(outfit) Birdie n'aime pas les contraintes. Les horaires, les créneaux, les règles. Les contrats de travail sont une horreur pour elle à respecter. Elle songe à tout ce qu'elle pourrait faire à la place - beaucoup d'autres choses plus intéressantes - mais il se trouve que la Cadburn apprécie son travail actuel. Non, pas celui qui a été sien pendant deux mois, à savoir d'être la petite geignarde qui passe son temps à se plaindre que son bras la lance. Elle en abuse, elle en profite, elle joue à la perfection. Mais cela ne lui sera d'aucun secours en ce jour de reprise. Après presque trois mois, la petite blonde se doit de retourner en poste. Par chance (ou pas), le destin veut qu'elle se soit rapprochée des studios en ayant déménagé à Spring Hill. Long story short, si jamais elle recroise Carter, elle lui plante ses talons jaunes canari qu'il détestait tant entre les deux yeux. Mais le sujet n'est pas là. Birdie ne pense pas à Carter – à peine alors qu'elle se réveille maintenant dans un loft avec de grandes baies vitrées plutôt qu'un appartement miteux. Elle blâmera sûrement la vision de la ville à ses pieds alors qu’elle boit son chocolat - oui, en Australie, avec l’été qui pointe son nez, il n’y a pas de honte. Elle se perd sous la douche, elle passe beaucoup trop de temps lovée sur le canapé, elle s’émerveille de la cuisine bien trop sophistiquée pour elle. Et l’ascenseur est si joli qu’elle s’autorise une montée vers le haut avant de redescendre - une vraie gamine.

Quand elle arrive aux studios - qui serait une deuxième maison mais qui considère son lieu de travail comme un foyer, sérieusement ? - c’est avec les lunettes de soleil sur le bout du nez et un gobelet de café frappé vanille/caramel. On la salue, elle fait un signe de main, elle a oublié les prénoms mais un sourire leur suffit. Si ça va mieux? Vous savez, on ne se remet pas aussi rapidement que dans la fiction d’une balle perdue. Il faut qu’elle en rajoute et elle a tout le trajet jusqu’à l’étage qui la concerne pour déblatérer son épopée, en ajoutant des détails aussi incongrus que spectaculaires - mais en omettant d’autres. Il y a des journalistes, après tout, des oreilles qui trainent, Birdie n’est pas assez sotte pour se laisser avoir. Ni pour se nuire.

On la salue une nouvelle fois dans les couloirs, on l’observe de nouveau de bas en haut - et non, elle n’a pas changé de style vestimentaire, la balle n’a occulté en rien ses capacités créatives et elle lui a même permis de lui laisser du temps à lui en créer de nouvelles pièces. On lui rappelle qu’elle est (déjà) en retard pour la réunion hebdomadaire, celui où on planifie les grilles, on répartit les tâches - bref, une réunion qui n’a jamais réjouit Birdie, que ce soit maintenant ou avant. Alors elle râle, elle traîne des pieds mais elle s’y dirige quand même. « Tiens, Birdie, c’est très aimable à toi de te joindre à nous. On allait partager les présentations entre Lexie et toi. » Il y a le directeur de l’étage, le programmateur, d’autres personnes dont Birdie ignore la tâche et s’en fiche, et il y a Lexie. Petite poupée sur patte, avec un minois tout fin, la moue naturellement boudeuse et jolie comme un cœur. Pas étonnant qu’ils l'aient engagé pour être son binôme. « J’ai eu un mal fou à me garer, j’avais presque oublié à quel point c’est la folie à cette heure-ci. » Cela aurait pu être vrai si elle habitait toujours Fortitude mais elle habite à Spring Hill maintenant, elle n’est qu’à quelques minutes à pied des studios. Mais son mensonge sera invisible tant que personne ne saura ce détail. La petite blonde laisse glisser sa tasse xxl sur la table tout en s’installant avec tout sauf discrétion sur un des fauteuils, le visage tourné vers sa collègue. « Salut Lexie. Je suis sûre que t’es soulagée de me voir revenir. J’ai vu que t’avais bien géré en mon absence. Pas trop sur les rotules? » Sympathique à souhait et pourtant, ça pue le condescendance. Pourtant, Lexie ne lui a rien fait. A part être ambitieuse, être dans ses pattes et l’image de ‘Miss Parfaite’ par excellence.

