@Archie Kwanteen
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Ecouteurs aux oreilles, Dani arpente les rues du quartier en un rythme soutenu sous un ciel étoilé. C’était son rituel, deux fois par semaine, elle prenait du temps pour elle et allait courir pour se changer les idées. Aujourd’hui elle en avait grandement besoin, devenir le patron de sa propre entreprise n’était pas rose tous les jours. Il fallait faire face aux aléas du travail et ses employés. Ce matin, elle avait remonté les bretelles à une de ses nouvelles recrues qui avait fait du n’importe quoi dans les vignes. Cela avait eu le don d’agacer la jeune femme. Enfin bref, c’était passé. Elle s’était promis de ne pas penser travail une fois sortie du vignoble. Dani s’arrête, prend une profonde inspiration en fermant les yeux. Elle est dans sa bulle, la musique dans ses oreilles l’emmène ailleurs. Elle prend de longues inspirations pour calmer son esprit qui bouillonnait. Dani ne connaissait pas encore grand monde en dehors de son travail. Quand elle rentrait chez elle le soir, forcément elle se retrouvait face à elle-même. La solitude ne déplaisait pas à Dani, loin de là, mais forcément, en étant seule, elle pensait à tellement de choses. Dani s’autorisait à ouvrir une bouteille de vin par semaine pour se changer les idées autour d’un bon verre. Pas plus, déjà qu’elle passait ses journées à déguster du vin. Elle ne voulait pas devenir alcoolique, mais elle le devenait doucement contre sa volonté. Déformation professionnelle oblige.

Dani finit par rouvrir les yeux après sa petite méditation. Soudainement elle fronce les sourcils en voyant une voiture noire garée devant elle. Tiens c’est curieux. Elle n’était pas là tout à l’heure. Pourquoi elle s’est arrêtée ? Juste devant elle en plus ! Ce n’est pas comme s’il manquait de l’espace pour se garer ici. Pratiquement toutes les habitations avaient leur propre garage. Dani hausse les épaules, décidant de ne plus prêter attention à ce détail. Elle se retourne et prend le chemin inverse pour rentrer chez elle quand soudainement, elle entend la voiture démarrer. La jeune femme s’arrêter brutalement. Elle a rêvé ? Oui, c’est dans son imagination ou la musique. Elle reprend sa marche, mais le voiture continue à la suivre. C’est bon Dani commence à se faire des films. Elle panique intérieurement. Elle pensait que le quartier était sûr. Elle regarde face à elle à la recherche d’une solution. Putain, toutes les maisons ont l’air endormie. Minuit passé, tu m’étonnes vue l’heure. Quelle idée d’aller courir si tard. La brune continue à accélérer le pas et elle voit au bout de la rue, une immense maison, les lumières allumées. Dieu existe ! Il a attendu son appel. Bon réfléchis Dani. Ni une, ni deux, elle prend son téléphone et fais mine d’appeler. Dani acting bonsoir « Allo ? Chéri, oui j’ai fini de courir ! Oui, oui, je sais que je t’ai manqué, j’arrive ! » Chéri imaginaire qui allait bien évidement voler à son secours. Dans tes rêves Dani. Enfin devant la porte, Dani serre les dents. Prions qu’elle soit ouverte. Elle pose la main dessus et elle semble s’ouvrir. Soulagement. Dani s’avance dans la demeure. Mon dieu mais c’est immense ici ! C’est par où le chemin ? Il fait un peu sombre dans ce jardin. Dani s’aventure encore un peu. Pendant un bref instant, elle jette un coup d’œil derrière elle pour vérifier si la voiture était bien loin derrière elle. Sauf que soudainement, un aboiement raisonne dans la nuit. Dani se retourne, un peu trop vite et se prend les pieds dans un petit buisson. Elle pousse un cri dans sa chute. Elle n’aura pas embrassé un jeune homme ce soir, mais plutôt fait un câlin à une plante. Dani se relève doucement et passe ses mains sur son legging. Plus de peur que de mal, seulement quelques égratignures.  Dani n’avait pas remarqué que le fameux bruit qui lui avait fait peur, c’était rapproché d’elle. C’était un chien, il était en train de renifler ses pieds, il n’avait pas l’air bien méchant, mais il avait réussi à lui faire peur. Dani rigole nerveusement en repensant à sa chute. Heureusement que personne ne l’avait vu. « Bon tu raconteras pas à ton maître ou ta maîtresse que je suis tombée, ça reste entre nous. Tu sais garder un secret ? » dit-elle en rigolant avant d’entendre un nouveau bruit. Un bruit différent, comme un mouvement d’eau, mais ce n’était pas le bruit de l’océan. La jeune femme ouvre grand les yeux et redresse bien sa tête pour voir à quoi ressembler l’environnement autour d’elle. Elle fait un pas en arrière en découvrant que les fameux buissons où elle s’était vautrée, se trouver justement à côté d’une piscine. Piscine qui n’était pas vide, mais elle découvrit un jeune homme qui la regardait tout aussi surpris qu’elle.

Archie pourrait compter les étoiles s’il n’y en avait pas des millions qui tapissaient le ciel noir et dégagé. Il a facilement trouvé la Croix du Sud, cette constellation qu’il aperçoit tous les jours sur les drapeaux australiens qui se laissent porter par le vent au centre-ville. Calmement, il laisse ses yeux la dévorer, ses doigts trempant dans l’eau tiède de sa piscine. Il n’y a pas le moindre son dans la rue endormie puisque la nuit est tombée depuis déjà longtemps. Seulement, Archie n’a pas trouvé sommeil, les pensées trop occupées en attente du résultat financier de la dernière entreprise qu’il a glissé dans sa poche. Son dos nu se fait lentement marquer par la texture rugueuse du béton mais il ne sent pas l’inconfort, trop concentré à se demander combien de personne regardent le ciel en même temps que lui. Il fait des petites vagues avec sa main et le ruissellement est agréable pour ses oreilles. Quelques secondes plus tard, il se laisse tenter par la piscine et y enseveli son corps ainsi que sa tête pour décoller ses cheveux humides par les températures élevées. C’est à ce moment que Bucky pointe le bout de son nez et ses griffes tapant contre le sol alertent son propriétaire de son arrivée. « Ne t’approche pas trop de l’eau ou tu vas encore tomber, mon gros. » Il murmure en appuyant doucement sur le front plat de l’animal avec sa paume, l’empêchant de trop se familiariser avec la piscine. Ce dernier renifle les doigts de son maître : il doit flairer l’odeur du chlore. « Je rentre bientôt, ne t’en fais pas. » Il ajoute avant de se propulser avec ses jambes vers le centre de l’eau pour se laisser flotter à la surface, reposant son attention sur les fascinantes étoiles. Il se sent bien, seul, de plus en plus fatigué grâce aux mouvements qui le bercent mais son sentiment de confort se voit soudainement dérangé par l’aboiement de son chien qui se propulse dans le jardin. C’est aussitôt la panique qui se lit sur le visage d’Archie alors qu’il se hisse hors de l’eau. « Bucky, reviens ! » Il déteste ne pas le voir, ce clébard, parce qu’il est un chien de chasse : il pourrait courir pendant des heures derrière un lièvre et se perdre en quelques instants. « Reviens, j’ai dit ! » Il tente, un peu plus fort, en se frayant un chemin jusqu’aux buissons qui encadrent la piscine. Il scrute la noirceur mais n’y voit rien. « Merde. » Un juron qui s’échappe de ses lèvres quand il tourne des talons pour récupérer sa serviette posée sur une chaise. Il l’enroule autour de sa taille, pas spécialement désireux de montrer sa nudité à ses voisins. Il ne lui suffit que de faire quelques pas dans l’herbe pour vivement s’arrêter devant une silhouette allongée dans la noirceur. Le pelage blanc de Bucky reflète la couleur de la lune. « Qui est là ? » Il lance, le ton sévère, ses yeux incapables de s’habituer à la noirceur pour déceler les traits de l’inconnu qui se promène sur son terrain de façon intrusive. Sans peur, il s’approche davantage. Son chien n’a pas couiné et n’a pas repéré de danger ; il le sait parce que ce petit idiot et le plus peureux de son espèce. Quelques secondes plus tard, Bucky retourne aux pieds de son maître, la queue fouettant l’air d’excitation. « Vous n’avez pas le droit d’être ici. » Il continue, le ton tout aussi mauvais, maudissant toujours sa mauvaise vision nocturne. Il finit par faire quelques pas en direction de la façade de sa maison pour allumer les lumières extérieures. Un voile jaunâtre dévoile le visage d’une jeune femme à la chevelure foncée. La menace est soudainement moins inquiétante. « Oh. » Il la dévisage trop longtemps. « On se connait ? » Il demande pour se rassurer. Il ne serait pas surpris d’apprendre qu’il avait donné rendez-vous à une fille ce soir alors qu’il était bourré. Il aurait peut-être tout oublié de la soirée. Il est sorti dans les bars, hier, alors l’hypothèse n’est pas mauvaise.        

