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 Rendez-vous arrangé (Carlisle)

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Message(#)Rendez-vous arrangé (Carlisle) EmptyVen 27 Nov 2020 - 21:51

@Carlisle Bishop - Lexie Walker


Lexie tapotait nerveusement sa cuisse du bout des doigts dans le taxi qui la conduisait jusqu’à son rendez-vous galant, un rendez-vous arrangé. La mère de la jeune femme avait été très claire : le Walker Group rencontrait des difficultés financières. Si Lexie épousait cet homme, il deviendrait actionnaire de la société, en y injectant beaucoup d’argent. Et comme il serait de la famille, les Walker auraient confiance en lui pour qu’il ne détruise pas l’héritage familial. La brunette avait d’abord, refusé. Déjà, elle ne voulait pas se marier. Ensuite, certainement pas avec un homme qu’elle n’aimerait pas ! Le sens du sacrifice, ce n’était pas trop sa tasse de thé. Sa mère n’avait qu’à demander au frère parfait qui s’apprêtait à reprendre les rennes de l’entreprise. Evidemment, Mary Walker avait insisté, montré des chiffres à Lexie, qui avait fini par accepter à contre-cœur. Au fond d’elle, elle savait qu’elle n’y arriverait pas. Mais elle était décidée à faire l’effort de le rencontrer, pour montrer à sa mère qu’elle aurait au moins essayé. Avec un peu de chance, le courant ne passerait pas, il refuserait de la revoir, et ce ne serait pas de sa faute – du moins, pas vraiment.
Une fois descendue du taxi, Lexie inspira calmement avant de pénétrer dans le restaurant. Elle afficha un sourire qui se voulait étincelant et entra dans l’établissement. Son regard se posa rapidement sur Carlisle, alors que son sourire menaçait de s’effacer. Elle vacilla un instant, mais se reprit et se dirigea vers la table que le jeune homme occupait. Pourtant, elle rêvait de faire demi-tour. Bon sang, elle devait se sortir de là ! La politesse lui dictait cependant le comportement à avoir.

« Bonsoir. »

Carlisle était l’ex de Mina, une amie de Lexie. Pire que ça, Carlisle était le père de la fille de Mina. Lexie et lui s’étaient déjà croisés lors de différents événements mondains, sans jamais vraiment faire connaissance. Par contre, la jeune femme savait que son père la détestait pour avoir fait parler d’elle dans la presse à scandale. Lexie prit place et entra directement dans le vif du sujet.

« Hé bien, ton père doit avoir sacrément envie de devenir actionnaire du Walker Group, pour envisager nos fiançailles. »

La brunette était connue pour sa franchise. Et pour pouvoir survivre à cette soirée, elle aurait besoin d’un peu de courage liquide. Elle regretta même de ne pas avoir emmené un peu de cocaïne sur elle. Elle aurait sans doute pu s’éclipser discrètement … Elle se contenta d’appeler le serveur pour commander un verre de vin, à défaut de mieux.


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Message(#)Rendez-vous arrangé (Carlisle) EmptyVen 11 Déc 2020 - 13:10

Il détestait cette idée saugrenue, et se maudissait d’y avoir répondu favorablement. Pourquoi, après toutes ces années, se sentait-il toujours obligé d’obéir aux ordres — aussi absurdes puissent-ils être — de son père ? Rageusement, il enfila une chemise blanche. Il avait déjà rencontré Lexie Walker par le passé, mais ne s’était jamais fait un avis sur l’héritière, n’ayant jamais réellement eu l’occasion de discuter avec elle. Cependant, des rumeurs persistantes circulaient sur son compte : fêtarde invétérée, plus intéressée par les soirées mondaines que par son héritage familial. Carlisle avait balayé les racontars des gens, préférant se faire sa propre idée. Ce soir, il aurait tout le temps nécessaire pour apprendre à la connaître. Et pour lui demander pour quelle raison elle avait accepté ce rendez-vous planifié. Il boutonna sa chemise, enfila une veste de costard — bon sang, pourquoi avait-il fallu que leurs parents optent pour un restaurant gastronomique ? Carlisle détestait les règles imposées par ce genre d’établissement — et il s’accroupit pour récupérer Maya, qui s’agrippait à son pantalon. Il planta un baiser rapide sur la joue humide de sa fille, et entreprit de la bercer pour la consoler. « Je te promets que demain, on sera que tous les deux. Et on fera ce que tu veux. » La sonnette retentit, et Carlisle alla ouvrir à son invitée. Après quelques banalités d’usage dans le salon, il soupira en constatant qu’il était l’heure, pour lui, de s’éclipser. « Je ne rentrerai pas tard. » Confia l’ancien pilote en regardant Noa, tandis que les bras de sa fille étaient noués autour de son cou. La tante de Maya avait accepté de venir la garder quelques heures, pendant que Carlisle se rendrait à son rendez-vous professionnel — c’était ainsi qu’il avait choisi de nommer les obligations dictées par son paternel. « Sois gentille avec tata Noa. » Murmura-t-il dans le creux de l’oreille de sa fille. Bon gré mal gré, cette dernière hocha la tête. Elle ne lui en voudrait pas longtemps, il en était convaincu.


Il était arrivé quelques minutes en avance, et n’avait pas dit non à l’apéritif que le serveur lui avait proposé. Il avait besoin de se détendre, et le champagne lui parut être une excellente idée. « Mon père aime tout ce qui lui apporte du prestige et de la notoriété. » Confia l’ancien pilote, alors que l’héritière du groupe Walker s’installait face à lui. Étrange situation : tous deux, au restaurant, pour un rendez-vous arrangé directement par leurs géniteurs respectifs. « Et, sauf erreur de ma part, la famille Walker manque ni de l’un, ni de l’autre. » Ajouta le fils Bishop, sur un ton légèrement provocateur. Puisque l’héritière avait décidé de se montrer franche et directe — un point positif pour elle, au passage — il en ferait tout autant. « Tu perpétues toi-même la tradition, n’est-ce pas ? » Il faisait clairement allusion au fait qu’elle avait déjà défrayé la chronique, à plusieurs reprises. Les médias s’étaient intéressés relativement tôt à cette brune, destinée à prendre partiellement les rennes de l’empire familial. Le poids sur ses épaules devait être considérable, et il ne l’enviait pas. « Écoute, toi et moi savons que tout ça… » Il jeta un coup d’oeil circulaire à la pièce, et fit un geste de la main quelque peu dédaigneux. Il avait l’impression d’avoir été forcé de jouer une pièce de théâtre, et il n’aimait pas ça du tout. « … N’est que le fruit des machinations tordues de nos parents. » Bon gré mal gré, les deux principaux protagonistes avaient accepté cette mascarade ; pour Carlisle, il s’agissait avant tout de se défaire de cette pression que son père lui mettait constamment. Il allait dîner avec Lexie, et à la fin du repas, tous deux se rendraient naturellement compte qu’ils n’avaient rien à faire ensemble. C’était ce qu’ils diraient aux instigateurs de cette soirée, qui seraient forcément déçus par le retour négatif de leur rejeton. Il se pencha légèrement au-dessus de la table, se rapprochant donc de Lexie pour lui faire une confidence. « Je ne vais pas t’épouser. » Au moins, ça avait le mérite d’être clair. Les mariages arrangés ? Et puis quoi encore ? Carlisle était bien trop vieux pour ses conneries, et l’emprise que son père avait sur lui diminuait de plus en plus — ce que Bartholomew Bishop avait bien remarqué, à son grand désarroi. « Cela étant dit, je ne serais pas surpris que quelques personnes malveillantes soient ici, à nous épier. » Confia-t-il en haussant les épaules. Bienvenue dans un monde de requins, constitué essentiellement d’apparences et de faux-semblants. « Par conséquent, si tu n’y vois pas d’inconvénient, je suggère qu’on se détende et qu’on passe la meilleure des soirées possibles. » Proposa-t-il en souriant, avant de prendre une position plus confortable sur son siège. La balle était entre les mains de Lexie, et la suite des événements ne dépendait que d’elle.

@Lexie Walker
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Message(#)Rendez-vous arrangé (Carlisle) EmptyDim 13 Déc 2020 - 22:39

@Carlisle Bishop - Lexie Walker


Lexie était stressée à l’idée de rencontrer l’homme qui avait accepté cette mascarade. Sa mère ne lui avait rien dit et, pour être honnête, elle ne l’avait pas plus interrogée que cela. Tout ce qu’elle avait en tête, c’était qu’elle devait y aller, jouer le jeu quelques heures, et décliner. Elle aurait fait l’effort, elle aurait essayé : c’est ce dont elle devrait convaincre sa mère.
Elle inspira profondément avant de pénétrer dans le restaurant, lissant un dernière fois la robe en soie couleur émeraude qu’elle portait. Elle eut envie de faire demi-tour en voyant Carlisle, mais honora son engagement et s’installa face à lui, faisant immédiatement preuve de franchise en entamant la conversation. L’héritier de la famille Bishop fit preuve de la même sincérité, ponctuée d’une touche d’humour.

