Respire. Juste respire.

Ethan était chez lui. Ou du moins chez son oncle. Il était dans sa chambre et regardait le mur qui était assez sobre. Il n’avait pas eu le temps, ni l’envie pour le moment de le décorer. Et puis c’était bien sobre aussi. Même si le blondinet se voyait y mettre des tableaux ou des posters. Peut-être une étagère pour y mettre ses livres de cours. Ou ses livres de contes qui sait. Mais pour le moment, Ethan était sur son lit, ses bras autour de ses genoux. Il avait mal dormi et il ne savait pas pourquoi. Il avait passé la journée à y réfléchir. Mais pas la moindre idée de son cauchemar.

Ethan haussa des épaules et se dit que s’il ne se souvient plus, cela voulait dire que ce n’était pas si grave. Se recouchant sur son lit, le blond s’étira comme un gros bébé avant de laisser une partie de sa flemme venir à lui. Puis, en regardant le plafond, il se dit qu’il fallait qu’il bouge. Il était seul chez lui vu que son oncle était au travail. Ne pas avoir les mêmes horaires que les membres de sa famille chez qui on squatte, quel plaisir. Ironie. Mais après tout, cela donnait des heures libres au jeune homme avant que son oncle ne rentre. Vu le soleil qui perlait à travers ses rideaux, la journée devait être magnifique et ensoleillé. Comme beaucoup de jours en Australie. Ni une, ni deux, Ethan sortit de son lit, descendit les escaliers, prit ses clés et partit.

La journée était comme il l’avait vu à la fenêtre de sa chambre, très lumineuse. Mais déjà le soleil commençait à décliner et Ethan se maudit d’avoir pris la chance de se balader aussi tard. Bon, il avait le temps avant qu’il ne fasse nuit, le blond avait le temps de se balader un peu avant de devoir rentrer.

Ethan avait pris plusieurs détours et avait peur de se perdre. Il fit alors demi-tour et reparti chez lui. Tant pis, sa grande balade sera pour un autre jour. Pendant le voyage de retour, Ethan était dans ses pensées. Il ne savait pourquoi mais il ne se sentait vraiment pas bien. Angoissé presque. Ce n’est que lorsqu’il vit un couple s’embrasser dans un coin de rue que son cauchemar lui revint en tête. Il avait rêvé de son ancien professeur avec qui il était tombé amoureux. Le problème fut que ce n’était plus son prof à un moment donné du rêve mais l’ami de ses parents qui déclarait revenir pour lui. Ethan ferma les yeux et respira un grand coup. Ce n’était rien, un peu d’angoisse. Cependant, lorsqu’il vit un deuxième couple, se tenir par la main, il se rappela des souvenirs de lui entrain de tenir la main de l’ami d’enfance de ses parents. Qui l’amena directement à la case traumatisme.
Sans s’en rendre compte tout de suite, la respiration d’Ethan s’accéléra et les images ne le quittèrent plus. Il ne voyait pas les images qui l’ont traumatisé à l’époque mais plutôt, une espèce de suite. Son faux oncle qui lui demande de se déshabiller pour faire on ne sait quoi. Devenir adulte selon lui très certainement.

Ethan ne voyait plus clair. Des larmes coulaient de ses yeux et sa respiration était très irrégulière. Il devait se poser sur un coin. S’adosser à un mur et respirer. Juste respirer. Il ne devait pas montrer ça aux autres. D’ailleurs les autres passants devaient le prendre pour un fou. Mais le blond n’y arrivait pas. A respirer. Il était en train de faire une crise de panique. Ce n’était pas bon. Il avait besoin d’assistance. De quelqu’un qui l’aide.

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Respire. Juste respire.

Les crises de panique. Ethan ne pouvait espérer pire. Surtout en pleine rue. Comment il disait son psy déjà ? Se poser quelque part, respirer un grand coup jusqu’à ce que son cœur arrête de battre partout et n’importe où dans son corps et surtout fermer les yeux pour se couper du monde réel. Cela l’avait un peu étonné car justement le blond allait encore plus tomber dans ses pensées mais il s’était avéré que dans certains cas, cela pouvait être utile. Alors, c’est ce qu’il avait essayé. Du moins, de rejoindre un pan de mur pour pourvoir s’y poser. Mais bien sûr pour cela, il aurait fallu qu’Ethan soit en état de pouvoir marcher et le faire avec des images horribles en tête qui ne veuillent pas partir et des larmes aux yeux, c’est tout sauf facile.

