| | | (#)Ven 20 Nov - 3:53 | |
| Elle déboule chez Leslie comme elle le fait toujours quand tout va bien, surtout quand tout va mal. Chloe dans toute sa splendeur qui se sert de son double de clé pour entrer comme dans un moulin, Chloe qui s’impose chez sa sœur sachant que si l’inverse était réciproque, jamais elle ne la chasserait de chez elle pour toute raison même les pires. Et ce soir, c’est pire.
« T’as pas envie qu’on parte? » elle bossait, Leslie. Elle était penchée sur un truc à corriger ou sur une lecture à préparer, qu’importe. Il y a longtemps que la cadette a cessé de tenter de comprendre ce que fait son aînée comme boulot tellement le truc semble sortir d’une encyclopédie de termes et de mots incompréhensibles. Elle sait seulement que sa sœur est heureuse et qu’elle aime et s’épanouie dans sa carrière – et ça, à ses yeux, c’est suffisant. Pourtant là de suite, pour l’heure, rien ne lui suffit. Elle a la cage thoracique qui se contracte et la respiration qui est inégale. Elle ne va pas bien Chloe, pas bien du tout. L’alliance à son annulaire s’est envolée, le mariage est annulé. Détail oui – le mariage qui aura lieu demain, qui devait du moins. Victor et elle ont décidé de rompre d’un commun accord. Et elle, elle a mal bien plus qu’elle ne le dira jamais. Il ne doit jamais savoir.
Leslie ne bouge pas, doit anticiper comme attendre patiemment la suite. Leslie qui est habituée aux frasques de Chloe depuis son plus jeune âge, habituée de la voir s’envoler autant que revenir. Habituée de la savoir toujours prête à prendre la fuite sans jamais rien prendre au sérieux. Ce soir par contre, elle n’a jamais eu l’air si sûre d’elle-même, si sérieuse, posée. La panique est bel et bien nichée au creux de ses prunelles, mais ce serait mentir de dire que Les s’en étonnera. Elle qui connaît la blondinette par cœur comme si elle l’avait élevée – ce qui est relativement le cas – devait sans surprise se douter que quelque chose clochait depuis un moment. Les signes ne trompent pas, les éléments s’alignaient, et la voilà qui tape presque du pied, qui soupire tout autant. « Prends Abby, allez viens, on fait une connerie. » faire une connerie comme prendre l’essentiel et le foutre dans un sac à dos, faire une connerie comme aller voler à Morphée avec toute la douceur du monde une Abby endormie. Faire une connerie comme conduire en plein milieu de la nuit hors de la ville jusqu’à ce que la voiture n’ait plus d’essence et qu’elles en soient rendues au point sur la route nationale à s’arrêter pour réfléchir aux conséquences de leurs actes. Faire une connerie comme ça.
@leslie cohen |
| | | | (#)Mar 24 Nov - 2:37 | |
| « J'espère que t'as ramené à manger. » La petite tête blonde de Chloe n'a pas encore fait son apparition dans le salon que tu sais déjà que c'est elle. C'est qu'il n'y en a pas des tonnes de personnes à avoir le double des clés de ta maison. Genre personne d'autre qu'elle. Elle est la seule à avoir le golden ticket pour débarquer quand bon lui chante. « T’as pas envie qu’on parte? » Tu es un peu trop concentré dans tes corrections au point où tu ne remarques même pas la détresse dans la voix de ta soeur. « Quoi ? Non, j'dois rendre tout ça pour lundi. » L'énorme pile de feuilles un peu plus loin sur la table du salon que tu désignes d'un coup de tête. Celle qui te tiendras probablement debout toute la nuit. C'est que de jour c'est un peu compliqué avec Abby qui a continuellement besoin d'attention. Alors, ouais, tu règles tout ça de nuit et tu carbures sur le café le lendemain. Un mode de vie très sain, oui, oui
« Prends Abby, allez viens, on fait une connerie. » C'est à cette phrase là que tu lèves enfin ton nez de tes feuilles. C'est à cette seconde près qu'elle a toute ton attention Chloe. Okay. Ça va vraiment, mais vraiment pas. Tu bouilles intérieurement contre Victor le connard. Parce que c'est assurément sa faute. Et même si ce ne l'est pas, tu trouveras moyen de lui faire porter le chapeau. « Tu conduis. » C'est la condition. Enfin, non, il n'a aucune condition, mais tu peux quand même faire comme si. « Et on arrête au prochain fast-food en dehors de la ville. » Ça c'est la deuxième condition qui est un peu moins négociable.
