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 Some things are better unsaid.

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Message(#)Some things are better unsaid. EmptyJeu 23 Juil 2015 - 17:03


   

   
❝Some things are better unsaid.❞
   Gabriella & Jamie
Gabriella devait se rendre chez Jamie après le travail. Il lui arrivait de temps en temps de retrouver son demi-frère. Chez elle, au restaurant ou dans sa nouvelle boutique. La jeune femme rangeait sa librairie de fond en comble. Du genre maniaque, a chasser le moindre grain de poussière. Un livre était posé sur le comptoir. Orgueil et préjugés. « Marius... » Oui, il était passé une fois de plus voir la jeune femme à la librairie. Ces deux la se connaissaient depuis peu de temps. Mais la jolie brune tenait énormément à lui. Il était une sorte de bouée face au naufrage que sa vie venait de subir. Le peintre essayait de l'aider à apprécier cette nouvelle ville. Brisbane. L’Australie. La libraire n'aimait pas la chaleur, le soleil qui cogne à n'importe quelle heure de la journée, ces horribles bêtes qui pouvaient vous tuer en une piqûre. La nourriture était infecte, mais heureusement pour elle, la jeune femme rencontra du beau monde. Les australiens étaient agréables et les surfeurs étaient plutôt mignons. Marius emmena la Gabriella dans différents endroits paradisiaques afin de la persuader que ce lieu était magnifique. Elle devait l'avouer. Oui, c'était beau. La mer, ces poissons multicolores, cette terre ocre… Mais rien ne valait l'Angleterre.

Gabriella reposa le livre dans la bibliothèque dédiée spécialement à Jane Austen. Cette écrivain qu'elle admirait plus que tout. Elle était violette avec des formes de fleurs taillées dans le bois. Sa boutique était de toutes les couleurs. Ça sentait la fleur d'oranger dans toute la pièce. Il y avait des fauteuils dépareillés, des petites tables basses ainsi que des petites loupiotes suspendues au plafond. Une musique de fond permettait au client de mieux s’imprégner de leur livre. Gabriella servait du thé pour les lecteurs venant chercher la tranquillité. Le lieu était agréable. Elle portait un petit tablier blanc en dentelle noué autour de la taille. Il y avait du monde. Le bouche à oreille fonctionnait. La jeune femme avait quelques fidèles clients qui venaient sur leur temps de repos. Gabriella aimait le contact avec ses clients. Leur donner des conseils, des avis ou parler de tout et de rien. Tout cela changeait bien de son dernier travail au bar. Ici, c'était le calme, la douceur que Gabriella n'arrivait que très rarement à exprimer. Tout était dans ces lieux. La jeune femme était connue pour son caractère explosif, ses manières parfois grossières, cette franchise et son manque de filtrage lorsqu'elle parlait. Mais sa bienveillance, sa douceur, sa féminité et surtout, sa fragilité était cachée par une carapace difficile à briser. Seul Charlie pouvait expliquer pourquoi Gabriella réagissait parfois aussi impulsivement. Charlie… Il ne lui avait toujours pas reparlé. Ses dizaines de textos dans le vent sans aucune réponse. Ce soir, elle posera des questions Jamie. Sûrement trop, comme d'habitude. Pour une fois, Gabriella était prête à faire un effort.

Entre eux, c'était compliqué, très compliqué. Ils se hurlaient dessus plus qu'autre chose. Son caractère était aussi explosif que celui de sa jeune sœur. Les insultes valsaient avec les parjures entre deux regards flingueurs. Il n'y avait que Joanne pour calmer cette discorde. Pourtant, la jolie brune l'appréciait énormément, mais sa fierté était plus forte qu'elle. Ses remerciements ne seront jamais à la hauteur par rapport à tout ce qu'il avait pour eux. Alors ce soir, Gaby allait faire son possible pour rester calme. La libraire ferma la porte de sa boutique et partit en direction de chez Jamie. Ce n'était pas loin, à quelques rues. Sur son vélo, elle fit le chemin en vingt minutes à peine. Gabriella frappa à sa porte. « Salut Jamie ! Comment tu vas ? » La sœur avec un grand sourire, fit un bisou sur la joue de son frère. Histoire de montrer qu'elle n'était pas là pour se battre. « Je suis contente de te voir, tu sais... » Gaby s'installa sur le canapé du salon. « C'est joli chez toi, pour un mec, c'est plutôt pas mal ! mais c'est IMMENSE ! » Un rire résonna dans la pièce. Oui, c'était grand, limite trop pour lui seul ou avec seulement avec Joanne. «Tu peux accueillir une équipe de foot ici... Ou plein de marmots ahaha !! » La sœur pensait que son frère s'imaginait sûrement à la tête d'une grande famille. « Ça te dérangerais de me servir un verre d'eau s'il te plaît ? La balade à vélo m'a donné très soif. » Il faisait chaud dehors pour ne pas changer. Alors que Jamie était occupé dans la cuisine, Gabriella regardait la grande bibliothèque. Il y avait des albums, des tas d'albums. La jolie brune se redressa sur ses jambes pour en attraper un. Ils étaient beaux. Des nombreuses photos de famille ornaient les pages. Elle reconnaissait plus ou moins certaines personnes. Mais un visage attira son attention. Il était pratiquement sur toutes les photos et surtout avec son demi-frère. La joie éblouissait leurs visages. Elle souriait. C'était beau à voir. Tant de complicité ressortir sur une simple image.

Qui était-ce ? Un membre de la famille ? Sûrement. Pourtant, son visage ne lui disait rien. Il y avait un air de ressemblance entre les deux garçons. «Dis moi Jamie, c'est qui le garçon à coté de toi sur toutes ces photos ? » Cette question était posée avec toute la naïveté du monde. Gabrielle pensait bien faire. Voulant montrer qu'elle s'intéressait à sa nouvelle famille. Pourtant, elle n'allait pas être sans conséquence.
   
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Message(#)Some things are better unsaid. EmptyMar 28 Juil 2015 - 16:08

