| night in bloom (badginauden) |
| | (#)Mar 17 Nov 2020 - 0:18 | |
| « Il sait. » et moi, je suis terrorisée de dire ces mots-là. De les avancer avec autant de sérieux dans la voix, la conclusion à travers et l’intransigeance de la chose qui me glace le sang. Il sait, il ne me regardera pas comme ça, autrement. Toute la soirée qu’il erre de parts et d’autres de la galerie, Isy. Qu’il ne parle pas, peu, qu’il sourit à peine, reprend du champagne et file à la seconde où je m’approche. Il sait que les marques sur ma peau ne sont pas dû à une énième maladresse, il sait que je ne rentre pas tard plusieurs fois par semaine parce que la toile sur laquelle je bossais à la galerie m’a complètement absorbée au point où je n’ai pas vu l’heure passer. Il sait que lorsque je suis dans la même pièce qu’Auden ce n’est qu’Auden que je vois. Il sait que ce soir, si je suis arrivée en retard, ce n’était pas parce que je n’étais pas à la galerie et prise dans les embouteillages mais bien parce que j’ai investi y’a des heures de ça la cabane dans les bras de Williams.
Ça ne peut plus durer. Ce n’est pas moi de faire ça, et pourtant je le fais, jour après jour. Ce n’est pas moi de mentir et de tromper, ce n’est pas moi de chercher à combler quelque chose qu’il me donne au mieux qu’il peut. Pourtant, c’est moi de tout gâche et de tout bousiller. De finir avec le cœur cassé, de tout auto-saboter. Quand j’ai attrapé la main d’Auden pour l’isoler dans son atelier, quand j’ai profité du fait qu’Isy est parti fumer pour isoler le peintre dans son seul espace où personne n’a le droit d’entrer, pas même moi. Encore là, je gâchais tout. Il va me voir, il va nous voir. Il sait déjà, de toute façon, non? « J’ignore comment, mais je suis sûre qu’il est au courant. » j’ignore pas comment. Je ne fais pas attention, pas assez. Certains diraient que je veux presque qu’il sache, qu’il me confronte, être prise la main dans le sac. Certains auraient raison, aussi nocive puis-je être. « Ça peut pas continuer comme ça Auden. »
Alors pourquoi est-ce que mes lèvres cherchent les siennes? Alors pourquoi est-ce que je lui annonce vouloir tout terminer, quand la seconde d’après c’est un nouveau baiser qui n’a pas l’air de rien de plus qu’un commencement qui s’annonce? Mes adieux sont ridicules et mes supplications sont pathétiques. Mes paumes elles, retrouvent leurs marques contre sa nuque en espérant que les siennes fassent de même.
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Sam 21 Nov 2020 - 19:12 | |
| « Il sait. »
Je n’ai pas eu le temps de dire un seul mot avant qu’elle vienne se poser contre mon torse et m’entourer de ses bras. Ils appellent ça un câlin, une étreinte, une accolade. Qu’importe. Ce n’est pas ce qu’on fait. Ce n’est pas ce qu’on a l’habitude de faire non plus, ni aujourd’hui ni hier ni jamais. Elle s’approche et je la repousse, elle réessaye un peu plus fort et j’y vais plus fort à mon tour aussi. C’est ça, ce qu’on fait. C’est aussi ce jeu là que je n’ai pas eu le temps de mettre en place aujourd’hui alors que je n’ai pas su prédire la suite.
Cela n’avait rien d’une accolade, de toute façon. Ce n’était que sa main dans la mienne, nous deux à nous faufiler entre les peintures et les personnes avec aussi peu de considération pour l’un comme pour l’autre. Ce sont ces deux seuls mots qu’elle m’a susurrés comme s’ils annonçaient réellement quoi que ce soit de nouveau. Bien sûr qu’il sait. Je m’obstine à dire qu’il a toujours su et qu’on était les seuls à refuser de le voir. C’était plus facile de continuer s’il ne le savait pas, c’était le meilleur de nos mensonges. « J’ignore comment, mais je suis sûre qu’il est au courant. » Je ne me répéterai pas. C’est évident qu’il sait. C’est elle qui aurait dû s’en rendre compte bien plus tôt. C’est elle qui a été aveugle dans tout cette histoire, à croire que ses gestes n’auraient jamais de conséquences et qu’à jouer sur deux tableaux elle pourrait être doublement vainqueur. Elle va seulement perdre de tous les côtés, c’est la seule chose qu’elle va arriver à faire. Je persiste et je signe ; et surtout je ne l’embrasse pas. « Ça peut pas continuer comme ça Auden. » Mes lèvres contre les siennes restent immobiles une première fois avant que, la seconde, ce soit mon index qui la garde éloignée. Ma nuque ne se penche pas à sa hauteur, mes yeux ne papillonnent pas en se plongeant dans les siens. “Je te donnerai pas ce qu’il t’offre.” Je n’offrirai pas la vie stable qu’elle désire, je ne donnerai rien de ce dont elle a envie. Je resterai moi même et je resterai solitaire, et elle devra toujours se contenter de ce que je voudrai bien lui lâcher et lui concéder si l’envie m’en vient. Ce n’est pas ce dont elle a envie ni même besoin : ce n’est pas viable. “Si c’est lui que tu choisis, y’aura pas de retour en arrière.” Et pourtant jamais je ne supporterai d’être le second choix. Même dans une situation où je ne pourrai rien lui offrir, je refuse que ce soit un autre qui passe avant. Mon visage reste à une distance raisonnable du sien, assez près pour que je puisse sentir son souffle, pas trop pour qu’elle puisse à nouveau faire quoi que ce soit de stupide. Je préfère qu’on soit malheureux à deux plutôt que de l’être seul. |
| | | | (#)Sam 21 Nov 2020 - 23:22 | |
| “Je te donnerai pas ce qu’il t’offre.” « Je t’ai jamais demandé de me donner quoi que ce soit. »
Je ne demande pas, parce que je suis trop lâche pour entendre sa réponse. J’aurais des tas de demandes, des tas de questions. J’aurais un univers en entier d’interrogations et de besoins, une liste qui n’en finit plus tant je la remplis de peur d’en dévoiler la moindre bribe, à lui. À mon bras devrait être celui qui peut me donner tout ça, qui le veut vraiment. Mes paumes devraient courir le long de la colonne vertébrale de quelqu’un qui fait la même, contre mon dos à moi, voûté d’être repoussée encore et toujours. Mes lèvres devraient chercher à s’accrocher à celles de celui qui me dit je t’aime du matin au soir, à l’oreille dans l’intimité comme devant sa famille, ses amis, la ville en entier. C’est pas suffisant et ça ne le sera jamais, je suis juste trop ingrate pour le voir, pour le comprendre. C’est pas ce que je veux mais c’est ce que je devrais vouloir, alors on dira que l’argument est valable. Hors de son atelier et loin de ses prunelles qui fuient les miennes comme son corps en entier qui prend le relais du message. “Si c’est lui que tu choisis, y’aura pas de retour en arrière.” c’est Auden que j’ai choisi y’a bien longtemps, c’est lui qui ne me choisit pas.
