:44, édité 3 fois
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Message(#)(louney) take me back to the night we met EmptyDim 22 Nov - 21:19

► TAKE ME BACK TO THE NIGHT WE MET
@Ichabod Bates & LOU ABERLINE

I know your wheels are turning, got your fire burning I know your heart's as cold as stone You're covered in abuses, dripping with excuses I know you got a lover at home

“T’as l’intention de courir au secours de ton ex à chaque fois qu’il se fout dans la merde ?” Lou redressa sa tête jusqu’alors appuyée sur la vitre de la portière arrière de la voiture qui traversait Brisbane. Ni réveillée, ni reposée, elle plissa les yeux et reprit une gorgée du latté qu’ils venaient d’acheter à la volée dans le premier Starbucks qu’ils avaient croisé en chemin. L’appel l’avait arrachée à son lit de bonne heure -dans la mesure où dix heures était un horaire matinal pour celle qui n’avait pas fermé les yeux avant trois heures du matin la veille, occupée à aligner shots et poudre avec la troupe du show. Police de Brisbane. Son coeur n’avait fait qu’un bond dans sa poitrine. Elle se souvenait que l’agent l’avait appelée Miss Aberline. Pas Lou, pas boss. Et cela ne présageait rien de bon. Cependant, parmi tous les scénarios que son imagination fertile monta à folle allure, la jeune femme ne s’était pas figuré qu’on puisse la contacter au sujet de Finnley -ce qui ne lui procura aucun soulagement pour autant. Monsieur Coverdale. Il n’avait vraiment rien d’un Monsieur, Finn. Interpellé la veille. Ivresse au volant. Gardé en cellule de dégrisement, elle apprit qu’il avait planté sa voiture dans un mur, comme si un accident de voiture par an allait devenir un rituel. Elle avait soupiré, malgré le fait qu’elle était étrangement rassurée de le savoir derrière des barreaux et donc nullement en mesure de se faire plus de mal qu’à l’hôpital une nouvelle fois. Libérable sous caution. Ce furent les mots qui la firent sauter hors du lit et sur la banquette arrière de la voiture de Milo une poignée de minutes plus tard. Alors oui, elle courait au secours de Finn, le coeur lourd et l’estomac noué, sans s’être laissé l’opportunité de songer aux raisons qui la poussaient à le sortir de là si peu de temps après qu’il lui ait tourné le dos. “Tu crois que j’ai le choix ?” souffla-t-elle d’un air résigné. Elle lui devait bien ça, pensait-elle. Après lui avoir menti, après avoir été un dommage collatéral, après l’avoir laissé prendre ses distances sans jamais chercher à l’appeler pour le rattraper. Lou tentait de mettre un prix sur sa culpabilité, et à première vue, trois mille dollars n’étaient qu’un acompte. “Tu crois qu’il ferait pareil à ta place ?” rétorqua son chauffeur en l’observant dans le rétroviseur. La jeune femme baissa les yeux et s’enfonça plus profondément dans son siège, se doutant bel et bien que cette loyauté était à sens unique. Mais elle mourrait plutôt que de l’admettre à haute voix. “La ferme.”

Dans le hall du poste de police, une Lou nerveuse attendait qu’on lui rende un rouquin écervelé. Bras croisés, ses jambes tapotaient le sol à vive allure. Non, elle n’était pas à son aise entre ces murs, entourée d’uniformes. Il était certain qu’elle avait déjà élu domicile une fois ou deux en cellule dans cet endroit, mais elle ne saurait dire quand ni pourquoi. Au fond, tous les postes se ressemblaient à ses yeux, tous les policiers avaient la même allure; le tout l’angoissait et lui tordait les boyaux. Le regard inquiet, Lou scrutait toutes les portes de l’étage dans l’attente que l’une d’elles s’ouvre et recrache Finnley. Sa silhouette toute particulière apparut enfin, s’approcha, la frôla, ne s’arrêta pas. Quelques mots claquèrent sur sa langue pâteuse tandis que ses jambes peinaient à soutenir son poids. “Finn…” Elle se sentit instantanément minuscule. Minuscule et sale. La honte l’écrasait. Les sensations de leur dernière discussion remontèrent à la surface comme s’ils s’étaient quittés la veille. Un frisson courut son échine face à la froideur dont faisait preuve le jeune homme. Peut-être devait-elle le laisser tranquille. Sûrement devait-elle s’en tenir à cela. “Finn ! Attends !” Lou fit volte-face, le rattrapa et s’interposa entre lui et la sortie. Ses yeux se levaient à peine jusqu’à son regard bleu, sa volonté de lui tenir tête écrasée par une impression d'illégitimité. “Je… Je peux pas te laisser repartir seul dans cet état.” bredouillait-elle. Outre l’obligation, la responsabilité qu’elle faisait peser elle-même sur ses épaules, il était évident que Finnley avait plus de chances de s’attirer des ennuis, se blesser ou encore faire un détour par un bar que d’arriver chez lui en un seul morceau. Elle ne pouvait pas le laisser partir de cette manière, sa conscience ne le permettait pas. “Viens avec moi, je te ramène. On n'a même pas besoin de parler, dis-moi juste où tu crèches en ce moment et on te dépose.”


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Message(#)(louney) take me back to the night we met EmptyDim 13 Déc - 17:56

L’agacement de retrouver Lou, surtout dans de telles conditions, n’a d’égal que la surprise de croiser sa silhouette dans ce hall où il n’aurait jamais pensé que quelqu’un puisse l’attendre. Elle est venue, qu’il songe un bref instant, avant de se raviser en supposant qu’elle se sent seulement redevable. Pourtant, leur dernière conversation n’a pas laissé présager qu’elle envisage de lui présenter des excuses – peu importe la forme sous laquelle elle les verbalisera. Il avait été plus aisé pour elle de lui renvoyer en pleine figure ses propres fautes plutôt que d’admettre les siennes. Et il ne pouvait pas nier qu’elle avait touché un point sensible, ce jour-là, un point parfaitement légitime, mais qui ne faisait pas le poids face à ce qu’elle devait expliquer. À défaut, il ne demandait pas l’historique de sa vie, conscient que son passé n’avait rien à voir avec ce qui aurait pu être leur futur, mais néanmoins de manière à comprendre de quoi était fait leur présent. Celui-ci s’était vite réduit en poussières dès qu’il avait compris qu’il n’obtiendrait pas plus de réponses ce jour-là qu’il en avait obtenu auparavant. Elle ne lui en donnerait jamais, et pourtant il persistait à croire qu’elle pourrait, un jour. Parce qu’il aurait suffisamment compté pour qu’elle s’essaie à la sincérité, parce que dans l’océan de mensonges sur lequel ils avaient navigué, la destination permettrait d’apaiser ses tourments. Parce qu’elle avait merdé, assurément, mais lui aussi. Il ne lui avait pas suffi, n’avait pas permis à la jeune femme de s’épanouir comme elle le souhaitait et il porte aujourd’hui encore le fardeau de ce constat. Les mensonges ne sont rien, alors, comparé à la douleur de comprendre qu’elle n’était pas heureuse. Qu’elle n’était pas heureuse avec lui, du moins.

Mais elle est venue. Et une part de lui s’accroche au fait que ce déplacement est ce qui se rapproche le plus d’excuses autant que d’une affection qu’elle n’a peut-être pas prétendue sur toute la ligne. Et l’effet de l’alcool s’assure de réduire à néant cette ambivalence qu’il ressent en sa présence, qui caractérisait leur relation depuis le début et qui est devenue atroce à supporter à l’heure actuelle. Il la déteste. Il l’a dit à Jill et quand bien même il n’en pensait pas un traître mot, il est certain qu’à force de le répéter, il parviendra à y croire – parce que c’est la réaction qu’il devrait avoir en vue de toute la situation dans laquelle elle les a plongés, volontairement ou non. Son regard refuse de s’attarder sur sa silhouette, tandis qu’il s’empresse de souligner qu’il ne lui sera pas redevable. Hors de question d’être libéré par de l’argent qui prive d’autres de ce sentiment. Sa voix ne parvient pas à lui provoquer d’autres réactions qu’un pincement au cœur alors qu’il poursuit son chemin. Tente de poursuivre son chemin semble plus correcte, ses jambes bancales ne lui permettant pas d’avancer avec la facilité qu’il voudrait alors que son regard est obligé de se poser sur un point fixe pour ne pas que la nausée lui revienne en bouche. Sa voix s’élève une nouvelle fois ; seconde ignorance de la part du rouquin qui se retrouve malgré tout confronté à celle qu’il ne veut plus voir. Son regard continue d’être fixé au-dessus du crâne de la brune, autant pour maintenir son équilibre précaire que pour ne pas tomber dans le piège de son regard. « Tu te soucies de moi, maintenant ? » Interrogation rhétorique alors qu’il n’est pas sans ignorer la réponse. Elle s’est souciée de lui lors de sa convalescence, mais uniquement parce qu’elle souhaitait racheter ses fautes. Il sait aussi qu’elle n’hésitera plus à lui renvoyer les siennes en plein visage ; alors il ne fait pas preuve d’une compassion qu’elle ne mérite pas. « Pour qu’une autre de tes connaissances vienne terminer le travail ? » Il interroge lorsqu’elle souhaite connaître l’endroit où il vit, qu’il se gardera bien de partager maintenant qu’il connait son vrai visage, bien que le terme soit inapproprié : finalement, il ne connaît absolument rien sur elle. « Et c’est qui ce ‘’on‘’ ?  Wow, tu te situes vraiment sur un bon échelon pour avoir tes propres sbires, elle a pas menti. » Raelyn n’a pas menti, mais elle comprendra très vite l’illusion alors qu’il daigne enfin poser son regard dur sur elle. « C’est ça que tu comprends pas, Lou, qu’il souligne avec un rire froid, j’ai très envie de parler, moi. » De tout savoir, de comprendre à quel point il a été un pion dans ses ambitions, ou plutôt, un facteur n’ayant eu de cesse de la ralentir. Elle doit être heureuse d’en être enfin débarrassée et peut-être que son attention suite à son agression ne visait qu’à le bercer un peu plus d’illusions en masquant son agacement de l’avoir encore dans ses pattes. « Et tant que ce ne sera pas ton cas, tu peux considérer que je n’existe plus. » Il achève de sa voix éteinte, poursuivant son chemin – quand bien même elle voudrait parler, il n’est plus suffisamment bourré pour penser que l’endroit est adéquat, de la même manière qu’il n’a pas envie de rester une seconde de plus entre les murs qui accentuent sa déchéance.



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Dernière édition par Finnley Coverdale le Sam 2 Jan - 0:57, édité 1 fois
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Message(#)(louney) take me back to the night we met EmptyDim 27 Déc - 14:44

► TAKE ME BACK TO THE NIGHT WE MET
@Finnley Coverdale & LOU ABERLINE

I know your wheels are turning, got your fire burning I know your heart's as cold as stone You're covered in abuses, dripping with excuses I know you got a lover at home

