| talking to the sun (adriel) |
| | (#)Ven 20 Nov 2020 - 3:58 | |
| Le soleil de l’Australie lui brûle la peau, éveille ses sens. Elle est belle Chloe, surtout quand elle ne fait aucun effort pour. Ses mèches s’envolent et la côte à ses pieds s’étend loin, longtemps. Devant elle, y’a l’océan comme à l’habitude, le sol se transposant en grains de sable blanc et fin qui chatouillent ses orteils. Elle a abandonné son sac et ses espadrilles plus loin là où elle les a foncièrement oubliés, elle a couru de la voiture jusqu’à ici, vers les récifs. À chaque nouvelle vague qui vient se casser sur ses mollets elle en ignore la froideur des flots, éclatant tantôt de rire, criant tantôt de surprise. Ils testent aujourd’hui, avec Adriel. Déjà un moment a pu se passer depuis que le garçon est apparu à sa rescousse pendant une séance photo qu’elle s’était inventée seule, un véritable chaos au compteur. Elle bousillait tout Chloe, des réglages à la lentille, en passant par les angles et la profondeur de champ qui n’avaient absolument aucun sens lorsqu’on regardait à travers le boîtier. Probablement qu’il l’avait prise en pitié, la blonde aux yeux qui louchaient presque par l’objectif tant elle n’arrivait à rien de bon toute seule comme la grande qu’elle pensait être. C’est à grand coup de conseils et de remarques qu’il avait fini par rescaper ce qu’elle tentait de faire, de mettre en place. Les photos de cette journée-là avaient fini par bien sortir, elle s’était même félicitée de lui avoir demandé son numéro de téléphone rien que pour lui envoyer des sneaks peaks du résultat les yeux brillants et la bouche en cœur.
« Promis, je me suis améliorée. » qu’elle scande, fière comme un paon, l’appareil bien haut et le licou passé autour de sa nuque. Adriel finit enfin par venir la rejoindre sur la plage à ses risques et périls, lui-même occupé derrière à prendre en photo Dieu sait quoi. Elle ne le lui demande pas, jamais. Il a ses propres idées et ses propres inspirations, elle pareil, et s’il a envie de lui en parler il le fera. S’il a envie de la prendre comme modèle aussi il pourra, juste s’il la laisse faire de même avec lui lorsqu’elle en aura envie. C’est comme ça que ça se développe, une complicité en travail d’équipe, non ? « Mais aujourd’hui, c’est pas moi la vedette. Fais voir ta moue. » qu’elle pouffe, l’ingénue, le sourire immense et les fossettes qui creusent ses joues. Elle le transforme en poupée de chair et d’os, le poste là où la lumière est la plus belle, le fait tourner d’un sens comme de l’autre. Elle anticipe déjà qu’il va râler Adriel, au point où elle plaque un index sur ses lèvres d’office, lâchant son traditionnel chuuuut de gamine soufflé que personne ne prend au sérieux et certainement pas elle. Dans un rire de plus elle se décale, recule, évite la chute entre les dunes comme une grande cascadeuse de renom et est déjà prête à enclencher l’objectif. Son mannequin du jour relativement prêt pour sa séance complètement improvisée.
@adriel mayers |
| | | | (#)Dim 29 Nov 2020 - 3:58 | |
| On n’aurait pu choisir plus de jours parfaits pour faire un mini roadtrip autour de l’Australie. C’était l’idée de Chloe, j’ai mentionné que ça me manquait de voyager, de prendre en photo des beaux paysages féériques, et elle m’a demandé si j’en avais de l’Australie, ce à quoi j’ai dit euh un peu, mais je me suis amélioré depuis et j'aimerais en reprendre. Et puis, faut croire que c’est plus facile aller ailleurs que de visiter son propre pays, il arrive qu’on l’oublie parce qu’on croit avoir tout vu. C’est alors qu’elle m’a proposé quelques jours en voiture avec quelques arrêts ici et là - non, beaucoup d’arrêts, il s’avère. Il y a plus d’un endroit qui se sont avérés féériques et dignes d’être pris en photo. J’ai bien fait quelques petits voyages à l’intérieur du pays avec ma famille, mais je ne me rappelle pas de ces belles vues à vous couper le souffle. Non, je me rappelle plutôt des heures interminables en voiture, des disputes avec mes frères et soeur, de ma console et de mes livres et mes DVDs qui me manquaient à la maison. En tant qu’adulte, maintenant, c’est une expérience tout à fait différente… et surprenante, surtout. Dans le meilleur des sens.