Son index goûterait la peinture à l’huile et la cigarette, je l’aurais mordu si j’avais été stupide au point de croire qu’il ne s’agissait que d’une dispute de plus, que d’un nouveau désaccord. Si ça n’avait pas été bien pire que chacune des scènes similaires qu’on a bien pu jouer, celles où on finissait par ne plus savoir d’où la dispute commençait, où elle finissait. Lorsque je quitterai la pièce, ce sera fini, pour vrai. Jusqu’à la prochaine fois ne compte pas, ne compte plus. Une fois la porte de l’atelier d’Auden franchie, c’est trop fort et c’est trop douloureux, c’est terminé et il n’y aura pas de retour en arrière. « Tu sais déjà qui je choisis. » c’est Auden, ça sera toujours Auden. Autant ma gorge brûle et ma langue claque, autant mes yeux ne le quittent pas tant je veux voir à quel point il ne veut pas me mentir. Il pourrait, il devrait. S’il voulait me briser le cœur un peu plus, s’il voulait me montrer à nouveau à quel point il sait jouer bien mieux que moi. Il ne m’aimera jamais comme moi je l’aime, il ne voudra jamais de moi comme moi je veux de lui. « Et je sais déjà qui tu choisis toi aussi. » il se choisit lui, Auden. Toujours. Il se suffit à lui-même et c’est probablement ce que je déteste de lui autant que ce que j’admire. Jamais je ne lui suffirai autant que jamais je n’arriverai à assumer que je peux me suffire, que j’en ai la possibilité. Qu’il me dise la vérité et qu’il me chasse, qu’il ait le sale boulot d’être le plus lucide de nous deux une bonne fois pour toutes.
« Je veux partir. » d’ici, pour toujours. Je ne veux pas choisir même si mon choix est fait mais qu’il est erroné, qu’il ne fait aucun sens ni pour le monde entier ni pour Auden, pas comme il en fait pour moi. Ça vaut pas la peine, c’est pas assez. « Tu viens? » ce sont ses clés, là, que je prends. Quand j’ai pas le permis et quand je sais seulement conduire sa voiture à lui. Quand on a un historique d’accidents de voiture particulièrement effrayant mais quand l’optique de rester ici est plus suffocante que le reste. « J’ai menti. Tu vois, là, je te demande quelque chose. » j’ai menti et je suis une menteuse au final. Jamais avec Auden, toujours avec Isaac. La porte, qui signifie qu’encore une fois on oublie. La porte donc, que je snobbe, passant par la fenêtre plutôt. Fût un temps, je passais par la fenêtre de mes salles de cours pour aller le rejoindre, fût un temps il passait par celle dans ma chambre pour venir piquer mes cahiers et mes affaires. Y'a longtemps. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
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cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Dim 22 Nov 2020 - 17:11 | |
| « Je t’ai jamais demandé de me donner quoi que ce soit. » “Vraiment ?”
Menteuse. Elle ne m’a rien demandé, donc ? Pas une place dans ma vie, pas de l’affection pour elle, pas du temps que je lui consacre ? Menteuse. Elle m’a tout demandé, absolument tout, même de mettre ma vie en pause sans que ce ne soit jamais suffisant. Elle en veut plus et elle en veut trop, c’est ça son problème. Mon index la repousse ; elle n’a pas besoin de plus pour comprendre que je ne compte pas jouer à ce jeu là maintenant. Il ne m’intéresse pas, il ne m’a jamais intéressé. « Tu sais déjà qui je choisis. » C’est trop facile de répondre comme ça. C’est trop simple de toujours commencer ses phrases par “tu sais”. Non. Non je ne sais pas qui elle choisit et non je ne veux pas non plus le savoir. C’est sa vie à elle, son futur à elle, ses besoins à elle. Je n’en fais pas parti. Ça, je le sais. On l’a plutôt bien statué. « Et je sais déjà qui tu choisis toi aussi. » Mon rire résonne faux. Il n’y a rien de drôle et je ne suis pas moindrement amusé non plus. Je devrais dire qu’une fois de plus il est trop facile de dire avoir la réponse sans la préciser, mais dans ce cas là je n’ai pas envie de la pousser dans ses retranchements au point qu’elle me dise ce qu’elle en pense. Pour une fois, je sais qu’elle a raison. Je le vois au fond de ses yeux, elle qui ne cesse d’être repoussée encore et encore.