« Mon père aime tout ce qui lui apporte du prestige et de la notoriété. Et, sauf erreur de ma part, la famille Walker ne manque ni de l’un, ni de l’autre. Tu perpétues toi-même la tradition, n’est-ce pas ? »

Lexie ne put s’empêcher de rire. Elle savait pertinemment que le patriarche de la famille Bishop la détestait. Après tout, la brunette ressemblait trop à Mina. Même si c’était peut-être elle qui avait entraîné la mère de Maya sur la mauvaise pente, de sorte que Lexie était pire que Mina.
Elle remercia le serveur, qui avait preuve d’une rapidité déconcertante, et avala quelques gorgées de vin blanc. Le serveur lui-même avait-il senti son désespoir lors de la commande ?

« Ecoute, toi et moi savons que tout ça n’est que le fruit des machinations tordues de nos parents. »

Intéressant. Elle aurait dû s’en douter en voyant Carlisle. Elle avait paniqué en réalisant que oui, ça ne marcherait pas. Mais elle aurait dû se réjouir : il était évident que lui aussi était là par obligation. Lui aussi, jouait le jeu de leurs parents. Lui aussi refuserait leurs idées saugrenues. Carlisle ne mit pas longtemps à confirmer ce que la jeune femme pensait. Il se pencha vers elle, comme pour lui confier un secret, et poursuivit.

« Je ne vais pas t’épouser. »

Lexie rit, soulagée.

« Ho, me voilà déçue ! Moi qui avais prévu un plan infaillible. Tu devais ne pas vouloir me revoir, tout en ne rapportant pas un rendez-vous catastrophique à ma mère. L’équilibre devait être parfait ! »

Elle lui adressa un clin d’œil et but quelques gorgées de vin, sentant ses épaules se relâcher. Elle n’avait pas réalisé à quel point elle était tendue.

« Cela étant dit, je ne serais pas surpris que quelques personnes malveillantes soient ici, à nous épier. Par conséquent, si tu n’y vois pas d’inconvénient, je suggère qu’on se détende et qu’on passe la meilleure des soirées possibles. »

La jeune femme leva son verre aux paroles de Carlisle. Elle adhérait totalement à ce qu’il venait de dire.

« Avec grand plaisir. D’ailleurs, c’est ton père qui paie, non ? Je crois que je vais me faire plaisir sur la commande. »

Elle lança un regard amusé à l’héritier Bishop en attrapant le menu.

« Je te laisse gérer le vin ? »

Après que le serveur ait noté leur commande, Lexie poursuivit la conversation. Après tout, le dîner allait facilement durer 1H30, voire plus, alors autant discuter.

« Impatient de devenir le big boss de l’entreprise familiale ? »

Lexie et Carlisle ne se connaissaient pas, et ce dernier faisait preuve de beaucoup de discrétion. Il était possible qu’il aime ce qu’il faisait. Après tout, Channing, son frère, était plutôt ravi de reprendre les rennes du Walker Group. Au grand soulagement de Lexie, qui ne s’imaginait pas à la tête de l’entreprise familiale.
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Message(#)Rendez-vous arrangé (Carlisle) EmptyMar 29 Déc 2020 - 23:23

Il n’avait aucune envie d’être là, à courtiser une femme qu’il connaissait peu et dont il ne savait, pour ainsi dire, rien. Les chemins de Lexie Walker et de Carlisle Bishop s’étaient croisés, probablement plus de fois que l’héritier ne s’en souvenait, en raison des obligations familiales auxquelles aucun des deux ne pouvait déroger. S’ils avaient déjà échangé quelques banalités par le passé, ils ne s’étaient jamais retrouvés en tête à tête. Et il n’avait jamais été question d’une union, en tout cas charnelle, pour les deux héritiers. Jusqu’à ce soir, en tout cas.


Si Carlisle avait été, dans un premier temps, surpris par le choix que son père avait fait pour possible belle-fille, il avait vite compris qu’il s’agissait plus pour lui d’une occasion d’accroître son pouvoir et sa renommée nationale. Lexie Walker était un choix professionnel, un choix stratégique, un choix qui ne prenait aucunement en compte les sentiments et ressentis des principaux concernés. « Pas besoin d’être insupportable ce soir, je te rassure. » Déclara Carlisle en inclinant légèrement la tête, amusé. Cela n’aiderait en rien, et rendrait leur soirée particulièrement longue et inintéressante. Mais puisque les deux héritiers avaient été contraints et forcés de se rencontrer  par leurs familles respectives, et maintenant qu’ils savaient qu’ils étaient sur la même longueur d’onde, alors ils pourraient se détendre et révéler leurs vrais visages. Et puis, qui sait ? Peut-être que ce rendez-vous arrangé ne serait pas aussi catastrophique que ce qu’ils avaient présagé. Peut-être qu’ils s’apprécieraient, en définitive. « On aura tout le loisir de s’accorder sur une version, si tu veux. » Suggéra l’ancien pilote. Les sons de cloche seraient identiques, et leurs deux familles n’y verraient que du feu. À moins, bien sûr, qu’ils les encouragent à poursuivre leurs efforts — ce qui, concernant le père de Carlisle, serait loin d’être une surprise. « Et de se prévoir quelques rendez-vous fictifs complémentaires. Tu sais, comme on aura eu un coup de foudre instantané et qu’on sera convaincu du choix de nos parents. » Plaisanta l’Australien. Les deux héritiers trinquèrent à leur rendez-vous imposé, et entreprirent de choisir ce qui allait ravir leurs papilles ce soir. « Je t’en prie, fais-toi plaisir. » Répondit-il en souriant, amusé par la situation. La ruine ne guettait pas les Bishop, loin de là. Carlisle avait toujours mené une vie confortable, et n’avait jamais réellement regardé à la dépense. Il avait, en revanche, toujours eu conscience de sa chance — un élément probablement hérité de sa défunte mère, qui avait veillé à lui inculquer des valeurs simples. Il prit la carte des vins et, comme Lexie, entreprit de choisir une bouteille parmi les plus chères de la carte. Il savait que son père avait les moyens, et que ce dîner ne le ruinerait pas — mais qu’importe : puisqu’il voulait mettre les petits plats dans les grands pour que ce rendez-vous se passe pour le mieux et que Lexie Walker soit impressionnée, alors Carlisle suivrait cette recommandation à la lettre. « Plutôt blanc ou rouge ? » Demanda l’ancien pilote en relevant les yeux vers Lexie.


« Franchement ? » Demanda-t-il en relevant les yeux vers son interlocutrice. « Non. » Confia-t-il  avec franchise en souriant, presque certain que Lexie ne s’attendait pas à un tel retour. Il était diplômé de l’université de Berkeley en physique nucléaire et en management. Il avait exercé dans l’armée Australienne, en tant que pilote de chasse. Et avait finalement quitté ses frères d’arme, pour devenir pilote d’avion chez Cathay Pacific. Il n’avait jamais été aussi heureux et aussi épanoui qu’au cours de ces dix années d’exercice, et regrettait amèrement de ne plus pouvoir vivre de sa passion. « Et toi ? Quel sera exactement ton rôle, dans le groupe Walker ? » Demanda-t-il, alors que le serveur se dirigeait vers eux pour prendre leur commande. Les deux adultes listèrent leurs envies, et le serveur se contenta de poliment hocher la tête au fur et à mesure qu’il enregistrait les informations. Il s’éclipsa lorsqu’ils eurent terminé, et Carlisle continua sur sa lancée. « J’espère qu’il ne se résume pas seulement à faire un bon mariage. » Malheureusement, il ne serait pas surpris que ce soit ce que sa mère avait prévu pour elle. Dans le monde des affaires, ceux qui gouvernaient semblaient avoir une forte tendance à l’archaïsme. Y compris les matriarches.