Spoiler:

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Il faut quelques instants à Dani pour réaliser ce qu’il se passe. Elle avait rentré (un peu par effraction) chez un parfait inconnu suite à une poursuite suspicieux dans la rue. Pour sa défense la porte était ouverte et l’inconnu était un voisin théoriquement. Voisin qu’elle ne connaissait pas encore mais voisin quand même. Elle s’était un peu trop aventurée dans le jardin de son fameux voisin, elle avait réussi à faire une chute dans un buisson avant de découvrir un jeune homme accompagné de son chien. Elle était là, à le fixer sans mot, chercher une explication pas trop loufoque à lui donner sur sa situation actuelle. L'homme en face d'elle finit par lui sortir sur un ton froid. C'était compréhensible au vue de la situation. Une parfaite inconnue avait débarqué chez lui sans prévenir. « Vous n’avez pas le droit d’être ici. » je sais, pense-t-elle intérieurement. Allez Dani réfléchit, donne une explication rationnelle. Mais entre la fatigue accumulée par la journée, l’heure tardive, l’ascenseur émotionnelle qu’elle avait vécu et surtout cette vue ! Nan pas la piscine, mais plutôt du fameux voisin qui était en maillot de bain, enroulée d’une simple serviette. Du coup, forcément Dani avait une vue fort sympathique. Mais elle garda son sang-froid, essayant de ne pas se faire trahir par son regarde qui pouvait s’égarer par moment. « Oh. » La coréenne revient à la réalité. Elle se sentit étrangement observée d'un coup. Comme scanné de haut en bas. « On se connait ? » La jeune femme finit enfin par sortir de son long silence « Je.. non. » Super comme réponse Dani, allez ressaisis-toi. Il n’y avait qu’à elle qui lui arrivait ce genre d’aventure. La brunette prend une profonde inspiration, comme pour se motiver et elle finit par lui raconter la simple vérité « J’étais en train de faire mon footing dans le quartier quand une voiture a commencé à me suivre. J’ai paniqué. Je suis rentrée dans la première maison qui semblait encore éveillée pour m’extirper de cette situation. » Le jeune homme allait-il croire Dani ? La miss avait un brin d’espoir, avec sa bouille, elle n’avait pas une tête de méchante. C’est sûr que du haut de ses 1m62, elle ne faisait pas peur aux premiers abords. Mais méfiez-vous des apparences… « J’ai pas réfléchi… » c’est le cas de le dire « Je suis navrée d’être rentrer chez vous comme ça » s’excuse-t-elle en se pinçant les lèvres. D’ailleurs en prononçant ces derniers mots, Dani a un mouvement de recul, se sentant un peu gênée de la situation. Remettre ses pieds en mouvement lui rappela qu’elle ne s’était pas loupée en tombant, elle grimace doucement sous l’effet de la douleur.

Il est assez difficile de surprendre Archie, lui qui pense avoir tout vu, mais il faut dire que cette intrusion nocturne sur son terrain ne le laisse pas indifférent. Toutes les questions lui traversent l’esprit parce qu’il ne peut pas penser une seconde que cette étrangère est là par hasard – et elle n’a pas vraiment l’apparence d’une cambrioleuse. Il l’a certainement rencontré plus tôt dans la semaine et l’a invitée chez lui ce soir mais, malheureusement, il n’est pas dans un état d’esprit favorable pour toute interaction humaine. Ce n’est pas grave ; il fera de son mieux pour ne pas la vexer en lui admettant qu’il l’a oubliée mais qu’il s’en excuse sincèrement. « Je.. non. » Ou alors, il fait fausse route avec ses théories de soirées un peu trop alcoolisées. Haussant un sourcil et croisant ses bras sur sa poitrine, il se contente de fixer la jeune femme en attendant des explications plus détaillées. Elle ne semble elle-même pas bourrée, du moins, sa voix ne tremble pas, même s’il l’a découverte complètement écrasée au sol près de son buisson. « J’étais en train de faire mon footing dans le quartier quand une voiture a commencé à me suivre. J’ai paniqué. Je suis rentrée dans la première maison qui semblait encore éveillée pour m’extirper de cette situation. » La surprise se lit sur son visage mais c’est surtout parce qu’il ne comprend pas les raisons qui pourraient pousser quelqu’un à aller courir dans les rues à une heure aussi tardive. Brisbane n’est pas une ville dangereuse mais il se doute que tous ses habitants ne sont pas de gentils anges gardiens. Alors il l’interroge dans le but de lui donner un petit coup de main puisqu’elle semble visiblement ébranlée. « Une voiture t’a suivie ? » Il s’approche d’elle pour se diriger de l’autre côté de la cour afin d’observer la rue à travers sa clôture. Il y a effectivement une bagnole sombre garée juste devant chez lui. Les phares sont encore allumés, témoignant de la présence d’un conducteur. Ses sourcils se froncent mais il se tourne vers l’étrangère quand elle reprend la parole pour s’excuser. « Tu avais une bonne raison de venir. Ne t’inquiète pas, je n’ai pas l’intention de te botter le cul en dehors de mon terrain, cette voiture n’a pas l’air très commode. » Il marmonne, cachant sa déception d’être dérangé à cette heure. Lui qui comptait sur la piscine pour l’aider à s’endormir, il se voit obligé de rester bien éveillé. Il a beau être un connard parfois (très souvent), il ne laisserait personne blesser physiquement une jeune femme. « Tu as des raisons de croire que quelqu’un t’en voudrait ou c’est un pervers derrière le volant ? » Il fait signe à Bucky de le suivre alors qu’il se dirige vers la porte arrière de sa maison en offrant à l’inconnue la possibilité de se joindre à lui pour se mettre en sécurité à l’intérieur de sa baraque.        