Le silence ne me ressemble pas et c’est pourtant l’état dans lequel je me noie et passe la plupart de mon temps, ce soir, face à elle, mes yeux dans les siens. « Je veux partir. Tu viens? » Elle dérobe mes clés, je les lui reprends dans la seconde qui suit. Bien sûr que je viens ; bien sûr que non je ne risque pas de la laisser au volant de ma voiture. Pas dans ce contexte là, pas ce soir, pas comme ça. Je souffle et râle, marque à nouveau mon agacement. « J’ai menti. Tu vois, là, je te demande quelque chose. » “Ca va, ferme la.” Je ne supporte pas qu’on me contredise, ce n’est une surprise pour personne, et je supporte sans doute encore moins qu’elle tente de se faire passer pour une personne qu’elle n’est pas et inverse le rapport de force. Ca aussi, ça s’ajoute à la liste des trucs trop faciles.
Elle passe par la fenêtre ; je sors une cigarette du paquet. Les clés tintent entre elles alors que je suis le même chemin que la jeune McGrath, par habitude bien plus que par envie. “La voiture reste là. On marche.” On marche et on ne commet pas d’accident de voiture, c’est ça le plan. Elle a dit vouloir s’en aller, elle n’a pas précisé où. Ce n’est pas mon problème ; elle n’avait même pas besoin de moi pour ça, de toute façon. Je tire sur la cigarette à chaque fois que je râle, prenant une direction au hasard, tournant à gauche ou à droite selon mon envie. “C’est quoi t’a trahi ?” Et peu importe ce qu’elle répondra, je sais déjà que je voudrai reproduire cette même erreur qui n’en a que le nom. En pire. |
| | | | (#)Mer 2 Déc 2020 - 3:55 | |
| “Ca va, ferme la.” cet Auden-là est probablement celui que je préfère. C’est celui qui va à l’encontre de tout ce que je connais, de lui comme du monde entier. Celui qui ne me traite pas comme une petite poupée fragile, celui qui ne me chérit pas comme si j’étais un trésor qu’on touche du bout des doigts. On a passé une vie en entier à me dire que j’étais si facile à casser, si délicate à manipuler. On a tout décidé pour moi en ne me laissant jamais le droit à l’erreur, de peur que justement j’en fasse. Lui, aujourd’hui, pointe tout ce que je fais de mal en me poussant un peu plus à tout risquer, à flirter avec des retranchements qui blessent tant ils sont tranchants de vérité. Oh, l’ironie quand on parle de qui de nous deux ment le plus.
Ses clés ne servent à rien, une fois dehors. “La voiture reste là. On marche.” qu’il s’inclut n’est absolument pas l’assurance qu’il reste. Je suis habituée à ne prendre que des miettes de ce qu’il me donne, persuadée que je ne mérite pas plus de toute façon. Il est malsain, l’amour entre nous, si on peut vraiment le qualifier ainsi tant les mots sont proscrits. Il est malsain et il pointe dans des silences desquels résonnent juste nos pas sur les trottoirs du quartier logeant l’atelier qu’on a quitté pour une durée presque indéterminée. “C’est quoi qui t’a trahi ?” je n’y retournerai pas. Pas ce soir du moins, c’est stupide et c’est ridicule, et c’est certainement ça qui me trahira en plus du reste. Mais il est hors de question que je troque le peu d’air frais que j’arrive à accumuler ici à défaut d’étouffer là-bas. La nicotine qu’il recrache remonte à mes poumons, j’y suis habituée maintenant. Ça sent Auden dans tout son mal-être autant que le mien, la cigarette. « Il a rien dit encore. » ça viendra. Il n’aime pas mariner les choses, il finira un jour ou l’autre par établir les faits, la vérité que je lui dérobe de la plus égoïste des façons. J’aimerais être meilleure pour lui, je ne suis que pire pour Auden. « C’est la peinture. J’en ai que sur les mains et dans les cheveux, d’habitude. » et sur mes vêtements, et sur les joues et partout – mais pas le long de ma colonne vertébrale. Mais pas au fil de mes clavicules. Mais pas à l’aube de mon plexus. « Je l’ai vu fouiller dans mon portable aussi. » je l’ai laissée faire, persuadée que jamais rien de ce qui pouvait s’y trouver m’incriminerait. À force, on est passé maître dans l’art de se faire du mal autant au creux de l’oreille qu’au beau milieu des draps. Seulement cachés du monde quand il n'y a qu'Auden et moi qui voit tout ce qui ne devrait pas être vu.
L’énumération est douloureuse, lui voler sa cigarette pour en prendre une inspiration est bien moins pire. Pourtant les deux me tuent à petit feu. « S’il me questionne, c’est fini. » avec lui, parce que je n’arriverai jamais à la regarder dans les yeux et à arriver à cacher ce qui se passe. D’où le besoin de tout terminer, d’où les adieux qui restent bloqués dans ma gorge. D’ici là? Je ne sais pas. Je ne sais plus. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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| « Il a rien dit encore. » Ce n’est pas parce qu’il ne dit rien qu’il ne sait rien et à ce jeu là, on sait tous les deux de quoi on parle. Il peut y avoir des centaines de milliers de raisons différentes qui feraient qu’il garde ses lèvres scellées, et on a sûrement chacun expérimenté toute la liste. Nous aussi, on garde farouchement nos secrets. Même à nous même, on ne sait que se mentir. “C’était pas ma question.” Il n’a rien dit mais il sait ; elle l’a dit elle-même. Et moi, je lui ai demandé à quel moment elle a été assez bête pour laisser transparaître quoi que ce soit alors qu’elle tient apparemment tant à leur précieuse petite relation parfaite entre deux êtres qui le sont tout autant. Foutues conneries.