Chloe n’a pas perdu une minute lorsque nous avons stationné la voiture pas loin de la plage. Son appareil photo au cou, elle a vite enlevé ses chaussures et a couru pour danser dans les vagues. On s’est donné la mission de trouver les endroits parfaits pour tourner notre prochain documentaire, un petit projet que nous avons lancé sur un coup de tête quand on s’est rendu compte que certaines causes nous tenaient tous les deux à coeur. Je sors mon appareil de son étui, installe la lentille et l’allume. Je teste l’environnement, pointant tantôt mon objectif là, tantôt plus vers là. Je m’arrête lorsqu’il trouve Chloé, je prends une séries de photos rapidement pour capturer ses mouvements. Elle est vraiment belle, elle rayonne, elle est un super modèle de photographie. Ses cheveux blonds ont l’air doré au soleil comme ça, ses yeux pétillent et son sourire la fait rayonner. « Promis, je me suis améliorée », que je l’entends s’exclamer un peu plus loin alors qu’elle lève son appareil photo. Je m’avance vers elle en enlevant mes chaussures sur le sable encore sec. Il y a quelques temps, je suis tombée sur elle qui s’était improvisée une séance photo et, à l’observer de loin, je me suis rendu compte qu’elle était nouvelle à cet art. Je me suis donc donné le devoir de lui montrer les bases; comme chaque fois que je parle de ma passion, je me suis vite emballé, mais elle m’a écouté avec grande attention et, plus tard, quand elle m’a envoyé les photos, j’ai pu constater qu’elle a l’oeil. « Montre, pour voir? » je lui demande, grand sourire sur les lèvres en arrivant à sa hauteur, ce qui veut dire dans la mer, l’eau qui monte presqu’aux genoux. Je grimace parce que c’est glacé, mais ça ne m’a jamais arrêté. Je lève mon appareil photo dans la direction de mon amie, prêt à la photographier de plus proche, mais elle me devance en me disant que ce n’est pas elle la vedette, mais… moi. Je lui offre une moue comme elle me le demande, mais peut-être pas le genre de moue qu’elle souhaitait avoir. « Toi d’abord », je dis dans l’espoir de pouvoir y échapper. Je préfère cent fois plus être derrière la caméra que devant. Mais elle me fait déjà tourner dans tous les sens pour trouver la posture idéale et je me laisse faire sans trop savoir ce qui m’arrive. « Je… », je commence, mais Chloe me plaque un index sur les lèvres et je fronce les sourcils, surpris, avant d’éclater de rire pour me joindre à elle. Elle a cette joie de vivre contagieuse qui lui donne l’air d’une gamine, mais dans le meilleur des sens. Ça ne fait pas longtemps qu’on se connaît, mais j’ai déjà compris qu’avec elle, on ne s’ennuie jamais. Elle recule et manque de tomber, je grimace une seconde, mais je ne peux pas me retenir plus longtemps de rire. Elle pointe déjà sa caméra vers moi et c’est dans un soupir que je prends une pose d’abord beaucoup trop sérieuse, regardant l’horizon comme si je pouvais réellement voir quelque chose, avant de pouffer de rire parce que, justement, c’est trop sérieux. Je me lève sur la pointe des pieds et monte les bras dans les airs et, tel un danseur de ballet, je pointe une jambe hors de l’eau. Mais j’ai toujours été nul à me tenir en équilibre et je finis par tomber sur les fesses. Heureusement, j’ai réussi à tenir mon appareil hors de l’eau salée. « Viens me rejoindre, l’eau est bonne », je dis dans un grand sourire malicieux en tapotant l’eau juste à côté de moi comme je le ferais sur un canapé. Je pèse sur le bouton de mon appareil pour prendre une photo d’elle un peu sur le vif, mes préférées, les plus inattendues. @Chloe Cohen |
| | | | (#)Ven 11 Déc 2020 - 23:49 | |
| Ce qu’il y avait de bien avec Adriel, c’était qu’il était toujours prêt à suivre Chloe dans ses idées, aussi inopinées et improvisées pouvaient-elles être. La blonde était incapable de s’entourer de gens qui étaient bloqués dans les diktats et autres règles bien procédurales d’un monde où souvent, bien trop, on tentait de suivre un chemin tout tracé, parfaitement parfait. Ils avaient prévu une toute autre destination quand elle avait décidé qu’ils s’arrêteraient ici, ils avaient décrété qu’elle serait la mannequin aujourd’hui mais force était d’admettre qu’Adriel faisait un bien meilleur modèle, rien qu’à voir la manière dont le soleil caressait la courbe de sa mâchoire dès que l’objectif de Cohen s’ancrait sur sa plastique.
« Montre, pour voir? » « Toi d’abord » « Je… »
Il s’obstine, il divague, il distrait, il râle, il refuse ; un tout petit peu, pas assez. Mais les rires de l’australienne cachent complètement ses remontrances et bien vite, elle arrive à croquer quelques souvenirs de plus entre la moue qu’il lui offre et les sourcils qu’il fronce à son égard. Il est beau Adriel, mais il le serait encore plus avec un peu plus de sable dans les cheveux et l’eau de l’océan qui viendrait compléter le tableau. Quand elle plaque sa main libre sur son torse pour l’encourager à aller un peu plus loin dans les flots, il s’improvise danseur de ballet. « T’es un naturel toi, je l’ai toujours dit. » et elle ricane de plus belle, l’actrice qui aujourd’hui se sent bien, si bien, tellement mieux derrière l’objectif.