Si la culpabilité d’avoir mis une cible sur le dos de Finn n’était pas suffisante, celui-ci n’hésitait pas une seule seconde à tourner le couteau dans la plaie. Le jeune homme était dans un état pitoyable qui briserait le coeur à n’importe qui, avec un soupçon de dégoût, mais sans nul doute que d’eux deux, c’était Lou qui se sentait la plus misérable. Le courage qu’il lui avait été nécessaire de réunir afin de lever les yeux vers lui et attraper son regard relevait de l’insolence ; ne devait-elle pas plutôt disparaître, se cacher dans un trou, sous un roc ? Au rejet qu’elle devinait transpirer de tout l’être de Finn, c’était ce qu’il souhaitait. Ne plus jamais la voir, ne plus entendre le son de sa voix, faire comme s’ils ne se connaissaient pas, rayer ces dernières années de sa mémoire et prier qu’il oublie jusqu’à l'existence de Lou. Et peut-être était-ce l’unique chose qu’elle lui devait. Peut-être que pour se faire pardonner et parvenir à vivre avec sa culpabilité, la seule chose qu’elle pouvait faire était de s’effacer totalement de sa vie. Quand bien même cela lui brisait le coeur et lui laissait cette terrible sensation de manquer d’une partie d’elle-même, la solution était aussi simple que d’effacer son numéro de son répertoire. Tourner les talons, s’en aller, ne pas regarder en arrière. Elle l’avait fait tant de fois sans grande difficulté, pourquoi serait-ce différent cette fois ? Pourquoi ne pouvait-elle pas appliquer l’art ancestral de royalement laisser tomber un proche de plus auprès de la seule personne au monde souhaitant qu’elle déguerpisse ? Il était parvenu à lui faire baisser les yeux de nouveau en tirant à balles réelles droit dans cette honte qu’elle se trimballait dans l’estomac, soulignant encore et encore à quel point tout ceci était de sa faute, la faute de ses secrets, de ses mensonges pour lesquels elle était incapable de demander pardon. Elle se pinçait les lèvres, scellées par un lourd silence de sa part tandis qu’elle ne trouvait rien à rétorquer, pour une fois, aux accusations du jeune homme. Elle avait assez menti, assez esquivé. Ses bras retombèrent le long de son corps, mou, ballants. Elle le laissa pousser les portes du poste de police et effectuer quelques pas incertains sur le trottoir. Comment effacer Finn ? Comment tirer un trait sur ce qu’il représentait ? Il l’avait fait pour eux deux, au final, sans jamais avoir totalement conscience de l’importance qu’il avait, de sa valeur à ses yeux, tout ce qu’elle n’avait jamais su dire avec des mots. Et elle le laissait partir avec la conviction qu’il n’avait jamais signifié quoi que ce soit, ce qui était presque plus douloureux que le simple acte de renoncer à lui. Finalement, Lou sortit du poste à son tour et rattrapa sans mal un Finnley essoufflé en quelques enjambées. “Finn, s’il te plaît. Tu ne comprends pas. Je n’ai jamais voulu qu’il t’arrive quoi que ce soit. J’essayais de te protéger.” Un succès retentissant. Tout ce qu’elle avait voulu faire pour assurer la sécurité de son entourage en s’élevant au niveau de ses ennemis avait en réalité fait d’eux des cibles pour l’atteindre. Les garder dans le brouillard de l’ignorance à propos des dangers qui planaient au-dessus de leurs têtes faisait d’elle pire monstre que celui qu’elle tentait d’abattre. “Si tu savais toute la vérité depuis le départ, tu n’aurais jamais voulu de moi.” elle reprit, et c’était quelque chose qui l’avait hantée dès le départ, dès qu’elle avait commencé à s’attacher à lui, à lui faire une place dans sa vie. Lou n’avait jamais mentionné le Club, la rue, la genèse de ses addictions et avait à peine fait référence à ses parents plus d’une ou deux fois. Elle avait placé un voile par-dessus toute cette part obscure et n’avait eu de cesse de s’imaginer tous les pires scénarios de rejet possibles si Finnley découvrait tout ceci. “Et si je te dis tout maintenant, tu ne voudras plus avoir affaire à moi de toute manière.” Alors ne pouvait-elle pas tout dire, puisque tout était déjà perdu ? Elle s’y refusait toujours. Dans un geste abattu, la jeune femme passa ses mains dans ses cheveux et serra ses mèches brunes, elle se frotta le visage tiré par le manque de sommeil depuis que l’autre côté du lit était froid. Sa gorge se serrait alors qu’elle réalisait toute la fatalité allant de paire avec son dessein ; à partir du moment où elle avait décidé d’attaquer frontalement Strange, elle avait condamné sa relation avec Finn. Et elle n’en avait pas eu conscience avant cet instant, elle s’était bercée de l’illusion qu’elle pourrait le lui cacher pour toujours. Après tout, la Ruche n’était pas un projet fait pour durer, juste deux ou trois années, juste le temps de mettre Mitchell à l’ombre puis elle démantèlerait le gang. Du moins, tel était le plan initial. Désormais, tout prenait une telle ampleur, tout était plus grand et plus dangereux qu’elle ne se l’était imaginé, et elle ne voulait plus renoncer au pouvoir, au final. Elle ne voulait plus tout lâcher une fois l’objectif atteint, elle avait trop donné pour ça. Chaque jour, chaque heure, elle donnait un peu plus. C’était son intégrité et sa conscience qui y passaient, alors nulle surprise que Finnley n’ait plus sa place dans le tableau tant il représentait, depuis toujours, les bons côtés de la jeune femme qui ne demandaient qu’à être sauvés. Il était bien mieux sans elle, pas l’inverse. “Maintenant arrête de faire le con et monte dans la voiture, sinon c’est Milo qui te fait monter et ça sera dans le coffre.” ordonnait-elle sèchement derrière le trémolo de sa voix, indiquant l'armoire à glace au volant de la voiture d'un signe de tête. Quitte à être d'ors et déjà perçue comme un monstre par Finnley, Lou n'était plus à un détail près pour parfaire cette allure.

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Finnley Coverdale
Finnley Coverdale
le roux de secours
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(louney) take me back to the night we met V5Pnm5h Présent
ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis deux ans à leslie, suite à une soirée trop alcoolisée. pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
gif @cloudyfacewithjam
POSTS : 10142 POINTS : 180

TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta.
RPs EN COURS : (louney) take me back to the night we met B7043cde6d701029986c26c5515f4cad09463669
coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.

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(04/06 - whoops, il a VRAIMENT besoin d'amis)cecilia #3ezra #2leslie #1

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ABANDONNÉS : saulbryn #1jimmyevejill + theomercure (dz)elliejeanbrynrubyfreyaconstanceheïanaaaronbrynarrowsiannatrevorluanasiennasiennalou #9poppy #1hollysiennajules #2 (ua)jules #2cristina #1lara #4madison #3lily #1sienna
AVATAR : domhnall gleeson.
CRÉDITS : (ava) @nairobi ♡ (sign) astra (gifs) @madisonmusing, @gifpacklove, @harley (ub) @loonywaltz.
DC : kieran halstead (dan smith) & maisie moriarty (daisy edgar-jones).
PSEUDO : leave.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/01/2017
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Message(#)(louney) take me back to the night we met EmptySam 2 Jan - 0:57

Il la déteste. Il doit la détester et il serait tenté de justifier un tel acharnement sur sa personne simplement pour les préserver tous les deux : l’issue de leur relation relevant d’une décision unanime de la part de Finnley plus qu’un commun accord, la fin n’est pas réellement actée – pas même pour le principal décisionnaire. Pourtant, son attitude se veut, pour une fois, parfaitement égoïste. Il doit la détester, il doit lui rejeter toutes les fautes qui peuvent être rejetées sur elle pour se préserver lui et uniquement lui. Pour ne pas succomber à son charme qui fonctionne toujours à merveille, pour ne pas céder à cette envie irrépressible de réduire la proximité entre eux autant que de cesser de lui accorder le droit d’occuper ses pensées alors qu’elle n’est plus supposée bénéficier d’un tel pouvoir sur lui. Alors non contente d’être la responsable de l’échec de leur relation, elle est aussi responsable de l’état qu’est le sien aujourd’hui comme quelques mois auparavant. Plus généralement, elle est responsable de cet enfer dans lequel il continue de s’enfoncer parce qu’il avait cru trouver en elle une raison de se battre. Elle est responsable de mille et une choses ; et si certaines se veulent cohérentes, d’autres se veulent parfaitement absurdes. Sobre, il l’aurait réalisé. Sous influence, toute once de rationalité ne peut guère exister – ce n’est pas le but de la conserver lorsque l’on s’empoisonne volontairement. Il aurait dû se poser plus de questions, il aurait dû camper sur ses positions et l’interroger, il aurait dû continuer à sortir de sa zone de confort et ne pas se reposer sur les acquis de cette relation pour ne pas l’en lasser. Elle s’est lassée assurément, en recherchant de l’adrénaline ailleurs, ce petit plus que la routine qu’il a toujours connue l’a empêché d’intégrer dans leur relation. Avec des si ils pourraient refaire le monde ou, au moins, reconstruire leur couple. Mais ils ne sont plus que deux étrangers qui se jugent sans même s’adresser le moindre regard, alors que Finnley tente, à défaut de l’avoir fait plus tôt, de camper sur ses positions : il ne veut plus d’elle auprès de lui, exception faite de la perspective de bénéficier (enfin) de ces explications qui sauraient apaiser les tourments qui sont les siens depuis que leurs chemins se sont quittés. Le temps n’a pas fait son travail et Finn continue de s’interroger sur toute cette histoire qui, sous bien des aspects, persiste à relever de la fiction. « Je demande que ça ! » Qu’il s’agace alors qu’il daigne croiser ses prunelles, le regard noir et la voix qui démontre de son impatience. Il ne demande qu’à comprendre ; il n’est pas celui qui persiste à tenir l’autre éloigné. « Mais on a vu le résultat, hein ? » Ils n’en ont jamais vraiment parlé et s’il pensait que le but n’était pas de faire son état l’essentiel de leur quotidien, il comprend désormais qu’il s’agissait surtout pour la jeune femme de ne pas assumer ses propres responsabilités. Pas d’explications, pas d’excuses, juste un tabou autour de cette agression qui lui a coûté plus que de simples blessures, des semaines des convalescences, un doigt en moins, une jambe qu’il traîne encore par moment. Et jamais ils n’ont vraiment échangés sur le sujet, jamais il ne s’est vraiment épanché sur celui-ci, acceptant son sort comme souvent, alors qu’il y aurait en réalité bien des choses à partager. Mais pas avec elle. Plus avec elle.

Elle peut supplier, elle peut se justifier, il entend sans écouter, Finn, tandis que rien ne pourra lui faire croire qu’elle essayait vraiment de l’aider. À quel moment ce déferlement de violence provient d’une aide ? « Je dois te rappeler où on s’est rencontrés ? » Il l’interroge, sec, songeant à ce qui semble désormais une éternité. Il n’avait pas tous les éléments en mains, mais il savait que son séjour était lié à sa consommation de drogue et pourtant, si ce détail aurait pu en dissuader d’autres, il n’avait pas eu d’impact sur lui. « J’imagine qu’on le saura jamais. » La froideur dans sa voix se mue en mélancolie. Ils ne le sauront jamais et le moment est mal choisi pour se poser de tels questions, mais de son côté il n’est pas aussi catégorique que la jeune femme. « Alors c’est ça, je dois juste accepter d’avoir été pris pour un con parce que tu juges que c’est pas important de me donner des explications ? » Et il daigne baisser les yeux sur elle, de tanguer quelque peu alors qu’il crache ces mots avec colère. « T’as raison, c’est sûr qu’avec cette attitude j’aurais jamais voulu de toi. » Ni avant, ni maintenant et il la remercie silencieusement de contrer ses minauderies habituelles avec ses réflexions agaçantes de façon à cesser de lui accorder le bénéfice du doute. « Je me disais que ça pouvait pas être pire, mais bravo Lou. » Il souligne avec toute l’ironie dont il est capable. Et il pourrait presque l’applaudir s’il n’avait pas l’assurance de se ramasser par terre dans la seconde qui suit. Il aurait presque renoncé à la suivre s’il n’avait pas perçu ces regards autour d’eux sur sa silhouette à l’équilibre précaire, ravivant cette honte à laquelle il devrait désormais être habitué. « Ouais, allons-y, allons rencontrer Milo. » Quel nom à la con, pour désigner un type qui semble l’être tout autant alors qu’il aperçoit sa silhouette au volant qui le toise autant que Finn essaie de le faire. « Après tout, c’est ce qui se rapproche le plus quant à savoir qui est la vraie Lou Aberline, pas vrai ? Je vais pas refuser ce grand privilège que tu me fais ! » Il s’exclame, un sourire mauvais sur les lèvres alors qu’il ouvre la portière pour s’enfoncer dans le véhicule. « Salut, Milo. » Sa familiarité va de pair avec cette inhibition qui est encore la sienne, alors qu’il fait fi du regard désapprobateur de Lou qu’il sent sur lui. « T’es son chien de garde, alors ? Dis-moi, elle te paie comment ? En poudre blanche ou en argent sale ? » Il interroge, l’air hagard qui tranche avec son insolence provoquée autant par l’ivresse que la jeune femme. Elle ne veut pas lui offrir de réponses ; il ne lui offrira plus sa sympathie et ses tentatives de compréhension.



