Sifflements insistants

La nuit était sur le point de tomber. On ne voyait plus qu'un grand ciel orange dorénavant presque rouge avec un fond de noir. Les gens commençaient à rentrer chez eux ou à sortir s’ils étaient fêtard. Hélène, elle n’était pas de ces gens-là. Oui, elle rentrait tard, la plupart du temps quand il faisait nuit tout simplement car c’était le métier qui voulait ça. Elle ne s’en plaignait pas. Elle adorait l’atmosphère de la nuit. Pas parce qu’elle adorait faire la fête toute la nuit. Elle ne le voulait pas, ou du moins plus. Surement à cause de son âge. Elle faisait partie de ces personnes qui, quand elle commençait à prendre de l’âge, n’aimait plus faire la fête jusqu’à tard.

Hélène prit son sac à main, son petit manteau car la fraicheur de la nuit se faisait sentir même en Australie. Elle était habillée d’une petite robe qui descendait sur un collant noir. Des bottines et sa veste. Ses cheveux détachés lui donnaient de la force, comme une barrière entre elle et le monde.

La blonde sortit du planétarium après avoir salué ses collègues de la journée ou ceux qui arrivaient pour la nuit. Elle était heureuse. Elle avait réussi à avoir quelques résultats sur ses recherches. Recherches qu’elle faisait depuis plusieurs jours. Hélène marchait tranquillement, son appartement pas si loin de là où elle était.  Elle y serait bientôt. Aujourd’hui, elle n’avait pas pris sa voiture. Elle était rentrée en transports en commun. A présent, elle n’était pas loin de sa rue.

La blonde marchait tranquillement quand elle entendit du bruit. Surement la mer ou les oiseaux. Mais les bruits s’intensifièrent. Hélène fut un peu confuse, cela ressemblait à des sifflements. Ce que c’était, la femme vit à sa gauche, des hommes. Un groupe de trois qui la regardait de haut en bas. La blonde remit ses cheveux devant chez elle comme pour se cacher. Mauvaise idée, les sifflements se firent rejoindre par des mots. Et pas de joli compliment. Ou du moins, des très lourd. En passant à côté d’eux, Hélène voulut dire quelque chose mais face à leur surnombre, se contenta d’un regard noir. Qui ne fit pas l’unanimité car un des hommes voulut l’attraper. La blonde eut le temps de se décaler avant mais, les regardait dans les yeux maintenant.

- Lâchez-moi.

Qui aurait pu croire qu’à peine à quelques mètres de sa rue, elle se ferait siffler. Peut-être toutes les femmes à qui s’est arrivé. Ce qui était horrible.

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Sifflements insistants

En tant que femme, Hélène avait toujours eu une petite peur intérieure quand elle rentrait chez elle le soir. Toujours à se demander si ce qu’elle portait n’était pas provocant ou s’assurer quelques issues de secours.

Mais là, il était vrai qu’avec le printemps qui devenait de plus en plus chaud, les jours qui se terminaient de plus en plus tard, la blonde avait baissé sa garde. Grossière erreur qu’elle ne risquait plus de faire de nouveau. Elle l’avait bien compris à présent. Pourtant, elle n’avait rien de bien étonnant sur elle. Une robe avec collants, même pas de talons. Rien de choquant. Hélène était habillée de manière un peu légère mais en ces temps de chaleur, surtout en Australie, elle n’allait pas mettre un pullover parce que trois hommes ne savent pas se gérer.

Elle ne sait pas comment elle avait pu éviter le bras de l’un des hommes mais la blonde était contente qu’il ait raté sa prise. Cependant, l’homme n’avait pas dit son dernier mot et commençait à se rapprocher d’elle avec ses amis. Hélène est certes forte mais, elle avait peur quand même. L’astrophysicienne allait sortir sa bombe au poivre quand elle entendit une voix. Elle se retourna et vit un homme arriver à sa hauteur. La française était sûre de l’avoir déjà vu mais elle ne savait plus où. Mais passons, que voulait-il. Pourquoi l’avait-il appelé chérie, elle ne le connaissait pas.

Cependant, en voyant le regard certes insistant mais sans méchanceté du blond, Hélène comprit tout de
suite. Il venait de la sauver. Rentrant dans son jeu, la blonde sourit.

- Désolée, j’étais dans la lune.

Elle se rapprocha de son sauveur et se colla presque à lui en regardant à peine les autres hommes. Heureusement pour eux, ils lâchèrent l’affaire. Il fallait dire que son camarade était musclé.
Une fois, les sifflements partis, Hélène souffla un grand coup. Elle regarda le plus grand et lui sourit timidement, le cœur battant encore très vite.

- Merci pour votre aide.