La balade de Ben sera plus courte que d'habitude. J'avoue ne pas forcément avoir envie de trop traîner dehors ce soir. Joanne termine le travail tard et compte embrayer sur un de ces traditionnels restaurants entre collègues. Me voici donc avec une soirée en tête à tête avec moi-même que je dois meubler d'une manière ou d'une autre. J'avais donc proposé à Gabriella de passer à la maison. Je manque souvent de temps pour prendre soin de mes proches autant que je le voudrais, tant et si bien que malgré les semaines ayant passé depuis l'arrivée des jumeaux Rhodes dans ma vie, je n'avais pas réussi à concrètement franchir la barrière que me sépare de la jeune femme. Je suis loin d'en être aussi proche que de Charlie. Il faut dire qu'elle est beaucoup moins facile à vivre que lui. Ma vie, depuis qu'ils ont atterri à Brisbane, a enchaîné des événements plus éprouvants les uns que les autres. L'échec de ma relation avec Joanne, il y a quelques temps, puis cette seconde chance. Elle vient à peine d'accepter de revenir vivre à la maison. Il y a les Beauregard ; ajoutés aux jumeaux, je suis passé de fils unique à membre d'une immense famille. Il y a le travail, bien évidemment. Rédacteur en chef ne me suffisant plus, j'ai décidé de retourner derrière le micro. ABC croit tant et si bien dans cette nouvelle émission que la chaîne met le paquet sur la communication et la publicité. Depuis deux semaines, je suis régulièrement reconnu dans la rue comme « l'animateur radio dont on voit le visage sur les bus ». S'il n'y avait que les bus… La première de l'émission a lieu lundi, et elle est déjà populaire avant même d'avoir commencé. Tout ça pour dire que m'entendre avec ma demi-sœur, qui n'a jamais vraiment semblé prête à faire le moindre effort dans ce sens, n'a pas été sur le podium de mes priorités. J'avoue l'avoir plusieurs fois évitée, n'ayant pas vraiment besoin d'une prise de tête pour ponctuer mes semaines. D'autant plus depuis ma mise sous traitement pour mes crises de colère ; je me tiens à bonne distance de tout ce qui peut être source de contrariété. Cela marche très bien d'ailleurs. Ca fait quelques temps que je n'ai plus vécu de crise aussi violente qu'avant. La tornade de ces derniers mois ce calme donc petit à petit. Ma vie se stabilise. Peut-être que, maintenant, Gabriella peut en faire pleinement partie. Je suis à peine rentré depuis quelques minutes lorsqu'on frappe à la porte. La jeune femme que j'attends se trouve là, un immense sourire aux lèvres. Le mien, en retour, est bien plus faiblard. Elle colle un baiser sur ma joue, se disant ravie d'être ici. « C'est sarcastique ? » je demande en plissant les yeux, ne sachant jamais sur quel pied danser avec elle. Je la laisse entrer, la débarrasse de son vélo que je cale dans l'entrée sous le porte-manteau, et referme la porte derrière elle. Quand je me retourne, elle a déjà posé son derrière dans le canapé et fait remarquer la grandeur de la maison -comme à peu près toutes les personnes qui viennent me visiter. « Je sais. Je me demande tous les jours pourquoi j'ai acheté aussi grand. Je suis en train de terminer le troisième étage en plus. » Je soupire. Un troisième étage, pour quoi faire ? C'est le grand questionnement en ce moment. Non, je ne compte pas accueillir d'équipe de football. Et les enfants, pour l'instant, sont un sujet aussi délicat que compliqué. Gabriella me demande un verre d'eau. « Bien sûr. Mais n'hésites pas à faire comme chez toi. » je réponds, faisant comprendre que si elle est capable de se sentir aussi à l'aise chez moi en quelques secondes -ce qui en soi ne me dérange absolument pas- alors elle est également apte à se servir un verre d'eau elle-même -mais ça, ce n'est que ma mauvaise foi qui ressort. Pendant que j'ouvre les placards pour prendre un verre, je meuble le silence ; « Tu as finalement réussi à avoir un contact avec Charlie ? » Je pose le verre dans l'une des portes du frigo américain et appuie sur le bouton qui laisse couler un fin filet d'eau froide. Une pression sur un autre bouton fait tomber un glaçon. « Son ex-fiancée est aussi à Brisbane, ça a tendance à le mettre à l'envers et… » Je suis interrompu par Gabrielle qui, un de mes albums en main, m'indique un visage sur une photographie et demande de qui il s'agit. Je serre les dents, légèrement agacé qu'elle se soit permise de fouiller, et reste muet quelques secondes, posant le verre d'eau sur l'îlot central de la cuisine pour qu'elle vienne le chercher. Ainsi, elle s'approche et je peux mieux voir quelle personne retient son attention. Quand je le vois, je déglutis. Je prends une longue inspiration avant de répondre, assez sèchement ; « C'est mon frère. Oliver. » Je devine très rapidement que le cliché a été pris à peine un an ou deux avant sa mort. Il ne laisse rien deviner de tout le désespoir qui l'anime au moment de cette photo. Il a toujours très bien maîtrisé le jeu des masques, avant tout afin que je ne m'inquiète pas pour lui. Mais je me souviens qu'à ce moment déjà, il n'allait pas bien. A vrai dire, malgré ses souris et ses airs d'enfant heureux, je n'ai pas souvenir qu'il soit déjà allé bien. « Tu prends le « fais comme chez toi » au pied de la lettre, hein ? » je demande avant de soupirer. « Va me reposer ça, s'il te plaît. »
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Message(#)Some things are better unsaid. EmptyMar 4 Aoû 2015 - 20:22


 

 
❝Some things are better unsaid.❞
  Gabriella & Jamie
Gabriella avait appris il y a peu de temps qu'elle avait un demi-frère. Mais ce n'était pas tout, la jeune femme faisait partie d'une grande famille. Du moins, à ce qu'il paraît. Pour Gaby, tout était encore confus. Ne sentant à sa place qu'auprès de son frère jumeau Charlie. La jolie brune était bien trop sauvage pour se fondre dans ce nouveau clan. Elle avait l'impression d'être le vilain petit canard. Que tout le monde la pointait du doigt en disant : ''regardez, c'est elle la responsable de tout, celle qui a menacé le père Keynes pour du fric…'' Oui, tout était vrai, mais pas besoin de la faire culpabiliser à ce point. Il lui arrivait même d'en faire des cauchemars. De voir son père brûler son appartement avec Charlie coincé à l'intérieur. Tout cela devait changer. La jeune femme devait faire des efforts pour s'intégrer. Trouver sa place.

C'est alors qu'apparut Gabrielle toute souriante devant la porte de Jamie. Ce dernier avait l'air songeur en voyant sa nouvelle sœur réagir de la sorte. Limite, choqué lorsqu’elle posa un baiser sur sa joue. « C'est sarcastique ? » Ce n'est pas possible ! Les dieux étaient contre elle ou quoi ? Sa remarque réussit presque à la blesser. Elle qui était venue, drapeau blanc à la main, voulant montrer patte blanche. Histoire de tout recommencer à zéro. Il faut dire que c'était parti sur de mauvaises bases entre eux. Le fait de le voir lui, à l'aéroport pour les accueillir dans ce qui était pour la jeune femme son exil, l'enfer sur terre. Pourtant, Jamie n'y était strictement pour rien, au contraire, il a tout fait pour Charlie et sa sœur. « Tout de suite… Non… Je suis vraiment contente de te voir ! » Gabriella était sincère. Son regard dans le sien pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas là pour piquer sa crise, pour déclencher une tempête d'insultes. « Je n'ai pas le droit ? » Dit-elle avec un sourire, tout en rentrant chez lui.