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Message(#)(louney) take me back to the night we met EmptyMer 13 Jan - 21:44

► TAKE ME BACK TO THE NIGHT WE MET
@Finnley Coverdale & LOU ABERLINE

I know your wheels are turning, got your fire burning I know your heart's as cold as stone You're covered in abuses, dripping with excuses I know you got a lover at home

Elle avait toujours pris grand soin de saboter leur relation, au fond. Par ses absences sans explications, ses longs silences qu’elle se faisait pardonner en papillonnant des yeux. Lou n’avait jamais eu de cesse de tester l’affection de Finnley, le pousser dans ses retranchements, frôler ses limites ; à chaque fois il avait toléré, accepté, pardonné. Elle lui avait donné, plus d’une fois, toutes les raisons du monde de la fuir ; elle n’aurait pas fait mieux en le faisant exprès. Il mentionnait leur rencontre et elle s’en souvenait, de cette sensation de ne pas mériter son attention, d’être prise en pitié, perçue comme une simple âme à sauver. Non, jamais n’avait-elle voulu croire en la profonde sincérité du jeune homme, en son attachement envers elle, comme si l’hypothèse était aussi ridicule qu’impossible. Qui voudrait d’elle, après tout ? Qui aurait voulu de ce déchet mi-humain mi-fantôme qui avait passé les portes du centre de désintoxication quelques années auparavant ? Qui aurait pu percevoir quoi que ce soit d’autre en elle qu’une cause perdue ? Cela n’avait jamais quitté Lou. La pensée qu’elle ne méritait pas Finn, qu’il perdait son temps avec elle, qu’elle le décevrait de toute manière, comme elle faisait toujours. Et elle s’était appliquée à le prouver, juste pour pouvoir s’exclamer “je l’avais bien dit”. Puis face à ce résultat, à tout ce qu’elle avait elle-même inconsciemment provoqué, le constat était amer. Finnley s’était rendu plus indispensable qu’elle ne l’avait cru. Sa place dans son cœur était immense, et le manque suite à son départ laissait un trou béant tout aussi grand. Qu’elle le veuille ou non, elle l’avait poussé vers la sortie. Elle était l’unique fautive. Elle avait bâti cette issue brique par brique depuis le début. Désormais, il ne croirait rien de ce qui pouvait traverser ses lèvres. Ni ses prétendues bonnes intentions qui n’avaient protégées qu’elle en réalité, ni ses regrets maintenant qu’il était trop tard pour revenir en arrière. Il lui semblait s’enfoncer dans le sol un peu plus à chaque parole, gravant sa propre épitaphe de menteuse prise à son propre jeu. Elle le méritait. Chaque pique qu’il lui crachait, chaque reproche qu’il lui faisait, chaque faute qu’il lui reprochait. Elle méritait tout cela et lui encore. Peut-être un poing dans le ventre, une gifle, ou d’être tout bonnement ignorée à jamais. Lou le savait, et encore une fois, son silence était retentissant. Elle se sentit vidée, sonnée, nauséeuse tandis qu’elle pénétrait dans la voiture à son tour. Ses mains tremblaient, jointes sur ses cuisses. La frustration d’être incapable de s’expliquer faisait grincer ses dents, mâchoires serrées jusqu’à ce que la douleur envahisse son crâne. Le regard de Sol posé sur elle à travers le rétroviseur brûlait son front. Il ravalait les mots qu’il souhaitait renvoyer à Finnley par respect pour elle, et n’attendait qu’on lui dise une adresse. "On va au bowling." souffla Lou d’une voix étranglée. Ses yeux se relevèrent pour rencontrer ceux de son chauffeur qui, bien entendu, désapprouvait. Mais elle était décidée, pour le moment, et chaque seconde menaçait de la faire changer d’avis. "Maintenant." insistait-elle donc, et Sol lança la voiture dans les rues de Brisbane vers cette destination bien connue. Les paroles de Finn avaient résonné si fort dans son esprit et avaient bousculé la certitude avec laquelle l’australienne s’accrochait à ses secrets. La vraie Lou. Oui, il lui tournerait définitivement le dos s’il savait tout. Mais elle ne pouvait pas le perdre plus que cela n’était déjà le cas. Alors autant la lui donner, la vérité. Autant se donner des raisons de clamer “je l’avais bien dit”.

Puisque les masques tombaient et qu’il n’existait plus aucun rôle à jouer, aucune image à conserver, aucune estime à sauver, la jeune femme se redressa dans son siège et alluma une cigarette dont les premières bouffées lui redonnèrent contenance et courage. Son coeur précédemment meurtri se figea de la même manière que son visage se ferma entièrement. Telle était l’armure qu’elle arborait en prévoyance des prochaines réactions de Finn. Il voulait savoir, elle lui dirait tout. Tout et même ce qu’il n’aurait jamais cru vouloir savoir. Tout et même ce qu’il regrettera connaître. "Si tu veux tout savoir t'as intérêt à être plus sobre que ça d'ici à ce qu'on arrive parce que tu vas pas manquer d'infos à digérer." dit-elle froidement, laissant paraître enfin le dégoût que lui inspirait l’état du jeune homme -puisqu’il ne se gênait pas pour en faire de même vis-à-vis de la répulsion ressentie face à ses mensonges. Elle avait accusé le coup, plus que sa part. Et puisqu’il ne la ménageait pas malgré toute sa bienveillance, elle lui accorderait plus ce luxe non plus. C’était lui qui l’avait voulu. "À commencer par le nom. C'est Grimes, pas Aberline." Premier mensonge, le plus ancien de tous et celui qui méritait donc d’ouvrir le bal. "J'ai commencé à utiliser Aberline vers 18 ans, j'étais déjà dans les magouilles jusqu'au cou et je voulais pas que ça retombe sur mes vieux. Quand ils m'ont foutue dehors, ça m'a permis de faire en sorte qu'ils ne me retrouvent pas si l'envie leur en disait. Depuis, c'est resté, et eux je ne les ai jamais revus." Cela faisait quoi, bientôt dix ans ? Ils se féliciteraient sûrement d’avoir eu la présence d’esprit de se débarrasser d’elle le plus tôt possible s’ils la voyaient. Avant qu’elle ne touche le fond une fois, deux fois, trois fois puis de se relever en personnifiant elle-même le mal qui l’avait corrompue plus jeune, pièce finale de la boucle qu’elle bouclait.

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Finnley Coverdale
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Message(#)(louney) take me back to the night we met EmptyLun 25 Jan - 19:41

Elle est bien la seule face à laquelle il lui est difficile de cracher son venin sans se soucier des répercussions de ses paroles. Malgré sa réserve, il n’a jamais eu de difficultés à remettre les gens en place, Finn, avec une franchise souvent peu appréciable autant qu’une délicatesse portée disparue. Mais face à Lou, malgré toute la colère qu’il peut ressentir et sa volonté d’appuyer ses fautes pour qu’elle les explique ou, au moins, s’en excuse, chacune de ses phrases lui semble forcée, illogique et gratuite. Dans le fond, le but ne réside pas plus dans la volonté de la blesser que celle de la faire réagir, bien au contraire. Son intention n’a jamais été de lui faire autant de mal qu’elle a pu lui en faire, se doutant bien que la rancœur qu’il pourrait ressentir à son encontre serait un maigre souci sur ses épaules en comparaison de ceux qui planent de par le « travail » qu’elle exerce. S’il y a une chose dont il est sûr et pour laquelle il n’attend aucune réponse de la part de son ex petite amie (qu’il prétend, du moins), c’est l’importance minime qu’il représentait dans sa vie pour qu’ils en arrivent à cette issue. Il ignore s’il s’agit réellement d’importance, ou simplement de priorités, mais le résultat est ce qu’il est. Et le simple fait qu’elle se mure à nouveau dans le silence alors qu’il fait tout pour la provoquer ne fait que confirmer qu’il devrait cesser d’exiger des réponses qu’il n’obtiendra jamais : elle n’a pas assez d’intérêt pour le libérer de ses tourments. Il ne sait pas s’il devrait en être déçu, outré ou simplement indifférent pour lui offrir le même sentiment qu’il semble lui inspirer tandis que les quelques mots qu’elle prononce sont destinés au chauffeur. Ce dernier devient un dommage collatéral de la volonté du rouquin d’avoir le droit au moindre regard, à la moindre parole, que Lou pourrait lui adresser, mais là-encore, l’action ne s’accompagne d’aucune réaction. Le regard du rouquin se perd sur les immeubles qui défilent à mesure qu’ils s’éloignent du poste de police, ses prunelles s’y accrochant peu importe les maux de ventre qui accompagnent ce défilement rapide qui menace de lui faire tourner de l’œil à tout moment.

Il ne comprend pas le rapport avec un bowling, mais puisqu’elle use d’économie salivaire, il décide d’en faire de même. La situation n’est pas propice aux nouvelles questions malgré ce que l’on pourrait croire ; et le fait qu’elle semble lui concéder un point ne signifie pas que la victoire est pour lui, la braquer pourrait le mettre en échec bien plus vite que prévu, pour des interrogations secondaires qui empêcheraient d’accéder aux premières. Il tourne tout juste la tête lorsqu’elle s’allume une cigarette, son regard finissant par glisser sur son visage qu’il perçoit à travers l’éclairage nocturne comme étant plus dur ; le même qu’elle lui avait offert la première fois qu’il l’avait interrogée sur ses absences. Mais aujourd’hui, l’issue ne leur sera pas aussi favorable. « C’est l’hôpital qui se fout de la charité. » Le ton froid de la jeune femme provoque le sien ; de la même manière que son manque de retenue accentue le sien. Une part de lui souligne qu’il est celui ayant déclenché les hostilités, sa raison le rappelle à l’ordre en le renvoyant aux événements passés. Jamais il n’aurait pensé être capable de s’attaquer à elle de cette façon, sur ce sujet qu’il avait volontairement oublié pour jamais ne la mettre mal à l’aise. Mais cette bienveillance n’est pas partagée, alors les efforts qu’il pourrait envisager de faire sont très vite confirmés comme étant seulement des hypothèses. Finnley pensait naïvement qu’elle ne pouvait pas le blesser plus qu’elle ne l’a déjà fait, mais cette simple phrase démontre du contraire, ouvrant la porte sur certains non-dits et plus particulièrement ce qu’elle peut réellement penser. De lui, à cet instant, et probablement sur eux plus tard. Une simple phrase qui menace toutes ses certitudes qu’il défendait encore quelques minutes plus tôt ; il entrevoit le visage de la jeune femme et il n’est plus certain de vouloir en voir plus. Alors, c’est elle ? Cette attitude, cette colère, ce dédain ? Comment a-t-elle pu le dissimuler aussi longtemps ? Comment a-t-il pu être aveugle tout aussi longtemps ?

Le premier constat est que sa simple identité était déjà elle-même un mensonge et il détourne la tête pour se plonger à nouveau sur la vue extérieure tandis que son oreille, elle, lui est toute attentive. Il pourrait presque commenter qu’il trouve qu’Aberline lui va mieux que Grimes, mais elle n’a plus l’honneur de sa sympathie. Son regard s’arrête un instant sur le chauffeur et il serait tenté de questionner l’intérêt que cette discussion ait lieu devant lui, se rétractant en songeant au fait qu’il anéantira ainsi sa seule possibilité de découvrir la vérité ou, du moins, ce qui s’en rapproche. « Les mêmes magouilles qu’aujourd’hui ? » Il se doute que non, à moins d’avoir été particulièrement précoce, mais malgré tout il ne veut pas lui donner l’impression d’être désintéressé par son récit alors que c’est tout le contraire. « Mais encore ? » Il demande en tournant la tête vers elle. Ce n’est que l’introduction et il connaît la conclusion, alors qu’en est-il du contenu, de ce qui l’intéresse réellement ? Est-ce qu’elle s’attend à ce qu’il la supplie entre chacune de ses interventions ou qu’il l’assaille de questions ? Elle sera inévitablement déçue ; à cet instant, il ne compte faire ni l’un, ni l’autre.