@Archie Kwanteen
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Ce genre de situation n’arrivait qu’à elle. Ce n’était pas la première fois qu’il arrivait des mésaventures à la coréenne depuis son arrivée à Brisbane. La première c’était même produite lors de son premier jour sur le sol australien. Dans la précipitation, elle avait échangé l’une de ses valises avec un parfait inconnu. Je ne vous raconte par sa surprise en découvrant des boxers à la place de ses culottes. Finalement, l’histoire s’était bien terminée car elle avait retrouvé l’identité de son propriétaire et ils avaient récupéré ses biens personnels. Dans les nouvelles aventures de Dani, je vous présente : Dani qui est suivie de façon suspecte par une voiture noire et qui finit dans le jardin d’un de ses voisins. Se retrouvant nez à nez avec lui, elle l’avait dérangé alors qu’il était en train de faire un bain dans sa piscine. Au moins, elle n’était pas la seule à faire des activités minuit passé. Chacun avait ses petites habitudes, elle n’allait pas accuser le jeune homme. C’est plutôt elle qui s’empresse de s’excuser et donner des explications à sa drôle d’interruption dans le jardin de son voisin. Bon allez, l’une des choses positives dans cette histoire est qu’elle n’était pas tombée sur un thon. Bien au contraire, l’homme torse nu qui se présentait face à elle, n’était pas moche du tout. Dani avait appris deux choses sur son voisinage ce soir : 1) des personnes étranges circulées dans le quartier, 2) ses voisins étaient incroyablement beaux. La coréenne secoue la tête à cette pensée, ce n’était pas le moment de rêvasser, mais plutôt d’être crédible aux yeux de son voisin. L’attente face à ses explications lui parut incroyablement longue. La jeune femme avait peur d’être chassé et se retrouver de nouveau face à cette voiture noire… Une voiture t’a suivie ? ». Elle hoche de la tête. Des frissons parcourent son dos à cette simple pensée. Le jeune homme s’approche d’elle vérifiant ses dires. Entre les buissons, on pouvait apercevoir la fameuse voiture. Ses phares étaient toujours allumés, comme si elle attendait quelque chose ou quelqu’un. Dani était en train de se faire tout un film dans sa tête. Elle est sortie de ses pensées lorsque le jeune homme rompt le silence nocturne « Tu avais une bonne raison de venir. Ne t’inquiète pas, je n’ai pas l’intention de te botter le cul en dehors de mon terrain, cette voiture n’a pas l’air très commode. » la coréenne pousse un soupire de soulagement. Il la croyait. Son cœur se calme dans sa poitrine, c’était un peu l’ascenseur émotionnel depuis tout à l’heure « Merci.. de me croire. » Dani ne sait pas ce qu’elle aurait bien pu faire si cela avait été le cas inverse. S’il savait qu’elle avait prétexté qu’elle rentrait retrouver son copain imaginaire… mais ça, elle le gardait pour elle, elle était déjà suffisamment gênée par la présente situation. « Tu as des raisons de croire que quelqu’un t’en voudrait ou c’est un pervers derrière le volant ? » la brune réfléchit pendant quelques instants, cependant aucune explication rationnelle lui vint à l’esprit. « Je suis nouvelle ici, à ma connaissance personne me déteste encore en ville. » répond-t-elle en haussant les épaules. Dani avait eu la malchance de tomber sur un vieux pervers, c’était la seule explication plausible. L’inconnu décide alors de rappeler son chien. Cette fois-ci la coréenne a le temps de regarder ce dernier et voir à quoi il ressemblait. Il faut dire qu’elle n’avait pas vraiment eu le temps tout à l’heure lors de cette chute. Elle avait juste eu le droit à un gros plan d’une truffe de chien qui était venu renifler l’intru de son jardin. Dani suit le mystérieux voisin jusqu’à rentrer dans son… immense maison. Oh mon dieu. Elle était rentrée par la porte arrière de la demeure, mais cette dernière semblait si grande, tellement plus grande que son appartement. Dani ne put cacher son étonnement mais elle essaya de se ressaisir « Merci de m’accueillir ici, c’est gentil. » dit-elle avec un sourire sincère aux lèvres.

Archie n’est habituellement pas aussi ouvert et accueillant lorsque que quelqu’un met les pieds sur son terrain sans avoir son autorisation. C’est assez fréquent pour lui de voir des adolescents s’approcher un peu trop des fenêtres pour voir à travers les carreaux : il faut dire qu’il n’a pas la maison la plus discrète du quartier et il attire ceux qui rêvent de grandeur. Heureusement, jamais l’une de ces aventures ne s’est mal terminée mais l’adoption de Bucky s’est faite pour le rassurer un peu, ou pour accrocher une pancarte « attention au chien » sur la porte d’entrée pour bien effrayer les plus courageux. Bon, il n’a pas choisi la race la plus protectrice, ni la plus futée, mais le simple fait d’entendre ses pattes taper contre le plancher la nuit lui rappelle que plus personne n’aura le cran de jeter un coup d’œil par les fenêtres maintenant qu’il a informé la ville entière qu’il possède un dangereux monstre.

S’il a été plutôt dérangé par la présence de la jeune femme sur sa pelouse quelques secondes plus tôt, il n’y a cependant pas de rancœur en lui : elle avait une bonne raison de se cacher sur son terrain entouré d’arbres épais et de hauts buissons. Ne désirant toutefois pas faire durer ce mauvais film, il décide de jeter un coup d’œil à la voiture en question, celle qui aurait suivi l’étrangère jusqu’à devant chez lui. Malheureusement, ses histoires sont véridiques et il ne peut pas la laisser seule dehors tant que la menace reste plantée devant sa baraque. Il appellera la police si cette dernière tarde trop à s’en aller. « Merci.. de me croire. » Il n’a aucune raison de ne pas la croire. Il a lui-même été un connard dans le passé. Il sait ce que certaines personnes seraient capable de faire, même si ce n’est que pour plaisanter. Il a déjà fait des trucs stupides qu’il regrette – rien de condamnable, par contre, il est quand même catholique. Souhaitant faire avancer l’enquête, il interroge la jeune femme quant à de possibles raisons pour lesquelles elle se ferait suivre en plein milieu de la nuit. Elle n’a pas la tête à attirer les ennuis alors il n’est pas surpris quand elle l’informe qu’elle n’a pas d’ennemis à Brisbane. « T’as déménagé quand, ici ? » Il demande pour discuter un peu avec elle afin de la rassurer, de lui montrer qu’il a seulement l’intention de l’aider et de tourner la page une fois que ce sera terminé.

Voyant que la bagnole n’a pas l’intention de disparaître, il soupire et prend la direction de sa maison en invitant l’étrangère à le suivre. Il voit immédiatement les étoiles dans ses yeux quand elle découvre l’immensité de sa demeure et il esquisse un sourire, toujours fier de montrer sa richesse. Elle le remercie de l’accueillir et il secoue la tête de droite à gauche. « Pas besoin de me remercier. Fais comme chez toi. Mais pas trop, quand même. » Il ricane en prenant la direction des escaliers pour monter à l’étage. « Ne m’en veut pas de te fausser compagnie, je ne suis pas particulièrement à l’aise de me trimbaler avec une serviette de plage autour des hanches. » Et il disparaît quelques minutes afin d’enfiler une robe de chambre en soie noire. Il passe un peigne dans ses cheveux pour les placer vers l’arrière – ces derniers sont collants à cause du chlore qui se trouve en trop grande quantité dans la piscine. Quelques minutes plus tard, il retrouve son invitée surprise au premier étage. « Est-ce que tu habites bien loin d’ici ? Tu pourrais appeler quelqu’un pour qu’on vienne te chercher. » Il se dirige vers son cellier pour en sortir une bouteille de whisky déjà entamée. Il pose un premier verre sur le comptoir et interroge l’inconnue du regard afin de savoir si elle désire se tremper les lèvres elle aussi. « Je m’appelle Archie, au fait. »

@Archie Kwanteen
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Alors qu’ils prennent un petit chemin menant vers l’entrée arrière de sa demeure, le jeune homme lui demande depuis quand Dani avait déménagé dans le quartier « Depuis septembre dernier. » pour l’instant, la coréenne avait rencontré qu’une seule personne de son voisinage, Hélène. Les deux jeunes femmes s’étaient très vite bien entendues découvrant leur passion commune pour le vin. Très régulièrement, elles se retrouvaient autour d’un verre pour se raconter les potins de la semaine. Dani aura une sacrée anecdote à raconter à son amie la prochaine fois qu’elles allaient se voir. Dani essaye de remettre un peu d’ordre dans son esprit, elle se remémore mentalement les évènements qui s’étaient produits un peu plus tôt dans la soirée : son footing habituel, une voiture étrange, une chute dans une buisson et la découverte d’un autre de ses voisins dans sa piscine.