Jamie avait une magnifique maison ce qui laissa presque sans voix la jeune femme, mais longtemps. « Un quoi ? Un… UN TROISIÈME ÉTAGE ? Mais pour quoi faire ? » Non mais c'est vrai. Qui avait besoin d'autan d'étages ? La brune voulut lui dire qu'elle pourrait venir s'installer ici pour plaisanter, mais elle savait que ça ne serait pas bien accueillit. Sentant déjà que sa remarque sur les enfants l'avait rendu tout soucieux. « Non mais… C'est bien... Ça sera sûrement très joli, tout comme le reste de ta maison. » Un sourire se dessina une fois de plus sur son visage. La jeune femme faisait des efforts, mais ce n'était pas difficile. Elle éprouvait envers lui, l'envie de mieux le connaître, sentant qu'ils pourraient bien s'entendre. Jamie était loin d'être méchant, très loin…

L'homme eut la délicatesse d'aller lui chercher son verre d'eau. Il ne fallait pas dire cette phrase à la sœur Rhodes. Faire comme chez elle… Dire ça à cette petite fouine curieuse, voilà une chose plutôt dangereuse. Charlie... « Il… Il ne répond toujours pas à mes messages… » Gabriella ne voulait rien lui dire de plus. Ne pas lui expliquer à quel point cette situation lui faisait du mal. À quel point, elle était blessée par cette absence, par cette querelle. « Je sais plus quoi faire… A part attendre... » Dit-elle à moitié la tête dans ses pensées, tout en glissant sont doigt entre les photos de l'album qui était entre ses mains. « QUOI ?? Kate est ici ? En ville ? » Cette nouvelle fit bondir son cœur. Son amie d'enfance était là. Comment ne pas être plus heureuse ? Elle pensa directement à son Charlie qui devait être plus que chamboulé… Lorsque Jamie réapparut dans le salon, Gaby sentit que quelque chose n'allait pas. Il regardait la photo avec une certaine amertume ? Tristesse ? Colère ? La sœur le connaissait si peu qu'il était difficile pour elle de décrypter son visage. Pourtant, il avait l'air de bouillir de l'intérieur. « C'est mon frère. Oliver. » Gabriella faillit tomber à la renverse. « Ton frère ? J'ai… J'ai un autre demi-frère ? » C'était la première fois, qu'elle le disait. Un autre voulait dire qu'elle voyait bien en Jamie un frère. « Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit ? » Dit-elle en pointant le visage d'Oliver avec son doigt. « Tu prends le « fais comme chez-toi » au pied de la lettre, hein ? » Son ton était plus qu'accusateur. Gabriella commençait à bouillonner de l'intérieur. « Va me reposer ça, s'il te plaît. » La brune était en colère. Regardant ce frère avec une certaine incompréhension. « Mais… Pourquoi je n'ai pas le droit de regarder ces photos ??» Elle prenait ça pour elle. Se disant que non, la petite nouvelle n'était pas de la famille et ça ne la regardait en aucun cas. Pourtant, la vérité était bien plus triste…

« Si tu ne veux pas qu'on mette le nez dans tes précieux albums de famille, t'as qu'à les foutres sous coffre au quinzième étage de ta fichue villa !» La jeune femme était cassante. Trop blessée. Venant sans vraiment s'en rendre compte de mettre sur le tapis un sujet très sensible pour Jamie. Gabriella regarda son frère droit dans les yeux et continua à feuilleter l'album. Il était rare de la voir obéir aux ordres. Gaby était connue pour en faire qu'à sa tête et l'homme allait très vite le comprendre. « C'est quoi ton problème Jamie ? »
 
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Message(#)Some things are better unsaid. EmptyMer 5 Aoû 2015 - 16:53

Apparemment, Charlie n'est toujours pas prêt à parler de nouveau à sa sœur. Je me demande si c'est une distance plus difficile à tenir pour des jumeaux, ou s'il est tellement en colère contre elle que même cela n'a plus d'importance. Gabriella a plusieurs fois essayé de reprendre contact sans succès. De son côté non plus, je ne sais pas comment elle vit cette situation. J'ai beau avoir un sens aigu de la famille, je préfère me tenir à une certaine distance des querelles des jumeaux. Ce ne sont pas vraiment mes affaires, et je ne veux pas prendre le risque de m'interposer, essayer de jouer les médiateurs, et que cela se retourne contre moi. Je suis très bien installé, là, en spectateur de leurs chamailleries, attendant que chacun se calme de son côté et veuille bien pardonner à l'autre. Ce qui arrivera forcément. Ils ne resteront pas éternellement dans la même ville sans s'adresser la parole, cela serait ridicule. Charlie finira par prendre sur lui, et Gaby réussira à se faire pardonner. Ce n'est qu'une question de temps. « Eh bien, attends, alors. » dis-je à la jeune femme en haussant les épaules. Il n'y a rien d'autre à faire. A moins qu'elle n'aille frapper à la porte de son frère comme une furie pour lui imposer sa volonté, tout ce qu'elle peut faire c'est être patiente. Attendre. Je lui explique que Kate est également en ville. Ce qui semble la réjouir. Le fronce les sourcils. Il doit manquer un wagon à mon train dans cette histoire. Qu'importe. « Ouais. J'évite de trop en parler à Charlie, il est vraiment pas au top à cause de cette histoire. Mais c'est peut-être pour ça qu'il ne te parle pas encore. Il a l'esprit assez occupé, tu vois. » Trop occupé pour régler ses problèmes avec trois femmes différentes à la fois. Parce qu'il y a aussi cette histoire avec Madison. Je devrais prendre des nouvelles, savoir où est-ce qu'il en est avec elle. De retour dans le salon, Gabriella me confronte avec une photo d'Oliver. Je vois sa surprise lorsqu'elle apprend de qui il s'agit. Pour ma part, je me contente de serrer les dents, me demandant à quel moment la jeune femme a pensé qu'elle pouvait se permettre de fouiller sans même demander l'autorisation. Je ne réponds pas à sa question, trop contrarié pour lui donner ce genre d'informations sur un plateau. J'ai l'impression de me les faire arracher par la curiosité de Gabriella plutôt que de les offrir de plein gré, et c'est un sujet déjà bien assez difficile à aborder comme ça. Malgré ma demande, elle ne va pas ranger l'album. Elle agit comme une fillette qui pense qu'elle a le droit de demander pourquoi avant d'obéir. Glacial, agacé, je me contente de lui dire ; « Parce que c'est personnel, Gaby. Reposes-le. » Personnel voulant dire qu'elle n'a pas encore gagné le droit de toucher ces photos, et qu'elle vient de prouver que cette permission attendra encore un peu. Toujours enfantine, elle tente de rejeter la faute sur moi, m'accusant de mettre les albums à portée de main. « T'as raison, je devrais les mettre sous clé les jours où tu passes me rendre visite, vu que, visiblement, tu ne sais pas te tenir. » je réponds en croisant les bras, la toisant. « Si tu reviens dans ma « fichue villa » un jour. » j'ajoute, le regard mauvais. Je ne suis pas certain d'avoir envie de l'accueillir de nouveau chez moi si c'est pour avoir droit à ce genre de comportement et de manque de respect. Provocatrice à souhait, Gaby continue de feuilleter l'album et de regarder les photos. Je prends une grande inspiration. Elle tue ma patience -qui n'est pas bien grande de nature. « Mon problème ? » Je rêve. « Et le tien ? Qu'est-ce que tu comprends pas dans « va reposer ça s'il te plaît » ? » Peut-être la marque de courtoise, c'est une chose qui semble lui échapper. La prochaine fois, je me contenterai d'hausser le ton un grand coup en lui donnant l'ordre, si c'est ainsi qu'elle comprend les choses. Elle s'en fiche, elle se complaît dans sa désobéissance. Elle n'arrêtera sûrement pas tant qu'elle n'aura pas eu ses réponses. Et je hais la manière qu'elle a de me forcer à évoquer un sujet aussi difficile pour moi. Pour qui se prend-t-elle ? « Non, tu n'as pas d'autre demi-frère. Il est mort. » je lâche en approchant mon visage du sien, la regardant droit dans les yeux, à deux doigts de vraiment le hurler tant ma patience est à bout. « Contente ? Donnes-moi ça maintenant et arrête de te comporter comme une gosse. » Je tends une main vers elle, attendant qu'elle y dépose l'album.
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Message(#)Some things are better unsaid. EmptyMar 11 Aoû 2015 - 23:49