@Lou Aberline :l:



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Message(#)(louney) take me back to the night we met EmptyMar 2 Fév - 16:17

► TAKE ME BACK TO THE NIGHT WE MET
@Finnley Coverdale & LOU ABERLINE

I know your wheels are turning, got your fire burning I know your heart's as cold as stone You're covered in abuses, dripping with excuses I know you got a lover at home

Elle endossa la froideur comme les plaques d’une armure. Planquée derrière le nuage gris de sa cigarette, à l’autre bout de la banquette, Lou était l’Aberline dont ceux qui croisaient sa route soufflaient le nom comme un synonyme de mauvaises nouvelles. Elle n’accordait pas un coup d'œil à Finnley pour autant. Si la nicotine gonflait ses poumons de courage, l’écran de fumée ne la protégerait pas de la déception, l’écoeurement, et toutes les émotions qui se trahiraient sur le visage du jeune homme au fur et à mesure de son discours. Tout ce qui lui briserait le coeur plus que cela n’était déjà le cas. Pourtant, elle avait conscience que tout avouer était renoncer. Renoncer à lui, à eux, à la moindre possibilité d’être réunis un jour, cette maigre illusion dont elle avait de plus en plus de mal à se bercer. C’était un acte de compassion, elle voulait s’en convaincre. Comme achever un animal blessé, agonisant. Un geste d’amour, au fond, afin de leur accorder à eux deux une fin de chapitre moins bâclée et abrupte. Afin qu’il ait les réponses à ses questions, qu’il sache exactement qui elle était, pourquoi elle l’était, les raisons de ses mensonges, et pourquoi il avait été le gardien inconscient de sa raison. Le coeur de la jeune femme tambourinait alors qu’elle avait débuté son récit par le début, ouvrant en grand, juste pour lui, un livre d’histoires qu’elle aurait préféré oublier. Malgré son visage fermé, l'orgueil apparent qui levait son menton, Lou se faisait plus vulnérable que jamais. Et plus elle se livrait, plus elle se renfermait, couche après couche de ces plaques devenant murs puis carapace. Finnley n’eut aucune réaction à propos du prélude de ce fameux récit. “Pas encore." elle répondit simplement à sa question sans entrer dans les détails de ce qui était, à ses yeux, l’histoire trop classique et stupide d’une adolescente naïve en quête d’adrénaline. Une idiote qui n’avait pas compris qu’il n’existait pas de retour en arrière. Mais encore ? "Quand je me suis retrouvée seule, je me suis tournée vers un gang, le Club. Leur boss s'appelle Mitchell. Je dealais, je faisais la belle plante, j'avais une vie confortable." C’était sa nouvelle famille, sa nouvelle maison. Une époque qu’elle pensait voir durer pour toujours. Elle aurait gravi les échelons, elle serait devenue quelqu’un dans cet environnement où elle se sentait acceptée, appréciée. Ces quelques années furent les toutes dernières dont elle se souvienne où l’avenir lui paraissait glorieux. "Le patron m'aimait bien et oui, on baisait occasionnellement." elle ajouta, respectant sa promesse de tout dire, et même trop en dire, juste dans l’espoir de le blesser un peu, de le faire sentir petit. Elle avait été la maîtresse d’un chef de gang. Alors qui était-il, lui, pour la rejeter et lui briser le coeur ? Lou sentit un nouveau coup dans son estomac. Qui était-il, hein, pour qu’elle se sente aussi misérable ? "Puis j'ai rencontré une nana, mignonne, qui disait vouloir rejoindre les rangs. Je lui ai fait faire le tour du propriétaire, je lui ai tout montré." Le restaurant, le bar, toutes les salles secrètes, tous ceux étaient en charge, les lieux où ils dealaient, les armes qu’ils avaient, les rues où les filles se prostituaient. Lou pensait être l’ange gardien de quelqu’un à tour, de cette femme qui avait besoin d’une famille. "Quelques jours plus tard, Mitch était en cabane. Il y est resté un an et quelques. Depuis il m'en tient responsable, comme tout le reste du Club. Le genre d'ennemis que tu veux pas avoir sur le dos." Lou estimait que sa loyauté et inquestionnable et pourtant, strictement personne n’avait cru sa version des faits. Ainsi avait commencé la fuite, la peur, la vraie détresse. "Je t'épargne les détails de la période qui a suivi. Disons que je faisais ce qu'il fallait pour survivre dans la rue et c'était pas joli." Les souvenirs avaient un goût de cendre sur sa langue. Elle avait essayé d’en oublier la plupart, mais les détails persistaient. C’était une odeur, un son. Quelque chose d’aussi banal que l’adresse d’un squat, la musique distendue qui y résonnait, les morceaux de saucisse dans le vomi d’un junkie venant d’avaler sa langue. C’était le passage régulier du bus qui ponctuait son sommeil sur un banc de la gare, ses poumons essoufflés d’avoir poursuivi un autre paumé qui lui avait volé ses affaires. C’était le clapotis de l’eau qui nettoyait cette même seringue qu’elle utilisait pour la troisième fois, la teinte de bleu dans le creux de son coude. C’était le parfum de meth du dealer qu’elle ne pouvait payer qu’en nature, c’était la sensation de vide qui lui avait permis de traverser tout ceci comme si elle avait flotté dans un long rêve, spectatrice des événements. Lou se laissa absorber par ces sensations un instant. Lorsqu’elle revint à elle, la voiture s’était garée sur le parking du bowling. "On y est." souffla-t-elle. La jeune femme abandonna sa cigarette sur le bitume. Solas entra le premier, laissant Finn seul avec Lou. Elle avait dressé le tableau du passé ; ils arrivaient aux temps présents.

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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis deux ans à leslie, suite à une soirée trop alcoolisée. pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
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TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
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RPs EN COURS : (louney) take me back to the night we met B7043cde6d701029986c26c5515f4cad09463669
coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.

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(04/06 - whoops, il a VRAIMENT besoin d'amis)cecilia #3ezra #2leslie #1

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RPs EN ATTENTE : samuel ›
RPs TERMINÉS : (2003) evelyn (2005) mattjill #3 (2014) zoya#1 (2015) zoya #3 (2016) cora #1 (2017) lydialoucynthialou #2vittoriocora #2 (2018) bryn #2lou #3bryn #3jackcora #3jamesonjill #1lonnielou #4cora #4kane (2019) charlieromyjill #2cora #5jeremiahdanika (2020) lou #5lou #8jill #4raelynlou #6jill #5lou #7 (2021) mollylara #1scarlett #1caitriona #1 (2022) scarlett #2josephedge #1paradise citylara #2edge #2evelyn #2jenna #1amos #1madison #1lara #3edge #3 (2023) tessa #1raelyn #2jules #1corey #1zoya #2 adèle #1 archie #1cecilia #1madison #2jenna #2ezra #1cecilia #2

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DC : kieran halstead (dan smith) & maisie moriarty (daisy edgar-jones).
PSEUDO : leave.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/01/2017
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Message(#)(louney) take me back to the night we met EmptyLun 15 Fév - 0:13

Son histoire lui a prouvé que les promesses ne riment jamais à rien ; raison pour laquelle il s’est souvent abstenu d’en faire à quiconque, à sa propre exception. Il n’en a pas beaucoup, mais en tête de liste le passé de Lou (celui dont il a pu apercevoir les contours) avait toujours été préservé, jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’à ce que la fin justifie les moyens, pourrait-on dire et que sa propre pique en appelle à une autre, l’obligeant à briser cet engagement avec un naturel désarmant. Il n’a pas hésité, il n’a pas tergiversé ; les mots, acides, sont sortis naturellement de sa bouche pour lui souligner à quel point elle est bien mal placée pour lui dire quoi que ce soit quant à son état – elle est passée par là bien avant lui, et bien pire que lui, aussi. Il voudrait se sentir mal, Finnley, de lui renvoyer cet épisode en pleine figure, celui qui ne l’avait jamais caractérisée du temps de leur relation et qui aujourd’hui lui semble être indissociable d’elle ; une façon pour lui de lui faire mal de la même manière qu’elle a pu le faire, une façon de l’assumer, surtout, alors qu’elle ne peut pas en dire autant. Et même l’introduction de son récit n’apparaît pas comme satisfaisante aux oreilles du rouquin, qui loin de lui offrir une quelconque réaction, souhaite l’obliger à poursuivre. “Pas encore." Il aurait préféré. Il aurait préféré qu’ils en arrivent déjà à la conclusion – cela serait difficile, mais dans de telles circonstances, le pardon pourrait être envisagé. Dans celles dont elle poursuit le récit, il n’est évidemment pas envisageable un seul instant. "Quand je me suis retrouvée seule, je me suis tournée vers un gang, le Club. Leur boss s'appelle Mitchell. Je dealais, je faisais la belle plante, j'avais une vie confortable." Ils n’en sont qu’au début et déjà Finn sait qu’il n’aimera pas la suite ; l’utilisation du présent signifie que ce Mitchell rode toujours autour d’elle et la manière de souligner son confort de vie peut s’interpréter comme une certaine nostalgie. "Le patron m'aimait bien et oui, on baisait occasionnellement." Un soupir agacé s’échappe d’entre ses lèvres tandis que ses yeux roulent pour finalement venir se fixer sur le paysage – de toute façon, il l’a, d’une façon ou d’une autre, cette nausée. « Ravi de l’apprendre. » Il aurait voulu lui offrir un masque d’indifférence, mais si elle a un tant soit peu d’estime pour lui, elle se réjouira de sa réaction et s’épargnera d’autres détails du même acabit. Elle a voulu le piquer, elle a réussi et le pire dans tout cela, c’est que cela ne relève probablement pas d’un acte isolé. C’est ça le problème, lorsqu’il finit par reporter son attention sur elle. Il la remercie silencieusement de ne pas soutenir son regard tandis que le sien glisse sur son visage, cherchant à y retrouver un indice qui lui confirmerait que tout n’a pas été un mensonge, que la Lou qu’il découvre dans cette voiture n’est pas celle du quotidien et qu’il est bien celui ayant eu l’honneur de la côtoyer. Il a besoin de s’accrocher à un de ses sourires de teigne, autant que ses battements de cils exagérés quand elle désire quelque chose, mais rien ne vient. Il en a besoin, simplement pour qu’il n’ait pas se torturer avec ce constat : est-ce que c’est elle ? Est-ce que ce désir de le blesser, cette indifférence et cette ignorance qui sont les siennes à ce moment-là sont les seules images qu’il conservera d’elle, parce qu’elles auront bien plus de poids que tout ce qu’ils ont pu partager par le passé ? Elle n’a jamais été la personne la plus bienveillante, mais son insouciance et son impulsivité étaient très exactement les raisons pour lesquelles il l’aimait (l’aime encore), est-ce qu’il a été aveugle au point de ne pas voir ce que cela cachait ? Cette recherche d’adrénaline malsaine, cette nécessité d’écraser l’autre ? Son regard qui ne la quitte s’adoucit, pas parce qu’il se laisse berner par son récit, mais parce qu’il comprend peu-à-peu à quel point il ne compte pas et la tristesse, une fois encore, se substitue à la colère. "Puis j'ai rencontré une nana, mignonne, qui disait vouloir rejoindre les rangs. Je lui ai fait faire le tour du propriétaire, je lui ai tout montré. Quelques jours plus tard, Mitch était en cabane. Il y est resté un an et quelques. Depuis il m'en tient responsable, comme tout le reste du Club. Le genre d'ennemis que tu veux pas avoir sur le dos." Le genre d’ennemis qu’elle lui a mis, malgré elle (vraiment ?), sur le dos. « C’était eux, l’agression. » Et maintenant qu’elle n’a plus à mentir, maintenant que l’affirmation peut être reconnue, est-ce qu’elle prétendra encore que ce n’était qu’un accident de parcours, qu’un dommage collatéral qui ne mérite toujours pas la moindre pensée, la moindre excuse pour l’avoir amené malgré lui dans cette stupide vendetta qui ne devrait même pas exister ailleurs que dans les œuvres de fiction ? « Et ce sont eux qui motivent tout... ça. » Tout ça, ce gang à la tête duquel elle peut fièrement se vanter d’être, cette ambition qui causera plus de dégâts que de victoires, mais pour ça, il faudrait encore en saisir tous les retentissements. "Je t'épargne les détails de la période qui a suivi. Disons que je faisais ce qu'il fallait pour survivre dans la rue et c'était pas joli." « Mais Lou, ça... » J’aurais pu l’accepter. Un rire nerveux se fraie un chemin entre ses lèvres tandis qu’il secoue légèrement la tête, son regard embrumé qui finit par la quitter pour se reporter sur le décor. Elle ne mérite pas sa compassion, elle ne mérite pas plus sa bienveillance. Elle l’aurait mérité si elle n’avait pas enchaîné les erreurs, si elle ne continuait pas d’en commettre à chaque mot qu’elle prononce, ceux qui finissent par composer un récit qui n’a de personnel que le contenu et non la manière de l’exprimer ; elle lui épargne les détails, mais elle lui efface également le statut qu’il a pu avoir auprès d’elle – elle en parle comme à un illustre inconnu, comme un imbécile un peu trop curieux qu’elle veut chasser d'entre ses pattes le plus vite possible. "On y est." La voiture garée, il lui faut bien quelques instants pour en sortir, sa main qui prend appui sur celle-ci tandis que son regard, redevenu froid, glisse sur la silhouette de Solas. Celui-ci a la bonne idée les laisser seuls, alors que contournant la voiture, Finn arrive du côté de Lou, ses prunelles se déposant sur l’endroit face à eux. « Où, exactement ? » Et il est loin, le temps où chacune de ses phrases visait à faire le malin, à l’agacer, alors que son cœur se serre ; parce que chaque minute qui passe se rapproche toujours plus d’une conclusion.