Et enfin seulement vient la réponse que j’ai demandé, celle que j’attendais depuis bien trop longtemps déjà avant qu’elle ne se décide à se dénouer la langue. « C’est la peinture. J’en ai que sur les mains et dans les cheveux, d’habitude. » Je continue de marcher - bien plus vite qu’à son rythme normal - et elle ne verra pas le fin sourire au coin de mes lèvres. Il est fier et il ne le devrait pas. Il ne devrait même pas exister, parce que je devrais être triste et même apeuré que son petit ami soit au courant qu’on ne fait que flirter avec l’interdit. Qu'au-delà même de ça, on a franchi la limite tellement de fois qu’on ne sait même plus où elle était, justement, cette limite. Sûrement pas là où se sont retrouvées les marques de peinture que je n’ai jamais cherchées à effacer ; et elle non plus. « Je l’ai vu fouiller dans mon portable aussi. » Là pourtant c’est bien moins intéressant. Nos messages sont restés les mêmes ; les photos ne se trouvent que dans nos argentiques respectifs. Ses courbes ne se dévoilent que dans le mien, d’appareil. C’est un travail qui n’a pas à être exposé à qui que ce soit d’autre ; ce sont des moments volés de notre intimité qui jamais ne seront dévoilés aux yeux d’amateurs qui ne pourraient jamais rien comprendre à la situation.
Elle me vole la cigarette et tire une seule fois dessus avant que mes doigts, rageurs, ne la lui retirent aussitôt des lèvres. “C’est toxique.” La cigarette. Je râle et la reprends. Cela abîmerait son teint de porcelaine sur les photos, cela noircirait ses poumons dont je suis certain on peut voir la couleur rosée dessous sa peau translucide. Elle rendrait ses yeux ternes et fatigués, la cigarette, bien plus encore que je ne le fais déjà moi même. C’est la cigarette qui est toxique et absolument rien d’autre. « S’il me questionne, c’est fini. » La fumée reprend son chemin en direction du ciel noir lorsque je la souffle d’entre mes lèvres gercées, fatiguées. “Et alors ?” Je rage, je grogne. Mon ton est froid, mon cœur l’est tout autant. “Tu veux même pas être avec lui, pourquoi tu fais semblant de ne pas vouloir le quitter ?” Si ce n’était pas le cas, elle ne jouerait pas à ce jeu-là avec moi. Elle ne rentrerait pas chez elle sans s’être parfumée de nouveau - de son parfum à elle, pas du mien -, elle ne rentrerait pas sans s’être débarrassée des traces de peinture, sans d’être faussement recoiffée, sans avoir rangé ce sourire qui n’appartient qu’à nos instants à nous. Si elle voulait vraiment être avec lui, ce n’est pas à mes côtés qu’elle passerait le plus clair de son temps, simplement pour le faire rager et que ce soit lui qui parte. Une fois de plus, elle veut le beau rôle. C’est tout ce pour quoi elle s’est jamais battue, la McGrath.
Qu’il l’a quitte et qu’on arrête de jouer à ce jeu là. Qu’on arrête de jouer. Qu’on arrête. |
| | | | (#)Lun 7 Déc 2020 - 20:36 | |
| J’avais besoin d’aller dehors. J’avais besoin de sortir et de prendre l’air, j’étouffais à l’intérieur comme j’étouffe encore. Il n’y a aucun avantage, absolument rien de bon, de doux, de suffisant pour que je me mette dans cet état-là à tous les jours. Ils mentent tous quand ils disent qu’ainsi on se sent complète, chérie, glorifiée. Je ne me suis jamais autant détestée que depuis que je l’aime encore et toujours, cachée. Il ne m’a jamais autant détestée lui non plus.“C’est toxique.” la cigarette. « J’ai fait pire. » et il le sait, il était aux premières loges. Qu’il la dérobe, la toxicité de mes lèvres. Qu’il l’y arrache et qu’il inspire deux fois plutôt qu’une à s’en cracher les poumons demain, à perdre la voix au-dessus de ses énièmes insultes contre moi. Ce qu’il y a de bien avec Auden, c’est que je sais que même muet, un seul regard de sa part suffirait à me briser le cœur, à me casser en mille morceaux sans que jamais je n’oppose la moindre forme de résistance. C’est un don, sûrement.
“Et alors ?” les photos restent prisonnières de son argentique, nos nuits aussi. Seules restent des miettes d'un peut-être qui sont passées sous les doigts d'Isy. Les matins sont les pires, quand j’étire une seconde de moins de peur qu’il me demande de rester, alors que je sais très bien qu’il ne le fera jamais. Les matins sont pires parce qu’il est encore sur ma peau et que je me sens sur la sienne, les matins sont surtout pires parce que c’est là où j’ai la confirmation supplémentaire, plus forte et plus vocale que la veille qu’il ne voudra jamais plus et qu’il ne s’agit là que de ce qu’il peut (veut) me donner. “Tu veux même pas être avec lui, pourquoi tu fais semblant de ne pas vouloir le quitter ?” on parlait de ce qu’on veut, n’est-ce pas? On en parlait à grand coup de regards évités et de soupirs exagérés.