@Lexie Walker
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Message(#)Rendez-vous arrangé (Carlisle) EmptySam 9 Jan 2021 - 17:46

@Carlisle Bishop - Lexie Walker


Lexie n’avait aucune envie de se marier, et encore moins avec Carlisle. Il était l’ex de Mina, et il avait un bébé ! Quelle mouche avait pu piquer la mère de la jeune femme ?! Elle connaissait pourtant son aversion pour les bébés. D’ailleurs, c’était sans doute l’un des rares points communs entre Mary et Lexie : leur désintérêt profond pour les enfants, Mary Walker étant sans aucun doute responsable de nombreux troubles dont souffrait encore la jeune femme : peur de la solitude, qui se combinait très mal avec sa peur de l’engagement.
Le mariage était une limite à ne pas dépasser. D’ailleurs, la jeune femme n’était jamais en couple, ou presque. Elle ne pensait pas avoir été un jour amoureuse, et ce n’était pas vraiment un sentiment auquel quelqu’un qui avait peur d’être rejeté ou abandonné se laissait aller facilement.

Elle n’avait ainsi aucune envie de supporter un rendez-vous arrangé. Mais Carlisle semblait sur la même longueur d’ondes qu’elle, et ça rassurait la brunette. Puisqu’ils étaient coincés ensemble pour les prochaines heures, autant essayer de profiter de la soirée payée par le patriarche Bishop.

« On aura tout le loisir de s’accorder sur une version si tu veux. Et de se prévoir quelques rendez-vous fictifs complémentaires. »

Lexie grimaça instantanément, bien malgré elle.

« Tu sais, comme on aura eu un coup de foudre instantané et qu’on sera convaincu du choix de nos parents. »

La jeune femme rit doucement, rassurée. C’était une blague, et il n’y aurait pas à avoir d’autres fois. A moins que leurs parents ne l’exigent, ce qui n’était pas exclu.

« Mouais, je préfère qu’on dise que ça n’accroche pas du tout. Si on laisse la moindre lueur d’espoir à ma mère, elle va sauter sur l’occasion comme un chien saute sur un os, et ne pas lâcher l’affaire. Elle finirait même par croire qu’elle a eu raison, et ce serait trèèèès mauvais ! »

Lexie avala quelques gorgées de son verre de vin en plongeant son regard dans celui de Carlisle, soudain très sérieuse.

« Il vaudrait mieux que ce soit notre unique soirée ensemble, même si je ne suis pas certaine que nos géniteurs s’arrêtent à nos considérations … »

Elle soupira puis attrapa le menu, bien décidée à profiter de ces quelques heures imposées. Carlisle fit de même, et étudia la carte des vins.

« Plutôt blanc ou rouge ? »

La jeune femme rit : c’était la première chose qu’il apprendrait sur elle lors de cette soirée.

« Je préfèrerais rester au blanc si ça te va. Et tu vois, un rendez-vous parfait : tu me poses déjà des questions personnelles ! »

La brunette, elle, interrogea Carlisle sur l’entreprise familiale : rêvait-il d’en prendre la tête ? La réponse honnête de l’homme d’affaires la fit sourire.

« Franchement ? Non. »

Lexie attendit un moment l’explication qui devait suivre ce genre d’annonce, mais elle ne vint pas. La jeune femme fronça les sourcils en mettant ses mains sous son menton, dévisageant plus intensément Carlisle. Ils avaient peut-être plus de points communs qu’elle ne l’aurait pensé.

« Eh bien ? Tu ne peux pas balancer ça ainsi et ne pas poursuivre ! Pourquoi ? Qu’est-ce qui te déplaît là-dedans ? »

La jeune femme fouilla dans sa mémoire, elle tenta de se remémorer ce qu’elle savait de lui, parce que Mina le lui avait dit, ou d’autres convives lors de soirées mondaines.

« Tu étais pilote, c’est cela ? C’est ce que tu aurais aimé continuer faire ? »

C’était un métier impressionnant. Il fallait sans aucun doute une grande intelligence, un calme olympien et une réactivité immédiate. Son ancien job devait être une des choses qui faisait craquer toutes les filles : ça, et sa richesse démesurée.

« Tu voles encore parfois, pour le plaisir ? Je pense que pour conquérir mon cœur, tu devrais m’emmener, lors d’un prochain rendez-vous. Je suis convaincue que je serai impressionnée et commencerai à feuilleter les magazines de robes de mariée ! »

Le ton était léger, la taquinerie toujours présente, et pourtant, elle était en partie sincère : elle adorerait pouvoir s’envoler, faire un tour privé dans un avion, pouvoir regarder un pilote en pleine action.

« Et toi ? Quel sera exactement ton rôle, dans le groupe Walker ? »

Lexie rit, comme si cette question une blague. Mais on n’en était pas loin, tant elle n’avait rien à voir avec l’entreprise familiale. Le serveur vint prendre leur commande, interrompant un instant la conversation que Carlisle relança.

« J’espère qu’il ne se résume pas seulement à faire un bon mariage ? »

La jeune femme fit une moue faussement outrée.

« Mais non voyons ! J’apparais aussi lors des mondanités organisées par ma mère ! C’est plus important que tu ne le penses ! »

Elle rit à nouveau, mais une note de tristesse raisonnait dans son rire. La jeune femme porta son verre à ses lèvres et avala quelques gorgées avant de poursuivre.

« C’est mon frère, Channing, qui va reprendre l’entreprise très bientôt. David, l’aîné, n’en a que faire. Il préfère voyager. »

Elle haussa les épaules, comme si ça lui était égal.

« Je crois que ça plaît à Chan, le monde des affaires. Et qu’il ne s’est jamais réellement posé la question de faire autre chose. L’un de nous doit le faire, et ni David ni moi le voulons devenir les boss. Alors Chan va le faire, parce qu’il est comme ça : prêt à se sacrifier pour les autres. »

La jeune femme s’illumina alors qu’elle poursuivait.

« Je suis journaliste. Enfin non, pas encore. J’ai fait des études de journalisme, et je suis actuellement miss météo pour ABC. Et ils me forment aussi au journalisme. Disons que … c’est un peu comme une période d’essai, sans doute motivée par mes frasques dans la presse à scandale. J’imagine qu’on ne veut pas trop d’une présentatrice comme moi. Mais j’adore ce que je fais, et je préfère rester éloignée du Walker Group. »


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Message(#)Rendez-vous arrangé (Carlisle) EmptyMar 26 Jan 2021 - 22:10

« Comme tu voudras. Tu la connais mieux que moi. » Déclara Carlisle en souriant, amusé par les propos de Lexie. Et pourtant, ils reflétaient une réalité qu’il détestait ; il n’y avait rien de plus insupportable que d’être privé de son libre-arbitre. Ils avaient beau être des adultes (presque) responsables, ils étaient toujours traités comme des gamins par leurs parents. Ou plutôt, comme des héritiers — ce qui n’impliquait pas forcément que l’on ait la moindre considération pour ce qu’ils pouvaient ressentir. Le prestige avant tout. « J’ai des doutes. » Conrfirma l’ancien pilote en faisant la moue, partageant clairement l’avis de Lexie. Son père, lorsqu’il lui avait parlé de ce rendez-vous arrangé, avait bien insisté sur les points qu’il jugeait essentiels : le groupe Walker, le prestige et le sérieux de leur nom, les possibilités considérables et exceptionnelles qu’un rapprochement entre les deux familles pourrait engendrer. Et quand Carlisle avait demandé à son père, de but en blanc, ce qu’il attendait de lui, sa réponse n’avait laissé place à aucun doute : tout. L’héritier Bishop n’avait pas droit à l’erreur — et, par manque de courage, il comptait sur Lexie pour faire entendre raison à sa mère et par extension, à son propre père. « C’est quand, la dernière fois que ta mère t’a écoutée ? » Demanda Carlisle, plein d’espoir — qui seraient probablement vite douchés. Ils n’étaient pas là par hasard, il fallait bien le souligner. « Après, qu’est-ce qu’ils vont faire ? Ce n’est pas comme si on risquait d’être mariés de force. » Déclara l’ancien pilote en haussant les épaules. S’ils avaient été plus jeunes, peut-être que les choses auraient été légères différentes. Mais une jeune trentenaire et un quarantenaire ne se feraient pas aussi facilement bernés que de jeunes adultes. « J’en ai d’autres en réserve, mais je me les garde sous le coude pour égayer notre repas. » Répondit Carlisle en souriant. Sa prochaine mission : découvrir quel était son dessert préféré. Les notes sucrées éveillaient toujours les plus vifs débats, dans les dîners. Nul doute que les deux Australiens en discuteraient, eux aussi, le moment venu. « Mais va pour le blanc. » Acquiesça-t-il, avant de refermer la carte des vins. Le serveur se dirigeait déjà vers eux, et il passa commande.