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Message(#)(louney) take me back to the night we met EmptyMar 16 Fév - 13:01

► TAKE ME BACK TO THE NIGHT WE MET
@Finnley Coverdale & LOU ABERLINE

I know your wheels are turning, got your fire burning I know your heart's as cold as stone You're covered in abuses, dripping with excuses I know you got a lover at home

“Oui, c’était eux.” La tête de Lou se baissa, lourde de cet aveu que Finnley méritait depuis bien longtemps. C’était la colère d’un gang entier qu’il avait réceptionné à coups de poings et de pieds. C’était la trahison qu’ils se figuraient tous, c’était l’affront ambulant qu’elle était en demeurant en vie pendant que certains avaient pourri derrière des barreaux pendant des années. Si Strange ne trouvait pas le courage de les venger tous, sa petite armée avait pris les choses en main. “Raelyn est l’un des lieutenants de Mitchell.” précisa-t-elle. Son opposé polaire en tous points, celle que la jeune femme avait décidé de blesser en premier sur le chemin qu’elle se frayait jusqu’au patron du gang. Elle ne se serait jamais figuré que la haine de blonde se traduirait de cette manière. Encore trop naïve par moments, elle aurait pourtant dû s’en douter ; si le Club avait exécuté une simple pâtissière qui n’était lié à leur univers ni de près ni de loin uniquement pour l’atteindre, pourquoi se passeraient-ils de faire passer le même message en s’attaquant à celui qui partageait alors sa vie ? Et l’escalade de la violence ne s'arrêtait pas là ; ils iraient au-delà du plafond de verre jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seul homme debout. “Tout ça, ouais.” soupira-t-elle. L’australienne comprenait qu’il soit difficile de mettre des mots sur la situation tant celle-ci devait paraître irréaliste aux yeux du rouquin. Elle, elle baignait dedans depuis assez longtemps pour que tout ce qui relevait du domaine de la fiction pour d’autres soit sa réalité. Finnley, lui, prenait à peine connaissance du script. Un pincement au coeur crispa la jeune femme lorsqu’elle devina un rire envahir l’habitacle tandis qu’elle se remémorait certaines des pires expériences de son existence. Elle pouvait encore sentir les nuits froides glacer sa peau et les mains d’étrangers la parcourir pour quelques dollars. Elle en avait la nausée, et lui riait. C’était ce qu’elle méritait pour son honnêteté ? Déglutissant difficilement, Lou devina une craquelure dans sa carapace. Elle détourna le regard plus encore pour le reste du trajet, jusqu’à ce que le bowling apparaisse.

En venant ici, l’australienne leur faisait faire un bond dans le temps. Le BB-8 était un nouveau chez elle depuis un an et elle n’en avait jamais fait mention à Finn. Alors qu’elle observait le bâtiment comme elle en prenait rarement le temps, Lou songea que la couverture était vraiment parfaite pour ce tout autre genre d’entreprise qu’il dissimulait. “La Ruche.” dévoilait-elle en enfonçant ses mains dans ses poches. D’un pas décidé, elle pénétra dans le local. A cette heure, en début de matinée, ils étaient fermés. Les allées étaient vides, le bar désert, les tables de billard esseulées, le tout plongé dans le silence. Seuls les membres du gang avaient accès à l’infrastructure. Indiquant chaque partie composant celui-ci à tour de rôle, Lou offrit à Finnley un rapide résumé de leurs activités. “Les clients viennent au bar, donnent un mot de passe et reçoivent un code à chiffres en échange. Chaque code déverrouille une porte qui peut donner accès aux combats qui sont planqués derrière les machines, ou au sous-sol où on a ouvert un club de strip-tease. Ou alors ils peuvent commander leur dose. Le bowling lave l’argent. Et oui, on fait aussi les goûters d’anniversaire.” Généralement, les allées étaient pleines de familles. Proposer drogues, sexe et bastons sous le même toit où des enfants venaient lancer des boules ou tripoter les arcades, cela lui paraissait presque plus amusant que révoltant. Ils participaient à la couverture malgré eux. Ils l’aidaient à rester sous les radars, à demeurer insoupçonnable. Sans traîner dans cette grande salle vide plus longtemps, Lou se dirigea vers ce que tout le monde appelait son bureau -ce qui sonnait bien trop formel à ses yeux.

Elle ferma la porte derrière Finnley et s’installa sur son spot de prédilection ; pas la chaise, mais appuyée la surface de la table. Bras croisés, elle lâcha un soupir. La jeune femme ne savait pas ce qu’il pensait de tout ceci, à quel point il la détestait plus encore que lorsqu’elle était apparue au poste de police, s’il lui restait encore assez d’attention à lui accorder pour qu’elle puisse terminer de tout lui réléver ou s’il ne songeait qu’à fuir loin d’ici, loin d’elle. “J’ai pas lancé tout ça de gaîté de coeur, qu’on soit clairs. J’ai pas eu le choix.” C’était ce dont elle était persuadée, du moins. Néanmoins, personne ne l’avait obligé à couper la dope et empoisonner ses clients pour faire grossir le gang plus vite. Personne ne la forçait à menacer les proches de certains de ses collaborateurs pour s’assurer leur loyauté. Personne n’avait décidé à sa place de se mettre à envoyer des cadavres au Club. Cela faisait simplement partie du package, se disait-elle. “Quand Mitchell a été libéré, on m’a mise sous protection policière. Pendant trois ans, je vivais dans des chambres d’hôtel et j’en changeais régulièrement pour qu’il ne me trouve pas. C’était toujours le cas quand on s’est rencontrés. C’est pour cette raison que je ne t’ai jamais invité chez moi. Parce que j’en avais pas.” Ses épaules se haussèrent. Finn réalisait sûrement qu’au final, il ne l’avait jamais vraiment connue. Mais elle demeurait persuadée que s’il avait été au courant de tout ceci dès le départ, il n’y aurait jamais eu d’eux pour la tirer de là un tant soit peu. “Après ma désintox, j’ai trouvé ce boulot dans la boutique de cupcakes, tu te souviens ? Mitchell a fait tuer Blanche, la propriétaire, pour m’intimider.” Dire que lui se plaignait d’avoir été passé à tabac. C’était avec une balle dans la tête qu’il aurait pu finir, et ce constat devait également lui donner envie de prendre ses jambes à son cou. “Donc j’ai décidé qu’il était temps d’arrêter de fuir, même si ça voulait dire d’abandonner l’espoir d’avoir une vie normale.” Pendant un temps, elle s’était bercée de l’espoir d’être capable de conjuguer les deux. Finnley et le théâtre d’un côté, la Ruche et ses plans de vengeance de l’autre. Cela n’aurait jamais fonctionné, mais elle n’avait pas eu le courage de faire un choix. Elle ne l’avait toujours pas fait, d’ailleurs. “J’ai créé la Ruche pour me battre à armes égales. C’était ça ou attendre qu’il se décide à me tuer.” Lou se souvenait du moment exact où elle avait décidé de prendre son destin en main, que le règne de la terreur devait prendre fin. Elle avait passé la porte du restaurant d’Alec après avoir mis Raelyn à genoux. Elle les avait supplié de faire quelque chose, de raisonner Mitchell ou de mettre fin à tout ceci en la tuant. Oui, la minute d’avant, elle ne songeait qu’à la mort et la paix allant de paire. En quittant les lieux, elle réalisa qu’elle ne pouvait compter que sur elle-même pour prendre les choses en main. Sa paix, elle ne pouvait que l’arracher des tripes de Strange. Si elle voulait avoir cette vie normale, cette vie avec Finnley, elle devait d’abord devenir le monstre sous le lit dont elle avait eu peur tout ce temps. Sa gorge se serra. Elle n’avait jamais voulu qu’il en fasse les frais. “Et je… je pensais que ça me donnerait le pouvoir de protéger mes proches, de te protéger, pour que ce qui était arrivé Blanche ne se reproduise plus.” Aucun autre cadavre ne la hantait plus que celui-ci. Seul celui de Finn aurait pu s’y substituer si Raelyn avait décidé d’employer des moyens plus radicaux. “J’ai échoué.” Cette culpabilité, ces regrets, elle les portait tous les jours. Et Lou savait qu’elle méritait le mépris du jeune homme, qu’elle n’aurait jamais pu l’empêcher de s’en aller. Toutes les excuses du monde ne changeraient rien au fait qu’elle avait menti, qu’elle avait placé une cible sur son dos et l’avait finalement embarqué dans tout ceci à son insu. “Maintenant tu sais tout.” Ses lèvres se pinçaient. Le regard de Finn devint trop lourd à soutenir. L’australienne baissa ses yeux verts ; tout était dit, le couperet pouvait tomber. Elle n’était pas prête à plus de rejet, elle ne le serait jamais, néanmoins elle avait conscience de ce qui l’attendait. Bientôt elle serait seule avec ses confessions trop tardives dans cette pièce. Une porte claquerait de nouveau. Et rien de tout ceci n’aura finalement rendu les choses plus faciles.

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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août).
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Message(#)(louney) take me back to the night we met EmptyMar 2 Mar - 2:48

“Oui, c’était eux. Raelyn est l’un des lieutenants de Mitchell.” L’évidence verbalisée après quelques interrogations allant dans ce sens ; qui pouvait-elle être d’autre, si ce n’est une ancienne camarade de Lou ? Son regard ne quitte pas la jeune femme dans l’espoir, naïf, d’entendre ces quelques mots tant attendus depuis des mois. Pourtant, rien ne s’échappe d’entre ses lèvres et il comprend encore une fois qu’il n’aura pas ce qu’il souhaite. Il n’a jamais voulu grand-chose, Finn, pourtant. Il lui a parfois demandé des explications pour mieux comprendre son attitude, mais ça n’a jamais été suffisant pour le faire fuir. Il s’est souvent adapté à ce qui se présentait à lui et la personnalité de la jeune femme, indépendante, impulsive, avait le mérite de le bousculer. Pour rien au monde il n’aurait voulu qu’elle ne change ; et cela passe par le fait qu’elle ne ressent pas le besoin de s’excuser de vivre sa vie comme elle l’entend. Pourtant, il aurait voulu croire qu’il était suffisamment important pour qu’elle se permette cette concession et au constat que ce n’est pas le cas, il ne peut que serrer les lèvres et réprimer sa déception. Une part de lui tente d’accentuer la bienveillance dont elle a fait preuve durant des semaines en restant à ses côtés durant sa convalescence, acte bien vite effacé par le fait qu’il n’avait rien de désintéressé et qu’il ne relevait que d’une culpabilité ou d’un certain sadisme à admirer les dégâts qu’elle pouvait provoquer derrière elle, la satisfaction d’avoir touché au cœur du problème et d’être une adversaire susceptible d’être à la hauteur de ce gang dont il sait désormais les grandes lignes. Et bien que cette perspective soit envisagée, elle est très vite oubliée lorsque son regard, toujours posé sur la jeune femme, constate que le sien ne l’affronte pas, que même sa voix, bien que dénuée de chaleur, n’est pas aussi froide qu’il l’a perçue durant les minutes précédentes. Serait-ce les bribes de regrets qu’elle ne verbalise pas ? Il sait combien il peut être difficile d’admettre ses torts et bien que ceci n’apaise pas sa volonté d’avoir le droit d’être reconnu comme le dommage collatéral qu’il est, pour avoir l’impression que quelque part entre les dizaines de mensonges, il y avait une part de sincérité qui lui était destinée, il décide de ne pas renchérir. Il n’obtiendra rien d’elle et plus les minutes passent, moins il comprend ce qu’il fait dans cette voiture. Lui conter son histoire est une chose ; lui donner du crédit pour en avoir fait partie malgré lui en est une autre et il n’a pas l’impression qu’il ait sa place dans ce récit. Bien au contraire, même, tout ce qu’il constate entre son regard et sa froideur, c’est qu’il semble être l’élément nuisible de l’histoire, celui qu’on passera sous silence dans le futur, le détail qu’on amenuise au fil des récits jusqu’à parvenir à le faire complètement disparaître. “Tout ça, ouais.” Tout ça et bien plus encore, probablement, toutes ces choses dont il est encore dans l’ignorance et pour lesquelles il ne demandera pas plus d’informations. Celles qu’il possède déjà lui causent des sueurs froides, manquent de l’ébranler plus qu’il ne le voudrait. Il se persuade que l’alcool joue son rôle et l’empêche de réfléchir correctement, mais ce n’est pas la seule raison derrière son pincement au cœur qu’il ressent à mesure du récit de Lou et qui finit par se traduire en rire nerveux ; ce sont les sentiments toujours bien présents qu’elle ne mérite pourtant pas de recevoir, c’est cette impression que malgré tout ce qu’il a désormais en mains, il n’a jamais été aussi perdu qu’aujourd’hui, c’est cette volonté de regretter son besoin d’y voir plus clair parce qu’il saurait lui pardonner certaines choses qui vont pourtant bien à l’encontre de ce à quoi est supposée ressembler sa vie. La sienne n’a rien à voir avec celle de la jeune femme, il le comprend bien trop tard et il n’y a aucune solution pour rivaliser avec ce fossé qui s’est construit malgré eux. Il aurait existé quoi qu’il advienne, mais peut-être que la prise en compte de son existence ce serait avérée moins douloureuse avec des premiers indices menant à cette finalité.