Ce qui devait arriver arriva ; et voilà Adriel qui s’échoue comme un gamin à travers les vagues. Son appareil en sûreté devient la propriété d’une Chloe encore sèche, quand bien même ses orteils et ses mollets sont noyés, enfouis dans l’eau et le sable. « Viens me rejoindre, l’eau est bonne » il a eu le temps de la prendre en photo, et entre une grimace ou deux elle est persuadée qu’il a attrapé le cliché qu’il voulait tant la lueur de satisfaction dans ses yeux le lui confirme. Elle, maintenant propriétaire de deux appareils, lui renvoie de l’eau supplémentaire au visage du bout du pied, rigolant comme une enfant, le photographiant surtout de deux angles désormais. « Comment on se sent quand on a non seulement un paparazzi, mais maintenant deux à ses trousses? » et elle pouffe, Cohen, jouant les paparazzis pour la bonne cause à tourner autour de lui et à immortaliser chacun de ses angles, des plus trempés au plus honteux en passant par ce sourire qu’il a et qu’il garde, dans l’attente qu’elle le rejoigne. « Mais voyons, j’ai pas mon maillot, ça serait pas raisonnable. » et lui non plus, et lui également. Le voilà emporté par une nouvelle vague quand elle sprint vers la plage pour poser leurs caméras en sûreté dans leur sac de voyage. La seconde d’après, maillot ou pas, elle plonge tête première, t-shirt et jeans encore en place, à même l’océan. Elle est bonne l’eau, elle l’est encore plus quand elle nage à sa hauteur, lui recrachant sans l'atteindre la gorgée salée qu’elle a gardée en bouche dédiée rien qu’à lui. |
| | | | (#)Ven 25 Déc 2020 - 2:29 | |
| J’ai l’impression que Chloé est une âme libre; être en sa compagnie est donc super agréable parce qu’elle ne se prend pas la tête à faire les choses de telle ou de telle manière juste parce que, comme maintenant. Apparemment, c’est moi le modèle aujourd’hui et je râle un peu, je ne sais jamais vraiment comment poser même si je sais très bien comment dire aux autres de poser. Je finis par faire le fou un peu, je prétends être un danseur de ballet, c’est peut-être pour cacher la gêne d’avoir toute l’attention sur moi comme ça. Chloe rit de son rire enfantin qui ne peut qu’être contagieux, et je finis par me retrouver les fesses à l’eau, sauvant de justesse mon appareil photo d’une noyade salée. Je somme mon amie de se “baigner” avec moi, de venir prendre place à mon côté comme si nous étions dans mon studio sur mon canapé. Sauf que le canapé est beaucoup plus chaleureux et sec, mais ce n’est qu’un détail. Je profite de cet instant d’éclaboussements pour prendre Chloe en photo, sur le vif, comme ça; ce n’est pas rare que cette spontanéité créé mes photos préférées. Elle pose très bien, après tout, être devant la caméra est son métier. Mais même au naturel, quand elle n’a pas conscience de l’appareil pointé sur elle, elle est belle et très photogénique. Genre, si je la prends en photo en train de faire quelque chose de super banal comme manger du Thaï (c’est déjà arrivé), la photo en ressort bien quand même, et je vous jure que ce n’est pas à cause de mes années de pratique en photographie. Lorsqu’elle me prend mon appareil des mains pour regarder, je ne proteste pas comme je le ferais d’habitude parce que je sais qu’elle en prendra soin. Mais disons que je ne le prête pas à n’importe qui, mon précieux. Je tousse en riant lorsqu’elle m’envoie de l’eau de son pied. « Comment on se sent quand on a non seulement un paparazzi, mais maintenant deux à ses trousses? » Je ris, deux? Elle me mitraille avec les deux appareils, je bouge dans tous les sens pour lui rendre la tâche plus difficile. Faut bien qu’elle ait un peu de challenge quand même, et puis de toute manière elle-même bouge dans tous les angles pour capturer, on dirait bien, chacun de mes profils. « Je me sens célèbre! » je pouffe en levant les deux bras dans les airs. « J’suis dans le même club que toi, maintenant », je fais, espiègle, « j’suis une star aussi maintenant ». Je tapote de nouveau l’eau à côté de moi pour qu’elle me rejoigne et elle me dit qu’elle n’a pas son maillot, ce qui me fait rire de plus belle. Parce que moi je l’ai, t’sais! Si ce n’était pas des deux précieux appareils photo qu’elle tient dans les mains, je l’entraînerais avec moi dans l’eau. « Toi ça, raisonnable, Chlo? » À ce moment-là, une vague me pousse un peu plus loin et je me prends de l’eau dans la bouche, je tousse et j’en profite pour me lever parce que Chloe est déjà en train de courir vers la plage. J’empoigne un morceau de mon chandail pour le tordre, comme si ça pouvait changer grand chose. Je reste sur place, la mer me montant toujours aux genoux, à observer Chloe déposer minutieusement nos appareils dans leurs sacs respectifs et, l’instant d’après, elle arrive à toute vitesse en direction de la mer et plonge tête première. Elle nage jusqu’à ma hauteur et me surprend en me recrachant une gorgée d’eau salée. Instantanément, mon mécanisme de défense embarque et je lui envoie une vague sur elle (comme si je les contrôlais comme Aquaman, mouahaha), mais c’est surtout moi qui en reçois plein les yeux je ne sais pas trop comment, et ça pique, je m’arrête pour me frotter les yeux et je mets mes mains devant moi pour chercher Chloé, un repère dans cette noirceur forcée. Je finis par la trouver et je la fais basculer avec moi dans l’eau, toujours en riant - ma petite vengeance personnelle. Je vais avoir mal aux abdos ce soir tellement je ris, mais ça fait du bien. Et puis, aussi soudainement que je l’ai entraînée dans l’eau, je lance en me relevant: « Viens! On va aller dessiner dans le sable, ça fera des superbes photos! » Et je me dirige vers la plage, me tournant vers mon amie pour lui adresser un grand sourire de gamin.
@Chloe Cohen Je suis désolée du délai, joyeuses fêtes |
| | | | (#)Lun 11 Jan 2021 - 1:57 | |
| Elle le bombarde, se place en position de pouvoir rien que pour pouffer de rire un peu plus longtemps que possible. L’eau glace sa peau mais le soleil la réchauffe incessamment - elle est dans son élément pour si peu, Chloe l’artiste au sourire solaire. « Je me sens célèbre! J’suis dans le même club que toi, maintenant » « Il est où mon autographe, du coup? » faussement sérieuse, menteuse de bac à sable tant elle n'est pas outrée, Chloe feint des sourcils froncés et une moue suppliante on ne peut plus exagérée qui lui arrachent un nouvel éclat de rire la seconde d’après. « j’suis une star aussi maintenant » « Blablabla, copieur! » il serait beau sur un tapis rouge, Adriel. La voilà qui mentalement se fait la promesse de l’inviter à l’accompagner un jour. C’est une évidence qu’il y serait d’abord gêné, mal à l’aise. Mais qu’il finirait par y être comme un poisson dans l’eau, entre ses potes les paparazzis éparpillés aux quatre coins des entrées aussi célébrées que célèbres.