C'est un miracle que Abby ne se soit pas réveiller entre son lit et le siège d'auto. C'est aussi un miracle que tu aies réussi à faire vos sacs et à prendre toutes vos affaires dans un temps record. Tu passera probablement les jours suivants à te plaindre des millions de choses que tu as oublié. En fait, toi, tu peux te passer d'à peu près tout, mais Abby, c'est autre chose. Tu as quand même pris soin d'apporter cette affreuse peluche qu'elle traîne absolument partout. Jusque là, tout baigne. Café et burger à bord - ouais pas le temps d'arrêter. De toute façon, c'est pas comme si ta voiture était à une coulisse de graisse de plus ou de moins d'être presque propre. Presque. C'est déjà le paradis des cheerios sur la banquette arrière. Vive les enfants et les collations dans l'auto! « Tu as envie d'en parler ? » que tu lui demandes la bouche à moitié pleine à la recherche de la station de radio la plus nulle du monde.
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| | | | (#)Mer 25 Nov - 4:06 | |
| « J'espère que t'as ramené à manger. » la question l’aurait fait sourire d’emblée, Chloe. Si elle n’avait pas en tête d’utiliser toutes les forces qui lui restent pour planifier son exil vite, le plus vite possible. Leslie ne lève pas la tête vers elle et c’est pour le mieux, quand la gamine dont elle prend les traits pour l’heure se triture les doigts, se mord les lèvres. Elle l’aime Victor, elle n’en doutera fort probablement jamais. Mais elle ne s’aime pas, elle se déteste aujourd’hui et depuis des mois déjà. Elle n’est plus elle-même et égoïstement, elle lui en veut au Shelby, de ne pas l’avoir vu ni avant elle, ni même maintenant qu’elle se ronge de l’intérieur. « Quoi ? Non, j'dois rendre tout ça pour lundi. » allez Leslie, arrête tes conneries. C’est qu’elle taperait presque du pied Chloe, maintenant qu’elle a déjà entre les mains les clés de la voiture de sa sœur.
Les papiers s’étalent sur la table, la blonde prend son mal en patience. Elle cherche des yeux du vin, du whisky, elle cherche la sortie aussi, accessoirement. « Tu conduis. » quand Leslie finit enfin par accorder son attention à Chloe, ce qu’elle voit suffit à la convaincre de se bouger. C’est dans un soupir que la plus jeune sent enfin toute la pression du monde quitter ses épaules. Elle n’a pas envie de penser à tout ce qu’elle devra annuler, tout l’argent que les parents auront perdu et qu’elle ne pourra clairement pas tout de suite leur rembourser. Chloe vit dans le déni le plus pur et le plus dur, alors que sa cage thoracique se compresse et que la fuite semble être la seule solution logique à son mal-être. « Et on arrête au prochain fast-food en dehors de la ville. » « Merci. » sa voix est sèche, cassée. Elle garde l’émotion pour plus tard, se contentant d’aller récupérer Abby dans sa chambre et de la lover contre elle avec tout la tendresse du monde le temps que sa mère attrape tout ce dont la fillette aura besoin durant leur épopée à durée indéterminée.
La voiture embaume un parfum de friture qui rassurerait la blonde, si elle n’était pas toujours accrochée aux pièces de son cœur brisé. Ses mains sont vissées au volant, son regard à la route. Leslie se gave et l’estomac de Chloe lui, est serré et fait de nœuds.
« Tu as envie d'en parler ? » « Non, pas du tout. » mais il le faut, elle lui doit bien ça. Alors elle inspire, laissant le temps à la prochaine chanson pop de l’heure l’horripiler autant qu’emplir avec une fausse joie l’habitacle de la voiture. « Ça faisait un moment, que c’était plus comme avant. » qu’elle tâte, minutieuse. Bien sûr que rien n’est comme avant quand elle cache des choses à la personne à qui elle disait tout, fût un temps. Victor ne sait rien de tout ce qui a bien pu se passer avec Byers, il ignore comment le réalisateur a dégoûté Chloe des hommes tout comme de son boulot, sa passion pour le cinéma en prenant un coup. « On s’est voilé la face trop longtemps. » ils ont essayé, mais la vie de Victor était à Cannes et partout à travers le monde et ironiquement, celle de Chloe n’est nulle part. « Je vais envoyer Anna chercher les affaires qui restent encore à l’appartement. » Anna qui sera douce, mais dure. Anna qui saura contrôler la scène sans faire de chichi, et qui sera juste dans le déménagement le temps que son aînée et sa benjamine voient un peu du pays. |
| | | | (#)Mer 9 Déc - 2:57 | |
| « Non, pas du tout. » Alors, vous n'en parlerez pas. Alors, vous attendrez qu'elle en ait envie, qu'elle en ait besoin. Ou pas. « Ça faisait un moment, que c’était plus comme avant. » Tu viena doucement tourner la tête vers elle. Tu espères qu'elle ne se sent pas obligée de justifier ce départ inopiné, parce qu'elle ne l'est aucunement. Tu respectera toujours ces silences comme elle respecte les tiens. Mais si elle veut vraiment en parler, tu seras là aussi, sans juger. Jamais. Même si, quand ça concerne cette relation houleuse, toujours difficile de ne pas juger. « On s’est voilé la face trop longtemps. » Ça, c'est vrai, mais ils se sont surtout détruits à force de trop essayer. « Je vais envoyer Anna chercher les affaires qui restent encore à l’appartement. » Bien sûr que c'est à elle que revient le mieux le rôle. Elle ne fera pas de drame Anna. Elle fera juste ce qu'on lui demande - et va sûrement pleurer en secret de l'échec de ce mariage. Elle va continuer d'espérer combien de temps que tout le monde se case comme elle ? Au fond, c'est elle qui ne colle pas dans le lot. Les soeurs Cohen et leur continuels échecs amoureux.