Honnêtement, Hélène ne savait pas comment elle aurait fait si cet homme n’était pas venu. Elle savait se défendre et elle avait une bombe au poivre mais, elle ne fut plus sûre que cela l’aurait aidé contre trois hommes. 3 hommes plus grands et forts qu’elle. Elle n’aurait eu aucune chance.
La blonde passa la main sur son visage. Elle fut encore choquée de ce qu’elle venait de subir. Et dire que cela arrivait tous les jours.

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Sifflements insistants

Qui aurait cru que certains hommes pouvaient encore être courageux, voire même aller aider les femmes en détresse alors qu’ils pouvaient détourner le regard. Non, la vraie question à se poser était, qui aurait put croire qu’encore aujourd’hui, certains hommes ne comprenaient pas quand une femme ne voulait les regarder. Heureusement pour Hélène, son sauveur appartenait à la première catégorie.

Apparemment, il avait tout de suite compris que la blonde avait compris son geste et sa remarque. Il surenchérit même. Hélène hésita à se coller à lui mais ne voulait pas être trop collante non plus, on ne savait jamais. De plus, la main autour de sa taille suffisait très certainement.

- C’est pour ça que j'y suis souvent.

Hélène avait essayé de faire vraiment croire à ses harceleurs qu’elle était avec son petit ami. Elle espérait vraiment que c’était crédible et surtout que cela ne mettait pas mal à l’aise son camarade. La blonde essaya même un petit rire pour paraitre plus détendue.

Ils marchèrent pendant quelques mètres, assez pour ne plus être dans le viseur des hommes dans la rue avant de se séparer. La blonde avait remercié son sauveur et celui-ci avait accepté le merci en toute modestie. Il avait même dit quelque chose de très vrai. Cela dépitait Hélène, elle souffla un grand coup, un peu triste. Qu’est-ce qu’elle serait devenue sans cet homme, elle ne savait pas. D’ailleurs, il lui proposa de la ramener prés de chez elle. La blonde ne savait pas. Certes, il l’avait aidé mais elle n’était vraiment pas loin de chez elle. Mais si les hommes revenaient.
Hélène était en pleine réflexion quand l’homme se présenta. Avec un sourire. Ce qu’Hélène fit aussi, un peu par automatisme.

- Hélène. Enchantée.

Elle tendit la main afin de la serrer. Tout en réfléchissant à la proposition du blond. Qu’allait-elle faire. Hélène allait répondre quand elle entendit un bruit venant vers le duo. Oh non.

Spoiler:

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Sifflements insistants

Hélène essaya d’oublier ce qu’il venait de se passer. Enfin, elle pourrait toujours essayer, elle supposait qu’elle ne l’oublierait jamais vraiment. Une telle expérience, on s’en souvenait quelques temps après. Et elle n’était pas la première femme a qui cela arrivait. Et malheureusement pas la dernière. Mais, sur un coup de chance pour la française, un homme courageux et pas du tout comme les trois comparses passait par là et l’avait sauvé de leurs griffes de mecs très lourds. La blonde en frissonna encore.

A présent, Hélène s’était éloignée avec ce même homme qui l’avait sauvé pour faire croire jusqu’au bout à la théorie du couple. Mais, ils n’étaient plus en visuel des trois horribles hommes qui avaient voulu surement pas du tout de bien à Hélène. Son sauveur et elle-même pouvait reprendre une conversation normale entre deux personnes qui se croisait dans la rue et non, comme un réel couple. En tout cas, Jax set elle devait avoir donné un drôle de spécial au couple qui passé car il les regardait bizarrement. D’ailleurs le blond dit quelque chose dessus en plus de rire. Ce qui fit rire aussi Hélène.

- Avant, on se tenait bras dessous, dessus et là, on se sert la main. Ils ne doivent plus rien comprendre.

Cela avait un peu calmé Hélène ce petit fou-rire, elle avait presque oublié, l’espace d’un instant ce qu’elle venait de traverser et surtout, ce qu’elle avait failli subir. Cela lui fit donner un sourire amer sur le visage mais la blonde souffla un grand coup et put reprendre un sourire normal. Surtout qu’à présent, Jax parlait de la proposition qui lui avait déjà fait.

- C’est très gentil à toi de me proposer ça. Et de comprendre ce que je peux ressentir.

Mais qu’est ce qu’Hélène pouvait dire de plus. Que malgré son sauvetage de sa part, elle avait un peu de mal à faire confiance, entièrement à un homme cette nuit-là ? Cela serrait déplacer, il venait de la sauver alors qu’il aurait pu détourner le regard comme beaucoup de monde le fait. La française réfléchissait et pensa à une solution.

- Je suppose que tu pourrais m’accompagner jusqu’à chez moi. Mais juste devant chez moi. J’habite dans un immeuble.

Hélène souriait franchement. Elle avait trouvé un bon compromis. Il l’a raccompagné mais, il ne savait pas précisément où elle habitait. Malgré son sourire, la blonde se demande tout de même si elle n’en faisait pas un peu trop. Mais tant pis, la proposition était lancée de son côté. A voir comment Jax allait réagir.

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