« Tu voudrais faire les émissions de quel créneau ? Et pour les week-ends ? D’ailleurs, tu reprends à temps plein, ou tu es en aménagée ? » Des aménagements ? Elle n'y avait pas pensé mais la perche est si joliment tendue qu'il serait fâcheux de la laisser tomber. Alors Birdie arbore son visage le plus dépité qui soit, masquant la perspective d'avoir plus de temps libre que prévu, ce qui provoque une grande joie dans son for intérieur. Elle aurait vraiment pu être une actrice dans une autre vie, ou même dans celle-là, elle pourrait toujours demander à Heather un coup de main. Pas sûre que cette dernière accepte ou ne l'envoie pas sur des chemins bizarres. « Mon médecin m’a conseillé d’y aller doucement les premiers temps. Vous comprenez, j’ai failli perdre mon bras. A quelques centimètres près et c’était fini. Il est en pleine éducation à l’heure actuelle donc il faut que j’évite de le laisser en l’air trop longtemps. » Ce qui est foutrement ennuyeux pour des présentateurs de météo. « Du coup, une reprise un jour sur deux me parait faisable. A savoir que je ne pourrai en faire qu’un créneau sur les quatre. Mais c’est déjà mieux que rien, n’est-ce pas? » Elle pourra profiter d’une journée sur deux, un plan parfait. Birdie tourne son visage souriant vers Lexie, sa sympathie presque forcée ne se ressentant qu’à peine. « Je suis gentille, je te laisse me donner le créneau que tu veux de mes jours de présence. » Vraiment.

« Birdie ! Quel plaisir de te revoir. Non, tout va bien, j’étais justement en train de me dire que j’avais l’impression que tu n’étais partie qu’une semaine ou deux ! » Elle l’entend, son ton enjoué complètement faux mais qui fait sourire la Cadburn malgré tout. Quand on voit l’apparence de Lexie, on pourrait se demander ce qu’elle fiche ici. La première fois que la Walker est arrivée, Birdie lui a fait remarquer que ce n’est pas le lycée ici. Force de constater que la cadette a un visage bien trop jeune comparé aux chiffres sur sa carte d’identité. Mais quand elle parle pour répondre à sa hauteur (à peine) avec son sourire malicieux et narquois, il n’y a pas de doute que la jeune femme est plus assurée que n’importe quel lycéen. « Peut–être que je pourrai alors prolonger mon arrêt ? Il y a la douleur qui est là et surtout, le mental qui prend beaucoup de temps à se remettre de pareilles émotions. » Croiser la route d’un psychopathe même pendant une heure à peine dans sa vie aurait bien fini d’envoyer n’importe qui voir quelqu’un tellement que le traumatisme est grand. Cependant, après avoir subi quelques séances pendant qu’elle séjournait encore à l’hôpital, Birdie a opté la technique qui est sienne depuis des années ; elle sera sa propre patiente et psychologue à la fois. Certes, y a un conflit d’intérêt et les résultats ne sont pas toujours probants mais franchement… Elle ne va pas payer quelqu’un pour l’écouter alors que le monde entier peut le faire gratuitement, elle y compris, c’est complètement absurde.