La voiture, elle, les a menés jusqu’à cet endroit que Lou ne tarde pas à identifier face à son incompréhension. “La Ruche.” Mais encore ? Pendu à ses lèvres, accroché à ses pas, l’intérieur du bâtiment lui apparaît très vite comme un endroit des plus anodins ; bien sûr le rouquin commence aussi à comprendre que tout ce qu’il perçoit n’a rien à voir avec la vérité, surtout pas lorsque ceci implique Lou. “Les clients viennent au bar, donnent un mot de passe et reçoivent un code à chiffres en échange. Chaque code déverrouille une porte qui peut donner accès aux combats qui sont planqués derrière les machines, ou au sous-sol où on a ouvert un club de strip-tease. Ou alors ils peuvent commander leur dose. Le bowling lave l’argent. Et oui, on fait aussi les goûters d’anniversaire.” « Fantastique. » Il ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel et la compréhension qu’il a pu ressentir quelques instants plus tôt quand elle racontait son parcours est vite dissipée derrière cette fierté qu’elle semble ressentir en énumérant les activités du lieu. Pour lui, dans sa vision des choses, c’est révoltant. Chacun fait bien ce qu’il veut, là n’est pas le problème, mais cet humour noir, bien qu’il en soit friand en temps normal, ne résonne pas en lui, aujourd’hui. Parce qu’il est de ceux qui rêvent d’une famille, parce qu’il est celui qui aurait pu amener son gosse dans cet endroit et cette simple idée le révulse. Autant qu’il est chamboulé par la manière dont elle semble n’en avoir que faire de participer à la destruction d’autrui ; elle devrait pourtant être la mieux placée pour savoir à quel point les choses peuvent dégénérer, comment peut-elle s’observer dans le miroir sans avoir aucun état d’âme ? Son regard finit par se poser sur elle tandis que ses prunelles traduisent de son incompréhension. Ce n’est même plus du dégoût à ce stade, c’est simplement... il ne sait pas. Il a toujours cette impression d’être dans un univers parallèle où quelqu’un le secouerait pour lui assurer que tout ceci n’est qu’un mauvais cauchemar et que la femme qu’il aime ne peut pas être celle sur laquelle il pose son regard.

Celui-ci ne quitte pas sa silhouette quand elle pénètre dans une pièce où il la suit docilement, l’incompréhension qui se traduit dans son silence, bien que celui-ci soit mis à mal face aux propos de la petite brune. “J’ai pas lancé tout ça de gaîté de coeur, qu’on soit clairs. J’ai pas eu le choix.” Une fois encore, c’est un rire nerveux qui s’échappe d’entre ses lèvres et qui accompagne une colère toujours plus grandissante. « Mais tu y prends du plaisir. » Qu’il ne peut s’empêcher de souligner. Sa voix, sérieuse, ne vise pas à se moquer d’elle, ni à la provoquer : c’est un constat. Un constat, car la façon dont elle présente les choses ne fait qu’accentuer la fierté qu’elle ressent : elle n’omet aucun détail et elle ne peut pas tout mettre sur sa curiosité à lui. Elle se sent bien dans cet univers, pire encore, elle semble heureuse. Sans eux, sans lui et ce n’est même pas le détail qui importe, dans le fond. Elle prend du plaisir sur le malheur des autres, alors que d’autres ont agi pareil avec elle. Il en revient à la sempiternelle question ; comment ? “Quand Mitchell a été libéré, on m’a mise sous protection policière. Pendant trois ans, je vivais dans des chambres d’hôtel et j’en changeais régulièrement pour qu’il ne me trouve pas. C’était toujours le cas quand on s’est rencontrés. C’est pour cette raison que je ne t’ai jamais invité chez moi. Parce que j’en avais pas.” Ses épaules se haussent et sans le vouloir, un fin sourire se dessine sur ses lèvres, tandis qu’il précise : « je m’en doutais » il réprime néanmoins cette sympathie qui n’est pas la bienvenue tandis qu’il reprend son sérieux. Ils n’étaient jamais entrés dans les détails, mais il n’a jamais été complètement stupide malgré ce que la situation laisse croire ; il se doutait bien que si son chez lui était très vite devenu leur chez eux officieux, ce n’était pas uniquement parce qu’elle appréciait la décoration. Mais dans sa volonté de ne pas mettre les pieds dans le plat, de ne pas se montrer offensant, il n’avait jamais posé les questions qu’il aurait dû poser ; et il le regrette amèrement autant qu’il s’en félicite : les mensonges auraient été plus nombreux et encore plus longs à pardonner. “Après ma désintox, j’ai trouvé ce boulot dans la boutique de cupcakes, tu te souviens ? Mitchell a fait tuer Blanche, la propriétaire, pour m’intimider.” Il secoue brièvement la tête pour lui souligner qu’il s’en souvient, tandis que son regard se baisse un instant, partagé entre l’agacement et une certaine désolation. « Ouais, j’ai compris, j’irai jouer à la loterie pour la peine. » Quelle chance. Il n’a aucune envie de manquer de respect à la mémoire de cette fameuse Blanche, mais il ne devrait pas avoir à s’estimer chanceux de ne pas avoir eu le droit au même sort qu’elle. “Donc j’ai décidé qu’il était temps d’arrêter de fuir, même si ça voulait dire d’abandonner l’espoir d’avoir une vie normale.” Et l’abandonner lui, alors. C’est ce qui se rapproche le plus d’un discours qui a le mérite de prendre en compte ce qu’ils ont vécu et rien que pour cela, il s’abstient de laisser échapper une réflexion qui serait plus critique qu’autre chose. “J’ai créé la Ruche pour me battre à armes égales. C’était ça ou attendre qu’il se décide à me tuer.” Et là-aussi, il aurait voulu rire tant la situation lui semble improbable, mais il n’a plus d’autres choix que de se confronter à cette réalité dont il aurait voulu rester éloigné. Qu’est-il supposé dire face à tout ceci ? La rassurer, lui promettre que tout se passera bien ? Ils savent tous les deux qu’il n’y a aucune issue heureuse qui puisse résulter des décisions qu’elle a pris au moment où sa vengeance est devenue plus forte que tout – ce n’est pas uniquement une question de survie contrairement à ce qu’elle pense. « Tu m’aurais dit tout ça un an plus tôt, j’aurais monté un plan presque parfait pour qu’on disparaisse d’ici. Enfin, dans la réalité, il aurait été complètement foireux, mais on aurait pu y croire. » Il souligne, résigné, tandis que ses épaules se lèvent. Il ne sait pas vraiment s’il doit en rire ou garder son sérieux, dans le doute, la nervosité l’aide à osciller entre les deux. Il n’a peut-être pas sa vie à perdre contrairement à Lou, mais il n’a plus grand-chose à quoi se raccrocher non plus. Il aurait pu la suivre, il aurait pu lui pardonner, il en est certain. “Et je… je pensais que ça me donnerait le pouvoir de protéger mes proches, de te protéger, pour que ce qui était arrivé Blanche ne se reproduise plus. J’ai échoué. Maintenant tu sais tout. ” Il voit cette culpabilité, il ne saurait dire s’il l’apprécie ou non, toujours est-il qu’il s’interdit d’en être touché. Elle ne mérite pas de pardon, elle ne mérite pas qu’il tente de la rassurer : elle doit assumer les conséquences de ses actes. Elle a voulu le tenir éloigner de tout ceci, ce n’est pas pour qu’il fasse preuve d’une aide bienvenue aujourd’hui. « Et ne compte pas sur moi pour t’excuser. » Il finit par admettre, d’un ton neutre tandis que son regard cherche le sien ; encore une fois, il est temps qu’elle assume. « Cette Raelyn est toujours là et contrairement à toi, j’ai aucun manuel pour gérer une telle situation. » Alors non, sa pseudo culpabilité, son regard qui se baisse et ses minauderies attristées ne fonctionneront pas cette fois ; elle ne s’est pas contentée de lui mettre une cible sur le dos, elle l’a intégré malgré lui à cette vie dont il ne veut pas faire partie. « Tu voulais m’en tenir éloigné, j’en suis en plein dedans, merci du cadeau. » Un nouveau rire nerveux s’échappe d’entre ses lèvres tandis qu’il passe une main sur son visage fatigué ; il n’y a pas à dire, elle a su causer les dégâts qui vont avec ce nouveau statut, elle peut s’en féliciter et se pavaner comme elle l’a fait plus tôt, tandis qu’il peut enfin laisser éclater sa colère. « Et c’est ça, le plus drôle. Je suis un putain de dommage collatéral sous prétexte que j’ai été trop proche de toi, alors que, malgré tout ça, j’ai toujours aucune idée de qui est la femme que j’aime. Il verbalise enfin, avant de rester interdit un instant et se reprendre tout aussi rapidement. Que j’aimais. » L’emploi du passé, aussi faux soit-il, est le plus adapté en vue de la situation. « Je croyais que... ouais, je croyais qu’avec des explications, j’arriverais à comprendre. » Le constat souligne pourtant l’inverse : il n’a jamais été aussi perdu qu’à cet instant. « Mais c’est pas le cas, je... j’arrive même pas à imaginer comment tu peux te regarder dans le miroir. » L’instinct de survie qui dicte sa conduite, probablement, mais est-ce qu’il est suffisant ? « Je veux même pas imaginer que tu puisses y arriver, en fait. » Il souligne avec agacement, définitivement, il n’aurait jamais pu tomber amoureux de cette Lou là et en ce sens, elle a bien fait de s’emprisonner au milieu de ses mensonges. « Je te connais pas, Lou et c’est ça le pire. J’ai aucune idée d’à quel point t’es tordue, d’à quel point j’ai pu être con pour te croire pendant autant de temps, pour même pas être foutu d’ouvrir les yeux alors que les indices étaient devant moi. » Cet appartement bien trop luxueux pour une simple vendeuse de cupcakes, ses absences à répétition, la zone d’ombre qui l’a toujours entourée. « J’ai toujours su que tu me disais pas tout, mais... à ce point, c’est de la folie. » Un nouveau rire nerveux transperce ses lèvres, alors qu’il s’appuie dos contre le premier mur à sa portée. Autant par difficulté à rester sur ses deux jambes que par abattement face à toute la situation. « Et quand je te vois ce soir... qui me renvoie mes fautes, que j’entends cette froideur, ces paroles qui viennent de toi, cette situation dont tu sembles fière... je me rends compte que j’avais tort depuis le début. » Et que cette Lou-là, celle qu’il aurait préféré ne jamais connaître a toujours été présente, parce que les mensonges ont commencé dès le départ. « Tu t’es bien foutu de ma gueule et... ouais, t’as l’air de t’en moquer complètement. » Il ponctue de nouveau sa phrase par un semblant de rire, cette fois mélangé à de l’agacement et de la déception. « Alors... on en est là ? Tu me balances tout ça et c’est le moment où j’attends sagement que tu finisses le travail de Raelyn parce que j’en sais trop ? » Il se souvient de ce jour où il a claqué la porte, de ce sang sur ses chaussures qui prennent un nouveau sens ce soir. Elle en est capable. Et cette fois-ci, il n’y aucun rire qui prend possession de ses lèvres, elle est en capable et il n’a jamais rien représenté, alors qu’est-ce qu’il l’en empêche ? « Parce que soyons francs. Je sais pas comment gérer tout ça, contrairement à toi. Parce que je vais pas pouvoir me taire et que j’ai aucune raison de le faire, tandis que toi... toi ça semble être... mon dieu, si j’avais su que je dirais ça un jour, mais ça semble être un boulot comme un autre, de faire taire les autres. Alors qu’est-ce que ça peut faire quand en plus tu peux enfin te débarrasser du sale alcoolo qui traîne dans tes pattes depuis trop longtemps ? » Il souligne, le statut qui est enfin admis, les effets de ce même problème qui le font s’exprimer comme jamais auparavant, qui le pousse toujours plus dans cette provocation alors qu’il se décolle du mur pour s’approcher d’elle. « Tu t’excuses pas pour ce que cette Raelyn a fait parce que tu es reconnaissante, c’est ça ? » Il questionne, un sourire mesquin sur les lèvres qui disparaît pourtant bien vite face au dernier constat qu’il se permet de faire. « Vas-y, dégage-moi de ta vie, parce que moi, j’y arrive pas, Lou et je te déteste pour ça. » Parce que c’est le sentiment qu’il devrait ressentir, c’est celui qui prédomine et qu’il ne peut nier ; mais ce n’est pas celui qui fait le plus mal, ce n’est pas celui qui lui colle cet air désespéré sur le visage tandis qu’il s’adresse à elle, ce n’est pas lui qui le rend encore plus ridicule qu’il ne l’est déjà, encore plus perdu qu’il ne l’est à cet instant, partagé entre sa colère et sa mélancolie, désespérément à la recherche d’un entre-deux parce que sur les fils des extrêmes de ses émotions, jamais il n’aurait voulu ressentir l’une de celles-ci à l’égard de la jeune femme.