 

 
❝Some things are better unsaid.❞
  Gabriella & Jamie
Jamie avait le don de la faire partir au quart de tour. Il faut avouer qu'il en fallait peu pour réveiller l'ouragan Gaby. Il ne prévient, gronde et déferle sur vous une tempête d'injures. La libraire était toujours emportée par ses émotions. Le frère et la sœur se ressemblaient bien plus qu'ils ne voulaient l'avouer. Jamie était aussi impulsif qu'elle, voire bien plus. Son visage devant la photo de ce fameux Oliver changeait du tout au tout. Lui qui pour une fois paraissait plus calme, Gaby venait de réveiller un sentiment qu'il ne fallait pas. Quelle idée d'aller fouiller de la sorte chez une personne ? De la famille ou non. Mais Gabriella était aussi spontanée qu'une enfant. Irréfléchie, dotée d'une grande spontanéité. Du Grabiellisme encore et toujours.

La jolie brune prend mal la réflexion de Jamie. Sur le fait que cet album soit personnel. Cette réponse fut mal interprétée par la sœur. Se disant qu'une fois de plus, elle était mise à l’écart. Se persuadant que même Charlie avait eu, lui, le privilège de regarder ses photos. Mais la jeune femme avait tout faux. Jamie était en proie à une grande souffrance face à ce visage imprégné sur cette photo. Mais la Gaby était une espèce obstinée, aveuglée le plus souvent par sa colère. Sans se rendre compte du mal qu'elle pouvait provoquer. Gabriella n'avait aucunement l'envie de reposer cet album, au contraire. Elle ne devait pas y toucher ? Voilà qui devenait intéressant. « Ouais, tu devrais faire ça ! Tu devrais même tout mettre sous clef, coffre ou je ne sais quoi encore ! Je suis un danger public c'est bien connue. Que dis-je, la vermine de cette famille même ! » Gaby le regardait avec une rage qui pourtant dissimulait une certaine souffrance. La sœur voulait taper son frère. Éprise par sa rage qu'elle ressentait contre lui. Et ça n'allait pas s'arranger… « Qui t'as dit que je voudrais revenir… Quand je vois comment je suis accueillie ici… Je me demande MÊME POURQUOI JE SUIS VENUE A VRAI DIRE !! » Le ton commençait à monter. Gaby fixait son frère. Non, elle n'allait pas baisser les yeux. Si Jamie n'était pas aussi grand et costaud, elle l'aurait frappé avec plaisir, et d'ailleurs, cette idée restait dans un coin de sa tête.

Gabriella continue quand même de regarder les photos de famille. Préférant ignorer les remarques de son frère. Se disant qu'au pire, ça le ferait chier et c'était tant mieux. Il venait de la piquer, de la blesser et ce n'était pas terminé. « Et le tien ? Qu'est-ce que tu comprends pas dans « va reposer ça s'il te plaît » ? » La jolie brune resta un moment à observer son frère d'un mauvais œil. « Ce ne sont que des photos de famille Jamie ! Pourquoi je ne pourrais pas les regarder ? HEIN ?? J'ai le droit de vouloir en apprendre plus sur toi non ? De savoir si j'ai encore des frères qui se cachent je ne sais où ! Tu crois que c'est simple pour moi tout ça ? » La voix de Gaby commençait à se briser sous le poids du chagrin. Elle venait de briser sa vie. Se sentent responsable de son propre malheur et de celui de son frère. Peut-être exagérait-elle la chose, mais c'est comme ça qu'elle le ressentait.

Apprendre une nouvelle fois qu'elle avait un frère fut pour elle, la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Sous le poids de l'annonce, la jeune femme resta sous le choc. Regardant encore et encore le visage de ce frère qu'elle ne connaissait pas encore. Pourquoi il n'était pas là ? Lui aussi avait mal agit ? Pensa Gaby. Essayant de projeter sa vie sur ce fameux Oliver. Oubliant presque la présence de Jamie. « Non, tu n'as pas d'autre demi-frère. Il est mort. » La brune se stoppa net. Sa tête se releva. Regardant droit devant elle, dans le plus grand silence et avec frayeur son frère qui était à quelques centimètres de son visage, le doigt pointé sur elle. Mort… Il fallut un moment afin qu'elle puisse s'imprégner de cette phrase. C'est à cet instant que Gaby comprit l'énormité de la maladresse qu'elle venait de commettre. Je suis vraiment conne… Gabriella resta sans voix. Regardant son frère, les yeux emplis de tristesse. « Je… Je... » Elle ne savait plus quoi dire. Comprenant à quel point elle venait de blesser son nouveau frère. « Contente ? Donne-moi ça maintenant et arrête de te comporter comme une gosse. » Gaby regarda une dernière fois la photo d'Oliver avant de refermer l'album et de le redonner à Jamie. « Je suis désolée Jamie… Je… Je ne savais pas... » Une fois de plus, elle venait de faire du mal à l'un de ses proches.

«Je suis désolée d'avoir... » La jeune femme ne savait même pas mettre des mots sur ce qu'elle venait de commettre. «D'avoir été si stupide. » Oui, c'était certainement le meilleur mot pour décrire son comportement. «Je pensais que tu voulais m'écarter de la famille… » Elle regardait Jamie. Ses yeux reflétaient sa culpabilité et une profonde tristesse. «Mais ne dit pas que je n'ai pas d'autre demi-frère… C'est faux... » Dit-elle, la tête baissée. Pensant à sa mère qui venait de mourir. Se disant que les morts vivaient toujours à travers ceux qui les aimaient. Elle s'installa sur le canapé, un coude sur chaque cuisse, sa tête entre les mains. «Je sais que je me comporte comme une gamine… Une abrutie de première... » Jamie aurait toutes les raisons du monde pour la jeter hors de chez lui, de lui demander de plus jamais remettre les pieds ici. Gabriella était prête à l'entendre, même si elle n'en avait pas envie. Ne voulant pas laisser son frère seul après tout cela. Voulant le prendre dans ses bras. Gaby avait beau lui toujours lui hurler dessus, elle l'aimait.