A présent, elle se retrouvait plongée dans l’immense demeure de l’inconnu. Dani avait eu la chance inouïe qu’il l’accueille sans trop de résistance. La coréenne ne sait pas comment elle aurait réagi dans la situation inverse. Dani profitait de ce petit moment de chance dans sa soirée des plus étranges. Elle avait des frissons à la simple pensée de cette voiture qui était encore dehors. En reprenant ses esprits, la brunette remercie son voisin « Pas besoin de me remercier. Fais comme chez toi. Mais pas trop, quand même. » A ses mots, elle rigole légèrement fronçant le nez. Dani ne se le permettrait pas de fouiller dans les affaires personnelles de son interlocuteur. Après tout, elle ne connaissait rien de lui hormis le fait qu’il semblait fort riche, la taille de sa maison pouvait en témoigner.  « Ne m’en veut pas de te fausser compagnie, je ne suis pas particulièrement à l’aise de me trimbaler avec une serviette de plage autour des hanches. » Le jeune homme s’éclipse, la brunette le voit monter à l’étage et disparaître. Les paroles masculines ont le don de rappeler l’accoutrement de la coréenne. Son regard se baissent de quelques centimètres et elle regarde l’état de sa tenue. Franchement Dani ne ressemblait à rien. Ses jambes étaient un mélange de terre et d’égratignures. Elle avait l’impression de voir que ça avec sa peau qui était blanche comme la neige. Le contraste était fragrant. La jeune femme s’aventure dans le séjour et elle se retrouve face à un miroir. Dani s’approche et observe son reflet. Sérieux ? Elle ressemblait à ça ? Il fallait absolument qu’elle trouve une salle de bain, se dit-elle intérieurement arrangeant sa chevelure en bataille. Naturellement, elle emprunte l’escalier, se disant qu’une salle de bain pouvait se trouver à l’étage. Arrivée au première étage, Dani se trouve nez à nez avec son voisin vêtu d’une robe de chambre en soie noire. Ah. C’était donc comme ça qu’il accueillait ses invités surprises ? Dani était troublée par cette vision, il n’était vraiment pas désagréable à regarder dans cette tenue. La soie avait le don de mettre en valeur les atouts du corps masculins. A cet instant, Dani oublie complètement sa quête initiale qui était de trouver une salle d’eau. « Est-ce que tu habites bien loin d’ici ? Tu pourrais appeler quelqu’un pour qu’on vienne te chercher. » Allez Dani ressaisit toi, répond de façon tout à fait naturelle. Elle se râcle doucement la gorge avant de déclarer « J’habite à quelques rues d’ici. » c’est qu’elle avait couru la miss, elle avait ressenti le besoin de se vider complètement l’esprit. Dani est contrainte de réfléchir de nouveau, se demander quelle personne de son entourage elle pouvait bien déranger à cette heure-ci… « Je vais tenter de contacter quelques personnes en espérant qu’elles répondent à cette heure-ci... » Elle se pince les pinces à sa réponse. Dani allait-elle être de nouveau chanceuse ? La suite de la soirée nous le dira. « Je m’appelle Archie, au fait. » ajoute-t-il en sortant une bouteille de whiskey de sa réserve personnelle. Dani avait donc un point commun avec le fameux Archie. En tant œnologue, elle avait un goût prononcé pour n’importe quelle boisson composée d’alcool. « Oh oui, je veux bien un verre, ça me changera les idées, merci. » au vue de la situation, Dani oublia volontairement son sport et décida de consoler son esprit avec un bon verre d’alcool. C’était le meilleur remède selon elle « Enchantée Archie, je suis Dani. » elle marque une pause avec un petit sourire avant d’ajouter « Promis, je ne suis pas une voisine tordue qui visitent tous les jardins de ses voisins. » Mieux valait rire de sa situation que pleurer. Dani avait toujours été d’un tempérament optimiste.

Ce n’est pas dans les habitudes d’Archie d’inviter une inconnue à entrer chez lui. Il prend toujours le temps de rencontrer un peu les femmes qui lui plaisent bien pour, par la suite, leur proposer de l’accompagner dans son intimité mais, cette Dani qui est arrivée à Brisbane en septembre dernier, il ne la rencontre pas dans les mêmes circonstances. Il ne peut pas la laisser seule à l’extérieur parce que, il ne peut pas le nier, cette voiture garée dans la rue juste en face de sa baraque est inquiétante. Lui-même n’aurait pas le courage de l’en approcher parce qu’il n’a pas réussi à apercevoir la moindre silhouette à travers les vitres teintées. Il ne sait pas s’il s’agit d’une personne seule ou d’un groupe qui se pense hilarant à suivre une femme isolée en plein milieu de la nuit. Il vaut mieux éviter le drame et jouer le jeu de Dani : elle habite ici et n’a fait que rentrer chez elle comme si elle n’avait pas remarqué qu’elle était espionnée. Il vaut mieux jouer la carte de la prudence.

Malgré son accueil chaleureux entre les murs de sa maison, Archie ne se sent pas tout à fait confortable seulement vêtu d’une serviette alors il monte à l’étage pour trouver un vêtement un peu plus approprié. La surprise se lit clairement sur son visage lorsqu’il constate que l’invitée s’est permis de le suivre dans les escaliers. Certes, il lui a dit de faire comme chez elle mais il avait aussi précisé de ne pas en faire trop. Il ne laisse toutefois aucun commentaire s’enfuir de ses lèvres alors qu’il termine de nouer le cordon en soie autour de sa taille. Il aurait pu faire un effort en choisissant un autre accoutrement, quelque chose de moins personnel, mais l’envie n’y était pas. Il est minuit passé et il n’a qu’une seule envie : que la journée se termine et qu’il puisse finalement s’endormir après avoir combattu ses pensées trop nombreuses. Au moins, il peut remercier l’asiatique de lui changer les idées. « J’habite à quelques rues d’ici. » Elle répond quand il l’interroge davantage sur sa situation. Il hoche mollement la tête, au moins rassuré d’apprendre qu’elle se trouve dans le même quartier que lui. Dans tous les cas, il aurait trouvé un moyen de l’accommoder ; appeler un taxi entre évidemment dans son budget plutôt illimité. « Je vais tenter de contacter quelques personnes en espérant qu’elles répondent à cette heure-ci... » Son regard se baisse naturellement à la hauteur des hanches de la jeune femme afin de chercher la forme d’un téléphone dans ses poches, si téléphone il y a. « Je dois te prêter mon portable ou t’es équipée de ce côté-là ? » Il demande en dévissant le bouchon de sa bouteille de whiskey à moitié pleine. S’il lui propose de boire un peu d’alcool, c’est simplement pour faire en sorte que les secondes s’écoulent plus rapidement. Certes, il veut qu’elle soit en sécurité mais il a aussi envie de rejoindre son lit. Et puis, c’est toujours plus agréable de discuter avec un peu d’alcool dans le sang. L’invitée accepte son invitation et il verse un second verre en silence avant de finalement se présenter. Il apprend par la suite son prénom à elle et il fronce légèrement les sourcils, n’ayant jamais entendu ce dernier avant aujourd’hui. « Enchanté. » Il répond simplement, ne l’interrogeant pas au sujet de l’origine de ce nom parce qu’il se doute que c’est le genre de question qu’elle reçoit tous les jours et qui doit l’ennuyer. Et puis, il n’est pas aveugle : il voit bien qu’elle n’a pas les mêmes traits que tous les australiens qu’il côtoie tous les jours. « Oh, je te crois. » Il souffle en souriant légèrement en lui tendant son verre quand elle lui promet que ce n’est pas le genre de scénario qu’elle reproduit avec d’autres voisins. « Par contre, est-ce que ça t’arrive souvent de laisser tes yeux s’abaisser un peu trop longtemps à la hauteur des hanches de tes voisins ? » Son ton est plaisantin ; il n’a pas pu s’empêcher de relever ce détail. Elle avait semblé plutôt mal à l’aise de le découvrir dans ces habits fins. « Je peux me changer, si tu veux. J’ai pris le premier truc que j’ai trouvé, pour ne pas te faire attendre. » Il porte son verre à ses lèvres et boit une première gorgée afin de s’éclaircir la gorge.  