On en parle en plein milieu de la rue maintenant, quand le soleil a bel et bien fini sa course vers l’horizon et que derrière moi passent des voitures visant leur destination. Elles, elles savent ironiquement où elles vont alors que moi je ne suis que face à un mur. Un immense mur aux répliques acerbes, aux prunelles acérées, à la rage qui fait claquer sa langue sur son palais. Je le hais et je le maudis et je me maudis encore plus de ne jamais imaginer ma vie sans lui. « Va te faire foutre Auden. Tu sais rien de ce que je veux. » il agit comme un gamin qui veut tout et qui le mérite, surtout. Il agit comme s’il connaissait la fin et le début et tout ce qui se passerait au travers, il agit simplement parce qu’il a peur qu’on agisse avant lui. Il fonctionne ainsi, à ne croire personne, à affirmer haut et fort détenir la vérité lorsque ce qu’il a en tête est probablement le plus faussé possible. Il n'y a qu'une seule vérité qu’il accepte, la sienne. Va te faire foutre, Auden. « Tout est toujours noir ou blanc pour toi, t’as pas de nuance. C’est ironique pour un peintre, non? »
Il est fatigué, mon rire. Je le suis moi aussi. Je rêve de partir, je rêve de quitter la ville et le pays, je rêve qu’il me le propose, j’en fais des cauchemars aussi. « Tu veux pas que je rompe. T’aurais qu’un mot à dire pour que ce soit fini, et tu le diras jamais. Pourquoi tu fais semblant que ça changerait quoi que ce soit, que je sois avec lui ou pas? » que je sois avec lui, ou avec toi. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mer 9 Déc 2020 - 16:25 | |
| « Va te faire foutre Auden. Tu sais rien de ce que je veux. »
Je continue ma course comme si de rien n’était puisque, justement, il n’y a rien. Il n’y a rien entre nous, il n’y a personne qui parle et qui se fait entendre non plus. Elle fait des interférences, Ginny, c’est tout ce qu’elle fait toujours. Elle modifie ma vie sans que je n’ai jamais cherché à ce que ce soit le cas. Elle entre dans ma vie et elle la change à sa guise sans jamais s’excuser. Des années ont été altérées pour elle et elle n’a jamais pensé à me remercier pour ça.
Même ses insultes n’ont rien de nouvelles. Des va te faire foutre Auden il en existe des centaines de millier et ce n’est pas parce que les mots viennent d’elle que ça y change quoi que ce soit. Si je ne sais rien de ce qu’elle veut, alors l’inverse est tout aussi vrai. Elle n’en a pas la moindre stupidée putain d’idée et une fois de plus, elle va préférer des insultes à des remerciements alors que je viens d’avorter ma soirée pour elle, encore et toujours. “J’en ai rien à foutre de savoir ce que tu veux.” Ce n’est pas comme si elle était importante, de toute façon. Elle n’est qu’une interférence qui ne cesse de me coller à la peau et à la vie depuis des années (toujours) ; rien d’irrémédiable.
« Tout est toujours noir ou blanc pour toi, t’as pas de nuance. C’est ironique pour un peintre, non? » - “Tu m’emmerdes Ginny.” C’était pas la réponse qu’elle attendait, ça ? Parce que c’est la seule qui me vient à l’esprit, en tout cas. Elle est la raison pour laquelle mes pas s’arrêtent et ce pourquoi je me retourne enfin vers elle, agacé au possible et incapable de le cacher. “C’est ironique venant de celle pour qui tout est toujours blanc, c’est bien ça que tu voulais dire, hein ?” Et venant de moi, ça sonne comme le pire reproche qui soit. Je la déteste à toujours être tout blanche, à voir le bien partout, à vouloir le bonheur de chacun. Elle veut contenter tous les partis mais elle n’y arrivera jamais, tout comme elle ne s’en rendra jamais compte puisqu’elle persiste et signe à se voiler la face. La ruelle est sombre, le seul lampadaire clignote et d’un pas vers elle j’en rajoute un second, la toisant de ma hauteur comme si cela allait pouvoir changer quoi que ce soit à l’impasse dans laquelle on se trouve. “Ça servirait à rien de nuancer quoi que ce soit, tu le sais autant que moi. Ça sert à rien, tout ça.” Elle ne sera pas heureuse si elle continue de rester avec lui (elle ne l’est déjà pas, ironiquement) et elle le sera encore moins si elle vient avec moi. Des putains de nuances, ça servirait à rien. |
| | | | (#)Mer 9 Déc 2020 - 22:47 | |
| “J’en ai rien à foutre de savoir ce que tu veux.” à son rire sec s’ajoute le mien, parce que c’est la base lorsqu’on porte tellement de masques qu’on oublie ce qui est vrai du faux. Le pire c’est qu’ici, tout est vrai. Ici entre les voitures qui passent et les inconnus qui ralentissent à la moindre insulte renouvelée. Je ne parle que de me cacher mais je finis par tout étaler, entre un soupir et un autre. Et il avance vite Auden, il ne ralentit pas. C’est son rythme et juste le sien qui nous guide quand j’aurais dû par mille fois rebrousser chemin. On fonce vers un mur, on fonce si fort et si vite que ça semble être la seule et unique option. Que ça semble presque être fait le plus volontairement du monde aussi. On a toujours été bien plus doués pour se saboter que pour s’aimer.
Puis, il se retourne. “Tu m’emmerdes Ginny.” il daigne me regarder avec le coup d’œil le plus dégoûté qu’il a en banque, ou du moins c’est bien ce dont je me convaincs. Dans la pénombre de la ruelle, il n’y a que mes prunelles qui brillent, bien plus de colère qu’autre chose. Il pousse à bout et s’en lave les mains, il dit tout et ne veut rien entendre. Il est affreux et il casse tout, il est beau et je l’aime au point où je laisse ma vie en entier se consumer rien que pour espérer qu’un jour le regarder fasse moins mal. “C’est ironique venant de celle pour qui tout est toujours blanc, c’est bien ça que tu voulais dire, hein ?” qu’Auden s’approche d’un pas ne me fait que le pousser de deux, mes paumes plaquées sur son torse. C’était lui qui à l’atelier se dégageait de moi, c’est moi qui maintenant reprend ce rôle. Ses iris brûlent ma peau, la mienne cherche à l’éloigner quand bien même il est partout, tout le temps. “Ça servirait à rien de nuancer quoi que ce soit, tu le sais autant que moi. Ça sert à rien, tout ça.” ses mots font mal mais j’y suis habituée, les miens renchérissant avec pour seul motif de jouer à l'attaque bien plus qu’à la défense. C’est qu’ainsi qu’on fonctionne, c’est qu’ainsi qu’on se l’autorise. « Arrête. » qu’il arrête de parler, qu’il arrête de vivre, de respirer. Qu’il arrête de me regarder, même si à la seconde où il détourne la tête mes doigts se calent avec empressement sous son menton pour ramener à moi ses prunelles noircies par la haine. « Arrête de tout prendre. » il ne fait que ça. Il grappille tout ce que je lui donne, il devrait arrêter là aussi, m’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Oh Ginny, il est si tard déjà, bien trop. « Arrête de rien donner. » et moi, je lui donne de la distance à nouveau. Le repoussant désespérément encore et encore, mes poings qui ne font qu’accompagner mes mots comme s’ils allaient être bien plus entendus, bien plus cruels ainsi. Ils frappent, mes doigts fermés, de la plus stupide des techniques mais aussi celle qu’il m’a apprise à l’Académie. À défaut de casser quoi que ce soit c’est moi que je casse, et nous encore plus, sentant enfin sa silhouette se heurter contre le mur de pierre d’un immeuble qui reste seul témoin du mess qu’on a encore fait.