 
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Dernière édition par Gabriella Rhodes le Sam 15 Aoû 2015 - 19:16, édité 1 fois
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Message(#)Some things are better unsaid. EmptySam 15 Aoû 2015 - 18:33

Je crois que je n'ai jamais vu une adulte se comporter autant comme une enfant. Avoir cette satisfaction mesquine de ne pas donner à son aîné ce qu'il veut juste par principe de désobéir, montrer avec une fierté mal placée que, non, elle n'a pas peur et, oui, elle fait ce qu'elle veut, que ça me plaise ou non, parce qu'elle en a décidé ainsi. C'est vrai, je n'ai jamais eu autant l'impression de me battre avec une grande gosse qui reprends toutes mes paroles, mes reproches, et ose les retourner de manière à se mettre en victime, comme si son mal être était une très bonne justification pour ses actes et son comportement, osant même dire qu'elle n'est pas bien accueillie, qu'elle ne sait pas pourquoi elle est venue. « Pour essayer de montrer que tu peux faire partie de cette famille et arrêter de te mettre tous ses membres à dos peut-être ? Mais t'en a l'air complètement incapable. A moins que ça ne t'amuse de jouer à la victime ? » je rétorque, à bout de patience, essayant tant bien que mal de respirer pour me contenir et ne pas trop hausser le ton. Ce n'est pas Gabriella qui va ruiner des mois d'efforts et de travail pour éviter une nouvelle crise de colère, c'est hors de question. Pourtant, je me sens réellement à deux doigts de craquer. Plus ma sœur hurle, plus j'ai envie de lui répondre avec la même intensité, la remettre à sa place, quitte à lui faire peur. Je dois enfoncer mes ongles dans la paume de mes mains pour me retenir de simplement lui arracher l'album des mains, et pourquoi pas lui coller une gifle, comme lorsqu'on punit un gosse qui est allé trop loin. Même la voix brisée de Gaby ne parvient pas à me toucher tant je suis à bout de patience à son sujet. Elle est capable de se montrer si détestable qu'elle n'en inspire même plus la moindre compassion. Les gens comme elle, qui ne pensent qu'à eux, n'ont pas besoin que d'autres personnes leur accordent encore plus d'attention, puisqu'ils se suffisent à eux-mêmes. Et à cet instant, la jeune femme fait preuve d'un égoïsme qui me dépasse complètement ; que cela m'atteigne, me blesse ou me contrarie, elle s'en fiche bien, à partir du moment où elle parvient à m'arracher tout ce qu'elle veut savoir. Parce qu'il n'y a que cela qui l'importe, elle et son bon droit. Ce que son insistance me fait subir lui passe complètement par dessus la tête. « Ce n'est simple pour personne Gaby. Personne ! Et tu ne facilites vraiment pas les choses en te comportant comme ça. » je siffle entre mes dents. Elle est dans sa situation par son seul fait, et finalement, c'est moi qui récolte les fruits de semaines de frustration et de culpabilité. Je comprends rapidement que le seul moyen d'être tranquille, c'est de lui donner ce qu'elle veut. C'est finalement le coeur lourd, le regard légèrement brillant de douleur et hurlant presque d'une voix cassée que je lui balance qu'Oliver est décédé. Ma gorge se serre et je sens mon corps trembler sous la pression d'un mélange amer de colère et de peine. Bien sûr qu'elle ne savait pas. Ca me fait une belle jambe qu'elle admette. « Eh bien maintenant tu sais, et j'espère que tu es fière de toi. » dis-je en récupérant l'album. Je retourne dans le salon pour le reposer sur son étagère. Gabriella ne tarde pas à me rejoindre, avec un air désolé qui me met hors de moi. Je détourne mon regard d'elle le temps de prendre quelques grandes inspirations, essayant de me calmer plutôt que de tout bonnement la mettre à la porte. Mais le moindre mot sortant de sa bouche est devenu un son des plus insupportables. « Une abrutie ? Tu ne réalises pas à quel point le mot est faible. » dis-je, aussi mauvais que je peux l'être. Je n'ai pas pour habitude de pardonner à qui que ce soit uniquement parce que cette personne a demandé pardon avec un air repentant. Je trouve cela beaucoup trop facile, de demander pardon et d'exiger de l'autre qu'il nous donne l'absolution. Je me tourne vers Gaby et fais quelques pas jusqu'à me poster debout devant elle. Je me penche sur elle, mes mains appuyées sur le haut du dossier du canapé, de part et d'autre du visage de la brune, la gardant ainsi captive entre mes bras. Mon regard trouve le sien, et ne le lâche pas une seule seconde afin qu'elle puisse voir dedans à quel point elle a réussi à me faire perdre patience. « Tu veux savoir des choses à mon sujet ? Tu peux me poser des questions, mais de la bonne manière. Et piquer une crise sous mon toit après avoir osé fouiller chez moi sans la moindre permission, ça n'en fait pas partie ! Si je refuse de parler de quelque chose, c'est qu'il y a une raison, ce n'est pas pour t'emmerder et encore moins pour que tu insistes jusqu'à ce que je craque. » Je ne sais pas où est-ce que je vais chercher tout le calme que je réunis pour ne pas lui hurler dessus, mais c'est un effort considérable pour moi, et des plus épuisants. Mes bras tremblent légèrement ; je ne sais pas si c'est à cause de l'émotion lorsque j'évoque mon frère, ou est-ce la colère qui ne demande qu'à exploser. « Je t'aurais parlé d'Oliver si tu t'étais comporté de manière décente et pas comme une petite égoïste mesquine. » Mes doigts se serrent sur le cuir du canapé ; cela m'évite de l'attraper elle et de prendre le risque de lui faire mal. « N'oses plus jamais te comporter ainsi avec moi. Je n'ai rien fait pour mériter ce genre de manque de respect. Je ne suis pas là pour que tu déchaînes ta frustration à propos de Charlie sur moi. Sois adulte et assume tes conneries au lieu de me jeter ta culpabilité dessus. C'est difficile pour toi ? Eh bien c'est la vie, et c'est ce que tu as cherché. Grandis un peu. » Si je ne peux pas lui hurler dessus, et encore moins lever la main sur elle, je ne compte pas la ménager avec les mots. Qu'importe si elle pleure, se vexe, et finit blessée. Elle s'en fichait bien lorsqu'elle me mettait le dos au mur après tout. « Tu crois que ça a été simple pour moi de vous intégrer dans ma vie ? Depuis quatre ans que je me démenais pour me construire une nouvelle vie ici, loin de Londres et de tout ce que je hais le plus au monde. Je n'ai rien demandé à personne, et sûrement pas une gosse enragée qui n'écoute rien ni personne, une ingrate égoïste. » A cet instant, c'est tout ce qu'elle est à mes yeux. Une personne débarquée de nulle part, qui s'est imposée dans ma vie, à qui j'ai tout donné, pour qui j'ai tout fait, et qui me remercie en me traitant ainsi sous mon propre toit. « Mais est-ce que je ne vous ai pas toujours bien traité ? Est-ce que je n'ai pas pris soin de vous ? De toi ? » Est-ce que je ne l'ai pas aidé pas trouvé son premier job ? Son appartement ? Est-ce que je n'ai pas toujours été là si elle ou son frère avait besoin de quoi que ce soit ? Est-ce que je n'ai pas toujours été à l'écoute ? Depuis qu'ils sont arrivés, je leur ai donné tout ce que je pouvais de ma personne pour les aider à construire leur nouvelle vie, sans poser de question, uniquement parce que nous avons le même sang. « J'ai fait de vous ma famille dans la seconde où vous avez posé un pied à Brisbane, et si t'es pas foutue de le voir, alors tu peux continuer à ruminer dans ton coin, mais loin de moi. » Je me redresse et la libère, attendant qu'elle pique une nouvelle crise en jouant encore les victimes, ou qu'elle s'en aille en claquant la porte mélodramatiquement en pensant que cela me ferait sentir mal.
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Message(#)Some things are better unsaid. EmptySam 15 Aoû 2015 - 21:55