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Message(#)(louney) take me back to the night we met EmptyVen 5 Mar - 22:57

► TAKE ME BACK TO THE NIGHT WE MET
@Finnley Coverdale & LOU ABERLINE

I know your wheels are turning, got your fire burning I know your heart's as cold as stone You're covered in abuses, dripping with excuses I know you got a lover at home

“N’importe qui prend du plaisir à faire quelque chose dans lequel il est bon.” rétorquait-elle, songeant que si le pire des reproches que Finnley pouvait lui faire était à propos de la satisfaction qu’elle ressentait en dirigeant la Ruche au jour le jour, et s’il pouvait comprendre sa justification, alors cette discussion pourrait encore être supportable. Mais alors que Lou poursuivait les derniers détails de son récit et que le visage du jeune homme demeurait fermé et dur comme de la pierre, la réalisa petit à petit que rien n’était gagné d’avance. Elle aurait tant voulu que tout lui révéler soit suffisant, qu’en lui partageant son passé, les épreuves qu’elle avait rencontrées et tout l’enchaînement des événements qui l’avait mené au point où elle en était désormais, il lui pardonnerait. Ou au moins pourrait-il comprendre et partir reprendre sa vie de son côté en sachant qu’elle n’avait rien prémédité, qu’elle avait tenté de le protéger, de qui, comment, pourquoi. Après tout, si elle-même se ne voyait pas en mesure de se pardonner d’avoir mis Finn en danger de la sorte, comment espérer qu’il en soit capable ? Non, elle avait décidé pour lui de l’entraîner dans tout ceci malgré lui et ne l’avait réalisé que trop tard, que la frontière entre leur bulle et le monde dans lequel elle évoluait n’était qu’une utopie vouée à l’échec. Et peut-être que si elle lui avait tenu le même discours un an auparavant, les choses auraient été différentes. Peut-être aurait-il compati et l’aurait-il soutenue. Peut-être qu’il lui aurait proposé de plier bagages et de partir dans le soleil couchant. Peut-être aurait-il réalisé qu’il n’y avait nulle part où fuir le genre d’ennemis que sa petite amie avait. Si Lou avait souhaité fuir, elle aurait pris un billet pour l’autre bout du monde depuis longtemps. Si elle avait la conviction que cela sauverait sa vie, elle aurait sauté dans le premier avion pour n’importe où sur la planète bien avant de rencontrer Finnley. Mais ce n’était pas une solution, cela ne l’avait jamais été. Elle avait eu la naïveté de croire que la police ferait son travail, la protégerait, renverrait Strange derrière les barreaux ; mais s’ils l’avaient fait dès le départ, il n’en serait jamais sorti en premier lieu, n’est-ce pas ? Alors rester n’était probablement pas moins fantaisiste que de partir. Il n’y avait plus moyen de le savoir désormais.

Il ne lui pardonnerait pas. Et bien entendu, les reproches se mirent à pleuvoir. Des choses que Lou savait, des choses dont elle avait conscience et qu’elle avait admis -avait-il seulement écouté ? Elle baissa la tête un instant, acquiesça de temps en temps, l’échine courbée par la déception. Elle se pinça les lèvres, serra les dents, saisit le bord du bureau. Peu de choses pouvaient faire aussi mal qu’une déclaration d’amour aussitôt retirée. Une à laquelle on ne lui donna jamais l’occasion de répondre, d’assurer qu’elle aussi, elle l’aimait. Qu’elle l’aimait toujours, pour ce que cela valait désormais -pour la valeur qu’il aurait bien voulu y donner. Les mots demeurèrent cloîtrés au fond de sa poitrine, tétanisés à l’idée d’être les prochaines victimes du rejet dont le jeune homme faisait preuve. Voilà qu’elle était une monstruosité à ses yeux, un bourreau. Tordue. La missive la crispa des pieds à la tête. Il n’avait jamais demandé, Finn. Il s’était contenté des indices et de ses hypothèses, mais il n’avait jamais posé de questions sur elle, sur sa famille, où elle vivait. Cela ne l’avait probablement jamais intéressé jusqu’à ce qu’il soit forcé de constater qu’il aurait dû poser des questions dès le début. Il était plus aisé de la blâmer elle, et uniquement elle, désormais. Au fond, l’australienne aurait accepté tout cela sans bouger un muscle si…

Si Finnley n’était pas parti en vrille. Lou releva les yeux vers lui, pleine d’incompréhension. Ses paroles n’avaient aucun sens et traduisaient une telle paranoïa qu’elle ne parvint pas à émettre un son, les cordes vocales figées par la surprise. Après tout cela, son unique conclusion était qu’il ne sortirait pas vivant d’ici ? L’avait-il tant mutée en dégénérée assoiffée de sang dans son esprit pour qu’il puisse songer une seule seconde qu’elle lui ferait le moindre mal ? Elle lui avait révélé son histoire et les activités auxquelles elle s’adonnait parce qu’elle avait confiance en lui -plus qu’il n’avait jamais eu confiance en lui-même. Parce qu’il méritait la vérité. Parce qu’elle l’aimait, cet alcoolo qui lui traînait dans les pattes, et qu’elle ne savait pas quoi faire de plus. Et l’idée qu’il puisse la percevoir comme un danger lui brisa le cœur une fois supplémentaire -s’il en restait au compteur. Mais surtout, qu’il l’utilise comme bouc-émissaire sur lequel défouler tout son mal-être était d’une bassesse qui relevait de l’insulte vis-à-vis de tout ce qu’ils avaient partagé malgré tout. Bien vite, si Lou se raidit, si son cœur avait mal, si son regard s’humidifia, ce n’était plus pour la même peine.

“Non, Finn, siffla-t-elle entre ses dents, l’index levé vers la silhouette du rouquin. Utilise tout ce que j’ai dit autant que tu veux pour ta petite pity party si ça te chante, pas que t’aies jamais vraiment eu besoin d’une excuse pour ça... mais t’as pas le droit de dire des choses pareilles. Pas quand j’étais la seule présente pour toi quand t’as été dans cet accident de voiture, quand t’as perdu ton boulot, quand t’as eu besoin de soins pendant des semaines. Et ne me parle pas de putain de culpabilité ou je sais pas quelle autre connerie. Tu sais parfaitement pourquoi je voulais être avec toi. T’as pas le monopole du coeur brisé.” Elle essuya sa joue trempée d’un furieux revers de la main. Elle n’aurait jamais cru qu’après tout ce qu’elle lui avait dit, il trouverait le moyen de retourner la situation et de la rendre à propos de lui. Pas d’elle, pas d’eux, lui seul. Lui et son besoin de se sentir persécuté par le monde entier. “J’étais là. Pour toi. J’ai ignoré les piles de bouteilles vides, j’ai jamais été écœurée de t’embrasser même quand tu puais l’alcool à dix mètres, je n’ai jamais eu honte de toi et je ne t’ai jamais fait sentir comme de la merde parce que tu ne voulais pas être sobre.” Parce qu’elle savait ce que c’était. Parce qu’elle avait conscience que s’il ne décidait pas lui-même de redresser la barre, alors les cures seraient inutiles. Elle en avait bien assez faites pour en connaître un rayon. Et elle avait respecté son chemin, son histoire, le parcours qu’il devait effectuer. Elle serait restée jusqu’au bout, jusqu’au jour où il aurait touché un fond assez profond pour lui donner envie de remonter à la surface. Elle aurait été là pour l’accueillir sur le rivage. “Des années, Finn. Des années que tu t’autodétruis tout seul, t’as jamais eu besoin de la vérité à mon sujet pour ça. Ça te donne juste un moyen de justifier ton état auprès de ta conscience. Ça fait de toi un hypocrite de la pire espèce.” Qu’il l’encombrait depuis le début ? Qu’il avait été un poids tout ce temps ? Qu’elle le voulait mort ? C’était cracher de la pire des manières sur leur histoire, sur ses sentiments qu’elle n’avait pas eu le temps de lui avouer. C’était bafouer ces dernières minutes, à quel point connaître toute la vérité à son sujet le rendait privilégié. C’était nié qu’elle avait voulu le protéger, et la culpabilité qui lui nouait l’estomac à chaque fois qu’elle songeait à l’ampleur de son échec. C’était égoïste. Elle qui pensait qu’il n’en serait jamais capable. “Tu ne m’as jamais posé de questions à propos d’où je viens et comment j’ai atterri dans cette désintox. Tu m’as jamais demandé où je vivais, où je disparaissais. Tu ne sais pas qui je suis parce que tu n’as jamais vraiment voulu savoir. Tu t’en doutais, mais tu ne voulais pas savoir. La vérité, c’est que si j’avais raconté tout ça dès le départ tu m’aurais tourné le dos, et tu ne pouvais pas te le permettre. Et tu sais pourquoi ?” Son regard vert se planta dans le sien, rougi et sec. “Parce que j’étais la seule à être vraiment là pour toi.” Ses soeurs ? Absentes. Ses parents ? Même refrain. Ses amis ? Ah. Quels amis ? Ceux qui l’invitaient à faire la tournée des bars en feintant de ne pas voir le problème mais qui n’étaient plus présents pour subir les lendemains ? Ces amis là ? Même lorsqu'elle disparaissait pendant des jours, Lou était plus fiable que cet entourage. “Parce que je t’aimais et que tu avais besoin d’être aimé.” Le fait était qu’à partir du jour où ils s’étaient trouvés, Finnley et elle, ils avaient été sur le même bateau, rien qu’eux deux. Et ce qu’ils avaient fut longtemps la seule chose à laquelle se raccrocher, la seule lueur d’espoir que viendraient des jours meilleurs. Il ne pouvait pas faire comme si cela n’avait pas existé. Il ne pouvait pas le prétendre juste parce que cela la rendait plus facile à rayer de sa vie. “T’as toujours été la seule personne à avoir envie de se débarrasser de toi. Pas moi. Certainement pas moi.”

Le courage de soutenir le regard du jeune homme s’éclipsa. Ses yeux se posèrent sur la porte. Elle ne l’ouvrirait pas. Elle ne dégagerait pas Finnley de sa vie car elle n’en avait jamais eu l’envie. Et elle ne lui ferait pas le plaisir de lui faciliter la tâche en quoi que ce soit si son souhait était de se détourner d’elle pour toujours. Après tout, il avait été capable de passer une porte et de la laisser derrière une première fois. Il était capable de le faire à nouveau.


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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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(louney) take me back to the night we met V5Pnm5h Présent
ÂGE : trente-sept ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis deux ans à leslie, suite à une soirée trop alcoolisée. pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
gif @cloudyfacewithjam
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TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta.
RPs EN COURS : (louney) take me back to the night we met B7043cde6d701029986c26c5515f4cad09463669
coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.