« Tu voulais pas te marier Chloe. » Quelle soit honnête avec elle-même. Elle n'a jamais voulu se marier. Ni avec lui. Ni avec personne d'autre. « Et lui non plus. » Il est là, leur problème. À vouloir faire comme tout le monde, alors que ça ne leur ressemble pas du tout. À peut-être croire qu'un mariage arrangerait tout, alors qu'ils passaient le plus clair de leur temps à se séparer. Tu n'y a jamais cru à ce mariage. Tu le voyais déjà venir le divorce précoce. Tu es presque certaine que même Chloe n'y croyait pas. Au moins, ils ont compris avant. C'est déjà ça. C'est compliqué le mariage. C'est compliqué le divorce. C'est compliqué l'amour.
« Melbourne ? » Elle n'avait sûrement aucune destination en tête Chloe. Elle avait sûrement juste en tête de conduire et d'atterrir là où le vent la mène. Sydney est sûrement bani dans les destinations. Elle n'est sûrement pas prête à affronter le regard déçu des parents, qui ont investi beaucoup d'espoir - et d'argent dans ce mariage. Ce qui est dommage, parce que tu aurais pu leur refiler Abby pendant que tu pars à la conquête du monde avec ta soeur. Une prochaine fois, peut-être. |
| | | | (#)Sam 12 Déc - 1:52 | |
| « Tu voulais pas te marier Chloe. » le glas tombe, mais il ne fait absolument pas mal. Leslie ne juge pas, Leslie écoute et comprend. Le nombre de fois où elle a bien pu sauver sa gamine de soeur des milliers de merdes qu'elle s'est mises en travers des pattes se comptent sur bien plus que juste les doigts de la main, et jamais Chloe n'a entendu la moindre remontrance de la part de son aînée. Elle l'a toujours laissée faire des erreurs, tester et tenter, se casser la gueule et se relever - jamais seule. C'est ainsi qu'elles ont grandi les soeurs Cohen. À se laisser vivre, et à se supporter dans les bons comme dans les pires moments. « Et lui non plus. » les doigts de Chloe pianotent sur le volant, elle repense à tous les drapeaux rouges qu'ils ont cumulés Victor et elle depuis les fiançailles. Comment leur vie a changé, comment ils se sont enlisés dans une routine qu'ils détestaient, de laquelle ils étaient les premiers à se moquer à voir comment Anna les bassinait avec sa vie de parfaite petite épouse. De comment avaient-ils pu tomber aussi bas?
« Si c'est pas avec lui ça sera avec personne d'autre. » et elle ne le dit pas avec un trémolo, dans la voix. Elle a vraiment cru, pendant une fraction de seconde au moins - et plusieurs autres - qu'il était l'homme de sa vie. Le seul avec qui elle partagerait sa liberté aussi vitale que nocive, le seul avec qui elle se voyait rester longtemps dans ses parages parce que jamais il ne la lassait. Le seul pour qui elle se jurait d'entretenir un toujours. Conneries. « C'est tant mieux comme ça. » elle n'est pas faite pour être mariée, finalement. Elle n'est pas faite pour porter une alliance et pour avoir un compte en commun et pour caler son horaire à celui de quelqu'un d'autre. C'est simplement dommage que de le réaliser lui ai coûté (a coûté aux parents) le prix de deux voitures.