 

 
❝Some things are better unsaid.❞
  Gabriella & Jamie
Abrutie...Oui, le mot était faible. Gabriella le savait que trop. Ce manque de tact, son manque de confiance en elle lui avait toujours fait défaut. Depuis toujours, la jolie brune s'était sentie comme le vilain petit canard. Le seul équilibre qu'elle trouvait était auprès de son jumeau et de sa mère. Avec eux, Gaby se sentait heureuse, aimée, protégée par ce frère qui ne supportait pas qu'on puisse toucher à un seul cheveu de sa sœur et c'était réciproque… Il était difficile de comprendre la jeune femme qui aimait se cacher derrière ce comportement de gamine et sa répartie. Elle avait le don pour trouver le mot qui blesse, dire le mot de trop. La goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Jamie venait de vivre l'expérience. Il était blessé par la jeune femme. Par sa façon d'être qui le mettait hors de lui et il avait bien raison…

Gabriella se sentait honteuse et Jamie n'allait rien arranger. Après tout, la jeune femme avait peut-être besoin de cela pour mieux comprendre l'absurdité de son comportement de ces derniers mois. La jolie brune était d'une nature fragile, malgré ce qu'elle essayait de montrer. Et la mort de sa mère n'avait rien arrangé et encore moins la révélation de ce secret sur ce père plus vivant et salopard que jamais. Alors Gaby faisait n'importe quoi. Commencent par menacer son paternel pour se venger et pour finir, blesser Jamie. Pourquoi s'en prendre à lui ? Lui non plus n'avait rien demandé à personne. Au contraire, il s'était toujours bien occupé des jumeaux. Faisant en sorte de les aider du mieux possible. Mais la sœur s'était enfermée dans sa coquille de fierté, évitant du mieux qu'elle pouvait tout ce qui pouvait la blesser.

La jeune femme était assise sur le canapé, ses mains tenaient péniblement sa tête. Prenant un moment pour comprendre l'étendue de son absurdité. Je suis conne… Au même moment, une ombre lui fit relever la tête. Elle était prisonnière des bras de Jamie, plus menaçant que jamais. Le frère était penché, son visage à quelques centimètres du sien. Gabriella était complètement effrayée. Effrayée par ces yeux qui étaient remplis de haine, par la peur de s'en prendre une. Complètement apeurée et sous le choc, la jeune femme, sans broncher, laissa son frère lui déferler cette avalanche de reproches. La petite sœur acquiesça sans rien dire, juste en hochant la tête et en baissant les yeux. Elle était au bord des larmes, mais Gaby n'était pas au bout de ses surprises. Elle venait de réveiller la colère de Jay. Pourtant, la jeune femme sentait qu'il essayait de se retenir tant bien que mal. Ses bras tremblaient. Mesquine ? Elle ? Gabriella trouvait qu'il allait trop loin, beaucoup trop loin. Enfonçant encore plus son impression de n'être qu'un méchant personnage. Voilà ce que la jeune femme pensait d'elle.

Le bruit du cuir froissé par les doigts de Jamie attira son attention. Il va m'en foutre une…Gabriella s'était préparée à cette possibilité. Sursautant au moindre haussement de ton, tremblement de son frère. « Ce n'est pas ça… » Dit-elle en même temps que son frère lui disait qu'il était son défouloir pour oublier ses problèmes avec Charlie. Jamie n'avait rien compris. Mais comment lui en vouloir ? Gabriella n'était pas très loquace lorsqu'il fallait parler de ses vrais sentiments. Les dernières paroles de son frère réveillèrent sa colère. Elle le regarda avec une telle haine que l'ambiance était plus qu’électrique dans la pièce. Gaby venait de trouver une personne à la hauteur de son caractère, voire bien plus. Ses yeux ne lâchaient plus les siens. « Je ne jette au-cune culpabilité sur toi, c'est pas ça du tout Jamie ! » La comparer à une gamine était l’erreur à ne pas commettre. « Tu crois que de me dire que toute ma vie a été construite sur un mensonge fut une partie de plaisir ? Facile à accepter ? À comprendre ? De voir ma mère crever de cette manière sans que je ne puisse rien faire ? Nous laissant qu'une simple lettre expliquant que mon père n'était pas ce gentil homme, la main sur le cœur, mais qu'un connard de première qui préférait cacher ses erreurs avec sa maîtresse ? C'est-à-dire Charlie et moi… Moi non plus j'ai rien demandé ! » Le fait de reparler de sa mère fit couler des larmes sur ses joues. Sa voix tremblait de plus en plus. Elle était sur le point d'imploser. Jamie venait de lui enfoncer un poignard en plein cœur et c'était peu dire…