Contrairement à son père, Carlisle n’était pas un homme volubile. Ses mots, il les choisissait avec précision. Il ne partait jamais dans de longs discours, ni dans de grandes envolées lyriques, et n’avait rien d’un beau-parleur.  Il ne s’entendit sur les raisons de son désintérêt pour le poste que lui avait confié son père au sein de l’entreprise familiale que parce que Lexie Walker lui posait des questions. « Tout. À commencer par le commerce. » Ce qui était donc une véritable épine dans le pied, puisque son rôle serait, à terme, de vendre. Pour le moment, son père le laissait gérer l’import-export sans trop sourciller ; mais tôt ou tard, il serait rappelé par l’autorité suprême, et par les actionnaires de la société. « Je déteste les négociations, aussi. Ça, je crois que c’est le pire. » Confia-t-il en secouant la tête. Rester assis pendant des heures autour d’une table pour discuter des prix l’ennuyait profondément. Il n’y prenait absolument aucun plaisir. « J’aurais adoré continuer l’être. » Confirma l’ancien pilote en hochant légèrement la tête. Mais son père le tannait depuis des années pour qu’il soit à ses côtés dans l’entreprise, et il avait eu la brillante idée de faire un enfant à la femme qui deviendrait tôt ou tard sa patronne. Démissionner avait été la seule issue possible, et il n’avait plus eu le courage de lutter contre son père. Il s’était donc rangé à ses côtés, en dépit de tout intérêt et de toute passion. « Mais la vie a fait que ça n’a pas été possible. » Il ne savait pas exactement ce que Lexie savait de sa vie personnelle, et il ne comptait pas s’engager de son propre chef sur ce terrain. Tous deux avaient déjà fort à faire pour gérer leurs enfantillages de leurs géniteurs. « Ça m’arrive assez souvent. » Admit-il en souriant légèrement. Quand il avait appris qu’il allait devenir père, il avait passé des heures dans le ciel. À l’aube, au beau milieu de la journée, ou le soir quand le soleil se couchait. Voler lui avait permis d’apaiser ses doutes, ses craintes, ses hésitations. Ça l’avait aidé à relativiser, à accepter, à se projeter. Il avait fini par adorer ces moments, hors du temps. « Tu es déjà en train de négocier un deuxième rendez-vous ? Méfie-toi, je ne voudrais pas que tu tombes amoureuse trop vite. » Plaisanta-t-il, alors que le serveur revenait avec la bouteille de blanc qu’il avait commandé. Il laissa Lexie le goûter, et le serveur se fendit d’un sourire lorsqu’elle hocha la tête. Il leur indiqua que leurs plats ne tarderaient pas à être servis, et Carlisle profita de ce laps de temps pour interroger l’héritière sur son rôle dans l’entreprise familiale. « Et ça te convient ? » Demanda l’ancien pilote en arquant un sourcil. Il avait cru percevoir une touche de déception dans le petit rire qu’elle avait laissé échapper. Une forme d’ironie, peut-être. « Ça me semble très… Réducteur, comme rôle. » Admit-il en faisant la moue. Et archaïque, mais il se garda bien de lui dire. Après tout, peut-être que son rôle, sous cette forme, lui convenait — et alors, ce serait là l’essentiel. « Je l’ai croisé à quelques reprises. » Déclara Carlisle. Il ne le connaissait pas réellement, mais l’héritier de la société Walker lui avait semblé sérieux et intéressant. « Ce n’est pas une bonne raison, à mon sens. Parce que tôt ou tard, il finira par se lasser. » Il pouvait en témoigner : lui-même ne savait pas ce qu’il adviendrait de la société de son père, lorsque celui-ci ne tiendrait plus les rênes d’une main de fer. Il sourit, lorsque Lexie lui parla de son métier. « Miss Météo ? J’ai l’honneur de sortir avec Miss Météo ? » S’extasia-t-il, amusé. Les strass et paillettes ne l’avait jamais intéressé. La célébrité non plus. Il aurait pu être assis à la table de Miss Monde qu’il n’aurait rien changé à sa façon d’être et s’agir. « Je suis ingrat de me plaindre. Je suis sûr que des hommes tueraient pour être à ma place. » Dit-il en faisant la moue. Il jeta un regard aux alentours, comme pour vérifier ses dires. Si le regard de certains hommes déviaient parfois sur leur étrange couple, il n’y avait rien d’agressif dans leur regard. « Tes frasques ? C’est-à-dire ? » Demanda Carlisle en arquant un sourcil. « Tu as parfois été une héritière débordante d’énergie et surprise en train de claquer des milliers de dollars dans des soirées trop arrosées ? » Il ne la jugeait pas ; nombreux étaient les héritiers de grandes familles qui passaient par cette étape. Carlisle, lui, ferait presque figure d’exception. Contrairement à ses semblables, il n’avait pas connu les mêmes déboires — ce qui ne voulait pas dire qu’il n’en avait pas eu. Les siens avaient été plus discrets. Plus secrets.

@Lexie Walker
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Message(#)Rendez-vous arrangé (Carlisle) EmptySam 6 Fév 2021 - 21:31

@Carlisle Bishop - Lexie Walker


Carlisle, comme Lexie, ne semblait pas convaincu que ce rendez-vous serait leur unique rencontre. Ils étaient au contraire persuadés que leurs parents ne s’arrêteraient pas à leurs considérations et qu’ils voudraient qu’ils essaient encore.

« C’est quand, la dernière fois que ta mère t’a écoutée ? »

Lexie pencha la tête sur le côté, soudain très sérieuse, et laissa son regard se fixer sur un point au loin. Elle réfléchit attentivement, longtemps, puis reporta son attention sur Carlisle et finit par hocher les épaules.

« Pour être honnête, je n’en sais rien. »

Elle se souvenait clairement de l’insistance de la matriarche pour les leçons de piano et les cours particuliers dans presque tous les domaines. Elle se souvient de la petite fille rebelle qu’elle était, insolente, bien décidée à en faire baver à tous. Puis elle était devenue adulte, avait pu faire ses propres choix sans consulter sa mère, qui continuait à tout critiquer.

« Je suis réellement incapable de te donner une réponse. Peut-être jamais. Je doute qu’elle ait un jour pris mon avis en considération. Mais en principe je m’affranchis aujourd’hui de son accord ou de son avis. En principe … »

Parce que cette fois-ci, ce serait sans doute moins facile. Les enjeux étaient importants, et Mary Walker n’était pas seule dans cette bataille. Elle faisait équipe avec le père de Carlisle, et nul doute qu’aucun des deux ne voudrait que leur rejeton soit à l’origine de l’échec de leurs plans. Ensemble, ils seraient sans doute redoutables.

La conversation s’orienta ensuite vers le manque d’attrait de Carlisle pour l’entreprise familiale, et sa passion pour son ancien métier de pilote.

« Tout. A commencer par le commerce. »

Lexie fit la moue et esquissa un sourire triste. Elle compatissait clairement à ce que subissait Carlisle. Elle comprenait qu’un héritier était bien souvent limité dans ses décisions, et que le nom qu’ils portaient amenaient beaucoup de responsabilités.

« Je déteste les négociations, aussi. Ça, je crois que c’est le pire. »

Cette fois-ci, Lexie ne put s’empêcher de rire. Négocier, elle adorait ça. En réalité, elle ne le faisait pas dans le cadre du Walker Group, mais pour autant, elle marchandait toujours. Elle négociait des sorties, des soirées, des nuits, ou des rails de cocaïne. Et elle était plutôt douée pour ça, considérant cela comme un jeu.

« Je suis certaine que c’est parce que tu ne sais pas t’y prendre. Tu devrais voir ça comme un jeu, un défi, avec des objectifs à atteindre. Ce n’est rien d’autre qu’un bras de fer verbal, ou bien une partie d’échec au cours de laquelle chacun avance ses pions. »

Un sourire amusé illuminait le visage de la brunette alors qu’elle plongeait son regard dans celui de Carlisle.

« Je te parie que d’ici la fin de la soirée, toi et moi, on aura négocié quelque chose. Ça pourra être une bouteille en plus, un dernier verre dans un bar, ou autre … »

Elle haussa les épaules, souriant toujours.

« Je te montrerai comment faire, et je suis certaine que tu aimeras ça. »

La conversation redevint plus sérieuse alors que Carlisle semblait exprimer ses regrets d’avoir dû renoncer au métier de pilote.

« J’aurais adoré continuer l’être. Mais la vie fait que ça n’a pas été possible. »

Lui n’avait pas la chance d’avoir un frère qu’il pouvait envoyer en première ligne à sa place. Le visage de Carlisle s’illumina cependant quand il avoua encore voler régulièrement.