@Archie Kwanteen
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Dani ne savait pas ce qui la perturbait le plus : être dans la demeure de son voisin qu’elle connaissait à peine ou bien la tenue qu’il abordait devant elle. La coréenne était légèrement perturbée suite à l’ascenseur émotionnel qu’elle avait eu le droit quelques minutes plus tôt. Elle revient à ses esprits lorsque le jeune homme lui demanda « Je dois te prêter mon portable ou t’es équipée de ce côté-là ? » Elle secoua de droite à gauche la tête. « Merci c’est gentil, je suis équipée. » répondit-elle un petit sourire sur les lèvres sortant son téléphone de la poche arrière de son legging. Elle se gratta légèrement la tête, se questionnant sur quelle personne elle pouvait bien contacter à cette heure-ci. Elle tenta Marius, lui envoyant un sms, elle n’était pas persuadée qu’il était levé à cette heure-ci. Dani envoya par la suite des messages à Eddie. Eddie était son ami d’enfance, elle pouvait se permettre de le harceler à cette heure-ci. Elle croisait les doigts pour qu’il répète encore à cette heure tardive. Perdue dans ses réflexions, Dani entendit un léger bruit de verre. Un bruit qu’elle aurait reconnu entre mille. Le doux bruit d’une bouteille d’alcool. L’œnologue savait parfaitement distinguer ce type de bruit. Elle leva son regard et son voisin lui proposa gentiment un verre de whisky. La brunette accepta volontiers, elle avait ce besoin urgent de boire pour se changer les idées. Alors qu’il lui servait un verre, les deux inconnus se présentèrent. L’homme à la robe de chambre en soie se prénommait donc Archie. Dani s’approcha de lui, acceptant le verre qu’il lui proposait. Un « Merci » se glissa d’entre ses lèvres. La coréenne s’empressa de rassurer son voisin sur ses attentions afin de lui montrer qu’elle n’était pas une squatteuse professionnelle. À la vue de son immense demeure, Dani se doutait que de nombreuses personnes devaient être attirées par la grandeur de cette dernière et surtout par l’argent d’Archie. La coréenne n’avait pas besoin d’être devin pour deviner qu’il était suffisamment aisé pour avoir une telle propriété. Elle but une gorgée du liquide doré observant les lieux qui l’entouraient. Sa maison devait faire dix fois son appartement, il était si grand qu’elle n’avait toujours pas trouvé la salle de bain d’ailleurs. « Par contre, est-ce que ça t’arrive souvent de laisser tes yeux s’abaisser un peu trop longtemps à la hauteur des hanches de tes voisins ? ». Aux mots masculins, Dani manqua de s’étouffer. Elle avait tout prévu, sauf ça. Il eut un moment de flottement. Elle regarda Archie dans le blanc des yeux, un brin interloqué. Elle but une nouvelle gorgée de son verre, comme pour stopper les rougeurs qui menaçaient d’envahir ses joues. « J’ai… » Cherche une excuse Dani. Une excuse un minimum crédible, mais rien ne lui venait à l’esprit. A croire que l’heure tardive mélangé à la fatigue, l’empêchait de réfléchir correctement. « J’ai pas regardé longtemps. J’étais impressionnée par la beauté de la soie de ton peignoir. » qu’elle sortit sans croire elle-même à ses propres dires. Bravo Dani, t’es la championne de l’explication la plus pourrie du monde. Elle but son whiskey préférant se noyer dans l’alcool que dans la honte. « Je peux me changer, si tu veux. J’ai pris le premier truc que j’ai trouvé, pour ne pas te faire attendre. » « Fais comme tu veux, t’es chez toi après tout. » dit-elle en haussant les épaules. Dani continua à boire d’une traite son verre, cherchant une réponse pour se dépatouiller de cette situation des plus cocasses. Elle ne remarqua même pas qu’elle avait déjà fini son verre. Son téléphone n’avait toujours pas vibré, ce qui signifiait que personne n’allait venir à sa rescousse pour l’instant. « En tout cas, il est très bon ce whisky. » finit-elle par dire en changeant volontairement de sujet de conversation. L’alcool, elle maîtrisait, c’était un terrain qui était familier pour l’œnologue.

Ce n’est pas qu’Archie n’aime pas la compagnie des jolies filles (au contraire), c’est plutôt qu’elle est arrivée par hasard un peu trop tard dans la soirée. Cela fait bientôt une heure qu’il devrait dormir, l’actionnaire, et il sait qu’il regrettera demain matin en se rendant à l’atelier Weatherton à huit heures, les yeux encore fermés par la fatigue. Il espère que le café sur place sera assez fort pour le maintenant éveillé pendant toute la réunion. Certes, il n’est pas celui qui doit faire bonne impression mais il préfère se montrer professionnel au minimum, surtout si le père de James est présent. Il n’est pas question d’embrasser les pieds du garçon mais bien ceux de son paternel parce que ce dernier ne connait pas la véritable personnalité d’Archie. Quant à James, il a vu ses facettes les plus noires et il sera difficile de lui prouver qu’il n’est plus du genre à intimider les jeunes dans la cours de récréation – et heureusement, ça serait fort bizarre de sa part de voler la glace d’un gamin au milieu d’un parc.

Alors, il ne pourrait pas se mentir, il aurait préféré que cette Dani ne se pointe pas comme une mouche sur la soupe au milieu de la nuit. Il ferait probablement plus d’efforts pour l’accueillir s’il n’avait pas envie de s’emmitoufler sous les couvertures. « Merci c’est gentil, je suis équipée. » Acquiesçant, il se dirige vers sa réserve d’alcool pour au moins servir un verre à son invitée et faire en sorte que le temps passe plus vite. Tandis que la jeune femme est occupée à envoyer des messages à tous les contacts de sa liste, Archie jette un regard vers sa fenêtre pour s’assurer que personne d’autre n’a eu l’idée de faire de son terrain privé une attraction publique. Il espère que ce malade derrière le volant de sa voiture n’a pas eu l’idée de s’approcher de la demeure ; il n’a pas peur pour lui parce qu’il sait se défendre, seulement, il n’est pas en état d’organiser un combat de boxe au milieu de son salon. Et puis, ce devrait être le rôle de Mario de sauver les princesses en détresse, pas le sien. Tendant un verre de Whiskey à Dani, il l’interroge du regard. « Alors, quelqu’un te répond ? Ça ne me dérange pas de te payer un taxi si jamais tout le monde dort. » Il veut lui présenter toutes les possibilités afin de la rassurer. Dans le pire des cas, il prendra sa propre voiture pour la reconduire jusqu’à chez elle mais il vaudrait mieux éviter cette option-là ; il vient tout de même de tremper ses lèvres dans l’alcool fort.