Ma respiration manque, mon souffle aussi. « Arrête de - » et c’est mon cœur, là, qui tape contre ma poitrine. C’est mon cœur qui manque un battement et un autre, mes poings qui ralentissent leur cadence contre son torse au point où je le déteste presqu’autant que je me déteste en l’instant. « – prendre - » et je le hais et je me hais et c’est fini, c’est tellement fini, ce n’est que la fin encore une fois.
Alors pourquoi est-ce que mes lèvres volent les siennes, alors pourquoi est-ce que le baiser brûle autant s’il est le dernier, s’il le devrait? « Prends tout. » moi. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
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cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Jeu 10 Déc 2020 - 4:06 | |
| « Arrête. » Des interférences de plus, donc. Des ordres auxquels je ne fais pas attention. Un petit être qui n’est sûrement pas aussi importante qu’elle peut bien le croire parce que même après tout ce que j’ai sacrifié pour elle, cela ne signifie absolument rien. Pourtant, elle est la seule qui peut formuler l'ordre muet de me faire relever les yeux en sa direction et je ne m’y dérobe pas. Je soutiens ses yeux brillants des miens éternellement noirs. « Arrête de tout prendre. » Et je n’arrêterai pas. Jamais. Je ne sais pas faire autre chose, je ne sais pas m’y prendre autrement. Je prend sans me soucier de savoir si j’en laisse assez, tout comme je prends sans ne jamais avoir envie de donner en retour, à personne, à aucun moment. « Arrête de rien donner. » Je ne cherche à esquiver aucun de ses coups de poing. Ils font un bruit sourd quand ils tapent contre ma poitrine. Je recule d’un pas de plus à chaque fois, l’air impassible, mes yeux éternellement dans les siens la défiant de continuer à frapper et de le faire plus fort. Le mur est froid mais pas autant que l’ambiance ce soir, pas autant que ses doigts qui frôlent ma peau.
« Arrête de - » Arrête de quoi, Ginny ? « – prendre - » De prendre quoi, Ginny ?
Ses lèvres ont retrouvé les miennes. Je n’avais pas préparé mon souffle. Je manque d’air, je manque de force pour la faire reculer. Elle n’a pas le droit de faire ça, elle n’a pas le droit de tout me prendre de cette façon-là. Ce n’est pas juste, ce n’est pas ce qui était prévu non plus. Je la déteste autant que je l’aime ; c’est pour dire. « Prends tout. » T’as pas dit que je devais arrêter, Ginny ? Ma tête se décolle du mur pour l’embrasser. Bien sûr que mes lèvres répondent aux siennes et bien sûr que je prolonge ce baiser qui n’aurait jamais dû débuter. Une main à l’arrière de son crâne est douce, elle laisse mes doigts glisser le long des siens. L’autre est nouée autour de son cou contre lequel je ne force pourtant rien, mais c’est cette même main là qui me permet de la manipuler à ma guise et de la faire prendre ma place contre le mur, l’empêchant alors de fuir où que ce soit. Et puisque je sais par avance qu’elle ne tentera rien, ma main la relâche rapidement pour plutôt descendre le long de son corps et ainsi venir se loger sous ses cuisses. Elle est fine, Ginny, elle est modulable à souhait ; assez pour que je puisse la faire lever du sol, son corps tenu en l’air par la pression que j’exerce entre elle et le mur. Ses jambes trouvent refuge autour de mes hanches et mes lèvres tracent leur chemin tout le long de son cou, de ses clavicules avec. Je prends tout parce que je prends toujours tout, et j’ai pas besoin d’aucune autorisation de sa part pour le faire.
Personne ne comprendra jamais que ce sont des moments tels que celui-ci qui font le plus de mal, au final. Bien plus que les insultes et que les coups retenus, ce sont les instants de joie éphémère qui nous consument de l’intérieur sans qu’on puisse hurler notre peine et notre rage. Une main la retient éternellement, l’autre se fraye un chemin sous son tee-shirt et sous son soutien gorge aussi. Prends tout, elle l’a dit elle-même et c’est tout ce que je sais faire aussi. Je prends tout et je ne laisse rien, je prends tout et je me moque de la moindre conséquence que tout ceci finira irrémédiablement par engendrer. “Y’a que toi que je veux.” Je me moque de tout et je me moque du reste du monde avec. Il n’y a qu’elle, toujours elle. |
| | | | (#)Mar 22 Déc 2020 - 0:28 | |
| “Y’a que toi que je veux.” je t’aime. « Je te déteste. » je t’aime tellement.