Heureusement pour lui, quelqu’un avait l’air d’avoir une âme charitable contrairement à toutes les autres personnes qui le regardaient comme si Ethan se transformait en démon. A défaut du mur, le blond s’était agenouillé par terre, une main sur le cœur et l’autre par terre. L’homme à ses côtés était floue pour la vision troublée de larmes d’Ethan. Mais le recul de l’anglais fut réel. Il fallait le comprendre. Il était envahi par des images d’un homme qui lui avait fait du mal et un autre homme vint à sa rencontre. Mais la voix de ce dernier avait l’air douce alors cela rassura le blond. Tout comme le fait qu’il ne le touchait pas. L’homme lui donna un conseil qu’Ethan essayait de faire depuis plusieurs minutes. Puis il se présenta. A bout de souffle, toujours dans le vague, le jeune homme tenta la parole.

- Eth… Ethan.

Ce ne fut pas concluant mais au moins, il avait réussi à dire son prénom. Les conseils continuaient et Ethan essayait de regarder comme demandé de regarder le lampadaire. Ce dernier n’était pas encore allumé alors cela ne gêna pas le blond. Les paroles de l’homme brun se voulurent douce et rassurante. Sans même le regardait, Ethan essaya de nouveau de parler.

- Merci.

Le mot était sorti en une fois, cette fois-ci. Il sentit son cœur se ralentir, l’exercice de respiration faisant son effet sur sa crise. Elle commençait à se calmer. Cependant, ce que le cœur ne faisait plus, les larmes en prit le relais. Ethan se calma de sa crise de panique mais à présent, il allait faire une crise de larmes. Il se sentait tellement stupide. Cela faisait 15ans. 15 ans et deux années de psychologie avec un spécialiste et pourtant, le traumatisme était toujours là. Il n’arrivait pas à s’en sortir.

Le blond arrêta de regarder le lampadaire mais juste pour mettre sa tête dans ses mains. Ethan se mit à pleurer. Il se sentait tellement nul. Tellement incapable.

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Respire. Juste respire.

Il était plutôt rare que quelqu’un soit aussi bienveillant avec les autres. Du moins, d’après le ressenti d’Ethan. Enfin, ce n’est pas qu’il faisait souvent des crises d’angoisses. Du moins, si, il en faisait mais pas en pleine rue. Cela ne lui était arrivé que très rarement et la dernière fois, il venait à peine d’être majeur. Celle-ci s’était provoqué car il pensait que l’ami de ses parents allait revenir car, il ne pouvait presque plus craindre de quelque chose, Ethan étant devenu adulte. Du moins, en apparence. Le blond pensait réellement s’être débarrassé de ses crises, du moins en pleine rue. Mais apparemment pas, ces dernières ne le laissaient pas tranquille.

Heureusement pour lui, un homme était venu. Le blond était partagé. Il voulait le remercier car, il en avait bien besoin et d’un autre côté, il voulait le repousser, ne voulant que personne ne le voit dans cet état et surtout pas un inconnu. Mais encore une fois, les crises, c’est elle qui décide au sujet d’Ethan donc, il s’était laissé faire. Le brun avait tenté un brin d’humour après les présentations. Ethan lui, avait tenté le sourire, très vite effacé, son cœur et ses larmes étant privilégiés. Le plus vieux continuait ses conseils et le blond essayait de les suivre en essayant d’oublier le regard extérieur. Ethan ne connaissait rien de la personne qui venait de lui venir en aide, en tout cas, il voulait tellement le remercier et le petit merci qu’il avait sortit avec tellement l’air nul en comparaison de l’aide. Cependant, son sauveur souriait, surement pour rassurer encore plus le plus jeune. D’après lui, le blond avait l’air d’aller mieux. C’était peut-être ça qui avait déclenché la crise de larmes d’Ethan, il se sentait nul à cause de son traumatisme mais aussi face à cet homme. Homme qui l’avait déboussolée visiblement mais l’anglais n’arrivait pas à s’arrêter, les larmes montaient et couler, ses épaules se secouant. D’ailleurs, il sentit quelque chose dessus. Une main. Depuis quand était-elle là ? Non, il ne veut pas qu’on le touche.
De base, cela ne le gênerait pas. Enfin, si mais il arriverait à raisonner. Mais pas pendant une crise d’angoisse, même si elle se terminait. Les images par contre, elles, recommencèrent à arriver et cette main n’arrangeait rien. Son sauveur avait voulu bien faire. Mais le blond n’était pas en état. Pas pour le moment. Il tenta de le faire comprendre.