Et puis la voilà qui veut jouer à l’adulte. « Toi ça, raisonnable, Chlo? » elle triche et lui tire la langue, lui multiplie quelques grimaces, file à la plage simplement pour mieux revenir. Ses espadrilles sont laissée lâches sur le sable, elle n'en a rien à battre de se retrouver complètement trempée fringues collées sur sa peau. Ses mèches encadrent son visage, son sourire se charge du reste. Quand elle le rattrape à travers les flots, c’est sa mine de gamine prête à couver le pire des mauvais coups qui guide ses prochains gestes. Une gorgée crachée à sa joue, un rire qui se perd aux oreilles d’Adriel. Ils nagent comme si la mer leur appartenait, comme si les vagues n’étaient que des alliés de plus pour faire d’aujourd’hui leur journée à eux et à personnne d’autre. « Viens! On va aller dessiner dans le sable, ça fera des superbes photos! » il est toujours bourré d’idées, le brun. Il joue bien les rôles de créatifs, se laisse aller à une imagination qui lui est propre et qui se suffit en elle-même. Pas le moins du monde brusquée dans sa séance de natation inopinée, Chloe organise une course poursuite avec l’australien jusqu’à ce qu’ils se retrouvent à égalité de retour sur la plage d’étendue poussiéreuse à perte de vue.
Elle trace du bout des orteils, la brise collant ses vêtements détrempés à sa peau. Son t-shirt saute, son jeans sèchera bien vite au soleil, la voilà en sous-vêtements le plus illogiquement du monde et s’en foutant amplement. La chaleur de l’été australien se charge de chasser la chair de poule de son épiderme. « T’as pris ta première photo quand? » elle s’intéresse, un peu tout le temps. Elle ne l'a jamais vue, sa première photo, celle qui a fait l’effet d’eurêka pour lui, celle qui lui a donné le déclic, qui lui a susurré à l’oreille qu’il allait un jour en vivre, qu’il en rêvait. « Fais-moi rêver Mayers. » elle veut une histoire et une vraie.
- lalalala:
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| | | | (#)Ven 22 Jan 2021 - 3:15 | |
| Je joue les top modèles devant Chloe qui s’amuse à me prendre en photo avec nos deux appareils et je clame haut et fort que je suis aussi célèbre qu’elle maintenant. Ses sourcils se froncent et elle affiche une moue en me réclamant un autographe. Mon rire se joint au sien, léger, et je fais mine de signer mon nom dans les airs avec mon index. « Voi-làààà », je dis, avant de finalement déclarer que je suis une star. Elle me traite de copieur et je pouffe. « Je ne copie que les meilleurs », je fais en papillotant les cils de manière exagérée. Elle me tire la langue alors que je mentionne que je ne suis pas certain qu’elle soit raisonnable, j’aimerais avoir mon appareil pour capturer toutes les grimaces qu’elle me fait, mais elle est déjà en train de courir vers la plage pour aller les porter dans leurs étuis respectives. Je m’apprête à la rejoindre lorsqu’elle revient sur ses bas à toute allure, m’éclaboussant au passage et même me crachant une gorgée à la figure. Le soleil nous tape sur la tête, nous fait sourire plus fort, jusqu’aux oreilles. On joue un peu dans l’eau, savourant la fraîcheur de l’océan sur notre peau, oubliant le reste du monde. Il n’y a que nous, l’océan, nos photos, le sable, la nature tout court. Pris d’une vague d’inspiration, je l’entraîne sur la plage en déclarant qu’on doit dessiner dans le sable et en faire de superbes photos. La nature a tous les outils nécessaires pour nous aider dans notre art. Quand j’étais enfant et qu’on allait à la plage en famille, Max et moi nous enterrions mutuellement dans le sable, tour à tour, avec bien entendu seule la tête qui dépassait. On dessinait toutes sortes de choses autour de nos tête, des armures de chevalier, des corps de requins, ou simplement des lettres qui, selon nous, formaient de vrais de vrais mots. Chloe me suit sans broncher, elle semble plutôt emballée à cette idée, et commence presqu’immédiatement à tracer des lignes dans le sable en utilisant le bout de son orteil. On n’a pas de pelle ou de râteau ou de n’importe quel outil qui pourrait nous être utiles, mais c’est mieux comme ça. Avec nos doigts, nos orteils, le résultat ne pourra qu’être encore plus génial, organique. Je me mets à genoux dans le sable mouillés par les gouttelettes d’eau qui ruissellent de mes vêtements et je trace les premiers trucs qui me viennent en tête. Du coin de l’oeil, je remarque qu’elle est en train d’enlever ses vêtements. « T’es une génie », je dis en riant, avant de l’imiter. Il ne reste que mon sous-vêtement, et le reste de mes vêtements pourra sécher au gros soleil pendant qu’on fait des dessins dans le sable. Je trouve Chloe belle, je ne peux le nier, avec les rayons qui dansent sur ses cheveux et qui rendent sa peau encore plus dorée. Et puis, essentiellement, des maillots, c’est pas bien différents de sous-vêtements. Je me remets à mes lignes qui forment des formes et qui, bientôt, je l’espère, formeront des illustrations. Je trouve des coquillages vraiment beaux au passage et je les empile dans un petit tas juste à côté, ne sait-on jamais ce qu’on pourrait faire avec ça. Je lève la tête de notre chef-d’oeuvre vers elle