Elle relève ses lunettes sur son crâne d’une main, portant son mug à ses lèvres de l’autre alors qu’elle observe Lexie ouvrir la bouche comme un poisson en manque d’eau. Birdie a un sourire de coin qui s’affiche, le masquant sous des couches et des tonnes de traits dramatiques et conciliante à souhait pour que tout le monde sache et voit à quel point elle fait des efforts pour revenir. « Tu as raison, il faut te ménager. Dans ce cas, je veux bien que tu prennes le premier créneau de la matinée. » La Cadburn noie son rire passager en buvant ; elle serait sûrement morte à l’heure actuelle si Lexie avait eu l’opportunité de passer à travers la table de réunion pour venir l’étouffer. « Tu sais déjà quand tu pourras reprendre à temps plein ? Tu comprends, tu manques au public. » Birdie se cale contre sa chaise, dos affalé sur le dossier tout en tapotant des doigts sur le verre de la table, l’air pensif. « Pas avant le début d’année prochaine au moins. » Puis elle tourne la tête vers Lexie, un petit clin d’œil lui étant adressé. « Tu peux avouer que je te manque aussi, Walker. » Elle abuse, elle emmerde et le pire, c’est qu’elle prend un furieux plaisir à le faire.

« Pourtant ton médecin, un professionnel, pense que ça va, sinon tu ne serais pas là, non ? » Le sourire de Birdie pourrait se faner. Le visage pourrait se crisper. Surtout qu’il y a des têtes qui acquiescent autour d’elles, approuvant les paroles de Lexie qui mettant à mal les siennes. Evidemment que sa binôme aimerait la voir revenir. Mais Birdie s’est bien habituée à n’avoir aucune contrainte. Pas d’horaires à respecter, pas de tenues sobres et sombres à porter, pas de boss aux talons bruyants pour hanter ses pas. Pas de petites brunes aux traits fatigués mais qui tient le menton, les cheveux soyeusement peignés et le maquillage discret remontant ses pommettes en même temps que son joli regard de biche. Walker passe pour une demoiselle professionnelle, la pauvre chérie qui a tenu le bateau pendant de longues semaines. Chose que Birdie pourrait en être reconnaissante, admirative et tout ce qui va avec mais si Lexie en avait vraiment beaucoup trop à porter, elle aurait pu se plaindre auprès du chef qui aurait pu trouver un remplaçant. Donc elle n’a fait que le job pour lequel elle est payée. Et autant dire que l’air faussement innocent de la plus jeune n’aide pas son cas dans le dossier qui se trouve dans la boite crânienne de la jeune Cadburn. « Un médecin est là pour le physique. J’ai pas parlé de mon psy qui s’occupe de mon moral. Deux choses distinctes. Aussi surprenant soit–il, le mental met plus de temps à se remettre. » Birdie plaide sa cause – avec un fond de vérité. Elle a un psy. Qu’elle n’a pas vu depuis deux mois mais qu’elle a quand même. Elle tourne la tête vers Lexie, la tête penchée et un sourire faux aux lèvres. « Désolée de ne pas être habituée à me faire tirer dessus. » Sa phrase pue l’ironie et pour ce coup–ci, elle ne s’en cache pas. A quoi bon ? Tout est vrai, pour une fois.

« Ton absence a été longue. J’ai l’impression … d’avoir perdu une amie. Je suis certaine que tout le monde sera d’accord avec moi : la rédaction est bien moins pétillante sans toi. » Elle pose même sa main sur la sienne, et Birdie arque un sourcil. De surprise, de ‘‘comment oses–tu’’. La Cadburn lève sa tasse à ses lèvres. « J’ai aucun mal à le croire. » Après tout, Lexie est toute propre et se fond dans le décor, contrairement à elle. Birdie qui se bataille constamment pour qu’on lui laisse porter des tenues plus colorées pour ses cinq minutes à l’écran mais on lui martèle en retour que ce n’est pas un défilé. Alors elle finit souvent comme Lexie ; en tailleur, couleur obscurité, terne et triste comme jamais. Birdie se redresse, ôtant sa main de l’emprise de la Walker pour la passer dans ses cheveux. « Je ne suis pas encore morte. Cela ferait trop plaisir à Mme la patronne. » L’amour qu’entretiennent Elizabeth et Birdie est connu de tous ; égal à zéro et frôlant la négativité. « Tout ce que je demande, c’est deux mois de plus. Ce n’est pas la mort, si ? » Et là, c’est le chef du programme qu’elle regarde, qui porte son attention sur Lexie. « Tu t’en ai bien tiré jusqu’à maintenant, je ne vois pas le souci pour deux petits mois de plus. » C’est au tour de Birdie de tapoter sa main sur celle de sa jeune collègue, un air compatissant au visage. « Tu pourras déjà dormir le matin, c’est mieux que rien. »