La nature d’Archie ne change toutefois pas : pour combler le silence, il ne peut s’empêcher de faire savoir à son invitée surprise qu’il a remarqué ses regards timides à la hauteur de ses hanches. Il sait que ce vêtement n’est absolument pas couvrant mais c’est la première chose sur laquelle il a mis la main. « J’ai pas regardé longtemps. J’étais impressionnée par la beauté de la soie de ton peignoir. » Il ricane en hochant la tête, appréciant sa répartie qui la sauve de davantage de malaises. Malgré tout, il lui propose de changer d’accoutrement si ça peut la rendre plus confortable. « Fais comme tu veux, t’es chez toi après tout. » Il hausse les épaules et, en guise de réponse, il reste immobile et boit une autre gorgée de Whiskey alors que l’asiatique complimente la saveur de cette boisson. « J’espère bien, le vendeur m’a promis que c’était la meilleure qualité que je pouvais trouver sur le marché. Je ne m’y connais pas tant que ça en alcool, à vrai dire, j’en consomme surtout pour me sentir plus léger. Mais je pense qu’il est bon, en effet… » Il regarde la boisson dorée dans son verre et la fait tournoyer doucement afin d’examiner sa robe avant de pouffer de rire : « J’en sais rien en fait. » Voyant que Dani a déjà terminé sa première consommation, il vient lui verser un second verre. Il lui fait ensuite signe de le suivre jusqu’au salon, là où il s’installe sur l’un de ses énormes canapés en cuir noir. Ils ne vont tout de même pas boire en plein milieu de la salle à manger sans profiter du confort de cette salle qu’il a façonnée à son image.  

@Archie Kwanteen
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« Alors, quelqu’un te répond ? Ça ne me dérange pas de te payer un taxi si jamais tout le monde dort. » La coréenne pinça doucement ses lèvres jetant un coup d’œil sur son téléphone portable. Zéro réponse. Forcément, toute personne normale dormait les poings fermés et en sécurité à cette heure-ci. Sauf que la miss, elle, elle aimait faire les choses différemment. Elle avait le don de se retrouver chez l’un de ses voisins avec ses mésaventures. Dani avait été chanceuse dans son malheur, elle était tombée sur une personne nettement plus bienveillante que celle qui se trouvait dans l’étrange voiture aux fenêtres teintées. « Non… » finit-elle par répondre avec une petite moue. « Si je n’ai pas une réponse dans une trentaine de minutes, je pense choisir l’option du taxi, je ne veux pas te déranger.. c’est déjà très gentil de m’accueillir. » Dani remercia une nouvelle fois Archie par son acte de bonté. Dans la situation inverse, l’œnologue ne sait pas si elle aurait eu le courage de laisser entre un parfait inconnu dans son chez soi.

Ce n’est pas la seule petite mésaventure qui arriva à la brunette ce soir-là. Dani fut atrocement gênée par la remarque de son voisin. Il l’avait vu, il l’avait pris en flag avec son regard qui s’était un peu trop attardé sur sa tenue. Oui Dani c’était sans doute rincer l’œil sur le moment, mais elle était avant tout surprise par sa tenue décontractée. Dans la situation inverse, Dani aurait sans doute enfilé un gros pull qu’une sa robe de chambre en dentelle pour accueillir un invité mystère. Tant bien que mal la miss essaya de rattraper la situation. La répartie féminine eut au moins le mérite de faire rire le jeune homme.

L’œnologue décida volontairement de changer de sujet afin d’éclipser la précédente conversation qui tournait sur la robe de chambre d’Archie. D’ailleurs, elle se concentra fort pour ne pas y jeter un nouveau coup d’œil par inadvertance. Dani trempa ses lèvres dans sa boisson, la terminant par la même occasion. Au moins, là elle avait ses prunelles rivées sur la robe dorée du whisky. Le liquide enflamma doucement sa gorge avant de lui apporter un peu de légèreté et d’apaisement dans son corps. Elle ne manqua pas de faire remarquer la qualité de ce spiritueux à Archie. Elle écouta ses paroles avant de lui répliquer « Je te confirme il est bon. » Dani était beaucoup plus à l’aise de parler d’alcool, c’était son domaine de prédilection. Dani préférait jouer dans un terrain connu que se laisser envahir par ses faiblesses. Archie n’était pas désagréable à regarder, mais son regard l’avait trahi. Touché, coulé. La coréenne suivit le jeune homme vers le salon, afin de se laisser tomber dans l’énorme canapé en cuir. Heureusement, ce dernier était assez spacieux pour accueillir largement trois personnes. Dani s’appuya légèrement sur l’un des accoudoirs du grand canapé, regardant Archie lui remplir un nouveau verre. « Merci. » dit-elle afin un fin sourire sur les lèvres, avant de s’approcher du verre et de le prendre entre ses doigts. Elle remua doucement le liquide dans le fond du verre « S’il n’avait pas été bon, tu m’aurais vu tirer la tronche. » rigola-t-elle doucement. Que voulez-vous, la coréenne pouvait être un poil trop expressive par moment, comme dans ce moment de surprise où la gène avait été clairement visible sur les traits de son visage. Elle s’enfonça de nouveau dans le moelleux du canapé, apportant le verre à ses lèvres et se délectant du whisky. « Tu ne te sens pas trop seul dans cette immense maison parfois ? » demanda-t-elle curieuse. Dani avait été impressionnée par la grandeur des lieux, sans parler de son jardin. La maison était tellement grande, qu’elle n’avait trouvé la salle de bain.

Le millionnaire n’est pas particulièrement inquiet de la situation. Même s’il ne possède pas d’arme à feu, il saurait se défendre, ainsi que son invitée, en cas de danger. À la base, Bucky devait s’occuper de protéger la maison mais il faut croire qu’Archie n’a pas choisi la bonne race de chien pour combler ce besoin : il est donc condamné à entendre les ronflements de son meilleur ami à longueur de journée, lui qui dort aussi longtemps qu’un chat. « Si je n’ai pas une réponse dans une trentaine de minutes, je pense choisir l’option du taxi, je ne veux pas te déranger.. c’est déjà très gentil de m’accueillir. » Et c’est normal de le faire, selon lui. Il peut parfois être un connard, le jeune homme, mais il connait la règle de base : il doit avant tout être un gentleman et prendre soin de la gente féminine. C’est le christianisme qui lui a appris et, même s’il n’est pas particulièrement croyant, c’est tout à fait naturel pour lui d’ouvrir sa porte à Dani. Il aurait peut-être commis un crime en l’empêchant de venir se cacher entre les quatre murs solides de sa baraque, Dieu sait quel visage se cache derrière les vitres teintées du véhicule garé dans la rue. « Tu ne me déranges pas. Je n’arrivais pas à dormir, de toute façon. C’était pour ça, la piscine. » Il ricane, conscient que peu de gens profite de l’eau chlorée de leur piscine en plein milieu de la nuit. Il a espéré que cette dernière le berce jusqu’à ce qu’elle soit remplacée par les bras de Morphée.