Et ses mains reprennent leurs marques, et ses lèvres avec. Les miennes se perdent pour mieux se retrouver, contre sa colonne vertébrale et contre sa nuque. Je sais exactement où se trouvent ses cicatrices, les pires comme les superficielles, je sais exactement où il finit toujours par ouvrir à nouveau des plaies qui ne se ferment qu’entre une bagarre et une autre. Il goûte le cuir et le sel, la cigarette et le peinture, il goûte le même Auden qu’il y a des années même si celui d’aujourd’hui est beaucoup plus brusque, empressé. On se gratte des secondes déjà volées, hypothétiques et hypothéquées, quand les voitures qui passent dans la rue en parallèle ont fini de me faire sursauter au même moment où mon téléphone portable est tombé bruyamment au sol. Là, il gît dans une flaque qui sert d’acouphène, empêchant la sonnerie qui n’arrête pas de monter jusqu’à mes oreilles. Ses lèvres elles, descendent sur ma peau glacée. Il est brûlant Auden, il est brûlant et je le déteste et je l’aime et le cycle recommence pour mieux finir abruptement. Chaque souffle, chaque salve, chaque fois où mes jambes se resserrent contre ses hanches, ce n’est qu’un rappel de plus qu’il n’est qu’à un élan de partir à nouveau. C’est probablement ce pourquoi mes doigts s’accrochent si fort au col de son t-shirt, c’est probablement ce pourquoi ils le relâchent aussi vite lorsque je le réalise.
Son front s’ancre au mien, ou alors c’est l’inverse. À un moment, j’imagine que ma respiration s’est adaptée à la sienne, prise entre deux. Les briques de l’immeuble derrière moi ne sont plus froides, ma peau n’a plus mal d’avoir été élimée par la pierre. J’ai baissé ma garde, je la baisse toujours quand il est là, stupidement rassurée, naïvement prête à dire que lorsqu’Auden est dans les parages, je suis toujours celle qui sera protégée. « Demande-moi qui je choisirais. » quelle erreur, Ginny. Quelle erreur de chuchoter contre ses baisers, mes supplications qui sont toutes aussi pathétiques que si je les lui avais criées au beau milieu de la voie passante. Mon téléphone a arrêté de sonner à travers nos ébats, il sait que je ne suis plus là, que je ne reviendrai pas. « Entre lui et toi. » je veux le dire, autant qu’Auden ne veut pas l’entendre. Je veux qu’il sache, même si ça ne changera rien, même s’il ne voudra jamais de moi, même s’il n’attend rien de ma part et encore moins ces mots-là. il n'attend que de décider de repartir de son côté, côté qui s’avère à être n’importe lequel sauf le mien. « Entre le monde entier et toi. » c’est Auden, ça a toujours été lui. Je peine à le garder pour moi, aujourd’hui. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
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| Mes doigts cherchent ses mains simplement pour que je puisse les emprisonner de mes paumes et qu’elle arrête de se raccrocher à moi comme à une bouée de secours. Je ne suis pas quelqu’un sur qui elle devrait se reposer et elle ne veut toujours pas le voir et encore moins l’accepter, la gamine imbécile. Je ne veux pas nouer mes doigts aux siens, je ne veux pas être plus doux avec elle ou plus proche de la brune ; je veux simplement qu’elle arrête de voir en moi des choses qui n’existent pas. Elle est une gamine à mes yeux encore, mais elle n’a pas le droit de rêver pour autant.
Les coups de hanche ne cessent qu’après de longues minutes silencieuses, simplement entrecoupées par notre souffle tantôt long et tantôt silencieux. Ses cuisses sous mes doigts sont gelées, sa peau est parsemée de chair de poule et elle est tremblante. Les voitures ne passent plus, leurs feux ne nous éclairent plus. L’éclairage est merdique ici, il n’y a pas de quoi prendre une seule photo digne de ce nom. Non pas que j’y pense même un seul instant. Mes gestes passent de tout à rien et la ferveur indélicate des débuts fait place à l'immobilité quasi soudaine, presque douce. On pourrait croire à un instant de répit à l’image de nos fronts posés l’un contre l’autre et nos paupières closes. Ce n’est que pour faire davantage pire après, sûrement. « Demande-moi qui je choisirais. » Mes dents s’attaquent à ses lèvres et la supplient de ne pas aller plus loin, mes doigts s’enfoncent contre ses cuisses pour la menacer de la même chose. Mon visage se fronce et anticipe déjà qu’elle n’écoute aucune de mes recommandations, comme à son habitude. « Entre lui et toi. » Je ne veux pas poser une question pour laquelle je connais déjà la réponse. Je ne veux pas lui poser cette question-là parce que je ne veux tout simplement pas en parler, parce que ça ne me regarde pas. Tout ce que je fais c’est la sauter au coin d’une ruelle comme on le ferait avec une pute ; parce qu’elle n’a aucune importance à mes yeux et qu’elle n’en aura jamais. Elle n’est personne pour moi. « Entre le monde entier et toi. » Mes baisers avaient cessé quand elle me demandait de lui poser la question entre lui et moi. Maintenant, je la lâche aussi et la laisse glisser le long du mur gelé, s’érafler le dos au passage, emmêler un peu plus ses cheveux dans l’équation aussi. Elle n’est pas mon problème, son bien être ne l’est encore moins. “Demande-moi si je te choisirais.” Je connais déjà la réponse pour elle, mais est ce qu’elle en a la moindre idée pour moi ? Est ce qu’elle arrive à discerner ses rêves de la réalité, la gamine ? Les gentils ne s’adoucissent que dans ses films, jamais dans la réalité. Les happy end, ça n’existe pas. Elle ne gardera le souvenir que de son corps parsemé d’ecchymoses récoltées sans qu’on ne s’en rende compte et demain, elle recommencera encore. |
| | | | (#)Lun 28 Déc 2020 - 5:42 | |
| “Demande-moi si je te choisirais.” « Dis-le, que tu ne me choisirais pas. »
Il en meurt d’envie presqu’autant que j’en ai besoin. S’il ne dit rien j’espère et je l’aime, trop fort et trop tout court. S’il reste proche je m’y colle, s’il est ambiant je ne vois que lui. Mes yeux le cherchent toujours dans une pièce peu importe à quel point il m’y laisse seule, mes mains se contractent et se referment dans la nuit quand l'obscurité souffle qu’il est à l’autre bout de la ville et que ces extrêmes ne sont que les plus évidentes entre lui et moi. Ma peau ne sent que lui, mes lèvres ne goûtent qu’Auden. Ma respiration a même été assez désespérée pour s’accorder à la sienne. Chacun de mes muscles brûle et pique et élance alors qu’il murmure, piquant, et que je rétorque d’un décibel de plus.