L'avalanche de questions que venait de lui poser Jamie la fit perdre le contrôle. C'était trop dur à retenir. Elle pleurait comme jamais. Ne supportant plus le poids du regard de son frère, Gaby baissa à nouveau la tête pour cacher tant bien que mal ses larmes. « Si… » Que répondre de plus ? La jeune femme s'était rendu compte de tout ce qu'il avait fait pour eux, pour elle. Gabriella sentit qu'un simple merci, posé là comme ça, ne serait pas la bienvenue. Jay allait sûrement croire qu'elle se fout de sa gueule. « Bien sûr que je me rends compte de tout ce que tu as fait pour Charlie et moi… Et je me doute que pour toi ce fut difficile de nous voir débarquer comme cela dans ta vie...» » Sa voix tremblait et les mots sortaient avec difficulté. « Je sais très bien que pour toi, je ne suis qu'une méchante ingrate… et je l'ai cherché… Je suis désolée… » Elle redressa à nouveau sa tête lorsque Jamie la libéra de son emprise menaçante. « Je n'ai jamais rien pensé de mal de toi, au contraire… Jamais… Je… » Elle déglutit avant de continuer. « J'ai juste du mal à exprimer mes sentiments… Je suis consciente que tout ce qui m'arrive est de ma faute… Totalement de ma faute… Je suis désolée d'avoir manqué de tact avec toi, désolée de t'avoir jamais montré à quel point j'étais reconnaissante de tout ce que tu as fait pour moi… Désolée de t'avoir fait du mal, de m'être mal comporté une fois de plus… Je voulais pas de tout ça… J'étais pas venue pour ça… » Gaby essaya tant bien que mal de faire comprendre à son frère ce qu'elle ressentait. Son regard était timide, attristé. Sa culpabilité noyée par des rideaux de larmes. « J'étais venue passer un bon moment avec une personne que je considère vraiment comme mon frère alors que je la connais depuis peu de temps dans le but de me rapprocher de lui. Je sais, je m'y suis prise comme une abrutie ! Je suis conne ! Je l'ai toujours été Jamie ! » Les larmes coulaient encore. Elle se pointait du doigt, comme seule responsable de tout cela. « Je sais pas m'y prendre avec les personnes qui me sont chères… Et encore plus en ce moment ! » Ses yeux ne quittaient pas Jamie. Gabriella se releva pour se retrouver en face de lui. « Qu'en plus d'être complètement conne, je suis complètement paumée maintenant ! Tu crois que de voir ma maison brûler ne m'a pas suffit pour me rendre compte de la gravité de mes actes ? Ce qui m'a fait comprendre en même temps que notre père est complètement taré ! Qu'à cause de ce que j'ai fait, la personne que j'aime le plus dans ce putain de monde me déteste… Que tout le monde me déteste, car je suis incapable de montrer de la bonne manière ce que je ressens ! » Il était rare de voir la jolie brune si fragile et si ouverte. Laissant une petite brèche sur sa carapace. « Car à vrai dire, c'est bien plus facile pour moi de me faire détester que de montrer à quel point je suis blessée par tout ce qui m'arrive ! » Gaby se rapprocha un peu plus de son frère avant de continuer. «Après ce que je viens de dire, tu as le droit, raison de me détester... Mais ce n'est pas ce que je voulais...» Elle déglutit une nouvelle fois avant de d'exprimer pour la première fois ce qu'elle ressentait. Gabrielle regardait son frère avec toute la sincérité du monde. «Je tiens à toi Jamie, je sais pas le montrer... Mais c'est vrai...»
 
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Message(#)Some things are better unsaid. EmptyMar 18 Aoû 2015 - 15:44

« Gaby, tes excuses, elles me font une belle jambe. » dis-je sèchement à la fin de son long, très long, trop long et larmoyant monologue qui a ruiné son maquillage, gonflé ses yeux et rendu bouffi son joli visage déforme par une peine et une détresse dont je ne doute pas de la sincérité, mais qui, à cet instant, excédé, ne m'atteignent pas le moins du monde. Le flot ininterrompu de larmes coulant à flots sur ses joues rougies m'aura au moins fait passer toute envie de lui en coller une pour lui remettre les idées en place. Mais je ne suis pas moins calme. Au contraire. Gabriella a réussi à faire en sorte que chaque son qui sorte de sa bouche soit pour moi aussi agréable qu'une craie grinçant sur un tableau noir. Ce n'est absolument pas dans mes habitudes de rejeter une personne me présentant des excuses aussi sincères et touchantes, encore moins lorsque cette personne fait partie de ma famille. La seule personne partageant mon sang que je hais réellement, c'est mon père. Je ne hais pas Gabriella. Et je ne suis pas dans cet état pour une histoire de vieilles photos ; ce n'était que la goutte faisant déborder le vase. C'est un tout. C'est son arrivée dans ma vie, c'est tout ce que j'ai du faire pour elle et son frère sans un remerciement de sa part, c'est son attitude détestable depuis que nous nous connaissons, c'est nos disputes régulières, son besoin d'avoir le caractère dominant, c'est la manière égoïste qu'elle a de penser que si le monde a été injuste avec elle, alors elle peut être injuste avec le monde à son tour. Sauf que cela ne marche pas comme ça. Elle le sait, elle vient de le voir ; cette logique la mène contre un mur et ne peut que l'isoler. Elle doit réagir, grandir. Mais elle se cherche des excuses, et cela m'insupporte. Son père n'était pas qui elle pensait, sa mère est morte, sa maison a brûlé. Je ne nie pas sa souffrance et je vois bien que tout ceci l'affecte énormément, ce qui est naturel. Mais elle utilise ces événements pour se justifier, alors qu'à mes yeux, cela ne vaut rien. Je me fiche de savoir le pourquoi du comment elle s'est donné le droit de me blesser ; elle n'avait pas à le faire, point. Ce n'est pas ainsi que l'on se comporte face à la personne qui a toujours été là pour vous. Ne pas mordre la main qui vous nourrit, comme on dit. Et surtout pas la mienne. Il y sûrement un fossé entre nos deux éducations qui justifie ma colère . D'où je viens, on se fiche de qui vous êtes, d'où vous venez, des malheurs de votre vie ; si vous faites un faux pas, on ne vous rate pas, que vous ayez de bonnes raisons bien émotionnelles ou non ; si vous songez seulement à faire un faux pas, on vous colle un procès d'intention, le jugement est radical, et il ne prend pas en compte votre pauvre petit passé triste. Parce que tout le monde a un pauvre petit passé triste, et franchement, on s'en fout. Gaby, elle, vient du monde où l'humain a sa place, où l'on est compréhensif, à l'écoute ; peut-être que ses explications et ses excuses vaudraient quelque chose face à n'importe qui d'autre. Malheureusement pour elle, ce n'est pas mon cas. Mais heureusement pour elle, je suis loin, très loin de la personne que j'étais à Londres, calqué sur l'indifférence de mon environnement, et ses excuses ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd, même si cela en a tout l'air. Je ne veux pas la ménager. Mon regard est froid, cruel ; mon corps tout entier transpire un rejet vis à vis de ma sœur -ce qui m'attriste énormément, mais je n'y peux rien. « Tu crois attirer la compassion de qui en disant tout ça ? Tu crois que mettre toute ta sale attitude depuis ton arrivée à Brisbane sur le dos de ces événements est une bonne justification pour tes actes et ton comportement ? » Bien sûr, je n'attends pas de réponse de sa part, au contraire ; si elle venait à ouvrir la bouche, ma patience sera définitivement à bout. Je ne veux plus entendre un mot de sa part. « Tu crois que tu peux prendre le droit de tout te permettre et maltraiter ton entourage parce que ta vie n'était pas ce que tu croyais ? Que le monde doit te pardonner d'être insupportable parce que tu as eu la vie dure, que le destin t'as blessée ? » Honnêtement, je trouve cela bien au-delà de l'égoïsme, mais je ne trouve pas de mot assez fort pour la définir dans le dictionnaire. Je croise les bras et prends une moue faussement désolée ; « Pauvre de toi. Pauvre petite au vilain papa. » Et dire qu'elle n'a même pas eu à le supporter plus de trente ans. Elle se croit mal lotie ? Laissez-moi rire. « Tu te plains de ton pauvre sort et tu te venges sur le monde comme une gosse. Prends sur toi, merde ! » A ces mots, j'éclate réellement et lui hurle dessus, histoire qu'ils frappent si fort dans son cerveau qu'ils en viennent à se graver sur les parois de on crâne. Je prends une grande inspiration, déjà plus calme ; gueuler à coup a fait sortir la colère que je contenais depuis le début, et une fois débarrassé, je me sens moins oppressé. D'un signe de tête, j'indique la porte. « Maintenant casse-toi de chez moi. »
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Message(#)Some things are better unsaid. EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 21:40