« Melbourne ? » « Melbourne. »
C'est loin, c'est là où personne ne les connaît. C'est une excuse comme une autre de montrer du pays à Abby et c'est parfait comme ça. Chloe s'engage sur la bonne route, se fiant au panneau d'indication au-dessus de sa tête pour choisir le bon embranchement. Dans un élan de génie, elle tend sa paume libre à Leslie, un « Donne ton portable. » convaincant qui fera office d'argument seul et unique aux yeux de la blonde. Mais évidemment que sa soeur sait qu'elle veut non seulement prendre son téléphone à elle pour le tirer par la fenêtre et ainsi couper toute communication avec qui que ce soit, mais que celui de Leslie passera aussi entre pneus de voiture et bitume. « Je nous en achèterai des nouveaux rendues là-bas, promis. » de nouveaux numéros, c'est un premier pas vers de nouvelles identités. |
| | | | (#)Mar 29 Déc - 23:51 | |
| « Si c'est pas avec lui ça sera avec personne d'autre. » C'est la fille au coeur brisé qui parle, celle qui pense avoir perdu l'amour de sa vie, la même qui pense qu'elle ne connaîtra plus jamais l'amour. Elle l'a connaîtra à nouveau. Parce que si ce n'était pas avec lui, ce sera avec un autre contrairement à ce qu'elle pense. Tu n'as pas l'habitude d'avoir l'âme romantique, mais tu crois quand même que chaque personne à sa personne cachée quelque part - la tienne est championne de la cachette d'ailleurs. Mais, ouais, on se dit toutes ça quand la rupture est trop douloureuse. Tu y es passée deux fois plutôt qu'une. « C'est tant mieux comme ça. » Elle s'en remettra Chloe. Elle s'en remet toujours. Ça ne veut pas dire que le chemin ne sera pas ardu. « Si c'est le bon, il va revenir. » C'est peut-être juste leur timing qui est mauvais. Peut-être que le temps changera les choses.
« Melbourne. » Et Melbourne, ce sera donc.
« Donne ton portable. » Qu'est-ce qu'elle raconte là ? Il y a tes sourcils qui se froncent alors que tu t'exécutes quand même en plaçant ton portable dans la paume de sa main. Il n'y reste pas longtemps. La seconde d'après ton portable et le sien font un vol plané par la fenêtre. Wow. Pourquoi est-ce que le tien devait suivre aussi ? Il n'y a personne d'important dans tes contacts qui auraient pu te distraire. Ah si. Le boulot. « Je nous en achèterai des nouveaux rendues là-bas, promis. » « Tu pouvais juste bloquer son numéro aussi. » Ou peu importe ce qu'elle tentait de faire en détruisant toute communication avec le monde extérieur.
Tu jetes un coup d'oeil rapide sur la banquette arrière. C'est sur une Abby profondément endormit que ton regard se pose avant de retourner sur une Chloe beaucoup trop concentré sur la route. « Faudrait trouver un endroit pour dormir. » Même si elle n'a pas sommeil, elle va regretter si elle ne tente de fermer l'oeil un peu. La vie avec un enfant c'est très différent. Tu détestes ta vie quand tu oses te coucher à une heure déraisonnable. Abby, elle, a peine le soleil levé, elle est déjà en pleine forme. |
| | | | (#)Lun 11 Jan - 18:33 | |
| Pas Brisbane, pas Sydney. Nulle part où elle risque de croiser le moindre visage familier, même si toute l’Australie pourrait facilement être son terrain de jeu de prédilection si elle se l’avouait. Pour l’heure, plus les kilomètres s’additionnent et plus ses doigts inventent des mélodies impossibles sur le volant, mieux elle respire la mariée en cavale. « Tu pouvais juste bloquer son numéro aussi. » les téléphones rebondissent et éclatent, ils ne sont que vagues souvenirs derrière elles que même le rétroviseur ne perd pas la moindre seconde à leur rappeler. « C’est plus efficace comme ça. » et elle, elle ne sera pas tentée de le débloquer, de lui retéléphoner. De recomposer son numéro rien que pour inventer une idée de scénario à écrire à deux laquelle sera le meilleur des prétextes, autre alibi de voir s’il va bien. Il part pour Cannes dans quelques jours Victor - bien sûr qu’il va bien.
« Faudrait trouver un endroit pour dormir. » Abby ne dit pas un mot, petite poupée de porcelaine bien plus adaptée aux frasques de sa mère et de sa marraine que de qui que ce soit d’autre. C'est probablement la gamine qui est la plus adulte des trois dans l’habitacle, et Chloe hoche de la tête, décidée. La mission est simple, facile à mettre en place. Il ne suffit que de quelques inspirations, un panneau de signalisation et un autre, une poignée de kilomètres encore et la voilà, l’affiche peu reluisante mais quand même aussi nostalgique qu’accueillante d’un motel de bord d’autoroute. « Demandez et vous recevrez. » elles n’ont pas l’habitude de râler pour un manque de luxe les soeurs Cohen. Les matelas peuvent bien être inconfortables et les chambres poussiéreuses, tant que la douche ne pue pas et que les oreillers ne grattent pas non plus, elles risquent d’arriver à récupérer quelques heures du sommeil du juste pour la peine.
À la réception, la dame a l’air figée entre la trentaine et la soixante. Chloe n'arrive pas à décider de son âge, occupée à fixer son visage tracé par la lumière des néons. « Il nous reste une chambre avec porte conjointe. » « T’as vu, même le destin est de notre côté. » qu’elle souffle, à l’oreille de sa soeur. Elle prend tout ce qu’elle peut, ne réfléchit qu’à la minute près. Une nuit de sommeil et demain - demain n’est pas encore là. Dieu merci.