- S’il vous plait, enlevez… enlevez là.

Spoiler:

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Respire. Juste respire.

Ethan ne savait plus où se mettre. Tout d’abord, il fait une crise de panique en pleine rue. Puis quelqu’un vient l’aider mais lui, ne s’arrête pas de pleurer ou d’angoisser. Pire même, alors que le plus vieux semblait vouloir le rassurer, cela avait fait quasiment repartir Ethan dans sa crise. Heureusement, il ne faisait que pleurer. Peut-être que le blond n’aurait pas dû sortir aujourd’hui. Ou du moins pas si tard, cela l’aurait peut-être préservé ou même éviter d’être un spectacle un peu bizarre pour piétons ennuyés dans leur vie quotidienne. Enfin, si on devait trouver des coupables, on devrait remonter jusqu’à dans l’enfance d’Ethan. Mais passons, c’était aujourd’hui que cela comptait.
Ethan essaie de reprendre son souffle, de contrôler ses larmes pendant que le brun lui parlait doucement. De la pratique s’entendait dans sa voix et se voyait dans son comportement. Mais malheureusement pour lui, il avait posé la main sur la mauvaise personne. Ethan était reparti en larmes. Mais heureusement, il la retira rapidement. Le blond essaya de chuchoter un merci mais ce dernier resta dans sa gorge. Il n’était même pas sûr que ses lèvres avaient bougés. Le brun lui posa une question doucement. L’anglais se calmant petit à petit pouvait répondre.

- Ce n’est pas la peine, il faut juste que je me calme doucement.

Ethan voulait rajouter qu’il fallait juste que personne d’autre vienne, ni que quelqu’un, même le pompier, le touche mais il supposait que vu sa crise de larmes, l’homme avait compris. Ce dernier semblait vraiment s’inquiéter de l’état de l’anglais.

- Il faut que je respire. Juste respirer.

Ethan avait appris à bien respirer dans des cas comme celui-ci. Mais entre la théorie et la pratique, il y a toujours quelque chose qui coince. Comme par exemple, le fait que lorsqu’on fait une crise, on ne pense peut-être pas à ses cours de respiration.
Ethan essaya de se relever doucement sans prendre appui sur personne d’autre que le sol et lui-même. Il avait toujours le cœur battant, prêt à rompre à chaque instant, ses yeux rouges encore rempli de larmes qui n’attendait que de tomber, et sa bouche sèche en plus du sentiment de honte en lui. Une fois debout, il se tourna vers son camarade.

- Je suis désolée de t’avoir embêté avec ça. Puis, il ajouta tout bas. J’ai pourtant l’habitude de ces crises.

Il espérait que le brun n’avait pas entendu la fin de la phrase. Mais qu’importe, Ethan ne disait que la vérité après tout. Bon, maintenant, nouvelle mission. Essayer de retrouver chez lui sans nouvelle crise, ni sans nouvelles larmes. Et ça, s’allait être compliqué car il ne connaissait pas encore très bien le quartier mais en plus, il faisait nuit et il était en crise. C’est ce qu’ont appelle se compliquer la vie. Enfin plus que d’habitude.

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Respire. Juste respire.

Ce qui rassurait un tout petit peu Ethan dans sa crise de larmes, c’est que malgré le fait qu’il était presque ingérable, le pompier semblait vraiment vouloir s’occuper de lui. Enfin essayer. Si le blond n’avait pas été dans un état second, il l’aurait remercié mieux que ce qu’il faisait. Jaylen semblait vraiment soucieux de lui, reposer les mêmes questions basiques mais toujours efficace. Au moins, ça permettait à Ethan de parler, et du coup, de ne pas vraiment penser à la cause de sa crise.