« Tu es déjà en train de négocier un deuxième rendez-vous ? Méfie-toi, je ne voudrais pas que tu tombes amoureuse trop vite. »

Lexie rit à sa remarque. Il n’y avait de pas risque que cela arrive : son cœur était fermé à double-tour depuis toujours. Sans doute une des conséquences de l’éducation qu’elle avait reçue. Elle ne s’engageait pas dans des relations, de peur d’être abandonnée. Elle avait de toute façon du mal à faire confiance, et ne pouvait pas s’ouvrir assez pour laisser quelqu’un entrer dans sa vie.

« Tu vois, négociation ! »

Carlisle interrogea ensuite la Walker sur son rôle dans la société, Lexie lui expliquant qu’elle se contentait de faire des apparitions mondaines.

« Et ça te convient ? Ca me semble très … réducteur, comme rôle. »

La jeune femme fronça les sourcils.

« Pour être honnête, ça me semble déjà trop. Si ça ne tenait qu’à moi, je vivrais ma vie sans ma mère et les obligations liées à notre nom. Mais a priori, être une Walker oblige à bien se tenir, à parader en soirée, à être polie et hypocrite, et à dépenser de l’argent dans des galas de charité. Selon ma mère, c’est le prix à payer pour profiter de la fortune familiale. »

La brunette haussa les épaules. Etait-elle matérialiste ? Sans doute un peu. Elle avait toujours vécu dans le luxe, ne se posant jamais aucune question financière lorsqu’elle voulait acquérir quelque chose. Alors elle ne se voyait pas vivre sans l’argent des Walker, avec son petit salaire de présentatrice de la météo. Celui-ci ne suffirait même pas à couvrir son loyer.
Channing, lui, avait un rôle plus important dans la société : il finirait par en devenir le Président dans les mois à venir.

« Je l’ai croisé à quelques reprises. Ce n’est pas une bonne raison, à mon sens. Parce que tôt ou tard, il finira par se lasser. »

Lexie fit la moue et secoua la tête.

« Je ne pense pas. Il fait ça pour nous, oui, mais aussi pour lui. Je pense qu’il ne s’est jamais réellement posé la question de ce qu’il aurait pu faire d’autres, parce qu’il a rapidement été acté qu’il dirigerait un jour la société. Mais je pense que le commerce et les affaires, ça lui plait. Je dirais même qu’il est fait pour ça. Je ne m’inquiète pas pour lui. »

La jeune femme s’étendit ensuite sur son job actuel, alors que Carlisle la taquinait.

« Miss Météo ? J’ai l’honneur de sortir avec Miss Météo ? »

La brunette rit de bon cœur mais fit semblant d’être vexée par la remarque du Bishop.

« Hé ! C’est plus compliqué qu’il n’y parait. Je ne suis pas qu’une potiche qui montre un soleil sur une carte ! Tsss … Si on avait été dans un restaurant moins chic, je t’aurais envoyé mon bout de pain dans la figure. »

Mais la jeune femme pouvait faire l’effort de se tenir en public, parfois.

« Je suis ingrat de me plaindre. Je suis sûr que des hommes tueraient pour être à ma place. »

La brunette rit à nouveau en rougissant quelque peu.

« Nombreux sont ceux qui rêvent d’une nuit avec moi, mais je crains que peu se bousculent pour une demande en mariage. La possibilité de passer sa vie entière à mes côtés ne doit pas vraiment faire rêver. »

Elle haussa les épaules : la brunette n’en prenait pas ombrage. Elle serait ravie d’accueillir les premiers dans son lit, pour une nuit ou deux, et se satisferait entièrement de cela. Elle n’était pas prête à partager son quotidien avec quelqu’un, et encore moins pour le reste de sa vie. Pourtant, est-ce qu’une demande en mariage ne calmerait pas un peu son insécurité et le sentiment d’abandon qu’elle craignait tant ?

« Tes frasques ? C’es-à-dire ? Tu as parfois été une héritière débordante d’énergie et surprise en train de claquer des milliers de dollars dans des soirées trop arrosées ? »

Lexie dévisagea un instant Carlisle, tentant de sonder son interlocuteur. Ne savait-il réellement pas que les soirées trop arrosées étaient presque son quotidien, et que sa consommation de drogue était encore plus inquiétante. Elle pinça un instant les lèvres, hésitant avoir de répondre.

« On peut dire ça comme ça. Disons que les soirées auxquelles je participe dépassent souvent les limites de … la décence. »

Le Bishop, lui, semblait beaucoup plus sage et réservé. Lexie se demanda ce qui avait attiré Mina chez lui. Certes, il était beau, riche, et gentil. Sans doute intelligent également. Mais Mina en avait d’autres à ses pieds, peut-être moins gentils, mais plus accessibles. Pourquoi Carlisle ?

« Toi, par contre, tu es un héritier plutôt sage, non ? »


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Message(#)Rendez-vous arrangé (Carlisle) EmptyLun 15 Fév 2021 - 23:42

Il écouta attentivement Lexie, et sentit une légère pointe d’amertume l’envahir. Il la comprenait, mieux que quiconque. Et pour cause : il était passé par là. Il passait encore par là, même. Il était navré, aussi, d’entendre qu’elle aussi n’avait pas droit d’être traitée de la manière dont elle le méritait. « En principe. » Répéta-t-il d’une voix douce. Il ne risquait pas de la juger pour cela : il ne connaissait que trop bien cette position. Ce sentiment, à la fois dérangeant et usant, d’incapacité à faire entendre son point de vue. Ils étaient pourtant tous les deux adultes et réfléchis, mais qu’importe : leurs aînés choisissaient pour eux, puisque ça s’était toujours fait comme cela. Leurs revendications ? Leurs volontés ? Leurs désirs ? Ils s’en fichaient royalement : leurs héritiers devaient être dignes, fiables, et représenter leur voix en toute circonstance. Contre vents et marées, et sans conviction, parfois. Carlisle détestait — non, haïssait — cette position de soumission, envers un être avec lequel il ne partageait rien, hormis un nom de famille. « T’en fais pas ; on va se sortir de ce mauvais pas. » Déclara Carlisle, confiant. En arrivant au restaurant, il ne savait pas du tout quelle serait la position de Lexie sur l’idée saugrenue qui avait germé dans les esprits tordus de leurs parents. Il était plein d’espoir, pourtant : qu’elle le trouve trop vieux, trop rangé, trop peu ambitieux, trop discret, trop secret, trop sérieux. Il avait même croisé les doigts pour que Maya, sa fille, soit un frein pour l’héritière de l’empire Walker. Il s’était promis d’accentuer ses défauts, de faire preuve de mauvaise volonté, et il avait même commencé leur conversation en lui disant clairement, de but en blanc, qu’il ne comptait pas l’épouser. Ni demain, ni dans quelques mois : Carlisle avait une haute opinion de la famille, et livrerait une bataille sans fin concernant un éventuel mariage arrangé.