Même s’il possède une collection extravagante de vins et alcools en tout genre dans sa cuisine, Archie n’est pas pour autant un spécialiste des cuvées. Il n’est pas particulièrement friand de la saveur de la boisson mais il apprécie l’agréable bourdonnement qu’elle lui prodigue. C’est pour cette raison qu’il choisira toujours une bouteille avec un taux d’alcool fort élevé : le travail se fait plus rapidement. « Je te confirme il est bon. » Confirme toutefois la jeune asiatique, arrachant un rictus curieux à Archie qui vient lui servir un second verre. Un sourire étire finalement ses lèvres lorsqu’elle confirme une seconde fois que le vendeur qui lui a posé cette bouteille de Whisky entre les mains n’était pas un fraudeur. « Tu t’y connais dans le domaine ? Pardonne-moi mais j’ai l’impression que tu viens à peine de dépasser la vingtaine. Ça t’aurait donné un peu plus deux années pour différencier un bon alcool d’un mauvais, si mes talents de déduction ne sont pas encore rouillés. Je me trompe ? » Il l’interroge du regard, curieux d’apprendre son âge. Sa peau est particulièrement lisse et ses cheveux aussi noirs que le charbon. Elle semble posséder en elle le don de jeunesse éternelle. « Tu ne te sens pas trop seul dans cette immense maison parfois ? » Se pinçant les lèvres, Archie observe la grandeur du salon, du sol au plafond. Une grimace froisse ses traits et il finit par hausser les épaules. Au même moment, les griffes de Bucky claquent le sol alors qu’il se dirige en trottinant vers son maître. C’est comme s’il avait entendu la question. « Peut-être, oui. » Il ne s’interroge pas plus longtemps. Il préfère ne pas trop y penser. De toute façon, ses journées sont plutôt occupées et il a rarement le temps de se morfondre. Quand il se sent seul, il ramène simplement de  la compagnie chez lui. Il n’a pas besoin de supplier. « La plupart du temps, je ne suis pas chez moi, de toute façon. » C’est un mensonge. Son bureau est au deuxième étage et il y passe la majorité de son temps. Sa fortune ne s’est pas créée toute seule. Souhaitant faire diversion, il lui renvoie la question. « Et toi ? Quelqu’un t’accompagne dans ton quotidien ? » Le chien grimpe en un bond sur le canapé et pose sa tête endormie sur les cuisses de son maître qui vient lui caresser les oreilles.  

@Archie Kwanteen
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Dani fut rassurée en entendant les paroles masculines. Elle ne le dérangeait pas. Finalement, ils s’étaient bien retrouvés à cette heure tardive. « Nous sommes deux insomniaques alors. » qu’elle constata avec un léger rire. Il n’était pas nouveau que la jeune coréenne dormait mal, une accumulation de stress et surtout de choses qu’elle ne voulait affronter. Moins elle dormait, moins elle les affrontait dans ses rêves. C’était mieux ainsi selon elle, mais pas forcément la meilleure solution sur le long terme. Aller courir le soir avait été l’alternative qu’elle avait trouvée pour se vider l’esprit et pouvoir trouver le sommeil la tête vide, enfin presque. Au retour de ses footing, le plus souvent, elle était assommée par la fatigue physique et tomber dans ses draps sans cogiter trop longtemps. Dani se forçait à aller courir des soirs, pour ne pas céder à un verre de vin. Déjà qu’elle buvait suffisamment dans son travail, elle essayait tant bien que mal de se limiter chez eux. Cependant ce soir, elle fit une exception à la règle avec ces circonstances exceptionnelles. Elle n’allait pas refuser le verre que lui proposait gentiment son hôte de soir. Ce verre de whisky était arrivé à pic, il avait servi de diversion pour masquer sa maladresse. Elle avait eu les yeux un peu trop lourds sur la tenue de son nouveau voisin. Dani continue à boire son verre, cela lui offrait un point de concentration, elle se concentrait sur son verre et non sur Archie qui était assis à l’opposé du canapé. Doucement mais surement, les deux voisins apprenaient à se connaître. Doucement, Dani sentait l’alcool adoucir la raideur de ses muscles. Elle était un poil plus détendue malgré ses lieux qui lui étaient inconnus. La coréenne rigola légèrement face à la constatation masculine. Ce n’était pas la première qu’elle entendait ses mots. Cela ne sera pas la dernière fois non plus. Dani faisait jeune, elle le savait, encore plus avec ses traits porcelaines. La génétique asiatique, que voulez-vous. « Tu me donnes quel âge ? » s’amusa-t-elle à demander. Dani faisait jeune alors qu’en réalité, elle avait 28 ans. Mais dans son pays, il avait une bien drôle façon de compter, il fallait ajouter 2 ans, donc si on faisait le calcul, Dani avait 30 ans en âge coréen. C’était une subtilité de son pays d’origine. « Eh oui, on va dire que je m’y connais plutôt bien. Je suis œnologue, ça peut t’aider à deviner mon âge. » Dani donnait un indice supplémentaire faisant comprendre à Archie qu’elle travaillait déjà depuis un moment, donc par conséquent elle avait quitté les bancs de l’université depuis un moment. La jeune femme regarda plus attentivement son interlocuteur, essayant de deviner son âge au travers de ses traits, même si parfois ils pouvaient être trompeurs. Elle en était la preuve vivante. Dani demanda ensuite si son voisin ne se sentait pas seul par moment dans cette maison. Maison incroyablement belle mais tellement grande. Sa réponse ne tarda pas, Archie avoua un brin de solitude avant de spécifier qu’il n’était que rarement chez lui. Elle hocha doucement de la tête tout en écoutant ses réponses. A peine le jeune homme eut fini sa réponse que Dani entendit des petits pas approchés. Le chien qui l’avait un peu plus tôt surprise dans la soirée, vint s’installer sur le canapé auprès de son maître. Il prit place entre vous deux. C’est comme si, il avait entendu la solitude de son maître. Elle sourit. Si Dani n’était pas une si grande voyageuse, peut-être qu’elle aurait entrepris d’adopter un animal. Mais cela n’était pas dans ses projets actuels. Elle regardait le pelage du chien, il avait cette drôle de petite bouille qui le rendait attachant au premier regard. Soudainement, la coréenne fut sortie de ses pensées lorsqu’Archie lui retourna la question. « Oh ? Moi ? » qu’elle répéta comme pour s’assurer que la question lui était bien adressée. Dani n’était pas habituée à parler de sa vie privée, encore moins de ses potentiels sentiments. Dani préférait largement parler de son métier, de sa passion, de ses vins. C’est ce qu’elle fit habilement sur le moment en guise de réponse « Mes bouteilles de vins m’accompagnent au quotidien. » qu’elle dit sur le ton de l’auto-dérision. S’attacher à un autre être humain, Dani ne savait pas comment s’y prendre, elle n’était pas douée avec les sentiments, encore moins avec les relations sentimentales. Sans doute, parce qu’elle n’avait jamais trouvé chaussure à son pied et qu’elle avait perdu un être cher. Ce n’était pas un amoureux qui était parti trop tôt, non. Mais c’était quelqu’un de son entourage proche, qu’elle avait profondément aimé depuis toujours. Elle l’avait aimé mais elle l’avait perdu.

« Nous sommes deux insomniaques alors. » Effectivement, il n’est pas surpris de constater qu’elle se range elle aussi dans cette catégorie : elle était tout de même en train de parcourir les rues de la ville en plein milieu de la nuit. Elle ne revenait pas de boite de nuit – il en est certain parce qu’elle porte un habit sportif et parce que son front était couvert de sueur quand elle s’est permise de s’enfoncer dans son terrain privé. « On peut dire que tu es chanceuse d’être tombée sur la maison d’un des tiens. » Parce que, s’il était en train de dormir, il n’aurait pas pu l’inviter à se cacher chez lui. Heureusement pour lui, il sait alimenter une conversation alors il n’est pas complètement mal à l’aise de partager sa soirée avec une inconnue, bien que l’alcool ne soit pas de refus. Le whiskey lui permettra peut-être de s’endormir plus facilement, aussi, lorsque Dani aura retrouvé le chemin de sa maison saine et sauve. Pour le moment, il n’est pas pressé. Il veut simplement que la jeune femme ne rencontre aucun danger.