*** Quand elle débarque dans la chambre où Abby a dormi et d’où Leslie sort de la douche, c’est armée de tous les pamphlets disponibles à la réception. Le lit en est recouvert, des cartes et d'autres feuillets d'attractions du lot avec. Elles ne sont pas encore à Melbourne, en auront pour plusieurs heures de route à nouveau. Mais sur le chemin y’a autant à faire que d’occasions où Chloe aura besoin de se changer entièrement les idées. « L’horaire du jour est prêt, bouge on est attendues. » plages, randonnées, marchés ambulants, food trucks ; c’est l’abondance qui l'aide à respirer un peu mieux. |
| | | | (#)Mar 26 Jan - 21:42 | |
| La route défile sous vos yeux jusqu'à ce que, enfin, une affiche annonce un motel à la prochaine sortie. « Demandez et vous recevrez. » Sans Abby, vous auriez probablement roulé toute la nuit, peut-être même fait la tournée des bars sur la route tiens - jusqu'à ne plus être en capacité de conduire et finalement dormir dans la voiture. Mais, ouais, avec un enfant, c'est pas pareil. C'est plus raisonnable. C'est autre chose. C'est une nouvelle vie que tu apprivoises encore jour après jour.
Chloe se stationne devant l'établissement. C'est pas le luxe, mais ça fera l'affaire pour la nuit. Pourvu qu'il reste au moins une chambre. Tu pourras même te contenter du placard à balais juste pour arriver à fermer l'oeil le temps de quelques heures. « Il nous reste une chambre avec porte conjointe. » « T’as vu, même le destin est de notre côté. » « Dépêche. Elle pèse une tonne. » Abby toujours paisiblement endormie, qui a à peine chigné quand tu l'as sortie de son banc d'auto, elle se doute pas une seule seconde que sa mère a pris trop d'affaires en même temps et que sa prise est à chier. Mais tout est bien qui finit bien quand vous regagnez chacune votre chambre et qu'aucun enfant n'est échappé par terre. Les seules victimes de ce voyage pour l'instant sont vos deux portables qui doivent s'être fait rouler dessus à plus d'une reprise.
*** « L’horaire du jour est prêt, bouge on est attendues. »
Tu as à peine le temps d'enfiler un truc en sortant de la douche que le lit est envahi par des millions de pamphlets sur les diverses activités à faire dans la région. Chloe est super méga motivée. Abby gazouille des mots incompréhensibles - à quel âge ça parle un enfant ? Tu fouilles au travers les pamphlets - le bordel ouais - en pige un au hasard. « À quel point j'aurais l'air mère indigne de faire la tournée des vignobles avec un bébé ? » Au moins 10/10. Dommage qu'il y est longtemps que tu as choisis de ne plus écouter ce que les autres ont bien à redire sur ta vie de mère. Tu ne t'en porte que beaucoup mieux depuis. « Ouh! Tournois de beach volley. » que tu ajoutes en attrapant un deuxième dépliant entre tes mains. Quoi de mieux que du beach volley pour aller faire semblant de faire des châteaux de sable, mais en vrai on mate ? |
| | | | (#)Mer 3 Fév - 4:21 | |
| L’horaire du jour est prêt, et elles ne sont pas attendues. Personne n’attend Chloe à Brisbane, personne ne veut qu’elle revienne, personne ne tape du pied à rester posé près du téléphone fatalement silencieux. Personne n’attend Leslie non plus, pour la simple et unique raison qu’elle ne dépend de personne, qu’elle n’a besoin de personne son aînée. À toutes les fois où Chloe arrête de s’occuper les dix doigts à se brosser les cheveux, où elle cesse de replier les serviettes sèches et de lancer à bout de bras celles qui sont humides, pour toutes les fois où elle ne se retrouve plus à refaire son lit pour mieux le défaire, elle la jalouse. Leslie qui fait sa vie et qui gère tout d’une main de maître, Leslie qui est forte et puissante, Leslie qui n’aurait jamais pensé qu’une alliance à son doigt était un véritable accomplissement, qui se serait accomplie sans ça. Chloe n'est rien, sans sa foutue bague qui lui brûlait l’annulaire de toute façon. Rectification : Chloe n’est rien tout court, bague ou non.