« Bien sûr, je vais continuer à gérer comme une pro, tout se passera bien. » Birdie n’a aucun doute là–dessus. Lexie fait preuve d’un professionnalisme qui la dépasse entièrement. Même si elle sent que les fureurs de l’enfer sont en train de se déchainer dans la corpulence frêle de la Walker, son regard est cependant droit, sa tenue ne montre aucun signe distinctif comme quoi la Cadburn la met à mal. Birdie elle–même n’a pas conscience des effets de son absence sur sa collègue, s’étant engloutie dans le confort d’avoir des journées sans impératif, rien qu’à elle où elle peut faire ce qu’elle veut quand elle veut. Elle ne voit pas forcément les cernes de Lexie, ni la tension palpable de cette dernière. Tout ce qu’elle peut apercevoir, c’est une simple jalousie d’une collègue parce que le patron se range de son côté, ce qui signifie plus de boulot pour elle. Birdie n’a jamais vraiment pris ce job au sérieux, il est comme les autres, juste de quoi passer le temps en rendant un peu service et surtout en gagnant un peu d’argent. Puis, elle a fini par s’y accrocher et s’y attacher parce qu’il y a une petite notoriété qui va avec et que ce n’est pas pour lui déplaire, de temps en temps. Est–ce qu’elle peut éventuellement en jouer ? Certainement. Elle est un visage qu’elle pense inoubliable, et elle pourrait encore plus marquer les esprits si on la laissait aussi s’habiller comme elle le voulait. Mais cela sera un débat pour quand elle reviendra, en pleine forme et au summum de ses capacités. « Merci pour ton aide, Birdie. Je savais qu’on pourrait compter sur toi. »

Y un sourire, mais il n’a rien d’agréable. Birdie arque un sourcil, son sourire s’étirant, alors que la jeune Walker se lève, prend sa tasse et disparait de la salle de réunion. Le visage surpris de la Cadburn n’est rien face à celui du patron de la branche. « Voilà une sortie bien rapide. Bon, je pense que nous avons réglé le plus gros des détails. Merci d’être venue, Birdie, on va s’occuper d’arranger vos emplois du temps comme discuter avec Lexie. Je suppose que cette réunion est terminée. » Birdie hoche la tête, portant son mug à ses lèvres pour finir les tréfonds de café qui y restent avant de se lever à son tour, de le jeter et de suivre les autres. Ses yeux se dirigent de droite à gauche avant d’interpeler la première personne qu’elle croise. « T’as pas vu Lexie ? » Non, elle ne s’inquiète pas mais la curiosité la pique. Lexie est partie si précipitamment que Birdie aimerait savoir pourquoi. « Je crois qu’elle est sur le balcon pour fumer. » Parfait. L’avantage d’un grand bâtiment comme celui des studios ABC, c’est qu’il y a de très larges balcons à tous les étages, ce qui évite le commun des mortels à descendre aux portes pour aller consommer sa clope. La petite blonde cherche sa collègue de nouveau, sort une cigarette et fouille ses poches en s’approchant d’elle. « Merde, je crois que j’ai oublié mon briquet. Tu pourrais me l’allumer ? » Avant qu’elle n’allume les mèches de l’enfer, certainement.