- Oui, il faut juste que je me rassure. Ça devrait passer vite. Comme à chaque fois.

La respiration et la détente. C’est ce que lui avait préconisé son psychologue quand l’anglais lui avait parlé de ses crises C’était toujours plus facile à dire Mais avec quelqu’un qui aide à nos côtés et qui avait bien compris que dans l’état dans lequel était le blond, il fallait mieux ne pas le toucher. Il ne faisait que de lui répéter de respirer et Ethan essaya de caler sa respiration sur les paroles du brun. Inspiration, expiration. Ça commençait à fonctionner, le blond se sentait un peu mieux. Si tant soit qu’il ne pense pas au spectacle qu’il devait donner. Mais s’il se concentrait sur le pompier alors, il devrait pouvoir se calmer et penser à l’image qu’il renvoyé après.
D’ailleurs, l’effet respiration avait fait son effet. Enfin presque. Ethan était toujours bouleversé et très certainement pas capable de rentrer sans aide mais il ne voulait pas importuner l’homme plus longtemps. Cependant ce dernier avait probablement entendu la fin de sa phrase et lui demander s’i voulait en parler. Ethan le regarda un peu triste et méfiant à la fois. Est-ce qu’il pouvait vraiment en parler. Passant sur le fait qu’il était en pleine rue mais il ne voulait pas se plaindre. Enfin, c’était trop tard pour le coup.

- Je… Je ne sais pas.

Ethan aurait adoré en parler, pouvoir faire comprendre pourquoi il était comme ça, dans un tel état. Mais il avait peur du jugement. C’était ironique car Jaylen était un pompier. De plus, il devait voir des choses parfois dépassant l’imaginable. A moins qu’il ne lui pas tout, juste l’essentiel. Après tout, le brun lui demanda une biographie de sa vie.
Ethan se prit le cœur et sécha ses larmes de l’autre main. Il regarda à droite et à gauche puis de nouveau l’homme plus vieux avant de baisser le regard un peu gêné.

- Peut-être si on va autre part.

Ethan regarda autour de lui essayant de trouver un petit coin tranquille pour discuter et arrêter d’être le centre de l’attention. Il espérait que son sauveur comprendrait l’allusion. Mais surtout qu’il ne le touche plus. Ethan s’est calmé mais sait-on jamais. Une nouvelle crise peut vite arriver avec de mauvais gestes. Mais ça devrait aller, Jaylen était pompier et il avait compris cela.

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Respire. Juste respire.

Ethan se sentait épié, presque observé sans un mot. C’est l’impression que lui donnait le pompier et le blond ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Il devait être insupportable dans sa crise de larmes. Enfin, peut-être comme toutes les autres victimes de ce genre de crises. Ethan ne savait rien. Mais en tout cas, Jaylen semblait presque le comprendre mais surtout vouloir le rassurer. C’était un peu dans son corps de métier nous diras-t-on, cependant pour l’anglais, ça faisait chaud au cœur. Lorsque le brun lui demanda si ce genre de crises arrivait souvent, le jeune homme ne savait que répondre. Cela dépendait réellement du moment, de son état d’esprit et de plusieurs choses en réalité. Cependant, sans un mot, Ethan acquiesça. Il ne voulait pas déblatérer sur les conditions exactes. Surtout pas en pleine rue. D’ailleurs cette dernière commençait déjà à se vider, le spectacle qu’offrait le blond étant quasiment terminé. S’il ne sortait pas de crise, l’anglais en aurait rigolé de la situation.

Lorsqu’il proposa d’aller autre part, Jaylen lui proposa d’aller boire un café ou un thé. Ce qui était le bienvenu chez Ethan. Une boisson chaude lui ferait du bien. Même s’il allait plutôt se reposer sur un chocolat pour sa part. Il avait déjà eu trop d’émotions aujourd’hui pour prendre de la caféine ou de la théine.

- Une boisson chaude peut-être.

Et alors que le blond allait proposer quelque chose en extérieur pour qu’il puisse bien respirer, le pompier proposa un Starbucks. C’était super, il pourrait se mettre à l’étage, contre la vitre. A la fois, protégé mais pas enfermé. Cela plaisait à Ethan. Il essaya un sourire.