Leslie en choisit un au hasard, un dépliant, Chloe est déjà en train de prendre Abby dans ses bras pour la chatouiller une seconde, lui murmurer des secrets inaudibles à l’oreille la suivante. « À quel point j'aurais l'air mère indigne de faire la tournée des vignobles avec un bébé ? » « À quel point on s’en balance? » en France, les gamins boivent du blanc à Noël. En Italie, les enfants apprennent à courir entre les vignes avant d’apprendre à compter. Elles seront révolutionnaires, elles diront qu’elles ont recraché tout le vin qu’elles auront gobé quand même, et elles rentreront en fin d’après-midi en taxi avec Abby pour faire la sieste à trois devant de mauvaises rediffusions d’un talk show cliché que Chloe détestera et que Leslie ridiculisera. Le plan lui va, tellement qu’elle s’en voudrait presque de ne pas l’avoir décidé toute seule comme une grande. À croire qu’elle a besoin de sa soeur encore une fois en si peu de temps, à croire qu’elle n’en a jamais douté.
« Ouh! Tournois de beach volley. » la blonde éclate de rire, Abby contre elle pouffe à son tour, essayant d’imiter les éclats de sa marraine comme si ça lui donnait l’impression de faire partie de la scène. Elle en fait partie à part entière, la gamine. Chloe se jure d'apprendre à la fillette chaque jour à être un peu plus indépendante, un peu plus forte, un peu plus solide qu’elle ne le sera jamais elle-même. La future génération sera la meilleure, elle y mettra tout ce qu’elle a pour que ce soit le cas. « On fait les deux, on a le temps, il est tôt. » si elle n’a jamais été véritablement celle qui organise et qui dirige, la voilà qui s’y prend parfaitement bien lorsqu’elle leur appelle un Uber, et qu’elles s’y entassent comme s’il s’agissait de la plus grande des évidences. Les vignobles d’abord, la plage ensuite. Elles n’ont pas de date de fin, pas de compte à rebours, de moment fixe pour le retour. Au fil des kilomètres qui à nouveau lui donnent tout le loisir de respirer, Chloe en profite même pour baisser sa fenêtre, emmêler ses mèches à celles d’Abby rien que ricaner à ses oreilles de plus belle.
Elle est essoufflée Chloe, vidée. Quand elles arrivent sur place, son plan de tout faire lui éclate en plein visage. Y’a une cérémonie sur le vignoble. Une foutue cérémonie de mariage, une belle poupée toute v^etue de blanc, un gars en costard et en sourire. Personne ne s’est tiré de l’autel, personne ne semble être enclin à paniquer, à annuler, à laisser ses alliances derrière, à oublier. Elle n’oublie pas Chloe, à la place, elle pique un plateau de bouchées aux jeunes mariés - vive les mariés! - apprenant derechef à Abby que tout est dans le sourire assuré qu’on rend aux serveurs pour qu'ils ne voient pas la supercherie. Leslie sera mandatée de leur trouver un bon vin en dégustation qui accompagnera le tout. Lorsque les soeurs se retrouvent en retrait, assez loin pour ne pas entendre un fichu mot de ce que le prêtre a à dire mais trop proche encore pour ne pas ignorer la scène et sa trame de fond annonçant que la mariée s’approche pour descendre l’allée, Chloe retient un soupir - ou est-ce un sanglot? - « Ma robe m’allait tellement bien, en plus. » ouais, bien sûr. Elle regrette la robe. Juste ça. |
| | | | (#)Ven 26 Fév - 3:38 | |
| « À quel point on s’en balance? » 10/10 ça aussi. Tu ne te préoccupe que très peu du jugement des autres. Dans une ville où personne ne te connais, où tu ne remettras probablement pas les pieds avant des mois, des années même, c'est du je m'en foutisme quintuplé. Chloe, c'est la parfaite partenaire là dedans. Tu ne pourrais pas demander mieux. C'est alors que tu attrapes une autre brochure complètement par hasard. Il annonce le grand tournoi de beach volley du week-end. Pas que tu comptes vraiment y participer, mais tu comptes bien aller te rincer l'oeil en faisant semblant d'être là pour le plaisir de ta gamine #mèredel'année. « On fait les deux, on a le temps, il est tôt. » Vous avez le temps, parce qu'il n'y en a pas de temps justement. Ce voyage a un début, mais n'a pas encore de fin. Vous avez tout le temps du monde pour vous rendre jusqu'à Melbourne et autant de temps pour revenir en ville. C'est une bonne idée finalement ce petit road trip improvisé. Même à toi, il fait du bien. Tu devrais te sortir la tête de l'eau un peu plus souvent.
C' était foutument bien ce voyage entre soeurs. Jusqu'à ce qu'il ne le soit plus du tout.