« Félicitations, c’était bien joué. Gratter encore quelques mois de repos, c’est un joli coup. » Il y a eu un silence avant ces mots, qu’elle crache et qu’elle jette sans équivoque à la figure de la petite Cadburn. Cette dernière qui s’est emparée du briquet, qui a allumé sa tige de nicotine, un des rares poisons qu’elle fout dans son for intérieur, attendant parce qu’elle sent qu’il y a quelque chose en plus. Que Lexie va bien finir par dire ce qu’elle pense, par casser un peu son armure qu’elle tenait fièrement et avec rigueur, il faut bien l’avouer, pour la plus grande admiration de Birdie, devant les autres. Mais il y a forcément de quoi gratter la surface et sa collègue blonde a presque la sensation que tout ne va pas aussi bien que Lexie souhaite le laisser croire derrière son professionnalisme que Birdie ne possède pas. Vu ce qu’elle vient de lui dire, le petit oiseau a vu juste ; Lexie n’est pas juste vexée, elle a l’air même carrément énervée. Oh well. “Merci, je m’entraine tous les jours devant ma glace en même temps que de prendre des cours avec une actrice très très connue.” A vrai dire, elle utiliserait des glaces pour autre chose avec ladite actrice (pour mieux voir certains angles quand on n’a ni les yeux ni les capacités physiques à les voir) mais ça, ce n’est pas quelque chose qui intéressera Lexie (mais qui pourrait intéresser Heather).

Birdie tire une taffe, l’autre main sur le rebord de la terrasse, les yeux qui ont fini par dévier sur le paysage de Brisbane devant elles. Jugeant que Lexie est bien trop longue pour lui balancer le fond de sa pensée, elle s’apprête à le lui demander mais cette dernière se décoince enfin la mâchoire. Le plus tôt cela sera fait le mieux ça sera. « Seulement, quand t’auras fini de jouer, tu pourras peut-être daigner ramener tes fesses ici et bosser un peu. Tu sais pourtant qu’ils me forment pour que je devienne présentatrice du journal. Tu crois vraiment que j’arrive à faire mon boulot, ton boulot et la formation ? » Blablabla. Birdie a dû se désintéresser à la moitié de sa jérémiade, les phalanges tapotant dans un rythme non précis sur le bord avant de les passer dans ses cheveux. « Que t’en aies rien à faire, c’est une chose. Mais que tu mettes en péril ma carrière, ça, je ne l’accepterai pas. Alors si dans un mois tu n’es pas de retour à temps plein, je mettrai dans les jambes du patron des midinettes tellement mignonnes, dociles et douées que tu ne tarderas pas à te faire remplacer. » Le pire, c’est que maintenant que les vannes sont ouvertes, Lexie n’a pas l’air de pouvoir s’arrêter. Elle pense peut-être qu’elle en a quelque chose à faire de sa carrière ? Que ce soit la sienne ou celle de la Walker ? Birdie tire sur sa cigarette, un sourire au bord des lèvres et en haussant les épaules. “Elles peuvent être douées et dociles, elles ne seront jamais comme moi. Et c’est bien pour cela que je suis encore là.” Parce qu’elle est unique dans son genre et que même dans des habits ternes, noirs, trop sérieux, Birdie arrive à dégager quelque chose à l’écran dont la chaîne ne peut plus se séparer. A ce rythme, c’est plus elle qui finira par les abandonner que l’inverse. Gonflée d’un orgueil réaliste, la Cadburn finit par soupirer. Il n’empêche que ça l’emmerderait (un peu) si on vient à la remercier ; le salaire est bon et on ne lui demande pas grand chose. “J’en conclus que contrairement à ce que t’as pu dire en réunion, la pauvre petite Walker ne tient pas la cadence ? Aurait-elle osé mentir au patron ?” Les cours devant la glace ont aiguisé ses talents à surjouer pour mieux se moquer (non, c’est un talent naturel, il faut bien l’avouer).