lorsqu’elle me demande quand j’ai pris ma première photo, avant d’ajouter qu’elle veut que je la fasse rêver. Un sourire se forme sur mes lèvres, mes yeux se mettent à pétiller. Ma passion est, évidemment, un de mes sujets préférés. « Ma première photo… bon, on s’entend qu’on compte pas les photos que j’ai pu prendre quand j’étais kid, si? » je demande avec un sourire espiègle, avant de poursuivre: « C’était ma première année d’uni, j’ai eu un cours complémentaire de photo et je trouvais ça intéressant, mais c’est quand ils nous ont amené à North Stradbroke Island pour nous faire expérimenter sur la photo de paysage que je… suis tombé en amour avec cet art. Les couleurs étaient tellement vives, saturées, j’avais juste envie de capturer ça pour toujours. Ma première photo, je crois, en est une de la plage, de l’océan, des rochers. Le tout alors que la luminosité est juste à point, j’étais fier — même si bon, aujourd’hui, je ne serais peut-être pas satisfait. » Je m’en rappelle comme si c’était hier, j’étais fasciné de pouvoir capturer toute cette beaucoup en photo. Je hausse les épaules. « J’ai toujours voulu voyager, alors ça a cliqué. Juste avec mon appareil, je pouvais faire le tour du monde et le partager aux autres, en faire mon métier même. » C’était loin d’être ce que mes parents avaient imaginé pour moi, ils ont d’abord protesté quand je leur ai annoncé que je partais en voyage pour un temps indéterminé. Puis, je leur ai montré ce que mes contrats me rapportaient, et tranquillement, ils se sont faits à l’idée. Même s’ils auraient préféré que je sois médecin ou avocat, par exemple, comme eux, comme mon plus grand frère et ma soeur, ils ont dû accepter que ça n’arriverait jamais. Premièrement parce que j’ai toujours fait à ma tête et que je ne me vois pas dans un métier de ce genre, et deuxièmement parce que jamais mes notes ne m’auraient permis d’entrer dans un de ces programmes. Je connecte des lignes sur le sable, finalement ça fait quelque chose de plutôt abstrait, mais ce qu’on a fait à deux est plutôt joli. Ça va être cool à photographier. « Et toi alors? Qu’est-ce qui t’a entraîné dans le monde de l’acting et du voice-acting? Fais-moi rêver, Cohen », je m’amuse à répéter ses paroles, mais vraiment, je suis surpris de ne pas lui avoir demandé encore. M’enfin bon, ça ne fait pas si longtemps qu’on se connait, non plus.
@Chloe Cohen
Dernière édition par Adriel Mayers le Dim 28 Fév 2021 - 18:10, édité 2 fois |
| | | | (#)Dim 7 Fév 2021 - 22:19 | |
| « T’es une génie » « Redis-le encore, voir. »
Qu’elle pouffe de plus belle, la blonde au torse bombé et au sourire de gamine effrontée. C’est qu’elle y prendrait goût à ne pas avoir le moindre agenda, ici. Les responsabilités de la ville l’étouffent, les castings qui finissent presque toujours par ne pas aboutir ces derniers temps lui donnent le tournis. Sur cette plage et avec Adriel, la seule raison pour laquelle elle pourrait finir étourdie reste celle de tourner sur elle-même au fil des poignées de sable qu’elle lance devant son objectif. Cohen joue, Cohen s’amuse, Cohen est ailleurs complètement, se complaisant dans les petites choses qui l’aident à assumer les grandes qui l’attendent en ville. Mais pas tout de suite, surtout pas. « Ma première photo… bon, on s’entend qu’on compte pas les photos que j’ai pu prendre quand j’étais kid, si? » il tergiverse, elle force un air sérieux, paumes ancrées aux hanches et fossettes qui la trahissent. « Juste si je peux me moquer pour des siècles et des siècles. » le pari est faible, même pas malin. Elle éclate de rire bien trop vite pour que le brun n’en prenne peur de toute manière.
« C’était ma première année d’uni, j’ai eu un cours complémentaire de photo et je trouvais ça intéressant, mais c’est quand ils nous ont amené à North Stradbroke Island pour nous faire expérimenter sur la photo de paysage que je… suis tombé en amour avec cet art. Les couleurs étaient tellement vives, saturées, j’avais juste envie de capturer ça pour toujours. Ma première photo, je crois, en est une de la plage, de l’océan, des rochers. Le tout alors que la luminosité est juste à point, j’étais fier — même si bon, aujourd’hui, je ne serais peut-être pas satisfait. » chaque mot remonte et son récit avec. À un moment, Chloe a arrêté ses manœuvres au sol pour sertir la plage de ses meilleurs croquis. La voilà qui attrape les prunelles d’Adriel des siennes, qui essaie de l’imaginer jeune et fou, jeune et libre, son appareil autour du cou et des étoiles dans les yeux. « J’ai toujours voulu voyager, alors ça a cliqué. Juste avec mon appareil, je pouvais faire le tour du monde et le partager aux autres, en faire mon métier même. » c’est ça qu’elle veut, ce qu’elle veut voir comme ce qu’elle veut vivre. Qu’il lui parle de voyage vient toucher le nerf qu’elle prend maintenant comme une vulgaire habitude de plus. Elle est toujours à chercher (trouver) la meilleure raison de s’en aller. « Tu partirais où? Si je te disais qu’on s’en allait faire de la photo ailleurs là de suite, on prendrait un billet pour quelle destination? » est-ce que cet après-midi sa raison serait déjà toute trouvée ?