C'était quoi les chances que sur ce foutu vignoble il y ait une cérémonie de mariage. « Quel endroit débile pour se marier. » que tu critiques déjà à peine arrivé. Peu importe l'endroit où vous vous seriez trouvé ton commentaire aurait été le même. Quel moment débile pour la terre entière de se marier quand ta petite soeur vient d'annuler le sien voilà ce que tu en penses réellement. Tant qu'à se déchirer le coeur par la cérémonie aussi bien en profiter pour boire leur champagne et bouffer leur hors d'oeuvre. Les bulles sont bonnes. La bouffe que tu recraches sur le champ est dégueulasse. Abby qui a les joues pleines ne semblent pas du même avis. Tant mieux pour elle. « Ma robe m’allait tellement bien, en plus. » Il se tord dans tous les sens ton estomac. Tu voudrais pouvoir prendre toute sa peine pour qu'elle puisse respirer à nouveau calmement. Tu voudrais simplement pouvoir faire quelque chose pour qu'elle se sente un petit peu mieux. Tu te sens complètement impuissante et tu détestes ça. Tu viens tout de même t'asseoir aux côtés d'elle, l'entoure de ton bras en posant ta tête contre son épaule. « C'est toi ou c'est lui qui a rompu ? » Est-ce que c'est vraiment important ? Probablement pas. Que ça vienne d'elle ou lui, la blessure est la même, puisqu'elle n'est visiblement pas en paix avec la décision. « Tu vas détester l'entendre, mais le temps fait bien les choses. » La pire phrase du monde quand on tente de se remettre d'une peine d'amour. Pourtant, c'est bien vrai. Le temps arrange les choses. Le temps adoucit la peine. Il n'y a rien d'autre à faire que d'attendre… et essayer de ne pas faire trop de conneries au passage. |
| | | | (#)Mer 17 Mar - 23:12 | |
| « Quel endroit débile pour se marier. » quelle idée débile de se marier tout court, qu’elle pense, Chloe, se détestant d’y avoir cru. C’est pas la faute de Leslie si elles se sont tirées de Brisbane en pleine nuit et c’est certainement pas sa faute si cet après-midi Chloe se retrouve avec une tête d’enterremment à une journée qui devrait être la plus belle dans la vie de - de qui, vraiment? De la mariée qui flippe d’épouser un type qui lui fait penser à son père? Du marié qui flippe de se dire qu’il est pris avec le caractère de feu de sa femme pour toujours? Des demoiselles d’honneur qui sont toutes jalouses, des parents qui en sont à mettre la pression aux nouveaux mariés de fonder leur famille de suite et d’avoir la maison et la voiture et les REER et et et et - respire Chloe.
Y’a du champagne dans la coupe pleine de Chloe et trente secondes plus tard il n’y en a plus. « C'est toi ou c'est lui qui a rompu ? » le poids de la tête de Leslie est la seule chose à laquelle la blonde se raccroche, ça et les gazouillis d’Abby qui a décidé de manger tout ce qui était à sa portée sous forme de bouchées de feuilletés à j’sais pas quoi. « Nous deux. » ce qui n’est pas étonnant en soit, vu les dizaines de ruptures et de pauses qu’ils se sont infligés l’un et l’autre au fil des années. À un moment, ils ont été synchros : mais pour pas ce qui consitue les bonnes choses, dirons-nous. « Tu vas détester l'entendre, mais le temps fait bien les choses. » c'est ça oui. Le temps, la poussière, ce genre de choses, elle connaît. À la main de Leslie autour de ses épaules s’ajoutent les doigts de Chloe qui serrent ceux de sa sœur en s’autorisant un dernier soupir contre sa nuque. « Il est parti à Cannes. Le temps et la distance, dans notre cas. » il est loin, elle aussi, ça leur réussira parfaitement. De s’oublier avec un océan ou deux pour les y encourager.
« On est meilleures que ça. » Leslie l’a prouvé des dizaines de fois, que ce ne serait pas des déboires amoureux qui la définiraient. Chloe aspire à marcher dans le chemin de son aînée encore un peu plus qu’aujourd’hui. Meilleures que des nanas qui se lamentent, meilleures que des filles qui attendent patiemment le prince charmant pour s’autoriser le royaume avec. « Et je plains les gars ou les filles avec qui elle va sortir ; je vais les scanner jusqu’à leur âme pour que personne lui brise le coeur. » d’un coeur brisé à un autre, l’actrice qui n’a plus aucun boulot en plus de ne pas avoir personne qui l’attend à la maison laisse ses prunelles noisettes dériver vers la fillette qu’elle décide de protéger de la Terre en entier. Un peu comme Leslie tente (réussit) de faire, avec Chloe. |
| | | | (#)Dim 11 Avr - 13:37 | |
| « Nous deux. » Tu hoches la tête. On a parfois l'impression que la décision est plus facile quand elle vient de soi, mais prendre une décision ne veut pas nécessairement dire qu'elle soulage, qu'elle fait du bien. Parfois, il faut prendre des décisions difficiles qui font mal longtemps, mais elles sont pour le mieux. Comme celle de Chloe et Victor de se quitter d'un commun accord. C'est pour le mieux autant pour lui que pour elle. Ce n'était peut-être pas le bon moment pour eux. Peut-être qu'ils sont encore trop jeunes. Peut-être ont-ils encore trop de chose à explorer avant de se poser. « Il est parti à Cannes. Le temps et la distance, dans notre cas. » « C'est pour le mieux Chloe. Tu sais bien que ça marchait pas vous deux. » Le nombre de ruptures bien élevées en est la preuve. Vient un moment où les bonheurs ne surpassent plus les malheurs. Le mariage a été la goutte de trop dans leur cas.