Alors qu’elle déguste le verre qu’il lui a versé, il constate facilement qu’elle possède une bonne connaissance de l’alcool. Il suffit de voir ses yeux lorsqu’elle trempe ses lèvres dans le liquide qu’elle complimente. C’est à ce moment qu’Archie s’interroge sur son âge parce que, il doit l’admettre, il n’a pas l’impression qu’elle est assez vieille pour savoir différencier un bon vin d’un mauvais. À moins que ses parents l’aient initiée avant qu’elle ne soit en âge légal de boire. Il se souvient lui-même avoir eu droit à son premier fond de coupe quand il a soufflé ses seize bougies. « Tu me donnes quel âge ? » Il prend la question comme un défi alors il se redresse légèrement dans le canapé pour poser ses coudes sur ses genoux, le regard plus concentré. « Eh oui, on va dire que je m’y connais plutôt bien. Je suis œnologue, ça peut t’aider à deviner mon âge. » Il scrute la jeune femme de bas en haut, concentrant ses recherches autour de ses yeux, là où les paupières se parsèment inévitablement de rides à un moment ou à un autre. Mais sa peau est aussi lisse que la coquille d’un œuf alors son verdict reste le même : elle est jeune, et elle a obtenu son diplôme très tôt, il n’arrive pas à penser le contraire. « Vingt-deux, ou vingt-trois. » Il tente, sans savoir qu’il risque de la flatter avec cette réponse. C’est dans son habitude de rajeunir les femmes qu’il rencontre afin de les complimenter sur leur jeunesse éternelle mais, là, sa proposition est sincère. Il veut sortir vainqueur de ce petit jeu, tout de même, son égo en serait ravi. « Tu es certainement une de ces gamines prodigues qui ont terminé l’université à dix-sept ans. Tu me poses une colle. » Son sourire persiste même lorsqu’il s’abreuve d’une énième gorgée du breuvage fort. « D’où viens-tu, d’ailleurs ? Ton anglais est excellent pour quelqu’un qui vient à peine de s’installer en ville. » Son pays d’origine, il n’essaye pas de le deviner parce qu’il sait qu’il a d’énormes chances de se tromper. Il ne connait pas assez bien les différences physiques qui distinguent les femmes des pays asiatiques. Et, rien sur elle, que ce soit dans son accoutrement ou ses accessoires, ne lui donne le moindre indice.

Il ne pense jamais à sa solitude, Archie. Sa maison est grande et la poussière s’accumule dans les recoins des pièces qu’il n’utilise pas mais il reste toujours enfermé dans son bureau lorsqu’il travaille. Il ne remarque pas qu’il est seul dans ce château, du moins, ça ne le fait pas encore souffrir depuis qu’il a adopté Bucky. Ce dernier anime le coin, il faut bien l’admettre. Alors, ne souhaitant pas d’éterniser sur sa réponse, il renvoie la question à la Dani. « Mes bouteilles de vins m’accompagnent au quotidien. » Il rit doucement, empathique. Il soulève son verre pour trinquer à ses mots et termine son verre d’une traite, retenant de justesse une grimace. Le confort du canapé lui rappelle sa fatigue et, en posant son verre vide sur la table basse, il marmonne, légèrement embrassé : « J’aurais aimé qu’on puisse discuter plus longtemps mais demain je dois me lever très tôt comme tout adulte responsable. À moins que tu connaisses une crème miracle contre les cernes de fatigue, il va falloir que j’aille me coucher. » Il désigne du regard le téléphone de Dani, qu’elle a rangé dans sa poche : « Alors je t’appelle un taxi ? » Elle ne semble pas avoir reçu de nouvelles de ses prétendants sauveurs.      

@Archie Kwanteen
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Elle était curieuse l’œnologue. Ce jeu l’avait toujours amusé, faire deviner son véritable âge à des parfaits inconnus. Archie, un voisin dont elle venait seulement de faire la connaissance était la parfaite personne pour répondre à cette devinette. « Vingt-deux, ou vingt-trois. » Elle ne répondit rien, laissant réfléchir d’avantage le jeune homme. Aucune expression n’apparut sur son visage. Elle restait de marbre. Elle ne voulait pas se faire trahir par un sourire qui pouvait témoigner d’une réponse erronée. « Tu es certainement une de ces gamines prodigues qui ont terminé l’université à dix-sept ans. Tu me poses une colle. » Il était difficile pour Dani de retenir son sourire. Dani n’avait jamais été une prodige, elle était juste passionnée. Passionnée par l’œnologue, l’histoire du vin, la culture des vignes, les différents cépages à travers le monde depuis son plus jeune âge. Dès qu’elle avait été capable de lire, elle était devenue une vraie encyclopédie. « D’où viens-tu, d’ailleurs ? Ton anglais est excellent pour quelqu’un qui vient à peine de s’installer en ville. » Dani était habituée par ce genre de questions, mais elle avait toujours aimé parler de ses origines et de son pays dont elle était fière. « Je viens du Corée du Sud. » qu’elle commença à lui répondre « Mon père est coréen tandis que ma maman est australienne. On a toujours parlé les deux langues à la maison. » qu’elle lui raconta plus en détails. Dani avait eu cette chance de naître et grandir au milieu de ces deux cultures. Ce qui lui avait permis d’apprendre très tôt deux langues et surtout d’être douée en langue étrangère. Durant ses années d’études, Dani avait réussi à apprendre le français. Bien sûr, elle avait un peu galéré et elle faisait souvent des petites erreurs de formulations, mais elle arrivait cependant à se faire comprendre malgré son accent. Cela lui donnait un certain charme. Dani but une nouvelle gorgée de son verre avant de lever le mystère sur son âge « En réalité, j’ai vingt-huit ans. Etonnant, n’est-ce pas ? » qu’elle rigola légèrement à ses mots et en voyant l’expression surprise de son voisin. Elle avait l’habitude de provoquer ce petit effet de d’étonnement.

Entre deux gorgées de whisky, la conversation prit une tournure un peu plus personnelle. Mais les deux voisins restaient assez secret sur leurs vies. Ils se connaissaient à peine mais Dani semblait percevoir quelques similitudes entre eux. Doucement, leurs verres se vidèrent et Archie finit par lui dire « J’aurais aimé qu’on puisse discuter plus longtemps mais demain je dois me lever très tôt comme tout adulte responsable. À moins que tu connaisses une crème miracle contre les cernes de fatigue, il va falloir que j’aille me coucher. » Finalement le temps était passé plus vite que prévu, mais personne de son entourage lui avait répondu. Ils dormaient tous, ils étaient des personnes raisonnables contrairement aux deux insomniaques. Dani approuva les paroles masculines d’un hochement de tête. Elle ne voulait pas s’imposer davantage. Elle ne voulait pas non plus abuser de la gentillesse et la bienveillance d’Archie. « Alors je t’appelle un taxi ? » « Je veux bien, merci. » qu’elle accepta avec un sourire aux lèvres.

Quinze minutes s’étaient écoulées. Archie et Dani se trouvaient à l’extérieur. L’air frais de la nuit caressait la peau de la coréenne. Malgré les précédents événements, ses paupières commençaient à s’alourdir. Elle allait peut-être finalement trouver le sommeil, qui sait ? Au bout de la rue, Dani aperçut le taxi arriver. Elle tourna son regard vers le jeune homme. « Je te remercie Archie de m’avoir accueillie. Sincèrement. » elle marqua une pause avant d’ajouter avec un sourire « Je te revaudrai ça. » Elle ne savait pas où, comment et dans quelles circonstances, mais elle comptait bien le faire. Dani était quelqu’un de parole. Elle n’oublierait pas le geste de son voisin. Le taxi se gara et elle ouvrit la porte, prête à monter dedans. « Bonne .. nuit. Et tâche de te reposer un peu. » qu’elle ajouta un sourire bienveillant dessiné sur ses lèvres, avant de s’éclipser dans la voiture.