Adriel se donne pour mission de jouer des quelques coquillages à portée. « Et toi alors? Qu’est-ce qui t’a entraînée dans le monde de l’acting et du voice-acting? Fais-moi rêver, Cohen » et évidemment qu’elle n'est pas en reste, la blonde qui replace distraitement une mèche derrière son oreille sans penser une seule fois à mentir ou à altérer la vérité. « Victor. » qu’elle annonce, comme une évidence, avant de pouffer de rire, ses sourcils se fronçant une fraction de seconde avec un reste de colère d’enfant pour motif. « Il avait l’air de s’éclater à bosser sur ses films quand je révisais mes notes de psychologie. Je le détestais d’aimer autant son travail. » elle l’aimait si fort, devrait-elle dire, de lui montrer que les livres qu’on entassait sur sa table de travail et les plans de cours qu’on lui gavait à la gorge n'avaient pas lieu d’être. « Puis j’ai réalisé que c’était plus creux que ça. » Victor a été le déclencheur, mais ce quelque chose là, cette étincelle là, elle l'avait bien plus creux en elle que Chloe aurait pu le croire avant l'arrivée de Shelby dans son quotidien. « La vie est beaucoup plus facile quand tu peux la jouer à travers les yeux de n’importe qui, à chaque jour. Mes problèmes seront jamais les mêmes demain. » elle passait déjà son existence à être un parfait petit caméléon. Elle prêtait déjà sa voix et ses traits à des tas de scénarios lui donnant la liberté d’être qui elle voulait, dans la vie de tous les jours. Désormais, qu’on lui en moule un emploi sur mesure n’est que la suite aussi logique que parfaite des choses.
L’eurêka vient après qu’elle l’ait attaqué d’un coup de coude amical, rien que pour lui faire perdre l’équilibre tous les deux accroupis au-dessus du sable fin. « Hey, attends une minute. Si je me mets à la photo, toi tu te mettras à la comédie, du coup? » parce qu'un art n’attend pas l’autre. |
| | | | (#)Dim 28 Fév 2021 - 18:08 | |
| Chloe et moi, on finit tous les deux en sous-vêtements parce que c’est bien plus confortable que ça, sans ces vêtements mouillés et salés qui nous collent sur la peau. Elle me dit de redire pour voir qu’elle est un génie et je me contente de sourire d’un air que je veux mystérieux, tout en entamant les dessins dans le sable. Elle pouffe, elle s’affaire à tracer des lignes dans le sable elle aussi. Puis, elle m’interroge sur ma première photo, celle qui a tout commencé pour moi. Mais avant que je ne lui réponde pour vrai, je veux m’assurer qu’on ne parle pas ici de la première que j’ai faite quand j’étais gamin, quand juste appuyer sur le bouton de l’appareil jetable était difficile parce que j’avais encore oublié de le crinquer. L’air de Chloe se fait sérieux, elle m’observe les mains sur ses hanches et je vois l’ombre d’un sourire derrière tout ça. « Juste si je peux me moquer pour des siècles et des siècles. » Je ris en plissant des yeux, j’aimerais d’abord en avoir une à lui montrer. Je ne suis même pas certain que ma mère a gardé les photos que je prenais avec cet appareil de vingt-sept photos seulement. J’entame mon histoire de la première photo, de ce cours qui a allumé cette passion en moi. Je me rappelle du sentiment qui m’habitait alors que je regardais le paysage, le vent dans mes cheveux, le soleil sur ma peau, et que je tentais d’en prendre une image mentale avant d’activer mon appareil. J’avais pris quelques minutes à choisir le bon angle, la bonne perspective. J’ai toujours cette photo d’ailleurs, je l’ai accrochée sur un mur dans ma chambre pour me rappeler le commencement. Chloe m’écoute parler, presqu’immobile. Je lui explique que j’ai toujours voyagé et que cette passion de la photographie, donc, s’agençait très bien avec ce rêve. Même si nous étions toujours en Australie, cette sortie scolaire m’a fait réaliser (une fois de plus) que ce que je voulais, c’était partir à l’aventure dans la nature et la prendre en photo pour l‘avoir avec moi pour toujours. Sa question me fait sourire, je me dis que les possibilités sont nombreuses. Mais si je dois choisir un seul endroit, je sais exactement lequel choisir. « À Hawaii », je réponds sans hésiter, parce que cet endroit, c’est mon Paradis sur terre. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi je ne sais pas encore surfer, mon pays comme cette petite île sont les endroits parfaits pour. « Tu viendrais avec moi? » je lance dans un air de défi, m’imaginant que ça pourrait totalement le genre d’endroit où elle se plairait. Et en fait, elle y a peut-être déjà été, je n’en sais rien.