« Loin de moi l’idée de vouloir paraître prétentieux, mais… Je sais faire tout ça. Je sais négocier, envoyer du rêve aux gens, leur retourner l’esprit. » En somme, il savait être un bon commercial. Il avait été à bonne école ; son père avait été un exemple parfait. Il l’avait entendu, mille fois, parler de son seul et unique héritier — de lui, en fait — en des termes plus qu’élogieux auprès de ses clients. Mais il le connaissait mieux qu’eux, et il savait comment il se comportait en privé : l’image qu’il renvoyait était bien loin de la vérité. Il n’était pas fier de son fils. Il n’était pas gentil. Il n’était pas aidant, ni accompagnant. Il n’était pas un homme bien. « Mais je déteste le faire. » Il aimait l’honnêteté et la franchise. Alors mentir pour arriver à ses fins ? Très peu pour lui.  Il ne se sentait pas à l’aise, dans ce rôle roublard. « Ce qui ne veut pas dire que je suis contre un dernier verre dans un bar. » Admit-il en souriant, amusé. Il savait qu’il avait sa soirée complètement libre, puisqu’il avait confié sa progéniture à Noa, la soeur de Mina. Il savait que Maya était entre de bonnes mains, et que s’il y avait le moindre problème, Noa saurait gérer et l’appellerait ensuite pour le tenir au courant. « Libre à toi d’essayer de me faire changer d’avis, donc. » Conclue-t-il en haussant les épaules, sans pour autant être convaincu. Mais elle pouvait toujours essayer ; elle en tirerait au moins un mérite — celui de n’avoir pas lâché. Et Carlisle affectionnait tout particulièrement les caractères trempés, qui s’acharnaient pour parvenir à leurs fins. Comme Channing, visiblement, qui avait atterri là où il le souhaitait — contrairement à ce que Carlisle avait imaginé. « Tant mieux pour lui, dans ce cas. » La place d’héritier convenait à certains, apparemment. Lexie se confia ensuite sur sa profession, et révéla être miss météo. Une information qui ne laissa pas Carlisle de marbre ; il savait que, souvent, ces présentatrices étaient les coqueluches des chaînes de télévision. « Je n’ai jamais dit ça ! » S’exclama-t-il en riant, se défendant d’avoir rabaissé, d’une quelconque manière, la profession de Lexie. Pour rien au monde, il n’aurait voulu être à sa place. « Je te laisse volontiers cette place sous les projecteurs. » Ajouta l’ancien pilote. Après tout, chacun sa spécialité. « Je n’étais juste pas au courant. » Admit-il, avant de poursuivre : « Je ne suis pas un grand fan de télévision. » Hormis la presse, qu’il lisait régulièrement et avec attention, il n’était pas un acharné des médias. Ce désintérêt n’avait d’ailleurs fait que s’accentuer, depuis la naissance de Maya ; son temps libre, il préférait le partager avec sa progéniture. Prendre soin d’elle, partir en balade, s’allonger à même le sol pour jouer avec elle : voilà comment il occupait, désormais, ses heures quand il n’était pas derrière son bureau. « C’est peut-être parce que tu n’as pas rencontré la bonne personne, tout simplement. » Suggéra l’héritier Bishop, alors que Lexie avait l’habitude d’être sollicitée pour une nuit par ses prétendants. « Ou que tu laisses croire que tu n’es pas intéressée par plus qu’une nuit. » Après tout, elle était jeune, libre, indépendante : difficile de lui reprocher un éventuel manque de sérieux. « La décence… » Répéta l’ancien pilote en arquant un sourcil. « Tu m’en as trop dit. Ou pas assez, ça dépend du point de vue que l’on a sur le sujet. » Plaisanta-t-il. Il n’était pas idiot, pas naïf : il se doutait des faits qui se cachaient derrière les propos de l’héritière. Des soirées qui s’achevaient à l’aube, des quantités d’alcool considérables, et peut-être quelques substances illicites. Et Bartholomew Bishop l’accepterait en tant que de belle-fille, en sachant tout cela ? Carlisle en était surpris. Le père s’était pourtant montré très clair avec le fils, quand ce dernier avait avoué être le père de l’enfant de Carmina Farrell. « Exact. » Confirma-t-il en souriant, amusé, répondant à la question posée par Lexie. « Ma vie est d’une banalité triste et affligeante. » Ajouta-t-il, conscient d’être un homme tout à fait normal. Il ne sortait pas des rangs, ne faisait pas de coup d’éclat, et menait une vie très ordinaire. Mais il n’était ni déçu, ni triste de faire partie des héritiers calmes et discrets ; la lumière ne l’intéressait pas. Lui, il préférait évoluer dans l’ombre. Pour vivre heureux, vivons cachés.  

@Lexie Walker
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Message(#)Rendez-vous arrangé (Carlisle) EmptyDim 21 Fév 2021 - 22:16

@Carlisle Bishop - Lexie Walker


« T’en fais pas ; on va se sortir de ce mauvais pas. »

Lexie adresse un sourire sincère à son rendez-vous. Il n’est pas ce qu’il attendait. En réalité, il est 1 000 fois mieux, et en cela, 1 000 fois pire. Il est sur la même longueur d’onde qu’elle, ce qui est rassurant. Il est père, l’homme dont Mina est -ou était- amoureux, ce qui le place dans une sorte de catégorie intouchable. Et pourtant, il émane de lui une gentillesse et compassion désarmantes. Il semble comprendre la jeune femme. L’intérêt qu’il lui porte est si rare que la brunette en est un instant touché. Ce moment est heureusement éphémère alors que l’armure qu’elle a bâti depuis tant d’années profite d’une conversation sur le commerce et les négociations pour se remettre en place.

« Loin de moi l’idée de vouloir paraître prétentieux, mais … Je sais faire tout ça. Je sais négocier, envoyer du rêve aux gens, leur retourner l’esprit. »

La brunette lève les mains en signe d’apaisement. Ok, il maîtrise, loin d’elle l’idée de remettre en cause les compétences de l’héritier Bishop. Elle ne peut cependant rester longtemps de marbre et lève un sourcil surpris alors qu’il poursuite.

« Mais je déteste le faire. »

Elle rit, à nouveau amusé.

« Loin de moi l’idée de vouloir paraître présomptueuse, mais … si tu n’aimes pas, c’est peut-être parce que tu ne t’y prends pas de la bonne façon. »

Elle le taquine, elle ose, tout en espérant ne pas le vexer. Il est évident qu’il a largement plus d’expérience dans le domaine du commerce et des négociations sérieuses qu’elle. Mais la brunette voit la vie comme un jeu. C’est peut-être pour cela qu’elle apprécie ces transactions : ce n’est que pour son propre plaisir.

« Ce qui ne veut pas dire que je suis contre un dernier verre dans un bar. »

Lexie reste un instant bouche bée, observant Carlisle, interdite, avant de se reprendre. Elle se donne une contenance en buvant quelques gorgées de vin, tentant de cacher son sourire ravie derrière son verre.

« Libre à toi d’essayer de me faire changer d’avis, donc. »

La brunette rigole. Décidemment, elle passe une bien meilleure soirée que ce qu’elle aurait espéré. Finalement, ce rendez-vous arrangé ne sera peut-être pas qu’une perte de temps. Elle pourra en dire, en se réveillant demain matin, qu’elle a passé une soirée plutôt agréable et a pu, un soir de plus, tromper la solitude.

« Si tu es déjà convaincu par un dernier verre, qui suis-je pour tenter de te faire changer d’avis ? »

Elle hausse les épaules alors qu’un sourire coquin se dessine sur ses lèvres.

« On dirait que je vais devoir viser plus haut, alors. »

Elle se mordille la lèvre, distraite un instant par le serveur qui dépose leurs entrées devant eux. Elle n’ira pas plus loin dans ses explications. Elle préfère suggérer, attiser la curiosité. Et elle ne sait pas où la soirée va les mener. Lexie est toujours prête à s’adapter. Seul l’avenir nous dira comment cela va finir.
C’est vers le job de la brunette que s’oriente ensuite la conversation, alors que Carlisle blague un instant sur son travail, ce dont Lexie feint de s’offusquer.

« Je n’ai jamais dit ça ! Je te laisse volontiers cette place sous les projecteurs. Je n’étais juste pas au courant. Je ne suis pas un grand fan de télévision. »

La jeune femme hausse les épaules, goûtant son saumon.

« C’est temporaire … Enfin j’espère. Ce n’est pas ce à quoi j’aspire. J’aimerais être journaliste, parler de géopolitique, des pays étrangers, ou bien de notre politique interne. De ce qui compte, de ce qui est important. Peut-être qu’un jour ils finiront par me faire assez confiance. »

Elle l’avait bien cherché, ce manque de confiance, alors elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. C’étaient ses frasques qui l’avaient mené où elle en était. C’était son mode de vie qui l’avait tiré vers le bas. Et pourtant, elle n’était pas encore prête à tirer un trait sur ses excès. Parce qu’ils n’étaient pas qu’un caprice enfantin ou une envie de faire la fête. Ils étaient une échappatoire à la vie réelle, aux problèmes, à la douleur. Tout arrêter, c’était se prendre en pleine face bien plus de souffrances qu’elle ne pourrait en supporter.

« C’est peut-être parce que tu n’as pas rencontré la bonne personne, tout simplement. Ou que tu laisses croire que tu n’es pas intéressée par plus qu’une nuit. »

La brunette lui sourit, plongeant son regard bleuté dans celui de l’héritier.

« Peut-être est-ce simplement parce que je ne suis pas intéressée par plus qu’une nuit. »

Elle laissa planer un bref silence, en profitant pour vider son assiette.

« Je ne vais pas t’épouser », déclara-t-elle en riant, alors qu’elle faisait allusion à leur début de soirée.

« La décence … Tu m’en as trop dit. Ou pas assez, ça dépend du point de vue que l’on a sur le sujet. »

Lexie rit en secouant la tête : il savait très bien, se doutait au moins, sans qu’elle ait besoin d’être plus explicite. Elle n’entrerait pas plus dans les détails.

« Si tu arrives à ne pas être trop sage, peut-être qu’un jour je te montrerai. Lors de notre … je ne sais pas … dixième rendez-vous. »

L’héritier Bishop, lui confirmait faire preuve de réserve et de sagesse.