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Message(#)(louney) take me back to the night we met EmptyDim 28 Mar - 21:42

Qu’elle n’ait pas eu le choix, il peut l’entendre. Malgré sa fatigue certaine, son incapacité à saisir les nuances de tout son discours, il parvient à reconnaître que, en vue de la manière dont les choses sont présentées, la perspective du choix n’a jamais été envisageable pour elle. Qu’elle y prenne du plaisir, à l’inverse, n’est pas quelque chose qu’il peut comprendre. Peut-être parce qu’il demeure extérieur à tout ceci, qu’il n’a qu’un aperçu de tout ce qu’il se passe au-dessous de la surface et qu’il ne voit les choses que de son point de vue de citoyen lambda qui n’a jamais trempé dans la moindre affaire illégale – pas même un vol à l’étalage à l’adolescence. Le parfait contraire de Lou, en fin de compte, qui, elle, n’a jamais cessé de vivre dans cet univers qui lui semble encore irréel aux yeux du rouquin. Elle, Lou Aberline, à la tête d’un réseau de drogue ; il a beau le répéter encore et encore, il a beau l’entendre de la bouche de la principale concernée, ça ne fait toujours pas sens, l’information refuse toujours de s’imprégner dans son cerveau. “N’importe qui prend du plaisir à faire quelque chose dans lequel il est bon.” Et celle qui suit semble toujours aussi irréelle alors qu’un soupir nerveux s’échappe d’entre ses lèvres. Qu’elle commette des actes répréhensibles pour sa survie, c’est une chose. Qu’elle y prenne goût, qu’elle considère être douée dans le domaine, c’en est une autre. Oh, bien sûr, là-encore s’il savait exactement ce dont il est question, peut-être qu’il pourrait lui-même lui reconnaître un certain talent. Mais tout ce qu’il voit, de son point de vue, c’est qu’elle s’enrichit sur le malheur des autres, qu’elle mène sa vie sans se soucier d’en détruire d’autres. Que sa revanche concerne ceux qui n’ont jamais cessé de lui faire payer sa trahison, ça ne lui aurait pas posé un cas de conscience comme celui-ci. Qu’elle implique des dizaines, centaines, sûrement milliers d’innocents dans son désir de supériorité, il ne parvient pas à le justifier, à le comprendre, encore moins à l’envisager. Il s’attendait à découvrir inévitablement une nouvelle facette de son ex, mais pas à ce que son visage soit finalement un autre. S’il lui connaissait ce désir de contrôle et ces ambitions lorsqu’ils étaient ensemble, peut-être que la pilule aurait été plus facile à avaler, mais malgré les explications, malgré le puzzle qui fait sens, il est forcé d’admettre qu’il n’a aucune idée de qui est la personne en face de lui. Certainement pas une de celles qu’il veut dans sa vie, assurément celle qui a une place essentielle dans celle-ci et cette dualité ne fait que le rendre plus hargneux, partagé entre son envie de tout oublier, de faire l’effort d’aller dans son sens pour que les actes finissent par prendre sens et la raison qui accentue toujours le fait qu’il ne peut cautionner tout ceci, même si les justifications visaient le bien commun. De son récit, il aurait cautionné bien des choses et tout ce qui concerne son passé n’aurait eu aucun impact sur leur futur. Mais il y a ce désir de vengeance plus fort que tout et ces actes qui vont à l’encontre de toutes les valeurs que son père lui a inculquées, celles qu’il a lui-même inculqué à Bryn et qu’il ne peut effacer par amour.

C’est la raison derrière cette colère crachée sans réfléchir aux mots qu’il emploie. Brutale, vive, à l’image ce qu’il ressent. Il ne met pas ce sentiment dans les mains de n’importe qui, alors lorsqu’il est broyé par ces mêmes mains en lesquelles il avait une confiance aveugle, il ne peut que répliquer, peu importe s’il inflige le même genre de douleur, tant mieux si c’est encore plus insupportable pour tenter (naïvement) de remettre les compteurs à zéro. L’inhibition provoquée par l’ivresse est l’effet recherché de chacune de ses pertes de contrôle. Une impression de ne plus avoir à réfléchir à ce qui pourrait franchir ses lèvres, à ne plus s’en excuser surtout, le désir de se sentir surpuissant dans des situations où il ne se serait pas écrasé, mais où il n’aurait pas été pour autant capable de s’affirmer. C’est ce qu’il recherche et à cet instant, c’est ce qu’il aurait voulu fuir, quand le langage corporel de la jeune femme lui démontre que son manque évident de barrières aura des répercussions. Et pourtant, malgré son cœur en vrac, son estomac dans la gorge, il ne s’est pas senti soulagé ainsi depuis longtemps. Ça ne dure qu’un instant, avant que la rancœur et le constat d’avoir définitivement mis un terme à tout ce qui pouvait l’unir à Lou ne le rattrape, mais il a eu la sensation de pouvoir se confier sur tout ce qui a pu l’impacter dans cette histoire, qui va bien au-delà d’un simple mensonge. “Non, Finn. Utilise tout ce que j’ai dit autant que tu veux pour ta petite pity party si ça te chante, pas que t’aies jamais vraiment eu besoin d’une excuse pour ça... mais t’as pas le droit de dire des choses pareilles. Pas quand j’étais la seule présente pour toi quand t’as été dans cet accident de voiture, quand t’as perdu ton boulot, quand t’as eu besoin de soins pendant des semaines. Et ne me parle pas de putain de culpabilité ou je sais pas quelle autre connerie. Tu sais parfaitement pourquoi je voulais être avec toi. T’as pas le monopole du coeur brisé.” La situation l’aurait presque fait rire s’il ne voulait pas s’abstenir de tout détruire plus que ce n’est déjà le cas. La Lou froide qu’elle lui a offert depuis ce jour qui a marqué la fin de leur histoire semble désormais doté de sentiments. Si l’ironie dicte sa première réaction, ce n’est pas pour autant qu’il invalide ce qu’elle ressent, au contraire. Le fait qu’elle le mentionne lui serre sa propre cage thoracique, songeant un instant qu’ils sont stupides de s’infliger cela s’ils partagent encore des sentiments, avant que la réalité de la situation l’empêche de céder à la facilité de s’excuser pour mieux la retrouver. Aidé par les mots de la jeune femme quant à sa pity party – et cette impression que l’hôpital se fout de la charité – il concède néanmoins à l’écouter, conscient que la colère qu’il ressent à cet instant ne découlerait sur aucune avancée dans cette discussion qu’il est pourtant le seul à avoir rendu si compliquée par ses attaques. “J’étais là. Pour toi. J’ai ignoré les piles de bouteilles vides, j’ai jamais été écœurée de t’embrasser même quand tu puais l’alcool à dix mètres, je n’ai jamais eu honte de toi et je ne t’ai jamais fait sentir comme de la merde parce que tu ne voulais pas être sobre.” Si la colère demeure toujours vive, sa raison vient faire barrage ; parce que c’est ça, elle a raison, même si cela lui fait du mal de l’admettre. Mais il ne parvient pas pour autant à donner l’avantage à Lou ; après tout, elle se sert de ses difficultés pour retourner la situation, quand lui-même ne lui a jamais balancé son séjour à l’hôpital sous le nez, ce contexte particulier dans lequel ils se sont trouvés, cette addiction de laquelle elle tentait de se sevrer. Il n’a jamais rien dit sur tout cela, considérant que cela ne la définissait pas. Et même aujourd’hui, malgré la colère qui prend possession de chacune de ses phrases, il n’a jamais eu l’intention de la blesser à remettant cela sur le tapis. Il ne l’a pas fait, quand elle s’en donne à cœur joie de son côté. Et c’est peut-être le pire. De lui avoir fait confiance pour qu’elle retourne les éléments les uns après les autres pour gagner cette joute verbale dans laquelle ils se sont engagés. Il lui concède la victoire, si cela lui permet de ne pas faire usage d’éléments si personnels, si délicats, pour le simple plaisir d’écraser l’autre. “Des années, Finn. Des années que tu t’autodétruis tout seul, t’as jamais eu besoin de la vérité à mon sujet pour ça. Ça te donne juste un moyen de justifier ton état auprès de ta conscience. Ça fait de toi un hypocrite de la pire espèce.” Et toi, alors, Lou ? Tes mensonges, ton comportement, tes actes, ça fait quoi de toi ? Une psychopathe et s’il ne le dira pas, il le pense. Il se souvient du sang sur ses chaussures, signe de ses limites inexistantes. Et désormais, il se souviendra du revers de sa bienveillance et de sa compréhension, même au milieu d’une conversation houleuse. Il n’a jamais utilisé ça contre elle et elle continue, encore et encore. “Tu ne m’as jamais posé de questions à propos d’où je viens et comment j’ai atterri dans cette désintox. Tu m’as jamais demandé où je vivais, où je disparaissais. Tu ne sais pas qui je suis parce que tu n’as jamais vraiment voulu savoir. Tu t’en doutais, mais tu ne voulais pas savoir. La vérité, c’est que si j’avais raconté tout ça dès le départ tu m’aurais tourné le dos, et tu ne pouvais pas te le permettre. Et tu sais pourquoi ? Parce que j’étais la seule à être vraiment là pour toi.” Cette fois, son désir de lui offrir l’opportunité de s’expliquer, curieux de ses mots, caractérisé par cette impassibilité qu’il tentait de prétendre vole en éclats pour laisser échapper un rire, tandis qu’elle assène le coup final. “Parce que je t’aimais et que tu avais besoin d’être aimé. T’as toujours été la seule personne à avoir envie de se débarrasser de toi. Pas moi. Certainement pas moi.” Sa tête se balance de gauche à droite alors qu’un nouveau rire nerveux s’échappe d’entre ses lèvres ; est-ce qu’elle est sérieuse ? « C’est sûr. J’ai toujours voulu être celui qui voulait se débarrasser de toi, mieux, j’ai été le premier à menacer de claquer la porte quand t’as eu le malheur de me questionner sur mes absences. » Il fait mine de réfléchir une seconde, reprenant rapidement. « Non, attends, c’est toi, ça. » C’est elle qui avait menacé de claquer la porte ce soir-là, quand il s’était interrogé sur les raisons derrière son manque de nouvelles, ses absences répétées. Il avait insisté, il avait tenté d’en savoir plus et n’avait eu le droit qu’à des menaces visant à l’empêcher de fouiller, ce qui prend désormais sens. « C’est toi qui m’a tenu loin de ta vie, Lou. C’est toi qui m’a jamais laissé la possibilité de poser des questions, parce que dès que je le faisais, tu te braquais et tu menaçais de disparaître pour de bon. » Comme ce soir-là, justement, le soir où il avait compris que s’il ne voulait pas la perdre, le silence serait roi. « Alors t’es tout autant hypocrite de venir me reprocher aujourd’hui d’être resté silencieux, parce que je préférais vivre dans l’ignorance plutôt que de te perdre. Tu m’as très bien fait comprendre que c’est ce qui arriverait et je n’en avais aucune envie. » Il ajoute, le ton ferme, le regard qui ne se dérobe pas, contrairement au sien. « Je me doutais que t’avais dû faire certaines choses, mais j’ai surtout compris que tu ne voulais pas en parler et j’ai respecté ça. Et j’ai respecté ça, car contrairement à toi, je ne compte pas utiliser ton addiction pour faire valoir mon point de vue. » Il assène, la gorge nouée et le regard qui divague un bref instant pour s’accrocher au sol et ne pas paraître plus faible qu’il ne l’est déjà face à elle. « Et je ne compte pas plus le faire maintenant. Jamais je n’utiliserai ce passage de ta vie pour te blesser, parce que ça te définit pas. Mais je suis ravi de savoir que c’est ce que tu penses de moi. » Qu’elle ne le définit que par ça, par tout ce contre quoi il se bat depuis des mois ; que d’une manière ou d’une autre, il y revient toujours. « T’oublies juste un détail. » Il souligne d’une voix plus calme, presque résignée, brisée. « Moi aussi j’étais le seul à être vraiment là pour toi. » Il ne lui fera pas l’affront d’user du même stratagème qu’elle, à insister sur cette période. Mais les visites n’étaient pas nombreuses, voire inexistantes et elles ne l’étaient pas plus en-dehors de cette cure. « Et j’ai cru que ça suffisait pour qu’on soit heureux. » Qu’ils n’avaient pas besoin de plus que l’un de l’autre, même s’il n’a jamais cru en ces conneries d’âme sœur et qu’il n’est pas de ceux qui pensent qu’une relation est l’apogée d’une vie ; mais oui, il pensait que leurs deux âmes égarées s’étant trouvées, ils arriveraient à s’en contenter. « Mais je te suffis pas. Et je te suffirai jamais, pas dans ce monde-là. » Ce n’est pas une accusation, mais un simple constat. Dans un monde où le pouvoir est à sa portée, où d’autres se pavanent à ses pieds, où elle exerce le plus parfait des contrôles, il ne sera jamais rien d’autre qu’une poussière dans son océan d’ambitions. Et c’est ça, qui fait le plus mal. Qu’il ne lui ait pas suffit pour qu’elle n’en arrive pas là. Qu’il n’ait pas suffisamment compté pour qu’elle songe aux conséquences de ses décisions, qu’il n’ait pas eu l’importance qu’il espérait avoir auprès de quelqu’un. Et ça aurait dû être elle. Parce qu’elle a raison, elle est celle qui était à ses côtés, celle qui avait tout pardonné, celle qui fermait les yeux, celle qui restait, celle qu’il aurait voulu voir rester. Et si une part de lui a conscience de ne pas l’avoir assez retenue, une autre a conscience qu’il n’aurait jamais pu rivaliser, pas avec l’adrénaline que le monde qu’elle aime lui procure, pas avec tous les avantages de baigner là-dedans. L’argent, la liberté, cette vengeance si rêvée. Lui, tout ce qu’il était en mesure de lui offrir, c’était un pansement à sa solitude ; et ce n’était pas grand-chose, ce n’était pas suffisant et ça n’aurait jamais pu l’être. Alors la main sur la poignée, les yeux brillants, il claque une porte pour la seconde fois, sans un mot ; parce qu’un au revoir serait bien trop définitif et que malgré tous les mots échangés, c’est peut-être ça, le plus difficile à concevoir.

@Lou Aberline  :l:



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