 

 
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  Gabriella & Jamie
Gabriella venait de comprendre que ses explications n'avaient servi à rien. La jeune femme s'était ouverte à lui, d'essayer de lui prouver qu'elle était sincère. Mais c'était peine perdue. La sœur venait de blesser son frère. Une fois de plus, Gaby se sentait responsable. Sentiment qu'elle connaissait si bien ce moment… En aucun cas, la sœur voulait passer pour une victime auprès de son frère, elle essayait simplement de lui faire comprendre les causes de son comportement. Se disant que Jamie devait être certainement bien plus fort qu'elle pour supporter tout cela. La mort d'Oliver, ce père détestable… Gabriella n'était pas assez forte, du moins, c'est ce qu'elle pensait.

Sa sœur lui avait jamais avoué, mais elle admirait son grand-frère. Par sa réussite professionnelle, la façon dont il arrivait à tout gérer. La manière qu'il avait de s'inquiéter pour elle, pour Charlie… Mais tout cela était nouveau pour la sœur. Gaby n'avait connu qu'une simple petite vie à trois. Ce trio infernal soudé comme personne. Cette mère qu'elle admirait plus que tout au monde. S'étant battue toute sa vie pour le bonheur de ses jumeaux. De Charlie qui était tout pour elle, sa moitié, ce lien si étrange qui les liait. Toute petite, l'Anglaise n'acceptait comme homme dans son entourage, que son frère jumeau. Alors voir un autre homme lui faire la leçon, c'était impossible et encore moins de cette manière.

Son frère ne la lâchait pas des yeux. Son regard était rempli d'amertume, de rage qui le consumait de l'intérieur. Gaby, elle lui rendait un regard plus calme, voire épuisée par tout cela. Se disant que de toutes les manières, elle ne pouvait rien faire contre lui. La jeune femme n'était plus à ça près. L'absence de Charlie était déjà si difficile à supporter, que celle de son nouveau frère allait terminer par l’inhiber complètement. Je lui ai dit que j'étais complètement conne, ça ne lui suffit pas pour comprendre qu'une conne ne peut agir que comme telle ? C'était à son tour de parler sans qu'elle ne puisse répondre quoique ce soit. Et à vrai dire, la sœur n'avait plus rien à dire. Elle venait de briser sa carapace, et pour rien… Les larmes ne coulaient plus, il n'y avait plus rien à faire mis à part attendre qu'il lui crache tout son venin. Son regard ne quittait pas le sien, mais à la fin, Gabriella lâcha une simple phrase. « Penses ce que tu veux...»

La jeune femme en avait marre. Après tout, ça servait à quoi de se battre contre un mur ? Elle percevait une telle colère dans ses yeux que la jeune femme préférait ne plus rien dire. Je te déteste… Gaby pensait ses mots. À cet instant, elle le pensait pas mieux que leur père. Il était sans cœur, aveuglé par sa haine. « Pauvre de toi. Pauvre petite au vilain papa. » Le regard de la sœur changea. Jamie dans sa ligne de mire, elle ne le lâchait pas, avec ce regard noir qui lui allait si bien lorsqu'elle était en colère. C'était la phrase à ne pas prononcer. Son corps était raidi par la haine. Elle avait envie de lui en foutre une. Connard… Pauvre petit gosse de riche brisé par son père… Heureusement que Gaby ne disait pas tout ce qui lui passait par la tête, surtout maintenant. Regrettant amèrement de penser cela. Non, ce n'est pas vrai...

«Tu te plains de ton pauvre sort et tu te venges sur le monde comme une gosse. Prends sur toi, merde ! » Je fais quoi là peut-être ? Il hurlait dans le vide, la faisant à peine sursauter. Elle était déjà six pieds sous terre, ça ne servait plus à rien. Jamie ne connaissait pas encore très bien sa nouvelle sœur. Charlie serait certainement sous le choc de voir sa sœur rester sans rien faire, sans rien dire, devant une personne qu'elle connaissait à peine lui parler de la sorte. Mais c'était Jamie, ce n'était pas n'importe qui pour la jolie brune. Alors elle se calma tant bien que mal. Gardant ses pulsions meurtrières pour elle.

Gabriella était partagée entre l'envie de pleurer et de lui hurler dessus toutes les pires choses qui pouvaient lui traverser l'esprit. Mais la sœur resta de marbre, serrant les dents, sa gorge… Elle regrettait d'être venue, ici, chez lui, dans ce pays. Après tout, la jeune femme pourrait s'enfuir sans rien dire à personne. Loin de cette nouvelle famille, de ce pays à la con. Elle passerait pour une lâche ? Gaby s'en foutait royalement. Et puis, ce n'est pas comme si on pensait du bien d'elle… Alors la jeune femme pourrait perdre quoi en partant vivre ailleurs ? Son père n'allait certainement pas lui courir après. Connard de père, reste loin de moi, de nous, Charlie et de Jamie…

Peut-être Charlie ? Oui, elle lui donnerait des nouvelles à lui, s'il en voulait… James. Le visage du français lui vint en tête. L'idée de ne plus jamais le revoir lui brisait le cœur. Sa librairie… Ce rêve enfin concrétisé. Non, elle ne pouvait pas tout abandonner. Ni Charlie, Non, lui non plus elle ne pouvait pas le laisser ici, surtout sans s'être réconcilié avec lui. « Maintenant casse-toi de chez moi. » Gabriella resta un moment à le regarder droit dans les yeux. Ces mots-là, venaient de la blesser bien plus que tous les autres. Elle n'avait pas envie de le laisser seul, préférant limite se prendre une gifle, de pleurer sous ses cris, c'était bien plus facile à supporter que l'ignorance…

Mais la dureté de son regard lui fit comprendre que c'était ce qu'il voulait, vraiment. Alors elle prit son manteau et la direction de la sortie. Gaby venait de disparaître dans le plus grand silence, faisant à peine du bruit sur le sol avec ses chaussures. Elle se retourna une dernière fois pour le regarder. Son visage était celui d'une personne triste, blessée… La sœur baissa les yeux et referma la porte derrière elle. Gabriella respira un grand coup, le dos contre la porte, les mains sur son visage. Les larmes coulaient une fois de plus. Mais elle se reprit. Non… Stop, c'est terminé. Elle ne voulait plus pleurer à cause de tout cela. Il fallait qu'elle refasse sa vie sans penser à tout cela… Sans Jamie s'il le fallait. Espérons que ce ne soit qu'un triste au revoir.

 
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