« Exact. Ma vie est d’une banalité triste et affligeante. »

La brunette fronça les sourcils : au contraire. Pour un homme venant d’un tel milieu social, sa vie détonait. Les jeunes d’aujourd’hui dépassaient les limites sans aucun remord, profitaient de leur richesse et de leur nom sans vergogne. Les abus étaient nombreux. Rares étaient ceux qui arrivaient, en réalité, à être normaux, avec l’éducation et le passé qu’ils avaient. Lexie ne faisait pas exception : si elle était telle qu’elle était, c’était parce que sa famille, son éducation et les épreuves de la vie l’avaient prédisposé à basculer. Le fait de basculer du mauvais côté relevait de son propre comportement, mais se trouver au bord du précipice était dû à son passé.

« Au contraire. Tu dénotes, avec ta vie bien rangée. Et avec ton enfant. Surtout avec ton enfant. »

Ce petit être dont la brunette ne voulait pas. Elle était trop dysfonctionnelle. Comment pourrait-elle élever un être humain ? Elle n’avait pas eu de bonne mère, il était évident qu’elle ne saurait pas comment faire.


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Message(#)Rendez-vous arrangé (Carlisle) EmptyLun 1 Mar 2021 - 22:05

« Viser plus haut ? » Répéta-t-il en arquant un sourcil. Bon, à sa décharge, il n’avait pas été difficile à convaincre : l’idée d’un dernier verre le tentait sincèrement. Depuis la naissance de Maya, il n’avait que rarement eu l’occasion de sortir, hormis pour des raisons professionnelles. Des rendez-vous imposés par son statut, et une présence requise parce qu’il portait le nom Bishop et qu’il était donc, de fait, destiné à reprendre l’entreprise familiale. « Madame est ambitieuse. » S’amusa-t-il en secouant légèrement la tête. Mais il n’avait rien contre, bien au contraire : c’était une qualité qu’il appréciait. Le serveur les interrompit pendant une seconde, et déposa leurs entrées face à eux. La conversation s’orienta ensuite vers leur travail, et Carlisle découvrit — non sans une certaine surprise, il devait bien le reconnaître — qu’il était face à une Miss Météo. Un job qu’elle occupait en espérant que cela ne dure pas trop longtemps, et en espérant être repérée pour passer à un journalisme plus « conventionnel ». « Sujets passionnants. » Admit Carlisle, même s’il ne les plaçait pas tous sur au même niveau. « La politique intérieure m’intéresse peu, cependant. Mais j’adore la géopolitique. » Reconnut-il. Cela était sans doute dû au fait qu’il avait beaucoup voyagé, lorsqu’il était pilote ; il avait pris soin de se renseigner sur les pays et les villes qu’il avait eu l’occasion de visiter. « Et si tu es sérieuse dans ton travail, ne t’en fais pas : tôt ou tard, tu finiras par être repérée. » Si elle s’impliquait, s’intéressait, et évitait de faire trop de bêtises, alors elle devrait finir par attirer l’attention des dirigeants. Sans parler du fait qu’elle avait un nom de famille qui était connu des Australiens, et qui susciterait forcément l’intérêt des téléspectateurs. Parier sur elle ne serait pas idiot, bien au contraire.


« Dommage. » Répondit-il en faisant la moue, alors que Lexie lui faisait savoir qu’elle ne comptait pas l’épouser — faisant explicitement référence à ce qu’ils étaient déjà dit au début de la soirée. « Je commençais presque à être convaincu que nos géniteurs ne s’étaient peut-être pas tellement trompés. » Il jouait, s’amusait, titillait — dans un esprit bon enfant, sans aucune attente. « Ah parce qu’en plus, ça se montre ? » Demanda Carlisle en riant. « Leçon numéro un : s’assurer qu’il n’y a aucune preuve. » Plaisanta-t-il, alors qu’il avait redressé son index pour dicter les fameuses règles. Le majeur vint ensuite rejoindre l’index, alors qu’il poursuivait : « Leçon numéro deux : si jamais il existe une preuve, arrange-toi pour qu’elle soit finalement détruite. » Souvent plus facile à dire qu’à faire, il devait bien l’admettre. Et la folie des réseaux sociaux n’arrangeait rien à cela ; une photo postée aujourd’hui sur le net était forcément une photo archivée quelque part, qui pouvait rejaillir à tout instant et dans n’importe quel contexte. « Cela étant dit, je prends note : je te redemanderai à notre dixième rendez-vous. » Fit-il remarquer. Et il le ferait, à n’en pas douter : il avait bonne mémoire, et il était convaincu que les déboires de Lexie pourraient le faire beaucoup rire. « Et le dernier verre compte comme un deuxième rendez-vous, évidemment. » Précisa-t-il, sur un ton qui ne laissait place à aucune réclamation éventuelle. Il détestait négocier, Carlisle : mais il n’était pas si mauvais, quand il s’agissait de s’y coller. L’ancien pilote admit ensuite que sa vie était parfaitement banale, et qu’il n’avait aucune anecdote croustillante à lui raconter. Mais Lexie releva un élément crucial, qui ne pouvait pas le laisser de marbre : sa fille, Maya. « Avec mon enfant ? » Répéta l’ancien pilote en arquant un sourcil, surpris par les propos de Lexie. Il s’interrogeait : en quoi cela était surprenant d’avoir un enfant, alors qu’il avait dépassé la quarantaine ? Bon, d’accord, il devait bien reconnaître que l’arrivée de Maya dans sa vie avait été particulière. Qu’il n’avait pas fait les choses dans l’ordre, et qu’il ne remplissait aucun des critères de la famille stable et modèle — sérieux, réflexion, emménagement, et engagement, pour ne citer que ceux-ci. Mina et lui avaient sauté chacune de ses étapes, pour finalement directement faire un bébé — tout cela dans la plus absolue inconscience. « Pourquoi donc ? » Demanda-t-il, curieux d’entendre la réponse qu’elle avait à lui apporter. L’héritière Walker avait éveillé son intérêt, et il espérait qu’elle ne ferait pas une pirouette pour se sortir de cette situation. « Je ne suis pourtant pas le premier à avoir un bébé. » Ajouta-t-il en haussant les épaules. Mais à la différence des autres, il était sans doute le premier à l’élever, seul. Même si, de manière sporadique, Mina intervenait elle aussi dans la vie de Maya.

@Lexie Walker
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Message(#)Rendez-vous arrangé (Carlisle) EmptySam 6 Mar 2021 - 21:25

@Carlisle Bishop - Lexie Walker


Lexie s’amusait beaucoup, depuis qu’elle pouvait se détendre et être elle-même : Carlisle et elle étaient sur la même longueur d’onde. Elle n’avait pas à prétendre, et pouvait profiter.

« Viser plus haut ? Madame est ambitieuse. »

La brunette plongea son regard bleu dans celui de l’héritier Bishop, répliquant d’une voix suave.

« Toujours. Et j’obtiens très souvent ce que je veux. »

Elle maudirait presque le serveur qui vint perturber ce moment de jeu et de séduction en leur apportant leurs entrées. La conversation se fit ensuite plus sérieuse pour aborder le métier de Lexie.

« Sujets passionnants. La politique intérieure m’intéresse peu, cependant. Mais j’adore la géopolitique. »

Lexie hocha la tête, approuvant les paroles de Carlisle, tout en dégustant son entrée. Les deux sujets l’attiraient et étaient importants. Des décisions nationales, chez eux ou ailleurs, pouvaient changer beaucoup de choses dans de nombreux pays.

« Et si tu es sérieuse dans ton travail, ne t’en fais pas : tôt ou tard, tu finiras par être repérée. »

La jeune femme lui sourit.

« J’ai déjà fait quelques remplacements, pendant les congés de l’un ou l’autre présentateur, ou un arrêt maladie … Je crois que la chaîne apprécie mon travail, moins ce que je fais de mon temps libre. »

Elle haussa les épaules. Elle finira par se calmer, un jour. Quand elle sera prête. Parce que réduire les soirées, l’alcool et la drogue, c’était accepter d’affronter la réalité, une réalité qu’elle fuyait depuis de nombreuses années. Un jour, peut-être que le présent ou le futur voudront la peine d’endurer le passé.

La conversation se poursuivit, plus légère, pour revenir sur le sujet de leur mariage et de leurs rendez-vous.

« Dommage. Je commençais presque à être convaincu que nos géniteurs ne s’étaient peut-être pas tellement trompés. »

La brunette ne put s’empêcher d’éclater de rire. Elle se calma pour faire une moue, faussement désolée.