- Ça me semble bien.

Les deux hommes commencèrent à marcher l’un à côté de l’autre en direction du Starbucks. Le silence était de mise. Du moins, le pompier devait être dans ses pensées. Sans doute et Ethan n’osait rien dire. Mais il devait tenter quelque chose.

- Merci.

Cela était sortit tout seul. Mais c’était spontanée en plus d’être honnête. Pas beaucoup de personnes lui aurait proposé un thé. Surement de se mettre dans un coin de la rue mais pas plus. Le brun avait fait une bonne action aux yeux du blond. Cependant, une autre réponse vient spontanément à la bouche de l’anglais.

- Je suis désolée pour la crise. J’ai l’air d’un enfant.

Le blond était triste, penaud. Il avançait souvent les yeux rivés vers le sol, les relevant juste quelques secondes pour voir où il allait. Il n’osait même pas regarder son camarade. Il aurait bien voulu ajouter quelque chose, peut-être pour se défendre mais Ethan ne savait pas quoi dire pour prouver le contraire. Mais en plus, les voilà arrivés devant le Starbucks. Ils allaient pouvoir rentrer et parler pour de bon. Sans oreilles indiscrètes mais surtout sans nouvelles crises de larmes. Du moins, Ethan l’espérait.

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Respire. Juste respire.

La marche entre la dernière déclaration d’Ethan et l’arrivée au café était calme, tranquille. Très différente d’il y a quelques minutes lorsque le blond pleurait et ne voulait que personne ne le touche. Lui-même ne savait pas quoi dire et il se doutait que le brun également. Heureusement, leur arrivée au café permit une petite discussion. Enfin quelques phrases. Jaylen lui demandait d’aller s'assoir le temps de lui prendre un chocolat chaud. Cela pouvait paraître très enfantin de boire un chocolat chaud mais certains adultes n’arrivaient pas avec le café. C’était le cas d’Ethan. En bon anglais qu’il est, il préférait le thé. Mais, tout de même, le jeune homme allait accepter le chocolat car il ne savait même plus si en ce moment, il était un adulte de 25ans ou s’il était un enfant qu’il fallait consoler. Il ouvrit la bouche mais le son n’y été pas. Il espérait tout de même que Jaylen est entendu ou du moins compris. En tout cas, il hocha la tête pour montrer qu’il avait compris.

Une fois installé, il regarda autour de lui, c’était presque nostalgique et apaisant. Il avait l’impression d’être redevenu un petit garçon comme à l’époque. Enfin, vite fait car son enfance n’a pas été joyeuse à partir d’un certain moment. Mais il sentait bien que le pompier n’était pas comme l’ami de ses parents. Enfin, il l’espérait. Même à l’époque il ne l’avait pas vu venir. Mais après tout, c’était il y a 15ans, il est censé avoir grandi. Ou du moins, murit, non ? Ironique avec son surnom tout cela. Ethan échappa un petit rire face à cette pensée. Il regarda à l’extérieur quand le brun revient avec son chocolat et pour lui-même un café. A peine le chocolat chaud posé qu’Ethan l’avait dans les mains. Il ne le buvait pas, juste il le tenait. Sa chaleur l’apaisait un peu.

- C’est très gentil à vous de vous êtes arrêtez pour moi. Je ne sais pas comment vous remercier.

Le blond levait les yeux pour regarder son camarade avant même de les replonger dans son chocolat. Il fit ce vas et viens plusieurs fois, en se pinçant les lèvres. Puis, enfin, il se décida à boire une gorgée. La chaleur et le gout du chocolat lui remplissant le palais était divin. Il en oublierait presque qu’il n’était pas seul. Mais il se reprit.

- Vous avez l’air d’avoir l’habitude des gens comme… Il pensa à la fin de sa phrase. Comme moi.

Ethan ne pouvait pas s’entendre dire ‘’pleurnichard dans la rue’’ même si le mot exact devrait être ‘’traumatisé et incapable de s’en sortir seul’’. Dans tous les cas, il remerciait vraiment cet homme pou s’être arrêter alors qu’il aurait pu faire comme les autres, le regarder et juste hausser les sourcils. Comme la plupart des gens font pour les personnes en crises en réalité.  

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