Je ramasse quelques coquillages ici et là, les mets de côté pour plus tard, trace des lignes abstraites dans le sable qui se mouille sous les gouttes de nos cheveux. Je retourne sa question à mon amie, j’aimerais savoir comment elle, elle a commencé dans son domaine. Était-ce un rêve d’enfance ou quelque chose qui est venu plus tard dans sa vie? Je penche la tête sur le côté lorsqu’elle mentionne un certain Victor, elle pouffe, mais je l’observe parce que je ne m’attendais pas du tout à ça comme réponse. Honnêtement, je l’imaginais être le genre qui avait commencé le théâtre dès qu’elle l’avait pu, sachant à peine parler et marcher. Elle enchaîne en me parlant de ses notes de psychologie et de lui qui bossait sur ses films. Au départ, c’était parce qu’elle le détestait aimer autant son travail, puis elle s’est rendue compte que ça allait plus loin que ça. Aussi passionnée qu’elle, je n’en doute pas que sa passion l’a aidée à réaliser qui elle est vraiment. « C’est qui, Victor? » je finis par lui demander, n’ayant jamais vraiment été timide pour demander des questions aussi directes. « Je savais pas que tu étais en psycho », j’admets. Chloe me parle de la vie qui est beaucoup plus facile quand tu peux la jouer à travers les yeux de n’importe qui. « Ça doit être… » Je cherche le mot parfait pour ce que je veux dire. « … libérateur », je termine. Pouvoir prêter ses traits ou sa voix à un être totalement différent de nous, ça doit être franchement cool. De pouvoir se sauver de ses propres problèmes aussi, le temps d’une journée. Elle me donne un coup de coude et je me retiens de justesse avec ma main pour ne pas m’affaler sur le sable. Je me laisse finalement tomber sur les fesses, vaincu, alors qu’elle me demande si je me mettrai à la comédie vu qu’elle se met à la photo. « Je suis pas sûr que Tom Cruise serait heureux que je lui fasse de la compétition », je réponds le plus sérieusement du monde, mais mon visage me trahit et j’éclate de rire. « Non mais en vrai, par contre, avant de tomber en amour avec la photo, je voulais devenir journaliste télévisuel. Présenter les nouvelles ou un truc du genre. » Tant que ça n’impliquait pas que je reste concentré sur un ordinateur pendant de longues heures. Ce qui est assez ironique considérant que, quand je retouche des photos, c’est un peu ça que je fais; mais c’est bien la seule chose qui peut me garder devant un écran aussi longtemps. « Prête à prendre les photos? On a fait un chef-d’oeuvre, sérieux », je lance en me levant pour aller attraper mon appareil photo là où Chloe l’a déposé.
@Chloe Cohen |
| | | | (#)Mer 17 Mar 2021 - 23:14 | |
| Et la plage est à eux, ou alors ils en ont totalement l’impression. « À Hawaii » les plages, tout court. Lorsqu’Adriel propose leur prochaine destination, c’est un regard brillant et un immense sourire que Chloe lui renvoie dans la seconde. « Tu viendrais avec moi? » « J’ai toujours mon passeport dans mon sac. » c’est un oui, articulé avec tous les pores de sa peau. Elle n’est jamais allée du côté de cette partie-là des États-Unis. À voir ses cheveux éternellement envahis de sable et son incapacité à garder trop longtemps ses chaussures en place, c’est à croire que Cohen serait véritablement heureuse les pieds dans l’océan bordant l’île de l’Aloha. Ce qu’elle donnerait tout pour y cueillir des mangues fraîches au petit-déjeuner et pour y escalader tous les volcans sur leur chemin.
Qui ose parler de son passé tend à aborder les prénoms qui fâchent. « C’est qui, Victor? » il est tout, puis il n’est rien. Victor c’est l’amour de sa vie, c’est aussi le mec qu’elle s’est juré de ne plus jamais aimer. C’est son meilleur ami, son âme sœur, son complice, celui qui la pousse à bout, celui qu’elle s’applique à détester, celui qu’elle n’est jamais vraiment capable de quitter même si elle l’a fait des dizaines de fois et le refera encore jusqu’à perpétuité. Tu disais? « Un vieil ami. » si réducteur, si simple, si limitatif. Du bout des orteils, elle joue avec son exfoliant naturel du jour pour faire passer un extrait édulcoré d’un passé qu’elle n’a pas encore tout à fait accepté. « Je savais pas que tu étais en psycho » « Passage presque obligé dans la famille. » ou du moins tout ce qui touche de près ou de loin le contact avec des humains. Le père et la mère ont toujours été très axés sur les rapports interpersonnels, les filles ont suivi des cursus qui y ressemblent. Leslie enseigne, Emily soigne, Helena sauve - et Chloe? Chloe écoute, analyse, décortique, raconte. « Ça doit être… » libérateur. « … libérateur » exactement. « C’est la faute de l’autre si tu merdes, t’as pas idée comment la vie va mieux dans ce temps-là. » qu’elle ajoute en riant. L’éternelle pression sur ses épaules de ne pas être à la hauteur n’a pas sa place, sur un plateau de tournage.
Adriel lui, en aurait une toute belle s’il le lui demandait. « Je suis pas sûr que Tom Cruise serait heureux que je lui fasse de la compétition » Chloe le traînerait dans les coulisses, lui dégoterait un poste de figuration. Il serait traité aux petits oignons. « Non mais en vrai, par contre, avant de tomber en amour avec la photo, je voulais devenir journaliste télévisuel. Présenter les nouvelles ou un truc du genre. » son sourcil se hausse, à la blonde qui laisse de côté les coquillages éparses pour tourner la tête vers son ami. « On devrait bosser sur un truc, ensemble. » pas juste sur ce quoi ils bossent pour le moment. Un vrai projet, tous les deux, devant la caméras cette fois. Jouer les ombres suffit seulement pour aujourd’hui.