« Toutes mes excuses pour t’avoir brisé le cœur. »

La jeune femme évoqua ensuite sur le ton de l’humour leur dixième rendez-vous. Pourtant, il n’était pas exclu que leurs parents insistent pour qu’ils se revoient tant de fois, et tentent de dicter à leur cœur la marche à suivre.

« Leçon numéro un : s’assurer qu’il n’y a aucune preuve. Leçon numéro deux : si jamais il existe une preuve, arrange-toi pour qu’elle soit finalement détruite. »

Lexie pencha la tête sur le côté, observant Carlisle avec attention.

« Quelque chose me dit que tu n’as pas toujours été l’héritier si sage. Je me trompe ? Cela étant, je me ferai un plaisir de te fouiller pour vérifier que tu n’emporteras aucune preuve. »

Une nouvelle fois, le serveur intervint pour apporter le plat, peu de temps après avoir débarrassé les entrées. Lexie ne put s’empêcher de le fusiller du regard, alors qu’il débarquait à chaque fois qu’elle faisait du charme à l’héritier. Carlisle, lui, ne sembla pas se laisser déstabiliser.

« Cela étant dit, je prends note : je te redemanderai à notre dixième rendez-vous. »

Lexie lui adressa cette fois-ci un sourire triste, sans répondre. Ainsi, comme elle, il estimait probable qu’il y ait autant de rendez-vous, et que leurs parents ne s’arrêteraient pas à leurs refus répétés. Au moins, elle s’amusait bien avec Carlisle. Cela aurait pu être largement pire.
Alors que l’héritier Bishop évoquait sa vie banale, selon lui, la brunette le contredit.

« Avec mon enfant ? Pourquoi donc ? Je ne suis pourtant pas le premier à avoir un bébé. »

La brunette se concentra un instant sur son plat, et descendit trop rapidement son énième verre de vin. Cette fois-ci, elle fut soulagée que le serveur accourt pour remplir à nouveau son verre, lui permettant de réfléchir un peu plus longtemps à sa réponse. Mais elle s’était lancée dans ce sujet, et ne pourrait s’en sortir facilement.

« Tu es un homme, célibataire, qui élève seul un enfant. Non seulement tu n’as pas suivi les fameux codes si importants pour des gens de notre statut, tels que les fiançailles, le mariage, la maison, etc … Mais tu as gardé l’enfant, toi, un homme. C’est suffisamment rare pour être souligné. »

Elle hésita un instant, buvant quelques gorgées de vin pour se donner le temps de réfléchir.

« Mes parents n’ont jamais joué leur rôle. C’est bien, si ta fille a cette chance. »

Car Mina n’aurait sans doute pas non plus joué le sien. Lexie lui avait d’ailleurs dit de ne pas garder le bébé. La brunette avait trop souffert de ne pas connaître l’amour de ses parents. Elle ne voulait pas que quelqu’un ressente la même chose.
Le serveur arriva pour débarrasser leurs assiettes puis revint avec la carte des desserts. Le visage de la brune s’illumina, alors qu’elle observait Carlisle en se mordillant la lèvre.

« Que dirais-tu de prendre le dessert à emporter ? On pourrait le manger chez moi, avec le dernier verre dont on a parlé. »

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Message(#)Rendez-vous arrangé (Carlisle) EmptyJeu 18 Mar 2021 - 20:30

« Si ton travail est bon, ils finiront par le reconnaître. Ça prendra peut-être juste un peu plus de temps que prévu. » Malheureusement. Parce que le rôle central qu’elle souhaitait occuper s’accompagnait de quelques sacrifices, notamment concernant la vie privée. Il fallait être sérieux, il fallait être irréprochable. Ce pseudo-culte de la perfection ne plaisait pas du tout à l’Australien — et, d’une certaine façon, il le trouvait même dangereux. La pression indirecte que cela engendrait pouvait être dévastatrice, notamment pour les individus les plus faibles. « C’est pas grave. » Dit-il en secouant la tête, la dédouanant de cette fausse blessure qu’elle lui aurait faite. « Je m’en remettrai. » Ajouta-t-il, sur un ton solennel. Le mélodrame ? Très peu pour lui : il avait même du mal à garder son sérieux, face à Lexie. « Disons que je ne suis pas né hier, donc j’ai eu le temps de passer par quelques étapes. » Confia-t-il en souriant, tout en restant volontairement vague. Il avait souvent été un conjoint sérieux et aimant, mais il avait aussi eu quelques périodes d’amusement et de frivolité. « Tu me penses mal intentionné ? » Demanda-t-il, faussement outré. Il ne l’était pas, et il était persuadé que son interlocutrice le savait. En revanche, il n’était pas du tout contre l’idée d’échafauder un plan pour embêter son père.


« Pour être tout à fait franc avec toi, j’ai été fiancé. » Avoua-t-il en souriant. Il était plus de dix ans avec Amal, sa précédente compagne. Il l’avait aimée, sincèrement, profondément. Ils s’étaient bien entendus et, dès le début de leur relation, avaient été clairs sur leurs intentions : la vie professionnelle était importante pour eux, et faire une belle carrière était leur priorité. Carlisle, alors pilote de ligne, avait été heureux de trouver son alter-égo féminin. Quelqu’un qui le comprenait, et qui avait la même ambition débordante. Et puis, au bout d’une dizaine d’années, et en dépit de leurs fiançailles quelques années plus tôt, leur relation avait commencé à battre de l’aile. Amal voulait qu’ils se marient, et Carlisle avait accepté. Elle voulait un enfant, mais il ne voyait pas comment conjuguer une naissance avec son travail, très prenant. Les disputes étaient devenues de plus en plus nombreuses, de plus en plus récurrentes. « Mais pas avec la mère de ma fille. » Précisa-t-il en haussant les épaules. Parce que lors d’une escale de quelques jours à New-York, lors de la soirée du Nouvel An, Carlisle avait succombé à la tentation. L’héritière Farrell lui avait fait du charme, comme à son habitude. Sauf que cette fois-ci, il n’y avait personne pour en être témoin. Personne pour la freiner dans ses ardeurs, face à un Carlisle de moins en moins convaincu quand il s’agissait de la repousser, et de plus en plus troublé. Il ne regrettait pas cette nuit d’égarement ; elle lui avait directement apporté la plus belle chose de sa vie — Maya, sa fille. « Et je suis propriétaire. Donc tu vois, je coche quand même quelques cases pour être un bon héritier. » Plaisanta-t-il. En revanche, il voulait pas reconnaître une chose : il était rare, a fortiori dans leur microcosme, qu’un homme assume seul la garde et l’éducation de son enfant. Mais Carlisle se fichait des racontars et des murmures sur son passage ; ce qui l’importait, lui, c’était le bien-être et le bonheur de sa fille. « Je suis navré pour toi. » Répondit sincèrement l’ancien pilote, alors que la jeune héritière lui avouait que ses parents n’avaient pas été des modèles. À vrai dire, il ne pouvait que compatir : son père, lui non plus, n’avait pas été exemplaire. Sa mère, malheureusement, n’avait pas eu la chance d’être là suffisamment longtemps pour le protéger. « Mais bon, reconnaissons-leur au moins ceci : s’ils avaient été bons, nous ne serions sans doute pas là ce soir. » Plaisanta l’Australien. Parce que n’importe quel parent, normalement constitué, ne voudrait pas imposer un mariage à son enfant. Même si les sommes et les enjeux étaient colossaux. Pour sa part, en tant que père, il veillerait à ce que Maya ne subisse pas une telle pression. « Je ferai tout pour, en tout cas. » Reconnut-il. Bien sûr, il aurait préféré que la mère de Maya soit plus présente. Qu’elle s’occupe davantage de leur enfant, pour éviter de manquer de moments importants qu’elle ne pourrait pas revivre. Jusqu’à maintenant, Carmina Farrell avait fait la sourde oreille ; mais Carlisle ne désespérait pas de la voir, tôt ou tard, accepter ses responsabilités. « Ça me va. » Déclara l’ancien pilote en hochant légèrement la tête. Le serveur revint quelques instants plus tard, et Carlisle passa leur commande en précisant qu’ils voulaient l’emporter. Le serveur tiqua — au vu du standing du lieu, il ne devait pas être habitué à ce genre de demande — mais obtempéra. Ce n’est que lorsqu’il s’éloigna que Carlisle ajouta : « Je te préviens tout de suite : je reste sur ce que je t’ai dit en début de soirée. Je ne compte pas t’épouser. » Ils partirent dans un éclat de rire partagé, et se dirigèrent lentement vers l’accueil pour récupérer leur commande.

@Lexie Walker
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