On est oubliés, au beau milieu de la ruelle qui l’est tout autant. On ne sert à rien et je n’aurais jamais dû tomber amoureuse de lui. Pourtant les sentiments collent autant que ma silhouette qui s’ancre au mur, blessée, recevant ce qu’elle mérite. Il n’y a rien de bon, il n’y a rien de sain, il n’y a rien que je veux autre que lui mais voilà que même ses mots étaient éphémères. Même les déclarations qui n’en avaient que le nom étaient pourvues d’une fin, date butoir tatouée sur mon épiderme à défaut d’y sentir ses lèvres embrasser, embraser. Ma lèvre à moi, d’ailleurs, elle goûte le fer. Ses dents se sont chargées de clore une discussion à l’instar d'un nous qui n’aurait jamais dû commencer. « Dis-le que t’en as rien à faire que je sois ici ou ailleurs ou nulle part. » que je décide de partir (de repartir), demain matin, ce soir encore. Que je fasse mes valises, que Noah et moi on s’échappe et on s'envole. Qu’on trouve une meilleure vie à l’autre bout du globe, qu’on trouve une nouvelle chance pour nous et rien que nous aussi. Qu’on vive que pour notre duo, que je ne vive que pour moi, une bonne fois pour toute.
Il n’attendait que ça. « Dis-le que tu voudrais qu’on en finisse. » il n’attendait qu’une occasion entre toutes les autres pour mettre un point final à une idylle qui n'a jamais eue lieu d'être. Il l’a, je la lui ai donnée sur un plateau. Maintenant qu’il récolte et qu’il parte - il est déjà bien lancé, d’ailleurs. Ses pas sont si loin de moi que même si je connais son visage par coeur et ses traits avec, sa silhouette se confond dans la pénombre. Qu’il disparaisse et qu’il fuit, qu’il me tourne le dos comme toutes les autres fois ailleurs et hier et demain. Les clés de l’appartement roulent entre mes doigts, celles-là même que je lance vers lui la miette de seconde qui vient après. « Dis-le une bonne fois pour toutes. » il en meurt d’envie presqu’autant que j’en ai besoin. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mar 29 Déc 2020 - 12:18 | |
| « Dis-le, que tu ne me choisirais pas. » « Dis-le que t’en as rien à faire que je sois ici ou ailleurs ou nulle part. » « Dis-le que tu voudrais qu’on en finisse. »
Je ne le dirai pas. Je ne lui dirai rien. La journée a eu son quota de mensonges et moi, je lui ai déjà fait bien assez mal. Sa voix se perd peu à peu dans la nuit, non pas parce qu’elle parle moins fort mais bien parce que je marche plus vite. Le goût du fer reste contre mes lèvres. Son parfum me manque déjà, sa présence aussi. Mais pas de la manière dont on vient de l’expérimenter. Ça, ce n’est pas pareil. Ça, ça ne compte pas. Ce n’est pas elle. Ce n’est pas ce qu’elle fait, Ginny, ni celle que je connais et encore moins celle que chacun idéalise comme une petite chose fragile. Ce n’est que moi, de coucher avec n’importe qui et n’importe où simplement parce que c’est mal venu, interdit, et grisant. Elle n’est pas n’importe qui et même si on n’aurait jamais dû le faire, on recommencera. On ne sait plus comment agir normalement, on ne sait plus ce que c’est. On n’en a plus le droit non plus, parce qu’elle a choisi de vivre sa vie rangée avec un autre. Elle m’a enfin donné la preuve qu’elle a besoin d’une vie que je continue de détester bien plus que n’importe quoi en ce monde.
Mes pas ne cessent que lorsque le fer des clés tinte contre le goudron. « Dis-le une bonne fois pour toutes. » Je la choisis avant toutes choses. Je l’ai déjà fait, je continuerai à le faire. Qu’elle me déteste et qu’elle continue de ne pas comprendre mes gestes est le cadet de mes soucis. Je sais qu’on n’aura jamais une histoire semblable aux contes de fées, je sais même qu’on n’aura jamais aucune histoire digne de ce nom et quand bien même, cela ne changera pas ma façon de faire. “Arrête de faire ton cinéma. Ramasse.” Elle n’est pas une petite chose fragile et je ne lui mâcherai pas le travail. Elle n’aura pas de mots doux et elle en aura encore moins de rassurants. Elle fait ses propres choix, maintenant, alors autant qu’elle en assume aussi les conséquences elle-même pour comprendre à quel point elle est stupide. “Et dépêche toi. Tu dors sur le canapé.” Elle dormira à mes côtés, c’est déjà couru d’avance. Parce que je ne la laisserai pas seule dans la nuit, parce que je ne la laisserai pas seule quoi qu’il en soit, parce que je ne veux pas la savoir dans une autre pièce et que quitte à faire des mauvais choix, autant qu’ils me permettent de pouvoir m’assurer qu’elle dorme quelques heures. |
| | | | | | | | night in bloom (badginauden) |
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