« On est meilleures que ça. » Elle se ressaisie Chloe - ou tente de le faire du moins. C'est une Cohen, c'est ce qu'on s'attend d'elle qu'elle ne démontre aucune blessure. Ah l'orgueil dans cette famille! « Et je plains les gars ou les filles avec qui elle va sortir ; je vais les scanner jusqu’à leur âme pour que personne lui brise le coeur. » Tu souris doucement alors que ton regard suit celui de ta benjamine qui s'est posée sur la toute nouvelle génération. Elle est si belle et fragile Abby. Tu voudrais qu'elle ne grandisse jamais. La vie d'adulte, c'est trop dur. « Tu sais, ça fait partie de la vie de faire des erreurs, de se faire briser le cœur. L'important, c'est de se relever et d'apprendre. C'est c'qui fait qu'on est meilleures que ça. » Ton regard s'est de nouveau porté sur Chloe juste à côté de toi. Toi aussi, tu voudrais bien protéger Abby de tous les idiots qui croiseront son chemin. Tu voudrais qu'elle n'est jamais mal, mais c'est pas ça la vie. La vie c'est de tomber et d'apprendre à se relever.
« Allez, pique le plus de bouteille que tu peux. On se tire d'ici. » Quoi, à la tonne de personne qui se trouve ici, personne ne se rendra compte qu'il manque deux-trois bouteilles. L'idée de se marier dans un vignoble. Tu viens prendre Abby avec le visage tout barbouillé de toutes les bouchées qu'elle a pris soin de prendre en douce - that's my girl - dans tes bras. S'éloigner de ce mariage qui ramène de douloureux souvenir à ta soeur est l'objectif numéro un. |
| | | | (#)Mar 20 Avr - 22:10 | |
| Elle dévisagerait la mariée si elle n’avait pas peur de juste être heureuse pour elle, Chloe. Ce n’est même pas son style, de se marier. Elle n’a jamais aspiré à avoir une bague au doigt, elle n’a jamais espéré déambuler dans une allée avec le voile et la robe et le bouquet et les cérémonies qui n’en finissent plus. Elle est la gamine qui embrasse le chanteur du band engagé pour la soirée et elle est l’enfant qui dansent sans ses escarpins jusqu’à la fin de la nuit. Elle est celle qui écrit des discours larmoyants pour sa sœur, piquants pour son mari, elle est celle qu’on met en charge du bachelorette party. Mais au centre d’épousailles n’aurait jamais été tout en haut de sa liste d’objectifs de vie. Et pourtant son annulaire la démange, et pourtant elle repense à Victor et pourtant, et pourtant, et pourtant elle s’énerve elle-même.
« Tu sais, ça fait partie de la vie de faire des erreurs, de se faire briser le cœur. L'important, c'est de se relever et d'apprendre. C'est c'qui fait qu'on est meilleures que ça. » Leslie est douce, elle détonne avec les doigts de Chloe qui mettent à mal l’étiquette de la bouteille de vin qu’elle a volée Dieu seul sait où, étiquette qui se retrouve en vulgaires micros morceaux éparpillés sur leur table piquée elle aussi. Tout ira bien parce que la vie fait son temps et le temps fait ses petites affaires, et elle sait bien, Cohen junior, que ce n’est pas un état dans lequel elle restera prostrée toute sa vie. Mais de rejoindre la colonie des cœurs brisés ne l’avait jamais emballée : pour cause, avant Victor, elle n’avait jamais aimé à ce point-là. Elle n’avait jamais aimé comme ça.
Leslie inspire, Abby gazouille, Chloe est perdue dans sa tête et bien vite la silhouette de sa sœur s’ancre pour les bonnes raisons à la sienne. Abby love son nez collé de foie gras et de caviar sur les joues de Chloe, Chloe colle son nez à elle contre la joue de Leslie. La boucle est bouclée. « Je t’aime. » que la blonde chuchote à l’oreille de son aînée, bien plus sentimentale qu’elle a l’habitude de l’être même avec sa sœur qui constitue son monde. « Mais si tu le répètes à qui que ce soit je dis que c'est la pré-ménopause qui te fait entendre n’importe quoi. » voilà qui est un peu plus logique. « Allez, pique le plus de bouteille que tu peux. On se tire d'ici. » c’est tout ce dont elles ont besoin au final. Le plus de rouge, de blanc, de rosé, de ce que tu veux. Une fuite à trois, une journée à la plage comme c’était prévu au départ et un vrai pas dans la bonne direction. La leur. |
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