« Prête à prendre les photos? On a fait un chef-d’oeuvre, sérieux » elle se redresse, la gamine à l’oeil presque aussi affiné que l’objectif de sa caméra. Quand elle se tourne vers Adriel sérieuse comme personne, et qu’un « C’est toi le chef-d'œuvre. » charmeur glisse d'entre ses lèvres, ce n'est qu’une distraction de plus pour lui renvoyer une poignée de sable au visage et reporter leur shooting photo d’une minute, ou d’une infinité d’autres. La prochaine guerre de gamins qu’ils feront, elle sera à Hawaï. |
| | | | (#)Mar 20 Avr 2021 - 21:32 | |
| Lorsque Chloe me pose la question de ma destination préférée, c’est sans une once d’hésitation que je réponds Hawaï. Bien entendu, c’est loin d’être le seul endroit que j’ai aimé, mais il est numéro un, et ce, depuis même avant que je puisse y mettre les pieds. Ça a commencé avec un livre sur la petite île que ma soeur m’a montré quand nous étions plus jeunes alors que je n’arrivais pas à dormir, puis j’y suis allé avec mon sac à dos et j’y ai passé les meilleurs des moments avec des potes que je me suis faits sur place. J’y ai même eu mon tattoo sur le poignet gauche, puis j’y suis retourné avec Ambre — et bien qu’elle et moi ne soyons plus ensemble, j’en garde des bons souvenir. Et puis, c’est là que nous avons adopté notre chien. M’enfin, son chien, difficile à dire, c’est elle qui le garde maintenant. Une lueur pétillante dans le regard, je demande à Chloe si elle viendrait avec moi à Hawaï. « J’ai toujours mon passeport dans mon sac. » Je lui réponds avec le plus grand des sourires. Le sens de l’aventure de mon amie me plaît beaucoup, c’est si facile de rêver à des terres exotiques avec elle. Je sais qu’elle le ferait très bien pour vrai, partir avec moi, et l’idée m’enchante. La conversation se poursuit et je lui pose à mon tour des questions, et lorsqu’elle mentionne un certain Victor, je n’hésite pas à lui demander davantage de détails. J’essaie de deviner l’expression qui passe sur son visage, si c’est positif ou négatif; j’ai beau le scruter, je n’arrive pas à le déterminer. « Un vieil ami. » Sa réponse est courte et la curiosité a bien beau me piquer les lèvres, je n’ose pas insister plus. J’ai l’impression que tout dans sa posture, dans le fait que ses pieds jouent avec le sable par exemple, tout m’indique qu’elle ne souhaite pas s’étaler davantage. Et bon, on ne se connaît pas depuis si longtemps, mais je suis toute ouïe si elle décide d’en dire plus. Alors je lui passe le commentaire que je ne savais pas qu’elle était en psycho, une occasion de détourner le sujet si elle le souhaite. « Passage presque obligé dans la famille. » Je hoche la tête, ose un sourire en coin. « Ah, les obligations familiales, je vois. » Si j’avais eu les notes, mes parents m’auraient pratiquement obligé à aller en droit, en médecine, en architecture, quelque chose du genre. Mais je suis heureux de constater qu’au final, Chloe semble faire quelque chose qui lui plait beaucoup. M’enfin, je me trompe peut-être sur mon interprétation de ce passage obligé, peut-être veut-elle dire tout autre chose. Je constate que d’être actrice, de pouvoir jouer un rôle, ça doit vraiment être libérateur. « C’est la faute de l’autre si tu merdes, t’as pas idée comment la vie va mieux dans ce temps-là. » Mon rire se joint au sien. « J’en doute même pas. » Ça doit être un vrai travail d’équipe, sur un plateau de tournage. Qui sait, un jour, peut-être. N’empêche, si je me mets aux films, ça serait indéniablement derrière la caméra. Être devant ne me dérange pas, je ne suis pas gêné ou quoi, mais pour ce qui est de la photo, je préfère sans contredit en prendre plutôt que d’être le modèle. Je tente donc d’y aller avec humour lorsque Chloe me dit que je devrais me mettre à la comédie. J’ajoute que, tout de même, avant mon rêve c’était d’être devant la caméra, mais comme journaliste télévisuel. Je sais à présent que ce n’est pas exactement pour moi, mais l’idée me plaisait bien, avant de découvrir la photo. Mon amie hausse un sourcil à ma révélation, en tournant la tête dans ma direction. « On devrait bosser sur un truc, ensemble. » Je penche la tête pour l’observer un moment, essayer de déterminer son idée exacte. Un truc, ça peut être plein de possibilités, et je suis curieux d’en apprendre plus. Ça a sûrement un lien avec ce que je viens de lui dire, bien entendu, que je voulais devenir journaliste à la télé. Peut-être. « Tu penses à quoi exactement? » je demande en enfonçant mes doigts dans le sable, avant de les sortir avec une grosse poignée de grains.
Je me lève pour aller prendre ma caméra en annonçant qu’on a fait un chef-d’oeuvres. J’ai bien hâte de voir ce que les photos vont donner, en tout cas. « C’est toi le chef-d'œuvre. » Je fige un instant en me demandant si Chloe est en train de flirter avec moi ou quoi. Pas que ça me dérange, mais je suis vraiment pris par surprise par ses paroles. Je découvre bien assez tôt qu’il s’agissait d’une ruse parce qu’elle utilise mon moment d’égarement pour me jeter du sable à la figure. Je tousse en passant la main sur ma bouche pour tenter d’enlever les grains qui s’y sont logés. « Tu vas le regretter, Cohen! » je lance en riant en déposant de nouveau mon appareil photo au final et en me mettant à la poursuite de mon amie. S’ensuit une guerre de gamins qui me fait oublier les obligations restées à Brisbane, les problèmes de toute sorte aussi. Aujourd’hui, il n’y a que Chloe, moi, nos gamineries et le soleil.
@Chloe Cohen Je m'excuse du délai |
| | | | | | | | talking to the sun (adriel) |
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